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28/06/2021

"Appel téléphonique entre Grillo et Conte."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre sur  le passage en zone blanche de l’ensemble de l'Italie -  soit l'état d'alerte sanitaire le plus bas -  et la levée de l'obligation du port du masque en extérieur. Les craintes sur le variant Delta sont aussi évoquées ainsi que les recommandations des experts : « Figliuolo : nous sommes plus libres mais ce n'est pas fini » - Le commissaire spécial pour la pandémie et les experts lancent un appel à la prudence. Foyer à Majorque (Corriere della Sera), « Alerte variant Delta, 15 millions de personnes à risque » - Vacances et réouvertures, crainte pour les personnes âgées de moins de 40 ans qui ne sont pas vaccinées (La Repubblica), « L'Italie en zone blanche et sans masque » -

L'appel téléphonique entre le fondateur du M5S, B. Grillo, et le chef désigné, G. Conte, après le coup de froid de ces derniers jours sur le nouveau statut devant décider de la gouvernance du Mouvement, est aussi cité : « Appel téléphonique entre Grillo et Conte » - Des signes de paix après le coup de froid (Il Fatto Quotidiano).

ENTRETIEN, La Gazzetta del Mezzogiorno, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères italien : « Le Sud sera au centre du monde ». « ‘’Le choix de la ville de Matera pour la réunion des ministres des Affaires étrangères et les rendez-vous internationaux qui se tiendront à Bari et à Brindisi dans le cadre du G20 n’ont pas été un hasard. Le Sud est vraiment central et représente un acteur principal d’un  événement international important. L’Italie est la ‘’voie méditerranéenne’’ de l’Europe et le Sud est géographiquement au cœur de cette ‘’voie’’. Nous soutenons une nouvelle approche en Méditerranée élargie, en mettant au centre des dossiers tels que les flux migratoires, la transition énergétique et numérique, l’intervention et la résolution des conflits. L’Italie est en première ligne dans la stabilisation de la Libye.  Elle est un acteur crucial dans la région. Nous sommes  en train de voir enfin les fruits du travail fait jusque-là : l’accord pour le cessez-le-feu d’octobre dernier, et la mise en place d’un exécutif unifié et transitoire qui devra accompagner le pays vers des élections libres le 24 décembre prochain. La réponse internationale à la pandémie a montré l’importance d’une approche multilatérale afin d’affronter les grands défis globaux. Le multilatéralisme efficient sera lui aussi au centre de la ministérielle de Matera. La nomination d’Emanuela Del Re en tant que Représentante de l’UE pour le Sahel représente pour nous un résultat dont nous sommes très satisfaits. Notre contribution contre le terrorisme et la criminalité transnationale qui frappent la région est cruciale aussi pour la sécurité de nos citoyens.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

27/06/2021

L’UDC allume des feux de la liberté dans tous les cantons suisses.

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26/06/2021

Les patriotes de Frères d'Italie de Giorgia Meloni donnés au-dessus des patriotes de la Ligue de Matteo Salvini.

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Italie. Les patriotes de Frères d'Italie de Giorgia Meloni donnés au-dessus des patriotes de la Ligue de Matteo Salvini.
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Frères d'Italie : patriotes

Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

Article de Daniele Scalea : Que contient réellement la "loi anti-LGBTQ" controversée de la Hongrie ?

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 Par Daniele Scalea

Dans les mêmes heures au cours desquelles une partie du gouvernement italien a dénoncé la prétendue "ingérence" du Vatican dans les affaires intérieures de l'Italie (pour avoir signalé que la loi libérale Zan censurerait les catholiques, violant ainsi le Concordat, c'est-à-dire un traité international), cette même partie a décidé la participation de l'Italie à l'ingérence de nombreux pays de l'UE contre la Hongrie, coupable d'avoir fait passer une loi par le Parlement régulièrement élu par son peuple souverain lors d'élections libres. Mais que dit exactement cette "loi anti-LGTBQ" controversée, comme l'ont baptisée les médias progressistes ?

Il s'agit d'une loi qui durcit les sanctions à l'encontre des pédophiles et autres criminels qui commettent des violences sur les enfants. Elle a été adoptée par une très large majorité interpartis (157 sur 199), bien que certains députés de l'opposition de gauche aient choisi de ne pas participer au vote. Un certain nombre de dispositions spécifiques ont fait l'objet de controverses. Le premier est l'article 6/A modifié de la loi 31/1997, qui se lit comme suit :

Afin d'assurer la réalisation des objectifs prévus par la présente loi et la mise en œuvre des droits de l'enfant, il est interdit de mettre à la disposition des personnes n'ayant pas atteint l'âge de dix-huit ans tout contenu à caractère pornographique ou présentant la sexualité de manière permissive ou propageant ou présentant une déviation de l'identification correspondant au sexe de naissance, le changement de sexe ou l'homosexualité.

La même disposition est contenue dans l'article 3 modifié de la loi 48/2008 et dans l'article 5/A modifié de la loi 211/2011.

Un amendement à la loi 75/2010 concerne les médias de masse :

Les programmes sont à classer dans la catégorie V s'ils sont susceptibles d'influencer négativement l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs, en particulier si cela est dû au fait qu'ils contiennent, comme élément central, de la violence, de la propagande ou la représentation de la déviation de l'identification correspondant au sexe de naissance, du changement de sexe ou de l'homosexualité, ou des représentations directes, naturalistes et injustifiées de la sexualité. Ces programmes doivent être classés comme "inadaptés au public de moins de dix-huit ans".

La modification de la loi 190/2011, section 11, concerne l'éducation :

Lors de la réalisation d'activités traitant de la culture sexuelle, du genre, de l'orientation sexuelle et du développement sexuel, une attention particulière doit être accordée aux dispositions de l'article XVI, c. 1 de la Constitution. Ces activités ne doivent pas viser à propager la déviation de l'identification correspondant au sexe de naissance, au changement de sexe ou à l'homosexualité.

À mon avis, ces dispositions sont non seulement légales, mais pleinement justifiées.

Budapest a souligné l'intention de respecter les choix éducatifs de la famille et de ne pas mettre le système scolaire en conflit avec eux. La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, qui a valeur de traité contraignant, stipule à l'art. 14 c. 3, stipule que "la liberté de créer des établissements d'enseignement, dans le respect des principes de la démocratie, et le droit des parents de pourvoir à l'éducation et à l'enseignement de leurs enfants conformément à leurs convictions religieuses, philosophiques et pédagogiques, doivent être respectés conformément aux lois nationales qui en régissent l'exercice". Sous réserve du fait qu'il est désormais illégal dans l'Union européenne de ne pas suggérer l'idéologie du genre ou l'homosexualité comme valeurs de référence à ses enfants, la réglementation hongroise est parfaitement légitime et défend même un droit fondamental des parents non "progressistes". La loi hongroise n'interdit aucune orientation ou comportement sexuel, y compris l'homosexualité ; elle interdit uniquement la propagande dans les écoles, c'est-à-dire les actions visant à influencer les élèves dans une certaine direction. Et pourquoi les enfants devraient-ils se voir "enseigner" une orientation sexuelle ou être persuadés d'avoir certaines préférences à l'école ? En bref, pour poser la question de la Hongrie aux gouvernements des pays qui les accusent, dont l'Italie : pourquoi se soucient-ils tant que les écoles sexualisent les enfants ?

La législation hongroise interdit également la propagande de l'idéologie du genre à destination des enfants. On ne peut plus enseigner aux sujets qui sont encore en train de développer leur identité et leur sexualité que c'est une erreur de se contenter de s'identifier à leur sexe de naissance, mais qu'ils peuvent choisir et changer de "genre" quand ils le veulent, et bien sûr qu'ils peuvent ajuster leur physique par des interventions pharmacologiques et chirurgicales. Il est tout à fait louable que, du côté hongrois, on veuille éviter d'endoctriner les mineurs avec une théorie idéologique et non scientifique qui, en outre, conduit de nombreux enfants à opter prématurément pour des interventions médicales difficiles et douloureuses (en grande partie encore expérimentales) de "réassignation sexuelle". Là où, comme au Royaume-Uni, cette prescription a été appliquée à la légère, une remise en question semble avoir lieu. C'est en grande partie grâce aux efforts de Keira Bell, une jeune fille à l'enfance difficile qui a été incitée à subir une opération de changement de sexe à l'adolescence ; à l'âge adulte, elle a réalisé qu'elle avait été trompée et a poursuivi (avec succès) le National Health Service. Le Dr Lisa Littman a étudié comment les cas de "dysphorie de genre" apparaissent dans des groupes d'enfants par le biais de l'usurpation d'identité. Pourquoi le gouvernement italien veut-il que les enfants soient "séduits" par des thérapies traumatisantes, irréversibles et expérimentales ?

Daniele Scalea

Fondateur et président du Centro Studi Machiavelli. Il est titulaire d'une licence en histoire (Université de Milan) et d'un doctorat en sciences politiques (Université Sapienza). Il est professeur d'"Histoire et doctrine du djihadisme" et de "Géopolitique du Moyen-Orient" à l'Université Cusano. De 2018 à 2019, il a été conseiller spécial sur l'immigration et le terrorisme auprès du sous-secrétaire d'État aux affaires étrangères Guglielmo Picchi. Son dernier livre (écrit avec Stefano Graziosi) est "Trump vs. Everyone. L'Amérique (et l'Occident) à la croisée des chemins".

Cette publication est parue en premier sur CENTRO MACHIAVELLI, notre partenaire de la COOPÉRATION MEDIA EUROPÉENS.

Le FPÖ donné à 18 %.

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Autriche.

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ÖVP : sociaux-chrétiens / conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

Autres

25/06/2021

"#IostoconOrban, (#jesuisavecOrban)."

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Italie. Revue de presse.

Le Conseil Européen, et notamment les critiques des dirigeants européens contre la législation hongroise sur le genre, fait la Une de la presse italienne. Les observateurs relèvent aussi que le projet de Mario Draghi pour une relocalisation des migrants dans l’UE « a encore une fois été reporté » (La Stampa) : « Droits, l’Europe contre Orbàn » - La loi homophobe hongroise divise l’UE. Draghi : notre traité défend les libertés (Corriere della Sera), « UE, bataille sur les droits » - La Commission européenne contre la Hongrie, Orbàn dénonce l’hypocrisie de ses partenaires (La Repubblica), «  L’UE divisée sur Poutine mais unie contre la loi homophobe d’Orbàn (Sole 24 Ore).

Enfin, les divisions au sein des 5 Etoiles, et notamment le bras-de-fer sur le nouveau statut du Mouvement entre le fondateur B. Grillo et le chef désigné G. Conte, sont aussi évoquées : « Grillo fait tout sauter » - Conte prêt à s’en aller (Fatto Quotidiano), « Le coup d’Etat de Grillo » - Les 5 Etoiles dans le chaos (Il Giornale), « M5S, coup de froid entre Grillo et Conte (Il Mattino).

Sur Twitter, à signaler le hashtag #IostoconOrban, (#jesuisavecOrban) suite aux déclarations du leader de la Ligue M. Salvini en soutien du Premier ministre Hongrois. 

COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Sorgi « L’aube d’un nouveau dualisme » : « La rupture entre Grillo et Conte était prévisible mais elle est destinée à marquer le début d’un dualisme au sein du Mouvement qu’aucun statut ne parviendra à résoudre. Ce sont en effet deux visions opposées du Mouvement qui se concrétisent et qui sont difficilement conciliables. Grillo avait décidé des deux principaux tournants politiques du M5S de cette mandature : d’abord la formation du gouvernement avec le PD puis l’adhésion à l’exécutif d’unité nationale dirigé par Draghi. Ces décisions étaient aussi destinées à la placer au centre du Mouvement que les électeurs lui ont assigné avec les élections de 2018 mais qui est aujourd’hui en grande partie remise en cause en raison des expulsions, des scissions, des séparations et des compromis. Grillo se sent toujours le chef des 5 Etoiles et il est persuadé que son autorité peut assurer leur unité. La vision de Conte est complètement différente : elle est basée sur son autorité d’ancien Président du Conseil (encore très populaire dans les sondages) et sur la refonte du M5S sur le territoire grâce aussi à son expérience de gouvernement. Conte revendique ainsi son autonomie pour gérer une phase de rapprochement avec le PD, même si de façon collégiale avec le groupe des ténors qui ont survécu et une nouvelle phase où le M5S ressemble davantage au soit disant ‘’parti de Conte’’ auquel il a renoncé pour assurer la direction des 5 Etoiles. Il est clair qu’un parti de cette nature attendrait difficilement la fin de la mandature pour aller aux élections. Et il ne pourrait jamais accepter que Grillo puisse être en désaccord. »

ARTICLE, La Repubblica, « L’ombre des conservateurs derrière celui qui a fait fuiter la Note verbale du Saint-Siège » : «   Il y a un passage dans le discours du cardinal Parolin qui révèle un aspect troublant de la crise diplomatique entre le Saint-Siège et l'Italie. C'est lorsque le Secrétaire d'Etat du Vatican, reconstituant la genèse de la Note verbale sur le projet de loi Zan, dit en toutes lettres que oui, en l'approuvant "j'avais pensé qu'il pourrait y avoir des réactions". Pourtant, et c'est là l'essentiel, "il s'agissait d'un document interne, échangé entre Etats par voie diplomatique. Un texte écrit et conçu pour communiquer certaines préoccupations, certainement pas pour être publié". C'est-à-dire qu'elle devait rester confidentielle. Des mots utiles pour dissiper le soupçon selon lequel ce serait l'entourage du Pape qui a voulu faire apparaitre au grand jour le désaccord avec le palais Chigi afin de bloquer une loi considérée comme inconvenante. Mais qui a fait fuiter la note ? Des s sources fiables proposent une intrigue semblable à une histoire d'espionnage dans les palais romains. On parle de contacts continus entre les cercles les plus conservateurs de la Curie - ceux qui ont fait pression sur la diplomatie vaticane  pour qu'elle officialise son désaccord avec la loi Zan - et un parti politique spécifique, qui cultive depuis un certain temps le même objectif : faire échouer le texte de loi. En premier lieu, la Ligue, qui tient en otage la proposition de loi depuis des mois au sein de la commission de la justice, grâce à l'obstructionnisme du président salvinien Andrea Ostellari. L'autre personnage qui, dit-on, aurait favorisé la diffusion serait Maria Elisabetta Alberti Casellati. La présidente du Sénat aurait contribué à la fuite pour que l'affaire explose avec le plus de bruit possible. Entre-temps, sur le front parlementaire, le vote du 6 juillet visant à inscrire au calendrier la discussion générale du projet de loi dans l'hémicycle pour la semaine suivante (le 13) a ravivé la controverse. Le chef de groupe adjoint Franco Mirabelli a mis au défi les leghistes de convoquer immédiatement une réunion pour "discuter des mérites et élargir le consensus sur le ddl Zan sans le déformer". Ainsi, le mercredi 30, tous les chefs de groupe se réuniront pour travailler sur un compromis. Renzo Faraone a expliqué : "Il s'agit d'une tentative de trouver un accord. Calderoli, le magicien des amendements est prêt : "Nous pouvons trouver un terrain d'entente sans rien lâcher“. Mais Salvini entre en scène - "L'article 1 doit être modifié, nous ne voulons pas que l'éducation sur le genre entre dans les écoles, et nous ne pouvons pas non plus tolérer les restrictions à la liberté de pensée ou de parole. Sans dialogue, il n’y aura pas assez de voix pour faire passer le texte ne sont pas là". Le Pd réagit : "L'offre de dialogue de la Ligue n'est pas crédible. Ils veulent seulement enliser la mesure, qui doit être approuvée sans modifications". Letta est plus explicite : "Pour nous, le projet de loi Zan a toutes les garanties, donc le mieux est d'aller au Parlement et tout le monde aura son mot à dire. Notre rôle est de l'approuver tel quel".

ARTICLE, Il Messaggero, « De l'argent pour l'Afrique du Nord. L'UE choisit de payer pour arrêter le flux de migrants ».

ARTICLE, La Repubblica, « L'UE est pour la tolérance. Mais Salvini répond : je suis avec Budapest » : « À un certain moment du dîner, Mario Draghi s'est adressé directement à Viktor Orban en citant l'article 2 du Traité européen, qui est à la fois une exaltation de la tolérance et du respect des minorités, après des siècles où l'oppression ne manquait pas sur le Vieux Continent. " Il a dit au Premier ministre hongrois : " Écoutez, ce texte, que la Hongrie a également signé, est précisément celui qui désigne la Commission comme gardienne du traité lui-même. C'est à la Commission d'établir si oui ou non Budapest viole les règles". Le président du Conseil avance droit devant. Il montre qu'en Europe, la question des droits est centrale et qu'il existe un continent à des années-lumière des murs culturels et politiques érigés par les souverainistes. Et un jour après avoir pris position au Parlement en faveur de la laïcité de l'État, il franchit un nouveau pas, cette fois de l'autre côté de la frontière. Il n'est pas le seul. Dans la matinée, il a signé, avec quinze autres dirigeants, un appel en faveur des droits de la communauté LGBT. Un geste symbolique, car il intervient après plusieurs jours d'âpre controverse en Italie également, après les protestations du Vatican contre la loi Zan. La bataille de Draghi a un antécédent. Mardi dernier, Rome a retardé de quelques heures son adhésion à la pétition de treize États membres contre la loi voulue par Orbán. En réalité, cette hésitation n'était que le résultat du temps nécessaire au vice-ministre Enzo Amendola pour consulter les chefs de la majorité, alors qu’Orban reste l'inspirateur de nombreuses positions de Matteo Salvini, membre de la majorité gouvernementale. Sur ce point, cependant, l'ancien banquier central décide de s'en tenir à la ligne européenne, sans calculs de politique intérieure. A Bruxelles, on voit aussi le fossé qui sépare les deux côtés de l'Union. D'une part les seize signatures des dirigeants, dont celle de Draghi, pour la "condamnation" de Budapest. De l'autre, Giorgia Meloni, qui, par un froid mercredi soir à Bruxelles, se prépare à un dîner de souverainistes avec Viktor Orbán. Matteo Salvini  est absent. J'ai lu la loi hongroise", a-t-il déclaré, "et je pense que chaque État peut décider de ce qu'il faut enseigner à l'école. Je ne comprends pas cette ingérence."

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le FPÖ donné à 16 %.

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Autriche.

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ÖVP : sociaux-chrétiens / conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

24/06/2021

"Les deux âmes de l’Europe."

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Italie. Revue de presse.

PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Vitale « Le Président du Conseil opte pour la fermeté en accord avec Mattarella pour défendre l’Etat italien » : « Avant son intervention au Sénat, Mario Draghi s’est entretenu avec le Président de la République et a rencontré Napolitano. Ce contentieux avec l’Eglise catholique sera résolu grâce à la voie du droit, et ses conseillers juridiques préparent déjà une réponse écrite. Ceux qui le connaissent bien ne pouvaient pas s’attendre à un discours différent, au nom de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la Constitution ayant toujours été sa bible laïque. Il fera donc savoir au Vatican sa foi en la République et les institutions démocratiques, tout en veillant à ne pas briser le lien et à rétablir de bonnes relations diplomatiques dans les meilleurs délais. S’il était bien conscient de l’irritation de la Curie, l’ancien dirigeant de la BCE a été surpris par la Note verbale formulant expressément la désapprobation du Saint-Siège la loi Zan contre la transhomophobie, arrivée sans préavis. Mais le Premier ministre garde ce sang-froid qui le caractérise depuis son arrivée au palais Chigi. Chaque mouvement est réalisé en accord avec le Chef de l’Etat, également destinataire de la note bien qu’il ne puisse à aucun titre intervenir sur un projet de loi en cours d’approbation par les pouvoirs législatifs. Le Vatican ne s’est peut-être pas rendu compte de la portée de ses propos alors qu’il rappelait à Sergio Mattarella qu’il est le garant de la Constitution, remettant en doute la figure du Président et insinuant qu’une loi italienne puisse violer les principes constitutionnels. Le Saint-Siège a commencé à s’inquiéter du possible coup porté aux relations avec l’exécutif italien et à relativiser les faits. Mais Mario Draghi s’est montré ferme et a appelé les forces politiques à ne pas alimenter les polémiques, message reçu par Giorgia Meloni et surtout Matteo Salvini. Enrico Letta a fait preuve de la même fermeté vis-à-vis du Saint-Siège, tout en cherchant le compromis entre les forces parlementaires, en harmonie avec le Président du Conseil. A  présent, le PD cherche à inscrire la début de la discussion au calendrier du Sénat le 13 décembre ; c’est le 6 juillet, jour de la réunion des groupes sur l’agenda parlementaire, que la décision devrait être prise, selon le souhait du PD. Même si la Ligue et FDI a cherché à demander une vérification des arguments avancés par le Vatican avant d’envisager une inscription au calendrier, en vain».

ENTRETIEN, Avvenire, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Sur la loi Zan, la Ligue est prête à un texte partagé. Le PD ne doit pas ériger de barricades »  : « ‘’Sur le décret de loi Zan, la Ligue a toujours été prête à discuter sur un texte partagé. J’ai demandé publiquement à pouvoir rencontrer Enrico Letta mais je n’ai pas obtenu de réponse. Avant moi, le président de la Commission sur la Justice, P. Ostellari, avait demandé une réunion de discussion. Si l’objectif est de lutter encore plus durement contre la haine et la violence, nous sommes tous d’accord, même si les lois en vigueur sont déjà suffisamment claires. Je ne voudrais pas que l’on fasse une campagne idéologique au détriment des enfants ou pour limiter la liberté d’expression. C’est surtout l’article 1 qui pose problème : nous ne voulons pas que l’éducation sur le genre entre dans les écoles. Je suis content que le Saint-Siège ait exprimé ses doutes. Orban? Je pense que chaque pays, dans le respect des lois et des droits, peut décider de manière autonome de ses propres programmes scolaires, son université, sa justice, ses impôts et ses règles sur le travail. Je pense que l’éducation des enfants relève exclusivement des parents’’.  »

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin « Les deux âmes de l’Europe »  : « La journée qui s’annonce aujourd’hui au Conseil européen est très tendue. Les dirigeants européens sont divisés sur la question des droits. La pomme de discorde est la loi hongroise voulant ''empêcher la propagande homosexuelle’’ et qui a suscité un tollé auprès d’une grande partie des partenaires européens. Jamais auparavant, la Présidente de la Commission ne s’était exprimée aussi durement contre un Etat membre. C’est le signe, fait savoir une source diplomatique, que ‘’cette fois-ci Orban a vraiment dépassé la ligne rouge’’. Seuls les pays de l’Est défendent encore le leader hongrois. Orban a décidé de ne pas se rendre à Munich pour le match Allemagne-Hongrie et a préféré aller à Bruxelles pour dîner avec Giorgia Meloni. La dirigeante de Fratelli d’Italia a entamé son opération séduction pour faire entrer dans le groupe des Conservateurs les eurodéputés de Fidesz, qui ont quitté les rangs du PPE. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/06/2021

Viktor Orban rencontre Giorgia Meloni.

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Hongrie, Italie, UE. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban n'assiste pas, suite à la volonté allemande d’illuminer le stade de Munich aux couleurs arc-en-ciel, au match de football Allemagne-Hongrie et rencontre la dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni à Bruxelles.

Giorgia Meloni au Parlement européen.

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Italie et UE. La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni a visité ce 23 juin 2021 le Parlement européen.

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"Remigration : la Catalogne n'est pas votre maison."

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Espagne. Catalogne.

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"Remigration  : la Catalogne n'est pas votre maison."

"Le débat politique autour du projet de loi contre la transhomophobie."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre sur la visite hier à Rome de la Présidente de la Commission Européenne, U. von der Leyen, à l’occasion de laquelle elle a formalisé l’avis favorable au plan de relance italien : « Feu vert au plan de relance italien » - 15,7 milliards à dépenser dans 105 projets d’ici 2021 (Sole 24 Ore), « Draghi : le défi est de les dépenser honnêtement» - Draghi reçoit von der Leyen à Rome (Il Messaggero), « Italie, un plan de Relance solide mais ce n’est qu’un premier pas » - Entretien avec le vice-président de la Commission V. Dombrovskis. Draghi avec von der Leyen à Cinecittà (La Stampa), « L’argent européen et les gaspillages du M5S » - Von der Leyen fait l’éloge de l’Italie mais les 5 Etoiles et la gauche veulent gaspiller l’argent de l’Union en renforçant le revenu de citoyenneté (Il Giornale).

Le débat politique autour du projet de loi contre la transhomophobie, après les craintes exprimées par le Vatican sur l’impact que ce dernier pourrait avoir sur la liberté d’expression des catholiques, est aussi largement cité : « Loi Zan, Draghi intervient » - Draghi : nous évaluerons les observations du Vatican. Le PD défend le projet de loi ; Salvini et Meloni déplorent une approche idéologique (Corriere della Sera), « La loi Zan divise le Vatican » - La note divise l’aile progressiste proche du Pape. Draghi travaille à une médiation (La Repubblica), « La liberté qu’il faut défendre » - Le Saint-Siège officialise ses doutes sur le projet de loi. Le Président du Conseil s’exprimera aujourd’hui à la Chambre (Avvenire).

ARTICLE, La Repubblica, de G. Casadio, ‘’Décret-loi Zan [contre la transhomophobie] : ‘’Faisons passer cette loi’’ déclare Letta ; mais la droite est sûre de la bloquer au Sénat » : « Enrico Letta, secrétaire du Parti démocrate, a confirmé hier lors de l’assemblée des sénateurs démocrates la ligne de son parti sur la loi Zan. Il s’est exprimé peu après la publication de la note du Vatican dénonçant la violation du Concordat que représenterait cette loi. Le PD active donc ses contacts diplomatiques avec le Vatican et Letta dit vouloir comprendre ses motivations tout en rappelant que le PD reste fermement favorable à la loi d’Alessandro Zan et qu’il ne reculera pas. Enrico Letta s’est également adressé au ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, s’agissant désormais d’une question ‘’entre Etats’’. La loi avait été approuvée à la chambre des députés le 4 novembre dernier mais est depuis restée bloquée en commission Justice du Sénat, présidée par la Ligue. Suite à une intervention de Mario Draghi, le décret-loi doit aujourd’hui être discuté directement au Sénat. Les 5 Etoiles et la gauche s’alignent, mettant en avant la laïcité de l’Etat et l’autonomie du Parlement, et ils tenteront de faire passer la loi au plus vite. Mais Italia Viva adopte une position différente et souhaite une discussion avec la droite. Or c’est la droite, et avant tout la Ligue, qui s’est mise en travers du projet de loi. Salvini offre pourtant à Letta la possibilité de discuter : ‘’Je suis prêt à le rencontrer pour garantir les droits et sanctionner les discriminations et les violences, mais sans céder aux idéologies et à la censure’’ déclare Salvini. Rappelons toutefois qu’un projet de loi anti-Zan a été signé notamment par Salvini et Giorgia Meloni, dont le parti Fratelli d’Italia s’oppose très durement à la loi Zan. Mais deux questions demeurent : la vie des personnes homo et transsexuelles agressées et discriminées, et la laïcité de l’Etat italien qui, depuis 20 ans, n’a toujours pas de loi adaptée. ‘’Les ingérences de l’Eglise dans le processus d’approbation d’une loi sont inadmissibles’’ sanctionne Carlo Calenda. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Dario Franceschini, ministre de la Culture: « Cinecittà multiplie par deux sa structure avec les fonds européens afin de pouvoir défier les séries télévisées britanniques» : « ‘’[Pour accueillir la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen] l’Italie a choisi comme lieu Cinecittà : un lieu qui est un ensemble industriel et culturel. Nous savons bien que la frontière entre le cinéma et l’audiovisuel se fait de plus en plus étroite et que c’est un secteur-clé au niveau mondial. Notre défi est donc une nouvelle gouvernance de Cinecittà, qui sera désormais une société par actions. Cinecittà multipliera par deux sa superficie. Elle est au centre d’un des projets les plus importants du Plan de Relance : 300 millions qui concerneront aussi le Centre expérimental de cinématographie et donc la formation de nouvelles professions. La Caisse de Dépôts et Prêts va céder un terrain tout proche d’ici qui permettra de multiplier par deux l’offre de Cinecittà. 5 nouveaux théâtres seront créés, pour une capacité productive qui augmentera de 60% par rapport à aujourd’hui. Avec la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, l’Europe devra répondre sur le plan industriel et sur les contenus. Cinecittà sera alors stratégique sur ce front’’ ».

ARTICLE, La Repubblica, de Vincenzo Nigo « ‘’Rome aux côtés de Pékin pour le projet de Route de la soie’’ mais Luigi Di Maio (M5S) éclipse la version chinoise » : « ‘’La Chine est disposée à travailler avec l’Italie afin d’intensifier les communications stratégiques, renforcer la confiance réciproque et éviter toute distraction’’. Le ministère des Affaires étrangères a été surpris du ton presque trop enthousiaste de Wang Li, au point de mettre mal à l’aise son homologue Luigi Di Maio. Le ministre italien envisageait ce coup de téléphone comme entre des pays appartenant à deux blocs politiques différents mais ayant toujours collaboré sereinement. La question des droits de l’homme, dont voulait discuter l’Italie, n’a finalement pas été abordée. En revanche la Chine a souhaité rouvrir le dossier des routes de la soie, amorcé sous le gouvernement Conte. Un communiqué du ministre Wang dit que ‘’Pékin est disposée à mener des échanges plus étroits et de haut niveau, faciliter les échanges de personnels et promouvoir la construction conjointe d’une route de la soie avec l’Italie’’. Il s’agit pour la Chine d’un acte géopolitique d’une très grande importance. Mais cet enthousiasme s’explique lorsque le ministre chinois dit espérer que l’Europe adhère à l’autonomie stratégique, pratique un véritable multilatéralisme et promeuve la stabilité et le développement sur le long terme’’, comptant en particulier sur le rôle que pourrait jouer l’Italie dans ce sens. Il s’agit de contrer l’offensive américaine qui vise à priver la Chine de certains alliés voire simplement de certains partenaires à ces initiatives. Au ministère des Affaires étrangères, ceux qui suivent de plus près la relation italo-chinoise évoquent un moment critique, particulier, ‘’parfois pas très clair’’, au moment où le ministère s’apprête à signer une troisième version document pour la collaboration bilatérale entre Italie et Chine. Il n’y a pas encore de directive claire de la part de Draghi sur la question mais les travaux se poursuivent, la Chine formule ses requêtes et les négociations avancent. Visiblement Luigi Di Maio ne veut pas d’une bataille d’arrière-garde et veut défendre l’ouverture vis-à-vis de la Chine remise en cause par le rapprochement avec les Etats-Unis. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/06/2021

Tino Chrupalla dépose une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu sur la Place rouge.

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Allemagne et Russie. Le co-président de l’AfD Tino Chrupalla, en visite à Moscou, a déposé une gerbe de fleurs, sur la tombe du soldat inconnu sur la Place rouge, en souvenir des victimes de l’attaque allemande le 22 juin 1941 contre l’Union soviétique.

Chrupalla est invité, en tant qu’orateur, à une conférence du ministère russe de la Défense.

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Article d’Álvaro Peñas : Le Parquet européen : un nouvel outil de Soros ?

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Par Álvaro Peñas 

Lors de l'inauguration officielle du nouveau Parquet européen (OEPP), qui a eu lieu à Luxembourg, la vice-présidente de la Commission européenne et commissaire chargée des valeurs et de la transparence, Věra Jourová, a déclaré à plusieurs journalistes que l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) concernant l'action de la Hongrie et de la Pologne sur le mécanisme de conditionnalité de l'État de droit interviendrait à la fin de l'été ou au début de l'automne. Le commissaire a déclaré à plusieurs reprises que l'issue du jugement rendu contre les requérants entraînerait l'application de ce mécanisme de conditionnalité et pourrait conduire à un gel des fonds qu'ils reçoivent de l'UE. Pour Madame Jourová, qui a décrit la création de l'OEPP comme un événement sans précédent et exceptionnel dans l'histoire de l'Europe, le fait que la Hongrie et la Pologne n'aient pas rejoint le nouvel OEPP est un signe clair des lacunes de l'Etat de droit dans ces deux pays.

La Hongrie, la Pologne, le Danemark, la Suède et l'Irlande sont les seuls pays qui ont décidé de ne pas adhérer à l'OEPP, une organisation qui supervisera les enquêtes sur les éventuels détournements de fonds européens. Le commissaire européen à la justice, Didier Reynders, s'est fait l'écho des critiques de Mme Jourová, en faisant remarquer que ces pays sont obligés de s'engager et de coopérer avec l'OEPP, car la protection du budget est un effort commun. Le ton de l'UE envers la Hongrie et la Pologne est celui d'une menace permanente. La vérité est qu'aucun des deux pays n'a encore interrogé les organismes d'enquête européens tels que l'Office européen de lutte antifraude au sujet des enquêtes financières sur l'utilisation des fonds européens, mais les nouvelles déclarations de Jourová mettant l'accent sur le recours aux sanctions dès l'inauguration de l'OEPP semblent être un autre signe que nous avons affaire à un nouvel outil de Bruxelles pour persécuter les dissidents, c'est-à-dire tous les gouvernements qui ne veulent pas se plier à l'agenda mondialiste.

Le premier procureur en chef de l'OEPP est l'avocate roumaine Laura Codruta Kövesi, qui a déjà été nommée procureur général européen en octobre 2019. Lors de l'inauguration, M. Kövesi a déclaré que l'OEPP était "le premier instrument de l'UE pour protéger l'Etat de droit". En tant que chef de l'Agence nationale anticorruption (DNA) de Roumanie, M. Kövesi a engagé des poursuites de grande envergure contre des hommes politiques roumains, notamment des mises en accusation massives. En 17 mois, elle a ouvert trois fois plus de dossiers que lors des trois années précédentes, incluant 1 138 personnes, dont 24 maires, cinq députés, deux anciens ministres et un ancien premier ministre. Nombre de ces inculpations n'ont pas abouti devant les tribunaux et Mme Kövesi a été accusée par ses détracteurs, notamment les sociaux-démocrates qui ont été les plus touchés par ses activités, de mener une chasse aux sorcières politique. Ses actions ont conduit à sa révocation de la tête du bureau anti-corruption en juillet 2018, malgré le soutien à l'époque de la société Open Society, qui s'est opposée à sa révocation. Ce n'est guère surprenant, étant donné que les ONG du réseau Soros considèrent la DNA comme leur bras politique. Un an plus tard, Kövesi est élu procureur général européen. En outre, le 5 mai 2020, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), une institution compromise par le rapport Puppinck, a confirmé la plainte de Kövesi contre la Roumanie pour son licenciement en tant que procureur anti-corruption. Dans sa décision, la Cour européenne des droits de l'homme "a tenu compte des avis de l'Open Society Justice Initiative, de l'Institut des droits de l'homme de l'Association internationale du barreau et de la Fondation Helsinki pour les droits de l'homme, qui ont été admis comme intervenants par le président de la section". C'est-à-dire trois ONG du réseau Soros.

Les liens entre Kövesi et Soros ne sont pas passés inaperçus en Hongrie. En juillet 2020, le président du Parlement hongrois, László Kövér, l'a accusée d'être un "agent étranger" et a comparé ses méthodes à celles du dictateur communiste Ceausescu. M. Kövér a déclaré que la procureure roumaine s'était fait un nom en intentant "des dizaines de procès politiques contre ceux qui appartenaient à l'autre camp politique". Entre autres, contre les maires hongrois (en Transylvanie). Ils ont été accusés de manière totalement injuste, emmenés loin de leur famille à l'aube par une unité de police, etc. Au cours de cette période, des centaines de milliers de conversations ont été interceptées grâce à la coopération entre la DNA et la Securitate. Si le camarade Ceausescu était encore en vie, il serait ravi de voir ce qui se passe en Roumanie."

Les médias se sont empressés de souligner que la Hongrie et la Pologne (les autres pays ne sont pas mentionnés), sont opposées au nouveau procureur européen parce qu'elles figurent en bonne place sur la liste des chiens de garde anti-corruption de Transparency International, la coalition mondiale contre la corruption, une ONG dirigée par Michiel van Hulten, qui mentionne dans sa liste de donateurs la fondation Open Society Institute (FOSI), l'Open Society Institute, la Development Foundation, la Foundation to Promote Open Society et l'Open Society Initiative for Europe. Là encore, le bras long du réseau Soros, qui a la main sur le juge, le procureur et l'organisme "indépendant" qui dépose la plainte. La Hongrie et la Pologne ne coopéreront certainement pas avec un projet qui, malgré toute la propagande des médias grand public, n'est qu'un outil de plus entre les mains de leurs pires ennemis.

Cette publication est parue en premier sur EL CORREO DE ESPAÑA, notre partenaire de la Coopération médias européenne.

(https://elcorreodeespana.com/politica/221808495/Fiscalia-...)

"Peu d’engagements sur les migrants et les relocalisations au point mort."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne ouvre sur la levée de l'obligation du port du masque pour le 28 juin, proposée par le comité scientifique CTS et confirmée par le ministre de la Santé. Les observateurs relèvent la perplexité de certains immunologues face au variant indien Delta ainsi que les déclarations du Président du Conseil sur la possibilité de faire jouer la finale de l'Euro 2020 dans un pays connaissant peu de contaminations. « Levée de l'obligation du port du masque à partir du 28 juin » - Draghi soulève la question de la finale de l'Euro 2020 (Corriere della Sera), « Pour le CTS : adieu au masque à partir du 28 juin» -  Draghi : il serait préférable de faire jouer la finale à Rome (La Repubblica),  « Bas les masques à partir du 28 juin» - Craintes pour le variant indien, Draghi chez Merkel : non à la finale de l'Euro2020 dans un pays ayant une courbe de contaminations élevée ( La Stampa),  « Draghi prend le ballon et la barre de l'Europe » - Attaque sur la finale de l'Euro2020. Aucune entente sur les migrants au sommet avec Merkel (Il Giornale), « Les médecins de famille s'opposent à l’administration du vaccin AstraZeneca » (Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Corriere della Sera, « Coup de froid entre Conte et Grillo » : « Les signaux venant du Mouvement 5 étoiles parlent d'"impasse totale", de "chaos", et l'événement prévu pour la présentation des statuts est même reporté. Giuseppe Conte et Beppe Grillo n'ont pas encore réglé leurs différends sur les nouvelles règles du M5S. "On navigue à vue, les prochaines étapes vont sûrement être reportées" dit une source (la réservation de la salle pour l'événement a d’ailleurs été annulée). "Pas d'inquiétude, c'est une discussion normale", fait-on savoir dans les milieux proches de Conte tandis que les proches de Grillo s’inquiètent de la disparition du rôle du fondateur dans le M5S nouvelle formule.  Mais le délai pour mener à bien le processus est court. Si les règles ne sont pas publiées d'ici le 25 juin - un délai qui semble actuellement peu plausible même pour les plus optimistes - la naissance du nouveau Mouvement risque d’être reportée vers la deuxième quinzaine de juillet, ce qui entrainera des difficultés au quotidien. Depuis les territoires, en effet, la pression sur les dirigeants s'accentue : "A qui devons-nous demander l'utilisation du symbole ? Quel symbole ? Qui donnera le feu vert aux listes ?". Autant de questions qui nécessitent des réponses rapides, car dans de nombreuses régions d'Italie, les Cinq Étoiles ont fixé une date limite fixer les candidats d'ici début août. Entre-temps, hier, un nouveau départ a été enregistré chez Rousseau. Pietro Dettori, l'un des trois membres de l'association milanaise, s'en va. Il explique dans un post sur Facebook. "Les derniers mois ont été difficiles et la conclusion des événements, loin d'être indolore, est connue de tous. Le chemin que j'ai choisi est différent. Parce que je crois encore au Mouvement. Ceux qui me connaissent savent que j'ai une relation presque charnelle avec le Mouvement. C'était un choix presque obligatoire après les tensions de ces derniers mois. "

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Vincenzo Amendola, Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, « C’est le coup de sifflet initial, stop aux polémiques ; les fonds devront être investis dans leur totalité pour 2026 » : « La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, doit lancer officiellement l’émission des fonds du Plan de Relance avec le versement des premiers 13%. Il nous faut quant à nous cesser les polémiques et nous mettre immédiatement au travail pour la bonne réalisation du Plan. C’est le véritable progrès qui servirait à l’Italie. Concentrons-nous sur les réformes pour la simplification de l’administration afin que tout aille ensuite plus vite sur chacun des projets. Les deux chantiers doivent progresser en parallèle. Il va falloir être rapide et la totalité des fonds devra avoir été investie pour 2026. Contrairement à l’année dernière, tous les partis semblent satisfaits du PNRR, et même Giorgia Meloni s’est montrée ouverte au Next Generation UE. Il faut donc une synergie entre forces politiques, représentants des filières industrielles et partenaires sociaux plutôt que de mener la traditionnelle bataille sur les réseaux sociaux. Les réformes de la Justice et de l’Administration ne sont pas imposées par Bruxelles, elles sont absolument nécessaires à notre pays, tout dépendra de la réelle volonté des partis, ensuite ce changement, même profond, pourra se faire assez rapidement, au nom de l’intérêt national. Au cours de ces dernières années, l’Europe a rencontré deux grands problèmes dérivant d’un manque de solidarité : les politiques d’austérité d’une part, problème dépassé avec les fonds pour la relance, l’immigration d’autre part, sujet qui sera à l’ordre du jour du prochain conseil européen, sur proposition de l’Italie, alors que la dernière discussion date de 2018. Il y a deux objectifs : accélérer la renégociation du Traité de Dublin qui est trop lente et marquer un tournant dans la politique de gestion des flux migratoires qui relèvent de la politique extérieure de l’UE et pas uniquement des relations bilatérales entre l’Italie et la Libye. Le gouvernement italien présentera à ce sujet au Parlement une résolution déjà signée par toutes les forces politiques de la majorité et qui devrait donner un important élan aux négociations. »

ARTICLE, Il Foglio : « Draghi parvient un peu à convaincre Merkel ». « Au Palais Chigi, on est conscient que le facteur temps joue cette fois-ci contre l'Italie. Car Mario Draghi sait qu'il doit obtenir un changement de cap immédiat sur la gestion des flux, pour faire face à l'habituel exode estival. Toutefois, si hier le Président du Conseil a confié à ses collaborateurs que la rencontre avec A. Merkel s'est déroulée "un peu mieux que prévu", c'est parce que sur au moins deux aspects il est convaincu d'avoir reçu de sa part le soutien qu'il espérait en vue du Conseil européen de jeudi. D'une part, il existe en effet un accord sur la relocalisation des migrants sauvés en mer. L'Italie a obtenu qu'avec la France et l'Allemagne, ces trois pays, à parts égales de 30 % chacun, assument la charge de la redistribution, les 10 % restants étant répartis entre les différents pays "volontaires" (Luxembourg, Irlande, Roumanie). Un accord sur lequel la ministre de l’Intérieur Lamorgese travaille depuis un certain temps. Cette dernière a eu avec son homologue français Gérald Darmanin en marge du Conseil européen début juin, une conversation très animée d'une demi-heure, ce qui montre bien que la médiation reste compliquée. Macron et Merkel souhaitent que Draghi exerce un contrôle accru sur les mouvements secondaires et, surtout en ce qui concerne l'Allemagne, que l'Italie s'engage à accepter sur son territoire tous les "dublinés" en attente d'extradition en raison de la pandémie. Merkel pourrait, le cas échéant, s'ériger en modèle sur un autre aspect : celui de la recherche d'une immigration qualifiée. On pourrait tenter de donner un rôle accru aux ambassades européennes dans les pays de départ, pas seulement africains, pour coordonner les flux avec les besoins du marché du travail. Ce n'est pas un hasard si Merkel et Draghi ont parlé hier d'un projet visant à créer des écoles de spécialisation professionnelle dans les capitales des États dans lesquels la politique de voisinage de l'UE est en vigueur. Des perspectives d'avenir, certainement. Or l'été vient juste de commencer. »

ARTICLE, La Stampa, « Peu d’engagements sur les migrants et les relocalisations au point mort » : «Sur les migrants, A. Merkel et M. Draghi sont contraints de trouver un accord au rabais. Oui à l'aide aux pays d'Afrique du Nord, mais rien n'a été décidé - du moins à ce stade - sur la relocalisation des demandeurs d'asile débarquant sur les côtes italiennes. Le premier sommet bilatéral entre les deux dirigeants pourrait même être le dernier. L'Italien aurait aimé arriver à Berlin plus tôt, l'agenda dicté par la pandémie ne le lui a permis qu’au moment où l'Allemagne se trouve en pleine campagne électorale. Mme Merkel, qui a un pied hors de la Chancellerie, ne peut se permettre de prendre des engagements sur un sujet aussi délicat que l'immigration. Les diplomaties avaient évoqué un accord à trois permettant une répartition équitable des arrivants, mais Paris que Berlin ont demandé en contrepartie le retour des migrants secondaires : les personnes qui ont transité par l'Italie et qui se sont ensuite dispersées en Europe. Les élections allemandes (en septembre) et les élections du printemps en France ne permettent pas de faire de prévisions. Emmanuel Macron, jusqu'à présent l'excellent allié de l'Italie dans ce dossier aussi, doit faire face à la débâcle des élections régionales de dimanche. Draghi peut toutefois se réjouir d'avoir imposé la question à l'ordre du jour de la réunion des dirigeants européens, en surmontant l'approche du gouvernement Conte qui avait tenté de construire une coalition des pays du Sud. Il faut maintenant espérer que l'été ne s'accompagne pas d'une urgence migratoire et que la question ne s'impose pas d'elle-même. »

ARTICLE, Corriere della Sera : « Sur les migrants, l’entente Draghi-Merkel :"Il faut renouveler l’accord avec la Turquie"».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

21/06/2021

Italie : les deux partis patriotiques, la Ligue et Frères d'Italie, donnés premier et deuxième, à 0,1 point de différence.

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Italie. Les deux partis patriotiques, la Ligue et Frères d'Italie, donnés premier et deuxième, à 0,1 point de différence.

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Ligue : patriotes

Frères d'Italie : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

Arrondissement de Wartburg : l'AfD obtient 15,1 %.

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Allemagne. Thuringe. Arrondissement de Wartburg. Lors des élections de ce 20 juin 2021 pour l’assemblée de l’arrondissement de Wartburg, l’AfD obtient 15,1 % (soit – 1,4 point par rapport à 2019).

(https://wahlen.thueringen.de/datenbank/wahl1/wahl.asp?wah...)

L’AfD obtient, comme en 2019, 8 sièges sur 50.

"Berlusconi : "le parti unique pour 2023", puis un long face à face avec Salvini."

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Italie. Revue de presse.

Les primaires du centre gauche en vue des élections municipales à l’automne sont aussi citées « Le peuple du PD choisit Gualtieri et Lepore » - Succès des primaires à Rome et à Bologne après la déception de Turin (La Repubblica), « Primaires, pas de surprise : Gualtieri et Lepore l'emportent  » -  (Il Fatto Quotidiano).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de P. Di Caro « Berlusconi : ‘’le parti unique pour 2023’’, puis un long face à face avec Salvini » : « Silvio Berlusconi se défend avec agacement de ceux qui l’accusent de vouloir confier Forza Italia à Salvini pour économiser de l’argent et de l’énergie. Il assure par ailleurs qu’il va mieux, d’être dans l’arène et de vouloir y rester. Il relance donc son idée d’un parti unique rassemblant les principaux partis du centre-droit, de Fratelli d’Italia à la Ligue et au centre, en vue de l’élection du Président du Conseil en 2023. Après un entretien privé avec Salvini, ils seraient d’accord sur une collaboration de plus en plus étroite entre la Ligue et Forza Italia afin de rendre leur action encore plus efficace au Parlement. La fédération de Salvini et le parti unique de Berlusconi allant dans la même direction. L’ancien Président du Conseil promeut ainsi une formation représentant une majorité d’Italiens, indispensable à la relance de l’Italie et sur le modèle américain du parti républicain abritant ‘de nombreuses sensibilités et identités’ mais avec une prise de position ‘européenne fière et occidentale’. Il va donc un peu plus loin que la fédération évoquée par Salvini. Certains disent d’ailleurs qu’il s’agit justement d’entraver le projet salvinien. D’autres qu’il porte cette idée depuis toujours. Mais Berlusconi semble conscient que l’objectif n’est pas réalisable à court terme, il y a un risque de rupture au vu des résistances des centristes ou encore de Giorgia Meloni. Mais Silvio Berlusconi ne se formalise pas et a le soutien des ministres de son parti qui défendent ce grand parti républicain, européiste et atlantiste. Les centristes semblent toutefois fermes sur leur position, préférant la voie proposée par Salvini. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/06/2021

Herbert Kickl élu président du FPÖ.

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Autriche. Herbert Kickl a été élu, par 88,2 % des délégués, président du FPÖ, lors d’un congrès extraordinaire du parti qui s’est tenu à Wiener Neustadt. L’ancien président du parti, Norbert Hofer, lui a, lors du congrès, apporté son soutien.

Herbert Kickl appartient à l’aile dure du parti, alors que Norbert Hofer tentait d’attirer vers le FPÖ des électeurs des autres partis.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/06/07/her...)

18/06/2021

"Stop à l'importation de la misère."

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Belgique.

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"Les arrivées des migrants multipliées par trois, Salvini part à l’attaque de Draghi."

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Italie. Revue de presse. 

Le débat autour du port du masque et de l'association de deux sérums différents entre première et seconde dose fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs rapportent également l'entrevue entre le président du Conseil Mario Draghi et Matteo Salvini, ce dernier demandant plus d'audace sur l'assouplissement des mesures antiCovid. L'adoption par décret du pass sanitaire, en vigueur à partir du 1er juillet, est aussi citée. « Voyages, voici le pass sanitaire» - L’arrêt du port du masque en extérieur sera sûrement possible dès le 5 juillet. Salvini rencontre Draghi. L'EMA recommande de réduire le délais entre la première et la seconde dose (Corriere della Sera), « Stop au masque à l'extérieur» - La mesure pourrait être décidée d'ici la fin juin mais Draghi insiste sur la nécessité de prolonger l'état d'urgence sanitaire (La Repubblica), « Feu vert au pass sanitaire, divisions sur le port du masque » - Salvini demande au Palais Chigi plus de souplesse, Di Maio est d'accord mais le ministre Speranza freine. l'EMA reste prudente sur le mélange des sérums (La Stampa), « Le pass sanitaire permettra l'accès aux discothèques» - Draghi signe le décret, l'attestation sera délivrée sur papier en pharmacie ou par mail. L'échec de CureVac met en difficulté le plan de vaccination   (Il Messaggero),  « Trois écueils dans le plan de vaccination » - Le couac sur AZ freine la campagne, l'EMA doute sur le mélange des sérums et Curevac ne serait efficace qu’à 47% (Il Fatto Quotidiano),  « Bas les masques » - L'Italie en zone blanche, même les scientifiques sont d'accord. Rencontre Draghi-Salvini, l'assouplissement des règles arrivera bientôt (Il Giornale).  

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de G. Falci « Voyages à l’étranger, événements, EHPAD ; le gouvernement valide le pass sanitaire » : « Avec l’arrivée du pass sanitaire, la saison touristique peut désormais véritablement commencer. Mario Draghi signera cet après-midi le décret qui définit les modalités d’obtention du fameux pass numérique Covid-19 qui permettra non seulement les déplacements à travers le territoire national, mais aussi de participer aux manifestations publiques, événements sportifs et même d’accéder aux structures sanitaires de type EHPAD pour rendre visite à ses proches. Le ‘’certificat vert’’ italien sera ainsi intégré au pass européen qui entrera en vigueur le 1er juillet prochain et qui permettra une totale liberté de mouvement sur le territoire de l’Union. La plateforme nationale servant à l’émission des certificats s’adaptera progressivement aux nouvelles vaccinations, les données seront transmises quotidiennement. Il ne devrait donc pas falloir plus de deux jours pour générer le certificat. Pour la première injection ou un vaccin monodose, le pass sera émis au bout de 15 jours. Hier, après un tête à tête avec Mario Draghi, Matteo Salvini évoque une ‘’harmonie totale avec Draghi’’. Il demande un retour à la normale dès que possible : fin de l’obligation de port du masque en extérieur et retour sur les pistes de danse. Mais il ne tente aucun commentaire sur le prolongement ou non de l’état d’urgence après s’être déjà contredit les jours précédents. En revanche, la Ligue a présenté une motion au Sénat pour la suspension de la vaccination des moins de 16 ans et afin de procéder avec prudence chez les moins de 25 ans. La tendance à la baisse de la circulation du virus se confirme : 1325 nouveaux cas hier, 37 décès, le nombre de personnes actuellement malades du Covid est passé sous la barre des 100 000, ce qui n’était pas arrivé depuis octobre dernier. » 

ARTICLE, La Repubblica, « Conte et les trois duels avec Draghi : la guérilla au sein du gouvernement a commencé » : «  Devant le Vésuve, il y a trois jours, Giuseppe Conte semblait sur le point d'entrer en éruption : "Maintenant je vais présenter le statut du Mouvement, ensuite je parlerai le langage de la vérité“. Le moment est proche, puisque mardi prendra enfin fin le feuilleton intitulé "Statut et charte des valeurs" et que l'ancien Premier ministre recommencera à faire de la politique. La question est : dans quelle direction et avec quelle identité ? Même parmi les généraux des cinq étoiles, plusieurs sont un peu inquiets de la direction que prend le nouveau leader. S'étant défait de l'ambition d'être le "fédérateur" entre la gauche et le M5S - "une étiquette inventée par les journaux" - l'ancien Premier ministre a déclaré à Naples que son mouvement "aura de plus en plus une vocation autonome". A ceux qui, au sein du PD, cultivent encore l'espoir d'un M5S comme junior partner dans la future alliance, Conte a répondu : "Je veux amener le M5S à la première place ... un parti de majorité absolue". Cette poussée aura naturellement un impact sur les relations au sein de la majorité. Surtout avec Mario Draghi. Selon des sources bien informées, il s'avère que les relations entre les deux sont formellement cordiales mais politiquement glaciales. De février à aujourd'hui, il n'y a eu que trois conversations entre le leader à venir du M5S et le premier ministre. Et dans ces trois appels, M. Conte a tenté d'aller à l'encontre d'une décision déjà prise par M. Draghi : quand il a placé Elisabetta Belloni à la tête du Département du renseignement de sécurité, alors que Conte soutenait le préfet Gennaro Vecchione ; idem sur la Cassa Depositi e Prestiti, alors qu’il souhaitait s’opposer au choix de Draghi de nommer Dario Scannapieco comme nouvel administrateur délégué ; enfin, sur la levée du moratoire sur les licenciements.  Dans cette stratégie de guerilla, Conte a toutefois un obstacle de taille : Luigi Di Maio. L'ancien leader politique est en effet certain que "faire monter la tension" ne profite pas au mouvement. "Celui qui attaque Draghi, descend dans les sondages", a déclaré le ministre des Affaires étrangères aux siens, "et ce n'est pas un hasard si Salvini a cessé de le faire et se propose désormais comme le champion du gouvernement." »

ARTICLE, La Repubblica,  : « Les arrivées des migrants multipliées par trois, Salvini part à l’attaque de Draghi »: « Ce n’est pas encore une urgence mais le nombre d’arrivées commence à inquiéter et Salvini revient brandir ses slogans préférés en attaquant la ministre de l’Intérieur Lamorgese et en expriment directement au Palais Chigi sa préoccupation. Salvini s’est présenté avec des chiffres en main : 77 000 migrants se trouvent actuellement dans les centres d’accueil; 2 000 arrivés en un mois et demi. Le dirigeant de la Ligue fait remarquer que quand il était ministre de l’Intérieur, les arrivées avaient été 2 184, or aujourd’hui on en compte 18 580, soit trois fois plus que celles de 2020. Ce sont des chiffres qui justifient la propagande salvinienne, prête à exploser demain à l’occasion de la manifestation prévue à Rome. Salvini demande à Draghi une ‘’intervention directe sur les arrivées’’. Le Président du Conseil ne peut que lui répondre en lui rappelant le grand effort diplomatique effectué ces dernières semaines et que seule la stabilisation des pays de provenance pouvait freiner le phénomène. Au prochain sommet européen, Draghi utilisera toute sa crédibilité auprès des institutions communautaires pour faire en sorte que l’Europe recommence à agir de manière unie, l'objectif étant de diminuer la pression migratoire qui pourrait, cet été, déclencher l’alerte rouge  »

ARTICLE, La Stampa,  « Le plan de Draghi pour freiner l’arrivée des migrants »: «Mario Draghi a une semaine pour espérer résoudre l'impossible : proposer à l'Europe une solution sur la question migratoire qui convienne à tous les pays membres. La rencontre bilatérale d'aujourd'hui avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez servira à consolider l'axe méditerranéen en vue du Conseil européen des 24-25 juin, mais pour Draghi, elle ne servira pas à grand-chose si l'Italie n'est pas capable d'entraîner la France et l'Allemagne sur ses positions. Pour cette raison, le Palais Chigi invite à porter une grande attention à la prochaine rencontre de Draghi, lundi à Berlin, avec la chancelière Angela Merkel. C'est dans ce cadre que le gouvernement italien espère obtenir un premier engagement concret à mettre sur la table lors du sommet européen. Draghi travaille en misant sur le réalisme. Il a compris que le traité de Dublin est resté lettre morte.  Il sera nécessaire de concevoir un plan financier à matrice européenne pour stopper ou du moins contenir les départs des pays d'origine des migrants. C'est le modèle libyen, que Draghi, en accord avec le président français Emmanuel Macron et Merkel, veut mettre au centre de sa stratégie, aux côtés de l'UE, de l'OTAN et de l'ONU : faire venir des investissements, qui donnent du travail et de la sécurité, et décourager les départs. Tripoli a besoin d'un gouvernement légitimé par le vote et l'Italie compte sur l'implication de l'Alliance atlantique et des Nations unies pour garantir un processus électoral sûr. Entretemps, M. Draghi insistera sur les relocalisations, en s'efforçant de les rendre aussi structurelles que possible. La solution financière, en fait, servira à masquer les difficultés du gouvernement allemand à s'ouvrir aux quotas de migrants, à trois mois des élections nationales qui marqueront la nouvelle ère post-Merkel.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

17/06/2021

Geert Wilders visite une rue décorée aux couleurs de l'équipe néerlandaise de football.

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Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders a visité une rue à La Haye (Den Haag) décorée aux couleurs de l'équipe néerlandaise de football.

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Giorgia Meloni : "L’option du parti unique présente plus de risques que d’avantages."

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Italie. Revue de presse.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni « La France fait tomber le masque, l’Italie hésite » : « La question de l’état d’urgence divise à nouveau les partis comme à l’époque de Giuseppe Conte. A la différence près que pour quelques heures Matteo Salvini et Roberto Speranza se retrouvent dans le même camp, parmi ceux qui voudraient renvoyer un signal positif en ne renouvelant pas l’état d’urgence à son échéance, le 31 juillet. Mais Mario Draghi est plus enclin à un prolongement de quelques mois, même si aucune date n’est encore fixée, et prône la prudence auprès de ses ministres. Pour autant, cela ne devrait pas freiner l’autre décision très attendue : la levée du port du masque obligatoire en extérieur et le gouvernement pense que sur ce point le Président du Conseil suivra les autres pays européens et supprimera la mesure le 15 juillet. Un autre symbole fort de retour à la normale qui semble réalisable pour Speranza. Mais la droite est furieuse face à la prudence du chef du gouvernement, suscitant de vives réactions de Giorgia Meloni et Matteo Salvini. Au sein du gouvernement, la question est encore en suspens et pousse les ministres à se repositionner. La ministre des Affaires régionales, Mariastella Gelmini, initialement favorable à un retour à la normale pour le mois de juillet, semble partagée entre volonté de clore une parenthèse de pouvoirs spéciaux qui doit rester exceptionnelle d’un point de vue constitutionnel, et la crainte de sous-estimer les variants, notamment indien. Mario Draghi lui semble s’agacer des déclarations un peu précipitées de certains ministres et Speranza avait ensuite nuancé ses propos sur la fin de l’état d’urgence. La question fait également débat parmi les scientifiques et les juristes, y compris à la Cour constitutionnelle. Draghi doit signer aujourd’hui le décret sur le pass sanitaire. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de C. Maltese : « La partie d’échecs de Draghi » : « Après Joe Biden, la figure marquante de ce G7 n'a pas été Emmanuel Macron ou Angela Merkel – laquelle reste pour l'instant dans un silence respectueux - mais Mario Draghi. Il s'agit là aussi d' "une étape historique". Il est très clair pour le président du Conseil que la question fiscale doit être traitée à l'échelle mondiale, et non pays par pays. Sortir de l'enceinte visuelle de nos frontières est pour nous une nouveauté absolue et fondamentale. Lorsque le moment sera venu de réaliser la réforme, Draghi aura beaucoup plus d'armes à sa disposition car il recevra une partie des redevances provenant des taxes sur les "géants GAFA". Salvini, à ce stade, ne peut qu’applaudir. Il comprend que de l'autre côté de l'échiquier, le joueur est bien plus fort que lui. La force impressionnante de Draghi est qu'il n'a besoin que de quelques mots. Ses discours sont très courts, incisifs, faciles à comprendre et à retenir. Et dès qu'il prend congé avec son sourire habituel, ces quelques mots sont déjà des slogans. Pour les nouveaux débats sur la justice, l'école et l'écologie, le gouvernement mettra en œuvre le même dispositif : avoir des idées plus fortes. Nous attendons cela depuis des décennies, y compris la réforme de la Rai. Comme pour le modèle de la BBC, il ne s'agira pas d'agréger de grosses sommes d'argent pour les mettre entre les mains de quelques stars mais de les utiliser pour réformer l'ensemble de la structure. C'est ainsi que l'on change réellement un pays et qu'on le projette vers l'avenir.»

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, Leader de Fratelli d’Italia, « L’option du parti unique présente plus de risques que d’avantages ; nous n’avons pas choisi de rester dans l’opposition dans le but de monter dans les sondages » : « L’idée d’une fédération entre les partis qui soutiennent le gouvernement me semble bonne, ils ont raison de chercher à se coordonner davantage afin de se défendre de l’agression de la gauche qui veut imposer sa politique. Mais l’idée d’un parti unique, non ; nous avons plus à y perdre qu’à y gagner. Au centre-droit, nous sommes déjà une coalition et c’est notre diversité qui fait notre force et nous permet de représenter plus de 50% des électeurs. Nos règles veulent que, si on gagne, celui qui a obtenu le plus de voix devient Président du Conseil. Mais aucun de nous n’impose sa ligne aux autres, se pose en chef, décide pour tous. Je ne m’attendais pas forcément à atteindre 20% d’intentions de vote dans les sondages, mais j’ai toujours dit qu’il était plus facile de passer de 5 à 15% que de 3 à 5%. Fratelli d’Italia existe depuis 10 ans maintenant et nous recueillons le fruit de notre travail. Concernant le gouvernement, même si les relations personnelles avec Draghi sont plutôt bonnes, les problèmes sur le plan politique demeurent. Il y a pour moi encore trop de continuité avec le précédent gouvernement. Il faut des réponses claires sur les entreprises et sur l’emploi. »

SONDAGES, La Stampa, Euromedia Research, d’A. Ghisleri « Sur AstraZeneca, les régions et le CTS recalés ; les Italiens ne sauvent que Draghi et Figliuolo » : « Selon cette étude, au 14 juin 2021, la Ligue est le premier parti en termes d’intentions de vote (21,2%), devant Fratelli d’Italia (20,3%) et le Parti démocrate (19%). Le Mouvement 5 Étoiles et Forza Italia semblent en difficulté avec respectivement 16,2% et 6,6% des intentions de vote. Mais l’abstention reste le ‘’premier parti’’ puisqu’il polarise 32,8% des intentions. Les Italiens notent sévèrement la politique intérieure en attribuant 4,7/10 aux contenus du débat politique en Italie et 3,9/10 à la classe politique italienne. Durant ces mois de pandémie et l’urgence sanitaire et économique engendrée, les deux Présidents du Conseil, Giuseppe Conte puis Mario Draghi, ont monopolisé l’attention. Mais avec l’accalmie sur le plan sanitaire, les controverses et les polémiques vis-à-vis de l’action du gouvernement reprennent, de même que le débat public fait d’invectives et de provocations, parfois façon ‘’dialogue de sourd’’, en vue des prochaines élections municipales. Le dialogue politique et démocratique retrouve donc ses habitudes, avec tout de même une certaine anomalie puisque seuls Fratelli d’Italia et Sinistra Italiana ne font pas partie du gouvernement. Si l’indice de confiance de Mario Draghi oscille entre 57 et 60% (entre 47 et 50% pour son gouvernement) Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia) est désignée comme la politique la plus lucide et la plus pertinente. Sur le plan sanitaire, le pays se divise entre les optimistes (39,3%) qui pensent que le scénario de l’automne 2020  ne se répètera pas et les pessimistes (37,1%) qui craignent au contraire de devoir à faire face à une énième vague de l’épidémie à l’automne prochain à cause des variants. Toutes les difficultés autour du vaccin AstraZeneca ont coûté cher en points de popularité au ministre de la Santé et au Conseil technique et scientifique. Seul le commissaire Figliuolo bénéficie encore d’un jugement majoritairement positif autour de 50%. Pourtant, la confiance vis-à-vis de la parole des experts demeure. Les anti-vaccins convaincus représentent un peu moins de 10% de la population. »

ARTICLE, La Repubblica, de C. Maltese : « Giorgetti à Stellantis : l’usine géante doit ouvrir en Italie  » : « Le ministre du développement économique, Giancarlo Giorgetti (Ligue), a déclaré que le secteur automobile et le rôle de Stellantis constituaient un élément important de la politique industrielle de notre pays. Il a rappelé qu' "il y a des engagements pris par la société, également par rapport à la garantie que la Sace [Section spéciale pour l’assurance du crédit à l’exportation] a reconnu pour plus de 5,6 milliards, en termes d'investissements pour 5 milliards, confirmés par la société". Le ministre attend également des réponses sur l'emplacement de l’usine géante qui produira des batteries "nous attendons une décision sur son emplacement, qui doit être identifié en Italie". Il s’est aussi penché sur l'usine de Melfi : "Le problème n'est pas encore résolu, les négociations avec les syndicats concernant l'organisation et la réorganisation de la société liée à la fermeture d'une ligne doivent commencer". En effet, une ligne de production ne peut être prolongée indéfiniment et, surtout, ne peut en remplacer deux. Une nouvelle plateforme venant de Psa devrait être installée à Melfi pour construire quatre voitures électriques de segment moyen, à partir de 2024. Des sources syndicales ont répété que la concentration sur une seule ligne entraînera une diminution de l'emploi d'au moins 700 personnes. La Jeep Renegade, actuellement assemblée sur le site du Basilicate, pourrait être transférée dans une autre usine européenne.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland : les services secrets allemands persécutent la maison d’édition Antaios et la Nouvelle droite.

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Allemagne.  Les services secrets allemands persécutent la maison d’édition Antaios et la Nouvelle droite :

https://www.breizh-info.com/2021/06/17/166245/les-service...

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16/06/2021

"Berlusconi demande un parti unique mais Salvini s’y oppose."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE, Corriere della Sera « Berlusconi demande un parti unique mais Salvini s’y oppose » : « Salvini l’avait déjà annoncé ‘’Berlusconi m’a proposé le parti unique’’, Tajani avait pour sa part évoqué ‘’le rêve d’un grand parti unique du centre droit’’ et hier, un peu par surprise, le projet a été officialisé par Silvio Berlusconi. Mais c’est surtout le fait que Salvini ait écarté avec véhémence cette hypothèse qui a fait sensation. On s’attendait aussi à un entretien dans la presse de Berlusconi, où à une déclaration devant les caméras. Il a choisi de le faire à l’issue de la visioconférence avec les parlementaires européens ‘’c’est le chemin qui doit nous faire arriver à cet objectif. Je ne m’attends pas à une adhésion immédiate et je peux aussi comprendre les hésitations de Giorgia Meloni’’. Ce qui signifie pour lui un parti fort et ancré au PPE. Mais les déclarations de Berlusconi pourraient s’expliquer aussi par la volonté d’écarter le projet de fédération du centre-droit de Salvini, car ‘’elle ne convainc pas nos électeurs’’. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « La compétition se fait plus dure aussi entre le PD et le M5S » : « Plus qu’une collaboration, on pourrait presque parler de compétition, qui sera plus dure pour certaines villes et plus diplomatique pour d’autres. Ce n’est pas seulement la primauté de la gauche qui est en jeu mais aussi une lutte pour la survie, surtout pour le M5S. Depuis l’émergence de Giuseppe Conte au leadership 5 Etoiles, le Mouvement compte désormais se construire une identité en piochant dans les sphères modérées de l’électorat du parti d’E. Letta. Les 5 Etoiles et les démocrates puisent donc dans le même bassin électoral. Cela s’est vu dans la difficulté à trouver des candidats communs pour les élections dans les grandes villes. L’aile favorable au gouvernement du Mouvement avait prêché la collaboration avec le PD ‘’dans la mesure du possible’’. Or, maintenant, c’est l’inverse que l’on observe. A Naples, où le M5S et le PD sont alliés et soutiennent le candidat G. Manfredi, Conte a dit ‘’le M5S doit être le premier parti’’ et donc devancer le PD qui pourtant est donné dans les sondages comme premier parti du pays. La guerre pour la primauté est donc confirmée. Et le candidat du PD pour la ville de Rome, R. Gualtieri, a bien dit qu’il n’y avait aucune possibilité de voir un représentant du M5S dans son équipe s’il devait être élu Maire de Rome. Par ailleurs, le M5S et le PD restent divisés en matière de politique étrangère malgré les conversions atlantistes de certains, à commencer par le ministre des Affaires Etrangères Luigi Di Maio. Les déclarations de Grillo sur son blog, parlant du Sommet de l’Otan comme d’une ‘’parade idéologique’’ contre la Chine et la Russie ont été accueillies par le Mouvement par un silence gêné. Mais alors pourquoi Grillo défend-il la Chine à ce point ? ».

ARTICLE, La Repubblica, « Di Maio rassure le Palais Chigi : [la position de Beppe Grillo sur la Chine] n’est qu’une position personnelle” : « Le blog de Beppe Grillo n'en est pas à ses premières prises de position pro-chinoises. Il publie des interventions qui nient la persécution des Ouïghours, fait écrire des professeurs d'université - presque toujours des anthropologues - qui racontent le magnifique destin et les progrès du régime communiste de Pékin, sans réelle surprise. Ce qui est inquiétant, c'est le timing. Le garant des 5 étoiles a pris la peine de défendre la Chine et de tirer contre l'OTAN immédiatement après un G7 dans lequel les Américains ont fortement placé, comme priorité absolue, la question des intérêts et des visées expansionnistes chinoises en Europe, avec un plein soutien de Mario Draghi. Par histoire personnelle, ainsi que par convictions politiques, le Président du Conseil a toujours travaillé avec les Etats-Unis et jamais avec l'Europe de l'Est et encore moins avec la Chine. En bref, l'atlantisme n'est pas une habitude, mais une position convaincue. C'est l'une des raisons pour lesquelles il a demandé et obtenu des garanties de la part du Mouvement 5 étoiles. Et tous, du ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio au plus fervent représentant du M5S au gouvernement et au Parlement, lui ont assuré que la position de Beppe Grillo est "personnelle et apolitique".  Di Maio est certainement le plus embarrassé, car le travail de recentrage délicat et difficile qu'il tente de réaliser est continuellement sapé par des communiqués comme celui-ci. La Farnesina tente de les écarter en ne les commentant pas, mais ils ne peuvent certainement pas passer inaperçus aux yeux des observateurs internationaux. En outre, le Mouvement affirme que c'est Di Maio lui-même qui a expliqué à Giuseppe Conte qu'accepter l'invitation de l'ambassadeur de Chine à Rome pendant le G7 en Cornouailles n'était absolument pas une bonne idée, ni pour le chef d'un parti faisant partie du gouvernement, ni pour un ancien premier ministre. Et ceux qui connaissent les deux sont prêts à parier que le travail que Di Maio fait aux côtés de Mario Draghi sera utilisé par Conte pour prendre - comme toujours - une sorte de position de médiateur. La réunion à l'ambassade de Chine a été annulée pour des raisons personnelles inexpliquées. M. Conte a parlé de "polémique instrumentalisée", affirmant que ce n'est pas la première fois qu'il rencontre des ambassadeurs et qu'"il est normal pour un dirigeant d'exposer sa proposition aux autres nations". Puis il a ajouté : "Le fait de pouvoir dialoguer avec des Asiatiques importants comme la Chine est utile pour tout le monde, évidemment dans le contexte de l'unité atlantique et de l'UE". Les "questions personnelles", en somme, pour Draghi ne sont pas négligeables. Car une chose reste certaine : si le Mouvement posait un jour une question politique sur ces sujets, il trouverait la porte du Premier ministre fermée. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)