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19/05/2021

"Les tourments de Salvini, taraudé par Fratelli d’Italia."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE, La Repubblica, d’E. Lauria « ‘’On aurait pu faire plus’’ : les tourments de Salvini, taraudé par Fratelli d’Italia » : « La bataille sur l’horaire du couvre-feu n’a pas eu l’issue escomptée et la concurrence avec Giorgia Meloni constitue un problème grandissant. Pour passer du ‘’il faut tout ouvrir’’ à ‘’on aurait pu faire plus’’, Matteo Salvini a dû faire le grand écart alors même que les sondages ne sont pas de son côté. Le ‘’jour d’après’’ la réunion du gouvernement pour les réouvertures n’est pas de tout repos pour la Ligue qui doit dissimuler ses doutes sous une satisfaction apparente pour avoir ‘’poussé le gouvernement dans la bonne direction’’. Mais quelle est la stratégie la plus judicieuse sur le plan politique ? Le fait est que la Ligue a perdu 2 points dans les sondages depuis le début du gouvernement Draghi, passant de 23,6 à 21,7%. A l’inverse, la côte de Giorgia Meloni augmente de 2 points. Matteo Salvini continue de soutenir qu’il restera l’allié le plus fidèle du Président du Conseil, pourtant l’idée de pouvoir perdre le leadership du centre-droit l’inquiète. La sensation d’isolement se renforce avec la prise de position des berlusconiens dans le débat sur les réouvertures. L’opinion publique est partagée : d’un côté les gens n’en peuvent plus du couvre-feu, de l’autre 3 Italiens sur 4 ont encore peur d’être contaminés et apprécient la ‘’prudence raisonnée’’ de Draghi. Salvini, dans une sorte d’entre-deux, n’arrive arriver aucun de ces électorats alors que Giorgia Meloni commence à se faire à l’idée qu’elle pourrait être la prochaine candidate du centre-droit à la présidence du Conseil. Des voix de plus en plus nombreuses affirment qu’après l’élection du chef de l’Etat, le secrétaire de la Ligue ne résistera pas au sein du gouvernement. Tout reste à voir mais en attendant, Fratelli d’Italia continue de défier Salvini et affirme vouloir le convier à une manifestation de l’opposition pour les réouvertures : ‘’nous sommes sûrs qu’il acceptera…’’. »

ARTICLE, Corriere della Sera, d’A. Arachi « Homophobie, querelle sur les différents textes ; la Ligue exige plus de 100 auditions » : « Il y a désormais deux textes de loi sur l’homophobie à discuter suite à l’ajout par le centre-droit d’un texte au projet de ‘’loi Zan’’, donnant lieu à l’énième fracture hier en commission Justice au Sénat. Le centre-gauche reproche au centre-droit d’avoir forcé les règles institutionnelles en faisant en sorte que soit ajouté ce nouveau texte à la discussion, alors que le projet de ‘’loi Zan’’ avait déjà été approuvé par la Commission. D’autant plus que pour le centre-gauche, le nouveau texte va à l’encontre de l’esprit du projet de loi. Le débat s’est donc davantage cristallisé sur la conformité avec la procédure institutionnelle que sur le contenu du projet de loi. Le centre-droit annonce vouloir vérifier la légitimité du refus d’ajouter le nouveau texte. Entre temps, la Ligue a présenté des demandes pour une centaine d’auditons. Le chanteur Fedez a, quant à lui, demandé à être entendu par la commission de vigilance sur la Rai suite au contentieux du 1er mai. »

PROPOS, Il Foglio, de Roberto Cingolani, ministre de la transition écologique : « Sans les réformes, on échouera » : « ‘’Tout le monde semble apprécier la transition écologique. Mais la vérité, c’est que ce processus peut aussi être traumatisant, il peut obliger quelqu'un à renoncer à quelque chose, et il peut pousser certaines entreprises à devoir accepter que le mot immobilisme ne coïncide plus avec celui d'environnementalisme. L'environnementalisme, c'est la croissance, la création d'emplois, le progrès, pas la décroissance’’. Interrogé sur le fait que Salvini affirme que certaines réformes ne seront jamais faite par ce gouvernement, il répond : ‘’Le PNRR est un contrat avec une entité qui nous finance, l’Europe. Et si vous voulez l'argent que nous avons demandé, il n'y a pas d'autre solution que de faire toutes les réformes que nous avons promises de faire. Après cela, je ne sais pas ce qui se passe dans les partis, mais je sais ce qui se passe en Conseil des ministres. Et là, je peux dire sans aucun doute que parmi les ministres qui font partie du Conseil, il y a une conscience pleine, totale et claire que le PNRR est comme une bicyclette : si on arrête de pédaler, le pays s'arrête et l'argent s'en va. Et ceux qui ne veulent pas faire de réformes, c'est comme si on enlevait du terrain sous nos pieds et sous nos roues. Et quand vous prenez de la vitesse, c’est particulièrement dangereux’’. Quant aux réacteurs nucléaires de nouvelle génération, le ministre Cingolani nous explique que ‘’la France, ainsi que neuf pays d'Europe de l'Est, ont soumis une demande à la Commission européenne pour voir si ces microréacteurs peuvent être reconnus comme des sources d'énergie verte. Si la Commission européenne considère qu'il s'agit d'une source d'énergie propre, il serait de notre devoir d'avoir une discussion et d'envisager une mini-énergie nucléaire. Sans préjugés idéologiques’’».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/05/2021

Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet demande un débat à la Chambre sur La grande réinitialisation.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet demande un débat à la Chambre des députés sur La grande réinitialisation (The Great Reset).

" L’avancée irrémédiable de Meloni qui devance le PD et talonne la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

L'assouplissement des restrictions hier en Conseil des ministres fait les gros titres des médias italiens. Le gouvernement a décidé de mettre en place des réouvertures graduelles pour les activités de restauration, les salles de sport et sur le couvre-feu. La presse souligne également la nouvelle stratégie de Mario Draghi consistant à faire les annonces avant même la réunion du Conseil des ministres, ce qui a permis de recueillir l'unanimité lors de celle-ci. « Restaurants et sport, l'Italie rouvre » - Le couvre-feu, fixé à 23 heures, sera supprimé le 21 juin. Il sera possible de dîner à l'intérieur des restaurants à compter du 1er juin (Corriere della Sera), «L'Italie rouvre d'ici deux semaines » - Draghi choisit la méthode des réouvertures graduelles mais elles sont toujours trop lentes selon la Ligue. Le « pass vert » sera bientôt prolongé (La Repubblica), « Draghi, un autre pas vers la normalité » - Le gouvernement accélère sur les restaurants, les piscines et les salles de sport. Le 21 juin, le couvre-feu sera complètement supprimé (La Stampa), « L'Italie va vers la normalité » - Le gouvernement adopte à l'unanimité les mesures de Draghi. Les contagions et les décès baissent. 6 régions passent en zone blanche (Il Messaggero), « L'Italie rouvre par étapes » - Mais cela n'est pas encore suffisant pour Salvini (Il Fatto Quotidiano), « La disparition prochaine du couvre-feu» - Voici les nouvelles réouvertures (Il Giornale).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni “Bars, salles de sport, mariages, le décret qui marque la réouverture du pays” : “Au Palais Chigi, on se félicite de la médiation menée par Mario Draghi qui a su renouer avec la Ligue après la rupture lors du précédent décret et mettre sur pied le nouveau, le tout en moins de 24h. Le couvre-feu est déplacé à 23 heures à partir de demain, puis à minuit à partir du 7 juin, avant d’être supprimé complètement après le 21 juin. Il sera possible dès ce week-end de retourner dans les centres commerciaux et à partir du 15 juin les fêtes, banquets et cérémonies tels que les mariages seront à nouveau permis pour les invités munis du pass sanitaire. A partir du 1er juin, les salles internes des bars et restaurants seront accessibles, y compris le soir. C’est sûr, ce n’est pas exactement la feuille de route qu’attendait Salvini et pourtant la Ligue a approuvé la ligne de Draghi. Lorsque le Président du Conseil est arrivé à la réunion de la task-force pour la gestion de l’épidémie, il avait déjà l’accord en poche, notamment grâce aux négociations menées par son équipe auprès des ministres. Il a su mettre d’accord tout le monde avec son calendrier, même Speranza qui se dit soulagé. Seul Giorgetti a regretté un excès de prudence du chef du gouvernement, notamment sur le couvre-feu qui aurait pu être levé plus rapidement selon lui. La discussion est encore ouverte au sujet du pass sanitaire qui pourrait être rendu nécessaire afin de prendre part aux activités les plus à risque. Il pourrait en outre inciter les plus jeunes à se faire vacciner, pour retourner danser par exemple. Les discothèques resteront en effet fermées tant que les jeunes n’auront pas le pass, ‘’autrement ce serait du suicide’’ dit le gouvernement qui craint particulièrement cette étape. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giancarlo Giorgetti, ministre du Développement économique (Ligue), « C’est la bonne direction ; Nous voulions plus mais nous nous sommes retrouvés seuls à soutenir cette position » : « ‘’Les données sont rassurantes et le décret fait passer le message d’une réouverture imminente ; de ce point de vue, c’est une bonne nouvelle. Mais nous avions aussi soulevé d’autres questions, notamment sur l’horaire du couvre-feu, et sincèrement je m’attendais à davantage de soutien de Forza Italia sur ces points. Nous sommes toutefois parvenus à obtenir la levée complète et immédiate du couvre-feu dans les régions en zone blanche.  Nous allons demander des dérogations spéciales pour la Coupe d’Italie et l’inauguration de la saison de l’opéra aux Arènes de Vérone. Avec le nouveau décret, des signaux positifs ont été envoyés à de nombreux secteurs touchés par la crise, mais pas pour les discothèques. En tant que ministre du Développement économique j’ai demandé au ministre des Finances Daniele Franco de travailler ensemble à des indemnités spécifiques. Mon rôle est de défendre ces catégories, Roberto Speranza lui, avec son inquiétude, joue son rôle ministre de la Santé ; il est juste que chacun fasse entendre sa voix en Conseil des ministres, sans pour autant tomber dans la peur perpétuelle. Nous aurions voulu que le gouvernement soit moins sur la réserve et aille un peu plus loin, mais somme toute la machine va dans le bon sens’’. » 

ENTRETIEN, Libero, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « C’est un début mais il faut plus de courage » : « ’’Depuis que j’ai décidé d’entrer dans ce gouvernement, j’ai adopté l’approche du pêcheur, c’est-à-dire de me doter d’un maximum de patience et de choisir la politique des petits pas. Aujourd’hui, par exemple, je savoure les messages et les appels des nombreuses catégories de professionnels qui, grâce à la Ligue, pourront voir redémarrer leur activité d’ici quelques semaines. Je pense aux centres commerciaux : avec le PD et le M5S, ils auraient été oubliés meme dans ce décret. Au contraire, ils pourront rouvrir et faire revenir au travail plus de 300 000 personnes. Nous avons réintroduit les zones blanches et d’ici une semaine un tiers de l’Italie sera libérée de ces restrictions pénibles. Si cela dépendait du ministre Speranza, les réouvertures n’auraient pas vu le jour avant juin ou juillet. Concernant les piscines et les discothèques, il n’y a pas de raisons scientifiques pouvant justifier ce choix d’attendre encore des semaines. La Ligue ne lâche pas et nous nous emploierons dans les prochains jours à demander plus de courage dans les choix et obtenir d’avancer les réouvertures. J’ai parlé avec le ministre Giorgetti et nous nous sommes accordés pour que ceux qui ne pourront pas rouvrir avec ce décret obtiennent des dédommagements adéquats. Je n’ai pas peur d’avancer les réouvertures car nous aurons, d’ici la fin de l’été, la plupart du pays vacciné. Les chiffres de ces jours nous le disent, malgré les prévisions catastrophiques des experts après les rassemblements des supporteurs dans les rues, trois semaines après les contagions avaient baissé. D’ici peu, la réforme de la justice, de l’administration et celle de la fiscalité arriveront au Parlement. Nous ne les laisserons pas entre les mains de l’extrême gauche constituée par le PD et le M5S. Nous serons présents pour jouer les gardiens de la démocratie. Vous vous imaginez leur réforme ? Les Italiens verraient arriver un tas d'impôts et de taxes. Sur la justice, nous sommes d’accord avec les propositions de la ministre Cartabia pour écourter les délais des procès. Nous continuerons aussi la campagne de signatures avec les radicaux pour un référendum sur la réforme de la justice, qui n'est pas une initiative contre le gouvernement mais, au contraire, une aide. Pour les élections municipales, il faut que le centre droit puisse identifier ses candidats d’ici la fin du mois de mai. J’ai tout essayé pour trouver des candidats communs mais j’ai entendu trop de refus. Il est encore possible de gagner à Milan comme à Rome, Turin ou Naples. Il suffit d’y croire’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, par Stefano Folli, « Le Quirinal, variable d’ajustement pour les partis faibles » : « La réouverture progressive mais maintenant décisive de l'Italie post-Covid marque un succès significatif du gouvernement Draghi. Le "risque calculé" s'est avéré être un pari gagnant, ce qui ne signifie pas qu'il y ait un accord général sur le calendrier proposé par le Premier ministre. Cela signifie toutefois qu'il n'a jamais perdu le fil de l'écheveau, guidant sa majorité rebelle vers une issue sans doute positive pour un pays épuisé par des mois de sacrifices. Bien sûr, il n'est pas illusoire de penser que ce passage, neutre en soi et pourtant plein de sous-entendus politiques, servira à ramener la sérénité dans la coalition droite-gauche. Les querelles entre les partis vont se poursuivre dans les mois à venir. Ce n'est pas une question à sous-estimer, car elle révèle une impatience mutuelle entre la Ligue et le PD capable de perturber le parcours de Draghi lors du semestre blanc, à partir d'août. En arrière-plan, il y a un élément qui n'est pas encore pris en compte par les forces politiques, occupées à se courir après sur des aspects souvent marginaux : c'est le retour lent et pas encore perçu de l'inflation. Aujourd'hui, personne ne se soucie de cette question, demain elle pourrait devenir cruciale dans une Italie dont le niveau d'endettement est très élevé. Lorsque nous nous chamaillons sur des scénarios d'avenir, il serait intéressant que quelqu'un explique comment il compte faire face à cette perspective, avec quel cadre politique. Pour le moment, la nation semi-unifiée, avec toutes ses limites, semble être la seule formule capable d'assurer la stabilité. C'est un équilibre, certes précaire, qui tourne nécessairement autour de Mario Draghi et qui permet d'envisager avec réalisme les inconnues économiques des prochaines années. Il est difficile de dire combien de temps cela va durer. De plus, l'avenir est écrit dans le sable : l'intersection avec le vote municipal de l'automne et surtout avec l'élection du chef de l'État en janvier autorise diverses questions sans réponse. Le système de partis est faible et malmené, à tel point qu'il a dû déléguer la plupart de ses prérogatives à Draghi. Par le passé, ce système a su se montrer suffisamment fort pour gérer l'élection présidentielle - toujours le moment politique le plus délicat -, réussissant peut-être à renouer in extremis les fils déchirés. Or, les coups échangés par Salvini et Letta ne sont pas de bon augure pour janvier. Tous deux tendent à radicaliser le débat, sans que cette stratégie ne produise un changement dans l'opinion publique. Il est vrai que la Ligue a perdu des points et que Fratelli d’Italia en a gagné, mais en substance le débat public est pauvre. Le Parlement apparaît vide, affecté par la coupe des députés et des sénateurs, sans rôle et voué à la simple survie. Un retour aux urnes serait logique, mais l'urgence sanitaire le déconseille. Le président sera donc élu sans avoir identifié un "faiseur d’élection" ou du moins un bloc de forces capable de guider les Chambres réunies. Proposer Draghi, comme le fait Salvini, relève plus d'un jeu tactique sans scrupules que d'une solution. Augmenter le niveau de controverse au sein de la majorité, comme le réplique Letta, sert à irriter Mattarella et le premier ministre lui-même, mais ne résout pas le problème. La seule solution serait d'appliquer la méthode de l'unité nationale - celle-là même sur laquelle repose l'exécutif - et de choisir ensemble un nom avant que la corrida parlementaire ne commence. Cependant, nous en sommes loin ».

ARTICLE/SONDAGE, La Stampa, « L’avancée irrémédiable de Meloni qui devance le PD et talonne la Ligue » : « L’avancée de Giorgia Meloni continue, du moins selon les sondages. Le plus récent est celui de Swg pour Tg La7 : Fratelli d'Italia dépasse le Parti Démocrate et se trouve juste derrière la Ligue. C'est un transfert de voix qui semble imparable au sein du centre-droit, au détriment de Matteo Salvini qui se trouve dans la position inconfortable en raison de son soutien au gouvernement Draghi. Le ‘’Carroccio’’ (la ligue) reste le premier parti avec 21% des intentions de vote mais perd 0,3 points, tandis que le FdI en gagne 0,4, passant ainsi à 19,5%, et dépassant le PD qui passe de 19,5% à 19,2%. La stratégie de Letta ne semble pas trop relancer les démocrates, tandis que la présence de Meloni dans l'opposition la récompense et la lance dans une perspective pouvant être embarrassante pour l'équilibre du futur centre-droit. En effet, la coalition conservatrice est destinée à se rassembler à l'automne pour le rendez-vous des élections municipales et surtout en vue des élections législatives. L’avancée du parti de Giorgia Meloni est embarrassante pour les membres de cette coalition qui avaient établi une règle bien précise : celui qui a une voix de plus par rapport aux autres a le droit de proposer le candidat à la Présidence du Conseil de toute la coalition. C’est une règle que Salvini avait créée au lendemain de son succès aux élections européennes de 2019 et qui avait été suivie depuis. Or, maintenant, si la tendance devait continuer ainsi, d’ici quelques mois Fratelli d’Italia pourrait devancer la Ligue et Meloni pourrait ainsi revendiquer sa candidature pour le Palais Chigi.»

ARTICLE, La Repubblica, « La droite essaie encore : un texte anti-Zan pour saborder la loi [contre l’homophobie] » : « La discussion sur la loi Zan (contre l’homophobie) est débattue actuellement au Sénat. Il y a deux semaines, les M5S et le PD avaient remporté une victoire au sein de la commission « justice » du Sénat, en s'assurant que la discussion reprenne bien à partir du texte déjà approuvé à la chambre, et portant le nom du député démocrate et militant LGBT, Alessandro Zan. Mais aujourd'hui, une proposition nouvelle a été déposée, émanant de la Forzista Licia Ronzulli, du leader de la Ligue Matteo Salvini et des centristes Paola Binetti et Gaetano Quagliariello. Une sorte de projet de loi "anti-Zan", en trois articles, qui durcit les peines pour les discriminations "fondées sur l'ethnie, les convictions religieuses, la nationalité, le sexe, l'orientation sexuelle, l'âge et le handicap". Cependant, il supprime le terme de "genre", fait référence à l'article 61 du code pénal (ignorant la loi Mancino), et étend le champ d'action à l'âge. Le projet de loi Zan risque donc de se retrouver dans une impasse. La droite demande que les deux propositions soient combinées, pour faire disparaitre le projet de loi Zan. "On pourrait peut-être en faire un seul texte", argumente Ronzulli. "Certes, conformément au règlement du Sénat, c’est possible", affirme la léghiste Simone Pillon. A ceux qui font remarquer que même les électeurs de la Ligue sont largement (60%, selon les sondages) favorables à la loi Zan, Pillon répond vertement : « Ce sont des conneries". Dans un post sur Facebook, Salvini a réitéré : "Oui à une loi qui introduit des sanctions plus sévères pour la discrimination comme celle présentée par la Ligue et le centre-droit... mais non à une loi qui introduit un bâillon et la prison pour les idées". Même les plus sceptiques parmi les démocrates sont convaincus qu'il n'y a pas de temps à perdre pour assurer la protection de ceux qui, en raison de leur orientation sexuelle, sont victimes de menaces et d'agressions. Les cas d'homophobie ont augmenté. La loi est attendue depuis plus de 20 ans. Le secrétaire du Parti démocrate, Enrico Letta, à l'occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie hier, a déclaré dans un tweet : " Nous célébrons cette journée avec un engagement concret pour les droits en approuvant immédiatement le projet de loi Zan au Sénat“. Mais la balle est dans le camp du président de la commission, Andrea Ostellari, qui s'autoproclame rapporteur et se fixe pour objectif de fusionner les deux projets de loi. Dans le cadre de la discussion, pas moins de 200 demandes d'audition d'associations et d'experts ont été présentée, dont 9 par le PD et 70 par la Ligue, sans compter les amendements : le front léguiste a menacé d’en déposer des millions. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland : Italie, Giorgia Meloni concurrence désormais Matteo Salvini.

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Italie. Giorgia Meloni concurrence désormais Matteo Salvini :

https://www.breizh-info.com/2021/05/18/164455/italie-gior...

17/05/2021

Italie : les deux partis patriotiques, la Ligue et Frères d'Italie, donnés en première et deuxième position.

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Italie. Les deux partis patriotiques, la Ligue et Frères d'Italie, donnés en première et deuxième position.

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Ligue : patriotes

Frères d'Italie : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

"Rendre l'Allemagne sûre !"

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Allemagne.

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"Rendre l'Allemagne sûre ! Allemagne. Mais normal. AfD."

"Salvini isolé à droite. Forza Italia l'abandonne. Meloni : je peux prendre le poste de premier ministre."

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Italie. Revue de presse. 

ARTICLE, La Repubblica, « Salvini isolé à droite. Forza Italia l'abandonne. Meloni : je peux prendre le poste de premier ministre » : « Ces prochaines semaines, ce ne sera pas lui, jure Salvini, qui mettra Draghi en difficulté. Mais ses doutes, qu’il a confiés [samedi, ndlr] à la Repubblica sur la capacité de cette majorité à lancer des réformes ont fait resurgir de vieilles ombres, d'anciennes peurs. Et déclenché les protestations du PD et des M5 mais ont aussi fragilisé Salvini au sein du centre-droit. D'un côté, ses compagnons de route gouvernementaux, ceux de Forza Italia, qui ne le soutiennent que formellement en disant que ce sont les autres, les jaunes et les rouges, qui déstabilisent. Mais ils sont aussi les premiers à souligner que des réformes doivent être faites. C'est ce qu'affirme le coordinateur Antonio Tajani, en rappelant le besoin de réformer la bureaucratie. C'est ce que répète le chef du groupe bleu de la Chambre, Roberto Occhiuto, en ajoutant les lois sur la justice et les impôts, celles sur la réalisation desquelles Salvini a plus de doutes. Au sein de Forza Italia, nombreux sont ceux qui pensent que le secrétaire de la Ligue a pour objectif le vote anticipé en mars, et pour cette raison, milite pour envoyer Draghi au Quirinal. Cette hypothèse ne plaît pas aux nombreux parlementaires qui craignent de ne pas être réélus. Les autres alliés du centre droit, chez Fratelli d'Italia, n'ont pas réclamé des "élections toute de suite" depuis un certain temps, et ce n'est pas un hasard. Giorgia Meloni sait qu'attendre 2023 signifierait profiter à nouveau de sa position solitaire dans l'opposition et faire ce dépassement contre la Ligue qui la conduirait à être la première candidate de la coalition. Une éventualité que la présidente de FdI ne cache même plus : "Je me prépare à gouverner la nation. Je suis prête - a dit Meloni hier - à faire ce que les Italiens me demandent de faire en prenant la mesure de la responsabilité. Que ferais-je en politique si je n'étais pas prêt à relever les défis ?" En bref, l'ancienne ministre, âgée de 44 ans, se propose ouvertement - c'est une nouveauté - comme la première femme Premier ministre de l'histoire italienne. Une phrase qui a un destinataire précis : Salvini lui-même. Cependant, Giorgia Meloni n'est pas pressée, elle observe les sondages "qui augmentent, qui augmentent, qui augmentent" et sait qu'éloigner la date des élections, jusqu'à l'échéance naturelle, pourrait l'aider. Autre non-coïncidence, Draghi au Quirinal n’est pas une hypothèse qu’elle rejette : "Moi, contrairement à Salvini, je n'ai pas encore décidé.“ En bref, le secrétaire de la Ligue risque de rester isolé dans sa ligne. Et on ressent le silence de ses collègues de parti, à commencer par les grands, qui n'ont pas commenté sa sortie sur les réformes "compliquées". Aussi parce que la tactique de Salvini pour aller aux urnes s'arrête devant une inconnue : la volonté de Draghi de se présenter au Quirinal. Que fera le dirigeant de la Ligue s'il n’y ava pas ? "Ah je ne pense vraiment pas qu'on laisserait le gouvernement à une majorité Ursula, comme l'espère le PD : les Italiens ne méritent pas qu'on leur impose une énième formule politique sans vote", estime le léghiste Claudio Borghi. Dernière question : si Draghi devait rester au Palazzo Chigi, Salvini aurait-il un autre nom pour le Quirinal ? Derrière cette question se cache la crainte de beaucoup, parmi les dirigeants et les sherpas de la coalition : que le centre-droit se divise et rate l'occasion d'être décisif, pour la première fois, dans l'élection du chef de l'État. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Mara Carfagna, ministre pour le Sud et la Cohésion sociale (Forza Italia), « Finissons-en avec les étiquettes politiques, personne n’aura le courage de faire tomber ce gouvernement » : « Concernant l’opposition sur la question des réformes au sein de la majorité [la Ligue veut qu’elles soient menées par le prochain gouvernement alors que le Parti démocrate veut engager le processus dès maintenant], sans réformes le plan de Relance ne pourrait tout simplement pas exister, sans réformes nous n’aurons ni fonds européens, ni nouvelles infrastructures, ni relance, ni création d’emplois. Ce gouvernement a été mis sur pied précisément dans ce but. Pour Forza Italia, le fisc et la justice sont les domaines de priorité, de même que la simplification de toutes les procédures publiques. Il y a un autre point dans le Plan de relance très important à mes yeux : celui de la définition des ‘Niveaux essentiels de prestation’ qui permettront de combler le fossé qui persiste au sein du territoire, en particulier entre le Nord et le Sud de la Péninsule. Tous nos concitoyens doivent avoir accès aux mêmes services minimums, en partant de l’eau potable, des égouts et des routes. Par ailleurs, je pense que nous avons effectivement besoin d’une loi contre l’homophobie et la transphobie mais ces lois ne peuvent pas être récupérées comme des étendards par les partis. Malgré tous les conflits, personne n’aura le courage de faire tomber Draghi en ce moment. Forza Italia, en tant que libéraux, nous représentons le barycentre de cette coalition. Sergio Mattarella grâce à sa sagesse a su être le Président de tous les Italiens malgré les diverses crises, je pense donc à la difficulté que nous aurons à trouver un successeur à la hauteur. Concernant la pandémie, nous voyons que la stratégie du ‘’risque calculé’’ et de la prudence a payé et le gouvernement est prêt à maintenir cet effort pour une sortie progressive de la crise. Il doit maintenant faire en sorte que personne n’ait à renoncer à la deuxième injection parce qu’elle aurait lieu sur le lieu de vacances en optimisant la vaccination et les rappels dans les zones les plus touristiques. “

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Protéger les gens, les animaux, les paysages."

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"Protéger les gens, les animaux, les paysages. Allemagne. Mais normal. AfD."

16/05/2021

Législative partielle à Airdrie and Shotts.

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Royaume-Uni. Lors d’une législative partielle à Airdrie and Shotts (en Écosse) pour le Parlement du Royaume-Uni, l’UKIP obtient 0,2% et le Reform UK 0,2 %.

(https://www.bbc.com/news/uk-scotland-scotland-politics-57...)

"Une voix pour l'AfD est une voix pour la liberté d'expression."

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"Une voix pour l'AfD est une voix pour la liberté d'expression. Joana Cotar, deputé. Allemagne. Mais normal. AfD."

15:33 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

15/05/2021

"Jour de la famille. Père, mère & enfant."

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"Jour de la famille. Père, mère & enfant. Allemagne. Mais normal. AfD."

14/05/2021

Le dirigeant de l’Office de Thuringe de protection de la Constitution retire sa candidature.

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Allemagne. Thuringe. Le dirigeant de l’Office de Thuringe de protection de la Constitution retire sa candidature pour les élections législatives sur les listes sociales-démocrates (SPD) en prétendant vouloir se concentrer pleinement sur sa tâche de dirigeant de l’Office de Thuringe de protection de la Constitution.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/05/12/l-a...)

"Migrants, l’attaque de Meloni et de la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

Le nouveau plan de vaccination, prévoyant notamment une administration sans limite d’âge à partir du mois de juin et les mesures économiques du gouvernement contre les effets de la pandémie: « Vaccins sans limite d’âge » - En juin le gouvernement donnera son feu vert, succès en région, les créneaux de rendez-vous pour les plus de 40 ans sont pris d’assaut. Les contagions ont baissé de 95% : AstraZeneca revient en grâce (La Repubblica), « Le Latium et la Lombardie demandent à recevoir les vaccins refusés au Sud » - Figliuolo annonce la redistribution des sérums. Retraites, départs anticipés 5 ans plus tôt, le tournant pour les entreprises moyennes » (Il Messaggero), « Plan de Relance, voici les 48 réformes » (Sole 24 Ore). 

Enfin, la question migratoire est en une du quotidien La Stampa, avec les tensions à Lampedusa et le débat politique autour des ONG : « Migrants, l’attaque de Meloni et de la Ligue » - Un autre bateau fait naufrage avec 17 personnes à bord. Colère à Lampedusa sur les navires de quarantaine. Meloni attaque le ministre des infrastructures Giovannini : « qu’il pense plutôt aux navettes pour les travailleurs ». La Ligue attaque les ONG (La Stampa).

ARTICLE, La Repubblica, de G. Vitale, « Letta et la contrattaque sur les alliances et la réforme de la justice, un double défi pour le Pd et les 5 Etoiles » : « Enrico Letta n’a pas l’intention de se laisser faire, ni face au front interne à son parti - qui se divise sur la question des alliances et de la loi électorale, ce qui avait amené au départ de son prédécesseur -, ni face aux 5 Etoiles, qui ont tiré la corde jusqu’à la rompre dans les négociations en vue des municipales. L’ambiance a changé : ‘’Les discussions, y compris sur les sujets les plus épineux, doivent être menées à visage découvert’’. Le secrétaire du PD a ainsi convoqué sans préavis la Direction nationale pour la première fois depuis son arrivée. Il entend être clair sur le fait que s’en prendre au quartier général porte préjudice à l’ensemble du parti et le décrédibilise ; et qu’une entente avec le M5S est indispensable pour pouvoir rivaliser avec le centre-droit. Ensuite, dans l’après-midi, il présentera la position du Pd sur la réforme de la Justice, parfois éloignées de celles du M5S. La question de la prescription fait notamment débat. La priorité est pour lui d’abréger les procédures en misant sur la numérisation et la simplification. Il insiste sur le fait que ‘’ces questions nécessitent une réponse rapide, si nous ne voulons pas bloquer le plan de Relance’’. Mais le secrétaire se montre ferme. Mais il y a une troisième bataille, presque sans espoir mais nécessaire, celle pour le retour de Carlo Calenda leader d’Azione, dans la coalition. Sa participation est en effet nécessaire pour assurer l’arrivée au second tour de l’ancien ministre Roberto Gualtieri dans la course pour la mairie de Rome. Mais dans les différentes villes, les deux forces politiques risquent de présenter deux candidats différents presque partout, ce à quoi certains cadres du Parti démocrate (PD) résistent.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Trois députés quittent le Forum voor Democratie.

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Pays-Bas. Les députés Wybren Van Haga, Hans Smolders et Olaf Ephraim quittent le groupe du Forum voor Democratie.

13/05/2021

"Elisabetta Belloni, à la tête du département de l’information et de la sécurité."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne consacre ses unes tout d’abord à la vaccination des plus de 40 ans à partir de lundi prochain, en soulignant une accélération notable du calendrier par rapport aux prévisions : « Vaccination : c’est le moment pour les plus de 40 ans, le commissaire à l’urgence sanitaire FIgliulo accélère » (Il Messaggero), « Vaccins, c’est l’heure des plus de 40 ans » - « Une ordonnance devrait sortir, des doses supplémentaires seront livrées aux régions en avance » (La Repubblica), « Pour Draghi, il faut rouvrir le pays aux touristes, rendez-vous pour les plus de 40 ans pour la vaccination » (Corriere della Sera).

La nomination de la secrétaire générale du ministère des affaires étrangères italien, Elisabetta Belloni, à la tête du département de l’information et de la sécurité (équivalent du coordinateur du renseignement) est largement reprise en une de la presse, qui souligne qu’il s’agit de la première femme à occuper ce poste et que cette nomination constitue un tournant en « dépolitisant » la fonction  : « Belloni,  première femme à la tête du renseignement, pour les 5 étoiles, c’est un affront pour Conte » (La Stampa), « Un tournant pour les services secrets, la colère de Conte pour le remplacement de Vecchione » (Corriere della Sera), « De la Farnesina aux services secrets, Belloni est la première femme directrice » (Il  Messaggero).

ARTICLE, Corriere della Sera, « Du Russiagate à l'urgence en Libye, l’homme de Conte a été « viré » : « L’irritation des dirigeants du Mouvement 5 étoiles, qui après le Conseil des ministres ont parlé d'une "gifle à Giuseppe Conte", indique clairement que le remplacement de Gennaro Vecchione au sommet des services secrets est une décision prise par le Premier ministre seul. Mais la gêne du palais Chigi sur l’homme à la tête du Dis, le Département de l'information pour la sécurité, était connu depuis des mois. Trop de points d'achoppement, trop d'événements opaques à propos desquels Vecchione lui-même n'a jamais montré qu'il avait réellement la situation en main. Et, surtout, trop de liens avec l'ancienne administration des États-Unis, manifestement peu appréciés par l'équipe du président Joe Biden. Seuls ses plus proches collaborateurs, le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio et, bien sûr, le sous-secrétaire au renseignement Franco Gabrielli, étaient au courant de la décision du Premier ministre de nommer Elisabetta Belloni, la puissante secrétaire du ministère des Affaires étrangères, très appréciée en Italie et à l'étranger pour sa capacité à gérer les situations de crise et les relations internationales. Et de confirmer les responsables des deux agences opérationnelles, en prolongeant en effet avant l'échéance Mario Parente à Aisi et en laissant Gianni Caravelli à sa place à Aise. Un geste qui sert précisément à marquer le manque de confiance en Vecchione. Il est d'usage qu'avant d'officialiser les nominations, le président du Conseil en informe les chefs de la majorité et de l'opposition. On dit que la conversation avec Conte était tout sauf sereine et que l'ancien premier ministre Conte a subi ce changement comme un affront. En décembre 2018, c'est Conte lui-même qui avait défié les composantes de sa propre majorité en faisant entrer son ami Vecchione au Dis malgré les résistances. L'affaire la plus controversée est certainement celle de l'été 2019, lorsque Conte a demandé à Vecchione de rencontrer le secrétaire américain à la Justice de l'époque, William Barr, pour partager les informations dont disposait l'Italie sur Joseph Mifsud, le professeur maltais de l'université Link Campus de Rome qui avait fait savoir à des hommes de l'administration Trump qu'il possédait des courriels secrets acquis par les Russes, susceptibles de mettre en difficulté Hillary Clinton, alors candidate démocrate à la présidence. Trump était alors convaincu que Mifsud était un agent provocateur, il a donc chargé ses plus proches collaborateurs de le traquer. Les contacts entre Vecchione et Barr - qui ont eu lieu en dehors des règles habituelles - ont provoqué l'ouverture d'une enquête par la commission parlementaire de contrôle et placé l'Italie au centre d'une véritable intrigue internationale.  Beaucoup moins voyante, mais tout aussi embarrassante, a été la rencontre dans une station-service d'autoroute entre le sénateur Matteo Renzi et le fonctionnaire de la Dis Marco Mancini, que Conte et Vecchione ont essayé à plusieurs reprises de nommer aux plus hauts postes des services secrets, malgré son implication passée dans l'enlèvement d'Abu Omar à Milan et son arrestation pour écoutes illégales par Telecom en 2006. Il y a deux jours, lors de la réunion convoquée par Draghi pour faire face à l'urgence provoquée par le débarquement de milliers de migrants en Sicile, Vecchione est apparu une fois de plus peu préparé à l'analyse de la situation. C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase déjà plein du Palazzo Chigi et la décision de le remplacer "avec effet immédiat" a été prise. »

ARTICLE, La Repubblica, « Après le flop des alliances avec les 5 étoiles, le PD peut rouvrir le dossier de la proportionnelle » : « Personne ne veut aller à l'encontre du secrétaire Letta, du moins pas maintenant, au moment où il a été trahi par le Mouvement 5 étoiles sur le chemin du Capitole. Mais on ne peut plus garder le silence sur les retombées d'une alliance qui, c'est le moins que l'on puisse dire, n'a pas donné les résultats escomptés. Et qui risque de conduire, surtout si elle est combinée avec l'approche majoritaire chère au leader du Parti démocrate, à une défaite certaine lors des prochaines élections politiques. C'est pourquoi, depuis quelques jours, les membres du parti démocrate pressent Letta de le convaincre qu'avec un "partenaire" aussi peu fiable, le modèle électoral proportionnel est celui qu'il faut viser. Le système majoritaire « Mattarellum », aimé par Romano Prodi, dont le premier secrétaire a hérité la passion, oblige à construire des coalitions pas toujours homogènes avant le vote, au lieu d'essayer de les former après, sur la base des sièges gagnés. Avec le risque, en cas d'échec, de favoriser le centre-droit : divisé et en conflit quand il est au gouvernement, mais très capable de se regrouper au vu des sondages. Peppe Provenzano, le jeune ancien ministre qui est maintenant le numéro 2 du parti, a été parmi les premiers à inviter Letta à repenser à la loi électorale. Il est vrai que les chances de trouver le nombre de voix nécessaire à approuver le système proportionnel au Parlement sont minces. Mais de nombreux membres du parti démocrate commencent à penser que cela vaut peut-être la peine d'essayer. Le ministre Andrea Orlando l'a confié hier à des parlementaires de son entourage : "Je suis de plus en plus convaincu que la représentation proportionnelle est la meilleure solution, compte tenu également des difficultés que nous rencontrons dans les municipalités". En revanche, ce n'est pas un hasard si, lorsque Nicola Zingaretti dirigeait le PD, il l'avait posé comme condition pour donner le feu vert à la réduction du nombre de députés. Lui qui a également plaidé pour l'alliance structurelle avec le M5S, savait que cette loi était le seul moyen de corriger les distorsions imposées par le référendum et d'éviter les risques d'un mariage forcé avec les 5 étoiles. Puis Letta est arrivé et la donne a changé. Mais le flop des accords dans les villes pourrait le changer à nouveau. Pour Letta toutefois, " le sujet n'est pas à l'ordre du jour ". "Letta n'a parlé de loi électorale qu'une seule fois, le jour de son investiture, en exprimant une préférence culturelle pour le Mattarellum", ont coupé court les fidèles du premier secrétaire. »

ARTICLE, IL Sole 24 Ore, « Pour Draghi, le pacte de stabilité est inadapté. Une forte dynamique de croissance est nécessaire » : « "Il ne fait aucun doute que les règles devront changer" car "les règles budgétaires actuelles sont inadéquates et le sont encore plus pour une économie sortant d'une pandémie". Ce n'est pas la première fois que Mario Draghi s'exprime sur l'avenir de l'Union. Mais le caractère péremptoire de ses déclarations, hier, devant le Parlement, prend un autre poids. Le débat n'a pas encore commencé, mais le Premier ministre n'a pas l'intention d'offrir une réponse "diplomatique" sur la position du gouvernement sur le sujet. Ce même jour, les estimations du PIB placent l'Italie devant l'Allemagne, mais M. Draghi réaffirme que "dans les années à venir, nous devrons nous concentrer avant tout sur une forte relance de la croissance économique, qui est aussi la meilleure façon d'assurer la viabilité des comptes publics". La reprise reste la priorité. Tout l'hémicycle a applaudi. Ainsi que lorsqu'il a évoqué un par un les derniers décès survenus sur un lieu de travail, en commençant par la jeune Luana D'Orazio qui s'est engagée à "faire plus" pour arrêter les décès. Une réponse qui n'a pas satisfait la Ligue. Fratelli d'Italia, qui avait demandé au Premier ministre de remettre en question les nouvelles règles bancaires, s'est également montré insatisfait : " Le gouvernement est conscient des risques liés à l'application de règles bancaires trop strictes dans un contexte de sortie de la pandémie. Nous continuerons à être vigilants pour éviter ce danger et permettre aux banques de continuer à financer correctement les entreprises et leurs investissements", a répondu M. Draghi, faisant également référence aux dispositions contenues dans le décret de soutien à venir. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

12/05/2021

L’AfD de Thuringe qualifiée "objet de surveillance".

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Allemagne. Thuringe. L’Office de Thuringe de protection de la Constitution qualifie l’AfD de Thuringe d'objet de surveillance et la classe en tant que « extrémiste certain ».

Depuis plus d’un an, l’AfD de Thuringe était classée « cas suspect », ce qui permettait l’utilisation de moyens d’espionnage des communications et courriels et l’infiltration à l’aide d’espions et la surveillance des flux financiers par l’Office de Thuringe de protection de la Constitution.

Le dirigeant de l’ Office de Thuringe de protection de la Constitution Stephan Kramer est candidat sur les listes du parti social-démocrate SPD lors des élections législatives de septembre 2021.

"Pas de prospérité sans classe moyenne."

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Allemagne. Saxe.

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Tino Chrupalla : "Pas de prospérité sans classe moyenne."

"Twitter censure un député pour avoir dit "un homme ne peut pas tomber enceinte"."

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Espagne. Article paru sur Outono.net et traduit en français :

L'intolérance du progressisme à l'égard de la vérité atteint des proportions presque bizarres, comme on le voit aujourd'hui sur Twitter.

"Un homme ne peut pas tomber enceinte" - Twitter considère l'affirmation de ce fait biologique comme une "incitation à la haine".

Comme le rapporte le journal numérique La Nueva Razón, aujourd'hui, le professeur de philosophie juridique et député de Vox Francisco José Contreras a été censuré par Twitter pour avoir affirmé ce qui suit dans un tweet : "Un homme ne peut pas tomber enceinte. Un homme n'a pas d'utérus ni d'ovules". Twitter a qualifié la simple affirmation de ce fait biologique d'"incitation à la haine" et a donc imposé une suspension de 12 heures au compte de Contreras, ce que le député a dénoncé sur son compte Facebook :

"Vous pouvez voir que c'est déjà de la biologie fasciste. La prochaine fois, j'essaierai 2+2 = 4", a ironisé le député de Vox, dont le cas constitue un nouvel épisode de la censure idéologique d'un réseau social au parti pris clairement gauchiste.

Twitter censure également les statistiques sur les accusations criminelles

Le traitement réservé par Twitter au parti conservateur Vox est particulièrement scandaleux. En février dernier, à la veille des élections régionales en Catalogne, Twitter a censuré le compte de Vox, dans le cadre d'une nouvelle ingérence de l'entreprise américaine dans un processus électoral dans un autre pays. L'excuse de Twitter dans cette affaire était que la citation de statistiques montrant le pourcentage élevé d'accusations criminelles contre les Nord-Africains était également une "incitation à la haine". Apparemment, Twitter estime que les statistiques, comme la biologie, doivent être censurées si elles contredisent les dogmes idéologiques du progressisme.

Twitter a admis avoir reçu des menaces sérieuses contre Vox

Dans les jours qui ont suivi ce cas de censure pour des raisons idéologiques, Twitter a toutefois toléré des messages d'extrémistes de gauche menaçant d'attaquer le président de Vox, Santiago Abascal, ainsi que des messages menaçant de tuer d'autres membres du parti Vox. Apparemment, pour Twitter, énoncer des faits biologiques ou statistiques est un "discours de haine", mais menacer de tuer des membres d'un parti conservateur ne l'est pas.

La Pologne et la Hongrie se préparent à endiguer cette censure idéologique sur les réseaux sociaux

Les efforts de Twitter pour violer les droits à la liberté d'expression afin d'imposer les thèses idéologiques de la gauche ont déjà suscité la désapprobation de certains gouvernements. En décembre, la Pologne a annoncé une loi visant à criminaliser la censure idéologique sur les réseaux sociaux. Elle précise que "les sites de réseaux sociaux ne peuvent pas supprimer des messages ou bloquer des comptes d'utilisateurs à leur propre discrétion tant que le contenu qui y est publié ne viole pas la loi polonaise." En janvier, la Hongrie a également annoncé une loi similaire à celle de la Pologne pour protéger la liberté d'expression sur les réseaux sociaux, critiquant explicitement la censure par Twitter et Facebook des opinions "chrétiennes, conservatrices et de droite".

Source : Outono.net

(https://www.outono.net/elentir/2021/05/11/twitter-censura...)

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 Francisco José Contreras

Le contre-amiral De Felice demande un blocus naval.

Un flop du ministre de l'intérieur Lamorgese : l'Italie a été laissée seule par l'Europe une fois de plus.

Aucune réponse concrète n'a été apportée lors de la réunion de l'UE au Portugal concernant la réinstallation des migrants débarquant sur les côtes italiennes. Depuis 2018, seuls 1 273 migrants ont été transférés d'Italie vers d'autres pays, alors que plus de 80 000 ont débarqué.

La stratégie italienne consistant à se concentrer sur les réinstallations est donc perdante et ouvre un été "chaud", en supposant que, sauf changement de méthode, on puisse s'attendre à l'arrivée d'environ 70 000 migrants illégaux (et non "réfugiés", donc de toute façon *non* réinstallables) sur les côtes de la Sicile, de la Sardaigne et du Salento. Un business d'été pour les trafiquants criminels d'environ 350 millions d'euros (= purs paiements de péage des migrants illégaux pour le transport vers les côtes italiennes ou vers les navires des ONG). Et un business pour le monde de la "réception" en Italie d'environ 100 millions d'euros. Tout est payé par le contribuable.

En tout cas, même si l'on veut partager la vision de Bruxelles d'"éviter les déportations à l'origine", comme l'a déclaré la commissaire aux affaires intérieures, Ylva Johansson, l'objectif n'est pas divisible, car non réalisable, à savoir : "améliorer les conditions de vie et la protection des personnes en Libye".

La stratégie que je propose est toujours la même : des accords avec la Tunisie et la Libye pour une patrouille navale et terrestre conjointe de l'Europe et des pays côtiers dans les eaux territoriales africaines afin de sévir contre les trafiquants, d'éviter les morts en mer et de continuer à soutenir les retours "spontanés et forcés" dans les pays d'origine.

Pour un blocus naval efficace

Le blocus naval doit être compris et mis en œuvre par le biais d'un accord avec le gouvernement tunisien qui permette une patrouille navale conjointe européenne et tunisienne dans les eaux territoriales tunisiennes avec des moyens et des instruments fournis ou financés par l'Union européenne. Le blocus doit être dirigé exclusivement contre les trafiquants, afin d'empêcher toute tentative d'envoyer des barges ou des canots pneumatiques depuis le continent. En principe, la Tunisie doit être autorisée à s'équiper à terre d'un réseau de tels systèmes de surveillance vidéo et radar, qui, via un centre d'opérations, peuvent contrôler dès le départ les mouvements illégaux des immigrants clandestins et des trafiquants criminels d'êtres humains.

La présence de forces européennes, tant sur terre qu'en mer, est essentielle pour soutenir les faibles forces armées tunisiennes et pour prévenir les tentatives de collusion et de complicité d'agents corrompus.

Une initiative similaire doit être mise en œuvre en Libye.

En outre, les États du pavillon des navires des ONG doivent avoir le courage de retirer leur pavillon à ces navires afin qu'ils ne puissent plus naviguer.

Source : communication du contre-amiral Nicola De Felice

"Le silence de l’Europe sur les migrants ; personne ne répond à l’appel de l’Italie."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne s’intéresse à nouveau ce matin au débat sur les réouvertures, le premier ministre Mario Daghi refusant de céder aux pressions des partis souhaitant que les règles soient assouplies plus rapidement. « Sur les réouvertures, Draghi dit stop à tout le monde. La réunion n’aura lieu que lundi prochain, et le centre-droit l’attaque en demandant la suspension du couvre-feu » (Corriere della Sera). « Sur les réouvertures, Draghi ralentit » (Il Messaggero). « Réouvertures et couvre-feu, nouvelle rencontre. Pour les régions, le plan vaccinal est à revoir » (La Stampa), « Sur les réouvertures, à présent Draghi appuie sur le frein, et il y aura de nouveau paramètres » (Il Fatto Quotidiano).  Le sujet de la vaccination est aussi mis en avant par La Repubblica : « En juillet, des vaccins pour les jeunes ».

L’autre sujet qui occupe les unes concerne la crise migratoire à Lampedusa, avec l’entretien dans la Stampa du ministre des infrastructures intitulé : « Giovannini, il ne faut jamais fermer la porte aux migrants ». Le Corriere della Sera reprend en première page une tribune de Roberto Saviano sur le même sujet : « Migrants, l’urgence humanitaire ». D’autres titres relèvent l’attente d’une réponse européenne : « Sur les migrants, pour le moment l’UE déçoit Rome «  (La Repubblica), « A présent, il faut des vrais règles » (Avvenire).

 Sur Twitter, parmi les hashtags les plus fréquents, à signaler #Gervasoni, en référence à l'enquête déclenchée par la publication sur les réseaux sociaux de propos violents à l’encontre du Président de la République Sergio Mattarella. Cette enquête vise un professeur universitaire se proclamant ouvertement souverainiste. C’est surtout le post de la dirigeante de Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni, laquelle remet en doute la légitimité de l'enquête au nom de la liberté d’expression, qui soulève plusieurs réactions.  

ARTICLE, Corriere della Sera, «  Les réunions (séparées) entre Démocrates, Salvini et Meloni pour parler du Quirinal » : «  Si ces derniers jours, des dirigeants influents du Parti démocrate de différents courants ont rencontré séparément Salvini et Meloni pour discuter du Quirinal et de la loi électorale, il y a une raison. En fait, deux. La première est qu'ils sont conscients de ne pas disposer d'un bloc numérique suffisamment important pour élire leur propre candidat à la présidence. La seconde est qu'ils sont convaincus qu'ils doivent changer la loi électorale s'ils veulent concourir à l'avenir pour la (re)conquête du Palais Chigi. Mais même le centre-gauche aborde le vote en se divisant. Et malgré le fait que les Démocrates et les 5Stelle soient ensemble depuis deux gouvernements, les barrières politiques et les polémiques révèlent encore qu’ils se considèrent comme des adversaires. Au point qu'hier, Appendino a annoncé que le M5S ne voulait pas voter pour le candidat démocrate à Turin, s'il arrive un jour à se présenter au scrutin. Soyons clairs : la situation n'hypothèque pas le résultat des élections de l'automne. Boccia (membre du PD) a déjà parié que "à la fin, nous gagnerons 4-1" dans les cinq villes les plus importantes. Mais il ne fait aucun doute - comme l'explique Quagliariello pour Cambiamo - que "les jaune et rouge sont plus faibles un match dans lequel, sur le papier, nous sommes les outsiders"».

ENTRETIEN, Il Fatto Quotidiano, de Giuseppe Conte, dirigeant désigné du Mouvement 5 Etoiles : « Nous sommes alliés avec le PD mais nous ne sommes pas ses subordonnés » : « ‘’La refondation d'une force politique prend du temps, elle nécessite une discussion continue à tous les niveaux. Nous sommes prêts maintenant. Nous avons une charte de principes et de valeurs, un nouveau statut, une plateforme de vote alternative : dans quelques jours, nous aurons les coordonnées des membres, il y aura un grand moment de confrontation publique et ensuite nous voterons. D'ici un mois, vous connaîtrez le programme et le nouveau M5S. La limite du second mandat ne figure pas actuellement dans le statut et ne figurera donc pas dans le nouveau statut. C'est une question que nous aborderons plus tard, en totue transparence. La direction politique du M5S doit être distinguée de la gestion technique de la plateforme. Malheureusement, de la part de l'Association Rousseau, il y a eu une ingérence pressante dans les choix politiques : mais en démocratie, si vous avez un projet alternatif, vous le présentez et vous le faites voter. La meilleure approche à l'égard du Président du Conseil Draghi, qui a des qualités incontestables, est de partager avec lui la complexité de la phase d'urgence que nous traversons. Le soutenir de manière loyale, sans faire croire aux citoyens qu'un seul homme au pouvoir peut résoudre tous les problèmes du pays. La meilleure approche est de soutenir le gouvernement et nous espérons tous qu'il pourra poursuivre son chemin. Ce ne serait  pas responsable envers les citoyens de dire en ce moment, avec tous les problèmes en cours, que Draghi doit aller au Quirinal. J’ai des origines catholique-démocrates, je viens du centre modéré, qui regarde vers la gauche. Ce sera un mouvement caractérisé par une culture écologique, nous serons à l'avant-garde dans ce domaine. Nous serons du côté de l'inclusion et de la justice sociale. Sommes-nous de gauche ? Classez-nous comme vous le voulez, mais la réalité est que nous allons également aborder les besoins de l'électorat modéré. Je soutiens la réduction des impôts. Nous devons réformer le système fiscal pour le rendre plus équitable.  Je suis engagé avec le PD dans un dialogue sur un pied d'égalité, sans aucune subordination. Je n'ai jamais eu de doutes sur le fait de soutenir la candidature de la maire Raggi. J'espère qu'au second tour, le candidat qui l'emportera sera soutenu par tous. A Turin aussi : essayons de trouver des synergies, il y a un candidat de la société civile qui peut rassembler tout le monde et être très compétitif. Je ne dirai pas son nom, mais le PD le connaît bien’’.» 

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Enrico Letta, dirigeant du Parti démocrate « Roberto Gualtieri candidat pour Rome, le PD uni pour le soutenir » : « ‘’Jamais auparavant un ancien ministre de l'économie ayant occupé des postes prestigieux en Europe ne s'était présenté comme maire de Rome. Le raisonnement fait avec Nicola Zingaretti était que son engagement dans la capitale ne pouvait pas mettre en danger la pérennité du conseil régional, engagé dans la mission de mener la campagne de vaccination. Le PD ira bien aussi dans les banlieues. Parce que l'idée que Roberto Gualtieri avance est celle du tournant du centre-gauche que j'ai imprimé dans le discours du 14 mars : celui du parti de la proximité, non plus des ZTL (zones à circulation limitée propres aux centres-villes historiques en Italie, ndlr) et des centre-ville. Gualtieri est la personne qui peut refaire de Rome la capitale du monde. Parce que notre capitale n'aspire plus à avoir ce rôle de capitale mondiale, ce qu'au contraire la maire Hidalgo à Paris souhaitait fortement. C'est une histoire parallèle, celle de Rome et de Paris. Nous avons besoin d'un maire d’envergure mondiale. Le choix de Roberto Gualtieri est le choix d'une personne capable de rendre ce sens à Rome comme capitale mondiale. L'accord PD-M55 ? Nous parlons d'une convergence qui a conduit l'Italie à gouverner pendant la pandémie avec des résultats positifs, après quoi pour Rome et Turin, ce sont deux villes où en 2016 le PD a perdu et qui a vu l’élection de deux maires - Appendino et Raggi - dont le travail est jugé très mauvais par le PD. Il n'y a donc aucune possibilité de convergence sur ces deux maires qui briguent un deuxième mandat. Nous irons au second tour et ce seront les 5 étoiles qui devront se poser le problème des choix à faire’’. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Bresolin « Le silence de l’Europe sur les migrants ; personne ne répond à l’appel de l’Italie » : « Suite à la demande d’aide de l’Italie, relayée toute la journée d’hier par les services de la Commission européenne, aucun pays membre ne s’est porté volontaire afin d’accueillir les personnes arrivées en Sicile, pas même ceux qui auparavant se sont montrés disposés au principe de répartition. Pour le moment, les capitales ont évoqué des motifs liés à la pandémie qui complique tous les déplacements de personnes. Mais les raisons sont également politiques. Macron est freiné par le climat pré-électoral, il suffit de penser que Michel Barnier, tenté de rejoindre la course électorale pour les Républicains, a proposé hier de ‘’suspendre l’immigration pendant 3 à 5 ans’’ et de ‘’rediscuter des accords de Schengen’’. D’autres n’ont pas de problème à exprimer ouvertement leur opposition, à l’image de l’Autriche dont la ministre des politiques européennes parle d’un ‘’message erroné’’ à propos de la redistribution des migrants en Europe. Elle s’est exprimée après l’intervention au Conseil des Affaires Générales d’Enzo Amendola, qui considère la question comme prioritaire et européenne. Pourtant, le sujet des migrations n’a pas encore été inscrit à l’ordre du jour du Conseil européen informel du 25 mai et dont le programme est déjà dense. Mais le gouvernement italien souhaiterait que la question soit traitée, en prévision du sommet des ministres de l’Intérieur prévu le 7 juin prochain. En attendant, Mario Draghi a mis sur pied une équipe ministérielle sur la question réunissant ses ministres de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères. Pour sûr, il ne sera pas facile de mettre en place une mission européenne de sauvetage en Méditerranée comme l’a proposé Enrico Letta à travers son idée d’élargir le mandat de la mission Irini, malgré l’opposition de la Ligue. La commissaire européenne pour l’immigration souhaiterait plutôt travailler directement sur les départs. Sur ce plan, la ministre Luciana Lamorgese insiste là aussi sur la nécessité d’une plus grande solidarité de l’Europe. »

ARTICLE, Correire della Sera, « Sur les Migrants, Rome presse l'UE mais c’est l'impasse sur les relocalisations » : « La reprise des débarquements à Lampedusa, interrompue hier uniquement en raison de mauvaises conditions météorologiques, inquiète l'Italie. Le sous-secrétaire aux affaires européennes, Enzo Amendola, a soulevé la question lors du Conseil "Affaires générales" de l'UE à Bruxelles, même si elle ne figurait pas à l'ordre du jour : "C'est une question qui concerne non seulement notre pays, mais aussi l'Europe et ses frontières, avec l'arrivée de nombreux migrants en provenance de Libye et de Tunisie - a-t-il expliqué -. Nous avons besoin d'une réponse urgente aux débarquements en cours, au nom de la solidarité européenne. La frontière maritime italienne est une frontière européenne". L'Italie a obtenu le soutien des pays du Sud, mais le mécanisme de solidarité européen ne fonctionne pas. La Commission européenne coordonne les relocalisations des migrants impliqués dans les opérations de recherche et de sauvetage, mais sur les dernières arrivées, aucun engagement n'a été pris par les États membres - a expliqué un porte-parole - malgré les efforts de la ministre de l'intérieur Luciana Lamorgese pour activer un système de relocalisation volontaire comme celui établi dans le cadre de l'accord de Malte de 2019. Les contacts avec les homologues des pays de l'UE les plus favorables se poursuivent. M. Lamorgese se rendra également en Tunisie le 20 mai avec la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, pour un projet de développement. L'Italie souhaite que l'UE apporte une solution "structurelle" au problème de la migration, comme le demande Mme Lamorgese, et pas seulement sur une base volontaire. Le problème ne concerne pas seulement la gestion des demandeurs d'asile mais aussi celle des migrants économiques irréguliers. Il y aurait jusqu'à 70 000 migrants sur les côtes libyennes, prêts à s'en remettre aux trafiquants. Depuis 2018 à ce jour, 1 273 migrants ont été transférés d'Italie vers d'autres États membres de l'UE. »

ARTICLE, La Repubblica, « Sur les migrants, le ministère de l’intérieur prévoit des hotspots en mer pour la quarantaine » :  « Cinq navires, 3500 places, des tests et des soins à bord. C'est un énorme hotspot en mer sur lequel le Viminal compte pour ne pas se retrouver pris de court face à un été qui s'annonce très difficile. Une île de Lampedusa en état d'urgence permanent est une hypothèse que l'Italie entend absolument éviter en cherchant à obtenir le renouvellement du pacte de Malte. Luciana Lamorgese l’a rappelé hier devant les autres ministres de l'Intérieur européens réunis à Lisbonne sur la gestion des flux migratoires : "Nous avons besoin de mécanismes de solidarité concrets et solides, y compris d'urgence, sur le modèle de ceux prévus à Malte en 2019". Et, dans les prochains jours, le Premier ministre Draghi (qui a fait le point hier matin sur le dossier de l'immigration avec Lamorgese, Di Maio et Guerini) reviendra faire pression sur les États qui, en octobre 2019, avaient adhéré à l'accord de Malte (France, Allemagne, Portugal, Irlande) afin qu'ils renouvellent l'accord qui, au cours des six mois d'expérimentation avant que le Covid ne bloque le mécanisme, a permis la relocalisation d'environ 1000 migrants débarqués sur nos côtes. Si l'initiative italienne devait trouver des adhésions, le gouvernement en informera la Commission européenne. En attendant, le ministère italien de l'intérieur élabore son plan pour l'été. Et mise tout sur les navires de quarantaine : cinq (avec du personnel de la Croix Rouge à bord) ont été identifiés, pour une dépense journalière 36.000 euros, supportée par la Protection Civile avec l'aide de la Santé et des régions en ce qui concerne les frais de santé. Pour l'instant, les places ne manquent pas : pour alléger le hotspot, l'"Azzurra" et l'"Allegra" ont été envoyés à Lampedusa : sur les 1620 places disponibles, 1130 ont été occupées. Un troisième navire, l'"Adriatico", en revanche, vient de débarquer à Porto Empedocle pour quelques centaines de personnes secourues il y a deux semaines par Sea Watch. A disposition, toujours vides, on retrouve le Splendid et l'Excellence.  "Les navires de quarantaine assurent un hébergement plus que décent et des soins de santé adéquats aux personnes qui arrivent, et garantissent également la paix sociale", expliquent les sources à l’Intérieur.  Une fois la période d'isolement terminée, bien sûr, jusqu'à ce qu'un mécanisme de redistribution soit à nouveau actif, l'Italie devra prendre en charge l'hébergement des migrants en attendant le résultat des demandes d'asile. Même dans ce cas, les places dans les centres ne manquent pas : de 2019 à aujourd'hui, les places occupées du système d'accueil italien ont diminué de près d'un tiers, aujourd'hui à 75 000 contre près de 120 000 en 2019 ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/05/2021

Giorgia Meloni chez Santiago Abascal.

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Espagne et Italie. Giorgia Meloni, présidente de Frères d'Italie et du parti ECR, a rendu visite au dirigeant de Vox Santiago Abascal à Madrid pour le féliciter des résultats obtenus lors des élections régionales.

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Giorgia Meloni et Santiago Abascal

"Forte reprise des arrivées de migrants."

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Italie. Revue de presse.

La forte reprise des arrivées de migrants, et l’appel de Mario Draghi à davantage de solidarité au niveau européen, est également relevée en Une : « Migrants, Draghi s'adresse à l'Europe : un pacte avec la Libye » - Le gouvernement demandera de l'aide à Bruxelles et à Tripoli pour freiner les départs et bloquer les ingérences d'Erdogan. Rome plaide pour une relocalisation des réfugiés (La Repubblica).

ENTRETIEN, Il Fatto Quotidiano, Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères et figure de proue du Mouvement 5 Etoiles, « Non à une guerre à base d’accusations avec le Parti démocrate ; Une révolution verte du M5S grâce à Conte » : « Je trouve appréciable que Nicola Zingaretti (PD) ait choisi de rester à la tête de la région Latium [plutôt que de se porter candidat à la mairie de Rome] vue la période délicate que nous traversons. De notre côté, il n’y avait aucune raison de ne pas reproposer la candidature de Virginia Raggi. En 5 ans, elle a assaini les finances et tenu tête aux clans malgré les menaces. Elle a sûrement commis des erreurs, mais elle a fait repartir une ville à l’arrêt. Nous ne devons pas tomber dans le jeu des attaques réciproques avec le PD, ce n’est pas ce que les gens attendent de nous, d’autant plus que nous travaillons à un accord pour le premier tour dans d’autres villes et nous gouvernons le Latium et les Pouilles aux côtés du PD. Nous devons construire une alliance tout en préservant nos identités respectives. Une ville comme Naples est également prête à accueillir une alliance entre M5S et PD, j’ai rencontré beaucoup d’entrepreneurs séduits par notre projet. Dans de nombreuses villes, le cœur de la question repose sur la transition écologique et numérique. Dorénavant, le Mouvement travaillera de plus en plus sur les territoires. Nous représentons au mieux les valeurs sociales, au-delà de tout schéma [de droite ou de gauche] et nous sommes une force ‘’verte’’ dans une Europe où la transition écologique compte de plus en plus sur le plan politique. Quant à la bataille judiciaire en cours avec Casaleggio, le M5S n’est à personne et ce genre d’événements ne pourront pas empêcher l’arrivée de Conte. Sur la réforme de la Justice, je pense que la priorité est la réforme de la procédure civile qui constitue un frein même pour les investissements étrangers. Enfin, la réforme du CSM est également primordiale à nos yeux. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Virginia Raggi (M5S), maire de Rome : « Je serai la candidate de tous les Romains, mème de ceux du PD » : « Nous avons beaucoup travaillé pendant ces 5 années. Aujourd'hui, beaucoup de gens disent ouvertement que les résultats commencent à être visibles, notamment parce que lorsqu'un parc est reconstruit ou qu'un chantier est fermé, la planification et les travaux ont souvent commencé deux ans plus tôt. Je pense que la capitale a besoin d'un maire qui pense au bien commun et pour cette raison, je demanderai aux candidats de signer un engagement commun pour proposer la candidature de Rome à l'Expo 2030, un projet qui sera signé dans quelques semaines, un projet pour l'Italie : tous ensemble pour relancer la ville. Je ne veux pas que ce soit uniquement un projet signé Raggi. Les listes citoyennes, qui voudraient me soutenir, de ce point de vue, peuvent être un bon moyen de fédérer autour des projets de l'administration et des personnes qui peuvent apporter quelque chose de plus. Je m'adresse à tous avec un projet transparent. Je crois qu'il y a une grande partie des citoyens qui sont fatigués d'être étiquetés politiquement à droite ou à gauche. Sur le second tour, nous en reparlerons au moment venu. Je me limiterai à dire que je m’engage à mener une campagne valable. En 2015, il y avait tellement de banlieues sans eau, sans éclairage public et sans routes. D’ailleurs, j’y vis et j'y vais tous les jours. Lorsque nous avons démoli les maisons des Casamonica [un clan mafieux local, ndt.] au quartier Quadraro, les gens sont venus, les larmes aux yeux, nous remercier parce que nous les avions libérés d'une oppression constante. Idem à San Basilio. Nous y avons apporté des services : des routes, des parcs. Les gens sont heureux parce que vous leur faites comprendre qu’ils sont importants, quel que soit l'endroit où ils vivent’’.»

ARTICLE, Il Foglio, « Arnaque libyenne sur les migrants » : « Une source diplomatique anonyme en fonction à Tripoli confie à notre journal que le gouvernement libyen remettrait les naufragés aux trafiquants de vies humaines, ce qui expliquerait notamment que de nombreux migrants interceptés en mer par les gardes côtes disparaissent ensuite sans laisser de trace ou encore que le nombre de migrants dans les centres reste constant depuis plusieurs semaines alors que les autorités déclare des nouveaux afflux quotidiens. Les migrants seraient vendus par le gouvernement aux trafiquants qui les renvoient ensuite en mer.  L’ONU décompte 700 renvois d’embarcations de migrants ne serait-ce qu’au cours des dernières 24h. Le nombre de migrants ‘’remis en circulation’’ officieusement par le gouvernement libyen est de plus en plus important précisément du fait de l’augmentation des sauvetages par la Garde côtière libyenne. Un tel système sert au gouvernement d’unité nationale à menacer l’Europe de manière voilée : ‘’accordez-nous davantage de crédit sur les plans politique et économique ou nous rouvrirons les vannes des flux migratoires’’. Hier encore, la ministre des Affaires étrangères s’adressait à l’UE pour demander une plus grande aide quant à la gestion des flux migratoires et une plus grande implication de l’Europe. Le chef de mission à Tripoli de l’Organisation internationale pour les migrants, Federico Soda, évoque son inquiétude ayant observé une liberté d’action croissante des passeurs. Matteo Salvini se saisit de la question comme à son habitude déclarant vouloir s’entretenir avec Draghi au plus vite et décrédibilisant les tentatives de dialogue de la ministre de l’Intérieur avec l’Europe sur la question de la redistribution des migrants par quotas. Enrico Letta de son côté propose de revoir la mission Irini afin qu’elle soit compétente également sur ces questions. Pour le moment, cette mission européenne se concentre sur le trafic d’arme alors que le sauvetage de migrants reste secondaire. Une responsabilisation de l’UE quant aux sauvetages et à l’accueil des migrants qui semble difficile à mettre en œuvre mais reste quoiqu’il en soit une proposition bien plus que concrète que les fantaisistes ‘’blocus navals’’ militaires réclamés par Giorgia Meloni. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland : les services secrets allemands accentuent leur pression sur les patriotes.

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Allemagne. Les services secrets allemands accentuent leur pression sur les patriotes :

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10/05/2021

Giorgia Meloni et son livre.

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Italie.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/05/06/gio...)

Écosse : pas d'élu pour le Reform UK et l'UKIP.

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Royaume-Uni. Écosse. Lors des élections pour le Parlement d’Écosse du 6 mai 2021, le Reform UK (autrefois Brexit Party) obtient 0,21 % et pas d’élu. L’UKIP décroche 0,14 % (soit – 1,9 point).

(https://www.bbc.com/news/topics/c37d28xdn99t/scottish-par...)