Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/03/2021

"L’axe Salvini-Zingaretti pour un système électoral majoritaire."

M5S.jpg

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse.

Le nouveau décret sur les mesures applicables dans le cadre de l’urgence sanitaire, en vigueur du 6 mars au 6 avril, qui prévoit notamment la fermeture des écoles dans les zones rouges, fait les gros titres des médias italiens.  « Ecole et vie nocturne, voici les nouvelles règles » (Corriere della Sera),  « Les écoles fermées dans la moitié de l'Italie» - La propagation du virus pourrait conduire à fermer les écoles également dans les zones oranges ou jaunes (La Repubblica),   « Draghi : 12 milliards d’euros d'aides » - Le nouveau décret prévoit des aides pour les entreprises et les travailleurs indépendants (La Stampa), « Covid, les écoles fermées dans les zones rouges » (Sole 24 Ore),   « Les régions décideront s’il faut ou non fermer les écoles » (Il Messaggero),  « Nouveau décret, l'école sacrifiée (encore une fois !)» (Il Fatto Quotidiano), « Draghi aussi décide de fermer » - Le nouveau décret instaure la rigueur jusqu'à Pâques (Il Giornale).

ARTICLE, La Repubblica, de T. Ciriaco « La transformation du banquier au politicien : Draghi va très vite et bouscule les habitudes des partis » - Même méthode, mais des décisions plus rapides. Hier, seuls les ministres ont tenu une conférence de presse pour "faire équipe", mais le Président du Conseil confirme qu'il va bientôt s’adresser au pays : - « Le Draghi politique n'est pas exactement le même que le Draghi technocrate et banquier central. Nous constatons la même méthode, mais aussi un timing différent pour les décisions. Le calendrier du Président du Conseil est devenu beaucoup plus rapide, et pas seulement en raison de la situation d'urgence sanitaire et économique que nous connaissons. Depuis l'Eurotower de Francfort, siège de la Banque centrale européenne, Draghi prenait ses décisions quand il savait qu'il disposait d'un large consensus qui réduisait la marge de manœuvre de ses adversaires. Depuis le Palais Chigi, où il dirige la politique italienne, Draghi prend très rapidement ses décisions - en n'impliquant que ses collaborateurs les plus proches, à commencer par le secrétaire d’Etat Roberto Garofoli - et en exploitant l'absence d’opposition. Il est prêt aussi à défier les mécontents de la majorité, après que le Président du Conseil a confié aux ministres Roberto Speranza (Santé) et Mariastella Gelmini (Affaires régionales) le projet de premier décret de la Présidence du Conseil des ministres. Un décret qui, comme on peut le deviner à sa lecture, porte la marque personnelle de Mario Draghi. Les nominations de Curcio à la Protection civile et de Figliuolo à commissaire extraordinaire pour la pandémie sont cohérentes avec l’objectif de vacciner le plus grand nombre de citoyens en peu de temps. Il faut voir aussi si la relance de l’« autonomie stratégique » européenne parviendra à favoriser un nouveau leadership construit selon un axe Rome-Paris.  »

ARTICLE, Corriere della Sera, de Massimo Franco «La mutation du M5S n’empêchera pas son implosion» : «  : L’impression est qu’une partie du Mouvement est en train de passer dans l’opposition. Ni les promesses de pardonner aux exclus du mouvement ni les gesticulations de Beppe Grillo ou le leadership virtuel de Giuseppe Conte ne sont en mesure de freiner cette tendance. Jusque-là, le choix de la cohérence et de la fidélité aux idéaux originels du mouvement avaient provoqué la fragmentation. Du coup, une dizaine des 5 Etoiles se retrouvera dans l’opposition aux côtés de Giorgia Meloni et Fratelli d’Italia. La décision de nommer Conte comme nouveau chef politique avec un tout nouveau statut ‘’à la carte’’ du Mouvement est significatif. Cela n'arrêtera pas l’hémorragie des élus ni celle des électeurs. L’aile qui se laisse attirer par la version othodoxe de Di Battista a déjà refusé l’hypothèse d’un retour dans le Mouvement. Certains se préparent déjà à la bataille devant les tribunaux. Les vrais problèmes de Grillo ne sont pas les rebelles. Les propos de l’ancien ministre Spadafora sont révélateurs ‘’cela ne peut pas se réduire en une opération de communication pour cacher nos contradictions’’. C’est un message adressé au fondateur du M5S mais aussi à Conte. Derrière Spadafora il est possible d’entrevoir la silhouette de Luigi Di Maio, représentant de la fidélité à tout prix au gouvernement. Ces contradictions pourraient compliquer le rapport avec Draghi. Il y a le doute que Conte puisse devenir l’instrument de l’aile la plus hostile à la nouvelle majorité : celle qui voudrait déverser sur le Palais Chigi tous les problèmes du M5S, alimentant le mythe du bon vieux temps où il était Président du Conseil. On assiste à une “opération nostalgie” qui est le fruit du regret d’avoir perdu le pouvoir.»

ARTICLE, La Stampa, de C. Bertini « L’axe Salvini-Zingaretti pour un système électoral majoritaire » : « Le tournant qui pourrait marquer une nouvelle fois la politique italienne, une réforme du système électoral pouvant restaurer la bipolarité entre le centre-droit et le centre-gauche, a été annoncé par le chef du PD aux cadres locaux de son parti. Le secrétaire en a parlé avec Matteo Salvini, qui a tout intérêt à ce que la loi électorale permette de préserver l’unité des coalitions en évitant la fuite de Forza Italia. "Et maintenant qu'il est au gouvernement, il oppose son veto à la réforme proportionnelle qui avait été proposée à l'époque de Conte." C'est pourquoi les sherpas de gauche et de droite réfléchissent déjà à la manière de s'en sortir. Une nouvelle loi électorale se profile qui éliminerait les contestations dans les circonscriptions prévues par l'actuel mode de scrutin, le “Rosatellum’’ (un tiers majoritaire et deux tiers proportionnel), mais avec un correctif décisif : une prime de 55% des sièges à celui qui arrive en tête dans les urnes. Cela conduit à une concentration presque obligatoire des partis dans des coalitions, afin d'arracher une voix de plus à leurs concurrents. Cela évite également le risque - craint par la gauche - que le centre-droit unifié puisse plus facilement remporter des scrutins dans les circonscriptions contre une coalition peu consolidée telle que l’alliance Pd-M5S-Leu. "En supprimant les circonscriptions et en ayant la prime fixe, vous avez un gagnant mais pas un super-gagnant", est l'argument des techniciens du parti démocrate favorables à cette réforme. Si Zingaretti ne convoque pas le congrès et les primaires lors de l'assemblée du 13 mars, les anciens Renziens quitteront le secrétariat unifié du parti. Mais si une nouvelle loi électorale majoritaire devait voir le jour, la dynamique dans les partis pourrait changer. D’une part Renzi aurait du mal à faire une alliance et d’autre part, Calenda a déjà compris la nouvelle donne et se pose comme un allié possible. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, cheffe de file de Fratelli d’Italia, « Les récentes nominations renvoient un signal positif ; mais maintenant je demande au gouvernement de marquer concrètement la rupture » : « Je salue la décision, enfin, de remplacer Domenico Arcuri ; c’est l’une des premières choses que nous avions demandé. Nous restons à disposition pour collaborer avec les figures récemment nommées. Puissent-ils rompre définitivement avec leurs prédécesseurs. Mais pour le moment, sur le contenu, ce que fait Draghi me paraît encore trop semblable à ce que faisait Conte. Finissons-en avec les décrets d’urgence de la présidence du conseil des ministres et retournons enfin aux procédures démocratiques normales en impliquant à nouveau le Parlement. Pour notre part, nous souhaitons en finir avec la politique surréaliste des fermetures de bars et restaurants le soir alors que les personnes âgées s’entassent et font la queue pour se faire vacciner plutôt que de recevoir l’injection chez elles. Il en va de même pour le problème des transports publics surchargés. Nous demandons davantage de transparence autour des données du comité technique et scientifique qui limitent nos libertés individuelles. Enfin, le mode de calcul des aides compensatoires de l’Etat (ristori) doit être revu ; Draghi, en grand économiste, le sait bien. Sur toutes ces questions, j’attends une vraie rupture. Il faut que le centre-droit se coordonne, j’ai d’ailleurs proposé la formation d’un intergroupe. Mais certaines positions de la Ligue et de Forza Italia m’ont frappé, je ne voudrais pas qu’au final ils subissent la ligne des autres. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

02/03/2021

"Effet Conte : le M5S à 22% dépasse même le PD."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

La hausse des contaminations et la nomination du général Figliuolo au poste de commissaire extraordinaire pour l'urgence Covid, chargé d’organiser la distribution et l'administration des vaccins, fait les gros titres des médias italiens :  « Urgence Covid, Arcuri remplacé » - Un général pour aller plus vite sur les vaccins (Corriere della Sera),  « Un général contre le virus» - Draghi confie le plan vaccinal au général Figliuoli, expert en logistique (La Repubblica), « Draghi jette aux oubliettes l'ère Conte-Arcuri» (La Stampa), « Arcuri évincé, Figliuoli nouveau commissaire Covid » (Sole 24 Ore), « Hausse des contagions, l'Armée intervient pour répartir les vaccins » (Il Messaggero), « Un général pour les vaccins » - Draghi vire à droite et satisfait Salvini et Berlusconi (Il Fatto Quotidiano), « Arcuri évincé » - un super-général à sa place (Il Giornale).

ARTICLE, Fatto Quotidiano « Effet Conte : le M5S à 22% dépasse même le PD » : « L’effet Conte, du moins sur le M5S, existe bien. Les derniers sondages tablent sur une hausse des intentions de vote allant de 4 à 6 points pour le Mouvement. Ce qui permettrait au M5S de revenir au seuil des 20% et de dépasser le PD et Fratelli d’Italia. Toutefois, presque tous les instituts de sondage sont d’accord : Conte attirera des voix vers les 5 Etoiles mais son arrivée ne changera pas grand-chose aux intentions de vote en faveur de la coalition jaune-rouge. Ces chiffres flatteurs veulent accorder une valeur ajoutée à l’arrivée de l’ancien président du Conseil à la tête du mouvement. Ce pourcentage pourrait augmenter si Conte était en mesure de tirer parti de son avantage par rapport aux collègues 5 Etoiles : soulagé de toute charge, il aurait plus de temps pour se consacrer au Mouvement et pour faire le tour de l’Italie en renouant des liens avec l’électorat. Selon Ghisleri ‘’les électeurs de centre gauche vont l’observer avec intérêt. S’il n’est pas pressé, il pourra attirer encore plus de personnes’’. Selon Noto Sondaggi, la remontée du M5S serait en grande partie due à la comptabilisation des voix des abstentionnistes, notamment parmi les anciens électeurs 5 Etoiles de 2018. Ce rebond serait immédiat et stable car ‘’Conte est bien connu et il a un niveau de popularité très élevé’’. Selon l’Institut Tecné, ‘’la récupération des voix des indécis pourra difficilement permettre de combler l’écart avec le centre droit’’. »  

ARTICLE, La Repubblica, « AU PD, l’alliance avec les 5 étoiles est toujours d’actualité. Mais pas celle d’un Conte fédérateur [du centre-gauche] » : « Zingaretti en a assez d’être balloté entre les différents courants de son parti, qui plutôt que de réfléchir à la façon de se refonder, cherchent plutôt à le faire démissionner. Il fixe une échéance pour les primaires à 2023, ce qui fait bondir ses adversaires au sein du parti. Oui par contre aux alliances, mêmes avec les 5 étoiles, mais sans que Conte ne tienne le rôle de fédérateur des forces du centre-gauche. Conte est à présent le chef d’un parti concurrent du PD, on est donc entrés dans une nouvelle phase. Zingaretti est furieux contre ceux qui l’accusent d’avoir ressuscité à la fois les 5 étoiles et « l’avocat du peuple » par ce soutien indéfectible pendant des semaines. Ces derniers temps, Zingaretti a été accusé de tous les maux : un homme qui manquerait de courage, captif des 5 étoiles, incapable de redonner un élan à son parti qui est encore très bas dans les sondages d’opinion, au même niveau où il se trouvait quand Renzi l’a quitté. La discussion sur le rôle précis du PD dans le gouvernement Draghi sera menée, promet-il, mais c’est tout. « Base riformista », le principal courant a fait savoir qu’ils ne souhaitent pas de changement de leader, simplement une redéfinition de la ligne du parti, notamment en se défaisant de l’alliance avec les M5S. On réfléchit actuellement chez Zingaretti à confier, pour sortir de l’impasse, le rôle de vice-secrétaire à un membre du courant réformiste, ou à la porte-parole Cecilia D’Elia [afin aussi d’avoir une femme au sommet du mouvement]».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le Forum voor Democratie désire que des affaires juridiques dans l’intérêt général soient impossibles.

FvD.png

Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet désire que des affaires juridiques dans l’intérêt général soient impossibles. Il estime que les juges doivent décider dans des cas spécifiques, mais qu’en ce qui concerne l’intérêt général, le peuple doit décider via le référendum et le politique.

01/03/2021

Le FPÖ chute lors des municipales en Carinthie.

FPÖ.jpg

Autriche. Carinthie. Lors des élections municipales du 28 février 2021, le FPÖ chute de 17,96 à 13,82 %.

(https://www.ktn.gv.at/wahlen/grwahl2021/)

"Le retour de Salvini constitue une menace pour la France et l’Allemagne."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

La décision du M5S de nommer Giuseppe Conte comme chef politique du Mouvement est également citée : « Conte accepte la direction du M5S » - Un nouveau M5S accueillant et intransigeant (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Guerzoni « L’avocat Conte a demandé à avoir les mains libres » : « Après des jours de réflexions et de doutes, G. Conte, qui imaginait un parti à lui, a accepté l’invitation du fondateur du M5S et a bien voulu travailler à une ‘’restructuration intégrale’’ de la première force politique du Parlement italien, divisée sur le soutien à apporter au gouvernement Draghi et affaiblie par les départs et les expulsions. L’avocat des Pouilles s’est rendu à l'hôtel romain ‘’Forum’’ pour en ressortir trois heures plus tard comme chef désigné. Pour le moment. Conte s’est donné environ une semaine pour obtenir les dernières assurances et pour travailler au projet. ‘’S’il est accepté par tous, je m’engage à le mettre en œuvre avec les adhérents, les parlementaires et les sympathisants ‘’ aurait-il dit lors de la réunion avec les ténors du Mouvement. Conte est donc disponible et heureux d’accepter, mais à ses conditions. En s’appuyant sur le soutien d’environ 4 millions d’Italiens - d’après les sondages de son porte-parole -, Conte a pratiquement demandé d’avoir toute latitude dans ce projet : liberté de pensée et d’action pour transformer ce Mouvement antisystème en une force plus ouverte à la société civile, européenne, environnementale, modérée et qui ne renonce pas aux thèmes historiques de son ADN tels que le respect du droit, la transition écologique et la lutte contre la corruption. L’idée de Grillo est que l’ancien président du Conseil puisse assumer la direction du Mouvement en tant que chef unique, sans ce comité de direction formé de 5 membres pouvant devenir un foyer de friction entre les différents courants et qui pourrait l’affaiblir. Conte non plus n’a pas confiance en cette structure qui a été approuvée via un vote sur la plateforme ‘’Rousseau’’. Toutefois, les spasmes au sein du Mouvement n’ont pas cessé. Selon les plans de Conte, il faut tourner la page et tout changer.»

ARTICLE, La Repubblica, de R. Mania « Draghi est pressé et écrira lui-même le plan de relance » : « Mario Draghi a décidé de réécrire lui-même le nouveau plan de Relance italien. Il le fera avec le ministre de l’Economie Daniele Franco et une poignée de conseillers dont Francesco Giavazzi et l’expert en droit administratif Marco d’Aliberti. Il n’a que deux mois devant lui car le projet doit être présenté à la Commission Européenne fin avril au plus tard. Et il ne pourra plus être modifié. Il s’agit d’une occasion qui ne se répétera pas, la plus importante opération de redressement économique depuis l’après-guerre, pour un pays qui a vu sa richesse nationale se réduire de 9%, perdre environ 500 000 emplois et des centaines de milliers de petites entreprises disparaitre. Le fait que le président du Conseil écrive lui-même le plan de relance présenter des garanties pour l’Europe, laquelle s'était plainte à plusieurs reprises de l’absence de vision du projet présenté par le gouvernement Conte II. Il faudra qu’il présente non seulement les projets mais aussi les retombées économiques attendues de celui-ci, y compris sur le taux d’emploi, afin de débloquer la seconde tranche d’aides. Cette tâche a été confiée au ministère de l’Economie, à l’instar d’autres pays européens, à commencer par la France. L’axe Draghi-Franco se renforce, les deux ayant un passé au sein du ministère de l’Economie. Franco a déjà entamé les consultations et les vérifications nécessaires à tous les niveaux.»

ARTICLE, Domani, de Piero Ignazi « Le retour de Salvini constitue une menace pour la France et l’Allemagne » : « La détermination de Giuseppe Conte avait permis la marginalisation d’un parti comme la Ligue, faisant pousser un soupir de soulagement au reste de l’Europe. Les orientations de Giuseppe Conte en matière de politique extérieure n’étaient d’ailleurs pas moins européennes et atlantistes, si l’on s’en réfère au discours à l’occasion du vote de confiance sur le gouvernement Conte II. Si différence il y a, elle réside dans le retour de Silvio Berlusconi et de Matteo Salvini, qui rend au contraire le gouvernement Draghi moins pro-européen et occidental qu’avant. Mais le problème dérive bien moins de Silvio Berlusconi -de son euro-scepticisme de longue date, de ses penchants à l’Est pour Vladimir Poutine et d’Alexandre Loukachenko- que de Matteo Salvini et de ses rapports avec la droite populiste partout en Europe. La Ligue s’est vue conférer toute la légitimité de la part d’une autorité mondialement reconnue, et pourra ainsi être un appui important pour le Rassemblement national de Marine Le Pen, pour les populistes allemands nostalgiques de l’AFD ou encore pour le PVV hollandais de Geert Wilders. Le Président français Emmanuel Macron n’avait pas eu trop de difficultés à marginaliser la cheffe de file du RN lors des présidentielles, mettant en avant ses positions anti-UE. Mais Angela Merkel et Emmanuel Macron auront bien du mal à dénoncer le manque de fiabilité démocratique des populistes anti-européens maintenant que le Ligue est entrée au gouvernement aux côtés d’un pro-européen de l’envergure de Draghi, le champion de l’ « Union toujours plus étroite ». Vu le faible consensus que recueille actuellement Emmanuel Macron, comme le souligne Le Monde, les nombre d’électeurs tentés par l’abstention dans le cas d’un nouveau ballottage entre lui et Marine Le Pen pourraient augmenter davantage si celle-ci jouait la carte de la reconnaissance européenne. La même partie pourrait se jouer en Allemagne pour l’AFD marginalisée par la chancelière. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

28/02/2021

Thierry Baudet à Venlo.

FvD.png

Pays-Bas. Province de Limbourg. Venlo.

FvD 1.jpg

FvD 2.jpg

27/02/2021

Rassemblement de l'AfD à Schorndorf.

AfD.jpg

Allemagne. Bade-Wurtemberg. Schorndorf. L’AfD a organisé ce samedi 27 février 2021 un rassemblement contre l’agression d’un de ses militants par des gauchistes.

AfD 1.jpg

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/02/25/l-a...)

Viktor Orbán écrit à Giorgia Meloni.

Fidesz.png

FI-AN.jpg

Hongrie et Italie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a envoyé une lettre à la présidente du parti Frères d’Italie Giorgia Meloni afin de confirmer qu’il est prêt à accentuer sa collaboration avec ce parti.

26/02/2021

"La stratégie subtile de Salvini."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Le Conseil Européen et notamment l’intervention de Mario Draghi au cours de laquelle il aurait appelé à donner la priorité à la vaccination fait la une des médias italiens. La hausse des cas de covid (+ 3 000 par rapport à la veille) et le débat autour des fermetures prévues jusqu'à Pâques sont également cités :  « Peu de vaccins, l'attaque de Draghi » - Le débuts du Président du Conseil au Conseil européen (Corriere della Sera),  « Draghi : l'UE doit accélérer, tout le monde doit pouvoir bénéficier d’une première dose de vaccin » (La Repubblica),   « Draghi : oui au passeport vaccinal » (La Stampa),   « Vaccins, Draghi prône la ligne dure pour l'UE » (Sole 24 Ore),   « Hausse des contagions : +20 000 en un jour » (Il Messaggero),  «Il faut délivrer des vaccins » - Draghi choisit l'Europe : être inflexible avec les groupes pharmaceutiques en retard sur la livraison (Il Giornale).

COMMENTAIRE, La Stampa , de M. Sorgi  « La stratégie subtile de Salvini » : « Malgré le fait que Draghi demande aux dirigeants de sa coalition d’éviter les polémiques et de créer un climat conflictuel, nous avons assisté hier à une passe d’armes entre Zingaretti (PD) et Salvini (Ligue) sur les nouvelles restrictions jusqu’à Pâques. Salvini a souhaité une meilleure coordination des fermetures et s’est exprimé contre l’hypothèse d’un confinement. Zingaretti a critiqué le dirigeant léguiste de vouloir ‘’faire dérailler l’Italie ’’. Salvini souhaite surtout s’adresser à cette partie du centre gauche qui n'a pas digéré la naissance d’un gouvernement d’unité nationale avec la Ligue. Dans la stratégie du leader de ce parti, la défense des intérêts des restaurateurs et des PME n’est certainement pas une nouveauté. Toutefois, ce comportement traduit l’idée que l’adhésion à la ligne dure de Draghi sur les fermetures sera temporaire, et qu’une fois entamée la campagne vaccinale, il sera le premier à tenter de faire rouvrir certains secteurs de notre économie en souffrance. Bref, Salvini ne pense pas faire « dérailler » l’Italie en disant ce qu’il a dit, ni mettre Draghi en difficulté. Il veut construire de manière progressive une nouvelle identité pour la Ligue qui ne soit plus celle du souverainisme. Il veut profiter de la participation de son parti au gouvernement pour donner à la Ligue la crédibilité nécessaire pour un nouveau gouvernement de centre droit qui pourrait voir le jour quand le temps sera venu.»

ARTICLE, Repubblica, E. Lauria, « Lamorgese bloque les velléités de la Ligue qui lance l’offensive sur le Viminal » - « Molteni, secrétaired ‘Etat, revendique les décrets sécurité, mais pour la ministre il est hors de question de revenir en arrière et elle gardera la délégation sur les migrants. Salvini dicte les orientations à prendre aux siens » : « Le leader de la Ligue a fêté avec emphase le retour de son député Molteni à l’Intérieur : ce dernier a été son bras droit lors du Conte I et c’est avec lui qu’il a signé les décrets sécurité. Salvini ne les cite pas mais lance une pique à Lamorgese, en notant que parmi les dossiers en cours se trouve la dotation de tasers pour la police. Molteni revendique haut et fort dans sa première déclaration les décrets sécurité ‘’avec orgueil et dignité, 80% sont encore en vigueur’’ dit-il. Et sur les normes pour les migrants, s’il déclare que les secrétaires de parti avec le président du Conseil décideront ou non de les réintroduire, il ajoute : ‘’les ports doivent être défendus, tout comme les frontières, comme le font tous les pays européens. L’immigration doit être régulée et contrôlée’’, promettant ‘’dialogue et confrontation’’ avec la Ministre Lamorgese – qu’il attaquait il y a peu. Celle-ci a bien l’intention de garder sa délégation à l’immigration. On fait noter que les changements aux décrets sécurité avaient été indiqués par le Président Mattarella. Entre Lamorgese et la Ligue, la cohabitation représente un pari pour le nouveau gouvernement ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Nicola Molteni, membre de la Ligue et secrétaire d’Etat à l’Intérieur pour la deuxième fois « J’ai été critique à l’égard de Lamorgese (ministre de l’intérieur) mais maintenant c’est l’Italie d’abord » : « ‘’Mon téléphone est rempli de messages de félicitations de parlementaires du Pd ou du M5S. L’histoire du Molteni qui divise est une manœuvre journalistique. D’ailleurs, les « décrets sécurité » [décrets de Salvini quand il était ministre de l’Intérieur et que Molteni était son secrétaire d’Etat] dont je suis en grande partie à l’origine sont encore presque tous en vigueur. Seule la partie concernant l’immigration a été modifiée [par Luciana Lamorgese, la ministre encore en poste], mais avec Salvini nous voulons croire au dialogue et au rôle que peut jouer la Ligue pour ce pays. J’ai beaucoup apprécié les déclarations de Draghi sur l’immigration : il a relancé la question d’une implication accrue de l’UE, rappelant que les frontières italiennes sont aussi les frontières de l’UE, et a insisté sur l’importance d’une politique de rapatriement. Je voudrais reprendre le travail engagé sur le taser, les expérimentations menées par Salvini avaient été un grand succès puis tout a été interrompu. Notre rôle au gouvernement sera de mettre en avant la sécurité. Alors que la crise économique risque de se transformer en crise sociale voire en crise de l’ordre public, l’Etat doit être présent et visible. Les divisions sur ces thèmes sont importantes, mais aujourd’hui les priorités sont ailleurs (campagne de vaccination, aides économiques de l’Etat…). Je pense aussi qu’il est plus facile de trouver un terrain d’entente aujourd’hui qu’en 2018. Le prestige de Draghi au sein de l’Europe pourrait faire la différence. Son rôle pourra être décisif’’. »

ARTICLE, Sole, « Pression sur Conte, dimanche la réunion » - « Hypothèse d’une rencontre chez Grillo avec les dirigeants du M5S pour s’accorder sur la gouvernance du mouvement » : « Tous en appellent à Conte, à commencer par Grillo et même Di Maio. Ce dernier souhaite désormais un parti ‘’européiste’’, ‘’modéré’’ et ‘’libéral’’, et déclare qu’il faut que « Conte mette un point final à nos ambiguïtés’’.  Plusieurs obstacles : Conte n’est pas inscrit au M5S et ne serait pas dans les temps pour participer à l’élection du nouveau leader (NB : obligation d’adhésion depuis plus de 6 mois), à moins de prévoir de nouveaux statuts, et s’il se présentait, Conte gagnerait haut la main. Mais c’est justement à lui de s’exprimer : il ne souhaite certainement pas être pris dans la nasse des règles statutaires et des bagarres internes infinies. Aujourd’hui, dans l’hémicycle de l’Université de Florence, en visioconférence, il donnera un cours de droit où il devrait souligner entre autres le rôle de l’Europe et le processus du Recovery fund dans cette année de pandémie. Pas un mot sur son rôle à venir. L’alliance avec le PD et Leu reste, pour Conte et Di Maio, une perspective. Le refondation du M5S avec Conte devra avoir l’aval de tous, dont Casaleggio ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

25/02/2021

L'AfD manifestera contre l'agression d'un de ses militants.

AfD.jpg

Allemagne. Bade-Wurtemberg. Schorndorf. Le 27 février 2021 à 15 h :

AfD 1.jpg

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/02/21/un-...)

"Conte prendra la tête du M5S."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

La nomination des 39 nouveaux secrétaires d'Etat, qui permet de finaliser la formation du gouvernement est en une de la presse : « Secrétaires d'Etat, la manœuvre éclair de Draghi » - Le Président convoque le Conseil des ministres et oblige les partis à faire un choix (La Repubblica) ; « Le gouvernement nomme 39 secrétaire d’Etats et Grillo dit à Conte de prendre la tête des 5 étoiles » (Il Messaggero), « Approbation des secrétaires d’Etat, mais des querelles au sein des partis. Gabrielli récupère la direction des services secrets » (Corriere della Sera).   

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco « Draghi impose une solution aux partis paralysés par leur opposition aux propositions des autres : ‘’décidez-vous ou c’est nous qui ferons les choix’’ » : « Alors que Mario Draghi vient d’annoncer la liste des nouveaux secrétaires d’Etat, l’ambiance se fait glaciale parmi les partis. L’agacement est prégnant après la nomination laborieuse des secrétaires d’Etat, qui a culminé avec cet ultimatum du Palais Chigi hier, alors que tous pensaient que l’équipe ministérielle ne serait présentée que le lendemain. Un coup destiné à surmonter l’impasse de ceux qui refusaient les propositions de noms faites par les autres ou encore le casse-tête du M5S ne parvenant pas à soumettre une liste définitive et réclamant davantage de sièges. Le Président du Conseil sortant aurait par ailleurs formellement demandé que soit préservé une sorte d’ « effectif Conte » au sein du nouveau gouvernement avec plusieurs de ses anciens fidèles. Mais cela a pris trop de temps et l’équipe de Draghi a averti : ‘’décidez-vous ou c’est nous qui le ferons’’. La confusion continue de régner au sein du Mouvement. Pourtant Draghi est aussi parvenu à faire plier certaines résistances, comme celle du PD  vis-à-vis de Nicola Molteni, le compagnon de route de Salvini dans sa guerre impitoyable contre les migrants, et qui a finalement bien été nommé à l’Intérieur. Ainsi, à l’issue du Conseil des ministres, l’équipe ministérielle a enfin été complétée, mais l’amertume demeure parmi les forces de la majorité. Draghi a conclu par un ‘’et maintenant, au travail’’. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Le compromis laborieux obtenu par le Palais Chigi » : « Il aurait été paradoxal que le gouvernement dirigé par Mario Draghi se soit présenté au Conseil européen d'aujourd'hui et de demain avec une délégation incomplète. Toutefois, sur la nomination des secrétaires d’Etat, le Palais Chigi a subi les affres des partis de la majorité qui ont révélé leurs tensions et leurs équilibres précaires en se disputant sur les places à distribuer. La réunion a été suspendue pendant une heure. Le sommet européen s’ouvre avec l’espoir que les chancelleries européennes nourrissent à l’égard de ce nouveau Président du Conseil mais aussi avec la menace que sa coalition hétéroclite fait planer sur l’exécutif. Draghi sait qu’il devra faire la démonstration d’une rupture avec le gouvernement précédent. Il doit également obtenir de Bruxelles le feu vert à la production des vaccins en Italie. Le succès de cette négociation aura une influence sur sa capacité à désarmer des partis italiens nerveux et discrédités. L’axe avec une Europe en mesure de rassurer et d’agir rapidement est nécessaire et représente aussi la condition pour éviter que les contaminations ne continuent de monter, une situation qui pourrait redonner de l’oxygène aux formations populistes. Le pari pour Draghi est de faire face à cette phase sans être freiné par les convulsions de sa coalition. Les négociations de dernière minute d’hier ne sont pas un bon présage pour la suite »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Luigi Di Maio, Ministre des Affaires Étrangères » : « Oui à Giuseppe Conte, les 5 étoiles sont désormais un mouvement modéré et libéral » :  ‘’Luca Attanasio était l'ambassadeur que nous aimerions tous avoir. Non seulement pour représenter l'Italie au mieux, mais aussi car il a fait en sorte que tout le monde l'aime. Avec sa femme, il avait fondé une ONG, le travail qu'ils faisaient chaque jour nous rendait fiers. Nous baptiserons à son nom un service du ministère, nous organiserons une cérémonie de commémoration et nous donnerons son nom à un projet de coopération pour le développement. Son nom figurera dans le Livre d'or de la Farnesina, réservé à ceux qui sont morts dans l’exercice de leur mission. Pour ce qu'il était, pour la façon dont il a travaillé pour notre pays, il ne sera pas oublié. Nous sommes en train de demander à la fois aux Nations unies et au Pam de nous révéler tous les détails. Nous voulons surtout savoir s'il y a eu des failles dans l'organisation et qui devra en assumer la responsabilité. Le M5S a grandi, il a mûri. Ce gouvernement représente le point d'arrivée d'une évolution dans laquelle les 5 étoiles conservent leurs valeurs, mais sont, finalement, devenus complètement une force modérée, libérale, attentive aux entreprises, aux droits, et qui place l’environnement au cœur de sa mission. La négociation avec le Président du Conseil Draghi s'est faite sur le ministère de la transition. C'est un nouveau départ pour nous. Je serai très heureux si G. Conte décidait de faire un pas en avant en direction du Mouvement. Le Mouvement est maintenant sur une ligne modérée, atlantiste, fermement ancrée au sein de l'UE. Cette évolution peut être complétée avec l'entrée de Conte. L’arrivée dans le M5S de l'ancien Président du Conseil, qui a représenté ces valeurs, pourra mettre fin à nos ambiguïtés’’».

ARTICLE, Il Messaggero, d’E. Pucci « Conte rencontre Grillo ; il accepte. Il prendra la tête du M5S » : « Le revirement a enfin eu lieu pour le Mouvement Cinq Etoiles, Beppe Grillo a décidé de confier la refondation du mouvement à l’ancien Président du Conseil et Giuseppe Conte a accepté. Ce n’est plus qu’une question de temps : une modification des statuts sur la désignation d’un chef est déjà à l’étude et le changement sera ensuite soumis au vote des militants via la plateforme Rousseau. Il faut bien que le choix soit partagé par tous. Avec cette manœuvre, la direction du Mouvement compte notamment récupérer une partie des parlementaires évincés. Conte a déjà fixé l’objectif d’une alliance structurelle avec le Pd et LeU. Mais au fond, tous n’approuvent pas pleinement cette alliance et des positions divergentes demeurent. Pourtant, la figure de Conte à la tête du mouvement doit permettre de renvoyer un signal de ‘’pax interna’’, voire de récupérer une partie de ceux qui s’étaient dissociés du Mouvement au moment d’accorder la confiance à Draghi. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les neuf vice-ministres et sous-secrétaires de la Ligue.

Ligue.jpg

Italie. Les neuf vice-ministres et sous-secrétaires de la Ligue :

Ligue 1.jpg

24/02/2021

"Rencontre entre le Premier ministre et le Capitaine [Matteo Salvini]."

M5S.jpg

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse.

Les nouvelles mesures de restriction adoptées afin d’éviter une troisième vague et le retard sur les vaccinations font les gros titres des médias italiens. La presse rapporte notamment la réunion d’hier entre le Président du Conseil et ses ministres ainsi que la proposition de Matteo Salvini (Ligue) pour assouplir les mesures de fermeture  des commerces : « Nouvelles fermetures à cause des variants » - La crainte d’une 3e vague, Draghi réunit ses ministres (Corriere della Sera), « Vaccins, Draghi fait pression sur l’UE » - Parmi les propositions : interdiction aux entreprises productrices d’exporter le vaccin, production sur place et passeport vaccinal (La Repubblica), « Alerte sur une troisième vague, pas de réouvertures » - Draghi choisit la ligne de la rigueur. Bientôt des micro-zones rouges (La Stampa), « L’échec du plan de vaccination »- Les régions avancent en ordre dispersé, seule une dose sur dix utilisée (Sole 24 Ore), « Des dédommagements immédiats pour ceux qui devront fermer » - Voici le plan du gouvernement. AstraZeneca revoit à la baisse ses fournitures pour l’Europe (Il Messaggero).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un gouvernement qui se fraie un chemin entre les manœuvres des partis » : « La stratégie de Draghi est de se tenir à l’écart des polémiques quotidiennes qui résonnent au sein du gouvernement. Il veut s’en tenir à la « règle du silence » pouvant lui éviter des surinterprétations ou des manœuvres politiciennes, du moins tant que les choix en matière de vaccins ne seront pas opérationnels. La réunion d’hier au Palais Chigi avec les ministres économiques et les chefs des instituts sanitaires a permis de donner des premières pistes. La question maintenant est de savoir jusqu’à quel point le chemin que font en parallèle les partis et le gouvernement finira par aboutir sans heurt. Le mauvais présage d’une continuité avec le gouvernement Conte II est déjà évoqué malicieusement par les adversaires de Draghi, qui soulignent que la confusion actuelle semble très proche de à celle qui régnait sous l’exécutif précédent. La volonté des régions du Nord d’avoir un rôle de premier plan, en s’opposant à la réglementation nationale, ressurgit malgré le fait que la Ligue soit désormais au gouvernement. Bientôt, la Cour Constitutionnelle se prononcera de manière définitive. Toutefois, politiquement, ce sera plus compliqué de retrouver un climat serein s’il n’y a pas de réelles nouveauté en matière de vaccinations ».

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, de L. Palmerini « Dans les coulisses de la rencontre entre le Premier ministre et le Capitaine [Matteo Salvini] » : « Depuis que le gouvernement a vu le jour, on se demande comment le Premier ministre entend structurer le dialogue avec les partis. Son tête-à-tête d’hier avec le chef de la Ligue nous indique qu’il entend notamment s’entretenir directement avec les dirigeants des partis. Mario Draghi l’a en effet invité à discuter pour revenir sur les points les plus épineux de ces derniers jours, comme les nouvelles mesures sanitaires. Matteo Salvini ne sera pas le seul à être reçu, et cela fait partie des rapports normaux entre un Président du Conseil et sa majorité. Mais c’est de lui que Mario Draghi doit craindre le plus de remous, car c’est aussi lui qui a le plus à perdre, en particulier dans la compétition avec Giorgia Meloni. Ainsi Mario Draghi a écouté ses revendications une demi-heure durant, de la « souveraineté » vaccinale aux réouvertures. Certaines seront prises en compte, mais c’était avant tout symbolique : lui permettre de faire entendre sa voix. Draghi cherche ainsi à normaliser ses relations avec le dirigeant le plus coriace de sa majorité : il est important, dans le contexte actuel, que Salvini soit du côté de l’exécutif. Plus que quiconque, le chef du premier parti d’Italie a le pouvoir de préserver le calme parmi ses partisans ou alors de les déchaîner. Il fallait donc institutionnaliser ses requêtes à travers cet entretien formel au Palais Chigi plutôt que de les laisser en seulement aux catégories exténuées par la crise. »

ARTICLE, La Repubblica, de E. Lauria « Le bras-de-fer se poursuit sur les secrétaires d’Etat, Draghi attendra jusqu’à jeudi » : « La date butoir serait fixée à jeudi, mais les noms des nouveaux secrétaires d’Etat pour compléter l’équipe gouvernementale ne filtrent toujours pas. Draghi fera certains choix techniques, notamment pour le ministère du Sport, mais il ne veut pas avoir à porter la responsabilité de dénouer tous les nœuds politiques de sa majorité. Il attend un sursaut d’orgueil de la part des partis qui le soutiennent. Du coup, tout est suspendu et le coup d’envoi de la composition définitive du nouveau gouvernement n’arrive toujours pas. Salvini a voulu jouer les premiers de la classe en disant : ‘’nous avons déjà présenté notre liste mais certains n’ont pas fait leurs devoirs’’. L’allusion de Salvini aux camarades moins préparés du M5S est évidente. Les 5 Etoiles sont en train de vivre un psychodrame car l’élargissement de la majorité les pousse à une réduction des postes et l’éviction des 40 rebelles réduit de surcroît le vivier de secrétaires d’Etat. Le PD non plus n’a pas fourni sa liste. La nécessité de rééquilibrer la parité dans les portefeuilles pousse à des sacrifices parmi les ministres sortants. La consigne du Palais Chigi de fournir au moins 50% de femmes a rebattu toutes les cartes sur les noms proposés. Les partis n’arrivent pas à trouver un accord, sous le regard inquiet, voire bientôt agacé, de Draghi».

ENTRETIEN, La Stampa, de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « Le gouvernement est entre les mains du PD » : « ‘’L’Europe n’a pas bien gérer la question des vaccins, cela est évident. Il y a quelque chose qui ne va pas dans cette Europe qui se veut pro-européenne et qui voit l’Allemagne acheter elle-même ses vaccins. Si j’avais fait cela au sein de mon gouvernement, on aurait considéré mon comportement comme celui d’un souverainiste imprésentable. Pour ce qui concerne le gouvernement Draghi, j’ai l’impression que dans ses intentions il n’y a aucune rupture avec l’exécutif précédent. Je constate également une présence démesurée du PD, qui a de plus en plus de poids alors que sa popularité chez les électeurs baisse. Confirmer Lamorgese à l’Intérieur signifie poursuivre la même politique migratoire. Confirmer Speranza signifie continuer la lutte contre la pandémie avec des fermetures sectorielles que nous avons contestées ces derniers mois’’. »

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Silvio Berlusconi, fondateur et dirigeant de Forza Italia « ‘’il faut réformer la justice’’» : « ‘’Dans la campagne de vaccination quelque chose n’a pas marché et pas seulement en Italie. Nos principaux partenaires européens sont, eux aussi, en difficulté. Je crois que la bonne voie est d’acheter les licences et de faire produire les vaccins directement par les usines italiennes qui sont en mesure de le faire. Entretemps, le gouvernement devra exiger avec force le respect des accords pris avec les groupes pharmaceutiques sur les livraisons. Pour les restrictions sanitaires, il faut respecter deux règles : une information claire et rapide pour les citoyens et des dédommagements immédiats pour les activités qui ferment. Forza Italia a toujours plaidé en faveur d’une justice exemplaire, nous soutiendrons et assurerons la ministre Cartabia de notre collaboration sur cette réforme. C’est l’Europe qui nous le demande. Aujourd’hui, il faut mettre en œuvre ce que Draghi a indiqué dans son programme : un allégement progressif des taxes sur le travail, notamment pour la classe moyenne. Il faut une réforme organique du système fiscal. Ce gouvernement, que j’ai voulu avec détermination, représente sans doute une exception qui a été produite par des circonstances extraordinaires. Malheureusement, nous ne sortirons pas de cette crise en peu de mois’ ’».

OPINION, La Repubblica, « Draghi-Macron, c’est possible », « Un front à reconstruire pour le bien de l'Europe » par Bernard Guetta : « Ce sont eux deux, Mario Macron ou Emmanuel Draghi (selon votre préférence), qui doivent maintenant faire front commun et se doter d'un programme car la bataille a été gagnée mais, dans le même temps, commence. La bataille de l'unité européenne a été gagnée là où elle a commencé en 1957, à Rome, avec une Ligue de Matteo Salvini qui fait désormais partie d'un gouvernement dont le chef, Mario Draghi, souhaite une Union "toujours plus étroite" avec un "budget public commun". Dans l'Europe des vingt-sept, il ne reste donc aucune formation majeure pour empêcher la marche vers l'unité européenne. Les États-Unis, quant à eux, viennent d'accepter une invitation de l'Union à reprendre les négociations avec l'Iran sur la question nucléaire.  Jeudi, l'Union, et c'est une première, est apparue comme un acteur majeur sur la scène internationale, peu après qu'Emmanuel Macron et Angela Merkel se soient engagés à poursuivre le projet d’avions de chasse et de chars européens. Avant que les conséquences de la renaissance commune ne se fassent sentir, une crise sociale et politique pourrait éclater, et bien que nous ayons fait des progrès rapides, nous avançons encore trop lentement.  Nous devrions accélérer, encourager les plus timides et, surtout, ne pas attendre que l'Allemagne ait choisi une nouvelle majorité et un nouveau chancelier en septembre prochain. Pour tout cela, il est essentiel que les deux dirigeants de l'Union qui partagent la plus grande audace et ambition européennes appellent à une mobilisation générale sans plus attendre. Mario Draghi et Emmanuel Macron doivent travailler ensemble à une proposition concrète pour l'Europe qui, dans le sillage du New Deal, combine investissement collectif massif et nouvelles protection sociale. C'est précisément ce que Joe Biden s'apprête à expérimenter aux États-Unis. C'est ce que Macron et Draghi doivent faire ensemble, mais c'est à l'Italie de faire le premier pas, car il serait contre-productif que la France semble se distancer de l'Allemagne et monter un front italo-français contre elle. Il appartient à l'ancien banquier central de l'Union, l'homme qui a sauvé l'euro en 2008, de mettre sur la table les bases et les orientations d'un nouveau projet européen que la France pourrait ensuite contribuer à enrichir. Ce faisant, le plan serait déjà prêt pour la période post-électorale allemande. Quant à l'Allemagne, elle aura alors eu le temps de s'y habituer, et les autres États membres de l'UE d'y adhérer. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/02/2021

"Arrêtons l'abus d'asile!"

AfD.jpg

Allemagne.

AfD 1.png

"Identité, origine et âge dissimulés ? Un "réfugié" sur deux vient sans passeport ! Arrêtons l'abus d'asile!"

"Un équilibre que l’exécutif peine encore à atteindre."

M5S.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Le premier décret du gouvernement Draghi sur les mesures restrictives pour lutter contre la diffusion de la pandémie sont également citées – « Réouvertures, la semaine décisive » (Messaggero), « Rigueur Draghi, plus de zones rouges et l’accès aux régions fermé jusqu’à fin mars » (Stampa).

ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco-C. Lopapa, « Au gouvernement, deux lignes opposées sur la Covid. Speranza refroidit la Ligue et Forza Italia : il faut de la rigueur » : « Lors du Conseil des ministres, le ministre a tiré la sonnette d’alarme sur la variante anglaise : "Impossible d’assouplir les mesures". Draghi est d'accord : il faut faire très attention. Brunetta invoque des interventions locales ciblées pour ne pas pénaliser des territoires entiers. Ok pour des aides immédiates » : « Grand froid autour de la table du premier vrai Conseil des ministres de l'ère Draghi. Roberto Speranza ouvre la réunion du gouvernement avec un rapport et manière abrupte explique que les espoirs pro-ouvertures du centre-droit et des renziens sont nuls et non avenus. L'Iss, rappelle le responsable de la Santé, estime la diffusion de la variante anglaise à 17,8 %. Une tendance supérieure de 39% à toutes les autres mutations. Nous ne pouvons pas assouplir les mesures, affirme-t-il. Le président du Conseil a la même approche rigoureuse et entend garder la ligne de prudence des autres Chancelleries européennes. Convaincu que la situation doit être "suivie de près", en restant "sur ses gardes". La réunion au Palais Chigi a donc pris une tournure inattendue. Face à face pour la première fois, la majorité est divisée.  Les léghistes et les berlusconiens, soutenus par IV, demandent des signes de "discontinuité" dans la gestion de l'urgence. Mais la réalité est bien différente. Pendant toute la journée, même les gouverneurs de centre-droit contactent le gouvernement pour négocier de nouvelles restrictions : des flambées ont lieu partout, avec les variantes brésilienne et sud-africaine qui menacent le succès du vaccin. Matteo Salvini est d’ailleurs revenu à son habituelle propagande électorale, reprenant à son compte le slogan #ioapro (« moi j’ouvre ») de propriétaires de bars et restaurants. Renato Brunetta (FI) défend la méthode des interventions locales ciblées afin de ne pas pénaliser des territoires entiers. Malgré les duels, Speranza avertit : inutile d'espérer de nouveaux assouplissements. Même Draghi prend du temps. Il donne le feu vert au blocage des mouvements régionaux, mais préfère reporter de quelques jours le nœud du Dpcm qui expire le 5 mars. La proposition de Dario Franceschini ne semble pas réalisable, aucun signe de possibilité de réouverture des théâtres et des cinémas, tout comme pour les restaurants le soir - que voudrait la Ligue. Les choix des prochaines heures sont à un carrefour : soit il faut réitérer le mécanisme des couleurs ou bien le suspendre en imposant un durcissement national homogène de quelques semaines, comme à Noël. Une sorte de zone orange nationale (et peut-être rouge le week-end) pour arrêter la contagion et accélérer la vaccination de masse ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Un équilibre que l’exécutif peine encore à atteindre » : « Les divisions entre les partis compliquent le choix des secrétaires d’Etat, qui s’annonce plus ardu que celui des ministres. Pourtant, Mario Draghi s’est dit disponible à accueillir les requêtes de sa majorité, mais le problème est que les divisions sont avant tout internes, les partis eux-mêmes ont du mal à indiquer des noms. Le gouvernement ne sera donc au complet qu’entre aujourd’hui et demain et, d’une façon ou d’une autre, le mécontentement sera inévitable au sein du M5S, de Forza Italia et peut-être même du PD. L’exécutif a l’intention de rééquilibrer l’équipe ministérielle en faveur du Sud - la Sicile par exemple, n’est représentée par aucun ministre. L’autre intention est de le rééquilibrer en faveur des femmes, point de discorde pour le PD. Il y a une autre préoccupation, tacite, celle de renforcer l’exécutif afin d’éviter toute dissociation ou crise au cours du semestre blanc, lors duquel les Chambres ne peuvent être dissoutes. On prévoit en effet qu’après les élections dans les grandes villes, au printemps ou à l’automne, les identités et les alliances se réorganiseront. Les premiers signes de tension émergent d’ailleurs avec la question de la prescription. Mais la tension la plus forte dérive de la situation des Cinq Etoiles et des retombées imminentes suite aux expulsions. Désormais, le M5S ne constitue plus que virtuellement la formation de majorité relative. Ils craignent tout particulièrement qu’un nombre réduit de secrétaires d’Etat issus de leurs rangs puissent être le reflet de leur récente perte d’effectif. »

ARTICLE, La Stampa, de M. Pucciarelli « Les 5 Etoiles appellent Conte alors que Di Battista s’en va. Bras-de-fer sur les secrétaires d’Etat » : « Une feuille de route générale existe : résoudre le match sur les secrétaires d’Etat, nommer les 5 membres du directoire et enfin réglementer les rapports avec la Plateforme Rousseau. Mais il y a aussi le point sur la charge que devrait revêtir Giuseppe Conte, à condition que celui-ci soit d’accord. L’idée est que la figure de l’ancien président du Conseil est nécessaire pour redorer l’image du M5S. Tout le monde le sait, y compris Beppe Grillo. Il faudra alors décider de la formule la plus appropriée pour Conte (président, coordinateur, candidat à la présidence du Conseil ?) et qui ne soit pas une simple tâche de gestion du Mouvement (et de ses problèmes). Pour ce faire, le M5S devra revoir son statut. Entretemps, le nom d’Alessandro Di Battista a disparu également de la plateforme Rousseau. C’est le signe que l’amour est vraiment fini avec le M5S ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)                           

22/02/2021

Italie : les deux partis patriotiques donnés à plus de 40 %.

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

M5S.jpg

Italie.

Italie 1.jpg

Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

Frères d'Italie : patriotes

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

Le PVV de Geert Wilders a 15 ans.

PVV.jpg

Pays-Bas.

PVV 1.jpg

"Refonder le M5S."

M5S.jpg

Italie. Revue de presse.

Les premières mesures du nouveau gouvernement Draghi, avec la prolongation jusqu’en mars des restrictions actuelles pour lutter contre la Covid, font les gros titres des médias italiens : « Subventions et interdictions, les règles de Draghi » (Corriere della Sera), « Des interdictions jusqu’au printemps » (La Repubblica), « Gentiloni ‘’Avec Draghi, l’Italie renaît’’» (La Stampa), « Des fermetures pour rouvrir à Pâques » (Il Messaggero), « La Draghi connection » (Il Foglio). Les principaux quotidiens évoquent également le débat qui agite le Mouvement Cinq Etoiles sur son avenir, mouvement qui reste au bord de la scission selon la presse : « Grillo, l’antisystème devient système » (La Repubblica), « Refonder le M5S avec Conte ; Draghi, la confiance est réelle » (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, La Repubblica, Affari & Finanza, « Mario Draghi réécrit le rôle de l’Etat dans l’économie” : “L’Italie a avancé jusqu’à présent sans véritable politique industrielle, entre mille contradictions et une déperdition d’énergie humaine et de ressources financières qui ont mis à rude épreuve les comptes publics. Car, à la différence d’autres pays européens, nous ne parvenons pas à voir sur le long terme. Sans parler du poids de l’administration. Il faut donc penser au futur, comme l’a expliqué Draghi à la Chambre, et pas juste aux 5 prochaines années. Nous devons dire ce que nous souhaitons pour 2026 mais aussi pour 2030 et 2050, année durant laquelle l’UE souhaite arriver à zéro émissions de CO2. Ce programme devrait être la base d’un plan de politique industrielle de grande ampleur que l’Italie n’a pas eu depuis des décennies. Donc, le premier ministre et ancien président de la BCE précise le rôle que l’Etat doit avoir et le périmètre de ses interventions dans l’économie : utiliser le levier de la dépense pour la recherche et le développement, l’éducation et la formation, la réglementation, les incitations et les taxations. Mais la politique doit aussi voir plus loin, surtout dans le domaine du changement climatique : une combinaison de politiques structurelles visant à faciliter l’innovation, de politiques financières qui permettent de faciliter l’accès au capital et au crédit des entreprises en mesure de se développer, et de politiques monétaires et fiscales expansives qui permettent d’obtenir les investissements. A savoir dans la production des énergies renouvelables, des véhicules électriques, de l’hydrogène, des trains à grande vitesse, de la numérisation et des réseaux de communication plus évolués. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Paolo Gentiloni, “Avec Draghi, l’Italie est plus vertueuse. Elle peut faire bouger les lignes en Europe » : « Avec la crise, il y a eu un vrai changement, car ce n’est que dans deux ans que l’Italie reviendra au niveau de 2019, avec un taux de croissance du PIB inférieur de 4% à nos prévisions. Une Italie qui se concentre davantage sur les réformes structurelles pour une croissance durable et plus attentive à la dynamique de la dette, à l’instabilité financière, est une Italie plus vertueuse. L’effet Draghi compte beaucoup. Et l’action de son gouvernement va dans cette direction, fondamentale pour recréer de la confiance en notre pays. Cela aide aussi à surmonter la défiance des autres pays membres sur les mécanismes de réforme du pacte de stabilité. Nous avons une bonne base de plan de relance en Italie avec les corrections et les précisions apportées ces dernières semaines, cohérentes avec les priorités de l’UE. Mais il faut encore faire des progrès, que ce soit sur les engagements sur les réformes ou les procédures de mise en œuvre. Le fait d’avoir confié au ministère de l’économie et des finances le pilotage du plan est cohérent, et facilite le travail à Bruxelles. Il faut des politiques qui n’accroissent pas la dette : l’Italie est à 160% du PIB tandis que la moyenne européenne est à 102%. Nous devons canaliser l’énorme quantité de ressources offertes par le Next Generation pour les concentrer sur les secteurs d’avenir, les objectifs qualitatifs de développement, les technologies, la transition numérique, le green deal auquel le plan de relance européen attribue 37% des investissements globaux. Cette crise politique n’a pas conduit à une victoire des souverainistes, et a été gagnée par les européistes. Mais cela ne durera pas toujours, car il y a toujours des cycles. Mais pour le moment c’est ce qui se passe, et le cadre me semble solide. L’Italie est revenue au centre du jeu comme acteur indispensable. »

ENTRETIEN, Il Fatto quotidiano, Alfonso BONAFEDE, ex-ministre de la justice (5 étoiles) : « Refonder le M5S avec Conte. La confiance donnée à Draghi n’est pas en vain » : « Il faut préserver nos valeurs et nos résultats, comme la réforme de la prescription qui faisait partie des promesses du mouvement. Mon maintien au gouvernement n’a jamais été la question, je l’ai tout de suite fait savoir. L’expérience du gouvernement jaune-rouge a été positive, et je pense que cette coalition doit continuer à travailler pour diriger le pays aussi dans le futur. Si Conte décide de fédérer l’alliance ou de devenir le chef du mouvement, ce sera bien sûr son choix, mais je pense que le futur du M5S ne peut que se recouper avec le sien. Nous sommes dans une situation exceptionnelle, qui justifie que nous ayons voté la confiance tout comme d’autres groupes auxquels nous sommes opposés (FI ou IV). Mais notre vote n’est pas un blanc-seing pour tout et il sera essentiel de défendre nos valeurs dans ce gouvernement, car notre principal risque à présent est de les oublier. Etre responsables ne veut pas dire être démocrates-chrétiens. Je pense que le M5S sera refondé, en étant totalement réorganisé. Il ne suffit pas de changer de chef. Il faut que l’on se dote d’une structure, et impliquer les territoires. Vito Crimi a fait son maximum comme chef intérimaire, mais l’erreur que nous avons commise depuis un an a été de penser que pour diriger le mouvement, il suffisait d’être au gouvernement. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

21/02/2021

Un stand de l’AfD a été attaqué par vingt gauchistes et un militant de l’AfD est à l’hôpital.

AfD.jpg 

Allemagne. Bade-Wurtemberg. Schorndorf. Un stand de l’AfD a été attaqué par vingt gauchistes et un militant de l’AfD est à l’hôpital.

AfD 1.jpg

"Votez pour le retour des Pays-Bas."

FvD.png

Pays-Bas.

FvD 1.jpg

"Votez pour le retour des Pays-Bas."

20/02/2021

"Il est temps pour un nouveau départ. Votez PVV."

PVV.jpg

Pays-Bas.

PVV 1.jpg

"Il est temps pour un nouveau départ. Votez PVV."

19/02/2021

Pim Fortuyn, assassiné en 2002 par un gauchiste, aurait eu 73 ans.

Pays-Bas. Pim Fortuyn, assassiné en 2002 par un gauchiste, aurait eu 73 ans aujourd’hui.

Pim Fortuyn.jpg

Le FPÖ donné à 17 %.

FPÖ.jpg

Autriche.

FPÖ 1.jpg

ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

NEOS : libéraux

Grüne : écologistes

L'AfD donnée à 11 %.

AfD.jpg

CSU.jpg

Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/dimap.htm)

AfD 1.png

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

"La Ligue, parti observé avec attention par le gouvernement."

M5S.jpg

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse.

Le vote à la Chambre des Députés accordant largement la confiance au nouveau gouvernement Draghi (535 voix pour, 56 contre et 5 abstenus), et qui donne officiellement vie au nouvel exécutif, fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent d’une part les nouvelles thématiques (tourisme et justice) citées par le Président du Conseil parmi les réformes envisagées lors du discours à la Chambre, et l’énième rupture au sein du M5S, 30 ‘’rebelles’’ ayant voté contre, en ne suivant pas la ligne du Mouvement : « Confiance à Draghi, les 5 Etoiles implosent » (Corriere della Sera), « Vaccins, Draghi accélère » - Plus de doses et de centres de vaccination pour sauver le tourisme (La Repubblica), « Draghi, le modèle de Gênes pour le Plan de Relance » - Une simplification des chantiers à l’étude. Débuts de Draghi au G7 (La Stampa), « Draghi, accélération des processus de décision » (Sole 24 Ore), « Les 5 Etoiles font la chasse à ceux qui sont fidèles…aux 5 étoiles » - Ceux qui s’allient avec Salvini et Renzi évincent les autres, qui se rebellent (Fatto Quotidiano), « Les 5 Etoiles en chute libre » - Le Mouvement n’existe plus, c’est la scission (Il Giornale), « Draghi obtient à nouveau la confiance et commence sa course » - 31 rebelles risquent l’éviction du M5S, la composante de centre droit déterminante au Sénat (Avvenire).

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco « Vaccins, Draghi accélère » : « L’idée est de vacciner la moitié des Italiens d’ici l’été afin de sauver le secteur touristique, pour obtenir ainsi des bénéfices directs sur le PIB. Cela représente 25 millions de personnes pour juillet, soit 300 000 vaccinations par jour. Alors que le gouvernement étudie la faisabilité de ce plan dans les temps, 92 sites de l’armée ont déjà été identifiés. 170 centres de tests pourraient également être reconvertis pour la vaccination de masse. De petites équipes itinérantes pourraient également être constituées afin de vacciner dans les zones les plus isolées et Roberto Speranza travaille à un accord avec les médecins traitants qui seraient mobilisés pour l’injection du vaccin mono-dose de Johnson&Johnson. Ce vaccin devrait être distribué en Italie à partir du 15 mars, après validation de l’EMA et de l’Aifa, et 7,315 de doses uniques devraient être fournies, puis 5 millions supplémentaires en juillet. Ce serait décisif pour engager l’accélération nécessaire. Mario Draghi exploite toutes les ressources disponibles afin d’esquisser un été sûr et productif. Il travaille afin de s’assurer à l’avance les doses déjà prévues par les accords annuels avec les multinationales autorisées. Draghi tisse déjà sa toile diplomatique et aujourd’hui il s’entretiendra avec Boris Johnson, Emmanuel Macron, Angela Merkel et Ursula don der Leyen. Les principaux dirigeants européens font pression sur la Commission afin que soit autorisé le conditionnement dans les Pays membres. »

COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Sorgi « Le pari sur la justice » : « A part les priorités telles que les vaccinations et l’économie, Draghi a l’intention d’entamer à court terme trois autres réformes : la fiscalité, pour favoriser la reprise de la consommation par la classe moyenne ; l’administration, par le biais d’une digitalisation rapide et réelle, et la justice. Notamment la justice civile et sa lenteur inexplicable qui décourage les entrepreneurs étrangers. Quant aux autres métamorphoses qui concernent les partis politiques au Parlement, nous avons assisté tout d’abord à l’implosion du M5S. Cette fois-ci le couperet est tombé rapidement, par la voie d’une publication du fondateur B. Grillo expliquant qu’il n’y avait pas de place au sein du M5S pour ceux qui rejettent la décision de soutenir Draghi. L’autre changement a été constaté chez Fratelli d’Italia, notamment chez sa dirigeante Giorgia Meloni. En prenant la parole hier à la Chambre, elle a abandonné l’approche menée jusque-là se basant sur une opposition indignée, pour simplement dire ‘’non’’ clair au gouvernement. Un ‘’non’’ prononcé en tant que présidente du groupe des conservateurs à Strasbourg et partisane d’une Europe des nations, et en tant qu’Italienne qui espère que, malgré tout, l’Italie parvienne à s’en sortir. Le ton de la seule dirigeante restée adversaire du gouvernement a changé. Cette nouveauté est réelle et il faudra voir ensuite les retombées. »

COULISSES, Corriere della Sera, M. A. Polito « Draghi demande à ses ministres des conseils sur les rites institutionnels » : « La première apparition de Mario Draghi au Parlement n’aura pas servi uniquement à obtenir la confiance : cela a été aussi l’occasion d’une formation accélérée sur les rites du pouvoir. Une fois son discours terminé, il était sur le point de s’éclipser. C’est le ministre F. Cirinnà qui s’en aperçoit et le saisit par la veste. Un geste qui est passé presque inaperçu. ‘’Président, vous devez rester dans l’hémicycle. Il faut attendre toutes les déclarations de vote’’. Ensuite, Giorgetti intervient une seconde avant que Draghi ne se mette à applaudir ‘’Non, ne le fais pas. On n’applaudit jamais depuis les sièges du gouvernement’’. Le tour de force a été à la fois fatiguant et riche en émotions, comme Draghi l’a reconnu lui-même en disant que l’exercice était ‘’intéressant’’. C’est aussi une nouveauté pour ses ministres, qui ne savent pas encore comment se comporter avec lui. Ils représentent, à bien y regarder, deux mondes différents qui ont eu rarement l’occasion de se croiser. Draghi vouvoie pratiquement tous ses ministres. A l’exception de Giorgetti, qu’il connait depuis son expérience à la Banque d’Italie, et de R. Brunetta, qu’il connait depuis toujours. Si cela montre la distance avec ses ministres, imaginez-vous celle qu’il peut y avoir avec les parlementaires. Pendant ces 48 heures, Draghi a écouté les parlementaires pour les comprendre et ces derniers ont fait de même pour l’analyser ».

ARTICLE, La Repubblica, « Au Sénat, l'actionnaire majoritaire est désormais le centre-droit » : « L'unité nationale ne peut pas être attribuée à un clan. Mais, un fait politique d'une importance non négligeable vient de se produire : les forces de centre-droit, au Sénat, ont dépassé la coalition progressiste qui comprend le PD, le M5S et le Leu et qui, malgré de nombreuses controverses, devrait former un seul intergroupe. Le vote de confiance d'hier soir à la Chambre, bien que de manière moins marquée qu’au Sénat, a confirmé un glissement vers la droite de l'axe de la majorité qui soutient Draghi. C'est l'effet, dans les deux chambres du Parlement, de la dissidence manifestée par une partie du M5S qui a érodé la force du Mouvement. Le premier ministre dispose d'une très large coalition et ne court pas de risques. Mais c'est la physionomie de cette coalition qui change. Au Senat, les 21 défections au sein des M5S (15 voix contre et 6 qui n'ont pas participé au vote, sans compter les deux absents) font tomber l'équipe à 71 membres, à ajouter aux 35 sénateurs du Parti démocratique et aux 4 de Leu. Les calculs sont vite faits : l’alliance jaune-rouge compte maintenant 110 sénateurs, contre les 115 de Fi et de la ligue. Cela signifie que, même sans les 19 sénateurs des Fratelli d'Italia qui ont voté contre la confiance, les deux composantes de centre-droit de la coalition qui soutiennent Draghi restent plus nombreuses que les partis progressistes. Si Fi et la Ligue n’avaient pas fait partie du très large éventail de Draghi, s'ils n'avaient pas répondu à l'appel à l'unité nationale de Mattarella, il n'y aurait pas de majorité absolue pour le Premier ministre au Sénat, selon les résultats d'hier : il y aurait eu seulement 152 oui, sans compter les sénateurs à vie. Avec ces chiffres, il sera plus facile pour les forces les plus conservatrices de faire adopter des mesures qui leur plaisent : Matteo Salvini, il y a quelques jours, s'est dit convaincu que s’il était au sein du gouvernement, il n'aurait pas trop à lutter pour "trouver une convergence sur des sujets brûlants comme la justice, les impôts, les grands chantiers, le contrôle de l'immigration. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « La Ligue, parti observé avec attention par le gouvernement » : « Au Sénat, en raison du jeu des nombres et de la dissidence au sein des 5 étoiles, le poids du centre-droit dépasse désormais celui de la coalition jaune-rouge : en pratique, peu de changements, si ce n'est la perception que dans le vaste équilibre parlementaire sur lequel repose Draghi, le centre de gravité se déplace un peu vers la droite et se déplacera encore plus si les 5S continuent de se désagréger. Et cela donne plus de poids à Salvini. Après tout, personne ne devrait s'étonner que le parti de la Ligue soit examiné avec une attention particulière en Italie et à l'étranger : comme on le sait, jusqu'à récemment, il n'était pas un exemple de fiabilité, tant sur l'Union que sur les relations avec les États-Unis. La casquette portant l'inscription "Trump 2020" que Salvini l’a décrédibilisé, surtout maintenant que Biden est à la Maison Blanche : cela n'a certainement pas aidé à oublier la relation opaque avec Moscou ; ou les enchevêtrements avec l'extrême droite européenne, de Le Pen aux Allemands de l'AfD. Aujourd'hui, tout cela semble appartenir au passé, mais c'est un passé qui est encore trop proche pour que des doutes ne surgissent pas ici et là, en particulier dans certaines chancelleries d'Europe du Nord. Après tout, c'est le parti le plus fort dans les sondages, et une formation nécessaire pour soutenir le gouvernement Draghi. Ces derniers jours, le sénateur Bagnai et M. Borghi, les deux pourfendeurs de l'Europe et de la monnaie unique, ont été chargés d'interpréter la nouvelle ligne de manière convaincante. Borghi est venu hier réprimander Draghi pour qu'il "ne trahisse pas le drapeau italien", car dans ce cas la Ligue sera implacable. Un singulier jeu de miroirs, si l'on se souvient de l'usage que Bossi entendait faire du drapeau italien en période de sécession. Aujourd'hui, l'ancien dirigeant rejeté par Salvini vote également avec discipline la confiance en faveur de l'ancien président de la BCE. Et en fait, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, car le parti a pris différentes formes en plus de trente ans. Avant le sécessionnisme, plus que tout autre vœu pieux, la « Lega « originelle était le parti du Nord, incarnant la "question du Nord" et donnant la parole à un certain monde économique entre la Vénétie et la Lombardie, aux nombreux petits et moyens entrepreneurs qui se sentaient oubliés par Rome et dénonçaient les privilèges - selon eux réservés au Centre-Sud. Puis il y a eu, comme on l'a dit, la phase séparatiste. Puis, par une audacieuse pirouette, nous avons eu la Ligue nationaliste ou "souverainiste". Mais le faible succès de la projection vers le Sud a réorienté l'attention vers les demandes du Nord. Un retour aux origines, pourrait-on dire, dans lequel Salvini est flanqué d'un Giorgetti et d'un Zaia. C'est à eux de ne pas perdre de vue le chemin qu'ils viennent de prendre. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Une tension parmi les populistes qui se répercute sur les coalitions » : « L’effritement du Mouvement 5 Etoiles semble aller bien au-delà de leur nombre au Parlement. Le problème se posera très vite également au niveau local, lorsque l’alliance entre les partis de la coalition du précédent exécutif (Pd-M5S, LeU) pourrait alors se révéler illusoire : un M5S en mal de leader, et la débandade ne peut rien garantir de son électorat. Le naufrage de l’intergroupe parlementaire, en quelques heures, est significatif. L’initiative semblable lancée au centre-droit a connu le même sort. C’est le genre de contrecoup que pourra produire la coalition de Mario Draghi. Après avoir été mises à rude épreuve, les alliances tentent de se recomposer en vue des prochaines élections dans les grandes villes. Mais les anciens liens se brouillent et de nouveaux pourraient se créer, à l’aune de l’unité nationale. Les cartes sont ainsi destinées à être rebattues dans les prochains mois : en témoigne d’ores et déjà l’entrée de la Ligue au gouvernement et le nouvel européisme de Salvini. Le déchirement des Cinq Etoiles montre combien les populismes sont mis sous tension par cette nouvelle phase. Reste à voir à qui profitera et qui subira les nombreux changements qui se profilent au sein des forces politiques. »

ANALYSE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini « Le nombre de voix est confortable mais à l’intérieur des partis la tension est grande » : « On remarque de plus en plus les fissures qui traversent les partis de la majorité. Le problème n’est pas tant la cohabitation avec les adversaires politiques, mais les turbulences au sein des principales forces. Les Cinq Etoiles sont au bord de la scission, ce qui, pour certains, pourrait ne pas être une si mauvaise chose car cela apporterait de la clarté au Mouvement, et dans l’espoir que Conte en prenne la tête. Au sein du Parti démocrate non plus, l’atmosphère n’est pas très bonne. La création de l’intergroupe parlementaire avec LeU et le M5S a contrarié la base réformiste du parti, ce qui rend d’autant plus difficile de mettre en place une alliance structurelle… Les difficultés à nouer des alliances se retrouvent aussi dans le « dossier de la mairie de Rome », alors que l’on appuie la candidature de l’ancien ministre Gualtieri sans que Virginia Raggi ne retire la sienne. Les élections municipales s’annoncent périlleuses. Pour ce qui est de la Ligue, les rapports entre le parti et le gouvernement sont bien entre les mains de Giancarlo Giorgetti le modéré plus que de Matteo Salvini. Celui-ci va devoir réorganiser son leadership, si toutefois Giorgia Meloni n’empiète pas trop sur son terrain.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)