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26/03/2023

Berlin ne devra pas être neutre climatiquement en 2030.

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Allemagne. État de Berlin. Alors qu’une législation prévoit que Berlin devra être neutre climatiquement en 2045, les électeurs berlinois devaient se prononcer aujourd’hui afin que cette date soit avancée à 2030. Le quorum n’a pas été atteint.
 
L’AfD avait appelé à voter contre.

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Beatrix von Storch

Pays-Bas : le parti des agriculteurs BBB donné à 33 sièges sur 150.

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Pays-Bas. Le parti des agriculteurs BBB obtiendrait 33 sièges de député sur 150. Sondage Maurice de Hond du 26 mars 2023 en vue d'élections pour la Chambre des députés :

(colonne de gauche : législatives de 2021 / colonne de droite : résultats du sondage)

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BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

CDA : démocrates-chrétiens

JA21 : patriotes

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

SP : gauche de la gauche

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

SGP : chrétiens protestants

Denk : centre-gauche multiculturaliste

Bij1 : gauche radicale multiculturaliste

50plus : parti des plus de 50 ans

BVNL : conservateurs-libéraux patriotes

25/03/2023

Cologne-Lindenthal : une élue CDU sanctionnée pour avoir voté une motion de l'AfD.

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Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. Cologne. District de Lindenthal. Le groupe des élus CDU (démocrates-chrétiens) au sein du Conseil de district de Lindenthal éjecte de ses rangs, pour six mois, la conseillère municipale Marliese Berthmann, pour avoir voté par inadvertance – elle n’a pas vu de qui émanait la motion – en faveur d’une motion introduite par l’AfD visant à obtenir que les travailleurs manuels et les membres des services de secours puissent se garer gratuitement dans une partie de ce district de la ville.

24/03/2023

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques estiment ne pas avoir d'influence sur ce que fait le gouvernement.

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Pays-Bas.  « Les gens comme moi n'ont pas d'influence sur ce que fait le gouvernement. » Vote de ceux qui sont d'accord avec cette phrase (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

"Meloni rencontre Macron, c’est le dégel sur les migrants."

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Italie. Revue de presse.

Le Conseil Européen, et notamment les questions de migrations, moteurs thermiques, guerre en Ukraine, ainsi que la rencontre entre Giorgia Meloni et le Président de la République Emmanuel Macron, fait les gros titres : « Migrants, l’Europe avance sur son plan ; Meloni se dit satisfaite. Le dégel après la rencontre avec Macron » (Corriere della Sera), « Meloni revient les mains vides, le communiqué final ne contient que des références floues » (La Repubblica), « Meloni : si la Tunisie implose, nous verrons arriver 900 000 réfugiés » (La Stampa), « Meloni rencontre Macron, c’est le dégel sur les migrants » (Il Messaggero), « Accord à Bruxelles pour réduire les émissions des navires » (Sole 24 Ore). « Projet de loi sur les mères détenues en prison : bras-de-fer entre le PD et la droite » (Corriere della Sera, La Repubblica) « Le PD sauve les mères qui font du vol à la tire et torpille la loi qui aurait durci les peines » (Il Giornale).

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Giorgia se retrouve isolée sur le front migratoire et demande de l’aide à ‘’l’ennemi’’ Macron » : « ‘’Mais que souhaite réellement l’Italie ?’’ C’est la question qu’on se posait hier à Bruxelles face aux positions oscillantes du gouvernement italien entre mots d’ordre souverainistes et populistes, et respect des règles européennes. L’échange hier soir avec le Président français est le dernier changement de cap du Palais Chigi en date. La Présidente du Conseil italien avait fait prendre à la dispute avec Paris des proportions presque extrêmes. Les difficultés rencontrées au cours de ces derniers, notamment à cause des incompréhensions avec l’Elysée, ont toutefois contraint Meloni à opérer un nouveau virage. Du reste, le face-à-face d’hier soir a été organisé à l’initiative du président français et c’est Macron qui a défini les termes de l’échange, qui n’était pas un moment de réconciliation mais une rencontre ‘’ordinaire’’ avec l’un des 26 alliés. Rien sur la nécessité de dépasser l’incompréhension d’il y a un mois et demi lors du dîner à l’Elysée avec le Président Zelensky. ‘’Pour nous il n’y a eu aucun malentendu. Nous évoquons donc tous les sujets à l’ordre du jour au Conseil européen’’ résume l’Elysée. Pour Meloni en revanche il est nécessaire d’essayer de sortir d’un isolement de plus en plus évident et cela passe notamment par ce tête-à-tête. En effet, [lors du Conseil européen] la discussion sur la question migratoire, pourtant présentée comme un moment crucial et décisif, n’aura apporté aucun résultat. Au sein de l’UE en effet il est difficile de conquérir quelque résultat sans la France et l’Allemagne. Giorgia Meloni attire pourtant l’attention sur les dimensions et la gravité que pourrait atteindre le phénomène en soulignant la situation particulièrement critique en Tunisie. Elle a demandé de l’aide sur ce volet directement au Président français, le discours s’étendant également aux tensions au Sahel. Giorgia Meloni comprend que pour faire face aux principales crises qui traversent l’Italie et l’UE il est difficile de se passer du soutien des alliés historiques français et allemand. Evidemment, l’appui de la France n’est pas gratuit et Macron cherche un appui sur deux dossiers. Le nucléaire, qu’il veut faire insérer dans le récent ‘’zero instrial act’’ de la Commission européenne pour promouvoir le développement des technologies vertes stratégiques, et la compétitivité sur le plan industriel pour faire face à la concurrence américaine. Paris souhaite un appui de l’Italie car les aides d’Etat autorisées par Bruxelles favorisent avant tout l’Allemagne, or la France, même si en elle profite largement, entend tout de même mettre des barrières à la superpuissance allemande. A Meloni de voir si elle veut maintenir le dialogue avec les ‘’grands’’ de l’UE ou si elle sera reléguée parmi les ‘’petits’’ pays et les souverainistes. »

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Le tête-à-tête dans la nuit à l’hôtel ; les dossiers du nucléaire et des arrivées de migrants à l’ordre du jour de la discussion » : « La nouvelle dans un premier temps était celle d’une rencontre pour un « dégel » [de la relation entre Macron et Meloni] puis la perspective a évolué vers un strict tête-à-tête, sans leurs conseillers, qui aura duré plus d’une heure et demie. C’est Macron qui est à l’initiative de la rencontre, après un long froid de cinq mois, fait d’incompréhensions, d’accusations réciproques, de mots vexants. Macron s’est rendu à Bruxelles laissant derrière lui un pays déchiré, avec des milliers de manifestants dans les rues. Pourtant, il a choisi d’être là, au Conseil européen et avec la Présidente italienne du Conseil. Pour elle, c’est tout de suite le symbole médiatique de sa première journée à Bruxelles et il en faut peut pour conférer une dimension exceptionnelle à l’événement. La première et unique rencontre, alors qu’elle n’avait pas encore reçu la confiance des Chambres, ne s’était pas très bien passée, comme on avait pu le voir peu après avec l’affrontement diplomatique sans précédent autour de l’Ocean Viking. Depuis lors, les deux équipes diplomatiques ont travaillé en silence en vue d’un rapprochement. La Présidence de la République italienne était également intervenue dans ce sens. Finalement les deux leaders avaient recommencé à échanger par textos même si un nouveau moment de friction avait marqué les relations lorsque Macron avait invité Zelensky à l’Elysée, ainsi que le chancelier allemand, en excluant l’Italie. Pourtant, rapidement, l’importance des intérêts communs, économiques et politiques entre les deux pays et les objectifs partagés sur plusieurs dossiers stratégiques (aérospatial, défense, intégration des deux économies, intérêts géopolitiques convergents) avaient rétabli le dialogue entre les deux leaders. Lors de la rencontre, Paris a formulé sa requête sur le nucléaire, jugée essentielle et sur laquelle l’Italie peut aider. En échange Paris pourra aider sur la situation explosive de la Tunisie et plus généralement sur le dossier migratoire. On parle également d’une action coordonnée des deux pays pour la stabilisation de la Libye et de réforme du Pacte de Stabilité (Paris peut aider à assouplir la position de Berlin). Mais on prend surtout acte du fait qu’aucun des deux pays ne peut se passer pour le moment d’une communication fluide, constante et personnelle entre ses leaders. »

ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano, « Meloni échange avec Macron : dégel sur le dossier Afrique » : « Sur une initiative française, Meloni et Macron ont eu une discussion immédiatement après la fin du Conseil européen. Malgré les tensions qui ont parfois séparé et divisé les deux dirigeants, tous deux sont conscients de l’évidence du « destin » franco-italien. Ils pointent désormais leur regard vers la Méditerranée et la nécessité de « sécuriser le front sud de l’Europe ». Cette initiative ne vise cependant pas seulement la Tunisie en ébullition, mais pourrait également aboutir à sceller un accord de paix entre les gouvernements de Tripoli et de Benghazi en Libye, en réduisant le rôle de Poutine. Pour autant, leur regard n’est pas seulement tourné vers la Méditerranée. Exactement cent cinquante et un jours après la rencontre informelle à Rome qui s’était transformée en un affrontement diplomatique sans précédent à propos du port d’accueil d'un navire d’ONG, Meloni et Macron se retrouvent presque « forcés » de redevenir amis, notamment à cause de l'habituelle triangulation à géométrie variable avec Berlin. En d'autres termes, cet isolement partiel de l'Allemagne s'est avéré utile à plusieurs reprises et, à ce stade, pourrait conduire à une réforme du pacte de stabilité « anti-austérité » ainsi qu’à un accord sur l'équilibre entre la croissance et l'inflation à présenter au Sommet de la zone euro d'aujourd'hui (auquel participera Christine Lagarde), en particulier en ce qui concerne la croissance des taux d'intérêt. Cela pourrait également aboutir à la création d'un nouveau fonds souverain européen. Cette convergence ne peut se solder par un résultat nul, d’autant que les Français ont l'intention de demander le soutien de l'Italie pour la labellisation des technologies nucléaires parmi celles compatibles avec l'hydrogène vert. Un enjeu essentiel pour Paris et qui pourrait être très utile à Rome pour rattraper le retard pris dans la transition énergétique des voitures (en particulier les biocarburants) pendant la période de transition entre les gouvernements de Mario Draghi et de Meloni. Cela ferait aussi partie intégrante de ce traité du Quirinal qui n'a jamais été pleinement mis en œuvre. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco, « Pourquoi les marges de négociation en Europe sont réduites » : « Il est difficile d'échapper au sentiment que ce qui se passe à Bruxelles est conditionné par l'invasion russe de l'Ukraine. Cela rend chaque discussion non concluante, reléguée à être revue et corrigée ultérieurement. Le début du dégel, ou peut-être simplement la fin du gel, entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron est un bon signe, mais doit cependant être replacé dans le cadre qui limite les comportements et les marges de manœuvre respectives de chacun. L'insistance avec laquelle, tant Meloni que Salvini nient toute division en matière de politique étrangère le confirme : personne ne peut s'affranchir des barrières idéologiques préexistantes. Pour le reste, on procède à tâtons. Notamment dans le domaine de la politique migratoire, pour lequel l’Italie n’a aucune garantie concernant l'attitude des autres pays. À tâtons aussi pour la transition écologique, comme on peut le voir dans les tentatives italiennes de se ménager des espaces d'autonomie par rapport aux règles européennes. Cela vaut également pour le Plan de relance : hier, le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, en a de nouveau discuté avec le commissaire aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni. On devine des retards alors que le troisième versement de fonds du PNRR est pour le moment bloqué. La nouvelle secrétaire du PD, Elly Schlein se dit « préoccupée », mais personne ne peut plus tirer sur la corde. La Ligue, qui a déserté avec ses ministres le discours de Meloni au Parlement sur l'Ukraine, fait maintenant profil bas. Par ailleurs, la coalition de droite a finalement voté de manière unie. Il n'aurait pas pu en être autrement car, sauf exception, l'exécutif est convaincu ou contraint de soutenir les initiatives de l'UE et de l'OTAN contre l'agression militaire russe. Malgré des signaux parfois maladroits, les léghistes votent également avec le gouvernement car ils savent que le contraire les précipiterait du même côté que le Mouvement 5 étoiles de Giuseppe Conte et de Beppe Grillo. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Bonanni « L’invitée qui semble ne pas trouver sa place » : « A Bruxelles, Giorgia Meloni semble toujours ne pas trouver sa place, comme ces invités lors d’une réception élégante qui ne savent pas où aller s’assoir. Elle voudrait porter au Conseil Européen le dossier migration pour obtenir un résultat que l’on ignore. Pourtant, les morts devant les côtes calabraises semblent ne pas dissiper les vétos mis par ses alliés nationalistes polonais et hongrois, qui s’opposent à toute forme de solidarité. Et quand elle demande un soutien au couple franco-allemand, elle a comme réponse que l’Italie devrait d’abord contrôler les migrants irréguliers et les rapatrier alors que nos forces de l’ordre les laissent partir vers le Nord de l’Europe. La réforme des accords de Dublin, que l’Italie réclame fortement, tout en ne pas respectant pas ceux en vigueur, est repoussée d’un Conseil Européen à l’autre. Sur la fin des moteurs thermiques, l’Italie s’oppose à la directive communautaire, en suivant l’Allemagne, et en constatant après que Berlin négocie directement avec Bruxelles pour obtenir des résultats que Rome qualifie de ‘’non satisfaisants’’. Bref, un autre échec. La liste des insuccès de ce gouvernement pourrait continuer : la question de l’assouplissement des règles sur les aides d’Etat ou la réforme du Pacte de Stabilité. Il ne s’agit pas uniquement d’erreurs de négociation ou d’erreurs diplomatiques (qui ont pourtant eu lieu) : le gouvernement Meloni a un problème identitaire. Il ne parvient pas à donner à Bruxelles une image cohérente de soi. Sur la guerre en Ukraine, par exemple, les bonnes intentions de Meloni sont systématiquement remises en cause par ses alliés, avec le résultat que l’Italie apparait comme un acteur secondaire dans l’effort européen de soutenir Kiev. Par ailleurs, à la question identitaire s’ajoute la question idéologique. Quand son gouvernement s’adresse à l’Europe, il montre trois âmes : l’âme théoriquement européenne de Forza Italia, l’âme prorusse et anti-européenne de la Ligue et l’âme ambiguë de Fratelli d’Italia, qui tente de trouver un équilibre entre la nature eurosceptique du parti et la nécessité de garder de bonnes relations avec Bruxelles, qui détient les clés de notre budget. Il n’est pas possible de se rendre en Europe en présentant uniquement des urgences non résolues, des propositions vides et une ambiguïté idéologique comme le gouvernement italien est en train de faire. Tant qu’il continue dans cette direction, Meloni ne trouvera pas sa place en Europe. Et l’Italie paiera le prix fort en raison de son absence d’identité. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Lollobrigida (Frères d'Italie), ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire « Un nouveau pacte pour l’Afrique. Le salut passe par l’agriculture » : « ‘’Je veux préciser que notre recette demeure toujours la même : moins de départs signifie moins de morts. A Bruxelles nous avons été conditionnés par des intérêts pas toujours homogènes mais maintenant l’Italie peut à nouveau jouer un rôle déterminant comme celui d’un pays-clé dans la Méditerranée. Les choses sont en train de changer. La Méditerranée est désormais un problème qui concerne tous les pays en Europe. Le but est de mettre les Africains en condition de ne pas être contraints d’émigrer. Le premier frein doit être appliqué à l’immigration clandestine. L’Europe doit s’engager à reconstituer en Afrique un tissu productif alimentaire et des biens primaires qui manquent. En Egypte, comme au Sahel, il y a de grands espaces pouvant être utilisés. Nous devons envoyer nos experts, nos agriculteurs, pour augmenter les productions et créer de l’emploi et de la richesse. Ces récoltes peuvent devenir une valeur ajoutée pour tous et créer de l’emploi et de la croissance en Afrique et en Europe. Et s’ils décident de ne pas rester en Afrique, il faut alors assurer une immigration légale et en sécurité, mais surtout une formation et des notions de langue permettant l’intégration et donc la possibilité de travailler dans des secteurs où il y a un manque de main d’œuvre locale’’. »

ENTRETIEN, Quotidiano Nazionale, de Adofo Urso (Frères d'Italie), ministre des entreprises et du Made in Italy « Sur les biocarburants, il faut éviter qu’un « non » idéologique s’impose » : « ‘’Nous l'avons dit clairement dans la lettre adressée au Commissaire Timmermans, signée par Salvini, Pichetto Fratin et moi-même : si la Commission n'accepte pas nos propositions sur les biocarburants et l'hydrogène, nous voterons contre. Cependant, je suis convaincu que la raison finira par l'emporter, et nous sommes du côté de la raison : l'électricité n'est pas une religion, mais une technologie. Pour atteindre les mêmes objectifs, d'autres technologies peuvent être utilisées : les carburants synthétiques, comme le demande l'Allemagne, mais aussi les biocarburants ou l'hydrogène, comme nous le préconisons. Nous avons besoin d'une vision de neutralité technologique. Il n'y a qu'en Union soviétique que l'on a soumis la science à l'idéologie. Si les moteurs endothermiques sont exclus en Europe, l'impact sur l'industrie automobile italienne retombera sur au moins 80 000 emplois. Nous sommes en faveur des objectifs écologiques [fixés par l’UE], pour cette raison, nous sommes favorables à l'utilisation de toutes les technologies pouvant nous permettre de les atteindre. Mais nous voulons y arriver sans désertifier l'industrie européenne et sans appauvrir nos citoyens.’’ »

PREMIER PLAN, La Stampa, de F. Grignetti, « ‘’Les voleuses enceintes en prison’’ le tour de vis de la Ligue, le Parti démocrate retire la loi » : « Hier au Parlement le Parti démocrate et la Ligue se sont opposés très durement sur la question des droits des femmes enceintes incarcérées. La cheffe de groupe démocrate à la Chambre, Debora Serracchiani, dénonce une ‘’inhumanité et une incivilité incroyable’’ mais la Ligue affirme qu’elle ‘’poursuivra sur sa lancée’’. La proposition de loi de Serracchiani devait empêcher que des enfants naissent en prison où y passent les premières années de leur vie. Il y a deux jours la droite est intervenue sur le texte à travers un amendement qui transforme du tout au tout le sens de la proposition de loi. La Ligue a souhaité introduire une dérogation pour les cas de récidive ou de casier judiciaire lourd. ‘’Maintien de la détention pour les pickpockets enceintes, non à l’exploitation de la grossesse’’ a résumé Matteo Salvini. Le Parti démocrate a alors retiré sa proposition de loi, désormais dénaturée. ‘’Ils ont tenté d’introduire la prison pour les femmes enceintes à partir d’une loi qui tentait d’extraire les enfants de prison’’ s’indigne le PD alors que le Troisième Pôle attire l’attention sur le silence gêné du Garde des Sceaux, ‘’encore une fois ce gouvernement cherche un bouc émissaire pour s’en prendre aux droits et aux mesures qui les garantissent. Mais que dit le ministre Nordio ?’’. Salvini s’emporte ‘’le PD veut libérer les pickpockets rom qui exploitent les enfants et la grossesse pour éviter la prison et rester dans la délinquance’’. La Ligue présente alors son propre projet de loi visant à supprimer le ‘’report automatique de la peine pour les femmes enceintes’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/03/2023

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques sont opposés au fait que les immigrés issus de pays lointains puissent continuer à vivre aux Pays-Bas avec leur propre culture.

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Pays-Bas.  « Les immigrés issus de pays lointains doivent pouvoir continuer à habiter aux Pays-Bas avec leur propre culture. » Vote de ceux qui sont d'accord avec cette phrase (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques estiment que la construction européenne va trop loin.

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Pays-Bas.  « L’unification européenne va trop loin. ». Vote de ceux qui sont d'accord avec cette phrase (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

"Conte (M5S) à Meloni : vous nous poussez vers le conflit." et "Les nominations des DG des entreprises publiques créent la discorde, les ministres de la Ligue désertent l’audition de Meloni."

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Italie. Revue de presse.

L’audition de Giorgia Meloni devant la Chambre des députés en vue du Conseil Européen fait les gros titres « Envoi d’armes à Kiev, tensions à la Chambre. Conte (M5S) à Meloni : vous nous poussez vers le conflit » (Corriere della Sera), « Meloni défie [l’agenda] européen : aujourd’hui je parlerai de migrations » (La Stampa). « Les nominations des DG des entreprises publiques créent la discorde, les ministres de la Ligue désertent l’audition de Meloni » (La Repubblica). « La Fed décide de relever ses taux mais moins que prévu » (Sole 24 Ore). « Hausse des factures énergétiques, voici le fonds pour les familles » (Il Messaggero). « Réforme des retraites en France, Macron annonce à la télévision vouloir aller de l’avant ; les Français descendent dans la rue (Corriere della Sera).

Sur Twitter, le hashtag #Nato (Otan), en référence aux munitions à uranium appauvri que Londres pourrait livrer à Kiev, fait tendance.

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Franco « Les tensions au sein de la majorité, et la division de l’opposition » : « Le gouvernement sort du débat sur l’Ukraine formellement uni mais les tensions qui ont émergé ne seront pas facilement surmontables. La façon qu’à la Ligue de se démarquer de la ligne de Giorgia Meloni sur les aides militaires à Kiev, l’absence des ministres de la Ligue aux côtés de Meloni et les craintes répétées sur une escalade de la guerre sont en contradiction avec l’atlantisme affiché par le Palais Chigi. Cela ne l’aide pas sur le plan international. En revanche les partis d’opposition, en évoquant une majorité en crise, font semblant de ne pas voir qu’ils sont aussi divisés. Le PD de Schlein et le M5S de Conte ne partagent pas la même ligne sur la politique étrangère. Ce qui surprend, c’est la proximité entre ce que déclarent à ce sujet le M5S et certains représentants de la Ligue : on insiste sur l’exigence d’une trêve qui manquerait en raison des responsabilités de l’Europe. Les critiques à la « pensée unique » sur la guerre, prononcées mardi par le léguiste Massimiliano Romeo, ont créé une blessure au sein de la majorité. Cela ressemble à une première étape, avant qu’ils n’adressent leurs critiques à l’UE et l’Otan, et la volonté de rejeter la responsabilité non pas sur Poutine mais sur l’Occident européen et américain. Cette image d’une Italie divisée sur la politique étrangère est inquiétante, notamment à la veille d’un Conseil Européen où le pays espère pourvoir jouer un rôle majeur. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « La ligne de Meloni entre Kiev et l’Otan » : « D’une part il y a Giuseppe Conte (M5S) qui doit à tout prix trouver une thématique pour mettre en difficulté Elly Schlein (PD), d’autre part, la Ligue a décidé de se démarquer de la ligne de la Présidente du Conseil. Elle le fait de manière hypocrite avec des interventions parlementaires critiques et des absences dans les rangs du gouvernement, sans arriver toutefois à rejeter la résolution de la majorité, ce qui aurait provoqué une crise parlementaire. Entretemps, Berlusconi est resté dans l’ombre, comme cela était prévisible. L’opposition a présenté quatre motions différentes. La majorité, divisée dans la façon dont elle s’exprime sur la guerre, reste toutefois unie dans le vote. Meloni sort du débat parlementaire avec une position ferme sur l’Ukraine qu’elle pourra faire valoir à Bruxelles. A Washington, Meloni est considérée comme une partenaire fiable. La Pologne à l’Est et l’Italie au Sud représentent les piliers de l’Otan assurant le plein soutien à Kiev. Le soutien américain au leadership de Meloni est censé durer pendant des mois, peut-être même jusqu’aux élections européennes de 2024. Ce qui explique la détermination presque thatchérienne de Meloni. Toutefois, l’opinion publique italienne demeure très divisée sur le soutien à l’Ukraine. Ce n’est pas un hasard si la rhétorique russe trouve ici un terrain fertile. Les divisions parlementaires transmettent ainsi une impression de faiblesse sur une thématique cruciale : la fracture est à ce stade cachée par la ténacité melonienne mais sans toutefois donner des garanties sur l’avenir. Tout dépendra de la durée du conflit et des développements internationaux. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le Conseil Européen et l’heure des premiers bilans pour Meloni » : « La phase des premiers bilans pour le gouvernement commence maintenant. La question la plus fréquente sera « qu’avez-vous obtenu ? ». Si d’une part cela fait moins de six mois que le gouvernement est en place, d’autre part on s’éloigne de la période où il est encore possible de critiquer les erreurs du passé. On s’approche de cette phase où la responsabilité repose sur ceux qui gouvernent, pas tant du point de vue de l’agenda mais des faits qui s’enchainent. Ainsi, l’immigration devient-elle de plus en plus urgente après le drame de Cutro. Or, le Conseil Européen d’aujourd’hui et de demain apparait comme un rendez-vous de simple discussion sur le sujet, alors que Meloni est pressée. Et pas seulement sur les migrants : il y a les dossiers économiques, le Plan de Relance, la réforme du Pacte de stabilité, les voitures électriques et la réponse au plan de Biden. Certains soulignent qu’après l’appréciation pour l’approche européiste de Meloni sur le budget, les doutes à Bruxelles commencent à émerger. Le problème est que les projets du Plan de Relance national n’avancent pas comme ils le devraient. Ce n’est pas un hasard si le commissaire Gentiloni, pourtant toujours prudent, se soit exposé en rappelant que la mise en œuvre du PNRR est plus urgente que la flat tax ou le pont sur le détroit de Messine. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Le flop annoncé du Conseil européen sur les questions migratoires et économiques, la ligne de l’Italie ignorée » : « D’après la déclaration finale signée par les différents pays, le Conseil européen qui commence aujourd’hui expédiera en quelques phrases la question migratoire. Mais le plus grave c’est surtout que les rapports entre l’Italie et l’UE sont de plus en plus compliqués, et cela ne concerne pas seulement les sempiternelles divergences en matière de politique migratoire. Sur de nombreux dossiers des plus délicats, du Pacte de Stabilité à l’arrêt des moteurs thermiques, l’Italie n’obtient rien ou presque. Une situation complètement en décalage avec le discours de la majorité et notamment de Giorgia Meloni, mardi, face au Sénat. Sur la question migratoire, la discussion est renvoyée au sommet qui se tiendra en juin prochain. Une date cruciale car si aucune mesure concrète n’est prise à cette occasion, il ne se passera probablement rien avant fin 2024. En effet, à 6 mois de la fin de la législature européenne, il est probable qu’aucun des 26 partenaires ne prenne une telle responsabilité à l’approche des élections. Le rapport établi par Ursula von der Leyen sur la question migratoire est utilisé comme excuse mais il n’est pas assez détaillé et il ne s’agit en rien d’une proposition politique. Idem pour la compétitivité du système industriel aux prises avec la concurrence américaine. Là encore, on est en resté à l’assouplissement des règles européennes qui profite surtout à l’Allemagne et à la France. L’Italie n’a obtenu qu’une promesse d’assouplissement dans le recours aux fonds européens tels que le NextGenerationEU. Rien d’autre, pas même suite aux récentes crises financières. Le document ne fait allusion à aucun nouveau fonds, encore moins à un nouveau fonds souverain européen. Quant au Pacte de Stabilité, les pays frugaux ont déjà mis le holà à la proposition italienne, demandant davantage de garanties de la part de l’Italie. Le gouvernement italien demande déjà la possibilité d’exclure au moins certains postes de dépense de ce règlement strict, comme par exemple la défense, mais cela s’annonce compliqué. Sur le volet des moteurs thermiques enfin, la Commission est en train de passer un accord avec l’Allemagne : une dérogation à l’interdiction sera prévue pour les carburants synthétiques comme le demandait Berlin, mais pas pour les bio-carburants comme le demandait Rome. Pour l’instant, la Présidence du Conseil italien n’a obtenu que le report de la discussion sur le MES comme maigre consolation. »

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Lucio Malan

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Ciro Maschio

ARTICLE, Il Messaggero, C. Man, « Piantedosi (Indépendant), mission en Côte d’Ivoire : des postes frontières anti-trafiquants » : « Un accord de coopération pour la lutte contre l'immigration irrégulière et le terrorisme a été signé hier par le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi et son homologue ivoirien Vagondo Diomandè, à l'occasion de la visite de Piantedosi à Abidjan. Jugée très positive, cette rencontre ouvre une voie de coopération solide avec l'un des pays d'où provient le plus grand nombre d'immigrés. Le renouvellement de la relation de « grande amitié » a été souligné par Piantedosi, qui a également exprimé « la ferme volonté de développer d'autres initiatives pour rendre le partenariat stratégique encore plus efficace ». L'accord entre l'Italie et la Côte d'Ivoire prévoit l'échange d'informations et la mise en œuvre d'actions communes pour prévenir et combattre des phénomènes tels que le terrorisme, la criminalité organisée, le trafic de drogue et d'armes, les activités criminelles liées à l'immigration irrégulière ainsi que la cybercriminalité. Au cours de ces entretiens, le ministre italien a également souligné l'engagement de l'Italie dans le développement, tant au niveau bilatéral qu'au niveau européen, de politiques de soutien aux pays d'origine et de transit des flux migratoires. Cela se fera notamment en améliorant les voies d'entrée régulières ainsi que les processus de formation et de travail pour les jeunes. Hier matin, les deux ministres ont également assisté à la cérémonie de lancement du projet Civit-Oim, financé par l'Italie et qui sera mis en œuvre en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations. Cette initiative prévoit la création de postes frontaliers et des formations spécialisés pour le contrôle des frontières, la lutte contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains. L’accord de coopération signé a été qualifié par Piantedosi de « pilier », sur lequel les forces de police italiennes pourront « construire une stratégie d'action solide ». La visite s'est achevée par un entretien entre Piantedosi et le Président de la République, Alassane Ouattara, qui avait expressément demandé à le rencontrer. Au cours de cette visite, Piantedosi a rappelé les « relations de grande amitié et de coopération fructueuse qui existent déjà entre les deux pays ». Il a également tenu à souligner l'intérêt commun d'agir ensemble pour relever les nombreux défis auxquels les deux pays sont confrontés, notamment dans le domaine de la sécurité. »

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Matteo Piantedosi et son homologue ivoirien Vagondo Diomandé

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(Traduction : ambassade de France à Rome)

Suisse : le groupe parlementaire UDC pose ses exigences : "Sans conditions claires, pas de milliards d’argent public pour les grandes banques."

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Suisse. Le groupe UDC demande que le Parlement fédéral se prononce sur la garantie de 109 milliards de francs suisses accordée par la Confédération helvétique aux banques fusionnées UBS et Crédit Suisse et pose des conditions.

(https://www.udc.ch/actualites/publications/communiques-de...)

Pays-Bas : le parti des agriculteurs BBB et les partis patriotiques obtiennent de hauts scores parmi les électeurs qui ne se font pas de souci à propos du climat.

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Pays-Bas.  Choix électoral par rapport au jugement sur le climat :

Il est minuit 5. / Il est minuit -1. / Les mesures sont satisfaisantes. / Les soucis sont exagérés. / Le comportement humain n'a pas d'influence sur le climat.

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Total : 100 % / 100 % / 100 % / 100 % / 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

Pays-Bas : les électeurs du parti des agriculteurs BBB et des partis patriotiques pensent que les autorités font peu pour eux.

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Pays-Bas. « Les autorités font peu pour les gens comme moi. » Le choix électoral de ceux qui sont d'accord (à gauche) et de ceux qui ne sont pas d'accord (à droite) :

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D'accord / pas d'accord Total : 100 % et 100 %

 

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

Volt : pro-européen

Overige : autres

22/03/2023

Un Allemand d’origine russe voit sa peine, pour port du "Z", minorée car il affirme s’être informé via les médias russes et désormais le fera via les médias allemands.

Allemagne. Un Allemand d’origine russe, qui a porté sur son lieu de travail un t-shirt avec un « Z » blanc afin de contrecarrer le drapeau ukrainien accroché devant l'entreprise, est condamné « seulement » à payer 1500 euros car il a déclaré au juge avoir obtenu la plupart de ses informations de médias russes et le regrette beaucoup. Il a ajouté qu'il regardera principalement les informations allemandes à l'avenir. Cela a eu pour conséquence de minorer la peine.

(https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2023/russisc...)

Le dirigeant du parti libéral FDP en Thuringe Thomas Kemmerich se prononce en faveur d'un gouvernement minoritaire allant chercher aussi les voix de l'AfD.

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Allemagne. Thuringe. Le dirigeant du parti libéral FDP en Thuringe Thomas Kemmerich, qui avait été élu, au vote secret, ministre-président de Thuringe avec les voix de son parti, des démocrates-chrétiens de la CDU et des nationalistes de l’AfD, avant de devoir démissionner sous la contrainte, s'est prononcé contre l'exclusion générale de l'AfD du Parlement de Thuringe. Il prône l’émergence, à l’issue des prochaines élections, d’un gouvernement minoritaire, allant chercher une majorité au cas par cas lors des votes, y compris parmi les voix des élus de l’AfD.

[La Thuringe est dirigée par un gouvernement minoritaire rouge-rouge-vert (post-communistes, sociaux-démocrates et écologistes) toléré par la CDU.]

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/16/la-...)

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Thomas Kemmerich

"Meloni défend les aides à Kiev et fait pression sur l’UE sur la question des migrants."

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Italie. Revue de presse.

La rencontre entre les dirigeants russe et chinois fait la une de la presse italienne « Poutine s’en remet au plan de Xi » (Corriere della Sera). La sécheresse en Italie est aussi à la une : « Eau, le grand gâchis » (La Repubblica),  La présentation au Sénat par Giorgia Meloni des priorités pour le Conseil européen de jeudi est aussi citée : « Envoi d’armes à l’Ukraine, le coup de froid de la Ligue » (La Stampa), « Sur la question des migrants, l’OTAN intervient » (Il Messaggero), « Plan national de Relance, flop des embauches au niveau des collectivités locales » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement l’entretien entre le président russe et le président chinois et les déclarations du président Biden ; les déclarations de soutien à l'Ukraine de la présidente du Conseil Giorgia Meloni en vue du Conseil européen ; les manifestations en France suite à l’adoption de la réforme des retraites ; la conférence de l’ONU sur l’eau à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau.

ENTRETIEN, La Repubblica, de Giovanni Melillo, procureur national antimafia et antiterrorisme, « Fonds européens et risques d’infiltrations mafieuses, l’Europe exige des contrôles et des certitudes » « Les appels d’offre du Pnrr risquent-ils des infiltrations mafieuses ? ‘’Ce serait très grave si une telle rumeur se répandait en Europe". Mattarella à Casal di Principe (région de Naples) : ‘’un fait extraordinaire’’. Messina Denaro protégé ? ‘’C'est ainsi que la mafia remplace l'Etat’’. Le ministre de la Justice Nordio souhaite changer les mesures sur les écoutes téléphoniques ? ‘’Le problème, c'est le retard technologique italien qui met notre police en marge de la coopération internationale’’ » : « ‘’La rencontre du Président de la République avec les jeunes d'une ville longtemps considérée comme synonyme d'oppression et de violence mafieuses, [Casal di Principe], a marqué une étape importante dans un parcours de rédemption civile et sociale entamé il y a plusieurs années. Le destin est confié à ces mêmes garçons, à leurs études, à leur travail et à la force de leurs espoirs. C'est pourquoi les paroles du président ont une valeur toute particulière, car elles constituent un message de solidarité et d'encouragement qui réconforte et rassure ces jeunes sur leur chemin. Assister à cette rencontre a été pour moi un moment très émouvant’’. ‘’D'une manière générale, il faut être conscient que la lutte contre les mafias est devenue encore plus difficile, car les défis posés par l'expansion de la criminalité organisée sur les marchés commerciaux et financiers, et pas seulement dans le Sud, l'entrée de nouvelles puissances criminelles sur la scène mondiale des trafics illicites et du blanchiment d'argent, et la capacité des mafias à maitriser la modernité et la technologie s'ajoutent à la force persistante de leurs racines d'origine. Bien mieux, pourrait-on dire, que ce que l'État peut démontrer qu'il peut faire’’. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, « Stop à la maternité de substitution. Début d’examen des textes de la droite. Bonaccini (PD) : Je suis clairement contre la GPA. Et l'UE : il faut reconnaître les enfants des couples homosexuels » par Alessandra Arachi : « La proposition de loi de Fratelli d'Italia vise à faire de la gestation pour autrui un crime universel. La première signataire est Carolina Varchi et la discussion commencera demain au sein de la commission justice de la Chambre des députés. Cette décision a été annoncée hier par Ciro Maschio, député FdI et président de la commission. Les autres propositions de loi - de la Ligue, de Forza Italia et de Noi Moderati - feront ensuite l'objet d'une demande de regroupement en commission. Le projet de loi a reçu hier un coup d'arrêt, bien qu'indirect, de la part de Bruxelles. Le commissaire européen à la justice, Didier Reynders, a déclaré : "Les États membres de l'UE sont tenus de reconnaître les enfants de parents de même sexe". M. Reynders répondait à une question des députés européens du M5S et a expliqué que l'objectif de cette obligation est "l'exercice des droits conférés par l'Union européenne". "Assez de polémiques inutiles et néfastes sur la reconnaissance des enfants de couples homosexuels", souligne le M5S. "Le gouvernement veut nous faire reculer", avait également déclaré la secrétaire du PD Elly Schlein (réitérant sa demande de légalisation du cannabis), tandis que Stefano Bonaccini soulignait : "La manifestation de Milan a été bonne, mais sur la gestation pour autrui, je suis clairement contre". A droite, on réagit :  "Nous revendiquons la position de l'Italie, qui ne veut pas faire de discrimination mais qui s'oppose fermement à la pratique horrible des mères porteuses, afin de ne pas offrir d'espace aux réglementations qui favorisent ce choix", a déclaré Maurizio Gasparri, de Forza Italia tandis que la secrétaire d’Etat Wanda Ferro (FdI) est claire : "L'utérus à louer est une bataille que nous n'abandonnerons jamais", mais prend ses distances avec Federico Mollicone qui avait comparé cette pratique à la pédophilie : "Je ne suis absolument pas d'accord, la pédophilie est l'un des pires crimes qui soient". L'activiste Vladimir Luxuria s'oppose également à la gestation pour autrui. Le texte consiste en un article unique qui modifie la loi 40 - qui a déjà interdit la maternité de substitution en Italie en 2004 - au paragraphe 6 de l'article 12, qui stipule : "Quiconque, sous quelque forme que ce soit, réalise, organise ou rend publique la commercialisation de gamètes ou d'embryons ou la gestation pour autrui est puni d'une peine d'emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende allant de 600 000 à un million d'euros". Une infraction universelle est ajoutée à ce paragraphe, c'est-à-dire "même si l'acte est commis à l'étranger". Jusqu'à présent, le phénomène de la maternité de substitution à l'étranger était laissé à l'appréciation des tribunaux et sanctionné indirectement. » 

OPINION, Corriere della Sera, “Une boussole pour les droits des enfants” par Maurizio Ferrera : « Utiliser le refus de reconnaissance légale des enfants de parents homosexuels comme une arme n’est pas approprié. Si cette voie est suivie, en effet, les enfants déjà nés et en chair et en os seraient traités comme des outils pour décourager (ou punir) le recours à la maternité de substitution par des adultes. Depuis Kant, l'éthique libérale prescrit de traiter les enfants comme des fins (en tant que sujets dotés d'une dignité autonome) et jamais comme des moyens. D'autre part, il est vrai que la maternité de substitution pose des problèmes majeurs non seulement pour les femmes enceintes, mais aussi pour les enfants eux-mêmes. Les droits à protéger contre le marché des mères porteuses doivent à leur tour être mis en balance avec un autre droit important : celui de chaque enfant de voir ses parents reconnus, y compris les parents d'intention. La condamnation morale et l'interdiction légale de la maternité de substitution ne peuvent interrompre la continuité du lien parental, même dans ses aspects juridiques. La reconnaissance est prévue dans la grande majorité des pays de l'Union européenne. L'adoption d'un enfant par alliance (seule solution autorisée jusqu'à présent par la loi italienne) est une procédure longue, complexe, coûteuse et intrusive sur le plan programmatique. Les parents intentionnels (dont la majorité sont hétérosexuels, soit dit en passant) peuvent recourir à la maternité de substitution à l'étranger, annulant ainsi l'interdiction de l'État dans lequel ils résident. La seule solution efficace est une réglementation à l'échelle internationale. La mobilité croissante des familles entre les pays de l'UE pose également la question de la reconnaissance transfrontalière. Leur refus constitue une violation du droit à la non-discrimination, protégé par le droit européen, et peut entraîner l'impossibilité de jouir des nombreux droits qui découlent de l'état civil (pensez aux pensions alimentaires, à la succession, à la représentation légale du second parent, etc.) Des conséquences graves, qu'il ne faut pas minimiser. Avec sa proposition de règlement sur la reconnaissance de la filiation entre les Etats membres, la Commission européenne a fait un premier pas dans la bonne direction. Quiconque a lu attentivement le texte de cette mesure et les documents qui l'accompagnent ne peut qu'en reconnaître l'esprit, à la fois ouvert et respectueux des traditions nationales. L'opposition claire à cette proposition exprimée au Parlement par les partis majoritaires reflète un enfermement de principe en décalage avec l'éthique de la responsabilité. Nous suggérons au contraire d'être ouverts à la discussion avec les oppositions, en Italie, et de rechercher un équilibre au niveau européen. Le but doit rester de faire du bien-être des enfants, indépendamment de la manière et du lieu où ils sont nés, la seule boussole sur des questions aussi sensibles. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Meloni défend les aides à Kiev et fait pression sur l’UE sur la question des migrants » : « La Présidente du Conseil italien réaffirme, encore une fois, la ligne du gouvernement avant la réunion qui se tiendra demain à Bruxelles et qui portera notamment sur des achats communs d’armes coordonnés par l’UE. ‘’Ceux qui disent qu’en envoyant des armes à l’Ukraine nous privons nos concitoyens de certaines ressources, prétendant que l’on pourrait les utiliser pour réduire les impôts ou augmenter les pensions de retraite, colportent de véritables mensonges puisque que les aides que nous envoyons sont en grande partie des ressources que notre pays possède déjà’’. Et pourtant, encore une fois, des voix discordantes s’élèvent au sein de la majorité. Le chef de groupe de la Ligue au Sénat évoque son ‘’inquiétude’’ alors qu’il entend ‘’constamment parler d’offensive’’, ‘’le problème n’est pas le soutien militaire mais une course à des armements de plus en plus puissants avec le risque qu’un incident survienne sans que l’on ne puisse revenir en arrière’’. Maurizio Gasparri de Forza Italia avertit quant à lui ‘’l’UE doit se fixer un objectif de paix, nous sommes en train de pousser la Russie dans les bras de la Chine’’. Les oppositions se saisissent de ces divergences au sein de la majorité qui ‘’sont un problème pour le gouvernement et la crédibilité internationale de l’Italie’’ regrette le chef du groupe démocrate, suivi par le Troisième Pôle. En vue du sommet européen Giorgia Meloni a également échangé avec le premier ministre grec et la Présidente de la Commission européenne sur la question des migrants. La dirigeante italienne répète qu’elle attend du concret de la part du Conseil européen et Ursula von der Leyen évoque un ‘’bon échange téléphonique, nous devons continuer à agir de manière rapide et coordonnée sur les migrants’’. Pour Giorgia Meloni, on ne peut pas attendre plus longtemps ni risquer un nouveau naufrage. L’Italie demande à Bruxelles et à ses partenaires européens ‘’l’allocation de fonds suffisants’’ pour la défense des frontières maritimes ainsi que l’implication des pays de pavillon des navires d’ONG, et donc en particulier l’Allemagne, dans les opérations de recherche et de secours en mer. Elle égraine face au Sénat toutes les avancées qu’elle attend encore de l’UE tout en reconnaissant des ‘’progrès encore impensables il y a quelques mois’’. Elle promet que Rome fera entendre sa voix. Giorgia Meloni reproche également à l’opposition ses attaques féroces contre le gouvernement qui font du tort à l’Italie lors des négociations internationales. Enfin, elle confirme l’opposition de l’Italie à l’échéancier sur la transition vers les véhicules électriques et à la rénovation des bâtiments dans le respect de certaines règles environnementales, et annonce la bataille pour une réforme du Pacte de Stabilité ‘’portant la même attention à la croissance qu’à la stabilité’’. »

COULISSES, La Stampa, de F. Olivo, « Le signal de la Ligue à ses alliés : ‘’pas de missiles ni d’avion de chasse à Kiev’’ » : « L’offensive est double. Si l’alliance de la Ligue et du Mouvement 5 Etoiles [au gouvernement en 2018] est un vieux souvenir, Giorgia Meloni a pu avoir hier au Sénat quelques réminiscences. On a vu émerger un langage commun aux deux forces politiques sur le thème le plus délicat actuellement : la guerre en Ukraine, sur laquelle l’Italie joue sa crédibilité internationale et au sujet de laquelle Giorgia Meloni est en décalage par rapport à l’opinion publique. La Présidence du Conseil craint que la Ligue puisse s’opposer à l’envoi d’armes jugées ‘’offensives’’. Gorgia Meloni a d’ailleurs souligné combien ce sixième décret d’aide à l’Ukraine porte avant tout sur la défense anti-aérienne. Le chef de groupe de la Ligue au Sénat, Massimiliano Romeo, prend ouvertement ses distances vis-à-vis du programme de la majorité en matière de politique étrangère. Si ce n’est pas la première fois, le ton est beaucoup plus tranchant, rejoignant presque celui des sénateurs 5 Etoiles. Au terme de la séance, le ministre des Relations avec le Parlement, un fidèle de Giorgia Meloni, préfère rester positif : ‘’ce sont les faits qui comptent et au final la Ligue a voté comme le reste de la majorité’’. Mais les signaux de tensions sont évidents, Matteo Salvini n’est même pas présent et les sénateurs de Fratelli d’Italia, percevant bien le climat, n’applaudissent pas le sénateur léghiste Romeo. Lorsque Meloni réplique, elle concentre toutefois sa fougue contre Giuseppe Conte, attaquant son prédécesseur. Une offensive bien plus polémique que celle qu’elle réserve au PD. Une sorte d’avant-goût de ce qui se déroulera aujourd’hui au Parlement où le discours de Conte attaquant le gouvernement sur la guerre en Ukraine est attendu. La Ligue au Sénat et le M5S au Parlement. Le fantôme de l’ancienne alliance réapparait sur le terrain le plus délicat. »

ARTICLE, La Stampa, Ilario Lombardo, « Migrants, une claque pour Meloni » : « À l’occasion du Conseil européen de demain et de vendredi, la présidente de la Commission et la présidence suédoise feront une brève mise au point sur le sujet des migrants, mais rien de plus. Le président Charles Michel a relégué le sujet en dernière position dans la lettre par laquelle il a formalisé son invitation à Bruxelles aux dirigeants européens. Les sujets à l'ordre du jour sont : le soutien à l'Ukraine, les mesures économiques sur la compétitivité, le commerce, l'énergie, puis les réfugiés faisant l’objet d’un « court debrief ». Giorgia Meloni avait demandé plus et déclare au Sénat « il y a un changement de paradigme, mais nous ne pouvons pas encore dire que nous sommes satisfaits ». Elle l'a également répété lors de l'appel téléphonique avec Ursula Von der Leyen. L'Italie s'attendait à un « changement de rythme », et notamment à ce que la Commission traduise en propositions officielles les vagues promesses arrachées aux chefs d'Etat et de gouvernement. Un mois plus tard, peu de choses ont changé pour l'Italie. L'entretien téléphonique entre Meloni et Von der Leyen dans la soirée a été qualifié par cette dernière de « fructueux » et a confirmé « la nécessité d'agir de manière rapide et coordonnée » et de « soutenir les partenaires nord-africains, afin d'empêcher les départs irréguliers et la perte de vies humaine ». Giorgia Meloni souhaite toutefois obtenir des garanties sur le fait que les déclarations se traduiront par des mesures concrètes et demande également que quelque chose soit proposé au Conseil de demain. Cependant, le sujet des migrants est resté dans la file d'attente, à peine effleuré par Michel. C'est également la raison pour laquelle hier au Sénat, lors du briefing sur le sommet européen, la Première ministre a de nouveau haussé le ton et a sorti le répertoire habituel des souverainistes italiens. Elle s'en est notamment prise de nouveau aux ONG : « Les Etats qui les financent doivent assumer les responsabilités que le droit de la mer leur assigne. Les opérations de recherche et de sauvetage ne peuvent pas être le seul fardeau des Etats du port de débarquement ». Lorsque, dans l'hémicycle, elle est de nouveau interpellée par l'opposition au sujet de la tragédie de Cutro, c'est à l'Union et à ses responsabilités qu'elle se réfère. Elle déclare notamment : « Nous ne pouvons pas attendre, impuissants, le prochain naufrage ». La première ministre continue de rejeter les accusations sur l'absence de sauvetage et appelle à nouveau à la retenue dans le débat, rappelant aux parlementaires le fait qu’elle soit mère. "J'ai la conscience tranquille. L'Etat ne pouvait pas faire plus". La thèse défendue est la même que ces dernières semaines mais contraste avec le récit des faits fait par Frontex, exposé hier par le directeur exécutif de l'agence européenne, Hans Leijtens, lors d'une audition au Parlement européen : « Nous avons rempli la tâche de signaler aux autorités italiennes un bateau qui n'était pas en danger à ce moment-là mais qui soulevait des questions ». « La décision de faire intervenir la Guardia di Finanza ou de mettre en place une opération de recherche et de sauvetage leur revenait », conclut-il. »

ARTICLE, La Repubblica, de S. Cappellini, « Plan de relance, migrants, Union européenne : les lacunes du gouvernement et la présence constante du Quirinal » : « Les orientations de la politique étrangère, les relations avec les partenaires européens et Bruxelles, les migrants, les engagements du PNRR. Au cours de ces premiers mois du gouvernement Meloni, nombreux ont été les dossiers sur lesquels Sergio Mattarella a travaillé sans relâche, même physiquement, comme il l'a fait hier en se rendant à Casal di Principe sur le thème de la lutte contre la criminalité organisée, un sujet doublement cher à un président dont le frère, Piersanti Mattarella,  a été tué par la mafia. Il s’est même parfois substitué au gouvernement : lorsque les relations avec la France de Macron se sont enlisées, c'est le Quirinal qui a calmé le jeu. C'est le chef de l'État qui s’est rendu à Cutro sur les cercueils des migrants, et c’est encore lui qui a rappelé, après les phrases malheureuses du ministre de l'Intérieur, que ’’migrer est un droit’’ ; c'est encore lui qui a signé le décret ‘’Milleproroghe’’, rappelant la nécessité de ‘’règles homogènes’’ sur les concessions balnéaires, une question qui risque de faire s'effondrer le Pnrr. Ceci étant, le président se serait rendu dans tous les cas à Cutro, sous n'importe quel gouvernement, comme il l'a fait par exemple lorsqu'en 2016 il a attendu à l'aéroport de Ciampino les cercueils des victimes italiennes de l'attentat terroriste au Bangladesh. C'est plutôt l'absence coupable d'autres figures qui a teinté son hommage aux victimes d'une impression ‘’d’opposition’’ [au gouvernement], qu'il n’avait pas en réalité. Le Président, en somme, fait son devoir, et ce n'est pas son problème si cela met en évidence les lacunes de ceux qui ne font pas le leur. Mattarella ne renoncera jamais à son rôle d'arbitre, reconnu par tous. Les mois du premier gouvernement Conte avaient été plus délicats : le leader du M5S qui n’avait pas encore fait sa mue, et le leader de la Ligue avec ses proclamations pro-russes, modifiaient les points cardinaux de la politique étrangère italienne. Enfin, Mattarella ne peut pas être sensible aux appels de ceux rêvent de le voir prendre un leadership virtuel, voire occulte, de l'opposition. Il s'agit là aussi d'une attente qui a surgi dans une partie de l'opinion publique notamment en raison des difficultés de l'opposition réelle, toujours divisée. »

PREMIER PLAN, Messaggero, « Meloni, son message à Scholz sur les migrants, et un appel à aider la Tunisie » de  Francesco Malfetano : « La recette italienne que Meloni proposera au Conseil européen demain ne change en rien par rapport à la dernière réunion de février : "S'opposer fermement aux trafiquants d'êtres humains", "arrêter les départs" comme seule intervention possible pour limiter les mouvements secondaires, "augmenter les rapatriements" et "impliquer les États de pavillon" des ONG dans les opérations de sauvetage. A tel point qu'hier, lorsque Meloni a pris la parole au Sénat, elle est revenue à la charge pour souligner la nécessité d'une action commune immédiate en Méditerranée. Les frontières maritimes de l'Italie sont les frontières de l'Europe et l'Europe est appelée à les défendre". Au-delà des artifices rhétoriques et politiques avec lesquels les conclusions du sommet de l'UE sont et seront rédigées, cela signifie concrètement que l'Italie demandera à Bruxelles avant tout "l'allocation de ressources adéquates" pour arrêter les départs, "comme cela a été fait il y a des années avec les accords signés avec la Turquie". Car, en dépit de ce qui a été "négligé de façon coupable" jusqu'à présent par l'UE, "avant tout droit hypothétique à l'émigration, tout être humain a le droit de ne pas y être contraint". Le cas le plus flagrant est celui de la Tunisie, d'où partent aujourd'hui la majorité des migrants. Il y a un énorme problème lié à l'instabilité de la Tunisie", a expliqué  Meloni. Emme fait référence à l'éventualité d'un défaut de paiement "qui ne peut être résolu parce que le FMI, qui avait entamé des négociations pour le soutenir, l'a bloqué". Une question pour laquelle la première ministre fait campagne très largement - notamment à Washington - et qu'elle ne manquera pas de mettre sur la table à Bruxelles.  Même si la lettre de lundi de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, va dans la "bonne direction", le risque de revenir relativement bredouille de la mission européenne est très élevé. C'est pourquoi l'Italie ne demandera pas seulement de nouvelles dotations, mais aussi une plus grande implication de chaque pays. Le Premier ministre, qui s'est entretenu par téléphone dans l'après-midi avec son homologue grec Kyriakos Mitsotakis et avec Mme von der Leyen elle-même sur la nécessité d'une action de l'UE, fait référence au "principe de l'implication des États du pavillon des navires des ONG dans les opérations de recherche et de sauvetage, qui ne doivent plus être le seul fardeau des États d’arrivée". En d'autres termes, les pays qui financent les ONG, comme l'Allemagne, "doivent assumer les responsabilités que le droit de la mer leur assigne". Outre le renouvellement du soutien à Kiev, parmi les "priorités" indiquées par M. Meloni avant le Conseil de l'UE figurent également la réforme du pacte de stabilité et de croissance, qui doit être réalisée "d'ici fin 2023" ("Les nouvelles règles doivent soutenir l'investissement public. Le temps de l'austérité est révolu"), et "la voie vers une économie verte". Un objectif qui, selon le premier ministre, doit être socialement et économiquement durable : "C'est pourquoi nous nous opposons à des propositions telles que le règlement sur l'es émissions carbone des voitures et la rénovation des bâtiments, car elles pénalisent nos citoyens et nos entreprises ».

ECONOMIE, Messaggero, « Biocarburants, l’UE se dit ouverte à d’autres voies que le tout électrique. Berlin et Rome relancent le débat » de Gabriele Rosana : « L'Europe s'ouvre aux carburants synthétiques pour maintenir en vie le moteur traditionnel après 2035. Le compromis, qui prend en compte les griefs allemands et italiens est sur la table et vise à sortir de l'impasse le règlement qui prévoit l'arrêt de l'immatriculation des voitures diesel et essence à partir du milieu de la prochaine décennie. Face au risque de minorité de blocage, la Commission prépare actuellement une échappatoire pour garantir, d'une part, l'approbation finale du texte sans changement et, d'autre part, une intervention législative parallèle, dans un autre document, pour définir le périmètre des "bio-carburants" climatiquement neutres qui iraient de pair avec l'électricité.  La question a d'ailleurs déjà mis à rude épreuve l'harmonie traditionnelle entre l'Allemagne et la France au sein de l'UE, Paris rappelant encore hier aux Allemands de respecter ce qui était contenu dans l'accord sur l'arrêt des moteurs thermiques à partir de 2035. Une ouverture pour les bio-carburants est également suivie de près par l'Italie, qui soutient les carburants synthétiques aux côtés de l'Allemagne. Hier, le vice-premier ministre Matteo Salvini, en charge des transports, et les ministres Gilberto Pichetto Fratin (Environnement et sécurité énergétique, Forza Italia) et Adolfo Urso (Entreprises et made in Italy, Frères d'Italie) ont écrit au numéro deux de la Commission, Timmermans, pour lui rappeler "la nécessité de respecter le principe de neutralité technologique afin d'assurer une transition économiquement durable et socialement équitable vers une mobilité sans émissions". Les trois représentants des gouvernements se sont référés au "considérant 11 du règlement", qui demande à l'exécutif de présenter une législation sur les e-carburants : c'est ici que la voie principale à suivre est résumée afin de surmonter l'opposition de Rome. "Nous attendons de la Commission qu'elle mette cela en œuvre bien avant la révision de 2026 en proposant un acte juridiquement contraignant. Un engagement à cet effet, avec l'indication d'un calendrier, permettrait de conclure positivement le dossier" sur les voitures à zéro émission, peut-on lire dans la lettre signée par Salvini, Pichetto Fratin et Urso. La lettre se termine toutefois par un avertissement clair à Bruxelles, car l'Italie n'acceptera pas "une interprétation indûment étroite" de la notion d'e-carburant, qui exclurait les biocarburants de son champ d'application. »

ARTICLE, La Repubblica, « Le gouvernement : "L'UE doit s’ouvrir aux bio-carburants pour sauver les moteurs thermiques" par Diego Longhin : « L'Italie est prête à dire "oui" au règlement interdisant la vente de voitures à moteur à essence et diesel à partir de 2035, à condition que l'UE inclue également les biocarburants. Et pas seulement les e-carburants, comme le demande le gouvernement allemand avec lequel l'UE négocie. "Nous n'accepterons pas l'exclusion des biocarburants", ont écrit le vice-premier ministre Matteo Salvini et les ministres de l'Environnement, Gilberto Pichetto Fratin, et des Entreprises et du Made in Italy, Aldolfo Urso, dans une lettre adressée au vice-président de la Commission, Frans Timmermans. Missive envoyée le jour où l'accord entre Bruxelles et Berlin semblait acquis. La Commission émet l'hypothèse de la définition d'une nouvelle catégorie de véhicules pouvant fonctionner uniquement à l'e-carburant et non aux carburants traditionnels. Une manière de sauver le moteur à combustion et tout le secteur mécanique même après 2035. Le ministre allemand Volker Wissing, du parti libéral Fpd, a cependant rejeté le document - selon le Spiegel - et travaillerait sur une contre-proposition. Le risque de se retrouver au pied du mur a convaincu les trois ministres d'écrire à Timmermans, en répétant le mantra du gouvernement, répété par le Premier ministre Giorgia Meloni hier au Sénat, selon lequel "la décarbonisation passe par la neutralité technologique, il n'y a pas d'électrique seulement". L'époque où l'Italie subissait des essais est révolue". Les négociations se déroulent ces jours-ci sur l'axe Bruxelles-Berlin. Et une définition restrictive des carburants alternatifs synthétiques mettrait hors-jeu les carburants "bio", l'Italie étant directement concernée puisqu'il y a un mois, Eni a lancé le premier biodiesel HVOlution dérivé de matières premières 100 % renouvelables. Les trois ministres invoquent le "considérant 11" du règlement. Un point également soutenu par l'ancien ministre de la Transition énergétique du gouvernement Draghi, Roberto Cingolani : le texte parle de "carburant neutre en CO2". "Nous nous attendons, écrivent Salvini, Pichetto et Urso, à ce que la Commission le mette en œuvre bien avant la révision de 2026, en proposant un acte juridiquement contraignant. Un engagement de la part de la Commission, avec une indication de calendrier, serait très apprécié. Et cela permettrait de conclure le dossier de manière positive".  L'objectif était de conclure avant le Conseil européen des 23 et 24 mars, mais outre le "non" de l'Allemagne aux demandes de l'Italie, il y a aussi la France, qui résiste : elle ne veut aucune modification du règlement approuvé par le Parlement à la mi-février. Un bras de fer est en cours entre Paris et Berlin. L'Allemagne, pour sa part, ne veut pas entendre parler de dérogations sur le nucléaire, un sujet très cher au gouvernement français. Des sujets qui pourraient devenir des monnaies d'échange pour trouver un équilibre. »

ARTICLE, Messaggero, « Tajani (Forza Italia), mission en Serbie contre l'influence russe. Un forum pour les entreprises » par Francesco Bechis : « L'Italie tend la main à la Serbie d'Aleksandar Vucic. Pour Antonio Tajani (Forza Italia), retourner à Belgrade est "un choix politique et stratégique précis“. Œuvrer pour la stabilité de la région des Balkans, notamment en vue d'une gestion coordonnée des flux migratoires en provenance de l'Est. Et accélérer l'intégration des Balkans afin de les soustraire à l'influence russe et chinoise. "Nous voulons que les Balkans occidentaux fassent partie de l'Europe et ne se retrouvent pas, en raison de notre absence, sous l'influence d'autres pays non européens". Ce déplacement se tenait dans le cadre du premier forum économique et scientifique entre l'Italie et la Serbie, "le plus important de ces dix dernières années", a rappelé M. Vucic, qui espère une visite de Giorgia Meloni à Belgrade "d'ici la fin de l'année". Plus de 400 entreprises italiennes et serbes se sont réunies à l'occasion de cet événement, au cours duquel douze mémorandums ont été signés. Parmi ceux-ci, un accord entre les institutions serbes et la Cassa Depositi e Prestiti pour financer des projets "ayant un impact positif élevé sur le climat". Et puis l'inauguration par Tajani et son homologue Ivica Dadic d'un comité économique conjoint pour une coopération "structurée et régulière" en vue du Forum d'affaires de Trieste l'année prochaine. Au premier rang pour investir dans les infrastructures serbes, entre autres, on retrouve des entreprises italiennes telles que Terna, Fsi, Icm. Cinéma, agritech, transport, "venez investir en Serbie", lance Vucic aux entreprises italiennes, qui pourront désormais compter sur un bureau à Belgrade de Simest, la société chargée de leur internationalisation, la première à l'étranger. La culture n'est pas en reste. Un "Sanremo Giovani Balkan Tour" est en cours de préparation pour 2023, avec une étape à Belgrade. "Plus il y aura de croissance économique, plus il y aura de paix, plus nous aurons la possibilité de fermer les saisons de guerre qui ont longtemps déchiré ce territoire si cher à l'Italie", a déclaré hier M. Tajani, reconnaissant en M. Vucic "un homme de paix". Pour le gouvernement italien, l'accord conclu samedi entre la Serbie et le Kosovo pour freiner l'escalade "est un premier pas important vers le retour au calme" dans la région. Sur la route tracée pour la normalisation des relations entre Pristina et Belgrade, on retrouve la marque de la diplomatie italienne. “Je suis convaincu que l'avenir des Balkans occidentaux s'appelle Europe", a déclaré M. Tajani, et que les pays "comme la Serbie doivent faire partie intégrante du marché intérieur de l'UE". M. Vucic lui a rendu la pareille : "Nous souhaitons le succès du gouvernement de Giorgia Meloni et d'Antonio Tajani, qui soutiennent la Serbie dans de nombreux forums". Sur le Kosovo, M. Vucic a clairement indiqué hier que "nous ne pensons pas la même chose que l'Italie à ce sujet, nous ne reconnaissons pas l'indépendance du Kosovo". Et encore, la guerre russe en Ukraine. Il n'y a pas d'allié plus solide pour Poutine en Europe que M. Vucic. D'ailleurs, depuis le premier jour du conflit, la Serbie a refusé d'imposer des sanctions. Parmi les notes discordantes entre Rome et Belgrade, il y a aussi le choix du gouvernement serbe de préférer Riyad à Rome dans la candidature à l'Expo 2030, un projet qui pourrait générer 50 milliards d'euros de valeur en Italie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Sarah Wagenknecht dénonce la possible livraison, par le Royaume-Uni, de munitions à l’uranium appauvri à l’Ukraine.

Allemagne, Royaume-Uni, Ukraine et Russie. La figure de proue post-communiste en rupture de ban Sarah Wagenknecht dénonce la possible livraison, par le Royaume-Uni, de munitions à l’uranium appauvri à l’Ukraine. Elle considère que cela constitue un crime et que des études ont démontré que cela atteint l’environnement et provoque des cancers chez les civils et les militaires. Elle demande au gouvernement allemand de prendre position. 

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/03/14/le-...)

21/03/2023

"L’entretien téléphonique entre Meloni et Scholz en vue du Conseil Européen."

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Italie. Revue de presse.

La visite du Président chinois Xi Jinping à Moscou fait les gros titres « Xi-Poutine, le coup de froid avec les Etats-Unis » (Corriere della Sera), « Xi rend visite à Poutine mais la paix reste lointaine » (La Stampa), « Poutine fait des concessions au plan de Xi mais Biden ordonne à Kiev de rejeter toute trêve » (Fatto Quotidiano). « Crédit Suisse, la gestion est remise en cause et les détenteurs d’actions menacent de faire un recours » (Sole 24 Ore). « Le Plan national de relance (PNRR) est une priorité pour le commissaire Gentiloni et la Banque d’Italie » (Repubblica), « L’Europe lance l’alerte sur les retards des projets du PNRR » (La Stampa). « Réforme des retraites en France, le gouvernement échappe [à la motion de censure], des manifestations et des violences éclatent dans les rues » (Corriere della Sera), « La réforme des retraites adoptée, la France en révolte » (La Stampa).

Les JT couvrent essentiellement la visite du président chinois à Moscoul’entretien téléphonique entre G. Meloni et le Chancelier allemand O. Scholz, les manifestions d’hier soir en France après l’adoption de la réforme des retraites et la journée nationale des victimes de la Mafia.

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Schlein et les manifestations, il y a un risque d’ambiguïté » : « Les rassemblements populaires pour les droits LGBT+ sont certainement très attrayants mais Elly Schlein ne peut penser que ses prochains mois en politique ressembleront à une fête populaire permanente pour la revendication de droits, pendant que le Mouvement 5 Etoiles s’efface en arrière-plan. La voie de la gestation pour autrui semble barrée mais ça ne date certainement pas d’aujourd’hui : la droite n’a eu besoin d’abolir aucune loi en la matière, puisqu’il n’en existait pas. Au contraire, il n’y a jamais eu de législation en la matière, pas même lorsque le centre-gauche avait la force parlementaire nécessaire – du moins sur le papier – pour le faire. Pour la bonne raison que seule une minorité [même à gauche] est favorable à la gestation pour autrui. Elly Schlein le sait bien. Et ces manifestations ne sont pas faciles à apprivoiser car les distinctions à établir sont très subtiles. L’enregistrement des actes de naissance des enfants nés à l’étranger par gestation pour autrui est un principe indiscutable mais peut tout de même ouvrir la voie à la légitimation de ce que l’on appelle ici ‘’l’utérus en location’’. Des questions éthiques très délicates et une nouveauté qu’une majorité d’Italiens rejette. Un refus qui rassemble, à gauche, les démocrates-chrétiens comme les communistes à l’ancienne. Et, pour une fois, ils ne reflètent pas des positions d’un autre temps. La plupart des électeurs du PD est perplexe et la nouvelle secrétaire démocrate, femme politique attentive, ne s’est jamais prononcée en faveur de la gestation pour autrui, mais jamais clairement contre non plus. Il semble que l’appel de la rue (il y a quelques temps à Florence au nom de l’antifascisme, maintenant à Milan pour les droits LGBT+) soit une tentative pour renforcer sa position vis-à-vis d’un parti qu’elle a l’impression de ne pas encore suffisamment contrôler. Attention toutefois à ne pas commettre d’erreur : si l’antifascisme est souvent un thème fédérateur, les questions éthiques sont susceptibles d’heurter des sensibilités variées. Le monde catholique qui se reconnait dans le centre-gauche est aujourd’hui perplexe face à cet élan radical. Il pourrait l’accepter s’il s’agissait d’être intransigeant sur les droits sociaux ou des travailleurs, mais on entre ici dans un terrain éthique inexploré et source d’anxiété. L’idée d’un marché impliquant d’une manière ou d’une autre les enfants va au-delà de l’acceptable aux yeux de beaucoup. Le problème d’Elly Schlein n’est donc pas seulement de contenir Conte et récupérer des voix de son côté, elle doit surtout trouver le moyen d’investir de nouveaux pans de la société, de conquérir un électorat beaucoup plus large. La voie sur laquelle elle s’est engagée peut provoquer l’effet inverse et effrayer non pas la droite – qui pourrait au contraire en tirer bénéfice – mais bien les nombreux indécis. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, de W. Galbiati, « Les sonnettes d’alarme » : « Le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, et le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni (Parti Démocrate), ont été assez directs : nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de perdre les investissements du PNRR. Déjà, fin 2022, l’actuel gouvernement était entré dans une véritable course afin de d’atteindre les objectifs annuels qui auraient dû valoir à l’Italie 19 milliards d’euros. En fait, la Commission européenne a suspendu le versement pour le moment car la nouvelle unité devant diriger le plan n’a pas encore été constituée à cause de luttes de pouvoir internes au gouvernement. Soixante personnes doivent être recrutées pour cette mission et le processus n’a toujours pas été lancé. Or ce retard dans le versement des fonds risque de compromettre la mise en œuvre de la suite du Plan et le versement de la tranche suivante pour 34 milliards d’euros. Les deux hommes ont rappelé l’importance cruciale de ces réformes et des investissements prévus par le PNRR. Le Plan de Relance doit en effet rester une priorité : ‘’en Italie on parle de pont sur le détroit de Messine et de flat tax mais il reste un problème extrêmement actuel : le PNRR’’. C’est la croissance italienne de 2023 qui est jeu, les prévisions oscillant actuellement entre 0,6 et 0,8% dans la meilleure des hypothèses, or on estime l’impact du Plan autour de 0,5%. C’est donc ce qui pourrait faire basculer l’Italie de la récession à la croissance et vice-versa. Les difficultés de l’Italie quant à la gestion de ces fonds européens sont bien connues. Visco explique que si les réformes avancent plutôt bien, c’est la capacité de dépense qui pose problème, mais surtout la programmation et la gestion des fonds au niveau local, avec d’importantes disparités géographiques. Pour Gentiloni, il faut faire beaucoup plus pour la mise en œuvre du PNRR, aussi bien à Rome qu’à Bruxelles et éviter que tout s’arrête une fois le financement obtenu. Gentiloni invite le gouvernement italien à négocier avec la Commission en cas de difficultés, sans préjugés, vu que d’autres pays ont déjà révisé leur plan, dont l’Allemagne. Le président de la première organisation des représentants du patronat, Carlo Bonomi, a demandé des dégrèvements fiscaux pour les entreprises qui investissent, écartant les allègements prévus pour les embauches. Il souligne lui aussi l’importance cruciale des 0,5% de croissance que pourraient générer les investissements du PNRR pour l’industrie italienne post-Covid. »

EDITORIAL, A. Panebianco, Corriere, « Les migrants et l’Europe plus unie » : « Est-ce la fin de l'État-nation ? Il y a une raison en faveur de l'intégration européenne à laquelle ses partisans n'avaient pas pensé jusqu'à présent. On a toujours dit que l'unification se justifiait par le fait que les États-nations européens n'avaient plus la taille nécessaire pour faire face aux problèmes qui se profilaient. Mais il existe peut-être une autre raison, plus importante, en faveur de l'unification : la fin probable, dans quelques décennies, des États-nations européens. Il s'agit d'une question liée aux flux migratoires. Les projections démographiques ne laissent guère de doute à ce sujet. Au milliard et demi de personnes qui peuplent aujourd'hui l'Afrique, un autre milliard pourrait s'ajouter d'ici vingt ans. Des millions de personnes se déplaceront des zones de pauvreté vers les zones où se concentrent les richesses. Les conflits entre la gauche et la droite sur la question actuelle de l'immigration semblent occulter le phénomène. Ni la politique des ports fermés, ni le (chimérique ?) ’’gouvernement des flux’’ prôné par la droite, ni la politique d'accueil prônée par la gauche et l'Eglise ne semblent être à la hauteur du défi. Qui pourra gouverner une pression migratoire aussi imposante ? Les États-nations (nés en Europe) seront progressivement remplacés par des États multiethniques. Un processus lent et régulier d'accueil de nouveaux arrivants pourrait être régi : les immigrés pourraient être assimilés. Mais un processus rapide et massif comme celui qui s'annonce ne peut être contrôlé. L'homogénéité culturelle sera remplacée par l'hétérogénéité avec des conflits inévitables. Les écoles seront sans doute les premières touchées, partout en Europe, par les tensions et les conflits nés de la transition vers la multiethnicité. La France, on le sait, est déjà à l'avant-garde. Avec ses professeurs qui servent de paratonnerres face à des communautés (en l'occurrence islamiques) hostiles aux valeurs républicaines françaises traditionnelles. Progressivement, une nouvelle Europe s'ajoutera à l'ancienne de manière de plus en plus visible. Avec des problèmes croissants, dont il existe déjà mille signes. Les dynamiques électorales, les stratégies des partis, les programmes des gouvernements et des oppositions en seront conditionnés. Le fait qu'il soit rationnel de renforcer l'unité européenne en raison de la disparition imminente des États-nations ne garantit pas du tout que cette voie sera empruntée. Les résistances sont et seront puissantes. La principale, comme on le sait, est que si les gouvernements cèdent le pouvoir de décision à une instance supérieure (européenne), ils se privent d'outils précieux, nécessaires dans la compétition politique interne.  Nous ne savons pas si une démocratie à l'échelle continentale pourrait fonctionner. Jusqu'à présent, l'institution élective européenne, le Parlement, n'a pas donné beaucoup de preuves, ni de précédents éclatants. Mais son rôle pourrait changer dans un contexte différent, en présence d'un gouvernement européen légitimé par le vote populaire.  Cela ne concerne pas la politique ici et maintenant. Il s'agit simplement d'une mise en garde. L'idée est que, lorsqu'on parle de migration est que tôt ou tard, il faudra apprendre à regarder plus loin que le bout de son nez. »

ARTICLE, Messaggero, « Sur les migrants, un accord avec Scholz : des fonds de l'UE pour les pays africains » par Francesco Malfetano : « En prévision du Conseil européen, l'objectif de Meloni est d'éviter que l'inscription de la route méditerranéenne dans les conclusions du dernier Conseil ne reste (encore) qu'un effet d'annonce. Un engagement qui s'est traduit hier par un appel téléphonique avec le chancelier allemand Olaf Scholz qui, selon des sources proches du premier ministre, sera suivi d'entretiens avec les gouvernements les plus concernés par l'urgence. En premier lieu, le gouvernement grec de Kyriakos Mtsotaks. L’échange bilatéral avec Pedro Sanchez et Emmanuel Macron, en revanche, n’est pas confirmé. "À Paris, ils semblent avoir d'autres chats à fouetter", murmure-t-on au Palais Chigi, non sans quelques sourires, en référence à la "quasi défiance" subie hier. L'objectif, comme pour Scholz, est d'obtenir un soutien "effectif" - et donc au moins un passage dans les conclusions du sommet - lorsque Meloni demandera aux Vingt-sept d'accélérer à la fois les accords et les financements avec les pays de départ et un plus grand engagement dans les opérations de contrôle, de sauvetage et de rapatriement. Ce sera toutefois difficile vu que la question des migrants ne figure pas à l'ordre du jour. Mais dans une lettre envoyée hier aux dirigeants de l'UE, Ursula von der Leyen a non seulement fait le point sur ce qui a été accompli depuis le 9 février, mais elle semble également avoir pris en compte - selon des sources gouvernementales - les initiatives de Rome en faveur d'une réforme globale sur la question des migrants et d'une réforme plus large sur l'aide financière. A tel point que, citant le "terrible naufrage de Cutro", elle appelle à "une solution juste et durable", " possible seulement à travers une approche européenne et équilibrée". En effet, le texte prévoit un engagement de dépenses supplémentaires qui s'ajoutent aux 500 millions d'euros déjà prévus pour les pays de départ. En effet, 110 millions "s'ajouteront aux 208 déjà engagés pour la coopération en matière de lutte contre la traite des êtres humains". Lors de l’échange avec Scholz, il a également été question du pacte de stabilité. En effet, Berlin est l'une des chancelleries à être convaincue que sans flexibilité dans l'utilisation des fonds européens et avec le feu vert pour les aides d'Etat, cela conduirait à une guerre des subventions qui, tout en favorisant ceux qui ont le plus de marges fiscales (comme l'Allemagne), ferait sombrer la zone euro. Les négociations sont compliquées, mais l'Italie n'exclut pas d'utiliser la ratification du MES comme un "levier" dans les négociations, bénéficiant de la position forte d'être le seul parmi les Vingt-sept à ne pas l'avoir fait jusqu'à présent. »

ARTICLE, La Stampa, « Meloni se prépare au Conseil européen : "Von der Leyen doit maintenant nous proposer des mesures beaucoup plus concrètes" par Ilario Lombardo et Francesco Olivo : « Pour la première ministre, le prochain Conseil européen sera le moment où, en théorie, elle devrait obtenir quelque chose de plus sur l'immigration et le pacte de stabilité. Elle risque d'être déçue. C'est l'impression que l'on a en observant l'accent mis par la Commission et le Conseil sur le soutien à l'Ukraine qui sera réitéré avec force, ce que justifie l’actualité récente de la visite de Poutine à Marioupol et la visite de Xi à Moscou. Pour l’Italie, la priorité ressort du communiqué suite à l’échange avec Scholz et de sa présetation au parlement cet après-midi. Meloni semble persuadée que c'est la Commission qui bloque, dans la tentative compliquée de trouver un équilibre entre les besoins des différents pays. L'objectif de Meloni sera désormais d'accroître la pression sur la présidente Ursula von der Leyen, avec le raisonnement suivant : "Les demandes de l'Allemagne en matière d'aides d'État ont été acceptées, c'est maintenant notre tour en ce qui concerne l'immigration. Des mesures concrètes sont nécessaires". Dans la lettre envoyée par von der Leyen, il y a un peu de tout, dont des passages qui plaisent au gouvernement italien, comme le soutien économique de 200 millions pour l'accueil - qui n'est certainement pas un investissement décisif -, "l'augmentation de la capacité près des frontières extérieures" et "l'accélération de la mise en œuvre du mécanisme de solidarité volontaire pour la relocalisation des migrants", bien que Fratelli d'Italia se soit déjà opposée à la redistribution. A Bruxelles, Meloni insistera encore sur la défense des frontières extérieures de l'Union pour intervenir sur les mouvements primaires et secondaires. Mais Charles Michel a préparé la réunion en accordant une large place aux questions de politique étrangère, l'Ukraine, et de politique économique, la réforme du Pacte de stabilité et de croissance, sur laquelle un sommet à 27 dirigeants est prévu à l'issue du Conseil. L’enjeu est aussi celui de la confiance accordée à la Tunisie. Sur ce point, le soutien des Etats-Unis sera important. Et ce n'est pas un hasard si M. Tajani est actuellement en contact avec le secrétaire d'État Antony Blinken, convaincu que les Américains seront décisifs pour débloquer les fonds du FMI pour Tunis. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, « L’entretien téléphonique entre Meloni et Scholz en vue du Conseil Européen » : « Giorgia Meloni est en train de renforcer sa stratégie sur le dossier migrants en vue du Conseil Européen de jeudi et vendredi, où elle défendra la cause d’une gestion « enfin européenne ». Entretemps, Bruxelles a adressé une lettre à tous les dirigeants européens, dont le contenu a été salué par l’Italie, en raison de la concession pour une réforme générale  ‘’plus équilibrée’’ et au renforcement du fonds à hauteur de 500 millions d’euros déjà alloué pour faire arriver 50 000 personnes par le biais de corridors humanitaires. Hier, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères européens, A. Tajani a demandé des aides ‘’dans de courts délais’’ de la part de l’UE et du FMI à l’adresse de la Tunisie, où il se rendra avec le commissaire P. Gentiloni. Le Haut-Représentant pour la politique étrangère Borrell a reconnu ‘ : ’en cas d’implosion politique et sociale du pays, nous nous retrouverions avec de nouveaux flux de migrants en Europe’’.  »

ARTICLE, Il Foglio V. Valentini « Meloni joue son va-tout avec Scholz mais prend des risques » : « C’est vrai, l’Allemagne a été le pays le plus explicite (voire le seul) dans le soutien au « plan Mattei » de Rome. Meloni s’en est aperçue en parlant également avec les responsables des grandes entreprises à participation publique : le projet SNAM pour la production d’hydrogène en Tunisie pour le redistribuer à l’Europe du Nord a été accueilli favorablement par l’Allemagne et l’Autriche. Cependant, sur l’immigration, Meloni n’obtiendra pas grand-chose. Les engagements flous insérés dans les conclusions du Conseil Européen de février, exhibés comme un grand succès, se révèlent aujourd’hui pour ce qu’ils sont en réalité : pas grand-chose ou rien. Le scepticisme du Chancelier Scholz à l’égard de la politique brutale du gouvernement italien face à l’immigration clandestine se fait sentir. Ce n’est pas un hasard si hier la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a relancé l’idée d’une mission navale européenne et d’un pacte sur les relocalisations des migrants, cette fois-ci pas sur une base volontaire. C’est un signal pour mettre fin à la politique folle des ports fermés. Ceux qui ont pu écouter les commentaires au palais Chigi au sujet des propos de la ministre allemande (‘’qu’elle les accueille chez elle’’) savent bien à quel point les distances sur le dossier entre Rome et Berlin sont encore importantes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'électorat du BBB en 2023 n'est pas celui du FVD en 2019.

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Pays-Bas. L'électorat du parti des agriculteurs BBB lors des élections provinciales de 2023 n'est pas le même que celui du Forum voor Democratie de Thierry Baudet lors des élections provinciales de 2019.

Carte des résultats du BBB en 2023 :

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Carte des résultats du Forum voor Democratie en 2019 :

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Déi Konservativ a 6 ans.

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Luxembourg.

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20/03/2023

"Les échanges entre la Garde des Finances et la Garde côtière ; "on ne bouge pas"." 

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Italie. Revue de presse.

Le sauvetage de Crédit Suisse fait les gros titres de certains quotidiens nationaux : « Sauvetage de Crédit Suisse, l’Europe retient son souffle » (La Repubblica), « Un pacte pour sauver Crédit Suisse » (Il Messaggero). « Visite de V. Poutine à Marioupol, Kiev affiche sa colère » (Corriere della Sera), « Poutine dans le Donbass, la provocation » (La Stampa). « Formation de soldats ukrainiens en Italie, Conte critique le gouvernement : vous nous poussez vers le conflit » (Fatto Quotidiano). « Les fonds du plan national de relance s’enlisent dans le Sud : les communes ne parviennent pas à dépenser les fonds alloués » (La Stampa). « Réforme de la fiscalité, l’inconnue de la TVA sur les produits de première nécessité allant du lait au pain » (Sole 24 Ore).

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ziniti, « La honte de Cutro, les échanges entre la Garde des Finances et la Garde côtière ; ‘’on ne bouge pas’’ » : « Il n’y a jamais eu de doutes quant à la présence de migrants sur l’embarcation qui a fait naufrage le 25 février dernier près de Cutro, au large de la Calabre. Dans l’enquête en cours menée par le Parquet de Crotone, de nouveaux documents mettent en évidence la gestion policière et non humanitaire de l’événement et des différences entre les premières notes prises par la Garde des finances et le rapport établi à posteriori. En effet, l’officier de garde cette nuit-là fait explicitement état dans ses notes d’une ‘’embarcation avec des migrants à bord’’ suite au signalement de Frontex mais la mention a disparu le jour suivant dans le rapport officiel de la police judiciaire qui n’évoque plus qu’une « embarcation suspecte » sans préciser le motif. L’officier de la garde des finances envoie en mer une première unité qui attend au large que l’embarcation repérée entre dans les eaux italiennes pour effectuer des contrôles de police. D’après ses premières notes, la Garde côtière est déjà informée mais ne mobilise aucun moyen pour le moment, se tenant prête à envoyer une unité depuis Crotone si nécessaire. Mais la Garde côtière ne juge pas non plus nécessaire d’intervenir lorsque plusieurs heures plus tard les unités envoyées par la garde des finances rentrent au port à cause ‘’des mauvaises conditions météorologiques’’ et de la force des vagues. Pourtant, selon toute logique, si les moyens aussi performants que ceux de la garde des finances renoncent aux contrôles de police face à une mer déchaînée, toute autre embarcation aurait dû être jugée à risque. Mais la garde côtière, pourtant au courant, n’envoie toujours pas de moyens de secours ‘’en l’absence de demande de secours, sans certitudes quant à la présence de migrants à bord et compte tenu de la navigation normale de l’embarcation’’. Moins d’une demi-heure plus tard, l’embarcation chargée de migrants chavire au large. Une fois l’alerte du naufrage lancée, les secours à terre mettent une heure et demie à réagir, car ni la garde côtière ni la garde des finances n’étaient prêtes à passer à l’action. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Vecchio, « ‘’Les homosexuels font passer ces enfants pour leurs fils et leurs filles’’, la contre-attaque de la droite sur les droits » : « ‘’Nous ferons passer une loi car la « location d’uterus » (sic) n’est pas encore réellement un délit dans notre pays ». C’est ce qu’affirme la ministre pour l’égalité des chances et la famille, Eugenia Roccella (Frères d'Italie), en réaction aux manifestations ayant rassemblé 10 000 personnes assemblées samedi dernier à Milan pour réclamer davantage de droits pour les couples homoparentaux. C’est une vieille idée de Fratelli d’Italia : étendre la peine prévue par la loi italienne contre la gestation pour autrui aussi aux cas où elle est pratiquée hors d’Italie, en faisant ainsi un délit universel. La peine déjà prévue en Italie va de trois mois à deux ans de réclusion mais certains n’excluent pas d’introduire une peine encore plus dure. La ministre dénonce un ‘’véritable marché d’enfants’’ et la journaliste qui l’interviewe à la télévision ce dimanche ne parvient pas à maintenir sa colère. S’ensuit un vif échange et les réactions de Forza Italia et Fratelli d’Italia qui critiquent son manque de neutralité. A Milan, les manifestants dénoncent notamment le choix du ministère de l’Intérieur qui a ordonné aux maires de ne plus transcrire les actes d’état civil des enfants des couples homoparentaux. Le gouvernement confirme sa fermeture totale face à toute médiation. Une confrontation entre les deux camps s’annonce au Parlement, même si la droite semble avoir un large avantage numérique. La majorité tentera de s’immiscer dans les contradictions du centre-gauche où l’aile catholique nourrit encore des réserves. L’offensive est très dure, y compris dans les mots : ‘’les personnes de même sexe font passer pour leurs fils ou leurs filles les enfants conçus à l’étranger via la gestation pour autrui’’ déclare Fabio Rampelli, vice-président (Fratelli d’Italia) à la Chambre. Sur les réseaux sociaux, le PD, Azione, le Mouvement 5 Etoiles et d’autres partis du centre gauche réagissent avec indignation. La ministre Roccella répond ‘’notre modèle prévoit un papa et une maman’’. ‘’L’enfant vient au monde et doit être adopté s’il y a une maman et un papa’’ approuve Matteo Salvini alors que Giorgia Meloni publie sur les réseaux, à l’occasion de la fête des pères, un message sur la ‘’richesse irremplaçable’’ que représente un papa. Le PD dirigé par Elly Schlein prépare une loi qui sera signée par le député [engagé pour les droits des personnes LGBT+] Alessandro Zan pour l’accès au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels, pour la reconnaissance des enfants à la naissance, et l’autorité parentale sur les enfants nés à l’étranger.  La gauche dénonce la ‘’pénalisation dramatique de milliers d’enfants’’ concernés et pour les démocrates ‘’cette grande bataille politique peut unir l’opposition toute entière malgré les chiffres en faveur de la droite au Parlement’’. »

ENCADRE, La Stampa « Le message de Sergio Mattarella : « les mots du Pape représentent la voie principale pour la paix » : « Hier, à l’occasion du 10e anniversaire du pontificat, le Président de la République a adressé un message au Pape ‘’votre magistère, voué à l’élimination des disparités et au soutien des plus fragiles, a marqué de manière profonde cette décennie. La Communauté Internationale regarde avec vif intérêt vos actions et vos paroles, qui indiquent la voie principale pour assurer à l’humanité un horizon de paix’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/03/2023

"680.000 migrants attendent en Libye afin de traverser vers l'UE."

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Autriche.

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FPÖ : "Migration illégale : 680.000 migrants attendent en Libye afin de traverser vers l'UE."

Pays-Bas : transfert de voix vers le parti des agriculteurs BBB.

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Pays-Bas. Transfert de voix vers le parti des agriculteurs BBB, de 2019 à 2023, lors des élections provinciales [JA21 et BVNL n'existaient pas en 2019.]

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Abstentionnistes

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

CDA : démocrates-chrétiens

SP : gauche de la gauche

Autres partis

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

VVD : libéraux de droite

PVV : patriotes

PvdA : travaillistes

GroenLinks : écologistes

PvdD : parti pour les animaux

D66 : libéraux de gauche

SGP : chrétiens protestants

Pays-Bas : les partis au pouvoir, même en s'alliant avec les écologistes et les travaillistes, n'auront pas de majorité au Sénat.

Pays-Bas. Les partis au pouvoir (VVD, D66, CDA, ChristenUnie), même en s'alliant avec les écologistes (GroenLinks) et les travaillistes (PvdA), n'auront pas de majorité au Sénat.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/03/18/pay...)

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Caroline van der Plas, l'unique député du BBB, le parti des agriculteurs qui obtient au Sénat 17 sièges sur 75. "Le vote de et pour la campagne."

18/03/2023

Pays-Bas : projection pour l’élection indirecte du Sénat.

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Pays-Bas. Projection pour l’élection indirecte du Sénat par les conseillers provinciaux élus lors des élections provinciales du 15 mars 2023. Ce scrutin se déroulera le 30 mai 2023.

Le parti des agriculteurs BBB : 17 sur 75 sièges

 

Les partis patriotiques :

PVV : 5 sièges (=)

JA21 : 3 sièges (nouveau)

Forum voor Democratie : 2 sièges (soit - 10)

BVNL : 0 siège (nouveau)

 

Partis qui devraient obtenir au moins 1 siège sur 75 :

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BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

VVD : libéraux de droite

Groenlinks : écologistes

PvdA : travaillillistes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéraux de gauche

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdD : parti pour les animaux

JA21 : patriotes

SP : gauche de la gauche

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

SGP : chrétiens protestants

50plus : parti des plus de 50 ans

OSF : partis régionaux

Volt : pro-européen

État de Salzbourg : le FPÖ donné à 25 % !

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Autriche. État de Salzbourg. Le FPÖ est donné à 25 % en vue des élections pour le Parlement de l'État de Salzbourg du 23 avril 2023 :

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Le FPÖ progresse de 10 points par rapport au sondage de mai 2022. Lors des précédentes élections, il avait obtenu 18,8 %

SVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

KPÖ : communistes

WIRS : scission du parti anti-vaccin MFG

MFG : parti anti-vaccin

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"Patrie. Liberté. Sécurité. Se lever pour notre futur." Marlene [Svazek, présidente du FPÖ de l'État de Salzbourg]."

Pays-Bas : les 5 principales raisons du vote de rejet.

Pays-Bas. Les 5 principales raisons du vote de rejet lors des élections directes provinciales et indirectes pour le Sénat du 15 mars 2023 :

1/ Incompétence des ministres

2/ Politique de l'azote

3/ Soins de santé

4/ Immigration/intégration

5/ Climat

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