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12/07/2024

Le Parlement finlandais a adopté la législation autorisant les gardes-frontières à refuser l’entrée de demandeurs d’asile à la frontière orientale du pays sans examiner leur demande.

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Finlande. Le Parlement a adopté la législation autorisant les gardes-frontières à refuser l’entrée de demandeurs d’asile à la frontière orientale du pays sans examiner leur demande, sous certaines conditions :

https://www.journaldemontreal.com/2024/07/12/la-finlande-...

Le gouvernement italien interdira les téléphones portables dans les écoles à partir de 2025.

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Italie. Le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni interdira les téléphones portables dans les écoles à partir de 2025.

Marlene Svazek considère la présence de loups comme une menace existentielle pour les agriculteurs.

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Autriche. État de Salzbourg. Le vice-gouverneur FPÖ Marlene Svazek considère la présence de loups comme une menace existentielle pour les agriculteurs.

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Marlene Svazek

Vox annonce se retirer des exécutifs des cinq régions au sein desquels il siégeait en coalition avec le Parti populaire.

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Espagne. Vox annonce se retirer des exécutifs des cinq régions au sein desquels il siégeait en coalition avec le Parti populaire (PP), en raison d'un désaccord sur la question de la répartition des mineurs étrangers :

https://www.letemps.ch/monde/en-espagne-l-extreme-droite-...

"Meloni avertit les alliés : l’Afrique est la cible des Russes et des Chinois."

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Italie. Revue de presse. 

Le sommet de l’OTAN, sur fond de tensions avec la Chine et la Russie, domine les unes : «OTAN, querelle avec la Russie et la Chine » (Corriere della Sera)« OTAN : la grande rupture entre l’Occident et le bloc sino-russe » (Avvenire), « Orban chez Trump, le pacte anti-OTAN » (La Stampa)Le débat autour de la candidature de Joe Biden après certaines gaffes lors de la conférence de presse à l’issue du sommet de l’OTAN est aussi cité : « Biden vacille après les nouvelles gaffes » (Messaggero), « Biden est arrivé au terminus, l’Amérique plongée dans le chaos » (Giornale), « La candidature de Biden vacille, Trump rencontre Orban » (Domani). L’adoption de la réforme de la justice est aussi en une de la Repubblica, tandis que la qualification de l’Italienne Jasmine Paolini pour la finale de Wimbledon est citée avec large couverture photographique en une :« Jasmine, la première Italienne qualifiée pour une finale à Wimbledon » (Corriere, Stampa, Messaggero). 

Les JT couvrent la fin du sommet de l’OTAN à Washington, et l’engagement à fournir 40 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, les spéculations sur le maintien de la candidature de Joe Biden aux élections présidentielles, les prises de position de Giorgia Meloni en faveur du soutien à l’Ukraine et d’une plus grande implication de l’OTAN en Afrique, ainsi qu’une révolte contre la surpopulation carcérale dans une prison de Trieste. 

ARTICLE, Corriere della Sera, G. Sarcina : « De l’irréversibilité de l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN aux aides promises, quels résultats ont été obtenus ? » : « Le mot clef de ce sommet : irréversibilité. Le chiffre le plus important ? 40 milliards de dollars. Cette rencontre se clôt donc sur la réaffirmation du soutien à l’Ukraine et l’adoption d’un ton plus dur vis-à-vis de la Chine : il faut qu’elle cesse son aide militaire à la Russie. Dans le communiqué final, les alliés ont déclaré que ‘’le parcours de l’Ukraine vers l’intégration dans l’OTAN est irréversible’’. Un progrès par rapport au sommet de 2023, qui déçoit les Ukrainiens même si les conditions n’étaient pas réunies pour obtenir plus. En effet, la charte de l’Alliance ne permet pas d’intégrer un pays en guerre, car sinon l’article 5 serait immédiatement déclenché. Toutefois, les alliés se sont engagés à verser 40 milliards de dollars au gouvernement de Kiev avant fin 2025, soit la même somme que celle versée en 2023. Jens Stoltenberg souhaitait la création d’un fond automatique qui permettrait de maintenir la continuité de l’aide, afin d’empêcher Donald Trump, dans le cas où il reviendrait à la Maison Blanche, de couper les subsides à l’Ukraine. Un point sur lequel il n’y a pour l’instant pas eu d’accord. Quant à l’aide italienne, le document final fait état d’une contribution nationale proportionnelle au PIB. Il en ressort que l’Italie est censée contribuer à hauteur de 8,5%, soit 3,5 milliards, mais Giorgia Meloni s’est engagée, pour le moment, sur 1,7 milliards. Les négociations seront donc intenses. Dernier point saillant de ce sommet, l’OTAN prend une position extrêmement forte. Mentionnée depuis 2021, la Chine est accusée cette année de ‘’mettre la Russie dans des dispositions lui permettant la poursuite de la guerre’’. Le document met donc la Chine sur le même plan, ou presque, que la Corée du Nord ou l’Iran, sévèrement épinglés pour leur soutien à Moscou. » 

ARTICLE, il Messaggero, F. Bechis : « Meloni avertit les alliés : l’Afrique est la cible des Russes et des Chinois » : « Giorgia Meloni a réaffirmé son soutien inconditionnel à l’Ukraine lors du sommet de l’OTAN à Washington : ‘’J’en entends qui disent : si on continue à envoyer des armes à l’Ukraine, on alimente la guerre. Mais tout dépend de ce qu’on envoie, sans les systèmes de défense aérienne, les missiles russes auraient touché beaucoup plus de gens’’. Et elle ajoute : ‘’Le soutien à l’Ukraine est dans notre programme de gouvernement, la majorité est unie là-dessus’’, une façon de couper l’herbe sous le pied à ceux qui dans sa majorité, et particulièrement à la Ligue, contestent la ligne atlantiste. Satisfaite du sommet et des discussions sur un envoyé de l’OTAN pour le Sud, elle a déclaré que Joe Biden ‘’va bien, je le félicite pour ce sommet’’. Sur le vote européen du 18 juillet enfin, elle a affirmé que ‘’comme présidente du conseil, je peux dire que l’Italie demandera le maximum à l’UE ; comme leader d’ECR, nous écouterons ce que Ursula von der Leyen a à nous dire’’. Et s’il y a une chose ou Giorgia Meloni ne transige pas, c’est sur la ligne atlantiste, une ligne réaffirmée aux alliés à travers l’alerte lancée sur l’Afrique. Lors d’une réunion à huis-clos, elle a montré aux alliés une carte de ce continent pour souligner la progression des Russes et des Chinois. L’ombre de Moscou plane sur le Sahel et la Libye, celle de Pékin sur la corne de l’Afrique. Les Européens et les Américains, eux, n’ont plus assez d’influence, et c’est pourquoi l’Italie demande à l’OTAN de s’engager activement pour stabiliser l’Afrique du Nord, ‘’autrement l’Afrique sera partagée entre la Russie et la Chine’’. Cela fait des mois que la présidence du conseil s’inquiète de la situation en Afrique, et c’est pour cela que Meloni ira en Lybie la semaine prochaine, pays où la menace russe est très forte, notamment à travers la brigade Wagner qui se fait désormais funestement appeler African Corps. Ils seraient entre 800 et 2000 sur place. L’Iran étend aussi son influence dans la région, puisqu’elle a récemment acquis de l’uranium au Niger afin de relancer son programme nucléaire. Selon Giorgia Meloni, le risque est grand pour l’Europe. Elle a par exemple souligné que le gaz russe pourrait, paradoxalement, revenir en Europe via l’Afrique, achevant de rendre les Européens dépendants du Kremlin. C’est aussi pour servir cet agenda que Giorgia Meloni souhaite la nomination d’un Italien ou d’une Italienne comme envoyé de l’OTAN pour le Sud, et le nom de Elisabetta Belloni circule de plus en plus. Que pourrait faire l’OTAN ? Par exemple, former les troupes tunisiennes et algériennes ; aider l’Egypte dans son programme de déminage ; apprendre à la junte nigérienne à combattre le terrorisme islamiste ; ou encore utiliser le centre de l’OTAN à Tarente comme point de départ pour contrecarrer les plans russes et chinois en Lybie. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, U. Tramballi « OTAN, la menace vient de l’intérieur » : « Jamais peut-être dans l'histoire une Alliance n'a été aussi vaste et compacte : lorsque la guerre sera terminée, l'Ukraine en fera également partie. Mais si l’engagement de l'OTAN à résister à l’ennemi extérieur [russe] a été confirmé, le sommet de Washington a également montré que la véritable menace ne se trouve pas aux portes, mais à l'intérieur de l'Alliance. Et elle ne vient pas de l'intempérance du Turc Erdogan ou du Hongrois Orban, mais des incertitudes du pays qui l'a créée : les Etats-Unis. Avec Donald Trump qui, selon tous les sondages, devrait revenir à la Maison Blanche ; et avec Joe Biden, passé du rôle incontesté de sauveur à celui de « roi Lear » d'une tragédie américaine de plus en plus probable. Le lieu même où elle a été fondée il y a 75 ans, Washington, a peut-être accueilli le dernier sommet de l'OTAN telle qu'on la concevait pendant et après la guerre froide. Dans son discours à la Sorbonne en avril, Emmanuel Macron a reconnu qu'"aussi forte que soit notre alliance avec l'Amérique, nous ne sommes pas sa priorité. Elle a deux priorités : elle-même et la Chine". Même si Biden ou un démocrate plus jeune devait gagner, c'est ce qui se passera. Mais il y aura une grande différence pour l'Europe, l'Ukraine, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud-Est si le changement est mené par Donald Trump. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso et C. Zapperi: « Chez les Patriotes, le cas Vannacci : le boulet de la Ligue selon les lepénistes » : « Le RN de Jordan Bardella, nouvellement élu à la tête du groupe des Patriotes, fait éclater le cas Vannacci, incompatible avec la fonction de vice-président du groupe selon le parti d’extrême-droite. ‘’Nous nous réunirons très vite pour en parler’’ a déclaré au Corriere une source du parti, qui ajoute que ‘’les déclarations de Roberto Vannacci sont problématiques’’ et qu’il est ‘’possible’’ qu’il soit demandé à la Ligue de le remplacer. Les députés RN Jean-Philippe Tanguy et Laurent Jacobelli ont expliqué être réticents à la nomination de l’ex-général par la Ligue. Pour Jacobelli, ‘’il a fait des déclarations qui ne correspondent pas à nos valeurs. Pour être clair, je ne pense pas que ce monsieur sera vice-président’’. Le RN essaie de soigner son image en vue de 2027, un processus engagé de longue durée, puisque le parti avait déjà pris ses distances avec l’AfD en janvier. Les déclarations du RN ont été accueillies avec une irritation mal dissimulée par la Ligue. La première raison invoquée, c’est que les nominations sont des prérogatives des partis, et que la Ligue, qui a une ‘’très grande estime’’ pour Vannacci, a le droit de faire ce choix, bien qu’il ait été décidé essentiellement par Matteo Salvini. L’autre raison qui explique la surprise de la Ligue, c’est que lors de la nomination du président et des sept vice-présidents, qui s’est faite par acclamation, les députés du RN ont participé et ont acclamé Vannacci. Enfin, à la Ligue, on souligne que Vannacci est le candidat italien le mieux élu de ces élections, derrière Giorgia Meloni, ce qui lui confère une légitimité. » 

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, M. Perrone, G. Trovati : « Giorgetti (Ligue) insiste : le timing du PNRR doit être revu » : « La première demande de Giancarlo Giorgetti de "revoir le calendrier du PNRR" en avril n'a pas eu d'effet immédiat. Mais le ministre de l'Economie est bien conscient que la question de l’extension de l'échéance de 2026 – sujet qui reste tabou dans les déclarations officielles de l'UE, mais très discuté en coulisses, non seulement en Italie – sera vraiment posée l'année prochaine, lorsque la nouvelle Commission aura fait chauffer ses moteurs après le démarrage de novembre. Giorgetti critique encore le plan, et non seulement au sujet de son calendrier. Le ministre estime qu'"il aurait été plus rationnel d'envisager un délai plus normal " pour permettre aux investissements publics de se déployer sur une économie qui a d’abord été frappée par le Covid, et ensuite, alors que le PNRR existait déjà, par les hausses de prix provoquées par l'invasion russe en Ukraine. Les premières demandes de Giorgetti, il y a trois mois, ont été froidement accueillies en Europe et en Italie : "Ils ont déjà dit non" affirme-t-il, en ajoutant "dans un an, nous en reparlerons". Pour l'instant, la réaction de l'UE est habituelle, indiquant que l’extension du délai n'est pas sur la table, pour l'instant. Mais le dossier devrait revenir sur le devant de la scène après la passation compliquée entre la Commission sortante et la nouvelle, qui cherche toujours un accord politique pour se constituer. Dans ce contexte, le poids effectif de chaque gouvernement doit encore être mesuré et l'Italie continue de prétendre qu’elle a un gouvernement " paradoxalement parmi les plus stables, certainement le plus stable des grands pays ", comme le répète souvent Giorgetti. Quant à l’état réel de la mise en œuvre, le scénario reste double : les points d’étapes et les objectifs sont à un stade parfaitement conforme au programme. Mais celui des dépenses effectives en revanche, continue d'évoluer plus lentement, comme l'ont encore montré la semaine dernière les chiffres officiels. La première donnée est cruciale pour l'obtention des fonds de l'UE, mais la seconde l'est pour les effets sur la croissance. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, de L. Abbate « Abolition du délit d’abus de pouvoir : l’impunité d’Etat » : « L’abolition du délit concernant l’abus de pouvoir, voulue par le ministre de la Justice Carlo Nordio, nous conduit vers une double interprétation de la loi, et par conséquent sur le principe même d’égalité de tous les individus devant la Justice. Car pour les citoyens normaux commettant des délits il y aura une tolérance zéro, alors que pour les « cols blancs » une sorte d’impunité est prévue : ils ne pourront plus être visés par des enquêtes ou jugés par la justice en cas d’abus de pouvoir dans l’exercice de leurs fonctions. Il s’agit d’une sorte de Moyen-âge du droit car l’on passera l’éponge sur environ 4 000 enquêtes. Selon la loi voulue par le ministre Nordio, il y a désormais deux catégories de citoyens : d’une part les individus communs et d’autre part ceux qui ont un rôle institutionnel. Cette majorité parlementaire voudrait qu’un pot-de-vin ne suscite plus le scandale. D’où aussi la volonté de réduire la mise en place d’écoutes, de modifier les instruments législatifs ou de les éliminer tout simplement. Au final, ce sont les armes à disposition de la magistrature qui se sont émoussées, ces mêmes armes qui ont permis aux juges enquêteurs d’envoyer en jugement les corrompus et ceux qui ont effectué des détournements de fonds publics. C’est une amnistie cachée mais ce terme ne plait pas du tout au ministre Nordio car selon lui cela signifierait ‘’une défaite pour l’Etat’’. Comment juger alors les récents suicides dans les prisons surpeuplées, écrasées par cette chaleur estivale ? » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/07/2024

Brandebourg : l'AfD donnée à 23 % et le BSW à 16 %.

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Allemagne. Brandebourg. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 23 % et la gauche anti-immigration BSW à 16 % en vue des élections de septembre pour le Parlement du Brandebourg. (Seuil à 5 %)

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(+/- : évolution par rapport à avril)

SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

BVB/FW : Électeurs libres

FDP : libéraux

BSW : gauche anti-immigration

Andere : autres

Vox fait pression sur le Parti Populaire pour qu'il s'oppose à la redistribution des mineurs migrants non accompagnés.

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Espagne. Vox menace de rompre les alliances avec le Parti Populaire dans les régions gouvernées par celui-ci avec Vox, si les présidents de ces régions issus du Parti Populaire acceptent une proposition de redistribution des mineurs migrants non accompagnés à travers l'Espagne.

Le Parlement européen n'a pas la possibilité de donner le temps la semaine prochaine à Viktor Orbán de présenter son agenda.

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UE et Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, dont le pays exerce la présidence tournante de l’Union européenne, s’est vu informer par le Parlement européen que celui-ci ne sera pas en mesure de lui donner du temps de parole la semaine prochaine afin qu’il présente son agenda pour les six prochains mois. Cette décision semble motiver par le mission récente de paix qui a amené Viktor Orbán à se rendre en Russie et en Chine.

Les élus de l'AfD du Parlement de l'État de Berlin se rendent au Danemark.

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Allemagne (État de Berlin) et Danemark. Le groupe des élus de l’AfD au Parlement de l’État de Berlin s’est rendu à Copenhague au Danemark afin d’y rencontrer des autorités locales et nationales en vue de s’informer sur la politique migratoire danoise.

Matteo Salvini désire rebaptiser l’aéroport de Milan du nom de Silvio Berlusconi.

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Italie. Le ministre Matteo Salvini désire rebaptiser l’aéroport de Milan du nom de Silvio Berlusconi.

Krzysztof Bosak estime que le Premier ministre Donald Tusk a violé la Constitution polonaise.

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Pologne. Le vice-président de la Chambre des députés Krzysztof Bosak (Confédération) estime que le Premier ministre Donald Tusk, en signant « l'Accord de coopération dans le domaine de la sécurité entre la République de Pologne et l'Ukraine » sans le consentement du Parlement, a violé la Constitution.

Immigration : le nouveau gouvernement néerlandais est mis sous pression par la Commission européenne.

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Pays-Bas. Le nouveau gouvernement néerlandais est mis sous pression par le Commissaire européen Madame Ylva Johansson : si les Pays-Bas souhaitent déclarer une crise de l'asile afin de suspendre les demandes d'asile pendant deux ans, cela doit être dûment justifié et une demande doit être soumise à la Commission européenne.

René Aust est le président du groupe Europe des nations souveraines.

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UE. Le chef de file des élus de l’AfD au Parlement européen René Aust est le président du groupe Europe des nations souveraines au Parlement européen.

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René Aust

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/07/10/l-a...)

"L’étau se resserre sur les écoutes, l’abus de pouvoir est aboli."

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Italie. Revue de presse. 

Le sommet de l’OTAN, et notamment l’engagement à livrer des avions F-16 à l’Ukraine, domine les unes : « L’OTAN envoie les F-16 à Kiev » (Corriere della Sera, La Stampa)« OTAN : plus d’armes et plus d’endettement » (Avvenire), « OTAN, le message à Poutine : « les F-16 sont prêts » » (Giornale), « OTAN et Biden, la stratégie anti-Trump » (Domani). L’adoption de la réforme de la justice et notamment du décret abolissant le délit d’abus de pouvoir et limitant les conditions de recours aux écoutes dans les enquêtes fait aussi la une « Justice, un grand coup d’éponge » (Repubblica), « L’étau se resserre sur les écoutes, l’abus de pouvoir est aboli » (Il Messaggero), « Le cadeau de Nordio (Frères d’Italie) aux politiques et aux corrompus » (Domani). Enfin, les sujets économiques sont cités par certains quotidiens : « Le coup de frein de la voiture électrique : les prévisions de vente sont revues à la baisse » (Sole 24 Ore), « Voitures électriques, l’Etat devra renoncer à encaisser 3,8 milliards d’euros provenant de la taxe sur l’essence » (Stampa). 

Les JT couvrent essentiellement le sommet de l’OTAN à Washington, où Giorgia Meloni a confirmé vouloir atteindre l’objectif des 2% du PIB consacrés à la défense, la guerre en Ukraine, où des fosses communes avec des personnes apparemment torturées ont été mises à jour, la politique intérieure avec le décret porté par le garde des Sceaux Carlo Nordio (Frères d’Italie) sur les écoutes et l’abolition du délit d’abus de pouvoir dans l’administration, ainsi que la vague de chaleur qui s’abat sur l’Italie. 

Sur X ,aucun sujet majeur ne semble s’imposer. A signaler toutefois le hashtag #Vannacci après les propos de Marine Le Pen qualifiant le député léguiste Roberto Vannacci d’« inadapté » au rôle de vice-président du groupe des « Patriotes européens » en raison de son positionnement sur la Russie. 

ARTICLE, La Stampa, « De la possibilité de faire appel au trafic d’influence, voici la réforme signée par [le ministre italien de la Justice Carlo] Nordio » : « La suppression du délit d’abus de pouvoir, fortement voulue par le ministre de la Justice Carlo Nordio contre l’avis initial de la Ligue et de Fratelli d’Italia, est désormais acté dans la loi. Voici les principaux points de la nouvelle loi qui modifie différents aspects du procès pénal. La suppression du délit d’abus de pouvoir est sans aucun doute la mesure la plus contestée. Le ministre Nordio explique que ‘’la situation était désormais intolérable, des milliers et des milliers d’enquêtes visant des maires et des agents du service public étaient ouvertes, les plaçant pendant des années sous le couperet judiciaire, les poussant parfois à démissionner avant d’être finalement blanchis ou que l’affaire soit classée sans suites’’. Le secrétaire général de l’Association nationale de la magistrature, Salvatore Casciaro, répond que ‘’c’est une donnée trompeuse qui ne tient du reste pas compte de l’abrogation partielle de ce délit en 2020 et des modifications apportées par la réforme Cartabia. Tout cela se traduit par un dénigrement injuste et sommaire de la magistrature devant l’opinion publique’’. En revanche, le ministre a réintroduit une peine pour les abus d’usage de fonds ou de biens de la part d’agents de la fonction publique qui en auraient la responsabilité dans le cadre de leurs fonctions. Ce délit était compris parmi les cas d’abus de pouvoir mais la suppression de ce dernier aurait donc laissé un vide juridique. Dans ces cas, une peine de 6 mois à 3 ans [de prison] a donc été prévue. La sénatrice léghiste Giulia Bongionro déclare que ‘’la norme sur l’abus de pouvoir était très problématique, il était juste d’intervenir. La Commission que je préside au Sénat examine en ce moment de nouvelles formes de protection pour les citoyens contre d’éventuels comportements préjudiciables de la part de fonctionnaires’’. La réforme intervient également sur le trafic d’influence, dont la définition était jugée trop vague par les critiques, selon lesquels les procureurs avaient trop de marge d’interprétation. Le domaine d’application a donc été restreint : l’intervention est jugée illégale lorsqu’elle conduit à faire commettre un délit à un agent de la fonction publique. La peine minimale passe d’un an et six mois à 4 ans et six mois. Concernant les écoutes, les conversations et les informations concernant des individus non impliqués dans les enquêtes ne devront plus être transcrites dans les rapports et actes publics, à moins qu’elles ne soient jugées ‘’pertinentes’’ pour l’enquête et le juge devra supprimer les écoutes concernées. Les données personnelles des individus tiers (autres que les parties impliquées) ne devront pas apparaitre sauf lorsque cela sera indispensable pour exposer des éléments essentiels. Des normes garantissant le respect de la vie privée des prévenus ont été introduite (discrétion lors de la transmission des actes etc). ‘’Ce qui ne revient pas à ‘’bâillonner’’ la presse mais à maintenir le secret de l’instruction selon le code pénal déjà en vigueur’’ observe le ministre. Le prévenu et la défense devront pouvoir prendre connaissance des actes déposés avant l’interrogatoire et une éventuelle sentence, sauf dans les cas de délits mafieux ou terroristes. Les avocats saluent cette mesure. Le procureur ne pourra plus proposer de faire appel contre les sentences d’acquittement de premier degré. La mesure exclut toutefois les délits les plus graves. Il faudra voir à présent si la Cour constitutionnelle approuve la formulation voulue par Carlo Nordio (après avoir rejeté celle proposée dans la réforme de 2006). »

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Carlo Nordio

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Les retombées sur le gouvernement de l’isolement du souverainisme [en Europe] » : « Après les élections européennes et les législatives en France, on constate avant tout l’isolement des groupes extrémistes, notamment à droite, et la volonté [des électeurs] de renforcer la majorité formée par les populaires, socialistes et libéraux en misant sur une politique étrangère en faveur de l’Ukraine et de l’Otan. Dans ce contexte, la vocation des Conservateurs de Giorgia Meloni serait d’être inclus dans ce schéma européen mais ‘’sans une alliance structurelle avec eux’’ a souligné Ursula von der Leyen. Cela s’explique par les prises de distances avec ECR des socialistes et des libéraux (outre certains courants du PPE) et le fait que certains partis des Conservateurs aient rallié les « Patriotes » pro-russes de Marine Le Pen, de Matteo Salvini et de Viktor Orban. La création de ce groupe et ces transferts de partis confirment qu’il y avait bien une ambiguïté de fond, dont on a obtenu la clarification de la manière la plus embarrassante possible. Et le ton ne risque pas de se faire plus apaisant entre groupes. Là aussi, la Présidente du Conseil devra faire face d’une part aux extrémistes de droite dans l’UE et d’autre part à son allié Salvini en Italie. Le bras-de-fer à distance entre le dirigeant de la Ligue et le chef de FI Tajani a atteint des sommets : cela n’impactera pas la tenue du gouvernement mais en ternira sans doute l’image. Tajani a confirmé, comme on pouvait s'y attendre, que "Forza Italia votera pour von der Leyen" à la présidence de la Commission, ce que la Ligue et les Patriotes considèrent précisément comme une provocation. Quant aux médiations douteuses du dirigeant hongrois Orbán, président tournant de l'UE, M. Tajani répète qu'il ne peut le faire qu'en tant que chef de son pays. Si la « démission » d’Orban de la présidence tournante de l’UE est exclue, les tensions avec les « Patriotes » et leurs penchants en politique étrangère sont toutefois confirmées. Là aussi, la distance entre les alliés du gouvernement italien est évidente. Tajani prévient : ‘’Orban est libre de faire des voyages mais attention à ne pas affaiblir l’unité de l’Occident’’. La Ligue de Salvini, au contraire, salue explicitement l’initiative hongroise. Ces derniers jours, Salvini a fait des déclarations demandant d’arrêter l’envoi d’autres armes à l’Ukraine. Meloni, depuis Washington, a rappelé pour sa part que le gouvernement est fermement arrimé à l’Otan et donc attaché à la défense de l’Ukraine. » 

ARTICLE, la Repubblica, T. Ciriaco et P. Mastrolilli : « Les émissaires de Donald Trump rencontrent des représentants européens, mais l’Italie s’y refuse » : « Il y a un fantôme qui hante les couloirs du sommet de l’OTAN : celui de la future administration Trump. Divers conseillers de l’ancien président, qui espèrent en son retour à la Maison Blanche, rencontrent de façon plus ou moins officielle les délégations européennes. En ce qui concerne l’Italie, l’approche n’a pas remporté un franc succès : la proposition a été déclinée. Si l’agenda chargé des ministres a été invoqué, ces rencontres ont été refusées surtout par égard pour le maître des lieux, Joe Biden, et aussi car la question trumpienne est au cœur des tensions entre la présidence du conseil et Matteo Salvini. Si la manœuvre de rapprochement a échoué, c’est aussi pour des raisons tactiques, car le véritable lien entre l’exécutif italien et l’équipe de Trump réside dans la personne de Mike Pompeo, ancien secrétaire d’Etat d’origine italienne qui souhaiterait devenir secrétaire d’Etat à la Défense, un futur poste qui aurait pu susciter l’intérêt de Crosetto et Tajani. Mais alors qui sont les deux ‘’ambassadeurs’’ qui tentent de préparer le terrain auprès des Européens ? Le premier est l’ancien général Keith Kellogg, qui avait été chef de cabinet dans le Conseil pour la sécurité nationale lors du mandat de Donald Trump. Il a confié à Reuters avoir rencontré plusieurs ministres des Affaires étrangères, ainsi que le président du parlement ukrainien, Ruslan Stefanchuk. C’est cet homme qui est à l’origine du plan de paix entre la Russie et l’Ukraine qui constitue désormais la ligne de Donald Trump sur le sujet. Le deuxième homme s’appelle Richard Grenell, il fut ancien ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne et président par intérim des services de renseignement. Très proche de Melania Trump, caution LGBTQ de l’équipe de campagne, il ambitionne de devenir secrétaire d’Etat. La présidence du conseil est très attentive au dossier américain, comme le démontre leur prudence face à ces émissaires. Matteo Salvini utilise en effet la figure de Donald Trump pour tenter de déstabiliser la majorité, tandis que le chef du groupe de la Ligue au Sénat, Massimiliano Romeo, a approuvé la ligne de Viktor Orban en déclarant qu’il fallait ‘’se réjouir de l’initiative de médiation’’ du dirigeant hongrois. Une preuve, pour les proches de Giorgia Meloni, que la Ligue veut mettre en difficulté la première ministre. D’où les termes très durs employés par Tajani : ‘’Les forces extrémistes sont isolées, sans pouvoir, et elles ne joueront aucun rôle. Je le dis : les Patriotes ne comptent pas’’. Malgré ces intrigues, Giorgia Meloni tente de rapporter chez elle un résultat : la nomination d’un Italien comme envoyé de l’OTAN sur le flanc Sud. Un poste que l’Espagne convoite aussi. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore : « Meloni annonce l’envoi à Kiev d’un autre Samp-T et réitère l’objectif des 2% du PIB consacrés à la Défense » : « L’Italie, avec d’autres pays, s’apprête à renforcer le système de défense aérienne de Kiev en lui fournissant un autre système Samp-T. Un choix qui confirme le soutien de la présidente du conseil à l’Ukraine malgré les réserves de son allié Matteo Salvini. ‘’Aider Kiev à se défendre c’est défendre les civils et les infrastructures critiques que la Russie continue à attaquer’’, selon Giorgia Meloni qui est aussi revenue sur la question épineuse des 2% du PIB. D’après elle, l’Italie ‘’tiendra ses engagements en prenant en compte la situation, et dans les délais et les possibilités qui sont les nôtres’’. Une réponse qui confirme l’engagement mais prend acte de l’impossibilité de le tenir en l’état, puisqu’il coûterait 10 milliards d’euros. Pour Crosetto, la solution consiste à demander à l’UE ‘’d’exclure les investissements pour la Défense du pacte de stabilité’’, se donnant comme objectif 2028. Meloni a aussi voulu rappeler que l’Italie reste très engagée au sein de l’OTAN, notamment sur le plan ‘’du personnel dans les missions de maintien de la paix’’. » 

COMMENTAIRE, la Repubblica, S. Folli : « Le parti américain et le parti russe » : « Existe-t-il un parti russe en Italie ? Et un parti américain ? Cette question ne concerne pas que l’Italie mais elle prend chez nous une ampleur importante à cause de la majorité de droite qui a gagné les élections en 2022. Dans de telles conditions, la politique étrangère a acquis une centralité qui était un temps considérée comme acquise mais qu’il faut en fait reconquérir pas à pas. Jusqu’à il y a quelques années, les choix de l’Italie semblaient attendus : l’UE et l’OTAN comme pierres angulaires, et les critiques vis-à-vis de ce dispositif étaient marginales. Mais la guerre en Ukraine a changé cela, une position pro-russe a réémergé, et plus que tout une position anti-américaine et anti-occidentale. La situation à Gaza a aussi joué un rôle : avec la guerre en Ukraine, elle a suscité la peur d’une partie non négligeable de la population. S’est ainsi développé un ‘’pacifisme’’ transversal, fondé sur le refus du soutien à Kiev, à coup de ‘’qu’est-ce qu’on a à faire avec Zelensky, il doit se débrouiller seul ou bien se rendre’’. Ce parti pro-russe a récemment pris forme chez les Patriotes européens, un groupe que Matteo Salvini voit comme un outil à utiliser en Italie contre Giorgia Meloni. Qui à l’inverse, lors du sommet de l’OTAN, a tenu une position extrêmement orthodoxe et claire : dans les moments les plus durs de la guerre, l’Italie veut être un facteur de cohésion pour l’OTAN. Ce que démontre l’adhésion de la présidente du conseil au programme d’augmentation des dépenses militaires voulu par les Etats-Unis. Dans son entreprise atlantiste, Giorgia Meloni a pu compter sur son autre vice-président du conseil : Antonio Tajani. Toutefois, la question n’est pas résolue et elle nécessite une clarification interne à l’exécutif. Le ‘’patriote’’ de la Ligue a tout intérêt à intensifier ses attaques pour user Giorgia Meloni sans provoquer la chute du gouvernement. Raison de plus, donc, pour qu’elle ne se laisse pas entrainer dans une position défensive. À Washington en tout cas, il semble bien que le parti américain soit réapparu. Et l’enjeu maintenant sera le vote du 18 juillet, quand il faudra voter la confiance à Ursula von der Leyen. Les pas en avant faits par Giorgia Meloni devraient conduire à un vote favorable, sinon ce sera une victoire de Matteo Salvini. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Belgique : Peter De Roover de la N-VA devient président de la Chambre des députés.

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Belgique. Peter De Roover de la N-VA devient président de la Chambre [belge] des députés.

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 Peter De Roover

Le SDS dénonce le fait que Renew Europe estime qu’Ursula von der Leyen doit renoncer à un accord avec les partis européens patriotiques.

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UE. Le SDS (Slovénie), membre du groupe PPE au Parlement européen, dénonce le fait que Renew Europe (libéraux) estime qu’Ursula von der Leyen doit renoncer, en tant que candidate à la présidence de la Commission européenne, à un accord avec les partis européens patriotiques, y compris l’ECR (Conservateurs et réformistes européens).

Krzysztof Bosak reçoit l'ambassadeur du Vietnam.

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Pologne. L'ambassadeur du Vietnam en Pologne a rendu visite au vice-président de la Chambre des députés Krzysztof Bosak.

Les partis patriotiques ont presque tous trouvé un groupe au Parlement européen.

UE. Les partis patriotiques ont presque tous trouvé un groupe au Parlement européen, soit un des trois groupes patriotes (ECR, Patriots for Europe, Europe des nations souveraines), soit les démocrates-chrétiens du PPE.

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10/07/2024

L'AfD constitue un groupe au Parlement européen : Europe des nations souveraines.

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UE. Un groupe autour de l'AfD a été annoncé ce mercredi 10 juillet 2024 : Europe des nations souveraines :

Allemagne : AfD : 14 

Pologne : Konfederacja : 3

Bulgarie : Vazrazhdane : 3

Espagne : Se Acabó la Fiesta : 3

Hongrie : Mi Hazánk : 1

France : Reconquête : 1

Slovaquie : Republika : 1

Tchéquie : SPD : 1

Lituanie : TTS : 1

 

Total : 28 députés européens

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La carte des pays dont ces partis sont issus.

Notons que les élus de SOS Roumanie ont été refusés et que des élus de différents partis membres du groupe sont hors du groupe (AfD, Konfederacja, Republika).

La tête de liste de l'AfD Maximilian Krah, qui avait jeté en sous-main les bases de ce groupe en demandant l'organisation de la réunion et de la Déclaration de Budapest, ne sera pas membre de ce groupe.

"OTAN, plus d’armes à Kiev : Orbàn est isolé." et " Meloni, le choix de l’atlantisme : les dépenses militaires vont augmenter."

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Italie. Revue de presse. 

La réaction des pays membres de l’Union Européenne face aux initiatives internationales de la Hongrie depuis le début de sa présidence tournante, notamment en vue de la réunion au Coreper aujourd’hui, domine les unes : « Une alliance pour freiner Orbàn » (Corriere della Sera)« Un procès contre Orbàn » (Repubblica), « La moitié de l’Europe est contre Orbàn » (Giornale). L’ouverture du Sommet de l’Otan à Washington, et les annonces de nouvelles livraisons à l’Ukraine, font aussi la une « OTAN, plus d’armes à Kiev : Orbàn est isolé » (Stampa), « OTAN, un test décisif pour Biden » (Il Messaggero), « L’OTAN encore divisé sur l’entrée de l’Ukraine » (Avvenire). Enfin, les sujets économiques sont cités par certains quotidiens : « Giorgetti (Ligue) assure que la prochaine loi de finances ne sera pas un « sacrifice » pour les Italiens » (Sole 24 Ore), « Baisse des salaires, l’Italie en fin de peloton » (Stampa).  

Les JT couvrent essentiellement le sommet de l’OTAN à Washington, où Giorgia Meloni a déclaré souhaiter poursuivre et intensifier l’aide militaire et logistique à l’Ukraine, les critiques à l’égard de Viktor Orban pour ses visites à Moscou et Pékin, la situation au Proche-Orient et notamment les frappes qui ont touché hier une école, ainsi que le premier vol réussi d’Ariane 6. 

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Meloni et le problème des salaires qui a déjà impacté Londres et Paris » : « Si la majorité semble s’apprêter à présenter une loi électorale excluant un second tour, elle ne pourra pas pour autant fermer les yeux devant la réalité. Une réalité rappelée de manière brutale hier par le rapport de l’OCDE où l’Italie figure en fin de peloton pour les salaires en termes réels. Car si le taux de chômage demeure bas, c’est le pouvoir d’achat – sujet présent dans les dernières campagnes électorales en France et au Royaume-Uni– qui pose problème. Dans nos pays voisins, la droite a été battue selon deux schémas différents (un seul tour et un second tour) mais avec une cause première qui est la même : le mécontentement face à un sentiment d’appauvrissement. Or, ce problème semble toucher surtout l’Italie : -6,9% depuis 2019. L’Italie se retrouve ainsi sur le podium de la zone euro, avec une tendance plus forte à la baisse qu’en Allemagne (-2%) et en France (+0,1%). Ce qui veut dire que, malgré l’engagement du gouvernement à réduire les charges salariales (qui ont augmenté par rapport à l’exécutif Draghi), on ne parvient pas à donner ce bol d’oxygène au pouvoir salarial des familles. La mesure sera reproposée en 2025 mais il n’est pas sûr qu’elle parvienne à résoudre un malaise pouvant commencer à inquiéter la Présidente du Conseil. Surtout si l’on voit ce qui s’est passé dans les pays voisins. Hier le ministre Giorgetti (Ligue) a promis que la loi de finances ne demandera pas « de sacrifices » et se dit confiant sur la croissance. Or, sa lecture pourrait être davantage comptable que politique. Comme l’a reconnu Giorgetti lui-même, la solution repose sur ‘’une politique sérieuse de contrôle de la dépense publique’’. Le gouvernement Meloni va-t-il adopter ce mot d’ordre ? Jusque-là, cela n’a pas été une priorité. Pourtant, le rapport de la Cour des Comptes a relevé un sérieux problème d’évasion fiscale, qui s’ajoute à celui du pouvoir d’achat des employés et des retraités. »   

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de G. Trovati, « ‘’Un PIB à +1% est à notre portée, ce ne sera pas le sang et les larmes’ lors de la Loi de Finances ‘’ affirme le ministre Giorgetti (Ligue) » : « Lors de l'assemblée de l'Association bancaire italienne (ABI), le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti a tout d'abord relevé des nouvelles positives pour les comptes publics, avec un PIB aux alentours de +0,3% pour le deuxième trimestre 2024. Le ministre a donc répété que l'objectif de taux de croissance annuel de 1% était ‘'largement à notre portée’'. Il avait été particulièrement critiqué lorsqu'il l’avait été mentionné pour la première fois en avril lors de la publication du Document d’économie et de finances (DEF) alors que d'autres observateurs évoquaient une courbe bien plus plate pour l'économie italienne. Toujours d’après les données de la Banque d’Italie, le taux de croissance en juin atteindrait 0,9% et les chiffres ‘’réels’’ pourraient se révéler encore plus dynamiques que ceux photographiés par les estimations, récompensant la prudence dont a fait preuve le ministère de l’Economie. Pour compléter le cadre dans lequel s’inscrira la première loi de Finances suivant les nouvelles règles budgétaires de l'UE, on peut également mentionner l'augmentation plus importante que prévu des recettes, découlant d'une économie encore dynamique et d'un taux d'emploi en hausse. La tendance ne s'est pas encore répercutée sur les comptes publics, les Chambres travaillent à aligner le budget sur les prévisions du Document d’économie et de finances, et cette marge de quelques milliards a été utilisée afin de financer une série de dépenses, de la gestion des migrants aux catastrophes naturelles. Les comptes-rendus mensuels du ministère des Finances témoignent d’un rythme plus intense que prévu, avec une augmentation de 9,7 % au cours des cinq premiers mois, contre les +2,65 % prévus en avril. Il s’agit bien entendu d’une prévision annuelle et le résultat final dépendra donc des prochains mois, toutefois les indicateurs montrent que ‘’ça aurait pu être pire’’. Ni Fabio Panetta ni Giancarlo Giorgetti ne comptent sur des recettes faciles pour les finances publiques que le Superbonus a remis sur une trajectoire ascendante (notamment avec le ratio dette/PIB). "Le pays doit faire face à des défis nombreux et ardus", prévient Giorgetti, voulant impliquer dans cet objectif les banques présentes dans l’assemblée. Mais pour le ministre, cela ne se traduira pas par "une loi de finances [fortement marquée par l’austérité]", qui "n'est pas nécessaire" selon lui bien qu’évoquée par beaucoup, mais plutôt par "une politique sérieuse de contrôle des dépenses publiques" accompagnée d'une "amélioration de l'efficacité de la collecte des impôts". Le tout est de savoir ce que l’on entend par là exactement. Car, dans un pays habitué depuis de nombreuses années à considérer le déficit comme la principale source de financement des politiques publiques, y renoncer peut en effet sembler douloureux. Mais, au-delà des chiffres, la voie du déficit semble écartée par le cap clair à nouveau indiqué par Giorgetti, à savoir le retour à un "équilibre budgétaire libéré du coût de la dette passée" comme "devoir moral envers les prochaines générations" en plus d'être un "objectif politique", mais aussi pour "sortir de la condition de pays fortement endetté et constamment sous surveillance". Les mesures auront pour objectif prioritaire "le développement de la compétitivité des entreprises". Enfin, Giorgetti ne manque pas d’interpeler la BCE pour demander "une accélération progressive mais décidée" de la baisse des taux. Mais le chemin est encore long, alors que les dépenses effectives dans le cadre du PNRR continuent à ne pas être totalement satisfaisantes. » 

ARTICLE, la Repubblica, C. Tito : « ‘’C’est un pion de Trump et de Poutine’’ : les Européens prêts à boycotter la présidence européenne d’Orban » : « Un véritable procès dont l’accusé est Viktor Orban. Chef d’inculpation : essayer de ‘’brader’’ l’Ukraine à la Russie et mettre en danger la démocratie européenne. Le Coreper, qui réunit les 27 ambassadeurs de l’UE, a inséré dans son ordre du jour le ‘’cas Budapest’’. Les visites du premier ministre hongrois à Moscou et Pékin deviennent des questions urgentes, dont ont également discuté, informellement, les leaders européens présents au sommet de l’OTAN, avec comme première conclusion la nécessité d’un ‘’boycott’’ de fait : plus personne ne veut s’impliquer dans les manœuvres d’Orban. Une épine dans le pied de l’UE, au point que plusieurs pays réfléchissent à révoquer la présidence hongroise, une procédure possible mais très compliquée. Il est pourtant vrai que, selon les traités, la présidence tournante doit travailler avec le président du Conseil européen et le Haut représentant, actuellement Josep Borell, mais aussi avec les présidences précédentes (Belgique) et surtout à venir (Pologne). Or justement, c’est la Pologne qui a critiqué les liens douteux d’Orban avec la Russie. Mais ce n’est pas tout, car comme le révèle le quotidien russe Izvestia et conformément à ce que prévoyait la Repubblica, le premier ministre hongrois agit pour le compte de Donald Trump, qui souhaite démembrer l’OTAN, faire plier l’UE et livrer Kiev au Kremlin. Dans une lettre envoyée à Charles Michel, Orban a notamment déclaré qu’il y a ‘’une possibilité importante que la Russie accueille positivement une proposition de cessez-le-feu et un plan de route pour des pourparlers de paix’’. En somme, l’opposé des positions occidentales. Les chefs de gouvernement à Washington ce sont mis d’accord sur la nécessité de dresser une digue contre l’activisme d’Orban. La déclaration du Coreper devrait déjà délégitimer ses visites, mais la Pologne a aussi proposé de suspendre le semestre hongrois. La situation pourrait même aller jusqu’à l’activation de l’article 7 des traités européens, qui prévoient la suspension des droits d’un pays membre, soit son expulsion. Un article longtemps considéré comme plus rhétorique que pratique mais dont l’utilisation est maintenant discutée. Cette sanction nécessiterait un vote à majorité qualifiée de 80% des Etats membres, soit 22 sur 27. » 

ANALYSE, il Messaggero, F. Bechis : « Meloni, le choix de l’atlantisme : les dépenses militaires vont augmenter » : « Giorgia Meloni envoie un signal aux alliés. Et à ceux qui, dans l’opposition et au sein de la majorité, alimentent une rhétorique antimilitariste et font les yeux doux à Vladimir Poutine. Elle franchit en effet le seuil du Convention Center de Washington, où l’OTAN se réunit ces jours-ci, en amenant avec elle 750 millions de dépenses militaires en plus, un premier pas important vers l’objectif des 2% du PIB avant 2028. Sans oublier la contribution italienne de 1,7 milliards de dollars au paquet d’aide de 40 milliards pour l’Ukraine, ce qui marque une véritable accélération. Ce sommet est en tout cas un test décisif pour Giorgia Meloni, elle y joue à la fois la crédibilité de son gouvernement dans la famille atlantiste et sa place vis-à-vis de la Commission européenne et des postes importants. Dans une rapide séance de question-réponse avec les journalistes, elle dresse son tableau de la situation en Europe. En France, ‘’aucune force politique n’a clairement gagné’’, une façon de lancer une demi-pique à Marine Le Pen. Sur les postes européens, ‘’l’Italie a un gouvernement solide dans une UE où il y a des gouvernements beaucoup moins stables’’, une pique à peine voilée cette fois-ci à Emmanuel Macron. Et enfin en ce qui concerne la Russie et l’Ukraine, elle parle ‘’d’images terrifiantes’’ qui discréditent ‘’une certaine propagande russe sur une solution ‘pacifique’ au conflit’’, un coup d’estoc destiné cette fois aux patriotes européens. La cheffe du palais Chigi souhaite prendre ses distances, ce qu’elle fait notamment en promettant des investissements dans la défense, fruits d’un long travail avec ses ministres. Guido Crosetto notamment, qui pousse pour que la Commission européenne reconnaisse une prise en compte des investissements pour la défense dans le Pacte de stabilité. Mais le travail a été collectif, et surtout long : depuis plusieurs mois des réunions se tiennent avec les services et Giancarlo Giorgetti pour régler la question des 2%. Giorgia Meloni a donc montré à Washington le visage d’une Italie en règle, un signal important envoyé à Joe Biden mais aussi à Donald Trump, au cas où il devrait revenir à la Maison Blanche. Le neuvième paquet italien, qui prévoit la livraison d’une batterie Samp-T et de missiles Storm Shadow, est un autre signal, envoyé aux alliés mais aussi à la Ligue, qui alimente le discours antimilitariste. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/07/2024

Reform UK a 30.000 membre cotisants.

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Royaume-Uni. Reform UK a doublé son nombre de membres cotisants en cinq semaines. Le parti en a désormais 30.000.

"Giorgia Meloni envisage maintenant de voter en faveur d’un deuxième mandat d’Ursula von der Leyen."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur Les hypothèses sur le futur gouvernement en France au lendemain des élections législatives dominent les unes de la presse italienne : « La France secouée, Macron refuse la démission du Premier ministre » (Corriere della Sera)« Macron et le plan anti-Mélenchon » (Stampa), « La France est enlisée » (Avvenire), « En France, la gauche se divise » (Il Messaggero), « Macron gagne du temps et demande à Attal de rester » (Sole 24 Ore). Par ailleurs, les frappes russes contre un hôpital pédiatrique à Kiev faisant plusieurs victimes sont aussi citées en une avec large couverture photographique : « L’horreur à Kiev » (Corriere). « Des missiles sur des enfants » (Repubblica), « Le message de Poutine à l'Europe » (Stampa).

Les JT couvrent essentiellement les frappes russes à Kiev et la réaction de Giorgia Meloni, les élections législatives en France avec les difficultés à former un gouvernement et les différentes coalitions possibles, les réactions italiennes à la situation française, la gauche félicitant le bloc contre la droite et la droite dénonçant le chaos qui règne à Paris, ainsi que la vague de chaleur qui va frapper le sud du pays cette semaine et l’Euro de football, où la France jouera ce soir contre l’Espagne en demi-finale.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Le paradoxe des souverainistes qui progressent mais qui s’isolent » : « En France comme dans l'UE, l’extrême-droite amorce une recomposition et témoigne d’un paradoxe. Marine Le Pen progresse dans les urnes, mais se retrouve isolée et déclassée en termes de nombre de sièges au Parlement, dans une France qui aurait dû la couronner. En Europe, les ‘Patriotes’, le nouveau groupe se targuant de représenter le radicalisme souverainiste, prend la place d'I&D et réunit Marine Le Pen, Matteo Salvini, Viktor Orbán et tous les autres extrémistes, au point de devenir le troisième groupe au Parlement européen. Il s’agit cependant d’une coalition de partis avec laquelle personne ne veut avoir à faire. L'attitude servile à l'égard de l'agression russe contre l'Ukraine, aggravée hier par le bombardement de l'hôpital pour enfants de Kiev, pèse certainement. Ainsi que le ton employé contre l'OTAN et Bruxelles. Il semble toutefois y avoir quelque chose en plus. Se présenter comme les seuls représentants exclusifs "des peuples", nationalistes et Européens, s'avère présomptueux. Ces "peuples" se révèlent être des minorités importantes, bruyantes et agressives à chaque vote et cette autosuffisance se transforme en isolement, suscitant la méfiance de tout allié potentiel. Chacun lit désormais la "leçon française" à son avantage. En Italie, une Ligue traumatisée par la défaite de Le Pen déplore une "démocratie trahie" et un vote qui aurait récompensé tout ce qu'il y a de pire à gauche. L'émergence des Patriotes européens est présentée comme une perspective radieuse. Forza Italia souligne au contraire la nécessité d'unir le centre et la droite, si cette dernière ne veut pas perdre. Tandis qu’à gauche, on souligne l'affirmation du Front Populaire en disant que le secret est l'unité, même si elle est très ambiguë : un signal entre le Pd, le M5 et l'extrême gauche. Les répercussions majeures du vote français ne concerneront pas uniquement la politique italienne, mais les négociations à Bruxelles pour la présidence de la Commission et les autres postes clefs. Pour Meloni, la situation est à la fois favorable et difficile. Favorable parce que le recul de l'extrême-droite légitime son propre parti, plus modéré, ne serait-ce que par l'atlantisme et le dialogue laborieux avec l'UE. En même temps, le groupe qu’elle dirige, les conservateurs d'ECR, est mis à mal par la formation des Patriotes européens. Aujourd'hui, Meloni peut espérer obtenir un poste de commissaire de poids en tant que cheffe du gouvernement italien, plus qu’en cheffe de file du groupe qui s'est révélé peu fiable en raison de ses liens avec la droite pro-russe. Elle a la possibilité d’amener son parti, Fratelli d’Italia, à entretenir une relation plus étroite avec le PPE. De toute façon, Le Pen et Salvini la critiqueront : à moins qu’elle ne décide de les rejoindre dans leur situation paradoxale. »

ANALYSE, Sole 24 Ore, d’E. Patta : « Salvini rejoint l’ultradroite de Viktor Orban et Giorgia Meloni envisage maintenant de voter en faveur d’un deuxième mandat d’Ursula von der Leyen » : « La défaite de Marine Le Pen en France affaiblit, sans aucun doute, la droite européenne souverainiste et pro-Poutine. Mais s’il y a bien quelqu’un qui, en Italie, se préparait à trinquer à la victoire de son alliée française et a dû se contenter d’une déception, c’est bien Matteo Salvini, qui a annoncé hier rejoindre le groupe des ‘’Patriotes’’, en même temps que le RN. Giorgia Meloni se retrouve un peu seule à la tête du groupe conservateur, surtout depuis que Vox a quitté ECR en appelant à créer une grande union autour du groupe de Viktor Orban. Mais c’est une solitude qui peut jouer en faveur de la Présidente du conseil, en lui donnant la possibilité de s’éloigner de la droite radicale anti-establishment et de se rapprocher du PPE. Pour l’instant, elle s’est abstenue sur le vote en faveur d’Ursula von der Leyen, afin de protester contre sa mise à l’écart lors des négociations, mais ne pourrait-elle pas transformer cette abstention en vote favorable ? Antonio Tajani travaille en ce sens, afin d’isoler Salvini dans son refus. Giorgia Meloni a quant à elle déclaré hier, juste avant de partir pour Whashington : ‘’Les Patriotes ? Ils n’auront aucune influence. Moi aussi je suis patriote, mais aussi européiste’’. Lundi, aucune réaction sur les élections françaises. Quelques membres de Fratelli d’Italia se félicitent que la droite de Meloni soit la seule à jouir de la confiance des citoyens, d’autres soulignent à quel point les marchés perçoivent le pays comme stable comparé à la France ou à l’Allemagne. Une droite différente donc, crédible financièrement et sur la scène internationale, qui souhaite exploiter sa crédibilité lors du sommet de l’OTAN, où elle rencontrera notamment Emmanuel Macron. De son côté, Raffaelle Fitto (Frères d'Italie), pressenti pour un poste de commissaire européen, prévient : il faudra ‘’comprendre l’évolution’’ et attendre le discours de von der Leyen sur le programme qu’elle souhaite mettre en place. En d’autres mots, attendre de constater des ouvertures sur le Pacte vert et la question migratoire. Est-ce que cela suffira à justifier un changement de posture de la part de Giorgia Meloni ? Ou demandera-t-elle aussi un poste de vice-président pour l’Italie ? Des questions qui ne trouveront réponse que le 18 juillet. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les partis représentés au sein de Patriots for Europe.

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Les 84 députés européens du groupe Patriots for Europe  sont issus de :

France : Rassemblement national : 30

Hongrie : Fidesz-KDNP : 11

Italie : Lega : 8

Tchéquie : ANO : 7

Autriche : FPÖ : 6

Espagne : Vox : 6

Pays-Bas : PVV : 6

Belgique (Flandre) : Vlaams Belang : 3

Tchéquie : Přísaha a Motoristé : 2

Portugal : Chega : 2

Danemark : Parti populaire danois : 1

Lettonie : Latvia First : 1

Grèce : Foní Logikís : 1

08/07/2024

Patriots for Europe est le troisième plus grand groupe au sein du Parlement européen.

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UE. Le groupe constitué au Parlement européen autour du Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orbán et rejoint par le Rassemblement national compte 84 députés européens issus de 12 pays.

Patriots for Europe est le 3ème plus grand groupe au sein du Parlement européen.

Jordan Bardella du Rassemblement national est le président du groupe. Le premier vice-président est Kinga Gál du Fidesz, le parti du Premier ministre hongrois Viktor Orbán.

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"Giorgia Meloni ne devrait pas commenter les élections françaises avant que la situation ne se soit clarifiée."

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Italie. Revue de presse. 

Les résultats des élections législatives en France, ainsi que leurs retombées sur la future formation du gouvernement en France et leur impact en Europe, dominent les unes de la presse italienne. La victoire du Front populaire sur le RN et l’absence de majorité absolue sont mises en avant : « La France vire à gauche, Marine Le Pen est battue » (Corriere della Sera)« La Révolution Française – Meloni est désormais plus isolée en Europe » (Repubblica), « Marine Le Pen battue, chaos en France » (Stampa), « En France, le front anti-Le Pen l’emporte » (Il Messaggero), « Le flop de Le Pen, mais Macron est pris en tenaille » (Giornale). Enfin, la perspective d’un accord entre Israël et le Hamas est aussi citée: « Otages, les concessions du Hamas même sans cessez-le-feu » (Corriere). 

Les JT couvrent essentiellement les résultats des élections législatives françaises, notamment la première place du Nouveau Front Populaire et les discussions autour du futur gouvernement, les réactions italiennes à ces résultats français, à l’instar de celle d’Elly Schlein félicitant la gauche pour sa victoire contre l’extrême-droite ou Antonio Tajani (Forza Italia) déclarant que la droite ne peut jamais gagner sans le centre. 

ANALYSE, Corriere della Sera, M. Galluzzo : « La présidence du conseil observe que le pays est divisé et souligne la stabilité de Rome » : « Giorgia Meloni ne devrait pas commenter les élections françaises avant que la situation ne se soit clarifiée, et elle le fera sûrement lorsqu’elle sera à Washington pour le sommet de l’OTAN. Au palais Chigi, quelques phrases fuitent tout de même, et une donnée essentielle pour la présidente du conseil est au cœur des discussions : Emmanuel Macron a été en mesure de stopper l’ascension de Marine Le Pen, dans une certaine mesure, mais il en ressort tout de même affaibli, avec la gauche en tête et un gouvernement qui semble difficile à former. Giorgia Meloni et ses proches peuvent aussi se réjouir d’une chose : ‘’nous sommes l’unique pays stable, parmi les fondateurs de l’UE, avec un gouvernement fort et une cheffe du gouvernement respectée’’, comme le soulignent des sources proches du palais Chigi. Si on sort des équilibres européens, du parlement de Strasbourg, du vote pour ou contre von der Leyen, il apparaît que l’Italie est, aux yeux des marchés financiers, une zone de stabilité, d’atlantisme, ce qui devrait être reconnu au cours du sommet de l’OTAN. Bien sûr, difficile pour Giorgia Meloni de sourire face à la victoire de la gauche mélenchonienne, mais elle peut tout de même se réjouir que les plans européens de Viktor Orban subissent un coup d’arrêt ; de même, la défaite de Marine Le Pen est un coup dur pour Matteo Salvini et la Ligue, qui imaginait la naissance et l’ascension d’un groupe européen d’extrême droite pro-russe, éloigné de la ligne atlantiste de Meloni. Dernière donnée, et pas des moindres : l’instabilité en France, pays qui a vu son économie péricliter ces dernières années, pourrait avoir une influence négative sur l’Italie, qui a la deuxième dette la plus importante d’Europe. C’est pourquoi Giorgia Meloni ne peut qu’espérer la formation rapide d’un gouvernement à Paris. » 

ARTICLE, la Repubblica : « Meloni dans l’impasse, Tajani veut maintenant la pousser à une entente avec le PPE à Strasbourg » : « Giorgia Meloni est dans une impasse, et sa seule chance pour se maintenir dans les instances européennes est de se tourner vers le PPE, comme le suggère Antonio Tajani qui de son côté fanfaronne : ‘’l’extrême-droite est toujours destinée à la défaite’’, a-t-il déclaré. La présidente du conseil pariait plus sur la défaite d’Emmanuel Macron que sur la victoire de Marine Le Pen. Mais de ce point de vue-là, son pari a échoué, car même s’il perd des sièges, sa défaite d’hier n’est pas comparable à la débâcle des européennes. De plus, le discours de Fratelli d’Italia sur la montée de la droite en Europe est partiellement démenti par le scrutin français, ce qui risque de placer Meloni dans une situation de faiblesse, voire de marginalité annoncée, en Europe. Elle se trouve désormais face à un choix : s’éloigner de la droite extrême, marginalisée à Bruxelles, ou alors rester dans un bloc qui est exclu du jeu, ce qui pourrait lui faire perdre le poste de commissaire au Marché Intérieur qu’elle souhaite, et qui est aussi convoité par Paris. En attendant, FdI ne fait toujours pas de choix quant au vote européen du 18 juillet prochain, quand il s’agira d’accorder à Ursula von der Leyen un deuxième mandat ou pas. Pour Raffaele Fitto, ‘’chaque délégation nationale décidera de la façon dont elle souhaite voter’’. Au siège du parti, et surtout après les résultats en France, l’idée encore mal définie d’une ‘’abstention constructive’’ gagne du terrain. Tajani, lui, voudrait plutôt un vote en faveur de von der Leyen. Selon lui, ‘’l’extrême-droite finit toujours par perdre, et la gauche gagne s’il n’y a pas une droite solidement ancrée au centre’’. La Ligue, quant à elle, reste silencieuse. Les seuls commentaires sont ceux de Claudio Borghi et Alberto Bagnai : ‘’En laissant la France en proie à une coalition contre-nature de la gauche, ils offrent à Le Pen la victoire aux présidentielles’’. Matteo Salvini aurait tout de même parlé avec elle dans la nuit, et ils annonceront aujourd’hui qu’ils rejoignent le groupe des patriotes de Viktor Orban. Autre conséquence des élections françaises : la volonté de la droite italienne de supprimer les seconds tours, qui favorisent, selon Carlo Fidanza, ‘’les alliances contre nature qui dupent les électeurs’’, en sort renforcée. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Matteo Salvini et les autres, les effets collatéraux [des élections en France] » : « On en connait un qui se préparait à trinquer à la victoire de son alliée française et qui a finalement dû remettre le champagne à la cave. Il s’agit de Matteo Salvini et il n'est pas certain qu'il envisageait réellement une majorité absolue pour son amie Marine Le Pen. En tous cas, le leader de la Ligue pensait pouvoir utiliser la France pour se relancer en Italie, montrer que c’est lui - et non Giorgia Meloni - le référent de l'extrême-droite au-delà des Alpes. Et enfin préparer le terrain pour la rencontre avec Trump, à la faveur d'un alignement européen, de Paris à Budapest, et avec en arrière-plan les mots d'encouragement du ministre russe des Affaires étrangères. Si tel était le projet, il a volé en éclats - comme souvent avec les projets politiques de Salvini. La défaite du Rassemblement national pourrait du reste être la première étape du déclin de la droite radicale en Europe, de ceux qui se présentent comme les porteurs d'une alternative profonde, voire d'une rupture historique, avec l'"establishment" européen. Une alternative qui se traduirait immédiatement en matière de politique étrangère par une ouverture à la Russie de Poutine. Ce scénario ne s'est pas complètement dissipé, mais a subi un revers retentissant hier soir. Salvini voit ses objectifs douchés, mais un espace s’ouvre pour Giorgia Meloni, la poussant à aller de l'avant en Europe, en prenant ses distances vis-à-vis de tous les groupes d'extrême-droite, en Italie comme ailleurs. Ces derniers jours, la présidente du Conseil italien a laissé le Hongrois Orbán suivre sa propre voie (une voie qui l'a immédiatement conduit à Moscou) et elle a subi sans regret la sortie du groupe européen des Conservateurs de l’espagnol Vox. Ce sont des avancées importantes car elles rapprochent Fratelli d'Italia des Populaires allemands et l'éloignent de la droite intransigeante. Il faudra voir comment la gauche italienne vivra cette nouvelle phase, une fois passé l'enthousiasme légitime des premiers temps. En France, des fissures sont apparues dès hier soir au sein de la coalition de gauche qui a obtenu une majorité relative. À Paris, on est de plus en plus convaincu que pour tenter de gouverner une Assemblée compliquée, il sera nécessaire d'écarter les ‘’députés extrêmes’’ de la France Insoumise et de s’appliquer à mettre sur pied un centre-gauche sans précédent, une solution qui plaît certainement à Macron. On ne sait pas encore s’il sera possible d’écarter Mélenchon, l'un des vrais gagnants de ce scrutin. Ce n'est pas un hasard s'il s’est exprimé pendant des heures, montrant que c'est lui et lui seul qui est le vainqueur de l'élection. Cela pose un problème, qui n'est pas nouveau, à notre gauche, qui doit décider de la ligne à suivre. Soit Mélenchon, soit le réformiste Glucksmann. Et tous les autres. »

COMMENTAIRE, La Stampa, A. Zafesova « C’est un coup dur pour le parti des « amis » de Poutine » : « Après la visite de Viktor Orban au Kremlin et dans l’attente du vote crucial du 5 novembre aux Etats-Unis, Vladimir Poutine s’attendait à un autre tournant en Occident. Il était facile de voir à quel point le scénario d’une victoire du RN aux législatives était convoité en Russie si l’on reprend les déclarations pleines d’enthousiasme du chef de la diplomatie russe Lavrov, qui avait espéré en un vote ‘’pouvant rompre le diktat des Etats-Unis et de l’UE en faveur d’une politique souveraine’’. S’il est difficile de quantifier le rôle du soutien de Poutine – suffisamment embarrassant pour pousser Marine Le Pen à se démarquer en le qualifiant de ‘’provocation’’ et d’‘’ingérence’’ – l’ombre du Kremlin a néanmoins joué un rôle unificateur pour l’électorat et pour la classe politique en France. Il faut comprendre ensuite si l’excès de zèle de Lavrov était une erreur de calcul ou un choix conscient qui s’expliquerait par des logiques de propagande interne, ou encore une volonté de lier à Moscou celle qui semblait représenter la gagnante probable de ces législatives. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)