Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/08/2024

Le BSW ne conclura des accords de coalition qu’avec des partis qui refusent le stationnement d’armes américaines en Allemagne.

BSW.jpg

Allemagne. La co-présidente du parti de gauche anti-immigration Sahra Wagenknecht a déclaré que son parti, le BSW, ne conclura des accords de coalition, à l’issue des élections de septembre 2024 dans trois États de l’Est de l’Allemagne, qu’avec des partis qui refusent le stationnement d’armes américaines en Allemagne.

BSW 1.jpeg

10/08/2024

La ville de Cologne est contrainte d'indemniser Simone Baum qui avait été licenciée pour avoir pris part à la réunion de Potsdam.

Werte Union.png

Allemagne. La ville de Cologne est contrainte d’indemniser Simone Baum de la Werteunion pour l’avoir licenciée. Cette dernière est réintégrée dans son emploi à la ville de Cologne. La ville devra lui verser l'intégralité du salaire qu'elle a perdu depuis son licenciement.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/07/04/le-...)

La poste italienne émet un timbre à l’effigie du philosophe et homme politique fasciste italien Giovanni Gentile.

Süd-Tiroler Freiheit.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Le parti Süd-Tiroler Freiheit [du Tyrol du Sud/Haut-Adige] dénonce le fait que la poste italienne a émis un timbre à l’effigie du philosophe et homme politique fasciste italien Giovanni Gentile.

Gentile.jpeg

Le ministre de Frères d'Italie Adolfo Urso présente le timbre.

09/08/2024

Les patriotes du FPÖ sont donnés premiers à 27 % pour les élections du 29 septembre.

FPÖ.jpg

Autriche. Les patriotes du FPÖ sont donnés premiers à 27 % pour les élections du 29 septembre.

Autriche 1.jpeg

ÖVP : sociaux-chrétiens / conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

écologistes

NEOS : libéraux

KPÖ : communistes

Bier : satirique

Plus de 40 % des habitants des trois États de l'Est dans lesquels des élections ont lieu en septembre voient positivement l'éventuelle participation de l'AfD aux gouvernements de ces États.

AfD.jpg

Allemagne. Plus de 40 % des habitants des trois États de l'Est dans lesquels des élections ont lieu en septembre voient positivement l'éventuelle participation de l'AfD aux gouvernements de ces États.

AfD 5.jpeg

Le parquet de Francfort-sur-l'Oder envoie les pompiers enlever des affiches de l'AfD.

AfD.jpg

Allemagne. Brandebourg. Le parquet de Francfort-sur-l'Oder envoie les pompiers enlever les affiches « Nous protégeons vos enfants » d'un candidat de l’AfD car il y voit un salut d'une autre époque.

AfD 1.jpeg

"Le coup de froid entre l’Italie et l’Union Européenne."

FI-AN.jpg

 

 

 

 

 

 

Italie. Revue de presse.

L’incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk fait toujours les unes de l’ensemble des quotidiens : « L’Europe soutient Kiev : ‘Frapper en Russie est son droit’ » (Corriere della Sera), « Attaque en Russie, coup de froid entre l’Italie et l’UE » (Stampa), « Pour l’UE, « l’Ukraine a le droit de frapper » » (Messaggero), « La contre-invasion » (Avvenire). Les déclarations du Saint-Siège sur la fin de vie sont aussi citées en Une : « Fin de vie, le tournant du Vatican » (Stampa), « Le Vatican se dit ouvert à une médiation pour aboutir à une loi » (Corriere della Sera). La grève des concessions balnéaires contre leur ouverture à de nouveaux appels d’offre, remettant en cause leurs droits d’usage, fait la une de Repubblica : « La volte-face sur les concessionnaires balnéaires : « le gouvernement se moque de nous », l’embarras de Meloni, qui passe des critiques de la directive Bolkenstein à premier ministre qui appliquera la directive de l’UE ».

ARTICLE, Repubblica, par G. Cerami, « Un signal de la Présidence de la République sur le projet de loi sur les prisons. Et sur la détention provisoire, la droite se divise » : « Le décret sur les prisons a été signé par le président de la République Mattarella, et est entré en vigueur moins de 24 heures après son approbation à la chambre. Le chef de l’Etat doit maintenant promulguer le projet de loi portant sur l’abrogation de l’abus de pouvoir, dont la signature tardive témoigne d’une volonté du président d’utiliser tout le temps dont il dispose, ce qui ne va pas sans agacer certains membres du gouvernement. Le ministre de la Défense Guido Crosetto avait ainsi partagé sur les réseaux sociaux le point de vue du député d’Azione Enrico Costa, fustigeant l’absence de signature de la loi 28 jours après son vote. Il s’est toutefois rattrapé, en déclarant qu’il « n’attaquerait jamais Mattarella ». Le texte en discussion a lui suscité de nombreuses polémiques. Ce décret sur les prisons a conduit le gouvernement à éteindre l’incendie en cours sur la question de l’abolition de l’abus de pouvoir, en intégrant une norme contre le détournement de fonds, sans laquelle le pays aurait pu être visé par une procédure d’infraction. Quoi qu’il en soit, la nouvelle loi sur le système pénitentiaire est entrée en vigueur, dans le contexte particulièrement alarmant des 66 suicides en prison depuis le début de l’année, d’où la volonté de la présidence d’agir le plus vite possible. Le ministre de la Justice, lors de la réunion avec la présidente du Conseil Giorgia Meloni, a évoqué des solutions « de moyen et de long terme », qui passeront par des renforcements des surveillants pénitentiaires et une modification du régime de la détention provisoire « pour éviter les incarcérations injustifiées ». La magistrature a tiré la sonnette d’alarme à propos du premier point évoqué par le ministre : on compte environ 100 000 cas seulement pour les condamnés actuellement en liberté, mais devant accomplir des peines inférieures ou égales à 4 ans. Les juges de l’application des peines sont au nombre de 236 répartis 29 tribunaux : ils se trouvent donc en difficulté devant l’énorme masse de travail. Pour Giovanni Maria Pavarin, longtemps responsable de la Coordination nationale des magistrats chargés du suivi et de l’application des peines, « la situation est dramatique, on aurait besoin sur l’ensemble du territoire d’environ 1000 magistrats en plus ». Concernant la révision des normes sur la détention provisoire, sujet hautement polémique, la majorité pense qu’il faut effectivement agir, car cela allègerait le taux d’occupation des prisons. Mais il n’y a pas de consensus sur la question au sein de la majorité : d’un côté pour Forza Italia et Nordio (Frères d’Italie), il faudrait éviter le placement en détention provisoire aux personnes dont l’arrestation se fonde sur le seul argument de la récidive, une proposition qui avait été éliminée de l’amendement présenté par Costa il y a deux jours. Même la Ligue, avec quelques différences en interne, suit cette ligne. Elle est plus prudente et a une position plus modérée que celle de Fratelli d’Italia, raison pour laquelle l’amendement de Costa a du modifié en urgence. Tous ces dossiers seront au cœur de la rencontre de rentrée entre le président Mattarella et Nordio, à la demande de ce dernier. Face à la confusion au sein du gouvernement, les oppositions continuent de réclamer des interventions immédiates, comme l’augmentation de la remise de peine de 45 à 60 jours tous les 6 mois, prévue par la proposition de Roberto Giachetti d’Iv renvoyée en commission. Pour autant, les Radicaux, Giachetti et l’association Nessuno tocchi Caino ont accusé Nordio et ses secrétaires d’Etat Delmastro et Ostellari d’être responsables d’actes de « torture » au regard de l’état de la souffrance carcérale, à laquelle le décret n’apporte aucun remède. Pour Delmastro c’est « inacceptable, et la gauche souffle sur les braises ». Il va de soi que le gouvernement est aux abois, à la recherche d’autres mesures à mettre en œuvre en dépit de la récente approbation d’un décret. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, L. Iezzi, « Concessions balnéaires : les promesses trahies » : « Meloni considérait probablement qu’il serait facile d'obtenir une certaine indulgence de Bruxelles pour les exploitants de plages italiens. Mais alors que le Palais Chigi (la Présidente du Conseil a conservé la compétence de la question des concessions balnéaires) déclarait il y a quelques jours qu’une ‘’réorganisation des concessions de l’Etat interviendra dans les prochaines semaines’’, les autres ministres expliquaient déjà que l’Europe ne cèderait rien ou presque sur ce front. Sans que nous ne soyons des experts de la directive Bolkestein, on comprend que Bruxelles nous rappelle que les plages appartiennent à tous (elles relèvent du champ domanial) et que l'Etat ne peut pas les vendre à des particuliers. Car dans de nombreux cas en Italie, la « concession » est devenue un « cadeau ». Face à des redevances dérisoires (environ 110 millions de recettes pour l’Etat pour 7000 établissements), certaines familles se transmettent « la plage » depuis des générations et, avec le bon maire, étaient sûres d’y rester pendant des décennies. Au contraire, les appels d'offres permettent à l'organisme public d'intervenir en vérifiant l'entretien et la maintenance du bien, l'absence d'abus, mais aussi d'ajuster le loyer à l'avantage économique que le gestionnaire parvient à en tirer (le chiffre d’affaires estimé du secteur est de 10 milliards d'euros). Mais pour la majorité au pouvoir, ce sont les gestionnaires qui seraient les véritables propriétaires "expropriés" au gré des caprices d'une Europe intrusive. De nombreux politiciens ont trébuché sur la question des plages : la reconduction tacite a été virtuellement abolie en 2010 mais les extensions se sont succédé. Plus récemment, le gouvernement Conte 1 a prolongé les concessions jusqu'en 2033, déclenchant la procédure d'infraction et l’intervention de Draghi a été bloquée par les protestations et le mécontentement de sa propre majorité. La désillusion des gestionnaires de plage est partagée par les chauffeurs de taxi, les pompistes, les agriculteurs qui sont montés sur des tracteurs entre Rome et Bruxelles et les membres des forces de l'ordre, autant de catégories que Fratelli d'Italia a rassemblées dans son ascension vers le pouvoir. Nombre d'entre eux quittent aujourd'hui le train en marche et demandent des comptes pour les promesses non tenues. Les errances sur la question des concessions balnéaires font mal, car elles érodent la crédibilité de la présidente du Conseil précisément auprès de ceux qui l'ont le plus soutenu. Pour Meloni, l'automne arrive tôt. »

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Roberto Calderoli, ministre pour les affaires régionales et les autonomies « Des fonds pour l’autonomie régionale grâce aux économies tirées de la lutte contre le gaspillage de l’argent des régions » : « Entre la fin du mois de septembre et le début du mois d'octobre, les négociations commenceront officiellement avec les quatre régions qui ont déjà demandé l'attribution de matières non liées aux niveaux essentiels de services (LEP). D'ici la fin de l'année, j'aimerais présenter au Conseil des ministres les deux ou trois premiers plans d'action sur les compétences importantes. Il n’y a pas de fracture au sein de la majorité, il y a eu tout au plus des points sur lesquels Forza Italia a tenu une position différente mais sans plus. En ce qui concerne le financement des LEP, d'énormes marges peuvent être dégagées d'un examen des dépenses régionales qui élimine les dysfonctionnements. Par exemple, la Vénétie compte 4,8 millions d'habitants contre 5,6 millions pour la Campanie, mais consacre près de la moitié de ses dépenses au personnel et environ un cinquième à l'achat de biens et de services, y compris l'énergie. Ce sont des différences qui doivent être justifiées ou éliminées. Je ne veux pas retirer des ressources aux habitants de Campanie, je veux que cet argent soit mieux utilisé. L’argent est là mais il faut le dépenser de manière vertueuse. Sur la campagne pour demander un référendum abrogatif organisée par les oppositions, toute cette opération me semble plus médiatique et politique que sérieuse. Tout le monde sait que la question demandant l'abolition de l'ensemble de la loi est manifestement irrecevable du point de vue constitutionnel, à tel point que les régions opposées à l'autonomie ont également choisi une autre voie en posant une question partielle. »

COULISSES, La Stampa, de F. Capurso « Le coup de froid entre l’Italie et l’Union Européenne : « Ils n’ont pas consulté les alliés » » : « A Bruxelles on aura peut-être compris que sur presque chaque dossier, pour notre gouvernement, tout tourne autour des équilibres internes : cela vaut pour le futur des institutions européennes comme pour le tout récent rapport sur l’Etat de droit dans l’UE. Depuis hier, l’Ukraine aussi semble être visée par cette logique. Dans les palais du pouvoir italien, personne n’a exprimé d’enthousiasme à l’égard des déclarations du porte-parole de l’UE qui ont légitimé l’offensive de Kiev en territoire russe. Au contraire, au sein de Fratelli d’Italia, parmi les plus proches de la présidente du Conseil, on aurait préféré ‘’une meilleure coordination et une discussion plus longue’’ avec les Etats membres avant que l’Europe ne prenne une telle position. Giorgia Meloni pourrait même soutenir le principe que l’Ukraine mène une offensive ciblée en Russie, à condition que cela ait comme objectif de convaincre Poutine a la négociation. Or, Matteo Salvini fait pression et confirme son opposition à l’envoi d’armes en lançant des appels pacifistes adressés au Palais Chigi. C’est pourquoi l’entourage de Meloni préfère aborder le sujet avec précaution : tenter cette voie pour arriver à un cessez-le-feu ‘’est sans doute risqué’’, également pour l’Europe, mais il est vrai aussi que la stratégie précédente ‘’était en train de montrer ses limites et la Russie s’est convertie depuis longtemps à une économie de guerre, contrairement à l’Europe’’. Quelle est alors la solution ? ‘’nous envoyons des armes défensives et cela continue à représenter notre engagement’’. Bref, à Rome on aurait préféré qu’il n’y ait pas de réaction et en parler un peu plus. C’est ce qu’explique, en substance, le ministre des affaires étrangères Tajani : ‘’L'offensive sur le territoire russe est une réaction ukrainienne à l'invasion de Poutine. Bien entendu, nous ne sommes pas en guerre avec la Russie’’. Tajani ajoute que "nous avons toujours dit que nos armes ne devaient pas être utilisées sur le territoire russe". Pour M. Tajani, il s'agit "d'une affaire entre l'Ukraine et la Russie’’. La crainte est grande que Moscou réagisse à l'ouverture d'un nouveau front et que l'Europe finisse par être entraînée de plus en plus loin. C'est pourquoi, à la Farnesina, on fait preuve de la plus grande prudence. Ainsi, surtout pour Meloni et Tajani, l’équilibre actuel – soit l’envoi d’armes de défense et le refus d’envoyer des soldats sur le terrain – représente le compromis idéal pour les trois partis composant la majorité. D’autant plus que Salvini a déclaré hier :‘’Depuis Bruxelles, on dit qu'il est juste que l'Ukraine frappe la Russie. J'attends que l'Europe, qui est le fruit d'un choix de paix, propose des mots et des gestes de paix, et non des appels à la guerre. ‘’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le véhicule d’un ancien député fédéral de l’AfD a été incendié.

AfD.jpg

Allemagne. État de Brême. Le véhicule d’un ancien député fédéral de l’AfD a été incendié.

Les deux voitures d’un député de l’AfD au Parlement de Saxe ont été incendiées.

AfD.jpg

Allemagne. Saxe. Les deux voitures d’un député de l’AfD au Parlement de Saxe ont été incendiées.

Arrondissement de Schmalkalden-Meiningen : l'AfD obtient le poste de second adjoint.

AfD.jpg

Allemagne. Thuringe. Arrondissement de Schmalkalden-Meiningen. Volker Rosenhahn de l’AfD est élu second adjoint pour le législatif de l’arrondissement.

"Le gouvernement détruit l’économie allemande."

BSW.jpg

Allemagne.

BSW 1.jpeg

""Ruiner la Russie ?" Le gouvernement [sociaux-démocrates+écologistes+libéraux] détruit l’économie allemande."

Pour la première fois depuis plus de 50 ans, la Suède connaît une émigration nette.

DS.jpg

Suède. Pour la première fois depuis plus de 50 ans, la Suède connaît une émigration nette. Le nombre de demandes d’asile et de permis de séjour accordés continue de diminuer.

[Le gouvernement suédois est constitué de partis de centre droit et est soutenu de l’extérieur par les patriotes des Démocrates de Suède.]

Saxe : les nationalistes de l'AfD sont donnés à 30 % et la gauche anti-immigration BSW à 11 %.

AfD.jpg

BSW.jpg

Allemagne. Saxe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 30 % et la gauche anti-immigration BSW à 11 % en vue des élections du 1 septembre pour le Parlement de Saxe. (Seuil électoral : 5 %)

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen.htm)

Saxe.png

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : nationalistes

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

Thuringe : les nationalistes de l'AfD sont donnés à 30 % et la gauche anti-immigration BSW à 19 %.

AfD.jpg

BSW.jpg

Allemagne. Thuringe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 30 % et la gauche anti-immigration BSW à 19 % pour les élections du 1 septembre pour le Parlement de Thuringe. (Seuil électoral : 5 %)

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/thueringen.htm)

Thuringe 7.png

Die Linke : post-communistes

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

BSW : anti-immigration

Sonstige : autres

08/08/2024

"Une baisse de 63% des arrivées illégales, les nouveaux centres en Albanie coûteront 800 millions."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

L’incursion ukrainienne dans la région russe de Koursk fait les unes de l’ensemble des quotidiens : « La guerre est arrivée en Russie » (Repubblica), « Zelensky attaque en Russie, provoquant la colère de Poutine : « c’est une provocation » » (Stampa, Corriere)« L’opération-surprise ukrainienne en Russie » (Avvenire). Le débat sur les nouvelles mesures adoptées en matière de justice, et prévoyant notamment de limiter la détention provisoire, et la question des concessions balnéaires sont aussi cités en Une : « Détention provisoire : un bras-de-fer sur les règles » (Corriere della Sera), « Feu vert au décret « multi-mesures » ; Giorgetti dément les rumeurs d’une privatisation de la RAI  » (Giornale), « Concessions balnéaires, bientôt les appels d’offre » (Messaggero)« Zones économiques spéciales, un fonds multiplié par deux qui atteint les 3,2 milliards » (Sole 24 Ore).

Corriere della Sera, A. Logroscino, « Le décret sur les prisons est adopté sur fond de polémiques à la Chambre » : « Avant la pause estivale, une séance plénière a été convoquée sur le décret-loi concernant les prisons, déjà adopté par le Sénat. Il a été approuvé définitivement par la Chambre des députés avec 153 pour, 89 contre et une abstention. Juste avant le vote, on apprend qu’une rencontre entre le ministre de la Justice Carlo Nordio (Frères d'Italie) et la Présidente du Conseil Giorgia Meloni vient d’avoir lieu. L’opposition réagit : « Alors que nous votons le décret, Nordio n’est pas dans l’hémicycle mais discute d’urgence sur la situation des prisons au Palais Chigi » et demande une explication formelle à Meloni. Fontana en informe le ministre et se veut rassurant : « Le Parlement est central, il faut faire preuve de sens des responsabilités ». Dans ce climat, Nordio explique rapidement que la rencontre avec Meloni avait pour objet « une planification future qui évidemment n’a aucune intention d’interférer avec les travaux en cours au Parlement », et annonce demander « une rencontre avec le Président de la République Sergio Mattarella sur l’urgence de la surpopulation carcérale ». Il ajoute que le gouvernement mènera à son terme la « réforme sur la détention provisoire ».  Avant cet épisode, les travaux à la Chambre avaient déjà été marqués par des protestations. Le premier sujet était celui d’un amendement qui visait à éviter que les jeunes enfants vivent en prison avec leur mère, déposé par Marco Lacarra du Pd et approuvé par le gouvernement. Alors que la députée léghiste Simonetta Matone souhaitait le signer, l’opposition avait rappelé que c’était la Ligue qui avait déposé l'amendement visant à rendre facultatif le report de peine pour les détenues enceintes ou ayant des enfants de moins d'un an. Matone répond, furieuse : « La Ligue a voulu protéger les femmes des camps de nomades, épuisées par la grossesse et exploitées. ». Et ce n’est que l’un des débats enflammés qui a eu lieu hier. Un autre feu a été allumé par la proposition du député d’Azione Enrico Costa, qui engage le gouvernement à revoir les règles de la détention provisoire, sur lesquelles le front minoritaire se divise. Le Pd, Avs et le M5S protestent : « Voici la proposition pour sauver Toti [président démissionnaire de Ligurie, poursuivi dans une affaire et placé en résidence surveillée, ndlr], pour sauver les cols blancs, ce bouclier pénal pour les gouverneurs de région que voulait Salvini ». Le gouvernement reformule le texte du projet, qui finit par être adopté avec les votes de FdI, FI, la Ligue, Noi moderati, Iv, +Europa et Azione. »

ARTICLE, Repubblica, par L. Milella, « Abus de pouvoir : le pressing du gouvernement pour la signature de la présidence de la République » : « Le gouvernement fait pression sur le Quirinal pour que le président Mattarella promulgue la loi contre l’abus de pouvoir, plusieurs semaines après son vote au Parlement. Sur X, le ministre de la Défense Guido Crosetto a retweeté un post d’Enrico Costa, d’Azione : « Il y a 28 jours, le Parlement approuvait définitivement le projet de loi Nordio pour l’abrogation du délit d’abus de pouvoir. Il n’est toujours pas dans le Journal officiel ». Cette évidente impatience du gouvernement a dû faire face à la rumeur qui proviendrait du ministère de la justice selon laquelle Mattarella s’apprête à promulguer la loi, mais assortie d’une lettre critiquant fortement les conséquences que celle-ci pourrait avoir sur la protection juridique des italiens. L’information, démentie dans l’après-midi par le Quirinal, a toutefois eu le temps de donner lieu à toutes les spéculations possibles. Il est pourtant de notoriété publique que le chef de l’Etat dispose d’un mois pour promulguer le texte après le vote favorable du Parlement, qui dans ce cas s’est tenu le 10 juillet. S’il reste donc encore quelques jours au président de la République, ce dernier ne peut cependant pas négliger ses engagements internationaux, de sa longue visite au Brésil à sa présence à Paris pour les JO. Les services juridiques ont, entretemps, analysé comme il se devait le texte ligne par ligne, lequel, réduisant non seulement l’abus de pouvoir que l’Europe a longtemps voulu maintenir, diminue également drastiquement le périmètre du trafic d’influence, avec pour conséquence une remise à zéro des procès en cours sur le sujet. D’après Gian Luigi Gatta, maitre de conférences en droit pénal à l’Université de Milan, 3632 procès en cours seraient concernés par cette remise à zéro. Mattarella accomplira donc, certes péniblement, sa mission. Si le vide constitutionnel d’une absence de signature sera évité, ce texte semble révéler des vices de constitutionalité, qui pourront être utilisés par les tribunaux devant la Cour constitutionnelle. Dans tous les cas, la question restera délicate pour le gouvernement, c’est pourquoi cette rumeur de lettre de Mattarella a peut-être émergé hier pour miner encore une fois la question de l’abolition de l’abus de pouvoir. Quelle que soit la source de cette rumeur, elle traduit la peur d’un coup d’arrêt, autant pour le ministre de la Justice Nordio que pour ses sous-secrétaires, le représentant de FI Sisto, le mélonien Delmastro et le salviniste Ostellari, les mettant dans l’embarras devant la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni. Cette équipe, en deux ans de gouvernement, n’a en effet produit qu’un seul texte, précisément celui sur l’abus de pouvoir. C’est à la fin le Quirinal qui a du « conseiller » comme indispensable une intégration de normes sur le détournement de fonds, insérées à la hâte dans le décret pour compenser le vide juridique vis-à-vis de l’Europe. Mattarella aura donc fait pression jusqu’à ce point sur un texte qui, comme beaucoup l’affirment au Quirinal, « ne lui plait pas ». L’ancien juge constitutionnel connait toutefois parfaitement les limites de sa fonction ».

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, Lina Palmerini, « Réformes, un calendrier à affiner pour le prochain vote » : Apparemment, l'imminence des vacances n'incite pas le gouvernement à clore quelques dossiers en suspens que la première ministre pensait pouvoir résoudre plus rapidement. Peut-être que la victoire aux élections européennes n'a pas suffi à lui donner suffisamment les coudées franches par rapport aux revendications de ses alliés. Les nominations à la RAI sont donc reportées, de même que les concessions balnéaires, qui ont annoncé une grève pour demain. Il y a quelque temps, il aurait été impensable de parler d'une révolte de ce lobby de "loyalistes" et pourtant, elle a lieu. Bref, les problèmes sont toujours là, même après deux années positives, comme l'a dit la première ministre à l'hebdomadaire Chi. Et le chemin des réformes, de l'autonomie et du premierato reste incertain. Aujourd'hui, Meloni accuse l'opposition de lutter contre la modernisation du pays afin de préserver ses privilèges, mais en réalité, même la majorité ralentit. En ce qui concerne l’autonomie régionale, il est vrai que la loi a été adoptée, mais les LEP - les niveaux essentiels de services - doivent être définis et cela prendra des mois. Ou peut-être deux ans ? D’ici là, les gouverneurs pourraient demander l'autonomie sur les matières non soumises aux LEP, mais c'est l'exécutif qui ralentit pour ne pas alimenter le mouvement lancé par la gauche qui cherche à obtenir un référendum sur le sujet. Ainsi l'autonomie, pour l'instant, vit sur le papier mais finit par être utile au PD et aux 5 Etoiles qui veulent revenir dans le Sud. "Sur l'autonomie, il sera impossible d'atteindre le plafond de 26 millions d'électeurs, mais pour le référendum sur le premierato, qui n'aura pas de quorum, Meloni doit bien faire ses calculs", prévient le constitutionnaliste Stefano Ceccanti, ancien parlementaire du PD. En pratique, pour l'universitaire, c'est la bataille sur laquelle elle peut vraiment perdre. De fait, il y a comme un air de report dans la majorité. Le débat sur la réforme reprendra à l'Assemblée en septembre, mais il y aura la session budgétaire. Le choix le plus pratique pour Meloni serait de programmer le référendum après les prochaines élections. “Si elle les remporte à nouveau, même en cas de défaite au référendum, elle conserverait son siège", selon le scénario de M. Ceccanti. Mais c'est un calcul qui suppose une certitude sur la date du vote. Or, il n'y en a pas, car les rumeurs sur une éventuelle fin anticipée de la législature vont bon train. Ainsi, si l'on veut vraiment fixer le référendum après les élections, il faudra tenir compte du fait qu'environ six mois doivent s'écouler entre l'approbation de la loi et l'épreuve populaire. Bref, il faudra bien étudier le calendrier. Et peut-être qu'en gardant un œil sur l’avancement de la réforme du premierato, on pourra comprendre les calculs de Meloni sur la législature. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Piantedosi (Indépendant) : une baisse de 63% des arrivées illégales, les nouveaux centres en Albanie coûteront 800 millions » : « Les arrivées de migrants par la mer ont chuté de 63% par rapport à l’année dernière et de 20% par rapport à 2022. Le ministre de l’Intérieur Piantedosi s’est félicité lors des questions au gouvernement de ces « résultats importants, qui sont le fruit de stratégies continues d’actions de l’exécutif, orientées pour déjouer le trafic honteux de migrants, dans le plus grand respect des règles en matière de migrations et dans le cadre d’une collaboration avec les pays d’origine et de transit de ces flux ». Les chiffres en hausse sur les rapatriements, 9000 dans les 6 premiers mois de l’année 2024, dont 5111 vers la Libye et 3800 vers la Tunisie, sont pour Piantedosi le résultat de la coopération technique avec les deux pays. Les rapatriements forcés de personnes ne disposant pas de titres de séjour se sont chiffrés à 3080, soit 20% de plus par rapport à 2023, de même que l’on comptait 144 passeurs arrêtés, contre les 128 de l’année passée. Les résultats de l’opération en Albanie sont en revanche moins brillants ; fustigé par le Pd sur le temps et les coûts de l’ouverture des nouveaux centres, le locataire du Viminal reconnait que « l’activation du projet a connu un retard de quelques semaines du fait de problèmes techniques liés aux conditions géologiques du terrain et à la vague anormalement longue de chaleur ». Il demeure toutefois convaincu que l’investissement « d’environ 160 millions d’euros » « permettra d’amortir les coûts de la gestion de l’accueil, équivalents aujourd’hui à 1.7 milliard par an pour les arrivées illégales par le passé ».  « Une absurdité » pour les démocrates. « Les coûts se sont élevés à 800 millions au lieu des 650 millions annoncés par la présidente du Conseil en juin ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Divers événements de l'AfD dans l'Est.

AfD.jpg

Allemagne. L'AfD organise différents événements dans l'Est en vue des élections pour trois parlements en septembre.

Fête de la famille :

AfD 6.jpeg

Fêté d'été :

AfD 2.jpeg

Meeting :

AfD 3.jpeg

En un peu plus d’un mois, plus de 50 délits ont été commis par des étrangers au Tyrol du Sud/Haut-Adige.

Süd-Tiroler Freiheit.jpg

Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Süd-Tiroler Freiheit dénonce le fait, qu’en un peu plus d’un mois, plus de 50 délits ont été commis par des étrangers au Tyrol du Sud/Haut-Adige : viols, coups de couteau, cambriolages, vols à l'étalage, trafic de cocaïne, …

Santiago Abascal : la réapparition de Carles Puigdemont est "une humiliation pour tous les Espagnols".

Vox.jpg

Espagne. Le président de VOX Santiago Abascal estime que la réapparition de l'ancien président catalan Carles Puigdemont lors d'un événement à Barcelone après presque sept ans de cavale en Belgique est « une humiliation pour tous les Espagnols ».

Lulu Ranne désire augmenter la transparence de l'entreprise publique de radiodiffusion.

Vrais Finlandais.jpg

Finlande. Selon le ministre des Transports et des Communications Lulu Ranne, son ministère est prêt à lancer officiellement des amendements à la loi sur la radiodiffusion, qui augmenteront la transparence de l'entreprise publique de radiodiffusion. Les changements sont basés sur le programme gouvernemental.

L’habitation d‘un cadre de l’AfD a été attaquée.

AfD.jpg

Allemagne. Brandebourg. L’habitation d‘un cadre de l’AfD a été attaquée durant la soirée. Sa conjointe a été lourdement blessée.

Andreas Leupold de l'AfD est élu président du Conseil municipal de Nordhausen.

AfD.jpg

Allemagne. Thuringe. Nordhausen. Lors d’un vote secret, les conseillers municipaux ont élu Andreas Leupold de l’AfD au poste de président du Conseil municipal. L’AfD était arrivée première lors de l’élection du Conseil municipal.

Andreas Leupold.jpeg

Andreas Leupold

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/28/for...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/09/24/nor...)

Martina Šimkovičová licencie le directeur du Théâtre national et le directeur de la Galerie nationale.

SNS Slovaquie.jpg

Slovaquie. Le ministre nationaliste de la Culture Martina Šimkovičová (SNS) a limogé le directeur du Théâtre national et le directeur de la Galerie nationale. De plus, le directeur du Musée national slovaque est sur le point d’être licencié.

En moins d'une année au pouvoir, ce ministre a réussi à modifier la législation sur le fonds de soutien à l'art et sur le fonds audiovisuel.

Martina Šimkovičová.jpeg

Martina Šimkovičová

Reportage de Lionel Baland en Russie.

Breizh-info.png

Russie. Reportage touristique à Moscou et à Saint-Pétersbourg :

https://www.breizh-info.com/2024/08/08/236219/tourisme-di...

Frontière Estonie Russie.jpg

Le frontière entre l'Estonie et la Russie

Pouchkine.jpg

Le palais Catherine à Pouchkine

Peterhof.jpeg

Le palais de Peterhof

Affiche armée.jpg

Affiche de recrutement pour l'armée

"Ma deuxième année comme présidente du Conseil."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse.

Les craintes relatives à une attaque imminente de l’Iran contre Israël  font les unes de l’ensemble des médias. Les quotidiens titrent : « Les drones et les avions de chasse iraniens sont prêts à attaquer » (Corriere della Sera), « Israël, Poutine invite khamenei à la retenue » (Stampa)« Poutine invite l'Iran à éviter des cibles civiles » (Giornale), « Sinouar a été nommé à la tête du Hamas, l'Iran déplace ses avions » (Avvenire), Les nouvelles mesures qui seront adoptées en Conseil des Ministres  sont aussi citées : « Automobile, voici les nouvelles aides à l'achat  » (Messaggero), « Le système de contrôle des revenus sera éliminé » (Sole 24 Ore), « Nominations à la RAI, les oppositions font barrage » (Repubblica) .

INTERVIEW, Chi, de Giorgia Meloni, “Ma deuxième année comme présidente du Conseil » par G. Cerasoli [EXTRAITS]  : « Mon voyage en Chine était un moment nécessaire, pour diverses raisons. Pour ouvrir une nouvelle phase dans nos relations bilatérales, avec l’objectif prioritaire de les rééquilibrer. Entre l’Italie et la Chine, on compte environ 67 milliards d’échanges, mais les importations de produits chinois dépassent largement nos exportations dans ce grand pays asiatique. Sans compter les investissements : les entreprises chinoises investissent en Italie un tiers de ce que les entreprises italiennes investissent en Chine, signe que la stratégie poursuivie jusqu’à présent par les précédents gouvernements n’était pas la meilleure. Nous avons signé une série d’accords qui ont comme principal objectif d’ouvrir le marché chinois aux entreprises italiennes et favoriser les investissements chinois en Italie. En outre, la Chine est un interlocuteur indispensable sur beaucoup de défis globaux : la paix en Ukraine et au Moyen-Orient, l’impact de l’IA surtout sur le marché du travail, le changement climatique, le rôle de l’Afrique. Des sujets sur lesquels j’ai échangé avec le président chinois XI Jinping de façon franche et loyale. Le fait que je sois arrivée en Chine avec ma fille a fait beaucoup parler. Je n’ai pas compris pourquoi, franchement. Entre tous les voyages et les engagements internationaux, j’aurais dû laisser ma fille à la maison pour certains. Je pense à l’inverse que chaque mère sait ce qui est le mieux pour ses enfants, mais c’est aussi un défi culturel qui concerne toutes les femmes. Je pense que si moi, présidente du Conseil, j’arrive à démontrer que ma fonction est compatible avec le fait d’être mère, alors il n’y aura plus d’excuse pour ceux qui prennent prétexte du fait d’être mère pour empêcher des femmes de les faire progresser dans leur carrière professionnelle. Concernant mon bilan personnel, je pense que je n’aurais pas pu faire plus. Tant et si bien que je pense qu’il faudra que je m’impose quelques jours de congé, plus qu’à l’accoutumée. Au niveau politique, mon bilan est que nous sommes en train de résoudre de nombreux problèmes, mais beaucoup d’autres doivent encore être réglés. Je suis satisfaite des résultats obtenus pour le moment, et cela me conduit à vouloir poursuivre avec plus de détermination encore. J’ai promis que je laisserai l’Italie dans une meilleure situation de comment je l’avais trouvée en arrivant, et jusqu’à présent j’ai atteint cet objectif. L’Italie aujourd’hui est plus stable, plus centrale et plus respectée dans le monde. Sa croissance est supérieure à celle des autres pays européens, nous avons atteint un taux d’emploi historique et son inflation plus basse que celle des autres pays du G7. Les arrivées de migrants irréguliers ont baissé de 60% par rapport à l’an dernier et nous avons lancé des réformes attendues depuis des décennies. Sur le premierato, sur la justice, sur l’autonomie régionale, sur la fiscalité qui est attendue depuis cinq ans. Des réformes contre lesquelles les forces politiques qui veulent maintenir le status quo, pour préserver leurs privilèges, mettent en place une opposition féroce. Quand nous avons gagné les élections européennes, j’avais dit que cette victoire était plus importante pour moi que celle d’il y a deux ans qui m’a conduit à Chigi. Je le confirme. Obtenir ce niveau d’approbation [de la part des citoyens] après près de deux ans de gouvernement dans un contexte impossible, en faisant des choix difficiles, veut dire que les Italiens comprennent la situation bien mieux qu’une certaine classe politique. Il y aura d’autres réformes à mener, à commencer par les procédures administratives, ce qui est essentiel pour permettre aux entreprises de travailler et produire mieux et donner aux citoyens des services plus efficaces. Concernant ma fille, quand nous nous sommes séparés avec Andrea Giambruno, cela a été difficile pour elle évidemment. Heureusement, Andrea et moi avons toujours maintenu une bonne relation. Quand nous pouvons passer du temps ensemble avec Ginevra, nous le faisons. Je pense qu’il est important de faire comprendre aux enfants qu’une séparation ne doivent pas forcément déchainer un conflit entre parents et que les enfants ne doivent pas être contraints de choisir entre leur père et leur mère. Ce n’est pas toujours facile, mais si c’est possible c’est utile de le faire. On voit comment notre fille est heureuse quand elle ne doit pas diviser son temps entre l’un et l’autre, et bien que notre séparation soit définitive, nous passerons du temps heureux ensemble comme le font d’autres familles avec des parents séparés. J’ai toujours été une personne spontanée, d’accès direct, simple. Savoir que chaque geste puisse devenir une nouvelle potentielle pour la presse ne me rend pas sereine. Donc à présent je sors peu. Quand j’ai du temps libre, je préfère le passer à la maison, c’est pourquoi j’ai mis mes économies dans une nouvelle maison. J’ai souvent pensé que cette Giorgia et la présidente du Conseil étaient deux personnes incompatibles. Mais je suis sereine, concentrée, déterminée. Je comprends très bien la responsabilité que ma fonction comporte, et je ne décevrai pas ceux qui ont cru en moi. Quand je vois les réactions décomposées de ceux qui ont pillé ce pays, quand je vois qu’ils sont si furieux, si méchants, alors je me dis que je poursuis le bon chemin. Cela n’a pas de prix quand certaines personnes me disent « finalement je suis fier d’être italien ». La fierté est la révolution principale dont l’Italie a besoin. Sur les prétendues tensions avec mes alliés, c’est une invention d’une partie de la presse. Si vous saviez le nombre de fois où j’ai lu des choses que je suis censée avoir dites dans les journaux et qui sont totalement inventées. J’ai arrêté de lire les quotidiens à cause de ça, car j’ai compris que beaucoup de ces articles étaient écrits non pas pour raconter des faits, mais pour en conditionner le déroulement. Avec Matteo Salvini et Antonio Tajani, on en plaisante. Après bien sûr il peut y avoir des différences dans les sensibilités politiques, et c’est normal et même utile. Mais il n’y a jamais eu de différence insurmontable entre nous. On peut voir l’unité ne serait-ce que par la rapidité avec laquelle nos décisions sont prises. En deux ans nous avons pris plus de décisions que les gouvernements de ces dix dernières années. La gauche utilise n’importe quel prétexte pour s’en prendre à moi. Je serais responsable de tout : tragédie de Bologne, Cutro, féminicides. Ça devient ridicule et ce qu’ils ne comprennent pas c’est que même des personnes de gauche et de bon sens le voient. Je pense que la gauche n’a pas dépassé le choc de voir que c’est la droite qui a porté pour la première fois une femme à la présidence du Conseil. Il y a une différence fondamentale entre la pensée conservatrice et libérale et celle de gauche : nous pensons que le mérite passe avant tout, tandis que pour eux ce sont les catégories qui comptent. Pour eux, la place des femmes devait venir d’une sorte de concession de la classe au pouvoir essentiellement masculine ou une obligation imposée à travers des quotas de genre. Mais si ce sont des quotas qui font de toi un chef, tu n’as pas de leadership. Voilà pourquoi c’est à droite et pas à gauche qu’on a davantage vu des femmes occuper des fonctions importantes. Concernant les Etats-Unis, je ne connais pas Kamala Harris. Tout le monde sait que je préside les conservateurs européens, et que parmi les partis extra-européens qui adhèrent aux conservateurs, il y a aussi les Républicains américains. Donc ma préférence est connue. Cela ne m’a toutefois pas empêché de bien travailler avec l’administration démocrate de Biden. Car entre des grands pays alliés, les relations ne changent pas avec le changement de gouvernements. Ce sont les Américains qui choisiront, et je suis certaine que quelle que soit l’issue, nous continuerons à bien travailler avec les Etats-Unis. Avec Mattarella, nos relations sont constantes et constructives et je trouve que le fait d’interpréter chacune de ses paroles comme s’il faisait de l’opposition, est à la fois faux et irrespectueux à l’égard de son rôle. Il a tenu des propos sages, comme toujours, sur la liberté de la presse. La liberté de la presse est une valeur indispensable. C’est pourquoi j’ai combattu pendant des années la façon dont la gauche s’est servie de la presse, de l’information, de la culture, en mettant à l’index tous ceux qui n’étaient pas vus comme appartenant à la gauche. Je travaille pour une information qui soit pluraliste, donc quand on m’accuse de faire de la Rai une « telemeloni », cela fait sourire. Ceux qui connaissent la RAI savent quelle est la réalité. Les Italiens sont beaucoup moins ingénus. Je comprends la nervosité du PD qui a peur de perdre prise sur la RAI, mais on ne peut pas les aider, car j’ai promis une Italie dans laquelle tout le monde à les mêmes droits, même s’ils ne sont pas à gauche ». 

ARTICLE, Repubblica, G. Vitale, « L’opposition unie défie Meloni, « Stop aux nominations à la Rai » : « Le Pd aux côtés du M5S, d’Avs, d’Iv et d’Azione. Tous ces partis lancent un appel à la majorité : « avant de choisir les nouveaux responsables à la Rai, réformons la gouvernance ». Aux dissensions internes à la majorité, « incapable de se trouver un nouveau Conseil d’administration », et au risque de perdre la présidence de la Rai le 10 aout après le départ de Marinella Soldi, se sont ajoutées les oppositions, « unies comme jamais pour saboter en commission de Vigilance les cadres d’un service public qui devrait être assujetti à Fratelli d’Italia ». Les oppositions, réunies d’Azione et d’Iv à l’Avs, ce qui n’était jamais arrivé dans la lutte contre l’accaparement de la télévision par Meloni, « sont déterminées à poursuivre la tâche » qui les avait amenées à s’offrir le journal télévisé et les chaines, sans être persuadées d’y arriver. Pour pouvoir nommer le nouveau président de la Rai, dont la candidate Simona Agnes, proche du berlusconiste Gianni Letta, la ratification en commission de vigilance devra s’obtenir par un vote favorable des deux tiers, soit 28 voix sur 42. La droite peut compter sur 25 voix, auxquelles il manquerait donc trois autres. Si Mariastella Gelmini d’Azione et Dafne Musolino d’Iv en profitent pour abandonner les leurs et passer aux berlusconistes, il ne leur manquerait donc qu’une voix pour atteindre la majorité. L’alliance de gouvernement doit donc compter sur les frondeurs, c’est pourquoi l’appel commun des oppositions à « toutes les forces politiques » pour qu’avant les nominations s’ouvre « une réforme organique de la gouvernance de la Rai », conformément aux règlements européens sur les médias, « a fait sonner l’alerte rouge » au Palais Chigi. Le texte commun, coordonné par le député démocrate Stefano Graziano, appelle au « sens des responsabilités des forces politiques et des institutions » pour « éviter une énième compromission et permettre au service public de souffler ». L’objectif est aussi de « protéger l’indépendance des médias et des journalistes, en prohibant toute forme d’ingérence de la part du politique ou de l’économie dans les décisions éditoriales ».  Il prévoit également, même si les nominations des cadres de la Rai restaient stables, « de procéder début 2025 à une révision littéralement imposée par les normes communautaires ». Dans le même temps, la présidente du Conseil est mise en difficulté de la part de la Rai elle-même, en ébullition. « Depuis des semaines nous assistons à un insupportable marché aux bestiaux concernant les postes de cadres et de direction. On discute dans les salons alors que les fondations de la maison s’écroulent », a déclaré le syndicat Usigrai. Salvini n’a lui pas l’intention de déposer les armes sans avoir obtenu un directeur général et la responsabilité du « DayTime » ou des « Approfondissements ». Toutes les occasions seront bonnes jusqu’au 10 septembre pour voter pour les quatre conseillers Rai, ne manquant plus qu’une date ou une majorité. Le 23, les salariés (non-journalistes) seront en grève, et fin octobre le recours auprès du Tribunal administratif régional pour l’annulation de la procédure de nomination de la direction sera examiné. « Pendant ce temps, l’administrateur délégué Roberto Sergio se retrouvera pour quelques jours chef d’entreprise, président de la RAI et directeur de la radio, ce qui n’était jamais arrivé ».

ARTICLE, Il Foglio, de C. Cerasa, « Meloni aussi a intérêt à ce que Kamala Harris remporte les élections présidentielles » : « Parmi les merveilleux ragots d'été qui animent depuis quelques jours les palais endormis de la politique, il en en a un délicieux qui concerne une conviction profonde mûrie par la présidente du Conseil, Giorgia Meloni. Une conviction qui ne peut être attribuée, ni même avouée, comme on dit, mais qui explique bien le dilemme international où se trouve la cheffe du gouvernement italien : que faire de Donald Trump ? Voici la pensée inavouable de la cheffe du gouvernement : une défaite de Trump en Amérique serait une bonne nouvelle pour l'Italie, et aussi pour Meloni, parce cela n'obligerait pas le gouvernement italien à se plier au salvinisme, parce qu'elle n'obligerait pas le gouvernement italien à justifier les choix faits au prix de sacrifices ces dernières années, parce qu'elle n'obligerait pas le parti dirigé par Giorgia Meloni à revenir au pas de l'oie, et parce qu'elle ne donnerait pas aux visages les plus marquants de la droite italienne l'excuse de se laisser entraîner par l'appel de la forêt du populisme, du souverainisme et du nationalisme, que Meloni a réussi à contenir avec un certain effort. Son gouvernement pourra ainsi rester pro-atlantiste, pro-Europe et pro-Ukraine. »

ARTICLE, La Stampa, F. Capurso, « La Ligue de Vannacci » : “ Les léghistes de la vieille garde ne se sont jamais fiés à Roberto Vannacci. Il incarne des idées trop éloignées de l’esprit originel, celui d’un parti qui se veut un « syndicat des territoires ». Cette peur, ils l’avaient partagée avec Matteo Salvini, qui l’avait écartée. Mais désormais, alors que l’association « Le monde à l’envers » (titre du premier livre de l’ex-général) se transforme d’après la Repubblica en un mouvement politique, le leader aussi doit être pris de doutes. Invité à clore l’université d’été de la Ligue, où Vannacci était absent, Salvini affiche son optimisme : « Je crois qu’il jouera un rôle important pour le futur de la Ligue. Nous avons la même idée du futur, de la protection de l’environnement ». Par ailleurs, fonder un parti est une affaire complexe. Interrogé par la Stampa, Vannacci répond : « Savez-vous comment mange un éléphant ? Un morceau à la fois ». Il ne nie pas et confirme son ambition d’être quelque chose de plus qu’un « parlementaire européen indépendant ». S’il ne sait pas comment se passera la tentative de création de son mouvement « Le monde à l’envers » et soutient qu’il s’agit de quelque chose d’externe, il précise que « ce sont des camarades. […] Je suis leur inspiration, leur messie ». Mais le projet n’est pas encore abouti et il souligne aujourd’hui : « Je suis indépendant de la Ligue, j’ai dit que je pourrais prendre la carte du parti ». Salvini semble prendre cette posture avec philosophie et déclare que « personne n’exige que Vannacci devienne léghiste ».   La peur d’avoir favorisé en leur sein un concurrent à droite demeure parmi les fidèles du leader. Mais celui-ci a d’autres priorités en tête. Les élections régionales en Ligurie, où Giovanni Toti est « otage de la magistrature » et celles en Emilie-Romagne. Le futur de Luca Zaia qui, après la Vénétie, « peut tout faire, même devenir maire de Venise » et les Jeux Olympiques d’hiver de Milan-Cortina, dont la cérémonie d’ouverture sera « différente de la cérémonie dégoûtante de Paris ». Et le code de la route, les voitures électriques, le procès Opens arms, dans lequel il est inculpé, les routes, les aéroports, les chantiers… Vannacci prend encore une place peu encombrante dans cette liste. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/08/2024

Le magazine Katapult, favorable à l'interdiction de l'AfD, a reçu 370.000 euros d’argent public.

AfD.jpg

Allemagne. Le magazine Katapult explique à ses lecteurs pourquoi une procédure d’interdiction de l’AfD est importante. Or, Katapult a reçu 370.000 euros d’argent public.

AfD 1.jpeg