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06/02/2024

La vice-présidente du groupe des députés fédéraux CDU/CSU exclut toute alliance avec les partis anti-immigration.

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Allemagne. La vice-présidente du groupe des députés fédéraux CDU/CSU Andrea Lindholz (CSU) exclut les coalitions avec les partis anti-immigration AfD, WerteUnion et BSW.

La Bavière introduit la carte de paiement pour les demandeurs d'asile.

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Allemagne. Bavière. Grâce à l'introduction de la carte de paiement pour les demandeurs d'asile, les achats effectués par les demandeurs d'asile aux frais du contribuable allemand peuvent être contrôlés. Les achats en ligne, les jeux de hasard et les transferts à l'étranger sont ainsi empêchés.

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"La proposition de réforme constitutionnelle conférant davantage de poids à la Présidence du Conseil se précise peu à peu."

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les Unes ce matin : « Réforme pour le « premierato » (modification constitutionnelle pour la désignation au suffrage direct du Président du Conseil) : voici les nouvelles modifications » (Corriere della Sera), « Justice, Le ministère de l’Intérieur interdit une conférence sur la Constitution dans une prison » (Repubblica), « Affaire Ilaria Salis : pour le père de la militante antifasciste arrêtée en Hongrie, « le gouvernement a rejeté toutes mes requêtes, entretemps ma fille dépérit en prison » » (Stampa), « Stellantis, les employés de l’usine de Mirafiori encore une fois au chômage technique, l’objectif d’un million de véhicule s’éloigne » (Sole 24 Ore), « Ecoles : le ministre G. Valditara annonce des présences policières dans les banlieues difficiles » (Messaggero).  

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de C. Voltattorni, « Les manifestations de tracteurs [se rapprochent de] Rome, ‘’les taxes sont trop élevées, il faut davantage d’aides’’. » : « […] Pour Fratelli d’Italia, ‘’la protestation des agriculteurs n’est pas contre le gouvernement’’. Mais les oppositions attaquent le gouvernement qui ‘’a pour l’instant ignoré le secteur’’ selon le Parti démocrate, alors que pour le M5S, ‘’l’exécutif détériore la situation des agriculteurs’’ et Carlo Calenda invite à ‘’veiller sur les coûts de production’’. […] » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Une réforme à l’épreuve d’un referendum et du temps long » : « La proposition de réforme constitutionnelle conférant davantage de poids à la Présidence du Conseil se précise peu à peu, non sans quelques contrariétés au sein de la majorité. La réforme voulue par Giorgia Meloni progresse, les derniers détails se précisent et on donne des garanties à la Ligue sur l’autonomie régionale différenciée. L’impact sur les équilibres institutionnels sont désormais assumés, en particulier sur la restriction des pouvoirs et du rôle de garant du Président de la République par l’élection au suffrage direct du chef du gouvernement. Sergio Mattarella semble déterminé à ne pas se prononcer avant l’issue du projet. De plus, les raisons invoquées ne semblent pas les plus nobles pour justifier ce changement de la Constitution et du système parlementaire. Par exemple, l’idée d’“éviter la formation de gouvernements techniques ’’ ou “réduire le nombre de sénateurs à vie“ ressemblent un peu à des slogans populistes. On fait abstraction des raisons pour lesquelles la présidence de la République a parfois dû recourir à des exécutifs d’urgence et qu’avec la désignation actuelle du Président du Conseil en lien avec le résultat des urnes, une forme de ‘’premierato’’ existe déjà. L’idée de devoir voter en cas de démission du chef du gouvernement ne tient pas compte d’une réalité dérangeante : ces dernières années les coalitions tombaient par manque de cohésion interne. Le nouveau mécanisme institutionnel pourrait peut-être agir comme une force de dissuasion mais il n’offre aucune garantie de stabilité si les alliances ne sont pas solides. Certains craignent qu’une telle réforme affaiblisse le système au lieu de le renforcer. Le lien établi avec l’autonomie différenciée des régions nourrit la perspective d’une Italie divisée et risque de cristalliser les disparités entre Nord, centre et Sud. On voit à quel point la Ligue est parvenue à s’imposer sur un parti patriotique par essence tel que Fratelli d’Italia. Pour obtenir la bénédiction de la coalition sur le renforcement du rôle du Président du Conseil, une autre mesure qui risque de marquer la mort de l’unité de la nation a été acceptée avec le projet d’autonomie régionale différenciée. La réforme du « premierato » devra être discutée au Parlement, mais la nécessité d’un référendum est très probable. Aujourd’hui, le gouvernement l’emporterait sûrement mais dans quelques mois l’issue pourrait être plus incertaine, d’autant plus que les priorités de l’opinion publique semblent ailleurs. » 

COULISSES, Corriere della Sera, de G. Bianconi, « La ligne dure de Nordio (Frères d’Italie) qui veut ‘’éviter les ingérences avec la justice hongroise’’ » : « Pour justifier le refus de fournir le document que lui demandaient le père d’Ilaria Salis et son avocat, le ministre italien de la justice a, encore une fois, invoqué sa formation de juge. ‘’Les juges hongrois pourraient mal prendre une démarche d’un gouvernement étranger visant à leur expliquer par une note officielle comment fonctionne leur propre législation, ils peuvent très bien étudier les possibilités seuls s’ils le veulent’’. Le père d’Ilaria comme son avocat rétorquent que c’est le défenseur hongrois lui-même qui appuie l’option d’une assignation à résidence en Italie. Ce régime garantirait en outre la surveillance d’Ilaria Salis par bracelet électronique et la réalisation de contrôles de police réguliers ainsi que sa présence au tribunal de Budapest aussi souvent que nécessaire. Mais cela n’a pas convaincu Nordio qui assure que ‘’cela pourrait être contre-productif, croyez-moi’’ et que l’initiative doit venir des juges hongrois et pas de la défense qui ferait mieux, selon le ministre, de ‘’plaider pour une assignation à domicile en Hongrie, après quoi nous pourrons œuvrer pour la mise en application de la décision-cadre du Conseil de l’Europe et demander son transfert en Italie’’. Ilaria Salis doit se prononcer elle aussi mais craint les représailles des groupes pro-nazis qui la menacent. Derrière le refus du ministre Nordio d’appuyer la demande des proches d’Ilaria Salis, il y a aussi la volonté politique de ne pas donner l’impression d’interférer avec les affaires intérieures d’un autre pays. Le ministère de la Justice assure que les liens d’amitié entre Viktor Orban et la Présidente du Conseil italienne n’ont en rien influencé cette position et que le ministre s’en serait tenu à cette même ligne avec un autre pays. Reste que cela s’est produit précisément avec la Hongrie, au nom d’une ‘’souveraineté de la magistrature’’ que même les défenseurs de Salis n’entendaient pas remettre en cause. Ils demandaient seulement un soutien technique qui leur a été refusé par crainte, entre autres, de créer un précédent qui pourrait être invoqué par n’importe quel détenu italien à l’étranger, soit environ 2 000 personnes. Cela risquerait de créer davantage de différends diplomatiques que de solutions judiciaires. Le père et l’avocat de la jeune femme ont également exploré la piste d’une assignation à résidence au sein de l’Ambassade italienne auprès d’Antonio Tajani, proposée par le président du Sénat La Russa, mais l’hypothèse a également été écartée car cela reviendrait à la conduire en territoire italien, comme s’il s’agissait d’une sorte d’extradition. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Fiammeri et C. Fotina « Pour Meloni, c’est non aux subventions destinées à un seul groupe automobile » et les déclarations de Tavarès sont « bizarres » : « La pique adressée hier à Carlos Tavares par Meloni depuis le Japon était claire : ‘’un responsable de ce niveau devrait savoir que les subventions ne peuvent pas être réservées à un seul groupe automobile’’. Quant à l’engagement du gouvernement, Meloni utilise un langage un peu plus diplomatique : ‘’nous apprécions toute sorte d’investissement pouvant créer des emplois mais la relation doit être équilibré. Mais clairement, si on estime en revanche qu’il faut produire dans d’autres pays où le coût de production est moindre, je n’ai rien à dire, mais qu’on ne vienne pas me dire que la voiture que l’on produit est italienne, et on ne doit pas la vendre comme si elle était italienne“. Elle déclare en avoir parlé ‘’aussi à des PDG des grandes entreprises japonaises’’. La tension demeure élevée et l’annonce d’un prolongement de 4 semaines de placement au chômage technique des employés de l’usine Stellantis de Mirafiori n’aide pas. Pourtant, l’ambiance pourrait se détendre progressivement après le démenti par John Elkann concernant les rumeurs d’une fusion entre Stellantis et Renault. Au Ministère des entreprises, les propos d’Elkann confirmant l’engagement de Stellantis à participer à la discussion avec le ministère ‘’pour arriver à atteindre d’importants objectifs sur la transition électrique’’ sont vus comme un bon signal. Paradoxalement, la tempête provoquée par les rumeurs de fusion entre Stellantis et Renault ont plutôt renforcer le souhait de poursuivre le dialogue sur les niveaux de production.  Un sujet sur lequel il n’y pas, en réalité, d’opposition [entre le gouvernement et Stellantis] sur l’objectif de produire en Italie un million de véhicules. La question des délais peut poser problème, mais elle n’est pas insoluble : le gouvernement parle de 2028 quand Stellantis vise plutôt 2030. Ce qui rend l’équation plus compliquée, c’est la prise en compte des niveaux de production pour chaque usine, et les répercussions sur l’emploi. Pour sa part, le ministre Urso a parlé de subventions conditionnées : elles ne seront pas prolongées en 2025 en l’absence d’engagements concrets pendant les négociations. Si cette condition n’est pas respectée dans le planle reliquat n’irait plus au marché mais à des subventions pour la filière productive, donc aux entreprises prêtes à venir en Italie pour y fabriquer des véhicules ou à des équipementiers qui souhaiteraient se reconvertir vers de nouvelles productions  Mais difficile de croire qu’un gouvernement comme celui de Meloni, très attentif au soutien à la demande, finisse par être le premier décidant de fermer le robinet des bonus écologiques pour l’achat de véhicules. Et l’hypothèse de nouveaux fabricants automobiles en Italie est encore très imprécise. IL y a certes des contacts avec des producteurs chinois de véhicules électriques (comme Byd, Cherry, Great Wall Motors), mais rien de très avancé pour le moment. La solution de cet affrontement avec Stellantis sera surtout diplomatique. Les hypothèses de recourir au golden power devraient disparaitre arpès le démenti de Stellantis sur les projets de mariage avec Renault. Le scénario d’une entrée de l’Etat italien dans Stellantis pour contrebalancer la présence de l’Etat français s’avère simplement une provocation passagère, comme le révèlent d’ailleurs les déclarations de Salvini hier « disons que l’Etat est déjà entré 18 fois [dans Fiat, par les subventions] avec l’argent des citoyens »).  Entretemps, pour mettre fin aux polémiques, le gouvernement pourrait mettre en place rapidement le nouveau plan de bonus écologique à l’achat de voitures annoncé le 1er février dernier. » 

ARTICLE, Messaggero, « Alliance entre l’Italie et le Japon sur la technologie et les entreprises, « un soutien à l’économie », par Francesco Malfetano : « On ne peut pas dire que Giorgia Meloni ou son gouvernement parlent désormais japonais, mais on peut dire que l’alliance entre Rome et Tokyo est plus solide. « L’entente est absolue » souligne la première ministre en rappelant les chiffres des échanges de l’année écoulée, « qui ont augmenté de 10% » et dépassent les 15 milliards d’euros. Et ils sont amenés à s’accroitre, non seulement parce que l’Italie travaille pour faire en sorte que plus d’entreprises japonaises investissent dans notre péninsule, ou car Meloni promet « une continuité absolue » avec la présidence japonaise du G7, mais surtout car Rome « cherche à avoir une présence toujours plus importante » dans la zone indo-pacifique. Cette déclaration est à remettre dans le contexte des choix faits pour (quitter) les routes de la soie chinoises, ou du renforcement des relations avec l’Inde, puis la livraison de F-35 ou l’arrivée dans la zone du navire Amerigo Vespucci et du Cavour, le plus important de notre flotte.  Pour la première fois, notre porte-avion prendra part à l’exercice Rim of the Pacific, exercice militaire le plus imposant porté par les Etats-unis. Une prise de position qui reste alignée avec la concertation italo-américaine affaires étrangères-défense qui rapprochera nos deux pays cette année, et cohérente avec le projet de fabrication d’un avion de chasse de 6ème génération sur lequel l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni travaillent de concert. « Il existe une convergence stratégique » a souligné Meloni. Dans l’après-midi, elle a aussi rencontré les dirigeants de huit entreprises japonaises qui ont un rapport plus étroit avec l’Italie, comme Mitsubishi ou Hitachi, l’occasion de rappeler les différentes ententes qui ont permis ces derniers mois d’aboutir à un accord sur les coproductions cinématographiques et un autre « qui permettra aux travailleurs italiens et français de ne plus être soumis à une double imposition ». Les convergences sont fortes sur le G7 et l’intelligence artificielle, notamment sur le principe de « l’algorithméthique », à savoir la possibilité de soumettre les algorithmes à une éthique. A l’agenda, il a aussi été question de la guerre en Ukraine, au sujet de laquelle Meloni a répété à un journal japonais que « le soutien sera inébranlable », et de la stabilité dans l’indo-pacifique, en passant par la stabilisation de la mer Rouge et le futur de l’OTAN. Sur les menaces des houthis, Meloni a rappelé aux journalistes que la participation italienne à la mission en mer Rouge était « utile et un devoir », tandis que sur la question d’un désengagement américain de l’Otan en cas de victoire de Trump, elle estime que pour « mieux fonctionner, il faut un pilier américain et un pilier européen » à l’organisation, tout en invitant Bruxelles à faire plus : « l’Europe a fait des progrès trop lents et je pense qu’il est temps d’accélérer ». Par ailleurs, les craintes américaines sur Taiwan seraient l’une des principales raisons de la présence italienne dans la zone indo-pacifique. » 

ANALYSE, Il Foglio, de Giulia Pompili : « Le mot tabou : Meloni célèbre l'amitié avec Tokyo sans jamais évoquer la Chine. Mais elle envoie le Cavour en Asie » : « Amitié, harmonie, coopération stratégique. Giorgia Meloni est à l'aise à Tokyo, affirmant qu'il y a "une forte convergence de vues" avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, ce qui est "un élément fondamental de notre solide amitié". Elle semble moins à l'aise lorsqu’on lui propose de visiter le jinja le plus important de Tokyo, le sanctuaire Meiji, un lieu de culte de la religion traditionnelle du Japon, le shintoïsme. Meloni y accomplit tout le rituel : elle fait ses ablutions à la main droite puis à la main gauche, s'incline devant l'autel dédié aux kamis et frappe deux fois dans ses mains en signe de respect. Dans la tradition de la droite italienne, il y a eu pendant longtemps une certaine fascination pour le Japon et ses rituels les plus étroitement liés à l'empire : le shintoïsme faisait partie de cette culture, de même que les écrits de Yukio Mishima, tous deux interprétés comme des expressions de nationalisme militant par des fanatiques occidentaux, qui ont souvent négligé, à tort, des éléments fondamentaux de la complexité japonaise. Tout ce monde, cependant, a toujours été très éloigné de Meloni. Même dans sa jeunesse, elle n'a jamais eu le mythe du Japon. Le Premier ministre Kishida, cependant, attentif à certains détails, a offert à sa fille Ginevra un dictionnaire italien-japonais au format Hello Kitty. Kawaii, diraient les Japonais, une opération de soft power mignonne et flatteuse, et aussi très symbolique du renforcement de l'axe entre Rome et Tokyo. En effet, c'est Meloni qui, il y a un an, a élevé les relations avec le Japon au rang de stratégiques - un acte nécessaire, dit-on dans les cercles diplomatiques, pour revitaliser en même temps ce "partenariat stratégique" qui a, en fait, remplacé la Route de la Soie avec Pékin. Et c'est aussi Meloni qui est retournée à Tokyo pour la première visite bilatérale depuis celle de Matteo Renzi en 2015. Mais ni avec la presse, ni aux côtés du premier ministre japonais, Meloni ne prononce publiquement le seul mot qui était peut-être attendu du côté japonais : le mot Chine. Il s'agit d'une omission intentionnelle. La stratégie du Palazzo Chigi est de plaire à ses partenaires du G7 dans le jeu d'équilibre vers l'Indo-Pacifique, la zone qui borde la Méditerranée élargie, sans toutefois provoquer excessivement les réactions de Pékin, en laissant la porte ouverte aux échanges commerciaux. Même dans le secteur de la défense, entre les hélicoptères Leonardo et l'aérospatial. C'est ainsi que le message de Mme Meloni, quelque peu implicite mais rassurant pour les alliés, est arrivé hier, lors de ses déclarations à la presse. Mme Meloni a confirmé que le porte-avions Cavour de la marine italienne, le plus stratégique de notre flotte, se rendra dans la région indo-pacifique au cours de l'été, pour un déploiement d'environ six mois. Viendront ensuite les F-35, également à l’été, a déclaré Meloni, et le navire-école Amerigo Vespucci pour une tournée similaire à celle effectuée l'année dernière par le patrouilleur Morosini. Pour la première fois, l'Italie participera également aux exercices biennaux Rim of the Pacific (Rimpac) 2024 dirigés par les Américains, comme l'a confirmé il y a quelques semaines à Naval News l'attaché militaire de l'ambassade d'Italie à Washington, le capitaine Marco Bagni. Et ce, parce que l'Indo-Pacifique, a déclaré Meloni, "est une zone stratégique d'importance mondiale qui fait face à d'importants problèmes régionaux". Une phrase qui omet diplomatiquement la Chine et la Corée du Nord, qui ont depuis longtemps cessé d'être de simples problèmes régionaux. Hier, tous les journaux japonais ont ouvert sur la cyberattaque subie par le ministère japonais des Affaires étrangères en 2020 par un groupe cybercriminel lié au gouvernement de Pékin, qui aurait rendu accessibles de nombreux messages confidentiels et des communications du bureau du Premier ministre avec les bureaux diplomatiques. Samedi, les garde-côtes chinois ont ordonné aux patrouilleurs aériens japonais de s'éloigner de l'espace aérien des îles Senkaku, revendiquées par Pékin mais administrées par le Japon. La semaine dernière, les exercices militaires conjoints entre le Japon et l'Amérique "Keen Sword" ont commencé, et selon les médias japonais, pour la première fois, l'ennemi fictif avec lequel les Japonais et les Américains vont s'entraîner est la Chine. »

ARTICLE, Repubblica, F. Tonacci : « Yémen, Tajani répond aux menaces : ‘’ s'ils nous attaquent, nous réagirons. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

05/02/2024

La rédactrice en chef adjointe du Süddeutsche Zeitung se retire temporairement.

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Allemagne. La rédactrice en chef adjointe du Süddeutsche Zeitung, le quotidien qui avait accusé la coprésidente de l’AfD Alice Weidel de plagiat dans sa thèse, Alexandra Föderl-Schmid se retire temporairement car elle est elle-même accusée de plagiat dans sa thèse.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/26/l-u...)

Le maire CDU de l’arrondissement de Chorweiler reçoit une décoration de Carnaval de la part de l’AfD.

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Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. Cologne-Chorweiler. Le maire CDU de l’arrondissement de Chorweiler à Cologne Reinhard Zöllner s’est rendu à une fête de Carnaval à laquelle les représentants des différents partis siégeant au Conseil d’arrondissement ont pris part et a reçu une décoration de Carnaval de la part de l’AfD.
 
En conséquence, le parti écologiste gèle sa coopération avec la CDU au sein du Conseil d’arrondissement et exige un communiqué de presse officiel et des excuses publiques lors de la prochaine réunion du Conseil d’arrondissement.

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Giorgia Meloni au Japon.

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les Unes ce matin : « La protestation des agriculteurs ne fléchit pas [et pointe sur Rome] » (Corriere della Sera), « Mer Rouge, les Houthis menacent l’Italie » (Repubblica), « Proche-Orient, le Hamas rejette l’accord sur la libération des otages » (Stampa), « Le vrai visage du Hamas qui dit non à la paix » (Giornale), « PNRR, un bouclier juridique pour les maires » (Messaggero). Dans les pages intérieures, le Corriere et Messaggero évoquent les rumeurs d’une fusion entre le groupe automobile Stellantis et Renault « Un grand pôle avec le siège à Paris, les usines italiennes seront davantage aux marges du groupe ».  

PREMIER PLAN, Il Messaggero, M. Evangelisti : « Les tracteurs en route pour encercler Rome, " jusqu'à ce qu'ils nous écoutent ". » 

ARTICLE, Il Messaggero, V. Di Corrado : « Affaire Salis, la rencontre entre les avocats et le gouvernement. Tajani (Forza Italia) : ‘’ Nous sommes totalement engagés, mais elle n’est pas la seule détenue ’’ » : « ‘’ Je veux rappeler qu’il y a 2 404 italiens actuellement détenus à l’étranger. Nous ne pouvons pas créer des différences. ’’ Aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani reçoit les avocats et le père de Ilaria Salis, qui est détenue depuis un an en Hongrie. ‘’ Il ne faut pas exploiter cette affaire politiquement ; il y des Italiens qui sont détenus à l’étranger dans des conditions pires que Salis, la Farnesina essaye d’intervenir sur chaque cas.’’ Les avocats considèrent que si le ministère des Affaires étrangères pouvait fournir des garanties aux juges hongrois, Ilaria Salis pourrait obtenir une détention à domicile en Italie. ‘’ L’argument de la dangerosité de l’accusé relève de la compétence du ministère de la Justice ‘’ affirme Tajani. Au cours de la journée, les avocats et le père d’Ilaria rencontreront également le ministre Nordio (Frères d’Italie) qui doit décider s’il doit signer un ‘avis technique’ qui créera inévitablement un précédent pour tous les autres détenus à l’étranger. Le père de Salis est cependant optimiste. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Le plan de la Présidente du Conseil pour un accord avec les industries japonaises » : « Giorgia Meloni rencontrera aujourd’hui pour la quatrième fois le Premier ministre japonais Fumio Kishida. Ce dernier, à cette occasion, lui transmettra le témoin du G7. Au Palais Chigi, on espère que la Présidente du Conseil pourra rentrer en Italie avec « une valise pleine d’accords » avec les PDG des huit grands groupes japonais qu’elle rencontrera à la résidence de l’ambassadeur italien Gianluigi Benedetti. La rencontre la plus attendue est celle avec les responsables de la Mitsubishi Heavy Industries, la grande multinationale de l’espace et de la défense, acteur majeur dans le programme Royaume-Unie/Italie/Japon pour la réalisation du « Gcap » : les avions de sixième génération, dotés de drones sur lesquels le ministre Crosetto mise pour renforcer les forces armées italiennes. L’objectif est d’augmenter les collaborations industrielles avec le Japon et d’attraire des investissements. Au cœur de la rencontre bilatérale avec le Premier ministre Kishida, il y aura la politique étrangère. L’aspect qui intéresse le plus Tokyo est d’obtenir que Rome, qui assurera la présidence du G7, puisse agir « dans la continuité ». L’axe entre la Chine et la Russie et les craintes sur le sort de Taïwan inquiètent le Japon et pour Kishida « la sécurité de l’Indopacifique est prioritaire. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, par F. Bertolino « Un grand groupe avec le siège à Paris, les usines italiennes seront davantage aux marges du groupe.  »

ARTICLE, Il Messaggero, F. Pacifico et U. Mancini « Le paradoxe des subventions : 70% ira dans l’achat de voitures étrangères » : « Avec les subventions pour l’achat de voitures moins polluantes, ce sont surtout les groupes étrangers qui y gagneront. Au ministère des Entreprises et du Made in Italy, on estime que 70% des subventions (793 millions d’euros) versées par le gouvernement serviront à acheter des voitures assemblées à l’étranger. Par conséquent seulement 30% concernera les modèles construits dans les usines italiennes, notamment les futurs propriétaires des « Panda » (produites à Pomigliano d’Arco), des « 500 » électriques (Mirafiori) et des Jeep « Renegate » (Melfi), tous appartenant au groupe Stellantis. Le gouvernement italien veut pourtant doubler la production italienne, ce qui devrait conduire aussi à une hausse du taux d’embauches dans le secteur. La thématique de l’« italianité » devient encore plus délicate après les rumeurs d’une fusion entre Stellantis et Renault.. Cela relèguerait au deuxième plan les actionnaires et les intérêts italiens, à commencer par les usines italiennes de Fiat. Bref, dans le mariage des deux groupes où l’Etat français est actionnaire, les équilibres se déplaceraient encore plus en faveur de la France. L’option italienne d’ouvrir à d’autres constructeurs demeure toujours valable. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Di Feo, « Le rôle-clef de la Marine italienne en mer Rouge, elle définira les objectifs et décidera quand ouvrir le feu. » : « […] Concernant la mission européenne, les conditions pour ouvrir le feu sont un des aspects qui restent à définir. Les frappes visant la terre ferme sont exclues malgré les déclarations du ministre de la défense Guido Crosetto (Frères d’Italie) à La Stampa, disant que ‘’nous pourrons répondre aux attaques, peut-être en les anticipant’’. Le ministre faisait référence à la possibilité d’abattre des missiles même à grande distance lorsqu’il n’y a pas de doute sur le navire qu’ils ciblent. On ne sait pas encore non plus si la mission européenne interviendra pour défendre tous les navires marchands ou seulement ceux des compagnies européennes. De leur côté, les Houthis sont entre autres dotés de drones marins chargés d’explosifs (une des contributions iraniennes aux rebelles) et de missiles balistiques à grande vitesse que les rebelles manient avec une grande précision. Le ‘Duilio’ a toutefois été entrainé à ce second type de menace dans le cadre de l’OTAN. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

La Berlinale a invité à son ouverture deux élus de l’AfD du Parlement de l’État de Berlin.

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Allemagne. État de Berlin. La Berlinale a invité à son ouverture deux élus de l’AfD du Parlement de l’État de Berlin. En réaction, une lettre ouverte signée par 200 artistes et cinéastes a vu le jour. La directrice de la Berlinale a répondu que « les positions de l’AfD sont anti-démocratiques et contraires aux valeurs de la Berlinale et de son équipe », mais que la Chambre fédérale des députés et celle de l'État de Berlin reçoivent des places pour leurs élus.

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Potsdam engage une procédure d'interdiction d'entrée contre Martin Sellner.

Allemagne. La ville de Potsdam a engagé une procédure d'interdiction d'entrée contre la figure de proue du mouvement identitaire autrichien Martin Sellner. Ce dernier a annoncé qu'il intentera une action en justice contre cela.

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Martin Sellner

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/31/le-...)

Élections pour le Parlement des Açores : Chega obtient 5 élus (soit +3) avec 9,2 % (soit +4,1).

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Portugal. Lors des élections pour le Parlement des Açores de ce 4 février 2024, le parti patriotique Chega obtient 5 élus (soit +3) sur 57 avec 9,2 % (soit +4,1).

04/02/2024

Élections scolaires au Danemark.

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Danemark. Lors des élections scolaires de 2024, le Parti du Peuple danois obtient plus de 5 % et les Démocrates danois 3 %.

(https://skolevalg.dk/)

03/02/2024

Tino Chrupalla et Alice Weidel sont opposés à une sortie de l’Allemagne de l’Union européenne.

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Allemagne. Les co-présidents de l’AfD Tino Chrupalla et Alice Weidel sont opposés à une sortie de l’Allemagne de l’Union européenne.

Allemagne : des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce samedi contre le nationalisme.

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Allemagne. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce samedi contre le nationalisme.

La Conférence de Munich sur la sécurité refuse les représentants - y compris les députés - des partis anti-immigration AfD, BSW et WerteUnion.

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Allemagne. La Conférence de Munich sur la sécurité refuse les représentants y compris les députés des partis anti-immigration AfD, BSW et WerteUnion, ainsi que ceux de la Russie et de l'Iran.

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Le PVV de Geert Wilders est donné à 50 sièges de députés sur 150 et le Forum voor Democratie de Thierry Baudet à 3 sièges.

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Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders est donné à 50 sièges de députés sur 150 et le Forum voor Democratie de Thierry Baudet à 3 sièges au sein du sondage Maurice de Hond. JA21 et le BVNL sont donnés à 0 siège.

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(Sondage 3 février/sondage 20 janvier/différence/législatives/différences avec les législatives)

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdA : travaillillistes / Groenlinks : écologistes

NSC :  Nouveau contrat social, de  Pieter Omtzigt [autrefois démocrate-chrétien (CDA)]

VVD : libéraux de droite

D66 : libéraux de gauche

CDA : démocrates-chrétiens

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

PvdD : parti pour les animaux

Denk : centre-gauche multiculturaliste

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

SGP : chrétiens protestants

Volt : pro-européen

JA 21 : patriotes

L'AfD donnée à 20 % et le BSW à 7 %.

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Allemagne. L'AfD est donnée à 20 % et le BSW à 7 %. Seulement cinq partis seraient au-dessus du seuil électoral de 5 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP :  libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

02/02/2024

Licenciée par la ville de Cologne pour avoir pris part à la "Conférence sur la remigration".

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Allemagne. La ville de Cologne a licencié une de ses employés, Simopne Baum, qui a pris part à la conférence controversée sur la remigration à Postdam. Cette employée est membre du parti démocrate-chrétien CDU et de l’UnionWerte – l’aile conservatrice de la CDU qui vient de faire sécession. Elle engage une action en justice contre son licenciement.

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Simone Baum

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/15/lio...)

La CDU fait pression sur le propriétaire de l’endroit qui a abrité la conférence controversée sur la remigration afin qu’il quitte la CDU.

Allemagne. Le parti démocrate-chrétien CDU fait pression sur le propriétaire de l’endroit, à Postdam, qui a abrité la conférence controversée sur la remigration afin qu’il quitte la CDU, dont il est membre.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/15/lio...)

Les patriotes du FPÖ sont donnés à 31 %.

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Autriche. Les patriotes du FPÖ sont donnés à 31 % en vue des élections législatives de l'automne 2024. Le poste de chancelier devrait leur revenir.

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KPÖ : communistes

SPÖ : sociaux-démocrates

Grünen : écologistes

Neos : libéraux

ÖVP : sociaux-chrétiens/conservateurs

FPÖ : patriotes

Rostock ne cherche plus un employé spécialisé dans la "remigration".

Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. Rostock. La ville de Rostock ne cherche plus un employé spécialisé dans la « remigration ». Le maire post-communiste souhaite désormais « se concentrer sur la réalité des personnes concernées ». Pour le maire, « le point de vue des personnes concernées est important, c’est-à-dire des personnes qui viennent chez nous, veulent rester ici, veulent repartir ou sont expulsées sous la contrainte ».

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/01/la-...)

""Tu [Viktor Orban] seras suspendu." : la médiation de Meloni entre conseils et menaces."

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Italie. Revue de presse. 

L’approbation par le Conseil européen des 50 milliards d'aides pour l’Ukraine fait les gros titres : « Aides pour l’Ukraine, Orban dit « oui » » (Corriere della Sera), « L’Italie et la France parviennent à convaincre Orban » (Stampa), « Un accord a été trouvé en Europe pour les fonds à Kiev » (Messaggero) « L’Europe retrouve son unité » (Avvenire). La protestation des agriculteurs à Bruxelles est aussi citée avec large couverture photographique : « La marche des tracteurs » (Repubblica) « La colère des tracteurs : scènes de guérilla à Bruxelles » (Stampa, Messaggero). Le sort des usines italiennes du groupe Stellantis « Les sites italiens en danger, le ministre Urso (Frères d’Italie) évoque l'entrée de l’Etat au capital » (Corriere) et l’annonce que le champion de F1 Lewis Hamilton sera le nouveau pilote de Ferrari sont aussi en Une. 

Les JT couvrent essentiellement le feu vert du Conseil Européen au fonds d’aides à l’Ukraine , la rencontre entre G. Meloni et V. Orban pendant laquelle aurait été évoquée l’affaire Ilaria Salis, et les manifestations des agriculteurs à Bruxelles. 

Sur X le hashtag #Salis reste en tendance, en référence à la citoyenne italienne Ilaria Salis, détenue en Hongrie. 

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « ’Tu seras suspendu’ : la médiation de Meloni entre conseils et menaces » : « Les négociations ont parfois pris une tournure comique. Von der Leyen et le Président français Macron, le chancelier Scholz et Giorgia Meloni ensemble, tous réunis dans la même pièce, et lui, Viktor Orban, qui continuait à leur tenir tête. Ses homologues et les chefs des institutions européennes le réprimandent d’une même voix : ‘si nous sommes là aujourd’hui c’est entièrement de ta faute, tu t’en rends compte’. Et Orban de répliquer : ‘pas du tout, c’est à cause de vous et de la façon dont vous traitez mon pays, vous n’avez pas confiance en mon gouvernement’. Giorgia Meloni a eu un rôle de premier plan, en 24h elle a eu trois échanges ou rencontres avec lui sans personne d’autre, par téléphone, à l’hôtel et à son arrivée au Conseil. Ces trois moments en tête-à-tête ont été l’aboutissement d’un processus diplomatique et de médiation que la Présidente du Conseil italienne avait engagé après l’échec du Conseil de décembre. Toutefois la capitulation du dirigeant hongrois sur l’accord pour les fonds destinés à l’Ukraine a surtout été le fruit d’un travail collectif et de la menace d’une peine qui, dans le cadre des mécanismes européens, équivaudrait à une condamnation fatale : l’article 7 du Traité sur l’UE. En effet, alors qu’Orban continuait à tenir tête à ses alliés, lors des rencontres avec Meloni et Macron dans la nuit de mercredi à jeudi, dès son arrivée au Conseil européen, il lui a été expliqué de manière très directe ceci : ‘tu seras suspendu de la vie de l’Union, nous te retirerons le droit de vote, nous congèlerons ton pays, ce ne sont pas des plaisanteries’. Ce recours à la ‘peine maximale’ que les diplomates appellent l’‘option nucléaire’ et qui aurait divisé l’UE, a donc réellement été envisagé et invoqué. Et d’après une consultation menée par la présidence du Conseil européen, les 26 autres pays membres étaient probablement prêts à suivre cette voie. Une menace concrète brandie dès les négociations de ces dernières semaines avec la délégation italienne qui a joué un rôle particulier (par exemple le ministre R.Fitto qui s’est entretenu avec son homologue hongrois) en coordination permanente avec la Présidence de la Commission européenne. Des sources proches du gouvernement italien affirment donc que l’Italie a eu un rôle de poids en vertu de l’amitié entre les deux leaders, une amitié qui serait renforcée si réellement, comme il l’a annoncé hier, Orban rejoignait le groupe des Conservateurs européens dirigé par Meloni. Lorsqu’Orban a compris que ses alliés étaient très sérieux, et que Meloni en particulier lui a fait passer le message de manière très directe, le leader hongrois a fait marche arrière. La Présidente du Conseil italienne a peut-être été la seule à lui dire les choses en face. ‘Cela n’a pas été facile de trouver une solution, nous avons toujours pensé qu’une solution è 26 aurait créé un dangereux précédent, nous sommes très satisfaits d’avoir pu trouver une solution à 27 pour laquelle nous avons beaucoup œuvré’ a déclaré Giorgia Meloni à l’issue du Conseil européen, ‘nous avons travaillé avec Orban afin de ne pas diviser l’Europe dans un moment comme celui-ci, car nous avons d’autres problèmes. Au sein de l’UE il faut savoir dialoguer avec tout le monde, je suis fière d’avoir travaillé pour cette médiation, on ne peut pas résoudre les problèmes en ne parlant qu’avec deux ou trois personnes mais avoir une capacité de dialogue qui tienne compte des points de vue et des intérêts de tous les pays membres’. »  

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Une trêve armée avec Bruxelles mais l’accord est un succès » : « On pourra dire qu’Orban n’avait pas le choix : s’aligner avec le reste de l’UE ou perdre son droit de vote au sein des institutions européennes. Mais il semble que la médiation de la Présidente du Conseil italienne ait été bien utile, pour convaincre le leader hongrois et pour rassurer les dirigeants des pays alliés. Il est compréhensible que la Présidence du Conseil exprime sa satisfaction et revendique le rôle joué par Giorgia Meloni qui a rencontré Orban à plusieurs reprises. Il n’est pas impossible que la prochaine étape soit d’obtenir le retour d’Ilaria Salis en Italie. L’affaire embarrasse la droite italienne. Forza Italia a eu des morts très durs en réaction aux images de la jeune femme menottée de la tête aux pieds, la Présidente du Conseil a admis avoir été troublée par les images tout en affirmant que ‘d’autres pays y compris en Occident font la même chose’, alors que Matteo Salvini a quant à lui justifié les agissements des juges. Dans cette affaire aussi, le rôle de la présidence du Conseil et du ministère italien des Affaires étrangères pourrait être précieux. Les relations entre Meloni et Orban sont un atout, même si elles relèvent pour l’instant d’une proximité qui rend les pays européens méfiants. L’accord sur les 50 milliards d’euros d’aides à l’Ukraine d’hier a été arraché après une négociation accompagnée de menaces sur les conséquences d’un refus. La Commission et l’UE ont fait comprendre à Orban qu’il devait sortir de son ambiguïté. Pourtant, l’ambiguïté persiste, le risque de nouvelles prises de distance sur l’immigration et la politique étrangère, faisant preuve d’indulgence pour l’agression russe en Ukraine, persiste. Mais avoir maintenue l’Europe unie reste un succès, ‘inattendu jusqu’au dernier moment’ a souligné Meloni satisfaite. Il s’agit donc d’une ´trêve armée’ avec la Hongrie, soulignant le rôle de ´pont’ que peut avoir la Présidente du Conseil italienne afin d’éviter une division de l’UE. Mais n’oublions pas les propos du ministre italien Tajani, selon qui Orban ‘joue une double-jeu, en utilisant son pouvoir pour obtenir tous les fonds du Plan de relance mais en bloquant les fonds pour l’Ukraine… je n’aime pas ça. S’il se montrait plus ouvert il obtiendrait peut-être encore plus’. La question est donc de savoir ce qu’a obtenu hier Orban en échange de son accord sur l’Ukraine et l’immigration. »  

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PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de C. Voltattorni, « Viande cultivée en laboratoire, l’Europe remet en cause la loi italienne, le gouvernement italien soutient que celle-ci est conforme. »  

PREMIER PLAN, La Stampa, A. Di Matteo « Projet de réforme pour l’élection directe du premier Ministre : une médiation est nécessaire mais le dernier mot revient à Meloni » : « Meloni, Salvini et Tajani vont devoir se rencontrer, ou du moins se parler au téléphone, pour trouver une médiation entre la Ligue et FDI sur le projet de réforme pour l’élection directe du Premier ministre. La Ligue n’accepte pas que le Premier ministre puisse avoir le pouvoir de décider du destin de l'ensemble de la législature – en nommant, comme le voudrait FDI, un successeur de son parti en cas de démission. ‘’ Il faut respecter le rôle central du Parlement ainsi que celui de ‘garant’ du président de la République’’ affirme le vice-président (Ligue) du Sénat, Marco Centinaio. La ministre des réformes Casellati souligne que ‘’ le projet d’accord sera présenté aux leaders politiques de la majorité ’’. Sur certains points de la réforme une médiation a été trouvée : le chef du gouvernement élu aura une limite de deux mandats, avec la possibilité de candidater pour un troisième mandat, si la législature dure moins de deux ans et demi ; la prime de majorité ne correspondra pas systématiquement à 55 % des sièges, mais il s’agira d’un bonus pour assurer la gouvernabilité ; le Premier ministre pourra présenter les ministres au président de la République et aura aussi le pouvoir de les révoquer. Les divergences portent sur la possibilité de remplacer le Premier ministre. FdI voudrait que le Premier ministre ait le pouvoir de demander la dissolution des Chambres, en cas de défiance. Changer de Premier ministre en cours de route semble compliqué, mais il reste la possibilité que le chef du gouvernement soit poussé à démissionner par sa propre coalition. La Ligue conteste le fait que le successeur désigné du Premier ministre aurait plus de pouvoir que le Premier ministre lui-même et n’est pas non plus d’accord sur la limite des deux mandats. Un accord doit être trouvé par les leaders de la majorité avant le 5 février. » 

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, F. Greco : « Tavares : "Mirafiori et Pomigliano sont en danger" » : « La réponse, agacée, du numéro un de Stellantis à la Présidente du Conseil Giorgia Meloni, lors d'un entretien avec Bloomberg, ne se fait pas attendre. Carlos Tavares refuse de devenir " un bouc émissaire" et répond aux accusations du gouvernement italien, en déclarant que  " l’exécutif n’assume pas la responsabilité du fait que, s’il n’accorde pas des subventions pour l'achat de véhicules électriques, les usines italiennes sont mises en péril ". Mirafiori (où sont produites la Fiat 500 bev et les Maserati GT et GC) et Pomigliano (usine de la Fiat Panda, de l'Alfa Romeo Tonale SUV et de la Dodge Hornet) seraient les deux usines les plus menacées, selon Tavares, par l'absence d'une politique efficace de soutien à la demande de voitures électriques. Selon le point de vue du PDG, l'Italie devrait donc faire davantage pour protéger les emplois dans le secteur automobile au lieu de s'en prendre à Stellantis. Tavares souligne que le marché italien des voitures électriques reste encore très limité, comme le confirment les données sur les immatriculations en janvier, en hausse de 10,6 %, mais avec des modèles entièrement électriques représentant seulement 2,1%. Tavares répond également à la critique de Meloni selon laquelle la fusion entre Fca et Psa aurait ressemblé davantage à une cession de Fca aux Français : "Je ne suis pas toujours d'accord avec le gouvernement français. Stellantis n’appartient pas au gouvernement français". Tavares met aussi l'accent sur un élément clé auquel les constructeurs européens doivent faire face, à savoir la concurrence de plus en plus agressive de la Chine. La stratégie de réduction des coûts menée par le numéro un de Stellantis est une conséquence du fait que la Chine est en mesure de vendre des modèles électriques au même prix que les modèles motorisés, c'est-à-dire entre 30 et 40 % moins cher que les fabricants européens. Ceux qui n'ont pas fait en sorte de réduire les coûts sont ceux qui auront des problèmes", déclare le PDG de Stellantis. » 

ARTICLE, Il Messaggero, M. Ventura « Mer Rouge, l’Italie déploie les jets-radar pour « intercepter les missiles des Houthis » » : « La frégate militaire « Federico Martinengo », déployée en Mer Rouge dans l’opération européenne « Atalanta » prendra le large dimanche 11 février depuis les côtes de Djibouti. Le but de sa nouvelle mission sera désormais la surveillance maritime pour assurer la liberté de circulations sur les routes commerciales et la protection des navires contre les attaques des rebelles yéménites pro-iraniens, dans le cadre de l’autre opération européenne « Aspides ». C’est le ministre de la Défense Guido Crosetto (Frères d’Italie), au lendemain de la réunion avec ses homologues à Bruxelles, qui a informé les Commissions Défense des deux Chambres sur la mission de la « Federico Martinengo » et sur l’emploi, possible, de nos avions-radar qui sont déjà opérationnels sur le front Est de l’Otan : les G550 Caew de l’Aéronautique militaire. Ces avions sont dotés d’un système multisensoriel avec des fonctions de surveillance aérienne, de commandement et de communications. Voici, à ce stade, la contribution de l’Italie pour la mission « Aspides » dirigée par la Grèce et dont le commandement pourrait passer, un jour, à l’Italie. Le ministre Crosetto souhaite ‘’la participation des pays arabes modérés voulant s’unir à cet effort collectif de sécurité, et de l’Inde’’. Selon le ministre, l’Italie participera à la mission « Aspides » ‘’avec au moins un navire en Mer Rouge pendant 12 mois et nous évaluons la possibilité de fournir un soutien aérien avec capacité de surveillance et de collecte de données’’. Car les actions des Houthis ‘’menacent aussi notre stabilité économique, avec le risque de marginaliser nos ports dans la Méditerranée’’. Et puisque les Houthis n’attaquent pas les navires russes et chinois ‘’cela crée un déséquilibre compétitif qui aura un impact asymétrique violent sur nous et sur nos économies’’. Crosetto rappelle que la puissance des Houthis est ‘’dix fois plus forte’’ que celle du Hamas. Quant à la direction de la mission européenne, le ministre Tajani souligne pour sa part que ‘’l’Italie a joué un rôle majeur, l’initiative politique vient de l’Italie, qui a invité la France et l’Allemagne à s’unir à elle’’. Concernant la rotation du commandement de la mission, ‘’l’essentiel est qu’elle soit opérationnelle et que la sécurité des navires commerciaux soit assurée’’. Cette mission ne frappera pas directement le territoire du Yémen mais il n’est pas exclu que le commandement passe ensuite aussi à l’Italie. »   

(Traduction : ambassade de France à Rome)

01/02/2024

Viktor Orban dit avoir reçu des garanties que l'argent hongrois ne finirait pas en Ukraine.

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Hongrie. Viktor Orban dit avoir reçu des garanties que l'argent hongrois ne finirait pas en Ukraine :

https://www.lalibre.be/international/europe/2024/02/01/vi...

Frères d’Italie donné à 28 % pour les élections européennes.

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Italie. Un sondage Winpoll donne Frères d’Italie à 28 %, le Parti Démocrate de centre-gauche à 22 %, le M5S anti-système à 15 %, la Ligue à 9 % et Forza Italia à 8 % pour les élections européennes. Italexit est donné à 1 %.

Vazrazhdane donné troisième à 16 % pour les élections européennes.

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Bulgarie. Un sondage Trend donne le parti Vazrazhdane (Renaissance) troisième à 16 % pour les élections européennes.

Un historien estime que le dossier constitué contre Hans-Georg Maaßen est pire que ceux de la Stasi.

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Allemagne. L'historien et ancien directeur du Mémorial de la prison de Hohenschönhausen de la Stasi Hubertus Knabe déclare, à propos du dossier constitué sur l’ancien président de l’Office fédéral de la Constitution Hans-Georg Maaßen, par cette institution, alors qu’il était toujours membre de la CDU : « Je n’ai jamais vu dans les dossiers de la Stasi un aperçu aussi complet des activités et déclarations politiques d’éminents dissidents de la RDA [République Démocratique Allemande]. »

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/01/han...)

Les patriotes de l'AfD donnés à 19 % et la gauche anti-immigration du BSW à 5 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/dimap.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP :  libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres