Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/01/2024

Le PVV de Geert Wilders donné à entre 9 et 12 sièges de députés européens.

PVV.jpg

FvD.png

JA21.png

BVNL.png

Pays-Bas. Un sondage Maurice de Hond, en vue des élections européennes, donne le PVV de Geert Wilders à entre 9 et 12 sièges de députés européens, le Forum voor Democratie de Thierry Baudet à entre 0 et 1 siège, JA 21 et le BVNL à 0 siège.

MdH 1.jpeg

(Résultats des européennes en 2019 /sur base des législatives de 2023/bas/haut)

PVV : patriotes anti-islamisation

PvdA : travaillillistes / Groenlinks : écologistes

VVD : libéraux de droite

NSC :  Nouveau contrat social, de  Pieter Omtzigt [autrefois démocrate-chrétien (CDA)]

D66 : libéraux de gauche

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

SGP : chrétiens protestants

CDA : démocrates-chrétiens

SP : gauche de la gauche

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

PvdD : parti pour les animaux

Volt : pro-européen

Denk : centre-gauche multiculturaliste

50 plus : parti des plus de 50 ans

JA 21 : patriotes

26/01/2024

L'AfD est donnée à 22 % et le BSW à 9 %.

AfD.jpg

BSW.jpg

Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/weitere-umfragen.htm)

AfD 1.png

SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP :  libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

"Meloni veut impliquer l’Europe dans le Plan Mattei : des hotspots en Afrique et 4 milliards en 5 ans."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

Italie. Revue de presse. 

Les mesures sur la fiscalité adoptées hier en Conseil des ministres font les gros titres : « Retraités, concordat fiscal, privatisation des Postes : voici les nouvelles mesures » (Corriere della Sera, Giornale), « Une évasion fiscale « concordée » pour les professions libérales » (Repubblica), « Concordat : les impôts seront bloqués pendant deux ans » (Sole 24 Ore), « Fonds pour la rénovation énergétique des bâtiments : les contrôles seront effectués pendant huit ans » (Messaggero).  

24 Ore, L. Palmerini « Coup d’envoi de la campagne électorale avec une main tendue aux professions libérales » : « Au Conseil des ministres d’hier, c’est un peu comme si on avait commencé à préparer le terrain de jeu pour les élections européennes. Il a été décidé de concentrer les élections européennes et municipales en deux jours, les 8 et 9 juin, notamment pour contenir le risque d’abstention, les électeurs de droite étant moins mobilisés lorsqu’il s’agit de choisir les parlementaires européens. Il y a une autre décision qui a été prise au Palais Chigi et qui représente une main tendue à l’électorat de la majorité. Il s’agit du concordat fiscal permettant aux professions libérales un délai de deux ans pour fixer le montant des taxes à payer, et cela sans risque de contrôles. Cela concernerait 4,5 millions de travailleurs indépendants, des petits entrepreneurs, de professionnels qui représentent depuis longtemps cette « épine dorsale » des partis composant la coalition. Cette fois-ci, le gouvernement a été très généreux, puisqu’initialement cet accord devait concerner uniquement les contribuables « fiables ». Désormais, il a été élargi à toute la catégorie. C’est donc là un beau cadeau qui leur est offert, et qui pourrait accroitre le nombre de personnes « reconnaissantes » envers la majorité mais qui pourrait aussi susciter le mécontentement des contribuables « fiables », qui se voient désormais placés dans la même catégorie que ceux qui ne le sont pas. Un autre élément pouvant se retourner contre l’exécutif est le choix de rapprocher les dates des élections européennes de celles concernant les régions du Basilicate, de l’Ombrie et du Piémont. Or, l’entente sur les candidatures demeure un dossier clivant qui alimente la tension entre les alliés, notamment après la « rupture » en Sardaigne [Fratelli d’Italia ayant imposé son candidat à la Ligue, ndlr.]. Il y a aussi la question de la limite du troisième mandat pour les présidents de région, sur laquelle Meloni n’a pas encore pris de décision. A ce stade, la limite peut être dépassée uniquement pour les maires des petites villes. Il faut donc s’attendre à un autre bras-de-fer avec Salvini. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia), ministre de l’Environnement et de la sécurité énergétique, « Un plan national pour produire les petits réacteurs nucléaires ». 

ARTICLE, Repubblica, T.Ciriaco « Meloni veut impliquer l’Europe dans le Plan Mattei : des hotspots en Afrique et 4 milliards en 5 ans » : « Selon le raisonnement de Giorgia Meloni, partagé avec quelques ministres proches ces derniers temps, pour voter en faveur de la prochaine Commission européenne, elle pourrait mettre parmi les conditions le principe de rendre européen son projet italien de Plan Mattei. Lorsqu'on lui a demandé ce que cela signifiait, elle a expliqué que Bruxelles devrait également investir dans les infrastructures et la formation en Afrique, suivant l'exemple que l'Italie s'apprête à proposer. Et cela suppose aussi que l’Union européenne devrait garantir (par une mission ou du personnel européen) la sécurité, le respect des droits de l’homme et la reconnaissance du droit d’aile aux migrants dans ces hostpots sur le continent africain. Meloni envisage d'établir des centres d’accueil le long des côtes du Maghreb et dans des zones spécifiques en Afrique subsaharienne, sur le modèle de l’accord Rome-Tirana. C’est avec cette ambition qu’elle s’apprête à accueillir la Conférence Italie-Afrique à Rome ce lundi. Mais le Plan Mattei, qui couvre plusieurs années, nous rend bien éloignés de cet objectif, et il a consisté jusqu'à présent principalement en un slogan utilisé pour atténuer les échecs dans la gestion des débarquements. Le gouvernement italien vise à mobiliser jusqu'à quatre milliards d'euros sur 5 à 7 ans pour l'Afrique, avec des fonds italiens et d'autres sources que l'argent public. L'objectif est de demander aux grandes entreprises publiques, en particulier dans le secteur de l'énergie, de planifier avec le gouvernement les projets d'infrastructures à financer. Donc en premier lieu Eni et Enel, déjà actives en Afrique. Mais aussi de convaincre des universités italiennes d’investir dans des projets de formation, de partenariats et de bourses d’études, bien au-delà de ce qui est déjà fait, à travers des co-financements ou des abattements fiscaux. Et on envisage de mobiliser la CDP pour le soutien aux banques de développement, ou des instituts de crédit privé. La mobilisation des géants publics de l’énergie, déjà présents sur le continent, viserait à rationnaliser les efforts. Selon le Foglio, ENI et Enel seraient prêts à se concentrer surtout sur l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, la Cote d’Ivoire et l’Ethiopie. Seule une partie des fonds viendrait des ressources destinées chaque année à l’aide au développement. Cette année Cirielli serait prêt à consacrer 200 millions de plus sur le chapitre africain de cette aide. Et à déplacer donc les deux tiers des fonds sur ce dossier. Mais la nouveauté, c’est que Meloni compte mobiliser l’intégralité du système économique national vers le sud de la méditerranée, en parvenant à convaincre les pays africains que ce n’est que grâce au financement des infrastructures et aux projets de formations que la classe moyenne, capable d’assurer la croissance, pourra augmenter. C’est de tous ces sujets qu’il sera question lundi au palazzo Madama. Il y aura aussi lundi Ursula Von der Leyen, sur laquelle Meloni compte pour rallier Bruxelles à ce projet en soulignant le poids des votes des Conservateurs européens dans le processus de formation de la prochaine Commission européenne. En outre, elle compte profiter de la présidence italienne du G7 en 2024 pour promouvoir davantage le dossier africain lors du sommet dans les Pouilles, qui aura une place de choix dans le sommet, avec l’objectif de placer l’Afrique au centre des investissements de la Partnership for Global Infrastructure and Investment, l'initiative d'infrastructure élaborée par l'administration Biden pour contrer les Routes de la Soie chinoises et jusqu’à présent surtout concentrées sur l’indo-pacifique. » 

ARTICLE, Messaggero, F.Savelli « Le ministère de l’Intérieur demande aux organisateurs des manifestations pour la Palestine de les reporter » : « Le ministère de l'Intérieur a décidé d’interdire les manifestations pro-Palestine organisées pendant le "Jour de la Mémoire". Pour l'instant, le ministère opte pour une approche conciliante : "nous demanderons le report des manifestations", a déclaré le ministre Matteo Piantedosi (Indépendant). […] »  

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto (Frères d'Italie), ministre de la Défense, ''L’Italie est prête à prendre la tête de la mission en Mer Rouge''. » : « Selon moi la majorité reste unie, les polémiques sont des inventions, la motion du chef de groupe de la Ligue Massimilano Romeo [sur l’aide à Kiev] a été reformulée et approuvée par l’ensemble de la majorité. Si vous me demandez s’il y a une lassitude de la guerre, je dirais que tout le monde est las, les Ukrainiens, les Russes, les Français, les Allemands, les Italiens. Mais tant que Poutine ne se lassera pas, tout cela va continuer pour nous tous, et cela risque même d’empirer. Celui qui se lasse, c’est celui qui a déclenché cette guerre. Il est faux de dire que nous nous mobilisons moins que nos alliés financièrement. Au sein de l’UE, nous sommes juste après l’Allemagne, et  après le Royaume-Uni et les Etats-Unis hors UE. Concernant la mission en Mer Rouge, si on nous le demande, nous prendrons le commandement de la mission européenne. Nous en avons les capacités, mais si la France le veut cela nous va très bien, l’important est d’avoir bientôt une mission efficace pour assurer la sécurité des navires commerciaux et le respect du droit international. A ce jour, il y a 27 politiques étrangères différentes au sein de l’UE, chaque pays a son propre agenda, c’est pourquoi nous n’avons pas un rôle de poids dans le monde. Nous devons envoyer un nouveau navire et des missiles en Mer Rouge et il ne sera pas facile de financer de nouvelles dépenses. En Italie, nous avons hérité d’une situation des Forces armées découlant de l’illusion que nous n’aurions plus à nous défendre. Il faut tout changer, y compris les règles et les pouvoirs de mon ministère, pour nous doter d’une capacité réelle et efficace de défense. J’ai pour objectif de constituer une Réserve nationale des forces armées, comme en Suisse et en Israël, à activer, bien entendu, seulement dans des cas très graves. Une loi sera proposée en ce sens au cours des prochaines semaines, c’est une des réformes nécessaires pour l’Italie. En Mer Rouge il y a plusieurs guerres, la Russie et la Chine y mènent une guerre hybride : leurs navires commerciaux sont épargnés par les Houthis et ont donc un avantage compétitif qui met à mal la concurrence. Un précédent gouvernement avait retiré les armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirats lorsqu’ils combattaient les Houthis qui sont plus dangereux que le Hamas et le Hezbollah, nous en payons aujourd’hui les conséquences. Nous sommes prêts à augmenter le contingent italien au sein de la mission FINUL mais il faut que cela soit financé et approuvé. C’est un dossier complexe, pour l’instant il est prématuré de parler d’augmentation du contingent. Pour pouvoir répondre aux demandes des israéliens, il faudrait changer les règles d’engagement. Dans le cadre du projet Gcap, la gouvernance sera répartie équitablement entre l’Italie, le Royaume-Uni et le Japon, une première pour un programme militaire de premier plan. Seulement une fois la phase de construction à trois achevée, le projet pourra être élargi à d’autres pays comme l’Arabie Saoudite et les Emirats qui veulent financer le projet. Une éventuelle élection de Trump ne rendra pas l’Europe plus vulnérable face à la Russie, les accords de l’OTAN et les bases américaines ne sont pas remises en cause, mais nous devrons nous préparer tout de suite à un changement de stratégie de Washington sur la guerre en Ukraine. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, Carlo Marroni « Tajani (Forza Italia) en Israël : deux Etats, l’unique solution. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Deux candidats présentés par l’AfD ont été élus juges bénévoles à la Cour constitutionnelle de Bavière.

AfD.jpg

CSU.jpg

Allemagne. Bavière. Deux candidats présentés par l’AfD ont été élus juges bénévoles à la Cour constitutionnelle de Bavière. Cette dernière est constituée de 38 personnes : 23 juges professionnels et 15 juges bénévoles. La Cour constitutionnelle bavaroise décide de la manière dont la Constitution doit être interprétée. Les votes des juges bénévoles, qui ne participent pas à toutes les procédures, ont le même poids que ceux des juges professionnels. Chaque parti a droit à des juges bénévoles, selon son poids au sein du Parlement de Bavière. La CSU et les Électeurs libres, qui sont les deux partis qui gouvernent la Bavière, ont été favorables à ce que l'AfD obtiennent ce à quoi elle a droit en ce domaine.

La réponse de l'AfD aux critiques de Marine Le Pen.

AfD.jpg

RN.png

Allemagne. La réponse de l'AfD aux critiques de Marine Le Pen :

https://www.lepoint.fr/monde/allemagne-la-reponse-de-l-af...

L'Université de Bayreuth a rejeté les soupçons de plagiat concernant la thèse de doctorat de la co-dirigeante de l'AfD Alice Weidel.

AfD.jpg

Allemagne. Après examen, l'Université de Bayreuth a rejeté les soupçons de plagiat concernant la thèse de doctorat de la co-dirigeante de l'AfD Alice Weidel.

8.000 personnes demandent à adhérer à l'AfD, suite au complot médiatique conduit contre ce parti.

AfD.jpg

Allemagne. Depuis que le parti patriotique AfD a fait l’objet d’un complot médiatique et que des manifestations à son encontre ont eu lieu en conséquence, 8.000 personnes ont demandé pour adhérer au parti. Chaque adhérent paye 120 euros par an de cotisation.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/02/l-a...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/15/lio...)

25/01/2024

"Les subventions exclusivement pour les voitures de fabrication italienne et les contrôles sur les usines."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse. 

La séance de questions au gouvernement à la Chambre hier avec Giorgia Meloni font les gros titres : « Meloni-Schlein, frictions à la Chambre » (Corriere della Sera, Giornale), « La fiche noire. Chigi attaque Repubblica dans son bulletin adressé aux ministres et parlementaires » (Repubblica), « La santé publique serait en danger avec l’autonomie régionale » (Stampa), « Hôpitaux, voitures, comptes publics, le duel à la Chambre de Meloni » (Messaggero), « Le premier défi Meloni-Schlein » (Mattino).  

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, par L. Palmerini « Meloni, l’avertissement de la Ligue et le match avec Schlein et Conte » : « A la session de questions au gouvernement, Meloni a été attaquée sur plusieurs fronts. L’impression était que les dirigeants respectifs du PD et du Mouvement 5 Etoiles s’étaient entendus sur une répartition des thématiques sur lesquelles attaquer. Conte a choisi l’Europe, tandis que Schlein s’est concentrée sur le problème des ressources financières pour le système sanitaire. Nous avons assisté à un premier match où la dirigeante du PD a choisi le terrain sur lequel affronter le gouvernement. Conte a pu, lui, lancer ses critiques contre le nouveau pacte de stabilité, qualifié d’« accord bidon» ramenée de Bruxelles sous les pressions de l’Allemagne. Il est clair que Schlein n’aurait jamais pu employer un tel langage, étant donnée la position européenne de son parti et la présence du commissaire Gentiloni. Il y a des dossiers tabous que la secrétaire démocrate ne peut pas aborder, au prix de provoquer des divisions internes. Conte peut, lui, profiter de l’immense espace qui appartenait jadis à la droite. Il a pu ainsi soulever la question des privatisations ‘’vous qui êtes patriote, vous avez vendu à un prix dérisoire ITA aux Allemands et maintenant vous allez faire de même avec Poste et Ferrovie’’. Ce sont des attaques qui font du mal surtout à Salvini, qui voit ses marges politiques se réduire, érodées d’une part par la Présidente du Conseil et d’autre part par Conte. Salvini montre alors des signes d’impatience. Celui auquel on a assisté hier pourrait être interprété comme un avertissement lancé à Fratelli d’Italia. La Ligue avait en effet présenté un ordre du jour sur l’Ukraine avec des passages évoquant une opinion publique ne supportant plus l’envoi d’armes. Des passages qui avait rencontré le soutien des 5 Etoiles, laissant croire à un retour de flamme entre la Ligue et le M5S. Ce passage a ensuite disparu du nouvel ordre du jour, la Ligue ayant minimisé la chose en dénonçant des exploitations politiques. Il est clair que Meloni a imposé à la Ligue une marche-arrière. Toutefois, la gêne de la Ligue demeure et il pourrait y avoir d’autres épisodes à l’avenir. » 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. De Cicco, « Stellantis finit dans le viseur de Giorgia Meloni, ‘’le gouvernement français est présent dans le conseil d’administration du groupe’’ » : « Lors des questions au gouvernement hier à l’hémicycle, Giorgia Meloni a attaqué à nouveau Stellantis, dont est actionnaire la famille Elkann, également éditeur de ce journal. Mais cette fois, Meloni ne s’en est pas prise directement à Repubblica. Meloni a décrit la naissance de Stellantis comme ‘’une acquisition par la France du groupe italien historique’’, c’est-à-dire FIAT. Elle conteste face au Parlement les choix du groupe jugés ‘’éloignés des intérêts italiens’’, ‘’au sein du conseil d’administration il y a un membre du gouvernement français, ce n’est pas étonnant que les décisions tiennent davantage compte des intérêts français’’ affirme-t-elle. ‘’Nous avons changé les règles, avantageant ceux qui reviennent produire en Italie et décourageant ceux qui voudraient délocaliser la production et qui devront restituer toute aide perçue au cours des dix dernières années’’ prévient-elle. La présidente du Conseil a annoncé l’objectif de produire à nouveau un million de véhicules par an en Italie. Un porte-parole de Stellantis Italia a répondu en affirmant que le groupe fait déjà beaucoup et continue à faire sa part en Italie, ayant investi des milliards et apporté ‘’une forte contribution’’ à la balance commerciale du pays. L’année dernière plus de 752 000 véhicules ont été produits en Italie, soit +9,6% par rapport à 2022, dont 63% ont ensuite été exportés à l’étranger. Meloni, avant et après son intervention à la Chambre, évite les journalistes. Elle est sur la défensive, y compris lorsqu’elle parle du ‘’Sud jamais trahi’’ après la décision du Sénat sur l’autonomie différenciée des régions, ou sur les privatisations (‘’nous ne bradons rien’’), sur l’indemnisation des familles de victimes des attentats nazi-fascistes (Meloni ne dit que ‘’nazies’’). Sur la politique étrangère, elle admet ‘’ne pas partager la position de Netanyahou’’ et que ‘’l’Italie a toujours affirmé que le peuple palestinien a le droit d’avoir un Etat indépendant, à condition de reconnaître l’Etat hébreu’’. Le duel le plus attendu est celui face à Elly Schlein. La secrétaire démocrate parle de santé, Meloni rejette la faute sur les gouvernements précédents et formule une promesse très vague en déclarant : ‘’nous nous occuperons aussi de cela’’. La réplique de Schlein est imparable - le plafonnement des dépenses sanitaires date de 2009… lorsque Giorgia Meloni était ministre – lui valant un long applaudissement de l’hémicycle, y compris de Giuseppe Conte. Ce dernier a attaqué ensuite la Présidente du Conseil au sujet du MES. » 

ARTICLE, La Stampa, par P. Griseri « Stellantis rappelle qu’il a investi des milliards en Italie » : « Est-il possible pour Stellantis de doubler sa production de voitures en Italie ? Cela apparait difficile, même si le gouvernement italien était représenté au sein du Conseil d’administration. En réalité, les différents exécutifs qui se sont succédé à Rome se sont bien gardés de le faire car, le cas échéant, ils auraient provoqué une levée de boucliers de la part des plus libéraux, qui sont aujourd’hui les alliés de Meloni, et de la gauche radicale au sein du Parti Démocrate. S’étonner aujourd’hui d’une disparité entre Rome et Paris au Conseil d’administration de Stellantis risque d’être vu comme la plus évidente des propagandes. En réalité, le groupe de Tavares est engagé dans les établissements italiens mais il ne peut pas, à lui seul, doubler la production en Italie. Il est vrai aussi que le niveau actuel de production pourrait ne pas être suffisant pour rassurer tout le secteur lié indirectement à la production. Voici donc un passage clé de l’intervention de Meloni : ‘’nous voulons produire à nouveau avec ceux qui veulent réellement investir sur l’excellence italienne’’. Le gouvernement serait-il en train de chercher d’autres producteurs qui pourraient concurrencer Stellantis ? Profitera-t-il des rencontres dans les prochains mois prévus par l’agenda du G7 dont Rome assure la présidence jusqu’au 31 décembre pour aller les trouver ? C’est une possibilité. » 

ARTICLE, Messaggero, par A.Bassi et F.Malfetano « Les subventions exclusivement pour les voitures de fabrication italienne et les contrôles sur les usines » : « Le plan des mesures de subvention automobile du gouvernement est prêt et il mettra l'accent sur l'italianité. Les primes seront principalement accordées aux voitures produites dans les usines italiennes. Le décret suivra trois axes : mettre au rebut les voitures les plus polluantes, favoriser les acheteurs à revenu moyen-bas, et enfin, encourager l'achat de voitures produites dans les usines du pays. Pendant ce temps, le gouvernement met Stellantis sous les projecteurs : cette semaine auront lieu 5 réunions techniques dans le but d'avoir une vision claire de "ce qu'ils ont l'intention de produire dans chaque usine active en Italie" du groupe ex-Fiat. C'est-à-dire quels modèles, avec quels volumes, quel emploi et quelle relation avec les sous-traitants. L'idée, explique une source autorisée au sein du gouvernement Meloni, est de "vérifier quels sont leurs projets pour l'Italie". Si ceux-ci ne devaient pas correspondre aux orientations du plan lancé pour l'industrie automobile (mise au rebut des voitures les plus polluantes, avec des facilitations principalement destinées aux classes à revenu bas et sur des modèles produits en grande partie en Italie), montrant que Stellantis ne tiendrait donc pas ses engagements sur l'augmentation de la production dans la Péninsule, le groupe perdrait le droit d'accéder aux ressources du fonds automobile (environ 6,3 milliards, dont un pour l'année en cours) au profit des "entreprises qui ont l'intention de réaliser de nouveaux établissements de production dans la filière automobile". » 

COULISSES, La Stampa, d’I. Lombardo, « Les leaders européens préparent leur retour à Kiev, Meloni ira avec Macron et (peut-être) Scholz » : « La question qu’immédiatement tout le monde se pose est la suivante : y aura-t-il une nouvelle photo des trois leaders dans le train en direction de Kiev ? Probablement pas. Il semblerait que Meloni veuille rester cohérente avec ses attaques adressées à Draghi il y a environ un mois lorsqu’elle avait dit que ‘’pour certains la politique étrangère a consisté à se prendre en photo aux côtés de la France et de l’Allemagne sans décrocher de résultat concret’’. A l’occasion du deuxième anniversaire du début de l’agression russe en Ukraine, les leaders européens devraient se retrouver à Kiev, auprès de V. Zelensky, comme en juin 2022. Toutes les informations émanant du gouvernement italien à ce sujet sont au conditionnel car il y a peu de certitudes et beaucoup de contraintes de sécurité. Meloni se rendra dans la capitale ukrainienne également en tant que présidente du G7, sur fond de polémiques italiennes sur l’envoi des armes et la réduction des soutiens militaires et financiers à Kiev. La présence d’E. Macron serait aussi confirmée alors qu’on attend encore la confirmation d’O. Scholz et celle de la présidente de la Commission U. von der Leyen. Ils réaffirmeront leur soutien à Kiev. Le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE est engagé, ils espèrent avoir débloqué d’ici là les 50 milliards d’euros promis mais bloqués par le véto de V. Orban. Le 1er février prochain les 27 leaders européens se rencontreront lors d’un conseil extraordinaire exclusivement consacré à ce dossier. Zelensky pourrait y participer en visioconférence et ainsi peser sur les négociations et les décisions finales, vers un compromis acceptable pour Budapest. Zelensky a remercié Olaf Scholz hier pour la hausse de l’aide militaire annuelle à 8 milliards d’euros et l’envoi d’hélicoptères Sea king Mk41. Meloni retournera à Kiev un an après sa première visite, sans avoir les moyens d’offrir une telle aide. La marge budgétaire italienne n’est pas celle de l’Allemagne et les divisions au sein de la majorité ne facilitent pas les choses à la Présidente du Conseil, d’autant plus que son électorat ne se mobilise pas particulièrement pour la cause ukrainienne. C’est pourquoi le corps diplomatique est inquiet en vue de la future conférence sur la reconstruction de l’Ukraine. Meloni a proposé que l’Italie l’accueille en 2025 et pourrait relancer le sujet tout en sachant que les contradictions italiennes pourraient bien tout compromettre. » 

ARTICLE, La Repubblica, de G. Foschini, “Groupuscules extrémistes et anti-vaccins, la droite attise les revendications en vue des élections européennes » : « Belgique, Pays-Bas, Slovénie, puis Pologne, France, Allemagne, et désormais également l’Italie, l’Espagne et la Grèce, d’après les services de renseignement européens. ‘’Le ton va inévitablement monter au cours des prochaines semaines, en vue des élections européennes’’ disent-ils. Les manifestations d’agriculteurs, qui secouent toute l’Europe, sont devenues une question de sécurité. Pas seulement à cause du désordre qu’elles génèrent partout – avec déjà deux victimes à ce jour et des dizaines de blessés – mais surtout parce que, si le phénomène se propage aussi vite, c’est que certains l’attisent : un pan de la droite extrême fait levier sur l’anti-européisme et les discours anti-environnement. Sur les routes, on trouve des paysans et des populistes de droite. Sur les canaux Telegram et Facebook, les messages de protestations et les appels à la mobilisation circulent sur les mêmes pages et canaux antisystèmes qui durant la pandémie avaient relayé les messages anti-vaccins, puis l’infox sur l’Ukraine, etc. Dans le cas des « gilets verts », il s’agit de ‘’protester aux côtés des pauvres accablés par les taxes vertes’’. La cible est donc l’écologie et les lois contre les émissions, la promotion de l’électrique, les mesures pour une agriculture plus durable notamment avec le débat sur la viande moléculaire. Les images de la préfecture d’Agen en flammes ont été vues des millions de fois. En Italie, au cours des dernières 48 heures, une quarantaine de manifestations ont été relevées, des Abruzzes à l’Emilie-Romagne, de la Sicile à l’Ombrie. Les revendications sont toujours les mêmes – la hausse des aides publiques et européennes, les prix de vente aux industriels et aux distributeurs, le refus de la viande moléculaire et des panneaux photovoltaïques sur les terres cultivables – et toutes légitimes. Mais à côté on voit croître également le reste. Des canaux Telegram n’ayant aucun rapport avec l’agriculture ont commencé à relayer des contenus en lien avec les manifestations, au milieu des milliers de refus de se vacciner ou de payer ses factures. Des influenceurs antisystèmes, comme Pamela Testa en Italie qui défilait en première ligne avec les no-vax, ont récupéré le sujet. Leurs amis de Forza Nuova se sont chargés de transporter sur le terrain ce qu’on voyait sur le web : hier les réseaux du mouvement néofasciste étaient inondés de photos de leurs membres participant aux manifestations d’agriculteurs, avec des déclarations telles que ‘’nous sommes les seuls à leurs côtés, les autres s’alignent tous sur les politiques de Bruxelles’’. Les élections européennes sont loin, mais pas tant que ça. » 

ARTICLE, La Stampa, par A. Rossi « La révolte des tracteurs » : « La marche des tracteurs traverse l'Italie contre tout et tous : l'Union européenne, les farines d'insectes et la viande cultivée, la bureaucratie, le diesel cher et les terres bradées, le gouvernement et surtout les syndicats agricoles. Une révolte venue d'en bas, par le bouche à oreille, organisée et éparpillée à la fois, menée par des professionnels du secteur mais animée par des gens qui n'ont jamais manqué un jour de travail. Ils s'appellent le « Cra », pour Comité des agriculteurs trahis. Italien, bien sûr, car cette communauté a un trait commun : la souveraineté alimentaire. À la tête de cette galaxie disparate - du moins dans les intentions - on retrouve trouve Danilo Calvani. Petit paysan de Pontinia, Latina, il a été en 2009 l'un des fondateurs de la Ligue du Latium puis du « Coordinamento 9 dicembre », l'une des âmes des « forconi » (les porteurs de fourches), ce mouvement d'agriculteurs, de camionneurs, de marchands ambulants, de pêcheurs, de chauffeurs de taxi qui ont protesté contre le gouvernement Monti soutenu par des organisations d'extrême-droite (Forza Nuova) et des groupes de supporters ultras organisant des garnisons et des blocages dans les grandes villes. Dans certaines d'entre elles, comme à Turin, les journées ont été tendues : des pierres ont été lancées contre les bâtiments des institutions et les policiers ont retiré leurs casques presque en signe de solidarité. Aujourd'hui, M. Calvani tente à nouveau sa chance : "En 2013, nous avons bloqué le pays. Nous, les agriculteurs, sommes partis et tous les autres ont suivi. Nous ne répéterons pas les erreurs du passé, nous éloignerons ceux qui veulent nous vendre à la politique". On ne sait pas à qui il fait allusion, on sait en tout cas qui sont ses cibles aujourd'hui : le gouvernement, "comme tous ceux qui l'ont précédé, et se prosternent devant l'Europe et les multinationales" et plus encore les syndicats agricoles, "corrompus, vendus, de vulgaires criminels". Le mot d'ordre est donc "luttons jusqu'au bout’’ : Paola Ponzio, coordinatrice piémontaise du Cra, l'explique ainsi : "Cette mobilisation spontanée du Nord au Sud témoigne de la volonté de se battre pour défendre l'agriculture italienne contre les diktats européens qui la détruisent. Ils veulent nous arrêter pour faire place à des produits étrangers". L'Europe est la grande cible : bureaucratie asphyxiante, politiques éloignées des besoins des territoires, modes de production non durables et coûts supérieurs aux recettes. Une liste de maux dont le gouvernement Meloni et les organisations du monde agricole sont considérés comme co-responsables. Cette galaxie est presque insaisissable : elle mêle des tribuns comme Calvani à des milliers d'agriculteurs qui veulent simplement survivre. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Saxe : les nationalistes de l'AfD donnés à 35 % et la gauche anti-immigration du BSW à 8 %.

AfD.jpg

BSW.jpg

Allemagne. Saxe. Malgré les manifestations à travers l'Allemagne contre le parti patriotique AfD, ce dernier se maintient à 35 % pour les élections pour le Parlement de Saxe du 1 septembre 2024. Le parti de gauche anti-immigration BSW est donné à 8 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen.htm)

AfD 2.png

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : nationalistes

Die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres (parmi lesquels les libéraux du FDP)

Le président allemand met en garde au Vietnam contre les conséquences économiques en Allemagne des débats sur l'expulsion de migrants.

AfD.jpg

Allemagne. Le président allemand Frank-Walter Steinmeier, en visite au Vietnam afin d’y recruter des travailleurs, a mis en garde contre les conséquences économiques en Allemagne des débats sur l'expulsion de migrants. Les manifestations en Allemagne réclamant l’interdiction de l’AfD ont été un sujet de conversation lors de la visite au Vietnam.

24/01/2024

Les élections en Allemagne en 2024.

AfD.jpg

Allemagne. Outre les élections européennes du 9 juin 2024 et les élections pour les parlements de 3 États de l’Est – Saxe et Thuringe, le 1 septembre 2024, et Brandebourg, le 22 septembre 2024 –, des élections municipales auront lieu dans les 5 États de l’Est – le 26 mai en Thuringe, le 9 juin dans le Brandebourg, au Mecklembourg-Poméranie Occidentale, en Saxe et en Saxe-Anhalt.

Des États de l’Ouest connaîtront aussi des élections municipales le 9 juin : Bade-Wurtemberg, Hambourg, Rhénanie-Palatinat, Sarre.

En outre, les élections fédérales auront lieu une nouvelle fois le 11 février dans 8 des 12 circonscriptions électorales de Berlin.

Le secrétaire général de la CSU favorable à l'exclusion de l'AfD du financement des partis.

AfD.jpg

CSU.jpg

Allemagne. Le secrétaire général de la CSU Martin Huber qualifie l'AfD de « danger pour l'Allemagne » et demande que son exclusion du financement des partis soit examinée.

"L'adoption par le Sénat du projet de loi qui renforce l'autonomie des Régions."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse. 

L’adoption au Sénat de la réforme sur l'autonomie régionale différenciée fait les gros titres : « L'adoption de l'autonomie régionale soulève les polémiques » (Corriere della Sera), « L'autonomie régionale est adoptée au Sénat, le PD et le M5S protestent » (Stampa, Il Mattino), « Schlein : ils seront rappelés pour avoir divisé le pays » (Repubblica), « Premier feu vert à la réforme qui donne plus de pouvoirs aux régions » (Il Giornale). La crise au Proche Orient est aussi citée « Mer Rouge : la hausse des prix en raison de la crise » (Messaggero), « Le Qatar annonce des négociations pour une trêve » (Sole 24 Ore), « Le Hamas rejette l'offre d'une trêve de deux mois  » (Avvenire), « Le témoignage des otages : « les abus et les horreurs» » (Corriere).

Les JT couvrent essentiellement les obsèques de Gigi Riva, figure mythique du football italien, la victoire de D. Trump aux primaires républicaines dans le New Hampshire, la crise au Proche Orient, l’adoption au Sénat de la réforme sur l'autonomie régionale différenciée et les premières manifestations des agriculteurs italiens après celles en France et en Allemagne contre certaines normes européennes.

Sur Twitter, le hashtag #autonomiadifferenziata (autonomie différenciée) domine suite à l'adoption par le Sénat du projet de loi qui renforce l'autonomie des Régions.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Le régionalisme de la Ligue et ses ambiguïtés » : « Les dirigeants de la Ligue ont employé à plusieurs reprises l’adjectif ‘’historique’’, et plutôt à raison. Hier, au Sénat, la réforme sur l’autonomie différenciée des régions a obtenu une première approbation, dans le sillage des référendums de 2017 en Lombardie et en Vénétie, et d’une affirmation triomphante contre la ‘’centralisation romaine’’. Le ‘’oui’’ du Sénat a été accompagné de certaines garanties sur la cohésion du pays. La réforme servira aussi à ‘’contrebalancer’’ l’élection directe du chef du gouvernement, précise la Ligue, en somme à limiter le renforcement du rôle de la Présidence du Conseil, qui profiterait avant tout à Giorgia Meloni. Les oppositions accusent d’un bloc Meloni d’avoir ‘’bradé l’unité de l’Italie’’ au nom de l’alliance avec le parti de Matteo Salvini. Mais au sein de la majorité aussi, chacun tend à interpréter la réforme à sa manière, indissociable des perspectives électorales. En 2001, c’est la gauche qui avait fait passer la première réforme concernant les régions, un précédent que seul Antonio Decaro, maire démocrate de Bari, a évoqué afin de rappeler la responsabilité de son parti. C’est toutefois le narratif d’une mesure ‘’scindant l’Italie’’ qui prévaut, visant davantage à mettre en difficulté la Présidence du Conseil que la Ligue. Le parti de Salvini est parvenu à imposer sa ligne sur celle de la Présidente du Conseil, patriotique par essence, et sur celle de Forza Italia. On remarque les efforts de FI et Fratelli d’Italia pour justifier la réforme comme un ‘’pas vers la modernité’’ bien qu’on entende des voix plus discrètes exprimant des avis un peu différents et insistant notamment sur le rôle de ‘’garante’’ que le reste de la droite s’attribue afin d’éviter une dérive ‘’anti-méridionale’’.  Du reste, pour la fragile cohésion de la majorité en vue des européennes, ces réformes sont un bienfait, bien que temporaire. Le Parti démocrate et le M5S dénoncent un ‘’troc infame’’ entre réforme de la loi électorale, autonomie régionale et réforme de la justice, soit entre Meloni, Salvini et Tajani. Cet accord montrera peut-être ses limites après les élections de juin, et n’aboutira peut-être pas, entre tensions et referendums, mais pour le moment il calme les frustrations et les craintes qui touchent l’ensemble de la coalition de droite. »

ARTICLE, Corriere della Sera, par P. Di Caro: « Tajani (Forza Italia) n’exclut pas de se porter candidat mais tout dépend de la décision que prendra Meloni» : « Hier, le dirigeant de Forza Italia, après ses déclarations selon lesquelles il ne se porterait pas candidat aux élections européennes, a fait des concessions : ‘’nous devons attendre le congrès du parti qui devra élire son nouveau chef les 23 et 24 février. Je n’aurai aucun problème à le faire, j’ai déjà été élu cinq fois au Parlement Européen. Si cela devait être utile pour Forza Italia, je me porterai candidat, les électeurs savent bien quel en serait le but : le dirigeant politique se porte candidat pour renforcer FI qui connait une remontée de sa popularité dans les sondages’’. S’agit-il d’une marche-arrière de sa part ? Disons plutôt qu’il s’agit d’une stratégie pour gagner du temps afin de ne pas laisser le terrain libre à la Présidente du Conseil. Cette dernière n'a pas exclu une candidature en tant que cheffe de liste afin de ‘’mesurer sa popularité auprès des Italiens’’. Tajani fait donc savoir qu’il ‘’ décidera après le congrès du parti’’ puis il ajoute qu’il en parlera aussi avec les dirigeants des autres partis de la coalition. Il faut prendre une décision ensemble, avancer en ordre dispersé serait inutile. En réalité, Salvini a déjà fait savoir qu’il n’y était pas du tout intéressé. Tajani non plus, à vrai dire. Les sondages montrent que la participation des dirigeants comme chefs de liste ne change pas beaucoup le choix des électeurs. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères estime qu’après toutes les fois où il a participé pour ensuite occuper des charges institutionnelles importantes, il ne serait pas très sérieux de sa part de le faire maintenant sachant qu’il devra à la fin y renoncer. Toutefois, tant que Meloni ne prendra pas sa décision, il faudra patienter. Cette dernière serait la seule à avoir un avantage ày aller, fait-on savoir, surtout pour mesurer le poids qu’auront les siens sur le territoire et en évaluer la force. Au sein de Fratelli d’Italia et de Forza Italia, on estime que du moment où sa sœur Arianna se portera très probablement candidate, à la fin Giorgia se désistera. ‘’Avoir deux Meloni comme tête de de liste serait absurde’’ fait-on savoir. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, E. Patta « Réforme pour l’élection directe du Président du Conseil : le duel entre Frères d’Italie et Forza Italia conduit à reculer la date limite pour présenter les amendements » : « D’une part l’autonomie différenciée pour la Ligue, d’autre part la réforme pour l’élection directe du Président du Conseil pour Giorgia Meloni : chacun pourra ainsi revendiquer sa réforme-phare aux élections du 9 juin. C’est le chef de groupe de la Ligue au Sénat, Massimiliano Romeo, qui a évoqué un ‘’pacte de majorité’’ (le renforcement des pouvoirs au Président du Conseil doit être rééquilibré par une plus grande autonomie sur le territoire). Or la seule nouvelle concernant la première réforme nous dit que la dernière date utile pour présenter des amendements au décret signé par Mme Casellati, prévue initialement pour le 29 janvier, est repoussée. La date doit encore être décidée. C’était aussi la requête des oppositions afin de mettre au point une contre-proposition basée sur le modèle du système allemand de désignation du Chancelier, qui pourrait également représenter un point de chute entre les positions divergentes de Fdi et de la Ligue. En effet, pendant les auditions sur le décret Casellati, plusieurs points critiques ont été soulevés. A commencer par l’idée de prévoir dans la Constitution une prime de majorité à 55% sans fixer de seuil [minimal pour les candidats] et l’introduction de la figure institutionnelle du Premier ministre adjoint. Ce sont deux sujets fortement voulus par la Ligue. Tel que le texte est conçu à ce stade, seul le vice-président du Conseil aurait le pouvoir de dissoudre les chambres. Or, Meloni soutient toujours la solution ‘’simul stabunt simul cadent’’, à savoir qu’en cas de crise gouvernementale, les élections anticipées seraient inévitables. Mais certains, même au sein de Fdi, expriment des doutes sur une telle rigidité, notamment dans le contexte international actuel. L’ancien président du Sénat Marcello Pera suggère alors un système basé sur le modèle en vigueur au Royaume-Uni : soit le Premier ministre obtient à nouveau la confiance des chambres, soit il décide de les dissoudre. Cette solution pourrait rencontrer les faveurs de la Ligue. »

ARTICLE, La Stampa, I. Lombardo : « Meloni retourne à Kiev pour rassurer Zelensky. Tensions sur le sommet pour la reconstruction » : « Giorgia Meloni se prépare à retourner à Kiev. Un an exactement après son unique voyage dans la capitale ukrainienne. La mission est pour l'instant secrète, mais elle est inscrite à l'agenda du personnel diplomatique. Le voyage devrait se tenir la dernière semaine de février, sur deux jours. Pour des raisons de sécurité, les informations sont limitées et vagues. Une certaine agitation règne toutefois autour de la Présidente du Conseil, qui se rendra officiellement en Ukraine dans le cadre de ses déplacements pour la présidence italienne du G7. Le soutien à Kiev a quelque peu disparu du débat politique italien, et il y moins de ressources et d'armes à envoyer, comme en témoignent les inquiétudes des hauts fonctionnaires du ministère de la Défense. Il y a quelques jours, après la participation de Zelensky au Forum économique mondial de Davos, la présidente de la Confédération suisse, Viola Amherd, a annoncé que celle-ci travaillait à l’organisation d’un sommet pour la paix et la reconstruction de l'Ukraine, qui devrait se tenir d'ici la fin de l'année 2024. Ce serait un coup dur pour Meloni, qui, en août dernier, dans un message vidéo adressé à Zelenksy, avait proposé l'Italie comme lieu de la conférence sur la reconstruction (mais en 2025). La Présidente Meloni comptait sur l'aide du Premier ministre britannique, le conservateur Rishi Sunak, qui, le 12 janvier, rencontrant Zelensky dans la capitale ukrainienne, avait annoncé un nouveau programme d'aides de près de 3 milliards d'euros. Un soutien financier qui, avec les ressources actuelles, est impensable pour l'Italie. Mais Meloni, dans les mois à venir, agira aussi et surtout en tant que président du G7. Les attentes sont fortes et Kiev demande également à Rome davantage de sanctions contre les citoyens russes liés au  régime de Poutine. Hier, c'est le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères Antonio Tajani qui s'est voulu rassurant, rejetant les accusations de ceux qui prétendent que l'Italie abandonne l'Ukraine : "Nous ne laisserons pas Zelensky seul". Une promesse qui devient encore plus exigeante en campagne électorale : en effet, le conflit en Ukraine ne réchauffe pas le cœur des électeurs de droite. Et cela, Meloni l'a toujours su.»

ARTICLE, Repubblica, A. Fontanarosa : « Ita-Lufhtansa, l'accord qui ne décolle pas. Pour Bruxelles, la concurrence est en danger » : « Douche froide pour le gouvernement Meloni sur l'alliance entre Lufthansa et Ita Airways. L'Italie, qui s'attendait à un feu vert de la Commission européenne déjà en janvier dernier, devra encore patienter. La Commission, garante d'une concurrence loyale entre les entreprises, décide de lancer une enquête plus approfondie sur l'acquisition de 41 % d'Ita Airways par le géant allemand du transport aérien Lufthansa, et dispose à présent de 90 jours supplémentaires pour se prononcer sur le rachat. Le verdict n'interviendra pas, on le craint, avant le 6 juin 2024. Et jusqu'à cette date, la fragile compagnie italienne, née des cendres d'Alitalia, devra se maintenir par ses propres moyens financiers : elle ne pourra compter ni sur le soutien allemand, ni sur le soutien du gouvernement italien. À la naissance d'Ita, la Commission européenne a elle-même autorisé l'Italie à verser 1 350 millions à la nouvelle compagnie mais, désormais, chaque euro supplémentaire serait considéré comme une aide d'État, et donc illégale. C'est pourquoi le ministère italien de l'économie - qui commercialise Ita - espère une décision définitive de l'Europe avant le mois de juin "pour soutenir le développement d'Ita en vue de la saison estivale". La Commission européenne craint que l'arrivée de Lufthansa dans la capitale italienne ne réduise la concurrence "sur certaines liaisons entre l'Italie, les États-Unis, le Canada, le Japon et l'Inde". Les liaisons entre l'Italie et l'Europe centrale inquiètent également Bruxelles. Plusieurs compagnies aériennes à bas prix empruntant les mêmes itinéraires peuvent compter sur des escales moins pratiques, telles que Charleroi en Belgique et Orio al Serio (Bergame). Un autre point critique est Milan Linate, où Ita Airways pourrait renforcer une "position déjà dominante". Les nombreuses objections de la Commission européenne indiquent une chose précise : en juin 2024 ou avant, tout feu vert de Bruxelles sera lié à des conditions strictes. En d'autres termes, Lufthansa, ainsi que ses filiales, et enfin Ita devront renoncer à toute une série de liaisons pour ne pas écraser les autres transporteurs. En janvier, Lufthansa a tenté de lever les doutes de Bruxelles en se disant prête à réduire certains de ces liaisons. Certains d'obtenir gain de cause, les Allemands promettent, maintenant, un dialogue encore plus serré et constructif avec l'Europe. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

VOX présente une initiative à la Chambre des députés pour la fermeture des mosquées qui promeuvent l’islam radical.

Vox.jpg

Espagne. VOX présente une initiative à la Chambre des députés pour la fermeture des mosquées qui promeuvent l’islam radical.

23/01/2024

Le co-président du parti écologiste se prononce en faveur de l'interdiction de l'organisation de jeunesse du parti patriotique AfD.

AfD.jpg

Allemagne. Le co-président du parti écologiste Omid Nouripour se prononce en faveur de l'interdiction de l'organisation de jeunesse du parti patriotique AfD, la Junge Alternative (JA).

Les six évêques catholiques responsables de l'Est de l’Allemagne mettent en garde contre les partis patriotiques et nationalistes.

AfD.jpg

Allemagne. Les six évêques catholiques responsables de l'Est de l’Allemagne mettent en garde contre les partis patriotiques et nationalistes dans la perspective des élections de cette année dans trois États de l’Est du pays.

Le ministère fédéral allemand de l'Intérieur examine la possibilité d’imposer une interdiction d'entrée à l'encontre du militant identitaire de nationalité autrichienne Martin Sellner.

Allemagne. Le ministère fédéral allemand de l'Intérieur examine la possibilité d’imposer une interdiction d'entrée dans le pays à l'encontre du militant identitaire de nationalité autrichienne Martin Sellner.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/18/des...)

L'émission de Romain Petitjean avec Ego Non et Lionel Baland sur l'AfD.

Radio Courtoisie.jpeg

Institut Iliade.jpg

AfD.jpg

Allemagne. L'émission de Romain Petitjean avec Ego Non et Lionel Baland :

 

La version du livre de Maximilian Krah en français (préface de François Bousquet) :

AfD 2.jpg

La version du livre de Maximilian Krah en allemand (préface d'Alexander Gauland) :

Krah.jpg

Chega est donné à 19,4 %.

Chega.png 

Portugal. Chega est donné troisième parti du pays à 19,4 % au sein d’un sondage Intercampus.

Allemagne : un parti ultra-nationaliste privé de subventions publiques pour six ans.

CSU.jpg

AfD.jpg

Allemagne. La Cour constitutionnelle exclut le parti ultranationaliste NPD, rebaptisé Die Heimat, pendant six ans du financement public des partis. Le président de la CSU (sociaux-chrétiens bavarois) Markus Söder avait déclaré que la décision attendue à propos du NPD pourrait servir de « modèle » pour le débat sur la possible privation de fonds publics pour l'AfD.

Pays-Bas : 43 sénateurs sur 75 ont voté en faveur de la répartition forcée des migrants.

PVV.jpg

FvD.png

JA21.png

Pays-Bas. 43 sénateurs sur 75 ont voté en faveur de la répartition forcée – pour les municipalités – des migrants et 27 contre.

Les partis qui ont voté contre sont : SGP, PVV, FvD, JA 21, BBB, 50 plus ainsi qu’un des sénateurs du CDA.

SGP : chrétiens protestants

PVV : patriotes anti-islamisation

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

JA 21 : patriotes

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

50 plus : parti des plus de 50 ans

(CDA : démocrates-chrétiens)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/16/pay...)

"Entretien télévisé de Giorgia Meloni sur la chaîne Retequattro."

FI-AN.jpg

Ligue.jpg

M5S.jpg

Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les gros titres, à commencer par le Proche Orient : « Israël, irruption au parlement pour les otages  » (Corriere della Sera, Fatto Quotidiano), « Netanyahou isolé aussi sur la question des otages » (Domani), l’entretien télévisé de Giorgia Meloni sur la chaîne Retequattro « Meloni : « c’est moi qui distribue les cartes pour les nominations » » (Messaggero), « Les choix de Meloni : Conte, l’UE et puis les critiques à la famille Agnelli » (Corriere), "Meloni attaque Repubblica : "je ne prends pas de leçons de votre part" (Repubblica) ; les sujets économiques : « Ralentissement du PIB, l’OCDE prévient Meloni » (Stampa), « L’export se porte bien uniquement grâce au secteur de la mécanique » (Sole 24 Ore). 

Les JT couvrent essentiellement disparition du footballeur italien Gigi Riva, les déclarations de Giorgia Meloni lors de son entretien d’hier à la chaîne Retequattro, les nouvelles frappes anglo-américaines contre les rebelles yéménites Houthis et les premières sanctions décidées après des propos racistes dans les tribunes du stade d’Udine ayant visé le joueur Mike Maignan. 

COULISSES, Corriere della Sera, M. Guerzoni : « La présidente Meloni veut mesurer sa popularité (et l’écart de voix par rapport à Salvini). Bignami devient un nouveau sujet » : « Pour la cheffe de file de la droite, sa candidature aux élections européennes est une question "très secondaire" et son intention est de décider à la dernière minute, lorsqu'elle se sera fait une idée plus précise des avantages et des risques évidents, tant sur le plan international que national. Dans son interview à Rete 4, elle assure que, jusqu'au jour où elle prendra la décision, elle se désintéressera du sujet et se concentrera uniquement sur les dossiers gouvernementaux. Mais c'est une stratégie. Car Meloni est déjà en campagne électorale. En témoigne la détermination avec laquelle elle a fait plier Salvini en Sardaigne, en lâchant le président sortant soutenu par la Ligue et en imposant son candidat à la présidence de la Région. Tajani (Forza Italia) est lui aussi prévenu : Forza Italia pourrait bientôt perdre  la Basilicate au nom du 'rééquilibrage' en faveur de Fratelli d'Italia. Quant à l'opposition, Giorgia Meloni a très envie de battre l'ennemi dans les urnes, en dépassant le seuil des 30 %, et de "vérifier si j'ai encore l’approbation des Italiens". Elle déclare que sa candidature "pourrait transformer l'élection en test entre leaders", en défiant Elly Schlein en duel. Mais  Giorgia Meloni a pour l'instant d'autres problèmes. La dernière affaire politique concerne le secrétaire d'Etat Galeazzo Bignami. Ce représentant  de Frères d’Italie en Émilie-Romagne a suscité la colère des syndicats de police : mercredi à Forlì, lors de la visite de la Présidente du Conseil avec Ursula von der Leyen, il aurait fait pression pour empêcher les victimes des inondations de manifester.  Le PD prépare à ce sujet une question parlementaire à Meloni et Piantedosi (Indépendant). Au cours de la soirée, à la demande de Frères d’Italie, c'est le secrétaire de l'Anfp (Association nationale des forces de police) Marco Letizia qui tente de clore l'affaire : 'Bignami m'a appelé, nous nous sommes expliqués. » 

ANALYSE, La Stampa, par I. Lombardo et A. Barbera « L’accélération de la vente de participations publiques cache le besoin de trouver de l’argent pour l’usine de Tarente et pour le réseau Tim » : « Hier, Giorgia Meloni a reconnu la possibilité que le gouvernement décide de céder des participations publiques de sociétés ‘’sans compromettre le contrôle de l’Etat’’. Il fut un temps où les héritiers du Mouvement Social, champions du souverainisme, critiquaient Mario Draghi dans les années 90 pour la vente d’avoirs de l’Etat. Aujourd’hui, ils sont au Palais Chigi et les critiques ne servent plus à rien. Il s’agit de l’énième volte-face de Giorgia Meloni sur l’autel de la « realpolitik ». Tout cela, comme pour les autres cas, s’explique par l’inquiétude sur l’état des caisses de l’Etat. La situation présentée à Meloni l’a poussée à revoir ses positions et la seule voie possible pour obtenir un maximum de liquidités en peu de temps est bien celle-ci. L’accélération sur la vente de participations publiques de l’Etat dans ENI et  Poste Italiane s’explique par les besoins de rachats de parts du réseau TIM (le rachat de 10% du réseau représente  à environ 2,5 milliards) et le sauvetage de l’aciérie de Tarente qui devrait coûter un milliard. D’ici la première moitié d’avril, le Trésor cèdera les 4% qu’il détient dans ENI, mais en maintenant sa présence à travers la cassa depositi e prestiti (CDP). Avec les Postes, il se passera la même chose : le Trésor cédera ses parts (autour de 30%) tout en restant actionnaire. Cette opération de « rationalisation » comme on aime l’appeler au Ministère de l’Economie, représente un choix stratégique et souligne une volonté de maintenir de bonnes relations avec le monde bancaire. Des fondations bancaires ont des parts dans la CDP  , et ces fondations  sont à leur tour actionnaires du fonds F21 qui soutiendra le Trésor comme partenaire stable dans le réseau de TIM.  Une fois séparé de la société dont le premier actionnaire est Vivendi, il finira sous le contrôle des Américains de KKR. Il est faut de dire -comme le fait l’opposition- que le gouvernement se débarrasse du réseau après du secteur privé, puisque TIM est déjà une société privée contrôlée par une entreprise française. , En revanche, il est plutôt vrai de dire que dans la stratégie de privatisation (d’ENI, des Postes, de FS, peut-être une autre partie des parts de Montepaschi di Sienna), c’est l’impératif de trouver des fonds qui compte. Cette année, le Trésor émettra sur les marchés 350 milliards d’euros de titres de dette publique et cela sans pouvoir compter sur l’aide de la BCE. Fin 2024, les agences de notation prévoient que la dette publique pourrait baisser un peu. Si cela ne devait pas arriver, elles seraient contraintes de revoir leur jugement sur la solvabilité italienne. » 

COMMENTAIRE, La Stampa, S. Lepri : « Un gouvernement qui reste sourd aux bons conseils de l’OCDE » : « C'est un pays étrange qui n’écoute pas les conseils d'une importante organisation internationale, laquelle met en évidence des problèmes que la politique nationale ignore, quand elle ne les aggrave pas. L'OCDE nous dit qu'il est difficile de faire des affaires en Italie parce que les lois y sont mal respectées et que la justice civile met des années à se prononcer ; où l'économie est au ralenti parce que trop de jeunes n'étudient pas et ne travaillent pas. Au contraire, le rapport sur l'Italie publié hier a été immédiatement utilisé pour enflammer des polémiques, de cette façon habituelle qui consiste à trouver des ennemis à l'extérieur des frontières ou à s'en prendre à la perfidie des "techniciens". Parmi les principales recommandations du rapport, l'OCDE appelle à moins taxer les salaires et à augmenter les impôts sur le logement et sur les successions. Les 38 pays les plus riches de la planète financent l'OCDE pour qu'elle étudie la meilleure façon de développer leur économie ; et l'Italie, qui est parmi les pays qui ont une croissance faible, aurait plus besoin que les autres de ces conseils. Or, ces dernières années, dans certains cas, elle a même fait le contraire de ce qui était recommandé, tandis que dans d'autres, elle a surtout continué à ignorer les conseils. Les facteurs qui entravent la croissance sont essentiellement politiques, c'est-à-dire qu'ils découlent des rapports de force établis dans notre société, qui ont toujours été difficiles à toucher, et d'autant plus probablement avec la majorité actuelle. Pour la justice civile, dont la réforme progresse lentement, on sent qu'elle devrait se heurter aux lobbies des avocats. Les services aux entreprises coûteraient moins cher s'il y avait plus de concurrence entre les professionnels, sans les honoraires minimums chers aux partis au pouvoir. Les municipalités s'obstinent à gérer elles-mêmes de nombreux services publics, au lieu de lancer des appels d'offres qui seraient utiles pour les entreprises. Les politiques des dernières décennies ont souvent lésiné sur les fonds alloués aux universités, où les dépenses par étudiant sont aujourd'hui inférieures de 30 % à la moyenne des pays de l'OCDE. Si nos diplômés émigrent, c'est aussi parce que les salaires des enseignants sont bas : ceux qui entrent à l'université en tant que chercheurs reçoivent un peu moins de la moitié de ce qu'ils touchent en Allemagne. L'évasion fiscale contre laquelle l'OCDE demande d'agir a également bénéficié de la hausse des limites à l'utilisation des espèces, qui fait l'objet d'un large consensus politique. L'OCDE tente de nous dire que, dans divers domaines, l'Italie continue de se faire du tort à elle-même. En continuant de taxer surtout ceux qui produisent, alors que les droits de succession sont parmi les plus bas au monde. Il suffit de penser qu'aux Etats-Unis, 10 % des recettes fiscales proviennent de l'immobilier tandis qu'en Italie, ce chiffre n'est que de 3 %. Certaines des mesures préconisées par l'OCDE peuvent paraître simplistes, d'autres dépassées. Mais elles méritent d'être discutées, pour ramener sur terre un débat politique où la voix des défenseurs des rentes et des privilèges l'emporte. » 

ARTICLE, Il Foglio, par L. Capone, « Les entreprises désavouent le ministre de l’agriculture Lollobrigida (Frères d'Italie) » : « Le décret du beau-frère de Giorgia Meloni, Francesco Lollobrigida, sur l’interdiction de produire de la viande de synthèse est devenu une norme-symbole de la « culture de guerre » de la droite. Or, l’union italienne Unionfood, association membre du patronat Confindusitria et qui représente l’industrie agroalimentaire italienne (56 milliards de recettes, 100 000 employés, 530 entreprises, 900 marques, et 18 milliards d’export) a présenté à Bruxelles un avis s’opposant à la norme contenue dans le décret de Lollobrigida, appelée ‘’amendement Centinaio’’ et prévoyant l’interdiction d’utiliser le label « viande » sur les produits végétaux. Selon l’association dirigée par Paolo Barilla, les produits végétaux respectent pleinement le règlement européen sur l’étiquetage des aliments. Unionfood met en avant le fait que les entreprises italiennes opèrent ‘’depuis des décennies dans le plein respect de la transparence sur l’information des caractéristiques de leurs produits’’ et que ‘’il n’y a aucun risque de confusion avec les produits d’origine animale’’ et donc qu’‘’il ne faut pas introduire une interdiction spécifique’’. L’amendement Centinaio (Ligue), approuvé suite aux pressions de Coldiretti (l’association des exploitants agricoles) avec l’objectif de ‘’sauvegarder le patrimoine bio-animalier national’’ a fini par pénaliser l’industrie de la transformation, c’est-à-dire le Made in Italy. Cela représenterait la fin des « hamburgers au soja » ou des « boulettes de pois chiches ». A ce stade, l’amendement Centinaio n’est pas entré en vigueur, car il faut pour cela un décret d’application avant le 1er février. Le ministère pourrait cependant décider de repousser au 4 mars la date limite pour que celui-ci soit pris, car d’ici là on devrait connaitre la décision à l’issue de la procédure « TRIS », au terme duquel la Commission pourra déclarer (ou non) sa conformité au droit communautaire. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Roncone, « Elly contre tous les autres  : la solitude de la secrétaire [du Parti démocrate] et ceux qui pensent à l’après » : « La solitude d’Elly Schlein au sein du PD est désormais un fait établi, on le sait depuis longtemps, et si l’on en parle encore ici c’est seulement à cause des élections européennes en juin prochain. Comme nous confie discrètement un très haut dirigeant du PD, l’air résigné, ‘nous ne pouvons pas changer de leader dans un moment comme celui-ci, à l’approche d’une campagne électorale si délicate. En cas de défaite, c’est sûr, la plupart d’entre nous voudra la pousser dehors, et ce dès les premiers sondages de sortie des urnes’’. La liste des reproches est longue : elle ne s’exprime pas efficacement à la télévision, elle est trop vague sur les sujets les plus délicats y compris l’alliance avec le M5S, elle n’écoute les conseils de personne, pas même de Romano Prodi qui serait ‘’très déçu’’, elle veut présenter sa candidature dans toutes les circonscriptions mais reste trop hésitante. Dans l’intervalle, le parti a littéralement explosé. Les femmes du PD protestent tout particulièrement : si elle se porte candidate dans toutes les circonscriptions, pour ne pas siéger ensuite, ce sont des hommes -numéro deux sur toutes les listes- qui prendraient toute la place, au détriment des candidates féminines. Repubblica a même publié sur son site un appel à ce sujet ayant recueilli 26 signatures. Son prédécesseur Enrico Letta déclare être ‘’ d’accord avec Prodi’’ (‘’se présenter là où l’on est sûr de perdre affaiblit la démocratie’’ avait-il dit). Matteo Renzi, interviewé à la télévision, l’a lui aussi attaquée sur ses hésitations : ‘’soit elle accepte le duel proposé par Meloni, ellese présente dans les 5 circonscription et fait le débat télévisé face à Meloni, soit elle revendique une démarche sérieuse et refuse clairement de se présenter tout en sachant qu’elle devra ensuite renoncer, mais elle ne peut pas rester bloquée dans un entre-deux sans jamais prendre de décision’’. Il semble désormais que, quel que soit le choix qu’elle fera, il sera désavantageux pour son parti. Les ténors du parti, comme Zingaretti, Goffredo Bettini, Andrea Orlando ou Giuseppe Provenzano restent sur la réserve ou se murent dans le silence. Alors qu’elle arrive avec un jour de retard à la réunion du Parti démocrate à Gubbio, sa justification est lunaire (‘’excusez-moi, hier j’étais au cinéma’’), pour parler ensuite de fin de vie, déclenchant au passage la révolte de la branche catholique du parti, et pour s’exprimer sur Israël de façon tout aussi maladroite. Le magazine Dagospia évoque un dîner entre Dario Franceschini et Matteo Renzi qui prépareraient l’après Schlein. Paolo Gentiloni, qui ne se représenterait pas à Bruxelles, serait donc parfait pour devenir le nouveau secrétaire du parti : fédérateur au centre-gauche, estimé en Europe, deux fois ministre et une fois président du Conseil, très différent d’E. Schlein, influent, crédible, accueillant, engageant, jamais prétentieux, jamais snob. Des qualités que possèderait aussi Vincenzo Amendola, autre rumeur qui circule. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, par S. Folli « Les partis face à la question de la Mer Rouge » : « La politique étrangère n’est pas le terrain idéal pour gagner en popularité, bien au contraire. Toutefois, il s’agit d’un banc d’essai idéal pour renforcer l’image internationale d’un pays et pour mesurer le degré de maturité d’une classe dirigeante. L’Italie a décidé de participer à une mission navale avec la France et l’Allemagne dans le cadre d’une initiative de l’UE pour contrer la menace quotidienne à la liberté de navigation, y compris avec l’utilisation de la force. Il s’agissait du seul choix possible au vu du contexte international. S’agit-il d’un pas en avant sur la création d’une « défense commune » européenne comme l’affirme le ministre Tajani afin de faire mieux passer la nouvelle ? Peut-être mais, à ce stade, il s’agit d’un accord entre Etats – les plus importants de l’UE – qui ont décidé de prendre en main leur destin sans se cacher. Du point de vue politique, la portée de ce choix demeure importante. Reste l’inconnue de la façon dont le Parlement se comportera au moment du vote pour autoriser la mission. C’est un choix qui retombe surtout sur le PD et le M5S. Cette mission représente un cas d’école où la politique étrangère et la défense ont besoin du soutien le plus large possible au Parlement. La présence en Mer Rouge n’est pas une question d’appartenance politique, de droite ou de gauche, ou d’idéologie. Le Quirinal soutient en silence la mission. Il n’y a donc pas de raisons apparentes pour qu’un des principaux partis puisse se démarquer. Cela vaut aussi pour le M5S, au-delà de quelques nuances dans ses rangs. Les 5 Etoiles pourraient à la limite être freinés par la volonté de ne pas se mêler aux les voix de la majorité. Ou de voter contre pour tenter de séduire des électeurs pacifistes du PD. Quoi qu’il en soit, ne pas voter pour cette mission serait une opération de petit cabotage de la part d’un parti qui a déjà eu un président du Conseil et qui devrait faire preuve de sérieux. La Présidence italienne du G7 est en cours et d’autres rendez-vous représenteront un test pour choisir entre l’intérêt du parti et l’intérêt du pays. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Sahra Wagenknecht ne s'attend pas à ce que les protestations contre l’AfD affaiblissent cette dernière.

AfD.jpg

BSW.jpg

Allemagne. Sahra Wagenknecht du BSW ne s'attend pas à ce que les protestations contre l’AfD affaiblissent cette dernière. Elle rejette la responsabilité de la montée en puissance de l’AfD sur le gouvernement fédéral et sa politique « catastrophique ».

Marion Strache est décédée.

Team HC Strache.png

Autriche. Marion Strache, la mère de l‘ancien président du FPÖ et ex-vice-chancelier FPÖ d’Autriche Heinz-Christian Strache, est décédée ce 22 janvier 2024 à 23h45.

Strache.jpg

Marion et HC Strache

22/01/2024

Le gouvernement allemand tente de supprimer le financement public du parti patriotique AfD.

AfD.jpg

Allemagne. Le gouvernement réunissant les sociaux-démocrates, les écologistes et les libéraux envisage de tenter d'obtenir l'exclusion du parti patriotique AfD du financement public des partis politiques.

AfD 3.jpg