02/08/2024
Markus Söder accuse le ministre écologiste des Affaires économiques et vice-chancelier Robert Habeck de discriminer la Bavière.
Allemagne. Le dirigeant des sociaux-chrétiens bavarois de la CSU et ministre-président de Bavière Markus Söder accuse le ministre écologiste des Affaires économiques et vice-chancelier Robert Habeck de discriminer la Bavière. De plus, Markus Söder estime que les écologistes ne sont pas un partenaire possible pour la CSU, notament à cause de leurs positions en matière migratoire.
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"En fait, c'est tout simple : femme / homme."
Autriche.
"En fait, c'est tout simple : femme / homme."
21:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La politique s’invite sur le ring."
Italie. Revue de presse.
L’échange de prisonniers entre les Etats-Unis et la Russie fait les unes de l’ensemble des médias. Les quotidiens titrent : « Prisonniers, un échange entre la Russie et les Etats-Unis » (Corriere della Sera), « Un échange de prisonniers important » (Messaggero, Sole 24 Ore). La polémique autour de la boxeuse algérienne I. Khelif aux JO Paris 2024, qui a remporté le combat par abandon de l’athlète italienne A. Carini est aussi largement citée : « JO, le KO des droits » (Repubblica), « La politique s’invite sur le ring » (Stampa), « Carini abandonne en larmes, Meloni critique « un combat qui n’était pas sur un pied d’égalité » » (Messaggero), « Un coup porté contre les femmes » (Giornale), « Une polémique olympique sur le corps d’une femme » (Domani). Enfin, les médailles d’or reportées par l’Italie en judo et en kayak slalom sont également en une avec large couverture photographique.
ARTICLE, Il Messaggero, G. Alberti, « Crosetto (Frères d’Italie) se dit inquiet pour les militaires italiens et demande à la FINUL de renforcer la sécurité au Liban. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur, « " L'antifascisme ? Pour le gouvernement, c’est une valeur partagée. Nous protégerons les Juifs des extrémistes"" » par F. Sarzanini: « " La matrice de l’attentat à la gare de Bologne du 2 août 1980 est néofasciste : cela est établi par des décisions de justice définitives et personne ne peut le remettre en cause. La condamnation en justice de personnes qui se sont fièrement qualifiées de néofascistes ne laisse aucune place à l'équivoque. Les dernières condamnations le démontrent également. Le risque d'un retour à un régime fasciste en Italie n’existe pas. Aucun parti politique qui siège au Parlement n'est comparable, même de loin, au fascisme. L'antifascisme est et doit rester une valeur partagée. Et il ne peut pas se transformer en un outil idéologique pour attaquer politiquement et délégitimer l'adversaire. S'il existe des groupes qui glorifient le fascisme, ils doivent être condamnés fermement par tous. Mais nous devons être conscients qu'ils ne peuvent en aucun cas affecter la vie démocratique de notre pays. L’agression dont a été victime le journaliste Andrea Joly [par des représentants du mouvement fasciste Casapound, ndt.] est un acte très grave. Notre position est celle d'une intransigeance totale à l'égard de ceux qui recourent à la violence politique. Ces actes ont fait et feront toujours l'objet d'une attention prioritaire de la part des enquêteurs. Nous avons été obligés de renforcer notre vigilance sur des centaines d’objectifs sensibles liés à Israël ou aux communautés juives. Nous sommes dans une situation d'alerte permanente, sans qu'il y ait d'alarmisme. Depuis quelque temps, nous assistons à une augmentation des manifestations liées au conflit israélo-palestinien et à une radicalisation des positions. J'ai dit plusieurs fois qu'il y a certainement une résurgence de l'antisémitisme, souvent masquée par des positions critiques à l'égard d'Israël".»
ARTICLE, Repubblica, A. Ginori et G. Foschini, « Des Russes à Elon Musk, la campagne organisée par l’internationale de droite pour discréditer les Jeux » : « Matteo Salvini a lancé le débat sur X « Un boxeur trans d’Algérie, interdit aux mondiaux de boxe, peut participer aux Jeux olympiques et affrontera notre Angela Carini. Une claque pour l’éthique du sport. Les folies de l’idéologie « woke », ça suffit ! ». Salvini dit un mensonge : il n’y a aucun boxeur trans. Imane Khelif est une femme et a toujours été une femme. Mais des représentants de la Ligue reprennent et même le ministre du Sport, Andrea Abodi a dit : « Elle met en danger la santé de notre athlète ». Il s’agit d’un règlement de comptes au sein du monde de la boxe entre l’Iba, la fédération de la boxe à direction russe qui avait disqualifié Khelif, et le CIO lui-même, qui ne reconnait pas l’Iba. La désinformation sur l’« athlète trans » a circulé dans une bulle mondiale, que les experts français appellent la « fachosphère », qui a dans le viseur les Jeux de Paris 2024. L’hashtag #IStandWithAngelaCarini a été repris dans 32 millions de tweets. La campagne de haine contre Khelif provient des mêmes profils X qui avaient lancé la polémique sur le banquet queer de la cérémonie d’ouverture. L’organisme français responsable de la lutte contre les ingérences digitales étrangères, Viginum, a révélé une campagne de manipulation, nom de code « Matrioska ». Selon le rapport, il s’agit de « manœuvres d’information qui impliquent des acteurs étrangers pour diffuser du contenu hostile à l’organisation de Paris 2024 » avec l’objectif d’en « nuire à la réputation » ».
ARTICLE, Stampa, A. « La droite s’invite au ring » : « La révolte contre la présence de la boxeuse algérienne est arrivée surtout de droite, qui, déjà avant le match, avait mis l'identité sexuelle de l'Algérienne au centre de la question. "Bientôt un match entre genres. Je soutiens l'Italienne. Je me demande qui des deux soutiendra Cirinnà ", avait écrit sur les réseaux sociaux le président du Sénat Ignazio La Russa (Frères d’Italie) avant le match, visant la responsable de la loi sur les unions civiles. Pour sa part, Meloni a préféré adopter un autre ton, rappelant son opposition aux règles du CIO, évoquant ‘’certaines thèses poussées à l'extrême". Matteo Salvini s'en est également pris aux commentateurs de la RAI, « coupables » d'avoir qualifié le retrait d'"inexplicable". Dans les rangs de la Ligue, le général Vannacci s'est exprimé sur Radio CRC. ‘’Pour moi, c'est une honte et c’est la continuation d'une édition des JO qui est née et a été présentée sous le signe du blasphème, de l'offense au christianisme et du culte de l'homosexualité". Fratelli d'Italia a décidé de porter l'affaire à Bruxelles, où l'eurodéputée Elena Donazzan a posé la question face à la Commission, avant de la qualifier d'acte de "pure violence à l'encontre des femmes dans le sport".
ARTICLE, Repubblica, A. Ginori « Meloni se rend à Paris pour rencontrer les athlètes italiens » : « Arrivée mercredi soir de Chine avec sa fille, Giorgia Meloni a passé une journée à Paris pour encourager l'équipe d'Italie. La rencontre avec la boxeuse Carini en est la pièce maîtresse, en termes de communication de la journée de la Présidente à Paris 2024. Meloni déjeune à la Casa Italia avec quelques athlètes, visite le village olympique et assiste au match de volley-ball féminin Italie-Hollande et à la finale de judo qui marque le triomphe d'Alice Bellandi, ainsi qu’à celle de l’équipe italienne de fleuret féminin. Aujourd'hui, Meloni aura un moment "privé" avec sa fille pour une visite à Eurodisney. Pas de rencontre bilatérale en revanche avec Emmanuel Macron. Le chef de l'État est déjà parti il y a quelques jours pour le fort de Brégançon, dans le sud de la France. Un "problème d'agenda " donc pour le Palais Chigi et l'Élysée. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
01/08/2024
Thierry Baudet sera à Budapest le 9 août 2024.
Hongrie et Pays-Bas. Le vendredi 9 août 2024, Thierry Baudet du Forum voor Democratie (Pays-Bas) sera, une nouvelle fois, à Budapest en Hongrie pour parler de différents sujets. Il dédicacera son ouvrage traduit en hongrois sur la Covid.
14:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Attaquez les journaux."
Italie. Revue de presse.
La polémique autour de la boxeuse algérienne I. Khelif devant affronter aujourd’hui aux JO Paris 2024 une athlète italienne, soulevée notamment par les partis de droite, est aussi citée : « Tollé sur la boxeuse à la testostérone qui doit se battre contre Carini » (Corriere della Sera), « La droite s’en prend à la boxeuse Khelif » (Repubblica), « Le PD contre les femmes : même le Comité Olympique italien proteste mais la gauche parle d’homophobie » (Libero).
Les JT couvrent essentiellement la mort du chef politique du Hamas à Téhéran lors d’une attaque ciblée d’Israël, la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le Proche-Orient, le dernier jour de visite de G. Meloni en Chine et enfin la polémique autour du match de boxe entre l’Algérienne Khelif et l’Italienne Cassini qui se tient aujourd’hui.
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Meloni, une nouvelle phase avec la Chine » - la présidente du Conseil se rendra ensuite à Paris mais sans rencontrer Macron : « Au sein de l’équipe qui a accompagné Meloni pendant cette visite de cinq jours plein de rencontres, il y a « une grande satisfaction ». La présidente du Conseil a pu signer un plan d’action triennal 2024-2027 et six autres accords. Il relève ensuite de l’exécutif italien et de celui chinois de remplir de contenu ces accords-cadres. Mais alors que lors des rencontres des mois précédents avec d'autres premiers ministres, du calibre de Macron et Scholz, les journalistes et les opérateurs de télévision des pays hôtes avaient également assisté aux premières minutes de la confrontation (comme c'est l'usage), la presse venue d'Italie a été laissée à l'écart. Cette décision n'a pas été prise par les dirigeants de la République populaire, mais par l'équipe de la présidente du Conseil. Au cours des journées chinoises, elle avait attaqué certains journaux italiens au sujet de la RAI et de la liberté d'information. Selon des sources locales, les collaborateurs du président Xi ont été surpris, voire déçus. Des moments qui n'ébranlent évidemment pas la conviction de Giorgia Meloni : "La mission a été un succès". La présidente du Conseil a parlé avec Xi des principaux dossiers, économiques et géopolitiques, "avec une grande franchise". Et elle pense avoir ouvert une "nouvelle phase" dans les relations italo-chinoises après la déchirure de décembre, lorsqu'elle s'était retirée du mémorandum sur la Nouvelle route de la soie. Le soir, Meloni s’est rendue avec sa fille à Paris, où elle est attendue à « Casa Italia », le pavillon italien pour rencontrer les athlètes italiens. Mais si à Pékin la présidente du Conseil a eu un tête-à-tête de quatre-vingt-dix minutes avec le chef absolu du pays et du Parti communiste, Xi Jinping, aucune rencontre avec Emmanuel Macron n'est prévue à Paris. D'abord parce qu'il s'agit d'une visite que le Palais Chigi a qualifié de "non institutionnelle" et ensuite parce que, selon des sources gouvernementales italiennes, Macron "n'est pas à Paris aujourd'hui". »
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Meloni et les limites de la ligne dure » : « Meloni n'a pas l'intention de modifier ou d'assouplir la ligne qui lui a valu son succès dans les urnes le 8 juin, ni de se plier à un quelconque diktat de Bruxelles. Rien de personnel contre la Présidente de la Commission européenne mais elle n'a pas l'intention de tenir compte de ces critiques. Elle continuera à s'en prendre à la Commission jusqu'à ce qu'elle estime avoir obtenu la considération que mérite l'Italie. Ce qui compte - explique-t-on au sein du parti de la Présidente - c'est le respect de notre pays. Les effets d'une lettre très peu diplomatique risquent cependant d’être négatifs. Elle a été livrée aux médias, et en dehors des canaux diplomatiques, accusant von der Leyen du rapport sur l'État de droit en Italie. Sans parler du moment, stratégiquement très malheureux, qui a été choisi pour réagir de manière aussi agressive vis-à-vis des dirigeants de Bruxelles : au moment même où le gouvernement est engagé dans de délicates négociations sur le Commissaire italien - le ministre Fitto est le candidat le plus accrédité - dans un scénario où, de toute évidence, personne n'est prêt à céder quoi que ce soit. »
COULISSES, Repubblica, E. Lauria, « "Attaquez les journaux", les notes internes de Fazzolari qui a ouvert l'offensive sur le rapport de l'UE » : : « Il ne s'agit pas d'une gaffe, mais de l'aboutissement d'une manœuvre précise orchestrée au Palais Chigi. Une faute délibérée. Giorgia Meloni a savamment assemblé les contenus et surtout les sources de deux dossiers différents pour lancer une attaque contre les médias ennemis et se réfugier derrière la figure de la victime d'une presse hostile. A Pékin, la Présidente du Conseil a mis en place une offensive répondant à la publication par La Repubblica d’un rapport sur l’Etat de droit, édité par la Commission européenne, qui n’épargne pas les attaques au gouvernement. La défense ne consiste pas en une réponse sur le fond mais en un cri d’intégrité contre l'usage déformé que ses adversaires auraient fait du rapport, le tout dans une lettre adressée à Ursula von der Leyen. Dans les notes internes, rédigées quotidiennement sous la supervision du secrétaire d’Etat Giovanbattista Fazzolari (Frères d'Italie), deux mots d'ordre commencent à circuler : ne pas donner l'idée d'un affrontement avec Bruxelles (alors que se décident les commissaires) et pointer du doigt l'"instrumentalisation" menée par les "médias ennemis". Ce rapport est suivi par la publication d'un autre rapport, le Media freedom rapid response, rédigé par la Fédération des journalistes européens, qui critique également l'état de l'information en Italie. Les journaux de droite le discréditent. Tout cela contribue à l'objectif de la présidente du Conseil, qui est d'accuser les journaux qu’elle n’aime pas. »
Giovanbattista Fazzolari et Girogia Meloni
ARTICLE, La Repubblica, M. Crosetti, « Les poings de la droite sur Khelif » : « Elle s'appelle Imane Khelif, c'est une boxeuse algérienne et aujourd'hui elle combat aux JO de Paris contre l'Italienne Angela Carini. C'est une femme, pas une transsexuelle. Imane Khelif avait été éliminée par la fédération internationale de boxe, qui n'est plus reconnue par le CIO, parce qu'elle présentait aux championnats du monde un taux de testostérone trop élevé pour une compétition féminine, ainsi que des traces de chromosomes XY. Ces mêmes tests, répétés plusieurs fois sous le contrôle du Comité olympique, ont pourtant prouvé le contraire : testostérone compatible et pas de chromosomes "mâles". Sur son passeport, dans la vie et dans son corps, Imane est une femme. Mais cela ne suffit pas. Le ministre des sports, Andrea Abodi (Indépendant), affirme que les conditions de sécurité ne sont pas réunies. Cela signifie donc qu'aujourd'hui, notre athlète risquerait sa santé en se battant contre quoi ? Un homme déguisé en femme ? Un autre ministre, M. Salvini, affirme que cela détruit l'éthique du sport et la crédibilité des Jeux olympiques, rien de moins. Le président du Sénat, Ignazio La Russa, écrit sur les médias sociaux : « Est-il politiquement incorrect de dire que j'encourage la femme ? ».
ENTRETIEN, La Verità, de Eugenia Roccella, ministre de la Famille : « ‘’ Un passeport ne peut changer la biologie. Le problème de la sécurité (de la boxeuse italienne, ndlr) existe ‘’ » : « ‘’ Il y a un sujet physiologique et génétique que l’état-civil ne peut pas changer. Cette rencontre de boxe dévoile l’hypocrisie de ceux qui disent vouloir défendre les droits des femmes : la ‘fluidité’ que Schlein (Parti démocrate) affirme tant apprécier va en réalité contre ces droits. ‘’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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31/07/2024
Le parti de gauche anti-immigration BSW de Sarah Wagenknecht marque des points avant tout parmi les électeurs d'origine turque.
Allemagne. Le parti de gauche anti-immigration BSW de Sarah Wagenknecht marque des points avant tout parmi les électeurs d'origine turque. Le parti est surreprésenté parmi les électeurs issus de l'immigration. Les sociaux-démocrates sont les plus inquiets face à la montée du BSW.
22:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni attaque La Repubblica."
Italie. Revue de presse.
Les frappes israéliennes qui ont tué, hier à Beyrouth, un commandant du Hezbollah et, ce matin à Téhéran, le chef politique du Hamas, font les unes des journaux télévisés, radios et sites Internet d’information. Les quotidiens titrent sur : « Un coup porté au cœur du Hezbollah » (Corriere della Sera), « La furie d’Israël » (La Stampa), « Les bombes d’Israël sur Beyrouth » (Messaggero, Sole 24 Ore), « Frappe ciblée à Beyrouth » (Avvenire). Le débat autour de la liberté de la presse, après le rapport de la Commission Européenne sur l’Etat de droit en Italie, est aussi cité : « Meloni attaque La Repubblica » (Repubblica), « L’édit chinois de Meloni sur la presse » (Domani).
ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « Depuis la Chine, Meloni se dit « préoccupée par la frontière ». La Farnesina ouvre un canal avec la Syrie et l’Iran » : « Il faut l’aide de chacun, « également celle de la Chine ». Quand Israël attaque le sud de Beyrouth à la chasse des commandants du Hezbollah, Giorgia Meloni est à Shangaï. Aux premières heures du jour, Meloni exprimait ses craintes sur cette crise et sur le risque d’une escalade régionale. La stratégie de la Farnesina est articulée. D’une part, on cherche à empêcher l’ouverture d’un nouveau front en faisant pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu, d’autre part on cherche à parler avec tous les interlocuteurs de la région. La décision du ministère de rouvrir, à la différence des alliés occidentaux, l’ambassade italienne à Damas après une longue période peut être lue dans ce sens. Retrouver un rapport formel avec la Syrie est considéré comme important, non seulement pour l’influence du régime d’al-Assad sur le Hezbollah, mais aussi pour la quantité de réfugiés syriens au Liban. L’autre acteur fondamental est l’Iran. Là aussi, la Farnesina a envoyé un signal avec une lettre de félicitations pour l’élection du nouveau président Massoud Pezeshkian. Alors que la manœuvre, tentée depuis des mois par une sorte de triangulation entre Rome, Washington et Abu Dhabi pour repousser les milices libanaises au nord du fleuve Litani, loin de la frontière avec Israël, est au point mort. C’est cela que Guido Crosetto demande à l’ONU : « Elle doit faire appliquer la résolution 1701, qui invite à la cessation complète des hostilités et renforce le contingent Finul en lui confiant une action tampon au Sud-Liban ». Le ministre avait, dans les mois derniers, envoyé une lettre à l’ONU pour demander une protection renforcée pour les soldats italiens, laissant entendre au Palais de Verre qu’il était prêt à retirer le contingent. Une perspective qui aujourd’hui, n’est pourtant « pas à l’ordre du jour » selon des sources du Ministère de la Défense ».
ARTICLE, Il Messaggero, L. Vita « FINUL, les casques bleus sous les tirs. Une nouvelle brigade venue d’Italie » : « 500 soldats arrivent de la Brigade Sassari pour surveiller la frontière. Mais si l’ONU ne change pas les règles d’engagement, les militaires risquent de se trouver piégés dans le conflit. A la frontière qui n’existe pas, le long de la Ligne Bleue qui sépare Israël du Liban, les casques bleus engagés dans la FINUL réduisent leurs opérations à presque rien. L'opération d'évacuation est prête, mais notre Défense fait venir un nouveau contingent en attendant. Plus de 500 militaires qui remplacent ou s’unissent aux centaines de femmes et d’hommes des forces armées déployées le long du front le plus bouillant du Proche-Orient. La Défense a, depuis longtemps, préparé tous les plans d'évacuation. Guido Crosetto a expliqué que toutes les parties belligérantes ont assuré à la FINUL que les casques bleus ne seraient pas touchés, même en cas d'affrontement ouvert. Si l’objectif de la présence des casques bleus est de tenir les deux parties au large et d’empêcher les affrontements, il semble depuis quelques temps que les résultats ne soient plus satisfaisants. L’armée israélienne et le Hezbollah ont toujours soigneusement évité de frapper les forces internationales de maintien de la paix. Mais le rôle de la mission risque de devenir résiduel. La FINUL peut être une force d'interposition entre les parties belligérantes. Mais tant que la résolution 1701 n'est pas pleinement mise en œuvre, ce scénario est essentiellement exclu».
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Meloni « absout » Ursula et attaque les quotidiens « porteurs d’intérêts » » : « La lettre de réponse de Giorgia Meloni à la Commission, avec laquelle elle espérait se défendre des critiques sur l’Etat de droit en Italie, sur la « RAI mélonisée » et sur les relations (difficiles) avec l’information, finit par la rattraper jusqu’au dernier jour de sa visite à Pékin. A l’hôtel Regent, Meloni a répondu pour la première fois aux journalistes qui l’ont suivie en Chine. Selon la présidente du Conseil, le travail de la Commission européenne "suscite des accents critiques de la part de certaines parties prenantes". Lesquels ? Les quotidiens ‘’Domani, Il Fatto Quotidiano, Repubblica...". Pour la présidente du Conseil, ce rapport n'apporte rien de nouveau par rapport aux années précédentes et s'il a fait tant de bruit, c'est parce qu'il a été "instrumentalisé" par ceux qui, en Italie, s'opposent à son gouvernement et dénoncent, mais Meloni ne l'a pas dit, les attaques contre les journalistes - que même le chef de l'Etat Sergio Mattarella a fortement stigmatisées. ‘’Je ne vois pas de répercussions négatives pour l'Italie, je ne pense pas que les relations avec la Commission se détériorent". Bref, il n’y a pas de "frictions", même si Bruxelles ne semble pas vouloir donner satisfaction : "Nous lirons, nous évaluerons...". Sandro Ruotolo (PD) dénonce : "La présidente du Conseil ne peut pas faire de listes de proscription, sinon elle exposera physiquement les journalistes critiquant Meloni". Pour le Vert Angelo Bonelli, Meloni continue de nier la vérité, alors qu’ "elle a occupé la Rai". Giuseppe Conte l'incite à "essayer de remédier à la situation grave et critique de l'information libre en Italie". Les comités de rédaction des trois journaux attaqués par la présidente du Conseil défendent le rapport de l'UE sur la "situation critique" de l'information en Italie. Repubblica dénonce une attitude de "squadrisme médiatique" ; le syndicat Usigrai et le conseil de rédaction de l’agence Agi solidarisent avec Matteo Pucciarelli, le journaliste et syndicaliste de Repubblica qui s'est retrouvé dans le collimateur de la droite. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de L. Haxhitasim, ambassadrice du Kosovo en Italie : « Nous dans l’OTAN, un message aux Russes » : « J’estime particulièrement le président Mattarella : il fut un des premiers à venir au Kosovo libéré. J’espère que quelque chose va changer dans la reconnaissance du Kosovo par l’UE, cela montrerait qu’il y a enfin une politique étrangère européenne unifiée. Je comprends que reconnaitre un pays dans ces circonstances est difficile mais il faut être ouvert et comprendre les motivations d’un Etat qui de toute façon existe et est indépendant. La décision européenne de janvier, qui autorise les kosovars à circuler sans visa dans les pays de l’espace Schengen aidera. Nous sommes une démocratie sortie de la dernière guerre en Europe. Nous comprenons les Ukrainiens et c’est pour ça que nous tendons la main. Aujourd’hui, tous les Balkans ne désirent qu’une chose : entrer dans l’UE. Il est vrai qu’il existe une présence russe dans les Balkans, avec des formes hybrides de désinformation. Notre perspective est euro-atlantique avec l’adhésion à l’OTAN. Nous sommes la plus jeune démocratie avec la démographie la plus dynamique d’Europe. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
Albert Puig, maire de Ribera d'Ondara, est exclu d'Aliança Catalana.
Espagne. Catalogne. Aliança Catalana a exclu de ses rangs Albert Puig, qui est membre du parti et maire de Ribera d'Ondara et qui avait refusé de placer le drapeau LGBTQA+ sur la mairie de sa municipalité et avait affirmé que l’influence du lobby LGTBQA+ est néfaste en Catalogne. La présidente du parti Silvia Orriols a initié la procédure d’exclusion.
Lors d’un congrès tenu en juillet 2024, l'Aliança catalana a réaffirmé son objectif de défendre la communauté LGBTQA+, considérée comme la principale victime de l’islamisme.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/06/19/rip...)
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/17/le-...)
11:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les voix obtenues par la N-VA en Wallonie lui rapportent de l'argent.
Belgique. Le parti nationaliste flamand N-VA, en présentant des listes aussi en Wallonie lors des élections législatives de juin 2024, obtient de l'argent public pour les voix reçues dans cette partie du pays, alors qu'il n'y a pas décroché de député.
11:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni : "la Chine est un partenaire"."
Italie. Revue de presse.
La visite en Chine de la présidente du Conseil Giorgia Meloni est citée « Meloni-Xi, le dialogue sur l’IA et les voitures électriques est relancé » (Sole 24 Ore), « Meloni : « la Chine est un partenaire » » (Messaggero), « Italie-Chine, les nouveaux accords sur la route de la soie » (Giornale).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « La volonté de recoudre des rapports d’amitié et le long tête-à-tête. Les oppositions dénoncent une volte-face »: « Meloni est sortie soulagée de Diaoyutai, la Maison d’Etat de Pékin, et convaincue que sa première mission officielle dans la capitale a été un succès - selon ce qu’elle aurait dit à ses proches. Le face à face avec Xi Jinping a duré une demi-heure de plus que le temps prévu par l’agenda officiel. C’est pour elle un signal positif. La façon dont Meloni s’était, en décembre dernier, retirée des accords de la Nouvelle Route de la Soie, avait mis les rapports Italie-Chine en hibernation. Quand Meloni insiste pour souligner la « stabilité » de son gouvernement, Xi s’attarde sur le rôle que l’Italie pourrait avoir dans des « relations saines » entre la Chine et l’Europe – soit une aide pour les droits de douane. L’espoir, pour les voitures électriques, est que les agences chinoises ouvrent des entreprises en Italie. Sur le plan de la politique internationale, rencontrant dimanche le premier ministre Li Qiang, Meloni avait condamné avec dureté ‘’ l’agression russe’’, et avec Xi elle a abordé plus génériquement le thème des ‘’crises internationales’’ . Par ailleurs, le président chinois nie que son pays puisse fournir des armes à Moscou. La satisfaction du Palais Chigi concerne avant tout l’espoir de rééquilibrer la balance économique et commerciale. La Présidente et ses conseillers raisonnent ainsi : la Chine a 1,4 milliard d’habitants, la classe moyenne veut le luxe italien et puisqu’on parle de 20% de la population chinoise, donc plus de 200 millions de personnes, les entreprises italiennes (comme celles françaises) ont devant elles un champ sans limites. Et puisque le président Xi s’est dit prêt à « accueillir favorablement les entreprises italiennes qui investissent en Chine » et a promis l’importation de « plus de produits italiens de haute qualité », le Palais Chigi fait des prévisions (très) optimistes : ‘’Dans quelques années, notre pays ne sera plus en mesure de satisfaire la demande’’ ».
COMMENTAIRE, Il Foglio, G. Pompili « Le jeu d’équilibrisme de Meloni avec la Chine » : « L’opération séduction a commencé : la ‘’route de la soie’’ devient surtout spirituelle (et électrique). Il y a cinq ans, Giuseppe Conte, l'homme qui avait fait entrer l'Italie dans le grand projet stratégique chinois de la « Route de la soie », s'était rendu à Pékin. Meloni, en revanche, est la présidente du Conseil qui a retiré l'Italie du mémorandum, considéré comme sensible et controversé, mais qui a toujours essayé de maintenir un certain équilibre avec les dirigeants chinois, et qui a en fait remplacé l'accord par un "partenariat stratégique" Rome-Pékin rassurant tout le monde. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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30/07/2024
Lionel Baland dans le reportage de TV Libertés sur le passage des frontières avec la Russie et le Belarus.
Mon séjour en Russie est cité (avec mes photos) dans le JT de TV Libertés au sein du reportage de Nicolas de Lamberterie sur le passage des frontières entre, d’une part, le Belarus et la Russie et, d’autre part, les pays de l’Union européenne (de 10’20’’ à 23’44’’) :
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Sahra Wagenknecht lie l’éventuelle participation de son parti à un exécutif au sein d’un État aux positions de ses éventuels partenaires par rapport à la guerre en Ukraine.
Allemagne. La figure de proue du parti anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht lie l’éventuelle participation de son parti à un exécutif au sein d’un État de l’Est de l’Allemagne aux positions de ses éventuels partenaires par rapport à la guerre en Ukraine : « Nous ne participerons qu'à un gouvernement d’un des États allemands avec des partenaires qui adoptent également une position politique fédérale claire en faveur de la diplomatie et contre la préparation à la guerre », parce qu'il est clair « qu'une nouvelle course aux armements engloutit les milliards dont nous avons un besoin urgent pour les écoles, les hôpitaux, le logement et l'augmentation des retraites. »
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/07/29/la-...)
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La Cour constitutionnelle annule la suppression de la possibilité de siéger au Parlement pour un parti qui a 3 mandats directs et pas 5 %.
Allemagne. La Cour constitutionnelle a annulé la réforme de la législation électorale supprimant, lors des élections législatives, pour un parti qui n’a pas obtenu 5 % des voix, la possibilité de siéger à la Chambre des députés s’il obtient 3 mandats directs.
La CSU bavaroise, si elle n’atteint pas les 5 % au niveau fédéral à l’issue d’élections législatives, siégera donc toujours au sein de la Chambre des députés.
08:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/07/2024
"Meloni en mission à Pékin : premiers accords sur l'énergie et l’automobile."
Italie. Revue de presse.
La visite en Chine de la présidente du Conseil Giorgia Meloni est aussi citée « Meloni annonce des accords avec la Chine » » (Corriere), « Chine, Meloni fait des concessions aux grands groupes de l’automobile électrique » (Messaggero).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Meloni en mission à Pékin : premiers accords sur l'énergie et l’automobile » : « C'est sur un tapis rouge d'un kilomètre de long, au Grand Hall du Peuple, que Giorgia Meloni fait ses premiers pas officiels dans la capitale chinoise. C’est l’un des voyages les plus longs et les plus délicats sur le plan politique pour la Présidente du Conseil, qui doit reprendre le fil du dialogue après la déchirure dans les rapports entre Italie et Chine suite à l’abandon du projet de la Nouvelle Route de la Soie. Aujourd'hui, se tiendra la rencontre avec le président Xi Jinping, moment central des cinq jours du voyage entre Pékin et Shanghai. Le premier jour de Meloni en Chine a été marqué par la rencontre bilatérale avec le Premier ministre de la République populaire de Chine. "Celui qui trouve un ami trouve un trésor" a affirmé Li Qiang, et ce sont des mots qui, au-delà des cérémonies, évoquent les intérêts en jeu : le "plan d'action triennal pour expérimenter de nouvelles formes de coopération" annoncé par Meloni et les six accords signés. L’objectif de Meloni est celui d’essayer de rééquilibrer la balance commerciale, qui penche drastiquement en faveur du géant de l'Est et de favoriser des relations " de plus en plus équitables et bénéfiques". Aux hauts dirigeants du Parti communiste, la Présidente demande en substance de ne pas dominer, par leur pouvoir économique, les entreprises italiennes. "Notre nation reste désireuse de coopérer, mais il est essentiel que nos partenaires coopèrent véritablement en respectant les règles, afin que toutes les entreprises puissent opérer dans les marchés internationaux sur une base égalitaire ". Les gouvernements chinois et italien ont pour l’instant signé six accords sur l’industrie, l’éducation, la sécurité alimentaire, la protection de l'environnement et le développement durable. Meloni a également annoncé un plan d'action 2024-2027, avec lequel elle espère ouvrir une nouvelle phase du partenariat et relancer la coopération dans tous les domaines : du commerce aux investissements, en passant par l'éducation et la formation, de l'agriculture à la sécurité alimentaire, jusqu’à l'environnement, la culture et le tourisme. Meloni a qualifié d’ " étape importante " le protocole de coopération industrielle signé avec le gouvernement chinois dans des secteurs stratégiques tels que la mobilité électrique et les énergies renouvelables. Elle ouvre ainsi grand les portes du pays à l'industrie chinoise de la voiture électrique, qui subit une crise à cause des frais douaniers européens. »
Giorgia Meloni et le président chinois Xi Jinping
ENTRETIEN de Antonio Tajani, ministère des Affaires étrangères et vice-président du Conseil italien, Quotidiano nazionale [extraits] : « Ceux qui visent un vote anticipé sont ridicules. Nous sommes prêts à accueillir les centristes déçus » : « Tajani en contact avec Israël et le Liban, souligne qu’il faut "éviter l'escalade" et "protéger les Italiens, civils et militaires, au Liban et œuvrer pour qu'il n'y ait pas d'escalade avec Israël". Tels sont les deux objectifs immédiats que le ministre des Affaires étrangères indique quelques heures après l'attaque du Hezbollah sur le terrain de football des jeunes Israéliens druzes tués sur le Golan et le déclenchement d'un nouveau foyer de crise grave au Proche-Orient. Mais Antonio Tajani est aussi vice-premier ministre et leader de Forza Italia, et à ce titre, il lance un avertissement à ceux qui parlent de tensions au sein du gouvernement avec le risque d'un vote anticipé : "Ceux qui émettent l'hypothèse d'élections anticipées devraient se réveiller de leur rêve. Il faut faire face à la réalité, qui est celle d'un exécutif qui durera jusqu'à la fin de la législature. Je vois plutôt des mouvements au centre et nous sommes prêts à accueillir ceux qui veulent participer à une force à la popularité européenne visant les 20 % ". Commençons par les événements tragiques du Moyen-Orient. Quels sont les risques que nous encourons ? " Les risques sont là, mais il nous appartient d'agir pour les réduire. Nous avons deux contingents militaires au Liban, l'un à Beyrouth et l'autre avec la Finul le long des frontières, et 3 000 civils italiens, dont beaucoup ont un double passeport. Garantir la sécurité de nos compatriotes est donc la première mission. Je suis en contact permanent avec le ministre Crosetto (Frères d'Italie) et notre ambassadeur. Notre cellule de crise est mobilisée et en pleine activité. Donc, d'une part, aucun Italien ne doit se rendre dans ces zones et, d'autre part, nous sommes prêts à évacuer les civils si la situation s'aggrave". La crainte d'une escalade est bien présente. "C'est pourquoi nous nous efforçons, par le biais de contacts avec les ministres des Affaires étrangères israélien et libanais, d'éviter que le conflit ne s'aggrave et ne s'étende. Au contraire, j'espère que le sommet qui s'est tenu à Rome (hier, ndlr) entre les services secrets américains et israéliens et les négociateurs arabes pourra faire avancer la désescalade". Venons-en à l'Italie. Ces dernières semaines, nous avons constaté une augmentation du niveau de tension au sein du gouvernement entre vous, la Ligue et la Présidente du Conseil. Sommes-nous au niveau de la garde ? "Les citoyens peuvent et doivent rester absolument calmes : il n'y a pas de danger pour le gouvernement. Nous arriverons à la fin de la législature. Il est physiologique que nous soyons trois partis différents et qu'il y ait une dialectique, mais nous sommes une alliance stratégique". Pourtant, sur l'autonomie, les prisons, les listes d'attente, vous avez vous-même marqué plus d'une différence avec Salvini et Meloni. "Sur l'autonomie, nous avons voté pour et nous avons seulement dit que nous voulions vérifier comment elle sera appliquée. En revanche, l'amendement de Forza Italia inséré dans le texte approuvé indique la volonté de rééquilibrer les différences avec le Nord du pays qui se sont accumulées au cours des dernières décennies dans le Sud. Sur les autres sujets, j'ai pris soin de dire : attention à ne pas avoir vingt politiques commerciales régionales en contraste avec celles du gouvernement national. En ce qui concerne les prisons, trois de nos quatre amendements ont été approuvés. Et demain (aujourd'hui, ndlr), nous lancerons avec le Parti radical une série d'initiatives et de mobilisations sur la situation carcérale qui concerne aussi bien les détenus que les agents de la police pénitentiaire". Pas d'impulsion de la part de la famille Berlusconi, donc, pour être également un parti "de lutte" à l'égard de Meloni ? "Mais jamais de la vie. Ça, c’est le souhait de la gauche. La ligne politique de Forza Italia n'a jamais changé. Ce qui signifie également que nous ne nous laissons pas faire, par qui que ce soit". Aucune distance, même avec la direction actuelle du parti fondé par son père ? "La famille Berlusconi a toujours été proche de Forza Italia. Il n'y a pas de tension, pas de friction, mais une relation d'amitié qui dure depuis des décennies". »
ARTICLE, La Stampa, F. Moscatelli « L’Italie est inquiète pour ses 1 300 militaires déployés dans le cadre de la Finul. Crosetto demande à l’ONU de modifier les règles d’engagement » : « L’Italie est en alerte pour la situation en cours dans la région. Un communiqué du ministère des affaires étrangères italien fait savoir que ‘’le ministre Tajani est en contact avec Israël et le Liban afin d’éviter une escalade qui pourrait échapper au contrôle ’’. Tout dépendra de la puissance qu’utilisera Tel Aviv dans sa riposte. Ce qui inquiète le ministre de la Défense Guido Crosetto est avant tout la sécurité des quelques 1 300 militaires italiens déployés dans le Liban du sud dans le cadre de la Finul. Le Chef d’Etat-Major de la Défense, l’amiral Giuseppe Cavo Dragone, a modifié la rapidité du dispositif d’évacuation de 5 jours à 48 heures. L’évacuation des militaires serait cependant la dernière des hypothèses. Le ministre Crosetto a échangé des informations avec plusieurs collègues, allant du ministre de la Défense français au ministre israélien, avec lesquels il a partagé la proposition d’un changement de stratégie concernant les règles d’engagement de la mission. Crosetto demande notamment l’application de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité prévoyant une bande de sécurité sans armes entre la Ligne Bleue et le fleuve Litani. Le but est d’empêcher au Hezbollah d’utiliser des immeubles privés comme dépôts d’armes. Il faut aussi renforcer l’armée libanaise, car le Hezbollah remplit un vide de pouvoir. La prise de position de Crosetto sert aussi à souligner le rôle de l’Italie, présente dans la région depuis 1982 et qui est prête à reprendre le commandement de la mission FINUL, actuellement assurée par l’Espagne. La perspective est aussi d’assumer des responsabilités à Gaza, le moment venu, en collaboration avec d’autres pays arabes modérés. Hier, la Farnesina a invité les civils italiens à quitter au plus vite la région. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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La CDU n'exclut pas une coalition avec le BSW dans certains des États.
Allemagne. Le secrétaire général du parti démocrate-chrétien CDU n'exclut pas une coalition entre la CDU et le parti de gauche anti-immigration BSW de Sahra Wagenknecht au niveau des différents États. Par contre, au niveau fédéral, la CDU rejette un tel rapprochement.
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28/07/2024
Les patriotes de l'AfD donnés à 18 % et la gauche anti-immigration BSW à 10 %.
Allemagne.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)
(seuil éléctoral : 5 %)
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
AfD : patriotes
Die Linke : post-communistes
BSW : gauche anti-immigration
Sonstige : autres
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Viktor Orbán est favorable à la pleine appartenance de la Roumanie à l’espace Schengen.
Hongrie et Roumanie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán déclare en Transylvanie que la pleine appartenance de la Roumanie à l’espace Schengen et la ligne de train à grande vitesse Budapest-Bucarest seront placées à l’agenda de la présidence hongroise de l’Union européenne.
11:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Viktor Orbán : "L'objectif du président Donald Trump est précisément de ramener le peuple américain à l'État-nation."
Hongrie (et Roumanie). Le Premier ministre Viktor Orbán déclare : « L'objectif du président Donald Trump est précisément de ramener le peuple américain de l'État libéral post-national, de le ramener en arrière, de le forcer à revenir, de le ramener à l'État-nation. C’est pourquoi ils veulent empêcher Donald Trump de se présenter aux élections. C'est pour cela qu'ils veulent le mettre en prison. C'est pourquoi ils lui confisquent ses biens. Et comme ça n’aide pas, ils veulent le tuer. »
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26/07/2024
"Meloni veut privatiser un peu la Rai."
Italie. Revue de presse.
EDITO, La Stampa, M. Sorgi : « En Europe, la Présidente du conseil prise entre deux blocs » : « Giorgia Meloni est déjà en train de payer ses mauvais choix européens, en particulier son opposition au deuxième mandat d’Ursula von der Leyen. Dans le dernier rapport de la Commission européenne sur l’état de droit, l’Italie est perçue comme un pays où la liberté de l’information est mise en danger, ce que le Président de la République Sergio Mattarella a souligné dans son dernier discours. Il y a toutefois une autre façon d’expliquer ce qui est en train de se passer pour Giorgia Meloni en Europe, en passe d’abandonner la présidence d’ECR. Les élections européennes ont sanctionné une logique de bloc : le bloc européiste d’un côté, le bloc souverainiste de l’autre. Et ce dernier est profondément divisé, et ces divisions se ressentent dans chaque pays, comme en Allemagne où des élections partielles ont actuellement lieu. Des divisions qui risquent de nuire à qui, comme Giorgia Meloni, avait tenté d’être un intermédiaire avant de se repositionner. »
ARTICLE/ENTRETIEN, La Stampa, F. Olivo « Tajani (Forza Italia) freine La Russa (Frères d’Italie) » : « « Je ne suis pas d’accord avec cette approche – dit Tajani. Ce qu’a subi Andrea Joly est un passage à tabac, un acte criminel. Et je dis cela indépendamment du fait qu’il se soit déclaré journaliste ou non ». La Russa, insistent les journalistes, a dit que Joly aurait pu se signaler, « mais il aurait été tabassé tout aussi gravement s’il avait été un citoyen ordinaire. Ensuite, - poursuit le vice-Président du Conseil – il est clair qu’ils l’ont agressé, car il faisait des photos et vidéos ». Mais il y a un thème beaucoup plus politique que Tajani souligne : l’hypothèse de la dissolution de CasaPound. Dans ce cas aussi émerge une distance des opinions du Président du Sénat, qui avait exprimé dess doutes à ce sujet. Forza Italia est en train de créer de vifs débats au sein de la majorité. Tant de fronts ouverts, les listes d’attente dans le domaine sanitaire, l’urgence dans les prisons, et évidemment l’autonomie différenciée. »
ARTICLE, Il Messaggero, G. Rosana et F. Malfetano : « Ursula von der Leyen demande deux noms pour la Commission, Raffaele Fitto et Elisabetta Belloni dans la course » : « Hier, la présidente de la Commission a fait savoir aux dirigeants des pays membres qu’elle souhaitait recevoir deux noms, afin de conserver la parité au sein de l’exécutif européen, de candidats pour la Commission avant le 30 août. Une fois la liste des candidats fixés, ceux-ci seront auditionnés courant septembre. Côté Italie, si tous considèrent que le nom de Raffaele Fitto est presque certain, il se pose la question de la candidate. Le nom le plus probable est celui de la directrice du Département de l’Information pour la Sécurité, Elisabetta Belloni. Mais d’après certaines sources, Meloni ne souhaiterait pas ‘’sacrifier’’ la diplomate, par conséquent d’autres noms sont avancés. S’il est très difficile de savoir qui correspond au portrait-robot pour le poste, certains avancent des noms, comme Mara Carfagna ou l’ex-présidente de la Cofindustria, Emma Marcegaglia. Mais au-delà des noms pour la Commission, il y a l’enjeu du nom pour remplacer Raffaele Fitto. Une seule chose semble sûre, c’est que Giorgia Meloni s’attribuera les Affaires Européennes. Restent donc trois missions : PNRR, Cohésion et Sud. Sur la première, elle pourrait échouer au ministère de l’Économie, sous la forme d’un sous-secrétariat, un poste que pourrait récupérer Ylenja Lucaselli, une étoile montante de FdI. Une autre certitude c'est que Giorgia Meloni veut vite en finir avec ces questions afin de n'éviter que ses alliés au sein du gouvernement n’en profitent pour durcir le ton et demander des comptes. La présidente du Conseil aurait à cet égard prévu de s’en charger à son retour de Chine. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Dossiers économiques et conflits. La première visite en Chine de Meloni » : « Quatre jours entre Pékin et Shangaï pour relancer les rapports politiques et les relations commerciales avec la République populaire et recoudre la plaie de la Route de la Soie. Giorgia Meloni est en route pour sa première visite officielle en Chine, cinq ans après la dernière mission d’un Président du Conseil italien. La Première Ministre sera en visite du 28 au 31 juillet, sur invitation du Premier Ministre Li Qiang, et verra également le président de l’Assemblée du peuple Zhao Leji et le secrétaire du Parti communiste chinois de Shangaï, Chen Jining. Pour la Présidente du gouvernement italien, c’est une mission délicate et importante, le Palais Chigi travaille à l’organisation depuis des mois sur trois niveaux. Il y a le thème politique des rencontres bilatérales au plus haut niveau, le thème économique lié au Business Forum Italie-Chine, et il faut tisser la toile des rapports culturels entre les deux pays : le moment le plus significatif sera l'inauguration de l’imposante exposition sur les 700 ans du Livre de Marco Polo. Des sources du gouvernement prévoient que la visite « s’effectuera dans un climat constructif », et qu’outre les dossiers économiques, Meloni abordera avec Xi Jiping la question centrale et stratégique du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Elle atterrira dans la nuit de demain, quelques jours après le Ministre des affaires étrangères de Kiev. Le voyage de Dmytro Kuleba a été narré par le gouvernement chinois comme la preuve d’une attitude « neutre » et « équidistante » sur la guerre de Poutine. La posture diplomatique de Meloni est en accord avec les conclusions du G7 et donc avec la recherche de relations constructives et stables » et d’une coopération jugée « nécessaire pour affronter les défis globaux ». Se passer de la Chine n’est pas possible, du point de vue géopolitique autant qu’économique, et la présidente du Conseil demandera à Xi de faire tous les efforts possibles pour promouvoir la fin du conflit. « La Chine – affirme Antonio Tajani – peut être un interlocuteur porteur de paix. Elle doit être impliquée, elle peut donner des conseils plus modérés à Moscou. Évidemment, les affaires et l’intention réciproque de « relancer les rapports bilatéraux dans les secteurs d’intérêt commun seront également au centre des réunions et de l’étape suivante à Shangaï. Pour préparer les négociations, Rome et Pékin ont travaillé à la relance du Comité de gouvernance et la Commission économique mixte, au 20e anniversaire du partenariat stratégique global. L’échange commercial valait 66,8 milliards en 2023, et l’objectif du gouvernement et de le faire grandir davantage. Pour Mao Ning, porte-parole du Ministère des affaires étrangères, un développement « sain et stable » des relations convient aux deux nations. Pour Pékin, la visite de Meloni est une opportunité pour « consolider l’amitié traditionnelle » avec l’Italie et pour renforcer les relations entre la Chine et l’Europe. Les mots de la porte-parole, sur l’intention de « profiter » de la visite de Meloni pour » valoriser l’esprit de la Route de la Soie », sont étonnants. »
ARTICLE, Repubblica, D. Ranieri : « L'Italie nomme un ambassadeur et rouvre un dialogue avec Assad » : « Le ministre des affaires étrangères Antonio Tajani annonce que le gouvernement italien a choisi un ambassadeur italien en Syrie, ce qui signifie qu'il se prépare à remettre en service l'ambassade à Damas. Il s'agit d'une petite révolution diplomatique, qui sera certainement menée avec d'autres pays de l'UE. En mars 2012, l'ambassade d'Italie en Syrie avait été évacuée pour des raisons de sécurité et pour rompre les relations avec le régime du président Bashar el Assad. Le retour, aujourd’hui, d'un ambassadeur italien à Damas signifie que l'Italie veut rompre l'isolement international de la Syrie, qui avait été décidé en guise de punition pour les nombreuses atrocités commises contre les civils – avec un nombre de morts qui pourrait dépasser le demi-million. " Avec cette nomination, nous voulons donner un signal, également à nos amis européens, d'une attention accrue. Nous ne pouvons pas laisser le monopole de la situation aux Russes et à d'autres". Il y avait déjà eu des signes de cette ouverture du gouvernement italien à l'égard de Bachar el Assad. Le 28 mai, la télévision syrienne avait annoncé la visite de Gianni Caravelli, chef de l'Aise - les services secrets qui s'occupent des activités à l'étranger - pour rencontrer le directeur des services syriens. Les deux hommes auraient discuté de l'éventuelle création d'une zone de sécurité près de la ville de Homs pour rapatrier les réfugiés syriens à l'étranger. Lundi, Tajani a envoyé avec les ministres de Croatie, de Chypre, de la République tchèque, de Grèce, de Slovaquie et de Slovénie une lettre à Joseph Borrell, Haut représentant de l'UE, en affirmant que l'Union européenne doit revoir sa stratégie sur la Syrie, qu'elle doit être "plus réaliste, proactive et efficace pour accroître l'influence politique" (traduit : elle doit rouvrir les relations diplomatiques avec Assad). Ces dernières années, durant les phases les plus violentes de la guerre civile, le parti de Giorgia Meloni, Fratelli d'Italia, avait à plusieurs reprises défendu le régime d'Assad. »
EDITORIAL, Il Foglio, C. Cerasa « Meloni veut privatiser un peu la Rai » : « Dans l’agenda politique de Giorgia Meloni, une surprise pourrait prendre au dépourvu tant l'opposition que la majorité. Un coup de théâtre qui pourrait devenir l'un des thèmes de la prochaine loi de stabilité : privatiser la Rai. L'évocation soudaine du scénario d’une privatisation de la RAI est plus qu'un simple raisonnement comptable et s'apparente plutôt à une manœuvre politique et culturelle. Politique, car si les adversaires de Meloni accusent la Présidente de vouloir accaparer le service public en le transformant en dépotoir du ‘melonisme’, enlever une partie de politique dans la RAI et au contraire faire entrer un peu de marché dans la RAI, permettrait de modifier cette narration. La formule sur laquelle raisonne Meloni est encore vague : avec certains collaborateurs la Présidente serait allée jusqu'à dire que la privatisation idéale coïnciderait avec 50 pour cent de la valeur de la RAI. C’est un raisonnement qui pourrait surprendre ses alliés dont certains, comme Forza Italia, et comme la famille Berlusconi, qui pourraient être inquiets à l'idée d'avoir à l'avenir une Rai plus désireuse de concurrencer Mediaset sur le marché de la publicité. Aller dans la direction d'une privatisation importante de la RAI est cependant une voie inévitable pour tous ceux qui ont un minimum de connaissances sur la délicate et dramatique question de la dette accumulée par la RAI au fil des ans, qui s’élève à 568 millions. Mercredi prochain, a déclaré hier le ministre des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani, les présidents de la Chambre et du Sénat tenteront de fixer une date pour élire les quatre membres du Conseil d'administration de la RAI. Et qui sait si, lorsqu'elle se retrouvera à déplacer les pions de la Rai du futur, Meloni ne donnera pas suite à son idée : sortir la politique du Viale Mazzini et mettre la Rai sur le marché. L'idée est là. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Un drapeau allemand enlevé car des migrants se sentent provoqués.
Allemagne. Bade-Wurtemberg. Pforzheim. Le drapeau qui flotte depuis des années au-dessus d’un plongeoir de piscine doit être enlevé car des migrants se sentent provoqués. Cette décision a été prise par la municipalité dirigée par les démocrates-chrétiens de la CDU.
11:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Un recours juridique a été introduit contre l’interdiction du magazine Compact.
Allemagne. Un recours juridique a été introduit contre l’interdiction du magazine Compact.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/07/16/la-...)
11:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le groupe ECR obtient des postes au sein du Parlement européen.
UE. Lors de l’élection des commissions et des sous-commissions au sein du Parlement européen, le groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR) n'a pas été affecté par le cordon sanitaire appliqué aux des autres groupes patriotes. Il a obtenu trois présidences de commissions (Budgets, Agriculture et Pétitions) et neuf vice-présidences de commissions.
Il a également décroché deux vice-présidences du Parlement européen et un questeur.
(https://www.europarl.europa.eu/topics/en/article/20190705...)
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Les autorités de Saxe-Anhalt interdisent la "fête d’été de la liberté de la presse".
Allemagne. Les autorités de Saxe-Anhalt interdisent la « fête d’été de la liberté de la presse », en prétendant que cette dernière a pour vocation de remplacer la fête d'été initialement prévue ce jour-là par le magazine, désormais interdit, Compact.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/07/16/la-...)
10:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/07/2024
"Prisons, Meloni bloque Forza Italia : ‘Non à une grâce masquée’."
Italie. Revue de presse.
Le discours du Président de la République Sergio Mattarella, et notamment sa défense de l’information et de la liberté de la presse lors d’une cérémonie officielle, hier, à quelques jours de l’agression d’un journaliste par Casapound fait la une des médias : « ‘Tout acte commis contre la presse est une action subversive’’ prévient le Président de la République italienne » (Corriere della Sera, La Repubblica, La Stampa).
ANALYSE, Corriere della Sera, de M. Breda, « Contestations et intimidations, voici ce qui a motivé le chef de l’Etat » : « Le 28 juin, intervenant au sujet de l’enquête publiée par Fanpage qui dévoilait les nostalgies fascistes et l’antisémitisme de certains membres de la Gioventù Nazionale, Giorgia Meloni exprimait un jugement dur sur ce modèle journalistique et posait une question à la Présidence de la République italienne : ‘’Je prends acte qu’il est maintenant possible de s’infiltrer dans les partis, d’assister secrètement aux réunions et de les publier. Est-ce autorisé ? Je le demande au Président de la République’’. L’interrogation est restée en suspens. Sergio Mattarella ne veut pas de polémiques au sommet des institutions. Il reste cependant ferme sur le fait que l’état de l’information dans notre pays l’inquiète. Le message alarmant à travers lequel il a fait le lien entre une série d’épisodes le démontre : ‘’Ces derniers temps, les contestations et les intimidations, si ce n’est les agressions à l’égard des journalistes qui documentent les faits s’accumulent. Mais l’information, c’est précisément ça, comme on l’a vu à Turin il y a quelques jours… C’est la documentation de ce qui existe, sans obligation de rendre des comptes. La lumière sur des faits jusqu'ici négligés’’. Mattarella use rarement d’un ton aussi net et péremptoire. Mais ce qui l’inspire cette fois, c’est une véritable ‘’altération de la réalité’’, qui devrait être surveillée avant tout par ceux à qui on a confié le devoir d’informer. Voilà le point critique sur lequel se concentre le Président avant d’évoquer le règlement sur la liberté des médias, mis en chantier par l’UE et qui sera ‘’mis en œuvre progressivement’’ à partir du 8 novembre prochain. Et ici, il serait absurde d’affirmer que Mattarella ne fait pas allusion aux nouveaux postes attribués au sein de la Rai, pour en contrôler les contenus ».
ENTRETIEN, La Repubblica, d’Ignazio La Russa, Président du Sénat « Oui, je suis parfois négligent, non à l’antisémitisme des années 70 », par T. Ciriaco : « A travers ce genre de [déclarations polémiques] je ne cherche pas à susciter une vague de soutien à mon égard. Je suis comme ça, je dis ce que je pense […] des fois je me dis que c’est une erreur, mais ensuite je me convaincs que j’ai 77 ans et que je préfère vraiment dire ce que je pense. Moi, je défends la liberté, j’ai tout à fait conscience de l’aberration des lois fascistes et de la lutte pour les institutions démocratiques. Mais si vous me parlez d’antifascisme, je pense aux années 1970 (les ‘’années de plomb’’ marquées par le terrorisme en Italie, ndt). J’ai vécu les années 70 à Milan, c’est quelque chose de marquant. Mon père était fasciste, il me disait que ce n’était pas que du mauvais. Quand je lis Renzo De Felice [historien italien spécialiste du fascisme, ndt] je pense : peut-être que ce que me disait papa n’était pas si absurde ».
COULISSES, La Stampa, de F. Capurso et F. Olivo, « Prisons, Meloni bloque Forza Italia : ‘Non à une grâce masquée’ » : « Fratelli d'Italia craint depuis le début les effets du débat sur les prisons. Selon Giorgia Meloni, la solution pour alléger la population carcérale en Italie ne peut pas être d’assouplir les peines ou gracier les détenus, et sur ce point, elle ne veut pas céder. C'est précisément de la Présidence du Conseil qu'est venu l'ordre péremptoire de ne pas parler du décret, si cher à la Présidence de la République, comme un "vide-prisons". Pour Fratelli d’Italia, il s'agirait d'un "message dévastateur" pour l'électorat de droite et qui contrasterait avec l'image de rigueur absolue imposée par Meloni. Ces derniers jours la Présidente du Conseil a découvert qu'elle avait un nouveau problème au sein de la majorité, il s’agit de Forza Italia. Le parti de Tajani au Sénat a insisté sur le décret sur les prisons, comme il l'a rarement fait pour d'autres mesures dans le passé : il voulait que ses 9 amendements soient débattus et votés. Une réunion d’urgence est convoquée dans le bureau de la présidente de la Commission Justice, Giulia Buongiorno entre les membres du gouvernement FDI, dont le ministre Nordio, et des représentants de FI. Peu après, la résistance de ces derniers fond comme neige au soleil. À l’issue de la réunion, seuls deux amendements survivent. Pour Tajani, c'est une défaite difficile à digérer. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « La difficile voie des réformes » : « Certains en doutent encore, mais il est fort probable que l'Italie paye le prix de son vote contre la réélection d’Ursula von der Leyen. Le spécialiste de la Constitution Stefano Ceccanti, figure de référence de la gauche, estime, par exemple, que le rapport annuel sur l'état de l'Union est sévère en ce qui concerne l'Italie. Les critiques adressées à l'Italie à travers une longue série d'arguments sont-elles exagérées ? Peut-être, mais il ne faut pas pour autant les ignorer. Si même le Président de la République parle d'"actes subversifs", à propos d'actions d'intimidation contre la liberté d'information, cela signifie que la ligne rouge a été franchie. C'est du moins le sentiment qui se répand dans une partie non-négligeable de l'opinion publique. Car ce qui compte, ce sont les faits, et plus encore la manière dont ils sont perçus, ce qui accroît le sentiment collectif d'incertitude. Quelles conséquences politiques peut-on en tirer ? On pourrait dire que le gouvernement Meloni s'affaiblit. L'enchaînement des mésaventures et des mauvais choix crée une impression de précarité croissante. En revanche, il n'y a aucune raison d'imaginer une crise gouvernementale à court ou même à moyen terme. À l'heure actuelle, personne dans la coalition de droite n'a intérêt à faire trébucher Giorgia Meloni. Nous sommes dans la phase où les contrastes et les frictions entre les partis visent à gagner des espaces de pouvoir, certainement pas à renverser la table. Après tout, le vote pour les élections européennes est le signe de la bonne santé de Fratelli d'Italia et de leur leader. Par conséquent, si l'on parle d'une Meloni affaiblie, on ne se réfère pas au rapport de forces avec une opposition qui est encore loin de constituer une alternative à portée de main. Parler d'affaiblissement signifie que la première phase du gouvernement est terminée et que la Présidente du Conseil n'a plus la touche magique des premiers mois. On pourrait multiplier les exemples, mais un seul suffira. La réforme pour l’élection directe du Premier ministre, l'une des réformes phares de Meloni, mais aussi parmi les plus controversées, aurait besoin d'un élan extraordinaire pour être débattue et approuvée au Parlement. Au lieu de cela, en cette période où apparaissent les premiers signes d'une usure qui affecte principalement la figure de la Présidente du Conseil, il devient plus difficile, et même risqué d'insister avec la même conviction des débuts de la législature. Aujourd'hui qu'émergent toutes les ombres du texte préparé par le gouvernement aller à l'épreuve de force dans un moment de faiblesse semblerait un non-sens. »
ANALYSE, Sole 24 Ore, B. Romano : « La Commission européenne lance des avertissements sur les médias et le ‘’premierato’’ » : « La Commission européenne a publié hier un rapport sur l’état des droits en Italie. Entre autres choses, Bruxelles y souligne les risques sur l’indépendance de la RAI. La Commission rappelle que les règles sur le financement de l’audiovisuel public visent à garantir le bon fonctionnement du service public et son ‘’indépendance’’. Le rapport souligne particulièrement la diminution de la redevance télé de 90 à 70€, ce qui pose le souci du financement de l’entreprise publique et compromet sa stabilité économique, alors qu’un règlement européen entré en vigueur en mai, le Media Freedom Act, entend protéger l’indépendance de la presse et des médias. Edulcoré, d’après certaines sources, sous la pression du gouvernement italien, le rapport critique aussi l’abolition du délit d’abus de pouvoir, qui met selon lui à mal la lutte contre la corruption : ‘’les modifications proposées pourraient réduire le temps disponible pour mener des poursuites judiciaires dans le cas de délits pénalement répréhensibles’’, peut-on lire. Sur la réforme du premierato, la Commission s’inquiète aussi du déséquilibre des institutions et particulièrement des contre-pouvoirs. Bruxelles note aussi l’interdiction de publier la mise en détention provisoire avant le début d’un procès, le manque de réglementation sur le lobbying, des critiques qui adoptent souvent le point de vue d’organismes tiers, ce qui est d’après certains une stratégie pour contourner les pressions de Rome et ne pas supprimer toutes les remarques. Enfin, sur les médias, on relève 75 agressions de journalistes depuis le début de l’année, une augmentation des comparution judiciaires avec comme objectif d’intimider et la multiplication des dénonciations pour diffamations de la part du gouvernement. »
EDITORIAL, Il Foglio, de C. Cerasa, « Vous voulez être les Chamberlain de l’Italie ? Grande leçon de Sergio Mattarella sur Kiev. Contre les idiots utiles de Poutine et les pro du drapeau blanc » : « Le Président Sergio Mattarella s’exprime parfois indirectement ou par allusions, laissant le soin aux journalistes d’interpréter le lendemain dans la presse le moindre de ses mots et attitudes. Mais ça n’a pas été le cas hier, lors de la cérémonie officielle dite de l’éventail, [réunion annuelle du Président de la République, des Présidents des Chambres et de l’Agence de presse parlementaire avant la pause estivale des travaux parlementaires]. Le Chef de l’Etat s’est exprimé avec clarté sur un sujet où les allusions et les ambiguïtés ne manquent pas : la guerre en Ukraine. Il a remis les points sur les i, s’adressant notamment aux faux pacifistes, c’est-à-dire ceux qui appellent à désarmer l’Ukraine et à laisser Poutine tranquille. Sergio Mattarella a réitéré l’engagement convaincu de l’Italie pour soutenir l’Ukraine, aux côtés de la quasi-totalité des pays de l’UE et de l’OTAN. ‘’La Russie a offert à l’OTAN une relance imprévisible de son rôle de protagoniste, or on se souvient des mots de plus d’un chef d’Etat et de gouvernement de l’OTAN, il y a à peine trois ans, jugeant l’Alliance reléguée au second plan, pour utiliser une expression très réductrice par rapport aux expressions employées alors’’. S. Mattarella s’est dit attristé des énormes ressources financières dédiées à l’armement dans le monde mais son message reste ferme ‘’à qui la faute ? à ceux qui défendent leur liberté, à ceux qui aident un pays à la défendre ou à ceux qui attaquent la liberté des autres ?’’. Mattarella évoque la parabole de Neville Chamberlain qui, en 1938, avait laissé l’Allemagne annexer une partie de la Tchécoslovaquie sous couvert de garantir ainsi la paix. ‘’L’Italie, ses alliés et ses partenaires européens soutiennent l’Ukraine et défendent ainsi la paix, afin d’éviter une succession d’agression de ses voisins les plus vulnérables car cela provoquerait, au XXI° siècle, l’explosion d’une guerre mondiale’’. S. Mattarella en a après la gauche pacifiste et la droite nationaliste, après les idiots utiles de Poutine, la gauche réformiste, timide sur le dossier ukrainien, après le monde catholique et peut-être ceux qui suivent à la lettre les mots du Pape François qui a invité l’Ukraine à avoir le courage de ‘’hisser le drapeau blanc’’. Mais il en a aussi après le gouvernement et ce qu’il pourrait faire à l’avenir. Peut-être qu’il faut un dessin à certains pour faire comprendre que défendre l’Ukraine ce n’est pas seulement défendre les frontières d’une démocratie attaquée, c’est aussi apprendre à défendre toutes les démocraties dans le monde, y compris l’Italie. Cela vaudrait aussi en cas d’une victoire de D. Trump. Vive Mattarella ! »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, B. Splitz : « La salvinisation du parti de Marine Le Pen » : « Lorsque le RN semblait proche de Matignon, un petit refrain rassurant s’est diffusé : le parti est en train de se méloniser. Ce slogan est en fait une fable : le RN n’est pas du tout en voie de mélonisation, il est en pleine salvinisation. Le Rassemblement national n’est en effet pas Fratelli d’Italia, parti au sein duquel se trouvent de nombreux responsables formés à la Démocratie Chrétienne, comme Guido Crosetto. Le RN ressemble beaucoup plus à la Ligue pour sa proximité historique avec Moscou, son rejet de l’atlantisme, son approche économique étatiste, là où Meloni est libérale. Et puis il y a aussi l’Europe, où les deux partis restent accrochés à des positions très différentes, jusqu’à la création récente du groupe des Patriotes pour l’Europe, où le RN tient la dragée haute aux autres partis, mais que FdI a refusé de rejoindre. Il est donc facile de voir comment le RN se rapproche plutôt de Salvini sur les sujets relatifs à l’immigration, à l’économie, aux affaires étrangères aussi. Le RN a aussi accepté d’avoir comme vice-président de Jordan Bardella à Strasbourg un homme, Roberto Vannacci, ouvertement homophobe et qui a écrit ‘’oui, il y a eu la Shoah, mais ça ne veut pas dire qu’il faut garantir l’impunité aux juifs’’. Voilà pourquoi la comparaison entre Giorgia Meloni et Marine Le Pen ne tient pas, surtout que par le passé les autorités françaises se sont montrés très méfiantes avec Giorgia Meloni, compliquant les relations franco-italiennes en dépit du traité du Quirinal. Alors que l’Europe semble embrasser le populisme, on peut se demander quelle tendance sera privilégiée : continuer à inclure Meloni à la droite européenne du PPE, ou bien la marginaliser et la laisser en proie aux courants internes qui voudraient la voir se rapprocher du RN ? Là est l’enjeu franco-italien, et plus largement européen, si nous voulons réussir à conjurer la ruine annoncée de l’UE. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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"Le soleil se lève à l'Est [de l'Allemagne] !"
Allemagne. Affiches de l'AfD pour les trois élections pour des parlements d'États de septembre :
"L'Est [de l'Allemagne] le fait ! Le soleil se lève à l'Est [de l'Allemagne] !"
"L'Est [de l'Allemagne] le fait !"
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