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04/04/2025

Rhénanie-Palatinat : l'AfD donnée à 19 % et le BSW à 5 %.

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Allemagne. Rhénanie-Palatinat. Le parti patriotique AfD est donné à 19 % et la gauche anti-immigration BSW à 5 % pour les élections du 22 mars 2026 pour le Parlement de Rhénanie-Palatinat.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/rheinland-pfal...)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

AfD : patriotes

FDP : libéraux

Électeurs libres

Die Linke : post-communistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

Reform UK dispose du plus grand nombre de candidats pour l’élection des conseils municipaux.

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Royaume-Uni. Reform UK de Nigel Farage affirme qu’il est le parti qui dispose du plus grand nombre de candidats pour l’élection des conseils municipaux du 1 mai 2025.

À Dorsten, la ville classifiera les événements avec des panneaux selon le degré de dangerosité.

 
Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. À Dorsten, la ville classifiera les événements avec des panneaux selon le degré de dangerosité : vert, jaune, rouge (un peu comme sur les plages). 

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"Giorgia Meloni choisit de s'adresser à l'opinion publique dans le programme qui marque le sommet de l'audience."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour sont à nouveau consacrées aux droits de douane américains : "Droits de douane, premier effet : les bourses au plus bas" (Corriere della Sera), "Les droits de douane ravagent les bourses" (Repubblica), "Les droits de douane font partir en fumée 2500 milliards" (Stampa, Sole 24 Ore), "Droits de douane, Wall Street s'effondre" (Messaggero), "Trump, faux départ" (Giornale).

Messaggero : ‘’Giorgia Meloni choisit de s'adresser à l'opinion publique dans une interview au Tg1 de 20 heures, l'édition du programme qui marque le sommet de l'audience. Le mot d'ordre est de rassurer, à une heure où l'inquiétude a déstabilisé et fait exploser les niveaux d'alerte. « Je pense que le choix des États-Unis est un mauvais choix qui ne favorise ni l'économie européenne ni l'économie américaine – déclare la Première ministre, le visage tendu par les heures difficiles –, mais je pense aussi que nous ne devons pas alimenter l'alarmisme que je ressens en ce moment ». « Les droits de douane de Trump sont un coup dur », attaque la secrétaire démocrate Elly Schlein et « il est incroyable que le gouvernement soit resté sans rien faire. On savait depuis des mois que ce jour arriverait, mais Giorgia Meloni a utilisé le conditionnel jusqu'à hier pour ne pas heurter son ami Donald et laisser l'Italie impréparée face à ce désastre ». La nécessité de négocier au niveau européen, seule voie praticable, se heurte aux attaques de la Ligue, qui continue de faire pression sur les négociations bilatérales. Matteo Salvini a réuni le groupe économique de la Ligue, réaffirmant que ‘si les États-Unis ont décidé de protéger leurs entreprises, il est nécessaire que l'Italie continue à défendre avec détermination son intérêt national, notamment à la lumière des trop nombreuses limites de l'Europe’. » Repubblica « Surtout, Meloni s’adresse à Bruxelles pour envoyer des messages à Washington, en précisant que ce serait une erreur pour le gouvernement italien si l'UE ‘répondait aux droits de douane par d'autres droits de douane, car l'impact pourrait être plus important sur notre économie’. Pour Meloni, il faut donc engager une ‘discussion franche [avec les États-Unis], pour supprimer les droits de douane, pas pour les multiplier’. La Première ministre a présenté à l'UE un ensemble de propositions, dont certaines ont déjà été annoncées dans l'après-midi au Sénat par le ministre de l'Entreprise et du Made in Italy Adolfo Urso (Frères d’Italie), sous le signe de la ‘déréglementation’. Quatre demandes : démanteler ‘les règles idéologiques du Green Deal sur l'automobile’. Une simplification réglementaire pour les entreprises, ‘parce que nous sommes étouffés par les règles’. Et plus spécifiquement sur l'énergie. La demande la plus forte pour Meloni, la ‘nécessaire révision du pacte de stabilité’. Une intervention qui ne plaît pas à plusieurs États de l'UE, la Première ministre le sait bien, au point d'admettre : ‘Il est possible que ces mesures ne soient pas parfaitement compatibles avec les partenaires, mais nous avons le devoir de les prendre’.’’ Corriere della Sera : « Le gouvernement italien continue de miser sur la possibilité réelle d'une discussion entre l'Union européenne et Donald Trump. D'autant plus que le président américain et la Première ministre pourraient bientôt se retrouver face à face : la rencontre, aux États-Unis, devrait également précéder la visite de Vance en Italie prévue du 18 au 20 avril. (…) En réalité, la réaction de la France, comme celle de Berlin, est placée sous le signe d'un niveau de danger économique jamais atteint. La Première ministre n'est pas sur la même longueur d'onde. ‘Que l'opposition fasse son travail, mais jusqu'à présent, aucune proposition n'a été faite’ et Meloni ajoute que le gouvernement va réaliser une étude, secteur par secteur, pour évaluer l'impact des décisions du gouvernement américain, afin de trouver ‘les meilleures solutions’. Stampa : ‘’L’opération ‘anti-panique de Giorgia Meloni’. Plus que Donald Trump, Giorgia Meloni cherche comment ne pas contrarier les industriels et représentant des secteurs économiques qui ont en bonne partie contribuer à la victoire électorale de la droite. Une rencontre a été annoncée pour la semaine prochaine. La Stratégie de Palais Chigi consistera d’une part à rassurer les milieux économiques et d’autre part à chercher au niveau européen une alternative aux représailles contre les Etats-Unis. Le gouvernement italien mise par ailleurs sur une diversification de l’export, se tournant notamment vers l’Inde, les pays arabes et voulant s’appuyer sur l’accord du MERCOSUR’’. ‘’La Ligue tente quant à elle une fuite en avant en appelant à se désolidariser de l’Europe et à négocier directement avec les Etats-Unis. L’ancien Président du Conseil Giuseppe Conte qui avait ouvert la voie au projet de ‘Nouvelle route de la Soie observe que ‘’un accord avec la Chine aurait été très utile aujourd’hui’’.

Repubblica : ‘’La guerre des droits de douane pourrait devenir celle des taux d'intérêt. La pression sur la BCE pour qu'elle accélère la baisse des taux d'intérêt a déjà commencé. L'Italie n’est pas la seule à pousser dans cette direction, la France aussi. L'idée est de dévaluer l'euro pour compenser en partie les droits de douane imposés par les États-Unis et faciliter les exportations. Il faut concilier les positions encore divergentes entre les 27. Si Rome et Varsovie invitent à la prudence (l'Italie demande également d'exclure les motocycles, les boissons alcoolisées, les cosmétiques et les bijoux des futurs biens ‘taxés’), la France va de l'avant. Macron a même demandé aux entreprises transalpines de suspendre leurs investissements aux États-Unis. L'Allemagne se positionne sur une ligne intermédiaire. Les droits de douane sont fondamentalement mauvais - a déclaré le chancelier sortant, Olaf Scholz - et nous devons répondre de manière unie, forte et appropriée’, mais ‘nous sommes prêts à discuter et à éviter une guerre commerciale’.’’ Corriere della Sera : ‘’Habituellement attentif à utiliser des tons conciliants envers Donald Trump, le président français Emmanuel Macron n'a pas su hier trouver les mots justes pour exprimer sa déception. Peu avant de rencontrer au palais de l'Élysée les représentants des secteurs économiques les plus touchés, Macron s'est adressé aux Français en qualifiant les nouvelles taxes américaines de ‘choc pour le commerce international’, résultat d'une ‘décision brutale et infondée’. Et il a lancé un appel à ceux qui s'apprêtent à s'engager aux États-Unis ou qui l'ont déjà fait ces dernières semaines.’’ Messaggero : ‘’Depuis Paris, Emmanuel Macron confirme sa ligne : inutile de se faire trop d'illusions, plus tôt l'Europe se résignera à un Trump qui finit par faire ce qu'il menace, mieux ce sera pour tous.’’. Sole 24 Ore : ‘’Emmanuel Macron a immédiatement appelé à l’action en appelant à la suspension des investissements. Le Président français souhaite une réponse forte et unie de la part de l’UE. La France est relativement exposée puisque les exportations vers les Etats-Unis représentent 1,5% de son PIB contre 3% pour l’Italie et 4% pour l’Allemagne’’. ‘’Le Président de la Confindustria Emmanuele Orsini appelle à ne ‘pas paniquer’ mais il faut réagir de façon unie’.’’

Stampa : ‘’OTAN, le diktat des 5%. Marco Rubio fait pression sur les alliés de l’OTAN pour augmenter les dépenses militaires. Les 2% de PIB jugés indispensables par les Etats-Unis restent encore un mirage pour l’Italie, de même que les 3,5% sur lesquels mise Ursula von der Leyen avec le plan de réarmement européen. Mais, hier, M. Rubio a demandé de porter les dépenses à 5% ce qui pour de nombreux pays impliquerait une véritable révolution et pour l’Italie de multiplier par 3 ses dépenses actuelles. ‘Nous sommes prêts à atteindre rapidement les 2% demandés mais il serait un peu difficile de faire face à la fois à la hausse des droits de douane et atteindre le 5%’ a fait remarquer Antonio Tajani. Lors de la rencontre d’hier un possible retrait de Donald Trump de l’OTAN planait sur les discussions informelles. En tous cas, le doute persiste sur la présence des Etats-Unis en Europe sachant que M. Rubio a laissé entendre un possible désengagement à l’avenir. L’OTAN pourrait jouer un rôle de soutien à la fameuse coalition des ‘volontaires’ menée par la France et le Royaume-Uni, notamment sur le renseignement et la surveillance. Ce serait un point positif puisque cela impliquerait les Etats-Unis.’’

Corriere della Sera, Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires étrangères et du commerce extérieur, et vice-Président du Conseil : « Il faut éviter des rétorsions en chaîne. Nous devons négocier pour diminuer de moitié les droits de douane. Le commissaire européen au commerce M. Sefkovic est la personne la plus adaptée pour le faire. Aujourd’hui, il s’entretiendra avec la délégation américaine et portera nos propositions et réponses. Lundi, il y aura une réunion des ministres européens du Commerce extérieur. Il ne faut pas paniquer, les droits de douane américains sont une erreur mais le gouvernement travaille depuis plusieurs mois sur ce dossier. Je pense qu’un compromis est nécessaire pour tout le monde. L’Italie travaille par ailleurs à un plan pour ouvrir de nouveaux marchés. Je me rendrai la semaine prochaine en Inde et au Japon. Je n’exclue pas non plus d’ouvrir de nouvelles productions aux Etats-Unis pour plus de réciprocité et de meilleures conditions, ce qui implique de fermer des sites [en Italie] ou de délocaliser. Nous misons sur une politique industrielle pour la croissance. Nous devons éviter une spirale infernale, la BCE ne devra pas augmenter les taux elle aussi si jamais la Fed le faisait. Lors du Conseil de l’OTAN, j’ai cité l’article du Traité qui favorise la coopération économique entre alliés. J’ai souligné que l’Italie restait engagée pour atteindre les 2% de PIB de dépenses pour la défense mais qu’atteindre les 5% désormais demandés par les Etats-Unis serait difficile s’il faut faire face à la hausse des tarifs douaniers. »

Corriere della Sera, Luca Zaia, président de la région Vénétie (Ligue) : « Nous ne lâchons rien sur l’autonomie différenciée des régions et le fédéralisme, salvateur pour l’Italie. Pour nous, le refus de la guerre est fondamental, la Ligue est une force de paix. Il me semble que sur la fin d’un conflit, Donald Trump offre bien plus de garanties que J. Biden. Le drame est qu’il n’existe plus de diplomatie européenne. Le réarmement ne peut pas être la stratégie de l'Europe. Ce serait un retour en arrière de plusieurs décennies. Concernant les droits de douane, la confrontation ne paie jamais. Les droits de douane sont une catastrophe qui s’ajoute au Covid et à la guerre en Ukraine. Il faut négocier avec les Américains pour trouver une solution. L’Italie peut jouer les médiateurs stratégiques avec Washington. En vue du Congrès du parti, je suis optimiste. Nous nous sommes consolidés et désormais nous ne pouvons que progresser. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Benjamin Netanyahu reçu en Hongrie malgré le mandat d’arrêt de la CPI.

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Hongrie et Israël. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est reçu en Hongrie par le Premier ministre Viktor Orbán malgré le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale à l'encontre de Benjamin Netanyahu.

Alice weidel critique les droits de douane annoncés par Donald Trump.

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Allemagne. La coprésidente de l’AfD Alice weidel critique les droits de douane annoncés par le président des États-Unis Donald Trump : « Les tarifs douaniers sont fondamentalement un poison pour le libre-échange. »

Belgique : 50.000 demandes d'asile prévues en 2025.

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Belgique. Le ministre de l'Asile et de la Migration Anneleen Van Bossuyt du parti nationaliste flamand N-VA prévoit 50.000 demandes d'asile cette année. Le député du parti nationaliste flamand Vlaams Belang Francesca Van Belleghem  réagit :  « Un nouveau record absolu. Notre pays a besoin d’un gel des demandes d’asile maintenant. »

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Anneleen Van Bossuyt

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Francesca Van Belleghem

03/04/2025

Nigel Farage favorable à un accord de libre échange entre les États-Unis et le Royaume-Uni.

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Royaume-Uni. Nigel Farage estime que des tarifs douaniers de 10 % aux États-Unis constituent une mauvaise nouvelle, mais sont mieux que les 20 % pour les pays membres de l’Union européenne. Il pense qu’un accord de libre échange entre les États-Unis et le Royaume-Uni est toujours possible.

Le ministre social-démocrate de l'Intérieur de Brême appelle à un contrôle nettement plus strict des migrations.

Allemagne. État de Brême. Le ministre de l’Intérieur social-démocrate SPD de l’État de Brême Ulrich Mäurer estime que le problème de la violence en Allemagne est dû à une politique d’immigration malavisée. notamment  à l’admission d’un trop grand nombre de jeunes hommes. Il appelle à un contrôle nettement plus strict des migrations et à davantage d’expulsions de demandeurs d’asile déboutés.

Le ministre-président de Rhénanie-Palatinat est autorisé à qualifier l'AfD d'''ennemi d'extrême-droite de la Constitution".

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Allemagne. La Cour constitutionnelle de Rhénanie-Palatinat a rejeté la plainte déposée par l’AfD fédérale et l’AfD de Rhénanie-Palatinat contre le fait que, en 2024, le ministre-président social-démocrate (SPD) de Rhénanie-Palatinat de l’époque Malu Dreyer avait qualifié l'AfD d'« ennemi d'extrême droite de la Constitution » sur le site Internet du gouvernement de Rhénanie-Palatinat et sur le compte Instagram officiel du chef du gouvernement de Rhénanie-Palatinat.

La Cour constitutionnelle de Rhénanie-Palatinat a confirmé que Malu Dreyer avait violé le principe de neutralité et d’égalité des chances. Cependant, cela est, selon la Cour constitutionnelle de Rhénanie-Palatinat, « justifié par la nécessité de protéger l’ordre fondamental démocratique et libre ».

En réponse à l’augmentation des droits de douane aux États-Unis, le BSW demande la levée des sanctions à l'encontre de la Russie.

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Allemagne, États-Unis et Russie. En réponse à l’augmentation des droits de douane aux États-Unis, le parti de gauche anti-immigration BSW demande que les sanctions à l’encontre de la Russie soient levées afin de permettre à l’économie allemande de se développer.

"Trump, droits de douane à 20% pour l'UE."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour portent sur les droits de douane américains « Droits de douane pour tous, la gifle de Trump » (Corriere della Sera), « Droits de douane, l'arnaque de Trump » (Repubblica, Giornale), « Droits de douane américains, le monde change » (Stampa), « Trump, droits de douane à 20% pour l'UE » (Messaggero, Sole 24 Ore) et sur les faits divers (notamment les féminicides).

Les droits de douane/Italie. Repubblica : « « Une grave erreur », c'est ainsi que Sergio Mattarella définit les droits de douane de Trump. Et il appelle à « une réponse unie, sereine et déterminée » de la part de l'Union européenne. Une position, pour le moment, qui n'est pas très différente de celle de Giorgia Meloni, qui est pour la ligne : répondre, si nécessaire, mais sans représailles. Le ministre des Affaires Etrangères, Antonio Tajani (Forza Italia), a expliqué hier à la Chambre. « Il est juste de réfléchir aux décisions que prendront les États-Unis et nous devrons, si nécessaire, réfléchir à des réactions au niveau européen ». L'espoir est de convaincre le vice-président Vance, lorsqu'il viendra à Rome du 18 au 20 avril. « L'idée sage est de dire que nous ne sommes pas en guerre, mais que si nous devons réagir, nous réagirons. C'est la dernière solution. C'est eux qui ont décidé de lancer une offensive sur les droits de douane ». ». Corriere della Sera : « Meloni rencontrera prochainement le Secrétaire d’Etat J.D. Vance et rendra aux Etats-Unis pas avant le mois de mai. Entretemps, elle essaiera d’obtenir des avantages spécifiques, pour les secteurs du Made in Italy, comme par exemple le vin. La sensation au Palais Chigi est que Trump est en train de marquer contre son propre camp ». Foglio : « si Trump va droit au but, la ligne de Meloni apparaîtra comme une forme de capitulation allant à l’encontre des intérêts économiques de l'Italie et de l'Europe. La stratégie « répondre pour ensuite négocier » doit actuellement prévaloir sur celle « attendre et négocier entre-temps ». Une solution pour l’Italie existe, pourtant : voter en faveur du Mercosur ». La Stampa : « Meloni choisit la voie européenne. Le Quirinal et Tajani invitent à valoriser l’entente avec le Mercosur comme alternative à Trump. Ce n’est pas un hasard si hier G. Meloni a cité directement le secteur agroalimentaire comme domaine impacté par la guerre commerciale car il représente une priorité pour la droite et donc pour son parti ». Milano Finanza : « L’Italie relancera l’export. Le ministre Tajani a souligné l’importance de diversifier les marchés. Ainsi, les entreprises devront viser des pays à haut potentiel, comme par exemple l’Algérie, le Mexique et l’Arabie Saoudite. Sont en programme d’importantes initiatives de partenariat économique, à commencer par la Turquie. L’objectif est d’atteindre les 700 milliards d’euros d’exportation d’ici la fin de la mandature. Tajani, en soulignant l’importance de la « Route du Coton » a nommé un envoyé spécial pour l’IMEC, Francesco Maria Talò ». Repubblica : « Nous risquons de devoir dire de Salvini qu’il a été élu par les Italiens pour faire les intérêts des Américains. Il aurait intérêt à échanger quelques mots avec Zaia (qui fait incroyablement partie du même parti), le président de la région Vénétie ayant maudit les droits de douane américains et plaidé pour une réponse « européenne » à Trump ».

Les droits de douane/UECorriere della Sera : « Pour arriver à un accord où tous sont gagnants, il faut des ambassadeurs de l’UE utiles et des hommes d’Etat (comme Macron) qui ont déjà activé des contacts avec la Maison Blanche. Meloni souhaite pouvoir jouer ce rôle mais dans le cadre d’une action européenne commune ». La Stampa : « L'UE a une puissance de feu et une taille de marché qui lui permettent de traiter d'égal à égal avec les États-Unis. Ursula von der Leyen a immédiatement annoncé une réponse forte mais pas précipitée. L'UE et les capitales européennes, y compris Rome, doivent prendre le temps de digérer les droits de douane annoncés hier et de mettre au point les contre-mesures les plus efficaces et les plus percutantes. Avec cette Amérique, toute relation, même l'alliance que nous voulons maintenir, est fondée sur le do ut des. Nous le soupçonnions depuis le 20 janvier. Maintenant, c'est encore plus clair »

La motion sur la défense européenneCorriere della Sera: « À Strasbourg, la majorité et l’opposition se divisent sur le rapport sur la politique de défense de l’UE, adopté avec 399 voix pour, 198 contre et 71 abstentions. Tandis que le Parti démocrate et Forza Italia votent en faveur, le M5S, l’Alliance des Verts et la Ligue s’y opposent. Fratelli d’Italia s’abstient, dénonçant des "critiques à l’administration américaine" présentes dans le texte (Fidanza, chef de délégation de Frères d’Italie). Antonio Tajani (Forza Italia) tente de minimiser ces divergences en affirmant qu’ « il peut y avoir des positions différentes sur l’Europe », mais pour Nicola Zingaretti (chef de délégation du PD de centre gauche), l’abstention de Frères d’Italie reflète « une posture du Président du Conseil nuisible au pays ».

Le PNRRMessaggero : « Il apparait de moins en moins probable que l’Italie demande à l’Europe un délai supplémentaire dans la réalisation de son plan de relance. L’exécutif italien écarte cette possibilité et travaille à son rapport afin d’obtenir la septième tranche de 18,3 milliards pour redistribuer les fonds qui n’auront pas été dépensés d’ici juin 2026. Le ministre chargé de l’Europe T. Foti (Frères d’Italie) a expliqué hier au Parlement qu’il n’y aurait ‘pas de coupes sur la santé, les crèches ni le réseau ferroviaire du sud de la Péninsule (ligne à grande vitesse Rome-Bari notamment’. Le gouvernement travaillera plutôt sur les 6,3 milliards dédiés à l’accompagnement des entreprises dans la transition numérique et écologique. Le rapport de Foti est attendu pour le 15 avril mais il souligne d’ores et déjà que ‘nous sommes à 52% du niveau de dépense et à 63% des tranches attribuées, ce qui est le meilleur résultat en Europe’. ».

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L’inéligibilité de Marine Le PenRepubblica : « Les commentaires en Italie sur l’affaire autour de Marine Le Pen et son éviction de la présidentielle de 2027 sont assez divisés et les débats semblent devoir durer. En France, il parait peu probable que les juges rétablissent en appel l’éligibilité de Marine Le Pen. Cela reviendrait à lui offrir un incroyable élan en vue de la campagne électorale. Mais on a peu parlé de Jean-Luc Mélenchon, chef de l’extrême-gauche maximaliste et au populisme efficace, et de la solidarité qu’il a exprimé à Marine Le Pen, critiquant lui aussi les juges. Du reste, si l’establishment a voulu frapper – avec de solides arguments par ailleurs – une force rebelle située à un extrême, il était prévisible que les ‘rebelles’ de Mélenchon se sentent pris pour cibles également. Entre eux, les points communs n’ont jamais manqué : froideur vis-à-vis de l’UE et défiance vis-à-vis des Etats-Unis, même nationalisme de fond, même hostilité à E. Macron. JL Mélenchon se prépare aujourd’hui à récupérer une part des électeurs de Marine Le Pen. La convergence électorale entre forces qui partagent la ligne pro-russe tout en maintenant une position conflictuelle avec l’Europe est l’un des facteurs ayant fait irruption dans la vie politique ces dernières années. Une alliance de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche qu’on retrouve en Italie entre le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue qui partagent davantage de points communs que de divergences. Au-delà de l’opportunisme politique, il y a bien une certaine harmonie de fond. ». Corriere della Sera : « Le monde politique s'active pour trouver une solution équilibrée, qui ne sacrifie pas les exigences de justice et d'égalité des citoyens devant la loi, mais qui garantisse également une élection présidentielle aussi représentative que possible des forces réelles en présence ». Il Foglio « Si le jugement de première instance était confirmé, Marine Le Pen serait en revanche obligée de lancer (et de sacrifier ?) son dauphin, J. Bardella : ce serait le pire scénario pour la cheffe du RN. »

La Repubblica, Francesco Lollobrigida (Frères d’Italie), ministre de l’Agriculture : « En tant que pays exportateur, nous sommes préoccupés par les droits de douane, 20 % est un chiffre important, mais nous attendons de comprendre exactement quels seront les effets des choix de l'administration américaine. Nous devons maintenant éviter une guerre commerciale qui ne profite à personne. Notre objectif est de collaborer avec l'Union européenne et avec nos alliés occidentaux et stratégiques, tels que les États-Unis, afin de trouver des solutions qui protègent les intérêts nationaux italiens, européens et américains. J'espère que la présidente de la Commission européenne, en collaboration avec les États membres, agira pour parvenir à un accord diplomatique qui profite à tous. J'espère que nous ne serons pas confrontés à des situations insoutenables, mais si nous en arrivons à une situation de domination, nous avons déjà prévu certaines actions pour soutenir les secteurs touchés par ces difficultés. Le secteur viticole a battu tous les records en termes de valeur au cours de cette période, nous avons atteint le record d'exportation. Ensuite, bien sûr, si la situation devait changer et que le secteur rencontrait des problèmes, nous prévoyons des aides. Mais cela vaut pour tous les secteurs qui subiraient un renversement de tendance ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Marjolein Faber refuse une décoration à des bénévoles travaillant avec des réfugiés.

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Pays-Bas. Le ministre de l'Asile et de l'Immigration Marjolein Faber du PVV de Geert Wilders refuse une décoration à des bénévoles travaillant avec des réfugiés :

https://www.lalibre.be/dernieres-depeches/2025/04/02/pays...

02/04/2025

Le groupe des élus de l’AfD au Parlement de Thuringe veut agrandir l'aéroport d'Erfurt pour les vols d'expulsion.

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Allemagne. Thuringe. Le groupe des élus de l’AfD au Parlement de Thuringe veut agrandir l'aéroport d'Erfurt pour les vols d'expulsion et propose d'allouer, dans un premier temps, un montant de 34,8 millions d'euros à cet effet dans le budget de la Thuringe de 2025.

L'AfD de Thuringe veut dégager de l’argent en réduisant les financements destinés à la politique climatique, aux mesures d'intégration des réfugiés, à l'Office pour la protection de la Constitution et aux projets de « promotion de la démocratie ».

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Björn Höcke

Suède : les migrants perdront leur droit de séjour s’ils commettent des infractions pénales, des fraudes à l’aide sociale ou glorifient le terrorisme.

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Suède. Un projet de loi émanant du gouvernement de centre droit soutenu de l’extérieur par le parti patriotique Démocrates suédois prévoit que les migrants perdront leur droit de séjour s’ils commettent des infractions pénales, des fraudes à l’aide sociale ou glorifient le terrorisme.

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Sarre : l'AfD donnée à 17 % et le BSW à 4 %.

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Allemagne. Sarre. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 17 % et la gauche anti-immigration BSW à 4 % pour les élections pour le Parlement de Sarre de 2027.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/saarland.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Die Linke : post-communistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

"Au Congrès du parti, Matteo Salvini invite Elon Musk."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour portent sur les droits de douane annoncés par le Président D. Trump « L'Europe sur les droits de douane : « nous réagirons » » (Corriere della Sera), « États-Unis-UE: défi sur les droits de douane » (Repubblica), « Droits de douane, l'UE défie Trump. Orsini (Patronat) : l'Italie risque gros » (Stampa), « Début des droits de douane, l'UE hausse le ton » (Messaggero), « Trump, le jour des droits de douane » (Giornale).

Visite de JD Vance à Rome. Il Messaggero: « Du 18 au 20 avril, le vice-président Vance effectuera une visite en Italie, conciliant vie privée et obligations officielles. Profondément croyant, il espère rencontrer le Pape, malgré l’état de santé précaire de ce dernier et les profondes divergences qui les opposent sur les principaux dossiers. Il sera néanmoins reçu par le cardinal et secrétaire d’État, Pietro Parolin. L’autre rendez-vous actuellement inscrit à son agenda romain, selon des sources gouvernementales italiennes, est une rencontre avec la Présidente du Conseil. À ce stade, bien que Salvini espère pouvoir s’entretenir avec lui, aucun autre entretien bilatéral n’est prévu pour Vance en Europe. Le sommet entre Meloni et Vance se tiendra en pleine tempête commerciale entre Washington et Bruxelles sur les droits de douane. Préparé dans la plus grande discrétion par Palais Chigi, il vise à obtenir des résultats concrets sur ce dossier. Si Giorgia Meloni a jusqu’ici tenté d’apaiser les tensions transatlantiques et partage une certaine affinité avec Vance, sa tâche n’en demeure pas moins délicate. En effet, le vice-président ne pourra offrir que peu de garanties : il ne peut s’engager sur les intentions futures de Donald Trump. Cette visite permettra également à Meloni de préparer son déplacement à la Maison-Blanche, qu'elle temporise pour l’instant afin d’éviter tout faux pas diplomatique, en attendant de voir comment évoluera le bras de fer entre l’Europe et les États-Unis.»

Le congrès de la LigueMessaggero : « Au Congrès du parti, Matteo Salvini invite Elon Musk. La nomination du général Vannacci comme vice-secrétaire du parti est en suspens’’. ‘’Matteo Salvini échange des messages ‘affectueux’ avec Marine Le Pen pour lui réaffirmer son ‘soutien et son estime’, continue à attaquer l’UE sur les droits de douanes et invite Elon Musk au Congrès de la Ligue qui aura lieu ce week-end. Andrea Stroppa, l’informaticien romain qui représente Musk en Italie, a transmis l’invitation, lui qui tend la main depuis plusieurs semaines au leader de la Ligue, le plus fervent supporter au sein du gouvernement d’un accord pour recourir aux systèmes Starlink. La confirmation d’un lien privilégié entre la Ligue (et non la cheffe du gouvernement) et l’un des hommes le plus proche de Donald Trump serait le summum pour M. Salvini. Jordan Bardella, désormais potentiel candidat pour l’Elysée en 2027 maintenant que sa marraine a été entravée par sa condamnation, était attendu à Florence mais les derniers revirements pourraient le retenir à Paris et il pourrait participer à distance. Giorgia Meloni pourrait elle aussi participer à distance, pour écarter les rumeurs de tensions au sein du gouvernement. Mais le Nord, [région industrielle de l’Italie et] berceau du parti, s’inquiète surtout des droits de douane de Trump. Les présidents de régions léguistes de Lombardie et de Vénétie, où les conséquences pourraient être particulièrement lourdes notamment pour le secteur viticole, appellent à des négociations au niveau national et européen. »

NucléaireStampa : « Matteo Salvini attaque Newcleo : ‘non à des fonds publics pour le nucléaire’. Le nucléaire fait l’objet d’une guerre viscérale au sein du gouvernement de Giorgia Meloni. Lundi les ministres de l’environnement et des Entreprises avaient exprimé dans un communiqué leur volonté de participer ‘activement’ à la réalisation de technologies innovantes dans le domaine du nucléaire, avec une attention particulière pour les projets promus par Newcleo’, un intérêt qui pourrait donner lieu à de nouveaux investissements privés et la participation de l’Etat à hauteur de 10% avec un investissement de 200 millions d’euros. Des sources parlent de discussions en cours à la Présidence du Conseil sur ce projet mais l’idée ne plait pas à M. Salvini qui souhaite exclusivement recourir à la fission avec de petits réacteurs modulaires et entend miser sur le trust d’Ansaldo, Enel et Leonardo pour privilégier le secteur public. Le ministre de l’Energie a toutefois bien confirmé que les discussions avec Newcleo se poursuivaient, pour une éventuelle solution sur le long terme et vers le nucléaire de quatrième génération. »

Souverainistes contre Bruxelles. Corriere della Sera« Après la condamnation de Marine Le Pen, la cible du souverainisme européen ne sera pas la justice française, mais la majorité au pouvoir dans l’UE. Si cela peut sembler paradoxal, cette situation s’inscrit dans la lutte pour la domination d’un électorat proche. À la veille de l’augmentation des droits de douane décidée par Washington, l’extrême droite européenne apparaît toujours plus alignée sur les priorités américaines. Si Meloni s’est limitée à déclarer qu’il n’était pas opportun de « se réjouir » de l’exclusion d’une figure comme Le Pen, Salvini a recentré l’attaque sur l’UE, dénonçant une « déclaration de guerre de Bruxelles » et un prétendu complot contre la leader du RN. Reste à voir si cette situation renforcera l’image de victime de Le Pen. Elle servira avant tout les discours cherchant à délégitimer Bruxelles et à prôner la primauté de la politique sur la justice. Mais ce qui inquiète le plus demeure la division au sein du gouvernement italien, notamment les manœuvres de la Ligue pour fragiliser les relations entre Palais Chigi et Ursula von der Leyen, sur des dossiers comme le réarmement et les droits de douane, dont les conséquences économiques préoccupent même une partie du parti de Salvini. »

Fonds de cohésion. Sole 24 Ore : « Il ne s'agit pas d'une simple mise au point à mi-parcours, mais d'un véritable « programme de réformes » pour la politique de cohésion. La révision à mi-parcours 2021-2027 présentée hier à Strasbourg par le vice-président de la Commission européenne, Raffaele Fitto (Frères d’Italie), est ambitieuse et ne se limite pas à remodeler les règles pour inciter les régions et les États membres à investir les ressources européennes dans le secteur de la défense, mais elle se penche également sur d'autres priorités telles que la compétitivité de l'industrie européenne, la pauvreté en matière de logement dans les grandes agglomérations et la gestion des ressources en eau de plus en plus rares ». Fatto quotidiano : « La décision de modifier les priorités des fonds de cohésion pour inclure des secteurs comme la défense est perçue comme un changement tardif, survenant trois ans après le début de la guerre en Ukraine. La possibilité de financer des grandes entreprises comme Leonardo est vue comme une rupture avec un tabou historique des fonds de cohésion, qui étaient traditionnellement destinés à soutenir les régions moins développées et les petites entreprises. Avec un impact aussi social ».

Droits de douane. Corriere della Sera : « la stratégie de Meloni est d’éviter un bras-de-fer des deux côtés de l’Atlantique. Elle invite ainsi tout son parti à garder son « sang-froid ». La visite de JD Vance à Rome à partir du 18 avril sera l’occasion pour le Palais Chigi d’entamer une discussion, sans toutefois chercher une négociation bilatérale comme le souhaiterait cependant M. Salvini ». La Stampa « Le gouvernement italien fait les calculs sur l’impact. D’après les partis de l’opposition, l’exécutif présentera un nouveau document sur les finances publiques (DEF) sans détails sur la manière de faire face à la tempête Trump. Mais la question du DEF repose sur un autre point : l'effondrement des prévisions de croissance. Selon des sources du Trésor, aucune décision n'a été prise, mais la hausse de 1,2 % envisagée jusqu'à présent ne tient plus. Tous les prévisionnistes indépendants intègrent dans leurs estimations les conséquences très lourdes de l'annonce de droits de douane généralisés contre les produits européens. Les plus optimistes misent sur un +0,9%, d’autres sur un PIB divisé par deux : +0,6% ». Il Foglio « A la buvette de la Chambre, interrogé sur les droits de douane, A. Tajani (Forza Italia) répond aux journalistes ‘’attendons de voir ce qui sera décidé’’. La ligne du ministre des affaires étrangères peut se traduire par un « restons calmes » ». Repubblica : « Comment rendre le secteur automobile plus compétitif aux États-Unis, l’un des pays piliers de Stellantis, ainsi que toute l’Amérique du Nord. C’est ce dont ont parlé le président des États-Unis, Donald Trump, et le numéro un de Stellantis, John Elkann, lors de la rencontre à la veille du lancement des droits de douane par les États-Unis. Les tarifs, cependant, n’ont pas été un sujet de discussion dans l’entretien à la Maison Blanche, le deuxième face à face entre Trump et Elkann »

Ligne ferroviaire Lyon-TurinSole 24 Ore : « Tronçon italien : lancement de l'appel d'offres pour le choix du train et de la technologie pour le futur métro 2 dans la capitale piémontaise et la présentation du tunnelier qui creusera, du côté français, 9 kilomètres supplémentaires du tunnel de base du Lyon-Turin entre Saint-Martin-La-Porte et La Praz. Les ministres des Transports italien, Matteo Salvini, et français, Philippe Tabarot, se sont rencontrés hier en fin d'après-midi à Modane, où Salvini est arrivé à bord du Frecciarossa Milan-Paris, avant de se rendre sur le chantier de Saint-Martin-La-Porte pour présenter « Viviana », le nom choisi pour la taupe, qui sera l'une des sept qui travailleront sur le site pour achever le creusement. « Le TGV est un projet de grande envergure », a rappelé M. Salvini, qui a ensuite ajouté : « Entre l'Italie et la France, il y a parfois des désaccords, mais aujourd'hui c’est une belle journée », a déclaré le ministre en faisant référence aux problèmes liés à la réouverture du tunnel ferroviaire du Fréjus, après plus de deux ans de fermeture suite à un glissement de terrain sur le versant français. »

Inéligibilité de Marine Le Pen. Corriere della Sera : « Le jour après la « bombe nucléaire » comme l’a qualifiée Marine Le Pen, la politique française tente de faire les premiers pas pour trouver une solution, mais c’est une voie en pente verticale car il n’est pas possible de délégitimer la justice et encore moins la juge placée désormais sous protection. Face à la pétition lancée par Bardella en soutien de Mme Le Pen (mais le site s’est bloqué en raison du grand nombre d’adhésions), seuls les socialistes réagissent avec une contre-pétition en rappelant que c’est au contraire la justice et la démocratie qui sont menacées par l’impunité et les pressions politiques ». La Stampa : « A l’occasion du meeting organisé à Paris par le RN, la Ligue devrait décider d'ici demain s'il convient d'envoyer une vidéo de Matteo Salvini, visant à soutenir son alliée malgré les réticences à l'égard de Giorgia Meloni, qui pourrait interpréter ce geste comme une offense envers Macron ». Repubblica « L’accusation lancée contre les soi-disant "juges rouges" : Paris ressemble maintenant à l’Italie. L’affaire judiciaire visant Marine Le Pen n’est pas la première, il y a eu celles impliquant A. Juppé, N. Sarkozy et plus récemment F. Fillon. Cependant, la condamnation de Marine Le Pen marque une rupture, avec un effet immédiat au seuil de la présidence, qui est sans précédents »

La Stampa, Emanuele Orsini, chef du patronat italien Confindustria : « Les droits de douanes que décidera le président D. Trump représentent un risque pour l’Italie. Notre Centre d’études évaluera l’impact, qui s’annonce puissant. Les secteurs les plus impactés seront le pharmaceutique, l’alimentaire, les machines pour la production, la manufacture et la mode. L’UE a deux devoirs impératifs : dialoguer avec tous, à commencer par la nouvelle Administration américaine, et éviter des réactions impulsives qui seraient contreproductives. Elle doit négocier et éviter les postures musclées. L'Europe doit rester unie et quiconque entretient de bonnes relations avec l'administration américaine doit les mettre à profit pour le bien commun. Il faut une réponse en termes de productivité et de compétitivité. Les coûts de l'énergie et le poids de la bureaucratie, des boulets mortels pour les entrepreneurs et les politiques expansionnistes, en sont deux exemples négatifs en Europe. C'est pourquoi nous demandons avec force un marché unique européen de l'énergie. Concernant le nouveau document d’économie et finances (DEF) du gouvernement italien : il faut un plan de réindustrialisation et accélérer sur le PNRR »

Milano Finanza, Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des affaires étrangères : « En tant que dirigeant de Forza Italia, je suis prêt à proposer au ministre Giorgettin(Ligue) l’application de la loi sur le Golden Power sur Euronext. Milan est un centre financier et industriel européen, l’Italie ne peut pas avoir des entreprises quotées à Amsterdam et Paris. Borsa Spa ne peut pas être uniquement sur la carte un centre financier de l’Italie pour être de fait vidée car les entreprises et les Etf migrent vers les bourses européennes. J’ai déjà soulevé le problème en conseil des ministres. L’objectif minimum est de faire de Milan le marché de référence pour les ETF (fonds négociés en bourse) et devenir le principal lieu pour les introductions en bourse des PME jusqu'à 1 ou 2 milliards d'euros. L'Italie est le principal actionnaire de référence dans Euronext, avec des participations significatives de la Cassa Depositi e Prestiti (CDP) et d'Intesa Sanpaolo. En tant que pays fondateur de l'Union européenne et quatrième puissance commerciale mondiale, l’Italie doit avoir une voix forte au sein d'Euronext »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

01/04/2025

La Finlande désire pouvoir utiliser des mines antipersonnel.

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Finlande. Le gouvernement a décidé d'augmenter les dépenses de défense à 3 % du produit intérieur brut d'ici 2029. Dans le même temps, des préparatifs sont en cours pour que le pays de retire du traité d'Ottawa, afin de permettre à la Finlande de réutiliser les mines antipersonnel.

Le 10 Downing street pour Nigel Farage ?

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Royaume-Uni. Des partisans de Nigel Farage lui ont remis la [fausse] clé du 10 Downing street, résidence du Premier ministre.

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Matteo Salvini : "C’est une déclaration de guerre de la part de Bruxelles contre Marine Le Pen."

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Italie. Revue de presse.

Les quotidiens ce matin consacrent leurs Unes au procès de Marine Le Pen « Le Pen condamnée, adieu à l'Elysée » (Corriere della Sera), « Le Pen, fin de course » (Repubblica), « Le Pen, la révolte souverainiste » (la Stampa), « Stop à Le Pen: inéligible. Meloni « personne ne peut se réjouir » » (Messaggero), « Le Pen condamnée : inéligible pendant 5 ans » (Giornale). Les journaux mentionnent également les droits de douane ainsi que l'incendie de voitures Tesla à Rome hier.

Le plan de réarmement de l’UE. Corriere della Sera : « Il n’y a pas de paix au sein de la majorité. Matteo Salvini (Ligue) promet de démonter le plan de réarmement de la présidente de la Commission, alors que Tajani (Forza Italia) promet une « résistance à outrance » avec les siens. Dans tout cela, Meloni assiste en silence à ces querelles, qu’elle considère déclenchées en raison du congrès national de la Ligue. Elle est toutefois gênée et préoccupée pour la situation internationale. Ce sont les propos du porte-parole de Forza Italia, Nevi, qui ont semé la panique ‘’si quelqu’un veut faire tomber le gouvernement, il devra s’en assumer la responsabilité’’. Les proches de Meloni lui attribuent ce raisonnement ‘’personne ne voudra remettre en question le gouvernement, car autrement FDI aurait 35% de voix et les responsables de la crise se retrouveraient avec 5%’’. La crainte, au Palais Chigi, est que Salvini hausse de plus en plus le ton en défense de Trump sur de possible contremesures européennes au sujet des droits de douane. A ce stade, Meloni ne peut que résister aux provocations, laissant ses proches lancer des avertissements à son allié ».

Drone russe intercepté au centre européen d’Ispra. Corriere della Sera. « L’alerte divise le gouvernement. Le ministre de l'Intérieur, Matteo Piantedosi (indépendant), reste prudent, soulignant qu’il ne « semble pas y avoir eu de vol de données significatives ». Dans la même ligne, l'entourage du secrétaire chargé des services de renseignement, Alfredo Mantovano (indépendant, autrefois Alliance nationale), invite à relativiser l'incident, qui « pourrait être beaucoup moins inquiétant qu’initialement envisagé ». En revanche, le ministre de la Défense, Guido Crosetto (Frères d’Italie), a qualifié cet épisode sur X de « tentative avérée d'espionnage industriel », ciblant cette fois « les fleurons industriels italiens », avec « la circonstance aggravante des finalités de terrorisme ». Il plaide ainsi pour que le réarmement européen prenne également en compte, outre les menaces traditionnelles, la nécessité de garantir sa sécurité face à d’autres, « moins visibles, comme la guerre hybride ». Sa position est notamment soutenue par Azione, qui exhorte à « se défendre de l'espionnage technologique et en ligne », notamment de la Russie, « dont l’Italie est une cible » (Rosato, secrétaire du Copasir). »

Incendie de voiture Tesla à Rome. Messaggero : « Attaque anti-Tesla à Rome, 17 véhicules incendiés, Elon Musk dénonce un ‘acte de terrorisme’. Les enquêteurs romains soupçonnent une ramification italienne d’un réseau européen anti-Musk à l’origine de l’énorme incendie déclenché dans la nuit de dimanche à lundi en périphérie de Rome. Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi (indépendant) a déclaré dans la soirée qu’il était ‘encore tôt pour le dire, l’enquête étant encore en cours, mais que le procédé évoquait sans aucun doute une possible matrice anarchique’. La police scientifique italienne est en train d’établir un rapport à l’attention du pool anti-terrorisme du Parquet de Rome. Matteo Salvini a souligné une ‘haine injustifiée contre Tesla’ et le maire de Rome Roberto Gualtieri (Parti démocrate, centre gauche) déploré un ‘acte inacceptable à condamner de la façon la plus ferme si le caractère criminel était confirmé’. A Rome les actes et tags prenant pour cible E. Musk et les véhicules Tesla se sont multipliés ces derniers mois. »

Les droits de douaneMessaggero : « Tarifs douaniers, tension sur les Bourses. La prudence de la Banque d’Italie : ‘la réduction des taux est compromise’. Le gouverneur Fabio Panetta, plutôt du côté des colombes au sein de la BCE, estime aujourd’hui qu’il y a ‘trop d’incertitude, la lutte contre l’inflation n’est pas terminée’. La politique monétaire devra désormais contrebalancer selon lui deux facteurs : ‘la faiblesse de l’économie européenne et les tensions géopolitiques qui freinent la consommation et les investissements, mais aussi l’incertitude croissante due aux annonces contradictoires sur la politique commerciale des Etats-Unis’. La Présidente de la BCE aussi a parlé sur France Inter d’indépendance européenne face à la guerre commerciale du président américain, ‘aussi bien en matière de défense, d’autonomie énergétique que sur le plan financier et numérique’. ‘’Alors que les nouveaux tarifs américains entreront en vigueur demain, les bourses européennes reculent d’1,8% et les cours des bourses font partir en fumée 250 milliards d’euros, dont 15 milliards pour la Bourse de Milan. Le premier trimestre de 2025 sera probablement le pire depuis 2022, avec une chute de la confiance des ménages et l’attente nerveuse des investisseurs du rapport sur le chômage. Le risque d’une guerre commerciale globale est à son comble. »

ImmigrationCorriere della Sera: « Le porte-parole aux Affaires intérieures de la Commission, Markus Lambert, a affirmé hier que les dernières évolutions impulsées par le décret approuvé vendredi dernier par le Conseil des ministres – qui prévoit que les centres, en plus d’être destinés à l’identification et à la rétention des migrants secourus en mer, servent également de hub pour le rapatriement de ceux faisant l’objet d’une mesure d’expulsion – sont « en ligne avec la législation européenne ». Laissant ouverte la possibilité que Bruxelles explore les solutions que Rome qualifie d’« innovantes », à condition qu’elles « respectent le droit de l’UE et international, ainsi que les droits fondamentaux ». Cependant, Lambert a précisé que les return hubs envisagés par la Commission dans sa proposition de règlement du 11 mars dernier diffèrent des centres italiens situés en Albanie. De plus, le fait que la législation d’un État de l’UE respecte le droit communautaire n’a pas d’impact sur l'évaluation de la Cour de justice de l’UE – qui est en train d'examiner le dossier italien et se prononcera d’ici l'été sur la manière dont la législation européenne a été interprétée dans ces circonstances. Si la majorité célèbre la prise de position de la Commission, l’opposition critique « la tentative maladroite du gouvernement de cacher ses échecs et de réaliser les centres de rapatriement les plus chers de l’Histoire » (Schlein, leader du PD), ainsi que « les efforts désespérés du porte-parole de la Commission pour complaire au gouvernement italien » (Magi, leader de +Europa). Pendant ce temps, les employés retournent dans les centres, sans confirmation du caractère imminent de nouveaux transferts de migrants. »

Justice-Marine Le PenCorriere della Sera : « C’est une décision qui chamboule la vie publique et la démocratie de la France car elle introduit une fracture déjà existante dans d’autres pays : celle de la justice contre la politique. D’une part une juge rappelle que la loi est égale pour tous et d’autre part une dirigeante se considère victime d’une loi appliquée exclusivement pour elle. Marine Le Pen et son parti ont sous-estimé le danger de ce procès, ainsi que les délais nécessaires pour le jugement en appel ». Stampa : « C’est une décision plus dure que prévue. Mme Le Pen se montre comme un animal blessé mais pas battu. La tension politique en France atteint des sommets jamais vus. Le séisme a franchi les frontières nationales, arrivant tout d’abord à Moscou. Marine étant hors-jeu, c’est le plan de repli « Bardella » qui commence ». Il Messaggero « C’est la malédiction de Marine, qui dit adieu à son rêve de l’Elysée pour qui elle avait rompu les liens avec son père. Même s’il est trop tôt pour faire la nécrologie politique d’une personne qui a ressuscité de ses cendres plusieurs fois déjà. Quant aux élections présidentielles de 2027, ce serait le comble si la dernière étape d’une dédiabolisation du RN devait se faire par l’élimination de Marine Le Pen ». Il Foglio « Marine Le Pen est le bourreau d’elle-même : la lame de la guillotine est sortie des rails et a fini par couper la tête à une « tricoteuse », la dirigeante du RN. Une décision pareille de la part d’un tribunal représente toutefois une défaite pour le système démocratique ». Domani « La condamnation de Marine Le Pen est un séisme pour la France et pour l’extrême droite mondiale. La décision des juges pourrait aussi remettre en discussion la survie du gouvernement Bayrou. La nouvelle a pris de court toute la classe politique française et a changé la donne en vue des élections présidentielles. Le Président Macron, à ce stade, demeure silencieux. Une certaine prudence de la part des macroniens et des centristes soutenant le gouvernement Bayrou est palpable ». 

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Le soutien des souverainistes et les réactions en Italie. Corriere della Sera : « le Kremlin s’aligne à la position du gotha de la droite nationaliste européenne. A cette indignation s’ajoute aussi Matteo Salvini. Le Kremlin rend toxique le soutien de la droite européenne et cela pourrait se retourner contre Marine Le Pen qui a fait tant d’efforts pour se démarquer des soupçons de financements russes pour son parti ». Stampa « Salvini s’empare de la vision de Musk au sujet d’un « abus du système judiciaire ». Les autres partis de droite italiens sont plus prudents. En raison de l'équilibre précaire établi avec Emmanuel Macron après les attaques frontales de Salvini, le gouvernement italien n'a aucune intention d'attaquer les juges français. Le ministre de la Justice Carlo Nordio l'a clairement indiqué : ‘’Une personne politique élue par le peuple devrait être destituée par le vote populaire plutôt que par un jugement. Mais si le système juridique français est tel qu'il est, il doit être respecté’’». Messaggero : « Giorgia Meloni, quittant le siège du gouvernement dans la soirée, commente au Messaggero la condamnation qui semble avoir mis fin à la course de Marine Le Pen à l'Élysée ‘’Je ne connais pas le bien-fondé des contestations adressées à Marine Le Pen, ni les raisons d'une décision aussi forte, mais je pense que personne qui se passionne de la démocratie ne peut se réjouir d'un jugement qui frappe la leader d'un grand parti et prive de représentation des millions de citoyens’’ » Le co-président des Conservateurs Nicola Procaccini (FdI) commente pour sa part ‘’ c’est une énième défaite de l’Etat de droit dans une nation importante de l’UE’’. Le parti de Forza Italia demeure silencieux. C’est la Ligue qui, partageant avec RN la même famille politique en Europe, attaque. Salvini déclare ‘’ C’est une déclaration de guerre de la part de Bruxelles contre Marine Le Pen, à un moment où les pulsions belliqueuses de von der Leyen et de Macron font peur’’ faisant ainsi fi du mécontentement de l’allié Forza Italia face aux attaques contre la Commission Européenne. Le dirigeant de Noi Moderati, Maurizio Lupi, se démarque en soulignant un fait curieux ‘’le Kremlin, Musk et le dirigeant de l’extrême gauche Mélenchon, ils ont tous plus ou moins la même position’’. A gauche, les réactions concernent surtout les critiques adressées à Salvini. Pour A. Bonelli d’AVS ‘’si l’on avait utilisé le même critère pour la Ligue, il y aurait maintenant une inéligibilité de 80 ans, mais les léguistes restitueront l’argent des détournements de fonds avec des tranches souples, pendant 81 ans, bien qu’ils évoquent l’existence d’une magistrature politisée’’ ». Repubblica : « le vice-premier ministre léguiste est le premier à prendre parti pour Le Pen. Il crie au complot judiciaire et frappe durement sur Bruxelles(...) Salvini défend la fondatrice du Rassemblement national. On ne peut pas en dire autant de Forza Italia, mais surtout de Giorgia Meloni. Soyons clairs, la première ministre considère en privé qu’il est terrifiant - elle utilise ces mots - d’avoir établi l’inéligibilité de Le Pen aux prochaines présidentielles. Elle pense aussi que cette décision ne fera que déchirer la France et renforcer le leader lepéniste. Et pourtant, à chaud, elle ne parle pas. Elle réfléchit à le faire, pèse les coûts et les bénéfices, elle reste prudente. Et elle le fait pour au moins deux raisons. La première est institutionnelle : ce serait entrer dans les affaires politiques et judiciaires d’un pays allié. Il s’agirait d’une gifle adressée à Emmanuel Macron. (...) On ne peut pas non plus négliger la rivalité qui sépare la fondatrice de Fratelli d’Italia et Marine : c’est elle - avec Viktor Orban et Salvini - qui a fondé les Patriotes, un projet politique qui depuis près d’un an tente d’écraser sur des positions modérées les conservateurs européens de Meloni. »

Corriere della Sera, Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre des Entreprises et du Made in Italy : « « Nous devons éviter l'escalade qui aggraverait les dégâts. La Commission européenne a raison de réfléchir avant de réagir. Il faut faire preuve de plus d'imagination pour réagir avec d'autres outils que les droits de douane. Nous sommes inquiets mais pas résignés. De notre côté, nous avons élaboré avec le ministère des Affaires étrangères un plan d'action pour orienter et soutenir nos entreprises exportatrices sur des marchés ouverts et en croissance : dans la région Asie-Pacifique, en Afrique et dans la péninsule arabique, mais aussi dans la zone Mercosur. Nous sommes dans une nouvelle ère, où la concurrence se fera entre les régions. Il appartient à la Commission d'agir sur le plan commercial avec des accords bilatéraux préférentiels avec d'autres acteurs mondiaux. Mais surtout en mettant en œuvre une véritable politique industrielle qui redonne de la compétitivité aux entreprises européennes, en protégeant le marché intérieur, dans le but d'atteindre l'autonomie stratégique en matière d'énergie et de matières premières critiques, de technologie verte et numérique. C'est l'Italie qui a agi la première et qui catalyse maintenant les alliances nécessaires. Mais il faut faire vite »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD est donnée à 24 % et le BSW à 4 %.

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Allemagne. Le parti patriotique AfD est donné à 24 %, à 1 point des démocrates-chrétiens de la CDU et des sociaux-chrétiens de la CSU, et le parti de gauche anti-immigration BSW à 4 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/forsa.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

BSW : gauche anti-immigration

FDP : libéraux

Sonstige : autres

31/03/2025

Viktor Orbán : "Je suis Marine."

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France et UE. Les partis politiques alliés du Rassemblement national au sein du groupe et du parti Patriotes pour l’Europe (PfE) apportent leur soutien à Marine Le Pen à la suite de la condamnation de cette dernière  dans l’affaire des assistants parlementaires. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán écrit sur Twitter « Je suis Marine ».

Vous méritez une infirmière parlant le finnois.

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Finlande. Les (Vrais) Finlandais estiment que lorsque vous avez passé votre vie à construire la Finlande, vous méritez une infirmière parlant le finnois.

District de Jerichower Land : les bâtiments publics doivent arborer le drapeau allemand.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. District de Jerichower Land. Le conseil du district de Jerichower Land a adopté, avec les voix des démocrates-chrétiens de la CDU, une motion du parti nationaliste AfD stipulant que les bâtiments publics doivent arborer le drapeau allemand tous les jours de l'année. Les bâtiments scolaires sont aussi concernés par cette mesure.

"Salvini, "non au réarmement de l'UE"."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour portent sur les négociations entre V. Poutine et D. Trump « Ukraine, Trump défie Poutine » (Corriere della SeraRepubblica), « Trump-Poutine, la guerre froide » (Stampa), « « Très en colère contre Poutine », ultimatum de Trump sur Kiev » (Messaggero), « Trump défie Poutine: « trêve ou droits de douane » » (Giornale) ainsi que sur les attaques de la Ligue contre l'UE « La Ligue contre l'UE » (Repubblica), « Salvini attaque l'UE, duel avec Tajani (Forza Italia) » (Corriere della Sera), « Le réarmement brise le gouvernement » (Stampa), « Salvini, « non au réarmement de l'UE ». Tajani, « stop à la casse » » (Messaggero).

Le réarmementCorriere della Sera : « La nouvelle attaque de la Ligue de Salvini contre le gouvernement européen est accompagnée d'un communiqué officiel : « La Ligue est prête à proposer aux alliés des Patriotes une initiative visant à inviter la présidente allemande de la Commission à revoir le projet de 800 milliards d'euros pour la défense. Les citoyens européens méritent des investissements dans l'emploi, la santé et la sécurité intérieure, et non dans un plan de réarmement déjà mort-né ». Entretemps, le dirigeant de Forza Italia, Antonio Tajani, déclarait « On peut critiquer l'Europe, mais pas la détruire. Au contraire, il faut la construire. Nous n'avons pas besoin de démolisseurs, mais de femmes et d'hommes sensés qui font une bonne politique pour protéger les intérêts d'un demi-milliard de personnes, dont nous faisons partie. ». La Stampa : « La querelle entre les deux vice-présidents du conseil met Meloni en difficulté aussi sur le plan international : des prises de position aussi distantes nuisent à l’image du gouvernement ». Il Foglio « Salvini représente un problème surtout pour son parti et pour ses électeurs, avec le choix suicidaire d’être pro-Trump. Il ne représente plus la nouvelle peau de la Ligue composée de dirigeants locaux valides et d’une classe productive qui nécessite de réassurances quant au spectre des droits de douane ». Repubblica : « Réarmement, la trêve est finie. Tajani se lance contre Salvini "Assez de démolisseurs" critiquant l’allié au niveau européen et sur les droits de douane. Or, le leader léguiste relance : "Je ne m’arrête pas". Entretemps, Giorgia Meloni reporte son voyage aux Etats-Unis ». Messaggero : « Nouveau duel à distance sur la défense commune entre les deux vice-présidents du Conseil. Des tensions qui montent en vue aussi de la motion du M5S contre le réarmement, qui sera votée au Parlement ».

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Matteo Salvini

Le décret sur la sécuritéLa Stampa : « le décret sur la sécurité est enlisé depuis sept mois, après son adoption à la Chambre. Le Quirinal insiste sur la nécessité de modifications de certaines parties du texte pour des raisons de constitutionnalité. Cela va de la détention en prison pour les femmes enceintes à l'interdiction de vendre des cartes téléphoniques aux migrants et à la liste des travaux publics sur lesquels le délit de manifestation est étendu, comme les gares. Forza Italia a immédiatement donné sa disponibilité, en tant que parti modéré peu favorable à suivre ses alliés sur ces normes punitives. Fratelli d’Italia fait des ouvertures. Le parti de Meloni craint que le Quirinal puisse rejeter le décret de loi. Or, la Ligue n’a aucune intention de revenir en arrière et de diluer le texte. C’est le chef de groupe de la Ligue au Sénat, M. Romeo qui l’a précisé ‘’le DDL doit être adopté en l’état’’ ».

Le congrès national d’Azione (libéral) de C. CalendaIl Messaggero: « Depuis le Congrès d’Azione, Carlo Calenda plaide pour une “coalition des volontaires”, inspirée du modèle international de soutien à l’Ukraine, mais appliquée à la politique italienne. Son objectif : créer une alliance capable de dépasser le clivage gauche-droite et de marginaliser Giuseppe Conte et Matteo Salvini, qu’il qualifie de « supporters du duo Trump-Poutine ». Conscient du peu de chances de succès, il cherche néanmoins à mettre en lumière les contradictions internes des deux principales coalitions. Ce projet s’inspirerait des grandes lignes de la majorité qui gouverne l’UE et du gouvernement Draghi – sans la Ligue. Cependant, la minorité du PD, ainsi que Forza Italia, semblent fermer la porte à cette proposition. Malgré une certaine alchimie avec Giorgia Meloni, Calenda ne semble pas inclure Fratelli d’Italia dans son projet. Reste cependant la possibilité d’un accord électoral au niveau régional. Après le rôle clé d’Azione dans la victoire du centre-droit en Basilicate, le schéma pourrait se reproduire dans les Marches, où le gouverneur sortant de Fratelli d’Italia, Acquaroli, talonné dans les sondages par le candidat du PD, ouvre au dialogue avec Calenda. Un scénario similaire est envisagé en Campanie. »

Sondage sur l’envoi de soldats italiens en Ukraine. Stampa : « Un Italien sur dix se dit favorable à Vladimir Poutine, 40% ne se prononce pas et seulement 6% envisagent un envoi de troupes’’. ‘’A peine deux interrogés sur dix jugent efficace la réponse du gouvernement italien au conflit. S’agissant de trouver une solution permettant de mettre fin au conflit, la confiance en Donald Trump est faible (34%) mais aussi vis-à-vis de l’UE (15%) mais 66% des interrogés ont confiance en la diplomatie’’. ‘’Pour l’électorat de centre-droit la paix semple plus proche alors que l’électorat de centre-gauche est plus sceptique’’. ‘’Indépendamment de toute appartenance politique, 64,5% de l’opinion publique italienne est convaincue que l’UE ne travaille pas efficacement à la résolution de la guerre en Ukraine’’. ‘’La plupart des Italiens sont favorables à l’envoi d’aide humanitaire à l’Ukraine (37,5%) mais un Italien sur deux exprime de la réticence quant à l’envoi d’armes. »

Immigration. Messaggero : « Transferts vers l’Albanie depuis les centres italiens pour le rapatriement : priorité aux individus violents ». « Les transferts des CPR italiens vers les centres albanais pourront commencer dès la semaine prochaine. Il s’agit donc du plan B du gouvernement italien concernant l’usage attribué aux centres réalisés en accord avec Tirana, en attendant le verdict de la Cour de Justice européenne sur la possible détention de migrants secourus en mer. Les opérations de transferts sont déjà préparées en coulisses : les premières personnes concernées seront les individus jugés ‘violents’ et socialement dangereux ainsi que les personnes dont la procédure de rapatriement est prévue sous quelques semaines. Une bonne centaine d’individus ont déjà été identifiés à ce stade. Il s’agit de libérer les centres italiens des éléments créant souvent de l’agitation mais aussi de rassurer le président albanais, qui fait face à des problématiques de politique intérieure, puisque les individus qui transiteront feront l’objet d’une expulsion rapide. Edi Rama et Giorgia Meloni se sont entretenus à plusieurs reprises pour la révision de l’accord et Rama a été rassuré : les fondements du protocole d’accord restent inchangés. »

Corriere della Sera, Tommaso Foti (Frères d’Italie), ministre pour les Affaires européennes et le PNRR : « il existe au sein de la coalition des sensibilités et des langages différents mais ce qui compte ce sont les faits et sur cela la coalition de droite ne s’est jamais divisée. Ensuite, ce qu'il faudra faire concrètement reste à définir, l'Europe ne devra pas nécessairement dépenser 650 milliards pour le plan de « réarmement », comme il avait été malencontreusement appelé. Chaque État pourra déterminer le montant à investir dans la défense. En matière de politique de défense, la majorité a une vision partagée : ne pas envoyer de contingent italien en Ukraine avant un accord de paix et uniquement sous l’égide ONU, tout comme l’extension de l’article 5 de l’OTAN également en Ukraine. Concernant les droits commerciaux, ce n'est pas vrai que les États-Unis sont mauvais parce qu'il y a Trump ou bons quand il y avait Biden. Ils restent un allié fondamental. Sur le réarmement, il ne s’agit pas d’acheter des blindés mais de cybersécurité, d’innovation. Passer à 2% du PIB sur la défense est objectif qui a été accepté par tous, à commencer par le gouvernement Conte. Et puis c’est Trump qui le demande. Sur les droits de douane, c’est une arme de négociation typique chez Trump. Garder son sang-froid sur ce sujet ne signifie pas être faible. » 

Il Messaggero, Matteo Piantedosi (indépendant), ministre de l’Intérieur : « Avec le nouveau décret sur l'immigration, les migrants seront transférés dans les centres de rétention italiens en Albanie. Il n’y aura aucun bouleversement. Nous avons ajouté des possibilités supplémentaires pour l'exercice de fonctions déjà prévues et pour lesquelles les centres en Albanie sont déjà équipés.  En outre, sans que les centres ne changent aucun autre aspect de leur fonctionnalité d'origine, qui, dans les prochains mois, devrait reprendre à plein régime. Concernant l’offre de StarLink, il s’agit d’une opportunité qu’il faut l’évaluer sans de préjugés idéologiques et dans l’intérêt public exclusif. Comme toute autre offre, elle sera évaluée sur la base de la convenance, la rentabilité par rapport à d’autres options que l’on pourrait choisir ». 

La Stampa, Giuseppe Conte, dirigeant du Mouvement 5 Etoiles : « Concernant la posture de la Ligue sur la paix, ce qui compte ce ne sont pas les slogans mais comment l’on vote au Parlement. Salvini est rigoureusement aligné à la majorité dans une perspective belliciste. Je l’invite alors à soutenir dans l’hémicycle notre motion contre le plan de réarmement européen. L’Europe semble parfois boycotter les tentatives de négociations sur l’Ukraine. Comme le disait Erasme de Rotterdam « il est préférable avoir une paix injuste par rapport à une guerre juste ». Concernant le Parti démocrate, Schlein est en train d’invertir la direction de son parti par rapport à des courants qui font pression en faveur du réarmement. Notre manifestation du 5 avril est ouverte à tous les partis, à toutes les forces sociales, à toutes les associations voulant la paix et protester contre ce gouvernement qui reporte sur la société le coût d’un réarmement »

(Traduction : ambassade de France à Rome)