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12/01/2024

Manifestation de partisans du PiS contre la prise de contrôle de la télévision publique par le nouveau gouvernement.

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Pologne. Des partisans du parti conservateur Droit et Justice (PiS) sont descendus dans la rue à Varsovie ce jeudi 11 janvier 2024 pour protester contre la prise de contrôle de la télévision publique par le nouveau gouvernement.

Geert Wilders a reçu l'ambassadeur d'Ukraine.

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Pays-Bas. Le dirigeant du PVV Geert Wilders a reçu dans son bureau à la Chambre des députés l’ambassadeur d’Ukraine et lui a exprimé son respect pour le combat conduit par le peuple ukrainien pour la liberté et la récupération totale de sa souveraineté nationale.

Lionel Baland au sein du JT de TV Libertés à propos de la situation politique aux Pays-Bas.

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Pays-Bas. Mon intervention sur TV Libertés au sein du sujet de Nicolas de Lamberterie portant sur la situation politique aux Pays-Bas et la tentative de formation d'un gouvernement dirigé par Geert Wilders (à partir de 10'40'') :

"L’ombre des arrivées clandestines en 2023 plane sur la réunion consacrée aux flux migratoires."

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Italie. Revue de presse.

La crise au Proche-Orient fait les gros titres de plusieurs quotidiens : « Gaza, le bras-de-fer sur le génocide » (La Repubblica), « Israël à la barre » (Avvenire)« Les navires de l’Europe dans la Mer Rouge » (Stampa), « ONU, un procès aux victimes » (Giornale), « Israël accusé de génocide à La Haye » (Domani). D’autres sujets sont également cités « Elections régionales, aucun accord n’a été trouvé » (Corriere della Sera)« Automobile, la Chine est le leader mondial avec 30 millions de véhicules vendus » (Sole 24 Ore). Enfin, le remaniement gouvernemental en France est cité en Une et dans les pages intérieures de certains quotidiens « Paris, le virage à droite » (La Repubblica), « La France d’Attal rêve d’un renouveau » (La Stampa)« Attal surprend la France et nomme comme ministre son ex-compagnon » (Messaggero) 

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « L’ombre des arrivées clandestines en 2023 plane sur la réunion consacrée aux flux migratoires » : « Il était question d’un déjeuner entre les dirigeants de la majorité pour faire le point sur les élections régionales. Or, le Palais Chigi a précisé hier qu’il s’agissait en réalité d’une réunion entre Meloni et les deux vice-présidents du Conseil Tajani (Forza Italia) et Salvini sur le dossier migratoire et que les candidatures n’avaient pas du tout été évoquées. Visiblement, il est encore trop tôt pour aborder le dossier le plus chaud du moment, celui des élections régionales. Mieux vaut se concentrer sur celui des migrants, s’agissant du plus important engagement de Meloni sur lequel elle est en compétition avec son allié Salvini. ‘’Je ne suis pas satisfaite des résultats’’ a-t-elle reconnu lors de la conférence de presse du 4 janvier. Comment la blâmer ? En 2023, première année de son gouvernement, les arrivées ont augmenté malgré des mesures mises en place rapidement. Il y a d’abord eu le décret sur les ONG, considérées comme un facteur d’attraction, puis le décret contre les passeurs après la tragédie de Cutro, et enfin l’accord avec la Tunisie où elle s’était rendue avec Ursula von der Leyen, sans obtenir de succès. L’année dernière, le record des 155 000 arrivées a terni la stratégie mélonienne. C’est ce qui explique l’annonce surprise de l’accord avec Tirana, avec la création de deux centres de détention entièrement aux frais de l’Italie. Le Parlement italien devra ratifier cet accord : le gouvernement veut accélérer sur ce dossier malgré les critiques exprimées par certains juristes. Il est évident qu’elle doit pouvoir mener sa campagne électorale en se targuant d’avoir obtenu des résultats avec les premiers navires de migrants débarquant en Albanie. La candidature de Meloni dépend aussi de cela : seules des solutions fortes pouvant être revendiquées justifieront sa candidature comme tête de liste. Il y a aussi le « Plan Mattei », l’autre dossier majeur de la stratégie Meloni. Lors de la conférence de presse du 4 janvier, elle avait affirmé que son ‘’objectif est de travailler sur l’Afrique’’, or, jusque-là, l’exécutif n’a travaillé que sur la gouvernance. Il faut donc accélérer et c’est ce qu’on a vu lors de la réunion d’hier. La campagne électorale coïncidera avec la saison printanière et estivale et il faudra à tout prix éviter les images de débarquements sur les côtes italiennes. »

ARTICLE, Avvenire, D’Angelo et Marcelli, « L’UE met en garde l’Italie sur l’abolition de l’abus de pouvoir » : « Les polémiques ont fini par arriver jusqu’à Bruxelles. Le porte-parole de la Commission européenne Christian Wigand assure être ‘’au courant’’ de la réforme de la justice italienne sur les délits pouvant concerner l’administration et des changements qui pourraient ‘’dépénaliser d’importantes formes de corruption et avoir un impact sur la capacité d’identifier des cas de corruption’’. L’UE continuera ainsi de ‘’suivre la suite des étapes’’ de la réforme, soulignant que ‘’la lutte contre la corruption est une priorité majeure de la Commission Européenne’’. En Italie, le dirigeant du M5S Giuseppe Conte a alerté sur la possibilité que cette réforme puisse ‘’effacer quelques 3 600 sentences de condamnation’’, tandis que les sénateurs 5 Etoiles de la Commission justice ont évoqué ‘’un démantèlement des normes contre la corruption et les délits des cols blancs notamment avec la réforme sur les écoutes qui demeurent l’obsession de la droite, d’Azione et d’Italia Viva’’. Au sein du PD, malgré la ligne officielle de la direction, certains maires démocrates se sont félicités de ce projet de réforme. C’est la responsable pour les affaires juridique Deborah Serracchiani qui a rappelé les membres de son parti à l’ordre : ‘’l’abrogation de l’abus de pouvoir est une mauvaise réponse à une demande légitime’’. »

ARTICLE, Repubblica, D. Longhin « L'ancienne aciérie Ilva revient à l'État : ‘’Mittal doit se retirer, un divorce consensuel ou la nomination d’un commissaire" » : « L'ère ArcelorMittal dans l'ancienne usine Ilva est terminée. Pour le gouvernement Meloni, il n'y a pas d'autre solution. Le géant franco-indien, qui a remporté l'appel d'offres en 2017, doit quitter Acciaierie d'Italia à Tarente. Au cours des quatre derniers mois, la perspective a changé : d'abord, l'exécutif a essayé de calmer le jeu et de faire en sorte que l'actionnaire majoritaire reste. Aujourd'hui, la seule voie possible est celle de la séparation. Une voie que le ministre des Entreprises, Adolfo Urso, avait déjà indiqué dans la matinée lors d'une réunion au Sénat, en parlant d'"une intervention radicale", de la nécessité de "changer l'équipage à la barre de l'ex-Ilva pour inverser le cours des choses". Urso avait souligné qu'"il n'est plus possible de partager la gouvernance avec ArcelorMittal". Le divorce peut se faire de manière consensuelle, avec une solution partagée par les juristes d'Invitalia et d'ArcelorMittal, qui demande une compensation à l'Etat, d'ici mercredi prochain. Sinon, pour le gouvernement, la rupture aura lieu de toute façon. Dans ce dernier cas, le recours à la gestion extraordinaire et à une tutelle de l’Etat par la nomination d’un commissaire n'est pas à exclure. Une solution, que l'exécutif peut activer à tout moment, mais qui, pour les syndicats, "serait un désastre". Le 18 janvier, les secrétaires des trois syndicats de la métallurgie seront à nouveau réunis au Palais Chigi. C’est une question de stratégie : la volonté de rechercher une solution juridique qui satisfasse tous les acteurs est réelle, et éviterait ainsi le poids de la surcharge judiciaire. "Nous travaillons activement pour tracer le chemin sur l'avenir de l'usine dans un cadre clair et défini qui a comme premier objectif d’assurer la continuité de la production de l'usine", explique le Palais Chigi. L'exécutif a également garanti la protection de l'emploi et la sécurité des travailleurs ; une façon d’attirer également  de nouveaux partenaires industriels privés. Le gouvernement, comme l’a affirmé le secrétaire d’Etat Mantovano, a souligné qu'en toute circonstance, l'État apportera l'argent nécessaire pour soutenir les activités de l’ex-Ilva. »

ARTICLE, Il Foglio, D. Carretta « Meloni peut jouer un rôle de médiateur entre l’Union et Orban » : « A Bruxelles comme dans les autres capitales européennes, on s’attend à ce que Meloni puisse intervenir rapidement en utilisant sa proximité politique avec Orban pour pousser ce dernier à lever son véto au paquet d’aides à l’Ukraine. D’après Bloomberg, la présidente du Conseil italien serait en train de travailler en coulisses. Elle aurait offert pour ce faire son accord à l’entrée du parti Fidesz dans le groupe souverainiste des Conservateurs et Réformateurs Européens (ECR) après les élections du 9 juin. C’est la course contre la montre car, en absence d’accord au prochain Conseil Européen du 1er février, Kiev pourrait se retrouver sans argent pour payer les retraites et les salaires. Un ministre impliqué dans les négociations, qui souhaite rester anonyme, nous révèle que ‘’face à Orban, il est utile de miser sur Meloni car plusieurs choses se font en petit format’’. Ce qui se traduit par un dialogue à trois Scholz-Macron-Meloni avant le grand format du Conseil Européen. La Présidente du Conseil ‘’est pleinement engagée et représente un pont avec Orban en raison de son appartenance politique’’, fait-on savoir. Pour sa part, le Premier Ministre hongrois sait qu’il a besoin d’alliés en Europe. Ses relations avec Meloni sont bonnes. Par ailleurs, la Présidente du Conseil a toujours justifié les décisions adoptées par son homologue hongrois, même celles qui se retournaient contre l’Italie, comme le véto qu’il avait opposé  aux conclusions sur les migrations lors du Conseil Européen de juin dernier. Avec la perte de son allié polonais le PiS, désormais à l’opposition, et avec un allié tel que le Slovaque Fico – qui n’est pas un poids lourd – Orban a besoin de protection. Pour sa part, Meloni sait qu’elle peut jouer plusieurs cartes avec Orban pour se rendre utile à la cause ukrainienne et pour augmenter son influence dans l’UE. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

42 % des Allemands sont favorables à une interdiction de l’AfD.

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Allemagne. Selon un sondage Ipsos, 42 % des Allemands sont favorables à une interdiction de l’AfD. Ils sont 45 % dans l’Ouest et 32 % dans l’Est.

"Autre et mieux"

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Belgique. Le Vlaams Belang lance sa pré-campagne « Autre et mieux » pour les élections régionales, nationales et européennes de juin 2024. Le parti prône une politique socio-économique différente qui rende le travail à nouveau gratifiant et une politique migratoire plus stricte avec moins d'entrées et plus de sorties.

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Le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken : "Autre et mieux"

11/01/2024

Un des fondateurs du BSW estime que son parti ne peut pas gouverner avec l'AfD.

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Allemagne. Selon un des membres fondateurs du BSW Klaus Ernst, ce parti peut former une coalition avec tous les partis à l'exception des nationalistes de l'AfD.

Saxe : l'AfD donnée à 34 % et le BSW à 4 %.

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Thuringe : l'AfD donnée à 36 % et le BSW à 4 % !

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Allemagne. Thuringe. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 36 % et la gauche anti-immigration du BSW à 4 % pour les élections du 1 septembre 2024 pour le Parlement de Thuringe.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/thueringen.htm)

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Die Linke : post-communistes

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

BSW : gauche-anti-immigration

Sonstige : autres

L'AfD monte encore !

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Allemagne. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 24 % !

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/yougov.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

Sonstige : autres

"L’affaire Acca Larentia arrive au Parlement UE. Schlein accuse Meloni."

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Italie. Revue de presse. 

Le vote d’hier à la Chambre pour prolonger l’envoi d'aides humanitaires et militaires à l’Ukraine fait les gros titres : « Aides militaires à l’Ukraine, le Parti démocrate est divisé » (Stampa)« L’Italie renouvelle son soutien à Kiev mais le PD se divise » (Giornale)« L’Italie a désormais plus envie de paix, les armes divisent le PD et le M5S » (Avvenire). D’autres sujets sont également cités « Elections régionales, haute tension sur les candidatures » (Corriere della Sera), « Justice, [le gouvernement] s’oppose au fonds pour dédommager les parents des victimes du nazisme » (La Repubblica), « Proche Orient, un plan pour la paix à Gaza » (Messaggero) 

Les JT couvrent essentiellement le débat au Parlement sur l’affaire Acca Latentia suite à la polémique soulevée par le rassemblement fasciste, la situation au Proche-Orient, avec l’intensification des frappes israéliennes sur Gaza et la mission du Secrétaire d’Etat américain Athony Blinken dans la région, et enfin les tensions en Equateur.  

ANALYSE, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Quels sont les leaders qui se lanceront dans la course aux européennes et que risque la droite dans ses choix en vue des élections de juin » : « Ces derniers jours, on parle beaucoup de la candidature ou non des leaders des principaux partis pour les européennes, soulignant notamment que ces candidatures seraient avant tout une opération de communication puisqu’aucun d’entre eux ne pourrait véritablement devenir parlementaire européen. ‘’Les citoyens le savent bien, la démocratie c’est aussi cela’’ a répondu la Présidente du Conseil qui pose comme seule limite que les candidatures éventuelles n’aient pas de retombées négatives sur l’activité du gouvernement. Antonio Tajani (Forza Italia) a exprimé de forts doutes sur l’opportunité de telles candidatures bien qu’il n’y ait pas de contre-indication formelle. Sur le plan politique, le centre-droit risque entre autres que Meloni remporte un important succès, réduisant le résultat de ses alliés. Cela mettrait à mal la stabilité du gouvernement déjà affectée par des divergences au sein de la majorité. Salvini a exclu de se présenter. Les intentions de vote pour la Ligue reculent par rapport aux élections législatives d’octobre 2022 et cela aurait pu le convaincre au contraire de s’engager personnellement pour endiguer les pertes et garantir la cohésion de la direction du parti. Quoi qu’il en soit, le résultat qu’obtiendra la Ligue, assurément bien loin des 34,3% avec lesquels elle avait triomphé aux dernières européennes, sera probablement imputé à Salvini. Pour Tajani, la décision est plus délicate puisque la popularité de Forza Italia recule, notamment suite à l’abstention lors du vote sur le MES qui a un peu affaibli son profil européen et populaire, et qu’il doit justement se mobiliser sur ce terrain. D’un autre côté, il doit lutter pour la cohésion de son parti et dépasser les divisions internes. Il est donc probable que rien ne soit décidé avant le congrès de Forza Italia prévu fin février. A l’opposition, Giuseppe Conte (Mouvement 5 Etoiles) semble bien décidé à ne pas se présenter et pourrait exploiter cette décision pour critiquer ceux qui se lanceront. La secrétaire du Parti démocrate Elly Schlein a annoncé qu’elle déciderait en mai, or ce délai assez long pourrait bien être un avantage pour ses adversaires et elle semble faire face à plusieurs difficultés en interne, notamment les doutes de l’aile réformiste du parti. En plus des européennes, les Italiens devront aussi voter lors des élections régionales et municipales, deux scrutins peu attractifs en général. Le plus important sera donc d’amener ses propres soutiens aux urnes, plus que de conquérir de nouveaux électeurs. La candidature des leaders pourrait donc avoir pour but premier de mobiliser, compte tenu surtout du fort caractère proportionnel du scrutin européen. » 

PREMIER PLAN, Repubblica, G. Vitale « L’affaire Acca Larentia arrive au Parlement UE. Schlein accuse Meloni » : « Ce qu'il n'a pas été possible au Parlement italien, un débat dans l'hémicycle sur le rassemblement d’extrême-droite d'Acca Larentia, se tiendra la semaine prochaine au Parlement européen où, à la demande du groupe socialiste, un débat sur la "lutte contre la résurgence du néofascisme en Europe, à partir également du rassemblement qui s'est déroulé à Rome le 7 janvier" sera organisé. L'affaire franchit donc les frontières nationales et pénètre au cœur des institutions européennes. Irrité, le parti Fratelli d'Italia est conscient que l'ouverture d'un "procès" contre eux pourrait nuire aux rêves européens de Meloni. À Rome, la seule chose que les oppositions parviennent à obtenir est une brève intervention du ministre de l'Intérieur, Matteo Piantedosi (Indépendant). La secrétaire du PD, Elly Schlein, l'a interrogé sur cette affaire, présentée comme d'''une gravité sans précédent". "Commémorer la mort tragique de trois jeunes hommes tués par une violence politique criminelle ne peut en aucun cas justifier l'apologie du fascisme, qui est un crime". En se référant à la loi « Scelba » et à la Constitution, Schlein demande au gouvernement non seulement quelles initiatives il compte prendre pour éviter que ces faits ne se reproduisent, mais surtout de dissoudre les groupes néo-fascistes. "Aucun gouvernement, même de gauche, n'a jamais pris de telles initiatives", répond Piantedosi sèchement. Sous-entendu : n’imaginez pas que le gouvernement actuel puisse le faire, alors qu’il est dirigé par un parti dont le symbole est la flamme qui brûle sur la tombe de Mussolini. Les enquêtes en cours sur Acca Larentia ont déjà permis d'identifier 150 personnes, la préfecture de police de Rome a envoyé au parquet un premier rapport "contestant le délit d'apologie du fascisme à l'encontre de cinq membres de CasaPound, identifiés parmi les participants". Mais la véritable cible de Schlein est Giorgia Meloni qui "a parlé pendant trois heures la semaine dernière, mais n’a pas trouvé 10 secondes pour se déclarer antifasciste, comme la Constitution sur laquelle elle a juré", attaque la secrétaire du PD. "Elle reste l'otage de son passé, avec lequel elle continue à ne pas vouloir prendre ses distances". Le M5S arrive en renfort : "Il est grave d'avoir une Présidente du Conseil qui, comme toujours, fait la politique de l’autruche et ne dit pas que les gestes fascistes ne sont pas permis", affirme Giuseppe Conte (M5S)". » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Le problème identitaire qui demeure au sein du PD sur l’Ukraine » : « Giuseppe Conte (M5S) ne parvient pas à cacher sa satisfaction, et pour cause. Le vote contre à l’envoi d’aides militaires à l’Ukraine n’a rassemblé qu’une minorité de voix au Parlement, mais a divisé le PD. Le parti d’Elly Schlein se retrouve d’un coup dans une position subalterne aux 5 Etoiles sur une thématique clivante : la politique étrangère. Le résultat est qu’il donne l’image d’avoir une position encore plus ambiguë et floue à l’égard de l’agression russe en Ukraine. La direction du parti a tenté de minimiser l’importance de ce choix. En revanche, ceux qui ont décidé de voter pour la résolution présentée par la majorité l’ont souligné de manière négative : il s’agissait d’un acte nécessaire dans une phase où Poutine semble miser sur la fatigue sous-jacente parmi les alliés occidentaux et dans certains milieux américains. La décision du PD de s’abstenir a un goût de fracture identitaire, qui jette une ombre sur la cohérence qui a jusque-là caractérisé le PD comme parti fidèle aux alliances dans l’UE et dans l’Otan. Surtout, le PD entretient la confusion avec un pacifisme idéologique que Conte décline sans scrupules, dans une rhétorique anti-américaine en invoquant une trêve tactique face à la stratégie du Kremlin. Le vote pour de certains représentants du PD du calibre de Guerini, Quartapelle, Madia et de l’ancien président de la Chambre Casini traduit une gêne jusque-là cachée sur d’autres sujets qui font parler d’une « dérive 5 Etoiles » au sein du PD. Entretemps, le parti de Schlein s’apprête à se réunir pour définir la campagne électorale pour les européennes de juin. Or, ce rassemblement du PD se tiendra alors que des sondages donnent le M5S de plus en plus proche, et que des doutes subsistent sur l’agenda de la direction. Le problème identitaire du PD demeure et le parti semble de plus en plus attiré par l’orbite populiste. » 

ARTICLE, Avvenire, I. Liverani « L’Italie a désormais plus envie de paix » : « Un dernier sondage SWG diffusé hier nous dit qu’environ 9 Italiens sur 10 souhaiteraient que l’Italie abandonne les politiques d’intervention militaire. Toujours hier, le ministre de la Défense Guido Crosetto lors de son audition au Parlement a dit que ‘’nous devons poursuivre les aides à Kiev mais maintenant il faut plus de diplomatie’’. Selon ce sondage, 87% des Italiens se disent opposés aux politiques d’intervention et contre la participation aux missions militaires et sous l’égide de l’Otan. C’est une tendance croissante depuis une quinzaine d’année mais qui a marqué toutefois un record. Ceux qui se disent favorables ne sont que 13%, soit en forte baisse par rapport à 2020 quand ils étaient 25%. Selon SWG, cette tendance souligne le grand écart entre l’opinion publique et les positions actives dans le domaine militaire. Parmi les thématiques considérées comme prioritaires, on retrouve « la paix et la sécurité globale » (75%), « le dérèglement climatique » (67%) et « la croissance de l’économie » (56%). Si la majorité des Italiens refuse les thèses militaristes, pourquoi les partis politiques n’en tiennent-ils pas compte ? Car les électeurs, à priori, votent sans penser à la politique étrangère. C’est un aspect secondaire en Italie : on voit d’ailleurs que pendant la conférence de presse de la Présidente du Conseil, le sujet a pratiquement été absent. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Brandebourg : l'AfD donnée à 32 % et le BSW à 4 %.

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Allemagne. Brandebourg. Les nationalistes de l'AfD sont donnés à 32 % et la gauche anti-immigration du BSW à 4 % pour les élections du Parlement du Brandebourg du 22 septembre 2024.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/brandenburg.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

FDP : libéraux

BSW : gauche-anti-immigration

Sonstige : autres

10/01/2024

Pologne : un ancien ministre arrêté au palais présidentiel.

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Pologne. Mariusz Kaminski (Droit et Justice – PiS), ancien ministre de l’Intérieur, a été arrêté au palais présidentiel :

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/09/e...

Nye Borgerlige a décidé de se dissoudre.

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Danemark. Le parti Nye Borgerlige (Nouvelle droite) a décidé de se dissoudre, car trop de partis se trouvent sur une ligne idéologique proche.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/11/02/dan...)

"81 % soutiennent les protestations des agriculteurs."

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Allemagne.

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"Un demi-million d’emplois supplémentaires grâce aux nouvelles mesures restrictives sur les retraites." 

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Italie. Revue de presse. 

Les JT couvrent essentiellement la mission du Secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken à Tel Aviv, la crise politique en Equateur, le débat autour de l’abolition du délit d’abus de pouvoir et enfin l’enquête à la suite du rassemblement fasciste à Rome lors d’une commémoration en hommage à des membres du front de la jeunesse du MSI assassinés en 1978. 

Sur X le hashtag #AccaLarentia continue d’être en tendance pour la troisième journée consécutive. 

COULISSES, La Repubblica, de G. Foschini, « De Verdini à Palamara, tout le monde est sauvé, la nouvelle loi supprime même le trafic d’influence » : « Tommaso Verdini, à la tête de la société INVER, déjà inquiété dans une affaire de corruption en lien avec la société publique des infrastructures routières et proche de Matteo Salvini, n’a plus à s’inquiéter d’être poursuivi également pour trafic d’influence. Le gouvernement, comme il l’a déjà fait avec l’abus de pouvoir, entend en effet supprimer ce délit. Pas formellement, mais dans les faits : d’après des juristes, la loi telle qu’elle a été réécrite rendra son application pratiquement impossible. On passe ainsi l’éponge sur plusieurs dizaines d’enquêtes en cours en Italie, plusieurs procès n’auront sûrement pas lieu (ceux de Beppe Grillo ou d’Alberto Bianchi, l’avocat très proche de Matteo Renzi) et l’on permet la réhabilitation de plusieurs personnes condamnées, en particulier Luca Palamara (ancien juge et membre du Conseil supérieur de la Magistrature) et Gianni Alemanno (ancien ministre sous Berlusconi et ancien maire de Rome, Indipendenza !). La réforme voulue par le gouvernement prévoit que, pour être condamné, le ‘’facilitateur’’ doive recevoir de l’argent et le verser à un fonctionnaire en exercice, un cas marginal. Au Parlement et dans les tribunaux, beaucoup sont convaincus que derrière le prétexte d’une requête des maires, cette réforme de la justice est en réalité une façon de dépénaliser le trafic d’influence et jouer sur l’étroite frontière entre la figure du lobbyiste et celle d’’intermédiaire, de ‘’facilitateur’’, à la base de la corruption. On sait que la famille Verdini demandait aux collaborateurs de ne laisser aucune trace ‘’car leur activité était mal vue et très borderline’’. L’avocat italien très engagé en matière de corruption Raffaele Cantone avertit sur le fait qu’en ‘’dépénalisant les abus, on risque de rendre licite le fait de verser une somme d’argent à un tiers afin pour influencer dans ses décisions et ses fonctions un juge, un homme politique, un membre d’une commission publique etc’’. Il alerte sur le risque de considérer ‘’des faits de corruption caractérisés qu’aucun pays occidental ne saurait tolérer comme de simples activités de lobbying’’. » 

PREMIER PLAN, Repubblica, P. Berizzi « Les sièges réduits de moitié et les militants en fuite : la grande crise de Casapound qui compte désormais sur les bras tendus » : « ‘’C’est l'effet Acca Larentia’’. Les réactions au rassemblement d’extrême droite, organisé par CasaPound - avec les saluts romains et le "présent" militaire au-dessus de la gigantesque croix celtique, comme chaque année depuis des années - risquent de redessiner les équilibres de la galaxie néofasciste italienne. Il s’agit d’un univers complexe et fragmenté, en constante évolution et soumis à des chocs depuis l’arrivée du gouvernement Meloni, en octobre 2022. Le fait qu’il s’agisse du gouvernement le plus à droite de l'histoire républicaine constitue un problème ‘tactique’ pour les militants de la droite extra-parlementaire. ‘’Acca Larentia les a relancés alors qu'ils avaient presque disparu’’, commente l'un des nombreux exilés de CasaPound Italia. C'est ce qui pourrait arriver. Après deux années pour le moins difficiles, les "fascistes du troisième millénaire" – qui admirent les chefs nazis Himmler et Priebke - ont aujourd'hui une possibilité de sortir de l’insignifiance dans laquelle ils s'étaient engouffrés. C’était l’objectif de la commémoration de Acca Larentia. Car le 7 janvier et son cérémonial fasciste sinistre et indigne représente la seule véritable appartenance politique qui reste à CasaPound. L'objectif maintenant, comme on l’affirme au siège de Via Napoléon III, est de retrouver un rôle de premier plan dans l’univers de l’extrême droite, comme ce fut le cas à l'époque de l'alliance avec la Ligue de Salvini. Après juin 2019, lorsqu'il a cessé d'être un parti pour redevenir un mouvement méta-politique, CasaPound a été affaibli par le départ de noms de poids : l'ancien secrétaire national Simone Di Stefano, en rupture avec Gianluca Iannone et plus récemment, la pasionaria Carlotta Chiaraluce. L'effet de la scission a eu un contrecoup dans les sections : elles étaient une centaine, il en reste moins de la moitié. L'épicentre de l'hémorragie se situe dans le Nord. Suite aux procès, aux enquêtes judiciaires et aux problèmes liés à l'immeuble occupé à Rome depuis 2003 (où ils sont toujours basés), CasaPound s'était vidée comme l'avait fait son concurrent Forza Nuova. Idéologiquement englobé par Fratelli d’Italia et auparavant par la Ligue, CasaPound est aujourd'hui “un mouvement personnel de Iannone", témoigne un militant romain de la première heure. Les fidèles du leader, 'Pelo' et 'Atti', ont lancé à la foule à Acca Larentia l’appel à répondre "présent" - un prix et un honneur pour les néo-fascistes-. Alignés par rangées, ils étaient entre 500 et 600. Parmi les militants, beaucoup n'appartenaient pas à Casapound, mais venaient de l'extérieur. Des nostalgiques, des ultras du foot, des militants du Nord. S'il y a un point politique à relever, c’est que Acca Larentia "sauve", du moins pour l'instant, ceux qui l'ont mise en place. Et elle donne à l'extrême droite l'idée (ou l'illusion ?) de se rassembler, à droite de la 'modérée' Meloni. Et avec un 'allié extérieur : le président du Sénat et avocat Ignazio La Russa, qui a justifié les saluts romains ("certains verdicts ont affirmé qu’ils ne sont pas un crime"). Une musique douce pour les fascistes du troisième millénaire. » 

EDITORIAL, Corriere della Sera, A. Panebianco « Peut-on rêver d’une réforme de l’Italie dans le pays des vétos et des corporations ? » : « Un an après la naissance du gouvernement Meloni, on peut faire un constat : le projet de grand parti modéré rêvé par la Présidente du Conseil se heurte à trois grands obstacles. 1/ l’hétérogénéité de la coalition de gouvernement : on a constaté la division des trois principaux partis de majorité sur plusieurs thématiques (comme par exemple le MES). Le gouvernement est ainsi poussé à choisir la survie et la durée aux dépens de l’efficacité de son action. Or, cela ternit son image et le prive de crédibilité, de vision et d’élan pour le projet conservateur. 2/ l’absence de culture politique à la hauteur de cette ambition. Par exemple, au lieu de viser l’un des principaux problèmes de notre justice (la quantité débordante de délits prévus par la loi) la majorité semble plutôt engagée à en créer de nouveaux. En outre, une loi sur le « made in Italy » a été adoptée en décembre, sans que presque personne ne s’en rende compte : un fonds important a été alloué à l’agriculture et à certaines activités culturelles à condition qu’elles représentent les excellences italiennes avec des registres auxquels s’inscrire. Il y a aussi la création d’un lycée « Made in Italy ». C’est une loi qui s’inspire au protectionnisme, nourrie d’une culture d’Etat et de corporation. Or, un parti conservateur moderne devrait s’inspirer du libre marché et de la libre concurrence. 3/ le dernier obstacle concerne le principe d’interdépendance entre la droite et la gauche. Il ne peut y avoir de parti conservateur moderne sans un parti social-démocrate à gauche et vice-versa. Comment sortir de cette impasse ? il faudrait alors envisager une réforme institutionnelle pouvant renforcer le gouvernement (mais avec un modèle bien différent du projet proposé par la majorité) avec en parallèle l’adoption d’un nouveau système de scrutin favorisant la compétition au « centre », pénalisant ainsi les partis extrémistes. Cela devrait favoriser, dans le temps, la naissance d’un grand parti conservateur et d’un grand parti social-démocrate. » 

ARTICLE, Repubblica, V.Conte, « Un demi-million d’emplois supplémentaires grâce aux nouvelles mesures restrictives sur les retraites » : « Nous assistons à un record historique du nombre d'emplois atteint en novembre en Italie, 23.743.000, un peu plus que ce qu'annonçait l'Istat le mois précédent (+0,1 %). En novembre 2022, on en dénombrait 23.222.000. Plus de 500 000 emplois supplémentaires, dont 477 000 concernent des travailleurs de plus de 50 ans, soit 92 % du total. Ce record est le résultat de l'effet démographique qui conduit au vieillissement progressif du marché du travail combiné avec la réforme des retraites de 2011. Le gouvernement Meloni devrait donc remercier la loi Fornero qui a prolongé la vie professionnelle des personnes, qu'elle plaise ou non aux travailleurs et aux entreprises. La ministre du Travail, Marina Calderone (Indépendante), pense que "la bonne évolution de l'emploi photographiée par l'Istat" est "le reflet des politiques de l'emploi introduites au cours de cette première année de gouvernement". Toutefois, Les données de novembre montrent que l'emploi augmente beaucoup moins parmi les jeunes que chez les plus de 50 ans. Il y a moins de nouvelles embauches par rapport aux départs à la retraite, en raison de la réforme Fornero. Les données de l’Istat de novembre signalent ensuite une augmentation des inactifs ne recherchant pas d’emploi en un mois (+48 000). Les contrats à durée déterminée remontent également. Le taux d'emploi reste stable à 61,8 % en octobre. Le taux de chômage diminue de deux dixièmes, à 7,5 %. Un tiers de la population active en Italie n’est ni en situation de travail ni de recherche d'emploi. La moyenne de l'UE est à 25,5 %. » 

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plus de 500 000 emplois supplémentaires

ARTICLE, Il Messaggero, R. Dimito « Aciérie Ilva : Arcelor fait marche arrière et se dit prêt à collaborer. Le gouvernement veut arriver à une solution. »  

ARTICLE, Foglio, D. Carretta « Pourquoi Mario Draghi ne sera pas le prochain Président du Conseil Européen » : « Dans les couloirs des institutions européennes, le nom de Mario Draghi circule depuis longtemps, même si de manière non officielle, pour remplacer Charles Michel à la tête de la Présidence du Conseil Européen. On peut apprécier sa méthode, utilisée pendant son mandat à la BCE : faire usage de son autorité pour pousser ses interlocuteurs à des compromis. A l’occasion de la présentation d’un livre du journaliste Aldo Cazzullo, Draghi a répété la nécessité que ‘’l’Union devienne un Etat’’. Mais ces qualités peuvent se transformer en défaut quand un groupe de dirigeants (où se sont les intérêts personnels et les craintes politiques qui s’imposent) doit choisir le président du Conseil Européen. ‘’Draghi à la tête de l’UE jetterait de l’ombre sur les Macron, Scholz, Sanchez et Meloni’’ fait savoir un diplomate européen, car ‘’les chefs d’Etat et de gouvernement veulent un notaire plutôt qu’un leader’’. Par ailleurs, les méthodes et les idées de Draghi ne favorisent pas sa candidature. ‘’Il est trop politique’’ révèle un fonctionnaire européen dans les pages du FT ; ‘’son discours sur une Union qui doit devenir un Etat n’est certainement pas consensuel’’, confirme un diplomate. Ses opinions sur la dette européenne ‘’se heurtent à la vision de l’Allemagne et des pays frugaux’’, prévient un ambassadeur. Ces dernières vingt années, les dirigeants européens se sont montrés courageux uniquement devant la crise de l’euro, devant la pandémie et face à l’invasion russe en Ukraine. ‘’il faut du courage pour nommer Draghi. Une grave crise pourrait être déterminante’’ ajoute l’ambassadeur. » 

ARTICLE, Repubblica, « Macron choisit Attal : jeune, gay et anti-Salvini » par Anais Ginori : « C’est le premier ministre le plus jeune de l’histoire de la République française. Il n’a que 34 ans, et il semble physiquement encore plus jeune. Un choix qui a surpris bien que le ministre de l’éducation fut devenu l’un des marconiens populaire du gouvernement Borne. En six mois seulement, il s’est fait connaitre pour des mesures radicales et médiatisées, de l’interdiction de l’abaya au rétablissement du redoublement. Il est aussi l’un des rares politiciens français à avoir parlé sans tabou de son orientation sexuelle. Il a pris la carte du parti socialiste alors qu’il n’était pas encore majeur, dans le courant de Strauss-Kahn, le candidat à l’Elysée empêché par l’affaire à New York.  Son premier bulletin de vote comme électeur fut pour les présidentielles de 2007, pour la socialiste Ségolène Royal bien qu’il ait été soumis ensuite à la fascination pour Nicolas Sarkozy, avec qui il a déjeuné en septembre. A 23 ans, une brève expérience ministérielle avec Marisol Touraine, et en 2016 il est séduit par Macron, qu’il suit dans son ascension du pouvoir. Il devient porte-parole du parti en Marche et en 2018 il devient secrétaire d’Etat à la jeunesse, rôle dans lequel il s’est fait connaitre en Italie pour avoir qualifié les mesures contre la politique migratoire de Salvini de « à vomir ». « Je n’ai rien contre l’Italie, peut-être que j’ai employé le mauvais terme, c’était une réaction à chaud » avait-il ensuite confié à la Repubblica. Son adversaire direct est à présent Jordan Bardella, 28 ans, d’origine italienne, devenu président du RN et chef de liste pour les prochaines européennes, avec des sondages qui vont jusqu’à 30% des intentions de vote. Attal, comme chef de la majorité, devra éviter une défaite cuisante. Dans cette bataille il retrouvera aussi, à distance, le meilleur allié de Le Pen, ce Salvini qu’il avait attaqué, sans détour, il y a quelques années. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/01/2024

Italie : les partis patriotiques donnés ensemble à plus de 40 %.

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 Italie. Frères d'Italie de Giorgia Meloni est donné à 29,2 %, la Ligue de Matteo Salvini à 9,1 % et Italexit à 1,7 %.

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Frères d'Italie : patriotes

Parti démocrate : centre gauche

M5S : anti-système

Ligue : patriotes

Forza Italia : conservateurs

Azione : libéraux

Italia Viva : libéraux

"Une large majorité soutient les manifestations d'agriculteurs. Les citoyens sont avec eux !"

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Allemagne.

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"Une large majorité soutient les manifestations d'agriculteurs. Les citoyens sont avec eux !"

"Salvini annonce ne pas vouloir se porter candidat aux élections européennes, Meloni pourrait le faire."

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Italie. Revue de presse. 

Les images d’un rassemblement à Rome de plusieurs centaines de militants d’extrême-droite brandissant le bras droit pour faire le « salut romain » lors d’une commémoration en hommage à des membres du front de la jeunesse du MSI assassinés en 1978 fait les gros titres : « Salut romain, c’est la polémique » (Corriere della Sera), « Le rassemblement brun » (La Repubblica), « les saluts romains » (Stampa). Le sort de l’aciérie de Tarente « Ilva », après le refus d’Arcelor Mittal d’augmenter le capital de l’entreprise, est aussi largement en une : « L’usine Ilva « otage » de Mittal, l’acier redevient public » (Stampa), « Mittal rejette l’offre pour Ilva, la mise sous tutelle de l’usine se rapproche » (Sole 24 Ore, Messaggero). Enfin, la disparition du footballeur allemand Franz Beckenbauer est évoquée avec large couverture photographique en Une.

Sur X l’hashtag #AccaLarentia continue de dominer suite à la polémique qui a suivi les commémorations de l'anniversaire de l'assassinat de militants d’extrême droite en 1978 et au cours de laquelle des centaines de personnes ont fait le salut fasciste.

ARTICLE, Corriere della Sera, de P. Di Caro, « Pour La Russa (Frères d’Italie), ‘’le parti [Fratelli d’Italia] est tout à fait étranger [au rassemblement d’extrême-droite dimanche à Rome et aux saluts fascistes] mais sur le délit d’apologie du fascisme, il y a encore de l’incertitude » : « Ignazio La Russa, président du Sénat de la République italienne et membre de Fratelli d’Italia, dit ne pas vouloir entrer dans les détails de l’affaire du rassemblement d’extrême-droite durant lequel des saluts fascistes ont été filmés dimanche 7 janvier à Rome. Il a lui-même un important passif, ayant appartenu toute sa vie au Mouvement social italien, y compris durant les années très dures du terrorisme et de l’extrémisme, et ayant plus récemment fait l’objet de polémiques, notamment lorsqu’un buste de Mussolini exposé chez lui avait été montré à la télévision. Interrogé par téléphone, il se contente d’affirmer prudemment qu’il est ‘’tout à fait d’accord avec Fabio Rampelli [vice-président de la Chambre des députés et membre de Fratelli d’Italia] lorsqu’il dit que le parti est totalement étranger à l’épisode des saluts fascistes lors de la commémoration des trois jeunes victimes de l’attentat d’Acca Laurentia’’. Ignazio La Russa affirme en outre que dès la naissance de Fratelli d’Italia, les indications données aux dirigeants du parti étaient très claires : ‘’ne pas participer à certaines manifestations ou commémorations, qui finissent inévitablement par être instrumentalisées contre nous’’. Pourtant, sur la question du ‘’salut romain’’ comme geste d’apologie du fascisme constituant donc un délit, le président du Sénat, ‘’en tant qu’avocat plus qu’en tant qu’homme politique’’ voudrait davantage de clarté quant à ‘’la qualification de tels gestes dans le cas de commémorations de personnes défuntes’’, l’incertitude actuelle ‘’n’aidant pas à résoudre le problème ni les polémiques qui ne manquent pas d’éclater à chaque fois’’. Comme pour faire la distinction entre un salut fasciste lors d’une manifestation politique et lors d’un événement privé. La Russa dit ‘’attendre avec intérêt’’ la décision de la Cour de Cassation sur ce point précis et qui ‘’pourrait bien établir qu’un salut romain effectué lors d’une commémoration ne relève pas de l’apologie du fascisme’’. Enfin, le président du Sénat souhaite rappeler que pour beaucoup de victimes des années de plomb et du terrorisme en Italie, justice n’a pas été faite et qu’elles seraient les oubliées de la mémoire : ‘’je ne voudrais pas qu’il y ait des victimes plus importantes que d’autres’’ a dit La Russa. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, « Predappio, Dongo, Salò : l'anomalie italienne des manifestations autorisées » par Paolo Berizzi : « (…) Au nom de quelle "dérogation", de quel principe d'ordre public ou peut-être même de "bien vivre", a-t-on permis pendant des années - nonobstant les gouvernements de différentes tendances politiques, donc sans distinction - que la capitale de l'Italie subisse la honte d'une mascarade noire gonflée des salutations de Mussolini et d'Hitler, mise en scène sous le prétexte de commémorer trois victimes des années de plomb ? Il en va de même à Milan pour le 29 avril en l'honneur de Ramelli : là aussi on a vu les bras tendus et l'appel des "présents". Et puis les processions et les pèlerinages à Predappio et Salò ou à Dongo, où le Duce et ses hiérarques ont été arrêtés. "La manifestation était autorisée". C'est la rengaine que répètent les organisateurs et la préfecture de police. Il n'y a pas de doute. Il en est ainsi depuis des années et personne n'a jamais envisagé que ce n'était pas le cas. Et c'est bien là le problème. Ceux qui, ces derniers jours, se sont rendus au commissariat pour signaler l'aberrante manifestation d'Acca Larentia avant qu'elle ne se produise, affiches à l'appui, se sont vu répondre que : premièrement, "la manifestation est autorisée" et, deuxièmement, "les autorités de la Digos et de la sécurité publique sont informées". L’éloquence des images de ce qui s'est passé à 18 h 20 (heure du double meurtre de Franco Bigonzetti et Francesco Ciavatta, ndlr) en dit long. Pourtant, selon l'article 4 de la loi « Scelba », le crime d'apologie du fascisme est commis par "quiconque exalte publiquement les symboles, les principes, les faits ou les méthodes du fascisme". Il y a donc une anomalie italienne de tolérance à l'égard du néo-fascisme. D’abord par l'ambiguïté des décisions de justice à ce sujet. Certains ont jugé que le salut romain était autorisé s'il était fait « à des fins commémoratives » et « dans des lieux appropriés » (comme les cimetières). Au nom de ces décisions, de nombreux acquittements ont été prononcés. D'autres arrêts ont affirmé le contraire. Quoi qu'il en soit, Acca Larentia est bien une commémoration, mais ce n'est pas un cimetière, c'est une voie publique. Et le cadre néo-fasciste choisi pour commémorer "tous les camarades tombés au combat" n'est pas exactement une expression de sobriété et de silence respectueux. S'il s'agit donc de commémorer, le but est de glorifier les coutumes et les manières du fascisme transmises par le néo-fascisme des années 1970. « La Digos fera un rapport au parquet de Rome", a fait savoir la préfecture de police. Et puis il y a le silence de la politique. Celui de la première ministre Meloni, ou du ministre de l'Intérieur Piantedosi (Indépendant) ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi, « Ne pas rétablir, ne pas renier. Almirante docet » : « Le plus rapide à réagir a été Giuseppe Conte (M5S). Mais il a un compte à régler avec Meloni depuis que celle-ci a désigné Schlein comme sa « principale opposante ». Et le PD de son côté l’a laissé faire, conscient que l’antifascisme n’est plus un thème porteur depuis longtemps pour gagner des voix. Mais tout le monde, de Calenda à Schlein, en passant par la gauche radicale ont condamné les images inqualifiables de la commémoration de l’assassinat de Acca Larentia. Elle a réuni beaucoup plus de monde que d’habitude, avec tous ces bras tendus et les cris « présent » en mémoire des extrémistes de droite, victimes de la violence politique de gauche en 1978. Le vice-président Fratelli d’Italia à la chambre parle d’« électrons libres, sans lien avec le parti »  tandis que le parti dénonce « l’hypocrisie de la gauche » car ce rassemblement n’a jamais été interdit par le passé. Mais à l’intérieur du parti, l’embarras pour ce qui s’est passé dimanche est évident, quatre jours après l’appel de Meloni aux responsables de son parti à « se montrer exemplaires ». Mais la première réponse a été Acca Larentia. Et même si personne ne pourra vérifier s’il s’agissait de militants de Frères d'Italie (mais le PD a présenté une question parlementaire à Piantedosi (Indépendant)), il n’y a pas eu de condamnation de la part du parti de la première ministre pour ce qui s’est passé. Ce qui confirme que la ligne de Meloni sur les nostalgiques du fascisme reste celle définie par Almirante : « ne pas rétablir, ne pas renier ». La Ligue est restée silencieuse, et le seul qui a souhaité se distinguer a été Tajani, qui n’a pas rappelé par hasard comment lui-même et son parti appartiennent à la mouvance anti-fasciste et que, « dans ce pays, il y a une loi qui empêche de faire l’apologie du fascisme ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Salvini (Ligue) annonce ne pas vouloir se porter candidat aux élections européennes, Meloni pourrait le faire » : « La trêve de Noël a cessé d’un coup avec l’annonce à la télévision par Matteo Salvini qu’il ne souhaite pas être candidat aux élections européennes. Lors de son intervention à l’émission de Mediaset Quarta Repubblica, le chef de la Ligue a fait d’autres déclarations traduisant son irritation sur l’absence d’accord dans la majorité sur les candidats en vue des élections régionales. ‘’j’ignore ce que feront les autres. Pour ma part, je ne me porterai pas candidat, je serai le ministre des infrastructures’’. Salvini espère pouvoir indiquer comme chef de liste pour la Ligue aux européennes le général Roberto Vannacci : ‘’cela me ferait plaisir’’ explique-t-il.  Il fait comprendre sa colère à l’encontre de Meloni : ‘’le renvoi de la réforme de la justice est une grosse erreur, tout comme ne pas avoir cherché à adopter un moratoire fiscal’’. C’est une intervention qui prend de court le gouvernement et qui pousse même le général Vannacci à s’exprimer sur son entrée dans l’arène politique. Ce dernier fait savoir qu’il va ‘’y réfléchir, pour le moment [il] reste un militaire’’. Le fait que Salvini se défile révèle sa peur de faire un mauvais score lors des élections européennes : alors que Fratelli d’Italia pourrait compter sur 30% des votes, la Ligue et Forza Italia pourraient obtenir juste un tiers des voix de leur allié. Au point que Renzi a évoqué la possibilité que Forza Italia se fasse ‘’cannibaliser’’ par Frères d'Italie. Le dirigeant de Forza Italia, Tajani, dément ce scénario et déclare que ‘’notre objectif est d’atteindre 10% de voix’’, tout en tentant de convaincre Meloni de résister aux sirènes de la campagne électorale (‘car on risque d’avoir une moindre implication dans l’action du gouvernement’’, dit-il). Ce sont des mots bien choisis par le chef de la diplomatie, qui sait bien que Meloni a peur de se détourner [pour la campagne] du temps essentiel qu’elle doit consacrer à gouverner et donc de risquer d’affaiblir le gouvernement. Les représentants du gouvernement et de Fratelli d’Italia donnent pour acquis la candidature de la Présidente du Conseil, notamment dans les circonscriptions où Elly Schlein sera présente face à cette dernière. Meloni pourrait ainsi consolider son leadership et la force de son parti. Toujours selon l’entourage de Meloni, la campagne ne prévoirait que ‘’peu de meetings et bien ciblés’’ cela afin de ne pas prendre trop de temps dans un semestre bien rempli déjà avec la présidence du G7. ‘’Elle fera sa campagne depuis le Palais Chigi’’, fait savoir un proche. La priorité de la Présidente du Conseil serait à ce stade le « Plan Mattei » pour freiner le phénomène migratoire en vue de la conférence Italie-Afrique prévu à la fin du mois. Entretemps, le dossier des aides militaires à l’Ukraine pourrait alimenter d’autres frictions. Demain, le ministre de la Défense Guido Crosetto devra expliquera à la Chambre le décret de ‘’prolongation de l’autorisation à la cession de moyens, de matériel et d’équipement militaires’’. Les partis devront trouver un accord sur le texte de la résolution, sachant que la Ligue s’oppose à l’idée d’aider Kiev. »

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Roberto Vannacci

ENTRETIEN, Messaggero, de Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur « Les loups solitaires, l’alerte maximale et le plan pour les grandes villes : plus de militaires et plus de contrôles » : « ‘’Nous vivons une conjoncture internationale caractérisée par plusieurs facteurs extraordinaires qui ont provoqué l'année dernière une augmentation des flux de migrants irréguliers, et cela doit être constamment surveillé. L’attention est élevée de la part de notre système de surveillance des frontières. Lors de chaque débarquement, avec la participation de Frontex, une activité attentive pour déceler et identifier est menée, ce qui a conduit à l'arrestation en 2023 de 154 étrangers, principalement des Tunisiens, déjà sous le coup de mesures d'expulsion. 77 étrangers ont été expulsés en 2023 pour des raisons de sécurité nationale liées au risque de radicalisation, dont 27 après le 7 octobre, et 2 en 2024. [..] En Italie, les activités d'enquête ont été intensifiées sur ce front, comme en témoignent les opérations menées ces derniers mois à Milan, Gênes, Brescia et récemment à Padoue. L'échange d'informations entre les organismes de police à l'échelle internationale est constant. Certes, le risque que des loups solitaires agissent ne doit jamais être sous-estimé, comme le montrent les incidents graves survenus récemment en Europe. Il n'y a cependant pas d’alertes spécifiques, mais l'attention doit rester élevée. Depuis un an, nous opérons avec des dispositifs d'intensité particulière dans les gares des principales villes italiennes. À Rome et à Milan, nous avons mené 188 opérations interarmées à fort impact, mobilisant plus de 22 000 membres des forces de police. Nous avons contrôlé plus de 231 000 personnes, dont plus de 100 000 étrangers. 488 personnes ont été arrêtées, 2 447 ont été signalées, et 747 étrangers ont été expulsés. Dans la loi de finances, nous avons prévu de renforcer la présence militaire dans les gares [..]. Au sujet du cas Pozzolo, l’enquête en cours doit être préservée de toute interférence étrangère aux dynamiques procédurales. Concernant la polémique lors de l’évènement consacré au massacre d’Acca Larentia, je comprends l'indignation, car je pense que les valeurs et l'esprit de la commémoration de tragédies aussi graves sont trahis par la répétition de gestes et de symboles représentant une époque ou des situations condamnées par l'histoire. Cela dit, je tiens à souligner que l'ordre public a été maintenu, une fois de plus assuré par la préfecture de Rome et visant, comme toujours, à garantir que chaque manifestation se déroule prioritairement sans incident’’. »

PREMIER PLAN, La Stampa, P. Baroni « Ilva, l'hypothèse d’une nationalisation : il faut trouver 1,5 milliard d'ici mai et obtenir l’accord de l’Europe » : « Il y a eu d’abord une gestion par l'Etat puis une privatisation par ArcelorMittal qui a (malheureusement) duré cinq bonnes années et qui a fait plus de dégâts qu'autre chose. Et finalement un retour à la gestion par l’Etat. Tel est le destin tragique de l'ancienne Ilva, devenue Acciaierie d'Italia, contrôlée à 62 % par le géant franco-indien et à 38 % par le partenaire public Invitalia. Selon le plan présenté en décembre dernier par la directrice générale Lucia Morselli, pour faire face à la gestion actuelle et payer notamment les fournisseurs, l'entreprise aurait besoin de 320 millions d'euros immédiatement, puis d'ici mai d'un autre milliard d'euros pour racheter les usines de l'ancienne Ilva, en redressement judiciaire. À cela, s'ajoutent des milliards d'investissements pour la mise aux normes des usines et la décarbonation des hauts-fourneaux : autant de dépenses auxquelles Arcelor ne veut plus faire face, même en réduisant de moitié sa participation au capital et en devenant actionnaire minoritaire. C’est de là qu'arrive l'impasse qui s'est produite hier au Palais Chigi, avec les négociations qui s’interrompent et la décision du gouvernement de passer à la contre-attaque. Le seul moyen de sortir de l'impasse et d'éviter l'effondrement final de l'ex-Ilva, qui, l'année dernière, malgré la forte reprise du marché, a produit à peine 3 millions de tonnes d'acier par rapport aux 12 millions de tonnes de capacité, est une nouvelle gestion de l’entreprise par l'Etat. L'actionnaire public Invitalia peut l'activer en invoquant le décret de 2023 sur les usines d'intérêt stratégique national. Le gouvernement, qui fera jeudi le point de la situation avec les syndicats, voudrait une intervention à réaliser en peu de temps, notamment parce que la crise de l'ex-Ilva est chaque jour plus aiguë. Une fois que l'État aura repris le contrôle du groupe, ce qui ne le met d'ailleurs pas à l'abri d'un éventuel contentieux avec ArcelorMittal, il faudra assurer à l'usine les ressources et les garanties nécessaires à la poursuite de ses activités, en revenant au schéma des prêts de l’Etat qui ont déjà coûté 3,5 milliards d'euros, sans compter les coûts des aides sociales pour protéger les revenus de milliers de salariés. Ainsi, à nouveau, les négociations avec Bruxelles devront être rouvertes pour définir les prochaines étapes. Cette phase pourrait durer entre six et douze mois. D'ici là, il faudra chercher un nouveau partenaire privé suffisamment solide pour assumer un tel défi, afin de soutenir non seulement la gestion actuelle et les échéances les plus imminentes, mais surtout un programme de décarbonation assez exigeant qui représente à lui seul environ 4,7 milliards, couverts pour moitié par l'État. Le nom le plus coté est celui d'Arvedi, qui avait déjà tenté sans succès de reprendre Ilva en 2017. Aujourd'hui, le groupe basé à Crémone, après avoir racheté Acciai speciali Terni, est devenu le numéro un italien du secteur avec plus de 7,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 6 600 employés et une capacité de production de 6 millions de tonnes. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « La présidence tournante de l’Union, le MES et la position belge : ‘’l’Italie doit le ratifier’’ » : « La prochaine réunion de l’Eurogroupe est prévue pour lundi prochain. A cette occasion, le ministre Giorgetti (Ligue) devra faire part à ses 19 collègues du vote du Parlement italien contre la ratification du traité de réforme du MES empêchant son entrée en vigueur le 1er janvier. A l’occasion de la conférence de presse de début de la présidence tournante belge, le ministre des finances van Peteghem a fait savoir que ‘’la première option est que l’Italie ratifie le MES, c’est l’hypothèse majoritairement préférable.’’ ‘’J’ai entendu les déclarations de Meloni sur la réouverture du débat sur le « backstop » pour le MES, ce qui me parait bien difficile’’ a-t-il ajouté. Au menu de la présidence belge, on trouvera aussi l’accord à trouver avec le Parlement européen sur la réforme du Pacte de Stabilité, après celui du 20 décembre dernier. ‘’L’objectif est de compléter les négociations d’ici mars afin d’arriver à la ratification finale en avril’’ a fait savoir le ministre belge. Le premier banc d’essai de la présidence belge sera toutefois la révision de moyen terme du budget européen dont dépend aussi le paquet d’aides à hauteur de 50 milliards pour l’Ukraine que le Premier ministre hongrois Orban a bloqué en décembre. Le 1er février se tiendra un Conseil Européen extraordinaire et le Premier ministre belge De Croo a annoncé vouloir ‘’trouver une solution à 27’’, même si l’UE travaille également à une solution à 26. Le mot-clé de la présidence belge est « compromis », y compris pour ce qui concerne le choix du successeur de Charles Michel, qui quittera en avance son poste de Président du Conseil s’il est élu au Parlement européen. Les dirigeants européens visent à éviter que l’intérim soit assuré par le souverainiste Orban. »

COULISSES, La Stampa, d’I. Lombardo, « Draghi rencontre Macron et les commissaires européens ; les tentations européennes autour de l’ancien Président du Conseil » : « Quoi qu’il fasse, quel que soit son agenda, Mario Draghi ne laisse jamais indifférent le monde politique. Des fans aux observateurs les plus critiques, tout le monde est curieux de savoir ce que fera l’ancien Président du Conseil italien et ancien président de la BCE. Pleinement entré dans son rôle de consultant chargé de préparer un rapport sur la compétitivité de l’industrie européenne par Ursula von der Leyen, Draghi a élargi le cercle de ses rencontres : il rencontrera demain à Milan les managers des principales multinationales européennes. Dans la semaine, il devrait se rendre à Bruxelles pour une réunion du collège des commissaires européens et, il y a un mois environ, il a déjeuné avec Emmanuel Macron. Un échange entre deux leaders et amis qui, d’après des sources proches de l’ancien chef de l’exécutif italien, ferait partie d’une série de rencontres menées dans toute l’Europe par Draghi dans le cadre du rapport sur l’état de l’économie réelle de l’Union dont il a été chargé. Il rencontre ainsi des chefs d’Etat et de gouvernement mais aussi des académiciens, des philosophes, des experts en Intelligence artificielle et quiconque peut apporter sa contribution et sa vision pour la construction de ces Etats-Unis d’Europe dont rêve Mario Draghi. Le déjeuner avec Macron, à priori à Paris, relance les rumeurs sur une possible candidature au Conseil européen (jugée plus vraisemblable qu’à la Commission). Draghi maintient qu’il n’est pas intéressé. Pourtant, c’est une candidature politiquement assez neutre, en mesure de mettre d’accord les libéraux de Renew Europe, les socialistes (Parti démocrate italien) et les Populaires (Forza Italia). La rencontre avec les principales entreprises européennes se prête également à une lecture plus politique, organisée par l’European Round Table of Industry qui regroupe une soixantaine de président et PDG en faveur de la compétitivité européenne (Vodafone, Total, Michelin, L’Oréal, BMW, Mercedes, Arcelor Mital qui se dispute en ce moment même avec le gouvernement italien sur les anciennes aciéries de Tarente), Shell, Airbus, AstraZeneca, Nestlé. Les entreprises italiennes présentes seront ENI et CIR. Le commissaire à l’Economie et lui aussi ancien Président du Conseil Italien, Paolo Gentiloni, participera également à la réunion à Bruxelles, ce qui pourra être l’occasion de revenir sur le nouveau Pacte de Stabilité. Giorgia Meloni suit avec une attention particulière l’agenda de Draghi et lors de la conférence de presse de début d’année elle est restée prudente quant à une possible candidature européenne de son prédécesseur. Fratelli d’Italia limite ses commentaires à ce sujet mais on perçoit l’agacement de ne pas pouvoir contrôler cette nomination qui serait plus européenne qu’italienne. Beaucoup d’inconnues demeurent mais, si elle est reconduite à la tête de la Commission, il fait peu de doutes qu’U. von der Leyen préférera avoir à ses côtés, au Conseil européen, Mario Draghi plutôt que Charles Michel. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

08/01/2024

Le BSW a collecté 1,4 million d'euros de dons.

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Allemagne. Le parti de gauche anti-immigration BSW a collecté à ce jour 1,4 million d'euros de dons.

Les co-présidentes du parti de gauche anti-immigration BSW ont un père étranger.

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Allemagne. Les co-présidentes du parti de gauche anti-immigration BSW Amira Mohamed Ali et Sahra Wagenknecht ont toutes les deux un père étranger (respectivement Égyptien et Iranien) et une mère allemande.

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Amira Mohamed Ali et Sahra Wagenknecht

Sahra Wagenknecht ne désire pas que des personnes qui sont ou ont été membres de l’AfD rejoignent le BSW.

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Allemagne. La figure de proue du BSW Sahra Wagenknecht ne désire pas que des personnes qui sont ou ont été membres de l’AfD rejoignent le BSW.

Le Parti du Peuple danois estime que le roi doit être proclamé par la reine.

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Danemark. Le Parti du Peuple danois estime que le Premier ministre social-démocrate Mette Frederiksen ne devrait pas proclamer Frederik roi, mais laisser la reine sortante Margrethe le faire. L’argument mis en avant est que c'est la première fois depuis près de 900 ans qu'un régent danois abdique.

"Giorgia Meloni décidera en fonction des sondages si elle sera ou non candidate."

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Italie. Revue de presse.  

Plusieurs titres se partagent la Une ce matin : « Proche-Orient les Etats-Unis alertent [sur une escalade régionale du conflit] » (Corriere della Sera), « Plan de relance national (PNRR), l’autorité anticorruption s’inquiète [de l’assouplissement des contrôles] » (La Repubblica), « Politique intérieure, Giuseppe Conte (M5S) dénonce « tous les mensonges » de Meloni » (Stampa), « Economie, voici les 140 nouveautés allant de la fiscalité aux retraites en passant par les emplois et les maisons» (Sole 24 Ore) « Administration : les salaires seront désormais liés aux objectifs atteints » (Il Messaggero). 

Sur X le hashtag #AccaLarentia domine en référence à la commémoration à Rome de l’assassinat de deux militants d’extrême droite en 1978, commémoration au cours de laquelle des militants ont fait le salut romain, ce qui suscite une polémique sur les réseaux. 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Cremonesi, M. Galluzzo « La Présidente et la course aux européennes. Elle décidera en fonction des sondages si elle sera ou non candidate » : « Giorgia Meloni (Frères d’Italie), Matteo Salvini (Ligue) et Antonio Tajani (Forza Italia) devront décider –  ensemble, comme l'a dit la Présidente du Conseil – s'ils se présenteront comme têtes de liste aux élections européennes. Et cela dépendra en grande partie des sondages. En effet, Fratelli d'Italia progresse dans les enquêtes d’opinion avec des pourcentages proches de 29 %. Giorgia Meloni ne veut pas gagner de façon trop écrasante, car elle ne veut pas créer de problèmes à sa majorité dont l’équilibre est déjà précaire. Meloni sera donc confrontée dans les semaines à venir à des choix politiques et diplomatiques délicats, en lien avec ses deux vice-présidents. Tajani a déjà déclaré publiquement qu'il ne pensait pas que la candidature de Meloni serait un bon choix. Pour sa part, le leader de Forza Italia ne pourra certainement pas s'engager avant que se tienne le congrès de Forza Italia, fin février. La décision n'est pas plus facile pour Salvini. L’idéal pour la Ligue serait que les gouverneurs du nord et le général Vannacci soient également candidats, mais les présidents de régions ne semblent pas convaincus et, pour sa part, le général n'a pas encore décidé. Il en irait autrement si, d'ici à la fin février ou mars, Frères d’Italie descendait en dessous des 27 % dans les sondages. Dans ce cas, le parti aurait besoin d’une confirmation électorale complète, et justifierait que Meloni aille sur le terrain confirmer sa popularité. D'autre part, si nous imaginons l'après-vote, il y a au moins deux points sur lesquels mise le Palais Chigi : une alliance des conservateurs avec les populaires, au moins pour la formation de la Commission, parce que la majorité des 27 États sont actuellement de droite. Cela signifie qu'Ursula von der Leyen a de bonnes chances d'être réélue. Au Parlement, actuellement, les majorités sont variables et Ecr vote souvent avec Marine Le Pen. Mais la possibilité que Draghi devienne président du Conseil n'effraie pas le Palais Chigi. L'Italie pourrait toujours chercher à obtenir les portefeuilles de commissaire au Marché intérieur ou à la concurrence, qui sont déjà dans le viseur de Giorgia Meloni. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, leader du Mouvement 5 Etoiles et ancien Président du Conseil, par Annalisa Cuzzocrea, « Avec Meloni, l’Italie n’a plus qu’un rôle de second plan en Europe, il y a beaucoup de mensonges sur les questions économiques et la réduction des taxes » : « Meloni et ses proches font prévaloir sur la morale une logique de défense de caste, au détriment du prestige des institutions. Par exemple, Matteo Salvini devrait donner des explications dans l’affaire Verdini car la société visée [l’Anas, société publique des infrastructures routières, ndlr] est sous la tutelle de son ministère. Mais je doute qu’il le fasse, comme il ne l’a pas fait par le passé dans d’autres affaires. J’espère que le Parti démocrate se joindra à nous dans cette bataille pour la démocratie, d’autant que le désintérêt et de la méfiance des citoyens vis-à-vis des institutions sont en jeu. Meloni gère son parti et son entourage politique en favorisant trop ses proches. Delmastro, Sgarbi, Santanché, Lollobrigida et d’autres ministres et secrétaires d’Etat doivent assumer une responsabilité politique éthique particulière, qui figure dans notre Constitution. Plus grave encore, Giorgia Meloni semble sourde au problème de la forte contamination entre politique et affaires. Les complots évoqués par la Présidente du Conseil ne servent qu’à rejeter sur d’autres les insuffisances de son gouvernement, d’où les attaques contre la magistrature, la remise en cause d’enquêtes en cours, le bras-de-fer avec plusieurs autorités de régulation (Cour des comptes, autorité anti-corruption…). Si Meloni a des problèmes avec certains lobby c’est parce qu’elle en favorise quelques-uns et se met les autres à dos. Contrairement au Parti démocrate, le Mouvement 5 Etoiles n’a pas voté pour le MES car il risque d’être un instrument de distraction et un mécanisme obsolète, et nous avons toujours été contre. Nous sommes pour une nouvelle loi d’ensemble, comprenant également une révision profonde du Pacte de Stabilité. C’est une question cruciale, [en l’état nous avons] un Pacte que la France et l’Allemagne nous ont imposé sans que Meloni ait eu le courage de mener une véritable bataille. Elle a admis elle-même que ce n’est pas le Pacte qu’elle aurait voulu, même si elle a dit après qu’elle était satisfaite. Mais de quoi ? Des 12 milliards de coupe budgétaire que nous devrons faire chaque année ? De la correction de la Loi de Finances qu’il faudra faire dès 2024 ? Ne serait-ce que pour financer la réduction des charges fiscales et de l’impôt sur la fortune, il faudra revoir le budget de 30 milliards d’euros. Une fois au pouvoir, Meloni s’est avérée soumise à Bruxelles et à Washington, c’est une trahison politique qu’elle a du mal à défendre. Elle évoque une croissance nationale supérieure à la moyenne européenne, alors que le PIB de l’Union est estimé à 1,3% et le PIB italien à 0,9%. La Banque d’Italie estime même que nous ne dépasserons pas 0,6% pour 2024. Elle s’est vantée d’avoir baissé les impôts en diminuant les dépenses publiques alors qu’elle l’a fait en creusant la dette publique. Concernant la situation à Gaza, je trouve ce gouvernement indigne de représenter l’Italie, laissant mourir plus de 20 000 civils palestiniens sans avoir le courage de condamner fermement la stratégie militaire de Netanyahou. En vue des élections régionales, notre objectif n’est pas forcément de nouer des alliances mais de construire des projets politiques qui répondent aux besoins de nos concitoyens. Avec la ‘’loi-bâillon’’ (sur la presse), le gouvernement crée un système de justice qui s’agenouille devant les politiques et les puissants mais se montre inflexible face aux autres citoyens. L’autocritique de Meloni sur l’immigration ne concernait pas l’accord avec l’Albanie qui ne sera jamais mis en œuvre car il suppose de débourser des sommes conséquentes sans grand résultat. Elle entretient des chimères au lieu d’affronter les problèmes concrets de l’intégration et de la nationalité obtenues grâce à la scolarité en Italie. » 

ENTRETIEN, La Repubblica, de Giuseppe Busia, président de l’Autorité anti-corruption (ANAC), « [Sur le PNRR], beaucoup d’argent est en jeu, les contrôles sont le seul remède et en faire moins ne réduira pas les délais » : « Les contrôles préventifs et en collaboration avec les autorités concernées sont le seul antidote à ce qu’on appelle ‘’la peur de signer’’ [la crainte de prendre la responsabilité d’attribuer un marché et d’être ensuite accusé de corruption]. Il faut aussi une réglementation claire et le renforcement de l’administration. Lorsqu’il y a beaucoup d’argent à dépenser dans des délais très rapides, il risque de finir entre de mauvaises mains ou d’être gaspillé. Cette vigilance, que l’on met en place sur demande des administrations elles-mêmes lors de gros appels d’offre, fait gagner du temps et de l’argent. Il faut à l’inverse éviter d’éliminer certaines étapes dans le but de réduire les délais. L’indépendance de toutes les autorités effectuant les contrôles est indispensable, qu’il s’agisse de l’ANAC ou de la Cour des comptes. La crainte observée est souvent due également au manque de moyens suffisants pour organiser et suivre correctement les procédures. Il faut investir et mener des réformes dans ce sens. De façon générale, nous entrons dans la phase la plus difficile de la mise en œuvre du Plan national de Relance, car nous passons de la conception et des appels d’offres à l’exécution des projets. En parallèle, il faut mener à bien des réformes délicates, comme sur la concurrence ou la réduction des délais judiciaires. Nous avons exprimé plusieurs doutes lors de la présentation du nouveau code des appels d’offres car si nous avions introduit, grâce à la collaboration avec le Conseil d’Etat, la numérisation de tous les avis d’attribution favorisant la simplification et la transparence, on a observé une régression sur d’autres points tels que la concurrence, la diminution des contrôles préventifs et la hausse des attributions directes. L’ANAC effectue également des contrôles concernant l’égalité, notamment de genre, malheureusement les données recueillies ne sont pas encore satisfaisantes. Les contrats publics doivent être un levier pour favoriser l’emploi des femmes et des jeunes, ainsi que l’inclusion sociale. » 

ARTICLE, Repubblica, L. Milella « Le gouvernement défie l’Europe et le Quirinal sur l’abolition du délit d’abus de pouvoir » : « Carlo Nordio (Frères d’Italie) risque de perdre son poste de ministre de la Justice s'il était désavoué sur son projet de loi concernant l'abus de pouvoir. En même temps, si l'Italie devait supprimer l'abus de pouvoir, elle irait contre l’avis de l’union européenne, laquelle encourage les Etats à faire figurer dans leur code pénal le délit d’abus de pouvoir.  Nordio est resté sourd à tout rappel, même à celui du juriste Gian Luigi Gatta qui a expliqué que sa suppression entraînerait "l'annulation de 3 623 condamnations définitives au cours des 25 dernières années". À partir de demain, au Sénat, la commission Justice examinera et votera son seul projet de loi depuis qu'il est ministre. Introduite dans le code pénal signé par Benito Mussolini et par le ministre de l'époque, Alfredo Rocco, l'infraction a déjà changé cinq fois depuis la fondation de la République. La dernière modification a eu lieu en juillet 2020 lorsque le gouvernement Conte l'a redéfinie. Mais cela n'a pas suffi à Nordio et au député Costa. C'est Costa lui-même qui a présenté sa proposition de loi pour l'éliminer. À la Chambre, magistrats et juristes s'y opposent. Pendant ce temps, Nordio annonce sa "réforme révolutionnaire" sur une norme qui a créé "la peur de la signature" de la part des élus ayant un pouvoir réglementaire, ce qui aurait ‘’paralysé l’administration au détriment des citoyens’’. Entretemps, l'UE a exprimé ses doutes sur ce projet de loi, mais la Chambre des députés a préféré passer outre :  l'Italie n’en tiendra pas compte. Aujourd'hui, après plusieurs étapes ayant retardé la présentation du texte voulu par le ministre, la commission présidée par Giulia Bongiorno (Ligue) devra trancher. La responsable de la Justice de la Ligue était initialement opposée à l'abolition.  Elle a finalement suivi la ligne de Nordio en obtenant en échange le feu vert de ce dernier sur la restriction des écoutes téléphoniques. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Notre bonne résolution ? Nous nageons aussi l'année prochaine à contre-courant."

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Allemagne.

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