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09/01/2024

"Salvini annonce ne pas vouloir se porter candidat aux élections européennes, Meloni pourrait le faire."

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Italie. Revue de presse. 

Les images d’un rassemblement à Rome de plusieurs centaines de militants d’extrême-droite brandissant le bras droit pour faire le « salut romain » lors d’une commémoration en hommage à des membres du front de la jeunesse du MSI assassinés en 1978 fait les gros titres : « Salut romain, c’est la polémique » (Corriere della Sera), « Le rassemblement brun » (La Repubblica), « les saluts romains » (Stampa). Le sort de l’aciérie de Tarente « Ilva », après le refus d’Arcelor Mittal d’augmenter le capital de l’entreprise, est aussi largement en une : « L’usine Ilva « otage » de Mittal, l’acier redevient public » (Stampa), « Mittal rejette l’offre pour Ilva, la mise sous tutelle de l’usine se rapproche » (Sole 24 Ore, Messaggero). Enfin, la disparition du footballeur allemand Franz Beckenbauer est évoquée avec large couverture photographique en Une.

Sur X l’hashtag #AccaLarentia continue de dominer suite à la polémique qui a suivi les commémorations de l'anniversaire de l'assassinat de militants d’extrême droite en 1978 et au cours de laquelle des centaines de personnes ont fait le salut fasciste.

ARTICLE, Corriere della Sera, de P. Di Caro, « Pour La Russa (Frères d’Italie), ‘’le parti [Fratelli d’Italia] est tout à fait étranger [au rassemblement d’extrême-droite dimanche à Rome et aux saluts fascistes] mais sur le délit d’apologie du fascisme, il y a encore de l’incertitude » : « Ignazio La Russa, président du Sénat de la République italienne et membre de Fratelli d’Italia, dit ne pas vouloir entrer dans les détails de l’affaire du rassemblement d’extrême-droite durant lequel des saluts fascistes ont été filmés dimanche 7 janvier à Rome. Il a lui-même un important passif, ayant appartenu toute sa vie au Mouvement social italien, y compris durant les années très dures du terrorisme et de l’extrémisme, et ayant plus récemment fait l’objet de polémiques, notamment lorsqu’un buste de Mussolini exposé chez lui avait été montré à la télévision. Interrogé par téléphone, il se contente d’affirmer prudemment qu’il est ‘’tout à fait d’accord avec Fabio Rampelli [vice-président de la Chambre des députés et membre de Fratelli d’Italia] lorsqu’il dit que le parti est totalement étranger à l’épisode des saluts fascistes lors de la commémoration des trois jeunes victimes de l’attentat d’Acca Laurentia’’. Ignazio La Russa affirme en outre que dès la naissance de Fratelli d’Italia, les indications données aux dirigeants du parti étaient très claires : ‘’ne pas participer à certaines manifestations ou commémorations, qui finissent inévitablement par être instrumentalisées contre nous’’. Pourtant, sur la question du ‘’salut romain’’ comme geste d’apologie du fascisme constituant donc un délit, le président du Sénat, ‘’en tant qu’avocat plus qu’en tant qu’homme politique’’ voudrait davantage de clarté quant à ‘’la qualification de tels gestes dans le cas de commémorations de personnes défuntes’’, l’incertitude actuelle ‘’n’aidant pas à résoudre le problème ni les polémiques qui ne manquent pas d’éclater à chaque fois’’. Comme pour faire la distinction entre un salut fasciste lors d’une manifestation politique et lors d’un événement privé. La Russa dit ‘’attendre avec intérêt’’ la décision de la Cour de Cassation sur ce point précis et qui ‘’pourrait bien établir qu’un salut romain effectué lors d’une commémoration ne relève pas de l’apologie du fascisme’’. Enfin, le président du Sénat souhaite rappeler que pour beaucoup de victimes des années de plomb et du terrorisme en Italie, justice n’a pas été faite et qu’elles seraient les oubliées de la mémoire : ‘’je ne voudrais pas qu’il y ait des victimes plus importantes que d’autres’’ a dit La Russa. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, « Predappio, Dongo, Salò : l'anomalie italienne des manifestations autorisées » par Paolo Berizzi : « (…) Au nom de quelle "dérogation", de quel principe d'ordre public ou peut-être même de "bien vivre", a-t-on permis pendant des années - nonobstant les gouvernements de différentes tendances politiques, donc sans distinction - que la capitale de l'Italie subisse la honte d'une mascarade noire gonflée des salutations de Mussolini et d'Hitler, mise en scène sous le prétexte de commémorer trois victimes des années de plomb ? Il en va de même à Milan pour le 29 avril en l'honneur de Ramelli : là aussi on a vu les bras tendus et l'appel des "présents". Et puis les processions et les pèlerinages à Predappio et Salò ou à Dongo, où le Duce et ses hiérarques ont été arrêtés. "La manifestation était autorisée". C'est la rengaine que répètent les organisateurs et la préfecture de police. Il n'y a pas de doute. Il en est ainsi depuis des années et personne n'a jamais envisagé que ce n'était pas le cas. Et c'est bien là le problème. Ceux qui, ces derniers jours, se sont rendus au commissariat pour signaler l'aberrante manifestation d'Acca Larentia avant qu'elle ne se produise, affiches à l'appui, se sont vu répondre que : premièrement, "la manifestation est autorisée" et, deuxièmement, "les autorités de la Digos et de la sécurité publique sont informées". L’éloquence des images de ce qui s'est passé à 18 h 20 (heure du double meurtre de Franco Bigonzetti et Francesco Ciavatta, ndlr) en dit long. Pourtant, selon l'article 4 de la loi « Scelba », le crime d'apologie du fascisme est commis par "quiconque exalte publiquement les symboles, les principes, les faits ou les méthodes du fascisme". Il y a donc une anomalie italienne de tolérance à l'égard du néo-fascisme. D’abord par l'ambiguïté des décisions de justice à ce sujet. Certains ont jugé que le salut romain était autorisé s'il était fait « à des fins commémoratives » et « dans des lieux appropriés » (comme les cimetières). Au nom de ces décisions, de nombreux acquittements ont été prononcés. D'autres arrêts ont affirmé le contraire. Quoi qu'il en soit, Acca Larentia est bien une commémoration, mais ce n'est pas un cimetière, c'est une voie publique. Et le cadre néo-fasciste choisi pour commémorer "tous les camarades tombés au combat" n'est pas exactement une expression de sobriété et de silence respectueux. S'il s'agit donc de commémorer, le but est de glorifier les coutumes et les manières du fascisme transmises par le néo-fascisme des années 1970. « La Digos fera un rapport au parquet de Rome", a fait savoir la préfecture de police. Et puis il y a le silence de la politique. Celui de la première ministre Meloni, ou du ministre de l'Intérieur Piantedosi (Indépendant) ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi, « Ne pas rétablir, ne pas renier. Almirante docet » : « Le plus rapide à réagir a été Giuseppe Conte (M5S). Mais il a un compte à régler avec Meloni depuis que celle-ci a désigné Schlein comme sa « principale opposante ». Et le PD de son côté l’a laissé faire, conscient que l’antifascisme n’est plus un thème porteur depuis longtemps pour gagner des voix. Mais tout le monde, de Calenda à Schlein, en passant par la gauche radicale ont condamné les images inqualifiables de la commémoration de l’assassinat de Acca Larentia. Elle a réuni beaucoup plus de monde que d’habitude, avec tous ces bras tendus et les cris « présent » en mémoire des extrémistes de droite, victimes de la violence politique de gauche en 1978. Le vice-président Fratelli d’Italia à la chambre parle d’« électrons libres, sans lien avec le parti »  tandis que le parti dénonce « l’hypocrisie de la gauche » car ce rassemblement n’a jamais été interdit par le passé. Mais à l’intérieur du parti, l’embarras pour ce qui s’est passé dimanche est évident, quatre jours après l’appel de Meloni aux responsables de son parti à « se montrer exemplaires ». Mais la première réponse a été Acca Larentia. Et même si personne ne pourra vérifier s’il s’agissait de militants de Frères d'Italie (mais le PD a présenté une question parlementaire à Piantedosi (Indépendant)), il n’y a pas eu de condamnation de la part du parti de la première ministre pour ce qui s’est passé. Ce qui confirme que la ligne de Meloni sur les nostalgiques du fascisme reste celle définie par Almirante : « ne pas rétablir, ne pas renier ». La Ligue est restée silencieuse, et le seul qui a souhaité se distinguer a été Tajani, qui n’a pas rappelé par hasard comment lui-même et son parti appartiennent à la mouvance anti-fasciste et que, « dans ce pays, il y a une loi qui empêche de faire l’apologie du fascisme ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Salvini (Ligue) annonce ne pas vouloir se porter candidat aux élections européennes, Meloni pourrait le faire » : « La trêve de Noël a cessé d’un coup avec l’annonce à la télévision par Matteo Salvini qu’il ne souhaite pas être candidat aux élections européennes. Lors de son intervention à l’émission de Mediaset Quarta Repubblica, le chef de la Ligue a fait d’autres déclarations traduisant son irritation sur l’absence d’accord dans la majorité sur les candidats en vue des élections régionales. ‘’j’ignore ce que feront les autres. Pour ma part, je ne me porterai pas candidat, je serai le ministre des infrastructures’’. Salvini espère pouvoir indiquer comme chef de liste pour la Ligue aux européennes le général Roberto Vannacci : ‘’cela me ferait plaisir’’ explique-t-il.  Il fait comprendre sa colère à l’encontre de Meloni : ‘’le renvoi de la réforme de la justice est une grosse erreur, tout comme ne pas avoir cherché à adopter un moratoire fiscal’’. C’est une intervention qui prend de court le gouvernement et qui pousse même le général Vannacci à s’exprimer sur son entrée dans l’arène politique. Ce dernier fait savoir qu’il va ‘’y réfléchir, pour le moment [il] reste un militaire’’. Le fait que Salvini se défile révèle sa peur de faire un mauvais score lors des élections européennes : alors que Fratelli d’Italia pourrait compter sur 30% des votes, la Ligue et Forza Italia pourraient obtenir juste un tiers des voix de leur allié. Au point que Renzi a évoqué la possibilité que Forza Italia se fasse ‘’cannibaliser’’ par Frères d'Italie. Le dirigeant de Forza Italia, Tajani, dément ce scénario et déclare que ‘’notre objectif est d’atteindre 10% de voix’’, tout en tentant de convaincre Meloni de résister aux sirènes de la campagne électorale (‘car on risque d’avoir une moindre implication dans l’action du gouvernement’’, dit-il). Ce sont des mots bien choisis par le chef de la diplomatie, qui sait bien que Meloni a peur de se détourner [pour la campagne] du temps essentiel qu’elle doit consacrer à gouverner et donc de risquer d’affaiblir le gouvernement. Les représentants du gouvernement et de Fratelli d’Italia donnent pour acquis la candidature de la Présidente du Conseil, notamment dans les circonscriptions où Elly Schlein sera présente face à cette dernière. Meloni pourrait ainsi consolider son leadership et la force de son parti. Toujours selon l’entourage de Meloni, la campagne ne prévoirait que ‘’peu de meetings et bien ciblés’’ cela afin de ne pas prendre trop de temps dans un semestre bien rempli déjà avec la présidence du G7. ‘’Elle fera sa campagne depuis le Palais Chigi’’, fait savoir un proche. La priorité de la Présidente du Conseil serait à ce stade le « Plan Mattei » pour freiner le phénomène migratoire en vue de la conférence Italie-Afrique prévu à la fin du mois. Entretemps, le dossier des aides militaires à l’Ukraine pourrait alimenter d’autres frictions. Demain, le ministre de la Défense Guido Crosetto devra expliquera à la Chambre le décret de ‘’prolongation de l’autorisation à la cession de moyens, de matériel et d’équipement militaires’’. Les partis devront trouver un accord sur le texte de la résolution, sachant que la Ligue s’oppose à l’idée d’aider Kiev. »

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Roberto Vannacci

ENTRETIEN, Messaggero, de Matteo Piantedosi (Indépendant), ministre de l’Intérieur « Les loups solitaires, l’alerte maximale et le plan pour les grandes villes : plus de militaires et plus de contrôles » : « ‘’Nous vivons une conjoncture internationale caractérisée par plusieurs facteurs extraordinaires qui ont provoqué l'année dernière une augmentation des flux de migrants irréguliers, et cela doit être constamment surveillé. L’attention est élevée de la part de notre système de surveillance des frontières. Lors de chaque débarquement, avec la participation de Frontex, une activité attentive pour déceler et identifier est menée, ce qui a conduit à l'arrestation en 2023 de 154 étrangers, principalement des Tunisiens, déjà sous le coup de mesures d'expulsion. 77 étrangers ont été expulsés en 2023 pour des raisons de sécurité nationale liées au risque de radicalisation, dont 27 après le 7 octobre, et 2 en 2024. [..] En Italie, les activités d'enquête ont été intensifiées sur ce front, comme en témoignent les opérations menées ces derniers mois à Milan, Gênes, Brescia et récemment à Padoue. L'échange d'informations entre les organismes de police à l'échelle internationale est constant. Certes, le risque que des loups solitaires agissent ne doit jamais être sous-estimé, comme le montrent les incidents graves survenus récemment en Europe. Il n'y a cependant pas d’alertes spécifiques, mais l'attention doit rester élevée. Depuis un an, nous opérons avec des dispositifs d'intensité particulière dans les gares des principales villes italiennes. À Rome et à Milan, nous avons mené 188 opérations interarmées à fort impact, mobilisant plus de 22 000 membres des forces de police. Nous avons contrôlé plus de 231 000 personnes, dont plus de 100 000 étrangers. 488 personnes ont été arrêtées, 2 447 ont été signalées, et 747 étrangers ont été expulsés. Dans la loi de finances, nous avons prévu de renforcer la présence militaire dans les gares [..]. Au sujet du cas Pozzolo, l’enquête en cours doit être préservée de toute interférence étrangère aux dynamiques procédurales. Concernant la polémique lors de l’évènement consacré au massacre d’Acca Larentia, je comprends l'indignation, car je pense que les valeurs et l'esprit de la commémoration de tragédies aussi graves sont trahis par la répétition de gestes et de symboles représentant une époque ou des situations condamnées par l'histoire. Cela dit, je tiens à souligner que l'ordre public a été maintenu, une fois de plus assuré par la préfecture de Rome et visant, comme toujours, à garantir que chaque manifestation se déroule prioritairement sans incident’’. »

PREMIER PLAN, La Stampa, P. Baroni « Ilva, l'hypothèse d’une nationalisation : il faut trouver 1,5 milliard d'ici mai et obtenir l’accord de l’Europe » : « Il y a eu d’abord une gestion par l'Etat puis une privatisation par ArcelorMittal qui a (malheureusement) duré cinq bonnes années et qui a fait plus de dégâts qu'autre chose. Et finalement un retour à la gestion par l’Etat. Tel est le destin tragique de l'ancienne Ilva, devenue Acciaierie d'Italia, contrôlée à 62 % par le géant franco-indien et à 38 % par le partenaire public Invitalia. Selon le plan présenté en décembre dernier par la directrice générale Lucia Morselli, pour faire face à la gestion actuelle et payer notamment les fournisseurs, l'entreprise aurait besoin de 320 millions d'euros immédiatement, puis d'ici mai d'un autre milliard d'euros pour racheter les usines de l'ancienne Ilva, en redressement judiciaire. À cela, s'ajoutent des milliards d'investissements pour la mise aux normes des usines et la décarbonation des hauts-fourneaux : autant de dépenses auxquelles Arcelor ne veut plus faire face, même en réduisant de moitié sa participation au capital et en devenant actionnaire minoritaire. C’est de là qu'arrive l'impasse qui s'est produite hier au Palais Chigi, avec les négociations qui s’interrompent et la décision du gouvernement de passer à la contre-attaque. Le seul moyen de sortir de l'impasse et d'éviter l'effondrement final de l'ex-Ilva, qui, l'année dernière, malgré la forte reprise du marché, a produit à peine 3 millions de tonnes d'acier par rapport aux 12 millions de tonnes de capacité, est une nouvelle gestion de l’entreprise par l'Etat. L'actionnaire public Invitalia peut l'activer en invoquant le décret de 2023 sur les usines d'intérêt stratégique national. Le gouvernement, qui fera jeudi le point de la situation avec les syndicats, voudrait une intervention à réaliser en peu de temps, notamment parce que la crise de l'ex-Ilva est chaque jour plus aiguë. Une fois que l'État aura repris le contrôle du groupe, ce qui ne le met d'ailleurs pas à l'abri d'un éventuel contentieux avec ArcelorMittal, il faudra assurer à l'usine les ressources et les garanties nécessaires à la poursuite de ses activités, en revenant au schéma des prêts de l’Etat qui ont déjà coûté 3,5 milliards d'euros, sans compter les coûts des aides sociales pour protéger les revenus de milliers de salariés. Ainsi, à nouveau, les négociations avec Bruxelles devront être rouvertes pour définir les prochaines étapes. Cette phase pourrait durer entre six et douze mois. D'ici là, il faudra chercher un nouveau partenaire privé suffisamment solide pour assumer un tel défi, afin de soutenir non seulement la gestion actuelle et les échéances les plus imminentes, mais surtout un programme de décarbonation assez exigeant qui représente à lui seul environ 4,7 milliards, couverts pour moitié par l'État. Le nom le plus coté est celui d'Arvedi, qui avait déjà tenté sans succès de reprendre Ilva en 2017. Aujourd'hui, le groupe basé à Crémone, après avoir racheté Acciai speciali Terni, est devenu le numéro un italien du secteur avec plus de 7,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 6 600 employés et une capacité de production de 6 millions de tonnes. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « La présidence tournante de l’Union, le MES et la position belge : ‘’l’Italie doit le ratifier’’ » : « La prochaine réunion de l’Eurogroupe est prévue pour lundi prochain. A cette occasion, le ministre Giorgetti (Ligue) devra faire part à ses 19 collègues du vote du Parlement italien contre la ratification du traité de réforme du MES empêchant son entrée en vigueur le 1er janvier. A l’occasion de la conférence de presse de début de la présidence tournante belge, le ministre des finances van Peteghem a fait savoir que ‘’la première option est que l’Italie ratifie le MES, c’est l’hypothèse majoritairement préférable.’’ ‘’J’ai entendu les déclarations de Meloni sur la réouverture du débat sur le « backstop » pour le MES, ce qui me parait bien difficile’’ a-t-il ajouté. Au menu de la présidence belge, on trouvera aussi l’accord à trouver avec le Parlement européen sur la réforme du Pacte de Stabilité, après celui du 20 décembre dernier. ‘’L’objectif est de compléter les négociations d’ici mars afin d’arriver à la ratification finale en avril’’ a fait savoir le ministre belge. Le premier banc d’essai de la présidence belge sera toutefois la révision de moyen terme du budget européen dont dépend aussi le paquet d’aides à hauteur de 50 milliards pour l’Ukraine que le Premier ministre hongrois Orban a bloqué en décembre. Le 1er février se tiendra un Conseil Européen extraordinaire et le Premier ministre belge De Croo a annoncé vouloir ‘’trouver une solution à 27’’, même si l’UE travaille également à une solution à 26. Le mot-clé de la présidence belge est « compromis », y compris pour ce qui concerne le choix du successeur de Charles Michel, qui quittera en avance son poste de Président du Conseil s’il est élu au Parlement européen. Les dirigeants européens visent à éviter que l’intérim soit assuré par le souverainiste Orban. »

COULISSES, La Stampa, d’I. Lombardo, « Draghi rencontre Macron et les commissaires européens ; les tentations européennes autour de l’ancien Président du Conseil » : « Quoi qu’il fasse, quel que soit son agenda, Mario Draghi ne laisse jamais indifférent le monde politique. Des fans aux observateurs les plus critiques, tout le monde est curieux de savoir ce que fera l’ancien Président du Conseil italien et ancien président de la BCE. Pleinement entré dans son rôle de consultant chargé de préparer un rapport sur la compétitivité de l’industrie européenne par Ursula von der Leyen, Draghi a élargi le cercle de ses rencontres : il rencontrera demain à Milan les managers des principales multinationales européennes. Dans la semaine, il devrait se rendre à Bruxelles pour une réunion du collège des commissaires européens et, il y a un mois environ, il a déjeuné avec Emmanuel Macron. Un échange entre deux leaders et amis qui, d’après des sources proches de l’ancien chef de l’exécutif italien, ferait partie d’une série de rencontres menées dans toute l’Europe par Draghi dans le cadre du rapport sur l’état de l’économie réelle de l’Union dont il a été chargé. Il rencontre ainsi des chefs d’Etat et de gouvernement mais aussi des académiciens, des philosophes, des experts en Intelligence artificielle et quiconque peut apporter sa contribution et sa vision pour la construction de ces Etats-Unis d’Europe dont rêve Mario Draghi. Le déjeuner avec Macron, à priori à Paris, relance les rumeurs sur une possible candidature au Conseil européen (jugée plus vraisemblable qu’à la Commission). Draghi maintient qu’il n’est pas intéressé. Pourtant, c’est une candidature politiquement assez neutre, en mesure de mettre d’accord les libéraux de Renew Europe, les socialistes (Parti démocrate italien) et les Populaires (Forza Italia). La rencontre avec les principales entreprises européennes se prête également à une lecture plus politique, organisée par l’European Round Table of Industry qui regroupe une soixantaine de président et PDG en faveur de la compétitivité européenne (Vodafone, Total, Michelin, L’Oréal, BMW, Mercedes, Arcelor Mital qui se dispute en ce moment même avec le gouvernement italien sur les anciennes aciéries de Tarente), Shell, Airbus, AstraZeneca, Nestlé. Les entreprises italiennes présentes seront ENI et CIR. Le commissaire à l’Economie et lui aussi ancien Président du Conseil Italien, Paolo Gentiloni, participera également à la réunion à Bruxelles, ce qui pourra être l’occasion de revenir sur le nouveau Pacte de Stabilité. Giorgia Meloni suit avec une attention particulière l’agenda de Draghi et lors de la conférence de presse de début d’année elle est restée prudente quant à une possible candidature européenne de son prédécesseur. Fratelli d’Italia limite ses commentaires à ce sujet mais on perçoit l’agacement de ne pas pouvoir contrôler cette nomination qui serait plus européenne qu’italienne. Beaucoup d’inconnues demeurent mais, si elle est reconduite à la tête de la Commission, il fait peu de doutes qu’U. von der Leyen préférera avoir à ses côtés, au Conseil européen, Mario Draghi plutôt que Charles Michel. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

08/01/2024

Le BSW a collecté 1,4 million d'euros de dons.

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Allemagne. Le parti de gauche anti-immigration BSW a collecté à ce jour 1,4 million d'euros de dons.

Les co-présidentes du parti de gauche anti-immigration BSW ont un père étranger.

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Allemagne. Les co-présidentes du parti de gauche anti-immigration BSW Amira Mohamed Ali et Sahra Wagenknecht ont toutes les deux un père étranger (respectivement Égyptien et Iranien) et une mère allemande.

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Amira Mohamed Ali et Sahra Wagenknecht

Sahra Wagenknecht ne désire pas que des personnes qui sont ou ont été membres de l’AfD rejoignent le BSW.

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Allemagne. La figure de proue du BSW Sahra Wagenknecht ne désire pas que des personnes qui sont ou ont été membres de l’AfD rejoignent le BSW.

Le Parti du Peuple danois estime que le roi doit être proclamé par la reine.

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Danemark. Le Parti du Peuple danois estime que le Premier ministre social-démocrate Mette Frederiksen ne devrait pas proclamer Frederik roi, mais laisser la reine sortante Margrethe le faire. L’argument mis en avant est que c'est la première fois depuis près de 900 ans qu'un régent danois abdique.

"Giorgia Meloni décidera en fonction des sondages si elle sera ou non candidate."

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Italie. Revue de presse.  

Plusieurs titres se partagent la Une ce matin : « Proche-Orient les Etats-Unis alertent [sur une escalade régionale du conflit] » (Corriere della Sera), « Plan de relance national (PNRR), l’autorité anticorruption s’inquiète [de l’assouplissement des contrôles] » (La Repubblica), « Politique intérieure, Giuseppe Conte (M5S) dénonce « tous les mensonges » de Meloni » (Stampa), « Economie, voici les 140 nouveautés allant de la fiscalité aux retraites en passant par les emplois et les maisons» (Sole 24 Ore) « Administration : les salaires seront désormais liés aux objectifs atteints » (Il Messaggero). 

Sur X le hashtag #AccaLarentia domine en référence à la commémoration à Rome de l’assassinat de deux militants d’extrême droite en 1978, commémoration au cours de laquelle des militants ont fait le salut romain, ce qui suscite une polémique sur les réseaux. 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Cremonesi, M. Galluzzo « La Présidente et la course aux européennes. Elle décidera en fonction des sondages si elle sera ou non candidate » : « Giorgia Meloni (Frères d’Italie), Matteo Salvini (Ligue) et Antonio Tajani (Forza Italia) devront décider –  ensemble, comme l'a dit la Présidente du Conseil – s'ils se présenteront comme têtes de liste aux élections européennes. Et cela dépendra en grande partie des sondages. En effet, Fratelli d'Italia progresse dans les enquêtes d’opinion avec des pourcentages proches de 29 %. Giorgia Meloni ne veut pas gagner de façon trop écrasante, car elle ne veut pas créer de problèmes à sa majorité dont l’équilibre est déjà précaire. Meloni sera donc confrontée dans les semaines à venir à des choix politiques et diplomatiques délicats, en lien avec ses deux vice-présidents. Tajani a déjà déclaré publiquement qu'il ne pensait pas que la candidature de Meloni serait un bon choix. Pour sa part, le leader de Forza Italia ne pourra certainement pas s'engager avant que se tienne le congrès de Forza Italia, fin février. La décision n'est pas plus facile pour Salvini. L’idéal pour la Ligue serait que les gouverneurs du nord et le général Vannacci soient également candidats, mais les présidents de régions ne semblent pas convaincus et, pour sa part, le général n'a pas encore décidé. Il en irait autrement si, d'ici à la fin février ou mars, Frères d’Italie descendait en dessous des 27 % dans les sondages. Dans ce cas, le parti aurait besoin d’une confirmation électorale complète, et justifierait que Meloni aille sur le terrain confirmer sa popularité. D'autre part, si nous imaginons l'après-vote, il y a au moins deux points sur lesquels mise le Palais Chigi : une alliance des conservateurs avec les populaires, au moins pour la formation de la Commission, parce que la majorité des 27 États sont actuellement de droite. Cela signifie qu'Ursula von der Leyen a de bonnes chances d'être réélue. Au Parlement, actuellement, les majorités sont variables et Ecr vote souvent avec Marine Le Pen. Mais la possibilité que Draghi devienne président du Conseil n'effraie pas le Palais Chigi. L'Italie pourrait toujours chercher à obtenir les portefeuilles de commissaire au Marché intérieur ou à la concurrence, qui sont déjà dans le viseur de Giorgia Meloni. » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, leader du Mouvement 5 Etoiles et ancien Président du Conseil, par Annalisa Cuzzocrea, « Avec Meloni, l’Italie n’a plus qu’un rôle de second plan en Europe, il y a beaucoup de mensonges sur les questions économiques et la réduction des taxes » : « Meloni et ses proches font prévaloir sur la morale une logique de défense de caste, au détriment du prestige des institutions. Par exemple, Matteo Salvini devrait donner des explications dans l’affaire Verdini car la société visée [l’Anas, société publique des infrastructures routières, ndlr] est sous la tutelle de son ministère. Mais je doute qu’il le fasse, comme il ne l’a pas fait par le passé dans d’autres affaires. J’espère que le Parti démocrate se joindra à nous dans cette bataille pour la démocratie, d’autant que le désintérêt et de la méfiance des citoyens vis-à-vis des institutions sont en jeu. Meloni gère son parti et son entourage politique en favorisant trop ses proches. Delmastro, Sgarbi, Santanché, Lollobrigida et d’autres ministres et secrétaires d’Etat doivent assumer une responsabilité politique éthique particulière, qui figure dans notre Constitution. Plus grave encore, Giorgia Meloni semble sourde au problème de la forte contamination entre politique et affaires. Les complots évoqués par la Présidente du Conseil ne servent qu’à rejeter sur d’autres les insuffisances de son gouvernement, d’où les attaques contre la magistrature, la remise en cause d’enquêtes en cours, le bras-de-fer avec plusieurs autorités de régulation (Cour des comptes, autorité anti-corruption…). Si Meloni a des problèmes avec certains lobby c’est parce qu’elle en favorise quelques-uns et se met les autres à dos. Contrairement au Parti démocrate, le Mouvement 5 Etoiles n’a pas voté pour le MES car il risque d’être un instrument de distraction et un mécanisme obsolète, et nous avons toujours été contre. Nous sommes pour une nouvelle loi d’ensemble, comprenant également une révision profonde du Pacte de Stabilité. C’est une question cruciale, [en l’état nous avons] un Pacte que la France et l’Allemagne nous ont imposé sans que Meloni ait eu le courage de mener une véritable bataille. Elle a admis elle-même que ce n’est pas le Pacte qu’elle aurait voulu, même si elle a dit après qu’elle était satisfaite. Mais de quoi ? Des 12 milliards de coupe budgétaire que nous devrons faire chaque année ? De la correction de la Loi de Finances qu’il faudra faire dès 2024 ? Ne serait-ce que pour financer la réduction des charges fiscales et de l’impôt sur la fortune, il faudra revoir le budget de 30 milliards d’euros. Une fois au pouvoir, Meloni s’est avérée soumise à Bruxelles et à Washington, c’est une trahison politique qu’elle a du mal à défendre. Elle évoque une croissance nationale supérieure à la moyenne européenne, alors que le PIB de l’Union est estimé à 1,3% et le PIB italien à 0,9%. La Banque d’Italie estime même que nous ne dépasserons pas 0,6% pour 2024. Elle s’est vantée d’avoir baissé les impôts en diminuant les dépenses publiques alors qu’elle l’a fait en creusant la dette publique. Concernant la situation à Gaza, je trouve ce gouvernement indigne de représenter l’Italie, laissant mourir plus de 20 000 civils palestiniens sans avoir le courage de condamner fermement la stratégie militaire de Netanyahou. En vue des élections régionales, notre objectif n’est pas forcément de nouer des alliances mais de construire des projets politiques qui répondent aux besoins de nos concitoyens. Avec la ‘’loi-bâillon’’ (sur la presse), le gouvernement crée un système de justice qui s’agenouille devant les politiques et les puissants mais se montre inflexible face aux autres citoyens. L’autocritique de Meloni sur l’immigration ne concernait pas l’accord avec l’Albanie qui ne sera jamais mis en œuvre car il suppose de débourser des sommes conséquentes sans grand résultat. Elle entretient des chimères au lieu d’affronter les problèmes concrets de l’intégration et de la nationalité obtenues grâce à la scolarité en Italie. » 

ENTRETIEN, La Repubblica, de Giuseppe Busia, président de l’Autorité anti-corruption (ANAC), « [Sur le PNRR], beaucoup d’argent est en jeu, les contrôles sont le seul remède et en faire moins ne réduira pas les délais » : « Les contrôles préventifs et en collaboration avec les autorités concernées sont le seul antidote à ce qu’on appelle ‘’la peur de signer’’ [la crainte de prendre la responsabilité d’attribuer un marché et d’être ensuite accusé de corruption]. Il faut aussi une réglementation claire et le renforcement de l’administration. Lorsqu’il y a beaucoup d’argent à dépenser dans des délais très rapides, il risque de finir entre de mauvaises mains ou d’être gaspillé. Cette vigilance, que l’on met en place sur demande des administrations elles-mêmes lors de gros appels d’offre, fait gagner du temps et de l’argent. Il faut à l’inverse éviter d’éliminer certaines étapes dans le but de réduire les délais. L’indépendance de toutes les autorités effectuant les contrôles est indispensable, qu’il s’agisse de l’ANAC ou de la Cour des comptes. La crainte observée est souvent due également au manque de moyens suffisants pour organiser et suivre correctement les procédures. Il faut investir et mener des réformes dans ce sens. De façon générale, nous entrons dans la phase la plus difficile de la mise en œuvre du Plan national de Relance, car nous passons de la conception et des appels d’offres à l’exécution des projets. En parallèle, il faut mener à bien des réformes délicates, comme sur la concurrence ou la réduction des délais judiciaires. Nous avons exprimé plusieurs doutes lors de la présentation du nouveau code des appels d’offres car si nous avions introduit, grâce à la collaboration avec le Conseil d’Etat, la numérisation de tous les avis d’attribution favorisant la simplification et la transparence, on a observé une régression sur d’autres points tels que la concurrence, la diminution des contrôles préventifs et la hausse des attributions directes. L’ANAC effectue également des contrôles concernant l’égalité, notamment de genre, malheureusement les données recueillies ne sont pas encore satisfaisantes. Les contrats publics doivent être un levier pour favoriser l’emploi des femmes et des jeunes, ainsi que l’inclusion sociale. » 

ARTICLE, Repubblica, L. Milella « Le gouvernement défie l’Europe et le Quirinal sur l’abolition du délit d’abus de pouvoir » : « Carlo Nordio (Frères d’Italie) risque de perdre son poste de ministre de la Justice s'il était désavoué sur son projet de loi concernant l'abus de pouvoir. En même temps, si l'Italie devait supprimer l'abus de pouvoir, elle irait contre l’avis de l’union européenne, laquelle encourage les Etats à faire figurer dans leur code pénal le délit d’abus de pouvoir.  Nordio est resté sourd à tout rappel, même à celui du juriste Gian Luigi Gatta qui a expliqué que sa suppression entraînerait "l'annulation de 3 623 condamnations définitives au cours des 25 dernières années". À partir de demain, au Sénat, la commission Justice examinera et votera son seul projet de loi depuis qu'il est ministre. Introduite dans le code pénal signé par Benito Mussolini et par le ministre de l'époque, Alfredo Rocco, l'infraction a déjà changé cinq fois depuis la fondation de la République. La dernière modification a eu lieu en juillet 2020 lorsque le gouvernement Conte l'a redéfinie. Mais cela n'a pas suffi à Nordio et au député Costa. C'est Costa lui-même qui a présenté sa proposition de loi pour l'éliminer. À la Chambre, magistrats et juristes s'y opposent. Pendant ce temps, Nordio annonce sa "réforme révolutionnaire" sur une norme qui a créé "la peur de la signature" de la part des élus ayant un pouvoir réglementaire, ce qui aurait ‘’paralysé l’administration au détriment des citoyens’’. Entretemps, l'UE a exprimé ses doutes sur ce projet de loi, mais la Chambre des députés a préféré passer outre :  l'Italie n’en tiendra pas compte. Aujourd'hui, après plusieurs étapes ayant retardé la présentation du texte voulu par le ministre, la commission présidée par Giulia Bongiorno (Ligue) devra trancher. La responsable de la Justice de la Ligue était initialement opposée à l'abolition.  Elle a finalement suivi la ligne de Nordio en obtenant en échange le feu vert de ce dernier sur la restriction des écoutes téléphoniques. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Notre bonne résolution ? Nous nageons aussi l'année prochaine à contre-courant."

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Allemagne.

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Article de Lionel Baland : "Europe : quand la gauche gouverne avec les nationalistes."

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Europe. Quand la gauche gouverne avec les nationalistes :

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Les présidents de deux partis sociaux-démocrates slovaques Peter Pellegrini et Robert Fico et le président du parti nationaliste slovaque SNS Andrej Danko lors de la signature de l’accord de coalition le 11 octobre 2023.

07/01/2024

La conférence de presse de fondation du BSW aura lieu ce lundi à 13h.

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Allemagne. La conférence de presse fédérale de fondation du parti de gauche anti-immigration BSW aura lieu ce lundi 8 janvier à 13 h.

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(https://www.youtube.com/watch?v=QJWEeZ5PWds)

06/01/2024

Ce lundi 8 janvier 2024, le parti de gauche anti-immigration BSW de Sahra Wagenknecht verra le jour.

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Allemagne. Ce lundi 8 janvier 2024, le parti de gauche anti-immigration BSW de Sahra Wagenknecht verra le jour. Relire à cette occasion l'article que j'ai publié à ce propos sur le site de la revue Éléments :

https://www.revue-elements.com/un-nouveau-parti-populiste...

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Sahra Wagenknecht

Un ancien député SPD rejoint le BSW.

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Allemagne. L’ancien député fédéral Marlies Volkmer, ex-membre du parti social-démocrate SPD, rejoint le nouveau parti de gauche anti-immigration de Sahra Wagenknecht.

Un ancien maire social-démocrate rejoint le BSW.

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Allemagne. L’ancien maire social-démocrate SPD de Düsseldorf Thomas Geisel, qui est toujours membre de ce parti, quitte ce dernier et rejoint le parti de gauche anti-immigration de Sahra Wagenknecht.

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Thomas Geisel

Bonne Épiphanie.

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Italie.

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05/01/2024

L'ancien président du parti social-démocrate est prêt à faire campagne en Saxe pour le ministre-président démocrate-chrétien.

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Allemagne. L'ancien président du parti social-démocrate SPD Sigmar Gabriel exige que toutes les forces se coalisent contre les patriotes de l'AfD et est même prêt à faire campagne en Saxe pour le ministre-président démocrate-chrétien CDU.

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Face à la montée de l'AfD, le ministre-président de Saxe désire réglementer les réseaux sociaux.

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Allemagne. Saxe. Le ministre-président démocrate-chrétien CDU de Saxe Michael Kretschmer considère que les récents sondages au sein desquels les nationalistes de l’AfD obtiennent de hauts scores sont la conséquence de l’évolution du paysage médiatique et désire réglementer les réseaux sociaux.

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""C’est moi qui dirige la partie, je ne me laisse pas influencer." dit Giorgia Meloni."

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Italie. Revue de presse. 

La plupart des médias titrent sur la conférence de presse que Giorgia Meloni  a tenu hier et notamment l’annonce de la suspension du député Fratelli d’Italia Emanuele Pozzolo : “Il y a des irresponsables parmi nous” (Corriere della Sera), “Pozzolo est suspendu, je défends Salvini” (La Stampa), “Meloni, l’ombre du chantage” (La Repubblica), “‘C’est moi qui dirige la partie, je ne me laisse pas influencer’’ dit Giorgia Meloni” (Messaggero), “Mensonges, chiffres erronés et propagande, la réalité parallèle de Giorgia Meloni” (Domani). La « revendication par l’Isis, qui appelle à la guerre sainte, du massacre en Iran » (Repubblica) est également reprise en Unes. La hausse de l’inflation en France et en Allemagne en décembre fait la Une du Sole 24 Ore. 

Les JT couvrent essentiellement la conférence de Meloni et la suspension de son parti du député Emanuele Pozzolo, le débat politique entre majorité et opposition sur les réformes, […]. 

Sur X le hashtag #ConferenzaStampa continue de dominer suite aux très nombreux commentaires sur la conférence de presse de Giorgia Meloni hier. 

ANALYSE, La Stampa, « Tous les visages de Giorgia Meloni » - extrait, L. Annunziata, « Du Pacte de stabilité au Mes l’Italie est dans une impasse » : « Qui est aujourd'hui, après un an au pouvoir, la femme qui siège à Chigi et qui, par une sorte de lapsus, s'est décrite comme ‘’la femme avec le rôle le mieux consolidé de tout l’Italie’’ ? Les conférences de presse de fin d'année représentent l’occasion idéale pour évaluer l'évolution d'une carrière : celle d'hier nous a restitué une dirigeante bien différente de celle qui s'était présentée aux journalistes il y a un an, après seulement quelques mois au gouvernement, à un moment où il était trop tôt pour parler des résultats et où elle était écrasée par le poids de Draghi. Hier, au contraire, dans un tour de force de trois heures - digne des marathons de Fidel Castro - le sujet principal était la présidente du Conseil elle-même. ‘’Tout sur Giorgia’’. Un gouvernement raconté à la première personne "je pense, je crois, je fais, je dis". J’ai compté 5 fois le mot "Majorité". "Salvini" a été cité uniquement pour être défendu dans l’affaire Verdini. Tajani n'a jamais été mentionné. Tout ce qui manque, c'est le "détail" d'un ajustement juridique, qui finira par reconnaître ce fait - la réforme constitutionnelle "sera mise en œuvre et si elle n’avait pas la majorité au Parlement, je demanderais aux citoyens". Une carrure de leader créée aussi, ou peut-être surtout, par le chemin parcouru par Meloni cette année sur la scène internationale. Mais cette voie a-t-elle donné de bons résultats ? Au centre de ses réflexions (préoccupations ? ) : l'Europe (et les guerres ? Pas du tout !). Ses propos révèlent un rapport en clair-obscur, très différent des déclarations de ‘’gloire’’ officielles. Première réflexion, obligatoire, sur l'imbrication de la réforme du pacte de stabilité, approuvée par l'Italie, et du MES sur lequel l'Italie, seul pays de l'Union, a voté contre. En fait, il s'agit d'une défaite de la théorie du jeu ("package") adoptée par Meloni : faire peser le vote négatif sur le MES afin d'influer sur la réforme du pacte de stabilité. Cela nous expose-t-il à de nouvelles frictions avec l'Europe ? Sur le MES: "Je pense que c'est un instrument obsolète’’. Se débarrassant de l'ancien premier ministre M. Draghi avec un: "Il a dit qu'il n'était pas disponible", elle a avoué que la place de l'Italie n'était pas vraiment parmi les grands : "Je pense que l'Italie a ce qu'il faut pour avoir un rôle important en fonction de son poids". Mais il reste encore beaucoup à faire pour "avoir demain une Commission et une politique qui puissent être plus fortes dans les scénarios de crise, plus efficaces, plus déterminées, nous devons apprendre de nos erreurs". L'Italie de Meloni restera-t-elle dans la majorité d'Ursula ? Réponse :"Je ne suis pas quelqu'un qui aime donner des bons points, aussi pour des raisons historiques. Avec l'Afd (l'extrême droite allemande), je pense qu'il existe des distances insurmontables, à commencer par la question de la relation avec la Russie sur laquelle, au contraire, Marine Le Pen a un raisonnement intéressant". Meloni ajoute, peut-être pour adoucir ses propos : "je travaille pour construire une majorité alternative, je ne serais certainement jamais prête à faire des accords avec la gauche", mais en attendant Le Pen est dédouanée. Salvini – que Meloni a déchargé de toute responsabilité dans l'affaire Verdini - a deux raisons de se réjouir. Ou pas ? ». 

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Giorgia Meloni

COMMENTAIRE, Il Sole 24 Ore, L. Palmerini : « Les calculs de la présidente du Conseil sur la candidature européenne » : « Le sous-texte politique qui a guidé les réponses, les arguments et le ton de Giorgia Meloni lors de sa conférence de presse était la gestion de son leadership. Elle a montré être consciente qu’elle représente le seul mur porteur de son parti, de la majorité et du gouvernement, et en même temps une nécessité d’atténuer cette primauté absolue. Elle a aussi fait une tentative d'impliquer ses alliés, d'appeler les membres du FdI à la responsabilité, et même d'esquisser la campagne éléctorale pour les européennes. Derrière cette opération qui semble presque vouloir « tempérer » son leadership, il y a tout d'abord la certitude que si elle devait battre lourdement Salvini et Tajani aux élections européennes, cela nuirait à l'équilibre de l'exécutif. ''Sur ma candidature, le déciderai avec les alliés" : elle vise à impliquer les deux vice-présidents du Conseil pour éviter que le résultat ne se transforme en humiliation contre eux et, ensuite, en une vengeance au sein du gouvernement. Il ne s’agit évidemment pas d’une question de générosité, mais d’un calcul étant donné qu'elle sent déjà la nervosité des alliés face aux sondages et qu'elle subit leurs tirs amis, en premier lieu ceux de la Ligue. C'est dans cette même logique qu'elle a mis en place un "bouclier" pour Salvini dans l'enquête sur Verdini : "Il n'est pas mis en cause et n'a pas à se présenter devant la Chambre". Enfin, il y a l'affaire Pozzolo. Au-delà de la décision de le suspendre, l'épisode devient le prétexte pour interpeller "ses" membres du FdI en faisant comprendre qu'elle ne peut pas soutenir tout le poids à elle seule. ''Je ne suis pas prête à mener cette vie si les gens qui m'entourent ne sont pas prêts à partager les responsabilités". Mitiger publiquement son leadership est aussi un calcul par rapport au consensus populaire. En effet, elle a précisé que la campagne référendaire "ne portera pas sur moi, mais sur l'avenir". Un signe qu'elle garde à l'esprit les échecs des premiers ministres précédents. Mais la théorie est une chose, la pratique en est une autre. » 

ANALYSE, Corriere della Sera, de R. Gressi, « La Présidente du Conseil lance sa campagne électorale » : « Il est clair que G. Meloni est lasse de ceux qui, au sein de son parti, se laissent aller à des frasques en tout genre alors qu’elle tente de faire aller de l’avant le gouvernement. Hier, elle a donc lancé un avertissement à ses proches, rappelant qu’avec la présidence italienne du G7 et à l’approche des élections européennes, la récréation était terminée. Giorgia Meloni sent bien qu’il faut marquer un passage net de petit parti d’outsiders à l’opposition à une classe dirigeante qu’elle peine encore à trouver. La conférence de presse dé début d’année marque le véritable début de la campagne électorale. Elle a défié Elly Schlein, l’invitant à un débat public. Pour la secrétaire démocrate ce serait l’occasion de l’affronter au sujet du référendum – quasi inévitable – sur la réforme de la loi électorale et sur les élections politiques. Lors de la conférence, Giorgia Meloni se veut souriante, même si elle répète plusieurs fois ne pas être sensible au chantage. Meloni évoque des ‘’hommes d’affaires’’ qui prétendent distribuer les cartes mais elle affirme ne pas être effrayée, qu’avec elle [après Berlusconi] ‘’les choses ont changé’’. ‘’Je préfère démissionner plutôt que céder’’ dit-elle. Elle ne dit rien sur ces personnages qui tenteraient de faire chanter la Présidence du Conseil, les dénoncer serait pourtant le meilleur moyen de protéger les institutions. Un point clef pour l’information et la liberté de la presse reste dans l’ombre, ce qu’on appelle la ‘’loi bâillon’’, qui empêche la publication de l’intégralité des documents en cas d’arrestation avant la fin de l'enquête préliminaire. La Présidente du Conseil affirme qu’elle n’aurait pas d’elle-même proposé cette loi mais qu’elle trouvé la proposition du Parlement équilibrée. Elle semble encline à soutenir Ursula von der Leyen et sa reconduction à la présidence de la Commission européenne, au détriment de son allié Matteo Salvini qui souhaite l’alliance de l’extrême-droite. Des doutes demeurent quant à la réforme de la loi électorale, encore dans le flou. Difficile de croire qu’un Président du Conseil élu au suffrage direct n’entrerait pas en concurrence avec la figure du Président de la République qu’elle dit vouloir préserver absolument. Un référendum, selon l’issue positive ou négative, renforcerait ou affecterait inévitablement le gouvernement. » 

ANALYSE, La Repubblica, de S. Cappellini, « De mystérieux personnages et une attitude de victime : Meloni évoque des complots et se réfugie dans l’omertà » : « Une Présidente du Conseil peut-elle affirmer publiquement être visée par des tentatives de chantage et de déstabilisation sans citer aucun nom, faits précis ni circonstances ? Non, pourtant ce n’est pas la première fois que Giorgia Meloni évoque des complots contre son gouvernement. Elle coupe court lorsqu’en conférence de presse, les journalistes lui demandent plus de détails. Si c’est vrai, la situation est grave et son silence est irresponsable, mais on ne peut pas exclure qu’elle se soit convaincue elle-même d’être menacée par des ennemis de l’ombre. Elle s’est formée dans une communauté politique convaincue d’être en marge à cause du courage de ses idées et non pour la continuité choisie avec la double-décennie fasciste. Giorgia Meloni se pose donc en victime et passe une bonne partie de la conférence de presse à décrire une droite discriminée. Elle évoque ‘’la gauche’’ sans citer de noms, elle a besoin de simuler cet affrontement avec ce monstre pour alimenter la rhétorique de la lutte contre le système et d’une résistance héroïque. Pourtant, malgré une force de gauche occulte, des coups sont venus directement de ses proches : la première tentative de chantage à laquelle elle a dit ne pas être disposée à céder venait de Berlusconi, la tentative de déstabilisation lors de sa rupture avec son ex-compagnon venait de Mediaset, l’embarras que crée Matteo Salvini. Mais Meloni elle-même est championne du ‘’deux poids deux mesures’’ dont elle accuse l’opposition. » 

ARTICLE, N. Carratelli, Stampa, « La colère de l’opposition : "de graves mensonges et des omissions" » - « Du PD au Mouvement 5 étoiles : pas de réponses sur les soins de santé et le coût de la vie » : « Beaucoup de mensonges assaisonnés d'un soupçon de victimisme. Tel est le résumé des commentaires des leaders de l'opposition à la conférence de presse de Giorgia Meloni. Elly Schlein écrit dans une note : "Meloni tente de défendre l'indéfendable, des désastres de la manœuvre économique à la réforme constitutionnelle, qui réduit les pouvoirs du président de la République, en passant par le camouflet d'avoir accepté un compromis préjudiciable sur le Pacte de stabilité". Elle n’a rien dit mais se réjouit que Meloni ait accepté le duel télévisé qu'elle lui avait proposé avant Noël (on commence maintenant à réfléchir à la date et au lieu). Giuseppe Conte réagit presque en temps réel avec un long post sur ses RS : il attaque lui aussi l'accord sur le nouveau pacte de stabilité : "Nous avons un gros problème au gouvernement si elle est "satisfaite" de 12 milliards de coupes qui risquent de frapper les droits, les services, la santé, etc. comme d'habitude", explique-t-il. Pour une fois, Matteo Renzi est du même avis, déclarant qu'il n'a "jamais entendu autant de mensonges en même temps". Pour Carlo Calenda, "on ressent l'absence la plus totale de projet pour l'Italie". Nicola Fratoianni, secrétaire de Sinistra italiana, voit dans les réponses de Meloni l'image d'un ‘’"pays en vente" : elle annonce des coupes dans le budget public, la privatisation des Ferrovie dello Stato et de la Poste’’, tandis que Riccardo Magi, de Più Europa, qualifie ses propos de "surréalistes". La question du chantage exercé sur la présidente du Conseil a enflammé le débat, en particulier du côté PD : le responsable des affaires étrangères demande à Meloni de "parler clairement : qui la fait chanter? Qui veut conditionner le gouvernement italien ; "si un leader politique lance des accusations aussi graves, il a le devoir d'être précis", prévient le député Arturo Scotto, "sinon il risque de passer pour un irresponsable ou un mythomane". Clarifiez s'il y a des épisodes spécifiques", exhorte-t-il, "mettez le Parlement et le pays en position de comprendre et d'évaluer des faits concrets". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

04/01/2024

L'AfD donnée à 24,5 %.

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Allemagne. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 24,5 %. Si le parti anti-immigration de gauche BSW se présente, il obtiendra 6 % et l'AfD 23,5 %.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke ; post-communistes

Freie Wähler : Électeurs libres

BSW : gauche anti-immigration

Andere : autres

(https://www.wahlkreisprognose.de/bundestrend-scholz-und-s...)

La tête de liste du SPD en Saxe est favorable à une procédure d'interdiction de l'AfD.

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Allemagne. Saxe. Le ministre des Affaires sociales de Saxe et tête de liste du parti social-démocrate SPD en Saxe pour les élections du 1 septembre 2024 pour le Parlement de Saxe Petra Köpping est favorable à une procédure d’interdiction de l’AfD, alors que son parti est donné en Saxe à 3 % et l’AfD à 37 %.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/01/sax...)

Hans-Georg Maaßen désire mettre en place un nouveau parti, qui sera le rival de la CDU/CSU.

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Allemagne. Le président de la tendance conservatrice de la CDU et ancien dirigeant de l’Office de protection de la Constitution Hans-Georg Maaßen désire mettre en place un nouveau parti, qui sera le rival de la CDU/CSU.

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Hans-Georg Maaßen

"Meloni, le jour des réponses."

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Italie. Revue de presse.  

Tous les médias titrent sur l'attentat en Iran et les risques d’escalade qu'il peut entraîner au Proche-Orient : « Massacre en Iran, haute tension » (La Repubblica), « Le massacre des Pasdaran, risque d'escalade au Proche Orient » (Corriere della Sera), « Iran, la crainte d'une escalade » (Stampa), « Attaque en Iran, la tension monte » (Il Messaggero). L'enquête sur le deputé Pozzolo (Frères d’Italie), suite à l'affaire du réveillon armé de fin d'année : « Pozzolo n'aurait pas été le seul à tirer » (La Repubblica), « Pozzolo sera probablement suspendu » (Corriere della Sera), ainsi que l’affaire de corruption concernant la famille Verdini, très proche du ministre Salvini « Des appels d’offres truqués dans 10 régions » (La Repubblica).  

COULISSES, Corriere della Sera, de P. Di Caro, « Meloni, le jour des réponses ; elle est prête à suspendre [le député Fratelli d’Italia Emanuele Pozzolo] pour tenter de clore l’affaire » : « La Présidente du Conseil aurait voulu se concentrer sur une Loi de Finances ratifiée dans les temps, sur le rôle croissant de l’Italie à l’international, sur l’importance de la présidence italienne du G7, sur la hausse de l’emploi ; évoquer les grands chantiers de cette nouvelle année, les grandes réformes en vue, comme celle de la loi électorale ou celle sur l’autonomie des régions. Giorgia Meloni reviendra évidemment sur tous ces sujets lors de la conférence de presse de fin d’année (reportée à aujourd’hui pour des raisons de santé) qui s’annonce longue (elle avait déjà duré trois heures l’année dernière) et au cours de laquelle elle devra répondre à plus de 40 questions prévues de la part de toute la presse italienne et des correspondants étrangers. Giorgia Meloni sait bien que toute l’attention se concentrera sur les problèmes et les dernières polémiques, à commencer par l’affaire Pozzolo. Le secrétaire d’Etat à la Justice, Andrea Delmastro, organisateur du réveillon du Nouvel An auquel le député Emanuele Pozzolo s’est présenté armé et a blessé un invité, est maintenu à l’abri et défendu par Meloni elle-même ainsi que ses proches. Le député Fratelli d’Italia Emanuele Pozzolo risque quant à lui fortement la suspension. Hier, la Présidente du Conseil ‘’très irritée’’ aurait demandé à ses proches de ne pas parler de l’affaire qu’elle entend clore elle-même aujourd’hui. Toutefois, c’est le parti, Fratelli d’Italia, qui devrait décider du sort du député à travers ses propres organes disciplinaires. On s’attend tout de même à une suspension préventive annoncée aujourd’hui en conférence de presse. Giorgia Meloni devra également répondre sur l’affaire de corruption concernant des appels d’offres dans le domaine des infrastructures routières, qui touche la famille Verdini, proche de Matteo Salvini, lui-même ministre des transports et des infrastructures. La question des vendeurs ambulants et des concessions balnéaires sera aussi inévitablement soulevée, notamment suite au dur avertissement adressé par le Président Sergio Mattarella au gouvernement pour s’aligner à la réglementation européenne. Face à la Ligue qui refuse d’entendre raison, la Présidente du Conseil devra décider de suivre la ligne ‘’souverainiste’’ (qui plait aussi la majorité de son parti) ou refermer le litige ouvert avec l’UE et la Présidence de la République. Un épisode qui peut rappeler celui du MES et de sa ratification. Il y aura aussi la question migratoire, le bonus pour la rénovation énergétique des bâtiments, le Pacte de stabilité, le soutien aux entreprises, la ‘’loi-bâillon’’ contestée par les journalistes, les superprofits, les politiques d’égalité hommes-femmes et les conflits en Ukraine et au Proche-Orient. Une bonne partie de la conférence devrait en effet être dédiée à la politique étrangère – on dit que Meloni est très inquiète de l’escalade en cours au Proche-Orient – alors qu’il est peu probable au contraire qu’elle s’avance sur les candidatures et les possibles alliances en vue des élections européennes. » 

ARTICLE, Repubblica, G. Vitale : « Écrivains et maires, le Parti démocrate renouvelle ses listes pour Bruxelles, mais le casse-tête de Schlein est sur la table » : « Si la Présidente du Conseil se résout à se présenter aux élections européennes, Elly Schlein pourrait choisir de suivre la même voie. Depuis des semaines, le casse-tête des européennes agite le PD et suscite le mécontentement tant parmi ceux qui voudraient se présenter et n'ont pas encore compris la stratégie adoptée, que parmi ceux qui redoutent un affrontement entre la secrétaire démocrate et la présidente du Conseil. Ses conseillers les plus fidèles considèrent que ce n'est qu'avec Schlein en tête des listes que le PD pourra remporter le plus de voix et faire mentir les sondages qui donne le parti sous les 20 %. Et si elle parvient à recueillir, comme c'est probable, un million d’intentions de vote, elle renforcerait son rôle de leader du parti, tout en contrant le M5S le projet de Giuseppe Conte de s’imposer comme le fédérateur du centre-gauche. Il faut aussi résoudre un autre problème majeur : aucun proche de la secrétaire démocrate n'a la popularité nécessaire pour l’emporter face aux favoris des courants minoritaires du parti. Le groupe démocrate Parlement européen finirait par être représenté par des proches de Stefano Bonaccini, notamment des maires, prêts à se présenter en masse : Dario Nardella et Matteo Ricci au Centre, Antonio De Caro au Sud, Giorgio Gori au Nord-Ouest. D'autant plus que les candidats sortants les plus attractifs - Pina Picierno, Elisabetta Gualmini, Irene Tinagli - font également partie du courant du Président de la région Emilie-Romagne. D’où la pression croissante sur les deux grands noms de la nouvelle formation - Andrea Orlando et Nicola Zingaretti. Tout en sachant que pour compenser l'écart, il ne serait pas suffisant d'ouvrir les listes à des outsiders comme Chiara Valerio, l'écrivain Maurizio De Giovanni ou Cecilia Strada, alors que Roberto Saviano aurait déjà décliné l'offre. Autant d'arguments qui pourraient convaincre Schlein de se lancer personnellement. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

03/01/2024

Évolution du nombre de membres de l’AfD.

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Allemagne.

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(Gründung = fondation. Spaltung = scission. En rouge : le niveau du parti dans les sondages)

Bodo Ramelow est opposé à la demande de modification de la Constitution de Thuringe.

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Allemagne. Thuringe. Le ministre-président post-communiste de Thuringe Bodo Ramelow (Die Linke) est opposé à la demande de modification de la Constitution de Thuringe émanant du ministre de l'Intérieur social-démocrate (SPD) de Thuringe afin d’empêcher la possible élection d’un ministre-président du parti nationaliste AfD à l’issue du troisième tour.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/12/28/thu...)

"Giorgia Meloni a demandé à ses collaborateurs de suspendre immédiatement Emanuele Pozzolo."

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Italie. Revue de presse. 

Des Unes disparates avec toujours beaucoup de commentaires dans les médias suite à l’ouverture d’une enquête sur l’affaire du député de Fratelli d’Italia, E. Pozzolo, accusé d’avoir blessé accidentellement par arme à feu le gendre du garde du corps du secrétaire d’Etat à la Justice le soir du jour de l’an (Corriere, Stampa). Le « raid d’Israël à Beyrouth » avec la mort du numéro deux du Hamas et les « limites posées par Mattarella au gouvernement sur les autorisations accordées aux vendeurs ambulants », estimées « non conformes aux règles de l’UE » (Repubblica) sont très repris. Enfin, les 70 ans de la Rai sont à l’honneur avec de nombreux témoignages d’animateurs, etc. – « Notre maman Rai » (Stampa). 

ARTICLE, Il Messaggero, F. Malfetano « Autorisations pour les vendeurs ambulants, le gouvernement surpris par le Quirinal. La Ligue et Forza Italia veulent défendre la loi à tout prix » : « Ce qui a le plus surpris la droite, sont le ton et le moment choisis par le Quirinal. Le soupir de soulagement que certains, à la tête du gouvernement, avaient eu après le discours du Nouvel An de Sergio Mattarella a, en effet, été balayé par "une lettre que le Président avait manifestement déjà dans sa poche sans que personne ne se doute rien". Au point que l'on raconte qu'un Alfredo Mantovano, le secrétaire d’Etat qui tient le fil des relations avec le Colle pour Giorgia Meloni, est très déçu du manque de coordination qui normalement fonctionne très bien entre le gouvernement et le chef de l’Etat. Si le gouvernement avait été prévenu, il aurait donné l'occasion à ceux qui sont plus conciliants au sujet des diverses récriminations de Mattarella - comme le ministre des Affaires européennes Raffaele Fitto – d’anticiper ceux qui, au contraire, n'ont aucun mal à se lancer dans des déclarations belliqueuses. Et donc d’éviter des communiqués tels que notamment celui de la Ligue, qui a tonné contre "ceux qui, au nom de l'Europe, ont essayé de brader le travail et les sacrifices de milliers d'Italiens". La réaction de Forza Italia a été plus calme : "la règle ne doit pas être modifiée". Une possibilité qu’au contraire n’exclut pas Fratelli d'Italia. Le 16 janvier, la réponse italienne à l'avis d'infraction européenne à ce sujet est attendue. Et l’on sait déjà que juste après, la Commission se tournera vers la Cour de justice de l’UE. Certains estiment que la lettre de Mattarella est une réaction à la non-ratification du MES et le silence de Meloni sur la question sert à marquer sa distance avec la Ligue, mais aussi avec Bruxelles. Une façon comme une autre, raisonne-t-on parmi les stratèges du parti de la Présidente, de '’garder l'équilibre en marchant’' vers les élections européennes de juin. » 

COULISSES, P. di Caro, Corriere della Sera, « La présidente du Conseil furieuse : ‘’certains n’ont pas conscience de leur rôle et à cause d’eux nous semblons peu fiables’’ » : « Ils la décrivent comme étant furieuse. Parce que ce qui devait être la consécration d'une année de gouvernement avec des objectifs atteints - de la réduction du coin fiscal aux bons résultats en Europe, avec l'obtention des tranches du Pnrr, une loi de finances passée sans chocs - risque de devenir un champ de mines. Surtout à cause de l'attitude d'un député piémontais qui ne fait certainement pas partie du ‘’cercle restreint’’, mais qui y est lié, via le secrétaire d’Etat Delmastro – organisateur de la malheureuse fête où des coups de feu ont été tirés. Giorgia Meloni a demandé à ses collaborateurs de suspendre immédiatement Emanuele Pozzolo, un ancien de la Ligue passé à Frères d’Italie depuis huit ans : ‘’Cette folie nous nuit !’’. Ses fidèles, Donzelli (Frères d'Italie) et Fazzolari (Frères d'Italie), l'avaient d'abord freinée : attendons d'en savoir plus et ne transformons pas un fait divers en événement politique. Mais la suspension du parti pourrait être imminente et Meloni prendra sa décision d'ici demain, jour où se tiendra sa conférence de presse de fin d'année - reportée à cause de ses ennuyeux problèmes d'otolithes. Celle-ci risque de devenir un tribunal populaire : il faut décider comment traiter l'affaire, sans céder aux diktats de l'opposition mais aussi sans défendre l'indéfendable. Et puis il y a eu le rappel à l’ordre du Quirinal : si son discours de de fin d'année avait été très apprécié, hier Sergio Mattarella a sévèrement posé des limites au gouvernement sur les autorisations pour les vendeurs ambulants et les établissements balnéaires. Pour Meloni, le comportement des siens est un vrai problème : ce n'est pas la première fois qu’elle se plaint de l'attitude de certains élus. ‘’Beaucoup travaillent énormément mais il y a une partie des députés et des sénateurs qui se croient en vacances. Ils n'ont pas du tout compris leur rôle. Et ils font des dégâts, ils nous font passer pour indignes de confiance’’. On dit aussi qu’elle a été très déçue par l'absence de nombreux élus fin décembre lors de la fête d’Atreju. G. Meloni souhaite lancer des projets pour 2024, travailler sur le présidentialisme et l’autonomie, mettre en avant l'importance de la présidence du G7 qui reviendra à l'Italie. Mais elle est bien consciente qu'elle devra s'attaquer à des sujets qui font la une de l'actualité, comme l'affaire Pozzolo. Et il est prévisible qu'elle donnera à ses chefs de groupe des indications très claires : contrôler les députés et les sénateurs, et utiliser le fouet si nécessaire. Ensuite, elle indiquera la ligne à suivre pour savoir qui punir et qui récompenser. Des erreurs aussi graves, dans la perspective des élections européennes, ‘’ne seront plus tolérées’’, promet-elle. » 

ENTRETIEN de Ignazio La Russa, Président du Sénat « Il n’y a pas besoin d'un Premier ministre de rechange ; gardons trois sénateurs à vie" », La Stampa, F. Capurso : « " L'objectif de la droite est d'éviter l'instabilité gouvernementale, parce que nous avons besoin d'une durée plus longue des gouvernements, de la législature ; l'autre objectif est le respect de la volonté du peuple, ce qui a souvent fait défaut ces dernières années. Cinq articles, rien de plus". " Les seules prérogatives du chef de l’Etat qui sont réduites, et par la coutume et non par la Constitution, sont celles qu’il a dû exercer ces dernières années, lorsqu'il n'y avait pas de majorité parlementaire. Avec l’élection directe du Premier ministre, il n'y aura plus de majorités incertaines : c'est le peuple qui indiquera le Premier ministre et s'il n'y a pas de majorité, il y aura un nouveau vote. [Sur les sénateurs à vie] "C'est la seule limite réelle aux prérogatives du chef de l’Etat. Mais cette nécessité est liée à la réduction du nombre de parlementaires. Plus le Parlement est petit, plus le nombre de sénateurs à vie est élevé. S'il y avait un amendement qui, au lieu de les supprimer, les réduirait à 2, maximum 3, mais sans le pouvoir de voter sur la confiance ou la non-confiance au gouvernement, je ne m’y opposerais pas." [Sur l’affaire Pozzolo] "Le parti évaluera la situation. Je trouverais cela moins grave si un coup de feu avait été tiré par inadvertance par lui, plutôt que par d'autres personnes à qui il avait donné son arme". [Sur les immigrés] . "Ce ne sont pas les immigrés le problème, mais leur gestion. Les immigrés peuvent être un atout s'ils arrivent légalement et de manière à ce que les flux soient gérables. Meloni a posé le problème pour la première fois dans l'UE et quelque chose est en train de bouger". Q : Meloni se présentera-t-elle aux élections européennes ? Avec quel objectif ? "Si elle le faisait, ce serait normal. Je pense qu'elle a comme premier objectif un bon résultat de la droite. Frères d’Italie compte évidemment rester le premier parti."» 

ARTICLE, S. Canettieri, Il Foglio, « Crosetto (Frères d'Italie) inquiet : ‘’notre marine possède seulement 63 missiles”.»  

ARTICLE, Repubblica, A.Ziniti : « L’échec de la politique stricte sur les migrants » : « Les 157 652 migrants arrivés en 2023 ne sont pas le seul échec de la politique migratoire du gouvernement Meloni. Tous les objectifs annoncés ont été manqués. À commencer par la fixation du ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, les Cpr (Centre de rapatriement), considérés comme indispensables pour augmenter les expulsions, sont bloqués à 4 000. Des dix nouveaux centres d'expulsion, dont le gouvernement parle depuis son installation, il n'y a aucune trace. Les 5,4 millions d'euros alloués il y a un an dans la loi de finances pour la construction, l'acquisition, la rénovation de biens destinés aux Cpr sont restés dans les tiroirs. Concernant la possibilité de procédures accélérées pour les migrants provenant de pays surs, évidemment personne n’a versé la caution de 5 000 euros, d'autant plus qu'après les rejets répétés des juges, le ministère de l'Intérieur a en fait renoncé à appliquer ces procédures en attendant que la Cour de cassation se prononce le 30 janvier prochain. Ensuite, aucun accord avec les pays d’origine n’a été établi, la collaboration avec les pays d'origine et de transit, citée à chaque déclaration d'intention par la Présidente du Conseil et les ministres compétents, n'a absolument rien produit. Le président Mattarella a rappelé dans son discours du Nouvel An que " la protection des droits de l'Homme est indispensable pour la République". Mais en 2023, plusieurs jugements de la Cour européenne ont condamné l'Italie pour la détention illégale de mineurs migrants, pour des traitements inhumains et dégradants dans les Cpr et les centres d'accueil. Enfin à propos de la protection des mineurs, le gouvernement a approuvé la norme permettant d'héberger les mineurs de 16 ans et plus avec les adultes, supprimant toutes les garanties et services de protection de leur minorité.”

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le Chargé d’affaire fédéral pour l’Est est opposé à une procédure d’interdiction de l'AfD.

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Allemagne. Le Chargé d’affaire fédéral pour l’Est [du pays], le social-démocrate (SPD) Carsten Schneider, est opposé à une procédure d’interdiction du parti nationaliste AfD car cela favoriserait ce dernier du point de vue des sentiments que la population entretient avec lui et cette procédure aurait peu de probabilité d'aboutir.

Son prédécesseur, Marco Wanderwitz de la démocratie-chrétien (CDU), avait appelé récemment à l'interdiction du parti d'opposition.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/01/02/la-...)

02/01/2024

La co-présidente du Parti social-démocrate estime qu’une procédure d’interdiction de l'AfD reste une option.

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Allemagne. La co-présidente du parti social-démocrate SPD Saskia Esken estime qu’une procédure d’interdiction du parti patriotique AfD reste une option : « Une telle interdiction de parti se heurte, à juste titre, à des obstacles de taille. Mais je suis convaincue que nous devons encore et encore examiner cela. »

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