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18/12/2023

La Suède prépare un changement dans sa politique d'aide au développement.

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Suède. Le gouvernement de centre droit soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois prépare la liaison de l’aide au développement obtenue de la Suède à la capacité du pays bénéficiaire à reprendre les citoyens que la Suède souhaite expulser, comme des migrants et des demandeurs d’asile représentant un risque pour la sécurité du pays.

Giorgia Meloni : "Devenir tête de liste aux européennes pour viser 30%."

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Italie. Revue de presse. 

Le meeting annuel de Fratelli d’Italia, « Atreju », et les déclarations de Giorgia Meloni à cette occasion au sujet de la dirigeante du Parti Démocrate, fait la Une de la plupart des quotidiens : « Frictions entre Meloni et Schlein » (Corriere della Sera) « Meloni attaque Schlein » (Repubblica), « Meloni-Schlein : haute tension » (Stampa), « Meloni-Schlein : la guerre est déclarée » (Il Messaggero), « Schlein, Conte, Saviano et Ferragni : Meloni en a après tout le monde » (Giornale). La finalisation de la loi de finances (« L’étau se resserre sur les départs en retraite anticipée », Sole 24 Ore) et le Proche Orient « Les Etats-Unis et l’UE font pression sur Netanyahou pour une trêve », (Corriere), « La mort de trois otages éloigne Biden de Netanyahou » (Stampa) font aussi la Une. 

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Giorgia Meloni à l'Atreju

Sur X, lehashtag #Ferragni domine suite aux accusations de Giorgia Meloni contre l’influenceuse Chiara Ferragni, qui font polémique. 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Meloni contre tout le monde, ‘’je ne suis pas seule” “Schlein n’a pas de courage” » : « La foule clame “ Giorgia, Giorgia”, ce samedi lors du meeting annuel de Fratelli, “Atreju”. Meloni affirme qu’elle n’est “pas seule” et donne encore quelques coups à la gauche, puis appelle à la bataille des élections européennes. “Ce ne seront pas les méchancetés et les attaques mesquines qui me feront abandonner. Je suis beaucoup plus résistante que mes adversaires ne le pensent et nous verrons qui arrivera à la fin”. La première ministre jure qu'elle ne laissera le Palais Chigi que lorsque les électeurs le voudront : “Je ne suis pas le genre de personne qui se cloue à son fauteuil et qui doit appeler le serrurier... seuls les Italiens peuvent dire que ça suffit. Tant que j’aurai le soutien des Italiens, il sera impossible de se débarrasser de moi”. Des attaques non seulement contre l’opposition mais aussi contre Chiara Ferragni (célèbre influenceuse, visée dans une affaire récente sur un partenariat caritatif avec Balocco qui a donné lieu à une amende, ndlr) : “ les influenceurs ne doivent pas être ceux qui font de l’argent par la promotion de panettone très chers en faisant croire qu’ils feront des œuvres de charité". Elle s’en prend à Schlein qui a déserté l’évènement malgré l’invitation. Elle remercie Salvini et Tajani pour “les 14 mois de travail et d’amitié” et souffle un “merci” à Berlusconi là-haut. Sur l’immigration elle se dit prête à payer le prix en termes de popularité pour donner un jour “une réponse vraie, structurelle et définitive”. Mais elle ne parle pas du Mes à ratifier ni des négociations difficiles du Pacte de stabilité. Pour elle c’est la fin d’une année “très dure” et une nouvelle année s’ouvre avec des défis imposants. La fête de Fratelli s’est terminée avec le chant de l’hymne national, tandis que Meloni, les larmes aux yeux, portait le pull bleu ciel des bénévoles. » 

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COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco « Devenir tête de liste aux européennes pour viser 30% » : « Tête de liste sur le terrain comme aux élections européennes : Giorgia Meloni a déjà laissé entendre à ses fidèles qu'elle se présenterait.  Peut-être à contrecœur, (“ vous voulez aussi me forcer à faire cela...”) mais elle le fera. Meloni tête de liste aux européennes, c’est la version qui circule au sein de la majorité, et la confidence aurait même été partagée avec Emmanuel Macron mercredi soir, en marge du Conseil européen lors du verre à l’hôtel Amigo. La présidente du Conseil a levé la réserve parce qu'elle ne pense pas qu'il existe des alternatives pour défendre son gouvernement et sa popularité personnelle. Parce qu'elle est certaine que celle-ci ne diminuera pas dans les six prochains mois. Elle considérera comme un succès l'atteinte du seuil de 26 %, qui est le pourcentage des dernières élections législatives. Mais elle a en tête un chiffre, 30 %. Elle estime que c’est à la portée de Fratelli d’Italia et elle est convaincue qu'une fois cette barre atteinte, personne ne pourra plus l'arrêter. Qu’elle soit déjà sur le terrain, nous l’avons compris hier lors de la fête de son parti, Atreju. Elle choisit des mots enflammés contre ses adversaires, un registre marqué à droite qui se condense autour d’une narration, moi et les Italiens d’un côté tous les autres contre (la gauche, les syndicats, les partis, les journaux, les influenceurs). Cependant, presque rien sur l'Ukraine, qui n’est plus un thème à exploiter en campagne électorale. Aucune attaque non plus contre l'Europe de Macron, Scholz ou Ursula von der Leyen avec qui elle devra construire une alliance pour la prochaine Commission. Tous ces indices convergent vers la même conclusion, la candidature est désormais décidée. Matteo Salvini et Antonio Tajani l'ont également compris, et ils auront du mal à éviter de se présenter à leur tour. Meloni change de cap et met l’accent sur les préoccupations souverainistes en réduisant le choix à une alternative : nous, ou Elly Schlein. Elle est convaincue qu'un duel avec la dirigeante du Parti démocratique la favorise. Se présenter aux élections européennes, pour la présidente du Conseil, signifie également préparer Fratelli d’Italia à ce nouveau défi. Il ne reste plus qu’à attendre l’annonce. » 

PREMIER PLAN, Repubblica, L. De Cicco : « Le soutien de Prodi renforce la dirigeante du Pd mais le M5S est plus froid sur son rôle de fédératrice » : « Dans l'entourage d'Elly Schlein, on est convaincu que les propos de Romano Prodi sur la jeune leader comme possible " fédératrice " de la gauche sont l'an zéro de son mandat. C'est-à-dire qu'il y aura un avant et un après. Un avant, fait d'indiscrétions, de fuites de noms d’éventuels remplaçants (de Gentiloni à Landini) par ceux qui n’ont que peu de sympathie pour la secrétaire du Pd et pour arriver à la conclusion politique qu’‘ Elly n’y arrive pas’. Au contraire, aujourd’hui, la déclaration de Prodi affirmant que Schlein pourrait "très bien" jouer le rôle de fédératrice de la gauche, perturbe pour l'instant ce schéma. Au sein du Pd, personne n'a envie de contredire le Professeur. Jusqu'aux élections européennes, la leader aura donc cette couverture politique. Et après ? Ensuite, il faudra tenir compte du résultat des élections et surtout, de la possibilité réelle de pouvoir fédérer les partis d’opposition. Car Giuseppe Conte n'a aucune envie d'être un partenaire mineur du Pd. Ce n'est pas un hasard si le M5S n'a fait aucune déclaration hier au sujet des propos de Prodi en soutien à Schlein, alors que ce dernier suscite de l’affection même dans une partie de l’univers M5S. Il faut aussi envisager les réactions des autres partis à fédérer. Carlo Calenda a immédiatement évité de s’exprimer : "Je ne suis pas de gauche, cela ne me concerne pas". Matteo Renzi attaque Meloni depuis des mois, mais ne se sent pas non plus concerné. Les alliés quasi certains du Pd restent eux aussi vagues quant à l'appui de Prodi à Schlein. Nicola Fratoianni, leader de Sinistra italiana, est le plus condescendant : "Elly est très bien, mais plus que de parler de noms, il faut comprendre comment former une opposition sérieuse au Parlement et dans les territoires". Schlein s'en accommode pour l'instant : le "bouclier " de Prodi lui sert surtout à se protéger au sein du PD. » 

SONDAGES, Corriere de samedi, N. Pagnoncelli «  Fratelli d’Italia dépasse à nouveau la barre des 29%, la Ligue et FI en baisse ; le PD remonte » : « Nous arrivons à la fin de l’année avec cette situation : la « reine des réformes », soit l’élection directe du Président du Conseil, ne réchauffe pas  vraiment le cœur des Italiens, l’accord sur les migrants avec l’Albanie est à ce stade suspendu par la Haute Cour albanaise et la loi de finances, toujours selon nos sondages, laisse en général un sentiment d’insatisfaction. C’est la raison de la poursuite de la baisse de popularité du gouvernement : 50% des sondés qualifie négativement l’action du gouvernement tandis que seuls 39% s’en disent satisfaits. S’agissant de la côte de popularité de Giorgia Meloni, elle acccuse -2 points en un mois mais -10% en un an. Concernant les partis, Fratelli d’Italia est crédité de 29,3% des intentions de vote (+0,8 points en un mois), la Ligue de 8% (-1,2 points) et Forza Italia de 6,8% (-1 points). Concernant les partis d’opposition, le PD est à 19% (+1 point), le M5S à 17,2% (+0,2), l’alliance Verts-gauche à 4% (+0,5), Azione à 3,2% (+0,1) et Italia Viva à 3,5% (stable). En termes absolus, la coalition de droite est à 45,1%, reculant en un mois de -1,5 points, alors que les partis de centre gauche remontent à 25,4% (+1,3 points). » 

ARTICLE, Repubblica, C. Tito : « Réforme des traités, fin de l’unanimité dans l’UE. Le plan de Scholz et Macron pour affaiblir les souverainistes » : « Affaiblir juridiquement les souverainistes. Et en particulier le Hongrois Viktor Orban. Qui représente aujourd'hui une bombe toujours prête à exploser au cœur de l'UE et sur le chemin de l'intégration européenne. C’est le pacte entre le Français Macron et l'Allemand Scholz, qui a pris forme les jours peu avant le dernier Conseil européen. En prédisant que la Hongrie - comme cela s'est effectivement produit – se serait déchaînée sur l'Ukraine et contre l'élargissement de l'Union, les deux leaders pensent que la réforme des traités européens, en particulier en ce qui concerne la règle de l'unanimité, doit désormais être réalisée d’ici trois ans. En faisant de la prochaine législature une sorte de "législature constituante". La gouvernance européenne doit devenir plus agile et plus efficace. Il en va de l'avenir de l'UE, en particulier dans le cas d'un élargissement du nombre de membres. Il est, en effet, difficile de se mettre d'accord sur des choix à 27, imaginons à 30 ou à 35. Pour rejoindre cet objectif, la France et l'Allemagne s'appuient sur un vote déjà effectué par le Parlement européen. En effet, le 22 novembre, lors de la session plénière à Strasbourg, une résolution a été adoptée demandant la modification des traités. Elle prévoit l'introduction du vote à majorité qualifiée sur presque tous les sujets, un droit d'initiative législative à part entière du Parlement et un changement des critères de composition de la Commission, qui ne pourra plus être composée d'un commissaire par pays membre. S'engager dans cette réforme n'est cependant pas simple. En vertu de l’article 48 du traité sur l'Union européenne, le vote du Parlement permet de soumettre des propositions au Conseil européen et de les notifier aux parlements nationaux. Il appartiendrait alors au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement - vraisemblablement en mars - de décider d'examiner les propositions et de convoquer, le cas échéant, une Convention composée de représentants des parlements nationaux, des chefs d'État ou de gouvernement des États membres, du Parlement et de la Commission. Il reviendrait ensuite à une conférence intergouvernementale (formée par les gouvernements des États membres) d'approuver définitivement les propositions. Un processus long, qui a par exemple, déjà eu lieu au début des années 2000, avec la Convention présidée par le français Giscard d'Estaing. Le pacte Macron-Scholz prévoit que la première étape soit franchie lors du sommet en mars. Le calendrier prévoit toutefois que tout soit conclu d'ici 2028. Avant l’entrée des nouveaux membres et avant les élections européennes suivantes. L'objectif reste de doter l'UE d'instruments de décision efficaces et éviter que l'édifice européen ne s'écroule sous les coups des souverainistes et empêcher Orban de paralyser l'Union. Le temps presse, pour une telle "révolution", il faut de l'engagement et de la détermination. Et probablement aussi du leadership. C'est peut-être aussi pour cette raison que le nom de Mario Draghi a commencé à circuler. » 

ARTICLE, Il Messaggero, G. Rosana « Pacte de Stabilité, les négociations demeurent difficiles, Rome demande la réduction des intérêts de la dette pour les investissements » : « Ce mercredi, les ministres des finances des 27 se réuniront en format Ecofin en visioconférence avec l’objectif de sceller l’entente sur les nouvelles règles européennes pour les comptes publics avant la fin de l’année. Un accord est encore possible même si les probabilités sont faibles. A cela s’ajoutent les déclarations du ministre Giorgetti (Ligue) ‘’je ne sais pas si je conclurai un accord en visio-conférence qui engage l’Italie pour les prochaines années’’. La position qui semble se cristalliser dans les milieux gouvernementaux est de reporter les négociations de quelques mois, ce qui mettrait d’accord Rome et Paris. Il est vrai aussi que si une entente n’est pas trouvée, on risque de renvoyer la question après les élections européennes. ‘’Nous ne sommes pas pressés’’ a rappelé A. Tajani lors du meeting de Fratelli d’Italia. Après de timides pas en avant lors de l’Ecofin du 8 décembre, parmi les points suspendus figure la ‘’remise’’ transitoire de l’augmentation des intérêts de la dette pour les investissements stratégiques. Elle devrait baisser à 0,5% pendant la période 2025-2027 par la définition des ajustements budgétaires structurels, comme demandé par les pays sous procédure pour endettement excessif. Cela est trop pour les pays frugaux et trop peu pour les pays méditerranéens. Le ministre des Affaires étrangères Tajani n’a pas caché que les négociations concernaient également ‘’les taux d’intérêts sur la dette’’. Ce sont des mots prononcés au lendemain des déclarations de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, qui a exclu un plan pour réduire les taux d’intérêt dans le court terme. »   

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Prêt pour la Noël. Vous aussi ?"

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Pays-Bas.

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Geert Wilders : "Prêt pour la Noël. Vous aussi ?"

17/12/2023

L'AfD obtient son premier maire dans une ville importante, à Pirna en Saxe.

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Allemagne. Saxe. Pirna. Tim Lochner est élu, pour l'AfD, maire de Pirna lors du deuxième tour, face à deux autres candidats.

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AfD : nationalistes

CDU : démocrates-chrétiens

FW-WP : Électeurs libres

(https://wahlen.regioit.de/4/bm2023pirna/146285229/praesen...)

George Simion, Matteo Salvini, Santiago Abascal, Jorge Buxadé et Assita Kanko parlent à l'Atreju.

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Italie, Roumanie, Espagne, Belgique (Flandre). George Simion, Matteo Salvini, Santiago Abascal, Jorge Buxadé et Assita Kanko parlent à l'Atreju, la fête politique organisée par l'organisation de jeunesse de Frères d'Italie, le parti du Premier ministre italien Giorgia Meloni.

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Le Premier ministre italien Giorgia Meloni et le dirigeant du parti nationaliste roumain AUR George Simion

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Giorgia Meloni et le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini

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Giorgia Meloni et et le dirigeant de Vox Santiago Abascal (Espagne)

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Jorge Buxadé de Vox (Espagne)

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Assita Kanko (N-VA - Flandre/Belgique)

L'AfD donnée à 23 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes 

FDP : libéraux

AfD : nationalistes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

Sonstige : autres

16/12/2023

Elon Musk, Edi Rama, Santiago Abascal et Rishi Sunak à l'Atreju.

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Italie, Albanie, Espagne, Royaume-Uni. Elon Musk, le Premier ministre socialiste albanais Edi Rama, le dirigeant du parti nationaliste espagnol Vox Santiago Abascal et le Premier ministre britannique Rishi Sunak ont pris part à l'Atreju, la fête politique organisée par l'organisation de jeunesse de Frères d'Italie, le parti du Premier ministre italien Giorgia Meloni.

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Elon Musk et son fils

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Edi Rama

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Santiago Abascal et Elon Musk

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Rishi Sunak

Le groupe des élus de la Confédération suspend le député Grzegorz Braun des droits de membre de ce groupe.

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Pologne. Le co-président de la Confédération et vice-président de la Chambre des députés Krzysztof Bosak estime que Grzegorz Braun, lorsqu’il a éteint à l’aide d’un extincteur à poudre les bougies de célébration de la fête juive d’Hanoukka allumée au sein du bâtiment de la Chambre des députés, a réalisé une action hooligane.

[Grzegorz Braun dirige la Confédération de la couronne polonaise, qui est une des composantes de la Confédération.]

Le bureau du procureur a ouvert une enquête pour perturbation d'un rite religieux.

La Chambre des députés a reçu une motion de la gauche visant à révoquer le vice-président de la Chambre des dépurés Krzysztof Bosak, qui s'est abstenu lors du vote sur les sanctions financières et salariales adoptées contre Grzegorz Braun pendant la réunion du présidium de la Chambre des députés.

Le groupe des élus de la Confédération suspend le député Grzegorz Braun des droits de membre de ce groupe et impose au député Grzegorz Braun une interdiction de parler depuis le tribune de la Chambre des députés pour une durée indéterminée.

Le Süddeutsche Zeitung accuse Alice Weidel de plagiats.

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Allemagne. Le quotidien Süddeutsche Zeitung attaque la co-présidente de l’AfD Alice Weidel à propos de sa thèse de doctorat en l’accusant de plagiats.

The Wall Street Journal titre à propos de Geert Wilders : "Un populiste aux portes du pouvoir."

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Pays-Bas et États-Unis. The Wall Street Journal titre à propos de Geert Wilders : « Un populiste aux portes du pouvoir. »

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15/12/2023

Le Vlaams Belang expulse Frank Creyelman, soupçonné de liens avec les services d'espionnage chinois.

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Belgique. Le Vlaams Belang a expulsé du parti l'ancien député au Parlement flamand Frank Creyelman, après que des médias internationaux ont rapporté qu'il travaillait comme informateur pour les services d'espionnage chinois :

https://www.rtbf.be/article/lancien-depute-vlaams-belang-...

Pays-Bas : motion en vue de s'écarter du strict respect des politiques européennes d'asile et de migration.

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Pays-Bas et UE. La Chambre des députés a voté ce 13 décembre 2023 une motion qui donne la possibilité au pays de s'écarter du strict respect des politiques européennes d'asile et de migration. La motion, qui a été soumise par le PVV anti-islamisation de Geert Wilders, le Nouveau Contrat social NSC de Pieter Omtzigt, le parti des agriculteurs BBB et le parti libéral de droite VVD, préconise un accord de non-participation similaire à celui du Danemark. Le système de non-participation permet à un État membre de se retirer d'un domaine spécifique de la politique de l'UE s'il choisit de ne pas y participer. Une majorité au Parlement a soutenu la motion, avec des partis comme les chrétiens protestants du SGP, le Forum pour la démocratie de Thierry Baudet et le JA21 votant pour. Geert Wilders qualifie les résultats du vote d’« historiques ».

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Geert Wilders 

"Les promesses de Meloni à son ami hongrois sur un déblocage des fonds [européens]."

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Italie. Revue de presse.

L’ouverture des négociations d'adhésion avec l'Ukraine fait la Une de la plupart des quotidiens : « Kiev dans l'UE, un premier accord » (Corriere della Sera) « L'Europe s’ouvre à Kiev » (Repubblica), « Oui pour l'Ukraine dans l'UE mais c'est le bras-de-fer sur le budget » (Stampa), « L'Ukraine et la Moldavie dans l'UE, feu vert aux négociations » (Il Messaggero). Les annonces de la BCE (« La BCE décide de ne pas hausser ses taux », Sole 24 Ore) et la conférence de Poutine (« Conférence de presse de fin d'année de V. Poutine : la victoire viendra avant la paix » (Corriere, Avvenire) font aussi la Une.

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini « Le bond en avant de Bruxelles » : « Malgré les grandes innovations politiques et institutionnelles récentes, c’est maintenant que la phase la plus difficile commence et elle ne le fait pas forcément sous de bons auspices. Les dirigeants de l’Union Européenne doivent commencer à affronter certaines contradictions du système. Celles concernant l’Ukraine sont sans doute les plus évidentes. Nous avons annoncé au monde entier que nous dialoguons désormais avec le gouvernement de Kiev pour son entrée dans l’Union Européenne ­ dans un futur qui n’est pas immédiat ­ mais sans en évaluer toutes les conséquences. Par exemple, malgré notre engagement en mars dernier de fournir à l’Ukraine un million de pièces d’artillerie, les pays européens en ont envoyé jusque-là moins de la moitié. Nous n’avons pas augmenté notre capacité de production d’artillerie qui pourtant est essentielle dans cette guerre. Sans une quantité suffisante de munitions, aucune négociation d’adhésion de Kiev ne sera crédible. Il est peut-être temps que les dirigeants européens expliquent aux opinions publiques qu’il faut défendre l’Ukraine non pas seulement au nom des valeurs mais surtout de nos intérêts. Si cette guerre devait être perdue, une ombre planerait directement sur le futur de l’UE. Poutine n'a jamais caché qu’il veut la briser au nom de son idée d’empire tsariste. Si l’agressivité du Kremlin n’est pas repoussée, la sécurité européenne sera toujours une illusion. Les dirigeants européens trouveront sans doute le moyen de débloquer les 50 milliards d’euros déjà engagés pour le gouvernement de Kiev. Mais après ? Il n’est pas trop tard pour se préparer à un scénario prévoyant le retour de Trump à la Maison Blanche avec le possible retrait par les Etats-Unis de leur soutien à Kiev, ou encore pire une sortie de l’Otan. Il n’est pas encore trop tard pour se préparer à voir l’anti-européen Wilders à la tête d’un pays fondateur comme les Pays-Bas et assister à un succès des partis souverainistes aux élections européennes de juin. L’Europe ne peut pas prendre le risque de subir les événements encore une fois. Il faut abandonner toute ambiguïté et adopter une stratégie plus efficace afin d’isoler ou de désamorcer les saboteurs internes, qu’ils s’appellent Orbàn ou Wilders. Aujourd’hui, nous avons encore le temps de le faire, demain pourrait être trop tard.» 

ARTICLE, Repubblica, A. D’Argenio « Agriculture, budget, vote à l’unanimité, il est temps de rénover l’Union Européenne » : « Un scénario catastrophique pourrait avoir lieu dans une Union européenne à 35 pays membres en 2030 : elle aura dépensé environ 200 milliards d’euros pour l’Ukraine, sans pouvoir prendre une seule décision car l’unanimité aura rendu la procédure impossible, tandis qu’un mécontentement large montera dans l’opinion car Kiev et les nouveaux membres auront épuisé toutes les ressources européennes pour l’agriculture et le développement. L’élargissement à Kiev et aux autres pays orientaux impose à Bruxelles de réécrire ses règles internes, à commencer par la politique étrangère et de défense. L’entrée de l’Ukraine en Europe peut être comparée à la chute du Mur de Berlin, qui a permis Schengen et la naissance de l’Union telle qu’on la connait avec l’arrivée de l’euro et l’élargissement à l’Est de 2004. Aujourd’hui, l’Europe se doit d’entrer dans la dimension géopolitique globale, autrement elle disparaitra. Il y a aussi un autre scénario possible : l’Ukraine pourrait suivre le destin de la Turquie, celui d’un candidat éternel et déçu. Il y a aussi la dimension institutionnelle de l’Union, car, comme l’a signalé Macron le premier : avec 35 pays membres, l’unanimité sera impossible. Puis il y a les autres aspects : la défense, la fiscalité, la santé, l’environnement et les autres secteurs importants de la politique commune. Bref, l’Union devra choisir quel modèle suivre : une Europe de plus en plus fédérale où c’est la majorité qui décide ou bien une Europe à plusieurs vitesses, chaque pays décidant dans quel secteur approfondir l’intégration et ceux où rester en dehors (un peu comme pour l’euro). Qualifier la journée d’hier d’historique risquerait de ne pas rendre l’idée du défi existentiel que les Européens doivent résoudre. L’Europe doit devenir adulte. »

ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco: « Le pacte avec le diable pour éviter la paralysie : « Parfois, un pacte avec le diable est nécessaire, car l’alternative est encore pire. Celui scellé avec Orbàn mercredi soir suit une discussion privée autour d’une table de l’hôtel Amigo. C’est Emmanuel Macron qui résume l’inquiétude des convives et explique à Meloni et Scholz que le dirigeant hongrois doit être ramené à la raison, car il n’y a pas de plan B qui ne favorise pas Vladimir Poutine et les ennemis de l'Europe. Avec son pouvoir de veto, Orban peut bloquer le budget communautaire, anéantir les ambitions et la résistance de Kiev, boycotter tout dossier sensible dans les mois et les années à venir. Les trois décident qu'il faut ouvrir la voie à de nouvelles concessions économiques, malgré les dix milliards récemment débloqués par la Commission après avoir été longtemps gelés en raison des violations de l'État de droit par le gouvernement hongrois. À la fin, cela devrait représenter environ dix milliards de plus. Ils sont également d'accord sur un autre point : après les élections européennes, une entrée d'Orbàn dans le groupe des Conservateurs européens pourrait aider la cause commune. Meloni avait prévu une rencontre avec Orbàn en tête-à-tête. Ce sont d’anciens alliés, et maintenant que Meloni est au pouvoir, elle essaie de le contenir par pragmatisme et pour favoriser la cohésion de la coalition pro-européenne qui vise un second mandat de Von der Leyen. Depuis un an, il négocie avec elle l'entrée possible de son parti, le Fidesz, dans Ecr. Orbàn est surtout intéressé par le chapitre des ressources. Il menace de le bloquer jusqu'au soir, du moins tant que ses "propres" 21 milliards gelés ne lui seront pas accordés.»

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Les promesses de Meloni à son ami hongrois sur un déblocage des fonds [européens] » : « Giorgia Meloni, au dernier Conseil européen de l’année, travaille sur deux fronts. L’un est institutionnel, et il s’agit de faciliter d’un accord avec Orbàn. C’est en partie grâce à elle que le leader hongrois finalement fait marche arrière après sa position hostile de la veille, permettant d’engager les négociations sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. L’autre est plus national et concerne les intérêts financiers de l’Italie et la révision du budget européen qui a tenu éveillés les chefs d’Etats et de gouvernements jusque tard dans la nuit. Giorgia Meloni est contrainte de revoir ses objectifs à la baisse au fur et à mesure que les heures passent, face aux refus opposés par les pays frugaux. Plusieurs d’entre eux jouent à réduire les postes de dépenses qui intéressent directement Rome. Le chapitre du programme Step dédiés aux investissements stratégiques dans l’industrie se réduit à peau de chagrin, de même que les financements européens du chapitre immigration, et en particulier les projets ‘’extérieurs’’, hors des frontières de l’UE. Le premier front permet à la Présidente italienne du Conseil de briller, le dîner tardif d’il y a deux jours, la longue conversation avec Macron et Scholz qui a fini par les rejoindre lui confèrent un rôle de médiatrice avec Orban. Meloni tente d’obtenir en retour des garanties sur le déblocage des fonds gelés destinés à la Hongrie. Le leader hongrois a obtenu les 10 premiers milliards en sortant de la salle du Conseil européen, une façon de feindre une forme de cohérence auprès de ces électeurs, ne participant techniquement pas au vote mais débloquant de fait cette étape pour l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Un pas historique, suivi d’une avancée également pour la Bosnie, pays sur lequel l’Italie investit tous ses efforts diplomatiques. Reste la très délicate question du budget et de sa révision. Meloni a participé à une réunion au format restreint avec la présidente de la Commission, le président du Conseil européen, le premier ministre hollandais, le chancelier allemand et le président français. Son équipe souligne le fait qu’elle est en mesure de discuter avec tout le monde, aussi bien avec les deux piliers moteurs de l’Europe, France et Allemagne, qu’avec le trouble-fête philo-russe qui pourra exercer son droit de véto encore 5 ans. Meloni dirige la famille européenne dont Orbàn voudrait faire partie, ce qui lui confère un pouvoir de négociation que personne d’autre n’a. Reste le nouveau Pacte de Stabilité pour lequel il est presque certain qu’un accord sera trouvé d’ici la fin de l’année. Concernant le budget, Meloni demande entre autres de pouvoir utiliser les Fonds de Cohésion (que l’Italie peine à dépenser) sans la part de cofinancement national. Ce ne sera pas facile mais elle lutte, de même que pour exclure les intérêts des calculs sur le déficit. »

SONDAGES, La Repubblica, d’I. Diamanti, “Le [régime conférant davantage de pouvoir au Président du Conseil] plait à un Italien sur deux, la confiance vis-à-vis du chef de l’Etat reste élevée » : « Dans cette période politique étrange, on parle beaucoup du nouveau régime qui étendrait les pouvoirs du Président du Conseil et sous-entendrait une élection directe du chef du gouvernement. Ce procédé est également associé à davantage de légitimité. Un sondage de LaPolis-Université d’Urbino en collaboration avec Demos montre qu’une majorité absolue de citoyens approuve l’élection directe du chef du gouvernement, à savoir 55%. Cette donnée est stable au cours des derniers mois mais toutefois pas assez élevée pour garantir l’issue d’un éventuel référendum sur la question. On se souvient du cas du référendum lancé par Matteo Renzi en 2016 sur le bicaméralisme partitaire, dont l’issue apparaissait certaine en début d’année au vu du large consensus qui émergeait des sondages (plus de 60%). Pourtant, plus de deux tiers des électeurs avaient ensuite voté non. Les plus favorables à cette réforme de la loi électorale sont les électeurs du centre-droit : 79% des électeurs de Fratelli d’Italia, 76% pour la Ligue et 62% pour Forza Italia. Mais la base du M5S est également largement favorable à une élection directe. A l’inverse, moins d’un tiers des électeurs du PD soutient ce type de régime. Un précédent Sondage Demos montrait que 57% des personnes interrogées étaient favorables à l’élection directe du président de la République. Ces données renforcent le constat d’une personnalisation croissante de la politique depuis de nombreuses années. Un phénomène qui s’accélère avec les différentes crises qui se succèdent en lien avec une recherche de ‘’protection » » et ‘’d’identification’’ à laquelle répondent mieux les personnalités que les institutions. Que l’on privilégie le Président de la République ou le Président du Conseil, notre société tend de plus en plus vers une ‘’démocratie du chef’’ au risque de s’éloigner, justement, de la démocratie. »

(Traduction : ambassade de France à Rome) 

Le libéral Donald Tusk devient Premier ministre de Pologne.

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Pologne. La tentative du PiS de former un nouveau gouvernement a échoué. Le libéral Donald Tusk devient Premier ministre.

L’UKIP et les English Democrats ont conclu un pacte électoral.

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Royaume-Uni. L’UKIP et les English Democrats ont conclu un pacte électoral.

Daniel Halemba démissionne de tous ses postes au sein de l'AfD, mais conserve son mandat de député bavarois.

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Allemagne. Le député de l’AfD au Parlement de Bavière Daniel Halemba démissionne de tous ses postes au sein du parti, mais souhaite conserver son mandat de député bavarois.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/10/31/les...)

Santiago Abascal prendra part à l'Atreju.

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Italie et Espagne. Le dirigeant de Vox Santiago Abascal prendra part à l'Atreju, la fête politique organisée par l'organisation de jeunesse de Frères d'Italie, le parti du Premier ministre Giorgia Meloni.

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Mi Hazánk accuse le Premier ministre Viktor Orbán d'avoir capitulé à Bruxelles.

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Hongrie. Le parti nationaliste Mi Hazánk accuse le Premier ministre Viktor Orbán (Fidesz) d'avoir capitulé à Bruxelles.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/12/14/vik...)

14/12/2023

Viktor Orbán a quitté la salle lorsque les dirigeants de l'UE ont voté pour des négociations sur l'adhésion de l'Ukraine.

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Hongrie et UE. Viktor Orbán a quitté la salle lorsque les dirigeants de l'UE ont voté pour des négociations sur l'adhésion de l'Ukraine : « La Hongrie ne veut pas partager la responsabilité de ce choix insensé des 26 autres pays et s’est donc abstenue. »

Martin Bosma du PVV est élu président de la Chambre des députés des Pays-Bas.

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Pays-Bas. Martin Bosma du PVV, le parti patriotique dirigé par Geert Wilders, est élu président de la Chambre des députés.

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Martin Bosma

Le PVV de Geert Wilders est désormais donné à 43 députés sur 150.

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Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders est désormais donné à 43 députés sur 150, alors qu'il en a obtenu 37 lors des élections du 22 novembre 2023.

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(législatives 2023/sondage actuel)

PVV : patriotes anti-islamisation

GL-PvdA : Groenlinks : écologistes / travaillillistes

NSC :  Nouveau contrat social, de  Pieter Omtzigt

VVD : libéraux de droite

D66 : libéraux de gauche

BBB : parti des agriculteurs : agrariens de centre-droit

CDA : démocrates-chrétiens

SP : gauche de la gauche

PvdD : parti pour les animaux

Volt : pro-européen

FvD : Forum voor Democratie : patriotes

SGP : chrétiens protestants

CU : Christen Unie : sociaux-chrétiens

Denk : centre-gauche multiculturaliste

JA 21 : patriotes

"Migrants, la Cour constitutionnelle albanaise suspend le protocole d’entente avec Rome."

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les Unes ce matin : « Migrants, la Cour constitutionnelle albanaise suspend le protocole d’entente avec Rome » (Corriere della Sera), « Conseil Européen, Meloni menace mettre son véto [au nouveau Pacte de Stabilité] » (Repubblica, Stampa), « Loi de finances, des mesures facilitant l’accès au crédit foncier » (Messaggero, Sole), « COP28, un accord historique pour le climat » (Sole 24 Ore, Corriere), « L’ère de la transition commence » (Avvenire). 

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Meloni choisit le duel avec Conte et la trêve avec Draghi » : « Le débat autour du MES doit être lu dans le contexte de la campagne électorale. Meloni doit désigner un responsable pour justifier le fait qu’elle doit prendre des décisions difficiles et revenir sur des positions que l’on croyait inébranlables. Ce n’est donc pas un hasard si Giuseppe Conte est devenu son adversaire principal, puisqu’il a dirigé deux exécutifs avant elle, sur lesquels faire retomber les responsabilités. En revanche Giorgia Meloni ne s’en prend pas à Elly Schlein, cheffe du Parti démocrate, car elle est exempte de toute expérience gouvernementale. Contrairement au passé, Meloni ne peut plus s’en prendre à l’Europe avec des slogans souverainistes car elle sait que dès le lendemain des élections de juin, des négociations politiques s’ouvriront à Bruxelles. Elle pourrait faire partie du groupe de ceux qui seront aux manettes. Dans ce contexte, Meloni a évoqué la photo de Draghi dans le train avec Macron et Scholz, avant de revenir sur ses pas car elle s’était trompée de contexte politique (le soutien à Kiev) mais aussi de cible (Draghi ayant encore du poids dans les milieux européens). C’est le sempiternel double discours de Meloni vis-à-vis de l’UE. Aujourd’hui, par exemple, elle négociera sur le Pacte de Stabilité avec Macron et Scholz alors que son parti Fratelli d’Italia ouvre son meeting à Rome en invitant le dirigeant de Vox. Ce double registre vaut aussi pour le MES : la majorité pourra difficilement éviter sa ratification car le premier à en pâtir serait le ministre de l’Economie, Giorgietti, qui s’est beaucoup investi lors des réunions européennes pour rassurer ses partenaires. » 

EDITORIAL, Corriere della Sera, de G. Giavazzi et L. Reichlin, « Règles (et cynisme) sur les comptes publics » : « Il semblerait qu’un accord ait été trouvé sur le Pacte de Stabilité. En réalité, bien que l’Allemagne et la France aient trouvé un compromis et que l’Italie ait décidé au dernier moment de leur emboiter le pas, il n’est pas certain que la proposition passe. S’il est encore tôt pour crier victoire, on peut se demander si ce nouveau Pacte constituerait un réel progrès par rapport à l’ancien. La proposition de la Commission européenne de novembre 2022 était courageuse, prévoyant d’abandonner l’application de règles uniformes à tous les pays et imposées par Bruxelles pour introduire une méthode plus flexible sur la base d’un plan à moyen terme présenté par chaque pays. Un procédé conciliant soutenabilité des comptes et spécificités propres aux différents pays. Toutefois l’Allemagne, et surtout le ministre de l’Economie Lindner, a jugé peu crédible cette proposition, manquant de confiance en la fermeté de la Commission pour faire respecter les règles, et a demandé les fameuses ‘’garanties’’, qui imposeraient un rythme plus soutenu dans le rééquilibrage des comptes et reproduiraient le risque le plus grave lié à l’ancien Pacte de Stabilité : celui de contraindre à réduire les dépenses publiques ou à augmenter les impôts lorsque l’économie est faible. On se serait attendu à ce que la France et l’Italie mènent la bataille pour éliminer ou au moins modifier ces ‘’garanties’’ mais cela n’a pas été le cas. Les négociations ont plutôt porté sur la procédure en cas de ‘’déficit excessif’’, sans surprises puisque la plupart des pays, y compris la France et l’Italie, y seront soumis dès janvier et ce pour les trois ou quatre prochaines années. C’est ainsi, les gouvernements en place se soucient de ce qui se passera à court terme. Voilà pourquoi on est passé d’une proposition courageuse de la Commission à un compromis politique de faible portée. La France a passé un marché avec l’Allemagne : accepter les nouvelles règles avec les ‘’garanties’’ sur la réduction de la dette et en échange pouvoir réduire le déficit plus lentement au cours des quatre prochaines années (ce qui concerne directement la France et l’Italie), non plus d’un demi-point par an mais d’environ la moitié. Cela laissera un peu plus de marge budgétaire à la France d’ici les élections de 2027, mais l’occasion d’une bataille sur les principes de la politique fiscale européenne a été perdue. La même critique vaut pour l’Italie qui a privilégié le court terme. Mais une fois sortis de la procédure d’infraction nous nous retrouverons avec un mauvais accord, complexe et peu transparent, et face au risque d’effets procycliques. Cette réforme semble toutefois meilleure que l’ancien Pacte qui serait très coûteux s’il était rétabli en janvier. On croise donc les doigts pour que l’accord franco-allemand passe, mais non sans une certaine amertume face au cynisme de la France, à la vision erronée de l’Allemagne et au silence de l’Italie. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Fubini, « A condition de mener certaines réformes, les intérêts de la dette ne seront pas comptabilisés dans le calcul du déficit » : « Une suspension des taux d’intérêts sur la dette (mais seulement pour 2025 et 2026) en échange de réformes : voici la principale concession que l’Italie semble avoir obtenue en vue de l’accord sur les nouvelles règles budgétaires européennes. L’accord qui se profile semble encore plus que complexe que les anciennes règles alors qu’il aurait justement dû les simplifier et ce pour une raison : chacun des trois principaux pays de la zone euro -Allemagne, France et Italie- avait un problème de politique intérieure à résoudre. Cet arrangement bricolé à partir d’exigences divergentes aidera (peut-être) quelques gouvernements à surmonter les prochaines étapes mais cela au prix de ne rien faire ou presque pour résoudre les problèmes de l’Europe dans un contexte international qui n’attendra certainement pas le Vieux contient avec ses retards technologiques et en matière de défense. L’Allemagne veut faire preuve d’austérité et d’inflexibilité alors que l’Italie et la France ont le même problème, celui de la procédure pour déficit excessif. Pour l’Italie cela impliquerait une forte contraction budgétaire d’environ 10 milliards d’euros pour la prochaine Loi de Finances puis pour les suivantes, jusqu’à ramener le déficit sous les 3%. Quel que soit les règles qui vaudront après 2027, Paris et Rome ont voulu s’assurer des conditions plus arrangeantes pour elles au cours de ces prochaines années, jusqu’aux élections de 2027 en France et un probable référendum constitutionnel en Italie (peut-être en 2026). Pour la suite, pour les contraintes et les difficultés d’investissement qu’impliquent les demandes allemandes après 2027, ce sera à d’autres de s’en occuper. L’Italie et la France ont obtenu que l’on tienne compte de la conjoncture économique pour les exigences de réduction du déficit : l’économie étant plus faible actuellement, l’austérité sera moindre. Mais elles ont surtout obtenu que les intérêts ne soient pas comptabilisés, or pour l’Italie ils augmenteront de 10 milliards en 2024 (pour 89 milliards au total), de 5,5 milliards en 2025 et de 9 milliards en 2026. Il aurait donc été très difficile de mettre sur pied les deux prochaines lois de finances. Mais les pays qui bénéficieront de ce calcul avantageux devront en retour suivre un ‘’programme ambitieux de réformes’’. Bruxelles demandera probablement une mise en œuvre réelle des engagements pris dans le cadre du Plan national de relance : lutte contre la fraude fiscale, ouverture de certains secteurs à la concurrence, efficacité de l’administration et de la justice civile. » 

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et E. Lauria « Les négociations nocturnes : Meloni rencontre Scholz et Macron après la menace de Rome de mettre son véto sur le nouveau Pacte de Stabilité » : « Hier soir à l’Hôtel Amigo de Bruxelles, Meloni, Scholz et Macron se sont retrouvés autour d’une même table à la veille du Conseil européen. Une rencontre pour des négociations délicates, portant sur le Pacte de Stabilité, le budget pluriannuel et l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Le président français joue les négociateurs : ce n’est pas la première fois que l’Italie et l’Allemagne ont des positions distantes, notamment sur les règles budgétaires. Il faut surmonter un problème qui risque sinon d’enliser l’Europe. Meloni est claire sur un point : l’Italie ne veut pas signer un texte sur le Pacte de Stabilité qu’elle ne pourra pas respecter. Devant le Sénat, hier, Meloni a dit ouvertement ‘’je n’exclus rien’’, y compris la possibilité de mettre son véto. En Italie, Meloni s’apprête à faire adopter une loi de finances bien maigre et une correction budgétaire est déjà probable en juillet en 2024, lorsque l’Eurostat aura publié ses chiffres. C’est alors que la Commission pourrait demander à l’Italie et à d’autres pays de réduire leur déficit excessif. C’est la raison pour laquelle la négociation sur le Pacte de Stabilité est importante, car il déterminera le contexte dans lequel il faudra élaborer les nouvelles mesures budgétaires. Pour Meloni, s’il faut vraiment revenir à la rigueur, autant le faire avec des règles plus flexibles. Sans quoi l’exécutif se retrouverait sans marge de manœuvre en politique économique, avec des retombées sur la popularité de Meloni. La Présidence du Conseil préférerait un retour aux anciennes règles plutôt que l’entrée en vigueur d’un nouveau régime inédit pénalisant les économies endettées. Il s’agit là d’une stratégie afin de trouver un compromis avec l’Allemagne qui représente le véritable frein à la flexibilité demandée par l’Italie. Un régime transitoire allant jusqu’à 2027 permettrait d’amortir les politiques d’austérité que le gouvernement Meloni devra de toute manière adopter tôt ou tard. »

ANALYSE, Sole 24 Ore, A. Cerretelli « Un rendez-vous qui a une valeur historique pour faire valoir l’ordre européen » : « Avec l’agression russe en Ukraine et le Proche Orient en ébullition, il serait absurde de penser que les menaces extérieures à l’UE soient moins importantes. Pourtant, le Conseil Européen de jeudi et vendredi risque d’aboutir à un match nul maquillé en report. Non seulement à cause du barrage de la Hongrie et des décisions à prendre à l’unanimité. Derrière l’alibi hongrois se cachent les mécanismes pré-Brexit : les anciennes et nouvelles divisions au sein de l’Union. Mais aussi une métamorphose de ses démocraties. Cette fois-ci, toutefois, l’Union est appelée à des décisions historiques allant des aides à l’Ukraine à l’élargissement à Est, en passant par la révision du budget pluriannuel pour financier les transitions énergétiques. Et, bien sûr, la réforme du Pacte de Stabilité. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/12/2023

Des élus quittent le Bündnis Deutschland.

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Allemagne. État de Brême. Bündnis Deutschland perd un élu au sein du Parlement de l’État de Brême et trois au sein du Conseil municipal de Bremerhaven.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/06/11/biw...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/18/mun...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/05/18/par...)

Viktor Orbán : "Nous ne quittons pas. Nous prenons le contrôle à Bruxelles."

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Hongrie et UE. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán : « Nous ne quittons pas. Nous prenons le contrôle à Bruxelles. »

Rishi Sunak prendra part à l'Atreju.

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Italie et Royaume-Uni. Le Premier ministre conservateur du Royaume-Uni Rishi Sunak prendra part à l'Atreju, la fête politique organisée par l'organisation de jeunesse de Frères d'Italie, le parti du Premier ministre Giorgia Meloni.

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