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02/04/2025

Suède : les migrants perdront leur droit de séjour s’ils commettent des infractions pénales, des fraudes à l’aide sociale ou glorifient le terrorisme.

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Suède. Un projet de loi émanant du gouvernement de centre droit soutenu de l’extérieur par le parti patriotique Démocrates suédois prévoit que les migrants perdront leur droit de séjour s’ils commettent des infractions pénales, des fraudes à l’aide sociale ou glorifient le terrorisme.

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Sarre : l'AfD donnée à 17 % et le BSW à 4 %.

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Allemagne. Sarre. Les patriotes de l'AfD sont donnés à 17 % et la gauche anti-immigration BSW à 4 % pour les élections pour le Parlement de Sarre de 2027.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/saarland.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Die Linke : post-communistes

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

"Au Congrès du parti, Matteo Salvini invite Elon Musk."

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Italie. Revue de presse.

Les Unes du jour portent sur les droits de douane annoncés par le Président D. Trump « L'Europe sur les droits de douane : « nous réagirons » » (Corriere della Sera), « États-Unis-UE: défi sur les droits de douane » (Repubblica), « Droits de douane, l'UE défie Trump. Orsini (Patronat) : l'Italie risque gros » (Stampa), « Début des droits de douane, l'UE hausse le ton » (Messaggero), « Trump, le jour des droits de douane » (Giornale).

Visite de JD Vance à Rome. Il Messaggero: « Du 18 au 20 avril, le vice-président Vance effectuera une visite en Italie, conciliant vie privée et obligations officielles. Profondément croyant, il espère rencontrer le Pape, malgré l’état de santé précaire de ce dernier et les profondes divergences qui les opposent sur les principaux dossiers. Il sera néanmoins reçu par le cardinal et secrétaire d’État, Pietro Parolin. L’autre rendez-vous actuellement inscrit à son agenda romain, selon des sources gouvernementales italiennes, est une rencontre avec la Présidente du Conseil. À ce stade, bien que Salvini espère pouvoir s’entretenir avec lui, aucun autre entretien bilatéral n’est prévu pour Vance en Europe. Le sommet entre Meloni et Vance se tiendra en pleine tempête commerciale entre Washington et Bruxelles sur les droits de douane. Préparé dans la plus grande discrétion par Palais Chigi, il vise à obtenir des résultats concrets sur ce dossier. Si Giorgia Meloni a jusqu’ici tenté d’apaiser les tensions transatlantiques et partage une certaine affinité avec Vance, sa tâche n’en demeure pas moins délicate. En effet, le vice-président ne pourra offrir que peu de garanties : il ne peut s’engager sur les intentions futures de Donald Trump. Cette visite permettra également à Meloni de préparer son déplacement à la Maison-Blanche, qu'elle temporise pour l’instant afin d’éviter tout faux pas diplomatique, en attendant de voir comment évoluera le bras de fer entre l’Europe et les États-Unis.»

Le congrès de la LigueMessaggero : « Au Congrès du parti, Matteo Salvini invite Elon Musk. La nomination du général Vannacci comme vice-secrétaire du parti est en suspens’’. ‘’Matteo Salvini échange des messages ‘affectueux’ avec Marine Le Pen pour lui réaffirmer son ‘soutien et son estime’, continue à attaquer l’UE sur les droits de douanes et invite Elon Musk au Congrès de la Ligue qui aura lieu ce week-end. Andrea Stroppa, l’informaticien romain qui représente Musk en Italie, a transmis l’invitation, lui qui tend la main depuis plusieurs semaines au leader de la Ligue, le plus fervent supporter au sein du gouvernement d’un accord pour recourir aux systèmes Starlink. La confirmation d’un lien privilégié entre la Ligue (et non la cheffe du gouvernement) et l’un des hommes le plus proche de Donald Trump serait le summum pour M. Salvini. Jordan Bardella, désormais potentiel candidat pour l’Elysée en 2027 maintenant que sa marraine a été entravée par sa condamnation, était attendu à Florence mais les derniers revirements pourraient le retenir à Paris et il pourrait participer à distance. Giorgia Meloni pourrait elle aussi participer à distance, pour écarter les rumeurs de tensions au sein du gouvernement. Mais le Nord, [région industrielle de l’Italie et] berceau du parti, s’inquiète surtout des droits de douane de Trump. Les présidents de régions léguistes de Lombardie et de Vénétie, où les conséquences pourraient être particulièrement lourdes notamment pour le secteur viticole, appellent à des négociations au niveau national et européen. »

NucléaireStampa : « Matteo Salvini attaque Newcleo : ‘non à des fonds publics pour le nucléaire’. Le nucléaire fait l’objet d’une guerre viscérale au sein du gouvernement de Giorgia Meloni. Lundi les ministres de l’environnement et des Entreprises avaient exprimé dans un communiqué leur volonté de participer ‘activement’ à la réalisation de technologies innovantes dans le domaine du nucléaire, avec une attention particulière pour les projets promus par Newcleo’, un intérêt qui pourrait donner lieu à de nouveaux investissements privés et la participation de l’Etat à hauteur de 10% avec un investissement de 200 millions d’euros. Des sources parlent de discussions en cours à la Présidence du Conseil sur ce projet mais l’idée ne plait pas à M. Salvini qui souhaite exclusivement recourir à la fission avec de petits réacteurs modulaires et entend miser sur le trust d’Ansaldo, Enel et Leonardo pour privilégier le secteur public. Le ministre de l’Energie a toutefois bien confirmé que les discussions avec Newcleo se poursuivaient, pour une éventuelle solution sur le long terme et vers le nucléaire de quatrième génération. »

Souverainistes contre Bruxelles. Corriere della Sera« Après la condamnation de Marine Le Pen, la cible du souverainisme européen ne sera pas la justice française, mais la majorité au pouvoir dans l’UE. Si cela peut sembler paradoxal, cette situation s’inscrit dans la lutte pour la domination d’un électorat proche. À la veille de l’augmentation des droits de douane décidée par Washington, l’extrême droite européenne apparaît toujours plus alignée sur les priorités américaines. Si Meloni s’est limitée à déclarer qu’il n’était pas opportun de « se réjouir » de l’exclusion d’une figure comme Le Pen, Salvini a recentré l’attaque sur l’UE, dénonçant une « déclaration de guerre de Bruxelles » et un prétendu complot contre la leader du RN. Reste à voir si cette situation renforcera l’image de victime de Le Pen. Elle servira avant tout les discours cherchant à délégitimer Bruxelles et à prôner la primauté de la politique sur la justice. Mais ce qui inquiète le plus demeure la division au sein du gouvernement italien, notamment les manœuvres de la Ligue pour fragiliser les relations entre Palais Chigi et Ursula von der Leyen, sur des dossiers comme le réarmement et les droits de douane, dont les conséquences économiques préoccupent même une partie du parti de Salvini. »

Fonds de cohésion. Sole 24 Ore : « Il ne s'agit pas d'une simple mise au point à mi-parcours, mais d'un véritable « programme de réformes » pour la politique de cohésion. La révision à mi-parcours 2021-2027 présentée hier à Strasbourg par le vice-président de la Commission européenne, Raffaele Fitto (Frères d’Italie), est ambitieuse et ne se limite pas à remodeler les règles pour inciter les régions et les États membres à investir les ressources européennes dans le secteur de la défense, mais elle se penche également sur d'autres priorités telles que la compétitivité de l'industrie européenne, la pauvreté en matière de logement dans les grandes agglomérations et la gestion des ressources en eau de plus en plus rares ». Fatto quotidiano : « La décision de modifier les priorités des fonds de cohésion pour inclure des secteurs comme la défense est perçue comme un changement tardif, survenant trois ans après le début de la guerre en Ukraine. La possibilité de financer des grandes entreprises comme Leonardo est vue comme une rupture avec un tabou historique des fonds de cohésion, qui étaient traditionnellement destinés à soutenir les régions moins développées et les petites entreprises. Avec un impact aussi social ».

Droits de douane. Corriere della Sera : « la stratégie de Meloni est d’éviter un bras-de-fer des deux côtés de l’Atlantique. Elle invite ainsi tout son parti à garder son « sang-froid ». La visite de JD Vance à Rome à partir du 18 avril sera l’occasion pour le Palais Chigi d’entamer une discussion, sans toutefois chercher une négociation bilatérale comme le souhaiterait cependant M. Salvini ». La Stampa « Le gouvernement italien fait les calculs sur l’impact. D’après les partis de l’opposition, l’exécutif présentera un nouveau document sur les finances publiques (DEF) sans détails sur la manière de faire face à la tempête Trump. Mais la question du DEF repose sur un autre point : l'effondrement des prévisions de croissance. Selon des sources du Trésor, aucune décision n'a été prise, mais la hausse de 1,2 % envisagée jusqu'à présent ne tient plus. Tous les prévisionnistes indépendants intègrent dans leurs estimations les conséquences très lourdes de l'annonce de droits de douane généralisés contre les produits européens. Les plus optimistes misent sur un +0,9%, d’autres sur un PIB divisé par deux : +0,6% ». Il Foglio « A la buvette de la Chambre, interrogé sur les droits de douane, A. Tajani (Forza Italia) répond aux journalistes ‘’attendons de voir ce qui sera décidé’’. La ligne du ministre des affaires étrangères peut se traduire par un « restons calmes » ». Repubblica : « Comment rendre le secteur automobile plus compétitif aux États-Unis, l’un des pays piliers de Stellantis, ainsi que toute l’Amérique du Nord. C’est ce dont ont parlé le président des États-Unis, Donald Trump, et le numéro un de Stellantis, John Elkann, lors de la rencontre à la veille du lancement des droits de douane par les États-Unis. Les tarifs, cependant, n’ont pas été un sujet de discussion dans l’entretien à la Maison Blanche, le deuxième face à face entre Trump et Elkann »

Ligne ferroviaire Lyon-TurinSole 24 Ore : « Tronçon italien : lancement de l'appel d'offres pour le choix du train et de la technologie pour le futur métro 2 dans la capitale piémontaise et la présentation du tunnelier qui creusera, du côté français, 9 kilomètres supplémentaires du tunnel de base du Lyon-Turin entre Saint-Martin-La-Porte et La Praz. Les ministres des Transports italien, Matteo Salvini, et français, Philippe Tabarot, se sont rencontrés hier en fin d'après-midi à Modane, où Salvini est arrivé à bord du Frecciarossa Milan-Paris, avant de se rendre sur le chantier de Saint-Martin-La-Porte pour présenter « Viviana », le nom choisi pour la taupe, qui sera l'une des sept qui travailleront sur le site pour achever le creusement. « Le TGV est un projet de grande envergure », a rappelé M. Salvini, qui a ensuite ajouté : « Entre l'Italie et la France, il y a parfois des désaccords, mais aujourd'hui c’est une belle journée », a déclaré le ministre en faisant référence aux problèmes liés à la réouverture du tunnel ferroviaire du Fréjus, après plus de deux ans de fermeture suite à un glissement de terrain sur le versant français. »

Inéligibilité de Marine Le Pen. Corriere della Sera : « Le jour après la « bombe nucléaire » comme l’a qualifiée Marine Le Pen, la politique française tente de faire les premiers pas pour trouver une solution, mais c’est une voie en pente verticale car il n’est pas possible de délégitimer la justice et encore moins la juge placée désormais sous protection. Face à la pétition lancée par Bardella en soutien de Mme Le Pen (mais le site s’est bloqué en raison du grand nombre d’adhésions), seuls les socialistes réagissent avec une contre-pétition en rappelant que c’est au contraire la justice et la démocratie qui sont menacées par l’impunité et les pressions politiques ». La Stampa : « A l’occasion du meeting organisé à Paris par le RN, la Ligue devrait décider d'ici demain s'il convient d'envoyer une vidéo de Matteo Salvini, visant à soutenir son alliée malgré les réticences à l'égard de Giorgia Meloni, qui pourrait interpréter ce geste comme une offense envers Macron ». Repubblica « L’accusation lancée contre les soi-disant "juges rouges" : Paris ressemble maintenant à l’Italie. L’affaire judiciaire visant Marine Le Pen n’est pas la première, il y a eu celles impliquant A. Juppé, N. Sarkozy et plus récemment F. Fillon. Cependant, la condamnation de Marine Le Pen marque une rupture, avec un effet immédiat au seuil de la présidence, qui est sans précédents »

La Stampa, Emanuele Orsini, chef du patronat italien Confindustria : « Les droits de douanes que décidera le président D. Trump représentent un risque pour l’Italie. Notre Centre d’études évaluera l’impact, qui s’annonce puissant. Les secteurs les plus impactés seront le pharmaceutique, l’alimentaire, les machines pour la production, la manufacture et la mode. L’UE a deux devoirs impératifs : dialoguer avec tous, à commencer par la nouvelle Administration américaine, et éviter des réactions impulsives qui seraient contreproductives. Elle doit négocier et éviter les postures musclées. L'Europe doit rester unie et quiconque entretient de bonnes relations avec l'administration américaine doit les mettre à profit pour le bien commun. Il faut une réponse en termes de productivité et de compétitivité. Les coûts de l'énergie et le poids de la bureaucratie, des boulets mortels pour les entrepreneurs et les politiques expansionnistes, en sont deux exemples négatifs en Europe. C'est pourquoi nous demandons avec force un marché unique européen de l'énergie. Concernant le nouveau document d’économie et finances (DEF) du gouvernement italien : il faut un plan de réindustrialisation et accélérer sur le PNRR »

Milano Finanza, Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des affaires étrangères : « En tant que dirigeant de Forza Italia, je suis prêt à proposer au ministre Giorgettin(Ligue) l’application de la loi sur le Golden Power sur Euronext. Milan est un centre financier et industriel européen, l’Italie ne peut pas avoir des entreprises quotées à Amsterdam et Paris. Borsa Spa ne peut pas être uniquement sur la carte un centre financier de l’Italie pour être de fait vidée car les entreprises et les Etf migrent vers les bourses européennes. J’ai déjà soulevé le problème en conseil des ministres. L’objectif minimum est de faire de Milan le marché de référence pour les ETF (fonds négociés en bourse) et devenir le principal lieu pour les introductions en bourse des PME jusqu'à 1 ou 2 milliards d'euros. L'Italie est le principal actionnaire de référence dans Euronext, avec des participations significatives de la Cassa Depositi e Prestiti (CDP) et d'Intesa Sanpaolo. En tant que pays fondateur de l'Union européenne et quatrième puissance commerciale mondiale, l’Italie doit avoir une voix forte au sein d'Euronext »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

01/04/2025

La Finlande désire pouvoir utiliser des mines antipersonnel.

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Finlande. Le gouvernement a décidé d'augmenter les dépenses de défense à 3 % du produit intérieur brut d'ici 2029. Dans le même temps, des préparatifs sont en cours pour que le pays de retire du traité d'Ottawa, afin de permettre à la Finlande de réutiliser les mines antipersonnel.

Le 10 Downing street pour Nigel Farage ?

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Royaume-Uni. Des partisans de Nigel Farage lui ont remis la [fausse] clé du 10 Downing street, résidence du Premier ministre.

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Matteo Salvini : "C’est une déclaration de guerre de la part de Bruxelles contre Marine Le Pen."

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Italie. Revue de presse.

Les quotidiens ce matin consacrent leurs Unes au procès de Marine Le Pen « Le Pen condamnée, adieu à l'Elysée » (Corriere della Sera), « Le Pen, fin de course » (Repubblica), « Le Pen, la révolte souverainiste » (la Stampa), « Stop à Le Pen: inéligible. Meloni « personne ne peut se réjouir » » (Messaggero), « Le Pen condamnée : inéligible pendant 5 ans » (Giornale). Les journaux mentionnent également les droits de douane ainsi que l'incendie de voitures Tesla à Rome hier.

Le plan de réarmement de l’UE. Corriere della Sera : « Il n’y a pas de paix au sein de la majorité. Matteo Salvini (Ligue) promet de démonter le plan de réarmement de la présidente de la Commission, alors que Tajani (Forza Italia) promet une « résistance à outrance » avec les siens. Dans tout cela, Meloni assiste en silence à ces querelles, qu’elle considère déclenchées en raison du congrès national de la Ligue. Elle est toutefois gênée et préoccupée pour la situation internationale. Ce sont les propos du porte-parole de Forza Italia, Nevi, qui ont semé la panique ‘’si quelqu’un veut faire tomber le gouvernement, il devra s’en assumer la responsabilité’’. Les proches de Meloni lui attribuent ce raisonnement ‘’personne ne voudra remettre en question le gouvernement, car autrement FDI aurait 35% de voix et les responsables de la crise se retrouveraient avec 5%’’. La crainte, au Palais Chigi, est que Salvini hausse de plus en plus le ton en défense de Trump sur de possible contremesures européennes au sujet des droits de douane. A ce stade, Meloni ne peut que résister aux provocations, laissant ses proches lancer des avertissements à son allié ».

Drone russe intercepté au centre européen d’Ispra. Corriere della Sera. « L’alerte divise le gouvernement. Le ministre de l'Intérieur, Matteo Piantedosi (indépendant), reste prudent, soulignant qu’il ne « semble pas y avoir eu de vol de données significatives ». Dans la même ligne, l'entourage du secrétaire chargé des services de renseignement, Alfredo Mantovano (indépendant, autrefois Alliance nationale), invite à relativiser l'incident, qui « pourrait être beaucoup moins inquiétant qu’initialement envisagé ». En revanche, le ministre de la Défense, Guido Crosetto (Frères d’Italie), a qualifié cet épisode sur X de « tentative avérée d'espionnage industriel », ciblant cette fois « les fleurons industriels italiens », avec « la circonstance aggravante des finalités de terrorisme ». Il plaide ainsi pour que le réarmement européen prenne également en compte, outre les menaces traditionnelles, la nécessité de garantir sa sécurité face à d’autres, « moins visibles, comme la guerre hybride ». Sa position est notamment soutenue par Azione, qui exhorte à « se défendre de l'espionnage technologique et en ligne », notamment de la Russie, « dont l’Italie est une cible » (Rosato, secrétaire du Copasir). »

Incendie de voiture Tesla à Rome. Messaggero : « Attaque anti-Tesla à Rome, 17 véhicules incendiés, Elon Musk dénonce un ‘acte de terrorisme’. Les enquêteurs romains soupçonnent une ramification italienne d’un réseau européen anti-Musk à l’origine de l’énorme incendie déclenché dans la nuit de dimanche à lundi en périphérie de Rome. Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi (indépendant) a déclaré dans la soirée qu’il était ‘encore tôt pour le dire, l’enquête étant encore en cours, mais que le procédé évoquait sans aucun doute une possible matrice anarchique’. La police scientifique italienne est en train d’établir un rapport à l’attention du pool anti-terrorisme du Parquet de Rome. Matteo Salvini a souligné une ‘haine injustifiée contre Tesla’ et le maire de Rome Roberto Gualtieri (Parti démocrate, centre gauche) déploré un ‘acte inacceptable à condamner de la façon la plus ferme si le caractère criminel était confirmé’. A Rome les actes et tags prenant pour cible E. Musk et les véhicules Tesla se sont multipliés ces derniers mois. »

Les droits de douaneMessaggero : « Tarifs douaniers, tension sur les Bourses. La prudence de la Banque d’Italie : ‘la réduction des taux est compromise’. Le gouverneur Fabio Panetta, plutôt du côté des colombes au sein de la BCE, estime aujourd’hui qu’il y a ‘trop d’incertitude, la lutte contre l’inflation n’est pas terminée’. La politique monétaire devra désormais contrebalancer selon lui deux facteurs : ‘la faiblesse de l’économie européenne et les tensions géopolitiques qui freinent la consommation et les investissements, mais aussi l’incertitude croissante due aux annonces contradictoires sur la politique commerciale des Etats-Unis’. La Présidente de la BCE aussi a parlé sur France Inter d’indépendance européenne face à la guerre commerciale du président américain, ‘aussi bien en matière de défense, d’autonomie énergétique que sur le plan financier et numérique’. ‘’Alors que les nouveaux tarifs américains entreront en vigueur demain, les bourses européennes reculent d’1,8% et les cours des bourses font partir en fumée 250 milliards d’euros, dont 15 milliards pour la Bourse de Milan. Le premier trimestre de 2025 sera probablement le pire depuis 2022, avec une chute de la confiance des ménages et l’attente nerveuse des investisseurs du rapport sur le chômage. Le risque d’une guerre commerciale globale est à son comble. »

ImmigrationCorriere della Sera: « Le porte-parole aux Affaires intérieures de la Commission, Markus Lambert, a affirmé hier que les dernières évolutions impulsées par le décret approuvé vendredi dernier par le Conseil des ministres – qui prévoit que les centres, en plus d’être destinés à l’identification et à la rétention des migrants secourus en mer, servent également de hub pour le rapatriement de ceux faisant l’objet d’une mesure d’expulsion – sont « en ligne avec la législation européenne ». Laissant ouverte la possibilité que Bruxelles explore les solutions que Rome qualifie d’« innovantes », à condition qu’elles « respectent le droit de l’UE et international, ainsi que les droits fondamentaux ». Cependant, Lambert a précisé que les return hubs envisagés par la Commission dans sa proposition de règlement du 11 mars dernier diffèrent des centres italiens situés en Albanie. De plus, le fait que la législation d’un État de l’UE respecte le droit communautaire n’a pas d’impact sur l'évaluation de la Cour de justice de l’UE – qui est en train d'examiner le dossier italien et se prononcera d’ici l'été sur la manière dont la législation européenne a été interprétée dans ces circonstances. Si la majorité célèbre la prise de position de la Commission, l’opposition critique « la tentative maladroite du gouvernement de cacher ses échecs et de réaliser les centres de rapatriement les plus chers de l’Histoire » (Schlein, leader du PD), ainsi que « les efforts désespérés du porte-parole de la Commission pour complaire au gouvernement italien » (Magi, leader de +Europa). Pendant ce temps, les employés retournent dans les centres, sans confirmation du caractère imminent de nouveaux transferts de migrants. »

Justice-Marine Le PenCorriere della Sera : « C’est une décision qui chamboule la vie publique et la démocratie de la France car elle introduit une fracture déjà existante dans d’autres pays : celle de la justice contre la politique. D’une part une juge rappelle que la loi est égale pour tous et d’autre part une dirigeante se considère victime d’une loi appliquée exclusivement pour elle. Marine Le Pen et son parti ont sous-estimé le danger de ce procès, ainsi que les délais nécessaires pour le jugement en appel ». Stampa : « C’est une décision plus dure que prévue. Mme Le Pen se montre comme un animal blessé mais pas battu. La tension politique en France atteint des sommets jamais vus. Le séisme a franchi les frontières nationales, arrivant tout d’abord à Moscou. Marine étant hors-jeu, c’est le plan de repli « Bardella » qui commence ». Il Messaggero « C’est la malédiction de Marine, qui dit adieu à son rêve de l’Elysée pour qui elle avait rompu les liens avec son père. Même s’il est trop tôt pour faire la nécrologie politique d’une personne qui a ressuscité de ses cendres plusieurs fois déjà. Quant aux élections présidentielles de 2027, ce serait le comble si la dernière étape d’une dédiabolisation du RN devait se faire par l’élimination de Marine Le Pen ». Il Foglio « Marine Le Pen est le bourreau d’elle-même : la lame de la guillotine est sortie des rails et a fini par couper la tête à une « tricoteuse », la dirigeante du RN. Une décision pareille de la part d’un tribunal représente toutefois une défaite pour le système démocratique ». Domani « La condamnation de Marine Le Pen est un séisme pour la France et pour l’extrême droite mondiale. La décision des juges pourrait aussi remettre en discussion la survie du gouvernement Bayrou. La nouvelle a pris de court toute la classe politique française et a changé la donne en vue des élections présidentielles. Le Président Macron, à ce stade, demeure silencieux. Une certaine prudence de la part des macroniens et des centristes soutenant le gouvernement Bayrou est palpable ». 

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Le soutien des souverainistes et les réactions en Italie. Corriere della Sera : « le Kremlin s’aligne à la position du gotha de la droite nationaliste européenne. A cette indignation s’ajoute aussi Matteo Salvini. Le Kremlin rend toxique le soutien de la droite européenne et cela pourrait se retourner contre Marine Le Pen qui a fait tant d’efforts pour se démarquer des soupçons de financements russes pour son parti ». Stampa « Salvini s’empare de la vision de Musk au sujet d’un « abus du système judiciaire ». Les autres partis de droite italiens sont plus prudents. En raison de l'équilibre précaire établi avec Emmanuel Macron après les attaques frontales de Salvini, le gouvernement italien n'a aucune intention d'attaquer les juges français. Le ministre de la Justice Carlo Nordio l'a clairement indiqué : ‘’Une personne politique élue par le peuple devrait être destituée par le vote populaire plutôt que par un jugement. Mais si le système juridique français est tel qu'il est, il doit être respecté’’». Messaggero : « Giorgia Meloni, quittant le siège du gouvernement dans la soirée, commente au Messaggero la condamnation qui semble avoir mis fin à la course de Marine Le Pen à l'Élysée ‘’Je ne connais pas le bien-fondé des contestations adressées à Marine Le Pen, ni les raisons d'une décision aussi forte, mais je pense que personne qui se passionne de la démocratie ne peut se réjouir d'un jugement qui frappe la leader d'un grand parti et prive de représentation des millions de citoyens’’ » Le co-président des Conservateurs Nicola Procaccini (FdI) commente pour sa part ‘’ c’est une énième défaite de l’Etat de droit dans une nation importante de l’UE’’. Le parti de Forza Italia demeure silencieux. C’est la Ligue qui, partageant avec RN la même famille politique en Europe, attaque. Salvini déclare ‘’ C’est une déclaration de guerre de la part de Bruxelles contre Marine Le Pen, à un moment où les pulsions belliqueuses de von der Leyen et de Macron font peur’’ faisant ainsi fi du mécontentement de l’allié Forza Italia face aux attaques contre la Commission Européenne. Le dirigeant de Noi Moderati, Maurizio Lupi, se démarque en soulignant un fait curieux ‘’le Kremlin, Musk et le dirigeant de l’extrême gauche Mélenchon, ils ont tous plus ou moins la même position’’. A gauche, les réactions concernent surtout les critiques adressées à Salvini. Pour A. Bonelli d’AVS ‘’si l’on avait utilisé le même critère pour la Ligue, il y aurait maintenant une inéligibilité de 80 ans, mais les léguistes restitueront l’argent des détournements de fonds avec des tranches souples, pendant 81 ans, bien qu’ils évoquent l’existence d’une magistrature politisée’’ ». Repubblica : « le vice-premier ministre léguiste est le premier à prendre parti pour Le Pen. Il crie au complot judiciaire et frappe durement sur Bruxelles(...) Salvini défend la fondatrice du Rassemblement national. On ne peut pas en dire autant de Forza Italia, mais surtout de Giorgia Meloni. Soyons clairs, la première ministre considère en privé qu’il est terrifiant - elle utilise ces mots - d’avoir établi l’inéligibilité de Le Pen aux prochaines présidentielles. Elle pense aussi que cette décision ne fera que déchirer la France et renforcer le leader lepéniste. Et pourtant, à chaud, elle ne parle pas. Elle réfléchit à le faire, pèse les coûts et les bénéfices, elle reste prudente. Et elle le fait pour au moins deux raisons. La première est institutionnelle : ce serait entrer dans les affaires politiques et judiciaires d’un pays allié. Il s’agirait d’une gifle adressée à Emmanuel Macron. (...) On ne peut pas non plus négliger la rivalité qui sépare la fondatrice de Fratelli d’Italia et Marine : c’est elle - avec Viktor Orban et Salvini - qui a fondé les Patriotes, un projet politique qui depuis près d’un an tente d’écraser sur des positions modérées les conservateurs européens de Meloni. »

Corriere della Sera, Adolfo Urso (Frères d’Italie), ministre des Entreprises et du Made in Italy : « « Nous devons éviter l'escalade qui aggraverait les dégâts. La Commission européenne a raison de réfléchir avant de réagir. Il faut faire preuve de plus d'imagination pour réagir avec d'autres outils que les droits de douane. Nous sommes inquiets mais pas résignés. De notre côté, nous avons élaboré avec le ministère des Affaires étrangères un plan d'action pour orienter et soutenir nos entreprises exportatrices sur des marchés ouverts et en croissance : dans la région Asie-Pacifique, en Afrique et dans la péninsule arabique, mais aussi dans la zone Mercosur. Nous sommes dans une nouvelle ère, où la concurrence se fera entre les régions. Il appartient à la Commission d'agir sur le plan commercial avec des accords bilatéraux préférentiels avec d'autres acteurs mondiaux. Mais surtout en mettant en œuvre une véritable politique industrielle qui redonne de la compétitivité aux entreprises européennes, en protégeant le marché intérieur, dans le but d'atteindre l'autonomie stratégique en matière d'énergie et de matières premières critiques, de technologie verte et numérique. C'est l'Italie qui a agi la première et qui catalyse maintenant les alliances nécessaires. Mais il faut faire vite »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD est donnée à 24 % et le BSW à 4 %.

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Allemagne. Le parti patriotique AfD est donné à 24 %, à 1 point des démocrates-chrétiens de la CDU et des sociaux-chrétiens de la CSU, et le parti de gauche anti-immigration BSW à 4 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/forsa.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

Die Linke : post-communistes

BSW : gauche anti-immigration

FDP : libéraux

Sonstige : autres