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20/02/2024

Alice Weidel a rencontré à Paris Marine Le Pen et Jordan Bardella.

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France et Allemagne. La coprésidente de l'AfD Alice Weidel a rencontré à Paris Marine Le Pen et Jordan Bardella du Rassemblement national.

Flandre : les deux partis nationalistes disposeraient ensemble d'une majorité.

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Belgique. Flandre. Dans un sondage Knack, le parti nationaliste flamand Vlaams Belang est donné à 25,5 % et le parti nationaliste flamand N-VA à 20,6 %. Ces deux partis disposeraient ensemble d’une courte majorité en sièges au Parlement flamand. Les élections pour le Parlement flamand et les élections pour le Parlement belge auront lieu au début juin.

Le Forum voor Democratie tiendra son assemblée générale des membres le 23 mars 2024.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet tiendra son assemblée générale des membres le 23 mars 2024 à Amsterdam.

(https://fvd.nl/events/algemene-ledenvergadering)

Le Parti du Progrès est donné troisième à 14 %.

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Norvège. Le Parti du Progrès est donné troisième à 14 % au sein d’un sondage Opinion.

Les (vrais) Finlandais sont donnés deuxièmes du pays à 20 %.

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Finlande. Les (vrais) Finlandais sont donnés deuxièmes du pays à 20 % au sein d’un sondage Verian.

"Tout le monde sur la place [du Capitole] pour le dissident, mais la présence de la Ligue est contestée."

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Italie. Revue de presse.

La mort de l’opposant politique russe Alexeï Navalny fait encore les gros titres de la presse : « Yulia Navalny : « ils l’ont empoisonné » » (Corriere della Sera), « Yulia défie Poutine » (Repubblica, Messaggero), « « Je suis Navalny » » (Stampa), « Navalny, le témoin passe à Yulia : « je veux une Russie libre » (Avvenire). L’alerte lancée par l’agence régionale pour l’environnement sur la pollution de l’air en Lombardie est aussi citée « Alerte pollution en Lombardie » (Sole 24 Ore), « Pollution, voici les premières mesures de restrictions » (Corriere). Enfin, l’enquête sur l’effondrement d’un chantier à Florence ayant fait plusieurs victimes fait la Une du quotidien turinois « Voici comment le chantier a enseveli les ouvriers » (Stampa). 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de V. Costantini, « Tout le monde sur la place [du Capitole] pour le dissident, mais la présence de la Ligue est contestée » : « Espoir et émotion, désir de liberté et deuil, il y avait des sentiments contrastés hier sur la place du Capitole pour le rassemblement en hommage au principal opposant à Vladimir Poutine, mort en prison en Sibérie à 47 ans, Alexeï Navalany. Une manifestation à laquelle ont participé toutes les forces politiques mais pas tous les leaders. Les travaux au Parlement auraient même été suspendus pour permettre aux députés de participer. L’initiative avait été lancée par Carlo Calenda, le leader d’Azione, qui s’est dit satisfait de cette large présence politique. Pourtant, les divisions n’ont pas manqué. A son arrivée, le chef de groupe de la Ligue au Sénat, Massimiliano Romeo, a été sifflé par des manifestants qui l’ont apostrophé quant aux positions pro-russes de son parti. ‘’Le passé est le passé, nous sommes ici pour la liberté’’ répond Romeo qui ajoute : ‘’nous ne savons pas ce qu’il s’est passé, évidemment on pense à quelque chose de très négatif, nous avons des soupçons mais pas de certitude, nous demandons à ce que la lumière soit faite’’. Riccardo Magi de +Europa a dénoncé les liens et la ‘’complicité’’ de la Ligue avec V. Poutine. Italia Viva s’en prend également au Mouvement 5 Etoiles : ‘’ils demandent l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine, ce qui amènerait à une victoire de Poutine’’ attaque E. Borghi. Le M5S répond que ‘’demander la paix n’est en rien contradictoire avec la condamnation de l’homicide de Navalny’’. Le leader 5 Etoiles Giuseppe Conte n’est pas présent mais dit reconnaitre les combats de l’activiste russe ‘’tout en ne partageant pas toutes ses positions politiques’’. A 19 heures hier un millier de lanternes brillaient en hommage à Navalny, des dizaines de bouquets de fleurs ont été déposés devant la photo de celui que beaucoup qualifient de ‘’héros’’. Les Radicaux ont déjà déposé une demande pour rebaptiser Alexeï Navalny la rue où se trouve l’Ambassade de Russie à Rome. Le maire de Rome, Roberto Gualtieri, s’est exprimé de même que de jeunes dissidents russes en exil rappelant que ‘’le courage et l’espoir qu’il nous a donné ne mourront jamais’’. La secrétaire du Parti démocrate Elly Schlein était présente sur la place et a appelé à ‘’élever la voix contre un régime qui assassine l’opposition’’ dénonçant ‘’un seul responsable, Vladimir Poutine‘’. La chef de groupe Fratelli d’Italia à la Chambre Tommaso Foti rappelle que ‘’nous devons beaucoup à cet homme qui ne s’est pas plié et qui a continué à se battre’’. 

ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Cremonesi, « Les [participants] identifiés lors d’un rassemblement [en hommage à Navalny], les oppositions protestent ; ‘’il n’y a pas eu d’abus’’ dit le ministre Piantedosi (Indépendant) » : « ‘’Cela m’est arrivé à moi aussi que la police relève mon identité, cela ne prive en rien d’une quelconque liberté personnelle’’ répond le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi lorsqu’on lui demande pourquoi la police a contrôlé l’identité d’une vingtaine de personnes déposant des fleurs en hommage à Alexeï Navalny dimanche dans un jardin public de Milan. Le ministre a expliqué qu’il s’agissait de contrôles normaux et habituels, et que les agents n’avaient pas eu pleinement et immédiatement conscience du type d’événement en cours. Parmi les identités relevées, il y avait l’ancien brigadiste Alberto Franceschini, qui accompagnait probablement une des militantes présentes. Le sénateur démocrate Filippo Sensi observe toutefois ‘’si pour Piantedosi mener un contrôle de police sur des personnes qui déposent des fleurs pour Navalny est normal, si contrôler les papiers et relever l’identité ne porte pas atteinte à la liberté personnelle, alors le problème ne vient pas des agents ou de l’abus de pouvoir dans un Etat de droit, le problème est Piantedosi’’. Les critiques sont dures également de la part de députés comme Alessandro Zan, Angelo Bonellin Nicola Fratoianni. Pour Carlo Calenda c’est ‘’tout simplement répugnant’’. Le vice-président du Conseil Antonio Tajani rappelle que ‘’le ministre Piantedosi est une personne sérieuse, crédible’’ et qu’il ‘’ne faut pas instrumentaliser une normale opération de contrôle’’. Pour le maire de Milan Giuseppe Sala, l’explication du ministre ‘’se tient’’ même si ‘’en ce moment il serait bon d’apaiser les tensions’’. Un nouveau rassemblement a eu lieu hier soir au même endroit. La porte-parole de l’association Annaviva pour la promotion de la démocratie et la protection des droits de l’homme en Europe de l’Est a déploré une action qui a ‘’fait peur aux manifestants, en particulier d’origine russe, qui ne sont pas revenus ce soir, malgré eux’’ et a apostrophé les autorités ‘’nous sommes à Milan ou à Moscou ?’’. La préfecture informe par le biais d’un communiqué que les contrôles d’identité ont été effectué car le rassemblement avait été déclaré de manière partielle, sans fournir de document d’identité de la personne à l’origine de l’initiative. Le communiqué admet un ‘’excès de zèle’’ dans l’initiative des agents de contrôler l’identité de toutes les personnes présentes, mais sans volonté de limiter leurs libertés personnelles. Le secrétaire de l’organisation de gauche des juges italiens souligne que ‘’d’un côté le ministre de la Justice affirme que la mise sous scellé d’un smartphone dans une enquête pénale porte atteinte au droit à la vie privée, de l’autre le ministre de l’Intérieur affirme qu’il n’y a rien de mal à mener des contrôles d’identité sur des citoyens pacifiques. » 

ARTICLE, Il Foglio, D. Carretta « Le ‘’centre large’’ de von der Leyen et la priorité à la Défense Européenne » : « En annonçant hier sa candidature pour briguer un second mandat à la Commission Européenne, von der Leyen a employé le mot « centre » pour définir le périmètre de la majorité avec laquelle elle souhaite gouverner l’UE. Un centre également ouvert aux ‘’souverainistes pragmatiques’’, comme Giorgia Meloni. Il s’agirait donc d’une majorité plus à droite que la majorité sortante. U. von der Leyen a aussi tracé une ligne des partis avec qui elle ne veut pas collaborer et qu’elle veut battre : les « amis » de Poutine, qu’il s’agisse de L’AfD allemande, du RN de Marine Le Pen ou du Geert de Wilders ‘’qui veulent détruire l’Europe’’ a-t-elle dit. La CDU a préparé le terrain depuis des semaines. La décision définitive a été prise la semaine passée, après une rencontre avec Emmanuel Macron à L’Elysée. Le Président a conclu un accord informel avec von der Leyen. La prochaine Commission doit être franco-allemande et avoir comme priorité non pas le Green Deal, mais la Défense Européenne. Ce qui implique l’industrie européenne de la Défense et la préférence communautaire pour les achats d’armements. Pour le PPE, donc, la prochaine majorité européenne peut être élargie aux souverainistes pragmatiques comme Meloni. Cette stratégie n’est toutefois pas sans risques. Les Verts n’accepteront jamais de faire partie d’une majorité aux côtés des souverainistes ou uniquement avec une partie des Conservateurs européens. Et si les Socialistes devaient eux aussi déserter, les voix au Parlement européen pour assurer un second mandat à von der Leyen ne seraient pas suffisantes. » 

ARTICLE, Il Messaggero, F. Bechis « Fratelli d’Italia n’exclut pas de soutenir Ursula » : « Giorgia Meloni n’a pas de préjugés sur Ursula von der Leyen. Il y a désormais une entente personnelle nourrie par les différentes visites de la Présidente de la Commission en Italie, ainsi qu’un accord politique avec la dirigeante italienne qui est ample et transversal, allant de la question migratoire aux comptes publics. C’est le co-président des Conservateurs européens Nicola Procaccini, le « colonel » de Fratelli d’Italia en Europe, qui s’exprime ‘’nous pouvons soutenir la candidature de von der Leyen à condition qu’elle présente un programme qui soit de centre-droit’’. Ce qui veut dire mettre fin au « Green deal » européen, soit les lois sur l’environnement et la transition énergétique qui sont dans la liste noire des Conservateurs. Les priorités devront être l’industrie, la lutte contre les passeurs, le blocage des flux migratoires, la défense et les investissements militaires européens. Ce n’est pas un hasard si hier Ursula a évoqué ces thématiques, offrant une main tendue aux conservateurs avec son appel à une écologie pragmatique et sa promesse d’investir ‘’davantage et mieux’’ sur la défense commune européenne. Ses propos ont été appréciés par les ‘’patriotes’’ à Rome. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/02/2024

Un agriculteur a été perquisitionné pour avoir placé des affiches contre les écologistes devant chez lui.

Allemagne. Un agriculteur a été perquisitionné pour avoir placé des affiches contre les écologistes devant chez lui : « "Les entreprises ne font pas faillite, mais arrêtent simplement de produire." (Citation du ministre de l'Économie) Peut-il compter jusqu'à trois ? »

Le parquet de Munich II désire lui imposer une amende de 6.000 euros. L'affaire sera jugée le 21 mars.

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La police refuse de protéger le président de l’AfD de Rhénanie du Nord-Westphalie.

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Allemagne. Rhénanie du Nord-Westphalie. Le président de l’AfD de Rhénanie du Nord-Westphalie Martin Vincentz n’a pas pu prendre part à la réception du Nouvel An de l’AfD de Münster au sein de la mairie, car la police a refusé de le protéger alors que l’entrée était assiégée par des contre-manifestants gauchistes. La police a reçu l’ordre de ne pas escorter des personnes entrant dans ce bâtiment et de n’intervenir que si des attaques ont lieu.

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Des contre-manifestants gauchistes

"Les doutes de Meloni sur une candidature européenne."

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Italie. Revue de presse. 

La mort de l’opposant politique russe Alexeï Navalny fait les gros titres de la presse : « Navalny, tous les mystères autour de sa mort ». « Une marche blanche est organisée à Rome avec Schlein et Calenda » (Corriere della Sera), « Le mystère du goulag » (Repubblica, Fatto Quotidiano), « Le dernier calvaire de Navalny » (Stampa). La Conférence sur la Sécurité européenne qui s’est tenue à Munich fait la Une du quotidien romain « Défense Européenne : voici le plan commun » (Messaggero).

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Les doutes de Meloni sur une candidature européenne » : « La dernière fois qu’elle a évoqué le sujet, Giorgia Meloni a semblé hésitante. Son entourage lui a alors expliqué qu’il n’y avait pas d’urgence. La présidente du Conseil a ainsi décidé de reporter d’un mois et demi sa décision. Elle décidera en avril, après avoir pesé le pour et le contre. Il faut aussi organiser la campagne électorale. Sur ce point, les prochaines élections en Sardaigne, puis aux Abruzzes et en Basilicate, lui offrent une visibilité médiatique à l’instar d’une compétition pour les européennes. Ce qui signifie que, si elle décidait de se présenter aux élections européennes, la campagne durerait un mois et demi, avec peu de meetings et des entretiens concentrés essentiellement pendant les 15 derniers jours. Pourquoi Meloni hésite-t-elle encore ? Il y a tout d’abord l’incertitude sur le résultat : ne pas dépasser la barre des 26% l’affaiblirait, même si les sondages sont optimistes. Mais pourquoi courir le risque ? L’autre inconnue concerne une possible victoire électorale : si l’ensemble des voix de la Ligue et de Forza Italia devait ne pas dépasser la moitié des voix de Fratelli d’Italia, cela poserait un véritable problème au sein de la majorité du point de vue de l’équilibre des forces. Il y a aussi une compétition entre les deux partis mineurs : la Ligue et Forza Italia obtiendraient entre 6,5 et 8,5% de voix. En cas de défaite, le parti perdant serait secoué en son sein. Salvini n’a jamais été autant isolé dans la Ligue et ses proches seraient même disposés à organiser un congrès éclair avant les européennes, afin de mettre en sécurité leur chef. Car la Ligue est en difficulté aussi dans ses bastions historiques comme la Vénétie et la Lombardie. Salvini est aussi isolé au sein du gouvernement. C’est plutôt le ministre de l’Economie, le léghiste Giancarlo Giorgetti, qui bénéficie d’une relation étroite et privilégiée avec Giorgia Meloni. Concernant Tajani, son objectif est que Forza Italia s’approche le plus possible du score des dernières élections européennes, voire de devancer la Ligue. Pour ce faire, il a misé sur des personnalités modérées, comme Letizia Moratti et Roberto Occhiuto. Tajani pourrait même se porter candidat mais pour cela, il attendra que le congrès de Forza Italia se termine. »

ARTICLE, Corriere della Sera, V. Piccolillo « Plusieurs ouvriers meurent sur un chantier à Florence, la ministre se rend sur place ‘’les lois existent, mais il faut mener une réflexion. Le gouvernement envisage d’introduire l’ ‘’homicide lié au travail’’ » : « Pour le gouvernement, les priorités pour lutter contre les accidents mortels du travail restent la prévention et la sécurité, mais il n'exclut pas aussi l'introduction du délit d’’homicide lié au travail’. Hier, la ministre du Travail, Marina Calderone (Indépendante), comme tous ses prédécesseurs avant elle lors d’autres tristes occasions, a rendu visite aux blessés hospitalisés, et a rendu hommage aux victimes sur le site de l'effondrement de Florence. Elle a promis devant les télécaméras des mesures pour mettre fin aux accidents mortels du travail. Aujourd'hui, elle dirigera une réunion technique pour finaliser les propositions à présenter en Conseil des ministres. Les familles des victimes réclament l'introduction du délit ‘d'homicide lié au travail’, une proposition également soutenue par les syndicats et par le président de la Région Toscane, Eugenio Giani. La ministre revendique l'augmentation du nombre d'inspecteurs déployés sur les chantiers : "850 agents ont pris leur fonction en 2022. Ils permettront à l'Inail (Institut pour la sécurité sur le travail) d'augmenter de 40% les inspections de sécurité". Les demandes des syndicats sont nombreuses, à commencer par la limitation de la longue chaîne de la sous-traitance, qui fait que les chantiers sont peuplés de micro-entreprises. Calderone met l'accent sur la formation et la culture de la sécurité, qu’elle voudrait introduire également comme une matière scolaire obligatoire. "Nous avons pratiquement doublé toutes les dotations pour soutenir la formation, l'information et les entreprises vertueuses qui investiront dans la sécurité et dans les technologies de sécurité". Parmi les idées qui ont déjà été discutées mais qui doivent encore être évaluées, on trouve aussi un ‘permis à points’ qui pénaliserait les entreprises ayant un plus grand nombre d'accidents du travail dans les appels d'offres ainsi que l’extension des tutelles de sécurité aux travailleurs des entreprises sous-traitantes et l'application du contrat du bâtiment également aux contrats privés et aux contrats de sous-traitance. » 

SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, « Trois Italiens sur quatre se disent inquiets pour le climat ; l’Europe et le gouvernement italien recalés sur les questions environnementales » : « La transition écologique émerge parmi les thèmes auxquels les Italiens accordent une attention croissante, aux côtés des traditionnelles questions économiques et migratoires. De plus en plus de personnes se disent conscientes de devoir agir de manière plus responsable pour l’environnement et contre le changement climatique. C’est le cas de 73,3% des personnes interrogées pour cette enquête. Les Italiens sont de plus en plus inquiets face aux questions environnementales, évoquant principalement les grands événements climatiques qui ont frappés la Péninsule dernièrement, la pollution de l’air, la surexploitation des ressources naturelles, la gestion des déchets et le recul de la biodiversité. Les politiques et initiatives en la matière sont largement approuvées et de plus en plus populaires, et ce parmi les électorats de tous bords, avec un peu moins de conviction pour les électeurs de la Ligue et de Fratelli d’Italia. 34% des Italiens estiment que la transition écologique et le verdissement de nos économies seront plus lents qu’annoncé et qu’ils représentent un important coût économique. 19% s’inquiète d’éventuelles conséquences sur l’emploi et sur les couches les plus défavorisées de la société, une inquiétude partagée en particulier par les électeurs de Fratelli d’Italia et du Mouvement 5 Etoiles. De fortes préoccupations émergent quant au coût économique des politiques environnementales. Comme on l’a vu ces derniers jours, certains secteurs comme l’agriculture intensive et l’industrie automobile s’opposent fortement à la transition écologique. 8% des Italiens jugent qu’il ne s’agit ‘’que d’une mode’’ et 10% estiment que le pays n’est pas prêt à renoncer à un certain confort et mode de vie, ni à soutenir les coûts que cela implique. De ce point de vue, les institutions sont critiquées pour leur rôle joué dans la promotion et la planification de la transition. L’engagement national (gouvernement, collectivités locales, associations…) est désapprouvé par 45,5% des Italiens, et 56,5% désapprouvent le rôle joué par l’UE et son engagement en la matière. Si les Italiens adhèrent de plus en plus à l’importance de la transition écologie et s’impliquent personnellement, les sujets les plus importants pour les électeurs restent l’inflation et la hausse du coût de la vie, l’emploi et la crise du secteur sanitaire, le changement climatique passant au second plan. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, R. Frignani « La Libye qualifiée de ‘’pays non sûr’’ par le tribunal, le gouvernement craint une remise en cause des rapatriements » : « Pour le gouvernement italien, il s’agit d’éviter de remettre en cause les accords entre l’Italie et la Lybie sur la gestion et le rapatriement assisté des migrants dans leur pays d’origine. Il s’agit aussi de faire face à de possibles recours déposés collectivement, ce dont menacent certaines ONG, pouvant donner lieu à des demandes de dédommagement de la part de ceux qui ont été sauvés en mer puis reconduits en Libye. Le ministère de l’Intérieur est en train d’examiner les conséquences et les contremesures pour la décision de la Cassation qui a rejeté la saisine du commandant du navire « Asso 28 », condamné pour avoir remis aux autorités libyennes les migrants sauvés en mer. Cette décision pourrait cacher des pièges pour le système de rapatriements en vigueur mais aussi pour les secours en mer confiés principalement aux Libyens. Il est vrai que cette décision se réfère à des faits datant d’il y a six ans, quand la situation en Libye était particulièrement chaotique, avec des affrontements entre milices. Aujourd’hui, la situation libyenne semble différente, malgré des difficultés soulignées hier encore par l’envoyé de l’ONU Abdoulaye Bathily. »  

COULISSES, Il Messaggero, de F. Bechis, « L’accord entre Meloni et Zelensky : l’Italie s’engage à soutenir Kiev pour les dix prochaines années » : « C’est un accord avant tout politique : l’Italie se tiendra aux côtés de l’Ukraine pendant dix ans, prête à lui venir en aide ‘’sous 24 heures’’ si Vladimir Poutine devait à nouveau l’agresser. Voilà le cadeau que Giorgia Meloni s’apprête à offrir à Volodymyr Zelensky lors de son imminente visite à Kiev, d’où elle devrait diriger en visioconférence une réunion du G7. La date est encore tenue secrète pour des raisons de sécurité, peut-être autour du 24 février, date anniversaire de l’invasion russe en Ukraine. Les corps diplomatiques ukrainien et italien travaillent à cet accord bilatéral de sécurité depuis plusieurs mois, le texte est très semblable aux accords passés ces dernières semaines avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. D’après des sources qualifiées, l’accord prévoirait qu’ ‘’en cas d’agression armée de la Russie contre l’Ukraine’’ Rome et Kiev se consulterait ‘’sous 24 heures’’ pour décider des ‘’prochaines étapes’’, c’est-à-dire des aides militaires et financières à fournir au pays agressé. La ligne diplomatique italienne, à savoir le soutien à Kiev dans le cadre de l’alliance atlantique, est ainsi consolidée et assurée bien au-delà du terme de l’actuelle législature. L’accord prévoit également l’entraînement conjoint des forces armées respectives, la coopération dans le domaine de la cybersécurité, un programme conjoint de lutte contre le crime organisé, le renforcement des échanges d’informations entre les services de renseignements, des partenariats public-privé pour la reconstruction de l’Ukraine (à laquelle sera consacrée une conférence à Rome en 2025). Pas facile [pour Giorgia Meloni] de faire les mêmes grandes annonces que ses partenaires : la France a promis 3 milliards d’euros d’aides militaires en 2024, l’Allemagne plus du double. En Italie le contenu du huitième paquet d’aides reste secret mais les dirigeants du secteur alertent sur les réserves de missiles, munitions et batteries presque à sec. Mais il y aura deux  grands messages politiques : le soutien net de l’Italie à l’entrée de l’Ukraine dans l’UE et la bénédiction de l’Italie pour son rapprochement vers l’OTAN. Toutefois sur ce second point, la prudence prévaudra. Contrairement à d’autres alliés, Meloni est convaincue que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN reste pour le moment trop risquée. Il sera donc précisé que Kiev pourra entrer seulement lorsque ‘’les conditions nécessaires seront respectées’’. Lors du sommet du G7 à Vilnius en juillet dernier, les leaders s’étaient engagés solennellement à mettre sur pied un mécanisme de soutien à l’Ukraine à-même de dissuader de nouvelles agressions. Cela ressemblait surtout à de bonnes intentions mais on voit finalement le bouclier du G7 prendre forme. Il est de la responsabilité de Giorgia Meloni, qui préside aujourd’hui le G7, de garantir cette protection à Zelensky. Pour Meloni c’est un double-signal : une main tendue à Kiev et un avertissement à Moscou alors que la politique italienne s’indigne de la mort d’Alexeï Navalny. Une clause de l’accord prévoit par ailleurs que toute livraison militaire devra être approuvée par le Parlement. Qui sait si cela suffira à calmer les polémiques et l’agacement face à la longue guerre aux portes de l’Europe, au sein et hors de la majorité. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les Électeurs libres ont voté une motion contre toute coopération avec l’AfD.

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Allemagne. Les Électeurs libres ont voté une motion contre toute coopération avec l’AfD. Cependant, la section de Saxe ne désire pas appliquer cette mesure.

Galice : Vox obtient 2,19 %.

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Espagne. Galice. Lors des élections pour le Parlement de Galice du 18 février 2024, Vox obtient 2,19 % et 0 siège.

18/02/2024

La Werteunion ne devrait pas se présenter aux élections européennes.

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Allemagne. Selon les premières informations, le nouveau parti Werteunion se présentera en septembre 2024 aux élections pour les Parlements du Brandebourg, de Saxe et de Thuringe, mais pas aux élections européennes de juin 2024.

Deux nationalistes parmi les trois personnes préférées par les Flamands pour occuper le poste de Premier ministre de Belgique.

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Belgique. Un sondage réalisé pour De Zondag, Knack, Le Vif, Trends, Trends-Tendances, De Krant van West-Vlaanderen et Kanaal Z montre que les Flamands désirent comme Premier ministre de Belgique :

Bart De Wever, du parti nationaliste flamand N-VA : 20,4%

Alexander De Croo, du parti libéral Open Vld :  9,3% [actuel Premier ministre]

Tom Van Grieken du parti nationaliste flamand Vlaams Belang : 7,2%

Conner Rousseau, du parti socialiste Vooruit : 2,6%

Viktor Orbán soutient Donald Trump pour les élections présidentielles.

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Hongrie et États-Unis. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán soutient Donald Trump pour les élections présidentielles.

Rassemblement électoral du Forum voor Democratie à Anvers.

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Belgique et Pays-Bas. Thierry Baudet du Forum voor Democratie (Pays-Bas) a organisé une réunion à Anvers (Antwerpen) en Belgique pour les élections européennes.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/02/16/thi...)

17/02/2024

L'AfD refuse de soutenir un théâtre dont des employés ont pris part à une manifestation antinationale.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Arrondissement de Mansfeld-Südharz. L’AfD a refusé de soutenir par ses votes, au sein du Conseil d’arrondissement, une aide financière pour le théâtre d’Eisleben, car des employés de ce théâtre ont pris part à une manifestation contre le nationalisme.

La Werteunion devient un parti.

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Allemagne. Un nouveau parti patriote a vu aujourd'hui le jour : la Werteunion, issue de l'aile conservatrice de la CDU/CSU. Hans-Georg Maaßen en est le président.

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Hans-Georg Maaßen

Circonscription de Saale-Holzland : le candidat indépendant qui devait se présenter pour l'AfD se retire.

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Allemagne. Thuringe. Circonscription de Saale-Holzland. Matthias Beerbaum retire sa candidature à l’élection d’administrateur de circonscription en tant qu’indépendant pour l’AfD, en raison de menaces et de dangers pour sa famille auxquels il ne peut pas faire face.

L'AfD est donnée à 19 % et le BSW à 8 %.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Électeurs libres

BSW : gauche anti-immigration

Sonstige : autres

16/02/2024

Thierry Baudet organise une réunion électorale à Anvers.

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Belgique et Pays-Bas. Thierry Baudet du Forum voor Democratie (Pays-Bas) organise, le 18 février 2024, une réunion à Anvers (Antwerpen) en Belgique pour les élections européennes.

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(https://fvd.nl/events/fvdbijeenkomst-in-antwerpen)

Lors de l'élection législative partielle à Wellingborough, Reform UK arrive troisième avec 13 % des voix.

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Royaume-Uni. Lors de l’élection législative partielle de ce 15 février 2024 dans la circonscription de Wellingborough, le candidat de Reform UK arrive troisième avec 13 % des voix.

Maximilian Krah déclare que l'UE doit devenir une "fédération d’États-nations".

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Allemagne et Autriche. Le candidat de tête de l’AfD pour les élections européennes Maximilian Krah a déclaré à Vienne en Autriche que l’Union européenne doit devenir une « fédération d’États-nations ».

"Meloni rappelle à l’ordre ses ministres et appelle à "faire plus sur l’immigration"."

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Italie. Revue de presse. 

Plusieurs sujets se partagent les Unes ce matin : le débat au sein de la majorité sur la possibilité d’autoriser un troisième mandat pour les présidents de région : « Haute tension au sein de la majorité » (Corriere della Sera), la réforme de l’autonomie régionale, avec notamment un entretien de la dirigeante du PD Elly Schlein : « « Meloni, cette patriote qui divise l’Italie » » (Repubblica), et enfin les prévisions de croissance de la Commission Européenne « Le PIB en baisse et un trou à hauteur de dix milliards pour l’Italie » (Stampa), « L’économie européenne ralentit, le PIB de 2024 à 0,8% » (Sole 24 Ore). 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « L’enjeu du Nord qui divise la majorité » : « Les divisions entre Frères d’Italie et la Ligue sur un troisième mandat ne semblent pas avoir de solutions simples, en particulier pour Matteo Salvini qui ne veut pas imposer de limites aux candidatures des gouverneurs régionaux. L'affrontement ne porte pas seulement sur la réélection de Luca Zaia (Ligue) en Vénétie. Le véritable enjeu concerne le rééquilibrage des rapports de force à droite, et l'offensive du FdI dans le Nord, fief historique de la Ligue. L’insistance de Salvini n'effraie pas la Présidente du Conseil, signe que l'épreuve de force est seulement reportée. Elle aura lieu probablement après les élections européennes de juin. Mais il est de plus en plus difficile d’affirmer que les tensions dans la majorité sont seulement une conséquence de la campagne électorale. L'hypothèse selon laquelle la Ligue pourrait obtenir un accord de ses alliés au gouvernement en échange d’un soutien à la réforme pour l’élection directe du Premier ministre, montre à quel point la tension est forte. Les avertissements venant du Palais Chigi sont clairs. "Personne n'est éternel, pas même Zaia", a expliqué le ministre des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani. "Nous sommes le premier parti. Et nous demandons à avoir un poids proportionnel à nos voix, en Vénétie et au Piémont ". FDI se sent, en effet, sous-représenté, car il y a cinq ans son pourcentage était de 4 % des voix, alors qu'aujourd'hui, il est d'environ 30 %. Le troisième mandat des gouverneurs de région est un sujet qui divise également le PD. De nombreux maires et gouverneurs ne partagent pas la position contraire de la secrétaire, Elly Schlein, symétrique à celle de Giorgia Meloni. Mais à gauche cela ne risque pas de remettre en cause le gouvernement. » 

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo, « Meloni rappelle à l’ordre ses ministres et appelle à ‘’faire plus sur l’immigration’’ ; désaccord entre la conférence des évêques italiens et Fratelli d’Italia » : « ‘’Il faut que tout le monde y mette du sien, pas seulement moi’’, le sermon de Giorgia Meloni en Conseil des ministres ne passe pas inaperçu. Le message est clair : ‘’en matière d’immigration tout le monde doit faire plus’’, d’ici quelques mois nous ‘’risquons d’être envahis’’ par les nouveaux flux, et ce malgré les bons résultats obtenus avec la Tunisie. Meloni fait le point sur le dossier, égraine les chiffres, évoque la possibilité de reconstruire des quartiers dégradés et abandonnés en Libye et en Tunisie. Elle pose une sorte d’ultimatum à ses ministres : il faut une avancée concrète, il faut agir. Une équipe spécifique sera mise en place au gouvernement, dirigée par le secrétaire d’Etat Alfredo Mantovano (Indépendant, autrefois Alliance nationale), à qui chaque ministre devra rendre compte des projets qu’il mène. La réponse de la Présidente du Conseil au ministre de l’Agriculture F. Lollobrigida, qui porte des projets actuellement ‘’bloqués’’ en Libye, a été sèche : ‘’vous ne pouvez pas m’en informer de cette façon, il faut me le dire avant’’. Elle a aussi demandé au ministre des Entreprises Adolfo Urso (Frères d‘Italie) d’être ‘’plus concret’’ dans le développement de projets bilatéraux avec des pays africains. Avec le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi (Indépendant) et le ministre des Affaires étrangères Tajani (Forza Italia), elle a aussi été très directe. Elle rappelle que si la route maritime en provenance de Tunisie parvient à être endiguée, ce sera celle en provenance de Libye qui se réactivera, notamment sous les fortes pressions venant du Soudan et du Niger, et qu’il ne faut pas relâcher les efforts. La veille, l’accord entre l’Italie et l’Albanie pour la création de deux centres d’accueil de migrants clandestins a été approuvé au Sénat. La Conférence italienne des évêques a réagi durement sur l’important investissement que l’Italie s’apprête à faire en Albanie : ‘’673 millions d’euros qui partiront en fumée ces dix prochaines années à cause de l’incapacité à construire un système d’accueil diffus dans notre pays : nous sommes au seizième rang des pays européens pour l’accueil des demandeurs d’asile’’. Tajani a répondu : ‘’ je pense que cet argent est correctement dépensé pour gérer la question migratoire avec un pays candidat à entrer dans l’UE’’. Fratelli d’Italia a répondu en dénonçant le don de 20 000 euros de l’association « Migrantes » à l’association « Mare Jonio », malgré ses liens présumés avec Toni Negri, jugé pour avoir favorisé l’immigration clandestine. » 

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate, « Le gouvernement récupère de l’argent sur le dos des pauvres ; Meloni est une ‘’patriote’’ qui pénalise le Sud » : « Je suis contente que la majorité ait permis, par son abstention, de faire passer certains points de notre motion sur le conflit au Moyen-Orient. Nous sommes ainsi parvenus, pour le bien du pays, à sortir de la confrontation majorité/opposition et à faire de la politique sérieusement. C’est notre rôle en tant qu’opposition responsable. Il s’agit de préserver la crédibilité de l’Italie sur la scène internationale. Malheureusement cela n’a pas été possible sur d’autres dossiers comme la sécurité au travail, la prévention des violences faites aux femmes, l’égalité salariale. Toutes nos propositions ont été rejetées ou vidées de leur contenu par la majorité. Concernant l’autonomie régionale différenciée, on n’a jamais vue une ‘’patriote’’ divisant l’Italie de la sorte. La réforme du ministre Calderoli, votée par Fratelli d’Italia, a vocation à lacérer le pays qui a au contraire profondément besoin de cohésion, de combler les fractures et les inégalités. L’autonomie régionale différenciée mine l’accès aux services publics fondamentaux que sont la santé, l’éducation et les transports locaux. Pas un centime n’a été alloué pour cette réforme : comment peuvent-ils prétendre réduire les inégalités territoriales qui pèsent déjà énormément sur notre Sud sans aucun investissement ? Les régions riches seront de plus en plus riches et les régions en difficultés régresseront encore. Même Confindustria a alerté sur les risques liés à la réforme, comme la possibilité d’avoir 20 politiques énergétiques différentes au sein d’un même pays, une par région. Dans le sud de l’Italie, compte tenu de l’état du système de santé, de plus en plus de personnes seront contraintes d’émigrer pour se soigner. A l’école, il pourra y avoir des programmes et des cours différents, avec des salaires différents pour les enseignants. C’est un énorme pas en arrière. Nous nous opposerons de toutes nos forces au marchandage en cours entre la Ligue et Fratelli d’Italia. L’une veut faire passer la réforme des régions, l’autre veut en échange faire passer la réforme constitutionnelle pour l’élection directe du Président du Conseil. C’est un accord indigne. Ils ont saboté la loi sur le salaire minimum qui permettait de lutter contre le phénomène des travailleurs pauvres particulièrement diffusé au Sud, ils ont supprimé le revenu de citoyenneté, bloqué les fonds de développement et de cohésion que demandent les communes pour moderniser les zones défavorisées, ils ont supprimé les réformes pour les personnes en situation de handicap et non-autonomes. Les inégalités augmentent, ils se moquent des gens. La réforme de la loi électorale aussi est une farce : ils disent aux gens ‘’c’est vous qui déciderez’’ mais en réalité ce sont eux qui décideront pour les autres. Le ‘’premierato’’ n’existe nulle part ailleurs car il met à mal les équilibres entre les pouvoirs de l’Etat. Il n’y aurait plus un Parlement élu par les citoyens et décidant de la vie du gouvernement, mais un chef du gouvernement qui décide de la vie du Parlement, et tout le monde sait bien que cela marginaliserait aussi le rôle du Président de la République qui ne serait plus autonome. L’Italie a déjà pu voir ce que cela donnait d’attribuer tous les pouvoirs à un seul homme, et on sait comment cela a fini. »  

ARTICLE, Stampa, A. Barbera « Une facture à hauteur de 10 milliards » - Bruxelles ne demandera pas une rallonge budgétaire mais le ralentissement du PIB complique les plans du Trésor italien : « On ne peut pas dire que le ministre Giancarlo Giorgetti ne s’y attendait pas : la sonnette d’alarme avait déjà retenti après l’attentat du 7 octobre au Proche-Orient, avec la confirmation de tous les analystes sur des prévisions économiques revues à la baisse. L’Italie n’est pas un cas à part, car la Commission Européenne prévoit un ralentissement de toute l’économie du Vieux Continent. La mauvaise nouvelle est qu’un demi-point de croissance en moins équivaut à 10 milliards d’euros en moins dans les caisses publiques. La bonne nouvelle est qu’il est assez improbable que cela donne lieu à une demande d’écart budgétaire d’ici l’été. Au printemps – à l’instar d’autres pays comme la France – l’Italie devrait être visée par une procédure d’infraction pour déficit excessif. Toutefois, la commission sortante n’a plus la force politique d’imposer un redressement budgétaire en cours d’année. Néanmoins, ce trou de 10 milliards d’euros est un problème plutôt grave pour la majorité qui s’apprête à entrer en campagne électorale. ‘’La situation est sous contrôle’’, rassure le ministère de l’Economie. Les prévisions de croissance revues à la baisse et l’augmentation du déficit auront des retombées sur le plan de privatisation du gouvernement, qui devra maintenant avancer sans hésitations. Il y aura tout d’abord la cession d’une participation de l’Etat dans Le Poste, puis dans ENI et probablement à l’automne prochain, dans Ferrovie dello Stato (FS). Quant aux nominations de FS et de Cassa Depositi e Prestiti, Meloni pourrait reconduire les présidents sortants Ferraris et Scannapieco, qui avaient été nommés à l’époque par Draghi. Paradoxalement, la fragilité électorale de la Ligue complique les choses pour Meloni et pour le ministre de l’Economie (issu de la Ligue), dont les relations avec Salvini connaissent des hauts et des bas. Le gouvernement italien ne peut qu’espérer que la BCE décide de baisser ses taux directeurs. Or, la Bundesbank s’y oppose, craignant une augmentation des salaires en raison de l’inflation. Le directeur de la Banque d’Italie, Fabio Panetta, tente de soutenir les « colombes » de la BCE en rappelant que l’augmentation des salaires n’est pas en soi un problème et que cela pourrait même favoriser la consommation. La pression des gouvernements européens sur Christine Lagarde pour que Frankfort fasse un pas en arrière est de plus en plus forte. L’hypothèse la plus probable est celle d’une réduction des taux lors de la réunion de la BCE du 6 juin, en pleines élections européennes, voire avant, dès la réunion du 11 avril. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Si un représentant de l'AfD était élu président du Parlement de Thuringe, la coopération du mémorial de Buchenwald avec cette assemblée prendrait fin.

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Des médias allemands lancent la campagne "La diversité nous rend forts".

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Allemagne. En publiant une double page, les médias Zeit, Handelsblatt, Süddeutsche Zeitung, Tagesspiegel et Wirtschaftswoche lancent, sous le slogan « La diversité nous rend forts. », en collaboration avec environ 500 entreprises, fondations et associations, une campagne « contre l'extrémisme de droite et pour la diversité ».

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