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12/06/2024

La carte des résultats de l'AfD selon les circonscriptions électorales lors des élections européennes : de 4,8 % à Münster à 40,1 % à Görlitz.

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Allemagne. La carte des résultats de l'AfD selon les circonscriptions électorales lors des élections européennes : de 4,8 % à Münster à 40,1 % à Görlitz.

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"Les deux Italies issues des urnes : les grandes villes couronnent le Parti Démocrate, Fratelli d’Italia l’emporte en province."

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Italie. Revue de presse. 

Le ralliement du chef du parti Les Républicains, Eric Ciotti, au Rassemblement National, fait la Une des principaux quotidiens : « Alliance à droite contre Macron » (Corriere della Sera), « Le recul français » (La Repubblica), « Le cas français secoue l’Union Européenne » (Il Messaggero), « Macron reste seul » (Avvenire), « Le cordon sanitaire anti-Marine Le Pen s’écroule » (Domani). La décision de la justice américaine de juger Hunter Biden coupable de détention illégale d’armes à feu est aussi largement citée « Hunter Biden jugé coupable » (La Repubblica), « Le fils de Biden risque jusqu’à 25 ans de prison » (Corriere). Enfin le Giornale titre sur le G7 des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’ouvre demain dans les Pouilles « Le sommet pour sauver l’Ukraine ».  

ARTICLE, Il Foglio, P. Peduzzi « Les trois paris risqués qui secouent la France » - Macron fait éclater la droite et la gauche. Les socialistes tentent de former un front « amer », les gaullistes se divisent : « Macron - qui dans une interview au Figaro Magazine a affirmé ‘’non, je ne suis pas fou’’ - veut montrer aux Français que le Rassemblement national, pour qui s’ouvre une éventuelle perspective de gouvernement, ne sait pas s’y prendre. Il veut aussi demander aux Français s'ils sont vraiment sûrs d’accorder une telle place aux lepénistes dans la construction des lois françaises, et compte naturellement sur cela pour montrer leur inadéquation (‘’nous sommes là pour gagner’’, dit le président). Or, tout cela signifie accepter l'hypothèse d'une cohabitation avec les lepénistes. A droite, les gaullistes pensent pouvoir sauver les meubles et conserver un minimum de poids, balayant la perspective d’un front uni allant de la droite à la gauche qui avait jusque-là empêché le lepénisme de gouverner la France. Annihilés par le macronisme, qui a déjà capté l'âme modérée du gaullisme, ceux qui restent pensent qu'il vaut mieux se livrer à l'extrême droite, au risque d’imploser, pour survivre. A son tour, R. Glucksmann renonce au véto contre l’extrême gauche antieuropéenne et pro-Poutine : il le fait en position de force, ayant remporté aux européennes le double des voix de la Nupes de Mélenchon. Toutefois, le risque d’altérer l’essence démocratique de la France est élevé. Il suffit de voir ce qui s’est passé à la Bundestag, qui a accueilli le président ukrainien Zelensky : ils étaient tous présents sauf les députés d’extrême droite et d’extrême gauche. » 

PREMIER PLAN, Repubblica, C. Vecchio : « Les deux Italies issues des urnes : les grandes villes couronnent le Parti Démocrate, Fratelli d’Italia l’emporte en province » : « Viterbe est la nouvelle capitale du 'melonisme'. Aux élections européennes, Fratelli d'Italia y a obtenu 44,4 %, le PD 17 %. Dans la province de Vicenza, Fratelli d'Italia obient 39,63 %, le PD 17 %; ce fief de la Ligue a changé de couleur à l’instar de nombreuses communes du Nord-Est. Plus au nord, dans la province de Pordenone, Fdi est à 41,7 % ; à Rovigo à 40,6%. En Sicile, le Pd n'arrive qu’à la quatrième place, après Forza Italia, Fdi et M5S, de même qu'en Calabre. Les provinces italiennes ont donc choisi 'Giorgia'. Dans les grandes villes, c’est le Parti démocrate qui l’emporte. Elly Schlein arrive nettement en tête à Turin, Milan, Gênes, Bologne, Naples et Bari. Rome fait exception, mais de justesse. Il y a donc deux Italies. Les régions de la province semblent avoir le fort sentiment que leur valeur n'est pas reconnue par les classes dirigeantes de gauche. Elles ont l'impression de n'avoir que peu de poids, d'où ce rejet par les urnes. C'est un mécontentement qui couve depuis un certain temps. C'est l'une des raisons pour lesquelles Sergio Mattarella voyage inlassablement à travers le territoire. Par ailleurs, avec la fin du système électoral des préférences, les leaders qui protégeaient les territoires ont également disparus. Toutefois, en ce moment, la périphérie se rebelle contre la gauche et, en général, la politique. "L'abstention n'est pas uniforme et creuse des sillons profonds entre les régions du pays " affirme l'analyste de la société YouTrend, Lorenzo Pregliasco. Il suffirait d'apprendre à parler à ces masses populaires pour récupérer une partie du terrain perdu. » 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, M. Galluzzo: « Concurrence ou défense. Les objectifs de Meloni dans l'UE » : « Ursula von der Leyen est convaincue d'avoir toutes les cartes en main. Au point qu'au sein de son équipe, un recueil informel des souhaits des différents gouvernements a déjà commencé, et que chaque case du futur commissaire européen correspond désormais à au moins trois ou quatre pays. Une partie de la confiance de la présidente de la Commission, moindre ou importante, est également accordée à Giorgia Meloni. Aujourd'hui, bien que convaincue qu'un nouveau mandat soit à sa portée, von der Leyen cherche des garanties contre les francs-tireurs (le vote est secret) et l'une d'entre elles est la patrouille de députés européens que Meloni peut lui offrir. Cependant, il n'est pas envisageable pour l'ensemble des conservateurs européens dirigés par Meloni, de voter pour von der Leyen de manière unie. Le risque de francs-tireurs demeure. En échange de son consentement, Meloni a déjà évoqué quelques objectifs avec von der Leyen. Tout d’abord, Rome veut un vice-président opérationnel, avec des pouvoirs importants. Dans le viseur de la Présidence italienne du Conseil il y au moins cinq objectifs : l'Industrie, qui est cependant presque un choix de second ordre, la Défense (si elle est créée), la Concurrence, pour laquelle un savoir-faire considérable est nécessaire ; le Commerce, un portefeuille délicat avec de nombreux choix stratégiques sur les matières premières et le commerce avec d'autres États et continents ; et enfin l'Énergie. Pour l'instant, parmi les noms qui circulent pour les futurs commissaires, il y a celui de l'ambassadrice Elisabetta Belloni, cheffe du département qui contrôle les services et sherpa du G7, et le ministre de l'Économie Giancarlo Giorgetti, qui serait peut-être heureux de laisser la responsabilité du Ministère de l’Economie et des Finances à d'autres. Autre indiscrétion bruxelloise : Roberta Metsola pourrait également être réélue à la tête du Parlement. Deux des quatre postes les plus importants de l'UE seraient ainsi attribués au PPE. » 

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, dirigeant de Forza Italia, ministre des Affaires étrangères et vice-président du Conseil italien « Nous voulons élargir la maison des modérés mais sommes distants des positions de Marine Le Pen » : « ‘’Tout au long de la campagne électorale, j'ai rappelé de manière presque litanique que le PPE serait décisif dans la formation de la nouvelle direction de l'UE. Je continue d'espérer qu'il sera possible de construire une majorité comprenant les Populaires, les Libéraux et les Conservateurs. Le travail sera long, mais c'est ce que j'espère". Q. Mme Meloni devrait donc voter pour Mme von der Leyen ?: "Je ne dis pas à Giorgia Meloni ce qu'elle doit faire, elle est la dirigeante des conservateurs européens, c'est elle qui établira sa ligne. Je parle de mon projet. Il est certain que Meloni, en tant que Présidente du Conseil, a les compétences pour faire jouer à l'Italie un rôle de premier plan et moi, avec FI, je ferai en sorte que cela se produise en proposant et en promouvant des initiatives favorables à notre pays. Nous verrons, les négociations commencent maintenant". Q. Seriez-vous prêt à une alliance avec Marine Le Pen ? Même si Madame Le Pen est différente de l'AfD, le PPE a une vision profondément différente de son parti sur l'Europe et sur la relation avec l'OTAN. Nous verrons comment leurs positions évolueront". Q. A qui cette alliance pourrait-elle s'étendre ? Peut-être à la Ligue, pourquoi pas, mais nous avons besoin de temps pour construire des alliances, il faut procéder progressivement". Q. Qui sera le commissaire italien de référence, Giancarlo Giorgetti ? Je ne sais pas, il n'a pas semblé très intéressé. Une chose est sûre : il faudra un commissaire de haut niveau, avec une délégation importante, qui soit aussi vice-président, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui pour l’Italie". »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Roncone « Les sherpas et les agents secrets dans la résidence de luxe qui héberge le G7 » : « Toute l’organisation du G7 a été confiée à Elisabetta Belloni, l’ancienne secrétaire générale de la Farnesina qui est actuellement à la tête du service de renseignement intérieur. Certes, Mme Belloni ne pouvait pas prévoir le résultat des élections européennes : les rencontres entre Meloni avec Macron et Scholz seront ainsi de véritables hors-programme. La Présidente du Conseil est déterminée : elle veut peser auprès des dirigeants de France et d’Allemagne, sortis fortement amoindris de ces élections. Un gouvernement fort ‘’renforce l’Italie dans toutes les instances internationales’’ raisonne-t-elle, y compris au Conseil Européen où la fondatrice de FdI veut jouer toutes ses cartes dans les nominations à la tête des institutions européennes. Environ 1 500 militaires ont été déployés dans le lieu où se tiendra le sommet, auxquels s’ajoutent 5 000 agents (police, Carabiniers, Guarde des Finances). Pas de casseurs « black-bloc » en vue, à ce stade. » 

ARTICLE (extrait), il Messaggero : « G7, accord en vue : 50 milliards pour Kiev grâce aux actifs russes » : « La présidence italienne, dans ce sommet au cours duquel sont prévues 130 groupes de travail et 21 réunions interministérielles, a voulu attirer l’attention sur une séries de sujets. Concernant les zones de crise, les délégations ne se concentreront pas seulement sur l’Ukraine et le Moyen-Orient, mais aussi sur la Lybie, le Venezuela (où les électeurs se rendront aux urnes le 28 juillet, sur fond de crainte quant au respect des règles démocratiques) et l’Indopacifique, où l’implication de la Chine pourrait avoir des conséquences sur l’économie globale. La priorité donnée à l’Afrique est fortement liée au Plan Mattei porté par le gouvernement italien, tandis que sur l’immigration trois thèmes seront abordés : les investissements dans les pays de départ et de passage, la collaboration avec les Etats qui combattent l’immigration illégale, et le renforcement des moyens légaux. À propos de l’intelligence artificielle, le but est d’engager une réflexion sur l’éthique, l’impact dans le monde du travail et le risque d’une accentuation des écarts avec les pays en voie de développement »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Piémont : le centre droit gagne les élections régionales.

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Italie. Piémont. Lors des élections régionales du samedi 8 au dimanche 9 juin 2024 au Piémont, Alberto Cirio de Forza Italia est réélu, pour le centre droit, à la présidence de la région avec 56,13 %. La candidate du M5S Sarah Disabato reçoit 7,68 %. Alberto Costanzo, soutenu par des petits partis dont certains sont de tendance patriote (Grande Nord, Italexit), obtient 0,97 %.

 

Au sein de l’assemblée régionale, les 31 sièges sur 51 obtenus par le centre droit se répartissent ainsi :

Frères d'Italie : 11

Liste Cirio : 5

Forza Italia (conservateurs) + UDC (centre) et Parti libéral italien : 4

Ligue : 4

Noi moderati (centre) : 0

+ 6 sièges assignés au centre droit + celui du président de région

 

Le M5S obtient 3 élus.

 

La liste Liberté autour d’Alberto Costanzo n’obtient pas d’élu.

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Alberto Cirio

Vox obtient six députés européens et Se Acabó La Fiesta 3.

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Espagne. Lors des élections européennes, le parti nationaliste Vox obtient 6 sièges avec 9.63 %. La Falange Española de las JONS a 0.06 % et pas d’élu. Le parti patriotique dégagiste Se Acabó La Fiesta obtient 3 députés avec 4,59 %.

Le Frente Obrero (Front ouvrier), une organisation de gauche radicale patriote et anti-immigration, obtient 0,38 %.

11/06/2024

Chypre : les nationalistes d'Elam obtiennent un député européen.

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Chypre. Les nationalistes grecs d’ELAM obtiennent un député européen avec 11,2 %. Les formations ultranationalistes Mouvement d’action nationale et Niki décrochent respectivement 0,3 % avec 719 voix et 0.1% avec 389 voix. Elles n'obtiennent pas d'élu.

[Autrefois nationaliste radical, ELAM s'est désormais rapproché de partis membres du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR).]

L'AfD obtient 15 sièges et le BSW 6 lors des élections européennes.

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Allemagne. Lors des élections européennes, les patriotes de l’AfD arrivent deuxièmes avec 15,9 % et 15 sièges. La gauche anti-immigration BSW décroche 6,2 % et 6 sièges. Les nationaux-conservateurs du Bündnis Deutschland ont 0,4 % et pas d’élu. Les ultranationalistes de Die Heimat récoltent 0,1 %. Les sociaux-chrétiens bavarois de la CSU obtiennent 6 députés européens avec 6,32 %.

(https://bundeswahlleiterin.de/europawahlen/2024/ergebniss...)

L'AfD et le BSW boycottent le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

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Allemagne. La plupart des députés du parti patriotique AfD, ainsi que ceux du parti de gauche anti-immigration BSW, ont boycotté le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky devant la Chambre des députés.

Les quatre partis qui négocient la formation du gouvernement se sont mis d'accord sur tout !

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Pays-Bas. Les quatre partis qui négocient la formation du gouvernement se sont mis d'accord sur tout !

Le PVV anti-islamisation fournirait 5 ministres, les libéraux de droite du VVD 4, le Nouveau contrat social 4 et le parti des agriculteurs BBB 2.

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Slovénie : les nationaux-conservateurs du SDS arrivent premiers lors des élections européennes.

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Slovénie. Le parti national-conservateur SDS de Janez Janša obtient 30,65 % et 4 sièges (soit + 2) en étant premier lors des élections européennes. Les nationalistes anti-vaccin de Resni.ca ont 3,97 % et pas de siège.

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"Le plan de Meloni pour compter davantage en Europe."

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Italie. Revue de presse. 

Les résultats des élections européennes et la question des nominations à la tête des institutions européennes monopolisent les gros titres : « La nouvelle Europe, coup d’envoi des discussions » (Corriere della Sera), « Schlein défie Meloni » (Repubblica), « Meloni et Schlein, les deux visages de l’Italie » (Stampa), « UE, Meloni veut distribuer les cartes » (Messaggero), « Le plan de Meloni pour compter davantage en Europe » (Giornale), « Le Parlement Européen, désormais plus à droite, cherche son leader » (Avvenire). Le résultat des élections municipales dans certaines villes italiennes est aussi cité en une de certains quotidiens : « Le centre-gauche s’impose à Bergame et Cagliari ; le Piémont confirme Cirio  (Sole 24 Ore, Avvenire). Enfin le Sole 24 Ore propose en Une l’entretien de la présidente de la BCE Christine Lagarde « L’économie européenne est en croissance ; pour la baisse des taux d’intérêt, il faudra patienter. » 

PREMIER PLAN, La Stampa, de L. Monticelli, « Les flux électoraux : le Mouvement 5 Etoiles perd 2 millions de voix, Fratelli d’Italia récupère des électeurs de la Ligue, le Parti démocrate du Troisième Pôle » : « De tous les partis, le Mouvement 5 Etoiles est le plus pénalisé par l’abstentionnisme. Plus d’un tiers de ses électeurs ne se sont pas mobilisés et le M5S a perdu 2 millions de voix, passant de 15,4% aux législatives de 2022 à 10% aux européennes de ce week-end. Le M5S a notamment perdu en popularité dans le Sud et les îles. En valeur absolue, seuls le Parti démocrate (+250 000 voix, atteignant 5,6 millions au total) et l’Alliance des Verts et de la gauche ont gagné des voix. Toutes les autres forces perdent des voix. Fratelli d’Italia, en tête avec 28,8%, perd 600 000 voix en valeur absolue (6,7 millions au total). La Ligue perd 380 000 voix, Forza Italia 300 000. La plupart des électeurs ayant voté pour FDI et pour le PD appartiennent à un électorat stable qui avait déjà voté ainsi en 2022. En revanche la plupart de leurs nouveaux électeurs proviennent du Troisième Pôle, [alliance de forces centristes] qui n’a jamais vraiment vu le jour. Forza Italia (9,6%) passe devant la Ligue (9%) essentiellement grâce aux voix remportées en Sicile. Cette étude montre que Fratelli d’Italia parvient encore à soustraire des voix à la Ligue (près d’1%) et à Forza Italia, alors que l’Alliance des Verts et de la Gauche les soustrait au M5S et au PD qui lui-même récupère des voix auprès des électeurs 5 Etoiles, Italia Viva et Azione. Il y a eu 30% d’abstention parmi les électeurs de 2022 du Troisième Pôle (IV et Azione), 26% parmi les électeurs de FI, 25% pour FDI, 24% pour le PD, 23% pour la Ligue. Les démocrates obtiennent leurs meilleurs scores dans les Pouilles et en Emilie-Romagne. Le PD reste en tête à Milan alors que Naples passe des 5 Etoiles aux démocrates. Les 5 Etoiles sont en tête à Palerme. A Rome, Fratelli d’Italia est en tête (29%), suivi du PD (27,5%) et de l’Alliance des Verts et de la Gauche (11%). Le PD l’emporte auprès de moins de 35 ans alors que FDI atteint 33% parmi les plus de 55 ans. Plus de la moitié des électeurs ayant voté pour des forces centristes en 2022 ont fait d’autres choix pour ces élections. » 

COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami, « L’œuvre de Giorgia Meloni, dès le G7, pour un commissaire de poids » : « Alors que les négociations européennes commencent, Giorgia Meloni demande à ses dirigeants d'utiliser leur tête et d'éviter les coups de tête. Et il est clair que, le moment venu, elle demandera à son groupe à Strasbourg de voter en faveur de la Présidente de la Commission. Pour plusieurs raisons. D’abord, on n'a jamais vu un chef de gouvernement nommer un commissaire et ne pas soutenir la commission dont son candidat est membre. Et si le choix de Meloni se portait sur Giancarlo Giorgetti, "même Matteo Salvini serait contraint de voter en sa faveur", affirme un membre de l'exécutif. Ensuite, la Présidente du Conseil n’a pas du tout l'intention de renoncer à son influence et ne pas peser dans les négociations. D’autant plus que cela pourrait lui permettre de résoudre une série de (graves) problèmes économiques qui la tourmentent à Rome : de l'application du nouveau pacte de stabilité à la mise en œuvre du PNR selon un calendrier bien précis. Giorgia Meloni reste dans l’attente et si elle ne se prononce pas encore sur la reconduction d’U. von der Leyen c’est plutôt en vue du bras de fer qui s'ouvrira sur les nominations. Meloni s’attend non seulement à une place proportionnelle au poids politique conquis dans les urnes, mais vise même une vice-présidence de la Commission. Dorénavant elle ne veut donc plus de ‘’sorties’’ de la part de ses proches, comme l'idée d'un groupe unique à droite, la règle imposée étant "d'éviter tout écart en réaction" contre les socialistes et les libéraux, qui "n'attendent que cela : voir l'Italie s'autoexclure’’. L’opération de médiation commencera en fait dès le G7 ces jours-ci, puisque Giorgia Meloni passera trois jours avec Emmanuel Macron et Olaf Scholz. Les discussions se poursuivront ensuite lors des sommets du Conseil européen. En parallèle des négociations, la Présidente du Conseil devra construire un récit pour expliquer aux Italiens qu'elle participera à l'accord avec les socialistes et les libéraux, mais qu'elle ne passera pas d’accord avec les socialistes et les libéraux. C’est-à-dire que le seul point sur lequel ils voteront ensemble à Strasbourg sera l’élection à bulletin secret du président de la Commission. Pour tout le reste, la Présidente italienne du Conseil se positionnera au cas par cas en fonctions des mesures examinées. Sachant d'ores et déjà qu'elle trouvera dans le PPE de Manfred Weber un appui sûr. En effet, pour sa reconduction, Ursula von der Leyen ne pourra pas se passer de ses alliés traditionnels (Pse et Renew) mais "la porte ouverte" à laquelle elle a fait allusion hier en conférence de presse est réservée à "Giorgia". Et lorsque le leader de la CDU Friedrich Merz a déclaré que les Verts n'auraient aucun poids dans le prochain Parlement européen, le scénario construit par Paris et Berlin, selon lequel le PPE avait accepté de soutenir le groupe écologiste afin d'exclure Meloni - s'est effondré. Imaginer que les forces sorties perdantes de ces élections (les socialistes et les libéraux) puissent imposer leurs choix au parti victorieux (le PPE) est une théorie fantaisiste. Mais il s’agit d’une tentative désespérer d'éviter une défaite encore plus grave dans un futur proche. Car la leader italienne pourrait bien laisser entrer aussi Marine Le Pen par cette "porte ouverte", qui, si elle remportait les élections, se taillerait un rôle dans les choix de la France. Bref, ces élections européennes pourraient marquer un tournant historique ou un flop retentissant. C'est pourquoi Meloni craint ses ‘’amis’’. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Fiammeri « Meloni est prête à faire bon usage de son succès électoral à la table des négociations de l’UE » : « Selon Giorgia Meloni ‘’un gouvernement solide sera un atout lors des discussions pour la prochaine Commission Européenne’’. La Présidente du Conseil se prépare ainsi à la première discussion qui aura lieu en marge du G7 de Borgo Egnazia. Elle s’apprête en effet à accueillir à cette occasion, en représentante du ‘’gouvernement le plus fort en Europe’’, les deux perdants de cette tournée électorale : Olaf Scholz et Emmanuel Macron. Il y aura aussi Ursula von der Leyen en tant que présidente sortante de la Commission. Ce sera donc l’occasion d’un premier tour de table pour se sonder réciproquement. Déjà avant les élections, la dirigeante italienne avait dévoilé son objectif d’obtenir des postes de commissaires importants (l’Economie, le Marché intérieur et aussi le Pacte Vert). Si Meloni salue la victoire de Marine Le Pen en France, cela ne suppose pas nécessairement une alliance avec elle. N’oublions pas les distances qui les séparent sur le plan de la politique étrangère. Par ailleurs, Meloni étant la cheffe d’un parti de majorité, ses objectifs ne coïncident pas avec ceux de Marine Le Pen. » 

ARTICLE, La Stampa, G. Orsina « Les raisons pour lesquelles l’avenir de Meloni passe aussi par le duel entre Emmanuel Macron et Marien Le Pen » : « Avant de pouvoir se consacrer aux deux années qu’elle a devant soi, Meloni devra bien terminer le match en Europe car c’est bien de cela que dépendra la seconde partie de son mandat. Avec un gouvernement solide, récompensé lors des élections européennes, l’Italie figure aujourd’hui parmi les pays européens en bonne santé politique. Meloni a ainsi plusieurs atouts dans les négociations en vue de la prochaine Commission au sein du Conseil Européen. Si elle arrive à conclure un bon accord en tant que présidente du Conseil, cela ne pourra que lui faciliter le travail en tant que cheffe de parti au moment où il faudra voter au Parlement Européen, malgré le fait que les socialistes, les libéraux et les populaires constituent une majorité autonome, du moins en apparence. Il est intéressant de voir aussi comment les négociations en Europe seront impactées par la crise gouvernementale ouverte en France. Une négociation menée par un Président français ayant retrouvé sa légitimité grâce au vote national serait bien différente d’une négociation menée par un président lourdement affaibli par une cohabitation avec le parti de Marine Le Pen. Meloni pourrait négocier en tant que représentante d’extrême droite dans le premier cas, ou bien négocier avec le Rassemblement National, bénéficiant alors d’une position plus centrale et donc plus forte. Mais elle subirait en même temps les réactions politiques les plus radicales en Italie, comme celle de Salvini. La dissolution de l’Assemblée Nationale par Macron ne représente, pour l’Italie, que la fin de la première mi-temps. Il faudra attendre le second tour des élections législatives du 7 juillet pour connaitre le résultat final. » 

ARTICLE, il Messaggero, A. Gentili : « Le dialogue avec Marine Le Pen pour amener l’UE vers la droite » : « Marine Le Pen et Giorgia Meloni ne s’apprécient guère. Pourtant, dans ces dernières semaines, les deux grandes leaders de la droite européenne ont entamé un rapprochement : ‘’Le résultat obtenu en France par Marine Le Pen est très important’’ a déclaré Giorgia Meloni. Forte de son statut de ‘’seule gouvernement européen sorti renforcé des élections’’, Giorgia Meloni a envoyé un signal clair à Bruxelles dans l’optique d’obtenir des postes de commissaires : ‘’les résultats imposent que l’UE se tourne davantage à droite ‘’. Certains ont vu dans ces propos la volonté de construire un axe avec Marine Le Pen. Et en effet, au-delà des nominations à Bruxelles, les deux femmes pourraient s’accorder sur certains dossiers à Strasbourg et engagé un rapport de force, d’autant que ces dernières semaines, Marine Le Pen a adouci son ton pro-russe et annoncé l’exclusion de l’AfD du groupe Identité et Démocratie. En revanche, peu sont ceux qui considèrent que la cheffe du Front National peut rentrer dans la majorité qui choisirait le nouveau président de la Commission. Ursula von der Leyen souhaite étendre sa majorité à Giorgia Meloni, pas au-delà, car elle est méfiante vis-à-vis des positions de Marine Le Pen sur la guerre en Ukraine et craint qu’un rapprochement n’éloigne à la fois Renew et le Parti Socialiste Européen. La prochaine majorité en Europe devrait donc être composée du PPE, du PSE, de Renew et de Fratelli d’Italia. Toutefois, rien ne dit que, d’ici à 2029, les choses resteront ainsi, surtout en cas de succès électoral de Le Pen aux élections anticipées du 30 juin. Mais l’exclusion de la leader de l’extrême droite française ne gênerait pas Giorgia Meloni, car sa position de seule souverainiste dans l’alliance lui donnerait un poids déterminant. Toutefois, pour Carlo Fidenza (représentant de FdI au sein d’ECR), ‘’Pour l’instant, l’implication de Marine Le Pen dans ces calculs est à exclure. Après, si elle devait remporter les élections françaises le 30 juin beaucoup de choses changeraient’’. La partie n’est donc pas close, et c’est bien les élections législatives en France qui décideront des équilibres européens. Bien qu’ayant atteint 32% aux européennes, l’extrême droite devra faire face au scrutin uninominal à deux tours, qui la désavantage grandement et l’a empêché par deux fois d’accéder à l’Elysée. » 

COMMENTAIRE, la Repubblica, P. Benassi, « Le G7, un test pour Meloni » : « Renforcée par le résultat aux Européennes, la Présidente du conseil se prépare à ouvrir le G7 à Borgo Egnazia, sur fond d’effondrement franco-allemand et avec un Vladimir Poutine, vainqueur indirect de ces élections, aux aguets. Sans oublier Donald Trump. Le sommet devra aussi éclaircir la question de la « réputation globale » de l’occident. Les sujets inscrits à l’ordre du jour, à commencer par l’utilisation des actifs russes pour soutenir l’Ukraine, ce que souhaite Joe Biden, s’annoncent controversés : Paris et Berlin appellent à la prudence et craignent les marchés financiers. Le couple franco-allemand, fragilisé dans leurs pays respectifs, ne pourra pas ignorer l’ascension des « amis de Poutine ». Meloni sera aussi appelée à clarifier sa position sur la question des armes fournies à Kiev, une position plus frileuse que d’autres voix atlantistes. Quant à l’intelligence artificielle, thème mis en avant par l’Italie, la réunion devrait permettre d’avancer vers une conscience plus forte du défi qui s’impose, surtout en ce qui concerne le monde du travail. Un enjeu d’autant plus important que l’Italie et l’Europe ont du mal à concilier le rôle « régulateur » de l’UE avec les exigences d’une compétition systémique face aux technologies et industries chinoises mais aussi américaines. Une accélération devrait également s’observer sur les questions de sécurité alimentaire, notamment sur la question du transport de blé en mer Noire. Le défi, pour le G7, sera donc de surmonter l’impression que l’occident est entré dans une crise systémique, et aussi de voir au-delà des crises électorales en France et en Allemagne, sans oublier le Royaume-Uni. Enfin, il serait sans doute bon de considérer plus sérieusement les pays du Sud global invités au sommet, à commencer par l’Inde, pays stratégique notamment en ce qui concerne la sécurité maritime, mais aussi pour le commerce, avec l’IMEC, le corridor Inde-Moyen-Orient-Europe dans lequel les ports italiens sont particulièrement impliqués. L’Afrique pourrait aussi faire l’objet de discussions, surtout dans le domaine des énergies renouvelables qui est de plus en plus cher à Narendra Modi, mais aussi avec le Plan Mattei de Giorgia Meloni. La leader italienne peut se prévaloir de bonnes relations avec le géant indien, qui cherche à toujours plus se projeter économiquement. Une opportunité dont l’Italie, qui bénéficie d’un potentiel encourageant, pourrait profiter. » 

ARTICLE, il Messaggero : « La Présidente du Conseil est déjà dans les Pouilles : les tarifs douaniers et les actifs russes sur la table » : « La victoire de la droite aux européennes engrangée, Giorgia Meloni s’est d’emblée remise au travail, dans son rôle de présidente du G7. Elle est arrivée en avance dans les Pouilles afin de plancher sur les dossiers les plus brulants de la réunion à laquelle participeront les chefs d’Etat mais aussi le Pape François et une dizaine de leaders mondiaux, parmi lesquels Mohammed Bin Salman, Narendra Modi, ou Recep Tayyp Erdogan. Le village des Pouilles est déjà surprotégé, il le sera encore plus puisque 1 500 miliaires, auxquels le conseil des ministres a aussi conféré des pouvoirs policiers, seront déployés. Les sujets sont nombreux. Les dossiers économiques, comme la compétitivité face à la Chine et la libéralisation du marché dans l’Indopacifique, seront étudiés. Mais les réunions commenceront par les questions de la reconstruction de l’Ukraine et du soutien à Kiev. Les Sept renouvelleront en effet leur soutien à l’Ukraine, qu’il soit militaire ou économique. À cet égard, Giorgia Meloni a déclaré vouloir trouver une solution afin de sortir de l’impasse sur les actifs russes et le prêt de 50 milliards d’euros à l’Ukraine. La Présidente du conseil a aussi fortement voulu que soient évoqués les thèmes de l’immigration, de la nouvelle centralité du continent africain, et surtout de l’intelligence artificielle. Le risque est que cette opportunité, mal saisie, n’aboutisse à une énième déstabilisation du marché du travail. C’est aussi là que le Saint-Siège entend jouer un rôle : à travers la promotion d’une « algoréthique », c’est-à-dire d’une éthique appliquée aux algorithmes. Le Pape François interviendra en effet vendredi lors d’un discours visant à réguler et à donner un cadre éthique et culturel à l’intelligence artificielle. »

ARTICLE, La Stampa, « L’ancienne société Microtecnica devient française, le gouvernement italien renonce à son véto contre Safran. » 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Résultats des référendums consultatifs en Slovénie.

Slovénie. Résultats des référendums consultatifs :

Oui au cannabis médical : 66,6%

Oui au cannabis récréatif : 51,6%

Oui à l'euthanasie : 54,8%

Oui au vote préférentiel pour élire les députés : 70,8%

Les députés devront encore entériner ces choix

(source : Paul Cébille)

10/06/2024

Portugal : les patriotes de Chega entrent au Parlement européen.

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Portugal.  Duarte Branquinho, lecteur de ce site, nous envoie ce texte à propos des résultats des élections européennes dans son pays :

Au Portugal, les socialistes ont remporté les élections européennes avec un député de plus que la coalition de centre-droit actuellement au pouvoir. Pour la première fois, la droite nationale, arrivée troisième, est représentée au Parlement européen, grâce à l'élection, avec 9,8 %, de deux députés européens du parti Chega, mais ces résultats sont inférieurs aux prévisions. La gauche et les médias affirment qu'il s'agit d'une défaite des nationalistes par rapport aux résultats obtenus lors des élections législatives de mars, lors desquelles Chega avait récolté 18 % et décroché 50 députés. Le parti libéral est arrivé en quatrième position aux élections européennes, avec deux députés. La gauche radicale est passée de deux à un député, tout comme les communistes. Le parti animaliste a perdu son seul député européen.

Les résultats des partis patriotiques :

Chega : 9,79 %

Alternativa Democrática Nacional (ADN) : 1,37 %

Ergue-te : 0,22 %

Nova Direita : 0,16 %

Ilaria Salis est élué député européen et quittera les geôles hongroises.

Hongrie, Italie et UE. L’Italienne Ilaria Salis est élue député européen sur la liste des écologistes italiens. Elle quittera donc la Hongrie, où elle est emprisonnée depuis 15 mois car elle aurait participé à des attaques physiques contre  des nationalistes radicaux.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/24/urs...)

Viktor Orban est favorable à la création d'un grand groupe au Parlement européen.

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Hongrie et UE. Le Premier ministre Viktor Orban déclare que si les groupes des Conservateurs et réformistes européens (ECR) et Identités et Démocratie (ID) fusionnent et englobent son parti, le Fidesz, cette structure pourrait être le deuxième plus grand groupe du Parlement européen et également attirer des députés européens du PPE. Tout dépend, selon lui, de Giorgia Meloni et de Marine Le Pen. Il ajoute que nous saurons dans un mois si un accord verra le jour.

La CDU exclut une collaboration dans les États avec le BSW.

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Allemagne. Le président du parti démocrate-chrétien CDU Friedrich Merz exclut une collaboration dans les États avec la gauche anti-immigration BSW qui, selon lui, est à la fois « d'extrême-gauche » et « d'extrême-droite ».

Belgique : les deux partis nationalistes flamands arrivent premiers lors des élections législatives.

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Belgique. Les nationalistes flamands de la N-VA et ceux du Vlaams Belang sont arrivés premiers et deuxièmes lors des élections législatives.

(https://www.dhnet.be/actu/belgique/2024/06/10/voici-les-r...)

Irlande : les nationalistes obtiennent quatre élus locaux.

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Irlande. Quatre candidats nationalistes ont été élus lors des élections locales en Irlande, les quatre à Dublin. Deux sont indépendants, un est de l’Irish Freedom Party et un du National Party.

Le FPÖ est arrivé premier avec 25,5 % lors des élections européennes.

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Autriche. Le FPÖ est arrivé premier avec 25,5 % lors des élections européennes.

Le co-président du parti social-démocrate SPD Lars Klingbeil qualifie le parti patriotique AfD de "nazi".

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Allemagne. Le co-président du parti social-démocrate SPD Lars Klingbeil a qualifié le parti patriotique AfD de « nazi » : « Je crois également que le résultat des élections européennes réveillera une fois de plus beaucoup de gens à propos du fait que les nazis sont devenus plus forts lors de ces élections et je pense que de nombreuses personnes se réveillent et se battent pour la démocratie. »

Maximilian Krah devra exercer son mandat en dehors du groupe AfD.

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Allemagne. Les députés européens de l’AfD issus des élections de 2024 ont décidé que Maximilian Krah devra exercer son mandat en dehors du groupe AfD. 8 députés ont voté contre Krah, 4 pour et 3 se sont abstenus. [L'AfD a obtenu 15 députés européens, parmi lesquels Maximilian Krah.]

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2024/05/29/per...)

"Meloni et Le Pen remportent [le test électoral]."

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Italie. Revue de presse. 

Les résultats des élections européennes et leurs retombées au niveau national et européen, à la suite de l’avancée des partis d’extrême-droite dans plusieurs pays, monopolisent les gros titres : « Meloni gagne, Macron s’écroule » (Corriere della Sera), « UE, l’avalanche de la droite » (Repubblica), « Meloni et Le Pen remportent [le test électoral] » (Stampa), « Europe, l’extrême-droite avance, les partis de Macron et de Scholz s’écroulent » (Sole 24 Ore), « Meloni est plus forte en Europe » (Messaggero), « Le gouvernement Meloni remporte le test » (Giornale). La situation au Proche-Orientet notamment la décision de Benny Gantz de quitter le gouvernement d’unité nationale israélien, est mentionnée en une de certains quotidiens : « Israël, Gantz démissionne et demande des élections anticipées (Corriere, Sole 24 Ore, Fatto Quotidiano). 

PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Panarari, « [En Italie] moins d’un électeur sur deux a voté ; des bureaux de vote déserts, effondrement de la participation au Sud » : « En Italie, l’abstention figure parmi les vainqueurs de ces élections européennes : seuls 49,5% des Italiens ont voté ce week-end. La participation a été plus forte en France par exemple, tandis qu’en Hongrie ou à Malte, elle a même atteint des records. L’Italie reste parmi les huit pays européens où les électeurs se mobilisent le plus, malgré une tendance à la baisse incessante depuis les élections de 1994. Lors de la première élection directe du Parlement européen, en 1979, la participation dépassait les 80% en Italie, bien au-dessus de la moyenne européenne, jusqu’aux 54,5% des européennes de 2019. La participation est en moyenne 10 à 15% inférieure à celle des élections législatives. Le recul progressif et – au moins en apparence – inexorable de la ‘’démocratie participative’’ est reconfirmé. Si l’Italie se rapproche ainsi de la tendance déjà bien installée dans d’autres pays, il faut noter que pour les pays latins et méditerranéens, une forme de lassitude, de désillusion et de défiance vis-à-vis des acteurs de la démocratie représentative ont augmenté, allant de pair avec la désertion des bureaux de vote. De façon générale, il semble depuis quelques temps et de manière alarmante que le désordre médiatique alimenté par les interférences sournoises des puissances autocratiques alimentent l’abstentionnisme et entravent le processus électoral dans les démocraties occidentales. En Italie en particulier, l’abstention est le signe de la crise de légitimité du système politique. On tend à s’abstenir en signe de protestation, par mécontentement quant à l’offre politique ou encore parce que l’on nourrit une défiance systémique quant à la capacité (ou la volonté) de la politique de résoudre les problèmes concrets des personnes et qui s’étend aux institutions-mêmes. Ces élections sont aussi marquées par la résurgence de la ‘’question méridionale’’ qui a pénalisé en premier lieu le Mouvement 5 Etoiles. Toutefois si l’on considère l’abstention par exemple à Caivano, ville proche de Naples désignée comme ‘’vitrine’’ de l’action du gouvernement, Giorgia Meloni et Fratelli d’Italia devraient eux aussi s’inquiéter du phénomène. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Une épreuve passée avec succès » : « Le net virage à droite de l’Europe est confirmé. Et, au cours des 5 prochaines années, le défi ne se jouera pas seulement entre la droite et la gauche, mais surtout entre deux modèles de droite. L'un pro-européen, l'autre nationaliste. L'un pro-OTAN, l'autre pris dans l'orbite russe ; et, aux États-Unis, par Donald Trump. La majorité de Giorgia Meloni sort renforcée mais devra également faire face à ce dilemme au sein de son gouvernement. L'extrémisme triomphe en France et provoque un véritable tremblement de terre pour la coalition du président Emmanuel Macron ; il l’emporte en Autriche ; il humilie les sociaux-démocrates en Allemagne, mais le phénomène ne touche pas la Ligue et l’allié Matteo Salvini. C'est le parti de la Présidente du Conseil qui se renforce après presque deux ans de gouvernement : un résultat qui n’était pas évident. Girogia Meloni tient Forza Italia et la Ligue à distance, en particulier Matteo Salvini qui a misé une bonne partie de la campagne électorale sur une opposition au Palais Chigi. Si les premiers chiffres se confirment et que Forza Italia passe devant la Ligue, la valeur symbolique sera forte. FI pourra affirmer avoir survécu à Silvio Berlusconi, en maintenant une ligne modérée et pro-européenne et se placer comme parti central par son rattachement au Parti populaire, première formation européenne. Le fait que les deux forces populistes par excellence et les plus critiques à l'égard de l'OTAN, la Ligue et le M5S, sortent affaiblies, semble sanctionner le choix de l'extrémisme et d'un pacifisme douteux. Un résultat qui encourage le Pd d'Elly Schlein, qui a choisi de s’accrocher à la ligne atlantiste non sans quelques tourments, et dépasse le seuil psychologique des 20 %. Difficile toutefois de ne pas évoquer la montée de l'abstention, attestant de la difficulté des forces politiques à mobiliser l'opinion publique. Seul un électeur sur deux a voté, ce qui est mauvais pour tout le monde. Tous les sujets ont été perçus comme instrumentalisés et la prédominance des polémiques internes a éclipsé le reste. On peut peut-être se réconforter en relevant que la trop prévisible "marée noire" de l'extrémisme s'est arrêtée aux frontières italiennes. Il faudra voir si et dans quelle mesure le résultat remettra ou non en cause l'alliance avec la Ligue de Salvini. Le triomphe de Marine Le Pen en France est à la fois une opportunité et un problème pour Meloni et sa majorité ; de même que la montée de l'AfD en Allemagne. Il est certain que la position de la Présidente du Conseil se trouve renforcée, mais il est probable que Salvini insiste pour aller vers l’unité de la droite en Europe, invoquée en vain ces dernières semaines. Le désaccord sur le conflit en Ukraine reste cependant insurmontable et empêche l'unité effective de ces partis. Il faudra aussi trouver comment concilier l'intégration entre les nations et la stratégie de ceux qui tentent de déstabiliser l'UE de l'intérieur : une autre question qui traverse la coalition gouvernementale italienne. Pour Giorgia Meloni, le résultat est donc plus qu’encourageant. Le bon score du Parti démocrate ne permet toutefois pas de parler d'une alternative mature, a fortiori avec le Mouvement 5 étoiles qui non seulement s'avère peu fiable, mais aussi en crise de popularité. Un effort de prudence et d'humilité s'impose peut-être, y compris sur les réformes constitutionnelles. L'idée d'organiser un référendum sur l’élection directe du Président du Conseil après avoir remporté environ un tiers des voix avec un taux de participation de 50 % serait risqué et impliquerait de réécrire la Constitution de façon hasardeuse, sans impliquer les oppositions. Pour l’exécutif, il s’agira entre autres de prendre acte de son rôle désormais également européen. Croire que le refus du dialogue avec l’opposition permet de gagner en popularité est une illusion. C’est une phase politique nouvelle qui s’ouvre et les classes dirigeantes devront se montrer capables de l'interpréter. Les forces radicales, qu'elles soient de droite ou de gauche, en tout cas en Italie, ne conquièrent pas davantage de voix. Et surtout, elles n'aident pas à résoudre les problèmes. » 

ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria « Le gouvernement poursuit son chemin sans remaniement et accélèrera sur la réforme du Premierato » : « Meloni, qui cherchait un plébiscite, obtient un résultat « robuste », allant au-delà de son objectif de confirmer le score obtenu aux élections législatives. Cela lui permet aussi de montrer que le centre-droit n’a pas subi l’usure après un an et demi d’exercice de pouvoir. C’est un résultat qui est considéré aussi comme un feu vert pour le gouvernement, que le chef de groupe de FdI à la Chambre Tommaso Toti voit comme ‘’renforcé par ces élections’’, l’exécutif italien étant aussi celui qui serait ‘’en meilleure santé’’ en Europe. Des sources proches de la présidente du Conseil expliquent qu’il est difficile d’imaginer des courts-circuits internes. Au contraire, il sera plus aisé de surmonter les polémiques accumulées lors de ces derniers jours de campagne électorale caractérisés par un duel entre les deux vice-présidents du conseil Tajani et Salvini. Le résultat des élections permet à Meloni de pouvoir continuer son agenda politique, et cela sans remaniement. Cela permettra à Meloni de faire avancer des réformes-clé à commencer par celle du « Premierato ». Pour sa part, Tajani est position favorable pour demander à pouvoir jouer un rôle majeur au sein du gouvernement, aux dépens de l’allié de la Ligue, que ce soit sur la ligne politique ou la nomination de certains secrétaires d’Etat. A tout cela s’ajoute le poste de ministre du Tourisme qui pourrait se libérer d’ici peu. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini: « Meloni-Schlein : les deux défis et les parallèles » : « Entre une Europe déstabilisée par l’avancée de la droite, une France qui retourne aux urnes après la défaite des macronistes et une Allemagne où le chancelier est dépassé par l’extrême-droite, l’Italie conserve un certain équilibre : l’abstention atteint des sommets mais l’issue du vote est favorable à Giorgia Meloni et à une coalition qui continue de convaincre. Les situations internes ont beaucoup pesé dans les résultats, mais l’Italie est une exception, ce que Meloni pourra utiliser pour les prochaines étapes de son programme. Le « Premierato » d’abord, son va-tout, mais aussi la difficile loi de finances, au sujet de laquelle elle semble préparée. Il va toutefois s’agir d’accorder deux questions différentes, tout en sachant que le malaise social peut vite s’inviter et impacter le référendum. En ce sens, ce qui est arrivé ailleurs en Europe sonne comme un avertissement. Il y a ensuite un aspect plus directement politique. Ceux qui imaginaient un parcours modéré pour la présidente du Conseil sont face à une autre réalité. Le succès de Marine le Pen et la crise de l’axe Macron-Scholz placent Meloni dans les conditions pour renforcer son leadership et composer un espace politique favorable, surtout si les Français donnent le pouvoir à l’extrême-droite. Si Meloni est une exception parmi les leaders européens, Elly Schlein l’est aussi parmi les socialistes. Elle réussit à conquérir des voix, à dépasser la barre qu’elle s’était fixée et à consolider son statut de cheffe de l’opposition. En ce sens, on peut bien dire que la stratégie de la polarisation a fonctionné. Maintenant, reste à savoir si la secrétaire du PD utilisera cette force pour former une coalition alternative. La distance avec le M5S s’est suffisamment creusée pour lui donner la légitimité de rassembler le centre-gauche. Un défi qui pourrait être simplifié par la présidente du Conseil si elle décide de se plier à un référendum, un rendez-vous qui soude déjà les oppositions. » 

ARTICLE Sole 24 Ore, E. Patta « Schlein peut célébrer sa victoire, mais l’effondrement du M5S complique la formation d’une coalition large» : « Un résultat en dessous de la barre des 20% aurait mis la direction d’Elly Schlein en forte difficulté. Le score obtenu (24%), représente un bon résultat pour la dirigeante du Parti démocrate et la met à l’abri d’un possible désarçonnement à court et à moyen terme. De toute évidence, la polarisation de la campagne électorale entre les deux dirigeantes du PD et de FdI et leur candidature en tête de liste a mobilisé les électorats respectifs. Le taux d’abstention a par ailleurs favorisé les plus grands partis. Toutefois, les problèmes pour la formation d’une coalition alternative à la majorité ne font que commencer. Si la primauté sur le M5S représentait pour les démocrates la condition pour pouvoir s’assoir à la table des discussions, l’effondrement des 5 Etoiles avec un écart de 15 points de pourcentage complique le jeu. Il est peu probable que Giuseppe Conte se résigne à jouer le « junior partner » de cette coalition. Au contraire, il est certain qu’il va insister sur ses sujets identitaires, à commencer par la paix et le non à l’envoi d’armes à l’Ukraine pour se démarquer du PD et faire remonter sa popularité. Il est vrai aussi que les élections locales et nationales confirment une certaine stabilité du M5S. Enfin, le succès du parti Alleanza Verdi Sinistra de Frattoianni et Bonelli (7%) représente un fait positif pour Schlein, ces derniers s’étant comportés jusque-là comme des alliés fiables. » 

ARTICLE, Stampa, M. Bresolin, « La majorité Ursula - la tranchée a résisté » : « Bien que gênée par un fort vent de droite, la majorité pro-européenne du Parlement européen résiste. Plus faible, avec quelques sièges de moins que dans le Parlement sortant, mais avec une marge de plus de 40 voix sur le seuil des 361 qui rend impossible toute autre combinaison politiquement réaliste que l'alliance entre les Populaires, les Socialistes et les Libéraux. La marge de sécurité pourrait cependant ne pas donner à Ursula von der Leyen la garantie d'obtenir la confiance, si le Conseil européen décidait de la confirmer, étant donné que le vote se fera à bulletin secret et que les experts du Parlement Européen conseillent de prévoir 10 à 20 % de défections. Toutefois, la présidente sortante est convaincue qu'elle recueillera les voix nécessaires. Hier, elle a reçu des offres sur deux fronts différents. Tout d'abord, de la part des conservateurs, auxquels les projections de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola attribuent environ 72 sièges, soit trois de plus que la chambre sortante : "Au cours des cinq dernières années, rien ne nous a empêché de travailler avec Mme von der Leyen", a assuré l’élue belge Assita Kanko, vice-présidente du groupe Ecr. Mais aussitôt après, le leader sortant des Verts, Philippe Lamberts, a relancé une offre alternative pour écarter la droite : la volonté des écologistes, les vrais perdants du scrutin, de rejoindre la coalition "des forces démocratiques" en échange "d'engagements clairs sur le Green Deal". Même les socialistes, qui restent la deuxième force avec 135 sièges (données non définitives), ont immédiatement félicité Mme von der Leyen et assuré qu'ils respecteraient le principe du Spitzenkandidat. Ils ont réitéré leur "non" à toute alliance avec les conservateurs. Idem pour les libéraux de Renew qui, malgré une vingtaine de sièges perdus (environ 80), se sont confirmés comme troisième groupe : "Il n'y a pas de majorité sans nous", a commenté la présidente du groupe, Valérie Hayer. Le PPE reste la force politique européenne qui obtient les meilleurs scores avec au moins 189 sièges, fort du succès de ses partis en Allemagne, en Grèce, en Pologne, en Croatie, en Espagne, en Bulgarie, en Slovénie, au Luxembourg et en Finlande. Toujours souriant, Manfred Weber, chef du Parti populaire, a déclaré : "J'espère que tout le monde respectera le résultat des urnes.“  Ce qui signifie confirmer Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne : "Nous avons gagné les élections", a scandé la présidente au siège du PPE, affirmant avoir "stoppé les extrémistes de droite et de gauche". Une fois au Parlement, elle a confirmé qu'elle entendait continuer avec cette majorité et que c'est pour cela qu'elle entamerait des négociations avec les libéraux et les socialistes : "Le centre tient". À partir d'aujourd'hui, un autre jeu va commencer en parallèle sur deux terrains. Au Parlement, où les partis entameront des négociations pour former les nouveaux groupes et où un accord de coalition entre les Populaires, les Socialistes et les Libéraux sera discuté. Les députés européens nouvellement élus ne prendront officiellement leurs fonctions que le 16 juillet, lorsque la session plénière s'ouvrira à Strasbourg. Mais dans les jours qui précèdent, ils rencontreront leurs familles politiques respectives pour commencer à former leur équipe. Tous les regards seront tournés vers la centaine de députés qui ne font actuellement partie d'aucun groupe. Un calendrier a déjà été établi avec les dates des réunions constitutives : les premiers à se réunir seront les Populaires, le mardi 18 juin, au lendemain du dîner au cours duquel les 27 chefs d'Etat et de gouvernement discuteront pour la première fois des nominations. Puis ce sera le tour des Verts, le 19 juin. La première réunion constitutive des socialistes démocrates est en revanche inscrite à l'ordre du jour du 25 juin, jour où le groupe de gauche se réunira également. Le lendemain, ce sera le tour des libéraux rénovateurs et des conservateurs écologistes. Les souverainistes d'Identité et Démocratie, qui devraient atteindre 57 sièges, attendront le 3 juillet pour leur première réunion constitutive, espérant profiter de ce mois pour gagner de nouveaux partis. Demain, en revanche, les représentants des groupes sortants se réuniront pour fixer l'ordre du jour de la prochaine session plénière, au cours de laquelle l'élection du président de la Commission (probablement le 18 juillet) pourrait déjà avoir lieu. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, A. Cerretelli : « De la France à l’Allemagne, un séisme secoue l’Europe » : « L’Europe des institutions craignait la progression de l’extrême droite, le renversement des équilibres politiques. Elle redoutait également des secousses trop fortes dans une des 27 capitales de l’Union, mais elle ne s’attendait certainement pas à l’onde de choc qui a frappé le président français ou le chancelier allemand. Ces élections ont déclenché une crise politique qui pulvérise la crédibilité nationale et européenne des deux leaders qui, plus qu’aucun autre, font la pluie et le beau temps en Europe. Sans parler de la démission du premier ministre belge, Alexander de Croo, après sa défaite dans les urnes. Il ne pouvait pas y avoir débâcle plus importante et au moment le plus inopportun dans une Europe menacée par la guerre, les flatteries ambiguës de la Chine et les élections incertaines aux Etats-Unis. Ce qui a surpris, ce n’est pas la progression mais le triomphe indiscutable du RN : 32%, plus de deux fois le score de la majorité macroniste, talonnée par les socialistes. Protégé par la Constitution de la Ve République, le président français aurait pu repousser l’appel à la dissolution lancé par Marine Le Pen. Mais il ne l’a pas fait car passer trois ans dans un pays où son leadership est depuis longtemps déjà émoussé et où il n’a jamais réussi à remonter la pente de l’impopularité, l’aurait condamné à l’impuissance et livré au rouleau compresseur de ses adversaires. Le chancelier allemand devrait-il lui aussi se résigner ? Humilié par une AfD aux connivences ouvertement nazies, qui a gagné 11 points par rapport à 2019 et termine deuxième des élections (16,5%), devant les 14% du SPD, il ne peut que constater le recul de son camp, Verts compris, ceux-ci perdant neuf sièges. Malgré la stabilité des libéraux, avec qui il gouverne, son gouvernement est largement fragilisé. Des élections aux résultats inattendus, mais qui maintiennent la coalition socialistes-libéraux-populaires, avec une majorité (en recul) de 409 sièges sur les 361 requis. Après l’arrivée en tête des élections, en novembre dernier, de l’extrême droite de Geert Wilders aux Pays-Bas mais aussi en Autriche, le gouvernement belge a aussi été contraint à la démission et l’extrême-droite progresse un peu partout en Europe. En Italie, les équilibres restent toutefois les mêmes. Dernière inconnue : les 100 députés à la recherche d’un groupe parlementaire à Strasbourg, et qui modifieront à coup sûr les équilibres politiques d’une Europe à la recherche de nouveaux auteurs. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Guillaume Bernard, Thibaud Gibelin et Lionel Baland sur Radio courtoisie à propos des élections européennes.

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Résultats des élections régionales à Bruxelles.

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Belgique. Région de Bruxelles. Lors des élections régionales, aucun parti patriotique n’était présent dans le collège francophone. Au sein du collège électoral néerlandophone, les nationalistes flamands du Vlaams Belang obtiennent 2 sièges (soit + 1) et ceux de la N-VA 2 sièges (soit -1).

(https://www.dhnet.be/regions/bruxelles/2024/06/10/electio...)

Élections pour le Parlement de la Communauté germanophone de Belgique.

Belgique. Communauté germanophone. Lors des élections pour le Parlement de la Communauté germanophone, aucun parti patriotique n’était présent.

Résultats des élections régionales en Wallonie.

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Belgique. Wallonie. Lors des élections régionales en Wallonie, le parti Chez nous obtient 2,8 % et pas d’élu.