19/06/2025
"Jordan Bardella accuse les dirigeants d'ECR d'être "des partisans de von der Leyen"."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour sont à nouveau consacrées à la situation au Moyen-Orient « Trump- Khamenei, le défi final » (Corriere della sera), « Ultimatum à Téhéran » (La Repubblica), « Iran, Trump joue avec la guerre » (La Stampa), « Avions et bateaux, l'Iran assiégé » (Il Messaggero), « Trump-Khamenei, des menaces croisées » (Avvenire).
Le Moyen-Orient. Corriere della Sera : « Les négociations de Meloni au G7, un « pont » entre dirigeants qui demeurent distants. La conviction de la présidente du Conseil est de parler toujours avec tous, car c’est la seule voie pour entamer des négociations. Avoir obtenu dans la déclaration conjointe l’appel à un cessez-le-feu immédiat et permanent sur Gaza est un signe important. Du point de vue politique, garder les deux aspects (Gaza et la désescalade en Iran) comme priorité est considéré par l’entourage de Meloni comme un succès stratégique. Meloni revendique aussi avoir favoriser la rencontre entre Trump et von der Leyen, même si l’entrevue s’est terminée sans aucune issue fructueuse ». La Stampa : « De pont diplomatique entre Washington et Bruxelles à base logistique pour une éventuelle attaque américaine contre l'Iran. Pour l'instant, ce n'est qu'une hypothèse, mais le scénario d'une intervention directe des États-Unis dans le conflit entre Israël et l'Iran inquiète beaucoup le gouvernement italien. Tout d'abord (pour des raisons géographiques) en raison de la présence de nos troupes au Liban et en Irak, ensuite parce que cela pourrait entraîner l'implication des bases situées dans la péninsule. Notre pays compte en effet environ 120 structures entre celles sous commandement américain direct, celles de l'OTAN et celles « mixtes », gérées conjointement par l'Alliance atlantique, Rome et Washington. Selon des sources italiennes, ces dernières semaines ont vu une augmentation significative de l'activité militaire dans certaines bases clés telles que Sigonella, Aviano et Amendola. Et c'est précisément à ce carrefour que se trouve la diplomatie italienne : d'un côté, le poids des alliances, de l'autre, la volonté de rester ancré dans une stratégie d'équilibre. C'est aussi pour cette raison qu'hier, au Bourget, en marge du Salon aéronautique, le ministre de la Défense Guido Crosetto a réaffirmé sa proximité avec son homologue français Sébastien Lecornu, exprimant « une forte volonté commune de tout mettre en œuvre pour éviter une escalade des conflits dramatiques en cours ». Sole 24 Ore : « À ceux qui lui demandent si elle offrira une base nationale aux États-Unis en cas d'alliance avec Israël contre Téhéran, Meloni préfère ne pas répondre. Elle devra peut-être le faire si la situation venait à s'aggraver, mais cela lui coûterait trop cher en termes de popularité, étant donné que la crainte d'un conflit élargi gagne du terrain parmi la population. Le fait est que la crédibilité des Italiens envers Trump, le « pacificateur », s'estompe, ce qui nuit à la réputation de ceux qui le soutiennent et l'accompagnent. Un aspect sur lequel la Première ministre réfléchira probablement lors du choix de ses prochaines positions ». Il Foglio : « Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Luca Ciriani : « Toute implication de notre pays passera par un vote du Parlement. Il n'y a aucun doute là-dessus. Je le dis parce que je sais comment travaille le ministre Guido Crosetto ». Ciriani n'a pas connaissance d'une alerte des bases américaines en Italie, mais il expose une réflexion logique, qui prend tout son sens compte tenu du moment. « Face à de tels cas, je cite des précédents, il est naturel qu'il y ait un débat à la Chambre et un vote. Dans le cas du ministre de la Défense, je dirais que ce serait, je le répète, au conditionnel, ainsi ». Le rôle de l'Italie serait plutôt d'activer ces bases pour le ravitaillement des avions de chasse américains. Mais ce ne sont que des théories scolaires. Le gouvernement Meloni freine fortement, dans l'attente de voir comment évolue le conflit au Moyen-Orient. Aucun pas en avant. Seulement des raisonnements sur des scénarios et des méthodes, dans l'espoir que la voie diplomatique l'emporte et conduise à une désescalade du conflit ».
Eventuelle intervention des Etats-Unis en Iran. Messaggero : « Que fera l’Italie quand Trump déclarera la guerre aux ayatollahs ? Rien avant que « les Chambres n’expriment leur vote », explique au Messaggero le ministre des rapports avec le Parlement Luca Ciriani (Frères d’Italie). « Il impensable de décider quoi que ce soit si l’on ne passe pas, avant, par un vote du Parlement ». (…) Calme et retenue donc. C’est la ligne qui agrège tout l’exécutif jusqu’à Giorgia Meloni qui hier après-midi après la mission canadienne du G7 s’est mise tout de suite au travail : un round téléphonique avec les leaders moyen-orientaux pour sonder les chances d’une désescalade. Faibles, pour l’instant. (…) Dans les hautes sphères du gouvernement, ils se préparent à tous les scénarios. La demande américaine d’un soutien logistique de la part de l’Italie est également prise en compte. (..) L’Italie attend et se prépare à faire sa part, à condition toutefois que le Parlement donne d’abord le feu vert. »
La réforme de la justice. Messaggero : « Pour les oppositions, c’est une « laisse à la magistrature » mise en place avec un « grave coup à la démocratie ». Pour la majorité, c’est une « réforme civile » qui prélude à la « fin d’une utilisation politique de la justice ». Le réforme de la séparation des carrières, signée Nordio, arrivera bientôt dans l’hémicycle du Sénat, et les tensions explosent. Car après six mois que la réforme soit restée en commission, le centre-droit veut accélérer le pas. Le but est d’obtenir le feu vert du Sénat (…) d’ici la semaine prochaine. (…) Et ce, même au risque de recourir à la technique dite du « kangourou » - c’est-à-dire couper drastiquement les amendements. (…) Une accélération qui « démontre l’idée autoritaire que la droite se fait du pouvoir ». Fratelli d’Italia et Forza Italia répliquent en accusant l’opposition d’obstructionnisme. (…) « Ils cherchent par tous les moyens de faire sauter cette loi » scande le membre de Forza Italia Enrico Costa, en dénonçant « l’asservissement » du PD, du M5S et de AVS aux courants de la magistrature. »
Propos de J. Bardella : Corriere della Sera « L’attaque de Bardella à l’encontre de Fratelli d’Italia intervient après le rapprochement entre la Première ministre italienne et le président Emmanuel Macron, bête noire de Marine Le Pen, et après une réconciliation que l'Italie et la France ont jugée inévitable et nécessaire dans cette phase délicate de l'UE, tant en raison des conflits en cours que des problèmes ouverts sur la rive africaine de la Méditerranée, à commencer par la Libye. Cette convergence inclut le chancelier allemand Friedrich Merz, de la CDU, déterminé à endiguer le poids croissant de l'AfD, parti crypto-nazi et pro-russe, en Allemagne. Le fait que des représentants de FdI, comme le chef du groupe des conservateurs à Strasbourg, Nicola Procaccini, se réjouissent du « vent de droite » qui souffle en Europe, dérange paradoxalement les Patriotes. La raison en est que le succès électoral ne doit pas être favorisé en embrassant les souverainismes et leur ligne anti-UE. Au contraire, il conduit à désigner le PPE comme « partenaire naturel sur une série de questions politiques ». C'est pourquoi Bardella accuse les dirigeants d'ECR, « essentiellement occupé par des Italiens », d'être « des partisans de von der Leyen, ce que nous ne sommes pas ». Et il oblige Procaccini (Frères d’Italie) à répliquer : « Bardella est distrait » ».
Il Messaggero, Antonio Tajani, vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères : « L’Europe doit agir de plus en plus et de manière unie. Malheur si les pays de notre continent continuaient à se mouvoir séparément et non dans une optique communautaire. Souvenons-nous toujours de ce qui s’est passé en Libye avec la chute de Kadhafi. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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18/06/2025
"Trump prêt à une opération militaire en Iran."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent à nouveau sur la situation au Moyen-Orient et les propos de Président américain D. Trump : « Iran, Trump prêt à entrer en guerre » (Corriere della sera, Repubblica), « Iran reddition inconditionnelle » (Stampa, Avvenire), « Iran, les États-Unis entrent en jeu » (Messaggero), « Trump prêt à une opération militaire en Iran » (Sole 24 Ore).
Le G7. Il Messaggero : « Sur la guerre en Iran, les sept dirigeants trouvent l’unanimité en s’alignant sur les États-Unis. Le magnat bloque les sanctions contre Moscou, dément le président français (« Il ne comprend jamais rien ») puis quitte le sommet plus tôt. Meloni rencontre Trump. La discussion s'arrête immédiatement sur l'Iran, entre les deux une discussion franche, comme le montrent les photos diffusées. Meloni insiste sur la nécessité de lancer un signal d’unité : ne pas signer un document sur la crise iranienne serait une erreur. Pour tout le monde. Et elle demande d’arrêter les armes à Gaza, où la volonté d’Israël d’éliminer le Hamas s’est traduite par un massacre de la population civile qui a horrifié la planète. Pour la dirigeante italienne, raisonne-t-elle avec Trump, arrêter la guerre à Gaza signifierait « refroidir » une zone incandescente. Un résultat qui finit par ramener à la maison : « J’ai trouvé des convergences de la part de tous sur un cessez-le-feu à Gaza. Je pense que c’est le bon moment » pour faire taire les armes. Et « impliquer les pays arabes » pour repartir. Avec Trump, Meloni aborde également le dossier ukrainien. Le président américain reste sur ses positions, qu’il réitérera également lors du dîner avec les autres dirigeants du G7 : il n’est pas question de nouvelles sanctions contre Moscou, que les autres bougent ». Repubblica : « Meloni ne diffère pas trop non plus de Macron, qui avait plutôt déconseillé les aventures guerrières pour déterminer un changement de régime : « Même pour moi, le meilleur scénario serait que le peuple iranien opprimé se libère seul, mais il faut faire tout son possible avec les conditions données. Il faut faire du pain avec la farine que nous avons. L'objectif est d'empêcher Téhéran d'avoir la bombe atomique. Tant que cette menace existe, Israël a le droit d'agir », souligne-t-elle. Cependant, tout dépend, comme toujours, des mouvements imprévisibles de Donald Trump, de ses virages brusques. Meloni n’a pas l’intention d’entrer en collision, au contraire : elle se tient à l’écart de toute polémique avec lui. ». Corriere della Sera : « « Meloni reconnait qu’il s’agit de ‘’l’un des G7 les plus compliqués’’ et ne répond pas à la possibilité que l’Italie mette à disposition des Etats-Unis ses bases s’ils devaient attaquer l’Iran ». Domani : « Dans la déclaration finale du G7, la France, l’Allemagne et l’Italie s’alignent sur la position du duo Trump-Netanyahu sur l’Iran. Cette subordination est contreproductive, l’Europe ayant vu arriver de la part du Tycoon un énième chantage sur les droits de douane. Les « volontaires » Merz, Macron et Starmer se heurtent face aux guerres déclenchées par Netanyahu et Trump. L’UE misait sur ce G7 comme une dernière tentative d’engager les Etats-Unis dans les nouvelles sanctions contre Moscou ».
Donald Trump et Giorgia Meloni
Réunion des ministres européens à Messine et Taormina. Corriere della Sera : « Soixante ans après la conférence de Messine et de Taormina qui ouvrit le chemin à la naissance de l’Europe, les deux villes siciliennes relancent les réflexions sur le futur de l’Union : en 1955, elles accueillirent la rencontre entre les six ministres des Affaires étrangères des pays fondateurs, posant ainsi les bases pour le traité de Rome de 1957, qui donna vie à la Communauté Economique Européenne. (…). Aujourd’hui ces deux villes symboles accueilleront non seulement les représentants de 27 pays de l’Union mais aussi ceux des pays candidats. C’est Tajani, ministre des Affaires étrangères, qui préside les travaux, ainsi que son homologue polonais Radostaw Sikorski, président actuel de l’UE (…) « Accueillir les pays membres avec les pays candidats est la démonstration concrète de l’engagement de notre pays à construire une UE plus solide et capable d’affronter les défis internationaux » considère Tajani. »
Fin de vie. Corriere della Sera : « Tandis que le secrétaire d’Etat du Vatican Pietro Parolin rappelle la position de l’Eglise sur la fin de vie – « nous espérons que toute décision soit prise en sauvegarde de la dignité humaine » – le gouvernement semble accélérer. La présidente de la commission de justice au Sénat Giulia Bongiorno (Ligue) confirme que le texte sur la fin de vie sera approuvé en séance le 17 juillet. La loi – soulignent les Fratelli d’Italia à travers la voix de Francesco Zaffini, président de la commission des affaires sociales– ne devra pas impliquer le service sanitaire national : « l’argent public ne pourra pas être utilisé pour une prestation qui se traduit par le droit de mourir ». (…) Et il y a, immédiatement, un face à face avec les oppositions. Le parti démocratique proteste : « la supervision sur la fin de vie doit revenir au service sanitaire national – dit le sénateur démocrate Alfredo Barzoli – il ne peut y avoir une privatisation des procédures ». « L’on risque de créer une discrimination insupportable entre les citoyens » écrivent les sénatrices du M5S Anna Bilotti, Mariona Castellone et Elisa Pietro. »
Le réarmement. Sole 24 Ore : « Le compte à rebours du réarmement européen. Le calendrier des rendez-vous internationaux contraint, en effet, la leader du parti démocratique et la première ministre à tenir des propos clairs. (…) Maintenant, si à droite le camp du « non aux armes » est occupé par Salvini, aussi pour sa place parmi les Patriotes européens proches de partis pro-russes et anti-européens, à gauche, il y a un écart explicite entre Avs et 5 étoiles avec le PD sur le mot d’ordre pacifisme. Et c’est exactement ce mot qui constitue un piège pour le PD de Schlein qui ne sait pas où se diriger. Le démonstration pratique est la marche anti-réarmement du 21 juin où défileront Conte, Frantoiani et Bonelli, mais la leader démocratique n’y participera pas. (…) Pourtant, il suffirait de rappeler que celui qui se sentait le plus en sécurité sous le parapluie de l’OTAN était le communiste Enrico Berlinguer, encore respecté et honoré aujourd’hui. C’était une période historique différente, il y avait des blocs contrastants mais, aujourd’hui plus que jamais, avec un monde qui est en train de se décomposer vers un nouvel axe, il faudrait avoir des propos clairs de la part de Schlein sur ce qui devrait être notre bouclier, en tant qu’italiens et européens. » Corriere della Sera : « L’embarras au sein du PD pour la participation au cortège anti-réarmement du 21 juin, organisé par des associations civiles et auquel ont adhéré le M5S et AVS. La ligne adoptée par le Parti démocrate est « ni adhérer ni saboter ». Les membres du PD qui participeront le feront « à titre personnel », fait-on savoir. Pourtant, au sein du courant des progressistes, la participation de certains (P-L Bersani, A. Scotto) provoque des remous « cela risque de ternir la crédibilité du parti », souligne Pina Picierno « mettre en discussion le plan de réarmement de von der Leyen me parait absurde ». »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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17/06/2025
"Meloni propose « une initiative commune pour que la voix du G7 se lève en faveur d’un cessez-le-feu."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur la situation au Moyen-Orient « Raids et victimes, Téhéran veut négocier » (Corriere della sera), « Tuer Khamenei » (Repubblica), « Trump: « évacuez Téhéran » » (Stampa), « Téhéran prête à négocier » (Messaggero), « Les ayatollah demandent grâce » (Giornale) et sur le G7 au Canada « G7, déchirure entre les États-Unis et l'Europe, Trump n'arrête pas Israël » (Repubblica).
Le G7 au Canada : Corriere della Sera : « Trump a revendiqué vouloir garder les mains libres, poussant Meloni à se retourner vers une autre urgence : promouvoir une initiative commune pour le cessez-le-feu à Gaza. La conviction de la Présidente du Conseil est qu’à moyen terme, « un allègement de la pression sur la bande de Gaza soit possible ». Et son idée, selon certaines sources, serait en train de rencontrer une ouverture de la part des partenaires européens. À un certain moment, Meloni, écoutant Macron qui lui parlait à l'oreille, a d'abord écarquillé les yeux, comme surprise, puis a levé le pouce en direction du président français avec lequel les relations semblent, en apparence, vraiment plus détendues après la rencontre bilatérale à Rome. ». Messaggero : Meloni propose « une initiative commune pour que la voix du G7 se lève en faveur d’un cessez-le-feu ». Elle obtient l’accord des européens, ainsi que la reconnaissance des accomplissements de l’Italie sur le terrain. (…) Tous, sans exception, s’accordent sur la nécessité de garder les liens avec les Etats-Unis. Mais l’espoir qu’une image unifiée émane de ce sommet dans les Rocky Mountains est réduit à une lueur. (…) Quelques heures plus tard, Ursula von der Leyen convoque une réunion de coordination avec Meloni, Macron, Merz et le président du Conseil européen, Antonio Costa. L’objectif est que l’Europe arrive à la table des 7 avec une seule voix. L’on discute des thèmes les plus brûlants, celui de la guerre entre l’Iran et Israël, de la préoccupation pour Zelensky, en arrivée aujourd’hui au sommet. Mais également, de la proposition italienne pour un cessez-le-feu à Gaza, qui a obtenu le plein accord de von der Leyen. Dans la réunion des leaders, le problème des droits de douane est aussi affronté : le G7 peut être une occasion d’obtenir une entente. (…) En cas d’échec, l’UE serait encline à accepter un impôt de 10% sur toutes les exportations vers les Etats-Unis. (…) Trump et von der Leyen se « sont accordés pour continuer le travail et joindre à un accord d’ici le 9 juillet ». L’objectif, non déclaré, est celui de franchir la ligne d’arrivée déjà à Kananaskis ». Il Foglio : « Le G7 est devenu un sommet imprévisible du G7 moins 1. Mais c'est un « un » dont personne ne veut se passer, car il s’agit de la première puissance mondiale. Trump résiste à la pression des Européens qui souhaitent adopter des sanctions plus sévères afin de convaincre Poutine d'accepter le cessez-le-feu. Parmi les Européens, Emmanuel Macron insiste pour un rapport de force dans les négociations commerciales. Mais le président français se heurte à la prudence de Giorgia Meloni et Friedrich Merz ». La Stampa « Les Européens, pris de court, craignent un troc Ukraine-Iran : le soutien de Poutine en Iran en échange d’un épilogue en Ukraine favorable à la Russie. Si ce scénario devait se confirmer, ce serait l’échec de la ligne européenne. Contrairement à Macron, Merz et Starmer – qui ont affiché leur opposition à l’idée que Poutine puisse jouer un rôle de médiateur comme proposé par Trump – Meloni se défile, elle préfère rester fidèle à sa stratégie : restée accrochée aux partenaires européens sans se mettre Trump à dos ».
Moyen-Orient. Messaggero : « Selon le ministre de la Défense Crosetto « Le chef d’Etat-Major a donné les indications qui sont données lorsque les conditions de sécurité au niveau international se dégradent. Donc il ne devrait pas y avoir de problèmes spécifiques pour nos bases, le niveau d’attention a augmenté ». Sur la proposition de Donald Trump d’appeler V. Poutine à la table comme négociateur : « N’importe quel acteur, et je dis bien n’importe lequel, ne me faîtes pas préciser qui », une pause, « je ne m’intéresse pas à sa couleur ». (…) Ce sont des jours de travail intense au ministère de la Défense. (…). En revenant aux mouvements de la Défense à dix jours du sommet de l’OTAN à la Haye, le maxi budget du gouvernement pour financer « les forces à très haute disponibilité opérationnelle » ne passe pas inaperçu : quasiment 200 millions d’euros dans les deux prochaines années. (…) Presque 3 000 soldats italiens mobilisables dans des théâtres de crise sous 5 jours, au sein d’une mission internationale. Ou dans le cadre de l’OTAN, éventuellement sur le front Est qui borde la Russie. Désormais la force d’intervention rapide est équipée et financée. Et peut-être, de cette manière aussi, le gouvernement se rapproche-t-il à pas feutrés des objectifs de dépenses de l’OTAN revus constamment à la hausse par le président américain ».
Fin de vie. La Stampa : « La voie vers un accord entre l'État et l'Église sur la fin de vie passe aujourd'hui par deux rencontres. L'audience de Léon XIV à la Conférence des Evêques Italiens et la rencontre à Villa Madama entre les négociateurs des deux rives du Tibre (le cardinal Pietro Parolin et le vice-Premier ministre Antonio Tajani (Forza Italia). Les évêques italiens sont engagés dans une médiation avec le centre-droit afin d'aboutir à une loi qui évite à la fois l'euthanasie et l'acharnement thérapeutique. Le nœud à dénouer concerne l'implication du Service national de santé dans les cas de fin de vie. Frères d’Italie s'y oppose et demande que le SSN ne s'occupe que des soins palliatifs. Forza Italia ne l'exclut pas (conformément à ce qu'a déclaré la Cour Constitutionnelle). La Ligue oscille entre laisser la liberté de conscience à ses parlementaires (Matteo Salvini : « Nous ne sommes pas une caserne ») et s'aligner sur les associations traditionalistes qui boycottent toute réglementation. Ce qui est certain, c'est le refus de l'ensemble du centre-droit de laisser le dernier mot à un juge et son accord à la création d'un comité éthique national dont les membres seront choisis par un décret du président du Conseil des ministres ».
Le rapport Caritas sur la pauvreté. La Stampa : « Sur les 277 775 personnes accompagnées, un nouveau record a été atteint : 56,2 % sont de nationalité étrangère, mais 42,1 % sont italiennes. En 10 ans, le nombre de personnes qui s'adressent aux centres d'écoute Caritas a augmenté de 62,6 %. Pour la plupart, il s’agit de familles avec des enfants mineurs (62,2%). Il y a ensuite l'urgence des renoncements aux soins de santé : environ 6 millions d'Italiens (9,9 %) ne bénéficient pas de prestations essentielles en raison de coûts ou d'attentes excessifs. Avant, les pauvres étaient ceux qui n'avaient pas de travail, ceux qui vivaient dans la rue, ceux qui ne percevaient aucun revenu, c'étaient surtout des étrangers. Aujourd'hui, le coût de la vie est tellement élevé et les salaires tellement bas que la pauvreté a le visage des travailleurs à durée déterminée, précaires et exploités ».
Nucléaire. Sole 24 Ore : « C’est aussi dans la perspective européenne de l’abandon définitif au gaz russe que s’inscrit la décision du ministre de l’environnement et de la sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin (Forza Italia) d’entrer à part entière comme membre effectif de l’Alliance européenne pour le nucléaire, instituée en février 2023 par la France. Jusque-là, l’Italie figurait en tant que simple observateur. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
12:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
Une conseillère municipale écologiste demande si ses abonnés accepteraient de donner un organe à un électeur de l'AfD.
Allemagne. Une conseillère municipale écologiste demande sur X si ses abonnés accepteraient de donner un organe si le receveur votait pour le parti patriotique AfD. 1/4 répondent "Non".
12:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pologne : le perdant du deuxième tour de la présidentielle introduit un recours.
Pologne. Le perdant de l'élection présidentielle Rafał Trzaskowski introduit un recours contre le candidat élu à la présidence de la République Tadeusz Nawrocki soutenu par les conservateurs de Droit et justice (PiS).
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2025/06/02/kar...)
12:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
16/06/2025
"Poutine médiateur, affrontement au G7."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur la situation au Moyen-Orient « Trump: Poutine peut-être médiateur ; le mystère du veto sur Khomenei » (Corriere della sera), « Poutine médiateur, affrontement au G7 » (Repubblica), « USA prêts à intervenir en Iran » (Stampa), « l'Iran tremble, fuite de Téhéran » (Messaggero), « le prix de la liberté » (Giornale).
Le G7 au Canada. La Stampa. « La proposition embarrassante de Trump de choisir V. Poutine comme négociateur entre Israël et l’Iran divise les collègues au sommet du G7. Cela pourrait non seulement légitimer le chef du Kremlin mais aussi compromettre la défense de l’Ukraine. Le seul à prendre clairement position est Emmanuel Macron : le président français se prononce immédiatement, contrairement à ses homologues, et en profite pour relancer les sanctions contre Moscou, annonçant qu'il sondera la « disponibilité » de Trump quant à leur réactivation. La réaction de Meloni est totalement différente, son entourage déclare que l’on veut attendre les indications que donnera Trump. La ligne de Rome est la nécessité d’une coordination afin de ne pas se désaligner avec Washington. […] La visite d’E. Macron au Groenland, juste la veille du G7, est un message clair : l’Europe ne permettra pas de conquêtes. Le président français veut tenter de rompre cette impression d’une UE désorientée par la géopolitique folle du Tycoon ». Corriere della Sera : « Il est absurde, comme le souligne notamment le président français Emmanuel Macron, d'imaginer un homme qui, depuis deux ans et demi, tient en otage la population ukrainienne, et d'exhorter d'autres États à « mettre fin à l'escalade » […] Les sources diplomatiques travaillant sur le sommet au Canada ont révélé une certaine surprise du Palais Chigi lorsqu'elles ont été interrogées sur les déclarations du magnat. Elles ont en effet indiqué qu'elles n'avaient pas encore eu l'occasion d'évaluer les déclarations relayées par les agences, confirmant ainsi que la question serait au centre des travaux d'aujourd'hui. La stratégie d’équidistance de Meloni entre les Etats-Unis et l’UE se heurte à une situation qui se complique de jour en jour et qui réduit ses marges de manœuvre ». Messaggero : « Meloni a instauré un rapport privilégié avec Donald Trump, ce qui lui confère un rôle de conciliatrice potentielle entre les Etats-Unis et l’Union européenne. Mais pour elle, cela risque de se transformer en arme à double tranchant qui, si d’un côté, la place au centre de la scène, de l’autre, pourrait déclencher un effet boomerang – sur fond d’intempérances du président américain, de guerre commerciale et de posture glissante de Donald sur le conflit en Ukraine. » Repubblica : « Un dilemme. Pire : un embarras diplomatique, mêlé à un sentiment d’impuissance. Il tourmente les dirigeants européens. Et inévitablement aussi Giorgia Meloni à la veille du G7 canadien. Tout est né de la bénédiction que Donald Trump a donné à la médiation possible de Vladimir Poutine dans le conflit entre Israël et l’Iran. Une idée à certains égards obscène, pour les chancelleries continentales qui combattent depuis trois ans l’impérialisme militaire de Moscou. « Je ne pense pas que la Russie puisse jouer un rôle de médiateur », a déclaré le président français Emmanuel Macron, en relançant de nouvelles sanctions contre le Kremlin. Ce sont de profonds doutes que Rome partage également. (...) La Première ministre italienne est également sceptique quant à la possibilité que la Maison Blanche puisse réellement soutenir une médiation confiée au Tsar : elle ne la considère pas réaliste. Elle la juge, aussi, pour le moins glissante. Et pourtant, comme d’habitude, il faut se préparer à tous les scénarios. Meloni discutera avec les autres puissances européennes pour construire une position commune. Mais comme toujours, elle réaffirmera un objectif politique qui, selon elle, doit être celui de l’Union : éviter une rupture avec la Maison Blanche, tout en restant dans un contexte nécessairement continental. « Aucun désalignement », prêchent les sources italiennes, « nous nous coordonnerons entre nous et nous essaierons ensuite de le faire avec les Américains ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
23:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/06/2025
POT demande que des Roumains qui se trouvent en Israël soient rapatriés par les autorités roumaines.
Roumanie et Israël. Le parti POT demande que des Roumains qui se trouvent en Israël soient rapatriés par les autorités roumaines au lieu d'être laissées en plan.
20:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
14/06/2025
La présidente de la Chambre allemande des députés dénonce la recherche du buzz par l'AfD et Die Linke.
Allemagne. La présidente démocrate-chrétienne CDU de la Chambre des députés Julia Klöckner estime que le parti patriotique AfD et le parti post-communiste Die Linke utilisent la Chambre des députés afin de faire le buzz sur les réseaux sociaux : « La salle plénière n'est pas la plateforme idéale pour créer du contenu adapté aux médias numériques. »
20:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
Italie : résultats des deux tours des élections municipales.
Italie. Le dimanche 8 et le lundi 9 juin 2025, le deuxième tour des élections municipales a eu lieu dans 12 municipalités de plus de 15.000 habitants.
À Matera , en Basilicate, le candidat de centre-droit Antonio Nicoletti a remporté les élections.
(https://elezioni.interno.gov.it/risultati/20250608/comuna...)
À Tarente , dans les Pouilles, le candidat de centre-gauche Pietro Bitetti a gagné.
(https://elezioni.interno.gov.it/risultati/20250608/comuna...)
Au total des deux tours, 32 municipalités de plus de 15.000 habitants se sont rendues aux urnes lors de ces élections municipales. Avant le premier tour, les coalitions formées par les partis de centre-gauche – et dans certains cas par le Mouvement 5 étoiles – gouvernaient 13 de ces villes. Après le premier tour et le second tour, ce nombre est passé à 14. Les coalitions de centre-droit gouvernaient 6 municipalités avant les deux tours des élections, puis 8 après.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2025/05/27/le-...)
(https://pagellapolitica.it/articoli/risultati-ballottaggi...)
Voir les résultats par municipalités :
https://elezioni.interno.gov.it/risultati/20250608/comuna...
https://elezioni.interno.gov.it/risultati/20250608/comuna...
https://elezioni.interno.gov.it/risultati/20250608/comuna...
04:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
Reform UK emporte 3 élections locales partielles sur 5.
Royaume-Uni. Lors des cinq élections locales partielles du mercredi 11 juin ou du jeudi 12 juin 2025, Reform UK en emporte trois et obtient 3 sièges [dans une des trois, 2 sièges étaient disponibles et Reform UK en emporte 1].
03:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
13/06/2025
L'AUR soutient le combat de Vazrazhdane pour la préservation de la monnaie bulgare.
Bulgarie et Roumanie. Le président de l’AUR (Roumanie) George Simion soutient le combat de Vazrazhdane (Bulgarie) pour la défense du lev, la monnaie nationale bulgare.
20:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
Joost Eerdmans sera la tête de liste de JA21.
Pays-Bas. Joost Eerdmans sera la tête de liste de JA21 pour les élections législatives.
Joost Eerdmans
19:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
Article de Lionel Baland à propos de la répression des structures patriotiques en Allemagne.
Allemagne. L
https://www.revue-elements.com/allemagne-la-repression-co...
Alice Weidel de l'AfD et Sahra Wagenknecht du BSW
15:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Giorgia Meloni : "Elon Musk a bien fait de présenter des excuses [à D. Trump]."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur le crash du Boeing d’Air India, avec large couverture photographique « Inde, le crash après le décollage, 290 victimes » (Corriere della Sera), « Tragédie en Inde » (Repubblica), « Le massacre du Boeing » (Messaggero), sur la visite du Secrétaire Général de l’Otan M. Rutte à Rome « Les requêtes de l’OTAN sur les dépense et la Défense et les conditions de Meloni » (Corriere della Sera), « Kaja Kallas : « l’UE doit se réarmer » » (Stampa) et sur le rapport de l’AIEA sur le nucléaire iranien (Repubblica, Avvenire).
Visite du SG de l’OTAN à Rome. Corriere della Sera : « Le ministre des finances G. Giorgetti (Ligue) est pris en tenaille, entre l’engagement d’arriver d’une part à 3,5% des dépenses militaires et d’autre part la nécessité trouver 40 milliards d’euros. Le menu politique préparé par M. Rutte est à coût fixe. Il est certain que les gouvernements annonceront que leur dépense militaire devra augmenter. Pour l'Italie, cela signifie passer d'une dépense annuelle pour la défense de 1,5 % du PIB, comme c'est le cas aujourd'hui, à une dépense plus que doublée : un écart de plus de 40 milliards d'euros aux valeurs actuelles. C'est le prix à payer pour espérer que Donald Trump ne perde pas patience et ne retire pas les États-Unis de l'OTAN, décrétant de fait la fin de l'alliance qui garantit la défense de l'Italie depuis près de quatre-vingts ans. Il est certain que le coût de la réduction de l'IRPEF, les charges salariales, est tel, dans le contexte des dépenses de l'OTAN, qu'elle ne peut être mise en œuvre que pour deux ans. Comme par hasard, jusqu'en 2027, date des prochaines élections ». Stampa : « Il s'agit d'un sujet incendiaire, qui pourrait pousser l'opposition à conclure un accord pour le contester, auquel pourrait s'ajouter Salvini, qui a déjà pris les devants en déclarant que « ce sont des hôpitaux qu'il faut, pas des chars ». En somme, la tentation est forte et répandue, même au sein de la majorité, de transformer tout cela en sujet de campagne électorale, ce qui pourrait également influencer Meloni. Surtout à la veille d'une longue saison électorale, qui débutera à l'automne avec les régionales et s'achèvera au printemps 2027 avec les élections politiques ». Foglio : « Le juste tournant du gouvernement sur les dépenses de l’OTAN nous rappelle qui fait un clin d’œil à Poutine et qui ne le fait pas, qui considère ces objectifs non pas comme un investissement nécessaire pour assurer la sécurité des citoyens mais comme une simple dépense. L’idée du gouvernement, d’après nos sources, est d’atteindre d’ici un an 2,5% du PIB, 3,5% d’ici cinq ans, pour atteindre ensuite 5%. La nécessité d’une escalade défensive a été expliquée par le Chef de l’Etat-Major de la Défense Luciano Portolano lors d’une audition à la Chambre ‘’Moscou et d’autres concurrents sont en train d’adopter des stratégies de déstabilisation, de désinformation et de persuasion dans le but d'éroder l'influence occidentale et d'acquérir un plus grand poids politique’’ ». Domani « le vice-président du Conseil Antonio Tajani a précisé hier, après la réunion dans le format Weimer Plus, que ‘’augmenter les droits de douane et les dépenses sur la sécurité sont deux choses contradictoires’’. Le message qu’il veut faire passer est le suivant : si l’on va à l’encontre des Etats-Unis sur la défense, il faut que ces derniers ne tapent pas trop l’Europe sur la guerre commerciale.
Propos de G. Meloni à l’occasion des 25 ans du quotidien Libero. Corriere della Sera : « ‘Je rencontrerai prochainement le Pape. Elon Musk a bien fait de présenter des excuses [à D. Trump]’ déclare Giorgia Meloni » : « La Présidente du Conseil a participé à distance à la fête anniversaire du quotidien Libero, revenant sur l’échec des référendums promus par les syndicats et les oppositions sur les droits des travailleurs et l’obtention de la nationalité italienne, la hausse du taux d’emploi et ses relations avec Donald Trump à propos duquel elle affirme ‘le leader américain est courageux et direct comme moi, nous nous comprenons bien même lorsque nous ne sommes pas d’accord’. Selon elle, les récents désaccords entre D. Trump et E. Musk sont positifs car ‘cela invalide les nombreuses reconstructions qui évoquaient une connivence entre la droite politique et le pouvoir techno-financier’. Le Président du Sénat Ignazio La Russa (Frères d’Italie), Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur M. Piantedosi (indépendant), le maire (écologiste) de Milan Beppe Sala sont présents parmi le public. »
Données sur l’emploi. Repubblica : « Le taux d’emploi est en hausse mais surtout pour les plus de 50 ans. Rome obtient de meilleurs résultats que Berlin ». « Le gouvernement italien revendique une hausse de 141 000 emplois supplémentaires au premier trimestre 2025, toutefois pour la tranche d’âge des moins de 35 ans le taux d’emploi recule de 0,4%. Toujours d’après les données de l’Istat, le taux de chômage est à 6,1%, soit meilleur que l’Allemagne à 6,3%, mais un déséquilibre énorme persiste entre le Nord et le Sud de la Péninsule. Les femmes représentent quant à elles 94,6% des inactifs. »
Espace. La Stampa : « Maintenant que le Parlement a adopté la loi sur l’Espace, le gouvernement devra fournir une réponse définitive sur la possibilité d’un accord avec Starlink. C’est ce que demandent les partis de l’opposition, qui exigent que lumière soit faite sur les projets tenus secrets, sur des rumeurs de tests évoqués par certains journaux et jamais démentis. L’impression est que StarLink est en train de pénétrer en Italie à petits pas, sur des secteurs particuliers d’intérêt national. La Stampa a anticipé deux projets : le premier avec le groupe Ferrovie dello Stato pour les TGV, soutenu ouvertement par Salvini, et sur les F35, sponsorisé par les sommets de l’Aéronautique. Le projet, entouré du plus grand secret, visant à équiper les avions militaires de Starlink aurait également reçu le feu vert du palais Chigi. Selon deux sources, Franco Federici, conseiller militaire de Giorgia Meloni, serait également tenu informé en permanence de l'avancement du projet. C'est avec lui que se sont entretenus l'ancien chef d'état-major de l'armée de l'air Luca Goretti, qui a quitté ses fonctions le 10 mai, et son successeur, Antonio Conserva. Tous deux sont convaincus qu'il n'y a plus de temps à perdre et qu'il n'y a actuellement aucune alternative à Musk. La question de la sécurité et du contrôle des données reste toutefois en suspens, tout comme celle d'un contexte devenu entre-temps extrêmement critique. La rupture entre Musk et Trump n'est pas vraiment idéale pour ceux qui espéraient des liens à long terme avec le magnat ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
15:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
12/06/2025
Sahra Wagenknecht prône la coopération avec l'aile pacifiste du SPD.
Allemagne. La figure de proue du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht prône la coopération avec l'aile pacifiste du SPD : « Même si l'initiative de responsables du SPD ne parvient pas à obtenir la majorité au congrès du SPD, le débat ne doit pas être clos. »
Sahra Wagenknecht
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2025/06/12/l-a...)
20:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD estime que si l'aile pacifiste l'emporte au sein du SPD, une coalition entre ces deux partis sera possible.
Allemagne. Le coprésident du parti patriotique AfD Tino Chrupalla salue le manifeste de nombreux responsables politiques du parti social-démocrate SPD appelant à une réorientation de la politique envers la Russie, à de nouveaux pourparlers de paix avec ce pays et rejetant catégoriquement une augmentation des dépenses militaires.
(https://agauche.org/2025/06/12/allemagne-la-gauche-du-spd...)
Il estime que si l’aile pacifiste s’imposait au sein du SPD, cela rendrait ce parti compatible pour la formation d’une future coalition gouvernementale avec l’AfD.
20:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Dépenses militaires dans le cadre de l’OTAN relevées à 5%."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur la situation aux États-Unis « États-Unis, la révolte se propage » (Corriere della sera), « Trump déploie les Marines » (Repubblica), « Trump : « qui proteste est un animal » » (Stampa) et la fin de vie « Premier suicide assisté avec la loi de Toscane » (Repubblica), « Euthanasie, premier cas en Italie » (Giornale).
Affaire Guantanamo. Repubblica : « Aucun italien ne finira dans la prison de Guantanamo » affirme, sans craindre d’être démenti, le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani (Forza Italia). [...] Mais c'est aussi l’affirmation qui est arrivée hier des États-Unis à la fin d'une journée complexe sur le plan diplomatique et du renseignement entre l'Italie et les États-Unis.»
Les droits de douane. Repubblica : « L’UE parle d’une ‘bonne nouvelle’ mais l’idée de taux zéro des deux côtés est écartée ». « L’accord en matière de droits de douane entre les Etats-Unis et la Chine a tout de suite été examiné de près par les fonctionnaires de Bruxelles chargés de négocier avec la Maison Blanche, pour voir s’il était possible de maintenir l’actuel status quo. Toutefois la proposition européenne pour une annulation réciproque des droits de douane apparait définitivement écartée. Pour l’exécutif européen, bien que tous les détails de l’accord ne soient pas encore connus, l’idée est que celui-ci servira de base à un accord américano-européen qui se fait encore plus urgent car le Vieux Continent semble désormais isolé. Mais il est difficile que Bruxelles et Washington trouvent une solution concrète avant le G7 la semaine prochaine ou même avant le sommet de l'OTAN. Si Trump a inclus les terres rares dans l'accord avec la Chine, il voudra inclure un élément similaire dans les négociations avec l'Europe : les armes et le gaz. Au sein de l’UE, une voix critique demeure, celle de la Hongrie. »
Libye. Messaggero : « Matteo Piantedosi (indépendant) attend Saddam Haftar, le fils du maréchal Khalifa Haftar, bras droit de Kadhafi qui gouverne la Libye de l’Est depuis des années. […] En fond, la préoccupation liée à la présence militaire russe croissante dans l’Est du pays. L’aide italienne – c’est le message envoyé à Haftar et à son fils – doit passer par la promesse d’une diminution du lien avec la Russie. Piantedosi a fait inscrire le dossier [ libyen ] dans le programme du Conseil de Justice et des Affaires intérieures programmé demain ».
Espace. Messaggero : Le Ddl espace devient loi : oui aux entreprises de l'UE et de l'OTAN (y compris les satellites de Musk) : Une obligation d’autorisation et d’assurance pour les activités spatiales, un plan national pour l’économie de l’espace et un fonds pour financer les activités du secteur, avec un regard particulier sur les start-up et les PME auxquelles une part des marchés sera réservée. Ce sont quelques-unes des nouveautés contenues dans le projet de loi sur l’économie spatiale approuvé hier définitivement par le Sénat, avec 76 voix pour (57 contre).
Dépenses militaires. Repubblica : « Dépenses militaires dans le cadre de l’OTAN relevées à 5%. L’Italie envisage une dépense à hauteur de 113 milliards. Les fonds pour le pont sur le Détroit de Messine pourraient être inclus. »
Matteo Salvini et le projet du pont
La fin de vie. Corriere della Sera : « Il s'agit du premier cas de suicide médicalement assisté en Toscane après la loi approuvée le 11 février par le conseil régional, qui réglemente les questions et les modalités d'accès à la fin de vie. La règle, rédigée à partir du texte de la proposition de loi de l'association Luca Coscioni, a été contestée par le gouvernement le 9 mai mais n'a pas été suspendue : elle reste donc en vigueur au moins jusqu'à l'avis de la Cour Constitutionnelle, que le chef de groupe de Forza Italia en Toscane, Marco Stella, considère comme encore plus urgent, citant les mots du vice-premier ministre Tajani selon lesquels « le suicide n'est pas un droit ». La mort de cet homme a relancé le débat sur la fin de vie, déjà animé par les intentions de la majorité de légiférer sur le sujet d'ici l'été, notamment pour éviter les lois régionales n’agissent en ordre dispersé : la discussion débute au Sénat le 17 juillet ».
La Stampa, Ignazio La Russa (Frères d’Italie), président du Sénat : « Il faut adopter une loi sur la fin de vie, c’est juste, cela relève du Parlement. Je suis fier, après tous mes efforts, qu'une date ait été fixée à laquelle la question commencera à être abordée au Sénat. Je suis également convaincu qu'un texte pourra être approuvé d'ici la fin de la législature. Il y a des sujets, comme les prisons et la fin de vie, sur lesquels il faut un débat serein, sans polémique politique, et sur lesquels je souhaite un vote uni. Ce sont vraiment des sujets sur lesquels le Parlement doit se prononcer librement. Il faut trouver des limites, éviter les abus et les fuites en avant, mais ce choix, qui n'est pas un "suicide", est autre chose. »
Corriere della Sera, Giuseppe Conte (M5S), dirigeant du Mouvement 5 Etoiles : « Pour moi, plus de 12 millions de citoyens exigeant plus de protection au travail est un fait politique important, que le gouvernement ferait bien de ne pas négliger. L'arrogance avec laquelle la majorité a célébré le résultat du référendum est embarrassante. Un gouvernement qui se réjouit parce que les gens ne se rendent pas aux urnes devrait avoir honte. Concernant les élections régionales, le dialogue avec le PD et AVS est sur une bonne voie pour un projet unitaire qui soit clair. Il est encore trop tôt, toutefois, pour décider qui sera le candidat pour le Palais Chigi. Concernant la proposition sur la citoyenneté « Ius Scholae », j’invite à aborder la thématique sérieusement. Notre projet se base sur un parcours de 5 ans. Concernant les données sur le travail, le bureau parlementaire pour le budget a certifié l’échec de ce gouvernement concernant les politiques sur l’emploi ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les autres partis du gouvernement néerlandais se partagent les compétences des ministres PVV.
Pays-Bas. Les trois partis restants au sein du gouvernement démissionnaire minoritaire, le parti libéral de droite VVD, le parti des agriculteurs BBB et le Nouveau contrat social (NSC) de Pieter Omtzigt, se sont partagé les postes ministériels abandonnés par le parti patriotique anti-islamisation PVV de Geert Wilders. La compétence portant sur la Migration a été partagé entre les trois partis.
00:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/06/2025
Sahra Wagenknecht estime que le gouvernement de Thuringe doit gouverner avec des "majorités changeantes".
Allemagne. La figure de proue du parti de gauche anti-immigration BSW Sahra Wagenknecht estime que le fait que le gouvernement de Thuringe, auquel prend part la CDU, le SPD et le BSW, dépende des voix du parti post-communiste Die Linke est une erreur.
[Le gouvernement CDU-SPD-BSW dispose de 44 sièges sur 88 et dépend de Die Linke qui a 12 sièges.]
Selon elle, c'est une « erreur » que la coalition « s'enchaîne uniquement à Die Linke au lieu de gouverner avec des majorités changeantes », donc aussi avec le seul parti non-cité qui est la formation politique nationaliste AfD qui dispose de 32 sièges.
Die Linke : post-communistes
AfD : nationalistes
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
BSW : gauche anti-immigration
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2025/04/26/kat...)
19:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
Résultats des élections municipales en Lettonie.
Lettonie. À Riga, lors des élections municipales du samedi 7 juin 2025, le parti populiste de droite Lettonie d'abord obtient 18,2 % et arrive premier. Les nationaux-conservateurs de l’Alliance nationale obtiennent 14 %. Les populistes de droite de Tauta. Zeme. Valstiskums décrochent 0,4 %.
(https://dati.cvk.lv/PV2025/en/velesanu-rezultati/riga/riga/)
Autres municipalités :
14:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le gouvernement de l’État de Berlin continuera de dissimuler les prénoms des suspects de délits ayant la nationalité allemande.
Allemagne. État de Berlin. Le gouvernement de l’État de Berlin a annoncé qu'il continuera de dissimuler aux députés de l'AfD les prénoms des suspects de délits ayant la nationalité allemande, alors que, la semaine dernière, la Cour constitutionnelle de l’État de Berlin a ordonné de communiquer à un député de l’AfD les vingt prénoms les plus courants des suspects d'attaques au couteau en Allemagne. Le gouvernement de l’État de Berlin craint que la publication de cette liste conduise à des interprétations erronées.
13:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
"L’Italie contre l’arrivée de migrants : message à l’UE."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur les suites du référendum sur l’emploi et la citoyenneté « Tensions après le référendum » (Corriere della sera), la situation en Californie « Révoltes américaines, le poing serré de Trump » (Repubblica, Domani) et la fusillade dans un lycée à Graz (Stampa, Messaggero).
La fiscalité. Messaggero : « Giorgia Meloni poursuit sur sa trajectoire en matière d’impôts, les classes moyennes sont désormais concernées, le ministre Giorgetti (Ligue) dicte le calendrier » : « La Présidente du Conseil a fait une intervention surprise lors des Etats généraux des experts-comptables, confirmant que le gouvernement poursuivra sa réforme fiscale avec des réductions d’impôts également pour les classes moyennes. Celles-ci représentent 11,2% des contribuables et payent pourtant 36% de l’impôt sur le revenu prélevé, une situation qualifiée d’insoutenable par le secteur. Le vice-ministre de l’économie, M. Leo, approuve tout en appelant à la prudence. Le gouvernement a été récompensé de ce point de vue avec un recul du spread arrivé hier à 90 points. Ces Etats généraux rouvriront probablement le débat sur la prochaine Loi de Finances. Les ressources sont faibles et il faudra financer la hausse des dépenses militaires décidée lors du prochain sommet de l’OTAN. Antonio Tajani a revendiqué le blocage de la norme qui prévoyait des contrôleurs du ministère de l’Economie au sein des sociétés privées bénéficiant de fonds publics. Forza Italia se pose en défenseur des classes moyennes et pour l’allègent de la bureaucratie. Matteo Salvini insiste sur la paix fiscale et les ‘millions de procédures [pour impayés] qui bloquent l’économie du pays. »
La fin de vie. Messaggero : « Entente pour une loi sur la fin de vie » : « Lors de la réunion des quatre leaders du centre-droit, des ministres de la Justice, de la Santé et de la Famille et du secrétaire à la Présidence du Conseil Alfredo Mantovano (indépendant, autrefois Alliance nationale), tout le monde semble s’accorder sur la nécessité d’une loi sur la fin de vie, notamment après le précédent de la loi régionale de la Toscane. L’examen du projet de loi sur la fin de vie est prévu au Sénat le 17 juillet. Pour la Présidente du Conseil, une loi venue du centre-droit permettrait certaines garanties, tenant compte de l’avis du monde catholique. Compte tenu des réserves en particulier d’Eugenia Roccella (Frères d'Italie) et d’Alfredo Mantovano, on ne peut pas dire qu’un accord ait toutefois été trouvé sur le fond. La prochaine loi de finances pourrait prévoir des fonds pour garantir l’accès aux soins palliatifs. Un comité éthique spécifique pourrait être créé pour examiner chaque cas individuellement selon des critères définis par un décret. La question du rôle du système de santé public reste centrale et Fratelli d’Italia exprime le plus de craintes. »
Les référendums. Corriere della Sera : « Le vote dans les grandes villes, moteur du centre-gauche, l'abstentionnisme du centre-droit, les divergences sur la question relative à la citoyenneté : plusieurs facteurs ont influencé le vote référendaire. L'Institut Cattaneo dresse un bilan qui fait état d'une « stabilité substantielle » avec « les alignements électoraux enregistrés lors des élections politiques de 2022 et des élections européennes de 2024 ». Selon l'analyse du centre d'études bolognais, « les légères augmentations par rapport à leur électorat historique enregistrées sur la position référendaire soutenue par le PD, l'AVS et le M5S sont contredites par les pertes importantes subies sur la question de la citoyenneté ». Selon l'Institut, le nombre de votes favorables a été influencé par le manque de soutien de la partie libérale-réformiste, par celui de la majorité de l'électorat du Mouvement 5 étoiles et enfin par le vote contraire d'un pourcentage compris entre « 15 et 20 % des électeurs du Parti démocrate ». Corriere della Sera : « Elly Schlein imagine d’anticiper le congrès de son parti en janvier 2026. Le but serait d’isoler les réformistes, qui ont déjà levé leurs boucliers après l’échec des référendums, et de les isoler. L’un des pères nobles du PD, Pierluigi Castagnetti, poste sur les réseaux sociaux « que quelqu’un prévienne Schlein, même de manière discrète, que continuer sur cette voie nous conduira droit contre un mur ». Au sein des partis d’opposition, une autre faille s’ouvre. Giuseppe Conte, dirigeant du M5S, a critiqué « concernant le référendum proposé par Magi de +Europa, la bataille était juste mais l’instrument utilisé était erroné » ».
Elections régionales. Corriere della Sera « Il n’est pas anodin si lors de la réunion de majorité le gouvernement ait évité d’aborder le sujet des élections régionales. Les trois principaux partis sont sur des positions différentes. La Ligue est favorable à hausser la limite à un troisième mandat, ce qui éliminerait des problèmes internes à Salvini, notamment en ouvrant la voie à la candidature de Luca Zaia (Ligue) en Vénétie. Fratelli d’Italia semble la soutenir ; Forza Italia s’y oppose toujours. La majorité est enlisée sur ce point et n’arrive pas à sortir de ce piège. Cela bloque toute hypothèse d’un accord sur quel candidat opposer aux partis d’opposition. Ce dossier peut représenter un pari risqué pour la majorité. Les élections en mai ont déjà montré les limites de candidatures choisies au rabais et montré l’incapacité de la droite d’offrir une classe dirigeante partagée et de haut niveau ».
L’immigration. Repubblica : « L’Italie contre l’arrivée de migrants : message à l’UE ». « Une réunion sur le cadre financier européen s’est tenue à Palais Chigi. Le gouvernement a fixé ses priorités pour la « liste des courses » de Bruxelles. « L’attention portée à l’immigration doit être renforcée » affirme Giorgia Meloni. « Une approche basée sur le remplissage de certains critères peut fonctionner pour les pays candidats - notent des sources du gouvernement – mais cela ne devrait être étendu aux partenariats stratégiques internationaux, en particulier dans le voisinage méridional ou en Afrique ». Meloni exige de von der Leyen et du Conseil Européen une nouvelle approche sur les financements versés aux pays tiers. Dans le passé, les négociations avec la Tunisie de Kais Sayed ont échoué à plusieurs reprises à cause des diktats européens. Avec une impitoyable realpolitik, l’Italie s’apprête cette fois-ci à obtenir des avancées, en demandant de survoler les nombreux problèmes (aussi sur les droits humains) des pays africains qui servent de mur aux flux migratoires vers l’Europe. » Lors de cette réunion, « un thème qui divise la majorité et l’opposition a fait son apparition : le réarmement de l’UE. Le scénario est complexe. Certes, Trump et l’Amérique demandent de doubler voire tripler les fonds pour l’OTAN et la défense. Mais – et c’est le cœur du discours – les finances européennes battent de l’aile. Ce sont surtout les remboursements de la relance européenne [suite au Covid-19] qui pèsent sur le budget communautaire. Que faire ? « Je suis favorable aux Eurobonds » soutient le vice-premier de Forza Italia Antonio Tajani. Matteo Salvini répond à tour de bras : « évitons de créer une autre dette en Europe, qui risque de nous coûter plus que celle italienne ». L’impasse du gouvernement, pour le moment, sur le réarmement européen est ainsi prononcée. Les nœuds à démêler sont nombreux. Le ministre Giorgetti a aussi mis en avant celui de la digital service tax européenne : le ‘couteau’ du fisc européen contre la big tech américaine. Trump la considère comme une injustice et menace des droits de douanes sans précédents. « Il faut en discuter » avance le ministre de la Ligue. Et dans les plus brefs délais. »
Corriere della Sera, Matteo Salvini (Ligue), vice-président du Conseil et ministre des Infrastructures : « La loi sur la citoyenneté actuellement en vigueur convient telle qu’elle est. Le résultat du référendum est éclatant, il serait erroné d’imaginer des escamotages pour la modifier. C’est la raison pour laquelle je ne comprends pas l’insistance de Forza Italia sur ce point. Concernant la fiscalité, la Ligue propose toujours le moratoire fiscal, c’est un instrument qui fait du bien aux caisses de l’Etat et je rappelle que c’était d’ailleurs une idée de Berlusconi. Pour ce qui est de la fin de vie, l’objectif est de trouver un équilibre entre la garantie des soins et le choix libre des individus. Sur l’Ukraine, nous avons toujours été du côté de Kiev. L’UE adopte le 18e paquet de sanctions mais la Russie continue son avancée : j’ai l’impression que c’est une mauvaise stratégie. Nous sommes catégoriquement contre les armées et les endettements européens pour acheter des armes. En tant que responsable de la Garde Côtière, si je peux, je dépenserais pour avoir plus d’agents ou pour acheter des navires, mais envoyer mon fils faire le militaire pour Macron, ça non. L’interdiction des voitures diesel Euro 5 dans les grandes villes ? il est hors de question, nous préparons une contre-mesure dans le prochain décret infrastructure. Enfin, concernant le meeting des Patriotes à Paris, nous avons constaté une croissance constante de nos partis et, dans quelques mois, nous espérons que notre allié Andrej Babiš remportera la victoire en République tchèque. Avec un impératif avant tout : mettre fin à la folie du Green Deal, qui démontre l'échec idéologique total d'une Union menée par Greta Thunberg. ».
Il Tempo, Antonio Tajani (Forza Italia) vice-président du Conseil et ministre des affaires étrangères : « La priorité est la réduction du taux d’imposition, car il s’agit d’un choix stratégique et pas d’une mesure adoptée de manière non structurelle. Je suis contre l’idée d’un moratoire fiscal, il faut baisser les charges salariales, car c’est un message clair qu’il faut adresser à la classe moyenne. Concernant les limites de mandat, aux Etats-Unis le maximum est de deux mandatures. En Italie, un président de région a plus de pouvoir qu’un président du Conseil : trois mandats risqueraient des incrustations de pouvoir trop lourdes. Quant à la proposition de Forza Italia sur le « Ius Scholae », c’est une proposition plus stricte que la loi en vigueur car elle prend en considération également les résultats scolaires et cela n’implique pas les migrants irréguliers. C’est une proposition pour rendre sérieux l’obtention de la citoyenneté. Concernant le Proche-Orient, nous avons toujours adressé des messages très clairs, mais l’impression est que Netanyahu n’écoute personne, ni les Etats-Unis, ni l’ONU. Nous condamnons ce qui est en train de se passer tout comme nous condamnons le Hamas. Ce n’est pas uniquement un problème humanitaire mais aussi une question politique. Par exemple, nous accueillons le petit palestinien Adam pour le soigner : il n’est pas possible d’obtenir cela sans un accord politique. Seules de nouvelles sanctions peuvent pousser Poutine à ne pas payer des salaires aussi importants à ses soldats ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
12:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
10/06/2025
Le groupe UDC rejette les pactes européens sur la migration et l'asile.
23:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le congrès fédéral du FPÖ est reporté à l'automne.
Autriche. Le 35e Congrès fédéral du FPÖ, qui devait avoir lieu le samedi 14 juin 2025 à Kitzbühel, a été reporté à l'automne en raison de la fusillade de Graz.
23:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Pour le village de Blatten : 5 millions de francs suisses. Pour l'Ukraine : 4.370 millions de francs suisses."
Suisse.
"Pour le village de Blatten [disparu après l'effondrement d'un glacier] : 5 millions de francs suisses. Pour l'Ukraine : 4.370 millions de francs suisses. Notre peuple d'abord !"
23:04 | Lien permanent | Commentaires (0)