27/06/2025
"Droits de douane, les négociations repartent."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur le Conseil européen et les propos de D. Trump sur les droits de douane « Gaza divise l'UE, sur les droits de douane, maintenant Trump se dit ouvert à un renvoi » (Corriere della Sera), « Droits de douane UE, augmentation repoussée » (Repubblica), « Sanctions contre Israël, l'UE se déchire » (Stampa), « Droits de douane, les négociations repartent » (Messaggero).
Pacte de Stabilité. Repubblica : « Pour Giorgia Meloni ‘Pedro Sanchez se trompe’. Quant au Pacte de stabilité, il n’est ‘pas adapté’ ». « Pour la Première ministre italienne, ‘ce serait une énorme erreur de ne pas renouveler les accords de coopération entre Tel Aviv et l’UE’ car Bruxelles se ‘résignerait ainsi à ne pas peser’. Malgré les pressions de plusieurs leaders européens, elle ne prend pas complètement ses distances d’Israël. Sanchez est loin d’être isolé et même la France serait prête à franchir le grand pas. Mais le chancelier F. Merz freine de façon marquée, et Giorgia Meloni aussi. Au Palais Chigi, il est clair que la perception des actions d’Israël est si négative qu’elle met à mal également la popularité de ses soutiens. ‘La situation humanitaire sur la Bande est injustifiable’ ajoute G. Meloni. Mais Rome ne rompra pas avec Tel Aviv, et certainement pas tant que Berlin maintiendra également cette position. Les règles budgétaires sont quant à elles à ‘mettre à jour en tenant compte du contexte géopolitique’ et de la situation des droits de douane. Pour Giorgia Meloni, le mécanisme SAFE prend part à un ‘changement de cap important’ mais ne suffit pas. »
Israël. Corriere della Sera « l’entente Meloni-Merz pour freiner les pays demandant des sanctions contre Israël » : « le poids spécifique des deux pays fondateurs a été sans doute décisif dans le gel de la proposition espagnole et dans le report de la décision autour de possibles sanctions contre Tel Aviv pour ses actions dans la Bande de Gaza. Meloni a exprimé son désaccord sur l’hypothèse de suspendre l’accord existant entre l’UE et l’Etat Hébreux ‘’cela pourrait contribuer à isoler Israël, ce qui représente l’objectif du fondamentalisme islamique à commencer par le Hamas’’ »
Immigration. Sole 24 Ore : « immigration, l’alliance avec Merz contre la Cour de Strasbourg, l’Allemagne s’ajoute au groupe des pays demandant des « solutions innovatrices » et une confrontation avec la Cour pour des interprétations moins restrictives de la Convention européenne pour les Etats nationaux ». Corriere della Sera : « Lors d’une nouvelle réunion informelle avec les pays les plus impliqués en termes d’immigration, un groupe soutenu par l’Italie et le Danemark, figurait pour la première fois également l’Allemagne ». Stampa « La moitié de l’Europe est avec Meloni » : « La présidente du Conseil a eu le mérite et le réflexe d’avancer des propositions imprudentes, comme la construction de centre en Albanie sur la base d’un accord directe avec Rama, avec des modifications continues du dispositif en raison des objections de la magistrature italienne et en attente que la Cour de Justice européenne se prononce, afin d’obtenir une pleine légitimation. Quelques 14 pays ont participé à la rencontre informelle sur l’immigration, soit la moitié des 27 »
France. Stampa « Ce rapport amour-haine entre Trump et Macron » « à la fin c’est toujours Macron que Trump cherche quand il veut parler aux Européens. Selon des sources de l’Elysée, les deux dirigeants avanceront avec une « coopération étroite » sur les dossiers Ukraine et Moyen-Orient. Le président français est le seul parmi les 27 à être capable de l'affronter ouvertement et qui mérite donc estime et respect. Un style que Trump semble apprécier, semble-t-il. Alors que le Chancelier allemand Friedrich Merz semble se rallier à Washington et que la présidente du Conseil Meloni est toujours suspendue sur son pont imaginaire qui devrait relier les États-Unis à l'UE, Macron encaisse et répond. Sur les droits de douane, Macron préfère attendre la proposition américaine et l’accord que sera trouvé avec von der Leyen, avant de donner son feu vert. Macron semble représenter, pour Trump qui demande un référent unique dans les négociations et qui déteste les lenteurs bureaucratiques, la meilleure réponse. C’est un rapport, alterné de coups bas et de réconciliations, qui est destiné à durer encore longtemps »
Réarmement. Corriere della Sera « un coup à hauteur de 450 milliards pour la défense » : « Pour atteindre l’objectif des 5% du PIB, l'Italie devrait augmenter son budget annuel consacré à la défense et à la sécurité, qui passerait ainsi de 46 milliards d'euros actuellement (soit 2 % du PIB) à 110 milliards d'euros. Les dépenses totales consacrées à l'armement au cours de la décennie doubleraient pour atteindre près de 900 milliards. Selon Meloni, cet engagement serait « significatif mais soutenable » tout en assurant que « aucun euro ne sera enlevé aux priorités des Italiens ». C’est une tâche très difficile, car l’impact sur le choix des comptes publics italiens encore fragiles risque d’être lourd. C’est du moins ce qu’estiment la Banque d’Italie, la Cour des Comptes et la BCE. Des inquiétudes partagées aussi par le ministre de l’Economie Giorgetti selon lequel les règles européennes n’aident pas » Selon l’économiste Giulio Tremonti « les émissions européennes sont nécessaires, l’Allemagne aussi aura des difficultés à y arriver toute seule » ». Stampa « L’UE sans troupes et sans défenses aériennes, l’Italie pense recruter 40 000 soldats » : « Pour l'Italie, on envisage le recrutement de 40 000 soldats supplémentaires, hommes et femmes, mais aussi une réserve d'au moins 10 000 anciens militaires, fraîchement formés et rapidement mobilisables en cas de besoin. Pour les équiper correctement, une commande a été confiée à un consortium italo-allemand entre Leonardo et Rheinmetall : 300 chars d'assaut et 1 000 véhicules blindés pour le transport de troupes, qui seront construits dans une usine à La Spezia, pour un coût estimé à environ 10 milliards d'euros répartis sur plusieurs années. »
Troisième mandat. Messaggero « L'amendement de la Ligue visant à permettre un troisième mandat, notamment pour permettre à Luca Zaia (Vénétie) de se représenter, a été rejeté au Sénat, provoquant de l'amertume parmi les membres du parti. Les tensions au sein de la coalition gouvernementale se sont confirmées, notamment avec Forza Italia, qui s'est opposé à la proposition, et Fratelli d'Italia (FdI), dont la majorité des membres ont également voté contre, malgré quelques abstentions ». Foglio « les conséquences plus larges de cet échec législatif pour l'avenir politique de la Ligue, qui risque de perdre ses ancrages territoriaux. C’est une possible perte d'influence, d’où la nécessité pour le parti de se réinventer : de parti du Nord, désormais la Ligue s’est transformée en un centre de liaison du pouvoir ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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