25/06/2025
"Meloni peut se réjouir du fait qu’elle ait été l’un des rares dirigeants européens invités à la table du roi des Pays-Bas, assise à côté de Trump."
Italie. Revue de presse.
Les Unes du jour portent sur la situation au Moyen-Orient et la trêve obtenue par D. Trump « Israël et Iran : « la guerre est finie » » (Corriere della sera), « Iran-Israël, la trêve règne » (Repubblica), « Téhéran, la trêve fragile » (Messaggero), « la guerre est finie » (Giornale) et le sommet de l'OTAN « Armes, l'UE s'incline devant Trump » (Stampa).
Le sommet de l’OTAN/Trump. Sole 24 Ore : « Le passage le plus significatif est celui sur la défense européenne. Aussi car il arrive à la veille du Conseil européen de demain, juste après le sommet de la Haye. Meloni le rejette : « le système occidental de défense est basé sur l’OTAN où il n’existe pas d’armée mais il y a des armées nationales qui coopèrent entre elles et il serait donc une erreur de penser de construire une défense européenne parallèle à celle de l’OTAN, ce serait une duplication inutile », c’est le verdict de la Présidente du conseil. Quant aux investissements, « je suis pour car les dépenses seront, en priorité, destinées à des entreprises italiennes » (…) Reste le sujet d’où récupérer les ressources. Meloni ne le dit pas, mais elle souligne que, dans tous les cas, « l’on doit tenir compte de toutes les autres priorités du Gouvernement », revendiquant que l’augmentation des dépenses de défense est échelonnée sur dix ans, en adéquation avec les objectifs, elle n’impose pas de parcours annuel rigide et elle prévoit une révision en 2029 (quand Trump ne sera plus à la Maison Blanche) ». Stampa, « Une entente formelle qui ne correspond pas à la réalité » : « Si, d'un côté, le sommet de l'OTAN s'est concentré sur les moyens financiers et matériels, de l'autre, il est resté délibérément silencieux sur les objectifs. Aucune réunion du Conseil OTAN-Ukraine au niveau des dirigeants n'était prévue, mais seulement la présence du président V. Zelensky au dîner organisé par le roi des Pays-Bas. La nouvelle stratégie de l'OTAN à l'égard de la Russie, qui devait être présentée à La Haye, a été gelée. Voici donc une OTAN qui, dans le meilleur des cas, célébrera aujourd'hui de nouveaux objectifs de dépenses ambitieux, sans mentionner explicitement la raison pour laquelle tout cet argent est nécessaire ». Repubblica « il est assez probable que l’on assistera à d’autres pressions sur ceux qui freinent concernant l’augmentation des dépenses en faveur de la défense, dans le cadre d’une menace d’un désengagement américain qui pourrait ne jamais arriver mais qui plane toutefois sur la tête des autres 31 membres. L’affaire « Espagne » inquiète tout le monde ».
le roi et la reine des Pays-Bas et les participants au sommet de l'OTAN
Le sommet de l’OTAN/Italie. Corriere della Sera « Les exigences de Meloni sur les investissements : l’Italie peut faire des sacrifices à condition que chacun en fasse. Il y a un travail conjoint avec le Canada, le Royaume-Uni et la France sur la flexibilité. Meloni peut se réjouir du fait qu’elle ait été l’un des rares dirigeants européens invités à la table du roi des Pays-Bas, assise à côté de Trump ». La Stampa « Flexibilité, gradualité et un brin de ruse. Face à la « taxe de l’ami Trump » – soit l’engagement sur le 5% du PIB pour les dépenses militaires – Meloni mise son va-tout sur le « contrôle technique » de 2029. En effet, dans quatre ans, une « révision » des capacités des différents États a été prévue. Cette date n'a pas été choisie au hasard : d'ici là, Trump pourrait ne plus être à la Maison Blanche, et les exigences imposées par le partenaire majoritaire de l'Alliance pourraient donc disparaître » Sole 24 Ore « Le gouvernement veut inclure dans ses dépenses militaires également l’argent dépensé pour d’autres aspects : la protection civile, la mobilité militaire et toutes les dépenses liées à la sécurité : la lutte contre les cybermenaces, le terrorisme interne et international, la lutte contre la traite des êtres humains. Dans cette liste pourraient aussi figurer le pont sur le détroit de Messine et la protection des câbles sous-marins, le contrôle de la Méditerranée par les garde-côtes et, en théorie, même les coûts de l'opération Albanie (environ 670 millions d'euros estimés sur cinq ans). La seule certitude, à ce stade, est que dans les intentions du gouvernement Meloni, ces dossiers devraient contribuer dans le calcul de l’augmentation de 1,5% du PIB ».
Giorgia Meloni et Donald Trump
L’audition de G. Meloni au Sénat. Domani : « La ligne de la présidente du Conseil demeure celle de la fidélité totale à l’allié américain, dont elle n’a remis en discussion aucun choix. Malgré l’unité lors du vote des résolutions, c’est toujours la posture de la Ligue qui crée la tension au sein de la coalition de droite. Sur le réarmement, Romeo (Ligue) s’est dit favorable ‘’à condition de faire des investissements sur la sécurité et en regardant le front méditerranéen : les infrastructures stratégiques et la lutte contre l’immigration clandestine. Pour le reste, il faut ‘’de la proportionnalité et prendre en considération l’endettement’’. Un raisonnement pas trop différent par rapport à ce qu’on réclamé les 5 Etoiles ». Sole 24 Ore : « hier nous avons assisté à une posture ambiguë du leader de la Ligue Matteo Salvini : contre le réarmement en Europe mais en faveur d’une hausse des dépenses militaires, c’est un pacifisme assez étonnant. En réalité, Salvini n’a aucun impact en politique étrangère et il s’adresse surtout à ses alliés européens prorusses et à Trump. ».
Le troisième mandat. Messaggero : « Sur la possibilité d’effectuer un troisième mandat [à la tête d’une région], coup de force de la Ligue malgré l’absence d’accord au sein de la majorité mais Forza Italia continue à affirmer qu’ils voteront contre ». « La Ligue a présenté un amendement au Sénat pour permettre à l’actuel président de la région Vénétie, Luca Zaia, de se présenter à nouveau, et qui voudrait donc aussi pour le démocrate [Parti démocrate, de centre gauche] V. De Luca en Campanie. Les alliés sont déstabilisés : Fratelli d’Italia qui avait émis des signes d’ouverture ne se prononce pas encore explicitement mais envisagerait l’abstention alors que Forza Italia répète très clairement son opposition. Italia Viva [centre] serait prêt à voter pour. La Ligue semble déterminée à mener la bataille jusqu’au bout pour son candidat vénitien. Le vote doit avoir lieu jeudi. »
La fin de vie. Corriere : « Le premier jet de la proposition de loi qui traite de la fin de vie est prêt. Hier, au terme d’une réunion en comité restreint, la sénatrice de la Lega Giulia Bongiorno a présenté le texte, appuyé par le centre-droit. Il prévoit l’institution d’un comité éthique qui sera nommé (…) par le Palais Chigi, il exclut que ce soit le service sanitaire qui fournisse la prestation, il dispose de la non-poursuite du soignant et oblige les régions à mettre en place des soins palliatifs (…). L’opposition, cependant, accuse le centre-droit de prévoir des obstacles pour complexifier le recours à cette mesure. Elle conteste la nomination par décret de la Présidence du conseil de médecins, juristes, psychologues du comité éthique. (…) « Les parcours [de soins palliatifs] dans lequel la majorité voudrait insérer les patients n’est pas prévue par l’avis [rendu par la Cour Constitutionnelle] » soutiennent les sénatrices du M5S Marina Castellone et Anna Bilotti. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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