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29/01/2021

"Les consultations politiques entamées par le Chef de l'Etat pour résoudre la crise de gouvernement."

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Italie. Revue de presse.

Les consultations politiques entamées par le Chef de l'Etat pour résoudre la crise de gouvernement font les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent dans l'ensemble la stratégie de M. Renzi qui consisterait à ne pas donner carte blanche à G. Conte pour un nouveau mandat, en proposant d'examiner la possibilité que d'autres candidats puissent obtenir une majorité plus large : « A ce stade, Renzi freine Conte » - Le dirigeant d'Italia Viva ne propose pas le nom du Président sortant (Corriere della Sera),  « Renzi  « gèle » Conte  » - Le dirigeant d'IV pose ses conditions : une inclusion claire de son parti dans la majorité ou bien un gouvernement institutionnel (La Repubblica), « Renzi donne un coup de frein au gouvernement Conte III » (La Stampa), « Le non de Renzi déstabilise Conte » (Il Messaggero), « Renzi se moque du Chef de l'Etat» (Il Fatto Quotidiano), « Echec et mat sur Conte de la part de Renzi » (Il Giornale). 

ANALYSE, Corriere della Sera, de M. Galluzzo « Pour le moment, Renzi freine Conte » : « Le dirigeant d’Italia Viva au Quirinal ne mentionne pas le nom de Conte. Il temporise : il n’oppose pas son véto mais veut d’abord voir le jeu des autres en expliquant ‘’Qu’ils me disent s’ils veulent Italia Viva dans la majorité’’. Du coup, le temps pour résoudre la crise de gouvernement se rallonge et le Quirinal devra évaluer si décider de mettre un place un « mandat d’essai » ou faire un second tour de consultations. Avant de se rendre au Quirinal, Renzi a reçu un appel de Conte : il lui aurait dit qu’il n’avait pas de problèmes personnels avec lui mais ‘’des problèmes énormes du point de vue politique’’. Après son entrevue avec le Chef de l’Etat, Renzi a parlé pendant 27 minutes devant les caméras ‘’ Pour nous, le point fondamental est que nous sommes prêts à soutenir un gouvernement mais cette proposition politique nécessite une nouvelle étape de vérificaiton pour comprendre s’ils sont avec nous ou pas. Ils doivent parler avec nous. Nous discuterons de noms dans un deuxième temps. Je ne vois pas d’autre majorité sauf celle prévoyant l’inclusion d’Italia Viva’’».  

COULISSES, Corriere della Sera, de M T Meli « Le PD au travail pour réconcilier Conte et son ‘’rival’’ » : « ‘’nous devons aider Mattarella à résoudre la crise’’ est le mot d’ordre au sein du PD. Ils savent bien que le chemin est étroit et que Renzi pourrait bifurquer en cours de route. Dario Franceschini, ministre de la culture, est le seul à réussir à parler avec Renzi et il est en train, avec patience et obstination, de rabibocher les deux hommes : ‘’Matteo pose un tas de conditions mais il laisse une lueur d’espoir sur Conte. Nous devons par conséquent agir avec prudence’’. Les démocrates savent bien que le règlement de comptes avec le sénateur toscan n’est pas terminé mais il y a maintenant des risques et des dangers d'une crise non pilotée. Zingaretti est persuadé que les conditions pour un Conte III soient encore là mais demeure prudent face aux micros ‘’c’est un moment délicat’’. Certes, le fait que Renzi ait demandé au Quirinal de faire à nouveau des consultations avant de tenter la carte Conte a plongé le PD dans le desarroi. ‘’il est juste en train de hausser la mise’’ dira-t-on unanimement. Mais est-ce là la vérité ? » 

ANALYSE, La Repubblica, de Stefano Folli « Renzi : pas de vétos mais beaucoup d’obstacles» : « Renzi est certainement un homme politique expérimenté, contrairement au Président du Conseil sortant et à certains de ses conseillers. Aucun mot prononcé hier par Renzi ne semble représenter ce viatique à un futur président chargé de former un gouvernement et une majorité. Renzi a bien centré le point sur lequel Conte est davantage plus fragile, au-delà des apparences : le terrain des relations avec l’UE, c’est-à-dire les projets du Plan de Relance à hauteur d’environ 200 milliards d’euros. C’est là le vrai arrière-plan de la crise de gouvernement et qu’il faut désormais résoudre. La solution consiste à guérir la plaie qui s’est ouverte entre Rome et les capitales européennes quand le retard et l’approximation des réformes proposées (allant de l'administration à la justice etc.) sont apparues évidentes. Ce n’est donc pas un sentiment pro-européen rhétorique. On parle là de politique, comme l’a dit le sénateur toscan. Et il n’a pas tort. C’est cette politique que le Président du Conseil sortant a du mal à gérer car il a peu d’expérience, même s’il a appris à bouger rapidement et avec ruse parmi les palais romains. Cette ruse peut aider à trouver des ‘’responsables’’ mais n’aide pas à comprendre que la scène européenne est en train de changer dans l’ère du Plan de Relance. Et dans tout cela, l'Italie risque un printemps dramatique sur le plan social et économique. Le monde politique est-il prêt à faire un saut de qualité ? Si Mattarella devait confier à Conte le mandat, il est alors clair qu’Italia Viva se préparera à rehausser son niveau d’exigence pour rester dans l’exécutif. Nous avons assisté à une semaine riche en non-dits. Et Conte ne semble pas disposé à saisir certains signaux qui sont dans l’air. Il est plutôt enclin au bras-de-fer et vise désormais un avenir politique ».

PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Vecchio « Le Quirinal et la carte Fico pour ne pas brûler les chances de Conte» : « Mattarella serait orienté à ne pas donner immédiatement le mandat à Conte pour trouver une majorité au Parlement. Il faut d’abord qu’il y ait un négociateur pour permettre des pourparlers de paix. Il faudrait d’abord donner un mandat à un explorateur pouvant tenter de renouer les liens entre G. Conte et M. Renzi. Ce serait la dernière carte à jouer. Il y aurait deux noms possibles pour ce rôle : celui du Président de la Chambre R. Fico et celui de la ministre de l’Intérieur L. Lamorgese. Fico a de meilleures relations avec le centre gauche. Lamorgese est une personnalité plutôt technique, ce qui favoriserait une approche neutre. En tout état de cause, la sensation est qu’à ce stade le cours de Conte est à la baisse. Il faudra voir si le mandat éventuel à Fico ou à quelqu’un d’autre permettra d’absorber ou pas les tensions entre Conte et Renzi. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de F. Flano, « Affaire Gregoretti, Conte déclare au juge : ‘’nous avions une ligne commune, puis Salvini s’en est écarté’’ » : « Les auditions ont eu lieu hier au Palais Chigi, y compris pour Matteo Salvini accusé d’avoir retenu 131 migrants au large du port. La défense met en avant une action du gouvernement porté par Conte, et non le choix d’un individu seul. Giuseppe Conte, entendu hier lui aussi, soutient le contraire : ‘’La ligne politique sur l’immigration était partagée au sein du gouvernement, mais la décision concernant le débarquement retardé du navire Gregoretti a été prise par Salvini’’. A l’issue des trois heures de déposition au Palais Chigi, le juge, manifestement satisfait, a déclaré : ‘’Le Premier ministre Conte a été très collaboratif, donnant des réponses approfondies. Il était très serein, il m’a fait très bonne impression et je crois qu’il représente très bien le pays’’. Et dans son résumé de l’audience, le juge a laissé entendre qu’il penchait plutôt pour la version de Giuseppe Conte. Les parties civiles ont quant à eux souligné un ‘’délire d’omnipotence’’ de l’imputé. Le mois prochain, les ministres Luigi Di Maio et Luciana Lamorgese devront également être entendus »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Le centre-droit se rend au Quirinal mais les divisions persistent, entre ceux qui veulent aller aux élections et ceux qui sont prêts à soutenir un gouvernement d’unité nationale » : « La montée au Quirinal de cet après-midi ne sera pas une promenade de santé pour les six dirigeants de partis du centre-droit. Car plusieurs points restent encore à résoudre, lesquels divisent la coalition. Il y aura donc lieu d’organiser une nouvelle réunion pour fixer la ligne au moins sur quelques sujets, avant ce rendez-vous chez le président de la République. Cette situation rend le contexte encore plus confus et son issue encore plus imprévisible. Les positions sont en réalité assez claires, mais ne se recoupent pas. Giorgia Meloni ne jure que par des élections, et voudrait que ce soit la règle au moins pour ce premier jour de consultations. Matteo Salvini semble, depuis 24 heures, plus ouvert à d’autres options : évidemment aucun accord pour rejoindre un gouvernement composé du PD et des 5 étoiles, mais d’autres hypothèses avant d’aller au vote pourraient être envisagées. Forza Italia, représentée par Antonio Tajani, refuse que le centre-droit se divise, mais demande un gouvernement composé des « meilleurs », où tous les partis placeront leurs représentants les plus volontaires et suffisamment représentatif des principales forces politiques du pays. Et seulement si cette piste s’avérait impossible, demander d’aller aux élections. Même position chez Maurizio Lupi de ‘Noi per Italia’ et de l’UDC. Pour Giovani Toti, de Cambiamo!, la seule issue est un gouvernement de rassemblement large afin d’éviter le pire scénario, les élections. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

28/01/2021

Twitter suspend le compte de Vox.

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Espagne. Twitter suspend le compte de Vox :

https://www.fdesouche.com/2021/01/28/espagne-twitter-susp...

Le Parti du Progrès donné à 10 %.

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Norvège. Le Parti du Progrès est donné à 10 % au sein d’un sondage Norstat.

"La brèche ouverte par Salvini plait à Forza Italia."

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Italie. Revue de presse.

A la Une de la presse italienne, les titres mettent en avant l’incertitude sur les suites de la démission de Giuseppe Conte alors que les consultations des partis par le Chef de l’Etat S. Mattarella se poursuivent : « Crise, des relations avec Renzi sous haute tension» - Le PD et le M5S soutiennent Conte comme Président du Conseil, tandis que le dirigeant d’Italia Viva déplore le « scandale des groupes parlementaires improvisés » (Corriere della Sera), « Pour soutenir Conte, le PD et le M5S pourraient ne pas suffire » - Au Sénat, le nombre de « responsables » n’est toujours pas suffisant (La Repubblica), « Conte : je ne vais pas m’humilier pour Renzi » - Le Président du Conseil espère encore pouvoir élargir le périmètre de sa majorité (La Stampa), « Le PD et le M5S soutiennent un gouvernement Conte III mais l’inconnue Renzi demeure » (Sole 24 Ore), « Conte III, Renzi fait monter les enchères » - Italia Viva dicte ses conditions : départ de Bonafede et nouveau Plan de Relance (Il Messaggero), « Le chantier de l’après-Conte » (Il Mattino), « Le gouvernement Conte III est déjà mort » (Il Giornale).

La condamnation en première instance de la Maire de Turin Chiara Appendino (M5S), suite à la bousculade meurtrière de 2017 lors de la retransmission de la finale de la Ligue des champions, est aussi largement commentée.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Dans l’attente d’un nouveau nom, les combines continuent » : « Un des éléments qui rend cette crise si compliquée et imprévisible ce sont les divergences qui existent, non seulement entre les forces politiques mais également en leur sein. C’est ce qui explique notamment le changement de ligne de la part du Pd sur Giuseppe Conte, et ce malgré le mot d’ordre de Nicola Zingaretti qui était catégorique sur son soutien. De la même façon, leur attitude vis-à-vis de Matteo Renzi n’est pas unanime. Il semble d’ailleurs que Renzi joue justement sur ces équilibres précaires. Pourtant, Italia Viva elle-même est moins unie qu’il n’y paraît : si Renzi a décidé de s’abstenir au Sénat lors du dernier vote, c’est parce qu’il savait que la moitié du groupe ne l’aurait pas suivi dans une confrontation directe avec Conte et le PD. Sans parler du M5S, où les fractures sont nombreuses bien que moins évidentes, et où Luigi Di Maio a craint de diviser son groupe en écartant toute candidature au Palais Chigi. Giuseppe Conte a jusqu’à présent été l’écran derrière lequel le M5S a tenté de dissimuler ses divisions internes, mais la situation actuelle les paralyse. Enfin, le centre-droit n’échappe pas à la règle, comme en témoigne la sortie de Matteo Salvini hier : ‘’Une fois débarrassés de Conte, on pourra réfléchir’’, alors qu’il y a peu la Ligue n’appelait qu’à des élections immédiates, à l’unisson avec Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia) dont il vient donc de se désolidariser. Quant à Forza Italia, ses alliés la suspectent de vouloir rejoindre la majorité sortante, dans l’attente des élections. Toutes ces dynamiques compliquent davantage la mission du Quirinal et risquent de faire perdre un temps précieux. L’Europe s’inquiète de cette vacance du pouvoir. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Les hommes du « Saint Sépulcre » de la liste Conte » : « Tout en restant en arrière-plan de la crise, la liste « personnelle » du Président du Conseil démissionnaire est à ce stade loin de voir le jour. Elle est à l’état d’embryon. G. Conte sait bien devoir évaluer plusieurs paramètres avant de se lancer dans cette aventure qui peut tout aussi bien réussir comme échouer misérablement. Le parti de Conte naitrait avec un sentiment de vengeance contre les manœuvres qui ont exclu « l’avocat du peuple » du Palais Chigi. Mais aussi avec une volonté de récupérer le sens originel du M5S, avec ses visées antisystème et une certaine rhétorique contre le « pouvoir des forts », les multinationales etc. Du coup l’âme populiste, qui s’est toujours insinuée entre le Conte I et le Conte II, finirait par être exaltée mais entrerait en conflit avec l’esprit des candidats rassemblés sous la même bannière : des hommes de bonne volonté voulant être réélus et ayant besoin d’un mode de scrutin proportionnel. Cette liste Conte, créditée de 10% des intentions de voix, viendrait surtout prendre des voix dans l’électorat du PD et du M5S. Ce qui serait un défi intolérable. En revanche, s’il revenait à représenter l’équilibre de l’alliance PD-M5S-LeU, le sens de sa liste perdrait tout caractère subversif ». 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi et P. Di Caro, « ’’Que Conte parte et réfléchissons après sur le reste’’ :  la brèche ouverte par Salvini plait à Forza Italia » : « La phrase de Matteo Salvini a suffi à replonger dans la tourmente le centre-droit, par ailleurs en pleine quête d’unité. Le chef de la Ligue, qui s’est longuement entretenu hier avec Berlusconi, semble ainsi s’ouvrir à d’autres solutions pour le prochain gouvernement, pourvu que Conte ne le dirige pas. S’il continue à privilégier la voie des élections, il envisage désormais la possibilité de collaborer sur les réformes. Au fond, le seul plan B envisagé est celui d’un gouvernement dirigé par le centre-droit, car il ne croit pas à une « majorité Ursula », soit à un gouvernement dont ferait partie également Forza Italia, aux côtés de Zingaretti, Di Maio et Boldrini. Pour les centristes et Forza Italia, il s’agit tout de même d’une ouverture, eux qui sont favorables à un gouvernement d’unité nationale. Certains lisent dans cette assouplissement la peur de Salvini de se faire doubler par l’aile modérée de la coalition de centre-droit, voire par toute Forza Italia. Si Cambiamo! de Giovanni Toti exulte, Giorgia Meloni reste fermement campée sur ses positions : les élections comme unique issue. »

ARTICLE, La Repubblica, de T. Ciriaco « Les négociations pour un gouvernement Conte III en difficulté, Italia Viva propose un ticket Gentiloni-Draghi » : « G. Conte a donné aux siens le mot d’ordre de baisser d’un ton afin de ne pas provoquer Italia Viva. Il veut donc que ce soit M. Renzi qui fasse le premier pas. Si ce dernier dit au Quirinal qu’il est d’accord pour un Conte III à condition de revoir le programme et l’équipe gouvernementale, le Président du Conseil sera d’accord pour négocier. Il l’appellera, le rencontrera et lui fera une proposition intéressante. Renzi évaluera alors s’il doit l’accepter ou la refuser. Le cas échéant, il suscitera l’irritation du Quirinal et risquera de perdre quelques-uns de ses Sénateurs. Conte jouera sa partie jusqu’au bout. Il a déjà obtenu de Zingaretti le feu vert pour rouvrir le dialogue avec Renzi. Dans le QG d’Italia Viva des rumeurs continuent à circuler concernant la proposition d’un ticket de très haut niveau : Gentiloni à la Présidence du Conseil et Conte comme Commissaire européen et, si possible, Mario Draghi au ministère de l’Economie. Sur le modèle donc de ce qui avait été fait pour Carlo Azelio Ciampi, un tremplin pour l’élection au Quirinal ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'EKRE donné à 17 %.

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Estonie. Le parti patriotique EKRE est donné à 17 % au sein d’un sondage Turu-uuringute.

27/01/2021

"Le centre droit uni pendant les consultations : "Non à des majorités fragiles"."

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Italie. Revue de presse.

A la Une de la presse italienne, les titres mettent en avant les suites de la démission de Giuseppe Conte et le risque que ce dernier ne soit pas reconduit à la tête du nouvel exécutif. Dans l’ensemble, les observateurs demeurent prudents sur l’issue et soulignent la nécessité d’un accord entre G. Conte et Italia Viva : « Une course d’obstacles pour le gouvernement Conte III » - Le Président du Conseil lance un appel de « salut national » (Corriere della Sera), « Le sort de Conte est entre les mains de Renzi » - Consultations jusqu’à vendredi. Les négociations avec Italia Viva ont commencé (La Repubblica), « Le futur gouvernement Conte III en difficulté, il n’a pas les voix suffisantes » (La Stampa), « Le gouvernement Conte III ne décolle pas » - Le Président du Conseil sortant a du mal à trouver des « responsables » pour un troisième mandat et fait des ouvertures à Renzi (Il Messaggero), « Un gouvernement Conte III impossible sans Renzi » (Il Mattino), « Conte fait un nouvel essai » - Les responsables se manifestent mais ne sont pas suffisants (Fatto Quotidiano), « Conte en soldes »  - Conte est prêt à tout afin de trouver des « responsables » pour le soutenir (Il Giornale).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de A. Polito « Ne gâchons pas l’opportunité offerte par cette crise, pour qu’un exécutif meilleur puisse naitre » : « En réalité, il y a peu de solutions possibles. La plus probable serait un gouvernement Conte III avec une majorité renforcée : le retour de Renzi qui serait contrebalancé par un petit groupe de « responsables » qui enlèverait à Italia Viva le pouvoir de chantage ou le « golden Share ». Le cas échéant, Conte deviendrait un Houdini moderne de la politique, parvenant à accumuler en une demi-mandature trois majorités différentes pour trois gouvernements différents. Il est vrai qu’il a été aidé par le centre-droit à tracté par le tandem Salvini-Meloni qui n’a eu de cesse de proposer des élections anticipées. Ils finiront peut-être par convaincre ainsi le Parlement qu’après Conte ce sera le déluge et donc la fin de la mandature sachant que plusieurs d’entre eux ne reviendront plus jamais. Par ailleurs, ce Parlement ne semble pas être à la hauteur d’un « gouvernement de salut national » comme le propose Berlusconi. Du coup, la possibilité d’un Conte III est la plus cotée chez les « bookmakers ». Quoi qu’il en soit, les Italiens ne peuvent qu’espérer obtenir un gouvernement qui soit meilleur : avec une majorité plus solide pour éviter le risque de report, avec des ministres plus indépendants, experts et à la hauteur de la tâche qu’ils auront, et qui sachent incarner une vision politique, poursuivant des objectifs qui ne soient pas ceux de la simple survie ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli « Le déclin de Conte et ce qui se joue » : « C’est peu probable, mais on ne peut pas exclure complètement que Conte parvienne à se réincarner à la faveur d’un troisième gouvernement. Dans ce cas, un seul exécutif possible : la même majorité qu’auparavant (5S, Pd, LeU et ceux d’Italia Viva avec lesquels il aurait fait la paix), plus la poignée de « volontaires ». Matteo Renzi a trop d’expérience pour opposer son véto lors des consultations avec le Président de la République, mais il n’est pas dit pour autant qu’il soutienne Conte à sa succession. Ainsi, la coalition solide exigée par le Chef de l’Etat afin que le prochain gouvernement puisse s’appuyer sur des effectifs clairs au Parlement n’existe pas à l’heure actuelle. Toutes les autres voies, d’un gouvernement de « Sauvetage national », à la possible inclusion de tout ou partie de Forza Italia dans la nouvelle coalition de gouvernement, impliquent le départ de Giuseppe Conte du Palais Chigi. Il s’agira surtout de le constituer rapidement et de rassurer les Italiens aussi bien que l’Europe sur la capacité du pays à faire face aux prochains défis qui l’attendent (aides économiques, Plan de relance, réformes…). Conte en appelle d’ailleurs largement à « l’esprit européen » pour la formation d’une nouvelle coalition, mais il semble que cet européisme seulement rhétorique ait fait son temps. Les forces politiques, quelles qu’elles soient, ont maintenant la possibilité de remettre l’Italie au cœur de l’Europe et de faire un usage correct des fonds européen du Next Generation EU. Sergio Mattarella pourrait alors confier à une autorité prestigieuse et politiquement neutre la gestion du Plan de relance. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi et P. Di Caro « Le centre droit uni pendant les consultations : ‘’non à des majorités fragiles » : « Pour le moment, le centre droit met de côté ses divisions et, après une réunion, annonce par un communiqué que tous les dirigeants se rendront ensemble chez le Président de la République pour dire leur non à une majorité fragile comme celle du gouvernement Conte II. Et pour demander en revanche un exécutif ‘’avec une base parlementaire solide et avec une forte légitimité’’. Il est vrai que Cambiamo! de G. Toti s’oppose à l’idée d’élections anticipées. Par ailleurs, les centristes de Noi per l’Italia de M. Lupi et l’UdC, mais surtout Forza Italia, demandent en revanche un gouvernement d’unité nationale. Par ailleurs, dans le parti berlusconien, certains ont manifesté leur agacement à l’égard de la subordination vis-à-vis de la Ligue et Fratelli d’Italia. Berlusconi a été catégorique : le centre droit ne se fissurera pas. La possibilité qu’il y ait une sorte de « majorité Ursula » est donc pour le moment écartée ».

ARTICLE, Corriere della Sera, T. Labate « Le PD de Zingaretti soutient Conte et décide de faire voter la direction sur cette ligne » : « ‘’Notre soutien à Conte n’est pas remis en cause. A ce stade, nous n’envisageons pas d’autres noms’’. Pour comprendre quelle est la dimension temporaire de ce ‘’à ce stade’’, il suffira de suivre le ton de la discussion qui se tiendra aujourd’hui au sein de la direction du PD. La délégation dirigée par Zingaretti se présentera ce mercredi au Quirinal pour donner un soutien clair en faveur du Président du Conseil sortant. Toutefois, le périmètre de la majorité du gouvernement Conte III est déjà discuté au sein du parti. L’aile de Zingaretti veut mettre l’accélérateur de la recherche des « responsables » au Sénat et faire en sorte de neutraliser Renzi. La base réformiste, qui réunit les anciens renziens, dément vouloir partager les propos de leur proche Marcucci, qui avait dit ‘’oui à Conte mais pas à tout prix’’. Au siège du PD, on attend vendredi pour décider : si d’ici là Mattarella aura donné à Conte le mandat pour former un nouveau gouvernement, alors le plus dur aura été fait pour le gouvernement Conte III. Autrement, s’il fallait attendre davantage, la devise « Conte ou la mort » n’existera plus et le PD exigera à ce moment le poste de Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil (Andrea Orlando) pour contrôler de près le nouveau chef du gouvernement. Un peu comme avait fait Salvini, conseillé par Giorgetti, lors du gouvernement Conte I. A suivre. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Notre tâche est de faire de l'Allemagne et de l'Europe rapidement à nouveau la pharmacie du monde avec production pharmaceutique dans son propre pays."

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Allemagne. Bavière.

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Le Secrétaire général de la CSU Markus Blume : "Notre tâche est de faire de l'Allemagne et de l'Europe rapidement à nouveau la pharmacie du monde avec production pharmaceutique dans son propre pays."

26/01/2021

Madrid : Vox contre une fresque politique géante représentant 15 icônes féministes.

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Espagne. Madrid. Vox contre une fresque politique géante représentant 15 icônes féministes :

https://www.fdesouche.com/2021/01/25/madrid-le-parti-popu...

"Conte sait qu’il doit jouer son va-tout et lance un appel aux pro-Européens."

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Italie. Revue de presse.

La démission du Président du Conseil G. Conte prévue pour ce matin fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs évoquent la possibilité d'un nouvel exécutif, un gouvernement Conte III, pouvant compter sur une majorité plus large, ou bien le saut dans l’inconnu, le président de la République pouvant décider de ne pas lui confier la direction du nouvel exécutif : « Conte démissionne et espère être reconduit » (Corriere della Sera), « Conte démissionne. C'est la crise dans le brouillard » - Conte espère se voir confier à nouveau la conduite du gouvernement avec le soutien des centristes (La Repubblica), « Conte se rend. Divisions sur une reconduction » (La Stampa), « Conte démissionne pour tenter de former un troisième gouvernement » - Bonomi : il y peu d’engagement dans les réformes (Sole 24 Ore), « Conte, le jour de la démission » (Il Messaggero), « Conte rentre chez lui et Berlusconi va au Quirinal » - Le chef-d'oeuvre de Renzi. Le dernier mot sera pour Mattarella  (Il Fatto Quotidiano), «Conte démissionne aujourd'hui » (Il Giornale).

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Conte sait qu’il doit jouer son va-tout et lance un appel aux pro-Européens »  : « Conte s’est résigné, conscient du fait que le risque de quitter pour de bon le Palais Chigi n’a jamais été aussi élevé. Il se rendra au Quirinal avec encore plusieurs doutes et un état d'âme plein d'amertume pour une crise qu’il considère injuste, attristé de devoir stopper l’action du gouvernement alors que celui-ci est occupé par plusieurs dossiers très importants, allant de la crise sanitaire au Plan de relance. ‘’C’est le moment de vérité’’ selon Conte, d’après des sources gouvernementales, ‘’nous allons voir maintenant si ceux qui ont déclenché la crise l’ont fait pour des raisons valables ou s’ils voulaient autre chose’’ : qu’il se mette en retrait et qu’il soit remplacé en tant que Président du Conseil. L’objectif est désormais d’élargir la majorité, construire un groupe politique s’engageant à soutenir un gouvernement Conte III avec un esprit qui se rapproche de celui du ‘’salut national’’, sans la droite souverainiste mais avec l’apport de parlementaires centristes, voire de Forza Italia. A ce stade, les voix ne sont pas suffisantes. D’après le centriste Quagliariello, sénateur de Cambiamo! ,‘’le salut de Conte ne dépend pas uniquement des voix mais aussi de la qualité du discours d’unité nationale’’. Conte a travaillé jusqu’à tard sur son discours qui sera un appel ‘’à toutes les forces modérées et libérales qui tiennent au destin de l’Italie’’ et la proposition d’aller au bout de la mandature sur un projet fondé sur un ensemble de réformes, ouvert également aux oppositions : système électoral proportionnel, pilotage gouvernemental, Plan de Relance partagé. L’objectif est d’obtenir l’aval de 175 sénateurs grâce à un groupe parlementaire formé avec une quinzaine de personnalités politiques, sous le label ‘’Maie’’ en mesure de contrebalancer Italia Viva, de sorte que les renziens ne soient pas déterminants. Sans pour autant opposer de vétos à Renzi. Conte veut une résolution de la crise en pleine lumière pour que les Italiens comprennent si Italia Viva a voulu la crise pour gagner des points et du temps sur le Plan de Relance ou pour se débarrasser de lui. ‘’Dans ce cas, ils devront expliquer cela au pays’’ »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda « Le chef de l’Etat veut des garanties avant de décider à qui confier la responsabilité de former le gouvernement » : « Face à l’option d’un gouvernement Conte III, Mattarella exigera des garanties sur le nombre de voix pouvant le soutenir mais aussi sur le fait que le nom du Président du Conseil soit approuvé par tous les alliés. Mattarella compte commencer son travail dès mercredi et terminer ses consultations dans de brefs délais. C’est une question d’heures, désormais. Depuis ce matin, la gestion de la crise est entre les mains du Chef de l’Etat, qui auditionnera tous les groupes parlementaires. C’est alors que le piège  pourrait se refermer sur Conte, le risque étant que l’un de ses nouveaux soutiens théoriques ne le défende plus [comme chef du nouveau gouvernement] une fois qu’il se retrouvera face au Président de la République. Certains pourraient en effet citer un autre nom comme futur président du Conseil. Cela pourrait être le cas par exemple pour le nouveau groupe centriste, qui pourrait souhaiter donner un signal de rupture en défendant une autre personnalité pour guider le gouvernement. Ce sera peut-être Renzi lui-même qui le fera - c’est ce que craint le Palais Chigi -  mais ce serait là un pari vraiment osé. C’est donc Mattarela qui, une fois les consultations achevées, s’assurera que les conditions pour confier un  nouveau mandat à  Conte sont bien réunies.  »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito « Les paris sont lancés sur le gouvernement III mais les obstacles se multiplient et un changement de Premier ministre reste possible » : « Cette fois, Conte devra obtenir la majorité absolue au Sénat aussi. D’un changement de locataire au Palais Chigi, aux gouvernements techniques, plusieurs hypothèses sont sur la table. Le premier rôle de Mattarella sera donc d’établir laquelle de ces hypothèses pourrait effectivement bénéficier d’une majorité stable, aussi bien à la Chambre qu’au Sénat. La première hypothèse reste celle d’un gouvernement Conte III, à condition que Conte réussisse à garantir cette fois la même solidité au Sénat qu’il avait obtenue au Parlement. Mais pour le projet dit de « Sauvetage national » il faudra clore le contentieux avec Matteo Renzi et attirer une partie des centristes et des « responsables » de Forza Italia. Pour l’un comme pour l’autre, ce ne sera pas évident et c’est ce sur quoi vont jouer les courants au sein du Pd et du M5S qui préféreraient remplacer Conte. Et si véritablement ce dernier devait sortir du cadre, la seule perspective serait celle des élections. Entre-temps, il y aurait un gouvernement technique qui guiderait le pays en attendant les élections de fin juin 2021. Trois étapes intermédiaires sont possibles. L’objectif du Pd est de préserver le projet de nouveau centre-gauche et donc de ne pas rompre l’entente avec les 5 Etoiles, mais ces derniers sont plus divisés sur le maintien à tout prix de la figure de Conte. Il se pourrait bien que la première condition soit celle de la recherche d’un remplaçant à Conte dans les rangs des 5 Etoiles (Di Maio, Patuamelli…). Mais alors, le Pd pourrait lui aussi revendiquer le poste (Zingaretti ou Franceschini par exemple) : cela donnerait naissance à un géant aux pieds d’argile aux Chambres, vue la fragile cohésion du M5S. Un autre cas de figure pourrait être celui d’un gouvernement technique avec un chef « à la Mario Draghi », accompagné d’une majorité politique et de ministres politiques. Enfin, si cette voie intermédiaire ne pouvait pas fonctionner, il y aurait un véritable gouvernement technique, dirigé par un économiste ou spécialiste de finances, avec un soutien large et concentré sur des objectifs bien précis. A voir si un tel gouvernement permettrait d’aller jusqu’aux élections présidentielles de 2022 ou s’il faudra organiser des élections anticipées en juin prochain. En tous cas, le Quirinal [Présidence de la République] fera tout son possible pour éviter des élections juste avant le « semestre blanc » [période précédant les élections présidentielles durant laquelle les chambres ne peuvent être dissoutes].»

ENTRETIEN, Il Giornale, de Silvio Berlusconi, fondateur de Forza Italia « Un gouvernement d’unité nationale ou des élections anticipées » : «’’ Il était logique que le gouvernement Conte tombe, car il se fondait sur une majorité qui n’était pas l’expression de la volonté du pays ni d’un projet partagé. Malheureusement, cela arrive en pleine crise sanitaire et économique. Par esprit de responsabilité, je n’ai pas soulevé de polémiques mais il est clair que ce gouvernement n’aurait pas survécu. Reproposer le gouvernement actuel, avec juste un remaniement, provoquera les mêmes problèmes, raison pour laquelle nous ne pourrons jamais le soutenir. Par politesse institutionnelle envers le Chef de l’Etat, que nous devons encore rencontrer, je ne révèlerai pas à l’avance ce que Forza Italia dira. Le président Mattarella a l’autorité et l’équilibre nécessaires pour cet exercice difficile. Il n’y a que deux possibilités : un gouvernement pouvant garantir l’unité du pays ou aller au voter pour redonner la parole aux électeurs. La situation est trop grave pour se permettre des jeux et des formules.  La création d’un gouvernement d’urgence pour quelques mois, sans bloquer l’Italie, serait préférable. ‘’»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Nombre de membres du parti démocrate-chrétien CDU entre 1990 et 2019.

Allemagne. Nombre de membres du parti démocrate-chrétien CDU entre 1990 et 2019.

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25/01/2021

"Le plan de Salvini : "Berlusconi peut prendre la place de Chef de l’Etat.""

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Italie. Revue de presse.

Les tractations politiques pour surmonter la crise de gouvernement font encore les gros titres des médias italiens. Les observateurs évoquent la possibilité que G. Conte démissionne pour ensuite former un gouvernement de large coalition incluant les modérés de Forza Italia et d'Italia Viva  « Le Président du Conseil vers la démission, pour un gouvernement Conte III » - Les secrets du contrat avec Pfizer (Corriere della Sera),  « Conte négocie avec les centristes : démission et nouveau gouvernement » - Un million de travailleurs toujours sans aides (La Repubblica), « Conte, bras-de-fer sur sa démission » (La Stampa), « Règlement de comptes : un gouvernement Conte III avec Renzi » (Il Messaggero),  « Conte, 48 heures pour trouver les voix nécessaires » (Il Fatto Quotidiano), « Justice : Conte lâché par ses alliés » - le PD fait pression pour qu'il démissionne (Il Giornale).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, Antonio Polito, « Les raisons cachées (et les comptes) de la crise » : Le silence de Conte fait craindre que sur la question de la gouvernance du plan de relance il n’y ait pas d’accord, pas même une majorité restructurée prête à voter pour une solution, et qu’il pense pouvoir continuer à gérer le plan de relance seul. On perd des semaines précieuses dans cet immobilisme, sans une discussion transparente sur des éléments essentiels du plan italien : qui le gérera, à quelles réformes il sera exactement associé, sur quels plans financiers et quels objectifs il sera bâti. Ce n’est pas un hasard si la semaine dernière, la Commission a écrit qu’il était nécessaire d’avoir un plan crédible de financement public, preuve que la méfiance est en train de croître. S’il veut pouvoir obtenir les ressources du plan de relance, le gouvernement devra déjà expliquer comment il compte faire baisser le déficit dans les prochaines années, alors qu’il n’a cessé de le creuser ces dernières semaines et que d’autres menaces pointent à l’horizon : on estime que jusqu’à aujourd’hui, un « gel » allant jusqu'à 250 000 licenciements économiques finira par éclater lorsque le moratoire sur les licenciements sera levé. Les 5 étoiles et les syndicats voudraient maintenir ce gel jusqu’à l’été, mais on ne sait encore si ce sera possible ».

PREMIER PLAN, La Repubblica, « Conte : les démissions sont sur la table. Discussion avec les centristes pour aller vers un nouveau gouvernement ». « Mon objectif est un accord qui donne une perspective politique claire au gouvernement jusqu’à la fin de la mandature ». C’est ainsi que Conte compte avancer. Et c’est un pas en avant qui permettrait de remettre sur pied son leadership affaibli et ébranlé après le départ de Renzi et d’Italia Viva de la coalition. Une négociation qui s’est rouverte à l’improviste avec les « centristes » et les dénommés « responsables ». La journée d’hier s’est conclue sur l’accord du chef du gouvernement pour renoncer temporairement à son mandat, et accepter les démissions dès ce mardi. Mais avec une condition, des démissions seulement si ce nouveau regroupement de modérés prend vie, et que ses représentants sont prêts à le défendre au Quirinal [pour former un gouvernement Conte III). Le groupe serait déjà prêt au Sénat. Mais il y a deux obstacles, d’abord Bonafede, qui n’a pas la sympathie de Italia Viva ni du centre droit, dont la ligne « justicière » ne serait pas propice à un rassemblement plus large des forces politiques. Et puis quelque chose de plus profond, de plus perfide, dans la défiance entre M5S et PD au sein de la majorité, certains poussant pour la constitution d’un gouvernement technique ». 

ENTRETIEN, La Stampa, de Sandra Zampa (PD), Secrétaire d’Etat à la Santé « Qu’Italia Viva reconnaisse ses erreurs. Nous sommes prêts au dialogue » : « ’’Le Président du Conseil G. Conte a raison de vouloir aller de l’avant. Le vote sur le rapport sur la justice du ministre Bonafede pourrait avoir un résultat incertain mais alors chacun assumera ses responsabilités et, le cas échéant, nous irons aux élections anticipées. Car si la crise se termine entre les mains de Mattarella, comme nous l’avions déjà dit, la parole ira aux électeurs. Que Renzi propose une solution. Qu’il demande de s’asseoir officiellement à une table de discussion, et qu’il reconnaisse que cette situation grave a été provoquée par une erreur d’évaluation d’Italia Viva’’».

ANALYSE, Il Giornale, de PF Borgia, « Le plan de Salvini : ‘’Berlusconi peut prendre la place de Chef de l’Etat’’ » : « En plein direct télévisé, l’annonce du chef de la Ligue Matteo Salvini a fait l’effet d’une bombe : la candidature de Silvio Berlusconi comme successeur de Sergio Mattarella, à la tête de l’Etat italien. Une annonce faite après avoir longuement insisté sur la cohésion de l’alliance de centre-droit, qui n’est pas remise en cause. Mais surtout après avoir affirmé à tous que les élections n'étaient pas impossibles et que l’on pouvait voter dès maintenant, seule solution pour faire sortir le pays de l’impasse. De son côté, le numéro 2 de Forza Italia, Antonio Tajani adresse à un commentaire très dur aux « responsables », excluant d’autres prises de position similaires au sein de son parti. Un vote en faveur de l’actuel gouvernement serait selon lui une ‘’trahison’’ de l’électorat. Il s’aligne avec le chef de file de Cambiamo! Giovanni Toti, sur la nécessité d’un « gouvernement de salut public » pour faire face aux défis à venir. Mais la Ligue et Fratelli d’Italia restent fermement accrochés à l’alternative du vote. A l’inverse, le PD et le M5S ne voient aucune utilité aux élections, ni même à un élargissement à outrance de la majorité, invoquant le risque de perte du Plan de relance en cas d’élections. Ce à quoi Meloni répond par des accusations de ‘’mensonges !’’. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Paolo Romani, sénateur du groupe Cambiamo! Fondé par Giovanni Toti, « Nous sommes disponibles, mais seulement pour un exécutif d’unité nationale » : « Cambiamo! sera sans aucun doute du côté de l’opposition cette semaine lors du vote sur la réforme de la justice présenté par Alfonso Bonafede. Le soutien de Matteo Renzi me semble également peut probable, mais même si Conte parvenait à surmonter cette épreuve, un gouvernement ‘Conte remanié’ n’aurait pas la force nécessaire actuellement. Pourtant, même le centre-droit ne semble plus complètement faire bloc en faveur des élections, et nous espérons que les choses puissent bouger. Nous souhaitons un gouvernement d’unité nationale, ou de « sauvetage national », c’est-à-dire pourvu d’une base parlementaire assez large et avec la garantie que même ceux qui ne veulent pas y participer directement collaboreront sur les grandes réformes nécessaires. Plusieurs urgences dans la gestion de la crise actuelle justifieraient la formation d’un « gouvernement de sauvetage national : le plan de Relance national, la campagne de vaccination, la protection des travailleurs contre la perte de leur emploi… Cambiamo! et d’autres partis pourraient y entrer, sans pour autant remettre en cause l’unité du centre-droit ou se dissocier de la Ligue et Fratelli d’Italia.»

(Traduction : ambassade de France à Rome) 

André Ventura obtient un meilleur score parmi les Portugais vivant à l'étranger que parmi ceux résidant au pays.

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Portugal et Monde. Lors des élections présidentielles, le candidat patriote André Ventura de Chega ! obtient un meilleur résultat parmi les Portugais vivant à l’étranger, soit 12,8 %, que parmi ceux vivant aux pays.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/01/25/and...)

Selon Oskar Freysinger, la censure est un aveu de faiblesse.

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Suisse.

Interview du baron van handel, conseiller du président du FPÖ Norbert Hofer, par Lionel Baland.

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Autriche. Interview du baron van handel, conseiller du président du FPÖ Norbert Hofer :

https://www.breizh-info.com/2021/01/25/157756/baron-van-h...

André Venrura de Chega ! a obtenu 11,9 % des voix lors de la présidentielle au Portugal.

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Portugal. Lors des élections présidentielles de ce dimanche 24 janvier 2021, le candidat patriote André Venrura de Chega ! a obtenu 11,9 % des voix. Il arrive troisième.

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André Venrura

24/01/2021

"Nous voulons un gouvernement de patriotes."

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Italie.

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Giorgia Meloni de Frères d'Italie : "Nous voulons un gouvernement de patriotes."

Vlaams Belang : "Achetez local."

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Belgique. Flandre.

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"Achetez local."

Pays-Bas : Ja21 augmente, alors que le PVV diminue.

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Pays-Bas. La progression de JA21, scission du Forum voor Democratie de Thierry Baudet, semble se dérouler au détriment du PVV de Geert Wilders et pas du Forum voor Democratie.

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(en nombre de sièges de député, le total étant de 150)

VVD : libéral de droite

PVV : patriotes

CDA : démocrates-chrétiens

D66 : libéral de gauche

PvdA : travaillistes

Groenlinks : écologistes

SP : gauche de la gauche

Christen Unie : parti religieux

Partij voor Dieren : parti pour les animaux

Forum voor Democratie : patriotes

SGP : parti chrértien protestant

Denk : parti qui défend les Néerlandais d'origine étrangère

JA21 : patriotes

50Plus : parti des plus de 50 ans

Bij1 : antidiscrimniation

Code oranje : centre, démocratie directe, légèrement eurosceptique

23/01/2021

Bodo Ramelow doit payer 5.000 euros.

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Allemagne. Thuringe. Le Premier ministre post-communiste de Thuringe Bodo Ramelow (die Linke), qui avait insulté et fait un doigt d’honneur au député de l’AfD au sein du Parlement de Thuringe Stefan Möller, payera 5.000 euros à deux associations à but non-lucratif.

"Nous voulons défendre l'Italie, son histoire, son identité, son futur."

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Italie.

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"Nous voulons défendre l'Italie, son histoire, son identité, son futur. Rejoignez Frères d'Italie."

22/01/2021

"Le centre droit réclame des élections auprès du Quirinal."

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Italie. Revue de presse.

L'enquête judiciaire visant le secrétaire du parti centriste et catholique UDC, Lorenzo Cesa, parti sur lequel le gouvernement comptait s’appuyer pour élargir le périmètre de la majorité après la défection d'Italia Viva, fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent la possibilité d'un enlisement pouvant favoriser un gouvernement Conte III ou des élections anticipées: « Une enquête entrave les tractations » - Di Maio et Di Battista (M5S) veulent cesser le dialogue avec les centristes (Corriere della Sera), « UDC, Cesa poursuivi en justice » - Enquête sur les rapports entre la politique et la mafia calabraise (La Repubblica), « Enquête sur Cesa, l'embarras du M5S, Conte perd des alliées potentiels» (Il Messaggero), « Enquête sur Cesa, les élections anticipées plus proches » (Il Fatto Quotidiano), « Les juges s'invitent dans la politique » (Il Giornale).

ARTICLE, Corriere della Sera, « Opération éclair contre la ‘Ndrangheta, enquête sur Cesa, qui démissionne » : « L’organisation criminelle qui contrôlait des parlementaires, des politiciens régionaux, des notables, des commerçants, des entrepreneurs et des chefs de la ‘ndrangheta avait pour objectif de rester discrète sur les opérations financières, afin de ne pas attirer les soupçons sur les suspects. Mais le parquet de Catanzaro a réussi à identifier un « modèle criminalo-politico-financier » conduisant à l’arrestation de 13 personnes et ouvrant une enquête et des perquisitions à l’encontre de 35 autres, pour association criminelle mafieuse. Lorenzo Cesa, le secrétaire national de l’UDC, est aussi visé par une enquête : il est accusé d’association de malfaiteurs aggravée pour collaboration avec la mafia. Même s’il a démissionné de ses fonctions, il nie les faits. Les réactions politiques ne se sont pas faites attendre : « jamais le mouvement 5 étoiles ne pourra entamer une discussion avec des personnes condamnées ou faisant l’objet d’enquêtes pour des faits de mafia ou d’une particulière gravité » a dit le ministre des affaires étrangères Luigi di Maio. Alessandro Di Battista est sur le même ligne. Cesa a obtenu tout le soutien de son parti, et même le vice-président de Forza Italia, Tajani, lui a rendu visite pour lui faire part de sa solidarité : « il s’agit d’un ami » déclare-t-il. On reproche notamment à Cesa un déjeuner en 2017 à Rome avec Antonio Gallo, dit « le petit prince », entrepreneur de Catanzaro, ayant des liens avec les mafias de Grande Aracri et d’Arena de Isola Capo Rizzuto et Cutro.  Cesa, parlementaires européen depuis 2017, aurait été identifié par Gallo comme ‘l’homme politique » auquel faire confiance. »

ANALYSE, La Repubblica, de T. Ciriaco « Adieu à l’UDC, l’opération des responsables se complique et Conte craint le croche-pied» : « C’est une véritable tornade, celle qui s'abat sur le château de cartes de l’opération des ‘’responsables’’. C’est l’effet de l'enquête en cours sur Lorenzo Cesa. C’est du moins ce que l’on craint au Palais Chigi. Le recrutement des « responsables » ralentit et l’objectif d'arriver à 161 sénateurs d’ici mercredi se complique. Si l’UDC implose, la possibilité de sauver le ministre de la Justice Bonafede lors du vote au Sénat semble compromise. Il manquerait encore 2 voix à trouver ou bien 4 abstentions. La journée d’hier a été vraiment sous tensions. Le conseil des ministres nocturne marque un tournant : Conte cède la délégation aux Services secrets et choisit Piero Benassi, son conseiller diplomatique, pour montrer que rien n’est complètement bloqué. Certes, l'enquête sur Cesa pousse inévitablement Di Maio et Di Battista du M5S à fermer tout dialogue avec secrétaire de l’UDC. Toujours hier, M. Renzi a lancé son offre à Conte et à sa majorité ‘’nous avons encore le temps pour nous arrêter. Voici mon appel : arrêter de faire du troc [avec les partis centristes], et revenons à la politique’’. Or, Conte ne veut pas se plier aux conditions du sénateur florentin. Il ne se rendrait qu’après avoir constaté l’échec de l’opération, début février. Il demanderait alors des élections anticipées. Une solution que personne ne souhaite vraiment. »

PREMIER PLAN, Fatto Quotidiano, F. D’Esposito « Le retour du spectre des élections anticipées » : «   Hier, les trois dirigeants du centre droit ont dit clairement à Sergio Mattarella que si Conte n’était pas en condition de survivre, il n’y aurait aucune solution à part celle des élections anticipées. C’est un paradoxe, mais les propos du centre droit concordent avec ceux de l’idéologue démocrate G. Bettini, conseiller du Président du Conseil. Certes, pour la coalition jaune-rouge, le fait d’évoquer les élections anticipées a aussi une valeur tactique afin de faire plier les potentiel « bâtisseurs » encore indécis. Toutefois, les difficultés que le Président du Conseil et son gouvernement sont en train de rencontrer pendant ces jours de tractations, font paraître à l’horizon le spectre des élections. Cette conviction est en train de murir auprès de tous les acteurs de la crise. Zingaretti et Di Maio l’ont déjà dit récemment et Conte, pourtant sceptique à l’idée d’appeler les électeurs aux urnes pendant la pandémie, pourrait finalement capitaliser sur sa popularité : une impression que plusieurs interlocuteurs institutionnels ont eue. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Le centre droit réclame des élections auprès du Quirinal : « le parlement n’avance plus ». « Il est impossible de travailler avec ce parlement » : unis, rassemblés, décidés à garder leur position, les dirigeants du centre droit, au cours d’une heure d’entretien « très cordial », ont expliqué à Mattarella que la seule solution pour sortir de la crise est d’aller aux élections. Salvini, Meloni, Tajani, avec le plein soutien de Berlusconi, après s’être entendus aussi avec Lupi et Lorenzo Cesa avant que la tempête judiciaire ne l’emporte, ne voient pas d’autre issue. Refus catégorique d’un « gouvernement transitoire et technique », ou de l’élargissement de la majorité à des centristes ou à Forza Italia, car le centre droit « ne se divisera jamais » (Tajani), et même refus d’un gouvernement de centre droit car, comme l’explique Meloni depuis un certain temps, le nombre de sièges (au parlement) n’est pas assez important pour le rendre suffisamment solide. Berlusconi aurait dit que ces derniers temps, il n’y a eu aucun signe de la part du gouvernement répondant à la main tendue de Forza Italia : pour la première fois, il semble tenir la même position que ses alliés. La stratégie désormais est de montrer que dans les commission et à la chambre, ce gouvernement est condamné à l’immobilisme ».

SONDAGES, Il Messaggero, de G. Diamanti, « Conte choisit ses soutiens parmi les indécis mais les partis de droite sont toujours donnés gagnants » : « Selon le sondage EMG, 58% des Italiens estiment que le gouvernement est de fait affaibli après la défection d’Italia Viva. 42% des sondés expliquent ne pas avoir compris les raisons de cette crise. Le nouveau « parti de Conte », s’il était créé, est crédité, selon EMG, de 9,1% des intentions de vote. Selon SWG, il serait plutôt à 15 à 17% et composé respectivement de 5,3% indécis, de 5% d’électeurs du M5S, de 4% de sympathisants PD, 1% d’autres partis et enfin 0,7% du centre droit. Ce qui veut dire que la naissance de ce nouveau parti nuirait surtout aux partis alliés mais renforcerait paradoxalement la coalition. Concernant les autres partis, la Ligue est créditée de 22,3% des voix (-1 pt), Fratelli d’Italia de 16,5% (-0,7 pts), Forza Italia de 6,5% (0,5 pts), le PD de 20,1% (+ 1 pt) et le M5S de 15,8% (+ 1,1 pts). » 

ENTRETIEN, La Stampa, de Riccardo Fraccaro (M5S) Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil « Jamais un gouvernement sans Conte. L'alternative serait seulement des élections » : « L’appel du Président du Conseil a été transparent : nous nous adressons à toutes les forces modérées et populaires qui veulent contribuer à la réalisation des tâches qui nous attendent. Un gouvernement d’unité nationale ? Ce n’est pas à moi de décider quel serait le parcours à suivre mais je crois que nous irions alors vers des élections. C’est toutefois un scénario que je ne souhaite pas pour le pays, en ce moment délicat où il faut gérer la pandémie et les ressources du Plan de Relance. Nous avons l‘opportunité de financer les secteurs cruciaux de l’Italie. J’estime que la défiance constructive est nécessaire pour rationaliser les rapports entre le Parlement et le gouvernement. De cette manière, l’action de l’exécutif ne sera plus excessivement conditionnée par l’instabilité politique et bénéficiera de plus de fermeté et cela aussi dans le contexte international ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, Vice-président de Forza Italia, « Le gouvernement d’unité nationale est une hypothèse qui n’existe pas ; je ne prévois pas d’autres défections au sein de Forza Italia » : « Nous, le centre-droit, nous sommes entretenus avec Mattarella et avons manifesté notre vive inquiétude vis-à-vis de la situation économique et sanitaire. Or, pour résoudre les difficultés qui s’annoncent, Conte n’a pas l’avantage du nombre ni de réelle majorité sur laquelle s’appuyer. Nous avons donc réaffirmé notre disponibilité à une collaboration institutionnelle. Nous avons toujours répondu par la positive aux appels à l’unité du gouvernement ou du Quirinal, y compris concernant le Plan de relance, mais nous n’avons pas trouvé d’écho de la part de la majorité. Ce gouvernement n’est pas en mesure de gouverner ni d’affronter les crises actuelles. Je considère que les trois parlementaires ayant voté en faveur du gouvernement ne font plus partie de Forza Italia, je leur souhaite bonne chance. Je n’ai aucune information allant dans le sens de nouvelles défections dans les rangs de Forza Italia. L’hypothèse d’un gouvernement d’unité nationale est quant à elle de fait inexistante, puisque les partis de la majorité eux-mêmes l’ont déjà exclue. Quant au rapport de Bonafede sur la justice, il va à l’encontre de nos convictions et valeurs, il nous est impossible de voter pour. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Mecklembourg-Poméranie occidentale : l’AfD donnée en baisse.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. L’AfD donnée en baisse en vue des élections du 21 septembre 2021 pour le Parlement du Mecklembourg-Poméranie occidentale.

(Sonntagsfrage – Mecklenburg-Vorpommern (Wahlumfrage, Wahlumfragen) (wahlrecht.de))

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

21/01/2021

Le foulard islamique est autorisé dans les établissements supérieurs en Wallonie et à Bruxelles.

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Belgique. Le Vlaams Belang de Bruxelles dénonce le fait que l’enseignement officiel de Wallonie et Bruxelles - réseau de la Communauté française - annonce que pour la prochaine rentrée académique de septembre 2021 le port du voile islamique sera autorisé dans les établissements de l’enseignement supérieur et de promotion sociale. Cela concerne près de 50.000 étudiants.

"La recherche d’une majorité plus large de la part du Gouvernement Conte."

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Italie. Revue de presse.

La recherche d’une majorité plus large de la part du Gouvernement Conte après la défection d’Italia Viva est aussi largement commentée : « La voie étroite de Conte » (Corriere della Sera), « Cinq sénateurs dans le réseau de Conte » (La Repubblica), « Conte accélère sur son parti » - Le remaniement reporté pour permettre au Président du Conseil de former un nouveau groupe parlementaire au Sénat (Il Messaggero), « Les renziens se rebellent contre leur chef » - Renzi ne contrôle plus ses sénateurs. Le Quirinal demande à Conte d’accélérer (Fatto Quotidiano), « C’est déjà un carnage » - Le

ANALYSE, Corriere della Sera, M. Breda, « Les doutes de Mattarella sur la possibilité de gouverner dans ce contexte et le délai nécessaire pour élargir la majorité » : « Au regard de la faiblesse numérique des soutiens, le président se demande de quelle façon et dans quel délai il va agrandir son alliance. Et surtout sur l’Europe, sujet sur lequel le président revient souvent : comment rattraper le retard accumulé sur les semaines passées sur le plan de relance, et sur la gouvernance qui devrait en permettre le déploiement ? Et pourquoi ne pas diffuser un calendrier précis, pour rassurer les Italiens, sur la vaccination, au regard des retards annoncées par les laboratoires ? Il sera plus facile pour le président d’adresser au premier ministre une série de questions que des recommandations. Le gouvernement Conte II bis sera mis à l’épreuve chaque jour. Si l’opposition a pu voter le nouveau train de mesures de soutien, creusant davantage le déficit, il sera beaucoup plus difficile d’obtenir une majorité sur le sujet plus clivant de la justice, sur lequel Bonafede a annoncé pour le 27.01 la présentation au parlement d’un projet de réforme qui risque de susciter des divisions. S’il se sent mis en minorité sur ce sujet, le gouvernement se soumettra-t-il alors à nouveau au vote de confiance ? »

ANALYSE, Corriere della Sera, A. Polito, « Un parlement désarticulé » : « Ce que nous venons de traverser montre surtout la transformation du parlement italien, qui est devenu un gigantesque ‘groupe mixte’. C’est pour cette raison que Conte peut promettre une loi électorale introduisant plus de proportionnelle pour « garantir la stabilité », alors que la proportionnelle est la recette la plus sûre de l’instabilité. Mais dans la politique post-moderne actuelle, cela fonctionne pourtant à la perfection : la proportionnalité donne de la stabilité au système de Conte. Dès que la « troisième jambe » du gouvernement Conte, formée par les Renzistes a été coupée, il a été facile à Bettini d’aller en chercher une quatrième pour la recoudre sur le corps du gouvernement. Conte a trouvé le trésor du palais Chigi sur son chemin, l’a emporté avec lui tel un brigand et a manifesté un grand talent depuis dans ses manœuvres pour le garder, mais tout cela nous vaut une crise politique par an ».

ANALYSE, Corriere della Sera, M. Franco, « Un parcours obligatoire mais semé d’inconnues » : « Conte a informé hier le Quirinal qu’il voulait aller de l’avant, et s’est engagé à trouver des soutiens plus solides que le spectacle auquel on a assisté au Sénat. L’objectif du gouvernement est d’accabler ceux qui doutent, en invoquant l’intérêt général, et pas une transformation tape-à-l’œil et difficile à cacher. On envisage d’offrir un rôle et des portefeuilles ministériels à une quinzaine de sénateurs, pour surmonter le seuil des 161 voix (majorité absolue au sénat). Sinon, ce qui attendra le gouvernement, c’est une série de démissions, même si on feint la tranquillité. La semaine prochaine au Sénat, on parlera de justice. Il ne faut pas écarter la probabilité que la demande d’élections anticipées soit remise au goût du jour à cette occasion [si des divisions trop importantes émergent]. L’hypothèse d’un pacte de gouvernement entre M5S et PD permettrait précisément d’éviter ce type de soubresauts qui fragiliseront le gouvernement lors des votes délicats ».  

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luigi Di Maio (M5S), Ministre des Affaires Etrangères « La majorité se renforcera grâce au plan de Relance. Renzi est en train d’aider Salvini et Meloni » : « ‘’Les chiffres nous disent que le gouvernement a la majorité absolue à la Chambre et la majorité relative au Sénat. Je suis confiant. J’estime que dans les prochains jours, il y aura un renforcement de la majorité autour du Plan de Relance. Je veux lancer un appel : le Plan de Relance est une sorte Plan Marshall. A cette époque, les pères de notre Constitution s’étaient unis non seulement pour reconstruire grâce aux fonds mis à disposition mais aussi pour contribuer à la construction d’une Europe moderne. Nous devrions renouer avec cet esprit et mettre en commun les forces pro-européennes pour mettre sur pied un Plan de Relance à la hauteur de la situation. Je veux dire aux parlementaires d’Italia Viva que la tentative de faire tomber Conte a de fait renforcé Meloni et Salvini, certainement pas Renzi. Je crois que l’arrivée de Joe Biden ouvrira une ère de grandes opportunités et ce dès les premiers rendez-vous du G20 italien. Nous souhaitons une présence plus forte des Etats-Unis en Méditerranée. Je pense à la Libye, cela permettrait de redimensionner les ambitions d’autres acteurs [de la région]. L’Italie s’est jointe au reste de l’UE durant ces derniers mois sur l’affaire Navalny. Nous demandons sa libération et une enquête sérieuse sur son empoisonnement. Nous avons déjà soutenu les sanctions contre la Russie et nous sommes prêts à le faire à nouveau. Toutefois, la politique étrangère européenne ne peut pas se faire uniquement avec des sanctions. Il faut faire comprendre l’importance de nos relations pour ne pas creuser un écart entre l’UE et les Russes.’’ »

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Giorgia Meloni, secrétaire de Fratelli d’Italia et présidente du parti des conservateurs et réformistes européens : « Nous assistons à un marchandage scandaleux, le Quirinal doit évaluer s’il doit laisser cela continuer ou décider de redonner la parole aux Italiens » : « ‘’Le Centre droit a fait preuve d’une grande cohésion [pendant cette crise]. La décision de Renzi n’a fait que montrer aux Italiens ce que nous disons depuis toujours : c’est un gouvernement qui n’a pas de futur et qui n’est pas en mesure de sortir l’Italie de cette crise. Nous nous rendrons ce jeudi après-midi chez Mattarella pour lui demander si l’exécutif peut continuer dans ces conditions ou s’il n’est pas plus sensé de résoudre la crise avec un autre gouvernement qui soit digne de ce nom. Je ne me suis jamais considérée comme une partisane de Trump et je n’ai par conséquent aucun mea culpa à faire. En tant qu’amie des Etats-Unis, j’ai condamné les violences et je fais mes vœux à Biden. En tant que présidente des Conservateurs européens, je n’ai jamais caché de préférer la vision de Trump et sa politique de ces 4 dernières années sur les impôts, l’immigration, l’identité et la famille. En tant que femme de droite et opposée au « politiquement correct », j’espère pouvoir continuer à m’exprimer sans être censurée par les géants du Web. Je m’attends à ce que Biden se prononce avec force en ce sens’’».

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Alain Minc « L’Italie ne doit pas jouer avec ces financements, ou elle perdra sa crédibilité en Europe ». « Alain Minc, conseiller de l’ombre d’Emmanuel Macron, est catégorique : on ne peut pas jouer trop longtemps avec plus de 200 milliards d’euros, exprimant les craintes qui circulent dans les palais de la République à Paris, à la lumière de la crise politique en cours. « Sil les Italiens manquent cette opportunité, ils perdront leur crédibilité en Europe pour toujours. Ce serait même une humiliation, il s’agit d’une question de dignité nationale. On ne peut pas avoir demandé le plan européen puis le gâcher. L’Italie n’a jamais utilisé les fonds européens avec un talent remarquable. Je pense que Conte a eu une bonne idée en proposant une gouvernance ad hoc pour soustraire les fonds européens à la bureaucratie. Même en France, je préfèrerais que ce ne soit pas le ministère de l’économie, avec ses rigidités, qui pilote les fonds du plan de relance. Sur le MES, les Italiens n’ont pas voulu y recourir par fierté, et ils ne comprennent pas que, pour les mêmes raisons de fierté, la gestion de cette manne européenne devrait être exemplaire. S’agissant de Conte, pour quelqu’un qui est entré dans une partie de poker avec de mauvaises cartes en main, il ne s’en sort pas mal. Et il a rendu service à l’Italie, et donc à l’Europe, en remportant sa bataille face à Salvini. Ce qui est grave, c’est que la crise politique italienne est en train de donner des arguments à la partie la plus conservatrice de l’opinion allemande. Je pense que quelqu’un jouissant de la même vision et expérience internationale que Renzi aurait dû en tenir compte. Démontrer aux Allemands que l’Italie dépasse cette caricature qu’ils font d’elle. L’Italie a un poids sur la scène européenne seulement quand elle risque de mettre en péril le système tout entier. C’est triste. L’Italie a été un acteur de premier plan dans la construction européenne. La France n’est pas un vrai pays méditerranéen. L’Italie reste un partenaire essentiel mais si elle rate l’occasion du plan de relance, cela restera une cicatrice pour les décennies à venir. Après Merkel, si Macron est réélu comme je l’espère, il deviendra le chef de l’Europe qui est son fil conducteur. Il ne devra pas être trop français dans sa façon de faire. Les Français cassent toujours la porcelaine en Europe car ils sont arrogants et nourrissent le désir absurde que l’Europe fonctionne comme la France. ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

20/01/2021

"Le vote au Sénat accordant la confiance au gouvernement Conte, avec une majorité relative."

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Italie. Revue de presse.

Le vote au Sénat accordant la confiance au gouvernement Conte, avec une majorité relative (156 voix favorables – 140 contre – 16 abstentions) fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent dans l’ensemble la fragilité de l’exécutif à l’issue de ce vote et soulignent la nécessité pour G. Conte de trouver des appuis parmi les forces centristes pour pouvoir proposer un remaniement  : « Confiance à Conte mais avec 156 voix » - Pas de majorité absolue au Sénat (Corriere della Sera), «  Un gouvernement si petit » - Conte n’obtient qu’une majorité relative au Sénat grâce à deux voix de Forza Italia et à l’abstention d’Italia Viva (La Repubblica), « Conte est sauf, mais il ne peut pas gouverner » (La Stampa), « Crise : Conte arrive à 156 voix au Sénat » (Sole 24 Ore), «  Un gouvernement amoindri » - Conte va de l’avant et mise sur les « centristes ». Le PD et le M5S font pression sur Conte pour qu’il démissionne et forme un gouvernement « Conte ter » (Il Messaggero), « La débâcle pour Conte » - Seulement 156 voix au Sénat. Mattarella devrait maintenant intervenir (Il Giornale).

La polémique autour des retards sur la livraison des vaccins Pfizer est aussi largement commentée.

Les JT couvrent essentiellement le vote de confiance au Sénat, avec la reprise des propos des principaux dirigeants des groupes de la majorité et de l’opposition, la situation pandémique et les préparatifs pour la cérémonie d’investiture de Joe Biden.

PREMIER PLAN, La Repubblica, « Vaccins, Pfizer poursuit les coupes ; accord conjoint entre les régions ‘’nous ne sacrifierons pas les rappels de vaccin’’ » : « Le gouvernement a été contraint de revoir son plan de vaccination et de ralentir la cadence suite aux retards et aux livraisons moins nombreuses que prévues décidées par Pfizer ‘’de manière unilatérale et sans préavis’’. Domenico Arcuri (commissaire général à la santé) annonce que ‘’les livraisons seront réduites la semaine prochaine aussi’’. Le gouvernement envisage même des actions en justice contre l’entreprise américaine. Cette réduction du nombre de doses finalement livrées n’a pas été répercutée de façon homogène lors de la répartition des doses entre les régions. L’idée serait donc de mettre en place un mécanisme de solidarité afin de rétablir l’équilibre, ce qui implique le transfert de 50 000 doses entre régions. En attendant le vaccin d’AstraZeneca, Arcuri a annoncé l’arrivée imminente auprès des régions de nouveaux personnels pour la vaccination. C’est dans ce contexte que l’UE a de nouveau encouragé les Etats membres afin que l’objectif des 70% de citoyens vaccinés d’ici l’été soit bien atteint. Enfin, l’OMS alerte sur le risque de fortes inégalités à l’échelle mondiale :‘’jusqu’à présent, plus de doses ont été livrées dans les pays riches. Si la tendance se confirme, on risque un désastre éthique’’.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni « Conte : un nombre de votes favorables qui n’est pas exceptionnel, deux semaines pour renforcer sa majorité » : « Giuseppe Conte a fini par remporter le « oui » du socialiste R. Nencini, proche de Renzi mais, avec 156 voix au Sénat, il y a peu de raisons d’exulter. D’une part, le Président du Conseil est satisfait car ‘’on va de l’avant et maintenant il faut accélérer pour surmonter l’urgence sanitaire et la crise économique’’. D’autre part, le Palais Chigi est préoccupé car les résultats obtenus ‘’ne sont pas extraordinaires’’. Le plan est donc d’aller de l’avant, en restant imperturbable face aux protestations de l’opposition, et de ne pas démissionner. ‘’Et pourquoi, au juste ?’’. A la limite, il se rendra au Quirinal pour présenter l’état de la situation au Mattarella. Et puis fixera une réunion de majorité, pour travailler afin de faire adopter le plan de relance et l’amendement sur le budget et chercher d’ici le mois de février à trouver de nouveaux alliés pour élargir ses soutiens au-delà de la majorité relative avec laquelle il a sauvé le gouvernement de l’ ‘’irresponsabilité de Renzi’’. Si l’obtention de la confiance au Sénat est un ‘’point de départ’’ pour Conte, l’issue demeure toutefois incertaine. Mais si d’ici quelques semaines les soutiens n’augmentent pas, Conte devra à l’évidence se rendre au Quirinal pour remettre sa démission. Il doit trouver au moins 5 « responsables ». Selon de démocrate Zingaretti, la ‘’pente est raide’’ et Conte le sait bien.»

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un résultat qui renvoie à plus tard les défis que le gouvernement doit affronter » : « M. Renzi s’est rendu compte qu’il n’a pas réussi à donner au Palais Chigi ce coup mortel qu’il rêvait de pouvoir lui porter. Il n’a pas compris qu’en ce moment, en pleine pandémie, il n’est parvenu qu’à révéler à quel point il souhaitait se mettre en avant et a attisé les procès en irresponsabilité, malgré les critiques qu’il a formulées et qui étaient partagées [au sein de la majorité] à l’encontre de Conte. Toutefois, le défi n’est que reporté. Cela est vrai pour Italia Viva, mais aussi pour la coalition M5S-PD-LeU, après les soutiens arrivés in extremis lui ayant permis de survivre. Il est légitime de se demander comment il sera possible d’obtenir l’approbation sur des projets de réforme ambitieux dont le sort dépend aussi de la cohésion de la majorité ».

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Breda « Pour le Quirinal, le risque est que l’exécutif soit très fragile » : « Pour Giuseppe Conte, le vrai défi commence maintenant. Du côté du Quirinal, on ne peut pas parler de soulagement, bien que la situation institutionnelle se soit stabilisée. La faiblesse structurelle de l’exécutif sera donc sûrement évoquée par le Président Sergio Mattarella lors de son éventuel tête-à-tête dans la matinée avec Giuseppe Conte, n’y étant pas contraint par la Constitution. Mais, le rôle du Président de la République reste celui « d’être consulté, d’encourager et de mettre en garde », Sergio Mattarella ne manquerait donc pas de choses à dire à son hôte. A commencer par l’incertitude autour de la capacité concrète à gouverner, en particulier en cas de sabotage des partisans de Renzi. De plus, en cas de remaniement, le Président de la République aura autant son mot à dire que le Président du Conseil pour désigner les nouveaux ministres. La Ligue et Fratelli d’Italia, eux, ont demandé à être reçus au Quirinal. Ils reprochent à Sergio Mattarella de ne pas leur avoir donné la possibilité, lorsqu’ils ont quitté le gouvernement en 2018, de recueillir les voix auprès des Chambres. »

ARTICLE, La Repubblica, de M. Imarisio « Le paradoxe du M5S, premier actionnaire et spectateur silencieux face à la crise » : «Le Mouvement qui avait remporté en 2018 32,7% des voix, choisissant ensuite le futur Président du Conseil, se démarque par sa présence insaisissable et silencieuse. Ce n’est plus une stratégie mais un choix qui devient de plus en plus nécessaire. Il n’y a plus de vision. Il n’y a que le présent. L’appui inconditionné à Conte en est la preuve. Toutefois, la solution pour survivre aujourd’hui pourrait se révéler mortelle un jour. Si Conte devait vraiment former son parti, l’électeur 5 Etoiles pourrait se laisser convaincre par la nouveauté et la popularité de l’avocat. L’acceptation passive face au destin est aussi le fruit d’absence complète de discussion sur sa propre identité. Et du coup, les vicissitudes actuelles du gouvernement pourraient servir à geler les tensions internes au M5S ».

ENTRETIEN, La Repubblica, de Dario Franceschini, chef de délégation du Parti démocrate auprès du gouvernement « Pro-européens et modérés centristes doivent se joindre à nous à présent » : « La voie choisie par Conte et la confrontation au parlement puis au Sénat ont malgré tout été une bonne chose. Le gouvernement s’est vu renouveler la confiance par les Chambres, nous allons pouvoir faire approuver immédiatement l’amendement du budget, les nouvelles aides aux activités fragilisées par la crise (ristori) et nous enverrons d’ici février notre Plan de relance à l’Europe. Certes, nous devons travailler au renforcement du gouvernement grâce à un horizon, un dessein politique à-même de mobiliser une majorité plus large. Je pense aux modérés de centre-droit, de l’Union de Centre (UDC) à Forza Italia, au groupe de Romani et de Quagliariello. Il n’y a qu’en Italie que les forces politiques qui adhèrent au PPE sont aussi les alliées des souverainistes anti-européens. Il y a une véritable occasion pour Forza Italia de nous rassembler autour de la ligne pro-européenne et je sais leur disposition à le faire. La porte reste ouverte. La création de son propre parti par Conte n’est pas à l’ordre du jour, tout dépendra de la loi électorale. Quant à un gouvernement Conte-III, commençons par remplacer les ministres retirés par Italia Viva, ensuite nous verrons. La tête d’une coalition doit constituer un point d’équilibre. En l’occurrence, ce ne peut-être que Conte, qui a tout notre soutien. Les allusions à son remplacement par un membre du PD n’étaient qu’une tentative de semer la zizanie. Nous avons déjà engagé une révision du programme pour un nouveau pacte de gouvernement. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Andrea Marcucci, chef de groupe du PD au Sénat « Maintenant nous dirigeons le gouvernement avec Conte. L’histoire avec Italia Viva ? il ne faut jamais dire jamais » : « ‘’Nous sommes satisfaits du résultat au Parlement mais nous nous attendons maintenant à ce qu’une nouvelle page soit tournée. J’ai l’impression qu’hier Renzi nous a définitivement abandonnés. C’est à mon avis une erreur. Il aurait dû accepter l’ouverture de Conte. Je crois que le Parti Démocrate devra assumer la responsabilité de diriger le gouvernement avec Conte, dans les prochains mois. Nous ne pouvons plus nous permettre d’autres dérapages’’. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Goffredo Bettini, conseiller de G. Conte « ‘’Maintenant, élargissions le périmètre du troisième pilier des libéraux » : « ‘’ Nous devons voir s’il est possible maintenant d’élargir le périmètre de ce troisième pilier des libéraux et des modérés dont je parlais l’été dernier. Un groupe libéral, réformiste et modéré qui soit prêt à faire partie du gouvernement. Sinon, une fois l’était d’urgence sanitaire passé, les élections seront inévitables. Il n’y a pas d’alternative. Si les conditions sont là, il faudra faire un plan de gouvernement pour finir la mandature et effectuer un remaniement nécessaire’’ ».

ENTRETIEN, Il Foglio, de Bruno Tabacci, Président du Centre Démocratique « Tabacci s’exprime » : « Le nom du futur parti ? Nous n’y avons pas encore pensé mais il s’agira d’une liste de centre, progressiste et alternative aux souverainistes. Elle rassemblera le mieux des traditions politiques de l’histoire républicaine et Conte en sera le chef. Conte, contrairement à Monti, sait communiquer. Il a cité des noms de philosophes français, tels Jacques Maritain, des figures pour moi bien connues, moi qui ai grandi dans le sillage du catholicisme démocrate. Nous sommes conscients du fait de devoir construire une base parlementaire plus large.  L’Italie doit faire face à une crise importante, il faut une classe dirigeante qui soit à la hauteur. Renzi a fait un pari osé et il a perdu.’’ ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, Stefano Folli, « L’autre match se joue à Bruxelles ». « Ceux qui sont réalistes ne peuvent ignorer la question du lien à l’Union européenne qui a exprimé son inquiétude sur notre plan de relance, lien qui est au cœur de cette crise. Gentiloni n’a pas été le seul à s’inquiéter. Il est très clair que les réformes sont essentielles pour avoir un plan convaincant. Hier aussi, Dombrovskis, vice-président de la Commission, a rappelé que « les travaux sur le plan de relance italien sont en cours » et qu’il «espère que l’Instabilité politique ne les mette pas en péril car l’Italie est le principal bénéficiaire et il est essentiel de s’assurer que les fonds arriveront bien à destination ». Une façon de dire que le plan doit être crédible et que l’instabilité ne peut plus être un alibi pour le renvoyer à plus tard. La nouvelle majorité sera jugée à l’épreuve des faits ; il est clair qu’à Bruxelles, mais aussi à Berlin et à Paris, on a des doutes. C’est celui-là, le vrai match que Conte doit remporter et là que le lien entre les manœuvres parlementaires et l’horizon européen devient déterminant ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, Claudio Tito : « Conte et la fin des alibis». « La discussion au Sénat et à la chambre a été plutôt modérée. La politique a été écrasée par la propagande et les slogans. Et la discussion a révélé une vraie pauvreté des arguments. A partir d’aujourd’hui, on entre dans une nouvelle phase pendant laquelle le prétexte de l’urgence de la crise épidémique ne pourra plus être dégainé comme avant. Italia viva ne plus un facteur de déstabilisation interne et le Covid ne peut plus être considéré comme un ennemi inconnu. La question de la campagne de vaccination et du plan de relance ne peuvent pas être les seuls points qui figureront dans le nouveau pacte de mandature. Fin mars, les travailleurs et les entreprises devront faire face à la fin des indemnisations chômage et du moratoire sur les licenciements. Les 5 étoiles devront décider de la prolongation de ces mesures, et dans ce cas trouver les ressources pour les financer. S’ils n’en trouvent pas, le gouvernement avec du bon sens devra prévoir la façon dont il gérera la colère qui va sûrement éclater en conséquence. Tout cela ne sera possible que si le premier ministre parvient à dépasser les frontières de sa majorité actuelle. Les 156 voix favorables à la confiance qu’il a obtenue hier ne peuvent suffire. Dès aujourd’hui, avec l’approbation du nouvel amendement à la loi de finances, qui requiert un vote favorable à la majorité absolue des voix, les limites de ce système vont être testées. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)