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09/04/2021

L'évêque de Saxe baptise le nouveau "navire de sauvetage".

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Allemagne. Le «  Rise Above » de l'ONG «  Mission Lifeline » naviguera sous drapeau allemand.

L'évêque protestant Tobias déclare : «  C'est un plaisir et un honneur pour moi de prendre ce navire en service avec vous aujourd'hui. Le sauvetage en mer est quelque chose qui se fait avec un fort engagement personnel.

Et le fait que vous preniez cet engagement, avec tout ce que cela implique et même si vous n'y êtes pas obligé, m'impressionne profondément. Le fait que nous puissions envoyer un navire de la Saxe est quelque chose qui me rend fier... 

Ce navire est un signe de charité et d'humanité... Grâce au déploiement de ce navire, il est clair pour le public qu'il y a un besoin ici qui nécessite une solution ; ce qui, en fin de compte, nécessite également une solution politique.

Le sauvetage civil en mer prend en charge quelques personnes, ce que d'autres, qui devraient être là pour le faire, ne font pas. Et cela doit être exprimé très clairement. »

(Information fournie par notre partenaire unser Mitteleuropa)

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Article d'Olivier Bault : la gauche violente se déchaîne contre Vox à Madrid.

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Espagne. Article d'Olivier Bault dans Présent du samedi 10 avril 2021 :

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"La volonté du premier ministre de rassurer."

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Italie. Revue de presse.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, par Massimo Franco, « La volonté du premier ministre de rassurer » : « La manière dont le premier ministre Mario Draghi a décrit les relations entre le gouvernement et les Régions lors de la conférence de presse d'hier suggère un appel ferme à la collaboration. Mais l'approche ne semble pas limitée aux autorités locales. Le sentiment est que la volonté de rassurer le pays passe aussi par une fin rapide de la controverse au sein de la majorité. Et, si l’on en juge par la satisfaction du leader de la Ligue Matteo Salvini, le plus critique contre les fermetures, l'opération est en train de réussir. Peut-être parce que le Palais Chigi affiche un optimisme serein à l'égard des vaccinations. Et confirme l'objectif d'un demi-million de doses administrées par jour d'ici la fin avril, qui semblait jusqu'à présent irréaliste. Draghi explique que plus il y aura de vaccins administrés, plus vite on reviendra à la normale : une manière implicite d'inviter les régions à s'organiser sans laisser de place à un favoritisme aussi déconcertant qu'inacceptable, et en se concentrant plutôt sur les personnes âgées et donc à risque. Le sentiment est que le gouvernement prépare le passage à une phase différente, capable d’apaiser les craintes et les incertitudes de ces derniers mois. Draghi a révélé qu'il avait expliqué à Salvini que le ministre de la Santé, Roberto Speranza (Articolo Uno), avait été choisi par lui pour rester au gouvernement car il l'estimait. Et c'est ainsi qu'il a mis fin aux tentatives de le délégitimer. Mais surtout, une structure élaborée prend forme pour définir le plan de relance qui sera présenté à la Commission européenne. On craint qu'il n'imite certaines des méthodes de l'exécutif précédent. Mais la façon dont il a parlé des investissements lors de la conférence de presse, et ce qu'il a dit lors de la réunion avec les Régions, préfigurent un changement radical ; et un changement projeté dans le futur. Dire qu'il faut "tout changer" pour regagner de la crédibilité en termes d'investissements, c'est rejeter ce qui a été fait ou non ces dernières années. Et concéder avec une allusion que le plan de relance national sera en continuité sur certains points, en "forte rupture dans d'autres domaines", confirme la rupture avec le passé. Elle est confirmée par la dureté avec laquelle Draghi réaffirme l'ancrage européen. Il a non seulement défendu la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, pour ce qu’elle a subi par la faute du président Erdogan : un manque de respect également permis par l'attitude de soumission du président du Conseil européen, Charles Michel. Il est allé jusqu'à qualifier Erdogan de "dictateur", et à souligner une distinction entre l'Europe des démocraties et les régimes autoritaires avec lesquels nous devons "non pas collaborer mais coopérer". Et en tout cas "il faut les appeler par leur nom". »

ARTICLE, La Repubblica, « Une nouvelle étape pour le Président du Conseil : c’est le moment de la rupture avec la méthode du gouvernement Conte » : «  Un changement de cap a été amorcé. Après 55 jours d'activité s'ouvre la "phase 2" du gouvernement Draghi. Pour la première fois, la rupture la plus concrète par rapport à l'exécutif précédent a pris forme [à l’occasion de sa conférence de presse d’hier], en ne parlant pas de fermetures mais de réouvertures « en toute sécurité ». Le printemps devient un véritable test de résistance pour l'équipe de l'ancien président de la BCE. Les "réouvertures", d’abord, avec un nouveau décret sur le soutien aux petites entreprises et la définition finale du plan de relance. L'objectif est d'arriver en juin dans un contexte national renouvelé et sans conflit social. Lutter contre le virus, permettre des réouvertures mais il ne s'agit pas de donner une date. Ni en public ni lors des réunions avec Matteo Salvini Ligue) et Pierluigi Bersani (Articolo Uno). Il s'agit plutôt de rendre explicite la volonté de publier un nouveau décret avant la fin du mois pour soutenir l’activité et permettre la reprise.  Les manifestations organisées avant-hier sur différentes places italiennes ont certainement joué un rôle. Bien sûr, toute solution passe par la campagne de vaccination et la sécurité du plus grand nombre d'Italiens, notamment des personnes âgées. Un volet si décisif que le premier ministre commence à ne pas exclure de signer des contrats nationaux et pas seulement des sociétés pharmaceutiques européennes. Avant-hier, par exemple, il a parlé avec le PDG de Moderna. L'article 7 du contrat-cadre de l'UE stipule que "les États membres confirment leur participation à la procédure et acceptent de ne pas engager leurs propres procédures pour l'achat anticipé de ce vaccin auprès des mêmes producteurs“. L'interdiction concerne donc l'achat anticipé et non l'achat consécutif ou supplémentaire. Et c'est sur cette règle que l'Allemagne évolue. Et c'est sur cette même base que l'Italie pourrait agir pour remplacer, si nécessaire - les doses d'Astrazeneca qui ne seraient pas utilisées. Les manifestations de ces derniers jours, bien qu'elles ne soient pas organisées par la Ligue, sont l'expression de l'électorat de Salvini. Le chef du gouvernement doit briser une spirale qui pourrait s'avérer dangereuse. Surtout, il n'a pas l'intention de laisser Salvini dicter sa ligne. Pour l'instant, le secrétaire de la Ligue a plus besoin de se présenter à l'opinion publique comme un parti de gouvernement que comme un mouvement de rupture. Jusqu'à présent, il réussit parce qu’il n'a pas encore trouvé de contrepoids. Le Mouvement  5 étoiles, bien qu'étant le premier groupe au Parlement, est absent de l’arène politique. Giuseppe Conte n'est pas encore entré dans le rôle de leader politique et n'a pas dit un seul mot sur l'activité de son successeur. Le PD a un nouveau secrétaire depuis quelques semaines. Mais tout cela provoque un vide qui n'est comblé que par Salvini et oblige Draghi lui-même à devenir un rempart. Et la Ligue a besoin de rester dans la majorité au moins jusqu'en janvier pour aspirer à participer au choix du nouveau chef d'État.»

ARTICLE, Il Sole 24 Ore  « L'Italie n'acceptera pas d' "asymétries de traitement injustifiées" en matière d'aide » : «  Alitalia "est considérée comme une affaire de famille, même si elle est un peu chère". Mario Draghi se laisse un peu aller en évoquant le drame de la compagnie, qui risque de clouer ses avions au sol à la fin du mois, et déclare que le gouvernement n'acceptera pas d'"asymétries de traitement injustifiées" dans les négociations avec l'UE. Le sujet brûlant est la demande de réduire de moitié les créneaux à Linate, mais le Président du Conseil est conscient que la nouvelle compagnie publique, Ita, doit représenter une "forte rupture" par rapport à Alitalia. La location de la branche aérienne à Ita et la scission des autres activités sont envisagées. "S'il y a des raisons de maltraiter Alitalia par rapport à Air France, et bien nous verrons parce que cela ne peut  pas être arbitraire et nous n'accepterons pas de discrimination arbitraire", a déclaré M. Draghi en répondant à une question. Draghi souhaite une forte rupture par rapport à la précédente société Alitalia et que la nouvelle société démarre immédiatement, "parce que si nous perdons la saison d'été, nous serons dans une situation difficile et il faut que la compagnie démarre et se tienne sur ses propres ailes, sans subventions". Le ministre du Développement économique, Giancarlo Giorgetti (Ligue), avait expliqué au Sénat que " la situation de crise antérieure dans laquelle se trouve Alitalia depuis des années est un élément de divergence substantielle par rapport aux opérations convenues au niveau européen’’. Dans les négociations, selon M. Giorgetti, "il n'y a pas eu des éléments faisant penser à une discrimination à l'encontre de l'État italien.’’»

(Traduction : ambassade de France à Rome) 

Vienne : le FPÖ donné à 13 %.

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Autriche. Vienne. Le FPÖ est donné à 13 % à Vienne, soit presque le double du score des élections d'octobre 2020 pour le Conseil municipal / Parlement de l'Etat de Vienne.

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SPÖ : sociaux-démocrates

ÖVP : sociaux-chrétiens

FPÖ : patriotes

NEOS : libéraux

Grüne : écologistes

08/04/2021

Giorgia Meloni à Matteo Salvini.

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Italie. Revue de presse.

ENTRETIEN, La Verità, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « La violence n’est jamais la solution. 99% des manifestants ne sont pas violents et veulent travailler» : « ‘’ Je pense qu’il est urgent de assouplir les restrictions, bien sûr là où les chiffres de la pandémie le permettront. Je l’ai dit et je le répète : l’Italie a besoin de retourner à la vie, avec les précautions nécessaires. Entretemps, nous avons déjà rouvert les écoles, alors qu’avec le gouvernement Conte II on avait choisi la stratégie erronée de commander des tables individuelles dans les établissements scolaires. L’engagement de la Ligue dans le gouvernement a justement comme finalité celle de contrebalancer l’approche idéologique de la gauche et du ministre Speranza : il est évident qu’ils ne saisissent pas le drame des professions libérales, des artisans, des restaurateurs, des entreprises. La violence n’est jamais la solution, mais 99% des personnes qui demandent de pouvoir retourner travailler le font de manière pacifique. Je suis sûr que dans les prochaines semaines il y aura des signaux de rupture. Les dédommagements [pour les secteurs les plus touchés] arriveront directement sur les comptes courants, il y a eu un premier pas sur l’élimination des anciens avis d'imposition, il y aura prochainement des réouvertures raisonnables. Je veux m’engager au maximum car un échec de ce gouvernement signifierait un échec pour l’Italie. Draghi bénéficie d’une large majorité et d’une grande crédibilité. L’Italie mérite d'être à la table européenne sans complexes d’infériorité. Nous sommes en train de construire un centre droit alternatif. J’aimerais prendre le meilleur du PPE, des Conservateurs et du groupe européen dont fait partie la Ligue. Meloni ? Face à une proposition sérieuse et constructive, il est dans l’intérêt de tous de surmonter l’enlisement. La réforme de la justice est une priorité. Je trouve injuste de risquer 15 ans de prison pour avoir défendu l’Italie et ses frontières mais j’ai entièrement confiance en la justice.’’»

LETTRE OUVERTE, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, présidente de Fratelli d’Italia, à Matteo Salvini : «Matteo, la loi doit être respectée. Ne leur donnons pas l'occasion de nous diviser » : « Cher Matteo, depuis des jours, nos adversaires essaient de faire en sorte que Fratelli d'Italia et la Ligue se disputent. Presque quotidiennement, nous lisons dans la presse des articles qui décrivent une prétendue division entre nos partis. L'objet de la discorde, ces derniers temps, serait la présidence du Copasir, la commission parlementaire pour la sécurité de la République. Ils essaient de provoquer une dispute entre nous mais ils ne réussiront pas. La présidence du Copasir n'est pas, en fait, un problème entre FdI et la Ligue mais concerne les institutions et le respect de la dialectique parlementaire entre majorité et opposition. Comme tu le sais, la loi 124 de 2007 établit une composition paritaire du Copasir et dit que le président est dans tous les cas élu parmi les représentants de l'opposition. Il s'agit d'une règle de garantie et de contrôle, liée à la spécificité de la tâche extrêmement délicate confiée à cet organe : le lien entre le Parlement et le système d'information et de sécurité de la République, tant dans sa composante politique (Président du Conseil et ministres concernés) que dans sa partie administrative et opérationnelle (Dis, AISE et Aisi). En d'autres termes, puisque la loi précitée a privé le Parlement de son rôle de contrôle, c'est au seul Copasir qu'il revient de "superviser" le travail du gouvernement et des services, et c'est pourquoi la présidence ne peut être confiée à un membre de la majorité soutenant le gouvernement (…). Je te demande d'aborder ce problème au sein de la majorité et de contribuer à le résoudre. Et s'il n'est pas possible de le faire, il y a d'autres pistes à envisager : modifier la loi en permettant à la majorité d'élire le président du Copasir. Ou, enfin, faire ce que nous espérons que tu fasses depuis des semaines : prendre acte de l'échec de cette expérience gouvernementale et revenir à l'opposition unie. Dans ce cas, nous serions plus qu'heureux de continuer à soutenir Raffaele Volpi en tant que président du Copasir. »

ARTICLE, La Stampa, « Di Maio au Mali ‘’Des aides sur la question des migrants et l’ouverture prochaine de l’ambassade’’» : «Le ministre italien des affaires étrangères se rendra aujourd’hui à Bamako au Mali, dans le cadre d’une mission qui ‘’part d’un objectif que s’est fixé l’Italie, à savoir le renforcement de sa présence au Sahel’’. Le responsable de la Farnesina a annoncé qu’une ambassade serait bientôt inaugurée dans la capitale malienne. Il considère la situation dans ce pays encore plus difficile qu’en Libye, qui peut au moins compter sur les ressources du pétrole contrairement aux pays du Sahel qui, en effet, connaissent une instabilité plus forte encore. La priorité annoncée est le renforcement de la coopération économique mais les flux migratoires restent un axe central puisque les migrants transitent par cette région, le ministre italien entend donc gérer la question avec le gouvernement et les autorités locales. Le gouvernement malien promet quant à lui des élections présidentielles en 2022, après qu’en août dernier les militaires aient renversé l’ancien exécutif. L’actuel gouvernement, de transition, est composé de militaires et de civils. L’opposition, composée notamment de chefs religieux et de membres de la société civile, demande aux forces armées de quitter les positions aux sommets des institutions. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/04/2021

"L'immigration ajoute chaque année 313.000 à notre population. C'est la taille de Cardiff."

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Royaume-Uni. Pays de Galles.

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"L'immigration ajoute chaque année 313.000 à notre population. C'est la taille de Cardiff."

Matteo Renzi : "Nous ne pourrons jamais participer à une alliance avec les 5 Etoiles."

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Italie. Revue de presse.

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Renzi, ancien Président du Conseil et dirigeant d’Italia Viva « Nous ne pourrons jamais participer à une alliance avec les 5 Etoiles. Que Letta propose des candidates également pour les élections municipales et à Sienne» : « Q. Sénateur Renzi, vous venez de rencontrer Enrico Letta. Etiez-vous gêné ? R. Absolument pas. Nous nous connaissions depuis bien avant notre expérience au Palais Chigi. Mais tout ceci n’est que du passé. Q. Allez-vous rentrer dans une alliance avec le M5S ? R. Si le PD s’allie avec les 5 Etoiles, non, nous n’y entrerons pas. Nous sommes loin de la droite antieuropéenne de Salvini et Meloni mais aussi loin du populisme aveuglé de Di Battista et de Grillo. Ni avec les souverainistes, ni avec les populistes, donc. Quant à l’alliance entre le PD et le M5S, il suffit de voir la situation à Rome. Letta ne peut pas soutenir Virginia Raggi et Conte ne peut pas abandonner la maire sortante. J’ai l’impression que cette alliance entre les deux partis est loin de naitre. Nous allons voter à Turin, Milan, Bologne, Rome, Naples et pour le siège parlementaire de Sienne. Pour ce dernier, j’estime qu’il serait bon de proposer une candidate femme. Italia Viva a à Bologne sa candidature la plus forte : l’avocate Isabella Conti. Si nous sommes cohérents, le PD et Italia Viva doivent demander à Isabelle de se porter candidate. Q. Arabie Saoudite, Sénégal, Bahreïn : est-ce opportun de faire ces voyages ? R. Oui. Je ne vois pas où est le problème. Le contribuable italien ne paie pas mes déplacements. Si nous voulons parler de politique étrangère, l’Arabie Saoudite représente le rempart contre l’extrémisme islamique. L’Afrique est centrale et Mario Draghi a bien fait de commencer par la Libye. Personnellement, je respecte toutes les règles et quand je travaille à l’étranger, je paie mes impôts en Italie’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/04/2021

Lorenzo Fontana : « La Hongrie est notre point de référence. »

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Italie et Hongrie. « Ce fut un grand succès » : c'est par ces mots que Lorenzo Fontana, secrétaire général adjoint de la Ligue italienne et ancien ministre, a évalué la rencontre de Viktor Orbán, Mateusz Morawiecki et Matteo Salvini la semaine dernière à Budapest auprès du quotidien hongrois Mandiner. Dans l'interview, l'eurodéputé italien a déclaré que les autres partis avaient raison de s'inquiéter du fait que la réunion pourrait créer une alternative à l'Union européenne et, surtout, au Parti populaire européen (PPE), qui a partiellement perdu ses fondements :

« - Je suis particulièrement impressionné par la force de la Hongrie et de Viktor Orbán : s'il va de l'avant et défend son peuple, il est en même temps en guerre avec tout le monde.

- Pour nous, la Hongrie est un point de référence, et le Premier ministre Orbán est un bon ami ; il nous a toujours soutenus, donc nous le respectons et l'apprécions. »

Mandiner a également interrogé le député de la Lega sur la perte d'identité de l'Europe occidentale, la controverse sur la théorie du genre, la guerre culturelle et les principes de politique étrangère de la Ligue.

« - Le mondialisme veut nous déraciner et détruire nos traditions et notre culture ; c'est pourquoi la droite doit reprendre la guerre culturelle », a averti Lorenzo Fontana.

Source : Magyar Nemzet

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Lorenzo Fontana

(Information transmise par notre partenaire unser Mitteleuropa)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/04/01/mat...)

Saxe : l'AfD donnée à 29,6 %.

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Allemagne. Saxe. Les patriotes de l'AfD donnés premiers en Saxe à 29,6 % au sein d'un sondage Civey/Sächsische.de :

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CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

Un autre parti

"Meloni triple le nombre de ses inscrits."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE, Corriere della Sera, « L’appel aux grands groupes pharmaceutiques. La stratégie convenue entre Draghi et Von der Leyen » : « Les appels téléphoniques de Mario Draghi avec les PDG de grandes sociétés pharmaceutiques internationales produisant des vaccins sont réguliers. C'est ce que confirme le Palazzo Chigi en ajoutant qu'il s'agit d'une opération convenue et partagée entre le Premier ministre italien et la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen. Le chef du gouvernement ne s'est en effet pas adressé aux dirigeants de ces entreprises selon une argumentation strictement italienne, mais il a également parlé au nom de ses partenaires européens, puisque les contrats sur les vaccins concernent l'ensemble de l'UE, qu'ils ont été signés par l'Union et que, par conséquent, une pression sur les entreprises n'aurait pas de sens de la part d'un seul État. Tout cela se déroule dans un contexte international qui reste complexe : les interlocuteurs de Mario Draghi ont écouté les raisons de l'Italie et de l'Union, ont promis qu'ils feront tout leur possible, dans le cas de Pfizer il a été noté que la société a distribué même au-delà des conditions fixées par les contrats, en ce qui concerne AstraZeneca reste le point d'interrogation sur la capacité de récupérer le montant non livré à l'Europe durant le premier trimestre de cette année, mais en tout cas le chef du gouvernement n'a pas été le seul à décrocher son téléphone et faire entendre sa voix : "Au cours de ces semaines, les grandes entreprises pharmaceutiques ont reçu des appels de tous les gouvernements, et on ne peut pas attribuer une valeur salvatrice aux gestes consciencieux du Premier ministre" dit-on à Chigi. Pour répondre aux demandes pressantes de Matteo Salvini et de la Ligue, en effet, le chef du gouvernement continue de rappeler les indicateurs clés de la pandémie en cours : même si les infections diminuent légèrement, ce sont les admissions en soins intensifs et le nombre de décès qui doivent baisser de manière décisive. Ce n'est qu'à ce stade qu'il sera possible d'envisager la réouverture des principales activités commerciales, avec toute la prudence possible. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de P. Di Caro « Tension autour du COPASIR [Comité Parlementaire pour la Sécurité de la République], Fratelli d’Italia s’en prend à la Ligue : ‘’il serait grave de ne pas nous en confier la direction’’ » : « Le tant attendu verdict conjoint des Chambres sur l’épineuse question de la direction du COPASIR - que se dispute Fratelli d’Italia et la Ligue - devrait tomber entre aujourd’hui et demain. Mais il se peut que l’affaire ne s’arrête pas là. Il s’agit d’établir si la Ligue peut conserver la présidence alors qu’elle fait partie de la majorité au sein du gouvernement Draghi ou si elle doit la céder - ce qu’elle n’a pas l’intention de faire - à l’opposition désormais représentée seulement par Fratelli d’Italia, comme le prévoit la loi. Pourtant, pour les présidents du Sénat de la Chambre, la question ne serait pas si simple à élucider, puisqu’il faudrait demander ou imposer les démissions de Raffaele Volpi, l’actuel président et organiser une nouvelle élection. Comme il n’existe pas de précédents ni d’instruments juridiques en la matière, ils comptent plutôt sur une entente entre les forces politiques. Mais les relations au sein du centre-droit sont loin d’être faciles. Le PD considère légitime la demande de Fratelli d’Italia, de même que Forza Italia. Mais  la Ligue résiste et n’accepterait les démissions de Volpi que si la demande venait des deux Chambres. La proposition de FdI de changer l’actuel président sans pour autant changer la composition du reste du comité n’a pas suffi. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Meloni triple le nombre de ses inscrits. Le parti démocrate reste en tête avec 412 000 membres » : « Le premier parti reste le Parti démocrate, qui n'a toujours pas fini de compter ses adhérents et espère en un "effet Letta" pour les voir augmenter. La meilleure performance semble être attribuable à Fratelli d'Italia qui affirme être passé de 44 000 à 130 000 membres entre 2019 et 2020. Plus de 50 000 cartes ont été prises en ligne. Surtout dans le Latium, avec une forte augmentation dans la province de Rome, et dans les Pouilles, dans la province de Barletta-Andria-Trani, notamment chez les jeunes. Le coût de la carte est de 5 euros pour les mineurs, 10 pour les adultes, 50 pour les conseillers régionaux et municipaux, 500 pour les parlementaires. Forza Italia, qui se place derrière le FdI et la Lega, mise sur l'attrait de Silvio Berlusconi et un nouveau style pour le parti, avec une distiction dans l'adhésion des cadres et "élus" et celle des militants, suspendue par le virus le parti compterait 100 000 titulaires de cartes entre 2018 et 2019. La Ligue prévoit de clôturer l'année 2020 avec environ 100 000 membres. La campagne d'adhésion de 2021 n'a même pas commencé, toujours en raison de la crise sanitaire. Les chiffres sont moins clairs du côté des partisans du Mouvement 5 étoiles, qui n'ont jamais eu d'adhésion mais un abonnement à la plateforme de Rousseau, sans frais à payer. Ils sont 196 840, loin du million prédit par Gianroberto Casaleggio. »

ARTICLE, La Repubblica, Ezio Mauro, « Le défi de Poutine dans le sillage des tsars » : « On a presque l'impression que le monde s'est arrêté avec le confinement, ou plutôt qu'il est revenu en arrière, lorsque nous suivons les espions russes, alors qu'ils échangent de l'argent et des secrets militaires dans les faubourgs romains avec le capitaine de frégate italien qui trahit son pays. Soudain, nous sommes de retour dans la guerre froide,  tandis que Moscou et l'OTAN relancent la vieille partie d'échecs et que l'Italie se trouve de nouveau sur la ligne de démarcation. Comme si 1989 avait changé l'histoire et la géographie du monde, en abattant le mur qui le divisait à Berlin, mais ne pouvait pas changer le sort de notre relation avec la Russie, condamnée à mettre en scène et à reproduire éternellement le conflit entre l'Est et l'Ouest. Moscou (et Saint-Pétersbourg) ont longtemps fonctionné comme les capitales idéologiques d'un contre-monde qui a emprisonné une grande partie de la gauche européenne dans la fascination révolutionnaire. C'est dans ce moment de faiblesse et de désarroi post-89 que l'Europe aurait pu dialoguer avec Moscou pour le pousser à une seconde conversion, cette fois à la démocratie, en échangeant des aides contre des réformes. L'Occident a commis probablement une erreur historique, en ne jouant pas la carte de la pression pour une transformation démocratique de l'URSS : au contraire, il croit à tort que les ambitions et l'influence de Moscou sont désormais réduites, et qu'elle pourrait être reléguée au rang de puissance régionale. Vladimir Poutine a joué la carte inverse, en s'attaquant directement à la culture libérale qui est à la base des constitutions et des institutions européennes. Il y a un intérêt européen évident à empêcher que le fossé ne se creuse. Mais il est évident que l’Italie doit savoir comment se positionner face à la stratégie impériale et anti-européenne de Moscou. À commencer par ce scandale - jamais éclairci - dans la pénombre du Metropol, où des fixeurs leghistes liés à Salvini ont bradé des morceaux de politique étrangère italienne en échange de la promesse d'un pot-de-vin pétrolier, tandis que le leader sous les feux de la rampe annonçait : " Ici, en Russie, je me sens chez moi, dans certains pays européens, je ne le suis pas ". Alors, de quel côté se trouve la Ligue, et surtout : si elle gouvernait, de quel côté se trouverait l'Italie entre la Russie et l'Europe ? »

LETTRE, La Stampa, de Giuseppe Conte, ancien Président du Conseil, « Voici les succès de mes gouvernements en termes de politique extérieure » : « Depuis plusieurs semaines je me consacre à la mission de refonder le Mouvement 5 Etoiles, afin de relancer son potentiel d’innovation et le rendre pleinement apte à être acteur d’une nouvelle phase de la politique italienne. J’évite les déclarations et les commentaires portant sur l’actualité politique, mais je suis contraint de réagir au long éditorial publié ce dimanche, sur la politique étrangère de notre pays et en particulier sur le conflit libyen. Je ne reviendrai pas sur les opinions exprimées ni sur la question complexe des scénarios géopolitiques. Mais certaines considérations concernant les deux gouvernements que j’ai dirigés sont fausses. Il est vrai que Draghi se rendra en Libye, et il est légitime de considérer qu’il s’agit d’une ‘’mission cruciale, non seulement pour la défense des intérêts nationaux mais aussi pour la définition d’un nouvel Ordre Mondial, la réaffirmation des valeurs de l’Occident et la reconstruction du rôle de l’Europe’’. En revanche, il est faux d’affirmer que les entrevues de 2018 et 2019 avec Mohammed bin Zayed à Abou Dhabi furent totalement inutiles à l’avancée du dossier libyen et que ce dernier aurait ordonné de ne plus me recevoir. Il est tout aussi faux de dénoncer le fait d’avoir organisé, ‘’comme un spot de mauvaise propagande’’, le voyage éclair à Benghazi en décembre dernier afin de récupérer les pêcheurs détenus, après une photo calculée avec Haftar, encore plus ‘’gênante’’. La première fausse nouvelle est facilement démentie par le fait que d’autres rencontres avec le Cheikh ont suivi celles qui sont citées, confirmant non seulement le très bon rapport personnel instauré, mais également les excellentes relations entre nos deux pays, donnant lieu à une coopération réciproque à tous les niveaux diplomatiques et également entre les services de renseignements. La seconde fausse nouvelle est tout aussi surprenante puisqu’à l’époque déjà j’expliquai me rendre au plus vite en Libye, non par plaisir mais parce que c’était l’unique condition pour obtenir la libération des 18 pêcheurs, après de longues négociations au cours desquelles je rejetais d’autres requêtes insatisfaisantes. Quant à la photo, je constate que toutes les précautions prises afin d’éviter toute spéculation inopportune, notamment celle de ne pas impliquer les pêcheurs, n’auront pas suffi avec vous. Enfin, nous souhaitons tous que la visite de Mario Draghi soit utile au dossier libyen, qui demeure stratégique aussi bien pour l’Italie et le reste de l’Europe, que pour l’équilibre géopolitique mondial. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

05/04/2021

Bulgarie : les nationalistes sortis du Parlement.

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Bulgarie. Lors des législatives, les nationalistes, divisés, ne passent pas le seuil des 4 % (les nationalistes étaient dans le gouvernement). Des partis populistes non-nationalistes percent :

https://results.cik.bg/pi2021/rezultati/index.html

03/04/2021

Geert Wilders, enfant.

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Pays-Bas.

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Geert Wilders

02/04/2021

Joyeuses Pâques de la part des Démocrates suédois.

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Suède.

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"L’alliance souverainiste Salvini-Orban lancée mais au parlement européen ils restent divisés."

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Italie. Revue de presse.

A la veille d’un week-end de Pâques « en zone rouge », au-delà des restrictions et autorisations qui sont toujours très commentées, les vaccins sont aujourd’hui au centre de l’attention des médias italiens avec, d’un côté « l’appel des régions italiennes : ‘’donnez-nous plus de doses’’ » (Corriere), « Après les records de vaccination, les doses sont pratiquement finies, les Régions craignent un coup d’arrêt », le ministre de la Santé Speranza assurant « 50 millions de doses pour fin juin » - « hier record de vaccinations : 282 000 doses » (Corriere) ; et de l’autre « Les accusations de l’OMS concernant le plan de l’UE : ‘’des retards inacceptables’’ » (Messaggero). Enfin, la Stampa titre « Virus, le gouvernement accélère » évoquant « le ‘’passeport vaccinal’’ à l’étude ».

L'affaire d'espionnage impliquant un attaché militaire de l’ambassade de Russie et un militaire italien continue d’être en Une des médias, avec des analyses en pages intérieures. « Une vidéo révèle la trahison du capitaine » (Corriere della Sera), «Espionnés par 80 agents russes » - « Le capitaine : ‘’j’avais besoin d’argent, je l’ai fait pour ma famille’’ » (La Repubblica), « L’espion des Russes : ‘’Je n’ai pas trahi mon pays, j’avais besoin d’argent’’» (La Stampa), « A la recherche des complices de Biot » (Messaggero).

EDITORIAL, Corriere, M. Franco, « Les grandes villes menacent [de remettre en cause] l’alliance entre le PD et les 5 étoiles – A Rome, la campagne s’annonce dure entre Raggi, le candidat qui sera choisi par les Démocrates et Calenda pour le défi lancé au centre droit » : « Les grandes villes risquent d’être la tombe plutôt que le berceau de l’alliance entre le PD et le M5S. Les changements à la tête des partis n’ont pas fait évoluer la situation bloquée des candidatures. Une campagne électorale conflictuelle semble se dessiner depuis Rome, Milan, Turin, certes vis-à-vis du centre droit mais aussi au sein du centre gauche. Les équilibres locaux ont du mal à se calquer sur les logiques nationales. L’exigence de battre la Ligue, FdI et FI prévaut sur tout mais la question est avec quels candidats. A Turin par exemple, le PD est agacé par une alliance potentielle avec le M5S, étant donné que les démocrates devraient revenir sur les critiques faites à Appendino. A Milan, le choix ‘’vert’’ de Sala croise le nouveau chemin de Letta. Quant à la capitale, c’est un embrouillamini encore plus grand. Letta comme Zingaretti ont liquidé Raggi, candidature impossible pour un accord, mais le M5S n’est pas en mesure de bloquer la candidature de la maire sortante, ils devront s’y résigner. D’autant que le PD ne semble pas avoir de candidat fort à proposer. L’espoir de convaincre Zingaretti, qui semble vouloir rester à la présidence du Latium, est faible pour Letta. Il est fort peu probable par ailleurs que Calenda, sorti du PD, et candidat le plus transversal, se retire de la course. L’hypothèse de pousser Gualtieri, ex ministre de l’Economie, est un pari dangereux car le M5S ressortira son pire répertoire antisystème pour le taxer de représentant du passé : facile pour couvrir son propre échec ».

ARTICLE, Corriere, E. Buzzi, « Le retour de Conte : ‘’Le M5S repart, soyez-en fiers’’ – ‘’Il s’agit de refonder totalement le mouvement et non d’y apporter quelques changements’’ » : « En streaming avec les groupes parlementaires, les députés européens, les conseillers régionaux et les administrateurs locaux, G. Conte revient sur le devant de la scène : ‘’j’ai accepté ce défi’’ dit-il, ‘’nous refonderons le M5S, mais sans renier le passé’’. Il souhaite préparer un nouveau statut et devra faire face aux obstacles du second mandat pour les élus et au rapport avec la plateforme Rousseau sur laquelle sont émises des réserves. Grillo a s’est montré perplexe, notamment sur le fait que l’avocat du M5S auprès duquel se trouvait le siège du mouvement ait été remplacé pour certains dossiers. V. Crimi cherche un nouveau siège dans le centre de Rome. Enrico Letta, invité sur Rai 1 à ‘’Porta a Porta’’ a donné sa bénédiction à l’ère Conte : ‘’je parie sur l’évolution des 5 étoiles’’, a-t-il déclaré».

ARTICLE, Stampa, M. Bresolin, « L’alliance souverainiste Salvini-Orban lancée mais au parlement européen ils restent divisés » - « Réunion à Budapest avec le polonais Morawiecki : ‘’c’est le début de la renaissance de l’Europe, nous voulons être les premiers » : « Aucune trace de ce qu’avait annoncé Salvini, ni ‘’déclaration conjointe’’, ni ‘’charte des valeurs communes’’ mais le leader de la Ligue rentre de Budapest avec l’engagement de Orban et Morawiecki de travailler ‘ensemble pour une ‘’Renaissance européenne’’. Dans une lettre adressée aux citoyens européens, E. Macron avait utilisé cette expression, à la veille des élections européennes. Un plagiat plutôt étrange, tant l’idée de l’Europe des trois est en net contraste avec celle du Président français.  Les divergences par ailleurs entre Salvini, Orban et Morawiecki sont nombreuses, surtout sur le plan géopolitique. Pour Salvini, la réunion d’hier est la première étape d’un tour avec ‘’d’autres pays et d’autres gouvernements’’, ils se reverront en mai en Italie puis en Pologne mais le seul qui pourrait être intéressé à ce stade est Jansa, nouvel agitateur dans un PPE plus modéré. »

UNE / TRIBUNE conjointe d’Antony Blinken, Secrétaire d’Etat américain, et de Luigi di Maio, ministre des Affaires étrangères italien, Repubblica : « 160ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Italie et les Etats-Unis – Les défis communs » : « 2021 sera une année décisive pour tourner la page de la pandémie et changer notre manière de relever le défi du changement climatique et de la reprise économique. Le moment est venu de donner un nouvel élan aux relations transatlantiques et de renforcer la coopération entre l’Union européenne et les Etats-Unis à tous les niveaux. Notre engagement réciproque dans le cadre de l’OTAN sur le thème de la sécurité est solide. La stabilité dans une Méditerranée élargie, qui s’étend de l’Afghanistan au Sahel, est un objectif prioritaire de notre coopération. Nous soutenons le peuple et les institutions libyennes dans leur parcours vers des élections libres et régulières, et vers une solution politique soutenable de la crise, dans le cadre des Nations Unies. Nous sommes en première ligne dans la lutte contre le terrorisme à travers la coalition globale anti-Daech. Depuis vingt ans, les troupes italiennes et américaines opèrent côte à côte et nous ne permettrons pas aux terroristes d’utiliser le sol afghan pour mettre en danger notre sécurité et celle de nos alliés. Nous travaillons par ailleurs ensemble pour trouver des solutions aux crises au Yémen, en Syrie, en Iran, au Myanmar, dans le Sahel, et dans la Corne d’Afrique. Avec nos alliés les plus proches, nous continuerons à nous coordonner régulièrement et à nous exprimer d’une seule voix sur les questions globales les plus urgentes. L’Italie et les Etats-Unis partagent la conviction profonde que le respect des droits de tous les êtres humaines est le fondement même de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde ».

(Traduction : ambassade de France à Rome) 

01/04/2021

Le FPÖ donné à 18 %.

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Autriche. Le FPÖ remonte petit à petit.

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ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

NEOS : libéraux

Grüne : écologistes

Matteo Salvini, Mateusz Morawieck et Viktor Orbán sont ensemble à Budapest.

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Hongrie, Italie et Pologne. Le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini (Italie) est à Budapest en Hongrie avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et le Premier ministre polonais Mateusz Morawieck.

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Matteo Salvini, Mateusz Morawieck, Viktor Orbán

Affaire d'espionnage impliquant un attaché militaire de l’ambassade de Russie et un militaire italien.

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Italie. Revue de presse.

Dans la presse italienne, c’est l'affaire d'espionnage impliquant un attaché militaire de l’ambassade de Russie et un militaire italien que l’on retrouve massivement  en une, affaire ayant conduit hier à la convocation de l’ambassadeur russe par le ministère des affaires étrangères italien et à l’expulsion de deux personnels de l’ambassade de Russie. « Espionnage, tensions avec la Moscou » - Un militaire arrêté, les 007 russes expulsés. Di Maio déplore un acte hostile (Corriere della Sera), « L'espion des Russes » - Un Capitaine de Frégate vendait des documents de l'Otan. Deux agents de Poutine expulsés (La Repubblica), « Un militaire espion vendait des documents de l'Otan aux Russes» (La Stampa). 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo « Les mesures - L’Italie sous restrictions (avec des dérogations possibles) ; approbation de Salvini, mais il attaque Speranza » : « Dans le nouveau décret pour endiguer l’épidémie signé par Draghi, les interdictions sont reconduites pour tout le mois d’avril : l’Italie restera confinée, en zone rouge ou orange selon les régions. Après deux jours de bras de fer entre partisans de la réouverture (Ligue, Forza Italia, Italia Viva) et partisans du maintien des fermetures (PD et Liberi e Uguali), un nouveau mécanisme a été conçu, permettant des réouvertures lorsqu’un territoire présente des données encourageantes et qu’il tient le rythme prévu de vaccination. De plus, après les fêtes de Pâques, les plus petits, de la maternelle et de l’école primaire, pourront retourner en classe. L’obligation de se faire vacciner a été introduite également pour les pharmaciens. Pour parvenir à ce terrain d’entente au sein du gouvernement, Matteo Salvini a rencontré le chef de l’exécutif mais aussi le ministre de la Santé Roberto Speranza. Si Forza Italia se dit satisfaite notamment suite à l’adoption de ses propositions concernant l’absence de poursuites pénales pour les personnels vaccinant les usagers, Matteo Salvini ne cache pas une pointe d’irritation envers Speranza, dont il qualifie les ‘’décisions de purement politiques’’. Dario Franceschini (ministre de la culture) se félicite d’une toute autre avancée, concernant l’interdiction pour les paquebots d’accoster à Venise : ils devront désormais stationner hors de la lagune. Les maires expriment quant à eux leur insatisfaction ‘’pour la première fois, nous n’avons été ni consultés, ni informés : cela constitue une rupture de l’usage institutionnel’’, déclare leur représentant. »

ARTICLE, La Stampa, « La loi sur l’homophobie bloquée par les vétos de la Ligue» : « Nous assistons à nouveau à un bras-de-fer contre l’homophobie au sein de l’ « étrange majorité », qui se déchire après la décision du PD, du M5S, d’IV et de Leu de demander l’inscription au calendrier parlementaire du projet de loi Zan, introduisant des mesures sévères contre les discriminations et les actes violents de nature homophobe. Ce souhait a été annoncée par communiqué conjoint et il a inévitablement déclenché la réaction de la Ligue. M. Romeo (Ligue) prévient : ‘’c’est une thématique qui divise, on risque des répercussions sur le gouvernement’’. Or, cette menace ne semble pas être prise au sérieux de la part du centre gauche membre de la majorité. Romeo explique : ‘’La Ligue est totalement contre, c’est une thématique idéologique qui ne fait pas partie de l’agenda politique. Cela risque de compromettre nos relations au sein du Parlement et de nuire au climat de soutien et d’unité national qui s’est créé’’. I. Iezzi, proche de Salvini, souligne que ‘’cela revient à une obstruction des travaux d’une commission importante telle que celle de la justice. Ce gouvernement doit travailler sur des dossiers communs et partagés : Covid, urgence économique... le reste sera fait par le prochain gouvernement’’. Or, le PD et le M5S ne sont pas d’accord. Le promoteur de ce projet de loi, Alessandro Zan (Pd), contre-attaque : ‘’il ne s’agit pas d’une loi du gouvernement mais d’une proposition parlementaire et poursuivre un chantage sur cette loi ‘’néfaste’’ pour la majorité gouvernementale est une grosse erreur’’. Les 5 Étoiles ajoutent pour leur part : ‘’il s’agit d’une ‘loi de civilisation’ que tous les partis devraient soutenir, il faut arrêter cette duperie indigne’’. Après les déclarations de la chanteuse Elodie contre la Ligue, le célèbre rappeur Fedez lui a emboité le pas : ‘’ce n’est pas l’idée que mon fils puisse jouer avec les poupées qui m’inquiète mais plutôt le fait que l’Etat puisse ne pas défendre son droit à la liberté’’.  »

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano «Un tandem Conte-Letta à 40%» : « Un mois et demi après son départ du Palais Chigi, la popularité de Giuseppe Conte est encore importante malgré son silence médiatique. Selon les sondages Ipsos présentés hier soir à l‘émission Di Martedi sur La7, l’alliance PD-5 Etoiles serait le meilleur choix pour le centre gauche. Un duo Letta-Conte, à la tête d’une possible alliance, recueillerait 40% des intentions de voix, au-dessus d’un tandem Salvini-Meloni qui se limiterait à 35%  des intentions. Selon l’expert Pagnoncelli ‘’ces données sont surprenantes car le centre droit, en termes d’intentions de vote, garde un avantage normalement dans les sondages’’. A la question ‘’qui souhaiteriez-vous voir à la tête de la coalition, Conte devance nettement (39%) le nouveau dirigeant du PD, E. Letta (22%). Sur le front opposé, nous avons là aussi une surprise : Meloni (28%) devance Salvini (23%). L’arrivée des deux nouveaux dirigeants a fait du bien aux deux partis de centre gauche : le PD de Letta est crédité de 20,3% (+1,3 points) alors que le M5S est crédité de 18% (+2,6 points). Les données sont encourageantes pour une association entre Letta et Conte, dont les premières esquisses ont été initiées par leur rencontre la semaine dernière et qui a représenté la première sortie publique de l’ancien Président du Conseil depuis son départ du Palais Chigi. » 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, Maurizio Caprara, « Le goulet d’étranglement russe : réagir, temporiser ou laisser passer ? » : « Le cas du capitaine de frégate italien Walter Biot présente deux caractéristiques à ne pas négliger : 1) selon la version des enquêteurs, l'opération a été arrêtée en flagrant délit ; 2) elle s'est déroulée alors que l’arrivée de Joe Biden à la présidence rend les Etats-Unis plus intransigeants envers la Russie. Il n’était pas évident que le ministre des affaires étrangères Luigi Di Maio qualifie publiquement d' "acte hostile" ce qui s’est produit.  Et on ne s’attendait pas forcément à ce que l'Italie, après avoir décidé d'expulser les deux diplomates russes, ne leur donne que 24 heures pour quitter notre territoire : un choix politique, un choix froid. L'une des réponses au choix tout aussi politique de la Russie de "cultiver" une source au sein du bureau de la politique militaire de l'état-major de la défense. Une affaire qui peut impacter les relations italo-russes, soit en les dégradant brutalement, soit en leur permettant malgré tout de rester meilleures que celles des autres Etats de l’OTAN avec Moscou.  En 2018, le Royaume-Uni avait demandé à ses alliés d'expulser certains diplomates russes après l’affaire Skripal :  la France et l'Allemagne en ont renvoyé quatre chacune, l'Italie seulement deux. Moscou a rendu la pareille en expulsant un Italien qui venait d'arriver en Russie et un autre en fin de mission. En 2018, issu de l'opposition, le leghiste Matteo Salvini a déclaré que l'expulsion des diplomates russes était "peu utile pour un avenir de dialogue et de coexistence." Le 17 février, au Sénat, le Premier ministre Mario Draghi a qualifié son gouvernement de "fortement pro-européen et atlantiste" et s'est dit "préoccupé" par la violation des droits des citoyens en Russie. Entre ces deux moments, il y a eu une croissance de l'influence russe en Méditerranée et dans les Balkans occidentaux et le départ de Trump Il est encore un peu tôt pour écrire la fin de cette histoire. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, Claudio Tito, « Des espions chez nous et les nouveaux équilibres » : « Ce ‘Romagate’ met en lumière le fait que l'Italie est devenue une cible de l'espionnage russe et que les oripeaux du courant populiste peuvent constituer un danger pour la sécurité nationale. Notre pays a toujours été un territoire de l’entre-deux : disposés au dialogue mais heureusement jamais vraiment à mi-chemin entre la Russie et l’Occident. À aucun moment notre position atlantique n'a été remise en question. Ces dernières années, et pour être précis depuis l'été 2018, quelque chose a cependant changé. Le premier gouvernement Conte a modifié notre positionnement vis-à-vis de la Russie et de la Chine, ce qui a transformé le terrain italien en un champ de conquête possible pour Moscou et Pékin. Le résultat de l'improvisation et de la superficialité. Notre proximité physique avec des zones d'action - telles que la Méditerranée - où la Russie et de la Turquie sont engagés aurait nécessité un positionnement différent, car il y a toujours un prix à payer. Et depuis hier, c'est encore plus clair. Mais on l'a aussi compris en septembre 2019 lorsqu'un responsable moscovite a été arrêté à Naples pour espionnage industriel. Ou lorsque la présence de l'armée de Poutine l'année dernière à Bergame pour nous aider face à l’urgence covid s’est avérée pour le moins encombrante. Ces deux derniers cas avaient déjà provoqué une certaine irritation aux États-Unis. Ce qui s’est passé hier inquiète outre-atalantique, d’autant que personne, pour l'instant, ne sait combien et quels documents de l'OTAN ont été transférés aux services de renseignement de Poutine. Des doutes sur lesquels les deux exécutifs de Rome et de Washington s'affrontent, en ces heures, inévitablement. Il est probable que dans l'opération d'arrestation de l'officier italien - sans précédent, du moins dans un passé récent - il y ait eu aussi la collaboration des services américains. Cet ensemble de facteurs marque donc un tournant. Vers une phase post-populiste dans les relations internationales et dans les relations entre services de renseignement alliés. Même si nous avons été infiltré, nous avons montré que nous ne sommes plus le ventre mou de l'Europe et de l'OTAN. Et c'est pour cette raison qu'il est possible que le gouvernement italien puisse revoir certains choix du gouvernement précédent. Sans quoi un pays comme le nôtre risque d'être exclu de tous les principaux terrains d’action internationaux. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Massimo Franco « Une coalition au sein de laquelle les instincts anti-américains perdurent » : « Beppe Grillo a accusé la nouvelle administration américaine de « maccarthysme désastreux » envers la Russie et la Chine et se demande si les ‘’Etats-Unis et l’UE n’ont pas perdu la raison’’. Manque de chance, il formulait ces accusations alors qu’au même moment un officier italien de la Marine était arrêté pour avoir vendu des secrets militaires à un espion russe. Un incident dont les conséquences resteront probablement limitées et ne détérioreront pas spécialement les relations diplomatiques et le dialogue entre Rome et Moscou. Mais le commentaire du ‘’Garant’’ des Cinq étoiles adressé à Biden résonne d’autant plus étrangement au regard de la réaction, assez dure, du ministre des Affaires étrangères, qui appartient lui aussi au Mouvement 5 étoiles et pour qui les faits sont ‘’inacceptables et ne seront pas sans conséquences’’. Ces mots mettent aussi en relief le caractère évasif du  commentaire de Matteo Salvini qui dit ne ‘’pas avoir les éléments pour commenter. Je ne suis pas un expert, je me suis arrêté à l’agent 007’’. Mais ce qu’il y a de plus déconcertant dans cette affaire c’est la sensation que certaines forces du gouvernement dirigé par Draghi adhèrent à ses choix en matière de politique étrangère tout en gardant pour eux certaines réserves. Comme si la fidélité exprimée vis-à-vis de l’UE et de l’Alliance atlantique était le fruit non pas d’une conversion sincère mais de choix tactiques : une parenthèse réversible à tout moment. Le discours des ténors du M5S et de la Ligue est déconcertant à ce titre et il est source de méfiance pour qui observe l’Italie depuis l’étranger. Draghi finit par sembler un garant de la politique extérieure entouré d’une majorité brinquebalante et divisée y compris sur ce plan. Ces divisions transparaissent également sur la question des vaccins et en particulier le débat autour du Spoutnik ou encore les polémiques autour des lenteurs de la Commission européenne. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Georges Feltin-Tracol : les variations de la Ligue.

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Italie. Les variations de la Ligue :

https://eurolibertes.com/politique/les-variations-de-la-l...

31/03/2021

"Salvini, entre Orban et Meloni."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE, La Repubblica, Alitalia, Giorgetti (Ligue) contre l'UE : il est prêt à avancer, même sans l'accord de [Bruxelles] » : «  Un dernier crève-cœur, comme d'habitude pour la compagnie aérienne nationale qui ne parvient pas à décoller malgré trois mois de négociations serrés avec Bruxelles. Plus de 90 jours passés à échanger des documents confidentiels, des revenus, des informations sensibles : d'un côté le gouvernement avec Ita, la société en charge de la renaissance de la marque Alitalia. D'autre part, l'Europe et la commissaire Margrethe Vestager, que beaucoup en Italie accusent aujourd'hui de faire durer les négociations au-delà du raisonnable, favorisant indirectement d'autres entreprises européennes. Un mécontentement palpable en Italie et dans les trois ministères qui seraient prêts à passer en force. Et qui pourrait bientôt aboutir à la naissance de la nouvelle Alitalia, même sans l'aval de l'UE. C'est du moins ce qui ressort de la déclaration sèche du ministère du Développement envoyée à l'issue de la réunion entre le ministre Giorgetti et les commissaires : "On a évalué la situation d'Alitalia à la lumière de l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations avec la Commission. Il apparaît nécessaire de convenir d'une nouvelle stratégie d'action avec le MEF et le MIMS afin de permettre à l'entreprise de continuer à fonctionner". Les obstacles concernent, par exemple, Linate, l'aéroport où le transporteur a aujourd'hui un quasi-monopole. Une grande partie des créneaux de décollage et d'atterrissage devront être cédés à des concurrents, dont Ryanair, Lufthansa et easyJet. Et passer 70% du total aujourd'hui aux mains d'Alitalia, à 35%. "L'UE - explique une source proche du dossier - affirme qu'avec moins d'avions, la nouvelle compagnie n'aura pas droit aux créneaux actuels. Il s'agit d'une erreur grossière et incompréhensible : c'est comme si Lufthansa ou Air France devait renoncer à leurs créneaux parce que  plus de la moitié de la flotte est clouée au sol à cause de la pandémie. Ce qui, bien sûr, n'arrivera pas et que l'Europe n'imposera jamais aux deux entreprises. Mais pour Alitalia - poursuit-il - le traitement réservé est complètement différent et soulève de forts doutes sur les négociations". Une autre question est celle des secteurs qui s'occupent de la maintenance et de la manutention, mises en vente. Ita peut participer en n'acquérant qu'une part minoritaire. Idem pour les programmes “MilleMiglia’’, auxquels la nouvelle Alitalia ne peut pas participer. Les retards dans l’autorisation pourraient coûter la saison d'été au nouveau transporteur, qui est prêt à décoller 40 jours après l'approbation de l'UE.  A cela s’ajoute la réduction des effectifs : pas plus de 2 800 employés, soit environ 7 700 de moins que les 10 500 actuellement dans le périmètre d'Alitalia. Hier, une manifestation massive des employés a eu lieu sous les fenêtres du Mise et Mef. Des centaines de travailleurs qui n'ont pas encore reçu leurs salaires pour le mois de mars. L'Anpac, le syndicat des pilotes et des hôtesses de l'air, lance un appel au ministre Franco car il "soutient le départ d'Ita à temps pour superviser la saison estivale". Alors que Cgil, Cisl, Uil, Ugl, Cub, Acc et Usb demandent d' "accélérer le temps de la renaissance". Et l'Association nationale des pilotes invite le gouvernement Draghi à "éviter le risque d'immobilisation de la flotte et à relancer le nouveau transporteur national"».

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Giancarlo Giorgetti (Ligue), ministre du développement économique

ARTICLE, Domani, par G. Faggionato « Nouvelles technologies, Giorgetti soutient la coopération avec la France et l’Allemagne» : «Le mot d’ordre qui est en train de circuler à Bruxelles depuis désormais deux années, est arrivé en Italie et figure même dans l’agenda du gouvernement. Hier, le ministre du Développement économique, G. Giorgetti, celui de l’Innovation, V. Colao et le Secrétaire d’Etat aux affaires européennes, V. Amendola, ont participé à une conférence sur la souveraineté technologique organisée par le Centre pour l’autonomie numérique (Ced) de l’Université La Sapienza. A cette occasion, Giorgetti a reconnu que sur les vaccins ‘’L’Europe s’est retrouvée dans une position  absolument pas autonome sur des décisions affectant la vie et la mort de ses citoyens’’. Le Ced a fourni toute une série de chiffres mesurant la production italienne de brevets, concernant non seulement les vaccins mais aussi ceux liés aux technologies fondamentales comme le 5G ou l’élaboration des données non centralisée (edge computing). Selon le Ced, sur le 5G la Chine a atteint tous ses objectifs, (100%) alors que l’Italie tout juste 7,3 % des siens. Les Etats-Unis sont à 31%. Les autres partenaires européens, comme la France et l’Allemagne, nous devancent. Giorgetti, qui a rencontré il y a quelques jours le défenseur de la théorie de la souveraineté technologique européenne, M. Thierry Breton, n’a pas résisté à faire un jeu de mots : ‘’non pas parce que je suis souverainiste, mais parce qu’il nous faut une autonomie stratégique’’. Ainsi, le plus démocrate-chrétien de la Ligue souverainiste de Salvini, a dit que l’Italie ‘’doit avoir l’ambition de construire avec l’Allemagne et la France le triangle qui est à la base de la structure européenne’’. Toujours selon le rapport du Ced, l’Italie se caractérise par ‘’une forte dispersion des capacités technologiques’’. Les choix de filières sont ceux qui peuvent faire la différence dans le Plan de Relance. La mission de Giorgetti est claire : il faut passer du souverainisme à l’autonomie, du moins du point de vue technologique ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, Stefano Folli : « Salvini, entre Orban et Meloni » : « Plus que pour l'avenir de l'Europe, le voyage de Salvini à Budapest pour rencontrer le Premier ministre Orbán et le chef du gouvernement polonais, Morawiecki, semble avoir été conçu en pensant à l'avenir de la droite italienne. Et donc à la rivalité de plus en plus évidente avec Giorgia Meloni. S'il n'en était pas ainsi, si l'on prenait au sérieux l'initiative du leader de la Ligue italienne, on devrait s'interroger sur sa lucidité politique. "Construisons ensemble l'avenir de l'Europe" est en effet une phrase qui, dans la bouche d'Orbán, peut avoir un sens, même s'il n'est pas agréable, servant à montrer à l'opinion publique hongroise que le premier ministre n'est pas isolé et snobé par les étrangers. Mais le point de vue d'Orbán ne peut être celui de la Ligue, si Salvini veut vraiment retrouver un rôle de premier plan en Italie. Au contraire, à l'heure où le Hongrois quitte le Parti populaire, la logique voudrait que la Ligue noue de meilleures relations avec l'Europe qui compte : au prix de ne pas être bien accepté au départ, puisque jusqu'à avant-hier il était allié à l'extrême droite allemande AfD. Par ailleurs, une force qui entend légitimement rester ancrée dans le camp de la droite, mais qui veut éviter de se retrouver parmi les extrémistes, a surtout deux choix. Soit se rapprocher du PPE, ou plutôt de la partie conservatrice du groupe, en premier lieu la CSU bavaroise, laquelle mettra du temps à l’accepter. Soit rejoindre le groupe des conservateurs et réformistes, présidé par Giorgia Meloni. Et c'est sans doute la raison pour laquelle Salvini évitera cette solution, préférant peut-être suivre Orbán dans une aventure où la Ligue ne sera qu'un porteur d'eau, même avec son bagage considérable de sièges au Parlement de Strasbourg. Il est clair que seule la première option (renforcer l'aile droite du PPE) peut être conciliée sans trop d'ambiguïté avec le soutien à Draghi. Le groupe des conservateurs, des eurosceptiques, convient à un parti d'opposition comme Fratelli d'Italia. Mais au-delà de cet horizon, il n'y a que des idées confuses et autant d'inconnues. Telle serait l'aventure qu'Orbán et son collègue polonais ont en tête. Bien sûr, il reste difficile d'imaginer qu'avec le temps le soutien à Draghi, d'une part, et le militantisme aux côtés des droites de l'Est, d'autre part, puissent suivre deux voies parallèles sans créer tôt ou tard un court-circuit. Salvini croit sans doute qu'il se "couvre" à droite, coupant la route au dynamisme de Meloni. Cependant, la croissance électorale du FdI a dû être prise en compte lorsqu'il a choisi d'entrer dans le gouvernement. Il est maintenant trop tôt pour remettre en question cette décision. Il serait plus absurde encore qu’après les futures élections, il soit le premier parti mais complètement isolé et rejeté par le reste de l'Europe, c'est-à-dire surtout l'Allemagne et la France. Après tout, Salvini doit encore prouver qu'il a une stature européenne. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

30/03/2021

"Salvini vers le nouveau groupe européen : "Je vais rencontrer Orban et le Premier ministre Polonais.""

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE, La Repubblica, « Le Président du Conseil et Speranza bloquent les initiatives du centre-droit : "Chacun ne fait pas ce qu’il souhaite" : « "Si à la mi-avril les données le permettent – disent les présidents de région léghistes-, nous devons prévoir la possibilité de revenir en zone jaune." Il y a leur révolte. Et puis il y a les chiffres. Ceux que Roberto Speranza – le ministre de la santé- énumère : "Je veux être clair : la zone jaune ne nous permettrait pas de prévoir la réouverture des écoles. Le variant anglaise se répand, en France il y a 45 000 contagions. Évitons de tromper les gens". "Avec 3721 personnes hospitalisées en soins intensifs, nous ne pouvons pas nous exposer à une nouvelle vague : nous risquons de ne pas pouvoir y résister". Au Nord, la Ligue profite des oppositions aux restrictions pour rappeler que si les régions souhaitent assouplir, c’est le gouvernement qui freine. Pourtant, Draghi veut laisser les Régions se défouler, notamment en les convoquant par visioconférence. "Monsieur le président - lui dit le démocrate Stefano Bonaccini -, si nous ne donnons pas une perspective aux gens, nous ne pourrons plus les tenir". La règle qui fait basculer en zone rouge les territoires qui enregistrent plus de 250 infections pour 100 000 habitants lui semble très pénalisante, et sa région, l'Emilie-Romagne aura du mal à sortir des restrictions avec ce critère : il n'y a pas de lumière au bout du tunnel. "Les restrictions sont tout à fait acceptables tant qu’elles sont nécessaires –explique Max Fedriga, à la tête du Frioul-Vénétie Giulia - mais donnez-nous la chance de revenir en jaune. Faites attention, car beaucoup de gens ne respectent déjà pas les règles trop strictes. Nous pouvons fermer les salons de coiffure, mais que se passe-t-il si les coiffeurs vont chez les gens pour leur couper les cheveux ? Ce n'est pas pire ?"  Maria Stella Gelmini, ministre des régions, rappelle qu'"avec la zone jaune, il deviendrait encore plus complexe de contrôler des règles déjà ignorées aujourd'hui dans les zones rouges ou orange“. Le gouvernement ne plie pas : pas de mécanisme automatique pour un retour à la zone jaune avant la fin avril. Et Draghi se prépare à demander un dernier effort au pays, pour défendre la campagne de vaccination et sortir enfin de l'urgence. »

TRIBUNE, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, dirigente de Fratelli d’Italia « Défense de l’Italie et cohésion sociale, la droite moderne est déjà une réalité» : « Notre choix de rester dans l’opposition révèle tout d’abord la nature démocratique de notre pays (sans une opposition, l’Italie ressemblerait à une dictature). Il rappelle l’idée que nous avons d’une droite moderne mais liée à un principe de cohérence et de défense de la souveraineté populaire, qui est à la base de la représentation dans une démocratie moderne. La souveraineté populaire n’est pas une option, comme elle est souvent considérée, mais un instrument pour faire rempart à tout risque de dérive autoritaire dans une société qui a vu la politique se réduire à une simple question de gestion du pouvoir et de nouvelles oligarchies ou technocraties occuper l’espace qui devrait revenir à la (bonne) politique. C’est sur ces bases préalables qu’un parti de droite moderne doit bâtir sa vision de long terme. Fratelli d’Italia se considère comme un parti patriotique. C’est aussi la bataille des Conservateurs européens, que j’ai l’honneur de présider, pour un modèle confédéral en Europe pouvant considérer les Etats et les identités des peuples européens non pas comme un obstacle à abattre au nom d’une globalisation aveugle mais comme une valeur à défendre. Nous sommes persuadés que l’unité de l’Europe peut se réaliser selon le principe de subsidiarité, en respectant la souveraineté des Etats nationaux et de ses citoyens. Cette droite moderne défend aujourd’hui l’Etat comme un espace commun attachée aux intérêts nationaux, qui veut une démocratie qui récupère ses pouvoirs, grâce à une réforme présidentielle. Une droite qui se bat pour réduire l’écart entre le Nord et le Sud, entre les personnes âgées et les jeunes, entre les entreprises et l’emploi, dans un projet de cohésion nationale renouvelé. Cette droite défend les plus fragiles et la classe moyenne qui est à la base de la naissance des démocraties. Cette droite moderne est en train de prendre forme dans le projet de Fratelli d’Italia. La confiance que les Italiens sont en train de nous manifester le confirme bien ».

ARTICLE, Corriere della Sera, par M. Cremonesi « Salvini vers le nouveau groupe européen : ‘’je vais rencontrer Orban et le Premier ministre Polonais’’ » : « Jeudi matin Matteo Salvini se rendra à Budapest pour rencontrer Vicktor Orban mais aussi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. Bref, le noyau de ce qui pourrait devenir le nouveau groupe souverainiste européen. Ce rendez-vous pourrait envoyer aux oubliettes l’hypothèse d’un rapprochement de la Ligue avec le PPE. Selon Salvini, l’idée est de ‘’offrir une alternative au PPE désormais situé trop à gauche’’. L’ambition est donc de construire un groupe pouvant attirer en son sein certaines délégations nationales du Parti Populaire et surmonter cette sorte de « cordon sanitaire » mis en place à Bruxelles contre les souverainistes. La droite allemande de l’Afd, battue lors des récentes élections, est plutôt sacrifiée dans ce projet. Mais, pour la Ligue, ce raisonnement ne vaut pas pour le Rassemblement national de Marine Le Pen. Or, il est difficile que Giorgia Meloni puisse approuver cette stratégie. Les Polonais du Pis (qui font partie de l’Ecr avec elle), adoptant une position ouvertement antirusse, n’apprécient pas les relations de Marine Le Pen avec Moscou. Mais alors, pourquoi Salvini leur conviendrait-il ? ‘’Depuis qu’il est au gouvernement, il a accepté la politique européenne des sanctions contre la Russie, ce qui ouvre la perspective d’une coopération’’ explique l’eurodéputé du Pis Waszcezykowski ».

ARTICLE, La Repubblica, « Le match Letta-Salvini sur l'Europe et la pandémie "La Ligue devrait rejoindre le PPE". » : « "Le monde à l'heure du Covid : l'heure de l'Europe ?", titre du rapport annuel de l'Ispi, était aussi celui donné hier à un débat en streaming organisé par le think-tank. Letta, chef du PD, s’y sentait très à l’aise, Salvini, beaucoup moins, s'agitant sur sa chaise à côté du drapeau italien, après avoir vu la lumière [européenne] sur la route de Bruxelles : "C’est une bonne nouvelle", le provoque Letta. Mais "l'européisme et la souveraineté peuvent aller de pair, avec du pragmatisme à la Draghi", réplique Salvini,  C'est la première fois qu'Enrico Letta et Matteo Salvini se croisent, même si cela se fait virtuellement. Au début, ils échangent à fleuret moucheté. "Avec Salvini, nous sommes dans la même majorité dans le gouvernement Draghi, nous devons remporter deux parties", a indiqué Letta : "Pérenniser le Next Generation EU et changer le pacte de stabilité pour qu'il devienne un pacte de durabilité sociale et environnementale". Pour Salvini, " la question n'est pas de savoir si nous avons besoin de plus ou moins d'Europe, mais de quelle Europe". "La pandémie nous a appris qu'il faut en faire plus sur certaines questions comme la santé, la politique étrangère, la défense et le contrôle des migrations. Déléguer plutôt à la population certains choix nationaux de la vie quotidienne, comme Bolkestein et  le Nutriscore. La coopération ne doit pas être une fin mais le moyen de parvenir à une solution" a ajouté le chef de la Ligue. Pour Letta, « Si Salvini dit oui à l'Europe de la santé et au dépassement des vetos en politique étrangère, je salue le caractère positif de ce changement. (…) Si Salvini se rapproche du PPE, j’en serai heureux, car pour l'Italie ce serait une bonne nouvelle". Des mots qui résonnent pour Salvini comme une provocation. "Faire partie d'un gouvernement aussi important nous oblige à mettre en avant ce qui nous unit, mais je pense que personne n'a le droit de donner des brevets de démocratie", lâche-t-il. "L'Union est née sur des bases fallacieuses, si nous voulons faire comme si de rien n'était et dire que l'espoir du monde est que la Ligue entre dans le PPE, cela ne rend service à personne", a conclu Salvini, rejetant les critiques contre les premiers ministres hongrois et polonais, ses alliés historiques. Pour Letta, c'est déjà une victoire. "Je me déclare souverainiste aussi, mais souverainiste européen", dit-il dans un sourire. "C'est la seule façon de faire pour assurer notre sécurité face aux superpuissances." Et mettre tous les nationalistes au pied du mur. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Canton de Genève : l'UDC Yves Nideger arrive quatrième.

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Suisse. Canton de Genève. Lors du second tour de l'élection complémentaire d'un membre du Conseil d'Etat [exécutif] du 28 mars 2021, l'UDC Yves Nideger arrive quatrième et dernier et n'est pas élu :

https://www.ge.ch/elections/20210328/ce/

29/03/2021

Des listes de donateurs et membres de l'AfD ont été volées.

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Allemagne. Saxe-Anhalt. Dessau-Roßlau. Le bureau électoral du député fédéral de l’AfD Andreas Mrosek a été cambriolé. Des listes de donateurs et membres ont été volées.

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"Sur le projet de loi sur l’homophobie, l’opposition de la ligue."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE, La Repubblica, «Sur le [projet de loi sur l’] homophobie, l’opposition de la ligue. La loi au Sénat qui divise la majorité » : « "Si la loi Zan contre l'homophobie n'a pas encore été inscrite à l’ordre du jour au Sénat, c'est en raison de la résistance de la Ligue ». Simone Pillon, sénatrice, animatrice du dernier « Family Day », celle qui a conseillé à Salvini d’organiser des rassemblements avec des chapelets et a tenté une contre-réforme du droit de la famille, mène sa croisade aussi sur Facebook: l'homophobie, elle ne veut pas en entendre parler. Elle affirme que cette loi anti-homophobie n'est pas nécessaire et devrait être retirée de l’agenda au Sénat. "Si l'un des partis qui soutient le gouvernement préfère passer en force sur un sujet qui nous divise, au lieu de valoriser ce qui nous unit, il prendra la responsabilité de fracturer la majorité » ajoute-t-elle. Salvini conseille de ne pas jeter de l’huile sur le feu, par souci de coexister pacifiquement avec la coalition au pouvoir. Et Pillon tente de lui obéir, en rappelant que la commission sur la justice a déjà de nombreux dossiers à traiter, du procès pénal à la justice civile et fiscale. La lutte contre l'homophobie, non. Mais demain, mardi, la question sera posée au Sénat.  Déjà approuvée par la Chambre le 4 novembre dernier, la loi qui tient son nom de son premier signataire, le député démocrate et militant LGBT Alessandro Zan, attendue depuis des années, dort dans un tiroir. Un réseau d'associations se mobilise, collectant des signatures pour faire adopter des règles anti-homophobie en Italie. Le Pd, le M5S, Italia Viva, Leu disent qu'ils ne permettront pas à la droite de l’enterrer : c’est une "loi de civilisation" contre les actes d'homophobie. Monica Cirinnà, du parti démocrate, a déclaré : "Nous allons aller au dépouillement mardi, nous ne permettrons pas de nouvelles manœuvres dilatoires. La commission Justice du Sénat est cependant la seule à être dirigée par la Ligue ». Au dernier kilomètre de la ligne d'arrivée, avec la Ligue dans la majorité, l'approbation de la loi est à nouveau en danger. Forza Italia est divisée entre libéraux et fondamentalistes. Lucio Malan, sénateur de FI, est convaincu que la loi entre en conflit avec la liberté d'expression et qu'il existe déjà des sanctions adaptées pour les actes violents. Toutefois, des voix favorables à la loi pourraient aussi venir de FI, par exemple de Gabriella Giammanco, de Barbara Masini et peut-être de la même chef de groupe Anna Maria Bernini. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

28/03/2021

La CDU-CSU donnée en fort recul.

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/emnid.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

26/03/2021

"C’est des présidents de région léghistes que les attaques les plus dures fusent."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE, La Repubblica, « Vaccinations, les régions contre le gouvernement "Les retards ne dépendent pas de nous" : « C'est la première crise, peut-être, depuis le début de la campagne. Les régions montent au front sur le plan vaccinal et s’en prennent au gouvernement. Bonaccini, Zaia, Fedriga, le vice-président de Lombardie Moratti n'acceptent pas les lourdes accusations portées mercredi au Parlement par le Premier ministre, Mario Draghi, qui, chiffres en main, avait indiqué que les régions avançaient plus lentement que prévu. L'objectif de 500 000 vaccinations par jour qui devait être atteint en un mois semble malheureusement un lointain mirage. La faute aux entreprises pharmaceutiques, bien sûr, qui continuent (Astrazeneca surtout) à ne pas honorer les livraisons promises. Mais aussi, selon le gouvernement, la faute aux Régions. Celles-ci se défendent : il est vrai qu’elles sont autonomes dans la gestion de la campagne de vaccination,  mais "pour les priorités nous avons respecté les lignes directrices fixées par le ministère de la Santé, même pour l’établissement de catégories jugées plus dignes de protection que d'autres, au-delà des groupes d'âge. C’est des présidents de région léghistes que les attaques les plus dures fusent, lesquels désignent Speranza comme "ministre de la peur". La ligne de Matteo Salvini produit ses fruits et contribue à alimenter la tension État-Régions dans le moment le plus délicat, celui où la campagne devrait prendre son envol. L'affrontement n'est pas seulement politique. Il concerne aussi le contenu : les régions n'ont pas apprécié le document qui leur a été envoyé par la Protection civile et contenant des directives pour l'administration. A tel point que des changements importants ont été apportés,  comme limite maximale de 10 minutes de temps dédié à l’injection. Les centres de "moyenne-grande taille" vaccineront 800 personnes par jour. Tandis que "les points de vaccination de plus petite taille (tels que les cabinets médicaux et les pharmacies)", pourront s'organiser eux-mêmes. Le pari est clair : la controverse ne doit pas ralentir la machine. Mercredi a été la journée des records avec 235 765 administrations, une première depuis le début de la campagne. Mais il devait s'agir de la semaine de 300 000 doses par jour. Pour accélérer la machine, la structure du commissaire Figliuolo a mis à disposition quelques équipes de vaccinateurs : à commencer par le Molise et le Basilicate, où des médecins et des infirmiers sont envoyés pour atteindre les populations vivant dans les communes les plus reculées. Sur l'approvisionnement, on prévoit la livraison d'un nombre record de 4 millions et demi de doses d'ici la fin du mois de mars. »

ENTRETIEN, Il Messaggero, Matteo Renzi, « Je ne quitte pas Italia Viva, nous serons décisifs en 2023 » : « ‘’ Les choix faits par le gouvernement Draghi sur les restrictions sont très justes. Le général Figliuolo a une approche stratégique et pragmatique sur la vaccination : ce n’est pas juste un changement de premier ministre qu’a connu l’Italie, mais une révolution. On en verra les effets à long terme. Sur la réouverture des écoles, on propose de faire des tests aux enfants : c’est bien plus intelligent que de proposer des bureaux à roulettes (dans les écoles, proposition de l’ancienne ministre de l’éducation, ndlr). J’ai perdu le référendum et ma place à Chigi pour changer les pouvoirs dévolus aux régions, donc je  ne peux que donner raison au gouvernement quand il les critique sur la vaccination. Sur les municipales, le vote à Rome sera le plus important de tous les scrutins. Je ne quitterai pas le parlement même si cela plairait à beaucoup de mes adversaires. Et je rends compte de tout ce que je fais, de mes revenus comme de mes batailles. Quand le confinement sera fini, je ferai le tour de l’Italie avec un nouveau livre, car je ne m’arrête pas face aux polémiques. Je continuerai aussi à voyager, en Afrique, en Arabie Saoudite, en Chine, aux Etats-Unis. Sans faire peser mes voyages sur le contribuable italien. A Italia viva, nous avons été décisifs dans toutes les étapes de cette mandature et nous le serons après. Après la crise ouverte par Salvini et celle ouverte par Conte. On dit que l’on ne rassemble que 2% des voix, mais on ne se rend pas compte de la capacité que nous avons à faire de la politique. Et même ceux qui me détestent doivent reconnaître que nous avons pesé. Nous n’avons pas encore prévu de rencontrer Letta, il nous fera savoir s’il veut nous voir.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)