03/02/2021
"Berlusconi dit oui à Draghi. Salvini veut voir ce qu’il propose et Meloni reste sur ses positions."
Italie. Revue de presse.
La convocation de l’ancien président de la BCE Mario Draghi par le Chef de l’Etat Sergio Mattarella aujourd’hui pour former un gouvernement composé de « personnalités de haut niveau » fait les gros titres des médias italiens. La presse commente comment le chef de l’Etat s’est résolu à cette décision après l’échec des consultations des partis par le président de la Chambre Roberto Fico pour faire émerger un nouvel exécutif avec la majorité sortante. Dans l’ensemble, les observateurs relèvent ‘’un moment grave mais aussi d’espoir’’(Repubblica) ainsi que le constat de ‘’l’échec de la politique’’ (Stampa) face aux crises pandémique et économique : « Gouvernement, le Quirinal appelle Draghi » - La tentative de former un gouvernement Conte III échoue (Corriere della Sera), « L’heure de Draghi » - Fico arrive au terme de sa mission sans majorité politique, Mattarella exclut les élections anticipées et confie l’exécutif à l’ancien banquier (La Repubblica), « [Mattarella et Draghi] Les constructeurs » (La Stampa), « Mattarella convoque Draghi pour un gouvernement de personnalités de haut niveau » (Sole 24 Ore), « Urgence Italie, la carte Draghi » - Le chef de l’Etat choisit la voie du gouvernement technique (Il Messaggero), « Renzi nous fait son cadeau » - Le sénateur fait sauter les négociations pour un gouvernement Conte III (Fatto Quotidiano), « Enfin Draghi » - Adieu à Conte, voici le gouvernement du Président (Il Giornale).
EDITORIAL, Corriere della Sera, Massimo Franco : « Ce dont le pays a besoin » : « La proposition Mario Draghi en réponse à l’échec de la coalition M5S, PD et IV et à une dérive électorale à haut risque est l’antidote le plus puissant que le chef de l’Etat, Sergio Mattarella, pouvait choisir. Et l’appel à toutes les forces politiques pour qu’elles appuient son gouvernement de « haut niveau » traduit la gravité de la situation et la volonté de ne peut pas se livrer à des petits stratagèmes qui auraient eu des conséquences dévastatrices. Le Quirinal envoie ainsi un signal aux chancelleries occidentales et à l’opinion publique italienne. Il essaie de réagir par une réponse au plus haut niveau, face à la deuxième crise de la majorité en moins de trois ans. La responsabilité principale de celle-ci revient à Matteo Renzi, à la limite de l’irresponsabilité, qui a ouvert une crise en pleine épidémie, même si dans son jeu Renzi n’écartait pas la possibilité d’arriver à un résultat aussi extrême [que ce choix d’un gouvernement technique). Mais il ne faut pas ignorer la responsabilité de Giuseppe Conte, qui a tardé à comprendre ce qui se jouait autour de la gestion des fonds européens, et qui a réagi par une épreuve de force maladroite devant le parlement. Son souhait d’exorciser l’option Draghi, poussé en ce sens par ses partisans 5 étoiles, aura abouti à l’effet inverse. A partir du moment où Fico a fait part de son échec à réconcilier la majorité, le gouvernement Conte a disparu. Pendant ces trois jours [de consultation des partis par Fico), on a parlé de justice, de fiscalité, de ministères, mais le fonds de relance, sur lequel le futur de l’Italie et les relations avec l’Europe sont en jeu, est resté seulement en toile de fond, comme s’il s’agissait d’une question secondaire. L’arrogance et l’impuissance de chaque parti ont surtout prévalu pendant ces jours, conduisant le pays dans une impasse. La promesse de ce « gouvernement du président » est tout à la fois remplie d’espoir et de pièges. Toute formation devra composer avec un parlement dans lequel les rapports de force donnent la part belle à des groupes où le populisme est plus fort et où subsistent des pulsions antieuropéennes, que le gouvernement sortant avait en parti conjurées. Mais que pourra faire, même le plus compétent des premiers ministres, face à la pression des instincts électoraux les plus primitifs ? Il devra affronter des partis obsédés par l’idée d’aller aux urnes et tentés de réagir aux décisions les plus difficiles en se démarquant du gouvernement. En espérant qu’il y ait un sursaut collectif de responsabilité ».
EDITORIAL, la Stampa, Massimo Giannini (directeur), « Pour l’Italie, c’est le dernier appel » : « Même dans cette Italie toujours enlisée dans l’urgence perpétuelle, l’impossible devient peut-être possible. Sur un fond de crise de gouvernement qui a dégénéré en crise du système, le chef de l’Etat a trouvé la solution la plus forte, la plus haute, la plus crédible. Nous devons être une fois de plus reconnaissants à Sergio Mattarella. En deux minutes, il a mis fin à deux mois de cohabitation difficile et peu reluisante des partis d’une majorité à bout de souffle. Et proposé la voie la plus convaincante pour éloigner le spectre des élections anticipées et mettre en sécurité la campagne de vaccination et le plan de relance. Il faudra réfléchir le moment venu à ce qui s’est passé, comment le principal responsable de la crise politique, Matteo Renzi, a aussi été le plus à même de proposer la solution à celle-ci. Sur le fait qu’à gauche, ce choix le plus « révolutionnaire » n’ait pas été proposé par le PD mais subi par ce parti, en s’enchainant à Conte « comme seul pont de référence des progressistes ». Sur la façon dont, à droite, le seul qui ait agi au nom de l’intérêt du pays ait été Berlusconi. Ce qui compte, c’est seulement notre pays. Dans l’échec complet de la politique, vaincue à nouveau par les techniciens, nous devons souhaiter que l’essai de Draghi réussisse : nous ne voulons même pas imaginer que les partis, après le spectacle décevant qu’ils ont proposé jusqu’à présent, puissent encore se défiler face à leurs responsabilités. C’est notre dernier espoir de donner un avenir meilleur à nos enfants, ancré dans les valeurs et le destin des démocraties libérales européennes. »
EDITORIAL, La Repubblica, Maurizio Molinari (directeur), « Ce qui se joue”’ : “C’est un moment dramatique et en même temps un moment d’espoir pour notre pays. Dramatique, car avec plus de 88 000 morts, une économie en souffrance, des centaines de milliers d’entreprises disparues, des millions de salariés qui risquent de perdre leur emploi et un plan de relance pas encore remis à la Commission, le système politique n’a pas réussi à se libérer des refus des uns et des autres [sur les solutions proposées], et après de longue journées de marchandages de boutiquier au Parlement, a été incapable de proposer le gouvernement de la relance dont dépend le futur de nos enfants. Mais c’est aussi un moment d’espoir, car si ces mêmes partis savent entendre le message du président de la République sur l’urgence pour le pays, ils pourront soutenir ce nouveau gouvernement institutionnel, saisir l’opportunité offerte avec Mario Draghi et devenir les héros du sauvetage contre l’épidémie et pour la reconstruction. Le président a choisi l’homme qui, lorsqu’il était à la tête de la BCE, a sauvé l’euro en 2012 de la tempête financière qui risquait de l’emporter, grâce au « whaterver it takes », démontrant une détermination et une capacité à agir pour faire face aux défis les plus difficiles, qualité dont le locataire du palais Chigi aura le plus besoin. Il aura à conduire la mission la plus difficile pour un chef de gouvernement depuis la fin de la seconde guerre mondiale en Italie, en protégeant les citoyens d’un virus qui continue à circuler parmi nous, éviter l’effondrement de l’emploi, faire repartir la croissance et ,surtout, faire adopter au parlement les réformes nécessaires à l’arrivée des 209 Mds du fonds de relance. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Verderami « Le défi : une majorité large. Le choix de Draghi entre techniciens et politiques » : « Au moment où l’on touche le fond dans cette crise de gouvernement, qui est avant tout une crise du système, S. Mattarella appelle M. Draghi pour un exécutif « de haut niveau » et « sans formule politique ». C’est une décision que le Chef de l’Etat n’avait pas préparée avec les partis et il fera ainsi appel au vote du Parlement dont l’ancien président de la Banque Centrale Européenne devra obtenir la confiance. Il sait que sa tâche sera difficile et délicate : construire une majorité solide dans les conditions où se trouvent aujourd’hui les Chambres s’avère assez peu probable. Toutefois, le message du Président de la République à la Nation représente pour Draghi un bouclier qui facilitera son parcours. Mattarella laissera à Draghi la liberté de choisir comme collaborateurs des personnalités extérieures, ou venant du monhde politique. Les dirigeants politiques savent que Draghi n’a pas l’intention de puiser ses ressources du côté de la politique et que – face à des points de programme clairs, il laissera ensuite la place aux partis. Les partis se trouvent face au dilemme de la faillite ou de l’ouverture d’une nouvelle page, et devront choisir. Autrement, le Chef de l’Etat n’aura pas d’autre solution que de donner naissance à un gouvernement provisoire en vue des élections. Le choix de Draghi a vocation à chambouler les équilibres. On l’a tout de suite vu avec les divisions au sein du M5S et la marche arrière du PD quant à de possibles élections anticipées. Au centre droit, la donne a changé et il est maintenant difficile de rester attachés à la demande d’élections anticipées. Le schéma doit changer, comme l’avait prévu le n°2 de la Ligue Giorgetti. Ce dernier pousse la coalition de centre droit à soutenir le futur exécutif par intérêt pour son parti : une légitimation internationale, une place à la table des réformes et la participation dans le choix du prochain Président de la République. Au sein du M5S aussi, le courant de Di Maio voit en Draghi un passage difficile mais utile à la maturation du Mouvement.»
COMMENTAIRE, La Repubblica, C. Tito « Le choix torturé d’un Président déçu par les petites querelles » : « Dans la journée la plus longue de ses six dernières années, Mattarella a dû faire ce qu’il essayait d’éviter depuis le début de son mandat. Un choix tourmenté et fait malgré lui : la solution d’un gouvernement technique, ou ‘’gouvernement du Président’’, avait toujours été pour lui la dernière des solutions. Mattarella ne peut pas laisser la crise politique dégénérer en crise institutionnelle qui laisserait le pays paralysé et incapable d’affronter les défis du moment : la crise pandémique, économique et le retard sur le Plan de Relance. Le risque est de faire passer l’Italie, actuellement perçue comme un pays en difficulté et qu’il faut aider, pour un allié indésirable et ingrat aux yeux des partenaires européens.»
COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Sorgi « Les risques des élections et la ressource la plus précieuse » : « Mattarella a été contraint de jouer son va-tout alors qu’il aurait préféré ne pas avoir à le faire. Un geste longuement réfléchi, comme le montre l’appel adressé aux partis politiques quelque temps après la visite de R. Fico : ce discours, long et vibrant, dénonçant les risques que représenteraient les élections et que l’on ne peut se permettre d’improviser. Mattarella est conscient d’avoir mis en jeu une ressource de la République, sans doute la plus influente en Italie, et que, si sa tentative devait échouer, Draghi serait alors sacrifié sur l’autel de la crise. Draghi est par conséquent un choix fait non pas par calcul mais par nécessité. Espérons pour Mattarella que la classe politique ait déjà montré le pire d’elle ».
ARTICLE, La Repubblica, de C. Lopapa « Berlusconi dit oui à Draghi. Salvini veut voir ce qu’il propose et Meloni reste sur ses positions » : « Juste après 22h, depuis sa résidence provençale, Berlusconi salue avec une certaine satisfaction la décision de Mattarella avec les siens. Forza Italia peut compter sur 143 parlementaires entre députés et sénateurs et assurerait l’aval de l’opération ‘’salut national’’. Face à l’aile ‘’pro-salvini’’ de Forza Italia, qui déplore la presque certaine fin du centre droit tel que l’on connait, Berlusconi explique ‘’comment pourrais-je démentir ce que j’ai soutenu jusqu’à présent ? Mais je ne signerai pas une lettre de change comme ça, je vous rassure’’. Il est clair que Berlusconi voudra comprendre son poids politique et ce qu’il pourra obtenir de cette aventure. Car le prix serait très élevé : la rupture de l’unité de la coalition de centre droit. Par ailleurs, même au sein de la Ligue, certains veulent éviter les élections anticipées : une trentaine de parlementaires proches du président de Vénétie L. Zaia ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « ‘’Je l’ai déjà dit à Draghi : ce n’est pas le nom qui compte mais ce qu’il veut faire’’ » : « ‘’Nous avons cinq priorités et nous déciderons sur la base de cela. Nous demanderons à Draghi une promesse de ne pas augmenter les impôts. Nous voulons la « flat tax » à 15% et le moratoire fiscal. Les mots clés sont l’emploi, les impôts et les retraites. Nous nous opposons de manière catégorique à la fin de la réforme des retraites « quota 100 », il n’est pas pensable de revenir en arrière à la loi Fornero. Et puis il y a un plan d’ouverture des chantiers et un plan de relance des infrastructures. L’urgence nationale ? Écoutez, nous avons perdu trois semaines à cause de Conte et de Renzi. Le centre droit agira uni, nous sommes déjà d’accord. Nous n’avancerons pas en ordre dispersé et nous choisirons ce qu’il y a de mieux pour les Italiens. Nous nous sommes rendus au Quirinal ensemble en disant la même chose et je crois que nous continuerons à soutenir les mêmes idées. Plus vite nous voterons, mieux sera. On s’assurera ainsi 5 ans de tranquillité. J’ai eu au téléphone plusieurs entrepreneurs, ils demandent un gouvernement qui puisse gouverner’’.»
ENTRETIEN, La Stampa, de Romano Prodi, ancien président du Conseil « Dans la disgrâce, enfin un revers positif, Mario saura protéger le pays » : « ‘’Je crois que nous devons tous apprécier le choix fait par Sergio Mattarella, dans la situation dramatique que traverse notre pays, de confier à Mario Draghi la direction d’un gouvernement institutionnel et de haut niveau. C’est le meilleur choix qu’il pouvait faire et, en bon pédagogue, il a aussi très bien su l’expliquer aux Italiens. Il me semble du reste que si Mattarella a convoqué Draghi, c’est parce qu’il avait déjà l’assurance que la charge serait acceptée par l’intéressé. Malheureusement, les voies traditionnelles de notre politique ont à nouveau failli. Cet échec est grave, il résulte du jeu des intérêts personnels et des vétos croisés, c’est un des moments les plus sombres dans l’histoire récente de la politique italienne. Je pense que la première difficulté pour Draghi sera de rassurer l’Europe quant à la crédibilité des institutions italiennes. Cette étape n’est pas à négliger puisque le jugement de nos partenaires européens sur l’usage des fonds du Plan de Relance sera décisif. Evidemment, Draghi devra aussi relever l’Italie de cet épisode difficile fait de crise sanitaire, économique et sociale’’. »
ARTICLE, La Repubblica, de R. Petrini « La baisse du PIB légèrement moins forte que prévu, en 2020 il s’établit à -8,9% » : « Le gouvernement avait imaginé pire et la plupart des institutions internationales aussi. Le confinement ciblé ainsi qu’une bonne mise en place du télétravail semblent avoir permis de limiter la baisse du PIB. La reprise est attendue entre le printemps et l’été, mais dans ce cas, les prévisions du FMI et de la Banque d’Italie sont beaucoup moins optimistes que celles du gouvernement. Les chiffres de l’Istat ont montré que c’est le secteur tertiaire qui se porte vraiment mal, alors que l’industrie ne résiste pas trop mal. L’Italie a donc fait pire que l’Allemagne, mais mieux (légèrement) que la France et l’Espagne. Toutefois, les aides de l’Etat pour pallier les pertes économiques de certaines activités ainsi que les fonds européens sont suspendus à cause de la crise gouvernementale. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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02/02/2021
JA 21 désire "tirer les Pays-Bas vers la droite".
Pays-Bas. JA 21, le parti d’Annabel Nanninga et de Joost Eerdmans, désire « tirer les Pays-Bas vers la droite » tout en constituant une alternative au Forum voor Democratie de Thierry Baudet, jugé trop radical. Le parti est contre l’Union Européenne et l’immigration et est critique par rapport à la politique climatique.
Joost Eerdmans et Annabel Nanninga
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"L’échéance fixée à aujourd’hui pour que le président de la chambre des députés, Roberto Fico, fasse part du résultat des consultations."
Italie. Revue de presse.
L’échéance fixée à aujourd’hui pour que le président de la chambre des députés, Roberto Fico, fasse part du résultat des consultations pour faire émerger un nouvel exécutif fait la une des médias italiens. Les observateurs relèvent dans l'ensemble les obstacles à trouver un accord entre les partis de la majorité, rendant d’autant plus difficile l’émergence d’un gouvernement Conte III. Hier soir, les partis ne s'étaient toujours pas entendus sur un programme politique, notamment en raison des désaccords entre Italia Viva et le M5S sur plusieurs sujets (MES, revenu de citoyenneté, justice). En cas d'absence d'entente d'ici ce mardi 13H, un gouvernement institutionnel serait l'issue la plus probable : « Bataille finale sur Conte » - Nouvelle réunion ce matin, Fico tentera d’apporter une solution au Chef de l'Etat. Renzi demande l'utilisation du MES et des ministères stratégiques pour son parti, tensions avec le PD et le M5S (Corriere della Sera), « Conte-Renzi, un défi à bout de souffle » - Bras-de-fer sur le programme et les ministères. Les 5 Etoiles s'opposent à l'idée que Boschi obtienne un portefeuille (La Repubblica), « Bras-de-fer sur les ministres, le gouvernement Conte III vacille » (La Stampa), « Conte III, les dernières tractations » - Les partis encore divisés sur le programme, un gouvernement technique de plus en plus probable. Le nom de Draghi est souvent cité (Il Messaggero), « Renzi veut l'éviction de Bonafede pour placer Boschi et Rosato » (Il Fatto Quotidiano).
STATISTIQUES, La Stampa, « L’année noire du travail décime 440 000 emplois, ‘’une bombe sociale pour les femmes et pour les professions libérales’’ » : « En 2020, 444 000 postes ont été supprimés, dont plus de 100 000 sur le seul mois de décembre. Sur l’ensemble de l’année, cela représente 50 pertes d’emploi par heure. Ce sont les femmes qui font le plus les frais de ces suppressions : 2 postes supprimés sur 3 étaient occupés par des femmes. Viennent ensuite les jeunes, dont 29% sont sans emploi. Sans oublier les précaires et les professions libérales. La pandémie s’avère donc être un extraordinaire accélérateur des dynamiques préexistantes à la Covid-19 et le fossé des inégalités se creuse de manière critique. ‘’C’est une bombe sociale à retardement, dont le risque est imminent'' préviennent les syndicats, parmi lesquels certains réclament la prolongation du moratoire sur les licenciements, ce à quoi s’oppose Confindustria. »
ANALYSE, Corriere della Sera, de M. Breda, « La politique à la croisée des chemins pour la dernière année de Mattarella (qui ne veut pas brider de second mandat) » : « Ce seront des mois difficiles pour S. Mattarella, surtout les six derniers mois (le semestre blanc) où, selon la Constitution, ses pouvoirs sont plus limités. Tout dépendra aussi de plusieurs inconnues, à commencer par l’issue de la crise. Ce soir, R. Fico se rendra au Quirinal. Si l’on reconduit l’ancienne majorité par un accord entre les anciens alliés, Mattarella pourra confier le nouveau mandat au président du Conseil sortant, sans faire d’autres consultations. Autrement, il devra choisir entre la formation d’un exécutif provisoire destiné à accompagner l’Italie vers les urnes (en juin au plus tard), et celle d’un exécutif institutionnel que l’on pourrait appeler ‘’gouvernement du Président’’. Ce dilemme sera bientôt résolu. Pour le reste, une chose est sûre : Mattarella l’a annoncé lors de son discours de fin d’année, c’est sa ‘’dernière année en tant que Président de la République’’. Il suivra avec ‘’attention’’ la reprise de l’Italie pendant ces derniers mois qui lui resteront au Quirinal, dans l’espoir que les blessures infligées par la pandémie et les dégâts causés par notre politique instable soient réparés et lui permettent de renouer « plus étroitement » avec des pays comme les Etats-Unis, l’Allemagne et la France, pour lesquels son rôle de garant du système italien est vu comme essentiel. Il suffit de se souvenir du lien avec Paris qui a été renoué de justesse, après l’incident causé par la visite des 5 Etoiles aux gilets jaunes. »
ANALYSE, La Repubblica, de S. Folli « Un Président du Conseil en otage » : « Par le passé, les mandats d’exploration faisaient partie d’un rite assez byzantin dont les caractéristiques principales étaient la sobriété et la discrétion. Nous avons assisté à une réunion de négociation qui aurait dû fournir le programme du nouveau gouvernement. La vraie priorité, qui a provoqué le psychodrame de cette crise, est en effet le Plan de Relance (la gestion, les délais, les réformes). Or, sur la table de la discussion, il n’en est nullement question. Quelle était alors l’utilité de cette réunion ? Celle de créer une action de diversion pour cacher ce qui se passe en coulisses. Si le gouvernement Conte III devait naître, le président du Conseil serait l’otage des partis qui le soutiennent. Le pouvoir semi-solitaire qu’il a pu exercer jusqu’alors et qui lui a permis de faire grimper sa popularité auprès de l’opinion publique, est une méthode qui ne pourra probablement pas être maintenue. Paradoxalement, Conte, qui était apparemment irremplaçable, se voit donc fortement affaibli. Tout cela montre que les scénarios politiques envisagés sont en train de basculer, avec l’aide des partis : pas seulement celui de Renzi, au pourcentage bien modeste, mais surtout le PD et aussi les 5 Etoiles version Di Maio. La situation pourrait pousser Conte à renverser la table des négociations et à faire confiance au consensus populaire autour de sa personne que lui confèrent les sondages et auquel il croit. Il lui manque toujours un parti à son nom, certes, mais les prémisses de celui-ci semblent apparaitre déjà. Une chose est certaine : [on ne peut pas avoir] un Président du Conseil pris en otage au Palais Chigi, pieds et poings liés, qui ne peut que s’affaiblir. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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01/02/2021
"Conte vacille toujours."
Italie. Revue de presse.
Les consultations confiées au président de la chambre, Roberto Fico, par le Chef de l'Etat afin de trouver une nouvelle majorité font les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent dans l'ensemble la possibilité d'un accord entre les partis de majorité pour permettre à G. Conte de former un nouveau gouvernement, en s’entendant sur un programme politique réglant des questions de fond, avec la participation d'Italia Viva. En cas d'échec, un gouvernement institutionnel demeure une possibilité : « Le programme sera le premier test » - Une grande réunion de négociations entre les partis de la majorité est prévue pour aujourd'hui. Une lueur d’espoir en attendant la stratégie de Renzi (Corriere della Sera), « Bataille sur le contrat de gouvernement » - Fico réunit les partis de majorité. La question du MES, de la justice et des services secrets divisent encore (La Repubblica), « Conte III, la bataille sur les ministres » - Le PD et Confindustria défendent Gualtrieri, Italia Viva veut Panetta (La Stampa), « L'Italie enlisée inquiète l'UE » - Les chancelleries et les marchés préoccupés par le retard sur les réformes (Il Messaggero), « Les ruses de Renzi et l'action bienveillante du Chef de l'Etat » (Il Fatto Quotidiano).
COULISSES, La Repubblica, de C. Vecchio « L’irritation du Quirinal sur les rumeurs : seul Fico a été contacté » : « La mise au point sèche avec laquelle le Quirinal a démenti les contacts entre S. Mattarella et M. Draghi, ‘’rumeur dénuée de tout fondement’’ fait comprendre qu’à ce stade il n’y ait aucun plan B au mandat d’exploration confié au Président de la Chambre R. Fico. On mesure l’irritation du Quirinal, qui a qualifié la rumeur d’‘’action pour entraver’’ les consultations menées par Fico. Toutefois, le nom de M. Draghi, et ce qu’il recouvre de non-dits, semble planer sur les palais du pouvoir. Au Quirinal, on ferait preuve d’un optimisme très prudent sur la façon dont les consultations évoluent et on compte que Fico puisse faire part dès mardi de la réussite de sa démarche, en aboutissant à la recomposition de la majorité, avec le baptême du gouvernement Conte III. Les vétos sont levés et on évoque la possibilité d’un contrat de gouvernement. Il suffira de comprendre si la dernière ligne droite conduira à proposer au Chef de l’Etat le nom de [Conte], soutenu à l’unanimité »
ENTRETIEN, La Repubblica, de T. Ciriaco « Conte vacille toujours et Renzi fait monter les enchères » : « D’après M. Renzi, il n’y a plus que deux voies possibles : un exécutif dirigé par G. Conte ou un gouvernement institutionnel qui serait dirigé inévitablement par M. Draghi. C’est Renzi qui aura le dernier mot sur la première hypothèse et il le fera, assure-t-il, sur la base du résultat des négociations au sujet du programme de gouvernement. Et uniquement si le Président du Conseil sortant accepte de sacrifier plusieurs de ses hommes, dont Benassi, l’ambassadeur qui vient d’être nommé à la tête des services de renseignement. Renzi veut aussi la tête du ministre de la justice Bonafede (M5S), une gouvernance différente pour le Plan de Relance, des garanties sur les infrastructures, une loi électorale proportionnelle revue à la baisse et une nouvelle gestion du plan de vaccination qui ne soit plus entre les mains du commissaire Arcuri. En échange, il pourrait céder sur le MES. La voie est très étroite et Renzi pourrait tout faire tomber pour tenter de faire naitre le gouvernement Draghi. Conte le sait, il est inquiet, mais ne reste pas sans rien faire. Il maintient le contact avec les renziens Bellanova et Rosato. Si le PD mise sur le fait qu’Italia Viva finira par se diviser, Renzi fait le pari opposé : ses hommes resteront unis. Mais ce sont surtout les 5 Etoiles qui risquent de se diviser face aux conditions de Renzi. Ils devraient accepter d’amoindrir Bonafede, de voir évincée Azzolina et accepter l’image d’un président du Conseil sous tutelle. Est-ce trop ? C’est en fait la tentative de Renzi de persuader Conte de se mettre de lui-même à l’écart, tant la situation est inextricable ».
COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Conte n’a plus qu’à espérer, mais ce sera la guerre pour l’équipe gouvernementale ; Le plan B institutionnel » : « Les négociations autour du prochain gouvernement se poursuivent et toute la question est de savoir si Conte sera reconduit ou non. Il semble que la probabilité première reste celle d’un Conte-III. Renzi, à l’origine de la crise, aurait envoyé des signaux d’ouverture. Le Parti démocrate a alors conseillé à Conte de se faire à l’idée de la formule à deux vice-présidents du Conseil, un démocrate et un 5 étoiles. Mais au Palais Chigi on craint aussi que les forces politiques n’imposent à Conte un sous-secrétaire qu’il n’ait pas choisi et une sorte de conseil d’urgence permanent, formé par les différents chefs de partis, qui prendrait de façon collégiale les décisions cruciales, à commencer par l’administration des milliards du Plan de Relance. S’il veut être reconduit, Conte devra en payer le prix, ce qui dépendra des risques que Renzi est prêt à courir. Pour Goffredo Bettini, il y a deux voies possibles : « un Conte-III ou les élections entre mai et juin ». Or les démocrates sont convaincus que Renzi ne prendra pas le risque de précipiter les élections et de perdre ainsi une partie de ses soutiens. Mais Renzi a dit vouloir « des changements radicaux » et il ne peut pas non plus avoir fait tout cela pour laisser Conte reprendre la même place. Il pourrait alors emprunter la voie d’un gouvernement institutionnel soutenu par une « majorité Ursula » élargie à Forza Italia. En coulisses, Renzi invoquerait inlassablement le nom de Mario Draghi. Le Quirinal a démenti les rumeurs d’un accord avec l’ancien président de la BCE. L’hostilité du M5S à un gouvernement technique se calme peu à peu et le Parti démocrate lui-même pourrait difficilement se soustraire à un appel au sauvetage national de la part du Quirinal. En somme, essayons d’abord de maintenir Conte, mais s’il fallait faire sans, on verra bien. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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30/01/2021
Jean-Claude Rolinat évoque la spectaculaire progression du candidat du parti patriotique Chega André Ventura.
Portugal. Pour sa chronique « Et pourtant elle tourne », Jean-Claude Rolinat évoque la spectaculaire progression du candidat du parti patriotique Chega André Ventura lors de la dernière élection présidentielle au Portugal :
https://soundcloud.com/radiolibertes/chega-la-droite-nati...
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Vox donné à 17 %.
Espagne. Vox est donné à 17 % au sein d’un sondage Invymark.
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29/01/2021
Italie : reçu par le président, le centre-droit réclame des élections.
Italie. Reçu par le président de la République, le centre-droit (Ligue, Frères d’Italie,…) a exprimé son inquiétude face à la situation, aggravée par un gouvernement incapable né de jeux de palais, confirmant sa demande de dissolution des Chambres et le recours aux élections.
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"Les consultations politiques entamées par le Chef de l'Etat pour résoudre la crise de gouvernement."
Italie. Revue de presse.
Les consultations politiques entamées par le Chef de l'Etat pour résoudre la crise de gouvernement font les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent dans l'ensemble la stratégie de M. Renzi qui consisterait à ne pas donner carte blanche à G. Conte pour un nouveau mandat, en proposant d'examiner la possibilité que d'autres candidats puissent obtenir une majorité plus large : « A ce stade, Renzi freine Conte » - Le dirigeant d'Italia Viva ne propose pas le nom du Président sortant (Corriere della Sera), « Renzi « gèle » Conte » - Le dirigeant d'IV pose ses conditions : une inclusion claire de son parti dans la majorité ou bien un gouvernement institutionnel (La Repubblica), « Renzi donne un coup de frein au gouvernement Conte III » (La Stampa), « Le non de Renzi déstabilise Conte » (Il Messaggero), « Renzi se moque du Chef de l'Etat» (Il Fatto Quotidiano), « Echec et mat sur Conte de la part de Renzi » (Il Giornale).
ANALYSE, Corriere della Sera, de M. Galluzzo « Pour le moment, Renzi freine Conte » : « Le dirigeant d’Italia Viva au Quirinal ne mentionne pas le nom de Conte. Il temporise : il n’oppose pas son véto mais veut d’abord voir le jeu des autres en expliquant ‘’Qu’ils me disent s’ils veulent Italia Viva dans la majorité’’. Du coup, le temps pour résoudre la crise de gouvernement se rallonge et le Quirinal devra évaluer si décider de mettre un place un « mandat d’essai » ou faire un second tour de consultations. Avant de se rendre au Quirinal, Renzi a reçu un appel de Conte : il lui aurait dit qu’il n’avait pas de problèmes personnels avec lui mais ‘’des problèmes énormes du point de vue politique’’. Après son entrevue avec le Chef de l’Etat, Renzi a parlé pendant 27 minutes devant les caméras ‘’ Pour nous, le point fondamental est que nous sommes prêts à soutenir un gouvernement mais cette proposition politique nécessite une nouvelle étape de vérificaiton pour comprendre s’ils sont avec nous ou pas. Ils doivent parler avec nous. Nous discuterons de noms dans un deuxième temps. Je ne vois pas d’autre majorité sauf celle prévoyant l’inclusion d’Italia Viva’’».
COULISSES, Corriere della Sera, de M T Meli « Le PD au travail pour réconcilier Conte et son ‘’rival’’ » : « ‘’nous devons aider Mattarella à résoudre la crise’’ est le mot d’ordre au sein du PD. Ils savent bien que le chemin est étroit et que Renzi pourrait bifurquer en cours de route. Dario Franceschini, ministre de la culture, est le seul à réussir à parler avec Renzi et il est en train, avec patience et obstination, de rabibocher les deux hommes : ‘’Matteo pose un tas de conditions mais il laisse une lueur d’espoir sur Conte. Nous devons par conséquent agir avec prudence’’. Les démocrates savent bien que le règlement de comptes avec le sénateur toscan n’est pas terminé mais il y a maintenant des risques et des dangers d'une crise non pilotée. Zingaretti est persuadé que les conditions pour un Conte III soient encore là mais demeure prudent face aux micros ‘’c’est un moment délicat’’. Certes, le fait que Renzi ait demandé au Quirinal de faire à nouveau des consultations avant de tenter la carte Conte a plongé le PD dans le desarroi. ‘’il est juste en train de hausser la mise’’ dira-t-on unanimement. Mais est-ce là la vérité ? »
ANALYSE, La Repubblica, de Stefano Folli « Renzi : pas de vétos mais beaucoup d’obstacles» : « Renzi est certainement un homme politique expérimenté, contrairement au Président du Conseil sortant et à certains de ses conseillers. Aucun mot prononcé hier par Renzi ne semble représenter ce viatique à un futur président chargé de former un gouvernement et une majorité. Renzi a bien centré le point sur lequel Conte est davantage plus fragile, au-delà des apparences : le terrain des relations avec l’UE, c’est-à-dire les projets du Plan de Relance à hauteur d’environ 200 milliards d’euros. C’est là le vrai arrière-plan de la crise de gouvernement et qu’il faut désormais résoudre. La solution consiste à guérir la plaie qui s’est ouverte entre Rome et les capitales européennes quand le retard et l’approximation des réformes proposées (allant de l'administration à la justice etc.) sont apparues évidentes. Ce n’est donc pas un sentiment pro-européen rhétorique. On parle là de politique, comme l’a dit le sénateur toscan. Et il n’a pas tort. C’est cette politique que le Président du Conseil sortant a du mal à gérer car il a peu d’expérience, même s’il a appris à bouger rapidement et avec ruse parmi les palais romains. Cette ruse peut aider à trouver des ‘’responsables’’ mais n’aide pas à comprendre que la scène européenne est en train de changer dans l’ère du Plan de Relance. Et dans tout cela, l'Italie risque un printemps dramatique sur le plan social et économique. Le monde politique est-il prêt à faire un saut de qualité ? Si Mattarella devait confier à Conte le mandat, il est alors clair qu’Italia Viva se préparera à rehausser son niveau d’exigence pour rester dans l’exécutif. Nous avons assisté à une semaine riche en non-dits. Et Conte ne semble pas disposé à saisir certains signaux qui sont dans l’air. Il est plutôt enclin au bras-de-fer et vise désormais un avenir politique ».
PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Vecchio « Le Quirinal et la carte Fico pour ne pas brûler les chances de Conte» : « Mattarella serait orienté à ne pas donner immédiatement le mandat à Conte pour trouver une majorité au Parlement. Il faut d’abord qu’il y ait un négociateur pour permettre des pourparlers de paix. Il faudrait d’abord donner un mandat à un explorateur pouvant tenter de renouer les liens entre G. Conte et M. Renzi. Ce serait la dernière carte à jouer. Il y aurait deux noms possibles pour ce rôle : celui du Président de la Chambre R. Fico et celui de la ministre de l’Intérieur L. Lamorgese. Fico a de meilleures relations avec le centre gauche. Lamorgese est une personnalité plutôt technique, ce qui favoriserait une approche neutre. En tout état de cause, la sensation est qu’à ce stade le cours de Conte est à la baisse. Il faudra voir si le mandat éventuel à Fico ou à quelqu’un d’autre permettra d’absorber ou pas les tensions entre Conte et Renzi. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de F. Flano, « Affaire Gregoretti, Conte déclare au juge : ‘’nous avions une ligne commune, puis Salvini s’en est écarté’’ » : « Les auditions ont eu lieu hier au Palais Chigi, y compris pour Matteo Salvini accusé d’avoir retenu 131 migrants au large du port. La défense met en avant une action du gouvernement porté par Conte, et non le choix d’un individu seul. Giuseppe Conte, entendu hier lui aussi, soutient le contraire : ‘’La ligne politique sur l’immigration était partagée au sein du gouvernement, mais la décision concernant le débarquement retardé du navire Gregoretti a été prise par Salvini’’. A l’issue des trois heures de déposition au Palais Chigi, le juge, manifestement satisfait, a déclaré : ‘’Le Premier ministre Conte a été très collaboratif, donnant des réponses approfondies. Il était très serein, il m’a fait très bonne impression et je crois qu’il représente très bien le pays’’. Et dans son résumé de l’audience, le juge a laissé entendre qu’il penchait plutôt pour la version de Giuseppe Conte. Les parties civiles ont quant à eux souligné un ‘’délire d’omnipotence’’ de l’imputé. Le mois prochain, les ministres Luigi Di Maio et Luciana Lamorgese devront également être entendus »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Le centre-droit se rend au Quirinal mais les divisions persistent, entre ceux qui veulent aller aux élections et ceux qui sont prêts à soutenir un gouvernement d’unité nationale » : « La montée au Quirinal de cet après-midi ne sera pas une promenade de santé pour les six dirigeants de partis du centre-droit. Car plusieurs points restent encore à résoudre, lesquels divisent la coalition. Il y aura donc lieu d’organiser une nouvelle réunion pour fixer la ligne au moins sur quelques sujets, avant ce rendez-vous chez le président de la République. Cette situation rend le contexte encore plus confus et son issue encore plus imprévisible. Les positions sont en réalité assez claires, mais ne se recoupent pas. Giorgia Meloni ne jure que par des élections, et voudrait que ce soit la règle au moins pour ce premier jour de consultations. Matteo Salvini semble, depuis 24 heures, plus ouvert à d’autres options : évidemment aucun accord pour rejoindre un gouvernement composé du PD et des 5 étoiles, mais d’autres hypothèses avant d’aller au vote pourraient être envisagées. Forza Italia, représentée par Antonio Tajani, refuse que le centre-droit se divise, mais demande un gouvernement composé des « meilleurs », où tous les partis placeront leurs représentants les plus volontaires et suffisamment représentatif des principales forces politiques du pays. Et seulement si cette piste s’avérait impossible, demander d’aller aux élections. Même position chez Maurizio Lupi de ‘Noi per Italia’ et de l’UDC. Pour Giovani Toti, de Cambiamo!, la seule issue est un gouvernement de rassemblement large afin d’éviter le pire scénario, les élections. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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28/01/2021
Twitter suspend le compte de Vox.
Espagne. Twitter suspend le compte de Vox :
https://www.fdesouche.com/2021/01/28/espagne-twitter-susp...
23:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Parti du Progrès donné à 10 %.
Norvège. Le Parti du Progrès est donné à 10 % au sein d’un sondage Norstat.
23:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La brèche ouverte par Salvini plait à Forza Italia."
Italie. Revue de presse.
A la Une de la presse italienne, les titres mettent en avant l’incertitude sur les suites de la démission de Giuseppe Conte alors que les consultations des partis par le Chef de l’Etat S. Mattarella se poursuivent : « Crise, des relations avec Renzi sous haute tension» - Le PD et le M5S soutiennent Conte comme Président du Conseil, tandis que le dirigeant d’Italia Viva déplore le « scandale des groupes parlementaires improvisés » (Corriere della Sera), « Pour soutenir Conte, le PD et le M5S pourraient ne pas suffire » - Au Sénat, le nombre de « responsables » n’est toujours pas suffisant (La Repubblica), « Conte : je ne vais pas m’humilier pour Renzi » - Le Président du Conseil espère encore pouvoir élargir le périmètre de sa majorité (La Stampa), « Le PD et le M5S soutiennent un gouvernement Conte III mais l’inconnue Renzi demeure » (Sole 24 Ore), « Conte III, Renzi fait monter les enchères » - Italia Viva dicte ses conditions : départ de Bonafede et nouveau Plan de Relance (Il Messaggero), « Le chantier de l’après-Conte » (Il Mattino), « Le gouvernement Conte III est déjà mort » (Il Giornale).
La condamnation en première instance de la Maire de Turin Chiara Appendino (M5S), suite à la bousculade meurtrière de 2017 lors de la retransmission de la finale de la Ligue des champions, est aussi largement commentée.
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Dans l’attente d’un nouveau nom, les combines continuent » : « Un des éléments qui rend cette crise si compliquée et imprévisible ce sont les divergences qui existent, non seulement entre les forces politiques mais également en leur sein. C’est ce qui explique notamment le changement de ligne de la part du Pd sur Giuseppe Conte, et ce malgré le mot d’ordre de Nicola Zingaretti qui était catégorique sur son soutien. De la même façon, leur attitude vis-à-vis de Matteo Renzi n’est pas unanime. Il semble d’ailleurs que Renzi joue justement sur ces équilibres précaires. Pourtant, Italia Viva elle-même est moins unie qu’il n’y paraît : si Renzi a décidé de s’abstenir au Sénat lors du dernier vote, c’est parce qu’il savait que la moitié du groupe ne l’aurait pas suivi dans une confrontation directe avec Conte et le PD. Sans parler du M5S, où les fractures sont nombreuses bien que moins évidentes, et où Luigi Di Maio a craint de diviser son groupe en écartant toute candidature au Palais Chigi. Giuseppe Conte a jusqu’à présent été l’écran derrière lequel le M5S a tenté de dissimuler ses divisions internes, mais la situation actuelle les paralyse. Enfin, le centre-droit n’échappe pas à la règle, comme en témoigne la sortie de Matteo Salvini hier : ‘’Une fois débarrassés de Conte, on pourra réfléchir’’, alors qu’il y a peu la Ligue n’appelait qu’à des élections immédiates, à l’unisson avec Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia) dont il vient donc de se désolidariser. Quant à Forza Italia, ses alliés la suspectent de vouloir rejoindre la majorité sortante, dans l’attente des élections. Toutes ces dynamiques compliquent davantage la mission du Quirinal et risquent de faire perdre un temps précieux. L’Europe s’inquiète de cette vacance du pouvoir. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Les hommes du « Saint Sépulcre » de la liste Conte » : « Tout en restant en arrière-plan de la crise, la liste « personnelle » du Président du Conseil démissionnaire est à ce stade loin de voir le jour. Elle est à l’état d’embryon. G. Conte sait bien devoir évaluer plusieurs paramètres avant de se lancer dans cette aventure qui peut tout aussi bien réussir comme échouer misérablement. Le parti de Conte naitrait avec un sentiment de vengeance contre les manœuvres qui ont exclu « l’avocat du peuple » du Palais Chigi. Mais aussi avec une volonté de récupérer le sens originel du M5S, avec ses visées antisystème et une certaine rhétorique contre le « pouvoir des forts », les multinationales etc. Du coup l’âme populiste, qui s’est toujours insinuée entre le Conte I et le Conte II, finirait par être exaltée mais entrerait en conflit avec l’esprit des candidats rassemblés sous la même bannière : des hommes de bonne volonté voulant être réélus et ayant besoin d’un mode de scrutin proportionnel. Cette liste Conte, créditée de 10% des intentions de voix, viendrait surtout prendre des voix dans l’électorat du PD et du M5S. Ce qui serait un défi intolérable. En revanche, s’il revenait à représenter l’équilibre de l’alliance PD-M5S-LeU, le sens de sa liste perdrait tout caractère subversif ».
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi et P. Di Caro, « ’’Que Conte parte et réfléchissons après sur le reste’’ : la brèche ouverte par Salvini plait à Forza Italia » : « La phrase de Matteo Salvini a suffi à replonger dans la tourmente le centre-droit, par ailleurs en pleine quête d’unité. Le chef de la Ligue, qui s’est longuement entretenu hier avec Berlusconi, semble ainsi s’ouvrir à d’autres solutions pour le prochain gouvernement, pourvu que Conte ne le dirige pas. S’il continue à privilégier la voie des élections, il envisage désormais la possibilité de collaborer sur les réformes. Au fond, le seul plan B envisagé est celui d’un gouvernement dirigé par le centre-droit, car il ne croit pas à une « majorité Ursula », soit à un gouvernement dont ferait partie également Forza Italia, aux côtés de Zingaretti, Di Maio et Boldrini. Pour les centristes et Forza Italia, il s’agit tout de même d’une ouverture, eux qui sont favorables à un gouvernement d’unité nationale. Certains lisent dans cette assouplissement la peur de Salvini de se faire doubler par l’aile modérée de la coalition de centre-droit, voire par toute Forza Italia. Si Cambiamo! de Giovanni Toti exulte, Giorgia Meloni reste fermement campée sur ses positions : les élections comme unique issue. »
ARTICLE, La Repubblica, de T. Ciriaco « Les négociations pour un gouvernement Conte III en difficulté, Italia Viva propose un ticket Gentiloni-Draghi » : « G. Conte a donné aux siens le mot d’ordre de baisser d’un ton afin de ne pas provoquer Italia Viva. Il veut donc que ce soit M. Renzi qui fasse le premier pas. Si ce dernier dit au Quirinal qu’il est d’accord pour un Conte III à condition de revoir le programme et l’équipe gouvernementale, le Président du Conseil sera d’accord pour négocier. Il l’appellera, le rencontrera et lui fera une proposition intéressante. Renzi évaluera alors s’il doit l’accepter ou la refuser. Le cas échéant, il suscitera l’irritation du Quirinal et risquera de perdre quelques-uns de ses Sénateurs. Conte jouera sa partie jusqu’au bout. Il a déjà obtenu de Zingaretti le feu vert pour rouvrir le dialogue avec Renzi. Dans le QG d’Italia Viva des rumeurs continuent à circuler concernant la proposition d’un ticket de très haut niveau : Gentiloni à la Présidence du Conseil et Conte comme Commissaire européen et, si possible, Mario Draghi au ministère de l’Economie. Sur le modèle donc de ce qui avait été fait pour Carlo Azelio Ciampi, un tremplin pour l’élection au Quirinal ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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L'EKRE donné à 17 %.
Estonie. Le parti patriotique EKRE est donné à 17 % au sein d’un sondage Turu-uuringute.
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27/01/2021
"Le centre droit uni pendant les consultations : "Non à des majorités fragiles"."
Italie. Revue de presse.
A la Une de la presse italienne, les titres mettent en avant les suites de la démission de Giuseppe Conte et le risque que ce dernier ne soit pas reconduit à la tête du nouvel exécutif. Dans l’ensemble, les observateurs demeurent prudents sur l’issue et soulignent la nécessité d’un accord entre G. Conte et Italia Viva : « Une course d’obstacles pour le gouvernement Conte III » - Le Président du Conseil lance un appel de « salut national » (Corriere della Sera), « Le sort de Conte est entre les mains de Renzi » - Consultations jusqu’à vendredi. Les négociations avec Italia Viva ont commencé (La Repubblica), « Le futur gouvernement Conte III en difficulté, il n’a pas les voix suffisantes » (La Stampa), « Le gouvernement Conte III ne décolle pas » - Le Président du Conseil sortant a du mal à trouver des « responsables » pour un troisième mandat et fait des ouvertures à Renzi (Il Messaggero), « Un gouvernement Conte III impossible sans Renzi » (Il Mattino), « Conte fait un nouvel essai » - Les responsables se manifestent mais ne sont pas suffisants (Fatto Quotidiano), « Conte en soldes » - Conte est prêt à tout afin de trouver des « responsables » pour le soutenir (Il Giornale).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de A. Polito « Ne gâchons pas l’opportunité offerte par cette crise, pour qu’un exécutif meilleur puisse naitre » : « En réalité, il y a peu de solutions possibles. La plus probable serait un gouvernement Conte III avec une majorité renforcée : le retour de Renzi qui serait contrebalancé par un petit groupe de « responsables » qui enlèverait à Italia Viva le pouvoir de chantage ou le « golden Share ». Le cas échéant, Conte deviendrait un Houdini moderne de la politique, parvenant à accumuler en une demi-mandature trois majorités différentes pour trois gouvernements différents. Il est vrai qu’il a été aidé par le centre-droit à tracté par le tandem Salvini-Meloni qui n’a eu de cesse de proposer des élections anticipées. Ils finiront peut-être par convaincre ainsi le Parlement qu’après Conte ce sera le déluge et donc la fin de la mandature sachant que plusieurs d’entre eux ne reviendront plus jamais. Par ailleurs, ce Parlement ne semble pas être à la hauteur d’un « gouvernement de salut national » comme le propose Berlusconi. Du coup, la possibilité d’un Conte III est la plus cotée chez les « bookmakers ». Quoi qu’il en soit, les Italiens ne peuvent qu’espérer obtenir un gouvernement qui soit meilleur : avec une majorité plus solide pour éviter le risque de report, avec des ministres plus indépendants, experts et à la hauteur de la tâche qu’ils auront, et qui sachent incarner une vision politique, poursuivant des objectifs qui ne soient pas ceux de la simple survie ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli « Le déclin de Conte et ce qui se joue » : « C’est peu probable, mais on ne peut pas exclure complètement que Conte parvienne à se réincarner à la faveur d’un troisième gouvernement. Dans ce cas, un seul exécutif possible : la même majorité qu’auparavant (5S, Pd, LeU et ceux d’Italia Viva avec lesquels il aurait fait la paix), plus la poignée de « volontaires ». Matteo Renzi a trop d’expérience pour opposer son véto lors des consultations avec le Président de la République, mais il n’est pas dit pour autant qu’il soutienne Conte à sa succession. Ainsi, la coalition solide exigée par le Chef de l’Etat afin que le prochain gouvernement puisse s’appuyer sur des effectifs clairs au Parlement n’existe pas à l’heure actuelle. Toutes les autres voies, d’un gouvernement de « Sauvetage national », à la possible inclusion de tout ou partie de Forza Italia dans la nouvelle coalition de gouvernement, impliquent le départ de Giuseppe Conte du Palais Chigi. Il s’agira surtout de le constituer rapidement et de rassurer les Italiens aussi bien que l’Europe sur la capacité du pays à faire face aux prochains défis qui l’attendent (aides économiques, Plan de relance, réformes…). Conte en appelle d’ailleurs largement à « l’esprit européen » pour la formation d’une nouvelle coalition, mais il semble que cet européisme seulement rhétorique ait fait son temps. Les forces politiques, quelles qu’elles soient, ont maintenant la possibilité de remettre l’Italie au cœur de l’Europe et de faire un usage correct des fonds européen du Next Generation EU. Sergio Mattarella pourrait alors confier à une autorité prestigieuse et politiquement neutre la gestion du Plan de relance. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi et P. Di Caro « Le centre droit uni pendant les consultations : ‘’non à des majorités fragiles » : « Pour le moment, le centre droit met de côté ses divisions et, après une réunion, annonce par un communiqué que tous les dirigeants se rendront ensemble chez le Président de la République pour dire leur non à une majorité fragile comme celle du gouvernement Conte II. Et pour demander en revanche un exécutif ‘’avec une base parlementaire solide et avec une forte légitimité’’. Il est vrai que Cambiamo! de G. Toti s’oppose à l’idée d’élections anticipées. Par ailleurs, les centristes de Noi per l’Italia de M. Lupi et l’UdC, mais surtout Forza Italia, demandent en revanche un gouvernement d’unité nationale. Par ailleurs, dans le parti berlusconien, certains ont manifesté leur agacement à l’égard de la subordination vis-à-vis de la Ligue et Fratelli d’Italia. Berlusconi a été catégorique : le centre droit ne se fissurera pas. La possibilité qu’il y ait une sorte de « majorité Ursula » est donc pour le moment écartée ».
ARTICLE, Corriere della Sera, T. Labate « Le PD de Zingaretti soutient Conte et décide de faire voter la direction sur cette ligne » : « ‘’Notre soutien à Conte n’est pas remis en cause. A ce stade, nous n’envisageons pas d’autres noms’’. Pour comprendre quelle est la dimension temporaire de ce ‘’à ce stade’’, il suffira de suivre le ton de la discussion qui se tiendra aujourd’hui au sein de la direction du PD. La délégation dirigée par Zingaretti se présentera ce mercredi au Quirinal pour donner un soutien clair en faveur du Président du Conseil sortant. Toutefois, le périmètre de la majorité du gouvernement Conte III est déjà discuté au sein du parti. L’aile de Zingaretti veut mettre l’accélérateur de la recherche des « responsables » au Sénat et faire en sorte de neutraliser Renzi. La base réformiste, qui réunit les anciens renziens, dément vouloir partager les propos de leur proche Marcucci, qui avait dit ‘’oui à Conte mais pas à tout prix’’. Au siège du PD, on attend vendredi pour décider : si d’ici là Mattarella aura donné à Conte le mandat pour former un nouveau gouvernement, alors le plus dur aura été fait pour le gouvernement Conte III. Autrement, s’il fallait attendre davantage, la devise « Conte ou la mort » n’existera plus et le PD exigera à ce moment le poste de Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil (Andrea Orlando) pour contrôler de près le nouveau chef du gouvernement. Un peu comme avait fait Salvini, conseillé par Giorgetti, lors du gouvernement Conte I. A suivre. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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"Notre tâche est de faire de l'Allemagne et de l'Europe rapidement à nouveau la pharmacie du monde avec production pharmaceutique dans son propre pays."
Allemagne. Bavière.
Le Secrétaire général de la CSU Markus Blume : "Notre tâche est de faire de l'Allemagne et de l'Europe rapidement à nouveau la pharmacie du monde avec production pharmaceutique dans son propre pays."
14:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/01/2021
Madrid : Vox contre une fresque politique géante représentant 15 icônes féministes.
Espagne. Madrid. Vox contre une fresque politique géante représentant 15 icônes féministes :
https://www.fdesouche.com/2021/01/25/madrid-le-parti-popu...
18:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Conte sait qu’il doit jouer son va-tout et lance un appel aux pro-Européens."
Italie. Revue de presse.
La démission du Président du Conseil G. Conte prévue pour ce matin fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs évoquent la possibilité d'un nouvel exécutif, un gouvernement Conte III, pouvant compter sur une majorité plus large, ou bien le saut dans l’inconnu, le président de la République pouvant décider de ne pas lui confier la direction du nouvel exécutif : « Conte démissionne et espère être reconduit » (Corriere della Sera), « Conte démissionne. C'est la crise dans le brouillard » - Conte espère se voir confier à nouveau la conduite du gouvernement avec le soutien des centristes (La Repubblica), « Conte se rend. Divisions sur une reconduction » (La Stampa), « Conte démissionne pour tenter de former un troisième gouvernement » - Bonomi : il y peu d’engagement dans les réformes (Sole 24 Ore), « Conte, le jour de la démission » (Il Messaggero), « Conte rentre chez lui et Berlusconi va au Quirinal » - Le chef-d'oeuvre de Renzi. Le dernier mot sera pour Mattarella (Il Fatto Quotidiano), «Conte démissionne aujourd'hui » (Il Giornale).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Conte sait qu’il doit jouer son va-tout et lance un appel aux pro-Européens » : « Conte s’est résigné, conscient du fait que le risque de quitter pour de bon le Palais Chigi n’a jamais été aussi élevé. Il se rendra au Quirinal avec encore plusieurs doutes et un état d'âme plein d'amertume pour une crise qu’il considère injuste, attristé de devoir stopper l’action du gouvernement alors que celui-ci est occupé par plusieurs dossiers très importants, allant de la crise sanitaire au Plan de relance. ‘’C’est le moment de vérité’’ selon Conte, d’après des sources gouvernementales, ‘’nous allons voir maintenant si ceux qui ont déclenché la crise l’ont fait pour des raisons valables ou s’ils voulaient autre chose’’ : qu’il se mette en retrait et qu’il soit remplacé en tant que Président du Conseil. L’objectif est désormais d’élargir la majorité, construire un groupe politique s’engageant à soutenir un gouvernement Conte III avec un esprit qui se rapproche de celui du ‘’salut national’’, sans la droite souverainiste mais avec l’apport de parlementaires centristes, voire de Forza Italia. A ce stade, les voix ne sont pas suffisantes. D’après le centriste Quagliariello, sénateur de Cambiamo! ,‘’le salut de Conte ne dépend pas uniquement des voix mais aussi de la qualité du discours d’unité nationale’’. Conte a travaillé jusqu’à tard sur son discours qui sera un appel ‘’à toutes les forces modérées et libérales qui tiennent au destin de l’Italie’’ et la proposition d’aller au bout de la mandature sur un projet fondé sur un ensemble de réformes, ouvert également aux oppositions : système électoral proportionnel, pilotage gouvernemental, Plan de Relance partagé. L’objectif est d’obtenir l’aval de 175 sénateurs grâce à un groupe parlementaire formé avec une quinzaine de personnalités politiques, sous le label ‘’Maie’’ en mesure de contrebalancer Italia Viva, de sorte que les renziens ne soient pas déterminants. Sans pour autant opposer de vétos à Renzi. Conte veut une résolution de la crise en pleine lumière pour que les Italiens comprennent si Italia Viva a voulu la crise pour gagner des points et du temps sur le Plan de Relance ou pour se débarrasser de lui. ‘’Dans ce cas, ils devront expliquer cela au pays’’ »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda « Le chef de l’Etat veut des garanties avant de décider à qui confier la responsabilité de former le gouvernement » : « Face à l’option d’un gouvernement Conte III, Mattarella exigera des garanties sur le nombre de voix pouvant le soutenir mais aussi sur le fait que le nom du Président du Conseil soit approuvé par tous les alliés. Mattarella compte commencer son travail dès mercredi et terminer ses consultations dans de brefs délais. C’est une question d’heures, désormais. Depuis ce matin, la gestion de la crise est entre les mains du Chef de l’Etat, qui auditionnera tous les groupes parlementaires. C’est alors que le piège pourrait se refermer sur Conte, le risque étant que l’un de ses nouveaux soutiens théoriques ne le défende plus [comme chef du nouveau gouvernement] une fois qu’il se retrouvera face au Président de la République. Certains pourraient en effet citer un autre nom comme futur président du Conseil. Cela pourrait être le cas par exemple pour le nouveau groupe centriste, qui pourrait souhaiter donner un signal de rupture en défendant une autre personnalité pour guider le gouvernement. Ce sera peut-être Renzi lui-même qui le fera - c’est ce que craint le Palais Chigi - mais ce serait là un pari vraiment osé. C’est donc Mattarela qui, une fois les consultations achevées, s’assurera que les conditions pour confier un nouveau mandat à Conte sont bien réunies. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito « Les paris sont lancés sur le gouvernement III mais les obstacles se multiplient et un changement de Premier ministre reste possible » : « Cette fois, Conte devra obtenir la majorité absolue au Sénat aussi. D’un changement de locataire au Palais Chigi, aux gouvernements techniques, plusieurs hypothèses sont sur la table. Le premier rôle de Mattarella sera donc d’établir laquelle de ces hypothèses pourrait effectivement bénéficier d’une majorité stable, aussi bien à la Chambre qu’au Sénat. La première hypothèse reste celle d’un gouvernement Conte III, à condition que Conte réussisse à garantir cette fois la même solidité au Sénat qu’il avait obtenue au Parlement. Mais pour le projet dit de « Sauvetage national » il faudra clore le contentieux avec Matteo Renzi et attirer une partie des centristes et des « responsables » de Forza Italia. Pour l’un comme pour l’autre, ce ne sera pas évident et c’est ce sur quoi vont jouer les courants au sein du Pd et du M5S qui préféreraient remplacer Conte. Et si véritablement ce dernier devait sortir du cadre, la seule perspective serait celle des élections. Entre-temps, il y aurait un gouvernement technique qui guiderait le pays en attendant les élections de fin juin 2021. Trois étapes intermédiaires sont possibles. L’objectif du Pd est de préserver le projet de nouveau centre-gauche et donc de ne pas rompre l’entente avec les 5 Etoiles, mais ces derniers sont plus divisés sur le maintien à tout prix de la figure de Conte. Il se pourrait bien que la première condition soit celle de la recherche d’un remplaçant à Conte dans les rangs des 5 Etoiles (Di Maio, Patuamelli…). Mais alors, le Pd pourrait lui aussi revendiquer le poste (Zingaretti ou Franceschini par exemple) : cela donnerait naissance à un géant aux pieds d’argile aux Chambres, vue la fragile cohésion du M5S. Un autre cas de figure pourrait être celui d’un gouvernement technique avec un chef « à la Mario Draghi », accompagné d’une majorité politique et de ministres politiques. Enfin, si cette voie intermédiaire ne pouvait pas fonctionner, il y aurait un véritable gouvernement technique, dirigé par un économiste ou spécialiste de finances, avec un soutien large et concentré sur des objectifs bien précis. A voir si un tel gouvernement permettrait d’aller jusqu’aux élections présidentielles de 2022 ou s’il faudra organiser des élections anticipées en juin prochain. En tous cas, le Quirinal [Présidence de la République] fera tout son possible pour éviter des élections juste avant le « semestre blanc » [période précédant les élections présidentielles durant laquelle les chambres ne peuvent être dissoutes].»
ENTRETIEN, Il Giornale, de Silvio Berlusconi, fondateur de Forza Italia « Un gouvernement d’unité nationale ou des élections anticipées » : «’’ Il était logique que le gouvernement Conte tombe, car il se fondait sur une majorité qui n’était pas l’expression de la volonté du pays ni d’un projet partagé. Malheureusement, cela arrive en pleine crise sanitaire et économique. Par esprit de responsabilité, je n’ai pas soulevé de polémiques mais il est clair que ce gouvernement n’aurait pas survécu. Reproposer le gouvernement actuel, avec juste un remaniement, provoquera les mêmes problèmes, raison pour laquelle nous ne pourrons jamais le soutenir. Par politesse institutionnelle envers le Chef de l’Etat, que nous devons encore rencontrer, je ne révèlerai pas à l’avance ce que Forza Italia dira. Le président Mattarella a l’autorité et l’équilibre nécessaires pour cet exercice difficile. Il n’y a que deux possibilités : un gouvernement pouvant garantir l’unité du pays ou aller au voter pour redonner la parole aux électeurs. La situation est trop grave pour se permettre des jeux et des formules. La création d’un gouvernement d’urgence pour quelques mois, sans bloquer l’Italie, serait préférable. ‘’»
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Nombre de membres du parti démocrate-chrétien CDU entre 1990 et 2019.
Allemagne. Nombre de membres du parti démocrate-chrétien CDU entre 1990 et 2019.
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25/01/2021
"Le plan de Salvini : "Berlusconi peut prendre la place de Chef de l’Etat.""
Italie. Revue de presse.
Les tractations politiques pour surmonter la crise de gouvernement font encore les gros titres des médias italiens. Les observateurs évoquent la possibilité que G. Conte démissionne pour ensuite former un gouvernement de large coalition incluant les modérés de Forza Italia et d'Italia Viva « Le Président du Conseil vers la démission, pour un gouvernement Conte III » - Les secrets du contrat avec Pfizer (Corriere della Sera), « Conte négocie avec les centristes : démission et nouveau gouvernement » - Un million de travailleurs toujours sans aides (La Repubblica), « Conte, bras-de-fer sur sa démission » (La Stampa), « Règlement de comptes : un gouvernement Conte III avec Renzi » (Il Messaggero), « Conte, 48 heures pour trouver les voix nécessaires » (Il Fatto Quotidiano), « Justice : Conte lâché par ses alliés » - le PD fait pression pour qu'il démissionne (Il Giornale).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, Antonio Polito, « Les raisons cachées (et les comptes) de la crise » : Le silence de Conte fait craindre que sur la question de la gouvernance du plan de relance il n’y ait pas d’accord, pas même une majorité restructurée prête à voter pour une solution, et qu’il pense pouvoir continuer à gérer le plan de relance seul. On perd des semaines précieuses dans cet immobilisme, sans une discussion transparente sur des éléments essentiels du plan italien : qui le gérera, à quelles réformes il sera exactement associé, sur quels plans financiers et quels objectifs il sera bâti. Ce n’est pas un hasard si la semaine dernière, la Commission a écrit qu’il était nécessaire d’avoir un plan crédible de financement public, preuve que la méfiance est en train de croître. S’il veut pouvoir obtenir les ressources du plan de relance, le gouvernement devra déjà expliquer comment il compte faire baisser le déficit dans les prochaines années, alors qu’il n’a cessé de le creuser ces dernières semaines et que d’autres menaces pointent à l’horizon : on estime que jusqu’à aujourd’hui, un « gel » allant jusqu'à 250 000 licenciements économiques finira par éclater lorsque le moratoire sur les licenciements sera levé. Les 5 étoiles et les syndicats voudraient maintenir ce gel jusqu’à l’été, mais on ne sait encore si ce sera possible ».
PREMIER PLAN, La Repubblica, « Conte : les démissions sont sur la table. Discussion avec les centristes pour aller vers un nouveau gouvernement ». « Mon objectif est un accord qui donne une perspective politique claire au gouvernement jusqu’à la fin de la mandature ». C’est ainsi que Conte compte avancer. Et c’est un pas en avant qui permettrait de remettre sur pied son leadership affaibli et ébranlé après le départ de Renzi et d’Italia Viva de la coalition. Une négociation qui s’est rouverte à l’improviste avec les « centristes » et les dénommés « responsables ». La journée d’hier s’est conclue sur l’accord du chef du gouvernement pour renoncer temporairement à son mandat, et accepter les démissions dès ce mardi. Mais avec une condition, des démissions seulement si ce nouveau regroupement de modérés prend vie, et que ses représentants sont prêts à le défendre au Quirinal [pour former un gouvernement Conte III). Le groupe serait déjà prêt au Sénat. Mais il y a deux obstacles, d’abord Bonafede, qui n’a pas la sympathie de Italia Viva ni du centre droit, dont la ligne « justicière » ne serait pas propice à un rassemblement plus large des forces politiques. Et puis quelque chose de plus profond, de plus perfide, dans la défiance entre M5S et PD au sein de la majorité, certains poussant pour la constitution d’un gouvernement technique ».
ENTRETIEN, La Stampa, de Sandra Zampa (PD), Secrétaire d’Etat à la Santé « Qu’Italia Viva reconnaisse ses erreurs. Nous sommes prêts au dialogue » : « ’’Le Président du Conseil G. Conte a raison de vouloir aller de l’avant. Le vote sur le rapport sur la justice du ministre Bonafede pourrait avoir un résultat incertain mais alors chacun assumera ses responsabilités et, le cas échéant, nous irons aux élections anticipées. Car si la crise se termine entre les mains de Mattarella, comme nous l’avions déjà dit, la parole ira aux électeurs. Que Renzi propose une solution. Qu’il demande de s’asseoir officiellement à une table de discussion, et qu’il reconnaisse que cette situation grave a été provoquée par une erreur d’évaluation d’Italia Viva’’».
ANALYSE, Il Giornale, de PF Borgia, « Le plan de Salvini : ‘’Berlusconi peut prendre la place de Chef de l’Etat’’ » : « En plein direct télévisé, l’annonce du chef de la Ligue Matteo Salvini a fait l’effet d’une bombe : la candidature de Silvio Berlusconi comme successeur de Sergio Mattarella, à la tête de l’Etat italien. Une annonce faite après avoir longuement insisté sur la cohésion de l’alliance de centre-droit, qui n’est pas remise en cause. Mais surtout après avoir affirmé à tous que les élections n'étaient pas impossibles et que l’on pouvait voter dès maintenant, seule solution pour faire sortir le pays de l’impasse. De son côté, le numéro 2 de Forza Italia, Antonio Tajani adresse à un commentaire très dur aux « responsables », excluant d’autres prises de position similaires au sein de son parti. Un vote en faveur de l’actuel gouvernement serait selon lui une ‘’trahison’’ de l’électorat. Il s’aligne avec le chef de file de Cambiamo! Giovanni Toti, sur la nécessité d’un « gouvernement de salut public » pour faire face aux défis à venir. Mais la Ligue et Fratelli d’Italia restent fermement accrochés à l’alternative du vote. A l’inverse, le PD et le M5S ne voient aucune utilité aux élections, ni même à un élargissement à outrance de la majorité, invoquant le risque de perte du Plan de relance en cas d’élections. Ce à quoi Meloni répond par des accusations de ‘’mensonges !’’. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Paolo Romani, sénateur du groupe Cambiamo! Fondé par Giovanni Toti, « Nous sommes disponibles, mais seulement pour un exécutif d’unité nationale » : « Cambiamo! sera sans aucun doute du côté de l’opposition cette semaine lors du vote sur la réforme de la justice présenté par Alfonso Bonafede. Le soutien de Matteo Renzi me semble également peut probable, mais même si Conte parvenait à surmonter cette épreuve, un gouvernement ‘Conte remanié’ n’aurait pas la force nécessaire actuellement. Pourtant, même le centre-droit ne semble plus complètement faire bloc en faveur des élections, et nous espérons que les choses puissent bouger. Nous souhaitons un gouvernement d’unité nationale, ou de « sauvetage national », c’est-à-dire pourvu d’une base parlementaire assez large et avec la garantie que même ceux qui ne veulent pas y participer directement collaboreront sur les grandes réformes nécessaires. Plusieurs urgences dans la gestion de la crise actuelle justifieraient la formation d’un « gouvernement de sauvetage national : le plan de Relance national, la campagne de vaccination, la protection des travailleurs contre la perte de leur emploi… Cambiamo! et d’autres partis pourraient y entrer, sans pour autant remettre en cause l’unité du centre-droit ou se dissocier de la Ligue et Fratelli d’Italia.»
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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André Ventura obtient un meilleur score parmi les Portugais vivant à l'étranger que parmi ceux résidant au pays.
Portugal et Monde. Lors des élections présidentielles, le candidat patriote André Ventura de Chega ! obtient un meilleur résultat parmi les Portugais vivant à l’étranger, soit 12,8 %, que parmi ceux vivant aux pays.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/01/25/and...)
19:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
Selon Oskar Freysinger, la censure est un aveu de faiblesse.
Suisse.
16:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
Interview du baron van handel, conseiller du président du FPÖ Norbert Hofer, par Lionel Baland.
Autriche. Interview du baron van handel, conseiller du président du FPÖ Norbert Hofer :
https://www.breizh-info.com/2021/01/25/157756/baron-van-h...
14:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
André Venrura de Chega ! a obtenu 11,9 % des voix lors de la présidentielle au Portugal.
Portugal. Lors des élections présidentielles de ce dimanche 24 janvier 2021, le candidat patriote André Venrura de Chega ! a obtenu 11,9 % des voix. Il arrive troisième.
André Venrura
12:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/01/2021
"Nous voulons un gouvernement de patriotes."
Italie.
Giorgia Meloni de Frères d'Italie : "Nous voulons un gouvernement de patriotes."
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Vlaams Belang : "Achetez local."
Belgique. Flandre.
"Achetez local."
17:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pays-Bas : Ja21 augmente, alors que le PVV diminue.
Pays-Bas. La progression de JA21, scission du Forum voor Democratie de Thierry Baudet, semble se dérouler au détriment du PVV de Geert Wilders et pas du Forum voor Democratie.
(en nombre de sièges de député, le total étant de 150)
VVD : libéral de droite
PVV : patriotes
CDA : démocrates-chrétiens
D66 : libéral de gauche
PvdA : travaillistes
Groenlinks : écologistes
SP : gauche de la gauche
Christen Unie : parti religieux
Partij voor Dieren : parti pour les animaux
Forum voor Democratie : patriotes
SGP : parti chrértien protestant
Denk : parti qui défend les Néerlandais d'origine étrangère
JA21 : patriotes
50Plus : parti des plus de 50 ans
Bij1 : antidiscrimniation
Code oranje : centre, démocratie directe, légèrement eurosceptique
16:22 | Lien permanent | Commentaires (0)