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02/12/2020

"Entretien, La Stampa, de Giancarlo Giorgetti, vice-président de la Ligue."

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Italie. Revue de presse.

Les nouvelles mesures économiques et sanitaires pour contrer la pandémie, qui devraient être adoptées aujourd’hui par décret en Conseil des ministres, font les gros titres des médias italiens. Le plan de distribution du vaccin est également cité : « Noël, tensions sur les interdictions » - ‘’L’adoption du décret d’aujourd’hui entrera en vigueur à partir de vendredi. Plan pour le vaccin : 220 millions de doses prévues’’ (Corriere della Sera), « Noël et Jour de l’an uniquement dans sa ville de résidence habituelle » - ‘’Le gouvernement resserre la vis afin d’éviter une troisième vague. Stop aux mouvements entre les régions’’ (La Repubblica), « Noël verrouillé, la dernière messe à 20 heures » (La Stampa), « Noël et Premier de l’an, les villes seront fermées » - ‘’L’étau se resserre pour les 24, 25 décembre et le 1er janvier. Les ‘’frontières’’ entre les régions resteront fermées jusqu’au 6 janvier inclus’’ (Il Messaggero), « Aides économiques à hauteur de 40 milliards » - ‘’Le montant total pour les entreprises dépasse celui de la Loi de finances’’ (Sole 24 Ore), « ‘’Nous serons immunisés d’ici la fin 2021’’ » - ‘’L’expert Brusaferro explique le plan de vaccination de masse’’ (Il Mattino), « Le désastre des tests » - ‘’Un laboratoire sur quatre n’est pas en règle. La ligne dure confirmée de Noël à l’Epiphanie’’ (Il Giornale).

ARTICLE, Corriere della Sera, de P. Di Caro « MES, la majorité pourrait ne pas avoir les voix nécessaires au Sénat. Berlusconi se défile et le M5S se divise » : « Le coup de théâtre arrive à l’issue d’une matinée très agitée et avec des réactions en chaîne au sein de la majorité et de l’opposition. D’où un possible résultat qui serait paradoxal : le rejet de la réforme du MES, décidée lundi par l’Eurogroupe, lors du vote prévu pour le 9 décembre au Parlement. Berlusconi a fait une déclaration inattendue, en affirmant que son groupe « ne votera pas en faveur de la réforme du MES car celle approuvée par l’Eurogroupe n’est pas satisfaisante’’. Cette déclaration arrive après un véritable ultimatum lancé par Salvini : ‘’si un parti allié devait approuver cette réforme, ce serait un outrage et un dommage pour l’Italie et il cessera d’être le compagnon de route de la Ligue’’. Du coup, ce sont les parlementaires de Forza Italia de la Chambre qui ont été pris de court et sont désormais désorientés face à cette volteface de leur chef et à la ‘’reddition au chantage de Salvini, qui représente notre mort’’. Le chaos est total et le travail de médiation de la part du gouvernement a commencé, sans que celui-ci ne cache son ‘’inquiétude’’. Pourtant, à en croire à ce qui se dit, une grande partie du groupe de Forza Italia serait prête à voter en faveur de la réforme du MES, y compris le conseiller économique Renato Brunetta. Si cela devait avoir lieu, il y aurait alors de nouveaux scénarii au cours de cette semaine politique sous haute tension ».

ARTICLE, Corriere della Sera M. T. Meli « Le PD craint l’enlisement : tous les dossiers sont bloqués » : « Il y a des jours où c’est la lassitude qui prévaut au sein du PD, d’autres jours où c’est plutôt le sentiment de mécontentement. La crainte est d’arriver à cette situation que Nicola Zingaretti qualifie de ‘’marais’’ au regard des nombreux dossiers qui restent au point mort. Les différentes discussions telles que celle sur l’agenda du gouvernement, qui s’est tenue hier, n’ont pas abouti à grand-chose. ‘’Beaucoup de paroles’’, fait-on savoir du Nazareno, siège des démocrates. L’autre discussion est celle qui concerne la gestion du Plan de Relance et la ‘’nombreuse’’ équipe d’experts. Aucune objection officielle ne vient du Nazareno, de toute manière ce sont Italia Viva et le M5S qui sont en train de se mettre en travers. Toutefois, une partie des ministres démocrates est insatisfaite et déplore des ‘’structures autocentrées’’ alors que cela devrait être géré par ‘’le ministère de l’Economie en coordination avec celui des politiques européennes et pas par des structures parallèles, à la composition bien étrange’’ ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, vice-président de Forza Italia et du Parti Populaire européen « Tajani et son revirement complet ‘’Nous, les suppôts de la Ligue ? Nous votons seulement d’après nos convictions’’ » : « ‘’Nous ne suivons les diktats ni de Salvini, ni de Conte. Nous n’avons eu de cesse de le soutenir et nous continuons : nous sommes favorables au recours aux 37 milliards du MES, en revanche nous sommes opposés à cette réforme. Ce n’est pas une question de familles politiques au sein du Parlement européen, mais de l’intérêt de chaque pays. Cette réforme ne répond pas aux demandes du Parlement, qui voudrait davantage de contrôle sur le MES. Aucune intervention de Salvini n’a influencé notre prise de position. Le risque que la réforme soit avortée existe, mais cela dépendra du M5S, c’est donc un problème de la majorité, pas le nôtre. Si le ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, désavoue le ministre de l’Économie, ce serait à nous de résoudre leurs problèmes ? Ce n’est pas nous qui sauverons le gouvernement. Trois catégories de décision ont été définies, chacune requérant une majorité différente. L’Italie doit pouvoir opposer son véto pour chacune d’elles, or ce n’est pas le cas, c’est trop risqué. De plus, il faut un fonds de garantie européen pour protéger les banques nationales des autres pays (France, Allemagne…) en cas de difficultés. Notre position est de protéger les intérêts de l’Italie et de l’UE. Quant au risque d’éclatement de Forza Italia, il est systématiquement invoqué. Pour ma part je suis la ligne de Berlusconi, le meilleur d’entre tous’’. »

Ligue

ENTRETIEN, La Stampa, de Giancarlo Giorgetti, vice-président de la Ligue « ‘’L’équipe d’experts pour le Plan de Relance est une idée stupide si l’opposition n’est pas impliquée’’ » : « Q. Est-il normal, selon vous, que la politique pousse Unicredit à absorber la Banque Monte Paschi di Siena ? R. Disons que cette requête ne fait pas partie des règles d’un normal système économique. La pandémie explique un retour de l’Etat avec des investissements que les compagnies privées ne feraient jamais. J’espère qu’il ne s’agit, là, que d’une phase. Q. L’opposition, et la Ligue aussi, a déposé 3 000 amendements contre la Loi de Finances… R. la Ligue veut lutter contre la logique de l’assistanat, faisant une distinction entre les emplois sûrs et les emplois à risque comme ceux du commerce de l’artisanat ou les petites entreprises. Q. L’argent du MES est disponible, alors que ceux du Plan de Relance européen sont bloqués par les Polonais et les Hongrois... R. c’est un instrument qui est le fruit d’une approche ancienne et faite d’orthodoxie et d’austérité, à différence du Plan de Relance UE. On ne peut pas l’accepter tel qu’il est. La Pologne et la Hongrie font partie d’une autre famille politique distincte de la Ligue. L’Europe paie là à un prix élevé en raison du manque d’une gouvernance efficace. Q. L’élection de Joe Biden à la Maison Blanche est-elle un bien ou un mal pour l’Europe ? Avec Biden c’est le retour à un lien majeur avec le Vieux Continent et qui pourrait créer un front occidental pour répondre aux menaces de ceux qui ne connaissent pas la liberté et la démocratie et qui font pression aux portes de l’Europe. Q. Qui est qui menace l’Europe ? R. La Chine avec sa pression économique, la Turquie et la Russie avec d’autres méthodes.  Q. Vous n’aimez plus la Russie ? R. ce n’est pas un mystère que les Etats-Unis soulignent ce genre de danger. Q. Et pas vous ? Je vois plutôt une menace venant de la Turquie, qui commence à se positionner sur nos zones d’intérêts. Q. Pour rester en Europe, faut-il le ‘’parapluie’’ d’A. Merkel ? R. Non. En Europe il est possible d’y être et il le faut, mais il faut aussi avoir conscience de l’intérêt national afin de ne pas devenir un pays satellite. Je prends toujours l’exemple des migrations : quand nous élevions la voix, cela était compris. Maintenant, grâce à la politique de la mollesse, l’Italie et la Grèce se sentent à nouveau seules. L’Europe doit agir dans l’intérêt de tous. Le plan de relance conditionnera les prochaines 30 années et il serait normal d’impliquer l’opposition. Or, la taskforce proposée est ridicule si les partis d’opposition restent exclus. Q. Combien durera encore le gouvernement Conte ? R. La politique a fini par entrer dans une bulle avec la pandémie. Ce gouvernement, né contre Salvini et pour élire le prochain Chef de l’Etat, est destiné à résister. Toutefois, la Ligue et le centre droit se tiennent prêts pour le moment où il aura un dégel de la situation et où il faudra remettre debout un pays à genoux ».

Banques

ARTICLE, Il Foglio, de L. Capone et V. Valentini, « Au-delà de Mustier. Les dommages que les réflexes anti-français causent à l’économie - L’origine française comme vecteur de soupçon. Brève histoire du complotisme italien, sur fond de schizophrénie à la Beppe Grillo» : « De nouveau, l’initiative de Jean-Pierre Mustier avait réveillé la « peur du Français » au sein de la classe dirigeante italienne. Le Comité Parlementaire pour la sécurité de la République (COPASIR), qui garde un œil sur Mustier, s’était inquiété de l’avenir de la deuxième banque italienne, Unicredit, craignant qu’elle ne se retrouve prise dans une tenaille franco-allemande. Or, le fait d’être français n’aide en rien, cela suffit en soi à éveiller les soupçons. Et c’est peut-être d’ailleurs la seule explication à l’incohérence du M5S qui s’oppose à la privatisation de MPS (Monte dei Paschi di Siena) et conteste la nomination de Padoan à la tête d’Unicredit, accusé de favoriser le rachat de la banque siennoise par Unicredit. Mais il faut bien dire que Di Maio et compagnie sont en réalité les bons derniers à afficher leur francophobie. Air France/Alitalia, Lactalis/Parmalat, Vivendi/Tim… les fleuves de la rhétorique patriotique coulent depuis longtemps, avec à chaque fois une intervention de l’Etat, gouvernement ou Parlement. La suspicion est pérenne et comme le montre encore le cas Mediaset/Vivendi, l’Italie ne s’active que dans le sens du protectionnisme, constamment sur la défensive. Alors que si, parfois, on parvenait à donner un élan de contre-proposition à notre peur de l’encerclement, peut-être que l’on pourrait jouer l’attaque, nous aussi, de temps en temps. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

01/12/2020

"Le Covid entraîne 5 millions et demi d’Italiens dans la spirale de la pauvreté."

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Italie. Revue de presse.

Les nouvelles mesures en vue des fêtes de fin d'année dans le cadre de la crise sanitaire font toujours les gros titres des médias italiens : "Les hôtels de montagne seront fermés'' - ''Tensions avec les régions. Nouvelles règles de quarantaine pour les voyages à l'étranger'' (Corriere della Sera), "5 millions de nouveaux pauvres'' - ''La pandémie accentue la crise. L'UE approuve la réforme du MES, avec un vote favorable du gouvernement Conte'' (La Repubblica), ''Annulation des taxes plutôt que des remboursements aux entreprises qui ont connu des pertes de revenus'' – Déblocage d’un fonds de 5,3 milliards que l’exécutif est prêt à financer par de nouveaux déficits'' (Il Messaggero), "Le chaos des vaccins pour la troisième vague'' - ''Les médecins lancent un cri d’alerte. Le gouvernement interdit les déplacements entre les régions'' (Il Mattino), "L'UE dit non aux messes : il faut interdire la messe de noël'' (Fatto Quotidiano, Il Giornale).

ARTICLE, La Repubblica, V. Conte, « Le Covid entraîne 5 millions et demi d’Italiens dans la spirale de la pauvreté » : « 5,5 millions de nouveaux pauvres s’ajouteront aux 8,8 millions déjà existants à cause de la crise. Parmi eux, on compte des travailleurs pauvres, la classe moyenne appauvrie, les travailleurs indépendants en attente de versement de leur indemnité de chômage partiel, les saisonniers et des jeunes familles. Sont à risque également les moins de 18 ans, qui subissent les séquelles de la fermeture des écoles. La structure Caritas affirme avoir "multiplié par deux [ses] interventions" et explique dans son rapport de 2020 que presque la moitié de ceux qui se sont adressés à l’association depuis le premier confinement ne l’avait jamais fait auparavant. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Giovanni Toti (Forza Italia), président de la région Ligurie « Noël, c’est la Coupe des Champions de l’économie. Maintenant il faut une nouvelle zone blanche » : « ‘’Il faut davantage d’équilibre entre les deux extrêmes que sont la tendance à tout fermer et celle à tout ouvrir. Il y a notamment un vide normatif à combler entre la réglementation en zone jaune et la totale liberté : il faut définir une quatrième zone, une zone tampon entre zone jaune et l’absence totale de mesures. Lors de la réunion du jour avec le gouvernement en vue du nouveau décret, je demanderai à ce qu’il n’y ait pas de nouvelles restrictions pour Noël, période qui équivaut à elle seule à 3 mois de chiffre d’affaires. Un pan entier de l’économie, et donc de l’emploi, du commerce, des secteurs agroalimentaires et de la restauration, est en jeu. Puisque la diffusion du virus le permet, contrairement aux semaines précédentes, il faut laisser un peu plus d’espace de liberté. J’évoquerai notamment la question des sports d’hiver et de l’ouverture des restaurants en soirée. Encore une fois, l’enjeu économique est énorme. Pour les déplacements entre les régions, je prône la souplesse, voire même la possibilité de se déplacer vers la zone rouge, s’il s’agit de permettre à des familles de se rassembler’’. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, de M. Perrone « Le oui au MES divise les 5 Etoiles mais facilite la tâche de Gualtieri à Bruxelles » : «Le feu vert à la réforme du MES par le dirigeant par intérim du M5S arrive tôt dans l’après-midi : ‘’nous ne voulons pas adopter une approche d’obstruction et nous n'empêcherons pas l’adoption des modifications du Traité’’, explique dans un communiqué Vito Crimi, provoquant la stupeur des 5 Etoiles les plus intransigeants qui avaient le matin même attaqué durement ladite réforme. C’est l’énième volteface du Mouvement, qui survient alors que R. Guatieri assistait à la réunion de l’Eurogroupe appelé à approuver la réforme du MES. Cela a facilité la tâche du ministre de l’Economie, l’Italie étant le dernier pays membre à ne pas avoir encore donné son assentiment. Et surtout, cela démine le terrain en vue du vote du Parlement du 9 décembre à la motion pour donner à G. Conte le mandat pour autoriser le feu vert final au Conseil Européen du 11 décembre. Le mécontentement au sein du M5S est élevé mais la tendance générale est celle de croire que tout se passera bien, le 9 décembre, grâce au « travail sur le langage » qui sera fait sur la motion déposée par la majorité afin d’éviter des imprévus ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luigi di Maio, ministre des Affaires étrangères, par E. Buzzi, « Je crains les vétos des autres pays sur le Plan de Relance européen. Un remaniement ? C’est autre chose qu’il nous faut » : « ‘’Plus que d’un remaniement, je m’inquiète du véto d’autres pays européens sur le Plan de Relance, le virus, les entreprises en difficultés, les familles… Il n’est pas envisageable, compte tenu de la période, de taxer les classes moyennes, ceux qui génèrent de nouveaux emplois. La taxe sur l’épargne aurait un effet très négatif et le Mouvement 5 Étoiles ne soutiendra jamais une telle initiative. Comme je l’ai dit récemment, nos priorités reposent sur la transition numérique, l’économie verte, la télémédecine et les investissements productifs. Sur l’élargissement du gouvernement, j’ai déjà dit que le dialogue doit rester ouvert, par ailleurs Forza Italia a déjà dit ne pas souhaiter entrer au gouvernement. Et pourquoi continuer à parler du MES ? Tant que le M5S sera au gouvernement, le MES ne mettra pas un pied en Italie. Concentrons-nous plutôt sur le Plan de Relance. A ce sujet, j’espère que les entrepreneurs, qui sont la colonne vertébrale de notre économie, seront impliqués et auront un rôle décisionnel aux côtés des chefs de file politique. Quant au budget, les amendements demandés par le Parlement sont bien trop nombreux, il faut désormais avancer rapidement. Les élections municipales de 2021 seront un rendez-vous important pour le M5S qui a le devoir de donner le meilleur à nos concitoyens. Au sein du Mouvement, nous voulons repartir unis, en mobilisant toutes nos énergies au gouvernement et au Parlement, et c’est ce que j’ai indiqué à Alessandro Di Battista’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

30/11/2020

Italie : les deux partis patriotiques, la Ligue et Frères d'Italie, sont donnés ensemble à 40,8 %.

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Italie. Les deux partis patriotiques, la Ligue et Frères d'Italie, sont donnés ensemble à 40,8 %.

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Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

Frères d'Italie : patriotes

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

Le congrès de l'AfD a bénéficié à son aile libérale.

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Allemagne. Lors du congrès de l’AfD qui s’est tenu le week-end passé, l’aile libérale du parti s’est montrée disciplinée et organisée, alors que l’aile nationaliste s’est retrouvée sur la défensive. Le co-président du parti Meuthen, qui a attaqué Gauland, a pour objectif d’éviter à tout prix une observation de l’ensemble de l’AfD par l’Office de protection de la Constitution.

Les services secrets espionnent l'AfD.

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Allemagne. Les services secrets (Office de protection de la Constitution) recrutent des informateurs au sein de l’AfD et de l’aile jeunesse de ce parti.

"Les non-dits derrière le remaniement."

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Italie. Revue de presse.

Les décisions du gouvernement sur le plan de relance et sur les mesures anticovid en vue des fêtes de fin d'année font les gros titres des médias italiens. Le nouveau décret ''Ristori IV'' en aide aux entreprises à hauteur de 8 milliards est également cité : "Conte : voici mon plan pour les fonds européens" (Corriere della Sera), "Le plan européen pour Noël : écoles fermées et réveillon chez soi'' (La Repubblica), " Les déplacements seront interdits à Noel'' - "Le ministre Speranza fait un appel à des comportements responsables. Les régions favorables à la solution de la France : stop aux stations de ski mais pas au tourisme en montagne (La Stampa), "Impôts, nouvel agenda en trois temps'' - "Le nouveau décret pour les aides aux commerçants" (Sole 24 Ore), "Les régions changent de couleur et c'est le retour des rassemblements pour les achats'' (Fatto Quotidiano), "Les impôts reportés en avril"(Il Mattino).

COMMENTAIRE, La Repubblica, de S Folli « Les non-dits derrière le remaniement » : « Le roman politique de fin d’année, avec la Covid toujours au centre de la scène et la crise économique qui augmente, continue à avoir un protagoniste privilégié : le Président du Conseil. Sa résistance à l’usure est devenue une sorte d'obstination. Conte résiste tout d’abord au PD, à une partie du M5S qui suit de près Di Maio et enfin au trouble-fête Renzi. Ce n’est pas un front négligeable et chacun a ses raisons pour chercher à entraver la marche du Président du Conseil. Il s’agit là d’un vrai conflit et qui n’est pas voilé. Enfin, il a été jusque-là caché derrière le terme flou de ‘’remaniement’’. Mais il s’agit d’une ruse. Il y a une gêne politique entre Conte et les partis qui le soutiennent, à commencer par celui de Zingaretti. Changer des ministres cruciaux (Défense, Intérieur, Développement économique, Infrastructures, etc) signifierait le début d’une véritable crise car cela voudrait dire remettre en cause celui qui les a nommés. Car la cible est bien Giuseppe Conte. Avec le remaniement, c’est aussi l’hypothèse d’un ou de deux vice-présidents du Conseil qui ressurgit. Ce qui confirme le non-dit entre Conte et les partis de la majorité. Et sur le Plan de Relance, le mur impénétrable des commissions et des experts est une manière de garder pour soi le dernier mot sur les investissements et l’utilisation des fonds. C’est ici que se trouve le cœur de la bataille, entre un Président du Conseil habitué désormais à assumer seul son pouvoir (qui est large aussi grâce à l 'état d’urgence) et ceux qui, dans la coalition, souhaiteraient retourner à des logiques plus traditionnelles. En arrière-plan, il y a une irritation grandissante de l’Europe sur les hésitations de la politique romaine qui pourraient retomber de manière négative sur les plans de Bruxelles. Des sources laissent comprendre qu’au Quirinal on assiste avec inquiétude aux rumeurs d’un remplacement de Conte, comme le remplacement d’une pierre qui pourrait faire s’écrouler tout l’édifice en pleine pandémie. Ce que l’on peut comprendre d’un point de vue conservateur. Or, les dynamiques politiques ont leur poids et elles sont en train d’exercer une pression alors que l’Europe en exerce une encore plus forte. L’histoire n’en est qu’à son début. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

29/11/2020

Meuthen attaque Gauland.

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Allemagne. Ce samedi à Kalkar, lors du congrès de l’AfD, le co-président du parti Jörg Meuthen a dénoncé des propos que le co-président des élus de l’AfD à la Chambre des députés, Alexander Gauland, avait tenu auparavant : « Est-il vraiment sage de parler d’une dictature Corona ? Nous ne vivons pas dans une dictature, sinon nous ne pourrions pas tenir ce congrès aujourd’hui. »

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Jörg Meuthen

Alexander Gauland hospitalisé.

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Allemagne. Le co-président du groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés Alexander Gauland, 79 ans, a quitté le congrès de l’AfD ce dimanche en ambulance. Le problème de santé qu’il a rencontré n’est pas grave.

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Alexander Gauland

28/11/2020

Les délégués de l'AfD approuvent la motion sur la politique sociale.

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Allemagne. Lors du congrès de l’AfD de ce week-end, les près de 500 délégués ont approuvé, à une très large majorité de 89 %, la motion sur la politique sociale, qui est un compromis entre l’aile libérale et l’aile sociale-patriotique du parti.

Joana Cotar élue membre de la direction fédérale de l'AfD en remplacement de Kalbitz.

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Allemagne. À la suite du fait que le numéro deux de l’aile nationaliste de l’AfD Andreas Kalbitz avait été mis hors du parti, Joana Cotar a été élue, lors du congrès de l’AfD de ce week-end, membre de la direction fédérale en remplacement de Kalbitz.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/08/27/le-...)

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Joana Cotar

Le Parti du Peuple danois propose l’introduction de la responsabilité familiale.

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Danemark. Le Parti du Peuple danois propose l’introduction de la responsabilité familiale. Un jeune immigré membre d’un clan criminel pourra ainsi engendrer l’expulsion de toute sa famille.

27/11/2020

Condamnés pour une affiche avec un balais.

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Italie. Tyrol du Sud / Haut-Adige. Les représentants de Süd-Tiroler Freiheit Sven Knoll, Eva Klotz et Werner Thaler sont définitivement condamnés, chacun à 3.000 euros, pour outrage au drapeau italien à cause d’une affiche avec un balais datant d’il y a dix ans.

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"90 ans d'annexion - 90 ans d'injustice. Le Tyrol du Sud peut renoncer à l'Italie."

En 2019, la majorité des attaques contre les bureaux de parti et les politiciens a visé l'AfD.

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Allemagne. 

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AfD : patriotes

FDP : libéraux

SPD : sociaux-démocrates

die Linke : post-communistes

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

Le Forum voor Democratie est bloqué.

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Pays-Bas. Thierry Baudet déclare dans une vidéo que ceux qui ont voulu l’expulser du parti ont désormais quitté celui-ci. Au sein de la direction, c’est 2-2, ce qui signifie qu’aucune décision ne peut être prise. En conséquence, il appelle Van der Linden en Rooken à quitter le parti.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/11/26/la-...)

Interview de Lionel Baland par Valeurs Nationales.

Interview de Lionel Baland par Valeurs Nationales :

Salvini : "Le groupe unique au Parlement est la vraie réponse à ceux qui veulent nous diviser."

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Italie. Revue de presse.

Les nouvelles mesures du gouvernement pour contrer la pandémie et l'adoption de la nouvelle loi de finances avec les voix de l'opposition font les gros titres des médias italiens : "Écoles et ski, des fermetures jusqu'en janvier" - ''Interdiction de se déplacer d'une région à l'autre'' (Corriere della Sera), " Les écoles rouvriront après l'Epiphanie'' - ''L'exécutif cède face à la pression des régions contre le plan de la ministre Azzolina'' (Il Messaggero), "La droite vient au secours de Conte" - ''Berlusconi pousse Salvini et Meloni à voter le budget » (La Repubblica), "Trêve fiscale'' - "Berlusconi parvient à convaincre ses alliés : votons pour avoir moins d'impôts'' (Il Giornale), " MES : oui à la réforme mais pas aux aides" (La Stampa), "Le paiement des impôts reporté au 30 avril'' - "France-Italie : ligne commune sur la réforme du MES'' (Sole 24 Ore).

COULISSES, La Repubblica, d’A. Cuzzocrea « De Vecchioni à Arcuri, le cercle magique de Conte pour résister au remaniement » : « Qui sont ces techniciens et fonctionnaires avec lesquels Conte prend les décisions sans passer par les partis alors que ces derniers veulent retourner à la formule des deux vice-présidents du Conseil pour limiter son pouvoir ? Conte dispose d’une équipe de personnes de toute confiance et qui apparaissent de plus en plus, aux yeux des partis, comme une sorte de gouvernement de l’ombre, encombrant et insaisissable, loin des logiques de la politique mais proche des exigences du Président du Conseil. Il n’y a pas de véritable bras droit pour l’Avocat mais plutôt une sorte d’apparat qui devient de plus en plus incisif. Ce n’est pas un mystère, alors même que l’une des principales causes de tensions avec le PD et le M5S est la volonté de concentrer les décisions sur les projets du Plan de Relance au sein d’une équipe restreinte au Palais Chigi, à laquelle participe sans doute son chef de cabinet, Alessandro Goracci ainsi que le conseiller économique, Riccardo Cristadoro. Une autre décision qui a suscité le mécontentement du PD et du M5S a été la confirmation de Gennaro Vecchione à la direction du Département des Informations qui coordonne les deux directions des services de renseignement intérieur et extérieur ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Salvini, chef politique de la Ligue «’’Sal’’ » : «’’ La tentative du PD est claire. On veut choisir une partie de l'opposition avec laquelle travailler. Mais le centre droit n’est subalterne à personne. Nous sommes majoritaires dans le pays et nous gouvernons 14 régions sur 20. Nous sommes arrivés ensemble au vote d’hier (sur la Loi de finances prévoyant un écart budgétaire à hauteur de 8 milliards par rapport au Document économique et financier, ndt.), il n’y a pas de premiers ou de derniers. Et puis nous avons contraint le gouvernement à inscrire noir sur blanc des ressources destinées aux professions libérales et à l’économie plutôt qu’à des trottinettes. L’union fait la force. On l’a vu dans les mairies et les régions. Un groupe unique au Parlement serait une belle réponse au PD et au M5S qui veulent nous diviser’’ ».

LETTRE, Il Foglio, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires Etrangères et ancien chef politique du M5S «Mes : 10 points pour reconstruire l’Italie en désamorçant le conflit politique  » : « Je partage avec vous vos réflexions personnelles dont il est possible de discuter avec un esprit constructif. Mon appel s’adresse à tous : désamorçons le conflit politique et entamons ce changement culturel nécessaire. Le vote à l’unanimité du budget, hier, a été un signal important. Il faut, je crois, revoir tout notre système sur la voie de l’efficacité et de l’innovation technologique en s’inspirant des critères de durabilité environnementale et sociale. Il est temps de construire un projet plus large en surmontant les barrières idéologiques.  Pour ce faire, il est évident qu’il sera nécessaire d’intervenir sur les temps d’exécution, jusqu’ici trop longs et articulés, en créant des systèmes de gouvernance ou des sujets nouveaux pour guider les investissements sur la relance. Je pense par exemple à un Fonds souverain italien ou à un organisme de développement, doté de procédures et de pouvoirs extraordinaires, ayant pour mission de mobiliser l’épargne improductive et de lancer rapidement des interventions stratégiques sur les infrastructures et les entreprises. Il sera également important de veiller à ce que l’étroit suivi dans le cadre de la mise en œuvre des plans d’investissement ne soit pas dispersé entre plusieurs administrations centrales et locales telles que les programmes des Fonds structurels et d’investissement de l’UE, mais qu’il soit confié à un individu identifiable, doté de pouvoirs appropriés ». 

 ARTICLE Sole 24 Ore “L’UE « rappelle » l’Italie sur le MES. Gualtieri et le Maire d’accord pour la réforme » : “Dans le canevas déjà dense des relations franco-italiennes on trouve aussi une proposition commune pour un soutien européen aux secteurs les plus impactés par la crise. Une déclinaison du décret « ristori » à l’échelle du continent, sur lequel le gouvernement italien travaille depuis des semaines. Selon la vision de Paris et de Rome, il devrait prendre la forme d’un soutien complémentaire et parallèle au plan de relance. La rencontre matinale au ministère de l’économie entre le ministre Gualtieri et son homologue français Bruno Le maire est né avec l’objectif de consolider les positions franco-italiennes communes sur la politique économique (…). La prise de position de Riccardo Fraccaro (M5S) hier ayant demandé l’annulation ou la suspension perpétuelle de la dette covid a aussi fait monter la pression. (…) « La position du gouvernement est que les dettes doivent être remboursées et le seront toujours » a déclaré Gualtieri. (…) Bruno le Maire a employé à peu près les mêmes termes, [ministre] avec lequel l’entente est totale y compris sur la réforme du MES. (..)« une assurance vie », comme l’a qualifié Le Maire, et jugeant « essentiel » que la réforme soit « définitivement adoptée et ratifiée ». L’Italie et la France, et cela ne date pas d’hier, sont aussi sur la même ligne sur la taxe sur le numérique».

ARTICLE, Corriere della Sera “Santé, croissance et taxes : entente entre l’Italie et la France » : “C’est encore le MES qui peut faire tanguer la majorité au gouvernement, divisée entre le PD qui y est favorable et le M5S qui y est depuis toujours opposé. La visite hier à Rome du ministre français de l’économie Bruno Le maire pour rencontrer son homologue Gualtieri en vue de la réunion de l’Eurogroupe de lundi était propice à faire monter la température. (…) « Ni la France ni l’Italie, a déclaré Le Maire, n’ont de problèmes de financement, et nous pouvons aussi grâce à la BCE nous financer à des conditions très avantageuses ». (…) [Sur le MES] « La réforme qui sera discutée lundi est un sujet différent de celui de l’utilisation de cet instrument, qui ne fait pas partie de la discussion de lundi » dit Gualtieri. (…) Pour une fois le M5S est d’accord avec le vieil allié Matteo Salvini qui s’en prend à l’axe franco-italien : « je demande aux ministres français qui viennent nous voir, dit le leader de la ligue, de s’occuper de la France et de ne pas expliquer aux Italiens comment ils doivent vivre en Italie ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

26/11/2020

Arnaud Gouillon nommé Secrétaire d’État en charge de la Diaspora.

Serbie. Anaud Gouillon est nommé Secrétaire d’État en charge de la Diaspora :

https://www.monasteresaintgeny.fr/arnaud-gouillon-a-ete-n...

La copine de Julien Rochedy quitte le Forum voor Democratie.

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Pays-Bas. Annabel Nanninga, Joost Eerdmans, Nicki Pouw-Verweij et Eva Vlaardingerbroek – qui est la copine de Julien Rochedy – quittent le Forum voor Democratie de Thierry Baudet.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/11/25/thi...)

Vox donné à 17 %.

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Espagne. Un sondage DYM donne Vox à 17 %. Les socialistes et les conservateurs sont donnés chacun à 24 %.

"Le gouvernement en crise également sur le MES."

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Italie. Revue de presse.

La réforme du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) est aussi commentée, les observateurs prévoient de possibles tensions au Parlement en raison du positionnement du M5S dont les membres pourraient se diviser lors du vote, exposant ainsi l'exécutif : "Réforme du fonds “de sauvetage des Etats", confrontation à haut risque au Parlement pour le gouvernement'' (Sole 24 Ore), "Le MES devient un piège pour Conte" - "Le M5S se divise, la majorité peut vaciller lors du vote. Covid : bataille sur les messes et le réveillon de Noël'' (La Repubblica), "Le gouvernement en crise également sur le MES" - "Gualtieri ouvre une porte à Forza Italia" (Il Giornale). 

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Corinna Miazga souffre d'un cancer et renonce à sa fonction.

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Allemagne. Bavière. La présidente de l’AfD de Bavière Corinna Miazga, âgée de 37 ans, souffre d' un cancer et renonce à sa fonction.

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25/11/2020

Danemark : envoyer les délinquants étrangers purger leur peine dans leur pays.

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Danemark Peter Skaarup du Parti du Peuple danois estime que les prisons danoises sont surpeuplées et que des criminels étrangers doivent être envoyés dans leur pays purger leur peine.

Thierry Baudet désire désormais être tête de liste de son parti pour les législatives.

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Pays-Bas. Thierry Baudet désire désormais être tête de liste de son parti pour les législatives, mais la majorité de la direction de son parti n’est pas d’accord.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/11/24/thierry-baudet-quitte-sa-fonction-de-president-du-forum-voor-6279831.html)

Mecklembourg-Poméranie occidentale : l'AfD donnée à 15 %.

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Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/mecklenburg-vo...)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Allemagne : 1 milliard pour la lutte contre "la droite".

Allemagne. Le gouvernement allemand, constitué du parti démocrate-chrétien CDU de la chancelière Angela Merkel, de son allié social-chrétien bavarois la CSU et du parti social-démocrate SPD, s’est mis d’accord sur le fait de consacrer un milliard d’euros, entre 2021 et 2024, à un paquet de mesures dédiées au « combat contre la droite. ». L’objectif est de « mieux apprendre à connaître les causes de l’extrémisme de droite et du racisme, de donner des réponses de l’État plus forte dans le traitement de l’extrémisme de droite, ainsi que la promotion d’une société civile démocratique plus forte ».

« Le catalogue de mesures soutient les prises de position des représentants et représentantes de la société civile, particulièrement des organisations de migrants, et de la science comme des Länder. »

Selon le groupe des élus sociaux-démocrates (SPD), la commission a décidé de nommer un commissaire fédéral contre le racisme, de remplacer le concept de race dans la Constitution et de sanctionner les insultes racistes et antisémites.

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