28/01/2021
L'EKRE donné à 17 %.
Estonie. Le parti patriotique EKRE est donné à 17 % au sein d’un sondage Turu-uuringute.
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27/01/2021
"Le centre droit uni pendant les consultations : "Non à des majorités fragiles"."
Italie. Revue de presse.
A la Une de la presse italienne, les titres mettent en avant les suites de la démission de Giuseppe Conte et le risque que ce dernier ne soit pas reconduit à la tête du nouvel exécutif. Dans l’ensemble, les observateurs demeurent prudents sur l’issue et soulignent la nécessité d’un accord entre G. Conte et Italia Viva : « Une course d’obstacles pour le gouvernement Conte III » - Le Président du Conseil lance un appel de « salut national » (Corriere della Sera), « Le sort de Conte est entre les mains de Renzi » - Consultations jusqu’à vendredi. Les négociations avec Italia Viva ont commencé (La Repubblica), « Le futur gouvernement Conte III en difficulté, il n’a pas les voix suffisantes » (La Stampa), « Le gouvernement Conte III ne décolle pas » - Le Président du Conseil sortant a du mal à trouver des « responsables » pour un troisième mandat et fait des ouvertures à Renzi (Il Messaggero), « Un gouvernement Conte III impossible sans Renzi » (Il Mattino), « Conte fait un nouvel essai » - Les responsables se manifestent mais ne sont pas suffisants (Fatto Quotidiano), « Conte en soldes » - Conte est prêt à tout afin de trouver des « responsables » pour le soutenir (Il Giornale).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de A. Polito « Ne gâchons pas l’opportunité offerte par cette crise, pour qu’un exécutif meilleur puisse naitre » : « En réalité, il y a peu de solutions possibles. La plus probable serait un gouvernement Conte III avec une majorité renforcée : le retour de Renzi qui serait contrebalancé par un petit groupe de « responsables » qui enlèverait à Italia Viva le pouvoir de chantage ou le « golden Share ». Le cas échéant, Conte deviendrait un Houdini moderne de la politique, parvenant à accumuler en une demi-mandature trois majorités différentes pour trois gouvernements différents. Il est vrai qu’il a été aidé par le centre-droit à tracté par le tandem Salvini-Meloni qui n’a eu de cesse de proposer des élections anticipées. Ils finiront peut-être par convaincre ainsi le Parlement qu’après Conte ce sera le déluge et donc la fin de la mandature sachant que plusieurs d’entre eux ne reviendront plus jamais. Par ailleurs, ce Parlement ne semble pas être à la hauteur d’un « gouvernement de salut national » comme le propose Berlusconi. Du coup, la possibilité d’un Conte III est la plus cotée chez les « bookmakers ». Quoi qu’il en soit, les Italiens ne peuvent qu’espérer obtenir un gouvernement qui soit meilleur : avec une majorité plus solide pour éviter le risque de report, avec des ministres plus indépendants, experts et à la hauteur de la tâche qu’ils auront, et qui sachent incarner une vision politique, poursuivant des objectifs qui ne soient pas ceux de la simple survie ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli « Le déclin de Conte et ce qui se joue » : « C’est peu probable, mais on ne peut pas exclure complètement que Conte parvienne à se réincarner à la faveur d’un troisième gouvernement. Dans ce cas, un seul exécutif possible : la même majorité qu’auparavant (5S, Pd, LeU et ceux d’Italia Viva avec lesquels il aurait fait la paix), plus la poignée de « volontaires ». Matteo Renzi a trop d’expérience pour opposer son véto lors des consultations avec le Président de la République, mais il n’est pas dit pour autant qu’il soutienne Conte à sa succession. Ainsi, la coalition solide exigée par le Chef de l’Etat afin que le prochain gouvernement puisse s’appuyer sur des effectifs clairs au Parlement n’existe pas à l’heure actuelle. Toutes les autres voies, d’un gouvernement de « Sauvetage national », à la possible inclusion de tout ou partie de Forza Italia dans la nouvelle coalition de gouvernement, impliquent le départ de Giuseppe Conte du Palais Chigi. Il s’agira surtout de le constituer rapidement et de rassurer les Italiens aussi bien que l’Europe sur la capacité du pays à faire face aux prochains défis qui l’attendent (aides économiques, Plan de relance, réformes…). Conte en appelle d’ailleurs largement à « l’esprit européen » pour la formation d’une nouvelle coalition, mais il semble que cet européisme seulement rhétorique ait fait son temps. Les forces politiques, quelles qu’elles soient, ont maintenant la possibilité de remettre l’Italie au cœur de l’Europe et de faire un usage correct des fonds européen du Next Generation EU. Sergio Mattarella pourrait alors confier à une autorité prestigieuse et politiquement neutre la gestion du Plan de relance. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Cremonesi et P. Di Caro « Le centre droit uni pendant les consultations : ‘’non à des majorités fragiles » : « Pour le moment, le centre droit met de côté ses divisions et, après une réunion, annonce par un communiqué que tous les dirigeants se rendront ensemble chez le Président de la République pour dire leur non à une majorité fragile comme celle du gouvernement Conte II. Et pour demander en revanche un exécutif ‘’avec une base parlementaire solide et avec une forte légitimité’’. Il est vrai que Cambiamo! de G. Toti s’oppose à l’idée d’élections anticipées. Par ailleurs, les centristes de Noi per l’Italia de M. Lupi et l’UdC, mais surtout Forza Italia, demandent en revanche un gouvernement d’unité nationale. Par ailleurs, dans le parti berlusconien, certains ont manifesté leur agacement à l’égard de la subordination vis-à-vis de la Ligue et Fratelli d’Italia. Berlusconi a été catégorique : le centre droit ne se fissurera pas. La possibilité qu’il y ait une sorte de « majorité Ursula » est donc pour le moment écartée ».
ARTICLE, Corriere della Sera, T. Labate « Le PD de Zingaretti soutient Conte et décide de faire voter la direction sur cette ligne » : « ‘’Notre soutien à Conte n’est pas remis en cause. A ce stade, nous n’envisageons pas d’autres noms’’. Pour comprendre quelle est la dimension temporaire de ce ‘’à ce stade’’, il suffira de suivre le ton de la discussion qui se tiendra aujourd’hui au sein de la direction du PD. La délégation dirigée par Zingaretti se présentera ce mercredi au Quirinal pour donner un soutien clair en faveur du Président du Conseil sortant. Toutefois, le périmètre de la majorité du gouvernement Conte III est déjà discuté au sein du parti. L’aile de Zingaretti veut mettre l’accélérateur de la recherche des « responsables » au Sénat et faire en sorte de neutraliser Renzi. La base réformiste, qui réunit les anciens renziens, dément vouloir partager les propos de leur proche Marcucci, qui avait dit ‘’oui à Conte mais pas à tout prix’’. Au siège du PD, on attend vendredi pour décider : si d’ici là Mattarella aura donné à Conte le mandat pour former un nouveau gouvernement, alors le plus dur aura été fait pour le gouvernement Conte III. Autrement, s’il fallait attendre davantage, la devise « Conte ou la mort » n’existera plus et le PD exigera à ce moment le poste de Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil (Andrea Orlando) pour contrôler de près le nouveau chef du gouvernement. Un peu comme avait fait Salvini, conseillé par Giorgetti, lors du gouvernement Conte I. A suivre. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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"Notre tâche est de faire de l'Allemagne et de l'Europe rapidement à nouveau la pharmacie du monde avec production pharmaceutique dans son propre pays."
Allemagne. Bavière.
Le Secrétaire général de la CSU Markus Blume : "Notre tâche est de faire de l'Allemagne et de l'Europe rapidement à nouveau la pharmacie du monde avec production pharmaceutique dans son propre pays."
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26/01/2021
Madrid : Vox contre une fresque politique géante représentant 15 icônes féministes.
Espagne. Madrid. Vox contre une fresque politique géante représentant 15 icônes féministes :
https://www.fdesouche.com/2021/01/25/madrid-le-parti-popu...
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"Conte sait qu’il doit jouer son va-tout et lance un appel aux pro-Européens."
Italie. Revue de presse.
La démission du Président du Conseil G. Conte prévue pour ce matin fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs évoquent la possibilité d'un nouvel exécutif, un gouvernement Conte III, pouvant compter sur une majorité plus large, ou bien le saut dans l’inconnu, le président de la République pouvant décider de ne pas lui confier la direction du nouvel exécutif : « Conte démissionne et espère être reconduit » (Corriere della Sera), « Conte démissionne. C'est la crise dans le brouillard » - Conte espère se voir confier à nouveau la conduite du gouvernement avec le soutien des centristes (La Repubblica), « Conte se rend. Divisions sur une reconduction » (La Stampa), « Conte démissionne pour tenter de former un troisième gouvernement » - Bonomi : il y peu d’engagement dans les réformes (Sole 24 Ore), « Conte, le jour de la démission » (Il Messaggero), « Conte rentre chez lui et Berlusconi va au Quirinal » - Le chef-d'oeuvre de Renzi. Le dernier mot sera pour Mattarella (Il Fatto Quotidiano), «Conte démissionne aujourd'hui » (Il Giornale).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « Conte sait qu’il doit jouer son va-tout et lance un appel aux pro-Européens » : « Conte s’est résigné, conscient du fait que le risque de quitter pour de bon le Palais Chigi n’a jamais été aussi élevé. Il se rendra au Quirinal avec encore plusieurs doutes et un état d'âme plein d'amertume pour une crise qu’il considère injuste, attristé de devoir stopper l’action du gouvernement alors que celui-ci est occupé par plusieurs dossiers très importants, allant de la crise sanitaire au Plan de relance. ‘’C’est le moment de vérité’’ selon Conte, d’après des sources gouvernementales, ‘’nous allons voir maintenant si ceux qui ont déclenché la crise l’ont fait pour des raisons valables ou s’ils voulaient autre chose’’ : qu’il se mette en retrait et qu’il soit remplacé en tant que Président du Conseil. L’objectif est désormais d’élargir la majorité, construire un groupe politique s’engageant à soutenir un gouvernement Conte III avec un esprit qui se rapproche de celui du ‘’salut national’’, sans la droite souverainiste mais avec l’apport de parlementaires centristes, voire de Forza Italia. A ce stade, les voix ne sont pas suffisantes. D’après le centriste Quagliariello, sénateur de Cambiamo! ,‘’le salut de Conte ne dépend pas uniquement des voix mais aussi de la qualité du discours d’unité nationale’’. Conte a travaillé jusqu’à tard sur son discours qui sera un appel ‘’à toutes les forces modérées et libérales qui tiennent au destin de l’Italie’’ et la proposition d’aller au bout de la mandature sur un projet fondé sur un ensemble de réformes, ouvert également aux oppositions : système électoral proportionnel, pilotage gouvernemental, Plan de Relance partagé. L’objectif est d’obtenir l’aval de 175 sénateurs grâce à un groupe parlementaire formé avec une quinzaine de personnalités politiques, sous le label ‘’Maie’’ en mesure de contrebalancer Italia Viva, de sorte que les renziens ne soient pas déterminants. Sans pour autant opposer de vétos à Renzi. Conte veut une résolution de la crise en pleine lumière pour que les Italiens comprennent si Italia Viva a voulu la crise pour gagner des points et du temps sur le Plan de Relance ou pour se débarrasser de lui. ‘’Dans ce cas, ils devront expliquer cela au pays’’ »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda « Le chef de l’Etat veut des garanties avant de décider à qui confier la responsabilité de former le gouvernement » : « Face à l’option d’un gouvernement Conte III, Mattarella exigera des garanties sur le nombre de voix pouvant le soutenir mais aussi sur le fait que le nom du Président du Conseil soit approuvé par tous les alliés. Mattarella compte commencer son travail dès mercredi et terminer ses consultations dans de brefs délais. C’est une question d’heures, désormais. Depuis ce matin, la gestion de la crise est entre les mains du Chef de l’Etat, qui auditionnera tous les groupes parlementaires. C’est alors que le piège pourrait se refermer sur Conte, le risque étant que l’un de ses nouveaux soutiens théoriques ne le défende plus [comme chef du nouveau gouvernement] une fois qu’il se retrouvera face au Président de la République. Certains pourraient en effet citer un autre nom comme futur président du Conseil. Cela pourrait être le cas par exemple pour le nouveau groupe centriste, qui pourrait souhaiter donner un signal de rupture en défendant une autre personnalité pour guider le gouvernement. Ce sera peut-être Renzi lui-même qui le fera - c’est ce que craint le Palais Chigi - mais ce serait là un pari vraiment osé. C’est donc Mattarela qui, une fois les consultations achevées, s’assurera que les conditions pour confier un nouveau mandat à Conte sont bien réunies. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito « Les paris sont lancés sur le gouvernement III mais les obstacles se multiplient et un changement de Premier ministre reste possible » : « Cette fois, Conte devra obtenir la majorité absolue au Sénat aussi. D’un changement de locataire au Palais Chigi, aux gouvernements techniques, plusieurs hypothèses sont sur la table. Le premier rôle de Mattarella sera donc d’établir laquelle de ces hypothèses pourrait effectivement bénéficier d’une majorité stable, aussi bien à la Chambre qu’au Sénat. La première hypothèse reste celle d’un gouvernement Conte III, à condition que Conte réussisse à garantir cette fois la même solidité au Sénat qu’il avait obtenue au Parlement. Mais pour le projet dit de « Sauvetage national » il faudra clore le contentieux avec Matteo Renzi et attirer une partie des centristes et des « responsables » de Forza Italia. Pour l’un comme pour l’autre, ce ne sera pas évident et c’est ce sur quoi vont jouer les courants au sein du Pd et du M5S qui préféreraient remplacer Conte. Et si véritablement ce dernier devait sortir du cadre, la seule perspective serait celle des élections. Entre-temps, il y aurait un gouvernement technique qui guiderait le pays en attendant les élections de fin juin 2021. Trois étapes intermédiaires sont possibles. L’objectif du Pd est de préserver le projet de nouveau centre-gauche et donc de ne pas rompre l’entente avec les 5 Etoiles, mais ces derniers sont plus divisés sur le maintien à tout prix de la figure de Conte. Il se pourrait bien que la première condition soit celle de la recherche d’un remplaçant à Conte dans les rangs des 5 Etoiles (Di Maio, Patuamelli…). Mais alors, le Pd pourrait lui aussi revendiquer le poste (Zingaretti ou Franceschini par exemple) : cela donnerait naissance à un géant aux pieds d’argile aux Chambres, vue la fragile cohésion du M5S. Un autre cas de figure pourrait être celui d’un gouvernement technique avec un chef « à la Mario Draghi », accompagné d’une majorité politique et de ministres politiques. Enfin, si cette voie intermédiaire ne pouvait pas fonctionner, il y aurait un véritable gouvernement technique, dirigé par un économiste ou spécialiste de finances, avec un soutien large et concentré sur des objectifs bien précis. A voir si un tel gouvernement permettrait d’aller jusqu’aux élections présidentielles de 2022 ou s’il faudra organiser des élections anticipées en juin prochain. En tous cas, le Quirinal [Présidence de la République] fera tout son possible pour éviter des élections juste avant le « semestre blanc » [période précédant les élections présidentielles durant laquelle les chambres ne peuvent être dissoutes].»
ENTRETIEN, Il Giornale, de Silvio Berlusconi, fondateur de Forza Italia « Un gouvernement d’unité nationale ou des élections anticipées » : «’’ Il était logique que le gouvernement Conte tombe, car il se fondait sur une majorité qui n’était pas l’expression de la volonté du pays ni d’un projet partagé. Malheureusement, cela arrive en pleine crise sanitaire et économique. Par esprit de responsabilité, je n’ai pas soulevé de polémiques mais il est clair que ce gouvernement n’aurait pas survécu. Reproposer le gouvernement actuel, avec juste un remaniement, provoquera les mêmes problèmes, raison pour laquelle nous ne pourrons jamais le soutenir. Par politesse institutionnelle envers le Chef de l’Etat, que nous devons encore rencontrer, je ne révèlerai pas à l’avance ce que Forza Italia dira. Le président Mattarella a l’autorité et l’équilibre nécessaires pour cet exercice difficile. Il n’y a que deux possibilités : un gouvernement pouvant garantir l’unité du pays ou aller au voter pour redonner la parole aux électeurs. La situation est trop grave pour se permettre des jeux et des formules. La création d’un gouvernement d’urgence pour quelques mois, sans bloquer l’Italie, serait préférable. ‘’»
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Nombre de membres du parti démocrate-chrétien CDU entre 1990 et 2019.
Allemagne. Nombre de membres du parti démocrate-chrétien CDU entre 1990 et 2019.
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25/01/2021
"Le plan de Salvini : "Berlusconi peut prendre la place de Chef de l’Etat.""
Italie. Revue de presse.
Les tractations politiques pour surmonter la crise de gouvernement font encore les gros titres des médias italiens. Les observateurs évoquent la possibilité que G. Conte démissionne pour ensuite former un gouvernement de large coalition incluant les modérés de Forza Italia et d'Italia Viva « Le Président du Conseil vers la démission, pour un gouvernement Conte III » - Les secrets du contrat avec Pfizer (Corriere della Sera), « Conte négocie avec les centristes : démission et nouveau gouvernement » - Un million de travailleurs toujours sans aides (La Repubblica), « Conte, bras-de-fer sur sa démission » (La Stampa), « Règlement de comptes : un gouvernement Conte III avec Renzi » (Il Messaggero), « Conte, 48 heures pour trouver les voix nécessaires » (Il Fatto Quotidiano), « Justice : Conte lâché par ses alliés » - le PD fait pression pour qu'il démissionne (Il Giornale).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, Antonio Polito, « Les raisons cachées (et les comptes) de la crise » : Le silence de Conte fait craindre que sur la question de la gouvernance du plan de relance il n’y ait pas d’accord, pas même une majorité restructurée prête à voter pour une solution, et qu’il pense pouvoir continuer à gérer le plan de relance seul. On perd des semaines précieuses dans cet immobilisme, sans une discussion transparente sur des éléments essentiels du plan italien : qui le gérera, à quelles réformes il sera exactement associé, sur quels plans financiers et quels objectifs il sera bâti. Ce n’est pas un hasard si la semaine dernière, la Commission a écrit qu’il était nécessaire d’avoir un plan crédible de financement public, preuve que la méfiance est en train de croître. S’il veut pouvoir obtenir les ressources du plan de relance, le gouvernement devra déjà expliquer comment il compte faire baisser le déficit dans les prochaines années, alors qu’il n’a cessé de le creuser ces dernières semaines et que d’autres menaces pointent à l’horizon : on estime que jusqu’à aujourd’hui, un « gel » allant jusqu'à 250 000 licenciements économiques finira par éclater lorsque le moratoire sur les licenciements sera levé. Les 5 étoiles et les syndicats voudraient maintenir ce gel jusqu’à l’été, mais on ne sait encore si ce sera possible ».
PREMIER PLAN, La Repubblica, « Conte : les démissions sont sur la table. Discussion avec les centristes pour aller vers un nouveau gouvernement ». « Mon objectif est un accord qui donne une perspective politique claire au gouvernement jusqu’à la fin de la mandature ». C’est ainsi que Conte compte avancer. Et c’est un pas en avant qui permettrait de remettre sur pied son leadership affaibli et ébranlé après le départ de Renzi et d’Italia Viva de la coalition. Une négociation qui s’est rouverte à l’improviste avec les « centristes » et les dénommés « responsables ». La journée d’hier s’est conclue sur l’accord du chef du gouvernement pour renoncer temporairement à son mandat, et accepter les démissions dès ce mardi. Mais avec une condition, des démissions seulement si ce nouveau regroupement de modérés prend vie, et que ses représentants sont prêts à le défendre au Quirinal [pour former un gouvernement Conte III). Le groupe serait déjà prêt au Sénat. Mais il y a deux obstacles, d’abord Bonafede, qui n’a pas la sympathie de Italia Viva ni du centre droit, dont la ligne « justicière » ne serait pas propice à un rassemblement plus large des forces politiques. Et puis quelque chose de plus profond, de plus perfide, dans la défiance entre M5S et PD au sein de la majorité, certains poussant pour la constitution d’un gouvernement technique ».
ENTRETIEN, La Stampa, de Sandra Zampa (PD), Secrétaire d’Etat à la Santé « Qu’Italia Viva reconnaisse ses erreurs. Nous sommes prêts au dialogue » : « ’’Le Président du Conseil G. Conte a raison de vouloir aller de l’avant. Le vote sur le rapport sur la justice du ministre Bonafede pourrait avoir un résultat incertain mais alors chacun assumera ses responsabilités et, le cas échéant, nous irons aux élections anticipées. Car si la crise se termine entre les mains de Mattarella, comme nous l’avions déjà dit, la parole ira aux électeurs. Que Renzi propose une solution. Qu’il demande de s’asseoir officiellement à une table de discussion, et qu’il reconnaisse que cette situation grave a été provoquée par une erreur d’évaluation d’Italia Viva’’».
ANALYSE, Il Giornale, de PF Borgia, « Le plan de Salvini : ‘’Berlusconi peut prendre la place de Chef de l’Etat’’ » : « En plein direct télévisé, l’annonce du chef de la Ligue Matteo Salvini a fait l’effet d’une bombe : la candidature de Silvio Berlusconi comme successeur de Sergio Mattarella, à la tête de l’Etat italien. Une annonce faite après avoir longuement insisté sur la cohésion de l’alliance de centre-droit, qui n’est pas remise en cause. Mais surtout après avoir affirmé à tous que les élections n'étaient pas impossibles et que l’on pouvait voter dès maintenant, seule solution pour faire sortir le pays de l’impasse. De son côté, le numéro 2 de Forza Italia, Antonio Tajani adresse à un commentaire très dur aux « responsables », excluant d’autres prises de position similaires au sein de son parti. Un vote en faveur de l’actuel gouvernement serait selon lui une ‘’trahison’’ de l’électorat. Il s’aligne avec le chef de file de Cambiamo! Giovanni Toti, sur la nécessité d’un « gouvernement de salut public » pour faire face aux défis à venir. Mais la Ligue et Fratelli d’Italia restent fermement accrochés à l’alternative du vote. A l’inverse, le PD et le M5S ne voient aucune utilité aux élections, ni même à un élargissement à outrance de la majorité, invoquant le risque de perte du Plan de relance en cas d’élections. Ce à quoi Meloni répond par des accusations de ‘’mensonges !’’. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Paolo Romani, sénateur du groupe Cambiamo! Fondé par Giovanni Toti, « Nous sommes disponibles, mais seulement pour un exécutif d’unité nationale » : « Cambiamo! sera sans aucun doute du côté de l’opposition cette semaine lors du vote sur la réforme de la justice présenté par Alfonso Bonafede. Le soutien de Matteo Renzi me semble également peut probable, mais même si Conte parvenait à surmonter cette épreuve, un gouvernement ‘Conte remanié’ n’aurait pas la force nécessaire actuellement. Pourtant, même le centre-droit ne semble plus complètement faire bloc en faveur des élections, et nous espérons que les choses puissent bouger. Nous souhaitons un gouvernement d’unité nationale, ou de « sauvetage national », c’est-à-dire pourvu d’une base parlementaire assez large et avec la garantie que même ceux qui ne veulent pas y participer directement collaboreront sur les grandes réformes nécessaires. Plusieurs urgences dans la gestion de la crise actuelle justifieraient la formation d’un « gouvernement de sauvetage national : le plan de Relance national, la campagne de vaccination, la protection des travailleurs contre la perte de leur emploi… Cambiamo! et d’autres partis pourraient y entrer, sans pour autant remettre en cause l’unité du centre-droit ou se dissocier de la Ligue et Fratelli d’Italia.»
(Traduction : ambassade de France à Rome)
22:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
André Ventura obtient un meilleur score parmi les Portugais vivant à l'étranger que parmi ceux résidant au pays.
Portugal et Monde. Lors des élections présidentielles, le candidat patriote André Ventura de Chega ! obtient un meilleur résultat parmi les Portugais vivant à l’étranger, soit 12,8 %, que parmi ceux vivant aux pays.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/01/25/and...)
19:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
Selon Oskar Freysinger, la censure est un aveu de faiblesse.
Suisse.
16:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
Interview du baron van handel, conseiller du président du FPÖ Norbert Hofer, par Lionel Baland.
Autriche. Interview du baron van handel, conseiller du président du FPÖ Norbert Hofer :
https://www.breizh-info.com/2021/01/25/157756/baron-van-h...
14:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
André Venrura de Chega ! a obtenu 11,9 % des voix lors de la présidentielle au Portugal.
Portugal. Lors des élections présidentielles de ce dimanche 24 janvier 2021, le candidat patriote André Venrura de Chega ! a obtenu 11,9 % des voix. Il arrive troisième.
André Venrura
12:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/01/2021
"Nous voulons un gouvernement de patriotes."
Italie.
Giorgia Meloni de Frères d'Italie : "Nous voulons un gouvernement de patriotes."
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Vlaams Belang : "Achetez local."
Belgique. Flandre.
"Achetez local."
17:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pays-Bas : Ja21 augmente, alors que le PVV diminue.
Pays-Bas. La progression de JA21, scission du Forum voor Democratie de Thierry Baudet, semble se dérouler au détriment du PVV de Geert Wilders et pas du Forum voor Democratie.
(en nombre de sièges de député, le total étant de 150)
VVD : libéral de droite
PVV : patriotes
CDA : démocrates-chrétiens
D66 : libéral de gauche
PvdA : travaillistes
Groenlinks : écologistes
SP : gauche de la gauche
Christen Unie : parti religieux
Partij voor Dieren : parti pour les animaux
Forum voor Democratie : patriotes
SGP : parti chrértien protestant
Denk : parti qui défend les Néerlandais d'origine étrangère
JA21 : patriotes
50Plus : parti des plus de 50 ans
Bij1 : antidiscrimniation
Code oranje : centre, démocratie directe, légèrement eurosceptique
16:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
23/01/2021
Bodo Ramelow doit payer 5.000 euros.
Allemagne. Thuringe. Le Premier ministre post-communiste de Thuringe Bodo Ramelow (die Linke), qui avait insulté et fait un doigt d’honneur au député de l’AfD au sein du Parlement de Thuringe Stefan Möller, payera 5.000 euros à deux associations à but non-lucratif.
19:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Nous voulons défendre l'Italie, son histoire, son identité, son futur."
Italie.
"Nous voulons défendre l'Italie, son histoire, son identité, son futur. Rejoignez Frères d'Italie."
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22/01/2021
"Le centre droit réclame des élections auprès du Quirinal."
Italie. Revue de presse.
L'enquête judiciaire visant le secrétaire du parti centriste et catholique UDC, Lorenzo Cesa, parti sur lequel le gouvernement comptait s’appuyer pour élargir le périmètre de la majorité après la défection d'Italia Viva, fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent la possibilité d'un enlisement pouvant favoriser un gouvernement Conte III ou des élections anticipées: « Une enquête entrave les tractations » - Di Maio et Di Battista (M5S) veulent cesser le dialogue avec les centristes (Corriere della Sera), « UDC, Cesa poursuivi en justice » - Enquête sur les rapports entre la politique et la mafia calabraise (La Repubblica), « Enquête sur Cesa, l'embarras du M5S, Conte perd des alliées potentiels» (Il Messaggero), « Enquête sur Cesa, les élections anticipées plus proches » (Il Fatto Quotidiano), « Les juges s'invitent dans la politique » (Il Giornale).
ARTICLE, Corriere della Sera, « Opération éclair contre la ‘Ndrangheta, enquête sur Cesa, qui démissionne » : « L’organisation criminelle qui contrôlait des parlementaires, des politiciens régionaux, des notables, des commerçants, des entrepreneurs et des chefs de la ‘ndrangheta avait pour objectif de rester discrète sur les opérations financières, afin de ne pas attirer les soupçons sur les suspects. Mais le parquet de Catanzaro a réussi à identifier un « modèle criminalo-politico-financier » conduisant à l’arrestation de 13 personnes et ouvrant une enquête et des perquisitions à l’encontre de 35 autres, pour association criminelle mafieuse. Lorenzo Cesa, le secrétaire national de l’UDC, est aussi visé par une enquête : il est accusé d’association de malfaiteurs aggravée pour collaboration avec la mafia. Même s’il a démissionné de ses fonctions, il nie les faits. Les réactions politiques ne se sont pas faites attendre : « jamais le mouvement 5 étoiles ne pourra entamer une discussion avec des personnes condamnées ou faisant l’objet d’enquêtes pour des faits de mafia ou d’une particulière gravité » a dit le ministre des affaires étrangères Luigi di Maio. Alessandro Di Battista est sur le même ligne. Cesa a obtenu tout le soutien de son parti, et même le vice-président de Forza Italia, Tajani, lui a rendu visite pour lui faire part de sa solidarité : « il s’agit d’un ami » déclare-t-il. On reproche notamment à Cesa un déjeuner en 2017 à Rome avec Antonio Gallo, dit « le petit prince », entrepreneur de Catanzaro, ayant des liens avec les mafias de Grande Aracri et d’Arena de Isola Capo Rizzuto et Cutro. Cesa, parlementaires européen depuis 2017, aurait été identifié par Gallo comme ‘l’homme politique » auquel faire confiance. »
ANALYSE, La Repubblica, de T. Ciriaco « Adieu à l’UDC, l’opération des responsables se complique et Conte craint le croche-pied» : « C’est une véritable tornade, celle qui s'abat sur le château de cartes de l’opération des ‘’responsables’’. C’est l’effet de l'enquête en cours sur Lorenzo Cesa. C’est du moins ce que l’on craint au Palais Chigi. Le recrutement des « responsables » ralentit et l’objectif d'arriver à 161 sénateurs d’ici mercredi se complique. Si l’UDC implose, la possibilité de sauver le ministre de la Justice Bonafede lors du vote au Sénat semble compromise. Il manquerait encore 2 voix à trouver ou bien 4 abstentions. La journée d’hier a été vraiment sous tensions. Le conseil des ministres nocturne marque un tournant : Conte cède la délégation aux Services secrets et choisit Piero Benassi, son conseiller diplomatique, pour montrer que rien n’est complètement bloqué. Certes, l'enquête sur Cesa pousse inévitablement Di Maio et Di Battista du M5S à fermer tout dialogue avec secrétaire de l’UDC. Toujours hier, M. Renzi a lancé son offre à Conte et à sa majorité ‘’nous avons encore le temps pour nous arrêter. Voici mon appel : arrêter de faire du troc [avec les partis centristes], et revenons à la politique’’. Or, Conte ne veut pas se plier aux conditions du sénateur florentin. Il ne se rendrait qu’après avoir constaté l’échec de l’opération, début février. Il demanderait alors des élections anticipées. Une solution que personne ne souhaite vraiment. »
PREMIER PLAN, Fatto Quotidiano, F. D’Esposito « Le retour du spectre des élections anticipées » : « Hier, les trois dirigeants du centre droit ont dit clairement à Sergio Mattarella que si Conte n’était pas en condition de survivre, il n’y aurait aucune solution à part celle des élections anticipées. C’est un paradoxe, mais les propos du centre droit concordent avec ceux de l’idéologue démocrate G. Bettini, conseiller du Président du Conseil. Certes, pour la coalition jaune-rouge, le fait d’évoquer les élections anticipées a aussi une valeur tactique afin de faire plier les potentiel « bâtisseurs » encore indécis. Toutefois, les difficultés que le Président du Conseil et son gouvernement sont en train de rencontrer pendant ces jours de tractations, font paraître à l’horizon le spectre des élections. Cette conviction est en train de murir auprès de tous les acteurs de la crise. Zingaretti et Di Maio l’ont déjà dit récemment et Conte, pourtant sceptique à l’idée d’appeler les électeurs aux urnes pendant la pandémie, pourrait finalement capitaliser sur sa popularité : une impression que plusieurs interlocuteurs institutionnels ont eue. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Le centre droit réclame des élections auprès du Quirinal : « le parlement n’avance plus ». « Il est impossible de travailler avec ce parlement » : unis, rassemblés, décidés à garder leur position, les dirigeants du centre droit, au cours d’une heure d’entretien « très cordial », ont expliqué à Mattarella que la seule solution pour sortir de la crise est d’aller aux élections. Salvini, Meloni, Tajani, avec le plein soutien de Berlusconi, après s’être entendus aussi avec Lupi et Lorenzo Cesa avant que la tempête judiciaire ne l’emporte, ne voient pas d’autre issue. Refus catégorique d’un « gouvernement transitoire et technique », ou de l’élargissement de la majorité à des centristes ou à Forza Italia, car le centre droit « ne se divisera jamais » (Tajani), et même refus d’un gouvernement de centre droit car, comme l’explique Meloni depuis un certain temps, le nombre de sièges (au parlement) n’est pas assez important pour le rendre suffisamment solide. Berlusconi aurait dit que ces derniers temps, il n’y a eu aucun signe de la part du gouvernement répondant à la main tendue de Forza Italia : pour la première fois, il semble tenir la même position que ses alliés. La stratégie désormais est de montrer que dans les commission et à la chambre, ce gouvernement est condamné à l’immobilisme ».
SONDAGES, Il Messaggero, de G. Diamanti, « Conte choisit ses soutiens parmi les indécis mais les partis de droite sont toujours donnés gagnants » : « Selon le sondage EMG, 58% des Italiens estiment que le gouvernement est de fait affaibli après la défection d’Italia Viva. 42% des sondés expliquent ne pas avoir compris les raisons de cette crise. Le nouveau « parti de Conte », s’il était créé, est crédité, selon EMG, de 9,1% des intentions de vote. Selon SWG, il serait plutôt à 15 à 17% et composé respectivement de 5,3% indécis, de 5% d’électeurs du M5S, de 4% de sympathisants PD, 1% d’autres partis et enfin 0,7% du centre droit. Ce qui veut dire que la naissance de ce nouveau parti nuirait surtout aux partis alliés mais renforcerait paradoxalement la coalition. Concernant les autres partis, la Ligue est créditée de 22,3% des voix (-1 pt), Fratelli d’Italia de 16,5% (-0,7 pts), Forza Italia de 6,5% (0,5 pts), le PD de 20,1% (+ 1 pt) et le M5S de 15,8% (+ 1,1 pts). »
ENTRETIEN, La Stampa, de Riccardo Fraccaro (M5S) Secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil « Jamais un gouvernement sans Conte. L'alternative serait seulement des élections » : « L’appel du Président du Conseil a été transparent : nous nous adressons à toutes les forces modérées et populaires qui veulent contribuer à la réalisation des tâches qui nous attendent. Un gouvernement d’unité nationale ? Ce n’est pas à moi de décider quel serait le parcours à suivre mais je crois que nous irions alors vers des élections. C’est toutefois un scénario que je ne souhaite pas pour le pays, en ce moment délicat où il faut gérer la pandémie et les ressources du Plan de Relance. Nous avons l‘opportunité de financer les secteurs cruciaux de l’Italie. J’estime que la défiance constructive est nécessaire pour rationaliser les rapports entre le Parlement et le gouvernement. De cette manière, l’action de l’exécutif ne sera plus excessivement conditionnée par l’instabilité politique et bénéficiera de plus de fermeté et cela aussi dans le contexte international ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani, Vice-président de Forza Italia, « Le gouvernement d’unité nationale est une hypothèse qui n’existe pas ; je ne prévois pas d’autres défections au sein de Forza Italia » : « Nous, le centre-droit, nous sommes entretenus avec Mattarella et avons manifesté notre vive inquiétude vis-à-vis de la situation économique et sanitaire. Or, pour résoudre les difficultés qui s’annoncent, Conte n’a pas l’avantage du nombre ni de réelle majorité sur laquelle s’appuyer. Nous avons donc réaffirmé notre disponibilité à une collaboration institutionnelle. Nous avons toujours répondu par la positive aux appels à l’unité du gouvernement ou du Quirinal, y compris concernant le Plan de relance, mais nous n’avons pas trouvé d’écho de la part de la majorité. Ce gouvernement n’est pas en mesure de gouverner ni d’affronter les crises actuelles. Je considère que les trois parlementaires ayant voté en faveur du gouvernement ne font plus partie de Forza Italia, je leur souhaite bonne chance. Je n’ai aucune information allant dans le sens de nouvelles défections dans les rangs de Forza Italia. L’hypothèse d’un gouvernement d’unité nationale est quant à elle de fait inexistante, puisque les partis de la majorité eux-mêmes l’ont déjà exclue. Quant au rapport de Bonafede sur la justice, il va à l’encontre de nos convictions et valeurs, il nous est impossible de voter pour. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Mecklembourg-Poméranie occidentale : l’AfD donnée en baisse.
Allemagne. Mecklembourg-Poméranie occidentale. L’AfD donnée en baisse en vue des élections du 21 septembre 2021 pour le Parlement du Mecklembourg-Poméranie occidentale.
(Sonntagsfrage – Mecklenburg-Vorpommern (Wahlumfrage, Wahlumfragen) (wahlrecht.de))
SPD : sociaux-démocrates
AfD : patriotes
CDU : démocrates-chrétiens
die Linke : post-communistes
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
Sonstige : autres
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21/01/2021
Le foulard islamique est autorisé dans les établissements supérieurs en Wallonie et à Bruxelles.
Belgique. Le Vlaams Belang de Bruxelles dénonce le fait que l’enseignement officiel de Wallonie et Bruxelles - réseau de la Communauté française - annonce que pour la prochaine rentrée académique de septembre 2021 le port du voile islamique sera autorisé dans les établissements de l’enseignement supérieur et de promotion sociale. Cela concerne près de 50.000 étudiants.
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"La recherche d’une majorité plus large de la part du Gouvernement Conte."
Italie. Revue de presse.
La recherche d’une majorité plus large de la part du Gouvernement Conte après la défection d’Italia Viva est aussi largement commentée : « La voie étroite de Conte » (Corriere della Sera), « Cinq sénateurs dans le réseau de Conte » (La Repubblica), « Conte accélère sur son parti » - Le remaniement reporté pour permettre au Président du Conseil de former un nouveau groupe parlementaire au Sénat (Il Messaggero), « Les renziens se rebellent contre leur chef » - Renzi ne contrôle plus ses sénateurs. Le Quirinal demande à Conte d’accélérer (Fatto Quotidiano), « C’est déjà un carnage » - Le
ANALYSE, Corriere della Sera, M. Breda, « Les doutes de Mattarella sur la possibilité de gouverner dans ce contexte et le délai nécessaire pour élargir la majorité » : « Au regard de la faiblesse numérique des soutiens, le président se demande de quelle façon et dans quel délai il va agrandir son alliance. Et surtout sur l’Europe, sujet sur lequel le président revient souvent : comment rattraper le retard accumulé sur les semaines passées sur le plan de relance, et sur la gouvernance qui devrait en permettre le déploiement ? Et pourquoi ne pas diffuser un calendrier précis, pour rassurer les Italiens, sur la vaccination, au regard des retards annoncées par les laboratoires ? Il sera plus facile pour le président d’adresser au premier ministre une série de questions que des recommandations. Le gouvernement Conte II bis sera mis à l’épreuve chaque jour. Si l’opposition a pu voter le nouveau train de mesures de soutien, creusant davantage le déficit, il sera beaucoup plus difficile d’obtenir une majorité sur le sujet plus clivant de la justice, sur lequel Bonafede a annoncé pour le 27.01 la présentation au parlement d’un projet de réforme qui risque de susciter des divisions. S’il se sent mis en minorité sur ce sujet, le gouvernement se soumettra-t-il alors à nouveau au vote de confiance ? »
ANALYSE, Corriere della Sera, A. Polito, « Un parlement désarticulé » : « Ce que nous venons de traverser montre surtout la transformation du parlement italien, qui est devenu un gigantesque ‘groupe mixte’. C’est pour cette raison que Conte peut promettre une loi électorale introduisant plus de proportionnelle pour « garantir la stabilité », alors que la proportionnelle est la recette la plus sûre de l’instabilité. Mais dans la politique post-moderne actuelle, cela fonctionne pourtant à la perfection : la proportionnalité donne de la stabilité au système de Conte. Dès que la « troisième jambe » du gouvernement Conte, formée par les Renzistes a été coupée, il a été facile à Bettini d’aller en chercher une quatrième pour la recoudre sur le corps du gouvernement. Conte a trouvé le trésor du palais Chigi sur son chemin, l’a emporté avec lui tel un brigand et a manifesté un grand talent depuis dans ses manœuvres pour le garder, mais tout cela nous vaut une crise politique par an ».
ANALYSE, Corriere della Sera, M. Franco, « Un parcours obligatoire mais semé d’inconnues » : « Conte a informé hier le Quirinal qu’il voulait aller de l’avant, et s’est engagé à trouver des soutiens plus solides que le spectacle auquel on a assisté au Sénat. L’objectif du gouvernement est d’accabler ceux qui doutent, en invoquant l’intérêt général, et pas une transformation tape-à-l’œil et difficile à cacher. On envisage d’offrir un rôle et des portefeuilles ministériels à une quinzaine de sénateurs, pour surmonter le seuil des 161 voix (majorité absolue au sénat). Sinon, ce qui attendra le gouvernement, c’est une série de démissions, même si on feint la tranquillité. La semaine prochaine au Sénat, on parlera de justice. Il ne faut pas écarter la probabilité que la demande d’élections anticipées soit remise au goût du jour à cette occasion [si des divisions trop importantes émergent]. L’hypothèse d’un pacte de gouvernement entre M5S et PD permettrait précisément d’éviter ce type de soubresauts qui fragiliseront le gouvernement lors des votes délicats ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luigi Di Maio (M5S), Ministre des Affaires Etrangères « La majorité se renforcera grâce au plan de Relance. Renzi est en train d’aider Salvini et Meloni » : « ‘’Les chiffres nous disent que le gouvernement a la majorité absolue à la Chambre et la majorité relative au Sénat. Je suis confiant. J’estime que dans les prochains jours, il y aura un renforcement de la majorité autour du Plan de Relance. Je veux lancer un appel : le Plan de Relance est une sorte Plan Marshall. A cette époque, les pères de notre Constitution s’étaient unis non seulement pour reconstruire grâce aux fonds mis à disposition mais aussi pour contribuer à la construction d’une Europe moderne. Nous devrions renouer avec cet esprit et mettre en commun les forces pro-européennes pour mettre sur pied un Plan de Relance à la hauteur de la situation. Je veux dire aux parlementaires d’Italia Viva que la tentative de faire tomber Conte a de fait renforcé Meloni et Salvini, certainement pas Renzi. Je crois que l’arrivée de Joe Biden ouvrira une ère de grandes opportunités et ce dès les premiers rendez-vous du G20 italien. Nous souhaitons une présence plus forte des Etats-Unis en Méditerranée. Je pense à la Libye, cela permettrait de redimensionner les ambitions d’autres acteurs [de la région]. L’Italie s’est jointe au reste de l’UE durant ces derniers mois sur l’affaire Navalny. Nous demandons sa libération et une enquête sérieuse sur son empoisonnement. Nous avons déjà soutenu les sanctions contre la Russie et nous sommes prêts à le faire à nouveau. Toutefois, la politique étrangère européenne ne peut pas se faire uniquement avec des sanctions. Il faut faire comprendre l’importance de nos relations pour ne pas creuser un écart entre l’UE et les Russes.’’ »
ENTRETIEN, Il Messaggero, de Giorgia Meloni, secrétaire de Fratelli d’Italia et présidente du parti des conservateurs et réformistes européens : « Nous assistons à un marchandage scandaleux, le Quirinal doit évaluer s’il doit laisser cela continuer ou décider de redonner la parole aux Italiens » : « ‘’Le Centre droit a fait preuve d’une grande cohésion [pendant cette crise]. La décision de Renzi n’a fait que montrer aux Italiens ce que nous disons depuis toujours : c’est un gouvernement qui n’a pas de futur et qui n’est pas en mesure de sortir l’Italie de cette crise. Nous nous rendrons ce jeudi après-midi chez Mattarella pour lui demander si l’exécutif peut continuer dans ces conditions ou s’il n’est pas plus sensé de résoudre la crise avec un autre gouvernement qui soit digne de ce nom. Je ne me suis jamais considérée comme une partisane de Trump et je n’ai par conséquent aucun mea culpa à faire. En tant qu’amie des Etats-Unis, j’ai condamné les violences et je fais mes vœux à Biden. En tant que présidente des Conservateurs européens, je n’ai jamais caché de préférer la vision de Trump et sa politique de ces 4 dernières années sur les impôts, l’immigration, l’identité et la famille. En tant que femme de droite et opposée au « politiquement correct », j’espère pouvoir continuer à m’exprimer sans être censurée par les géants du Web. Je m’attends à ce que Biden se prononce avec force en ce sens’’».
ENTRETIEN, La Repubblica, d’Alain Minc « L’Italie ne doit pas jouer avec ces financements, ou elle perdra sa crédibilité en Europe ». « Alain Minc, conseiller de l’ombre d’Emmanuel Macron, est catégorique : on ne peut pas jouer trop longtemps avec plus de 200 milliards d’euros, exprimant les craintes qui circulent dans les palais de la République à Paris, à la lumière de la crise politique en cours. « Sil les Italiens manquent cette opportunité, ils perdront leur crédibilité en Europe pour toujours. Ce serait même une humiliation, il s’agit d’une question de dignité nationale. On ne peut pas avoir demandé le plan européen puis le gâcher. L’Italie n’a jamais utilisé les fonds européens avec un talent remarquable. Je pense que Conte a eu une bonne idée en proposant une gouvernance ad hoc pour soustraire les fonds européens à la bureaucratie. Même en France, je préfèrerais que ce ne soit pas le ministère de l’économie, avec ses rigidités, qui pilote les fonds du plan de relance. Sur le MES, les Italiens n’ont pas voulu y recourir par fierté, et ils ne comprennent pas que, pour les mêmes raisons de fierté, la gestion de cette manne européenne devrait être exemplaire. S’agissant de Conte, pour quelqu’un qui est entré dans une partie de poker avec de mauvaises cartes en main, il ne s’en sort pas mal. Et il a rendu service à l’Italie, et donc à l’Europe, en remportant sa bataille face à Salvini. Ce qui est grave, c’est que la crise politique italienne est en train de donner des arguments à la partie la plus conservatrice de l’opinion allemande. Je pense que quelqu’un jouissant de la même vision et expérience internationale que Renzi aurait dû en tenir compte. Démontrer aux Allemands que l’Italie dépasse cette caricature qu’ils font d’elle. L’Italie a un poids sur la scène européenne seulement quand elle risque de mettre en péril le système tout entier. C’est triste. L’Italie a été un acteur de premier plan dans la construction européenne. La France n’est pas un vrai pays méditerranéen. L’Italie reste un partenaire essentiel mais si elle rate l’occasion du plan de relance, cela restera une cicatrice pour les décennies à venir. Après Merkel, si Macron est réélu comme je l’espère, il deviendra le chef de l’Europe qui est son fil conducteur. Il ne devra pas être trop français dans sa façon de faire. Les Français cassent toujours la porcelaine en Europe car ils sont arrogants et nourrissent le désir absurde que l’Europe fonctionne comme la France. ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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20/01/2021
"Le vote au Sénat accordant la confiance au gouvernement Conte, avec une majorité relative."
Italie. Revue de presse.
Le vote au Sénat accordant la confiance au gouvernement Conte, avec une majorité relative (156 voix favorables – 140 contre – 16 abstentions) fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent dans l’ensemble la fragilité de l’exécutif à l’issue de ce vote et soulignent la nécessité pour G. Conte de trouver des appuis parmi les forces centristes pour pouvoir proposer un remaniement : « Confiance à Conte mais avec 156 voix » - Pas de majorité absolue au Sénat (Corriere della Sera), « Un gouvernement si petit » - Conte n’obtient qu’une majorité relative au Sénat grâce à deux voix de Forza Italia et à l’abstention d’Italia Viva (La Repubblica), « Conte est sauf, mais il ne peut pas gouverner » (La Stampa), « Crise : Conte arrive à 156 voix au Sénat » (Sole 24 Ore), « Un gouvernement amoindri » - Conte va de l’avant et mise sur les « centristes ». Le PD et le M5S font pression sur Conte pour qu’il démissionne et forme un gouvernement « Conte ter » (Il Messaggero), « La débâcle pour Conte » - Seulement 156 voix au Sénat. Mattarella devrait maintenant intervenir (Il Giornale).
La polémique autour des retards sur la livraison des vaccins Pfizer est aussi largement commentée.
Les JT couvrent essentiellement le vote de confiance au Sénat, avec la reprise des propos des principaux dirigeants des groupes de la majorité et de l’opposition, la situation pandémique et les préparatifs pour la cérémonie d’investiture de Joe Biden.
PREMIER PLAN, La Repubblica, « Vaccins, Pfizer poursuit les coupes ; accord conjoint entre les régions ‘’nous ne sacrifierons pas les rappels de vaccin’’ » : « Le gouvernement a été contraint de revoir son plan de vaccination et de ralentir la cadence suite aux retards et aux livraisons moins nombreuses que prévues décidées par Pfizer ‘’de manière unilatérale et sans préavis’’. Domenico Arcuri (commissaire général à la santé) annonce que ‘’les livraisons seront réduites la semaine prochaine aussi’’. Le gouvernement envisage même des actions en justice contre l’entreprise américaine. Cette réduction du nombre de doses finalement livrées n’a pas été répercutée de façon homogène lors de la répartition des doses entre les régions. L’idée serait donc de mettre en place un mécanisme de solidarité afin de rétablir l’équilibre, ce qui implique le transfert de 50 000 doses entre régions. En attendant le vaccin d’AstraZeneca, Arcuri a annoncé l’arrivée imminente auprès des régions de nouveaux personnels pour la vaccination. C’est dans ce contexte que l’UE a de nouveau encouragé les Etats membres afin que l’objectif des 70% de citoyens vaccinés d’ici l’été soit bien atteint. Enfin, l’OMS alerte sur le risque de fortes inégalités à l’échelle mondiale :‘’jusqu’à présent, plus de doses ont été livrées dans les pays riches. Si la tendance se confirme, on risque un désastre éthique’’.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni « Conte : un nombre de votes favorables qui n’est pas exceptionnel, deux semaines pour renforcer sa majorité » : « Giuseppe Conte a fini par remporter le « oui » du socialiste R. Nencini, proche de Renzi mais, avec 156 voix au Sénat, il y a peu de raisons d’exulter. D’une part, le Président du Conseil est satisfait car ‘’on va de l’avant et maintenant il faut accélérer pour surmonter l’urgence sanitaire et la crise économique’’. D’autre part, le Palais Chigi est préoccupé car les résultats obtenus ‘’ne sont pas extraordinaires’’. Le plan est donc d’aller de l’avant, en restant imperturbable face aux protestations de l’opposition, et de ne pas démissionner. ‘’Et pourquoi, au juste ?’’. A la limite, il se rendra au Quirinal pour présenter l’état de la situation au Mattarella. Et puis fixera une réunion de majorité, pour travailler afin de faire adopter le plan de relance et l’amendement sur le budget et chercher d’ici le mois de février à trouver de nouveaux alliés pour élargir ses soutiens au-delà de la majorité relative avec laquelle il a sauvé le gouvernement de l’ ‘’irresponsabilité de Renzi’’. Si l’obtention de la confiance au Sénat est un ‘’point de départ’’ pour Conte, l’issue demeure toutefois incertaine. Mais si d’ici quelques semaines les soutiens n’augmentent pas, Conte devra à l’évidence se rendre au Quirinal pour remettre sa démission. Il doit trouver au moins 5 « responsables ». Selon de démocrate Zingaretti, la ‘’pente est raide’’ et Conte le sait bien.»
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un résultat qui renvoie à plus tard les défis que le gouvernement doit affronter » : « M. Renzi s’est rendu compte qu’il n’a pas réussi à donner au Palais Chigi ce coup mortel qu’il rêvait de pouvoir lui porter. Il n’a pas compris qu’en ce moment, en pleine pandémie, il n’est parvenu qu’à révéler à quel point il souhaitait se mettre en avant et a attisé les procès en irresponsabilité, malgré les critiques qu’il a formulées et qui étaient partagées [au sein de la majorité] à l’encontre de Conte. Toutefois, le défi n’est que reporté. Cela est vrai pour Italia Viva, mais aussi pour la coalition M5S-PD-LeU, après les soutiens arrivés in extremis lui ayant permis de survivre. Il est légitime de se demander comment il sera possible d’obtenir l’approbation sur des projets de réforme ambitieux dont le sort dépend aussi de la cohésion de la majorité ».
COULISSES, Corriere della Sera, de M. Breda « Pour le Quirinal, le risque est que l’exécutif soit très fragile » : « Pour Giuseppe Conte, le vrai défi commence maintenant. Du côté du Quirinal, on ne peut pas parler de soulagement, bien que la situation institutionnelle se soit stabilisée. La faiblesse structurelle de l’exécutif sera donc sûrement évoquée par le Président Sergio Mattarella lors de son éventuel tête-à-tête dans la matinée avec Giuseppe Conte, n’y étant pas contraint par la Constitution. Mais, le rôle du Président de la République reste celui « d’être consulté, d’encourager et de mettre en garde », Sergio Mattarella ne manquerait donc pas de choses à dire à son hôte. A commencer par l’incertitude autour de la capacité concrète à gouverner, en particulier en cas de sabotage des partisans de Renzi. De plus, en cas de remaniement, le Président de la République aura autant son mot à dire que le Président du Conseil pour désigner les nouveaux ministres. La Ligue et Fratelli d’Italia, eux, ont demandé à être reçus au Quirinal. Ils reprochent à Sergio Mattarella de ne pas leur avoir donné la possibilité, lorsqu’ils ont quitté le gouvernement en 2018, de recueillir les voix auprès des Chambres. »
ARTICLE, La Repubblica, de M. Imarisio « Le paradoxe du M5S, premier actionnaire et spectateur silencieux face à la crise » : «Le Mouvement qui avait remporté en 2018 32,7% des voix, choisissant ensuite le futur Président du Conseil, se démarque par sa présence insaisissable et silencieuse. Ce n’est plus une stratégie mais un choix qui devient de plus en plus nécessaire. Il n’y a plus de vision. Il n’y a que le présent. L’appui inconditionné à Conte en est la preuve. Toutefois, la solution pour survivre aujourd’hui pourrait se révéler mortelle un jour. Si Conte devait vraiment former son parti, l’électeur 5 Etoiles pourrait se laisser convaincre par la nouveauté et la popularité de l’avocat. L’acceptation passive face au destin est aussi le fruit d’absence complète de discussion sur sa propre identité. Et du coup, les vicissitudes actuelles du gouvernement pourraient servir à geler les tensions internes au M5S ».
ENTRETIEN, La Repubblica, de Dario Franceschini, chef de délégation du Parti démocrate auprès du gouvernement « Pro-européens et modérés centristes doivent se joindre à nous à présent » : « La voie choisie par Conte et la confrontation au parlement puis au Sénat ont malgré tout été une bonne chose. Le gouvernement s’est vu renouveler la confiance par les Chambres, nous allons pouvoir faire approuver immédiatement l’amendement du budget, les nouvelles aides aux activités fragilisées par la crise (ristori) et nous enverrons d’ici février notre Plan de relance à l’Europe. Certes, nous devons travailler au renforcement du gouvernement grâce à un horizon, un dessein politique à-même de mobiliser une majorité plus large. Je pense aux modérés de centre-droit, de l’Union de Centre (UDC) à Forza Italia, au groupe de Romani et de Quagliariello. Il n’y a qu’en Italie que les forces politiques qui adhèrent au PPE sont aussi les alliées des souverainistes anti-européens. Il y a une véritable occasion pour Forza Italia de nous rassembler autour de la ligne pro-européenne et je sais leur disposition à le faire. La porte reste ouverte. La création de son propre parti par Conte n’est pas à l’ordre du jour, tout dépendra de la loi électorale. Quant à un gouvernement Conte-III, commençons par remplacer les ministres retirés par Italia Viva, ensuite nous verrons. La tête d’une coalition doit constituer un point d’équilibre. En l’occurrence, ce ne peut-être que Conte, qui a tout notre soutien. Les allusions à son remplacement par un membre du PD n’étaient qu’une tentative de semer la zizanie. Nous avons déjà engagé une révision du programme pour un nouveau pacte de gouvernement. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Andrea Marcucci, chef de groupe du PD au Sénat « Maintenant nous dirigeons le gouvernement avec Conte. L’histoire avec Italia Viva ? il ne faut jamais dire jamais » : « ‘’Nous sommes satisfaits du résultat au Parlement mais nous nous attendons maintenant à ce qu’une nouvelle page soit tournée. J’ai l’impression qu’hier Renzi nous a définitivement abandonnés. C’est à mon avis une erreur. Il aurait dû accepter l’ouverture de Conte. Je crois que le Parti Démocrate devra assumer la responsabilité de diriger le gouvernement avec Conte, dans les prochains mois. Nous ne pouvons plus nous permettre d’autres dérapages’’. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Goffredo Bettini, conseiller de G. Conte « ‘’Maintenant, élargissions le périmètre du troisième pilier des libéraux » : « ‘’ Nous devons voir s’il est possible maintenant d’élargir le périmètre de ce troisième pilier des libéraux et des modérés dont je parlais l’été dernier. Un groupe libéral, réformiste et modéré qui soit prêt à faire partie du gouvernement. Sinon, une fois l’était d’urgence sanitaire passé, les élections seront inévitables. Il n’y a pas d’alternative. Si les conditions sont là, il faudra faire un plan de gouvernement pour finir la mandature et effectuer un remaniement nécessaire’’ ».
ENTRETIEN, Il Foglio, de Bruno Tabacci, Président du Centre Démocratique « Tabacci s’exprime » : « Le nom du futur parti ? Nous n’y avons pas encore pensé mais il s’agira d’une liste de centre, progressiste et alternative aux souverainistes. Elle rassemblera le mieux des traditions politiques de l’histoire républicaine et Conte en sera le chef. Conte, contrairement à Monti, sait communiquer. Il a cité des noms de philosophes français, tels Jacques Maritain, des figures pour moi bien connues, moi qui ai grandi dans le sillage du catholicisme démocrate. Nous sommes conscients du fait de devoir construire une base parlementaire plus large. L’Italie doit faire face à une crise importante, il faut une classe dirigeante qui soit à la hauteur. Renzi a fait un pari osé et il a perdu.’’ ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, Stefano Folli, « L’autre match se joue à Bruxelles ». « Ceux qui sont réalistes ne peuvent ignorer la question du lien à l’Union européenne qui a exprimé son inquiétude sur notre plan de relance, lien qui est au cœur de cette crise. Gentiloni n’a pas été le seul à s’inquiéter. Il est très clair que les réformes sont essentielles pour avoir un plan convaincant. Hier aussi, Dombrovskis, vice-président de la Commission, a rappelé que « les travaux sur le plan de relance italien sont en cours » et qu’il «espère que l’Instabilité politique ne les mette pas en péril car l’Italie est le principal bénéficiaire et il est essentiel de s’assurer que les fonds arriveront bien à destination ». Une façon de dire que le plan doit être crédible et que l’instabilité ne peut plus être un alibi pour le renvoyer à plus tard. La nouvelle majorité sera jugée à l’épreuve des faits ; il est clair qu’à Bruxelles, mais aussi à Berlin et à Paris, on a des doutes. C’est celui-là, le vrai match que Conte doit remporter et là que le lien entre les manœuvres parlementaires et l’horizon européen devient déterminant ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, Claudio Tito : « Conte et la fin des alibis». « La discussion au Sénat et à la chambre a été plutôt modérée. La politique a été écrasée par la propagande et les slogans. Et la discussion a révélé une vraie pauvreté des arguments. A partir d’aujourd’hui, on entre dans une nouvelle phase pendant laquelle le prétexte de l’urgence de la crise épidémique ne pourra plus être dégainé comme avant. Italia viva ne plus un facteur de déstabilisation interne et le Covid ne peut plus être considéré comme un ennemi inconnu. La question de la campagne de vaccination et du plan de relance ne peuvent pas être les seuls points qui figureront dans le nouveau pacte de mandature. Fin mars, les travailleurs et les entreprises devront faire face à la fin des indemnisations chômage et du moratoire sur les licenciements. Les 5 étoiles devront décider de la prolongation de ces mesures, et dans ce cas trouver les ressources pour les financer. S’ils n’en trouvent pas, le gouvernement avec du bon sens devra prévoir la façon dont il gérera la colère qui va sûrement éclater en conséquence. Tout cela ne sera possible que si le premier ministre parvient à dépasser les frontières de sa majorité actuelle. Les 156 voix favorables à la confiance qu’il a obtenue hier ne peuvent suffire. Dès aujourd’hui, avec l’approbation du nouvel amendement à la loi de finances, qui requiert un vote favorable à la majorité absolue des voix, les limites de ce système vont être testées. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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19/01/2021
"Gouvernement, la bataille finale au Sénat."
Italie. Revue de presse.
Le vote de confiance à la Chambre en soutien à Conte hier et le nouveau vote au Sénat aujourd’hui domine les unes de la presse. On parle d’un vote difficile, à l’issue incertaine, qui décidera du sort politique de G. Conte et de sa majorité. Le regard est rivé sur les modérés du centre pouvant faire basculer le vote dans un sens ou dans l’autre : « Premier oui (à la Chambre), Conte face au défi final » - Conte obtient la majorité absolue à la Chambre. Aujourd'hui l'épreuve la plus difficile se tiendra au Sénat (Corriere della Sera), « Conte, une confiance fragile » (La Repubblica), « L'appel de Conte : Aidez-nous » - Le Président du Conseil demande le soutien politique aux « hommes de bonne volonté » (La Stampa), « Gouvernement, la bataille finale au Sénat » (Sole 24 Ore), « Conte, une majorité faible » (Il Messaggero), « Renzi? Mais qui est-ce ? » - Conte l'ignore et obtient une large confiance à la Chambre (Il Fatto Quotidiano), « Le troc des voix » - Conte promet de l'argent aux Italiens et des sièges aux transfuges (Il Giornale).
COMMENTAIRE, La Repubblica, Stefano Folli, « Dans le viseur de l’Europe » : « Dans son discours hier à la Chambre, le président du Conseil a accusé ceux qui ont ouvert la crise d’être des « irresponsables », sans jamais nommer Renzi. Cette crise aurait non seulement fait monter le spread, mais aurait « attiré l’attention des chancelleries européennes sur l’Italie ». Comme pour dire que Renzi, en réclamant des clarifications et des améliorations sur le plan de relance, avait attiré l’attention de l’Europe. Il a surtout attiré l’attention sur la façon dont ce gouvernement M5S-PD-LeU a géré le plan, sous le manteau. On aurait préféré un plan préparé dans l’ombre ? C’est surtout que Renzi a su percevoir mieux que d’autres l’impression que l’on avait en Europe (sur ce plan), en cherchant à en faire un avantage politique. Conte ne pouvait pourtant ignorer les appels qui avaient été lancés avant. Il n’avait pas pu manquer l’appel de Gentiloni dans la Repubblica, ou le fait que le ministre français de l’économie Bruno Le Maire s’était rendu à Rome. Aucun des deux n’a eu besoin de Renzi pour exprimer leur inquiétude, partagée par Angela Merkel. Un plan qui aurait besoin de vraies réformes pour être à la hauteur. A partir de demain, une fois la crise politique passée, le chemin que suivra Conte sera difficile et étroit. L’attention de la commission sera plus que jamais tournée vers l’Italie, et pas en raison des manœuvres renziennes ».
RETROSCENA, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Le Président du Conseil garde des places libres pour les centristes et exclut une possible démission suite au vote du Sénat » : « Le chef du gouvernement n’envisage pas de démissionner ni de se résoudre à un gouvernement Conte ter, il veut dépasser cette crise. ‘’A la Chambre, nous avons fait mieux que les prévisions et si au Sénat nous obtenons la majorité, même relative, ce gouvernement ne tombera pas. La résolution de la crise demandera un peu de temps, mais nous pourrons élargir la majorité et nous remettre au travail’’ expliquait, optimiste, Giuseppe Conte à ses ministres. Pourtant, pour le Parti démocrate, l’opération sera délicate. À la suite des propos de Zingaretti (Pd) dans l’après-midi, expliquant ne pas être disposé ‘’à tout accepter’’, il a fallu que Bettini téléphone pour rassurer Conte quant à la loyauté du Parti démocrate. La crainte d’une nouvelle ‘’mauvaise plaisanterie’’ de la part de Renzi ne s’est pas encore dissipée. Le sénateur Luigi Cesaro de Forza Italia aurait offert son soutien au Président du Conseil mais ce dernier aurait décliné. Une cinquantaine de nouveaux sièges est en jeu, qui seraient liés à l’éventuelle création d’un nouveau parti réunissant diverses forces centristes [en soutien à Conte]. Le Président du Conseil a également cédé face au Pd et déléguera à un tiers de confiance la nouvelle autorité supervisant les services secrets. »
COULISSES, La Stampa, de I. Lombardo, « Le plan : voici le nouveau [parti] « Populaire ». Une équipe de ministres d'ici le 30 janvier» : « Samedi matin, avant que l'opération ''bâtisseurs'' ne subisse un coup d’arrêt, dans les pourparlers entre le Palais Chigi et le Sénat il était question de réfléchir au nom à donner au groupe des « responsables ». ''Populaires européens'' ou ''Populaires d'Europe''. L'idée serait celle de créer un label rappelant la grande famille européenne du PPE. Par ailleurs, la création d’un groupe au Sénat pourrait constituer les prémisses d'une nouvelle force politique européenne - libérale et modérée pouvant accueillir les élus de droite lassés de se plier aux souverainistes. Il s’agit d’un projet politique que Conte aurait l'intention de poursuivre même après le vote d'aujourd'hui au Sénat. Si Conte parvient à obtenir la majorité au Sénat - même si celle-ci n’est pas absolue, comme à la Chambre hier, mais relative - la seconde phase, délicate, des pourparlers pour rassembler une coalition plus large au Parlement commencera à partir de demain. Il est vrai que l'UDC a dit ne pas vouloir voter la confiance. Toutefois, les hommes de Conte continuent de négocier sans relâche, confiants de pouvoir convaincre les centristes de rejoindre la majorité dans un deuxième temps. Par ailleurs, le dirigeant de l'UDC, Lorenzo Cesa, l'a clairement dit à Riccardo Fraccaro, le secrétaire d'Etat chargé des négociations : ''je fais de la politique depuis des années. Il ne suffit pas de venir me proposer un ministère''. Pour Cesa, le ministère de l'Agriculture laissé vacant par Italia Viva est une tentation mais il a besoin de recevoir des assurances sur ses chances d’être élu après cette mandature. Deux contidions pourraient alors être nécessaires : a) un parti centriste, membre de la coalition pro-européenne, engagé en faveur du développement durable (avec le PD, le M5S et la gauche écologiste) que le Président du Conseil veut garder uni à l'instar de ce qu'avait fait Romano Prodi. b) une loi électorale proportionnelle qui a été explicitement citée lors du discours d'hier à la Chambre. Ce mode de scrutin proportionnel est aussi un appât pour les indécis qui se trouvent à la marge du centre droit. Le départ de Renata Polverini de Forza Italia pourrait ne pas être un fait isolé et d'autres représentants du parti de Berlusconi seraient disposés à voter la confiance au Sénat : Andrea Causin, Anna Carlena Minuto et Barbara Masini. Tous potentiellement recrutables dans le nouveau groupe des libéraux-populaires. »
RETROSCENA, La Repubblica, de C. Lopapa « ’’Oui au système proportionnel’’, l’offre du Président du Conseil qui tente Berlusconi » : « Cette nouvelle proposition sur la loi électorale est trop tentante pour les élus de Forza Italia et pour les centristes. C’est le dernier coup des stratèges démocrates et du Palais Chigi qui cherchent ainsi à libérer une bonne fois pour toutes le « Cavaliere » (Berlusconi) des griffes des souverainistes en brouillant le jeu des alliances. Même si ça ne changera rien pour le vote d’aujourd’hui, à terme cela pourrait bien rebattre les cartes au centre. L’irritation de Matteo Salvini et de Giorgia Meloni est palpable et la droite se montre déterminée à profiter de toute faiblesse de Conte pour exiger les élections. L’Union de Centre (UDC) vacille elle aussi, après que Conte ait proposé à son chef de file, Lorenzo Cesa, un ministère. Peut-être celui de l’Agriculture, laissé vacant la semaine dernière. Mais le projet aurait été abandonné après que le M5S s’y soit fermement opposé et l’UDC serait moins encline à rejoindre les « constructeurs ». »
ARTICLE, Corriere della Sera, « La colère de Renzi : ils veulent ma tête, mais nous auront du poids dans les commissions ». « Nous ne devons pas avoir peur d’être dans l’opposition, aussi parce que ce gouvernement ne va pas durer longtemps. » C’est avec ces mots que Renzi a cherché à rassurer ses troupes. « Il a même récupéré le soutien de Polverini (députée Forza Italia), il serait prêt à bâtir une majorité avec n’importe qui pourvu de rester accroché à son fauteuil. Il a pris à la chambre un gros risque avec ces soutiens ». Et les députés d’Italia viva sont épuisés, après avoir reçu ces derniers jours des dizaines de coups de fil. « Je n’en peux plus » confesse Donatella Conzatti, tandis que Volo indique « qu’au moins à présent, le téléphone ne sonne plus ». Pour le leader d’Italia Viva, il faut observer le « fait nouveau » apparu ces derniers jours, « le courage qui a manqué au parti démocrate, et dont nous avons su faire preuve » et à présent, « le PD est plus proche que jamais des 5 étoiles, un rapprochement qui ouvre un nouvel espace à Italia Viva ». Un espace politique certes, mais qui jouera aussi en commission, où Italia viva pourrait avoir plus de poids. Même si Renzi promet de ne pas être dans l’opposition « à la manière du centre-droit », il pourrait avoir un poids important en commission des affaires constitutionnelles, où, s’il votait avec le centre droit, il y aurait un équilibre parfait des voix avec la majorité. Une commission qui valide des textes importants, et notamment la future réforme électorale promise par Conte, introduisant davantage de proportionnelle ».
ENTRETIEN, La Stampa, d’Antonio Tajani, vice-président de Forza Italia et du Parti Populaire Européen, « En cas de consultations [au Quirinal], nous nous y rendrons seuls, pas avec Salvini et Meloni » : « Des élections me semblent très peu probables, examinons d’abord les autres alternatives que nous pourrions suivre. Voyons le nombre de voix qu’obtiendra Conte au Sénat. Mais avec une majorité relative, il me semble que ce sera difficile de continuer. S’il n’obtient pas l’appui nécessaire, il devra démissionner et tout sera alors possible au Quirinal. Pour notre part, nous avons émis la possibilité d’un gouvernement de centre-droit. Si nous devions nous présenter au Quirinal pour des consultations, notre délégation s’y rendrait seule, pas avec la Ligue ou Fratelli d’Italia. Nous tenons à garder notre identité, bien distincte : Forza Italia se veut le cœur d’un centre-droit pro-européen. Par ailleurs, la possibilité d’un gouvernement d’unité nationale a déjà été exclue par les forces de gauche. Je n’ai rien contre Conte, mais il dirige actuellement un gouvernement de gauche, ce qui ne correspond en rien à notre position politique. Il me semble peu probable que l’UDC passe du côté de la majorité. Le problème n’est pas constitutionnel mais politique : on peut confirmer un gouvernement avec une majorité relative, mais il sera compliqué de gouverner au quotidien. »
ENTRETIEN, La Stampa, de David Faraone, chef de groupe au Sénat d’Italia Viva « Conte nous offre des ministères mais nous sommes forts et unis » : « ’’Nous nous réunirons après avoir écouté le discours du Président du Conseil et nous déciderons comment agir. Très certainement, nous ne voterons pas la confiance. Nous ne sommes pas des irresponsables, nous disons qu'il faut un nouveau gouvernement qui puisse agir rapidement. Si on veut discuter de vaccins, d'emplois, d'école, nous serons là. Tout le reste ne nous intéresse pas. Notre groupe est uni : personne ne parviendra à nous convaincre que l'Italie a besoin de n'importe quel gouvernement. l'Italie a besoin d'un gouvernement fort, qui ait de l'autorité et prêt à faire les réformes. Si j'étais à la place du Président du Conseil, je lui conseillerais de prendre davantage de hauteur. ’’ »
ENTRETIEN Il Foglio, de Ivan Scalfarotto, parlementaire d’Italia Viva « Aucune opposition de fait à un gouvernement avec Conte » : «‘’Nous avons présenté nos démissions car ce gouvernement avait besoin d’une rupture. C'est un gouvernement qui n’est pas en mesure de savoir gérer une situation exceptionnelle. il faut une envergure et une approche totalement différentes. Conte pourrait y arriver. Nous avons déjà voté une fois la confiance, nous pourrions le faire encore une fois. Mais si sa réponse est ''je veux former un gouvernement avec Mastella’’, je ne peux alors que lui souhaiter bonne chance. Si les conditions sont réunies pour offrir à l'Italie un véritable gouvernement, Italia Viva est disposée à le soutenir. Je reproche à Conte le fait qu'il n'ait pas pu y avoir de pacte de gouvernement et qu'il n'y a jamais eu de discussion sur la composition du celui-ci. La négociation et le travail politique n'ont jamais avancé. Le problème est que Conte n'écoute pas les partis de sa coalition’’».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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18/01/2021
"Le sort de Conte se joue au Parlement."
Italie. Revue de presse.
La crise politique et les tractations pour permettre au gouvernement d’obtenir un soutien suffisant de la part des parlementaires pour se maintenir, ce lundi à la Chambre et mardi au Sénat, fait les gros titres des médias italiens. Selon les observateurs, Conte pourrait soit se maintenir sans majorité absolue, soit devoir admettre l'impossibilité de rester au Palais Chigi et tenter alors de former un nouveau gouvernement : « Le destin de Conte se décide au Parlement » (Corriere della Sera), « Conte jouera la carte anti-souverainiste» - Un appel pro-européen pour tenter de trouver une majorité (La Repubblica), « Conte, 4 voix pour ne pas tomber » - L'éxécutif tente d'obtenir une majorité simple en s'adressant aux pro-européens et aux libéraux (La Stampa), « Conte pret à continuer avec une seule voix d'écart. Le PD et le M5S sont dubitatifs » (Il Messaggero), « Liliana Segre : j'irai à Rome pour voter la confiance à Conte » (Il Fatto Quotidiano), « L'intrigue finale» - Les services secrets et les généraux à la recherche de voix pour sauver Conte (Il Giornale).
ANALYSE, Corriere della Sera, de M. Franco : « Des ambitions de reprise frustrées par le manque de voix » : « Le piège tendu par Matteo Renzi avait eu pour effet premier de la part de la majorité de proposer un pacte de gouvernement entre M5S et PD : une réaction forte, « prenant de la hauteur », qui s’est avérée compliquée à mettre en œuvre dans les faits. La deuxième réaction a été celle de faire le choix, pour Conte, d’aller défier Renzi au parlement, et de parvenir à 161 voix pour montrer que ce dernier n’est pas indispensable et peut-être même porter un coup à son groupe parlementaire. Mais les dernières heures ont montré que les ambitions (du Premier ministre) doivent être revues à la baisse. On va au parlement, et on recueille plus de voix que l’opposition. Puis, dans un deuxième temps, doté de ce résultat à minima, on commence à négocier avec ceux qui ont voté pour (Conte). La trame de ce qui est en train de se jouer semble favoriser une sorte d’inertie structurelle, résultat de l’ « impossibilité » d’une élection anticipée et d’une improvisation qui s’appuie sur très peu de points d’appui solides. Le premier ministre est considéré par les 5 étoiles et une partie du PD comme une sorte de point d’équilibre irremplaçable. Renzi, qui veut se débarrasser de Conte, semble avoir réussi l’exploit de rassembler les 5 étoiles autour de Conte, après des mois de manigances pour essayer de le remplacer. Et du côté de Renzi, le fait qu’il annonce une abstention et pas un vote contre vise sûrement à éviter des défections parmi les membres d’Italia viva. Il faudra toutefois à un certain moment reprendre la négociation, une fois cette « paix carthaginoise » passée. On a conscience de l’urgence à ne pas perdre de temps : un gouvernement faible, et dépourvu de crédibilité internationale, légitimé par seulement la moitié du parlement, sera la meilleure cible pour les adversaires de l’Italie en Europe ».
ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Galluzzi « Le sort de Conte se joue au Parlement. Au Sénat on mise sur 157 voix » : « Ces lundi et mardi seront des jours cruciaux pour comprendre quel sera l’avenir du gouvernement. En 24 heures, le Président du Conseil cherchera d’abord à la Chambre puis au Sénat, la confiance des partis pour continuer à gouverner. Dans son discours, Conte évitera d’employer un ton trop dur et lancera un appel aux libéraux – les anciens d’Italia Viva et du M5S - allant ainsi à la recherche de ces ‘’bâtisseurs’’ utiles pour surmonter la crise voulue par Renzi. C’est un passage délicat, notamment au Sénat où une majorité relative (157 voix) suffirait pour sortir de l’impasse. Entretemps, les signaux de la part du parti de Renzi pour se réconcilier avec la majorité n’ont pas manqué. Ettore Rosato, président d’Italia Viva, l’a dit hier : ‘’Si Conte le veut, la solution peut être trouvée en deux heures’’. Or, ce sont des mots qui semblent plutôt vouloir justifier la crise et ne sont pas fondés sur une conviction réelle. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco et A. Cuzzocrea « Conte joue la carte anti-souverainistes » : « Le dernier appel de G. Conte est prêt. Plutôt que d’attaquer Renzi, il tentera de rassurer ceux qui veulent construire un groupe ‘’centriste, catholique et libéral’’ afin d’éviter que l’Italie tombe entre les mains des souverainistes de Salvini et Meloni. L’avocat demandera ainsi de croire dans le gouvernement même si ‘’quelques erreurs ont été commises’’, il invoquera une ‘’unité’’ pour verrouiller le choix pro-européen et anti-souverainiste. Il ne parlera pas de son parti. Il est trop tôt pour le faire. Il fera toutefois un clin d’œil à ceux qui le souhaitent, en leur demandant de s’engager pour structurer cette ‘’réalité’’ dont l’Italie a besoin. Le tout a été concerté avec les alliés, à condition de trouver les voix nécessaires au Parlement. C’est au Sénat que la situation est difficile. On compte à ce stade 154 voix sûres. Certains, les plus optimistes, tablent sur 158. En tout cas, ce sera en dessous de la majorité absolue. Il y a un mot clé qui sera peut-être prononcé : le système électoral proportionnel. Cela servira à indiquer une perspective aux centristes et à en garantir la survie, à donner un sens à cette fin de législature qui semble se consommer à toute allure. Il proposera cela en parallèle avec un pacte jusqu’aux élections en 2023. C’est ce que plusieurs souhaitent entendre de sa part. Les négociations avec l’UDC vont de l’avant. Si Paola Binetti veut entrer dans le nouveau groupe parlementaire, Lorenzo Cesa freine et on sent dans son attitude la volonté d’avoir des garanties dans le nouveau projet politique centriste, catholique et proche de Conte, et la volonté d’avoir un rôle dans l’exécutif (peut-etre le ministère de l’Agriculture). Un discours de démocrate chrétien qui devra aussi être attentif à l’aile socialiste. Pour convaincre Riccardo Nencini de quitter Renzi et de voter oui pour rentrer à nouveau dans la majorité ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères et figure de proue du Mouvement 5 Etoiles, « ‘’La majorité absolue est un miroir aux alouettes ; quand elle sera utile, nous l’aurons’’ » : « Le M5S ne souhaite pas de gouvernement de large coalition, ni de gouvernement technique. Italia Viva n’est plus crédible, nous ne suivrons pas Matteo Renzi dans ses petits jeux. Mieux vaudrait des élections, même si ce n’est vraiment pas le moment. Au Sénat, nous distinguerons les « constructeurs » des « destructeurs ». Nous ne tombons pas dans le piège de Renzi, la majorité relative suffit. Nous ne sommes pas non plus en contact avec Mastella. Nous cherchons plutôt à nous adresser à la part du pays qui veut construire, y compris au niveau européen, à ceux qui sont en mesure d’ouvrir un Pacte de Relance pour le pays. Mais tant que nous ne sortons pas de la crise, nous sommes bloqués, nous ne pouvons pas travailler à l’amélioration du Plan de relance, ni même faire passer un quelconque décret ristori [aides financières aux activités ralenties par les mesures sanitaires]. Le M5S est plus soudé que jamais, nous sommes un gage de stabilité pour l’Italie, nous continuerons à soutenir le gouvernement. »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Maria Elena Boschi, chef de groupe d’Italia Viva à la Chambre « Nous n’avons jamais arrêté le dialogue mais Conte, le Pd et le M5S préfèrent les ‘’responsables’’ » : « ’’ Nous n’avons jamais dit ‘’plus jamais’’ dans la coalition mais j’ai l’impression que le PD, les 5 Etoiles et LeU préfèrent remettre leur sort entre les mains de Clemente Mastella pour rechercher des « responsables » alors que nous ne savons même pas s’ils existent vraiment. A ce stade, notre position est celle de nous abstenir lors de la motion sur la communication de Conte. Puis, bien sûr, nous attendons de voir ce que le Président du Conseil dira. Nous sommes favorables à un échange d'idées, pas à un échange de ministères. Nous sommes prêts à le soutenir si la majorité comprend que l’immobilisme ne signifie pas stabilité mais plutôt une perte d’opportunités. Nous voterons favorablement au décret sur les aides aux secteurs commerciaux les plus touchés, au plan de vaccination pour aider les médecins et voter sur le rôle de l’Italie en Europe. Nous ne mettons pas de véto sur des noms au Palais Chigi, nous soutiendrons n’importe quel exécutif à condition que celui-ci ait les idées claires sur ce qu’il faut faire pour le pays. Si la majorité veut résoudre les problèmes avec nous, nous sommes disposés à l’aider. S’ils préfèrent faire gagner Salvini pour la simple raison de nous attaquer, qu’ils assument leurs responsabilités’’».
ENTRETIEN, Il Messaggero, de Clemente Mastella, maire de Benevento et fondateur de plusieurs partis d’inspiration centriste et démochrétienne « Je travaille à un projet centriste et j’y inclus également Renzi» : «’’Je ne sais pas si Conte formera son parti ou pas, au vu des jalousies du Pd et du M5S qui s’y opposent. Il est toutefois possible ensuite de mettre ensemble les différentes formations politiques existantes. Il faut mettre ensemble tous ceux qui ont construit quelque chose, allant de la famille socialiste à la famille démo-chrétienne et laïque. Tout ce qui se trouve au centre, car si les 4 principaux partis de gouvernement se présentent maintenant aux élections, ils perdront tous dans les collèges uninominaux. Oui, il faut qu’il y ait aussi le parti de Renzi. Cette réalité dépasse largement le 3% dont dispose Italia Viva. Tous ensemble, en revanche, nous pouvons rivaliser dans tous les collèges électoraux’’.»
COULISSES, Il Messaggero, « Le réseau discret des cardinaux pour éviter les élections anticipées » : « Afin d’éviter d’aller trop tôt aux élections, des paroles de soutien à Conte seraient venues du cercle magique du Pape François, mais aussi peut-être du réseau du cardinal Parolin. De l’autre côté du Tibre, on sait que des élections ne donneraient pas plus de force au gouvernement mais ouvriraient plutôt la voie à la droite souverainiste, qui a été au moins deux fois la cible des reproches du pape. La semaine dernière, le pape François a donné une interview à Mediaset dans laquelle il a parlé du gouvernement et du droit qu’il avait à exprimer une opinion différente de celui-ci, bien que l’on soit en période de pandémie et de crise économique, « qui ne donne pas le droit de s’éloigner de l’unité ». Et qu’en ce moment, la politique n’a pas le droit de dire « moi » mais seulement « nous ». Les franciscains d’Assise, Sant’Egidio et les jésuites ont souligné ce message, qui a aussi été repris par la conférence épiscopale italienne (CEI). »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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17/01/2021
"Il y a seulement une voie : Merkel doit partir."
Allemagne.
AfD Bavière : "Il y a seulement une voie : Merkel doit partir."
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16/01/2021
Le FPÖ donné à 16 %.
Autriche. Un sondage Unique Research donne les conservateurs/sociaux-chrétiens de l’ÖVP à 37 %, les sociaux-démocrates du SPÖ à 22 %, les patriotes du FPÖ à 16 %, les écologistes à 14 %, les libéraux de NEOS à 10 %.
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