30/04/2020
Heinz-Christian Strache désire devenir maire de Vienne.
Autriche. L’ancien président du FPÖ et ex-vice-Premier ministre Heinz-Christian Strache a indiqué ce 30 avril 2020 désirer devenir maire de Vienne. Les élections municipales doivent avoir lieu à Vienne à l’automne 2020. Le 15 mai 2020, Strache présentera son mouvement de citoyens sous sa forme définitive.
HC Strache. DAÖ (Die Allianz für Österreich – L' Alliance pour l’Autriche)
16:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
"L'Allemagne a besoin maintenant de prendre la voie du retour à la normalité."
Allemagne. Le co-président de l'AfD Jörg Meuthen désire que le pays revienne à la normalité.
"L'Allemagne a besoin maintenant de prendre la voie du retour à la normalité."
13:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La Ligue occupe le Parlement et provoque le mécontentement de ses alliés."
Italie. Revue de presse.
L'adoption du décret en conseil des ministres prévoyant la phase 2 fait les gros titres des médias italiens. Ce sont notamment les détails sur l'application ''Immuni'' et les critiques des régions demandant plus d'autonomie qui sont repris : « Voici l'application contre les contagions » - " Le décret adopté, les régions de droite attaquent le gouvernement '' (Corriere della Sera), « Phase 2, la révolte du sud » - '' Campanie, Abruzzes et Sicile veulent fermer leurs frontières au nord'' (La Repubblica), , « Bus et métro, risque chaos pour la Phase 2 » (Sole 24 Ore), « Déplacements, dispute entre régions » - '' Boccia : réouvertures sur la base des contagions'' (Il Messaggero), « Campanie : contrôles sur les déplacements » - '' De Luca craint l'exode du nord'' (Il Mattino), « Les régions baissent la tête '' - ''Le dernier mot reste au gouvernement'' (Il Fatto Quotidiano), « 231 lois et pas d'aides » - ''Le gouvernement orienté à faire marche arrière face aux régions'' (Il Giornale).
La situation économique internationale est également commentée : « Virus, une pluie de milliards grâce à la Fed et à la BCE » (La Stampa).
Les JT ouvrent sur le Coronavirus et notamment sur l’adoption du décret sur la traçabilité, sur l’information de G. Conte au Parlement sur la phase 2 et sur les modalités qui règleront le baccalauréat 2020.
Sur Twitter, l’hashtag #OccupazioneParlamento (en référence à l’annonce de la Ligue de vouloir occuper à outrance le Sénat et la Chambre des Députés pour protester contre la gestion de la crise du gouvernement Conte) domine.
ANALYSE, Corriere della Sera, M. Breda : « L'inquiétude de Mattarella face aux manœuvres déstabilisatrices qui se multiplient » : « La présence de Sergio Mattarella est évidente et ce serait à lui de démêler une éventuelle crise de laquelle un nouveau gouvernement " de santé publique " naîtrait. On se demande aussi comment il se comporterait si la majorité jaune-rouge devait tomber à cause des tensions externes et internes, à qui il pourrait confier le rôle de timonier, avec quel programme et quels alliés. Le moment est très délicat et le climat politique de guerre préoccupe le président de la République mais il ne se laisse pas du tout conditionner par les luttes de « tous contre tous », parce que celui qui ouvrait une crise sans la perspective de former une nouvelle majorité prendrait une responsabilité énorme. L'Italie vit un cauchemar social, politique et économique et, d'après Mattarella, un scénario pareil devrait plutôt inspirer le bon sens à tout acteur politique ».
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Trop de turbulences en vue pour le président du Conseil » : « Conte revient aujourd'hui au Sénat pour une information sur la phase 2. Seront discutés aussi le décret sur la justice, qui contient des normes plus restrictives sur la libération des mafieux et la contestée App de traçage 'Immuni', qui a été modifiée suite aux réserves exprimées en particulier sur la protection des données personnelles. Il n'est pas certain que cela sera suffisant. Le président du Conseil se présente aux Chambres après une période au cours de laquelle la confrontation entre gouvernement et Parlement a été suspendue, suite à une utilisation excessive de l'instrument des DPCM (Décret du Président du Conseil des Ministres), qui en cas d'urgence ne prévoit pas un vote des députés et des sénateurs. Cette inactivité forcée, ou impossibilité d'intervenir sur les choix du gouvernement, a provoqué un durcissement des oppositions, surtout de Salvini et Meloni, qui encouragent la protestation populaire. Et a créé une grogne croissante dans les groupes parlementaires, des divisions ouvertes au M5S et des turbulences au PD. »
ARTICLE, La Stampa, F. Grignetti, I. Lombardo : « Un filtre avec les régions. Conte veut réglementer les choix des gouverneurs » : « Avec les présidents de région la situation risque de déraper. Le centre droit fait appel au président Mattarella, demandant d’avoir les mains libres sur les réouvertures et que leurs prérogatives soient reconnues. Le gouvernement demande de la cohérence et de respecter les mesures nationales et menace des recours en justice si les Régions avançaient en solitaire avec des ordonnances régionales. Pour éviter de nouveaux duels, le gouvernement imagine un « filtre » préliminaire aux normes des gouverneurs, surtout dans le cas de réouverture anticipée, en une sorte d'interlocution informelle préliminaire. Le Ministre des régions Boccia a expliqué : ‘'si elles ne sont pas cohérentes avec le plan du gouvernement, j'enverrais une lettre, puis je ferais un recours au tribunal’’. »
ARTICLE, Il Giornale S. Cottone « La Ligue occupe le Parlement et provoque le mécontentement de ses alliés » : « Deux interventions unitaires à la Chambre, sur le DEF et sur les libertés constitutionnelles, et une réunion de tous les présidents des régions de centre-droit pour une stratégie commune à soumettre au gouvernement pour la réouverture et la reprise. Mais la recherche de cohésion du centre-droit se brise immédiatement car la Ligue tente de récupérer le consensus et la visibilité perdue avec une sorte d’occupation du Parlement (un piquet jour et nuit). Forza Italia prend ses distances. Fratelli d’Italia, plus prudente, parle d’ ‘’initiative non concertée’’ ».
REPORTAGE, La Stampa, A. Zafesova : « Pétrole, popularité et Covid. La tempête parfaite qui fait trembler le tsar Poutine » : « Après la crise économique et celle des retraites qui a fait perdre à Poutine bonne partie de sa popularité, l'épidémie ouvre le troisième front de la crise russe et le président a de plus en plus de mal à contrôler le pays. L'épidémie a dévoilé les limites du système hérité du socialisme soviétique. À Moscou, les hôpitaux sont à l’avant-garde mais dans le reste du pays c'est un carnage parmi les médecins. Le bras-de-fer contre l'Arabie Saoudite a fait s’effondrer le prix du pétrole. Poutine a admis que, avec 100 000 cas et 972 décès officiels, 'tout manque' tandis que le pic est encore loin. Le confinement n'a pas été déclaré, seulement des jours d’arrêt de travail, jusqu'au 11 mai, payés par les entreprises. Pour la première fois, depuis vingt ans, Poutine n'a pas centralisé le pouvoir, mais a laissé la gestion de la crise aux gouverneurs et aux maires. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/04/2020
Belgique : 12 % des détenus relâchés à cause de la crise du coronavirus.
Belgique. Le parti nationaliste flamand Vlaams Belang dénonce le fait que 12 % des détenus ont été relâchés à cause de la crise du coronavirus.
16:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le FPÖ demande le retour à la vraie normalité.
Autriche. Le FPÖ demande le retour à la vraie normalité. Le parti estime que les mesures du gouvernement regroupant les conservateurs de l’ÖVP et les écologistes ont coûté d’innombrables emplois et ont modifié de nombreuses existences.
16:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Fitch revoit à la baisse le classement de l'Italie."
Italie. Revue de presse.
Le débat autour de la ''phase 2'' fait toujours les gros titres des médias italiens. Ce sont surtout les propos du Président du Conseil G. Conte sur les risques d'une réouverture sans prudence qui sont repris ainsi que la décision de l'agence de notation Fitch de dégrader l'Italie à -BBB : « Conte : risque élevé, il faut de la prudence » - " Il n'est pas possible de faire davantage. Le Pape exhorte à suivre les règles '' (Corriere della Sera), « Virus, Conte assiégé » - '' Bras-de-fer sur la réouverture, le PD fait pression '' (La Repubblica), « Fitch revoit à la baisse le classement de l'Italie » - ''' Le Spread pourrait s'envoler'' (La Stampa), « Phase 2, les règles pour éviter les risques » (Sole 24 Ore), « Réouvertures, les régions surveillées » - '' Les chiffres du 4 mai seront décisifs'' (Il Messaggero), « Le Milan-Naples affiche complet » - '' Le 4 mai ce sera la fuite du Nord'' (Il Mattino), « Le jour noir des ennemis de Conte '' - ''Le Pape contredit les évêques. Macron fait marche-arrière'' (Il Fatto Quotidiano), « Le discours de Conte met en colère les commerçants » (Il Giornale).
L'inauguration du dernier tronçon du nouveau pont de Gênes est également citée avecphotographie en Une : « Gênes retrouve son pont » - "Un modèle pour l'Italie’’ (Corriere della Sera).
Les JT ouvrent sur le Coronavirus et notamment sur le débat autour de la constitutionnalité des nouvelles règles de la ''phase 2'', sur la prudence de Paris et de Berlin sur la réouverture et sur le déplacement du Président du Conseil dans le nord du pays à l’occasion de la pause du dernier pilier du pont de Gênes.
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Avec la phase 2, pour le gouvernement le risque d'usure augmente » : « Une gradualité est nécessaire pour éviter un retour du Coronavirus mais la volonté de redémarrer est aussi très forte, tout comme la demande d'indications claires de la part du gouvernement. Sinon s’accroît le risque d'offrir des armes à la droite radicale qui accuse le palais Chigi d'utiliser le virus pour empêcher le retour à la normalité. Et celui de caresser les rêves de crise, en soufflant sur le feu du mécontentement, et en espérant en un soutien de Renzi, pour l'instant inexistant. Le problème est comment redémarrer en sécurité. Soutenir qu'en ce moment on ne peut faire mieux et en même temps demander aux banques de faire un effort 'pour la liquidité des entreprises', provoque une situation instable. Conte fait comprendre que sans une intervention rapide, une dynamique de « darwinisme » économique pourrait s’accélérer, qui pourrait tuer des milliers d'entreprises et faire monter la colère sociale. D'ailleurs, la tentation d'exciter les classes plus faibles apparait déjà dans les oppositions. Une dérive de 'rue' dangereuse si elle devait être instrumentalisée. Matteo Salvini est décidé à antagoniser le conflit, même si les sondages le punissent. Mais le mécontentement est présent. Même dans la majorité on demande au gouvernement de changer de cap. Il ne s'agit pas de manœuvre de déstabilisation mais de la prise de conscience qu'une attitude incertaine et nerveuse dans la phase 2 condamnerait le gouvernement à une usure dangereuse : pour le pays et pour Conte. Ce ne serait pas la première fois que la popularité d'un président se consume rapidement, face à des promesses et des annonces, qui ne sont pas suivies dans les faits. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Marta Cartabia, présidente de la Cour Constitutionnelle : « " Les voies pour sortir de la crise dans la Constitution. De possibles limitations des droits mais proportionnées et à terme ’’ » : « " Il faut être constructif dans le débat institutionnel, parce que la voie pour sortir de la crise est dans la Constitution et la rigueur demandée en ce grave moment est nécessaire pour faire repartir le pays. Les limitations des droits des personnes seront proportionnées et limitées temporellement. Nous pourrons assouplir des restrictions de droits dans les situations où il faudra soutenir la relance économique " ».
RETROSCENA (Coulisses), La Repubblica, A. Cuzzocrea : « Le président du Conseil et le plan B pour échapper aux critiques et rouvrir dès le 18 mai » : « Oui à la rigueur mais aussi à la possibilité de revoir les décisions sur les réouvertures si les conditions le permettront. Conte a reçu beaucoup de critiques sur la phase 2 et, au sein du gouvernement, le PD souhaite pouvoir rouvrir les bars, les restaurants et les coiffeurs déjà le 18 mai dans les zones les moins touchées. Giuseppe Conte ne veut pas se compromettre mais il serait prêt à envisager cette hypothèse si les données de la contagion après les réouvertures du 4 mai sont encourageantes. Maintenant, la ligne officielle est celle de la prudence, la date du 4 mai est déjà un test sévère pour le pays et les deux semaines jusqu'au 17 mai seront une répétition générale ».
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Savelli : « Le dossier qui freine le gouvernement : ''Avec un redémarrage total, potentiellement 151 000 personnes en soins intensifs » : « La relation du Comité technique et scientifique avec plus de 100 scénarios différents à partir du 4 mai a eu l'effet d’un choc avec la réalité pour tous ceux qui au Palais Chigi avaient imaginé pouvoir rendre moins strictes les mesures restrictives. Le scénario d'une réouverture totale du pays donne des frissons : 151 000 personnes hospitalisées en soins intensifs au mois de mai (430 000 d'ici à la fin de l'année), avec un pic prévu au 8 juin. Les écoles et la restauration sont considérés comme les secteurs qui entraînent inévitablement une hausse de la contamination. C'est pourquoi les experts suggèrent des réouvertures progressives, et leurs effets doivent être vérifiés après 14 jours. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Vittorio Colao, responsable de la Task force pour la phase 2 : « Une réouverture progressive pour tester le système. L'application d'ici mai ou bien elle ne sera pas utile. Je ne ferai pas de politique » : « C'est l'occasion pour relancer tout le système du pays, il faut repartir par vagues et être prêts à fermer de petites zones si la contagion repart. Presque 5 millions d'Italiens recommenceront à travailler le 4 mai prochain, il faut donc adopter des règles différentes pour chaque région et il faudra respecter les trois conditions qui doivent être respectées pour pouvoir rouvrir : vérifier le déroulement de l'épidémie, la résistance du système hospitalier, la disponibilité des masques et du matériel de protection ».
ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Salvini, chef de la Ligue : « Ce gouvernement est esclave des syndicats. L'Europe doit être dédommagée par la Chine » : « Notre patience est finie. Nous revendiquons la liberté de culte, d'étudier, d’entreprise et de mouvement. Nous proposons un plan de reconstruction au gouvernement : il faut supprimer le code des marchés et la bureaucratie. Il faut rouvrir les églises. La BCE doit pouvoir imprimer de la monnaie et acheter des titres sans limite. Macron a écouté les experts et s'est ensuite comporté comme doit le faire un homme politique : en prenant des choix nets et ses responsabilités devant le Parlement et non pas à la télévision. Vous n'imaginez pas à quel point cela me contrarie donner raison aux cousins français. La phase 2 suspend la démocratie. »
ARTICLE, Stampa, L. Martinelli-F. Olivo-W. Rauhe / "Contagions et morts maintenant font peur à l'Europe. Paris et Berlin reviennent à la "phase 1"" - "En Allemagne le virus est en croissance, le Premier ministre français freine sur les écoles. En Espagne, reprise en quatre étapes" : "La course à la réouverture devient plus lente en Europe. Hier, ça a été la journée du coup de frein. En France, les écoles rouvriront avec de nombreuses limitations. L'Allemagne craint un indice croissant de contagion, et l'Espagne ne reviendra à sa "nouvelle normalité" pas avant fin juin. Le Premier ministre français a annoncé la phase 2 le 11 mai, mais il a fait preuve de prudence sur les écoles par rapport au Président Macron : réouverture progressive des écoles et présences sur base volontaire."
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD exige la fin du lock down.
Allemagne. Le groupe des élus de l’AfD au sein de la Chambre des députés a exigé ce 28 avril 2020 la fin du lock down dû au coronavirus, car les conséquences économiques et sociales sont dramatiques et leurs conséquences imprévisibles.
13:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/04/2020
"Le temps presse pour Salvini et Meloni."
Italie. Revue de presse.
Le débat autour de la ''phase 2'' évoquée dimanche par le Président du Conseil fait les gros titres des médias italiens. La perplexités des commerçants, des présidents des régions et de la conférence des évêques italiens est reprise : « Phase 2, protestations et corrections » - " Les régions font pression pour la réouverture, Conte promet des modifications '' (Corriere della Sera), « Messe, marche arrière de Conte » - '' Les offices religieux reprendront en mai, mais masques obligatoires '' (La Repubblica), « Conte '''On m'attaque mais je referais tout'' » - ''Conte : je ne peux pas suivre l'opinion publique, il faut de la prudence'' (La Stampa), « La Banque d'Italie : Les entreprises ont besoin de fonds » (Sole 24 Ore), « Régions : le gouvernement prêt à s'opposer à des mesures risquées » (Il Messaggero), « De Luca : trop de gens dans la rue » (Il Mattino), « L'ISS prévient : si on rouvre tout, on risque l'implosion '' (Il Fatto Quotidiano), « Le discours de Conte met en colère les commerçants » (Il Giornale).
Les JT ouvrent sur le Coronavirus et notamment sur le débat autour des nouvelles règles de la ''phase 2'', sur le déplacement du Président du Conseil dans le Nord du pays et sur la pose du dernier pilier du pont de Gênes après la catastrophe de 2018.
Sur Twitter, le hashtag #Torniamoliberi (#redevenonslibres, en référence à l'initiative du journaliste et ancien parlementaire Daniele Capezzone qui lance un appel contre les mesures restrictives de la phase 2 ) domine.
ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, Président du Conseil « Je n’ai pas de regrets, nous risquons une contagion exponentielle » : « Si je devais revenir en arrière, je ferais tout de la même façon. Je n’ai pas de regrets. J’ai une grande responsabilité envers le pays. Je ne peux pas me permettre de suivre les sentiments de l’opinion publique, dont je comprends les émotions. La courbe de contagion doit être contrôlée de toutes les manières. C’est pourquoi je suis tout à fait convaincu qu’il vaut mieux procéder sur la base d’un plan bien organisé pour minimiser au maximum le risque d’une rechute qui serait fatale. La boussole qui guide l’action et les choix du gouvernement sont les évaluations qui doivent continuer à avoir une base scientifique. C’est mon devoir de m’en tenir à celle-ci. Si un seul patient, le fameux patient un, a réussi à faire exploser un foyer et à déclencher une contagion telle qu’elle nous oblige à fermer toute l’Italie, pouvez-vous imaginer ce qui pourrait arriver avec 100.000 cas positifs ? L’indice de contagion « R0 » est en dessous de 1. S’il revenait à 2, cela signifierait en peu de temps 200.000 contaminés, puis 400.000, puis 800.000, puis 1,6 million et ainsi de suite. La courbe deviendrait exponentielle. Avec le taux de mortalité qu’il y a, ce serait impardonnable. On se précipiterait dans une situation bien pire et peut-être irréversible. En ce qui concerne les usines et les entreprises, nous avons ouvert à l’industrie et cela signifie 4 millions et demi de travailleurs qui vont se déplacer dans le pays. Aux citoyens nous avons voulu relâcher un peu la bride, pour répondre aux attentes, mais en évitant un sentiment de liberté totale et de transformer la liberté retrouvée en un diffuseur de la contagion entre les familles et les amis. C’est aussi pour cette raison que nous avons maintenu l’auto-certification, avec des motivations spécifiques. Nous continuerons par étapes, prêts à des corrections si nous voyons la courbe se relever. Nous utiliserons de nouvelles zones rouges si nécessaire. Avec la CEI, la Conférence des évêques d’Italie, nous travaillerons pour convenir d’un protocole spécifique de sécurité, afin de garantir à tous les citoyens qui participeront à des célébrations liturgiques des conditions de protection maximale. Ceci aussi pour protéger les prêtres contre le risque que se répande la contagion parmi les fidèles’’ »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Matteo Renzi, ancien président du Conseil et fondateur d’Italia Viva « De cette manière le gouvernement piétine la Constitution » : « ‘’Le dernier décret du Conseil des ministres est un scandale constitutionnel. Nous ne pouvons pas piétiner les droits de la Constitution. Transformons donc ce texte en décret-loi et mettons-le au vote du Parlement. Je veux avoir la possibilité de pouvoir le modifier, avec aussi l’apport du PD. Le retour à la normale est trop lent, ils ne se rendent pas compte qu’en automne il y aura une hémorragie d’emplois. Suivre les experts est une erreur politique, car l’homme politique est en train de déléguer au comité scientifique un choix qui relève du politique : prendre en considération des risques. Et puis, si l’Ombrie et le Haut-Adige n’ont pas de contaminations, ils ne peuvent pas avoir les mêmes restrictions que dans la province de Piacenza. La sortie d’Italia Viva du gouvernement ? La priorité est de faire ressortir les gens. A ce stade, le gouvernement en charge est celui-ci. Nous verrons ensuite’’ »
EDITORIAL, Repubblica, S. Folli, « Le temps presse pour Salvini et Meloni » : « Après le test télévisé de dimanche, l'opinion que G. Conte est en train de devenir le bouc émissaire d'un potentiel désastre se diffuse. Deux questions se posent. 1. La crise s'ouvrira-t-elle de manière traditionnelle, quand l'ensemble des protagonistes est dépassé par des circonstances exceptionnelles, et gérée en tant que telle ? 2. Si la crise restait entre les mains du pouvoir actuel, quelqu'un est-t-il prêt à gérer une situation si dramatique ? Au sein de la majorité le PD, poussé par Renzi, commence à se rendre compte que le status quo n'est pas viable. Les 5 étoiles (M5S) ont du mal déjà à se reconnaître totalement dans le pacte avec le PD et les derniers sondages, où il remonte un peu, ne le pousse pas vers l'élargissement des alliances. A droite, il est clair que le vieil équilibre est en train de changer. L'union Salvini-Meloni- Berlusconi ne semblait pas destinée à durer. Et la réalité est allée plus vite que les prévisions. Berlusconi n'avait pas de motif d'oublier son appartenance au PPE de Merkel et il a remis ce qui reste de Forza Italia dans une zone semi-gouvernementale, en s'appuyant sur le fameux ''oui'' au fatidique MES. Ce n'est pas un soutien à Conte : s'il s'effondre, Forza Italia est prêt pour la suite. Salvini vit, lui, une phase très incertaine et le thème va au-delà des ambitions de Zaia et de Giorgetti. C'est le projet d'une Ligue nationale sur le modèle "lepéniste" français qui ne marche pas. Ou bien qui n'a eu de succès que sur un thème : la peur des immigrés. Aujourd’hui, Salvini semble à court d'arguments. Fratelli d'Italia monte et ce n'est pas étonnant : Giorgia Meloni tient une position dure, eurosceptique, mais elle n'exclut pas la confrontation. Elle semble avoir des cartes à jouer meilleures que Salvini à ce stade ».
SONDAGE Sole 24 Ore R. D’Alimonte « Seuls 42% des Italiens croient dans l’UE » : « Depuis des années, la relation entre les Italiens et l’Europe est difficile. La pandémie risque de rendre cela encore plus problématique. Ce n’est pas un hasard si 70% des parlementaires appartiennent à des partis eurosceptiques ou ouvertement anti-européens. Parmi les principaux partis, seul le Parti Démocrate représente une majorité des électeurs pro-européens. Forza Italia tente de répondre mais se trouve dans une coalition qui est sur des positions opposées. Le sondage Winpool pour le Sole montre que le terrain est fertile : les thématiques comme l’austérité ou la sensation d’une absence de solidarité sont encore sensibles. 42% des Italiens ne croient pas dans l’Europe. Quant à la possibilité d’une utilisation du MES pour contrer les contrecoups économiques du virus, 62% des Italiens est défavorable ; 38% estiment qu’il faut l’utiliser. Pour ce qui est la côte de popularité des hommes politiques, le président de la région de Vénétie, Zaia, devance tous avec 46% des intentions, suivi de Conte (35%), Mattarella (32%) Meloni (28%), Salvini (19%), Fontana (17%), Berlusconi (11%), Zingaretti (9%) et Di Maio (7%) ».
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Rebotti : « '' MES, le désaccord des 5 étoiles s’étend’’. La sirène de Meloni sur les députés critiques » : « Le 24 avril non seulement 7 députés ont voté le document contre le MES présenté par Fratelli d'Italia, mais 11 autres n'ont pas participé au vote au lieu de voter contre et une autre s'est abstenue. Des contacts entre le groupe parlementaire de Giorgia Meloni et des députés du M5S seraient en cours, mais rien n'a été conclu pour l'instant. Dans les territoires quelque chose se passe aussi : l'ancienne chef de groupe M5S à la commune de Florence est passée dans les rangs de Meloni et les Meet-up, les groupes territoriaux qui ont donné origine au M5S, voient diminuer les activistes depuis que Di Maio n'est pas le chef du mouvement ; les Meet-Up sont passés de 544 à la fin janvier à 497 aujourd'hui. »
ARTICLE/ENQUETE, La Repubblica, G. Di Feo : « Le plan russe pour rester en Italie » : « L'Italie est en train de rouvrir et beaucoup, au sein du gouvernement, commencent à espérer que la brigade chimique russe, envoyée par Moscou suiteà la demande d'aide de Giuseppe Conte à Poutine, terminera bientôt sa mission. La générosité de la Russie a été remarquable mais, après un mois, la présence de cette mission au sein de l'OTAN, à moins de 50 km de la base américaine qui garde les bombes atomiques, est en train de créer des mécontentements de plus en plus forts parmi nos alliés. En revanche, le Kremlin propose une phase 2 parce que, comme confirmé par l'ambassade russe à Rome, plusieurs régions italiennes ont demandé la possible assistance dans cette phase délicate de lutte contre le coronavirus. Il est évident que la perspective de prolonger la mission est très appréciée par Moscou et l'activité des militaires russes en Italie est devenue l'objet de propagande, surtout par la chaîne en ligne Sputnik, très proche de Poutine et le site du ministère de la Défense russe présente tous les jours les succès de cette mission. L'ambassade russe en Italie insiste sur un point : toutes les régions, les villes et les associations qui se sont adressées à nous pour de l'assistance doivent formaliser leurs demandes auprès du gouvernement parce que la décision éventuelle de soutien à une région, qui pourrait impliquer la participation de militaires russes présents en Lombardie, pourra être prise uniquement après une demande formelle ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/04/2020
Michael Stürzenberger agressé par un musulman à Munich.
Allemagne. Bavière. Munich. Alors qu’il prenait le soleil sur un banc dans un parc, le critique de l‘islam Michael Stürzenberger a été agressé par un musulman ce dimanche 26 avril 2020.
Michael Stürzenberger
20:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La Ligue fléchit dans les sondages."
Italie. Revue de presse.
La conférence de presse du président du Conseil sur les règles de la ''phase 2'' est reprise dans tous les médias : « Réouvertures avec règles et interdictions » - " Conte annonce l'ouverture des magasins pour le 18 mai '' (Corriere della Sera), « Défi au virus : l'Italie rouvre » - '' Polémique des évêques contre le gouvernement'' (La Repubblica), « ''Réouvertures mais la bataille n'est pas encore gagnée'' » ''Conte présente la phase 2'' (La Stampa), « Distance, roulements et protections : voici comment reprendra le travail » (Sole 24 Ore), « On rouvre (mais pas trop) » - '' Bars, restaurants, coiffeurs à partir de juin '' (Il Messaggero), « Phase 2 : plus d'interdictions que de permissions » (Il Mattino), « Réouvertures avec le frein tiré '' (Il Fatto Quotidiano), « Phase 1 et demie » - '' Gouvernement sans courage, peu de nouveautés'' (Il Giornale).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni, F. Sarzanini : « Réouverture avec règles et interdictions » : « L'Italie rouvre avec des règles très prudentes et plusieurs interdictions. Le président du Conseil Conte a annoncé, hier soir, les lignes directrices pour la phase 2 avec un avertissement très clair : la bataille n'est pas encore gagnée et nous ne sommes pas encore complètement libres. Les attentes d'un retour à la normalité ont été déçues parce qu'il faut rouvrir progressivement le pays et apprendre surtout à cohabiter avec le virus pour pouvoir surveiller la courbe de la contagion et éviter une reprise ultérieure de l'épidémie et une autre éventuelle période de confinement. Le calendrier présenté par Conte prévoit la réouverture des entreprises stratégiques et productives, qui exportent à l'étranger, déjà cette semaine, ainsi que certains chantiers. En revanche, les autres entreprises de construction, les commerces de gros liés à cette filière et les chantiers privés pourront rouvrir à partir du 4 mai, tout en respectant le strict protocole de sécurité pour les travailleurs. Mais pour la vie sociale il faudra encore attendre : il serait très difficile et dangereux d'abandonner les règles de l'espacement en l'absence d'un vaccin qui pourra nous protéger. Le tournant du 4 mai ne sera donc pas un retour à notre vie d'avant, il y aura la possibilité de rendre visite aux plus proches, mais toujours avec des masques et sans organiser de fête. On pourra faire du sport en plein air même loin de sa propre maison, mais en tenant toujours compte de la distance. Il faudra continuer de présenter une auto-certification pour se déplacer dans sa propre région, tandis que pour voyager dans d'autres régions il faudra attendre. Les magasins, les musées et les expositions, les entraînements sportifs d'équipe devront attendre le 18 mai pour la réouverture, tandis que les bars, les restaurants et les coiffeurs pourront repartir du 1er juin et le 17 juin sera la date de l'examen du baccalauréat pour de nombreux étudiants ».
ENTRETIEN, Repubblica, de Silvio Brusaferro, président de l'Institut Supérieur de Santé : « ‘’Rouvrons. Si la contamination augmente, nous sommes prêts à tout arrêter de nouveau’’ » : « ‘’Le retour à l'école en septembre ? Il est trop tôt pour l'annoncer : les classes constituent un risque pour la circulation du virus. Aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies pour ouvrir les centres aérés pour les élèves. Il faut rester prudents, voyons comment évolueront les chiffres. Une deuxième vague de l’épidémie à l’automne ? Elle pourrait arriver dans un mois, si nous prenons à la légère les mesures. Nous devons observer comment le virus circule. Notre modèle est comme celui d'un puzzle, nous ajoutons un morceau à la fois. Si l'on rouvre trop de choses en même temps, et que le nombre de cas augmente, il faut tout refermer. Les Italiens ont été vraiment très bons pour s'adapter à un nouveau style de vie '' ».
ENTRETIEN, La Repubblica, de Francesco Boccia, ministre pour les Affaires régionales : « Avec moins de contagion, davantage d'ouvertures. Les régions ne peuvent pas décider toutes seules » : « Le défi de la phase 2 est, pour le gouvernement, un moment très important, même si l’arbitre sera le temps. La chose la plus importante est de surveiller de près la courbe de la contagion pour pouvoir rouvrir davantage. Les régions pourront apporter certaines modifications mais pas en contradiction avec le gouvernement, elles ne pourront pas décider toutes seules. Le prix des masques sera de 50 centimes et tous ceux qui n'ont pas de moyens pour les acheter les auront gratuitement ».
ENTRETIEN de Stefano Buffagni, vice-ministre du Développement économique « Le Corona-equity aidera les entreprises à se recapitaliser » : « ‘’Ce sera une mesure très simple : si une entreprise de 250 employés veut augmenter son capital, l’Etat le lui multiplie par deux. Il devient un actionnaire en soutien dans l’objectif de sortir après quelques années et sans contrepartie pour l’entreprise. Si les associés mettent cent mille euros, l’Etat en met aussi cent mille euros. C’est un peu le mécanisme qui veut que l’entreprise qui investit voit l’Etat investir sur elle. C’est une présence temporaire, un fonds minoritaire où l’Etat sortira sans obliger l’entreprise à racheter les participations. C’est un paquet qui vaut plus de deux milliards de ressources pour les entreprises, y compris des mesures visées pour les entreprises start-up. Le Recovery Fund ? C’est un projet que je partage. Les autres polémiques sur le verre à moitié plein ne m’intéressent pas. Nous devons faire redémarrer l’Italie’’ ».
ENTRETIEN, Repubblica, de Marianna Mazzucato, économiste, membre du Comité d’experts du gouvernement pour la phase 2 : « un État entrepreneur qui puisse décider où investir » : « ‘’Pour les entreprises, non à des financements à priori pour tous, mais élargir les fonds seulement si elles prennent des engagements pour l’avenir. Le gouvernement doit stimuler l'économie verte et essayer de réduire la fracture numérique entre le Nord et le Sud. Le moment est venu d’une politique industrielle forte pour changer de direction. Les entreprises ne le font pas toutes seules. Je considère que l'État doit se confronter avec les entreprises en prenant ses propres risques en tant qu'investisseur mais aussi en recevant les bénéfices si les entreprises font du profit et réinvestissent en croissance et innovation. Et il doit identifier les activités prioritaires pour le pays. L'extension du golden power de l’Etat à des secteurs considérés stratégiques va dans la bonne direction ''. »
ARTICLE, La Stampa, A. Mattioli « Mécontentements, piques et frondes anti-salviniennes, la Ligue fléchit dans les sondages » : « Les ténors de la Ligue, à partir de Giorgetti, sont préoccupés par la baisse de popularité du parti dans les sondages. ‘’Ce n’est pas un problème de communication, il s’agit d’une vision politique’’ fait-on savoir. Les sondages sont assez d’accord. La Ligue est tablée à 25,9% des intentions de vote selon Ixé, entre 27-28 pour Euromedia et 25,4% selon Pagnoncelli. C’est un séisme pour un parti qui planait au-dessus des 30%. Les électeurs sanctionnent une politique tergiversant, qui est passée de l’hypothèse d’un gouvernement Draghi et l’appel d’un gouvernement d’unité nationale à un ‘’non’’ systématique à toute proposition de Conte ou à n’importe quel accord avec l’Europe. La nouvelle, c’est la croissance des mécontentements à l’intérieur de la Ligue. Mais les polémiques des ténors filtrent tout de même. Ainsi que les appels d’entrepreneurs préoccupés car cette fois-ci l’entente avec Bruxelles sert réellement et toute boutade sur la sortie de l’Europe de Bagnai, Borghi ou Siri met en danger les entreprises. Du coup, un courant, qui n’est pas encore une fronde, demande une Ligue davantage modérée, pragmatique et ouverte au dialogue ».
COMMENTAIRE, Affari&Finanza, A Bonanni « Le deuil partagé pousse à l’intégration européenne » : « L’accord (encore imparfait) sur le « Recovery Fund » est le premier embryon d’une politique économique commune. L’étape suivante sera représentée par les politiques fiscales de chaque pays membre. Avec cet accord, l’Italie peut être soulagée. Les autres partenaires européens acceptent de nous aider, avec l’Espagne, dans sa lutte contre les contrecoups économiques sans devoir aller vers un défaut de dette. Et les implications sont d’une portée plus grande. L’Europe renonce à certains tabous qui avaient réglementé la gouvernance de l’Union monétaire. C’est le principe du non-partage de la dette, à la base du Traité de Maastricht, qui tombe. La grande partie de l’endettement sera soutenue par un budget européen multiplié par deux grâce aux garanties fournies par les Etats-membres en proportion à leur PIB. Des propositions semblables, avant cette crise financière, avaient précédemment été repoussées. La gestion de l’urgence économique et financière se fédéralise. Les victimes européennes de l’épidémie représenteront peut-être un deuil partagé sur lequel fonder la nouvelle étape dans l’intégration européenne ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Agréable Jour du Roi !"
Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders souhaite un agréable Jour du Roi. [Cette année, en raison de l'épidémie, les diverses festivités n'ont pas lieu.]
"Agréable Jour du Roi !"
13:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pays-Bas : Jour du Roi.
Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet souhaite un agréable Jour du Roi. [Cette année, en raison de l'épidémie, les diverses festivités n'ont pas lieu.]
13:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/04/2020
Pays-Bas : le parti du Premier ministre donné à + 10 sièges.
Pays-Bas. Un sondage Maurice de Hond de ce 26 avril 2020 montre que le parti libéral de droite VVD du Premier ministre augmente son score de 10 sièges sur 150, par rapport au précédent sondage du 8 mars 2020. Les deux partis patriotiques, le PVV et le FvD, reculent ensemble de 6 sièges.
(TK2017 = élections législatives de 2017)
VVD : libéral de droite
PVV : patriotes
PvdA : travaillistes
FVD : patriotes
CDA : démocrates-chrétiens
D66 : libéral de gauche
Groenlinks : écologistes
SP : gauche de la gauche
50Plus : parti des plus de 50 ans
Christen Unie : parti religieux
Partij voor Dieren : parti pour les animaux
SGP : parti chrértien protestant
Denk : parti qui défend les Néerlandais d'origine étrangère
Autres partis
19:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Quartier de Brigittenau à Vienne : 3 conseillers de quartier passent du FPÖ à la DAÖ.
Autriche. Vienne. Brigittenau. Trois conseillers de quartier passent du FPÖ à la DAÖ, dont le chef de groupe.
15:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/04/2020
L'EKRE donnée à 18 %.
Estonie. L’EKRE, qui prend part au gouvernement, est donnée à 18 % au sein d’un sondage Norstat.
14:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/04/2020
Fonds : "L'Italie les veut sans obligation de restitution, l'Allemagne s'y oppose."
Italie. Revue de presse.
Les médias italiens se concentrent toujours sur le Coronavirus, notamment sur le ''premier accord'' trouvé au Conseil européen sur les instruments pour contrer les répercussions économiques. Les observateurs relèvent dans l'ensemble un premier pas mais soulignent aussi la nécessité de trouver un accord pour financer le ''Recovery fund'' dans de courts délais : « Premier accord en Europe » - " Conte satisfait. Merkel : il faut voir comment financer le fonds '' (Corriere della Sera), « Conte : tout de suite un prêt-relai européen » - '' Bruxelles accélère sur les fonds du Recovery Fund'' - ''L'Italie les veut sans obligation de restitution, l'Allemagne s'y oppose'' (La Stampa) « Oui au fonds européen, manquent encore les modalités » (Sole 24 Ore), « Aides européennes, seulement un premier pas » - '' L'Europe dit oui au Recovey Fund malgré les divisions. Macron avec Conte : l'UE en péril'' (Il Messaggero), « Aides UE, un demi-accord » - ''Conte pour des prêts à fond perdu. Salvini : c'est une débâcle'' (Il Mattino) « Conte obtient le fonds, il faut maintenant le remplir '' (Il Fatto Quotidiano), « L'Europe dit oui au MES mais les aides d'ici la fin de l'année » - '' Les maires défient Conte sur la phase 2'' (Il Giornale).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni, F. Sarzanini : « Les choix du gouvernement, quatre étapes pour repartir » : « Ce sont quatre dates-clé pour la phase 2, quatre lundi qui marquent les réouvertures après le confinement. Le calendrier a été fixé par le gouvernement pour les entreprises et les magasins du 4 mai jusqu'à la fin du mois et tout dépendra, évidemment, par le suivi des contagions. Une pression très forte arrive au Palais Chigi de la part des catégories productives, surtout par la filière des constructions et toutes les entreprises sont prêtes à repartir. Le calendrier sera au niveau national, même si les Régions devront suivre attentivement l'évolution de l'épidémie. Les dates sont les suivantes : 27 avril , les usines de machines industrielles, l'agriculture et la sylviculture; 4 mai, tous les chantiers, l'industrie textile et la mode ainsi que Lotto et Superenalotto, le sport en plein air et la circulation, toujours par auto-certification, hors de sa propre commune ; 11 mai, la vente au détail et tous les magasins, sauf les grands centres commerciaux ; 18 mai, les coiffeurs, les bars et les restaurants, mais avec des distances de sécurité ».
ARTICLE, La Stampa, A. Barbera, G. Paolucci : « 55 milliards pour la crise post-virus. Chute du PIB prévue à -8% » : « Croissance en chute de -8 %, déficit à -10,4 %, dette à 155,7%. Aucune crise précédente dans 70 dernières années n'avait fait pire. Au sein du gouvernement, ce sont des heures de chaos. Il faut trouver un accord avec l'Europe sur les aides et dans la majorité aussi sur le décret qui accompagnera le pays dans la phase 2. Le coût devrait être autour de 55 milliards d'euros, dont 10 pour indemniser à fond perdu les entreprises les plus touchées par l’arrêt prolongé. Gualtieri veut aussi se libérer des anciennes clauses de sauvegarde de la TVA, qui impose une augmentation l'année prochaine de la TVA si elles ne seront pas refinancées. Le Document qui sera présenté aux institutions européennes prévoit pour l'année prochaine un rebondissement de la croissance de 4,7%, un déficit divisé par deux (-5,7%), une dette qui descend de trois points à 152,7. Dans les conditions actuelles, ce ne sont que des promesses, mais ce qui compte c’est obtenir de l'Union et des marchés une marge pour faire redémarrer l'économie. La décision de la BCE d'accepter les « titres détériorés » comme garantie de la part des banques sera cruciale. Si ce soir Standards & Poors annoncera une dégradation de la notation souveraine, les titres italiens (Btp) seront à l'abri. Le M5S insiste pour introduire un 'revenu d'urgence' de 500 euros. Sont prévus aussi le déblocage des paiements de l'administration publique, 8 milliards d'indemnisations pour le confinement et 2 pour les factures et les loyers. Il faut aussi refinancer l'indemnité de chômage, augmenter de 600 à 800 euros le bonus pour les travailleurs indépendants, financer les garanties des banques pour les prêts aux entreprises. 4 milliards seront pour la Santé et à la Protection Civile. En ce moment rien n'est utile, tout est indispensable. Un conflit est en cours entre Gualtieri et sa vice-ministre du M5S, Laura Castelli. Le conseil des Ministres de ce matin sera le round décisif. »
ARTICLE, La Stampa, N. Pinna : « Alerte de l'OMS sur les personnes âgées : ''50 % des décès dans les RSA (Ehpad italiens) ; en Europe une situation grave'' » : « Certain l'ont appelé le carnage des grands-parents. En Lombardie, mais loin de l'Italie aussi, ce sont les personnes âgées qui ont payé le prix le plus cher de l'impitoyable virus venu d'Orient. '' La moitié des victimes se trouvaient dans des maisons de repos ou des structures de soin de santé à long terme '', a certifié l'OMS. Éloignés de leur famille, souvent ces patients n'ont pas été soignés. Dans les jours de la grande urgence, les hôpitaux ont dû choisir à qui laisser les quelques lits et ventilateurs restés libres. En Italie on compte 6.773 décès dans les RSA entre le 1 er février et le 14 avril. Dans 40% des cas les décès sont liés au Covid-19. En Espagne, 14 mille décès dans les hospices, mais seulement la moitié apparaît dans les statistiques officielles sur le coronavirus. En France, selon une analyse qui est encore provisoire, les patients des maisons de retraite sont 40% des victimes, environ 7 mille personnes. En Allemagne, 86% des victimes étaient âgée de plus de 70 ans. »
RETROSCENA (Coulisses), Corriere della Sera, F. Verderami : « Le retour de Berlusconi. Le démarquage de Salvini et Meloni, ainsi il récupéré du terrain » : « Avant la pandémie, Silvio Berlusconi s'était de fait retiré et vivait sa quarantaine politique en observant avec détachement le duel entre Salvini et Meloni, engagé à se battre pour le leadership de la coalition dont il avait été le fondateur. Maintenant, la tragédie du coronavirus a affaibli le gouvernement, en mettant en danger sa survie, et Berlusconi a été rapide à revenir sur le terrain, en surprenant les alliés souverainistes et en jouant un rôle qu'il aime, en tant qu'européiste et patriote. Il a retrouvé la centralité perdue, il a déclaré être favorable au MES et disposé à soutenir le président du Conseil Conte en ce moment de difficulté pour le pays. Mais l'idée que Berlusconi puisse se transformer en " responsable " est orthogonale avec ses objectifs réels et son rêve d'être élu Président de la République. Quelqu'un dit que Berlusconi est en train de poursuivre pragmatiquement un autre but : devenir le faiseur de roi d'un nouveau possible gouvernement d'unité nationale, soutenu aussi par un sondage qui souligne que 78 % des Italiens aimerait ce type de gouvernement à la fin de l'urgence sanitaire, et qu'il serait en train de se venger de ses anciens alliés qui l'avaient mis sur la touche ».
ARTICLE, Sole 24 Ore, M. Perrone « Conte encaisse le prêt-relai et refroidit le MES » : « G. Conte salue de cette manière, dans un message vidéo, le feu vert du Conseil européen au Recovery Fund : ‘’le principe d’un instrument urgent et nécessaire est passé. Un instrument jusque-là impensable et qui s’ajoute aux autres déjà adoptés’’. Le ‘’facteur temps’’ est la victoire que le président du Conseil peut revendiquer. Le ministre de l’Economie Gualtieri salue ‘’un succès pour l’Italie et les pays qui ont fait pression pour cette solution’’ considérée comme ‘’nécessaire et urgente’’. Parce que la formule est bien différente à celles initiale. On avait commencé avec ‘’on est d’accord pour travailler’’ et à l’entente franco-allemande qui évaluait même ‘’nous sommes d’accord pour explorer’’ des pistes. Une évolution pareille dans les textes officiels représente un passage tout sauf que prévisible. Un tel résultat contribue à retrouver un axe Conte-Gualtieri dans la gestion d’un combat interne difficle : le MES. Non seulement les oppositions (exception faite pour Forza Italia) s’y opposent farouchement, mais il faut aussi compter avec les divisions du M5S ».
ARTICLE, Fatto Quotidiano, Palombi « Conte encaisse le fonds mais il faut maintenant le remplir » : « Un autre pas en avant vers le fonds européens a été fait hier lors du somment et G. Conte peut revendiquer un succès. Reste encore le bras-de-fer avec les pays du Nord et l’Allemagne sur l’origine des financements (l’Italie, la France et compagnie veulent 1 500 milliards) et sur leur nature (à fonds perdu sans prêt). Un danger demeure : la proposition technique sera faite par la Commission, or celle présentée hier est très ‘’nordique’’. Si le texte reste proche, les pays du Nord auront cédé sur quelques points (peu de subventions, une ébauche de réponse commune) et ceux du Sud sur tout le reste. Sur le Recovery Fund, il y a un bras-de fer. Pour Macron et Sanchez, le fonds doit être bien plus grand (1000- 1500 milliards) et assigné uniquement via allocation calculée sur la base des dégâts réels provoqués par le virus. La même ligne posée par Conte qui a demandé des transferts bruts. Von der Leyen a déclaré ‘’nous sommes disposés à examiner des solutions-relais’’ et qu’il devait y avoir un ‘’équilibre entre subvention et prêts’’. Trop peu pour clamer victoire ».
ARTICLE, Il Foglio, D. Carretta « L’accord européen » : « Les limites de la construction européenne ont émergé avec l’urgence pandémique et il est impossible de modifier les traités en urgence puisqu’il faut le faire à l’unanimité. Toutefois, hier les deux fronts ont abandonné leurs positions idéologiques pour trouver une solution politique aux obligations. Merkel a annoncé que l’Allemagne est prête à augmenter ultérieurement sa contribution au budget communautaire. Les Pays-Bas ont abandonné la guerre idéologique des coronabonds pour pousser sur les obligations perpétuelles. Au sommet d’hier à Bruxelles ont a travaillé pour que le ‘’bond’’, outre son aspect financier, soit aussi politique. Par ailleurs, à Bruxelles, on n’a pas compris les péripéties du gouvernement italien. Salvini influence les 5 Etoiles qui, à leur tour, conditionnent la position de Conte. Du coup, l’Italie est obligée à jouer les équilibristes à Bruxelles. Voici donc les résultats européens d’une majorité qui vacille ».
ARTICLE, Il Giornale, L. Cesaretti « Conte exulte mais la seule arme qui reste est le MES » : « Le Président du Conseil Conte reste dans le sillage de la France et de l‘Espagne sur les contremesures à apporter à la crise épidémique et économique. Un tout petit pas en avant qui est toutefois présenté comme une grande victoire. Maintenant Conte devra faire l’énième pirouette pour expliquer pourquoi le recours au MES est en fait positif. Les critiques et attaques de Salvini et Meloni étaient inévitables. Quant au M5S, on parle de ‘’victoire du siècle de Conte’’ pour préparer l’énième volte-face sur le MES. »
COMMENTAIRE, La Stampa, A. Mingardi « L’UE a privé les souverainistes de leur alibi » : « Sous la régie d’A. Merkel, l’UE a enlevé un alibi aux souverainistes. Dans le nouveau bilan 2021-2027 la Commission se dotera d’un instrument pour des transferts sans précédents dans son histoire. Le Recovery Fund gèrera pour moitié les fonds structurels de manière directe et pour moitié il les canalisera vers les pays en difficulté. Ironie du sort, les attaques contre « l’Europe méchante » finissent par renforcer Bruxelles. France, Italie et Espagne semblent sortir gagnantes de ce match. Mais attention à penser que le gros ait été fait. Pour l’activation du fonds il faudra du temps. Or, la crise plane. Nos hommes politiques se sont déchaînés dans la course pour obtenir aujourd’hui la promesse de ressources à employer demain. L’Etat italien a déjà un problème de recettes destiné à empirer si la crise perdure ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
Anvers : le Vlaams Belang met à disposition des citoyens un repas pour deux euros.
Belgique. Flandre. Anvers (Antwerpen). À la suite des difficultés économiques rencontrées par des citoyens à cause de la crise du coronavirus, le Vlaams Belang a mis à disposition des citoyens, ce 24 avril 2020, un repas pour 2 euros. L’opération sera répétée chaque vendredi.
Sam van Rooy et Filip Dewinter
Anke Van dermeersch
14:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
23/04/2020
"Conte, rouvrir même si le taux de contagion devait remonter."
Italie. Revue de presse.
Les médias italiens se concentrent sur le "plan Colao", présenté hier à G. Conte par le groupe de travail nommé pour la phase 2 et sur les conséquences économiques de la pandémie : "Restaurants, places divisées par deux" - "A partir du 4 mai, on pourra se déplacer mais sans changer de région. Conte et Colao divisés sur les limitations prévues pour les personnes de plus de 60 ans" (Corriere), '"10 millions de personnes risquent la pauvreté' selon la Repubblica qui lance l'alerte : "Déficit à 180 milliards et le Sud est une bombe sociale". "Conte, rouvrir même si le taux de contagion devait remonter" (La Stampa), "Roulement dans les bureaux et présence réduite" (Il Messagero).
Les JT ouvrent sur le coronavirus et tout particulièrement sur le plan Colao pour le retour graduel au travail dans la phase 2, le record de malades guéris en Italie et le Conseil Européen qui met le MES au centre du débat politique.
ARTICLE, Corriere della Sera, L. Salvia : « La stratégie : retour au travail pour 2, 7 millions de personnes. Conte et Colao se divisent sur les soixantenaires » : « Le plan Colao n'est pas un « tous libres’’ mais 'une réouverture graduelle de toute l'activité productive, il ne parle pas seulement de ceux qui se passera le 5 mai, mais aussi le 12 et le 19 mai. Il est basé sur le classement Inail qui pour chaque secteur considère deux facteurs : la difficulté de maintenir la distanciation sociale sur le lieu de travail et la fréquence des contacts externes. Les secteurs manufacturier, des constructions et des services seront les premiers à redémarrer. '' Cela signifie le retour au travail de 2,7 millions de personnes'' selon Colao. Le chef de la task force voudrait que les travailleurs de plus de 60 ans soient maintenus en télétravail ou exonérés. Pour Conte il s'agit d'un choix ''politiquement sensible, que le gouvernement n'accueillera pas''. »
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco : « Phase 2, le redémarrage » : « La phase 2 est prête, la task force de Vittorio Colao a présenté hier un document de seulement 5 pages avec les lignes directrices pour la réouverture. Un projet qui revoit les mesures de confinement, la réouverture de certaines activités et les retours au travail selon la tranche d'âge et le risque, même si Conte et Colao ne sont pas d'accord sur les limitations prévues pour les personnes de plus de 60 ans. Les nouvelles mesures ne sont pas partagées par les présidents de toutes les régions ainsi que par la fédération des médecins lombards, qui s'élèvent contre la région, estimant ces mesures ' inconsistantes '. Les syndicats, de leur côté, demandent davantage de sécurité pour tous les travailleurs ainsi que des sanctions pour les entreprises qui ont profité du mécanisme de l'auto-certification et qui pourraient ne pas être en règle. Conte annonce un plan pour le tourisme : '' Cette année vacances en Italie '' ».
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Les doutes sur la réouverture homogène dans tout le pays » : « La réouverture est fixée pour le 4 mai prochain, peut-être le 27 avril pour les entreprises qui sont déjà en règle, mais le président du Conseil Conte a pu toucher du doigt les difficultés de mettre fin au confinement, difficultés même plus importantes que celles de la fermeture. Il y a trois types de problèmes, politiques, économiques et pratiques et le seul avantage est qu'ils étaient déjà présents lors de la longue phase de l'isolement. Le entreprises sont pressées de recommencer tandis que les syndicats insistent pour des garanties contre la contagion. Le rapport de la Commission d'experts a été déterminant pour convaincre Conte de l'opportunité d'une réouverture " homogène " sur tout le territoire, en laissant aux autorités locales la responsabilité de ralentir ou freiner selon les conditions. Aujourd'hui, le DEF (Document Économie et Finances) devrait être discuté lors d'un Conseil des ministres pour décider un écart de budget de 50 milliards, nécessaires pour faire face aux données dramatiques de la difficile relance ».
ARTICLE, La Stampa, L. Monticelli : « Le décret d’avril est reporté, affrontement M5S-Gualtieri : " Il faut 55 milliards pour les entreprises et les familles " » :« L'histoire est toujours la même : le M5S contre le ministère de l’Économie et, cette fois-ci, l'écart de budget qui devrait être discuté met sous pression le gouvernement, qui a donc décidé de reporter le Conseil des ministres. Luigi Di Maio et ses collaborateurs visent à un déficit ultérieur de 3 points du PIB, presque 55 milliards d'euros, pour augmenter les ressources destinées au revenu d'urgence et au Fonds pour les entreprises, tandis que le ministre de l’Économie Gualtieri avait annoncé 4 ou 5 milliards de moins, pas exactement des miettes, pour le document économique et financier (DEF), qui représente le pilier du décret d'avril. La situation actuelle est très délicate : on prévoit une baisse de 8 % pour le PIB de cette année tandis que le déficit est autour de 10 % et la dette publique est énorme, entre 155 et 160 %. Tous les ministères ont présenté leurs demandes pour recevoir les fonds promis suite à la crise économique du coronavirus et pour faire face aux exigences des familles et des entreprises mais les mécontentements sont nombreux, même au niveau parlementaire, et pour cette raison Gualtieri et D'Incà, ministre pour les Rapports avec le Parlement, se confronteront demain en vidéo-conférence avec les chefs de groupe de la majorité ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/04/2020
Chambre des travailleurs de Basse-Autriche : les mandats sont attribués sans scrutin.
Autriche. Basse-Autriche. À la suite de la crise du coronavirus, des élections ne sont pas organisées par le Chambre des travailleurs. Les mandats au sein de l'assemblée sont distribués sans scrutin. Les sociaux-chrétiens de l’ÖVP et les sociaux-démocrates du SPÖ se sont mis d’accord à ce sujet.
23:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Forum voor Democratie contre les Eurobonds.
Pays-Bas, Italie et Union Européenne. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet se demande pourquoi les Pays-Bas, qui ont fortement économisé au cours des dix dernières années, doivent maintenant payer pour les dettes italiennes via les Eurobonds ?
"La dette italienne atteint des records."
23:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Cinq conditions pour toute l’Italie."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, Il Messaggero, S. Cannettieri, R. Dimito : « Phase 2, plan national, les régions mises à l'épreuve : feu vert seulement si elles respectent les conditions » : «Cinq conditions pour toute l’Italie : masques pour sortir de la maison et distanciation sociale, renforcement des résidences pour les personnes âgées, hôpitaux Covidsur les territoires avec des parcours spécifiques pour la quarantaine, tests moléculaires (les « tampons ») et sérologiques et enfin, le traçage des personnes infectées par l’application Immuni. « Jusqu’au vaccin, ce sera ainsi ». Conte a confirmé que la phase 2 prendra en compte les 'différences régionales'. Le plan qui sera annoncé avant dimanche concernera aussi les transports et les flux de travailleurs. Le télétravail pourra être augmenté et on pense à des ouvertures nocturnes de magasins et des bureaux de poste. L’auto-certification ne sera plus nécessaire pour sortir de chez soi, elle pourrait être demandée pour se déplacer entre les régions. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Attilio Fontana, président de la Région Lombardie : « Ils me critiqueront quoi que je fasse, mais je referais tout. Il est temps de redémarrer » : « ''Peut-être que j'aurais dû impliquer les oppositions dans mes décisions, mais souvenez-vous dans quelles conditions je les ai prises. Ça me désespère de voir les gens dehors, si les choses vont mieux c'est grâce à l'effort que nous avons fait jusqu'à maintenant. Pour l'économie nous avons lancé un plan de 3 milliards avec les 'Lombard bond', qui utiliseront des obligations selon le taux du marché. Les experts disent qu'il faut s'attendre à une deuxième vague entre octobre et novembre, il faut que l'on soit prêt. »
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Le difficile slalom du MES » : « Le débat d'hier au Sénat et à la Chambre, même si nécessaire, a été inutile. Le manque de vote l'a affaibli, donnant la possibilité au président du Conseil Conte de faire comprendre, à sa manière, à la majorité et surtout au M5S et à l'opposition, que la situation n'est pas drôle : l'Italie va s'acheminer, de façon homogène, vers la réouverture après le confinement et il a aussi précisé que l'Italie ne pourra pas disposer, avant juin, du véritable plan d'aides européennes de l'UE. La mascarade sur le MES est donc finie : le Fonds de sauvetage des États, duquel le gouvernement italien pourrait recevoir 36 milliards immédiatement et sans conditionnalité, est la seule ressource dont on peut bénéficier et ceux qui continuent à s’y opposer devront l'expliquer à un pays qui doit faire face à beaucoup de problèmes pour une reconstruction d'après-guerre. Conte a fait tout ce qu'il a pu pour affronter cette urgence sans précédent et l'échec d'une " cellule de crise commune ", que même le Quirinal avait demandé pour convaincre Salvini et Meloni à assumer davantage de responsabilité, a fait le reste. Le résultat est que l'Italie se trouve maintenant devant une pente forte pour la relance du pays et Conte devra, lors du Conseil européen de demain, recourir à ses meilleures qualités diplomatiques pour ne pas rester isolé ».
COMMENTAIRE, La Stampa, S. Stefanini : « Le risque de faire monter les enjeux » : « Le discours d'hier de Giuseppe Conte aux Chambres a été presque impeccable jusqu'à la conclusion, quand le président du Conseil a confirmé que l'Italie n'accepterait « aucun compromis à la baisse ». Qu'est-ce que ces mots signifient ? Un signal de fermeté ? Un défi à Bruxelles ? Un pari à l'UE ? Tout dépend si derrière sa détermination verbale il y a aussi une stratégie pour obtenir de l'Union le maximum possible ou bien si Conte prévoit que, si l'Europe ne répond pas à l'appel, il y ait quand même des alternatives en solo pour l'Italie. La fermeté est nécessaire mais il faut penser que l'on ne peut pas affronter des négociations si difficiles à Bruxelles, en ce moment de grave crise sanitaire et économique, sans considérer la possibilité que le reste de l'UE ne nous écoutera pas. Le discours de Conte a été précis et clair, il a tout expliqué à propos des mesures adoptées jusqu'à maintenant par l'Europe et il a surtout souligné que l'Italie soutient la proposition française et espagnole d'un European Recovery Fund mais il n'a pas évoqué l'idée qui circule avec insistance à Bruxelles, soutenue par Berlin et Ursula von der Leyen, de l'utilisation du budget ordinaire. Conte veut donc pousser l'UE sur des positions les plus avancées possibles même s'il a déjà précisé que cette réunion ne sera pas décisive et que l'Italie soutiendra les propositions de France et Espagne, sans courir le risque de divisions ».
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco : « Un pari obligé pour éviter l'isolement » : « La prudence de Giuseppe Conte sur le MES semble préparer un 'oui' du gouvernement, et non pas un refus. Dans l'aile gouvernementale du M5S on regarde au MES avec plus de pragmatisme, en soulignant qu'il a été modifié par rapport aux derniers mois et en faisant comprendre qu'un feu vert tourmenté pourrait arriver au Parlement. Une rupture dans le M5S est possible. Mais un accord avec l'Europe est inévitable. Sinon le spread, qui est déjà à des niveaux inquiétants, risque d'exploser. Un possible veto italien au Conseil européen apparaît une tentation dangereuse et velléitaire de la part d'un gouvernement qui doit trouver des alliances et non pas s'isoler dans des positions d’arrière-garde idéologique. Refuser le MES signifierait renoncer à d'autres instruments de la BCE et donner aux investisseurs un signal négatif. »
ENTRETIEN, Repubblica, d'Ignazio Corrao, député européen M5S : « Si nous utilisons le Mes, le gouvernement tombera. Di Battista est le dirigeant dont le Mouvement a besoin » : « Ignazio Corrao, influent parlementaire européen, l'affirme : '' Si Conte active le Mes, le gouvernement tombera. Il est évident qu’il y a un problème au sein du Mouvement 5 étoiles même si je ne crois pas à la scission. Crimi n'a pas été élu à la direction des 5 étoiles. Je pense que Di Battista est la personne qu'il faut, car il est resté hors de cette phase politique où nous avons formés deux gouvernements. Au-delà de la conditionnalité, le MES est une sorte de spectre et j'exclus que le gouvernement l'active. Tous, au sein du M5S, ont toujours été contre. Je ne crois pas que Conte y fera recours, il a toujours tenu parole. Si l'Italie active le Mes, ce sera un autre gouvernement qui le fera ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/04/2020
Canton de Saint-Gall : l'UDC échoue a décrocher un poste supplémentaire au sein de l'exécutif.
Suisse. Canton de Saint-Gall. Lors du deuxième tour de l’élection de l’exécutif, ce 19 avril 2020, l’UDC échoue à décrocher un deuxième mandat : Michael Götte n’est pas élu.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/03/09/can...)
18:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Réouverture nationale mais par étapes selon les régions."
Italie. Revue de presse.
Les médias italiens se concentrent toujours sur le Coronavirus, maintenant tournés vers la "phase 2". Après la première baisse du nombre de cas positifs depuis le début de la pandémie, ils évoquent les règles de réouverture des entreprises et des usines : « Moins de malades, c'est la première fois » - " Après le 4 mai, moins de restrictions mais règles sévères pour les entreprises '' (Corriere della Sera), « L'Italie qui guérit » - " Première baisse des malades depuis deux mois. Conte freine la Lombardie '' (La Repubblica), « Régions, deux fronts anti-gouvernement » - '' Polémique sur les réouvertures. Doutes sur l'application Immuni pour la vie privée'' (La Stampa) « Objectif baccalauréat en classe en juin » (Sole 24 Ore), « Bureaux et usines, les nouvelles mesures » - '' Réouverture nationale mais par étapes selon les régions'' (Il Messaggero), « Naples peut déjà redémarrer » - '' zéro contagion et zéro mort'' (Il Mattino) « Deux maisons de retraite sur trois n'ont pas communiqué le nombre de décès '' (Il Fatto Quotidiano), « Ils ne font qu'augmenter la confusion » - '' Conte et Colao dans le chaos pendant que le virus baisse'' (Il Giornale)
Les JT ouvrent sur le coronavirus et tout particulièrement sur la première baisse du nombre de cas positifs depuis le début de la pandémie, sur la phase 2 pour la réouverture des activités productives et sur le débat sur les instruments européens pour faire face à la crise pandémique. Le mystère sur l’état de santé du leader nord-coréen est aussi mentionné.
ARTICLE, Il Messaggero R. Dimito « La révolution dans les bureaux : panneaux de séparation et pas de réunions » : « La task-force de Colao prépare le rapport qui sera remis demain au gouvernement sur la base de l’évaluation technique de l’institut de prévoyance INAIL. Les experts techniques proposent un redémarrage généralisé à condition qu’il soit prudent. Les banques, les assurances sont les secteurs qui pourront redémarrer le 4 mai. Les industries manufacturières (textile, vêtements) les chantiers et le secteur du bâtiment peuvent ouvrir le 27 avril car elles ont un risque ‘’bas ou modérément bas’’. Il faudra prendre la température de tous les employés, revoir les espaces, les bureaux, l’horaire de travail et l’activation des roulements. Cela dans la perspective du respect de la distance sociale en utilisant les locaux non utilisés ou des salles de réunion. Il faudra évaluer l’introduction de panneau en plexiglass. Pour les cantines, les vestiaires, les toilettes, il faudra prévoir une ventilation continue des espaces. Dans la gestion des entrées et des sorties des employés, il faudra privilégier les horaires différents et, si possible prévoir une porte d’entrée et une de sortie. Il faudra limiter à l’indispensable les déplacements à l’intérieur des entreprises. Les réunions physiques ne seront pas permises. Il faudra privilégier le smart-working. L’accès aux fournisseurs devra respecter des parcours et des plages horaires bien définis. Les missions devront être limitées au maximum. Les horaires de travail devront favoriser la distance et réduire le nombre de présences simultanées dans un lieu de travail, évitant des rassemblements à l’entrée et à la sortie. De même pour les moyens de transport publics, favorisant également les déplacements par partage des moyens privés ».
COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi : « Passer par les Chambres, même au risque de ralentir le pas » : « Immunisés de quoi ? Voici la question que tous les partis politiques le PD, Forza Italia, la Ligue et FdI, sont en train de poser au gouvernement et au commissaire extraordinaire Arcuri, en se basant sur la définition ambitieuse de la nouvelle application (« Immuni ») qui devrait faire office de passeport pour sortir du confinement. Il est difficile d'accepter que 30-35 millions d'Italiens soient fichés, même pour l'objectif juste de limiter la reprise des contagions au moment de la réouverture, sans les garanties nécessaires pour la vie privée et de façon semi-obligatoire. Tout cela n’aurait pas dû être communiqué par un nouveau décret du président du Conseil, sans en avoir discuté avant au Parlement et sans connaître l'utilisation éventuelle de ces données sensibles, qui concernent la santé de la population, par la société qui a mis au point l'application et qui l'a offerte gratuitement au gouvernement. Il faut passer par une discussion aux Chambres, même au risque de ralentir les temps des décisions, pour éviter de créer une atmosphère politique de plus en plus surchauffée ».
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, F. Martini : « Les financements de la Chine et le risque que les données italiennes arrivent dans des mains étrangères » : « Les Chinois sont désormais partout, ils s'infiltrent dans les opérations les plus diverses et même dans celle de l'application Immuni (" Immunisés "), qui semblait gratuite et complètement désintéressée. L'offre de la part d'une société financée, entre autres, par des capitaux chinois, a été très intrigante, insérée dans les portables de millions d'Italiens et capable de lancer un avertissement sur le risque de contagion de coronavirus. L'affaire présente des aspects opaques, s'avérant au carrefour d'intérêts politiques et économiques ainsi qu'une situation typique de cette faiblesse stratégique italienne actuelle, due au virus et aux intérêts des puissances comme la Russie et la Chine, qui nous regardent avec avidité. Cette affaire sera présentée demain au Copasir, le Comité de contrôle parlementaire des services de renseignements, suite à la demande d'Enrico Borghi (PD), et d'Antonio Zennaro (M5S), qui devra déterminer si la sécurité nationale est menacée d'une manière ou d'une autre ».
ARTICLE, Repubblica, A. Greco : « Nominations, l'entente entre Pd et M5S tient. La charge des présidents » : « Di Battista secoue le M5S avec son retour médiatique, mais l'accord sur les listes des conseils d'administration (CA) ne change pas. Les DG d’Eni, Enel, La Poste et Leonardo sont confirmés, la majorité se partage les rôles de direction. Pour Enel Francesco Starace est confirmé pour un 3e mandat, avec l'arrivée à la présidence du CA de Michele Crisostomo (M5S). Pour Eni, 3e mandat également pour Claudio Descalzi, avec à la présidence du CA Lucia Calvosa (M5S, ancienne conseillère de Tim et dans le CA du quotidien Il Fatto Quotidiano). 2e mandat à Leonardo pour Alessandro Profumo, avec Luciano Carta comme président du CA (soutenu par M5S). Matteo Del Fante est confirméeà la direction de la Poste ainsi que sa présidente Maria Bianca Farina. Stefano Dommarumma (M5S) après Acea arrive à Terna, avec la nouvelle présidente Valentina Bosetti (centre gauche). À Monte de Paschi arrivent Guido Bastianini et Patrizia Grieco. Enav change tout son sommet et sera dirigé par Paolo Simoni (nommé par le M5S) et présidé par Francesca Isgrò (PD). »
ENTRETIEN, Fatto Quotidiano, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires Etrangères « Stop aux discussions, nous sommes tous du côté de Conte » : « Il est crucial de suspendre les polémiques jusqu’au sommet de jeudi. J’ai pleine confiance dans Conte. Le président du Conseil saura maintenir le cap dans l’intérêt national. Nous avons un seul vrai objectif, qui est ambitieux et décisif : le Recovery Fund, soit 1 500 milliards pour redémarrer les moteurs de l’économie. Tout le reste est un débat limitant : le MES ne vaut pour l’Italie que 37 milliards, le Sure 100 Mdse et la ligne de la BEI 200 Mds€. Le vrai défi qu’il faut relever jusqu’au bout est donc celui sur le Recovery Fund. Il faut donc continuer sur la voie principale sans accepter les alternatives. Je veux lancer un appel au monde politique : soutenons tous Conte. Aujourd’hui il est crucial de suspendre les polémiques. Travaillons ensemble pour donner au chef du gouvernement la force maximale aux négociations européennes. Personne n’a de position garantie. Même les Pays-Bas et l’Allemagne sont en train de s’interroger et de faire leur examen de conscience. La crise a assoupli les rigidités. L’Europe a une dernière occasion pour se montrer capable de solidarité. Sans cela, elle n’a pas de raison d’exister. La polémique sur les responsabilités de la Chine sur la diffusion du virus ? Nous avons toujours été transparents et nous prétendons à la transparence. Mais l’urgence peut être surmontée avec un monde uni et pas divisé. Le virus aussi se trouve face à une grande alliance internationale. J’en ai parlé au SG des Nations Unies, Guterres : personne ne peut faire face tout seul, les délais pour la victoire se réduisent si l’on combat ensemble’’ »
ENTRETIEN, Repubblica, de Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne : « Italie, acceptez le MES. Il sert à vos vrais héros, les médecins et les infirmiers » : « '' Merkel et Rutte doivent expliquer aux Allemands et aux Néerlandais qu'il est dans leur intérêt d’éviter des millions de chômeurs dans l'UE. Le Fond européen de stabilité financière (FESF) sans conditionnalité ne doit pas être vu comme le diable. De Meloni et Salvini n'arrivent que des mystifications. '' »
ARTICLE, Stampa, "Coronavirus - Aides à l'Italie, défi Trump-Poutine" : "Les États-Unis et la Russie ont trouvé un nouveau domaine où se lancer un défi pour consolider ou étendre leur influence. Il semble qu'une course ait commencé : c'est à qui fournit le plus de machines, d'instruments médicaux, de personnel et même beaucoup d'argent aux pays où l'urgence coronavirus est la plus élevée. En particulier en Italie, l'arrivée d'une unité militaire russe d'élite, qui aurait aussi opéré en Syrie, a suscité de nombreuses polémiques. De l'autre côté, le président des États-Unis, Donald Trump, avait annoncé 100 millions de dollars d'aide et de nombreux kits pour les tests après un appel "très amical" avec Conte. Le gouvernement italien a exprimé sa "gratitude pour la solidarité et le soutien de ses amis américains". Une nouvelle phase dans la guerre froide entre les deux superpuissances semble s'ouvrir. Cette fois, cependant, elle pourrait porter des bénéfices à de nombreux acteurs."
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/04/2020
La crise du coronavirus bénéficie aux partis qui gouvernent.
Europe. Dans plusieurs pays - tels que l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Pologne, … -, les partis dont les représentants ont la main sur la gestion de la crise du coronavirus sont, dans les sondages, les grands bénéficiaires de celle-ci.
14:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le soutien de Forza Italia prêt si le M5S se divise."
Italie. Revue de presse.
Les médias italiens se concentrent toujours sur le Coronavirus et notamment sur les règles de la phase 2, entre réticences des experts et souhait de réouverture plus rapide de certaines régions : « Voici les règles pour rouvrir » - " Les entreprises devront faire des auto-certifications '' (Corriere della Sera), « Combien pour le compte à rebours ?» - " 2 régions encore en crise mais le virus recule dans 16 régions '' (La Repubblica), « La moitié de l'Italie rouvre malgré les doutes de Conte » - ''Les experts poussent à la prudence'' (La Stampa), « Règles sévères pour les réouvertures » - '' Mode, automobile, chantiers, hypothèse réouverture dès le 27'' (Il Messaggero), « Les règles pour ceux qui rouvrent avant » (Il Mattino) « UE, Conte songe au veto '' (Il Fatto Quotidiano), « Les vautours sur l'Italie » - ''Possibles rachats étrangers, concurrence déloyale de la Chine'' (Il Giornale)
Les JT ouvrent sur le coronavirus et tout particulièrement sur le débat entre certaines régions et le gouvernement au sujet de la phase 2 pour la réouverture des activités productives et sur la baisse des décès et des contagions. L’entretien accordé par G. Conte au Süddeutsche Zeitung est commenté.
EDITORIAL, Repubblica, I. Diamanti, « Les bases incertaines du fédéralisme » : « L'état d’urgence généré par le Covid-19 crée des tensions entre les régions et le gouvernement, et accentue leur distance. Au point de devenir quasiment des fractures dans la perspective de la “réouverture”, qui devrait avoir lieu à partir du 4 mai dans certains secteurs productifs des zones comportant moins de risques d’abord. En matière de mobilité sociale, tout reste par contre à établir. Parce qu'il est difficile - impossible - de prévoir l'imprévisible, c'est-à-dire, l'évolution du virus. La relation entre les régions et le gouvernement est donc devenue encore plus compliquée. Surtout dans les régions où le système de production pèse plus lourd. Dans le Nord, surtout en Lombardie-Vénétie. En Vénétie, cependant, dans les mois à venir, des élections auront lieu. Une étape importante, qui concerne également la Toscane, la Ligurie, les Marches, la Campanie et les Pouilles. Pas de date définie à ce stade, l’hypothèse serait de voter en juillet. L'avenir proche de l'autonomie régionale dépendra des décisions du gouvernement central. L'autonomie repose sur des bases institutionnelles solides mais tout semble incertain. Elle est cependant très appréciée. Si l'on examine les données d'un sondage réalisé par Demos il y a environ un an, près de 6 électeurs sur 10 considèrent qu'il est important d'accorder “une plus grande autonomie aux régions”. Les Italiens ont confiance dans Conte et dans le gouvernement, à environ 70 % (Demos per Repubblica, mars 2020). Mais on observe la même tendance positive en ce qui concerne les gouverneurs des régions. En particulier, envers Luca Zaia : 48%, sur une base nationale. Mais plus de 70% dans sa région de Vénétie (Observatoire du Nord-Est de Demos, pour le Gazzettino). Le gouverneur de Lombardie, Attilio Fontana, a également obtenu un chiffre élevé : 42%. Moins que Zaia, peut-être parce que le chef de la Ligue "nationale", Matteo Salvini a utilisé la période pour souligner son appartenance ”régionale”. Ainsi, dans cette phase, les raisons de l'autonomie et du gouvernement central sont équilibrées. Sans tension excessive. Mais il n'est pas dit que la coexistence puisse durer longtemps. En particulier, si la pandémie devait se poursuivre. Surtout après l'été. Lorsque, dans un climat de campagne électorale, les tensions entre le gouvernement et les régions pourraient se raviver. Surtout dans le Nord où les gouvernements régionaux sont soutenus par des majorités de centre-droit et dirigé par des léghistes. L'équilibre entre les régions du Nord, le gouvernement et l'État central, pourrait alors se compliquer. Et même se fracturer. Poussant les régions à l'opposition. Jusqu’à réduire les “frontières” entre autonomie et séparatisme, fédéralisme et souverainisme ».
ARTICLE, Corriere della Sera, L. Salvia : « L'application (presque) obligatoire » : « Le thème est délicat car il concerne le respect de la vie privée et l'efficacité des contrôles nécessaires pour la réouverture du pays dans la phase 2. 'Immuni' est l'application qui a été choisie par le gouvernement pour tracer les mouvements des personnes contaminées, et contenir les effets d'une éventuelle deuxième vague. Pour qu'elle soit utile, il faudrait qu'au moins 60% de la population la télécharge. Sinon les contacts, qui seront contrôlés de façon anonyme, ne seront pas suffisants pour maintenir la situation sous contrôle. Pour les personnes âgées un bracelet pourrait être proposé en alternative. Télécharger l'application ou porter le bracelet sera un choix volontaire. Mais ceux qui ne le font pas pourraient subir plus de restrictions. Non pas rester à la maison, mais une limitation majeure à leur liberté de mouvement par rapport à celle des autres, qui reprendra progressivement dans la phase 2. La proposition pourrait être formalisée dans les prochains jours par la commission technico-scientifique, en accord avec la task-force de Colao. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de G. Sala, maire de Milan : « Roulement dans les écoles et magasins ouverts le soir » : « Nous sommes la capitale économique du pays, tant que Milan ne rouvrira pas c'est le pays entier qui ne rouvrira pas. Nous travaillons à un système de contrôle des accès dans le métro et qui les bloquent au-dessus d'un certain numéro. Nous dessinerons des cercles dans les trains pour garantir la distance. Cela réduira de 30% la capacité des wagons dans les heures de pointe. Il faut échelonner les entrées et sorties des écoles ; il faudra aussi penser à des roulements car les enfants ne pourront plus être aussi nombreux en classe. Les magasins ne peuvent pas imaginer de maintenir les horaires traditionnels, aucun problème s'ils veulent rester ouverts le soir, qu'ils nous fassent une proposition. Nous continuerons à améliorer la mobilité partagée et douce, vélos électriques, trottinettes. Nous proposons une Summer school pour les enfants, en plein air, pour qu'il puisse pratiquer du sport et jouer, la distanciation sociale sera maintenue et tous les jouets seront lavables. Je suis d'accord pour rouvrir mais en sécurité. Il faut dire aux gens si on leur donnera un masque ou pas. Et il faut insister sur les tests ; dans la communauté scientifique ils sont nombreux à penser que les immunisés soient 10-15%, ils pourraient constituer l'ossature de la réouverture. »
ARTICLE, La Repubblica, A Cuzzocrea : « Di Battista critique le gouvernement, le M5S se divise » : “ Alessandro Di Battista n’aurait pas pu faire mieux, en matière de mines, sur un parcours déjà piégé pour le gouvernement Conte. En quelques jours, l’ancien élu a lancé un avertissement sur le MES qui complique encore plus le travail de Conte en Europe. Il a déchaîné les parlementaires européens 5 étoiles (M5S) qui sont désormais sur sa ligne d’opposition contre le Recovery Fund, les poussant à voter contre, malgré le groupe parlementaire, qui a décidé de s’abstenir. Il a aussi lancé un appel contre les choix de nominations, notamment contre la confirmation du DG d’ENI Descalzi, recueillant une trentaine de signatures. Bref, il a déclenché une campagne pour le congrès du M5S afin de se montrer comme le dernier défenseur de l’intransigeance 5 étoiles contre Conte et Di Maio. D’après un parlementaire qui connaît bien Di Battista, ce dernier et les siens visent à faire tomber Conte car ils pensent qu’il est en train de ‘’normaliser’’ le Mouvement. Conte a tenté de faire comprendre au chef de délégation du M5S que ce n’était pas le moment de faire de tels manœuvres. Face à l’urgence sanitaire et économique, le gouvernement a besoin de tout sauf de confusion, de division et d’une dé-légitimation continue de l’action de l’exécutif. Hier, le « régent » du M5S Vito Crimi a convoqué une réunion d’urgence pour expliquer aux 5 étoiles les critères de choix pour les nominations, dictés aussi par les recommandations du Quirinal de ne pas changer les PDG d’Enel, ENI, La Poste et Leonardo, stratégiques et présentes en Bourse, afin de ne pas les soumettre à une phase de turbulences dont l’Italie ne peut pas se permettre ».
RETROSCENA (Coulisses), La Stampa, I. Lombardo : « Le soutien de Forza Italia prêt si le M5S se divise » : « Après le Conseil européen du 23 avril, Giuseppe Conte devra considérer tous les scénarii possibles et l'un d'entre eux passe par un ouragan parlementaire qui pourrait conduire à une nouvelle majorité, avec le M5S qui se scinde et Forza Italia qui vient secourir le gouvernement jaune-rouge. Cela pourrait arriver après la rencontre des dirigeants de l'UE la plus importante de ses dix dernières années. Il est clair à tous que dans les mesures d'aides économiques de l'Europe il y a le MES, que l'Italie avait demandé d'écarter. Le MES est, au contraire, resté dans sa formule « light », sans conditionnalité, la seule concession faite par l'UE, tandis que Conte visait plutôt à un substitut des Eurobonds, le RecoveryFund. Le commissaire européen pour les Affaires économiques, Paolo Gentiloni, a indiqué que l'argent du RecoveryFund pourrait ne pas arriver immédiatement mais que l'Italie a besoin de ressources avant l'été. Pour cette raison, Roberto Gualtieri, ministre de l'Economie, demande d'accepter les 36 milliards du MES pour pouvoir les activer tout de suite, comme d'autres pays européens, pour les hôpitaux, le personnel médical et pour le matériel nécessaire. Silvio Berlusconi, en opposition avec ses alliés du centre droit, a confirmé la disponibilité de Forza Italia à soutenir le gouvernement, le jour même où Alessandro Di Battista s’est exprimé contre l'Europe, défendant la possibilité de relations privilégiées avec la Chine ».
ENTRETIEN, La Stampa, de Giorgia Meloni, présidente de Fratelli d’Italia : « Berlusconi ne tombera pas dans le piège : Conte ne veut que ses voix » : « J’ai l’impression que le G. Conte est en train de lécher les bottes de Berlusconi. Je ne pense pas que Forza Italia soit intéressée. Peut-être que Conte cherche un plan B. Je pars d’une constatation : les 5 étoiles sont divisées sur beaucoup de choses, le retour de Di Battista a aggravé leurs divisions, je pense aux nominations par exemple, mais surtout au MES. Voilà, à la fin les 5S devront subir la position du PD, qui veut utiliser le MES. Conte lui-même, dans un entretien au Giornale ce week-end, entre les lignes, indique qu’il va faire appel à ce mécanisme. Si cela se produit, les 5 étoiles se déchireront et le gouvernement aura un problème de majorité au Parlement. Il est clair qu’ils pensent avoir besoin des voix de Berlusconi. Pourquoi, en Europe, Fratelli d’Italia a voté oui aux euro-obligations, Ligue contre, Forza Italia a voté oui au MES, mais pas la Ligue ? Nous faisons partie de familles politiques différentes en Europe, mais si nous étions au gouvernement, je peux vous assurer que nous aurions trouvé une position commune alors que ceux qui sont au gouvernement aujourd’hui restent divisés. »
REPRISE DE L’ENTRETIEN de Giuseppe Conte, Président du Conseil, au Süddeutsche Zeitung, dans le Fatto Quotidiano, “Conte songe au veto” – ‘’MES sans conditionnalité, on se sauvera avec les nouvelles obligations’’ : « Voici les propos de l’entretien du Président du Conseil G. Conte au Süddeutsche Zeitung en vue de la réunion du Conseil européen. ‘’Il est irréfutable que l’Italie s’est retrouvée toute seule. U. von der Leyen est du même avis et elle s’est excusée devant le Parlement européen. J’ai beaucoup apprécié ce geste. Je n’aime pas certains lieux communs comme celui qui verrait l’Italie comme un Etat gaspilleur. Ces 22 dernières années, à part en 2009, l’Italie a enregistré un excédent primaire. Notre déficit est dû à la charge des intérêts de la dette que nous avons héritée du passé, du temps de la Lire. L’Italie respecte les paramètres européens sur le déficit. Nous honorons toujours régulièrement nos dettes. Il y a aussi cette fausse croyance que nous voulons que d’autres Etats payent nos dettes. C’est une idée non seulement fausse mais surprenante. Nos économies sont connectées entre elles et il faut que l’UE augmente sa puissance de feu par le biais d’émission d’obligations communes permettant à tous les pays de se financer de manière équitable pour faire face aux coûts de cette crise. Il ne s’agit pas de mutualiser la dette passée ou future mais uniquement de financer tous ensemble cet effort extraordinaire. Je ne peux pas suggérer à A. Merkel ou à M. Rutte comment parler à leurs citoyens. Je peux seulement répéter que le point de vue doit changer, maintenant. Nous devons regarder l’Europe en tant qu’Européens. Le bon instrument financier est celui commun, ambitieux et équitable. Si je suis disposé à mettre mon veto ? Je suis absolument décidé à m’engager non seulement pour le bien de mon pays mais pour le bien de toute l’Europe. Je vous laisse interpréter mes mots. Ce qui sert aujourd’hui à l’Europe est un européisme critique mais constructif. Avec Macron nous partageons la même idée : nous sommes convaincus que c’est le projet européen qui est en jeu’’. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Vincenzo Amendola, ministre des Affaires européennes : « Un plan pour la reprise est possible tout de suite. L'Europe a besoin de leadership » : « Le Pandemic Crisis Support est une nouvelle proposition de crédit, nous l’étudierons sur le fond. C'est la position du président Giuseppe Conte. Dire non a priori n'a pas de sens. Pour le Parlement il serait utile, au moment de l'ouverture d'une ligne de crédit, que les conditions soient claires une fois pour toutes. La réponse européenne se base pour l'instant sur trois solutions : le plan de la BEI, le plan Sure et le MES. Et ils n'ont pas la force que tous les observateurs considèrent nécessaire. Nous ne faisons pas de question de principe sur le Recovery Plan. Mais il faut beaucoup plus de ressources. Si quelqu'un pense d'obliger l'Italie à accepter un plan de sauvetage, il serait comme un Martien qui ne se rend pas compte de la nature de cette récession. 500 milliards ne sont absolument pas suffisants. Et ça me fait plaisir que l'inquiétude de l'Italie, de la France et de l'Espagne soit partagée aussi par la Banque centrale européenne. La gravité de cette récession et les risques mortels pour les chaînes de valeur européennes peuvent se résoudre seulement avec un nouveau pacte fiscal des Vingt-sept. Ce qui manque aujourd'hui est un signal fort de cohésion de la part de l'Europe face aux marchés, qui transmet l'idée que nous ferons tout le nécessaire pour bloquer la récession. Cette fois ci c'est au Conseil européen de dire Whatever it takes. Sinon la crise pourrait muter comme un virus et faire s’effondrer le marché commun et la zone euro. »
ARTICLE, La Repubblica, A. D'Argenio : « Le plan de von der Leyen : mille milliards de bonds pour les pays en difficulté » : « Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Charles Michel, espèrent pouvoir mettre d'accord les leaders de l'UE, à l'occasion de la rencontre du Conseil européen le 23 avril prochain, sur le plan qui prévoit de rassembler mille milliards de bonds européens sur les marchés à gérer par la Commission, en partie comme aides non remboursables, pour les pays en difficulté. Les gouvernements sont divisés sur les instruments pour relancer l'économie après cette grave crise sanitaire du coronavirus. D'un côté, il y a le front de la solidarité, dirigé par la France, l'Italie et l'Espagne, de l'autre, le groupe des pays du Nord, Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Suède, Finlande et Danemark, opposés à cette possibilité. Le plan von der Leyen aurait le mérite de proposer et d'allouer des Eurobonds masqués, parce que ce serait à la Commission européenne de les mettre en circulation et de les gérer, en évitant une participation directe des ressources nationales de différents pays. Mais la Chancelière allemande n'a toujours pas décidé sa position et a souligné que la rencontre de jeudi pourrait ne pas être décisive ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:36 | Lien permanent | Commentaires (0)