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20/03/2020

Les Republikaner obtiennent un siège au sein du conseil de district de Dillingen an der Donau.

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Allemagne. Bavière. Conseil de district de Dillingen an der Donau. Lors des élections municipales et de districts de ce 15 mars 2020, die Republikaner obtiennent 1 siège au sein du conseil de district de Dillingen an der Donau avec 2,2 %, alors que l’AfD y décroche 5,5 %. La CSU y est première avec 32 %.

(https://www.wahlen.landkreis-dillingen.de/kommunal/kreist...)

Bavière : l'AfD obtient 300 élus au sein des conseils municipaux et de districts.

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Allemagne. Bavière. Lors des élections municipales de ce 15 mars 2020, l’AfD a obtenu environ 300 mandats au sein des conseils municipaux et de districts.

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Corinna Miazga [Présidente de l'AfD de Bavière] : "Nous disons merci pour les 300 mandats."

19/03/2020

L'AfD obtient 4 sièges à Nuremberg.

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Allemagne. Bavière. Nuremberg. Lors des élections municipales de ce 15 mars 2020, l’AfD obtient à Nuremberg 5,71 % et 4 sièges. La CSU est première avec 31,52 % et 22 sièges.

(https://www.nordbayern.de/region/nuernberg/ergebnisse-der...)

L’élection du maire verra un second tour entre le candidat CSU et le candidat social-démocrate (SPD).

"Conte : le blocus total ira de l'avant."

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À Bergame, l’armée emporte des cercueils vers d’autres villes afin de les incinérer car le crématorium de Bergame est submergé.

Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature toujours l'espace médiatique italien (JT et quotidiens). La presse écrite souligne notamment les appels du Président du Conseil et de la ministre de l'Intérieur au respect des mesures de confinement mises en place, ajoutant que des mesures plus restrictives pourraient être prises. Les titres relèvent également la hausse du nombre de décès :  « Conte : le blocus total ira de l'avant » (Corriere della Sera),  « "Soyez responsables, ce seront des jours cruciaux"  »   - "L'appel de la ministre Lamorgese aux Italiens'' (La Repubblica),  « Virus, record de morts » - "Les chiffres dépassent ceux de la Chine'' (La Stampa),  « Cura Italia, il faut des règles sures » (Sole 24 Ore),  « Virus, le blocus total imminent » (Il Messaggero),  « ''Il faut des modifications au décret'' » - ''Entretien de Silvio Berlusconi qui lance un appel à Conte'' (Il Giornale),  « Le sport bientôt interdit » (Il Mattino).

Les JT ouvrent sur le coronavirus et tout particulièrement sur le plan mis au point par la BCE, le pic de contaminés enregistrés hier en Italie et enfin le « tour de vis » du gouvernement sur le non-respect des confinements.

COMMENTAIRE, Corriere, S. Cassese : « L'Etat ne peut pas s'arrêter » : « L'Etat ne ferme pas pour cause de maladie. Le pays est donc nécessairement divisé en deux : une partie des gens est enfermée par le couvre-feu ; une autre partie est au travail, parce que, sans elle, on ne pourrait aller de l'avant. La Constitution ne tolère pas de pause, de discontinuité, elle ne se rend pas face à la maladie. Nous nous trouvons dans un de ces moments critiques. Les organes constitutionnels, l’appareil de défense, les personnes en charge des relations avec l'étranger, celles qui gèrent les services essentiels (transports, électricité, communications), le circuit de l'information, sans parler de ceux qui sont en première ligne, les opérateurs sanitaires, public ou privés, font tous partie de ce noyau essentiel sans lequel non seulement l'Etat lui-même, mais la société qu'ils représentent aussi, ne pourraient survivre. En première ligne, le Parlement, qui représente cette société et qui est à la recherche, difficile, d'une manière de conjuguer le respect du droit à la santé de ses membres et le devoir de faire entendre la voix de la société au sein des institutions. "Vous qui vivez en toute quiétude/bien au chaud dans vos maisons" (pour rappeler les mots de Primo Levi), vous ne pouvez pas l'oublier ».

ARTICLE, Corriere della Sera M. Galluzzo. « Il est inévitable de prolonger le confinement» : « Selon le Président du Conseil Giuseppe Conte ‘’Il est clair que les mesures adoptées, celle de la fermeture de plusieurs activités entrepreneuriales et celle concernant l’école, ne peuvent qu’être prorogées lors de leurs échéances. Il faut utiliser le bon sens et agir, tous, avec la plus grande conscience. Les sanctions pénales pour ceux qui braveront les mesures seront appliquées de manière sévère. Nous ne cachons rien aux citoyens’’. Le chef du gouvernement révèle aussi qu’un autre décret économique est imminent : ‘’je pense que d’ici deux semaines, nous serons prêts à le signer. On est en train d’y travailler jour et nuit. Ce sera un instrument débloquant les investissements publics comme jamais auparavant, du moins par rapport à ces dernières dizaines d’années. C’est quelque chose que personne n’a réalisé auparavant et dont l’Italie a désespérément besoin pour une relance économique après le coronavirus’’. Au ministère de l’Economie, le travail pour une modification de la législation sur le Golden Power est en train de s’étoffer concrètement »

ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco-A.Ziniti : « Le gouvernement relance. Lamorgese (Intérieur) : nouvelles interdictions s'il n'y a pas de sens des responsabilités » : « Dans un jour ou deux, le gouvernement pourrait décider d'intervenir de nouveau sur les mesures de distanciation sociale pour prévenir la contagion. Le gouvernement est prêt à faire passer de nouvelles limitations si nécessaire. 8.300 personnes qui ont eu hier une amende. La ministre Lamorgese le confirme à Repubblica : "ce sont des jours cruciaux pour contenir l'épidémie. Chacun d'entre nous doit devenir son propre contrôleur". Sur la table, l’interdiction totale de faire du sport en plein air. Un autre problème épineux que le gouvernement veut affronter : celui des centres pour migrants où 86.000 personnes sont accueillies. L'Intérieur étudie un plan pour alléger les centres en trouvant, avec les Préfets, d'autres structures de petites dimensions où transférer une partie des migrants ».

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco, A. Ziniti : « Soyez responsables, ce seront des jours cruciaux » : « La ministre de l'Intérieur, Luciana Lamorgese, a lancé un appel à tous les Italiens pour le respect des mesures de confinement adoptées et mises en place par le gouvernement pour tenter de bloquer la contagion du coronavirus. Lamorgese a souligné l'importance d'être responsables et de rester à la maison, parce qu'il y a encore trop de monde dans les rues et ces jours seront cruciaux pour comprendre quelle est la véritable situation. La ministre a ajouté que, même si l'engagement et les efforts pour contenir la diffusion de cette épidémie sont énormes, des mesures plus restrictives pourraient toutefois être prises en raison du non-respect des règles et qu’un « blocus total » serait imminent, avec l'interdiction du sport et des promenades et la fermeture partielle des supermarchés le dimanche ». 

ARTICLE, La Stampa, P. Russo : « En Italie le record des morts : 475 en une seule journée. La tendance des contaminations reste stable » : « Un nombre aussi élevé de morts n'a jamais été enregistré, pas même en Chine. Le total des décédés frôle le seuil des 3 000. Beaucoup s'interrogent sur les causes d'une mortalité si élevée qui atteint 8,3% contre 3% en Chine et des taux encore plus bas dans d'autres pays d'Europe. Des chiffres qui font peur au gouvernement qui décidera la semaine prochaine s’il faut prolonger et voire durcir le confinement. En Lombardie, on construit des hôpitaux de campagne pour faire face au manque de places en soins intensifs. Le Ministre de la Santé a encore grondé les Italiens : ''Il y a encore trop de personnes qui ne respectent pas les règles''. Dans la journée des deuils, il y a aussi quelques notes positives: le nombre de personnes guéries sont de 37% par rapport à mardi et le nombre de contaminées est en baisse de 300 personnes dans les dernières 24 heures. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Attilio Fontana, Président de la Région Lombardie : « Je vois des gens qui n'arrivent pas à respirer et d'autres qui se promènent » : « '' Je me fâche contre tous ces gens qu'on voit sans cesse dans les rues. Cela fait des semaines que nous répétons qu’il faut rester à la maison, nous ne le faisons pas pour jouer au méchant, c'est la seule arme que nous avons pour limiter la propagation du virus. Nous le disons gentiment une dernière fois, sinon nous devrons penser à quelque chose d'autre. Dans nos hôpitaux, le personnel fait un travail surhumain, je voudrais que ceux qui sortent se promener essaient d'imaginer ce que peut vouloir dire s'occuper en même temps de cinq ou six patients attachés à un fil de vie. Le Ministre Boccia a proposé aux régions les moins touchées d'envoyer leurs médecins en Lombardie. Et j'ai demandé aux médecins retraités ou qui travaillent dans le privé de venir travailler avec nous. En guerre, on n'économise pas sur les munitions. L'Espagne a investi 200 milliards, si l'on veut sauver un territoire stratégique comme le nôtre il faut être capable de faire un sacrifice de cette portée. Voyons qu'elle sera l'aide de Rome pour la construction du pôle de réanimation de la Fiera mais je comprends que les demandes sont nombreuses sur tout le territoire. »

ARTICLE, La Repubblica, A. Cuzzocrea-C. Lopapa : « La Ligue boycotte l'accord sur la procédure simplifiée pour les décrets anti-virus » - « Le « non » salvinien met en difficulté la commission spéciale pour accélérer les mesures d'urgence. Dans l'hémicycle au Sénat le 8 avril » : « Matteo Salvini tente de mener à bien son projet de balayer l'unité nationale née de l'urgence coronavirus. Il appelle Berlusconi et Meloni et bouleverse la ligne commune adoptée : non à la Commission spéciale proposée par Fico pour éviter la contagion ; non à la norme pour faire sortir de prison les détenus avec condamnations inférieures à 18 mois (avec bracelet électronique et à leur domicile). Salvini dit : "si au nom de l'urgence sanitaire on veut faire passer le MES ou vider les prisons, la Ligue ne suivra pas’’ ».

ANALYSE, Sole 24 Ore L. Palmerini « Quelle est la finalité de l’attaque de Salvini contre Conte et l’Union Européenne » : « Il s’agissait d’une non-trêve, cela était clair. Mais une attaque aussi forte contre le gouvernement, personne ne s’y attendait au sein de la majorité. Le chef de l’opposition est en train de mener un jeu ambigu et glissant. Difficile de comprendre son but puisqu’à ce stade il n’y a pas d’élections à l’horizon. Le seul objectif plausible serait celui de se débarrasser de Conte en l’accusant de l’énième impolitesse institutionnelle face à l’opposition, en ne permettant pas l’information des Chambres. Et la présence en conférence de presse d’un eurosceptique comme Alberto Bagnai à côté de Salvini en dit beaucoup. Mais il y a un doute qui se renforce : le leader de la Ligue tente de reprendre l’espace médiatique non pas par rapport à Conte mais plutôt face à ses collègues Zaia et Fontana qui sont sur le terrain et sont en train d’offrir un discours opposé au gouvernement avec un autre ton et un autre contenu que celui de Salvini : un contenu, un style pragmatique et plus institutionnel qui maintient le dialogue avec l’exécutif sans perdre de vue les objectifs. C’est peut-être cette Ligue là que Salvini craint, cette Ligue qui est venue avant lui et qui a plus d’expérience. Ils sont bien plus crédibles par rapport à Salvini avec ses slogans et sa stratégie incompréhensible ».

ENTRETIEN, Il Giornale, de Silvio Berlusconi, leader de Forza Italia et ancien Président du Conseil : «’’Des modifications du décret sont nécessaires’’ » : « ‘’Il aurait fallu agir avant et avec plus de précision, évitant des annonces floues et l’enchevêtrement de décisions contradictoires. Le décret de loi qui vient d’être adopté est absolument insuffisant et ne permettra pas la survie des entreprises et la sauvegarde de l’emploi ni permettra une successive reprise. Il faudra certainement faire davantage pour les catégories économiques et le monde de l’entreprise. Des modifications seront nécessaires s’ils veulent notre soutien au Parlement. Nous avons dès le début collaboré de manière constructive avec le gouvernement, comme cela est juste dans des situations d’urgence comme celle-ci, qui est comparable à une guerre. Nous travaillons ensemble et nous le ferons avec n’importe quel gouvernement, face à l’urgence sanitaire et économique. Les rôles de la majorité et de l’opposition demeurent bien distingués. Il faut une réponse sanitaire qui soit homogène au niveau européen pour qu’elle soit efficace. L’Europe, à part des déclarations déplacées d’il y a quelques jours, s’en sortira et sera bien différente de celle d’hier. Elle doit activer tous les mécanismes d’injection de liquidité. Il faut que le MES soit transformé en un fonds de stabilité’’ »  

SONDAGE Demos/COMMENTAIRE, La Repubblica, I. Diamanti : « La confiance dans le gouvernement n'a jamais été aussi élevée » : « L'orientation politique des Italiens n'a jamais été aussi difficile à tracer ou, au contraire, n'a jamais été aussi simple. Aujourd'hui, en effet, les partis et leurs leaders jouent les seconds rôles. Au centre de la scène, un seul protagoniste, un seul (con)texte : le coronavirus, qui suscite la peur mais aussi un sentiment (in-)attendu dans notre pays, le retour de l'orgueil national. Par ailleurs, les intentions de votes apparaissent stables. Ceci étant, les citoyens regardent dans une autre direction. Et même la peur, principal argument de la campagne électorale permanente ici, a changé de visage : ce n'est plus "l'autre", l'étranger qui arrive d'ailleurs, 'd'Afrique, de la mer. C'est un ennemi invisible, et la tentative de fermer les frontières n'y change rien.  Nous nous sommes donc enfermés. 95% des Italiens disent avoir peur, "beaucoup" ou "assez" du coronavirus. Un sentiment de solidarité diffus émerge. Le gouvernement et le président du Conseil Conte recueillent le soutien de 7 Italiens sur 10. Un niveau jamais atteint par l'Atlante politique de Démos ces dix dernières années. Quasiment tous, ou presque, estiment positif (avec un vote égal ou supérieur à 6) le comportement du gouvernement face à cette urgence. Les autres acteurs publics impliqués sont aussi vus positivement : le système sanitaire in primis, la Protection civile. Les Régions, avec un jugement très positif des gouverneurs de Lombardie et Vénétie. Les journalistes et le système d'information aussi sont appréciés. "L'opposition" ne suscite pas d'attitudes d'"opposition" ou d'hostilité, dans cette phase. "Les autres" maintenant sont les autres gouvernements européens dont l'action est vue comme étant moins efficace que celle de notre gouvernement. Pour cette raison aussi, la confiance dans l'UE chute sous les 30% - ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps. Espérons  que la menace commune puisse contribuer, au moins, à renforcer le gouvernement de l'Union, le sentiment européen, comme cela s'est produit en Italie, au gouvernement et au sentiment national ».

ARTICLE, Repubblica, M. Crosetti : « Les amendes : ''elle m'a chassé de la maison'',  ''je dois jouer au loto", les excuses de ceux qui sortent se promener »  - « La fantaisie incroyable de la part des personnes contrôlées, qui risquent 200 euros d'amende et une plainte" : "De nombreuses excuses pleines de fantaisie, qui peuvent cependant coûter cher, de la part des personnes contrôlées : de nombreuses personnes âgées - "je vais acheter mon pain dans l'autre ville, il est meilleur'' ; une femme qui répond agacée : ''vous ne voyez pas comment je suis coiffée? J'ai absolument besoin d'une mise en plis !'' ; un homme qui dit ''je voulais juste prendre un café" - à 90 km de chez lui...L'amour est un bon motif ou une excuse souvent utilisé : ''je vais chez ma fiancée" a dit un jeune, ne sachant pas qu'un contrôle serait effectué : dommage, sa fiancée a confirmé qu'ils ne se voyaient plus depuis un an ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, F. Fubini : « Ainsi Francfort aide l'Italie et maintenant décide sans unanimité » : « Encore une fois la Banque Centrale Européenne sauve l'Italie de la menace d'une asphyxie financière, et donc d'un programme dirigé par l'extérieur en style troïka, et évite que l'euro finisse en morceaux. Les 750 milliards d'euros du nouveau 'Pandemic Emergency Purchase Program ' sont la réponse que la banque centrale aurait dû donner jeudi. Cette fois-ci elle ne s'est pas épargnée dans son engagement. Du reste, elle n'avait plus le choix. L'erreur de Christine Lagarde, qui avait donné l'impression de se défaire du rôle de garant de la tenue financière des gouvernements en crise de liquidité, ne pouvait pas être corrigée seulement par des déclarations rassurantes. La nouvelle présidente française de la BCE devait mettre en jeu beaucoup d'argent pour prouver que sa « gaffe » n'aurait eu aucune suite. Cette fois-ci Lagarde porte le Conseil à une décision de majorité – certains des banquiers centraux les plus rigides n'ont pas voté en faveur – et elle obtient le résultat. Sans le soutien de la BCE pour l'Italie la prospective de devoir demander l'aide du Fond de sauvetage ESM se faisait de plus en plus concrète. Le problème est qu'imposer aux gouvernements des réformes difficiles et une vigilance asphyxiante, sur le modèle de la Troïka, serait politiquement inacceptable au cours de cette calamité dont personne n’est responsable »

ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco-A. D'Argenio : « Coronabond, l'UE tente. Conte avertit les faucons : conditions égales pour tous » : « Paolo Gentiloni le dit clairement : "à crise extraordinaire, mesures extraordinaires. Nous parlons aussi de coronabonds". Conte et Macron avaient rompu le tabou mardi, en vidéoconférence avec les autres leaders européens. Depuis hier, le maxi-plan européen est à l'étude de la Commission et du MES, mené par l'allemand K. Regling. Entre vendredi et lundi, les institutions de l'UE mettront sur la table les propositions élaborées, et ce sera au tour des ministres des Finances de les discuter pendant l'Eurogroupe pour que les leaders l'aient jeudi, mais on tente de faire plus vite. Aujourd’hui pour accéder au MES, des conditions dures sont prévues, avec la signature d'un mémorandum par la troïka de l'UE. L'escamotage serait de lier l'aide uniquement à la lutte contre le coronavirus. L'intervention du MES, selon les intentions de Bruxelles, devrait activer automatiquement le programme d'achat illimité des titres d'Etat de la BCE, vrai bazooka européen. Reste à comprendre si Christine Lagarde sera en mesure de convaincre tout le conseil à s'embarquer dans cette entreprise »

ENTRETIEN, Il Foglio, de David Sassoli, président du Parlement Européen : « Les 1500 milliards sur la table » : « ‘’Cette crise ne sera pas affrontée comme celle de 2008 qui avait généré de fortes inégalités. Nous sommes dans un contexte très différent. Aujourd’hui, chaque pays membre peut déroger au Pacte de stabilité jusqu’à 20% de son PIB. A ces chiffres, il faut ajouter les 500 milliards du Fonds de Stabilité, le MES. Certains disent que l’application du MES implique la mise sous tutelle de la part de la troïka. Ce sont des sottises, cela n’est plus ainsi depuis la dernière législature. La réaction de l’Europe, avec ces 1 500 milliards mis sur la table, est une réponse convaincante’’ ».

ANALYSE, Il Messaggero, A.  Orsini : « Cette erreur de croire que le monde globalisé est fini » : « Le coronavirus mettra un frein à la mondialisation. Lest Etats arrêtent les vols et ferment les frontières et, quand le virus sera vaincu, le monde ne sera plus le même. Telle est la thèse prédominante qui a l'aspect d'un article de foi, parce qu'en effet il n'y a aucune preuve qui puisse faire penser à une telle conclusion. Même après le désastre de Tchernobyl, qui avait infecté non seulement les personnes mais aussi toute la création, la mondialisation était devenue encore plus impétueuse. On n'arrive pas à comprendre pourquoi ce virus devrait marquer sa fin. Au contraire, la thèse opposée est que le coronavirus permettra probablement davantage de croissance de la mondialisation, par une nouvelle habitude à travailler de la maison et donc obligeant les entreprises et les employés à s'engager à gagner un marché global plus élargi ainsi que par les universités qui, en mettant en ligne leurs leçons, obligeront les étudiants à apprendre et parler l'anglais ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/03/2020

L'AfD perce à Schweinfurt lors des municipales.

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Allemagne. Bavière. Schweinfurt. Lors des élections municipales et de districts de ce 15 mars 2020, l’AfD a percé à Schweinfurt, en décrochant 8,36 % des voix et 4 élus.

(https://www.schweinfurt.de/rathaus-politik/aktuelles/8324...)

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Munich : l'AfD obtient 3 conseillers municipaux.

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Allemagne. Bavière. Munich. Lors des élections municipales et de districts de ce 15 mars 2020, l’AfD a obtenu à Munich 3,9 % et 3 sièges de conseillers municipaux.

Les écologistes ont fortement progressé, alors que les sociaux-chrétiens de la CSU et les sociaux-démocrates du SPD ont fort reculé.

(https://www.wahlen-muenchen.de/ergebnisse/20200315stadtra...)

[Si la CSU est puissante en Bavière, Munich est une ville qui vote habituellement à gauche.]

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"Le nouveau patriotisme doit devenir quotidien."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature toujours l'espace médiatique (JT et quotidiens) italien. La presse quotidienne souligne le « tour de vis » du ministère de l'Intérieur pour que le confinement soit respecté. Par ailleurs, elle relève la polémique autour de la proposition de certaines régions du Nord d'effectuer des tests de dépistage même aux cas asymptomatiques, malgré l'avis défavorable du ministère de la Santé :  « "Trop de gens dans la rue, nous les punirons"  » - "Le ministère de l'Intérieur durcit ses mesures, 8 000 personnes sanctionnées'' (Corriere della Sera) , « Polémique sur les tampons » (La Repubblica),  « Virus, Conte évalue une fermeture à outrance » (La Stampa),  « Virus, Conte demande des bons européens » (Sole 24 Ore),  « Les interdictions non respectées, sanctions plus sévères » - "Les personnes arrêtées positives au virus risquent jusqu'à 12 ans de prison. 31 506 infectés, 2 503 décès" (Il Messaggero), « Campanie, 3 hôpitaux de camp » (Il Mattino).

ARTICLE, Il Messaggero M. A. « L’Italie célèbre son unité mais cette fois-ci de manière sincère » : « Le 159e anniversaire de l’unité italienne tombe en pleine crise du coronavirus et sa signification dépasse toute les autres significations, sans cérémonies mais avec une multitude de drapeaux tricolores sur les balcons, les fenêtres et sur les réseaux sociaux. L’hymne national est chanté par tous depuis les fenêtres et la droite et la gauche rivalisent pour célébrer l’orgueil national. C’est l’amour pour la patrie. D’où l’appel du Président Mattarella à ‘’l’unité substantielle’’. Le Président du Conseil G. Conte joue son avenir de leader sur cette urgence, en centralisant sur le Palais Chigi la mission de défendre la patrie de l’épidémie. C’est donc sur le 159e anniversaire de l’unité qu’il bâtit sa nouvelle stratégie : ‘’que l’Italie soit unie plus que jamais’’ est devenu sa devise. Il le répète dans les réseaux sociaux et fait appel à ‘’l’orgueil et la détermination’’ des Italiens depuis 159 ans ».

ANALYSE, Il Messaggero, A. Campi : « Le nouveau patriotisme doit devenir quotidien » : « Le royaume d'Italie naissait il y a 159 ans et depuis 1911, la date du 17 mars est devenue celle de la fête nationale : l'anniversaire de l'unité nationale qui s'est accomplie au niveau territorial à la fin de la Grande Guerre. Mais du point de vue politique et collectif, elle ne s'est pas encore complètement réalisée. Hier, donc, il n'y a pas eu de cérémonies officielles, vu le moment très difficile que le pays est en train de vivre, et la seule allure festive a été l'éclairage avec les couleurs tricolores de tous les monuments et statues. Nous n'avons jamais vu autant de drapeaux et de chants aux balcons, c'est un sentiment spontané et libératoire des tensions que toute la communauté est en train d'accumuler. Il s'agit d'un nouveau patriotisme dû à un ensemble de circonstances dramatiques, un réflexe de défense d'un pays qui s'est senti marginalisé par la communauté internationale et attaqué par la spéculation financière. La peur de devoir combattre une guerre contre un ennemi invisible a arrêté toutes les divisions entre Nord et Sud, droite et gauche, Etat et régions parce que, pour se sauver, il faut être unis. Et donc le sens de la communauté et l'orgueil national se sont renforcés dans ce grave moment de difficulté et il serait beau et utile que ce nouveau sentiment patriotique soit moins lié aux catastrophes collectives et, au contraire, plus lié à un sens commun permanent dans la vie de tous les Italiens, dans la vie politique des partis, dans l'engagement et les responsabilités de tous puisque le patriotisme, pour être politiquement efficace, crédible et socialement unifiant, devrait avoir un sens du " Nous " permanent ». 

EDITORIAL, Repubblica, S. Folli, « Tensions avec le Nord, une erreur politique » : « Au cours des dernières heures, non seulement Berlusconi, mais certains des plus importants protagonistes du monde financier ont fait don de sommes considérables à la protection civile et au système sanitaire. Eloges et critiques se sont cependant concentrés sur l'ancien président du Conseil ce qui prouve combien l'homme politique, qui aujourd'hui est dans le Sud de la France et dont l'engagement politique s'est extrêmement raréfié, continue de diviser l'opinion publique. Que Berlusconi, du reste, comme le disent ses détracteurs, ait fait une action bien étudiée, en vue de ce qui pourrait lui convenir dans le futur, n'aurait rien d'étonnant. Et ceux qui l'attaquent, au moment où l'on parle d'unité nationale, ont peur de lui donner une légitimation. Mais ce n'est pas le point le plus intéressant. La Protection civile a son siège à Rome et est liée au gouvernement central : c'est à elle que les donations des privés vont en majorité. L'argent de Berlusconi arrive de Milan, où Bertolaso (ndr : ancien chef de la Protection civile italienne, accusé de détournement de fonds entre autres et rappelé par A. Fontana comme conseiller sanitaire de la Région Lombardie) s'occupe de la nouvelle structure hospitalière. Un vieux lien se renoue, alors que Conte a refusé la candidature de Bertolaso en tant que commissaire pour l'urgence coronavirus - jaloux de sa notoriété, dit-on. En parallèle, l'initiative autonome de Zaia en Vénétie pour les tests prend forme, de bon sens sans doute, mais qui crée une nouvelle fracture avec Rome. Ainsi, deux régions du Nord, fondamentales pour l'économie et toutes deux dirigées par la Ligue, sont en polémique avec le gouvernement central. Or, nul ne peut se permettre actuellement cette division entre la capitale du pays et le nord productif ».

ARTICLE, Corriere della Sera, C. Giuzzi : « La Lombardie '’contrôle’' les mouvements à travers les portables : seulement 60% reste à la maison » : « La vérification est anonyme et s'appuie sur les données des cellules téléphoniques. Depuis quelques jours, la Lombardie utilise un système d'analyse des déplacements des téléphones portables, pour analyser combien d'habitants se déplacent sur le territoire. Les opérateurs de téléphonie mobile ont mis à disposition les données des relais téléphoniques. Il ne s'agit pas d'un contrôle « en style 007 » pour tracer le portable individuel mais d'une technologie qui permet de relever combien de déplacements en moins s'enregistrent au cours d'une période temporelle. D'une cellule à l'autre, la portée est de 300-500 mètres. '' Depuis le 20 février, la diminution des déplacements est de moins de 60%, il y a encore trop de gens qui bougent. Il faut rester chez soi '' dit Fabrizio Sala, vice-président de la Région Lombardie. »

ENTRETIEN, La Stampa, d’Andrea Crisanti, virologue et expert sanitaire de la Région de la Vénétie : « Tampons pour tous pour isoler les asymptomatiques. Modèle Vénétie pour contraster l'épidémie D. Lessi : « Zaia était très satisfait du fait que l'OMS nous ait donné raison : il faut faire plus de tests. À Vò, première commune foyer de la Vénétie, nous avons fait des tests sur l'ensemble des 3.300 habitants et nous nous sommes aperçus que 75% de la population était contaminée mais asymptomatique, grâce au fait d’être en zone rouge les contaminés ont été isolés et le taux de guérison a été de 50% en quelques jours. Nous savons que nous ne pouvons pas faire de tests aux 4,9 millions d'habitants de la Vénétie. Nous le faisons aux proches des patients qui ont des symptômes, pour éviter que de nouveau micros-foyers puisse se créer. Un test coûte 30 euros. Un lit en soins intensifs peut arriver à coûter 2.500 euros par jour, mais le problème n'est pas économique. Il faut utiliser les bonnes armes contre l'épidémie et il y en a deux : la contention et la surveillance. En Vénétie nous avons adopté des mesures de prévention plus fortes, en Lombardie il y 700 médecins et infirmiers positifs, chez nous ils sont beaucoup moins. Le modèle de la Vénétie regarde la Corée, la stratégie de contrôle général fonctionne. Il faudra des mois pour sortir de cette situation. Les mesures prises par le gouvernement sont correctes. »

ARTICLE Il Messaggero L. De Cicco « ‘’Que les masques soient obligatoires. Envoi d’un million de masques de la France’’ » : « Selon l’Ordre de Rome, les masques sont une protection primaire et pas seulement pour ceux qui ont les symptômes. Or, le problème est qu’ils sont trop peu nombreux en Italie. Si le Wuhan en a distribué à tous, il est vrai aussi, comme l’explique Walter Ricciardi (OMS) ‘’là-bas ils en produisent des milliards, pas nous’’. Entretemps, les masques nous viennent de Chine. Aussi la France, comme l’a annoncé le Président E. Macron lors du Conseil européen, enverra un million de masques à l’Italie. Il serait utile de les utiliser quand on fait les courses, quand on va à la pharmacie. Mais ce sont surtout les opérateurs sanitaires, qui sont en contact direct avec les patients affectés, qui risquent le plus »

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, A. Caporale : « Les petits malins en blouse : hôpital Cardarelli, 249 sont en maladie » : « Il n'y a pas uniquement des héros dans cette situation de crise sanitaire mais aussi des déserteurs. Le directeur des urgences de l'hôpital Cardarelli de Naples, Ciro Mauro, a dénoncé un autre aspect de la santé publique, mise à rude épreuve ces jours-ci : 249 opérateurs sanitaires ont présenté de faux certificats médicaux pour rester à la maison. Le directeur du plus grand hôpital de Naples, une véritable excellence pour le Sud, a déclaré qu'il n’éprouve pour eux que de la commisération ».

ENTRETIEN, La Repubblica, de Roberto Fico, Président de la Chambre des députés « Les parlementaires sont comme les médecins, ils ne peuvent s'arrêter. Vote en ligne ? Difficile » : « "En tant que Président, je suis responsable du bon déroulement des travaux. J'ai le devoir d'assurer la continuité de la fonction législative, et j'ai la responsabilité de protéger la santé publique. Comme dans d'autres lieux, une chaîne de contagion à la Chambre doit absolument être évitée. Elle pourrait se traduire par une paralysie". "Nous ne pouvons pas nous montrer superficiels sur le travail à distance. Une solution alternative pourrait être une Commission spéciale qui instruise les lois". "Ce n'est pas un hasard si l'article 64 de la Constitution fait référence à la présence des députés et sénateurs dans l'hémicycle : elle est fondamentale pour que le rôle soit pleinement respecté ».

ENTRETIEN, Avvenire, de Giuseppe Povenzano, Ministre pour le Sud et la Cohésion Territoriale : « '' Il faut courir pour que le Sud freine la contagion. Santé, il faut une coordination nationale '' » : « " Je le répète toujours : si la première contagion avait eu lieu au Sud, cela aurait été une catastrophe, mais maintenant il ne faut perdre de temps, le système sanitaire du Sud n'est pas prêt et il faut s'engager tous pour le préparer à accueillir une éventuelle propagation de la contagion. Il faut travailler rapidement, ce n’est plus le moment de penser aux décimales mais plutôt aux bonds européens qui pourraient être davantage une solution pour les régions méridionales. Il faut tirer une première grande leçon de cette urgence : la santé publique est très importante et universelle, l'Italie tente de sauver chaque vie sans faire de différence de revenu, d’âge, de région. Nous avons une grande solidarité, il faut repartir tous ensemble, même avec les autres pays de l'UE. Les mesures adoptées en Italie sont en train de s'imposer au niveau européen parce qu'il n'y a aucune alternative à la coopération, notre destin est commun et nous sommes en train aussi de redécouvrir une grande communauté nationale " ».

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco-A. D'Argenio « Europe : Conte et Macron :’’ intervention immédiate du fonds « Sauve Etats » (MES) et de la BCE’’ » : « Cinq heures de vidéo-conférence entre leaders européens : d'un côté, Macron, Conte et Sanchez ; de l'autre, le Hollandais Rutte ; en jeu, le trésor de 410 milliards d'euros du Mécanisme européen de stabilité, à additionner à des fonds illimités de la BCE. France, Italie et Espagne veulent les utiliser pour lutter contre les conséquences économiques du coronavirus : le vrai bazooka anti-crise sur lequel se joue l'avenir de l'Europe.  Les nordiques freinent. Merkel cependant ne ferme pas la porte. Une solution doit être trouvée par le président de l'Eurogroupe Centeno et la numéro un de la Commission von der Leyen, d'ici la réunion de la semaine prochaine. Giuseppe Conte et Emmanuel Macron se battent pour un grand plan de l'UE. ''Nous devons lancer'', propose le président du Conseil italien, "les coronavirus bonds et un fonds de garantie européen pour financer urgemment les initiatives des gouvernements pour protéger leurs propres économies. Si nous avançons divisés, nous serons tous plus faibles''. Une idée accueillie par une première réaction de fermeture de la part de Rutte, qui aurait dit que ce n'est pas une bonne idée. Mais Macron et Conte, soutenus par R. Gualtieri, ne lâchent pas prise et sont certains que ''à la fin, nous les obtiendrons''. Les travaux pour la proposition de mettre en œuvre le MES en soutien aux gouvernements ont commencé. A Bruxelles, l'idée de lier l'intervention du MES à celle de la BCE se fait jour, qui pourrait activer le programme conjoint d'achat de titres d'Etat sur les marchés secondaires. Potentiellement illimité, comme prévu en son temps par M. Draghi et qui ajouterait des centaines de milliards aux 410 du MES. Mais C. Lagarde pourrait avoir des difficultés à faire passer ce plan à Francfort. Pour l'aider, von der Leyen désactiverait le Pacte de Stabilité pour permettre aux gouvernements de dépenser plus, renforçant la position de Lagarde. Ce serait une véritable révolution dans les politiques européennes. Un signal d'ouverture est arrivé de Merkel aux propositions de Conte et Macron : ''les ministres des finances travailleront aux mesures ».

COMMENTAIRE, Il Foglio, D. Carretta : « Voici l'Europe du nouveau monde » : « Bruxelles, l'ancien monde de l'UE est fini cette semaine. Désormais il sera inutile de discuter de Pacte de stabilité, de croissance, de déficit à 3 % et de Fiscal Compact. Certains Etats membres ont réintroduit les frontières, annulant Schengen et la libre circulation de personnes et de marchandises et cette décision, due à la crise du coronavirus, aura un impact très important surtout sur le plan économique. Les Etats sont entrés dans une phase d'économie de guerre et si la fermeture de toutes les activités ainsi que la quarantaine devaient durer 10-12 semaines il y aura une perte de PIB pour l'UE de 10 %. Ce n'est qu'un début et pour répondre à la récession il faudra des impulsions fiscales très importantes, parce qu'il faudra trouver les ressources pour payer tous ceux qui ont continué de travailler, même à la maison par le smart working, mais aussi les autres, tous ceux qui ont arrêté de travailler ou ont été mis en chômage technique, les entreprises en difficulté et les banques, dans le but d'éviter un effondrement du système économique. Ce cadre est important pour déterminer quel sera le nouveau monde, parce que l'UE est basée sur la confiance et les règles et il faut faire attention, parce que la tentation de la fermeture et de l'égoïsme risque de faire tout effondrer, y compris l'euro ».  

ARTICLE, Sole 24 Ore « Un bouclier sur le Corporate France. ‘’Nous sommes prêts à nationaliser’’ » : « Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire évoque des mois de difficulté, avec un PIB qui est, à ce stade, estimé à -1% pour 2020. Du coup, le ministre français a parlé explicitement, hier, de la possibilité de nationaliser les champions de l’industrie transalpine pour ‘’protéger les sociétés françaises menacées par la crise du coronavirus’’. 45 milliards seraient sur la table pour des achats ‘’défensifs’’. La France va en guerre également sur le front économique. ‘’Ce sera dur, ce sera une guerre violente qui doit mobiliser toutes nos forces nationales, européennes et du G7’’ a-t-il souligné. Des 45 milliards alloués, 32 iront pour permettre de reporter les charges sociales et fiscales de ce mois. Le chômage partiel absorbera en deux mois 8,5 milliards d’euros. Les entreprises qui risquent la faillite verront d’autres formules de soutien financier. Le ministre Le Maire a ajouté ‘’nous utiliserons tous les instruments à disposition’’ y compris l’achat de participations. Le Premier ministre Philippe a souligné pour sa part qu’il était important d’éviter ‘’que les entreprises fondamentales pour le tissu productif français ne disparaissent pas’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

17/03/2020

Serbie : report des législatives.

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Serbie. Les élections législatives prévues pour le 26 avril 2020 sont postposées à cause du coronavirus.

Italie : "Des hôpitaux aux contrôles. Le support des militaires augmentera."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature toujours l'espace médiatique italien (JT et quotidiens). La presse relève notamment les mesures adoptées par le gouvernement italien pour soutenir l’économie du pays ainsi que la décision de la Commission Européenne de fermer ses frontières extérieures. L’allocution, hier soir, du Président de la République est reprise en page intérieure : Plus de médecins et stop aux impôts". "Le décret pour l'urgence adopté, un levier de 350 Mds" (Corriere della Sera), "Lundi noir pour les bourses. Voici les mesures du gouvernement" (Sole 24 Ore), "Virus, 10 000 nouveaux médecins" - "Moins d'infectés mais 2 000 décès" (Il Messaggero), "Licenciements interdits pendant deux mois" (Il Mattino), "Un antivirus à hauteur de 25 milliards" (Fatto Quotidiano) "L'Europe ferme ses frontières au monde" (La Repubblica), "Virus, l'Europe verrouille les frontières de Schengen" (La Stampa), "Courage, la tendance baisse" - "Europe, frontières fermées et Paris fait comme nous" (Il Giornale).

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Lorenzo Guerrini, Ministre de la Défense : « ''Des hôpitaux aux contrôles. Le support des militaires augmentera'' » : « Les Italiens peuvent compter sur le fait que les militaires sont prêts à faire leur part, comme ils le font déjà, là où il y en a besoin. Le décret permet l’enrôlement extraordinaire de personnel de santé militaire temporaire et l'achat de matériel pour le transport des malades, et fourni aussi des instruments aux industries de défense pour la production de matériels utiles, comme par exemple les désinfectants. En ce moment, 120 médecins et infirmiers militaires sont déjà engagés en Lombardie ; dans les prochains jours d'autres iront à Piacenza. De nouvelles forces seront employées de façon temporaire pour faire face à l'urgence. Des hôpitaux de campagne sont à disposition, ils seront utilisés en cas de nécessité. Le gouvernement s'est trouvé confronté à un scénario inédit, nous avons fait des choix difficiles, qui étaient nécessaires car la priorité absolue de gouvernement est celle de protéger la santé de nos concitoyens. Le fait que maintenant tous les autres pays imitent notre expérience prouve qu'il s'agit de choix corrects, pris sur la base des indications de la communauté scientifique. Q: Combien de temps durera le lockdown? Tant qu'il sera nécessaire, sur la base des résultats espérés. '' »

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Panarari : « Si l'allié devient Xi » : « Les vrais amis se voient dans le besoin et cela vaut aussi pour les peuples et ce n'est pas vraiment une preuve d'amitié celle que plusieurs membres de l'UE sont en train de réserver à l'Italie, l'un des pays fondateurs de l'Union. Pendant cette urgence sanitaire et économique, les Italiens s'attendaient à un plus grand soutien de l'Europe, cette grande maison commune pour tous les membres, surtout quand il y a des difficultés. Au contraire, les pays du Nord continuent de défendre les obligations du Pacte de stabilité plutôt que de tenter de stopper l'apocalypse économique. Il s'agit de l'énième témoignage que l'Europe semble être pensée uniquement quand " il fait beau ". Une profonde déception pour le peuple italien, de moins en moins européiste et qui a vu, au contraire, un soutien tangible de coopération de la part de la Chine, par l'arrivée d'un avion avec des médecins et du matériel sanitaire, une action importante visant à montrer l'engagement et l'efficacité " du paradigme chinois " dans cette guerre virale des mondes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

16/03/2020

La crise du coronavirus semble bénéficier à la CDU/CDU au détriment de l'AfD.

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Allemagne. La crise du coronavirus semble bénéficier à la CDU/CDU au détriment de l'AfD.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)

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(Sondage Insa réalisé entre le 13 et le 16 mars 2020)

CDU/CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke ; post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

"Soins intensifs, trois régions à la limite. Le système risque de ne pas tenir."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus occupe toujours les Unes des médias italiens (JT et presse quotidienne). La presse relève notamment les mesures qui devraient être adoptées aujourd’hui et qui prévoient 25 Mds d’€ d’aides pour les secteurs les plus touchés : "Conte : restons unis, c'est le moment le plus critique" (Corriere della Sera), "Un mur antivirus" - "Le nouveau décret. Un plan pour produire les masques et les respirateurs. 25 milliards pour les médecins, les familles et les entreprises" (La Repubblica), "Un budget d'urgence contre le virus" - "L'Eurogroupe décide lui aussi des fonds" (La Stampa), "Santé, travail, impôts : toutes les mesures du gouvernement" (Sole 24 Ore), "Virus, un bonus pour les médecins et les travailleurs" - "Désormais 24 787 infectés, 368 morts en un jour" (Il Messaggero), "Voici l'argent" - "Dans le projet du décret de l'aide pour les familles et les entreprises. Un milliard pour les médecins" (Il Giornale), "Impôts, travail, médecins, voici le fonds" (Il Mattino).

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Conte, Président du Conseil : « Restons unis, ce sont les semaines les plus décisives. Restons chez nous et arrêtons les polémiques » : « Ce sont des semaines décisives pour vaincre le coronavirus. Les experts nous disent que le pic n’est pas encore atteint. C’est pourquoi nous ne pouvons pas baisser la garde, c’est le défi le plus important : pour gagner, il faut 60 millions d’Italiens. C’est le moment des sacrifices, des choix responsables. Depuis le début, j’ai travaillé dans un esprit d’unité, mettant la santé au centre de mes préoccupations. Nous sommes confrontés à une urgence inédite depuis l’après-guerre. Nourrir la polémique n’est pas stérile, c’est de la folie. L’organisation de la santé est dans les mains des régions. Ne pouvant ni ne voulant bouleverser notre organisation constitutionnelle, nous devons tous collaborer pour rendre le système de santé aussi efficace que possible. Je ne connais pas personnellement Bertolaso mais je trouve positif que la région soit assistée par une personne qui connaisse la machine organisationnelle de la protection civile. Il n’y a pas de division sur le rôle de la protection civile, qui est essentielle pour coordonner le soutien aux régions. Nous devons attendre quelques semaines pour vérifier les résultats de nos décisions. Pour le reste, nous n’avons pas besoin de nouvelles interdictions. Les maires ont bien fait de fermer les parcs et de veiller à éviter les rassemblements. Cela vaut malheureusement aussi pour les églises. Il faut éviter les déplacements de ceux qui quittent Milan le week-end pour rejoindre leur famille ou leur résidence dans le Sud. Le monde des entreprises est confronté à un défi très dur : beaucoup ont fermé et celui qui reste ouvert doit garantir aux travailleurs un niveau adéquat de protection. Ce décret ne sera pas suffisant. Les dégâts seront sérieux et diffus, il faudra lancer un véritable plan de « reconstruction ». Après le coronavirus rien ne sera plus comme avant. Nous devrons nous asseoir et reformuler les règles du commerce et du marché libre ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, A. Cazzullo : « Avec le drapeau tricolore sur nos balcons, nous pouvons battre le cynisme » : « Dans cette épreuve terrible, le caractère des personnes se manifestent. Celui des peuples aussi. Les Latins sont perçus comme étant plus émotifs, que cela soit dans leurs réactions que dans leurs décisions. Ce n’est pas un mal en soi. L’Italie a choisi la voie de fermeture totale. L'Espagne a suivi l'exemple de l'Italie et Macron, après la gaffe de Lagarde, a fait un très beau discours et il a dit aux Français qu'il comptait sur eux et sur leur sens des responsabilités, parce que cette crise doit réveiller le meilleur de nous-même. La ligne des Anglais est totalement différente, tout reste ouvert et l'Allemagne de Merkel a reporté la fermeture, en affirmant que chaque Land décide pour lui. Trump a, au contraire, suivi le dogme du système privé et de l'argent, en sous estimant cette épidémie. Mais maintenant il est en train d'adopter des mesures plus sévères. Le scenario change tous les jours et tous les peuples s'adaptent selon leurs capacités et leurs habitudes. L'Italie a probablement perdu trop de temps, a reporté des mesures importantes et a eu des retards mais, comme dans tous les moments décisifs de l'histoire, les Italiens se montrent solidaires, travailleurs et courageux. Le patriotisme, les chansons et les drapeaux tricolores sur les balcons peuvent ne pas plaire mais ils sont le signal d'un pays qui résiste ».

ARTICLE, Corriere della Sera, A. Trocino : « Maintenant le Sud craint la grande 'vague': le gouvernement doit nous aider, nous ne tiendrons pas » : « Le Sud attend comme on attend un tsunami après un tremblement de terre, les effets de la fuite massive des « émigrants » de retour du Nord. Les effets de cette fuite attendue, dans les prochains jours, pourraient mettre à genoux le Sud de l'Italie qui souffre déjà d’un système sanitaire affaibli, qui sera fragilisé face à une diffusion de la maladie. Les présidents des régions essaient de mettre en place un cordon sanitaire. Dans les Pouilles, 20 000 personnes sont en quarantaine après être rentrées du Nord; le président de région Emiliano estime : « nous pouvons gérer 2000 contaminés et 200 personnes en soins intensifs. Pas plus ». Le même nombre de lits est disponible en Sicile a indiqué Nello Musumeci, le président de région, qui a accueilli 30 000 « rapatriés » du Nord. En Calabre, c'est encore pire. '' Nous avons 100 places en soins intensifs '' affirme la présidente Joe Santelli. Avec De Luca, président de la région Campanie, Nusumeci et Santelli évoquent aussi l'aide de l'armée pour faire respecter les restrictions du gouvernement.»

ARTICLE, Il Messaggero, M. Evangelisti: « Soins intensifs, trois régions à la limite. Le système risque de ne pas tenir » : « L'urgence qu'est en train de vivre l'Italie est le manque de machines respiratoires pour augmenter les places en soins intensifs. Il s'agit d'une guerre globale sur le marché car chaque pays essaie de s'en procurer. Consip a annoncé d'en avoir acheté 3.800 mais les temps de livraison risquent d’être trop lents. La Lombardie est dans l'urgence mais les Marches vivent aussi une situation semblable. Il y a seulement dix machines respiratoires disponibles. Si la protection civile n’en envoie pas d'autres, on ne sait pas comment soigner les patients ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Francesco Boccia, ministre des Affaires Régionales : «'' Plus jamais de réductions sur les dépenses de santé, cette crise changera le monde. Lombardie la région la plus aidée'': « J'espère voir uniquement des lumières vertes au Parlement quand nous voterons le décret pour l'urgence économique, si les partis avaient le même sens de la communauté que ceux qui chantent sur les balcons, nous serions un meilleur pays. Nous sommes en train de maintenir le système productif italien au minimum nécessaire pour le garder en vie. La Lombardie est la région qui a reçu le plus de matériels, 200 ventilateurs en plus des 200 déjà donnés seront livrés à partir de mercredi. La polémique sur les masques est inutile. Cette crise n'est pas temporaire, elle changera le monde. Il ne faudra plus jamais économiser sur la santé publique. À l'intérieur de l'UE, il vaudrait mieux se tenir la main au lieu d’ériger des murs et des barbelés.''

EDITORIAL La Repubblica S. Folli « Il était une fois l’Europe » : « Tous ceux qui, pendant de longues années, avaient cru dans l’Europe devraient dessiner un cercle noir dans le calendrier, ou mieux mettre une pierre noire comme le faisaient les Romains dans l’antiquité pour marquer les jours funestes. La raison de cela nous vient de Berlin. La capitale de la nation hégémonique en Europe, le pivot de l’architecture économique et institutionnelle sur lequel repose l’Union Européenne. Berlin a décidé d’effacer en un instant la convention de Schengen. En quelques semaines, le virus a balayé l’illusion de cet emblème d’esprit de solidarité. La décision de l’Allemagne de fermer ses frontières, imposant des contrôles comme à l’époque des Etats nationaux, dément la valeur de fond de l’Europe : le dépassement des égoïsmes. La devise unique a fini par devenir l’objectif et non pas le point de départ. Pendant des années, la BCE de Draghi a contenu les faiblesses de la construction européenne. Francfort était le vrai moteur de l’Union. Cela n’est plus vrai. Pas seulement pour les erreurs de Lagarde mais en raison de quelque chose de pire : l’absence totale de sens politique montrée de la part de celui qui devrait en avoir en abondance pour le rôle qu’il joue. La fermeture de Schengen a été décidée par Berlin seule, suivant une logique nationale. Elle n’a pas été discutée avec les partenaires et ne s’est pas limitée à fermer les frontières extérieures. Il a été choisi de réactiver l’une après l’autre les frontières, cela pour calmer un électorat nerveux. Tout cela alors que les aides sanitaires nous parviennent plus facilement, en Italie, par la « fourbe » Chine plutôt que par nos « méfiants » amis européens. Le virus a fait apparaitre les hypocrisies et c’est la rhétorique qui demeure ».

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Bresolin « Le coup de frein des Pays-Bas et de l’Allemagne sur le pacte de stabilité » : « A ce stade, les ministres de la zone euro ne semblent pas vouloir suspendre l’application du pacte de stabilité. Du moins pas tous. Lors des contacts préparatoires de l’Eurogroupe prévus pour aujourd’hui, le scepticisme de certains gouvernements – notamment hollandais et allemand – s’est manifesté, considérant l’activation de la clause proposée par la Commission prématurée. Il est vrai aussi que la situation évolue rapidement, ces dernières heures. Dans les derniers jours, la France, l’Espagne et les Pays-Bas ont pratiquement tout fermé et d’autres sont prêts à le faire. Du coup, la confrontation entre ministres est tout sauf prévisible. A la demande italienne, malgré la résistance de plusieurs, les ministres se réuniront en visioconférence. L’agenda de l’Eurogroupe a complétement changé : les ministres n’adopteront pas la réforme du MES comme prévu initialement. Ils discuteront essentiellement du coronavirus. L’impact sur l’économie européenne sera dévastateur, avec une forte récession prévue pour 2020. Un autre sujet crucial sera aussi les stimulations budgétaires auxquelles seront appelés les gouvernements. A ce stade, peu d’Etats ont alloués des fonds pour faire face à l’urgence sanitaire et économique. En dehors de l’Italie, l’intervention la plus importante pourrait être celle de la France, qui aurait envisagé un plan à hauteur de 30-40 milliards d’euros. Le Président de l’Eurogroupe, M. Centeno, espère pouvoir sortir de la réunion avec un chiffre global. Un chiffre pour dire combien l’Europe sera prête à mettre sur la table, même s’il s’agira très probablement d’une somme d’investissements nationaux, de fonds européens et de garanties pour les prêts ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/03/2020

Thurgovie : les patriotes de l'UDC passent de 44 à 46 sièges sur 130.

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Suisse. Canton de Thurgovie. Lors des élections pour le Parlement de Thurgovie de ce 15 mars 2020, l’UDC (SVP en allemand) passe de 44 à 46 sièges sur 130.

(https://wahlen.tg.ch/public/upload/assets/93380/GR20_kant...)

Gouvernement de Thurgovie : l'UDC conserve deux élus.

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Suisse. Canton de Thurgovie. Lors des élections pour le gouvernement de Thurgovie de ce 15 mars 2020, l’UDC (SVP en allemand) garde ses deux sièges sur 5 : Monika Knill est réélue et Urs Martin remplace Jakob Stark qui ne s’est pas représenté.

(https://wil24.ch/regierung-kanton-thurgau-die-gewaehlten-...)

Angleterre et Pays de Galles : report des élections locales.

Royaume-Uni. Angleterre et Pays de Galles. Les élections locales sont reportées en mai 2021, à cause du coronavirus.

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Coronavirus : le maire de L'Aquila attribue provisoirement des maisons à des médecins et infirmières.

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Italie. Le maire Frères d’Italie de L'Aquila a attribué, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, 24 maisons, réalisées dans le cadre d’une projet, aux médecins et infirmières afin qu’ils disposent d’un pied à terre près de leur travail et puissent éviter les longs trajets pour rentrer à leur domicile.

Serbie : les patriotes du SNS donnés à 60 %.

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Serbie. Un sondage Faktor Plus donne les patriotes du SNS à 60 %.

14/03/2020

Flandre : le Vlaams Belang donné premier avec 28 %.

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Belgique. Flandre. Un sondage Het Laatste Nieuws, VTM, Le Soir et RTL donne les nationalistes flamands du Vlaams Belang premiers avec 28 % et les nationalistes flamands de la N-VA deuxièmes avec 20,7 %.

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VB : nationalistes

N-VA : nationalistes

CD&V : démocrates-chrétiens

Open Vld : libéraux

SP.A : socialistes

PvdA : travaillistes

Groen : écologistes

"Soyez solidaires. Aidez vos voisins âgés."

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Belgique. Flandre. 

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L’Office de Thuringe de protection de la Constitution considère désormais l’AfD de Thuringe comme "cas suspect".

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Allemagne. Thuringe. L’Office de Thuringe de protection de la Constitution considère désormais l’AfD de Thuringe comme « cas suspect ».

13/03/2020

Kickl demande des mesures supplémentaires pour lutter contre le coronavirus.

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Autriche. Le chef de file des élus FPÖ à la Chambre des députés Herbert Kickl estime que des mesures supplémentaires doivent être prises pour lutter contre le coronavirus : fermeture des frontières pour les voyages individuels et une plus forte réduction des activités publiques.

Coronavirus : les élections municipales au Vorarlberg et en Styrie sont annulées.

Autriche. Les élections municipales au Vorarlberg et en Styrie sont annulées :

http://autriche-matin.at/2020/03/12/coronavirus-municipal...

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"Salvini est convaincu de la nécessité de tout fermer pendant 15 jours ‘’sans laisser des travailleurs de série A et de série B."

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Italie. Revue de presse.

Le coronavirus sature encore l'espace médiatique italien. Les observateurs relèvent les réactions italiennes après les déclarations de C. Lagarde sur le spread. Les propos de la directrice de la BCE sont qualifiés de « couac » et de « gaffe » par une presse italienne qui tient C. Lagarde pour responsable de l’effondrement des marchés financiers. Les médias transalpins sont unanimes pour considérer que l’Italie est laissée « seule »: "Pas de trêve" - "La bourse s'effondre, Mattarella demande à ce que l'UE aide l'Italie" (La Repubblica), "Pour l'UE le dépassement des 3% n'est plus un tabou" - "Le couac provoqué par Lagarde irrite le Quirinal et l'Elysée" (La Stampa), "Gaffe de Lagarde, Mattarella réagit" (Sole 24 Ore), "l'Italie seule, Mattarella critique l'UE" ( Il Messaggero), "La gaffe de Lagarde fait couler l'Italie" (Il Fatto), "Feu ami" - "La BCE fait couler l'Italie. La bourse à -17%" (Il Giornale), "Tensions sur les nouvelles règles" - "Les régions demandent des règles plus claires" (Corriere della Sera).

ARTICLE, Sole 24 Ore, A. Franceschi : « Les Bourses s'effondrent, spread à 253 » : « Jeudi noir, les marchés financiers européens s'effondrent et la bourse de Milan enregistre l'une des pires séances de l'histoire, à - 17 %. C'est l'effet de la panique du coronavirus ainsi que le résultat des déclarations de Christine Lagarde, présidente de la BCE, qui ont fait couler l'Italie. Même au moment du crach de Lehman brothers de 2008 il n'y avait pas eu une telle chute en Europe qui a fait perdre 800 milliards de capitalisation ».

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda : « La réaction. Mattarella intervient, l'Europe doit nous aider, non pas créer des obstacles » : « La colère du Quirinal : ''l'Italie traverse une période difficile et son expérience servira à tous, l'UE doit se solidariser''. La déclaration de Christine Lagarde nous a coûté la plus importante chute de la Bourse de tous les temps et une hausse record du spread. Des performances jugées dévastatrices par le Quirinal. Lagarde a fait le contraire du « whatever it takes » de Mario Draghi. L’intérêt général étant en jeu, Mattarella était obligé d'intervenir. Non seulement pour stigmatiser la BCE mais aussi pour que le thème soit porté correctement à la réunion de la Commission Européenne aujourd’hui à Bruxelles. Son message est double : il veut faire comprendre que nous sommes préoccupés mais aussi exigeants, et que nous ne sommes pas disponibles à nous faire cornériser par l'Europe.»

ANALYSE, Corriere della Sera, F. Fubini : « La présidente française et la partie allemande : le pouvoir de Weidmann sur la Banque Centrale » : « La phrase vient d'une de ses collègues allemandes mais c'est elle qui l'a prononcée. La présidente de la BCE a porté atteinte à sa crédibilité hier à 15h. Si elle l'a prononcée avec une apparente insouciance c'est parce qu'il ne s'agissait pas de ses propres mots. C'était une phrase d'Isabel Schnadel, l'allemande dans le comité de la BCE. L'aspect le plus révélateur de cette « gaffe » de Lagarde n'est pas son impréparation mais les points de repère de la française. Hier, il est devenu clair que les voix les plus influentes au sein de la direction de la BCE sont celles des Allemands, surtout celle du président du Bundesbank Jens Weidmann. En répétant les mots de Schnabel, la française a fait comprendre quel pays est son point de repère à Francfort. Avant même qu'elle n'ait finie de parler, les spread d'Italie, de la Grèce, de l'Espagne et de la France subissaient des violents contrecoups ; des appels furieux ont commencés depuis Rome. Peu avant 17h, la présidente a fait marche arrière : '' Nous sommes engagés contre toute fragmentation de la zone euro''. Au-delà de sa négligence, l'autre gaffe de Lagarde a été de se présenter en conférence de presse avec une vielle version de l'accord ; elle a révélé, que, jusqu'au dernier moment la BCE s'était partagée entre ceux qui veulent aider plus et ceux qui veulent aider moins les économies contaminées par le virus : c'est la fracture qui traverse l'Europe. »

ANALYSE, La Repubblica, S Folli : « Tous les dangers de l’affaire Lagarde » : « Christine Lagarde n’est sans doute pas Mario Draghi. Ceux qui avaient encore des doutes ont pu s’en rendre compte. Tous ceux qui croient encore dans l’Europe espéraient que la Banque Centrale Européenne aurait fait quelque chose d’extraordinaire pour l’Italie, le pays le plus touché par le virus et exposé à la récession économique. Non seulement cela n’a pas eu lieu, mais la nouvelle présidente de l’Institut a oublié le « Whatever it takes » de son prédécesseur, créant la panique dans les marchés en affirmant que son travail ne consistait pas à s’occuper du spread qui s’envole. Sur le point de vue pratique, le sens de ce qui s’est passé peut être résumé par les propos du Président de la République ‘’ l’Italie a besoin de solidarité, pas d’obstacles ‘’. Or, si ces obstacles viennent de la BCE, c’est préoccupant. Les propos de Lagarde sont sans doute une gaffe et n’annoncent pas une ligne de la BCE opposée à celle de Draghi. Toutefois, ils trahissent un préjugé ou mieux l’incapacité de comprendre que l’Union est fragile et que la crise du coronavirus peut accentuer les poussées divergentes non pas entre gouvernements mais entre les opinions publiques des différentes nations. Cela vaut surtout en Italie, où le front sceptique est large et bien représenté sur le plan politique. En ce moment de climat de convergence face à l’urgence, les relations avec l’Europe sont cruciales. La Commission qui s’apprête à abandonner l’orthodoxie de l’austérité pourrait être une décision destinée à avoir des conséquences positives pour l’Italie, malgré le faux pas de Lagarde ».

ANALYSE, Il Messaggero, O. De Paolini : « La grave erreur de Francfort fait du mal au pays » : « Christine Lagarde ne pouvait pas faire des débuts plus désastreux quand hier, lors de sa première véritable épreuve du feu, pendant la traditionnelle conférence de presse, elle a provoqué le pire effondrement des marchés financiers européens des 80 dernières années. A la différence de ce que Mario Draghi avait fait en 2012 avec son « whatever it takes », à la défense de l'euro, Lagarde, après avoir précisé que ce n'était pas à la BCE de protéger le spread, causant des dommages très graves à l'Italie, s'est seulement limitée à constater le « grave choc subi par les perspectives de croissance en raison du coronavirus ». Elle aurait dû souligner que la BCE était prête à aller de l'avant et à ne s'arrêter devant rien. Et si à cela l'on ajoute à cela, le fait qu’elle n’ait pas parlé de la baisse des taux, on comprend la grave erreur de communication qui a provoqué une chute des Bourses de 800 milliards, dont - 7 % à la Bourse de Milan »

RETROSCENA (Coulisses) La Stampa I. Lombardo « Conte : il n’est pas possible de tout arrêter, nous ne sommes pas comme en Chine’’ » : « La crise sanitaire pourrait avoir des conséquences économiques graves. Mais aussi sociales. C’est un scénario vraisemblable que Conte prend en considération depuis quelques jours, après les protestations de certains ouvriers, les grèves des syndicats et la révolte de plusieurs employés, comme des livreurs et toutes ces catégories exclues par la mise en quarantaine prévue par décret. Le Président du Conseil tiendra une visioconférence aujourd’hui avec les associations des industriels et les représentations syndicales. Salvini est convaincu de la nécessité de tout fermer pendant 15 jours ‘’sans laisser des travailleurs de série A et de série B’’, brisant la trêve avec Conte et toute sorte de bonne intention »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

"Pas de mur de payement pour les nouvelles sur le coronavirus."

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Belgique. Le Vlaams Belang est favorable au fait que les articles des médias en ligne consacrés au coronavirus soient en accès gratuit.

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"Pas de mur de payement pour les nouvelles sur le coronavirus."

12/03/2020

Bade-Wurtemberg : l'AfD donnée en léger recul.

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Allemagne. Bade-Wurtemberg. Un sondage Infratest dimap donne les écologistes à 36 % (contre 30,3 % en 2016). La CDU est donnée en recul de 4 points par rapport à 2016 et l'AfD en léger recul.

(http://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/baden-wuerttemb...)

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Grüne : écologistes

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

Coronavirus : la CDU reporte l'élection de son président.

Allemagne. Les démocrates-chrétiens de la CDU reportent, à cause du coronavirus, le congrès extraordinaire, prévu fin avril 2020, pour l’élection de leur président :

https://fr.investing.com/news/world-news/coronavirus-repo...

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