23/02/2021
"Arrêtons l'abus d'asile!"
Allemagne.
"Identité, origine et âge dissimulés ? Un "réfugié" sur deux vient sans passeport ! Arrêtons l'abus d'asile!"
21:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Un équilibre que l’exécutif peine encore à atteindre."
Italie. Revue de presse.
Le premier décret du gouvernement Draghi sur les mesures restrictives pour lutter contre la diffusion de la pandémie sont également citées – « Réouvertures, la semaine décisive » (Messaggero), « Rigueur Draghi, plus de zones rouges et l’accès aux régions fermé jusqu’à fin mars » (Stampa).
ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco-C. Lopapa, « Au gouvernement, deux lignes opposées sur la Covid. Speranza refroidit la Ligue et Forza Italia : il faut de la rigueur » : « Lors du Conseil des ministres, le ministre a tiré la sonnette d’alarme sur la variante anglaise : "Impossible d’assouplir les mesures". Draghi est d'accord : il faut faire très attention. Brunetta invoque des interventions locales ciblées pour ne pas pénaliser des territoires entiers. Ok pour des aides immédiates » : « Grand froid autour de la table du premier vrai Conseil des ministres de l'ère Draghi. Roberto Speranza ouvre la réunion du gouvernement avec un rapport et manière abrupte explique que les espoirs pro-ouvertures du centre-droit et des renziens sont nuls et non avenus. L'Iss, rappelle le responsable de la Santé, estime la diffusion de la variante anglaise à 17,8 %. Une tendance supérieure de 39% à toutes les autres mutations. Nous ne pouvons pas assouplir les mesures, affirme-t-il. Le président du Conseil a la même approche rigoureuse et entend garder la ligne de prudence des autres Chancelleries européennes. Convaincu que la situation doit être "suivie de près", en restant "sur ses gardes". La réunion au Palais Chigi a donc pris une tournure inattendue. Face à face pour la première fois, la majorité est divisée. Les léghistes et les berlusconiens, soutenus par IV, demandent des signes de "discontinuité" dans la gestion de l'urgence. Mais la réalité est bien différente. Pendant toute la journée, même les gouverneurs de centre-droit contactent le gouvernement pour négocier de nouvelles restrictions : des flambées ont lieu partout, avec les variantes brésilienne et sud-africaine qui menacent le succès du vaccin. Matteo Salvini est d’ailleurs revenu à son habituelle propagande électorale, reprenant à son compte le slogan #ioapro (« moi j’ouvre ») de propriétaires de bars et restaurants. Renato Brunetta (FI) défend la méthode des interventions locales ciblées afin de ne pas pénaliser des territoires entiers. Malgré les duels, Speranza avertit : inutile d'espérer de nouveaux assouplissements. Même Draghi prend du temps. Il donne le feu vert au blocage des mouvements régionaux, mais préfère reporter de quelques jours le nœud du Dpcm qui expire le 5 mars. La proposition de Dario Franceschini ne semble pas réalisable, aucun signe de possibilité de réouverture des théâtres et des cinémas, tout comme pour les restaurants le soir - que voudrait la Ligue. Les choix des prochaines heures sont à un carrefour : soit il faut réitérer le mécanisme des couleurs ou bien le suspendre en imposant un durcissement national homogène de quelques semaines, comme à Noël. Une sorte de zone orange nationale (et peut-être rouge le week-end) pour arrêter la contagion et accélérer la vaccination de masse ».
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Un équilibre que l’exécutif peine encore à atteindre » : « Les divisions entre les partis compliquent le choix des secrétaires d’Etat, qui s’annonce plus ardu que celui des ministres. Pourtant, Mario Draghi s’est dit disponible à accueillir les requêtes de sa majorité, mais le problème est que les divisions sont avant tout internes, les partis eux-mêmes ont du mal à indiquer des noms. Le gouvernement ne sera donc au complet qu’entre aujourd’hui et demain et, d’une façon ou d’une autre, le mécontentement sera inévitable au sein du M5S, de Forza Italia et peut-être même du PD. L’exécutif a l’intention de rééquilibrer l’équipe ministérielle en faveur du Sud - la Sicile par exemple, n’est représentée par aucun ministre. L’autre intention est de le rééquilibrer en faveur des femmes, point de discorde pour le PD. Il y a une autre préoccupation, tacite, celle de renforcer l’exécutif afin d’éviter toute dissociation ou crise au cours du semestre blanc, lors duquel les Chambres ne peuvent être dissoutes. On prévoit en effet qu’après les élections dans les grandes villes, au printemps ou à l’automne, les identités et les alliances se réorganiseront. Les premiers signes de tension émergent d’ailleurs avec la question de la prescription. Mais la tension la plus forte dérive de la situation des Cinq Etoiles et des retombées imminentes suite aux expulsions. Désormais, le M5S ne constitue plus que virtuellement la formation de majorité relative. Ils craignent tout particulièrement qu’un nombre réduit de secrétaires d’Etat issus de leurs rangs puissent être le reflet de leur récente perte d’effectif. »
ARTICLE, La Stampa, de M. Pucciarelli « Les 5 Etoiles appellent Conte alors que Di Battista s’en va. Bras-de-fer sur les secrétaires d’Etat » : « Une feuille de route générale existe : résoudre le match sur les secrétaires d’Etat, nommer les 5 membres du directoire et enfin réglementer les rapports avec la Plateforme Rousseau. Mais il y a aussi le point sur la charge que devrait revêtir Giuseppe Conte, à condition que celui-ci soit d’accord. L’idée est que la figure de l’ancien président du Conseil est nécessaire pour redorer l’image du M5S. Tout le monde le sait, y compris Beppe Grillo. Il faudra alors décider de la formule la plus appropriée pour Conte (président, coordinateur, candidat à la présidence du Conseil ?) et qui ne soit pas une simple tâche de gestion du Mouvement (et de ses problèmes). Pour ce faire, le M5S devra revoir son statut. Entretemps, le nom d’Alessandro Di Battista a disparu également de la plateforme Rousseau. C’est le signe que l’amour est vraiment fini avec le M5S ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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22/02/2021
Italie : les deux partis patriotiques donnés à plus de 40 %.
Italie.
Ligue : patriotes
Parti Démocrate : centre-gauche
Frères d'Italie : patriotes
M5S : anti-système
Forza Italia : conservateurs
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Le PVV de Geert Wilders a 15 ans.
Pays-Bas.
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"Refonder le M5S."
Italie. Revue de presse.
Les premières mesures du nouveau gouvernement Draghi, avec la prolongation jusqu’en mars des restrictions actuelles pour lutter contre la Covid, font les gros titres des médias italiens : « Subventions et interdictions, les règles de Draghi » (Corriere della Sera), « Des interdictions jusqu’au printemps » (La Repubblica), « Gentiloni ‘’Avec Draghi, l’Italie renaît’’» (La Stampa), « Des fermetures pour rouvrir à Pâques » (Il Messaggero), « La Draghi connection » (Il Foglio). Les principaux quotidiens évoquent également le débat qui agite le Mouvement Cinq Etoiles sur son avenir, mouvement qui reste au bord de la scission selon la presse : « Grillo, l’antisystème devient système » (La Repubblica), « Refonder le M5S avec Conte ; Draghi, la confiance est réelle » (Il Fatto Quotidiano).
ARTICLE, La Repubblica, Affari & Finanza, « Mario Draghi réécrit le rôle de l’Etat dans l’économie” : “L’Italie a avancé jusqu’à présent sans véritable politique industrielle, entre mille contradictions et une déperdition d’énergie humaine et de ressources financières qui ont mis à rude épreuve les comptes publics. Car, à la différence d’autres pays européens, nous ne parvenons pas à voir sur le long terme. Sans parler du poids de l’administration. Il faut donc penser au futur, comme l’a expliqué Draghi à la Chambre, et pas juste aux 5 prochaines années. Nous devons dire ce que nous souhaitons pour 2026 mais aussi pour 2030 et 2050, année durant laquelle l’UE souhaite arriver à zéro émissions de CO2. Ce programme devrait être la base d’un plan de politique industrielle de grande ampleur que l’Italie n’a pas eu depuis des décennies. Donc, le premier ministre et ancien président de la BCE précise le rôle que l’Etat doit avoir et le périmètre de ses interventions dans l’économie : utiliser le levier de la dépense pour la recherche et le développement, l’éducation et la formation, la réglementation, les incitations et les taxations. Mais la politique doit aussi voir plus loin, surtout dans le domaine du changement climatique : une combinaison de politiques structurelles visant à faciliter l’innovation, de politiques financières qui permettent de faciliter l’accès au capital et au crédit des entreprises en mesure de se développer, et de politiques monétaires et fiscales expansives qui permettent d’obtenir les investissements. A savoir dans la production des énergies renouvelables, des véhicules électriques, de l’hydrogène, des trains à grande vitesse, de la numérisation et des réseaux de communication plus évolués. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Paolo Gentiloni, “Avec Draghi, l’Italie est plus vertueuse. Elle peut faire bouger les lignes en Europe » : « Avec la crise, il y a eu un vrai changement, car ce n’est que dans deux ans que l’Italie reviendra au niveau de 2019, avec un taux de croissance du PIB inférieur de 4% à nos prévisions. Une Italie qui se concentre davantage sur les réformes structurelles pour une croissance durable et plus attentive à la dynamique de la dette, à l’instabilité financière, est une Italie plus vertueuse. L’effet Draghi compte beaucoup. Et l’action de son gouvernement va dans cette direction, fondamentale pour recréer de la confiance en notre pays. Cela aide aussi à surmonter la défiance des autres pays membres sur les mécanismes de réforme du pacte de stabilité. Nous avons une bonne base de plan de relance en Italie avec les corrections et les précisions apportées ces dernières semaines, cohérentes avec les priorités de l’UE. Mais il faut encore faire des progrès, que ce soit sur les engagements sur les réformes ou les procédures de mise en œuvre. Le fait d’avoir confié au ministère de l’économie et des finances le pilotage du plan est cohérent, et facilite le travail à Bruxelles. Il faut des politiques qui n’accroissent pas la dette : l’Italie est à 160% du PIB tandis que la moyenne européenne est à 102%. Nous devons canaliser l’énorme quantité de ressources offertes par le Next Generation pour les concentrer sur les secteurs d’avenir, les objectifs qualitatifs de développement, les technologies, la transition numérique, le green deal auquel le plan de relance européen attribue 37% des investissements globaux. Cette crise politique n’a pas conduit à une victoire des souverainistes, et a été gagnée par les européistes. Mais cela ne durera pas toujours, car il y a toujours des cycles. Mais pour le moment c’est ce qui se passe, et le cadre me semble solide. L’Italie est revenue au centre du jeu comme acteur indispensable. »
ENTRETIEN, Il Fatto quotidiano, Alfonso BONAFEDE, ex-ministre de la justice (5 étoiles) : « Refonder le M5S avec Conte. La confiance donnée à Draghi n’est pas en vain » : « Il faut préserver nos valeurs et nos résultats, comme la réforme de la prescription qui faisait partie des promesses du mouvement. Mon maintien au gouvernement n’a jamais été la question, je l’ai tout de suite fait savoir. L’expérience du gouvernement jaune-rouge a été positive, et je pense que cette coalition doit continuer à travailler pour diriger le pays aussi dans le futur. Si Conte décide de fédérer l’alliance ou de devenir le chef du mouvement, ce sera bien sûr son choix, mais je pense que le futur du M5S ne peut que se recouper avec le sien. Nous sommes dans une situation exceptionnelle, qui justifie que nous ayons voté la confiance tout comme d’autres groupes auxquels nous sommes opposés (FI ou IV). Mais notre vote n’est pas un blanc-seing pour tout et il sera essentiel de défendre nos valeurs dans ce gouvernement, car notre principal risque à présent est de les oublier. Etre responsables ne veut pas dire être démocrates-chrétiens. Je pense que le M5S sera refondé, en étant totalement réorganisé. Il ne suffit pas de changer de chef. Il faut que l’on se dote d’une structure, et impliquer les territoires. Vito Crimi a fait son maximum comme chef intérimaire, mais l’erreur que nous avons commise depuis un an a été de penser que pour diriger le mouvement, il suffisait d’être au gouvernement. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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21/02/2021
Un stand de l’AfD a été attaqué par vingt gauchistes et un militant de l’AfD est à l’hôpital.
Allemagne. Bade-Wurtemberg. Schorndorf. Un stand de l’AfD a été attaqué par vingt gauchistes et un militant de l’AfD est à l’hôpital.
18:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Votez pour le retour des Pays-Bas."
Pays-Bas.
"Votez pour le retour des Pays-Bas."
18:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/02/2021
"Il est temps pour un nouveau départ. Votez PVV."
Pays-Bas.
"Il est temps pour un nouveau départ. Votez PVV."
23:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/02/2021
Pim Fortuyn, assassiné en 2002 par un gauchiste, aurait eu 73 ans.
Pays-Bas. Pim Fortuyn, assassiné en 2002 par un gauchiste, aurait eu 73 ans aujourd’hui.
19:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le FPÖ donné à 17 %.
Autriche.
ÖVP : sociaux-chrétiens
SPÖ : sociaux-démocrates
FPÖ : patriotes
NEOS : libéraux
Grüne : écologistes
17:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD donnée à 11 %.
Allemagne.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/dimap.htm)
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
AfD : patriotes
FDP : libéraux
die Linke : post-communistes
Grüne : écologistes
Sonstige : autres
17:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La Ligue, parti observé avec attention par le gouvernement."
Italie. Revue de presse.
Le vote à la Chambre des Députés accordant largement la confiance au nouveau gouvernement Draghi (535 voix pour, 56 contre et 5 abstenus), et qui donne officiellement vie au nouvel exécutif, fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent d’une part les nouvelles thématiques (tourisme et justice) citées par le Président du Conseil parmi les réformes envisagées lors du discours à la Chambre, et l’énième rupture au sein du M5S, 30 ‘’rebelles’’ ayant voté contre, en ne suivant pas la ligne du Mouvement : « Confiance à Draghi, les 5 Etoiles implosent » (Corriere della Sera), « Vaccins, Draghi accélère » - Plus de doses et de centres de vaccination pour sauver le tourisme (La Repubblica), « Draghi, le modèle de Gênes pour le Plan de Relance » - Une simplification des chantiers à l’étude. Débuts de Draghi au G7 (La Stampa), « Draghi, accélération des processus de décision » (Sole 24 Ore), « Les 5 Etoiles font la chasse à ceux qui sont fidèles…aux 5 étoiles » - Ceux qui s’allient avec Salvini et Renzi évincent les autres, qui se rebellent (Fatto Quotidiano), « Les 5 Etoiles en chute libre » - Le Mouvement n’existe plus, c’est la scission (Il Giornale), « Draghi obtient à nouveau la confiance et commence sa course » - 31 rebelles risquent l’éviction du M5S, la composante de centre droit déterminante au Sénat (Avvenire).
PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco « Vaccins, Draghi accélère » : « L’idée est de vacciner la moitié des Italiens d’ici l’été afin de sauver le secteur touristique, pour obtenir ainsi des bénéfices directs sur le PIB. Cela représente 25 millions de personnes pour juillet, soit 300 000 vaccinations par jour. Alors que le gouvernement étudie la faisabilité de ce plan dans les temps, 92 sites de l’armée ont déjà été identifiés. 170 centres de tests pourraient également être reconvertis pour la vaccination de masse. De petites équipes itinérantes pourraient également être constituées afin de vacciner dans les zones les plus isolées et Roberto Speranza travaille à un accord avec les médecins traitants qui seraient mobilisés pour l’injection du vaccin mono-dose de Johnson&Johnson. Ce vaccin devrait être distribué en Italie à partir du 15 mars, après validation de l’EMA et de l’Aifa, et 7,315 de doses uniques devraient être fournies, puis 5 millions supplémentaires en juillet. Ce serait décisif pour engager l’accélération nécessaire. Mario Draghi exploite toutes les ressources disponibles afin d’esquisser un été sûr et productif. Il travaille afin de s’assurer à l’avance les doses déjà prévues par les accords annuels avec les multinationales autorisées. Draghi tisse déjà sa toile diplomatique et aujourd’hui il s’entretiendra avec Boris Johnson, Emmanuel Macron, Angela Merkel et Ursula don der Leyen. Les principaux dirigeants européens font pression sur la Commission afin que soit autorisé le conditionnement dans les Pays membres. »
COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Sorgi « Le pari sur la justice » : « A part les priorités telles que les vaccinations et l’économie, Draghi a l’intention d’entamer à court terme trois autres réformes : la fiscalité, pour favoriser la reprise de la consommation par la classe moyenne ; l’administration, par le biais d’une digitalisation rapide et réelle, et la justice. Notamment la justice civile et sa lenteur inexplicable qui décourage les entrepreneurs étrangers. Quant aux autres métamorphoses qui concernent les partis politiques au Parlement, nous avons assisté tout d’abord à l’implosion du M5S. Cette fois-ci le couperet est tombé rapidement, par la voie d’une publication du fondateur B. Grillo expliquant qu’il n’y avait pas de place au sein du M5S pour ceux qui rejettent la décision de soutenir Draghi. L’autre changement a été constaté chez Fratelli d’Italia, notamment chez sa dirigeante Giorgia Meloni. En prenant la parole hier à la Chambre, elle a abandonné l’approche menée jusque-là se basant sur une opposition indignée, pour simplement dire ‘’non’’ clair au gouvernement. Un ‘’non’’ prononcé en tant que présidente du groupe des conservateurs à Strasbourg et partisane d’une Europe des nations, et en tant qu’Italienne qui espère que, malgré tout, l’Italie parvienne à s’en sortir. Le ton de la seule dirigeante restée adversaire du gouvernement a changé. Cette nouveauté est réelle et il faudra voir ensuite les retombées. »
COULISSES, Corriere della Sera, M. A. Polito « Draghi demande à ses ministres des conseils sur les rites institutionnels » : « La première apparition de Mario Draghi au Parlement n’aura pas servi uniquement à obtenir la confiance : cela a été aussi l’occasion d’une formation accélérée sur les rites du pouvoir. Une fois son discours terminé, il était sur le point de s’éclipser. C’est le ministre F. Cirinnà qui s’en aperçoit et le saisit par la veste. Un geste qui est passé presque inaperçu. ‘’Président, vous devez rester dans l’hémicycle. Il faut attendre toutes les déclarations de vote’’. Ensuite, Giorgetti intervient une seconde avant que Draghi ne se mette à applaudir ‘’Non, ne le fais pas. On n’applaudit jamais depuis les sièges du gouvernement’’. Le tour de force a été à la fois fatiguant et riche en émotions, comme Draghi l’a reconnu lui-même en disant que l’exercice était ‘’intéressant’’. C’est aussi une nouveauté pour ses ministres, qui ne savent pas encore comment se comporter avec lui. Ils représentent, à bien y regarder, deux mondes différents qui ont eu rarement l’occasion de se croiser. Draghi vouvoie pratiquement tous ses ministres. A l’exception de Giorgetti, qu’il connait depuis son expérience à la Banque d’Italie, et de R. Brunetta, qu’il connait depuis toujours. Si cela montre la distance avec ses ministres, imaginez-vous celle qu’il peut y avoir avec les parlementaires. Pendant ces 48 heures, Draghi a écouté les parlementaires pour les comprendre et ces derniers ont fait de même pour l’analyser ».
ARTICLE, La Repubblica, « Au Sénat, l'actionnaire majoritaire est désormais le centre-droit » : « L'unité nationale ne peut pas être attribuée à un clan. Mais, un fait politique d'une importance non négligeable vient de se produire : les forces de centre-droit, au Sénat, ont dépassé la coalition progressiste qui comprend le PD, le M5S et le Leu et qui, malgré de nombreuses controverses, devrait former un seul intergroupe. Le vote de confiance d'hier soir à la Chambre, bien que de manière moins marquée qu’au Sénat, a confirmé un glissement vers la droite de l'axe de la majorité qui soutient Draghi. C'est l'effet, dans les deux chambres du Parlement, de la dissidence manifestée par une partie du M5S qui a érodé la force du Mouvement. Le premier ministre dispose d'une très large coalition et ne court pas de risques. Mais c'est la physionomie de cette coalition qui change. Au Senat, les 21 défections au sein des M5S (15 voix contre et 6 qui n'ont pas participé au vote, sans compter les deux absents) font tomber l'équipe à 71 membres, à ajouter aux 35 sénateurs du Parti démocratique et aux 4 de Leu. Les calculs sont vite faits : l’alliance jaune-rouge compte maintenant 110 sénateurs, contre les 115 de Fi et de la ligue. Cela signifie que, même sans les 19 sénateurs des Fratelli d'Italia qui ont voté contre la confiance, les deux composantes de centre-droit de la coalition qui soutiennent Draghi restent plus nombreuses que les partis progressistes. Si Fi et la Ligue n’avaient pas fait partie du très large éventail de Draghi, s'ils n'avaient pas répondu à l'appel à l'unité nationale de Mattarella, il n'y aurait pas de majorité absolue pour le Premier ministre au Sénat, selon les résultats d'hier : il y aurait eu seulement 152 oui, sans compter les sénateurs à vie. Avec ces chiffres, il sera plus facile pour les forces les plus conservatrices de faire adopter des mesures qui leur plaisent : Matteo Salvini, il y a quelques jours, s'est dit convaincu que s’il était au sein du gouvernement, il n'aurait pas trop à lutter pour "trouver une convergence sur des sujets brûlants comme la justice, les impôts, les grands chantiers, le contrôle de l'immigration. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « La Ligue, parti observé avec attention par le gouvernement » : « Au Sénat, en raison du jeu des nombres et de la dissidence au sein des 5 étoiles, le poids du centre-droit dépasse désormais celui de la coalition jaune-rouge : en pratique, peu de changements, si ce n'est la perception que dans le vaste équilibre parlementaire sur lequel repose Draghi, le centre de gravité se déplace un peu vers la droite et se déplacera encore plus si les 5S continuent de se désagréger. Et cela donne plus de poids à Salvini. Après tout, personne ne devrait s'étonner que le parti de la Ligue soit examiné avec une attention particulière en Italie et à l'étranger : comme on le sait, jusqu'à récemment, il n'était pas un exemple de fiabilité, tant sur l'Union que sur les relations avec les États-Unis. La casquette portant l'inscription "Trump 2020" que Salvini l’a décrédibilisé, surtout maintenant que Biden est à la Maison Blanche : cela n'a certainement pas aidé à oublier la relation opaque avec Moscou ; ou les enchevêtrements avec l'extrême droite européenne, de Le Pen aux Allemands de l'AfD. Aujourd'hui, tout cela semble appartenir au passé, mais c'est un passé qui est encore trop proche pour que des doutes ne surgissent pas ici et là, en particulier dans certaines chancelleries d'Europe du Nord. Après tout, c'est le parti le plus fort dans les sondages, et une formation nécessaire pour soutenir le gouvernement Draghi. Ces derniers jours, le sénateur Bagnai et M. Borghi, les deux pourfendeurs de l'Europe et de la monnaie unique, ont été chargés d'interpréter la nouvelle ligne de manière convaincante. Borghi est venu hier réprimander Draghi pour qu'il "ne trahisse pas le drapeau italien", car dans ce cas la Ligue sera implacable. Un singulier jeu de miroirs, si l'on se souvient de l'usage que Bossi entendait faire du drapeau italien en période de sécession. Aujourd'hui, l'ancien dirigeant rejeté par Salvini vote également avec discipline la confiance en faveur de l'ancien président de la BCE. Et en fait, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, car le parti a pris différentes formes en plus de trente ans. Avant le sécessionnisme, plus que tout autre vœu pieux, la « Lega « originelle était le parti du Nord, incarnant la "question du Nord" et donnant la parole à un certain monde économique entre la Vénétie et la Lombardie, aux nombreux petits et moyens entrepreneurs qui se sentaient oubliés par Rome et dénonçaient les privilèges - selon eux réservés au Centre-Sud. Puis il y a eu, comme on l'a dit, la phase séparatiste. Puis, par une audacieuse pirouette, nous avons eu la Ligue nationaliste ou "souverainiste". Mais le faible succès de la projection vers le Sud a réorienté l'attention vers les demandes du Nord. Un retour aux origines, pourrait-on dire, dans lequel Salvini est flanqué d'un Giorgetti et d'un Zaia. C'est à eux de ne pas perdre de vue le chemin qu'ils viennent de prendre. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Une tension parmi les populistes qui se répercute sur les coalitions » : « L’effritement du Mouvement 5 Etoiles semble aller bien au-delà de leur nombre au Parlement. Le problème se posera très vite également au niveau local, lorsque l’alliance entre les partis de la coalition du précédent exécutif (Pd-M5S, LeU) pourrait alors se révéler illusoire : un M5S en mal de leader, et la débandade ne peut rien garantir de son électorat. Le naufrage de l’intergroupe parlementaire, en quelques heures, est significatif. L’initiative semblable lancée au centre-droit a connu le même sort. C’est le genre de contrecoup que pourra produire la coalition de Mario Draghi. Après avoir été mises à rude épreuve, les alliances tentent de se recomposer en vue des prochaines élections dans les grandes villes. Mais les anciens liens se brouillent et de nouveaux pourraient se créer, à l’aune de l’unité nationale. Les cartes sont ainsi destinées à être rebattues dans les prochains mois : en témoigne d’ores et déjà l’entrée de la Ligue au gouvernement et le nouvel européisme de Salvini. Le déchirement des Cinq Etoiles montre combien les populismes sont mis sous tension par cette nouvelle phase. Reste à voir à qui profitera et qui subira les nombreux changements qui se profilent au sein des forces politiques. »
ANALYSE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini « Le nombre de voix est confortable mais à l’intérieur des partis la tension est grande » : « On remarque de plus en plus les fissures qui traversent les partis de la majorité. Le problème n’est pas tant la cohabitation avec les adversaires politiques, mais les turbulences au sein des principales forces. Les Cinq Etoiles sont au bord de la scission, ce qui, pour certains, pourrait ne pas être une si mauvaise chose car cela apporterait de la clarté au Mouvement, et dans l’espoir que Conte en prenne la tête. Au sein du Parti démocrate non plus, l’atmosphère n’est pas très bonne. La création de l’intergroupe parlementaire avec LeU et le M5S a contrarié la base réformiste du parti, ce qui rend d’autant plus difficile de mettre en place une alliance structurelle… Les difficultés à nouer des alliances se retrouvent aussi dans le « dossier de la mairie de Rome », alors que l’on appuie la candidature de l’ancien ministre Gualtieri sans que Virginia Raggi ne retire la sienne. Les élections municipales s’annoncent périlleuses. Pour ce qui est de la Ligue, les rapports entre le parti et le gouvernement sont bien entre les mains de Giancarlo Giorgetti le modéré plus que de Matteo Salvini. Celui-ci va devoir réorganiser son leadership, si toutefois Giorgia Meloni n’empiète pas trop sur son terrain.»
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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18/02/2021
"Liberté plutôt que confinement."
Allemagne. Bade-Wurtemberg.
"Liberté plutôt que confinement."
22:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La stratégie du Président du Conseil pour neutraliser Salvini."
Italie. Revue de presse.
Le vote de confiance obtenu hier au Sénat par le nouveau gouvernement Mario Draghi (262 voix pour, 40 contre et 2 abstentions). fait les gros titres des médias italiens. Le vote de confiance à la Chambre est prévu pour ce jeudi. Dans l'ensemble, les observateurs soulignent un ''discours politique rassembleur'' ayant obtenu un soutien très large parmi les sénateurs, malgré la « fracture » au sein du M5S : « Draghi : unis pour la reconstruction » (Corriere della Sera, Il Messaggero), « Une Italie pour nos enfants » (La Repubblica), « L'unité est un devoir » (La Stampa), « Unis pour la nouvelle reconstruction, nous sommes en guerre contre le virus » (Sole 24 Ore), « Le discours de Draghi » - Une majorité écrasante malgré la grogne (Il Fatto Quotidiano), « Allez Draghi » - Naissance d'un gouvernement libéral (Il Giornale), « La nouvelle Reconstruction » (Avvenire), « La formidable leçon du Professeur Draghi » (Il Foglio)
Les JT couvrent le vote de confiance obtenu hier au Sénat par le nouveau gouvernement Mario Draghi, le risque d’une scission au sein du M5S et l’alerte sur les variants de la Covid-19 ainsi que la possibilité d’ultérieures restrictions de déplacements.
ARTICLE, Corriere della Sera, de Massimo Franco « Un soutien parlementaire large mais les pièges ne manquent pas » : « Le nombre de voix au Parlement représentent un élément de force mais aussi une ambiguïté potentielle de la majorité qui est en train de se former autour de Draghi. Les polémiques entre les partis ont baissé et les applaudissements dans l’hémicycle ont salué un président du Conseil plus ‘’politique’’ que prévu. Les logiques du passé sont toujours bien enracinées et soulignent tous les pièges d’un parcours unitaire qu’il faut construire alors qu’un changement de rythme s’impose. Le commissaire Gentiloni et l’ancien président de la Commission, Romano Prodi, ont demandé ‘’un engagement extraordinaire car nous avons perdu beaucoup de temps précieux avec la dernière crise’’. Il est clair qu’à partir d'aujourd'hui, où la Chambre lui donnera sa confiance, le gouvernement Draghi devra corriger les erreurs commises jusque-là car l’épidémie Covid-19 n’est pas une parenthèse mais un moment plus long qui demande de se préparer au mieux à une phase inédite, comme l’a souligné le Président du Conseil. La clarté avec laquelle Draghi a revendiqué l'ancrage international de l’Italie fixe la vraie feuille de route : Union européenne et Etats-Unis, plus l’ONU. Tout en soulignant l’ ‘’irréversibilité de la monnaie commune’’ : un message destiné à la fois à la Ligue et aux autres secteurs de sa majorité, ainsi qu’aux Chancelleries qui voient en Draghi l’antidote aux souverainistes maintenant en difficulté. La priorité est de surmonter l’épidémie. Le gouvernement sait que sa crédibilité passe par ce qu’il parviendra à faire dans les trois prochains mois. La gestion des aides communautaires ira de pair, mais ce dossier sera plutôt géré sur le long terme. Il faut espérer maintenant qu’aucun parti ne sera irresponsable au point de chercher à bifurquer sur un chemin de traverse. On constate toutefois que le système est en train de se transformer de manière imprévisible et fébrile. »
ARTICLE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini « La main tendue aux partis sur le calendrier et les réformes » : « L’aspect le plus délicat est celui du rapport avec les partis. C’est de là que Draghi devait éclaircir sa pensée et le type de ‘’troc’’ à proposer aux dirigeants politiques. La scène politique est effervescente et cela est visible. En rencontrant hier le ministre Giovannini, Salvini a voulu passer le message qu'il était bien là et qu’il n'était pas en train de se reposer. Tout comme la naissance de l’intergroupe parlementaire PD-M5S-LeU est une initiative politique qui montre que quelque chose bouge pendant que le sort du pays est confié à Draghi. Bref, les deux coalitions n’ont aucune intention d’aller ‘’à la tribune’’ et elles ont besoin de visibilité médiatique. Dans son discours, Draghi leur a tendu une main pour trouver un terrain d’entente sur les réformes et le Plan de Relance. Des réformes trop longtemps reportées et qui sont désormais urgentes pour la survie et la reconstruction du pays. ll est temps de jouer collectif, quitte à se séparer après. Sur la durée de son gouvernement, Draghi a dit ‘’ce ne sont pas les jours qui comptent mais la qualité des décisions et le courage des visions’’. Certains ont voulu y voir plusieurs significations : l’anticipation du rendez-vous prévu dans un an, l’élection du nouveau chef de l’Etat. Ou bien une façon de satisfaire les objectifs de Salvini sur la tenue d’élections dès le printemps. Il est vrai aussi que le gouvernement Ciampi a mis un an pour faire ses réformes. »
EDITORIAL, Il Sole 24 Ore , de Fabio Tamburini « Le courage de changer pour avoir un avenir » : « Il faut rappeler que Draghi ne s’est pas présenté comme candidat à Chigi mais a accepté une offre car elle était fortement voulue par Mattarella (et pas seulement par lui). Actuellement, le consensus dont il bénéficie est presque plébiscitaire, mais il devra également procéder à des réformes impopulaires et il est possible qu'il finisse par en payer le prix. Il est essentiel que le cordon de sécurité représenté par l’approbation des partis au gouvernement lui permette de passer le test. En particulier lorsque débutera, au début du mois d'août prochain, le ‘’semestre blanc’’ qui précède le vote du Parlement pour la présidence de la République, période pendant laquelle la dissolution de la Chambre et du Sénat ne sera plus possible. Le discours de Draghi souligne des priorités d'une importance fondamentale : l'attention à l'environnement ("nous voulons laisser une bonne planète, pas seulement une bonne monnaie"), les écoles et les jeunes (qui ne doivent plus être contraints "d'émigrer d'un pays qui trop souvent ne sait pas mesurer le mérite"), l'égalité des sexes ("l'écart des taux d'emploi en Italie reste parmi les plus élevés d'Europe : environ 18 points sur une moyenne européenne de 10% »). Draghi ne manque pas de compétence et de connaissance de la machine étatique pour des interventions en rupture totale et à contre-courant de l’existant. Bien sûr, il lui faudra du courage. Les conditions du succès sont là, à commencer par la vision des relations internationales, allant des États-Unis à l'Allemagne. Certes, pour mettre en œuvre les réformes prévues, de la fiscalité à l'administration publique en passant par la justice, il devra être encore plus téméraire. Espérons qu'il saura le faire afin de laisser aux jeunes, à nos enfants, comme il l'a dit hier, "un pays capable de réaliser leurs rêves".»
OPINION, La Repubblica, Tonia Mastrobuoni, « Du banquier au chef de gouvernement, avec du sentiment » : « Depuis des années, on le surnomme sans fondement l'homme de glace, qui ne perd jamais son sang-froid, qui ne porte jamais de manteau. On l’a décrit comme le super pragmatique, "l'Américain". Depuis des années, Draghi a su charmer les marchés avec quelques mots. Trois mots ont suffi pour sauver l'euro, tout autant pour décrire les qualités parfaites du serviteur de l'État : "Courage, humilité, connaissance ». Draghi a écrit le discours d'hier presque entièrement seul. Et il n'a rien laissé de côté. Pas même des sentiments, qui sont dangereux pour un banquier central, mais essentiels pour un homme politique qui doit maintenir l'unité dans un pays qui sort de l’épidémie du siècle. "Je n’ai jamais encore connu, a-t-il rappelé, un moment d'émotion aussi intense et de responsabilité aussi lourde". En termes d’émotion, Draghi en a donné beaucoup. Par exemple, lorsqu'il a déclaré - hérésie pour un banquier central - que les pays qui pouvaient se le permettre devraient dépenser. Ou lorsqu'il a récemment parlé de "bonnes" et "mauvaises" dettes. Ses phrases incisives mesurées, son souci des faits précis et ses paroles acérées ont depuis longtemps bouleversé les destinées de l'Europe. Lorsqu'il est arrivé à la Banque d'Italie, Draghi a enterré la tradition des banquiers centraux avec un langage obscur. Hier, il a enterré la tradition des premiers ministres distraits sur le changement climatique et les femmes. Par-dessus tout, Draghi a été très clair sur ce qu'il fallait faire. Lorsque nous rallumerons la lumière, a-t-il dit, l'Italie ne sera plus la même et tout ne pourra pas être sauvé. Mais en s'attaquant aux questions prioritaires, aux obsessions qu'il a toujours eues - inégalités, jeunesse, politiques pour la croissance - notre pays peut renaître sous un meilleur jour. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, « Assez de réseaux sociaux : le nouveau style de communication façon Bankitalia d'Ansuini » par Roberto Mania : « Pas (ou presque) de réseaux sociaux, pas de groupes WhatsApp, pas de commentaires. Peu de mots, et toujours pour rappeler des faits. Comme hier, pratiquement dès le début de la session au Sénat, en envoyant aux journalistes accrédités le texte du discours du Premier ministre Mario Draghi. Le début - sotto voce - du nouveau style de communication voulu par l'ancien président de la BCE et confié à Paola Ansuini, sa nouvelle porte-parole, qui a fait sa carrière à la Banque d'Italie. Il y a donc des changements au Palazzo Chigi après la longue et controversée saison de Rocco Casalino, puissant porte-parole de Giuseppe Conte dans le premier gouvernement (jaune-vert) et dans le second (jaune-rouge). D'autre part, c'est Draghi lui-même qui a indiqué comment il voyait la communication de l'ensemble du gouvernement : ne parler que lorsqu'il y a quelque chose à dire. Et ce sera le cas. Au moins au Palais Chigi. Comme cela a toujours été le cas à la Banque centrale, comme dans les institutions européennes où l'on ne commente jamais les rumeurs et on n’en crée certainement pas. Avec Ansuini, on retrouve une femme (quatre enfants et une grande passion pour Bach) pour diriger la communication de la présidence du Conseil. Avant elle, il y eu Betty Olivi, porte-parole de Mario Monti. Elle est diplômée en sciences politiques de l'université Luiss, puis a passé le concours pour entrer au Palazzo Koch. Jusqu'en 2000, elle a été chef adjoint de la délégation de Bankitalia à Bruxelles. Puis est rentrée à Rome pour coordonner, en 2001, la campagne d'information pour l'introduction de la monnaie unique. Puis elle a connu le scandale de la tentative de prise de contrôle de la Banque Popolare de Lodi sur Antonveneta et l'implication du gouverneur de l'époque, Antonio Fazio. Draghi est arrivé à la Banque d'Italie pour relancer l'institution et sa crédibilité. Il choisit Paola Ansuini comme responsable de la communication. Le tandem continue. »
COULISSES, La Stampa, d’A. Barbera et I. Lombardo « La stratégie du Président du Conseil pour neutraliser Salvini » : « Au Sénat, Mario Draghi est revenu explicitement sur l’irréversibilité de l’euro, répondant directement à la provocation de Matteo Salvini, alors que Giorgetti était assis à sa droite. Pour Draghi, la Ligue n’a qu’une seule voix au sein de son gouvernement, et c’est celle, modérée, du nouveau ministre du développement économique. Au gouvernement, certains évoquent son intention d’affaiblir la figure de proue de la Ligue ainsi que sa composante la plus ‘’nordiste’’ afin de pousser le parti vers une droite plus modérée, proche du Parti populaire européen. Salvini, ainsi pris en tenaille entre Draghi et Giorgetti, encaisse sans rien dire mais les signaux d’un duel larvé sont déjà là : Salvini veut un vice-ministre de l’Intérieur issu de la Ligue et le thème des arrivées de migrants est encore tabou au sein du nouveau gouvernement. Au cours des prochaines semaines, la Ligue ne sera pas en mesure d’influencer la conduite du gouvernement, tout au plus de la lui compliquer. Mais ensuite, la propagande électorale reprendra sûrement le dessus. Hier, Draghi a nettement rompu avec les ambiguïtés de la Ligue en matière de politique étrangère, mais aussi avec celles des gouvernements Conte I et II. Il s’est défini atlantiste, pro-européen, ami de la France et de l’Allemagne, soulignant que ‘’la pandémie a révélé la nécessité de mieux structurer et renforcer avec eux un rapport stratégique et incontournable’’, accueillant à bras ouverts la nouvelle administration Biden, moins la Chine et la Russie. Sur la question, les temps semblent avoir bien changé depuis le gouvernement Conte I. »
ANALYSE, La Stampa, de M. Sorgi « Ce sont désormais les techniciens qui feront de la politique » : « Il n’y a plus aucun doute sur le fait que Draghi ne se considère pas comme un technicien et revendique plutôt son engagement politique. Hier, il a prononcé un discours comme on en n’entendait plus depuis longtemps à la Chambre, illustrant une perspective claire, allant bien au-delà de l’urgence actuelle. Mais Draghi a surtout fait comprendre qu’au sein de ce gouvernement, ce sont les techniciens qui feront de la politique et les politiques qui devront se comporter en techniciens. Ces derniers devront démontrer concrètement leur capacité à administrer et à mener à bien des projets, que le nouveau cœur de l’exécutif – ministères de l’économie, de la transition numérique, de la transition écologique - n’aura de cesse de mettre sur la table. C’est la réponse qu’a choisi d’apporter Draghi à la question qui divise les forces politiques depuis des mois - les objectifs et la gestion des fameux 209 milliards – tout en évitant de rentrer dans les polémiques. Concernant un changement de la bureaucratie, cela ne pourra passer pour lui que par un réel passage au numérique.»
COMMENTAIRE, La Repubblica, Stefano Folli, « Conte, l'alchimie et l'intergroupe » : « Personne ne recule sur son identité", a déclaré Mario Draghi au Sénat : "au contraire, ils font un pas en avant", a-t-il ajouté, faisant allusion à la nécessité pour les forces politiques de profiter de cette période de répit et d'unité pour se régénérer et redécouvrir leur relation avec la société, "avec les vrais problèmes des familles et des entreprises ». Que cela se produise est non seulement opportun, mais indispensable : il est clair que le tissu parlementaire sur lequel repose le gouvernement technico-politique est fragile. La stagnation des partis ne peut qu'aggraver la situation, tandis qu'un élan réformateur issu de l'effort conscient et conjoint de l'exécutif et des courants politiques - chacun avec sa propre sensibilité - peut renforcer les deux. Et ici, la citation de Cavour, un nom qui n'a pas été entendu au Parlement depuis des années, équivaut à une invitation à gravir la pente contre la résignation et le déclin. Au point de capter "l'esprit républicain", le même esprit qui a animé la renaissance de l'après-guerre et qui doit présider à une autre reconstruction. Nous verrons comment ces "identités" seront déclinées dans les temps à venir. Les groupes qui ont soutenu Giuseppe Conte jusqu'à il y a quelques jours : ce front Pd-5S-LeU a applaudi Draghi, mais non sans un certain maniérisme. Par rapport à un Premier ministre qui nous demande de réfléchir au contenu, c'est-à-dire aux choses à faire et aux idées à proposer, il y a une tendance inquiétante. En écho à Mattarella, Draghi présente un gouvernement qui échappe à "l'alchimie politique", mais le PD et les M5S (plus l'aile gauche de LeU) ont déjà répondu en créant un "intergroupe" au Sénat. Officiellement pour contrer le poids de la droite, mais il est difficile de ne pas voir l'ambiguïté de l'initiative. Le PD devra confirmer par les faits les intentions exprimées par Zingaretti tandis que le fossé avec le centralisme renzien se creuse. Le premier à saluer la naissance de l’intergroupe PD-5 étoiles- LeU a été l'avocat du peuple. Conte est toujours l'anti-Draghi, au-delà des courtoisies formelles, et a lié son avenir à l'accord stratégique Pd-5S-LeU : proposant ainsi l'héritage de son gouvernement comme base et ciment du nouveau bloc. La contradiction avec l'invitation de Draghi à la nouvelle dynamique de réforme est évidente. Mais il y a surtout - ou il y aura bientôt - une autre contradiction : celle entre le programme de Draghi, destiné à offrir des "sacrifices pour tous", et la recherche du consensus à tout prix typique de Conte ou en tout cas du front qui l'a soutenu. Ce n'est pas un hasard si les réformistes vivent cette affaire comme une défaite. »
TRIBUNE, La Repubblica, Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia, ‘Nous sommes dans l'opposition parce que notre idée de l'Europe ne va pas de pair avec une démocratie réduite de moitié » : « Cher directeur, beaucoup ont fait de l'européisme la grande nouveauté sur laquelle le nouveau gouvernement est né, mais en réalité il aurait fallu parler plutôt d'adhésion à une certaine vision de l'Europe. Draghi lui-même, dans son discours programmatique, a exprimé très clairement sa vision : celle d'un transfert de souveraineté toujours plus important des États-nations vers l'Union européenne. Eh bien, nous avons une vision différente et cela ne fait pas de nous des ennemis de l'Europe. Au contraire. La famille des conservateurs européens, que j'ai l'honneur de présider, souhaite une Europe meilleure, capable de concentrer ses efforts sur certaines questions importantes où elle peut réellement apporter une valeur ajoutée, plutôt que de demander de plus en plus de pouvoirs sans même savoir, souvent, comment les exercer. Prenons le dernier exemple de la lutte contre les pandémies : est-il logique que l'UE omniprésente ne dispose pas d'une stratégie unique, même en matière de santé ou de confinement ? Même question dans d’autres domaines, de la politique étrangère à la défense, en passant par la recherche. Après tout, et c'est là le nœud politique, la vision confédérale de l'Europe qui nous inspire a toujours eu une citoyenneté pleine et entière dans le débat européen : depuis les pères fondateurs qui ont construit l'Europe sur la devise "unis dans la diversité" jusqu'à l'Europe des nations de De Gaulle. Ce n'est que ces dernières années que le discours dominant a mélangé européisme et super-État européen. Une équation que nous rejetons au nom de ce que Roger Scruton, un géant de la pensée conservatrice décédé il y a un an, définissait comme la "vraie Europe". L'européisme risque donc de devenir une feuille de vigne derrière laquelle se cache une opération, celle du gouvernement Draghi, constitutionnellement légitime mais politiquement inégalée en Europe et peut-être dans le monde démocratique. Oui, parce qu'aucun autre pays européen n'est dirigé par un Premier ministre qui n'a pas obtenu, directement ou indirectement, un mandat au cours d'élections politiques. Le modèle confédéral et la légitimité populaire sont deux prérogatives des mouvements conservateurs, c'est pourquoi, parmi les 44 partis membres des conservateurs européens, il n'y en a pas un seul qui gouverne avec la gauche fédéraliste et mondialiste. Un gouvernement de techniciens n'est qu'une anomalie italienne - comme l'a même souligné The Economist il y a quelques jours - car normalement, dans les démocraties, le recours aux urnes est considéré comme le moment le plus fort et non comme une tentative de coup d'État. Et parce que, comme l'a bien expliqué Massimo Cacciari, si dans les moments difficiles la politique ne trouve pas la force d'assumer ses responsabilités, les citoyens finiront par penser qu'on peut s'en passer. Tout aussi incompréhensible est l'argument selon lequel le choix de Fratelli d'Italia pour assurer une opposition serait irresponsable et contraire aux intérêts de la nation. C'est même plutôt le contraire, étant donné que sans opposition, il ne peut y avoir de démocratie. De notre point de vue, il ne s'agit donc ni d'être pour ou contre Draghi - une personnalité certainement respectable - ni d'être pour ou contre l'Europe, sur la construction future de laquelle il est légitime d'avoir des opinions différentes. Plus simplement, il s'agit de ne pas se résigner à l'idée que la démocratie italienne est une démocratie réduite de moitié, dans laquelle le vote des citoyens compte de moins en moins et où, lorsque les choses se compliquent, quelqu'un est parachuté pour essayer de faire ce que les personnes choisies par le peuple ne seraient certainement pas capables de faire. Cette version, qui fait de l'Italie une nation arriérée et non l’avant-garde comme vous voulez le dire, les Fratelli d'Italia ne l’accepteront jamais ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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17/02/2021
"Élections communales 2021. Viens avec nous !"
Italie. Sardaigne.
"Élections communales 2021. Viens avec nous !"
22:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
Véhicule du Forum voor Democratie.
Pays-Bas.
"Choisissez la liberté. Le 17 mars."
21:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Draghi fait son discours au Sénat."
Italie. Revue de presse.
Le vote de confiance au Sénat ce mercredi sur le nouveau gouvernement Draghi, et les attentes quant au contenu du discours que le nouveau premier ministre prononce à cette occasion pour fixer la ligne et relancer l'économie, font les gros titres des médias italiens. « Le discours de Draghi et la ligne de conduite pour éviter les frictions au sein de la majorité» (Corriere della Sera), « Draghi annonce des aides ciblées pour les entreprises » (La Repubblica), « Draghi, voici comment nous reconstruirons l'Italie » (La Stampa), « Draghi fait son discours au Sénat » (Sole 24 Ore), « Accord entre le Pd et la Ligue pour proroger la suspension des licenciements jusqu'en juin » (Il Messaggero), « Un soutien pour Conte » - LeU, Pd et M5S se coordonnent pour maintenir la coalition en vie (Il Fatto Quotidiano)
PREMIER PLAN, La Stampa, de P. Russo « Les variants font grimper le taux de contaminations ; le ministère étudie un plan B et évoque un confinement le week-end » : « Le plan B du ministre de la Santé Roberto Speranza est déjà prêt : si le nombre de cas quotidiens continue d’augmenter, toutes les régions pourraient être placées en zone orange ou rouge durant les week-ends. L’obligation de porter des masques de type FFP2 pourrait également être introduite dans les lieux publics. Une ligne dure donc, pas facile à digérer pour la Ligue. En attendant, on surveille l’Ombrie de près, où les décès ne cessent d’augmenter, et on mise sur des mesures locales. En Lombardie, quatre communes ont été placées en confinement, mais aussi dans la province de Latina, non loin de Rome. Mais ce système est jugé insuffisant par les virologues, qui font de plus en plus pression sur le gouvernement pour que des mesures soient prises à l’échelle nationale contre la diffusion des nouveaux variants. Dans plusieurs régions en effet, les médecins alertent sur l’explosion de la part des variants dans les hôpitaux. »
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Draghi au Parlement. L'appel : tous les partis doivent faire un sacrifice » : « Le Premier ministre sera au Sénat aujourd'hui pour le vote de confiance : il évoquera l'initiative du Quirinal et demandera "l'unité" de toutes les forces au regard de la situation exceptionnelle. A l'extérieur du Palazzo Chigi, pas une âme ne bouge. A l'intérieur non plus. Mario Draghi écrit le discours avec lequel il s'adressera ce matin au Sénat pour demander la confiance dans son gouvernement. C'est un autre monde. Et ce monde alternatif implique de rares prises de position publiques. Il n'envisage pas l'utilisation des réseaux sociaux et promet de ne parler qu’à travers les réalisations du gouvernement. L'histoire des mois à venir nous dira si c'est la bonne voie. Certes, les forces politiques ne semblent pas rester inactives. Le centre-gauche ne reste pas immobile, formant un intergroupe pour défier la droite. Mais surtout, Matteo Salvini est agité. Tout le monde attend Draghi, dans l'hémicycle. Une certitude, au moins une, en découle : le Premier ministre retournera au Quirinal et rappellera à tous la mission qu'il a reçue dans les jours dramatiques de la crise. Draghi s'inscrira dans la continuité de la ligne européenne, celle incarnée par Angela Merkel, qui n'a pas hésité une minute à reconfiner pour lutter contre les variants. Et puis la crise économique, qui frappe fort. Alors place à quelques mots clés : "solidarité sociale", en mettant l'accent sur les citoyens qui souffrent dans cette phase. Engagement pour garantir l'avenir des jeunes. Et la capacité d'exploiter les ressources provenant de l'Europe. Le Next Generation EU est le miroir de l'Europe que le président du Conseil a à l'esprit. La preuve que l'intégration, la collaboration et l'attention portée à la croissance peuvent être le carburant du moteur de Bruxelles. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Franco « Une trêve pouvant imposer de privilégier l’intérêt national » : « Avec la participation de certains membres de l’exécutif, la confusion a refait surface avec la polémique sur la fermeture des stations de ski. Ce couac peut toutefois se reproduire chaque jour, à l’infini, et il serait alors mieux d’éviter cette approche. Dans cette perspective, la rencontre d’hier entre les anciens ennemis Zingaretti (PD) et Salvini (ligue) est un point positif. Il faut prendre acte que, devenus désormais des alliés, il sera nécessaire de signer une trêve au nom de l’intérêt national. Un premier sentiment de responsabilité, une graine à planter et à faire pousser, qu’il faut cultiver réciproquement. Il faut espérer que cette graine soit plantée également par le M5S. Il s’agit d’éclaircir les rapports au sein du M5S et d’oublier le sentiment de nostalgie à l’égard du gouvernement précédent, alimenté par un psychodrame qui exalte plus les narcissistes qu’il ne produit de vrais résultats. Tous doivent faire face à leurs propres contradictions, avec tout ce qu’ils ont pu dire à l’encontre des adversaires devenus entretemps des alliés. Rassembler des partis aux antipodes implique de prendre conscience qu’une phase totalement nouvelle est en train de s’ouvrir. Collaborer sous la menace de la pandémie et de la crise sociale dans laquelle se trouvent l’Italie et le reste de l’Occident représente un défi aux contours encore flous. Ce serait un acte suicidaire de penser pouvoir utiliser cette phase cruciale et incertaine pour obtenir des avantages électoraux. Cela apparaitrait comme irresponsable aux yeux d’une opinion publique qui s’attend à de la compétence, du partage et de la capacité à mettre en place des actes et des lois efficaces et incisives. Tout cela a manqué au gouvernement sortant. Il est probable qu’une période d’essai sera nécessaire. Ce qui compte, c’est la présence d’une vraie envie de trêve institutionnelle. Le gouvernement Conte 2 est tombé à cause de la devise du ‘’tout va bien’’. Ce serait impardonnable, maintenant, de se retrouver sur le terrain de la conflictualité alors que l’on est obligés d’avancer ensemble. Voici la première des ruptures sur laquelle s’engager.»
ARTICLE, Il Foglio, D. Mosseri « Mattiolo, conseiller diplomatique de Draghi, un maître de l’équilibrisme » : « Le nouveau Président du Conseil vient de nommer Luigi Mattiolo, l'ancien ambassadeur italien à Berlin, comme conseiller diplomatique. Qu'il s'agisse du Brexit, de la cohésion européenne, des réseaux énergétiques ou des relations avec la Russie ou avec l'autre côté de l'Atlantique, les cartes sont distribuées sous l'œil attentif de l'Allemagne. C’est à Berlin que les meilleurs diplomates sont envoyés. Entre le Président du Conseil et son conseiller, il faut aussi de la compréhension et de la confiance. Le coup de foudre entre les deux a dû se produire fin octobre 2019, lorsque Mattiolo a accompagné le président Sergio Mattarella à Francfort pour les adieux de “Super Mario’’ à la tête de la BCE. A l’instar de Draghi, l'ambassadeur Mattiolo a le don de la synthèse. Homme à la forte culture humaniste et d'une expérience peu commune en matière de relations internationales - il s'est vu confier des représentations diplomatiques délicates comme Tel Aviv (2008-2012) et Ankara (2015-2018) -, Mattiolo est en effet doué d'une grande éloquence, mais se garde bien de gaspiller ses mots. Il s’agit d’une personnalité très compétente, qui confirme l'importance accordée par le nouveau gouvernement à la scène internationale, avec les yeux grands ouverts et tournés vers les alliances transatlantiques. Ce nouveau conseiller diplomatique de Draghi "est un choix de premier ordre qui, je crois, pourrait vraiment convenir à la Farnesina : la structure ministérielle ne s'entend pas toujours bien avec le conseiller diplomatique du Palazzo Chigi". C'est l'avis du diplomate de longue date Marsili, qui souligne un aspect unique du jeune diplomate Mattiolo : c'est un professionnel "d'un grand équilibre". En d'autres termes, "il n'a pas d'ennemis ; en outre, il a un excellent caractère qui lui permettra d'établir de très bonnes relations avec ses autres collègues". Pas une qualité des moindres dans un gouvernement dirigé par un poids lourd mondial comme Mario Draghi, accompagné d'un ministre des affaires étrangères de moindre envergure internationale comme Luigi Di Maio. »
COULISSES, La Stampa, d’A. La Mattina « Salvini prend part à la fois à la lutte et au gouvernement ; il s’attaque à l’euro et parle avec le Parti démocrate » : « Matteo Salvini fait tout son possible pour être une voix influente au sein de ce gouvernement. Il multiplie les rencontres avec les députés, les présidents de régions, en passant par les associations et les chefs de partis, y compris Nicola Zingaretti. Les crises sont nombreuses, notamment sur le plan social, dans les entreprises. Or la bombe pourrait bien exploser entre les mains des deux ministres concernés : Andrea Orlando (PD) et Giancarlo Giorgetti (Ligue), il faut donc bien que l’ancien communiste et le leghista modéré travaillent main dans la main. ‘’Il faut enterrer la hache de guerre’’ déclare Salvini, mais il dérape l’instant d’après en plaisantant sur l’avenir de l’euro ‘’seule la mort est irréversible’’. Matteo Salvini défend par ailleurs son idée de ‘’chambre de compensation’’ vouée à compenser l’excédent de pouvoir des ministres techniques, qui auront entre leurs mains les fonds européens. La Ligue juge que les ministres ont été choisis de façon trop autonome par Mario Draghi, avec peu d’intervention du Quirinal et n’est pas totalement satisfaite. Enfin, Salvini est convaincu que lorsque la Ligue est au gouvernement, elle a davantage de poids qu’à l’opposition et peut montrer de quoi il est capable : si son parti parvient à sortir le pays de la crise maintenant, ‘’les électeurs lui en seront reconnaissants’’. Les calculs électoraux ne sont jamais loin. »
TRIBUNE, La Repubblica, de Nicola Zingaretti, président du parti démocrate «"Avec Draghi, pas de querelles. Mais la politique n'est pas terminée : nous sommes des alternatives à la Ligue"» : « L'Italie est entre de bonnes mains. Le gouvernement Draghi représente un grand pari. Le PD le soutiendra par son engagement et sa loyauté, par son contenu programmatique et par ses idéaux et valeurs. Draghi est une grande personnalité italienne, européenne et internationale. Il est respecté dans le monde politique, tout comme il est reconnu par les grandes forces économiques et entrepreneuriales du monde. (…). Le PD ne recule pas ; au contraire, nous mettrons toute notre énergie à faire en sorte que le nouveau gouvernement soit en mesure d'agir avec calme et efficacité. Nous sommes conscients que nous sommes une force réformiste fondamentale de la démocratie italienne, sur laquelle repose une grande partie du système politique, démocratique et institutionnel. Les priorités du PD ont été clairement identifiées. Arrêter la pandémie. Vacciner le plus grand nombre possible de citoyens. Créer du travail et donc dépenser rapidement et correctement les ressources européennes, en ouvrant une nouvelle saison d'investissement avec des projets opportuns et réalisables, axés sur des programmes qui garantissent la croissance et la qualité, dans un contexte de forte concurrence mondiale. Garantir des politiques actives de l'emploi, empêcher que la fin du gel des licenciements ne devienne une tragédie sociale ingérable. Promouvoir un plan pour l'emploi féminin. (…) Après sa défaite en 2018, le PD a été isolé, divisé et largement détesté par le public italien. Nous avons fait des pas en avant. Nous avons construit un système d'alliances. Nous avons été les protagonistes d'une expérience gouvernementale positive. Nous avons tout d'abord garanti une relation avec l'Europe. Nous avons imposé des principes d'égalité, de solidarité et d'intégration au milieu d'une terrible tempête sociale et économique sans précédent. Nous avons reconstruit une empathie avec les citoyens qui a conduit à une augmentation constante du soutien. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Guerzoni « Pd-M5S-LeU, un groupe et un programme communs ; ‘’C’est ainsi que l’on valorisera tout le travail accompli’’ déclare Conte » : « Giuseppe Conte n’abandonne pas la politique. Il est derrière le nouvel « intergroupe parlementaire » qui représentera le centre-gauche, notamment en vue des prochaines échéances électorales. Mais cette alliance entre les survivants du gouvernement Conte 2 reste à construire. Ils se définissent comme un soutien décisif à Draghi sur l’axe politique pro-européen ‘’qui aurait été plus faible autrement’’, comme le souligne Zingaretti. Ce dernier reconnait que le nouveau groupe doit beaucoup à Conte pourtant, au sein du PD, tous ne sont pas prêts à déplier le tapis rouge au passage de l’ancien Président du Conseil. Ils n’ont pas encore décidé non plus s’ils proposeront son nom pour occuper, à la Chambre, le siège laissé vacant par Pier Carlo Padoan. Certains conseillent d’ailleurs à Conte de se tenir à distance de la Chambre afin de préserver son image et le consensus qu’il suscite. Quoiqu’il en soit, le juriste reste en piste et fera entendre sa voix, proposant même de prendre la tête de la nouvelle alliance. Le message est clair : l’ancienne majorité garde un avantage numérique et Conte en demeure le point de référence. Un message qui s’adresse aussi à tous les membres du M5S qui songeraient à ne pas voter la confiance à Draghi. »
OPINION, La Repubblica, C. Maltese « L’oligarchie de la modernité » : « Le gouvernement Draghi n'est pas du tout un gouvernement technique. Qu'a été la politique ces dernières années ? Commençons par le Parti démocrate. L'écologie a été la dernière chose à laquelle ils ont pensé, ils ont fait très attention à ne pas en parler, comme s'il s'agissait d'un sujet stérile qui apporte des problèmes. Pour l'éducation, ils ont évité tout investissement sérieux, en infligeant des réformes incessantes qui ont entraîné notre système scolaire au plus bas en Europe. Un désastre. Le Mouvement 5 étoiles a prôné l'écologie en jouant sur le mot pour qu'il perde son sens. Il s'agit d'un gouvernement purement politique. Une démocratie moderne dans le moule espagnol et surtout allemand, où les Verts sont la force politique la plus brillante de l'avenir. Il faudra quelques années pour mener à bien la révolution contre l'ignorance et l'incapacité dans lesquelles la politique italienne était tombée, et personne ne doit avoir l'illusion que cette administration ne nous accompagnera que pendant quelques mois. L'année prochaine, Sergio Mattarella dira s’il est disponible pour un second mandat. Peut-être que, comme Giorgio Napolitano, il n’ira pas jusqu’au bout, mais il aura suffisamment de temps pour que Draghi termine sa mission. Et peut-être qu'à la fin de la législature, le climat politique sera transformé. Il est ridicule d'appeler ce gouvernement "Conte ter". Peu importe si nous nous retrouvons avec trois anciens ministres sans portefeuille de Forza Italia ou Luigi Di Maio aux Affaires étrangères. Lorsque nous aurons besoin de parler de choses sérieuses en Amérique ou en Europe, Mario Draghi nous représentera et dirigera l'orchestre. Le chef du gouvernement a satisfait les différentes parties avec des ministères collatéraux, mais l'équipe de 8 techniciens va gérer l'argent nécessaire pour faire redémarrer le pays. Et c'est précisément avec ce genre d'oligarchie que Mario Draghi a mené une opération politique très pointue. Ce dont l'Italie avait besoin, c'était d'un leader ayant une idée précise de la modernité et de la relance du pays, car les gens ont besoin quelqu’un leur permettant de s'améliorer et de se relever plus rapidement. Maintenant, ils l'ont. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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16/02/2021
" La nouvelle stratégie de Salvini pour conditionner Draghi."
Italie. Revue de presse.
La polémique autour de la fermeture des stations de ski décidée dimanche, et les première tensions au sein de la majorité, dans laquelle la Ligue critique déjà la méthode et le caractère tardif de l’annonce par le ministre de la Santé R. Speranza, font les gros titres des médias italiens : « Zones rouges pour freiner les variants» - Tensions au sein du gouvernement après la fermeture des stations de ski (Corriere della Sera), « La Ligue représente déjà un problème » - Salvini et Gravaglia critiquent les experts sanitaires du CTS et le ministre Speranza (La Repubblica), « Draghi ne suffit pas, querelle sur le confinement» (La Stampa), « Ski, premières frictions au sein du gouvernement » (Il Messaggero), «La guerre sur la santé» - Speranza est déjà critiqué (Il Fatto Quotidiano), « C’est déjà le bras-de-fer » - (Il Giornale).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « La recherche difficile d’un accord au Parlement » : « La crainte se renforce que l’implosion du M5S puisse devenir une source d’instabilité. S’il est probable que le nombre d’élus 5 Etoiles votant contre Draghi sera moins important que prévu, les mécontentements et le risque d’une scission au sein du Mouvement demeurent. Une tendance alimentée par un sentiment d’humiliation ressenti par certains face à la diminution de la présence des 5 Etoiles au gouvernement par rapport à avant. Du coup, la vraie inconnue pour Draghi sera de transformer l’hétérogénéité des alliés en un attelage vertueux. Et si les orthodoxes des 5 Etoiles devaient être plus nombreux que prévu, les voix extrémistes de l’opposition ne feront que mettre davantage en relief la composante modérée et européenne de la coalition Draghi. Ce dernier a reçu lundi soir le soutien de la Chancelière allemande, dont les propos traduisent le souhait de rétablir l’axe stratégique entre l’Italie et l’Allemagne. Ils traduisent aussi la synthèse des attentes de l’UE à l’égard du nouveau gouvernement, sur sa capacité à dépenser plus efficacement les aides qui arriveront de Bruxelles. C’est la consécration du choix fait par le chef de l’Etat Mattarella, ayant conduit à demander à Draghi de former une coalition inédite. Toutefois, cette coalition devra se stabiliser et trouver un équilibre. ».
ARTICLE, La Repubblica, de C. Lopapa « La nouvelle stratégie de Salvini pour conditionner Draghi » : «La nouvelle Ligue, celle qui s’oppose mais est aussi au gouvernement, tire ses premiers coups de façon féroce, passant d'une cible à l'autre. La dernière salve a été dirigée par le secrétaire du parti contre les sujets des transports et de la politique étrangère (gérée par d'autres partis). "Des files d'attente sur des kilomètres sur le col du Brenner, une vraie honte ; l'Autriche ainsi que l'Allemagne ne font entrer les camionneurs venant d'Italie qu'après un test négatif : faisons de même avec eux’’ Le leader de la Ligue avait commencé à lancer ses attaques le matin contre le ministre de la Santé R. Speranza et ses techniciens sur la décision de reporter l'ouverture imminente des pistes au 5 mars. Vendredi soir, alors que le gouvernement n'avait pas encore prêté serment au Quirinal, le sénateur léguiste avait déjà demandé que la ministre de l’Intérieur L. Lamorgese et R. Speranza changent de "braquet", notamment, pour ce qui concerne la première, sur l'immigration. "Matteo ne veut pas jouer les trouble-fêtes, ni corriger la ligne du gouvernement Draghi : il veut carrément la diriger, la conditionner", explique sous couvert d’anonymat l'un des hommes les plus proches du sénateur. Une stratégie très similaire à celle adoptée depuis l'automne 2018 avec le gouvernement jaune-vert. Dimanche soir, le leader de la Ligue a invité son ami Giancarlo et les deux autres ministres, Massimo Garavaglia et Erika Stefani, à dîner chez lui à Rome pour leur présenter sa stratégie et les appeler à la "lutte", aussi dans le gouvernement. En arrière-plan, il y a une crainte compréhensible. Le risque est réel pour Salvini de perdre le consensus à droite ayant permis d’unir le centre-droit. Des sondages privés révèlent que 10% de la base électorale désapprouverait le choix fait d’entrer au gouvernement ».
ARTICLE, Corriere della Sera, de V. Piccolillo « ‘’Je n’ai plus à attendre, je redeviens professeur’’, mais ce n’est pas une sortie de scène pour Conte » : « ‘’Mon futur immédiat se trouve à l’université de Florence’’ l’ancien Président du Conseil ne parle pas de politique et semble bien déterminé à reprendre sa chaire de droit privé. Pourtant, les paroles rassurantes à l’égard du M5S (‘’Je suis là et je serai toujours là’’) laissent présager que la carrière politique ne s’arrête pas complètement et le président de la Chambre Roberto Fico (M5S) a voulu y faire écho : ’’Nous avons parcouru beaucoup de chemin ensemble et je suis certain que nous continuerons’’. Ce n’est donc pas une sortie de scène définitive pour Conte. La popularité dont il jouit encore parmi les Italiens en fait encore une figure importante parmi des Cinq Etoiles en mal de consensus. Le fait qu’il ne fasse finalement pas partie du gouvernement Draghi le place hors de portée des critiques des puristes du Mouvement. Autant d’éléments qui en font une ressource précieuse, et pas seulement pour le M5S. En effet, la seule question politique sur laquelle Conte se laisse aller à un peu d’enthousiasme est celle d’une alliance entre M5S, Pd et LeU : ‘’Je crois beaucoup en ce projet et je continuerai à y contribuer selon les modalités que nous déterminerons ensemble’’. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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15/02/2021
Affiche de Thierry Baudet.
Pays-Bas.
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Frères d'Italie conduira une opposition patriotique.
Italie. La direction nationale de Frères d'Italie a approuvé à l'unanimité la proposition de sa dirigeante Giorgia Meloni de voter "Non" à la confiance au Gouvernement Draghi.
"Frères d'Italie décide à l'unanimité de voter "Non" au gouvernement Draghi. Le parti conduira une opposition patriotique."
22:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Virus et emploi, les premières difficultés pour Draghi."
Italie. Revue de presse.
PREMIER PLAN, La Stampa, d’A. Barbera « Virus et emploi, les premières difficultés pour Draghi » : « Tout s’est accéléré ces dernières 48 heures et les mesures restrictives sont prolongées, en particulier la fermeture des stations de ski, en dépit de l’annonce faite il y a deux semaines prévoyant leur réouverture. Il ne pouvait en être autrement : c’est le premier grain de sable pour le nouveau gouvernement d’unité nationale. Roberto Speranza et Mario Draghi se sont appuyés sur les dernières données du comité technique et scientifique, selon lesquelles le variant anglais concernerait 17,8% des nouveaux cas. Celles-ci ont suscité la colère des représentants du secteur, des présidents de région et de la Ligue. Roberto Speranza plaide la prudence et souligne que partout ailleurs en Europe, les pistes sont bien fermées. Pour la nouvelle majorité, c’est le baptême du feu et Walter Ricciardi attise les flammes avec sa demande de confinement général. La Ligue veut déjà la tête de Ricciardi et de Domenico Arcuri ; Draghi devrait se prononcer sur le sort de ce dernier après son discours au Parlement. Le premier décret du gouvernement concerne 32 milliards d’aides au secteur du ski, réclamés par les ministres du développement économique et du tourisme -tous deux de la Ligue- mais les aides en question avaient déjà été prévues par Conte. La question des vaccins sera le premier point dans l’agenda de Draghi. Il saura se souvenir de l’exemple de la Grande-Bretagne, tant pour l’échec de sa gestion de l’épidémie que pour son efficacité dans la vaccination. Ces mêmes thèmes seront au centre de ses relations avec Salvini et la Ligue. On pense déjà à de grandes usines du Nord de l’Italie qui pourraient produire les vaccins de Pfizer et Moderna, mais il faudrait au moins six mois avant que de telles structures puissent voir le jour. Le tweet de Biden à l’intention de Mario Draghi est de bon augure : ‘’J’ai hâte de travailler avec vous’’. »
ARTICLE, La Repubblica, d’Ezio Mauro « A la recherche de la classe sociale du changement » : « La crise de gouvernement s'est jouée entièrement au sein de la communauté politique, sans se projeter sur la société et sans une articulation dans les intérêts, les demandes et les craintes de ceux qui sont directement confrontés aux défis urgents tels que de santé, l'économie et le travail. Plus qu'une mise sous tutelle, c'est une abdication de la classe politique, qui a remis - à l'exception de G. Meloni - ses voix à Draghi pour qu'il s’acquitte de ses obligations auprès de Bruxelles afin de percevoir les fonds du Plan de relance. La responsabilité individuelle des citoyens face à la menace du virus exige qu’il y ait, en échange, une prise de responsabilité publique. L'universalité de la contagion demande une réponse compétente et solidaire et non des incantations et des superstitions, tandis que la peur réelle chasse les peurs idéologiques dont l'extrémisme populiste s'est nourri. L'homme des élites devra faire attention à cette obsession permanente de la soi-disant élite de notre pays qui vise à s’auto-reconduire, symbole d'une société corporatiste, obligeant la classe dirigeante à mêler intérêts particuliers légitimes et intérêt général, c'est-à-dire à devenir cette classe politique que nous n'avons jamais eu. C'est un saut mortel pour Draghi, mais c'est aussi la seule façon de sortir de cet élitisme et de chercher à l'extérieur du palais cette "classe globale" ayant le souhait de maintenir l'Italie au sein de la la culture politique et institutionnelle européenne et la civilisation démocratique occidentale. Parce qu'après avoir frôlé le vide, l’Italie sait qu’après le gouvernement de salut national il n'y a plus rien »
SONDAGE, La Repubblica, d’Ilvo Diamanti « Draghi, l’antidote à la peur de l’isolement des Italiens » : « Mario Draghi, le leader ‘’financier’’ séduit avant tout parce qu’il est une réponse aux peurs générées par le « virus de l’isolement » vis-à-vis de l’Europe, alors même que la pandémie a creusé davantage le fossé. Presque 6 Italiens sur 10 pensent que le gouvernement Draghi pourra améliorer l’économie du pays et les 2/3 pensent qu’il renforcera les relations avec l’UE. Or, ces derniers jours, la confiance vis-à-vis de l’Union européenne est au plus haut depuis plus de dix ans, à 48%. Même l’électorat de Fratelli d’Italia est rassuré par la figure de Draghi pour les relations avec l’UE : 3 électeurs sur 4 le soutiennent. Cependant Giuseppe Conte jouit encore d’un large consensus : 65%, notamment pour ce qui est de la gestion de l’épidémie. Les électeurs du Parti démocrate et du M5S en particulier sont les moins convaincus sur le fait que le nouveau gouvernement puisse faire mieux que le précédent en matière de gestion de la pandémie. L’approbation exprimée à l’égard de l’ancien et du nouveau Président du Conseil concerne donc des domaines différents. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Interview de Thaïs d’Escufon de Génération identitaire par Lionel Baland.
France. Interview de Thaïs d’Escufon :
https://www.breizh-info.com/2021/02/15/158993/thais-descu...
Thaïs d’Escufon
15:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les nationalistes de VOX entrent au Parlement de Catalogne avec 7,67 % et 11 élus.
Espagne. Catalogne. Les nationalistes de VOX entrent au Parlement de Catalogne avec 7,67 % et 11 élus :
https://resultats.parlament2021.cat/resultados/0/catalunya
00:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2021
Pays-Bas : les trois partis patriotiques donnés ensemble à 21 %.
Pays-Bas. Au sein du sondage Maurice de Hond de ce 14 février 2021, le parti libéral de droite VVD est donné à 23 %, le parti patriotique PVV à 16 %, les démocrates-chrétiens du CDA à 12 %, les travaillistes du PvdA à 9 %, les libéraux de gauche de D66 à 9 %, le SP - située à gauche de la gauche – à 6 %, les écologistes à 6 %, …
Les deux autres partis patriotiques sont donnés à 3 % pour le Forum voor Democratie et à 2 % pour JA21.
23:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
La famille de Giorgia Meloni.
Italie. La famille de Giorgia Meloni, la dirigeante de Frères d'Italie :
22:25 | Lien permanent | Commentaires (0)