23/09/2021
"Pass sanitaire, la moitié de la Ligue déserte. Des étincelles entre Salvini et Forza Italia."
Italie. Revue de presse.
Le vote sur un deuxième décret relatif à l’obligation de présentation du pass sanitaire dans les écoles, les universités et les transports régionaux, ainsi que dans les enceintes parlementaires, fait la Une de la presse italienne. La presse retient surtout le fait que la moitié des députés de la Ligue, parti pourtant membre de la coalition gouvernementale, ait déserté le vote, signe d’une division au sein du parti sur la ligne à adopter à l’égard du pass sanitaire, entre partisans de la fidélité et défiance à l’égard de l’exécutif : « Oui au pass sanitaire, voici les nouvelles règles » - Scrutin à la Chambre, 51 absents parmi les élus de la Ligue. Le pass sanitaire sera désormais obligatoire également pour les députés. Le texte passe maintenant au Sénat (Corriere della Sera), « Pass sanitaire, la Ligue en morceaux » - La moitié des parlementaires déserte le scrutin. Salvini revendique la liberté de choix. Frictions avec Forza Italia sur les élections municipales (La Repubblica), « Obligation de pass sanitaire aussi à la Chambre » - Tous les députés devront être munis du certificat. Le scrutin divise encore la Ligue (Il Giornale).
PREMIER PLAN, Corriere della sera, de M. Guerzoni et F. Sarzanini, « Guide du pass sanitaire. L’obligation est prévue aussi pour la Chambre » : « Pour les députés sans pass est également prévue la réduction des indemnités. Le Sénat évaluera la question le 5 octobre prochain. Le pass sanitaire s’obtient 14 jours après avoir reçu la première dose ou le lendemain de la deuxième. Pour les vaccinés, le pass sanitaire a une durée de validité de 12 mois. Le pass sanitaire s’obtient également en effectuant un test antigénique négatif valable 48h ou un test PCR pour une durée de 72h. À partir du 15 octobre, le pass sanitaire deviendra obligatoire pour tous les travailleurs ainsi que pour les usagers des transports infrarégionaux. À l’université, le pass sanitaire est également obligatoire pour les étudiants. Les employés qui ne présenteront pas de pass, ‘seront considérés comme absents’ et ne seront pas rétribués pendant les jours d’absence. Cependant, les travailleurs ne subiront pas d’autres sanctions. Les employeurs qui n’effectuent pas le contrôle pourront être sanctionnés par des amendes allant de 400 à 1000 euros. Le personnel soignant ainsi que le personnel des EPHAD est quant à lui soumis à l’obligation vaccinale. Dans les tribunaux s’appliquera également l’obligation de pass sanitaire pour magistrats, le personnel administratif, les comptables, les militaires mais pas pour les avocats, les témoins et les parties civiles. Concernant le prix des tests, les pharmacies sont ‘tenues d’effectuer des tests antigéniques selon les modalités et les prix prévus par le protocole’. En cas de non-respect, les pharmacies pourront être frappées par des amendes allant de 1000 à 10 000 euros. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de A. Logroscino, « Pass sanitaire, la moitié de la Ligue déserte. Des étincelles entre Salvini et Forza Italia » : « Réfutant la thèse de la désertion volontaire, le président du groupe parlementaire de la Ligue à la Chambre, Riccardo Molinari, juge que les absents au moment du vote sur le deuxième décret pass sanitaire étaient en mission ou en arrêt maladie. Quant à Salvini, il invoque la liberté des parlementaires : ‘‘nous sommes en démocratie et non sous un régime autoritaire’’. Or, l’absence des deux vice-secrétaires, Crippa et Fontana, alimente les rumeurs. Les opinions divergentes en matière de vaccin, les oppositions stratégiques exacerbées par les élections municipales à venir ont fait remonter à la surface une Ligue profondément divisée. Si pour le gouverneur du Frioul-Vénétie Julie, Massimiliano Fedriga, ‘’il n’y a pas de places pour les antivax au sein de la Ligue’’, Salvini se dit plus tolérant : ‘‘toute idée est respectée et respectable’’. Or, cette trop grande tolérance semble irriter les alliés centristes de Forza Italia qui y voient une stratégie de ‘’séduction’’ de l’électorat de la part de Salvini. La tension serait si haute que la rencontre à Milan des trois leaders de droite risque d’être compromise. Mais c’est également le projet léghiste d’un groupe unique de centre-droit au Parlement européen que FI repousse : ‘’Impossible pour nous de dialoguer avec l’Afd ou Le Pen parce qu’ils sont contre l’Europe’’ affirme Antoni Tajani, vice-président de FI et du Ppe. L’euroscepticisme de la Ligue continue bien de représenter un problème comme le confirment les paroles de Manfred Weber : ‘’le Ppe croit en une Europe forte et unie’’ ce à quoi la Ligue a répliqué : ‘’À la place de Weber je me soucierais davantage de gagner les élections de dimanche que de Salvini’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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