Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/09/2021

"Dell’Utri et les Carabiniers acquittés."

Ligue.jpg

FI-AN.jpg

Italie. Revue de presse.

ENTRETIEN, La Stampa, de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « Ils ne veulent pas Draghi au Quirinal car ils ont peur des élections anticipées » : « ‘’J’observe les faits, sur certaines choses Draghi a raison et sur d'autres moins. En matière de transport aérien, la politique n'a jamais existé et n'a jamais défendu notre transporteur national. Si Draghi est vraiment influent, il doit mettre les pieds dans le plat : même avec l'Europe. Quant au pass sanitaire, nous sommes la seule nation au monde à l'appliquer ainsi : un laissez-passer gouvernemental pour travailler. C'est une mesure mal faite, qui n'arrêtera pas la diffusion du virus. Je considère tout cela comme une arme de distraction de l’opinion publique. Il n'y a pas de pass sanitaire dans les transports publics, parce que le gouvernement n'est pas en mesure d'effectuer les contrôles, alors que les restaurateurs doivent les effectuer ! Au-delà de ces mesures, rien n'a été fait pour les choses importantes. Savez-vous qu'aujourd'hui nous avons déjà 200 classes qui suivent les cours à distance ? Le passeport vert n'est donc pas si efficace. Mieux vaut travailler sur les transports publics. La pérennité du gouvernement ? Letta (PD) soutiendrait n’importe qui juste pour arriver à la fin de la mandature. Et on y arrivera, malheureusement. De mon point de vue, plus vite la démocratie fera son retour, mieux ce sera. Draghi au Quirinal ? Personne ne s’active pour ce faire : des élections anticipées seraient une bonne nouvelle mais visiblement je suis la seule à le penser’’. »

COULISSES, Corriere della sera, « Berlusconi irrité par la ‘’campagne d’achat’’ de Salvini. Mais il fait les comptes pour le Quirinal » : « Le leader de la Ligue vise une fédération du centre-droite pour entrer au Palais Chigi ‘par la porte principale’. C’est ainsi qu’a débuté la campagne d’achats de Salvini dans Forza Italia qui a vu d’anciens représentants rejoindre le camp léguiste. Bien qu’irrité par ces départs qu’il a tenté de contenir, le leader de FI a toutefois préféré étouffer l’affaire car ‘il est occupé à compter les voix pour le Quirinal’ et la couleur des grands électeurs lui importe peu. Un de ses proches raconte que ‘lorsque quelqu’un attaque Salvini ou Meloni, il appelle pour demander de rester calme, au moins jusqu’au jour du scrutin’. La place de Berlusconi dans son parti ne risque pas d’être remise en cause mais un repositionnement de Forza Italia pourrait mettre en difficulté son ralliement à l’aire souverainiste, ‘un projet qui risque d’être fortement compromis si les résultats des municipales reflètent les sondages’ selon des représentants centristes. De fait, il s’agit d’un avertissement à Giorgia Meloni qui songe à une tierce figure pour le Quirinal. Mais c’est aussi une potentielle menace à Salvini auquel il ne convient pas que le majeur représentant du Ppe en Italie se tourne vers la Ligue des gouverneurs, de plus en plus ralliés à Draghi ».

ARTICLE, Corriere, G. Bianconi, « Procès Etat-mafia, verdict totalement remis en cause : Dell’Utri et les Carabiniers acquittés » : «La négociation, entre les Carabiniers et Cosa nostra à travers l’ancien maire mafieux Ciancimino au temps des massacres de Capaci (ndr : qui provoqua le décès du juge Falcone, de son épouse et des trois agents de leur escorte) et de Via D’Amelio (ndr : qui provoqua le décès du juge Paolo Borsellino et des cinq agents de son escorte) », fut donc légitime. Et il n’y a donc pas eu délit de la part des anciens carabiniers de débuter ou de renforcer le chantage mafieux contre les institutions. L’accusation et les condamnations pour menaces à un Corps de l’Etat tombent, après qu’ils aient été condamnés en 2018. C’est la sentence, hier, de la Cour d’assises de Palerme. Pour Dell’Utri (ndr : proche de Berlusconi), c’est encore plus radical : ‘’il n’a pas commis le fait’’ reproché. Les motivations qui seront données dans les trois prochains mois expliqueront comment on en est arrivé là ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les commentaires sont fermés.