13/02/2021
"La droite courageuse."
Italie.
Giorgia Meloni : "La droite courageuse"
21:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
Affiche de JA21 pour les législatives.
Pays-Bas.
Joost Eerdmans et Annabel Nanninga : "La réponse juste"
21:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le parti libéral de droite VVD ne gouvernera pas avec les patriotes du Forum voor Democratie.
Pays-Bas. Le parti libéral de droite VVD ne gouvernera pas avec les patriotes du Forum voor Democratie à l’issue des élections législatives.
00:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Pays-Bas : le parti démocrate-chrétien ne gouvernera pas avec les patriotes.
Pays-Bas. Le parti démocrate-chrétien CDA ne gouvernera pas avec les patriotes du PVV de Geert Wilders ou du Forum voor Démocratie de Thierry Baudet à l’issue des élections législatives.
00:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
Affiches du Forum voor Democratie pour les législatives.
Pays-Bas. Affiches du Forum voor Democratie de Thierry Baudet pour les législatives :
"Pas de couvre-feu"
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12/02/2021
La direction fédérale de l’AfD menace l'AfD de Brandebourg à propos de Kalbitz.
Allemagne. La direction fédérale de l’AfD menace l’AfD du Brandebourg de mesures disciplinaires si Andreas Kalbitz, exclu du parti, prend encore la parole lors de rassemblements de l’AfD du Brandebourg.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2020/08/27/le-...)
22:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le vote en ligne des adhérents du Mouvement Cinq Etoiles ayant approuvé hier soir le soutien à un nouveau gouvernement."
Italie. Revue de presse.
Le vote en ligne des adhérents du Mouvement Cinq Etoiles ayant approuvé hier soir le soutien à un nouveau gouvernement Draghi fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent désormais la ''dernière ligne droite'' pour l'ancien président de la BCE, le nouveau gouvernement pouvant être proposé au président de la République d'ici lundi prochain, avant le passage devant les chambres mardi et mercredi : «Dernière ligne droite pour Draghi » - 59,3% des 5 Etoiles votent en faveur du nouvel exécutif (Corriere della Sera), « Le oui à Draghi divise le M5S» (La Repubblica), « La plateforme Rousseau décide de dire oui à Draghi, et Di Battista s'en va » (La Stampa, Sole 24 Ore), « Le gouvernement Draghi voit le jour » - Le Président du Conseil pourrait se rendre au Quirinal aujourd'hui et présenter ses ministres ce lundi (Il Messaggero), « La salade Rousseau» - Les 5 Etoiles divisés, 60 pour et 40 contre (Il Fatto Quotidiano), « Les 5 Etoiles implosent et exultent » - Di Battista s'en va (Il Giornale).
ARTICLE, La Repubblica, de T. Ciriaco « La liste des ministres sera prête d’ici samedi » : « Il ne reste plus que la liste officielle des ministres pour préparer la voie à Mario Draghi vers le Palais Chigi. Le silence qui entoure la formation de l'exécutif n'est rompu que par les luttes clandestines au sein des partis. Les contacts entre les dirigeants politiques et le Président du Conseil sont négociés par les ambassadeurs du Quirinal. En attendant, les dirigeants politiques envoient leur liste des aspirants ministres, sachant très bien que c'est l'ancien banquier central qui décidera avec Sergio Mattarella. Il le fera malgré la douloureuse compétition au sein du Pd, la désintégration du Mouvement et l'ambition frustrée de Matteo Salvini. Parmi les rares personnes consultées par Draghi, on trouve Roberto Fico. Il est difficile de croire qu'il a fait cela pour sonder une option qui circule également, c'est-à-dire l’implication du Président de la Chambre dans le gouvernement. Certes, la réunion a permis de faire le point sur la situation après le vote sur la plateforme Rousseau. Mais, à la veille des décisions finales, celui qui tremble le plus est Salvini. Le dirigeant léguiste, à vrai dire, continue de souffrir à l'idée de ne pas faire partie de l'exécutif, bien qu'il le nie : "Je ne me lève pas le matin en pensant à être ministre". Draghi, cependant, ne l'appellera pas dans l'équipe. Giancarlo Giorgetti, en revanche, aura plus de possibilités. L'exclusion de Salvini signifie également l'exclusion de Nicola Zingaretti, qui préfèrerait lui aussi devenir ministre. Hier, le PD a voté à l'unanimité pour soutenir le nouvel exécutif. Moins unanime, cependant, le climat interne en ce qui concerne les ministres potentiels.»
ARTICLE, La Stampa « La Transition écologique sur le modèle français, le super-ministère va fusionner l’Environnement et le Développement économique » : « L'idée n’est pas nouvelle, elle avait été évoquée par Enrico Giovannini dans un essai publié en 2018. Giovannini proposait de ‘’repenser la distribution des compétences des différents ministères sous la base du modèle du développement durable’’ en citant explicitement le choix fait par la France où ‘’le ministère de la Transition écologique et du défi démographique vont de la lutte contre le dérèglement climatique à la prévention des contaminations, de la protection du patrimoine naturel au dépeuplement des territoires’’. La formule finale, comme toutes les autres pour le gouvernement, c’est Draghi qui l’a en tête et il se garde bien, à ce stade, de la dévoiler. Le premier objectif de ce dicastère sera d’aligner notre Plan de Relance avec le ‘’Green Deal’’ européen qui vise à réduire, d’ici 2023, 55% des émissions de gaz de serre avec des programmes allant de l’agriculture durable à l’économie circulaire, des énergies renouvelables à hydrogène et la mobilité durable, de l’efficacité énergétique des immeubles au respect du territoire et des ressources hydriques. »
PREMIER PLAN, Il Messaggero, d’E. Pucci « Et le mouvement se scinde. Dans le projet des rebelles, un nouveau groupe souverainiste » : « A l’occasion de la consultation d’hier, la plateforme Rousseau a connu un record de participation. Si le oui à Draghi l’emporte avec près de 60% d’approbation au sein du Mouvement, la moitié des sénateurs Cinq Étoiles seraient prêts à refuser le nouvel exécutif. Vito Crimi avertit : ‘’Ceux qui s’opposeront seront exclus’’. En réalité, les frondeurs, de Lezzi à Cabras, se préparent déjà à la scission. L’idée est de former un groupe parlementaire souverainiste avant de constituer une formation anti-Draghi. Les regards se tournent vers Di Battista. Certaines réticences pourraient être apaisées si le Président du Conseil sortant entrait dans le nouveau gouvernement, et ces soutiens parmi les députés ne sont pas négligeables. Pour l’instant, les ministres Cinq Étoiles évoqués sont Di Maio et Patuanelli. Une autre figure pourrait être celle de Virginia Raggi. D’un côté, les ténors du Mouvement poussent un soupir de soulagement suite au succès de la plateforme et au retour de Grillo qui a assuré la médiation avec Draghi. Mais la fracture inquiète, et Grillo lui-même est la cible des critiques les plus sévères. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Davide Casaleggio, président de la plateforme Rousseau et membre du Mouvement Cinq Etoiles, « Il ne sera pas simple de gouverner ; que Draghi défende les intérêts de l’Italie » : « ‘’Mon rôle est de permettre aux autres de s’exprimer, pas de promouvoir une position plutôt qu’une autre. De la consultation d’hier, il ressort que tous s’accordent autour du rôle central de Rousseau au sein du Mouvement. Elle a su indiquer la direction à prendre pour la suite, dans un moment délicat. Draghi doit désormais défendre les intérêts des Italiens, j’espère que ce gouvernement saura mettre en place des politiques d’expansion. J’ai de l’estime pour Alessandro Di Battista, le Mouvement a besoin de cette cohérence. Rousseau est un modèle de participation populaire qui est à la base du Mouvement. Notre plateforme suscite l’intérêt même à l’étranger’’. »
ENTRETIEN, Matteo Renzi, IL Sole 24 Ore, « Avec Draghi, la confiance revient, il faut donner la priorité aux investissements » : « Cette crise a aidé l’Italie à avoir un meilleur gouvernement. Nous n’avons jamais voulu de portefeuille ministériel, et on peut dire que la confiance a produit son effet : les entreprises valent déjà plus 10% à la bourse, et je suis fier et heureux pour mon pays. Salvini et moi nous sommes des adversaires politiques depuis vingt ans et nous continuerons de l’être. Son « tournant » européen est toutefois une bonne nouvelle pour l’Italie, mais s’il est tardif. Nous avons assisté en 2019 à la conversion de Conte à l’Europe et en 2020 à celle de Di Maio. Pendant les consultations, nous avons fait valoir certains points sur lesquels nous n’étions pas d’accord. Tout ce que Draghi a dit, de l’européisme à l’atlantisme, du choix de travailler sur les investissements et de changer d’approche sur les vaccins nous a convaincus. Nous le disons avec force : l’Italie n’a jamais eu autant d’argent à dépenser, et l’idée que celui qui décide de la direction que prendront les investissements soit Mario Draghi nous fait tous pousser un soupir de soulagement, à droite comme à gauche. Sur le MES, l’amélioration de la situation financière, grâce à la fin de la crise du gouvernement, rend moins nécessaire qu’avant l’activation du MES sanitaire. Que le gouvernement soit plus technique ou technico-politique, nous l’appuierons dans tous les cas. »
ENTRETIEN, La Nazione, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « L’Ecologie est une bonne chose mais il ne faut pas mettre de vétos idéologiques » : « ‘’Je constate que le M5S est divisé. Cela est préoccupant si l’on pense au sort du gouvernement. Pour moi, l’exécutif Draghi naît sous la devise : ‘’les bons comptes font les bons amis’’. Nous avons des urgences très graves à affronter pour lesquelles nous devons tous nous y mettre pour le bien du pays. Une fois résolu cela, nos chemins avec le PD et le M5S se diviseront. La tutelle de l’environnement est une bonne chose, c’est un défi que nous relevons volontiers. L'essentiel c’est de le faire sans les ‘’non’’ continus comme ceux contre la Ligne Grande-Vitesse Lyon-Turin, les Jeux Olympiques, le gazoduc Tap... Quant au terme “européen’’ ou ‘’anti-européen’’, cela n’a plus de sens, ce sont des labels qui ne disent plus grand-chose. Je peux vous dire que la Ligue a toujours voulu améliorer l’Europe et non pas la détruire. Si nous parvenons à ramener l’intérêt national sur les tables européennes, nos électeurs le comprendront. Moi je l’ai fait pour l’immigration, la sécurité et la lutte contre les mafias. Nous avons demandé à Draghi deux engagements : qu’il n’y ait pas d’augmentation d'impôts et que l’on commence à réduire les taxes pour les entreprises. On nous a dit oui ‘’».
ENTRETIEN, La Stampa, de Silvio Berlusconi, dirigeant de Forza Italia « Salvini et moi sommes favorables à un tournant modéré. Oui à la transition écologique à condition de ne pas bloquer les grands chantiers » : « ‘’Draghi n’a pas seulement une grande compétence, il a de grandes capacités à gérer des structures complexes, de médiation mais surtout de résolution des problèmes. J’ai pleine confiance en lui. J’espère que tous les partis politiques travailleront dans la même direction et qu’ils auront la conscience de la gravité du moment. Les distinctions politiques demeurent mais les vétos sont désormais hors contexte. J’espère que tous participeront à cette tentative en montrant leur maturité. Salvini n’a pas besoin de mon aide. Bien entendu, je serais bien content si la Ligue pouvait adhérer à la Charte de valeurs, en partie réécrite par moi en 2006 lors du congrès de Rome du PPE. Mais c’est là une décision qui relève de la Ligue et qui arrivera, éventuellement, au moment venu. Le centre droit demeure uni. Je respecte la décision de Fratelli d’Italia [de ne pas soutenir Draghi] mais je ne la partage pas’’»
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/02/2021
"L'AfD renouvelle son exigence d'un repas gratuit dans les écoles et les crèches."
Allemagne. Saxe-Anhalt.
"L'AfD renouvelle son exigence d'un repas gratuit dans les écoles et les crèches. Groupe de l'AfD au sein du Parlement de Saxe-Anhalt."
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" Six Italiens sur dix ont confiance en Draghi."
Italie. Revue de presse.
Les consultations politiques, et notamment l’accord possible donné par Draghi à la création d’un ministère de la transition écologique après sa rencontre avec les partenaires sociaux et son entretien téléphonique avec B. Grillo, font les gros titres des médias italiens. Les articles relèvent la satisfaction des dirigeants du M5S, qui se montrent confiants sur l’issue de la consultation en ligne de leurs membres prévue pour jeudi et vendredi, et qui sera déterminante pour la création d'un nouvel exécutif : « Grillo pousse les siens à soutenir Draghi » - Le feu vert à un ministère de la transition écologique pourrait débloquer l'impasse (Corriere della Sera), « Draghi-Grillo, le pacte vert » (La Repubblica), « Draghi, 6 Italiens sur 10 l'apprécient » - Oui au nouveau ministère de l’environnement demandé par Grillo. Aujourd'hui les adhérents se prononcent (La Stampa), « L'entretien téléphonique entre Draghi et Grillo : oui au ministère de l'écologie » (Sole 24 Ore), « Un ministère vert pour le oui des 5 Etoiles» (Il Messaggero), « Un ministère vaut-il de céder à une large coalition? » - Voici la vraie question qui sera posée sur la plateforme Rousseau (Il Fatto Quotidiano), « Le sort de l'Italie ne tient qu'au vote des 5 Etoiles » (Il Giornale).
ARTICLE, La Repubblica, « La feuille de route du Quirinal : l’entrée en fonction du nouvel exécutif d’ici lundi » : «.. Mario Draghi devrait présenter la liste de ses ministres au Quirinal vendredi soir et jurer devant le Président Mattarella samedi matin. La passation de pouvoir avec Conte et le premier conseil des ministres auraient alors lieu lundi, en même temps que l’expiration du Dpcm qui interdit les déplacements entre régions. Autrement, Draghi pourrait lever sa réserve samedi et prêter serment lundi. Quelle que sera sa stratégie, les Chambres devront voter pour la confiance en milieu de semaine, entre mercredi et jeudi. Pour le moment, la situation dépend encore des positions prises par le M5S et le référendum organisé sur la plateforme Rousseau ».
SONDAGE, La Stampa, « Six Italiens sur dix ont confiance en Draghi : il séduit aussi l’électorat de Fratelli d’Italia, moins celui du M5S » : « En novembre, ils n’étaient que 33,8%. Le consensus vis-à-vis du Président du Conseil est donc en hausse, mais la part des indécis augmente aussi, de 7%. L’électorat du Mouvement 5 Etoiles est le plus sceptique : seulement 48.1% croit en Mario Draghi. Le Professeur est globalement perçu comme fiable, 50% des Italiens lui confieraient son épargne. En 2011, Mario Monti jouissait lui aussi de la confiance de 64,1% des Italiens, mais aujourd’hui les deux personnalités sont jugées plutôt différentes. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria « L’hypothèse de regrouper les ministères de l’ Environnement et celui du Développement pour gérer les fonds européens » : « Les associations écologistes sont vraiment enthousiastes à l’issue des consultations avec Mario Draghi, qui s’impose comme le Président du Conseil du ‘’green deal’’. Ce dernier déclare : ‘’Je vois l’environnement comme le moteur transversal de toutes les politiques de mon gouvernement, en accord avec ce que demande l’Europe’’ et annonce d’ores et déjà que, dans son gouvernement, il n’y aura pas de ministère dédié à la seule Transition écologique. Enfin l’annonce qu'attend le M5S pour lancer sa consultation populaire. La piste est celle d’une nouvelle structure qui ‘’dépassera la distinction incompréhensible entre Environnement et Développement économique et intégrera les compétences des deux ministères’’, explique le président de Legambiente. Le nouveau ministère serait ainsi au cœur du Plan de relance et l’un des premiers postes du budget de l’Etat. Catia Bastioli, qui participe entre autres à la direction de Novamont et à la présidence de Terna, et Enrico Giovannini, co-fondateur de l’Alliance italienne pour le développement durable, sont déjà en lice. Cette nouvelle politique s’accompagnera d’un vaste chantier de réformes, à commencer par l’allègement des procédures administratives. Mais cela devra inévitablement passer par une réécriture du Plan de relance, au moins 37% (contre 31% actuellement) devront notamment être alloués à la Transition écologique. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Breda « La feuille de route du Quirinal : un nouvel exécutif d’ici lundi » : «.. Mario Draghi devrait présenter la liste de ses ministres au Quirinal vendredi soir et « prêter serment » devant le Président Mattarella samedi matin. La passation de pouvoir avec Conte et le premier conseil des ministres auraient alors lieu lundi, en même temps que l’expiration du Dpcm qui interdit les déplacements entre régions. Autrement, Draghi pourrait proposer une liste samedi et prêter serment lundi. Quelle que soit sa stratégie, les Chambres devraient voter pour la confiance en milieu de semaine, entre mercredi et jeudi. Pour le moment, la situation dépend encore des positions prises par le M5S et le référendum organisé sur la plateforme Rousseau ».
ANALYSE, La Repubblica, de S. Folli « Draghi doit maintenant affronter le dilemme du PD » : « Des deux principaux obstacles sur le chemin du gouvernement - le malaise des Cinq Etoiles et celui du parti démocratique - Draghi a affronté le premier avec un certain degré de réalisme politique. Pas de déclarations, mais une solution opportune et pratique, utile pour débloquer le vote sur la Plate-forme Rousseau. Grillo a demandé un « ministère de la transition écologique », sur le modèle des institutions similaires existant dans d'autres parties de l'Europe, comme en France et en Espagne. Il l'a apparemment obtenu. La demande était tout sauf déraisonnable, et l'avoir acceptée est une marque de bon sens, pas de faiblesse. Les 5S sont, de loin, le groupe le plus important du Parlement. Il est logique que leur explosion déstabiliserait tout gouvernement. Grillo, qui aide Draghi, a clairement indiqué l’importance de soulever la question de l'environnement. Il est difficile de dire si l'appel est suffisant pour calmer les états d’âme au sein du Mouvement qui, jadis anti-système, est maintenant confronté à un dilemme sans précédent. Il faudra maintenant voir comment les militants voteront en ligne. Le deuxième obstacle, qui concerne le PD, est en apparence moins insidieux mais exige au contraire une plus grande capacité de médiation de la part du président en charge. Notamment sa difficulté à accepter la coexistence avec la Ligue de Salvini. Jusqu'à hier, le rêve de Zingaretti était de pousser Salvini hors du périmètre de la majorité. Or, cet espoir a été brisé non seulement par le nouveau profil "pro-européen" du leader de la Ligue, mais surtout par le nouveau pacte entre lui et Berlusconi. Le doute demeure sur la sincérité de l'évolution de Salvini. Cependant, le Pd n’oublie pas l’appel du président Mattarella pour une majorité allant au-delà des anciennes formules. Insister sur le marquage du périmètre équivaut à créer un malentendu avec le Quirinal, voire des frictions avec Draghi. Pourtant, tout laisse croire que la question sera surmontée. Comme cela s'est passé sur le front de Grillo.»
COULISSES, La Repubblica, d’A. Cuzzocrea « La discussion et le coup d’arrêt de Grillo pour éviter le piège de Casaleggio au gouvernement » : « Une querelle, la énième, entre Davide Casaleggio et les dirigeants du Mouvement 5 étoiles. Une question qui était, encore une fois, un piège. Un moyen d'encourager les gens à dire non, ou de soutenir l'idée de l'abstention. C'est cela, en plus d'un timing complètement erroné, qui a convaincu Grillo de repousser la consultation en ligne sur le gouvernement Draghi avec la vidéo de mardi soir. Avec l'aide du président de la Chambre Roberto Fico et de Luigi Di Maio, de ceux qui essayent de sauver la perspective d'un gouvernement de salut national, convaincus que le pays doit être placé au-dessus des objectifs baroques de Casaleggio. La politique ne se fait pas en ligne. Vous ne pouvez tout simplement pas y arriver, vous ne pouvez pas. C'est pourquoi le M5S et “Rousseau” ont suivi des chemins différents, des initiatives différentes. Comment est-il possible, dans ce climat de méfiance mutuelle, de confier un choix aussi important aux clics de la plateforme ? C’est ce que se demandait Grillo, qui avait demandé au Mouvement un geste de maturité, mais qui a dû venir à Rome à deux reprises, en voiture, à quelques jours d'intervalle, pour éviter les pièges et protéger ce qui peut encore être sauvé ».
ENTRETIEN Il Messaggero, de M. Ajello « Salvini resserre les rangs parmi les siens mais certains craignent un nouveau revirement » : « L’aile la plus favorable à soutenir le gouvernement Draghi est de plus en plus inquiète. On commence à douter que la voie modérée choisie par Salvini puisse être durable, surtout si ce dernier devait ne pas obtenir un ministère. Il y tient vraiment. Or, si Draghi devait décider de ne pas appeler les dirigeants politiques dans son équipe, cela pourrait refroidir les ambitions de Salvini. Nous pourrions alors assister au retour du Salvini que nous connaissons bien : peu conciliant, enclin à la guerre et aux assauts. Le M5S aurait déjà obtenu le ministère de la transition écologique. A ce stade, le centre droit n’a pas obtenu grand-chose. Et Meloni pourrait se voir récompensée dans les sondages pour son choix isolé de rester dans l’opposition. Du coup, au sein de la Ligue, le choix de suivre Berlusconi sur ce chemin commence à être critiqué ».
ARTICLE, Repubblica, T. Ciriaco, « Gouvernement : Pacte vert de Draghi pour avoir l’accord du M5S » : « Draghi a bien fait comprendre à Grillo qu'il ne peut pas attendre pour obtenir un soutien officiel du Mouvement. L’avènement du ministère de la Transition écologique permet d’accélérer l'accord, en attendant le vote sur Rousseau. Après une conversation téléphonique entre Mario Draghi et Beppe Grillo, le ministère de la Transition écologique, qui n'est rien d'autre que la traduction technique d'un des principaux chapitres de dépenses du plan de relance, sera créé, satisfaisant le fondateur du Mouvement. »
ENTRETEN, Fatto Quotidiano, de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « Ils ont tenté de me convaincre mais je tiens mes promesse s» : « ‘’Le centre droit est une réalité plurielle dans laquelle il y en a qui raisonnent de manière différente. Je ne veux pas faire de polémique avec les alliés et je respecte leur choix comme je respecte les miens. Nous sommes une coalition car nos idées sont compatibles. Ce ne sera pas cette phase qui nous séparera. Nous resterons unis lors des élections locales et, si les Italiens le veulent, nous gouvernerons ensemble l’Italie. A ce stade, Fratelli d’Italia évalue la possibilité de s’abstenir lors du vote de confiance à Draghi’’».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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10/02/2021
Salvini : " Nous sommes avec Draghi mais arrêtons les polémiques. Sur les migrants, les contrôles se feront avec les lois en vigueur."
Italie. Revue de presse.
Les dernières consultations des partis par Mario Draghi, hier, en vue de former un nouvel exécutif, et les premiers éléments de programme de gouvernement afin d’obtenir la confiance au Parlement, font les gros titres des médias italiens : « Chaos parmi les 5 Etoiles face au chemin tracé par Draghi » - La consultation en ligne des membres du Mouvement reportée par Grillo : attendons son discours public (Corriere della Sera), « Gouvernement, Draghi dicte ses conditions à Salvini » - Opposition à la Flat tax, Europe forte et droits de l’Homme, le dirigeant de la Ligue mis au pied du mur (La Repubblica), « Draghi, la plateforme Rousseau représente son dernier obstacle» - Berlusconi et Salvini disent oui à Draghi ; Grillo reporte la consultation des siens (La Stampa), «Draghi, une imposition progressive et moins de taxes sur le travail» (Sole 24 Ore), «Draghi, moins de taxes sur le travail» (Il Messaggero), « L’effet Berlusconi» - La rencontre avec Draghi (Il Giornale), « Berlusconi est de retour » - Grillo bloque la consultation sur Rousseau et attaque Salvini (Fatto Quotidiano).
ARTICLE, La Repubblica, de S. Folli « Quand le centre droit devient la vedette » : « Avec une certain esprit rusé, le centre-droit a réussi à occuper la scène médiatique. Il a mieux exploité les deux « tableaux » sur lesquels se déroule la crise gouvernementale. Le première se situe dans la salle où Draghi a rencontré les délégations des partis. Le deuxième, en revanche, correspond à la salle de presse où les partis politiques se mettent en scène. Ils y font connaître leurs priorités, mais ils s'adressent surtout à leurs électeurs ; et l'on n'échappe pas au sentiment que derrière ce micro, ils parviennent à donner plus de détails et à être plus prolixes que devant le Président du Conseil désigné qui les a poussés à la synthèse. Les partis sont renvoyés dans leur domaine d’exercice, ce qui est essentiel et ne peut être confondu avec les intrigues d'une classe politique sans souffle. C'est pourquoi on dit que Draghi peut inciter le système à se régénérer : pour la bonne raison que l'ancien président de la BCE n'agit pas comme un technocrate, mais comme un homme doté d'une sensibilité politique. Cette sensibilité dont il a besoin pour prendre en compte certaines des demandes des partis qui voteront son soutien au Parlement. Draghi n'est certainement pas naïf. L'intelligence politique pourra le porter vers le bon équilibre entre techniciens et politiciens dans l'équipe. Dans tout cela, comme nous l'avons dit, le centre-droit a occupé le devant de la scène, hier. Le retour de Berlusconi après une longue période, le nouveau style « européiste » de Salvini, l'opposition pragmatique annoncée par Giorgia Meloni. Le centre-droit a habilement joué ses cartes. Alors que le PD et son allié 5S semblaient plus conventionnels, encore étourdis par la chute de Conte : le problème pour eux est que la majorité politique n'est pas là, comme l'a rappelé avec suffisance Berlusconi. Et l'hypothèse de la fameuse « majorité Ursula » a fait un bond en avant grâce à Salvini. Il appartient maintenant au centre-gauche de rattraper le retard pris au niveau des médias, mais peut-être surtout au niveau politique.».
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Un laboratoire qui limite les manœuvres de la part des partis » : « La marge de manœuvre et l’influence des diverses forces politiques seront moins importantes que ce que les dirigeants des partis voudraient faire croire. La question de la durée de cet exécutif n’est pas non plus entre leurs mains, malgré les déclarations divergentes de chacun. L’horizon semble plutôt celui, au moins, des prochaines élections présidentielles en 2022. Il est très probable aussi que l’équipe gouvernementale soit faite d’un panachage de techniciens et de politiques, désignés par Mario Draghi avec l’appui du Quirinal, et que le reste des forces politiques ne soient tenues au courant de la liste des ministres qu’à la fin, et tenues de l’accepter. Le silence de Draghi jusqu’à présent tranche avec la profusion de déclarations des partis. Quant au fameux ‘’périmètre’’ de la nouvelle majorité, une seule chose est sûre : un ancrage européen et pro-atlantique clairs en matière de politique extérieure, sans dérogations ni concessions possibles. Le virage pro-européen de Salvini n’est qu’un début. Au nom de la crise, les frontières du système politique sont en train d’être redéfinies selon un modèle plus inclusif mais désamorçant le jeu des oppositions de principe. Le M5S a tenté de combler son retard vis-à-vis des autres forces politiques au cours de ces derniers mois, mais la consultation via la plateforme Rousseau continue d’apparaître comme une caricature de démocratie. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « La vidéo de Grillo qui fait monter les enchères : nous attendons ses idées puis nous voterons » : « Beppe Grillo a annoncé sur le blog du M5S le report du vote sur le gouvernement Draghi. La nouvelle date est incertaine, mais ce sera probablement vendredi. ‘’Nous attendons qu’il ait les idées claires, qu’il dise ce qu’il compte faire’’. Le fondateur du Mouvement affirme que le nouveau Président du Conseil a apprécié la proposition de revenu universel et les demandes des 5 étoiles en matière d’environnement. Il continue à prôner le oui en faveur de Draghi mais fait monter les enchères : ‘’La Ligue ne doit pas faire partie du gouvernement, elle ne comprend rien à l’environnement. Mais Draghi dit qu’il ne sait pas encore. Donc nous verrons’’. Le changement de cap survient suite aux consultations. On assiste à la première vraie campagne électorale de l’histoire du mouvement. Les rebelles s’organisent et tentent d’attirer les indécis sur la décision à prendre sur Draghi. Certains protestent : ‘’de cette façon nous risquons de faire naître une majorité relative’’. »
ENTRETIEN, Avvenire, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Nous sommes avec Draghi mais arrêtons les polémiques. Sur les migrants, les contrôles se feront avec les lois en vigueur » : «’’Ce qui nous intéresse, c’est de défendre l’intérêt des Italiens en Europe et nous pensons être en mesure de le faire. Les conditions sont là. En tant que premier parti italien, nous avions le devoir de répondre à l’appel du Président de la République : nous travaillons pour relancer l’Italie. Nous sommes en Europe pour changer certaines règles européennes - le professeur Draghi lui-même a reconnu qu’elles ne marchaient pas - et pas pour changer de groupe ou de bannière. Nous sommes pragmatiques. Draghi n’est pas comme Monti : il n’est pas là pour faire des coupes ou pour condamner les Italiens avec des lois iniques comme celle de la réforme des retraites « Fornero ». Il a une idée de relance que nous apprécions, basée sur les investissements, moins d’impôts, et sur les infrastructures. Mon entrée dans l’équipe de gouvernement ? Je ne cache pas que cela me ferait plaisir mais je laisse les pronostics aux autres. Ce qui m’intéresse, ce sont les projets concrets. J’attends les propositions du Président Draghi. L’Immigration ? Je crois qu’il est utile de s’aligner avec les autres pays européens, en rappelant que celui qui se passe en Italie arrive aussi en Europe. Sur les expulsions, les refoulements et les contrôles des frontières, nous pouvons suivre l’exemple de l’Espagne, de l’Allemagne ou de la France, qui sont bien plus sévères que nous. Quand j’étais ministre, je n’ai pas uniquement défendu la sécurité des Italiens mais surtout quelques milliers de vies, les données de l’ONU sur les morts et les disparus en témoignent. J’ai également aidé les vrais réfugiés à avoir l’accueil et les droits qu’ils méritent. La loi actuellement en vigueur me suffit, avec une politique de contrôle digne de ce nom. Il faudrait insérer au niveau fiscal le principe du quotient familial et de la réduction des impôts sur la base du nombre d’enfants : ce serait un investissement pour le futur. La défense de la vie et la protection de la famille sont des points incontournables pour la Ligue. Nous avons évoqué clairement avec le professeur Draghi un ministère pour les personnes handicapés, qui ont été oubliée cette année, et qui mérite la plus grande attention’’ »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Vito Crimi, chef de file du Mouvement 5 Etoiles « Nous avons obtenu des éléments rassurants, mais nous n’entrerons pas dans cette majorité à n’importe quel prix » : « Le vote sur la plateforme Rousseau a été repoussé car une approbation du gouvernement Draghi pourrait faire exploser le Mouvement, mais Crimi se montre sûr de lui : ‘’Je suis mon chemin la tête haute, il est sérieux et responsable’’. ‘’Mario Draghi m’a fait bonne impression sur les différentes thématiques, notamment pour son approche pragmatique. Mais nous n’entrerons pas au gouvernement à tout prix, nous sommes en train de nous concerter. Nous ne nous dirons pas simplement oui ou non à la figure de Draghi, mais à un programme : nous attendons de voir ce qu’il ressortira des consultations avec les partenaires sociaux. En dix ans, nous sommes toujours restés unis, il y a des personnes qui voient les choses différemment mais aucune scission ne se prépare. La participation au nouveau gouvernement est une occasion à ne pas perdre. Nous souhaitons un exécutif politique. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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09/02/2021
"L’AfD dément souhaiter rompre avec la Ligue."
Italie (et Allemagne). Revue de presse.
La fin du second tour de consultations des partis par Mario Draghi, prévue ce mardi, en vue de former un nouvel exécutif, et les premiers éléments de programme de gouvernement afin d’obtenir la confiance au Parlement, font les gros titres des médias italiens : « Draghi, 5 sujets pour la relance » - Les lignes du programme pour le second tour des consultations sont dévoilées (Corriere della Sera), « Draghi , 3 réformes immédiates pour répondre à l’Europe » - Fiscalité, administration et justice. Les 5 Etoiles, divisés, consultent leur membres (La Repubblica), « Education et fiscalité, l’agenda de Draghi » - Dernier jour de consultations. Le tournant européen de Salvini (La Stampa), «Draghi : objectif, réformes » - Justice, fiscalité, administration et un nouveau Plan de Relance (Sole 24 Ore), « L’année scolaire prolongée » - Trop de jours perdus, Draghi fait de l’éducation la première priorité du gouvernement (Il Messaggero), « Le plan de Draghi » - voici les priorités : vaccinations plus rapides, aides aux entreprises, réforme de l’administration, justice et chantiers (Il Giornale), « Le retour de la prescription » - Azione, Forza Italia, Italia Viva, la Ligue et peut-être le PD sont favorables à un abandon de la réforme voulue par les 5 Etoiles (Fatto Quotidiano).
ARTICLE, La Repubblica, C. Vecchio, « Dans le programme du gouvernement, un calendrier scolaire prolongé jusqu’à la fin du mois de juin et une accélération sur les vaccins » - « Draghi mise sur des réformes radicales pour le fisc, l’administration et la justice. Au cours des entretiens avec les différents partis, un schéma prend forme, fondé sur l’européisme, l’atlantisme et l’écologie » : « L'agenda Draghi est prêt. Un gouvernement "résolument pro-européen" qui se concentre sur la croissance, les écoles, les vaccins. Et trois grandes réformes : administration publique, fiscalité, justice. Hier après-midi, alors qu’il a rencontré les petits partis du Parlement dans le cadre de la deuxième série de consultations, le président du Conseil en charge de former le prochain gouvernement a commencé à dévoiler son programme. La campagne de vaccination est la première urgence. Logistique et production, en investissant davantage dans la médecine locale, seront mises en avant. Ensuite, l’emploi. Dans ses discours, Draghi a souvent utilisé le mot de « protection ». Protéger les travailleurs par des mesures de soutien, car il y aura une reprise, mais elle sera lente. Et l'interdiction de licencier expire à la fin du mois de mars. La protection de la classe moyenne comme antidote au populisme, pour ne pas tomber dans les erreurs du passé. Le travail, a-t-il ajouté, est créé par les entreprises, réitérant un principe libéral, mais à l'heure actuelle, le tissu productif est encore trop fragile et doit être soutenu. Le même raisonnement s'applique aux banques. L'État devra également relancer les investissements publics. Les grands chantiers doivent être débloqués. "Créer du travail avec de grandes infrastructures", a dit le sénateur de l'ISP Riccardo Nencini, exprimant la pensée de Draghi. Demain, ce dernier rencontrera les partenaires sociaux à Montecitorio, rencontrant les dirigeants des syndicats CGIL, CISL et UIL. Sur l'école, il s’est adressé aux familles : le calendrier scolaire doit être révisé, avec les salles de classe ouvertes jusqu'à fin juin. Il a souligné que nous sommes le pays qui les a le plus fermées en Europe. L'autre idée consiste à renforcer les effectifs de professeurs dans le but d'arriver à la rentrée de septembre sans avoir à affronter le problème récurrent des postes vacants. La défense des jeunes et l'importance de l'éducation ont été des thèmes récurrents ces dernières années dans les discours publics de l'ancien président de la BCE. Draghi s'est présenté devant les délégations des partis sans avoir d’assistant à ses côtés. Il a été sobre et factuel, faisant clairement comprendre le cadre de sa démarche et sans cacher le moins du monde son identité culturelle. Ses valeurs peuvent se résumer en trois mots clés : européisme, atlantisme, écologie. Trois pierres angulaires qui caractérisent le mandat de Sergio Mattarella. ‘’Draghi est arrivé à mettre sur la table la question d'un budget européen commun’’, a déclaré Nencini. Draghi pourrait utiliser son capital politique dans les discussions européennes pour arriver à des euro-obligations permanentes et à une capacité fiscale européenne. ’’Doter le budget des ressources nécessaires à la mutualisation de la bonne dette’’, explique Bruno Tabacci, qui le connaît depuis 40 ans. Les trois réformes de l'État sont également issues d'une demande de Bruxelles. La réforme des réformes est celle de l'administration publique. Parallèlement à la réforme de la fiscalité et de la justice civile. Trois faiblesses italiennes notoires. ‘’Avec Draghi, l'Italie est candidate pour être un pays leader en Europe. Jusqu'à présent, à chaque sommet, on se demandait : que va dire Merkel ? Que dira Macron ? Vous verrez que maintenant les gens se demanderont ce que dira Draghi. Tout est en train de changer’’, selon Tabacci. Aujourd'hui, la deuxième série de consultations s'achèvera avec les principaux partis, Pd, M5S, Leu, Italia viva, Forza Italia, Lega. La méthode sera la même. On peut imaginer qu’entre mercredi après-midi et jeudi, Draghi pourrait se rendre au Quirinal pour dire au chef de l'État qu'il accepte sa nomination. Il travaillerait alors à la nomination des ministres - une question qui n'est pas abordée dans les discussions avec les délégations et passe par des canaux plus confidentiels. La prestation de serment des ministres au Quirinal pourrait avoir lieu vendredi, suivie de la passation de pouvoir au Palais Chigi, avec Giuseppe Conte, et de la première réunion du Conseil des ministres avec la nomination du secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil. La confiance des Chambres serait votée entre lundi et mardi. Le gouvernement Draghi naîtrait d'abord au Sénat, puis à la Chambre ».
ARTICLE, Corriere della Sera, « Draghi présente ses priorités aux partis et rouvre le dossier des écoles » : « On commence à avoir une idée du programme de Mario Draghi après la reprise des consultations avec les partis. Le premier ministre aurait défini 5 urgences : l’environnement, la santé -avec la campagne vaccinale notamment-, le travail (et la question du soutien aux chômeurs), les entreprises (dont le soutien aux banques) et l’école. Sur ce dernier point, le premier ministre désigné a insisté sur l’objectif de travailler tout de suite pour changer le calendrier scolaire, en le prolongeant jusqu’au mois de juin au-delà des dates de fin de cours habituelles et en proposant une reprise dès les premiers jours de septembre. Il s’agit là des éléments que les petits partis, entendus lors des consultations d’hier, ont rapportés à la sortie de leur rencontre avec Draghi. Dans son programme, trois grandes réformes seraient prévues : l’administration, la justice et la fiscalité. Des réformes qui, tout en étant conformes aux demandes de Bruxelles sur le plan de relance, donnent l’impression aux forces politiques que le nouveau gouvernement Draghi se projette sur le long terme. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Trois noms pour deux postes (incertains) : au jeu du gouvernement, le PD se divise » : « Nous ne devons pas être timides, mais des acteurs de premier plan dans cette phase et la traverser avec courage ». Lorenzo Guerini essaie de mobiliser ses troupes lors de l’assemblée de « Base riformista », le courant qu’il dirige avec Luca Lotti au sein du PD. Les anciens renziens sont une cinquantaine et il faut comprendre qu’ils voudront être représentés au gouvernement. Si la demande est légitime, le point bloquant pourrait être la présence éventuelle de la Ligue et le nombre de ministres démocrates autorisés à entrer au gouvernement. L’aile gauche du parti, qui restait attachée à l’alliance avec les 5 étoiles pendant des mois, a dû encaisser le départ brutal de Conte et à se repositionner, après avoir demandé d’aller aux urnes. La conversion impromptue de Matteo Salvini à l’Europe a aussi joué. Personne ne sait ce que Draghi décidera de faire. Mais parmi les hypothèses considérées comme les plus crédibles, il y a celle consistant à confier aux principaux partis deux portefeuilles ministériels. Mais le PD en aurait trois à proposer au moins, de même calibre : deux anciens ministres, Guerini et Dario Franceschini, sans compter Nicola Zingaretti (chef du PD), voire son adjoint, Orlando. Deux portefeuilles pour trois différents centres du pouvoir du PD : les groupes parlementaires, le secrétariat du parti et la présidence de celui-ci. Une solution pourrait être d’oublier ces noms pour confier un portefeuille à Roberto Fico, qui ne présiderait plus la chambre des députés et pourrait être remplacé par Franceschini. Mais certains sont plus pessimistes, et même chez Zingaretti on en arrive à souhaiter des ministres techniques ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Ces pièges cachés dans de trop multiples demandes » : « Salvini a changé de position sur la gestion des migrants et demande à l'Italie de se conformer aux choix de ses principaux partenaires européens, la France et l'Allemagne. Avec l'argument, typique des non-souverainistes, que l'Italie ne peut pas gérer seule en matière d'immigration et a besoin de l'aide de l'Union. Le chef de la Ligue a peut-être raison : si la Ligue doit changer de ligne, autant le faire jusqu'au bout, sans ambiguïté. Cela lui permettra de respecter les nouvelles règles de Draghi, qu'il exposera progressivement aux partis qui le rejoindront pour le deuxième cycle de consultations. Ces règles sont celles des principes programmatiques sur lesquels l'exécutif prend forme. Des lignes générales, mais claires. Des enjeux qui ne peuvent être surmontés par ceux qui veulent rester dans le périmètre d'une grande majorité, voire d'une très grande majorité, mais censée ne pas être équivoque. Le président en charge demande essentiellement une adhésion totale à l'idée de l'Europe : celui qui soutient l'exécutif doit soutenir l'effort d'intégration de l'Union à tous les niveaux. De plus, il doit partager l'atlantisme, c'est-à-dire défendre le principe d'une communauté occidentale fondée sur le partenariat entre les États-Unis et l'Europe. Un message à Biden. Le reste suit. À commencer par le plan de relance qui doit être réécrit avec les réformes qui vont avec (justice, administration publique, fiscalité). Ensuite, il y a la campagne de vaccination qu’il faut accélérer et l'école à remettre en route, en essayant de rattraper le temps perdu. Une Ligue maladroite pourrait trébucher sur l'un de ces points. Mais Salvini est assez peu scrupuleux pour ne pas hésiter : il abandonne l'AfD - il aurait dû le faire il y a longtemps - et rejoint le parti atlantiste sans regretter Poutine. L'objectif n'est que trop clair : se tailler une place privilégiée sous l'égide du gouvernement de salut public ; suggérer à l'opinion publique que c'est le centre-droit qui est le mieux à même d'interpréter la nouvelle phase d'urgence par rapport à un centre-gauche en détresse et aux 5S en pleine crise existentielle ; ce qui n'est pas le cas, bien sûr. Mais il est vrai que l'équilibre entre les partis qui soutiennent les grandes orientations est un problème que le Président du Conseil ne pourra pas sous-estimer, une fois que l'enthousiasme initial sera retombé. Un autre terrain glissant concerne le faux débat sur la durée de l'exécutif : quelques mois, un an, jusqu'à la fin de la législature ? Personne ne peut fixer une limite de temps, mais il est clair que Draghi et ses ministres - qu'ils soient techniques ou politiques - devront travailler chaque jour comme s'ils avaient un horizon de plusieurs années devant eux ».
EDITORIAL, Corriere della Sera, Massimo Franco, « La nouvelle phase qui déstabilise le souverainisme en Europe” : “La ligue défend à Bruxelles Mario Draghi contre les attaques de l’extrême-droite allemande, son alliée. C’est peut-être un épisode sans importance. Mais cela pourrait aussi constituer le premier symptôme d’une transformation du groupe souverainiste au parlement européen, dont Matteo Salvini pourrait devenir le maillon faible. Des différences entre les souverainistes de ce groupe existent depuis plus longtemps. Certains parmi eux figurent parmi les plus hostiles aux aides que l’Italie doit recevoir dans le cadre du plan de relance. Mais jusque-là, on ne voulait pas voir le problème, tandis que le groupe des souverainistes, qui s’était abstenu le 11 janvier dernier sur le plan européen, est à présent sous tension. Si les députés proches de Salvini votent oui aujourd’hui au parlement européen, cela facilitera la tâche de Salvini dans sa rencontre prévue pour ce jour avec Draghi. Mais dans le cas inverse, ils pourraient compliquer la donne. L’AfD dément souhaiter rompre avec la Ligue, mais des sources léghistes à Bruxelles font savoir qu’ils ne prendront leur décision qu’après la rencontre entre Draghi et Salvini. Les élus de la Ligue attendent de voir si le tournant européen de Salvini est simplement une tactique, pour se rapprocher du PPE, ou s’il s’agit d’autre chose. Hier, Marco Zanni a défendu Draghi face aux attaques de l’AfD, qui voyait en ce dernier l’acteur de la « dépense hors de contrôle » à la BCE « dont l’Allemagne paiera la facture », en lui rétorquant que si Draghi a défendu une économie « soutenant le travail et la paix sociale », on doit « lui en reconnaitre le mérite ». La tournant que la ligue est en train d’opérer n’est pas si incongru, Il s’agit peut-être d’une évolution attendue, un peu similaire à celle qu’a fait le mouvement cinq étoiles à l’occasion de l’élection de la présidente de la commission, Ursula von der Leyen. Mais il faut souligner le glissement de ces deux forces politiques qui étaient, il y a quelques années à peine, opposées à l’euro. Les prochains épisodes nous feront comprendre s’il s’agit là d’une attitude opportuniste et si les dirigeants de la Ligue sauront s’approprier un européisme qui ne soit pas simplement de façade ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de S. Berlusconi, ancien président du Conseil (Forza Italia), « Tous avec Draghi, sans aucun calcul de la part de la Ligue ? C’est peut-être le grand changement. Le M5S est en déclin et se comporte de façon puérile » : « Draghi, partout à l’étranger, est vu comme une personne mesurée, polie, affable, respectueuse des fonctions de chacun, ayant une grande culture et une grande capacité à gérer les situations complexes. Ce gouvernement n’est pas un gouvernement technique mais un gouvernement d’unité nationale pour faire face à la situation d’urgence. J’espère qu’il y aura un juste équilibre entre les compétences techniques et la représentation politique. Je ne crois pas qu’il soit utile que les leaders soient impliqués, il ne me semble pas que cela garantirait plus de stabilité : nous avons besoin de ministres qui gèrent leurs ministères, les chefs de partis ont d’autres responsabilités. J’avais exprimé le souhait que le centre droit soit uni, je suis heureux que la Ligue ait choisi cette voie. C’est une preuve de sagesse qui sera apprécié en Europe. Madame Meloni, je le regrette, a pris une autre décision. J’espère qu’elle soutiendra les choix parlementaires du centre droit. Je n’ai pas pu venir à Rome pour des raisons de santé, mais j’ai longuement parlé au téléphone avec Mario Draghi ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de M. Weber, chef de groupe du PPE, « Dans le Plan de Relance italien, il faut de véritables réformes. L’Italie ne peut se permettre de perdre du temps » : « ‘’Dans un moment aussi difficile que celui-ci, Mario Draghi est la personnalité qu’il faut pour gouverner et œuvrer pour l’intérêt public. La perspective de l’avoir à la tête du pays nous montre que la stabilité à Rome est possible. Les réformes sont indispensables : quand on voit que l’Italie a une très faible capacité à utiliser les fonds européens, il apparaît évident que l’administration et la justice doivent être réformées’’. Sur Salvini : ‘’nous le jugerons sur les faits. En attendant, je trouve positif que des politiques qui aspirent à un rôle plus important en Italie ait une attitude pro-européenne. C’est le signal que le populisme ne paie pas’’. ‘’En Italie, le parti auquel le PPE est associé est Forza Italiano et pas un autre. Et l’attitude de Salvini montre que notre approche est juste : elle permet aux eurosceptiques de changer de regard et représente la clef du succès pour une majorité de centre droit ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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08/02/2021
Alexander Gauland désire être à nouveau candidat.
Allemagne. Le co-président du groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés Alexander Gauland désire être à nouveau candidat lors des élections législatives de septembre 2021. Il est à disposition pour se présenter sur une liste proportionnelle. Il renonce, en revanche, à une candidature directe au scrutin majoritaire.
[Les électeurs allemands ont deux votes, un à la proportionnelle de liste et un au scrutin majoritaire de circonscription.]
Alexander Gauland
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Déclaration de Geert Wilders lors d'un débat télévisé.
Pays-Bas. Le président du PVV Geert Wilders déclare lors d’un débat à la télévision : « S’il il a une catastrophe naturelle en Haïti, au Bangladesh ou quelque part en Afrique, le Ministre D66 [parti libéral de gauche] Sigrid Kaag verse des millions en une semaine, mais lorsqu’il y a une catastrophe à Groningen [aux Pays-Bas], les victimes peuvent attendre dix ans leur argent.
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" Salvini se donne un « tempo » : nous serons là pendant le temps où notre présence sera utile."
Italie. Revue de presse.
Le second tour de consultations des partis par Mario Draghi, prévu ce lundi et mardi, en vue de former un nouveau gouvernement, fait les gros titres des médias italiens. Les observateurs soulignent la nécessité pour le Président du Conseil désigné de trouver une synthèse, un programme et une équipe gouvernementale pouvant obtenir la confiance au Parlement malgré les oppositions de fond entre les partis ayant annoncé leur soutien lors des premières consultations : « Le PD ne met pas son véto sur la présence de la Ligue » - Draghi devrait se présenter au Quirinal en milieu de semaine (Corriere della Sera), « Draghi prépare un programme de cohésion sociale » - Le Président du Conseil désigné prépare le programme qu'il proposera aux partis (La Repubblica), « Gouvernement, les trois problèmes de Draghi » - Des divergeances demeurent sur les délais, le programme et l'équipe gouvernementale (La Stampa), « L'agenda de Draghi : aides aux professions libérales et aux restaurateurs » (Sole 24 Ore), « Draghi, priorité au Sud et à l'école » - Pression des partis pour que soient nommés des ministres politiques (Il Messaggero), « Draghi, premiers pièges » - Les nouveaux « alliés » [du gouvernement Draghi] préparent une surprise pour le M5S [sur les délais de prescription] (Il Fatto Quotidiano), « Draghi plutôt enclin à nommer des ministres techniques » - Salvini soutient Draghi pour récupérer le Nord de l’Italie et l'Europe (Il Giornale).
ARTICLE, La Repubblica, de S. Folli « La métamorphose du souverainisme » : « Quel sera le destin du ‘’souverainisme’’ italien après les faits de ces dernières semaines ? Certains estiment que la nouvelle approche de Salvini est fruit de l’opportunisme. Or, les choses sont plus compliquées. L’opposition de G. Meloni, en apparence fidèle à l’ancienne ligne eurosceptique, est en réalité plus pragmatique que cohérente. Il est probable aussi que cela ne concerne pas uniquement les souverainistes italiens. Toute l’Europe ou presque a les yeux rivés sur Rome et attend de voir comment naîtra le gouvernement Draghi. A eux seuls, la Ligue et Fratelli d’Italia représentent 40% des voix. Il n’y a que les pays de l’Est où cette droite fait de tels scores. Il est clair que la victoire ou la défaite de la droite italienne aura des répercussions inévitables sur le reste de l’Union, notamment à Paris et à Berlin. Avec l’appel à Draghi, les ‘’souverainistes’’ pouvaient se renforcer et relancer le programme anti-UE. Ou bien, comme cela s’est en partie avéré, amorcer une transformation. Un dégel du bastion souverainiste en Italie aurait des effets dans les autres pays : le nationalisme de la vieille école se nourrissait aussi du “laboratoire” italien. Il devra maintenant revoir ses méthodes et sa stratégie. Par ailleurs, Draghi n’est pas du tout l’expression d'un européisme rhétorique et vide. C’est au contraire une personnalité en mesure de défendre concrètement les intérêts italiens. Tout laisse à croire qu’il les défendra par le biais d’une confrontation triangulaire avec la France et l’Allemagne. La nouvelle Administration Biden et surtout la nouvelle Secrétaire d’Etat au Trésor, Janet Yellen, offriront au nouveau Président du Conseil un avantage supplémentaire, voire décisif. Paradoxalement, nos souverainistes pourraient trouver en Draghi le vrai défenseur de l’intérêt national. L’évolution européenne de la droite (Salvini aujourd’hui, Meloni peut-être demain) est possible avec Draghi mais impensable avec ses prédécesseurs. Tout cela va aussi profiter à la gauche, à long terme.»
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Verderami, « Dorénavant le nouveau Président du Conseil exigera des réponses de la part des partis (et de ne pas faire de calculs) » : « Les grandes lignes du programme que Draghi soumettra aux forces politiques sont déjà claires. Au sein de tous les partis, du PD à la Ligue, les membres font pression sur leurs dirigeants en faveur de Draghi et pour se montrer à la hauteur de l’appel de Mattarella. Au cours de ce nouveau tour de consultations, les partis devront renoncer aux manœuvres tactiques, par exemple se dire prêts à faire partie de la majorité tout en manifestant par ailleurs certaines réticences. Cela vaut aussi bien pour Matteo Salvini, dont les motivations profondes restent à définir, que pour Nicola Zingaretti, qui a lui aussi fait certaines déclarations ambiguës. Les discussions concerneront également le type de structure gouvernementale voulue par les différentes forces politiques. La réponse sera révélatrice de l’intention des partis : s’ils proposent des personnalités politiques, c’est qu’ils souhaitent que le nouveau gouvernement dure. Si au contraire ce sont plutôt des spécialistes et des techniciens qui lui sont proposés, ce sera alors le signe que le gouvernement n’a pas vocation à durer jusqu’au terme de la législature. Du reste, le nouveau Premier ministre travaille déjà à cette équipe gouvernementale, d’une part avec certains représentants de la Banque d’Italie, mais aussi, discrètement, en lien avec la présidence de la République, car c’est bien à son appel qu’il s’agit de répondre. Mattarella a donné carte blanche à Draghi et il faudra voir s’il peut intégrer Salvini et Zingaretti dans un même gouvernement. Ou plutôt sur des figures de ces partis plus promptes aux compromis. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi « Salvini se donne un « tempo » : nous serons là pendant le temps où notre présence sera utile » : « Le dirigeant de la Ligue explique avoir fait ce choix par pragmatisme. Matteo Salvini n’a pas voulu rester à l’écart. Je laisse aux autres les étiquettes : fasciste, communiste, pro-européen. Si on peut parler de réduction des impôts avec Draghi alors j’en suis. » Une ligne qui montre sa disposition à ne pas rater le train qui se met en marche. Mais il y a une limite temporelle : « ‘si le projet nous convainc pour le pays, et pour le temps où nous seront utiles, alors nous participerons”. Sur les réseaux, ses soutiens se divisent entre l’indignation de faire partie de la même majorité que le Pd et l’importance de ne pas être exclus et de pouvoir faire entendre sa voix. ‘’Dorénavant nous devrons fréquenter le Pd de façon assidue’’ souligne Matteo Salvini avec sérénité. Il évoque des contacts fréquents aussi avec Luigi Di Maio et Giorgia Meloni, avec laquelle il devra s’accorder sur les prochaines élections locales. Avec Matteo Renzi en revanche les contacts seraient bien plus limités. Il désamorce les accusations de revirement de position sur l’UE en invoquant là aussi le pragmatisme et déclare vouloir une Europe qui ‘’défende les entreprises et l’agriculture italiennes’’, et en effet, avec Draghi ‘’on peut faire partie de l’Europe la tête haute’’. Il ajoute que ‘’la protection des intérêts nationaux coïncide avec celle des intérêts européens. En France, en Espagne ou ailleurs, ça arrangeait bien certains de défendre les frontières parce qu’elles ne sont pas uniquement italiennes, mais aussi européennes’’. Même sur des chevaux de bataille tels que la réforme des retraites ‘Quota 100’, Salvini est prêt à discuter. L’appui à Draghi semble donc complet et sans réserve, mais toutefois limité dans le temps : ‘’S’il y a un projet national convaincant, évidemment pour une durée de six mois tout au plus, nous y participerons’’.
ARTICLE, Corriere della Sera, « Zingaretti indique le chemin que le parti devra suivre, et revendique l’alliance avec les 5 étoiles » : « L’hypothèse de passer d’une nouvelle alliance du centre-gauche à une large coalition de soutien à Draghi ne va pas se faire sans mal. Du côté du PD, il n’y a pas de non explicite à l’entrée de la ligue, car ce n’est pas le PD qui se compromet mais « la ligue qui donne raison au PD ». Une ligne que certains démocrates auront peut-être du mal à accepter. Mais Zingaretti se rend compte que son parti va en demander plus à présent. Car la stratégie a changé très vite en deux ans : on est passé du Conte léghiste au Conte jaune-rouge, et à présent le fédérateur qui devra mener une alliance, qui devra gagner les prochaines municipales. L’enjeu sera le prochain congrès du PD, avec un objectif pour Zingaretti : ne pas remettre en cause l’alliance avec les 5 étoiles. »
COULISSES, Corriere della Sera, de M. Breda « Les difficultés du Quirinal dans la bataille visant à évincer les rivaux » : « Le Quirinal est surpris de ce qui s’est produit : après les consultations, des partis qui soutiennent presque à l’unanimité le premier ministre désigné. Un succès qui surprend Mattarella. Mais à présent, certains réclament des ministres « politiques », et Salvini lui-même leur a coupé l’herbe sous le pied en disant qu’il apporte tout son soutien « sans mettre dans la balance des conditions ou des noms ». Mario Draghi doit rester au-dessus des combines politiques. La bataille des familles politiques pour imprimer sa marque sur le nouvel exécutif n’a donc pas lieu d’être dans cette solution d’urgence nationale. L’ouverture de Matteo Salvini a d’ailleurs déstabilisé le centre-gauche et fait monter les tensions. Malgré tout, au Quirinal, la confiance en l’influence de Draghi demeure. N’a-t-il pas réussi à faire évoluer la position des 5 Étoiles et de la Ligue, les deux premières forces au Parlement, sur l’Europe ? C’est donc lui qui aura le dernier mot et saura calmer les tensions. Le contact avec le Quirinal reste permanent au sujet de l’équipe ministérielle et la formule politique, qui s’oriente vers un mélange entre technique et politique inspiré du gouvernement Ciampi de 1993. Il est toujours possible à présent que le premier ministre désigné opte pour un mix entre politiques et techniciens, et des confirmations du gouvernement Conte 2 pour apaiser les tensions. »
ENTRETIEN, Il Mattino, d’Antonio Tajani, Président de Forza Italia « Le centre droit n’est pas mort. Nous soutenons Draghi pour sauver l’Italie et relancer le Sud » : « ’’ Le Président Mattarella a lancé un appel à tous les partis politiques du pays. Nous sommes dans une situation d’urgence, voilà l’esprit qui doit nous accompagner. Nous devons nous défaire du maillot de nos partis pour enfiler celui de l’Italie. La mission de Draghi commence avec la question du chômage et de la relance du Sud du pays. Le Plan de relance doit être réécrit afin de réduire l’écart entre le Mezzogiorno et le reste du pays. Il ne s’agit pas d’assistanat mais d’investir sur le numérique, le soutien à l’agriculture et aux infrastructures. Nous sommes convaincus que Draghi fera les bons choix. La coalition de centre droit existe et reste solide. Rien n’a changé. Le soutien au gouvernement Draghi ne signifie pas la naissance d’une nouvelle majorité politique. Le centre droit se présentera ensemble et uni aux prochaines élections. Ce gouvernement Draghi ne peut pas être restreint à une échéance temporelle ou à l’objectif de nous accompagner aux urnes cet été : il a la mission supérieur de sauver le pays et trop de temps a déjà été perdu à cause de l’incompétence de la majorité précédente.’’ »
ENTRETIEN Il Messaggero, de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « C’est une majorité hétéroclite, nous ne sommes pas isolés » : «‘’Nous ne sommes pas du tout isolés [contrairement à ce qu’a dit Salvini]. J’ai le devoir de représenter ces millions d’Italiens qui revendiquent leur droit de vote, comme cela se passe dans toutes les démocraties du monde, plutôt que de voir naître une énième tentative de la part des puissants pour former un gouvernement. Nous serons tous jugés par les Italiens. Je reste cohérente avec mon passé. C’est une majorité bancale qui s’annonce, allant de LeU à la Ligue. Pendant que tous montent dans le char de Draghi et m’attaquent, des centaines de migrants clandestins arrivent en Italie. Je me demande bien quelle ligne prévaudra au sein du gouvernement Draghi : celle de Salvini ou de Boldrini. Le problème n’est pas Draghi mais sa majorité hétéroclite, un pot-pourri qui conduira le président du Conseil à faire des compromis au rabais. L’Italie a besoin de choix courageux que seule une majorité unie, avec une vision claire et un mandat populaire fort, peut garantir’’.»
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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07/02/2021
Nicola De Felice : le gouvernement Draghi entre pragmatisme et purisme.
Nicola De Felice donne son avis sur la situation politique en Italie :
L'alliance italienne de centre-droit est divisée sur l'affaire du gouvernement Draghi entre la ligne pure d'opposition totale de Giorgia Meloni et le pragmatisme stratégique de Matteo Salvini, qui semble s'être ouvert à Draghi. Nous en avons parlé avec l'amiral Nicola De Felice, ancien chef de la marine en Sicile - aujourd'hui à la retraite - et chef du département de la Défense de la Lega dans le Latium.
Le gouvernement Draghi continue de dominer l'agenda médiatique italien. L'approche de Salvini pour soutenir éventuellement l'ancien président de la BCE suscite un débat. À votre avis, s'agit-il d'un pragmatisme stratégique excessif visant à accaparer le Parti démocrate (PD) et le Mouvement des 5 étoiles (M5S), ou d'une décision dictée par une ligne politique pro-européenne nouvelle ou renouvelée de la Lega ?
Le coup de Salvini a divisé les M5S. Le chanteur de cabaret Beppe Grillo n'affrontera pas la presse, et Vito Crimi, le leader intérimaire du parti depuis janvier 2020, bégaie des déclarations inappropriées sur la position du mouvement, tandis que Lezzi, Diba et d'autres menacent de se séparer. Le chef du PD, Nicola Zingaretti, en est à sa énième volte-face alors que le PD se scinde en trois ou quatre nouveaux partis. L'alliance de partis de gauche Liberi e Uguali (LeU) n'entre même pas au gouvernement. Si le centre-droit avait été uni et n'avait pas laissé Draghi leur montrer ses cartes, la gauche aurait été complètement malmenée. Mais maintenant, seul Salvini a eu le courage d'adopter une position plus prudente. Ce n'est qu'avec un cap ferme sur les objectifs essentiels de la droite - en tenant compte des outils dont on dispose - que les stratégies peuvent être mises en œuvre et non par le biais de discussions insignifiantes sur des attentes ésotériques.
De nos jours, il y a de nouveaux débarquements à Lampedusa. Les journaux ne semblent plus suivre cette urgence, et pourtant les chiffres sont impitoyables. Quelles sont les propositions à faire pour endiguer le problème ?
D'une part, nous devrions tenir les gouvernements européens, qui sont les États du pavillon des navires des ONG, responsables de l'octroi de la protection internationale et de l'asile politique aux immigrants illégaux que les trafiquants d'êtres humains leur envoient à bord. Mes propositions : rappeler les ambassadeurs des pavillons respectifs accrédités à Rome (Espagne pour Open Arms, Norvège pour Ocean Viking, Allemagne pour Sea Watch) et exiger le respect du règlement de Dublin. En revanche, pour les débarquements « fantômes », des patrouilles mixtes doivent être convenues avec les pays du Maghreb dans leurs eaux territoriales pour empêcher le départ de ces bateaux. La pression exercée sur ces pays pour qu'ils mettent en œuvre cette politique peut également être obtenue par des efforts diplomatiques qui tiennent compte des relations bilatérales commerciales, économiques et militaires. Pour le flux migratoire en provenance des Balkans, il faut appeler la Croatie et la Slovénie à respecter les règles qui obligent ces pays à identifier les personnes en situation irrégulière et à les renvoyer chez elles, comme la France le fait avec nous à Vintimille.
Le procès Salvini semble avoir atterri dans un coin, vidé de son impact politique et il ne semble pas avoir provoqué l'effondrement politique de l'ancien ministre de l'Intérieur : Comment le voyez-vous ?
Que, comme je l'ai toujours pensé et dit, ce procès est un procès politique - ce que confirme également le Dr Palamara dans son livre "The System" - et que les normes internationales et les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme parlent en faveur de Salvini, ainsi que, soit dit en passant, de la politique partagée par l'ensemble du gouvernement de Conte 1. Ceux qui ont jugé à la hâte sont dans l'erreur et doivent répondre devant le public italien et européen. Ceux qui doivent être traduits en justice sont le capitaine Rackete. Salvini, en revanche, a toujours adhéré aux normes internationales et au droit italien.
Qu'est-ce que le gouvernement Conte a fait de mal ces derniers mois ?
Il est indéniable que de nombreuses erreurs ont été commises, par exemple dans la lutte contre la pandémie - une stratégie imparfaite qui, entre autres, a naïvement délégué la fourniture de doses de vaccin à l'UE -, dans la planification, dans la politique économique, dans la politique étrangère (par exemple, dans le cas de la Libye), dans la politique intérieure et la politique de migration, dans les écoles et sur les chantiers qui sont au point mort. Un échec total sur tous les fronts.
Être conservateur aujourd'hui est avant tout un mode de vie qui suit des valeurs proches de la tradition chrétienne et du mode de vie de l'Occident. Défendre le foyer et la famille, protéger la vie et les traditions. Un gouvernement conservateur est-il nécessaire en Italie ? Vous qualifieriez-vous de conservateur ?
Je crois qu'une grande partie des Italiens sont convaincus de la nécessité d'un gouvernement stable, déterminé, souverain, capable de redonner à l'Italie le rôle que le destin lui a assigné, avec ses 28 siècles d'histoire, de culture, de civilisation et, surtout, de capacité individuelle dans les questions essentielles de la vie. Comment me définir ? Si conservateur veut dire amoureux des traditions, de l'identité populaire et nationale, d'une Europe des peuples, d'une politique de respect de la souveraineté et de protection des intérêts nationaux, d'une politique d'auto-préservation des caractéristiques de nos peuples, d'une politique migratoire contrôlée, d'une politique intérieure qui assure l'efficacité, la propreté, la sécurité, la décence et la beauté (des objectifs qui peuvent être atteints avec des personnes compétentes, préparées, déterminées et ayant une vision stratégique de ce qui doit être fait), une politique sociale qui crée la prospérité et le développement pour tous les Italiens avec une répartition équitable des richesses basée sur les performances de chacun, alors vous pouvez me qualifier de conservateur.
Source : Il Conservatore
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Mariana Harder-Kühnel sera tête de liste de l’AfD en Hesse pour les élections législatives de 2021.
Allemagne. Mariana Harder-Kühnel sera tête de liste de l’AfD en Hesse pour les élections législatives de 2021.
21:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Alexander Gauland appelle à l'unité de l'AfD.
Allemagne. Lors du congrès de l’AfD de Saxe, le co-président du groupe des élus de l’AfD à la Chambre des députés Alexander Gauland a appelé à l’unité du parti et a mis en garde contre un éclatement de celui-ci. Il a déclaré : « Il existe seulement une AfD. Les conservateurs nationaux, les conservateurs libéraux, ainsi que les libéraux nationaux et les patriotes sociaux appartiennent au parti. »
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06/02/2021
Tino Chrupalla est élu tête de liste de l’AfD en Saxe pour les élections législatives.
Allemagne. Le co-président de l’AfD Tino Chrupalla est élu tête de liste de l’AfD en Saxe pour les élections législatives de septembre 2021.
Tino Chrupalla
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05/02/2021
"La Ligue sous pression et Salvini est tenté [de dire oui]."
Italie. Revue de presse.
Les consultations menées par Mario Draghi en vue de former un gouvernement et les premières déclarations d'adhésion à un futur exécutif soutenu par une large coalition de partis (PD, FI, LeU, +Europa) font les gros titres des médias italiens. La presse relève notamment le soutien apporté hier par le premier ministre sortant, Giuseppe Conte, pouvant ouvrir la voie à une adhésion du M5S, jusque-là fortement divisé et dont l’appui est essentiel à la formation du gouvernement Draghi : « Le front du Oui à Draghi s'étoffe » (Corriere della Sera), « Draghi, le jour des oui » - Conte lève sa réserve, Di Maio favorable mais les dissidents du M5S résistent (La Repubblica), « Conte se dit ouvert à un gouvernement Draghi » - Berlusconi enclin à dire oui (La Stampa), « Conte travaille au oui du M5S à Draghi » - Le Spread sous la barre des 100 points (Sole 24 Ore), « Draghi : plus d'investissements et moins de bonus » - Voici les premiers thèmes évoqués. Le plan de vaccination et le Plan de Relance seront prioritaires (Il Messaggero), « Gouverner avec Berlusconi? » - Conte demande un exécutif politique et se pose en dirigeant de la coalition PD-M5S (Il Fatto Quotidiano), « Berlusconi est favorable à Draghi, Salvini le sera peut-être » (Il Giornale).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « La trêve est le fruit du dialogue » : « Petit à petit, ce qui semble être une trêve est en train de se consolider. Une sorte de suspension des hostilités au nom de l’urgence sanitaire et de l’exigence d’allouer les fonds européens de manière efficace et partagée. Voici donc la nouvelle phase qui s’ouvre et qui a été favorisée aussi par l’appel adressé à tous les partis politiques, sans distinctions ou préjugés, de la part du Chef de l’Etat S. Mattarella. Pour les consultations à la Chambre, Mario Draghi est en train de mettre en place la méthode Mattarella : un dialogue qui pourrait bientôt porter ses fruits. Il y avait un doute qu’il fallait dissiper, la résistance éventuelle du Président du Conseil sortant. Or, Conte a lui-même apporté une réponse hier. C’est comme si, avec l’approche mise en place par le Quirinal, le dialogue était en train de lever les vétos et les préjugés des partis. Le pari est donc le suivant : oublier les vieilles résistances pour affronter avec méthode et en se projetant dans l’avenir, l’urgence sanitaire économique et sociale. C’est une métamorphose qui vient juste de commencer et on sent qu’elle est difficile pour les deux coalitions. Ce weekend, le nouveau scénario devrait être plus clair. A ce stade, on remarque qu’en très peu de temps, on est passés d’un sentiment de peur face à un gouvernement Draghi ne tenant qu’à un fil à un consensus de presque l’intégralité du spectre politique. Le vrai problème de Draghi sera de trouver un équilibre entre les demandes des différents partis et de jouer, de la manière la plus juste possible, avec les ‘’non’’ inévitables de partis qui ne sont pas d’accord sur bien des sujets. Tout le monde reconnait que la tâche sera difficile. Mais Draghi sait qu’il s’agit d’un passage obligé. Il veut par conséquent l’expliquer clairement à ses interlocuteurs, avec la politesse qui s’impose. Son alliance avec le Quirinal est solide. Et ce qui pourrait le renforcer davantage, c’est la conviction d’avoir à ses côtés tout le pays, lassé par les politiques amateurs, des narcissismes et des querelles qui ont déjà trop coûté. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Confier des portefeuilles à des « personnalités d’envergure » pour rassembler une majorité large » : « Il a déjà reçu la confiance de l’Europe et des marchés, et il recevra bientôt celle du parlement. Il y a 48 heures, Mario Draghi n’avait pas le nombre de voix suffisant pour former un gouvernement, à présent il en a presque trop. D’abord les 5 étoiles libérés par les paroles de Conte, le PD et bien sûr Renzi, et puis Berlusconi et peut-être aussi Salvini, poussé vers l’ancien directeur de la BCE par les entreprises du Nord de l’Italie, bien plus encore que par les présidents de région et chefs de la Ligue. C’est l’unité nationale. Même Draghi n’imaginait pas que le dégel aurait lieu en si peu de temps. Et le PD, qui a longtemps repoussé l’idée de voter avec la Ligue, semble avoir revu sa position avec les propos de Zingaretti hier : « Le PD et la Ligue ne peuvent pas être associés mais c’est au Premier ministre désigné qu’il revient de construire sa majorité. Nous trouverons l’équilibre qui nous permettra de tenir jusqu’à l’élection du président de la République [début 2022, NDLR] ». L’homme fort de Francfort prend son temps, et a déjà prévu un deuxième tour de consultations au début de la semaine prochaine. Lors de ce premier tour, il pose la même question à chaque interlocuteur à la fin de l’entretien : « Vous avez une préférence pour un gouvernement politique ou technique ? ». La frontière semble subtile entre les deux possibilités, mais la différence est claire. Devant les groupes, il présente les points majeurs du programme, sur la bonne et la mauvaise dette, les investissements et les aides, pour la relance de l’emploi notamment : rien que sur cette méthode, on sent un changement radical au Palais Chigi. Aujourd’hui Berlusconi le rencontrera et lui apportera sa confiance, et les léghistes qui connaissent bien les entrepreneurs dans les territoires ont confié à Salvini le message qu’ils ont reçu de leur part : « Ne pas faire l’imbécile face à Draghi ». Car presque tous voient en lui un investissement politique sur l’avenir pour le parti, la légitimation de la Ligue en Italie et en Europe. Car la ligue se souvient qu’à l’époque du « catastrophique gouvernement Monti », en restant dans l’opposition, elle n’avait récolté que 4% des voix aux élections suivantes ».
ARTICLE, Corriere della Sera, « L’accord entre Di Maio et Grillo pour accepter le gouvernement Draghi : on ne peut pas dire non au président de la République” : « Un groupe farouchement opposé qui s’enflammait rien qu’à l’évocation du nom de Draghi, parlant de « massacre social », du « sang et des larmes », du « banquier Dracula », et on disait même qu’au Sénat 90% du groupe Cinq étoiles le rejetterait. A la chambre des députés, les insultes pleuvaient. Dans ce contexte, Di Maio n’avait d’autre choix que d’agir avec prudence, en évitant les pièges, en nuançant ses propos en disant « non à un gouvernement technique, mais», en rappelant que Draghi lui avait fait « bonne impression » et en renouvelant le souhait passe-partout d’un « gouvernement politique ». Mais c’est grâce à la prise de position de deux figures clés du mouvement, Beppe Grillo et Giuseppe Conte, que les lignes ont pu bouger. Ces deux derniers se sont appelés à plusieurs reprises pour sortir le mouvement de l’impasse dans laquelle il risquait de plonger complètement. Depuis des mois, Di Maio est en réalité le leader de facto du mouvement, car il a appris à faire de la politique, en abandonnant certains mantras idéologiques et réactions spontanées comme en son temps, la demande d’impeachment contre Mattarella pour avoir refusé la nomination comme ministre de Paolo Savona [NDLR : favorable à la sortie de l’euro]. Di Maio est convaincu de pouvoir convaincre au moins 80% des parlementaires de son groupe de soutenir Draghi et on a senti un changement chez lui, d’abord en nuançant sur le revenu de citoyenneté, Di Maio estimant qu’il est désormais nécessaire « de distinguer les aides destinées à lutter contre la pauvreté des aides aux chômeurs », et proposait dans le Foglio « 10 points clés pour la relance », en parlant de « bonne dette », une expression empruntée à Draghi. La prise de parole de Conte a semblé signifier qu’il prenait la tête du mouvement : il y aurait en réalité un partage des rôles possible, entre celui qui reste à la tête des 5 étoiles, Di Maio, et celui qi chapeaute l’alliance M5S-PD-LEU pour les prochaines municipales, Conte ».
COULISSES, La Repubblica, d’E. Lauria « L’avocat descend dans l’arène avec ses alliés et parle en tant que chef du M5S » : « G. Conte n’imaginait sans doute pas qu’il entrerait dans l’arène politique par une conférence de presse en plein air, sur la place Colonna, devant une table en verre comme tremplin pour son nouveau départ. Il lui aura fallu deux nuits et un jour de réflexion pour dissiper les doutes sur son avenir. Le passage clé de son intervention était certainement la déclaration suivante : ‘’je ne suis pas un saboteur’’. Celle-ci a clairement levé tout doute sur son souhait de collaborer, comme l’y a invité le Quirinal, pour rendre moins difficile le passage du témoin et favoriser un climat constructif. Conte a compris que son silence pouvait être mal interprété et le faire passer pour un opposant à la mission de Draghi. La seule manière de survivre à la tornade Draghi, et aussi de rebondir et repartir, était de renforcer ce qui reste de la coalition du gouvernement Conte II afin de se placer sous l’aide de « Supermario ». Un gouvernement qui doit être, souligne Conte, ‘’politique’’ car c’est la seule issue permettant d’éviter la scission du M5S. Il le sait parce qu’il en a longtemps parlé avec Grillo. C’est donc aux ‘’amis du Mouvement’’ qu’il s’adresse de manière directe, et qu’il présente pour la première fois comme sa famille d’appartenance. ‘’Je suis là et je serai là’’ signifie qu’il se pose comme chef du M5S. Di Maio est en réalité favorable à cette solution. Plusieurs ont remarqué cependant que l’ancien chef politique a annoncé sa disposition à soutenir Draghi quelques minutes avant que Conte ne le fasse. Le Président du Conseil sortant joue de fait sur deux tableaux. Juste après son appel au M5S, Conte en a lancé un autre au PD et à LeU, évoquant la perspective d’une ‘’alliance autour du développement durable’’. Conte a donc ainsi également lancé sa candidature comme chef d’une coalition jaune-rouge pouvant se présenter devant les électeurs. Il peut aussi compter sur une cote de popularité encore importante. Toutefois, dans la perspective d’un gouvernement Draghi pouvant durer jusqu’en 2023, bien des choses peuvent arriver. Raison pour laquelle Conte, malgré les démentis, pourrait décider d’accepter un ministère d’envergure. Une chose est sûre, l’avocat est redescendu dans l’arène politique pour survivre, sauver son expérience de gouvernement, les 5 Etoiles et le projet progressiste qui risquait d’être dissous dans le nouveau gouvernement d’unité nationale. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Vitale « Zingaretti réconcilie la coalition et mise sur la formule ‘Ursula’ » : « ‘’Nous avons été critiqués, qualifiés de subalternes des 5 Etoiles, mais aujourd’hui nous récoltons les fruits de nos efforts’’. Zingaretti est fier de son coup : le ‘oui’ à Draghi est unanime. Le secrétaire du Parti démocrate revendique le mérite du revirement de Conte et se félicite d’une majorité «Ursula » [rassemblant des votes de droite et de gauche, NDLR], étendue à Forza Italia et permettant de neutraliser Renzi. C’est donc grâce à lui et à son parti (il ne faut pas négliger la contribution de Bettini, Franceschini, Delrio et Marcucci) que naîtra bel et bien un exécutif Draghi. A noter également l’éloignement d’un possible parti de Conte, qui, avec ses déclarations, s’est de fait placé à la tête du M5S. Pour Zingaretti, un tel exécutif serait à-même d’arriver jusqu’au terme de la législature, ce qui éloigne l’hypothèse de possibles élections anticipées. Ce ne sera en tous cas pas le PD qui entravera la bonne marche de ce gouvernement : ‘’Nous demanderons un gouvernement politique, avec des ministres compétents, ensuite ce sera à Draghi de faire sa synthèse et nous en prendrons acte’’. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, « Berlusconi se démarque et Forza Italia prend position en faveur du oui à Draghi, ‘’Je suis de retour, je veux participer’’ » : « Le chef de file de Forza Italia veut sa revanche sur les 5 Etoiles : aujourd’hui, sous le feu des projecteurs, il conduira sa délégation à la Chambre des députés pour être reçu par Mario Draghi. Marta Carfagna, députée de Forza Italia et vice-présidente de la Chambre, a remporté la bataille interne. Cette semaine, une cinquantaine de députés se sont présentés à sa porte, prêts à signer pour Draghi. Cela aurait marqué le début d’une scission. Mais les ténors du parti (Tajani, Ronzulli, Ghedini) ont pris les devants face au risque d’implosion du groupe et décidé ensemble de prendre ouvertement parti pour Mario Draghi et même de faire connaitre leur entière disponibilité. En coulisses, Ghedini exprime tout de même quelques réticences sur la Justice et Paola Severino. En somme, les 143 parlementaires de Forza Italia, indépendamment de ce que décideront les alliés du centre-droit, sont bien décidés à soutenir Draghi. Tout au plus, la fameuse « majorité Ursula » naîtra, sans les souverainistes. Giovanni Toti de Cambiamo! dit pour sa part souhaiter que le nouveau gouvernement soit approuvé par un nombre de partis le plus large possible après son entretien avec le nouveau Premier ministre hier soir. Les chiffres sont presque déjà là.»
ARTICLE, Corriere della Sera, « la Ligue sous pression et Salvini est tenté [de dire oui]. Giorgetti : Draghi, c’est Ronaldo ». « Ils étaient divisés lors des consultations et seront sûrement divisés au gouvernement. L’unité du centre-droit se fissure visiblement, après avoir tenu pour empêcher l’émergence d’un gouvernement Conte III. Comme l’a dit Salvini, aujourd’hui chacun peut aller voir Draghi pour exprimer ce qu’il pense vraiment, sans avoir à faire des compromis avec les autres partis. « C’est mon devoir d’écouter Draghi, sans préjugés et sans véto ». Dans une situation qui semble évoluer d’heure en heure, ce qui reste certain c’est le oui de Forza Italia et le non clair de Meloni, qui n’envisage que le vote contre ou l’abstention, en disant qu’elle « ne met pas en doute Draghi mais ceux qui vont le rejoindre au gouvernement », c’est-à-dire Renzi, pour ne pas le nommer. Mais elle ne comprend pas la position de Salvini et lui dit « qu’il faut que Draghi choisisse entre la Ligue et les 5 étoiles. Pourquoi cela irait-il de s’associer avec le PD ? Boldrini, LEU, cela nous va ? Il y a quelque chose qui m’échappe ». Le vice-secrétaire de la Ligue, Giorgetti, explique la position du parti avec emphase : « Draghi joue hors-catégorie, il est comme Ronaldo, quelqu’un de son calibre ne peut pas rester sur le banc de touche ». Puis il explique que la Ligue ne s’abstiendra pas, elle choisira simplement entre le oui et le non, et prévient qu’on ne peut pas faire sans « le premier parti » dans ce gouvernement. Pour Salvini, « on pourrait se contenter de dire non à tout, de rester tranquillement dans l’opposition, d’attendre les élections puis récolter les voix, mais ce n’est pas ce qu’il faut faire à présent ». Car il se dit « inquiet de la situation économique pour les entreprises et les familles, » et rappelle qu’il est « de son devoir d’écouter Draghi ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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04/02/2021
"Le 17 mars, nous reprenons notre liberté !"
Pays-Bas.
"Le 17 mars, nous reprenons notre liberté ! Votez FvD."
23:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
Thierry Baudet, tête de liste du Forum voor Democratie pour les législatives.
Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet présente ses 50 candidats :
22:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
Publicité pour Vox vue du ciel.
Espagne.
22:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
Thuringe : l'AfD donnée à 23 %.
Allemagne. Thuringe.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/thueringen.htm)
die Linke : post-communistes
AfD : patriotes
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
Sonstige : autres
18:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Un Mouvement 5 Etoiles déboussolé par la perte du Palais Chigi."
Italie. Revue de presse.
Les consultations que M. Draghi entame à compter d'aujourd'hui pour tenter de former un gouvernement font les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent les divisions au sein des deux coalitions et soulignent dans l’ensemble une « occasion qu’il ne faut pas gâcher » (Sole, Messaggero, Giornale). « Le jeu de l’échiquier de Draghi : il faut l’unité » - Appel aux partis, les consultations commencent aujourd’hui. Soutien du PD, le M5S dans le chaos, le centre droit divisé (Corriere della Sera), « Draghi, les obstacles venant des 5 Etoiles » - Le Président du Conseil demande des réponses à la hauteur de l’urgence. Hypothèse d'un ticket Conte-Gentiloni, ce dernier irait au ministère de l’Economie (La Repubblica), « Draghi est là mais la majorité demeure un rébus » (La Stampa), « Le défi de Draghi » - Les marchés saluent son arrivée (Sole 24 Ore), « Gouvernement Draghi, ouverture de la part de la Ligue » (Il Messaggero), « Conte et les 5 Etoiles : les premiers non à Draghi » - Conte ne sera pas ministre (Fatto Quotidiano), « Centre droit, courage ! » - soutien à Draghi, appel à ne pas gâcher l’occasion d’offrir un gouvernement sérieux à l’Italie (Il Giornale).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Breda « Les pressions du Quirinal pour que les partis ne se sentent pas placés sous tutelle » : « ‘’Pour le programme et les ministres, c’est à toi de voir. Prends ton temps. Mais accepte un conseil : trouve le moyen de faire comprendre que ton gouvernement ne peut pas faire abstraction de la politique. Fais comprendre que tu ne vas pas mettre sous tutelle le Parlement’’. Voilà ce que Mattarella a dit à Draghi lorsque ce dernier a quitté le bureau du Chef de l’Etat pour se présenter au Salon des Fêtes pour son premier discours. C’est une indication utile pour marquer une différence avec les autres gouvernements techniques qui ont souvent été perçus comme trop coupés de la sphère parlementaire car imposé d’en haut. C’est au président du conseil désigné de proposer une méthode claire, d’apporter des solutions aux interrogations des partis. Cela vaut aussi bien pour les ministres – dont on ignore s’ils seront des techniciens ou des politiques ou un mélange des deux – que pour le programme centré sur le Plan de Relance. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un Mouvement 5 Etoiles déboussolé par la perte du Palais Chigi » : « L’affirmation ‘’nous sommes déterminants’’ répétée comme un mantra par Beppe Grillo dit toute la frustration et le désir du M5S de revenir au premier plan. Les 5 Etoiles représentent la majorité relative au Parlement et le point d’équilibre de celle-ci. Or, le M5S se crispe sur lui-même pour cacher ses divisions. La ligne dure adoptée par le dirigeant par intérim V. Crimi, reprise par certains anciens ministres et par Grillo, ressemble plutôt à une réaction impulsive et à une tactique, une position de départ qui pourra évoluer si un gouvernement avec des ministres politiques devait voir le jour. Di Maio laisse faire car le Mouvement craint de perdre ses parlementaires en cas d’élections anticipées si Draghi devait échouer. Il faudra toutefois quelques jours pour que le M5S retrouve le sens des réalités et que le Président du Conseil sortant et ses collaborateurs puissent faire le deuil du Palais Chigi. »
ARTICLE, La Repubblica, « Zingaretti sous pression. ‘L’alliance jaune-rouge ne peut pas s’effondrer ‘ ». « Le PD convoque les 5 étoiles et LeU et demande le soutien du président du conseil désigné. ‘Pour réagir au coup de poignard de Renzi, nous devons relancer l’alliance avec les 5 étoiles et LeU, et sur cette base, construire ensemble une majorité pro-européenne qui soutienne Draghi.’ C’est ce que Zingaretti prône devant le comité restreint du PD, avec Franceschini, Orlando et les chefs de groupes parlementaires Delrio et Marcucci. Il appelle aussi Crimi puis Speranza et propose une réunion pour essayer de trouver un accord avant les consultations avec Draghi. « Il ne faut pas liquider notre bilan aussi vite. » Car ce qui se joue aussi, ce sont les futurs accords pour les municipales dans les grandes villes : si PD et M5S ne se présentent pas unis à Turin, Naples, ou Rome, cela veut dire risquer la défaite. Et pour Zingaretti, l’enjeu est encore plus grand : il pourrait perdre et son mandat et son parti. Il cherche aussi à convaincre Conte afin que les 5 étoiles appuient le gouvernement Draghi, et se dit confiant que Conte sera disposé à l’aider. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Guerzoni « Conte, sa rencontre avec Draghi et la tentation du grand refus » : « L’ancien président du Conseil G. Conte est déçu et aigri. Les dirigeants du PD font pression pour qu’il prenne la tête du Mouvement 5 Etoiles et puisse apporter son soutien à Draghi. Toutefois, en accord avec les sentiments qui prévalent au sein du M5S, il pourrait être tenté de dire non. La décision n’a pas encore été prise. Il veut comprendre si le refus de Grillo est une position définitive et il veut aussi comprendre combien pèse, en termes de nombre de parlementaires, l’anathème lancé par Di Battista contre Draghi. En arrière-plan, c’est l’hypothèse d’un parti personnel qui ressurgit ».
ENTRETIEN, La Repubblica, Matteo Renzi : « Draghi jusqu’en 2023 et le plan de relance doit être réécrit entièrement. Je me réjouis [de cette désignation] mais j’ai fait l’objet de manifestations de haine » : « Il est possible que je sois l’homme le plus impopulaire du pays, mais il me semble improbable que Conte en soit le plus populaire ; ce qui est certain, c’est que Draghi en est le plus compétent. Je revendique avoir joué un rôle dans la naissance du gouvernement Conte II avec des 5 étoiles devenus plus pro-européens et moins populistes, car pour retirer les pleins pouvoirs à Salvini, j’étais prêt à tout. Quand on me demande pourquoi il y a eu cette crise, je réponds : quitte à dépenser 200 milliards d’euros, je préfère que ce soit Draghi qui le fasse plutôt que Conte. Nous sommes les seuls (à IV) à avoir démissionné au nom d’un idéal politique. Quand le PD dit que je suis davantage occupé à le détruire qu’à trouver un consensus, je dis que je ne comprends rien à la ligne politique adoptée par ce parti pendant la crise, alors qu’ils auraient pu jouer un rôle capital de médiation. On disait que Zingaretti et Bettini avaient une stratégie extrêmement fine à l’esprit. Elle était tellement raffinée que personne ne l’a comprise. Et je dis que le courant byzantin du PD ne m’intéresse pas, moi je m’occupe du fond. Sur le refus des 5 étoiles d’adouber Draghi, je dis qu’il faut donner du temps au temps et laisser le président du conseil désigné mener ses consultations, il trouvera une majorité. Je n’ai pas mon mot à dire sur les choix qu’il doit faire s’agissant de former un gouvernement uniquement composé de techniciens ou associant aussi des politiques. Sur Conte, après avoir passé un mois à nous demander si on devait avoir Conte comme chef d’un nouveau gouvernement, j’espère qu’on ne va pas passer à nouveau un mois pour savoir de quel ministère il va hériter. Moi je ne serai pas ministre, je suis trop controversé. Je pense que cette mandature durera jusqu’en 2023. Une bonne équipe peut réécrire le plan de relance italien en trois jours. Malgré toute la haine dont j’ai fait l’objet dans cette crise, quand on voit le résultat et l’arrivée de Draghi, cela valait sûrement la peine de passer par là ».
PROPOS, La Stampa, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Je préserverai l’unité du parti. Si les élections ont lieu dans deux ans, nous ne soutiendrons par ce gouvernement » : « ‘’Il n’y a pas de véto sur Draghi. Mais comment se prononcer dès maintenant ? Il faut voir les idées qu’il a et l’équipe qu’il proposera pour les réaliser et dans quels délais. Il est clair qu’au sein du centre droit il y a des idées divergentes mais je travaille depuis des semaines pour préserver son unité. Si Conte est tombé, c’est aussi grâce à notre cohésion. J’ai dit à mes alliés : ‘’voyons ce que Draghi nous propose, discutons-en et adoptons une position commune’’. C’est mon objectif. Nous sommes prêts à négocier sur des thématiques concrètes. Je veux savoir ce qu’il prévoit au sujet des impôts, la réouverture des chantiers, la réforme de la justice, la réforme des retraites Quota 100 et l’utilisation du Plan de Relance ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Publicité de Céline Amaudruz en faveur du Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage.
Suisse. Publicité de Céline Amaudruz de l'UDC en faveur du Oui, lors de la votation du 7 mars 2021, à l’interdiction de se dissimuler le visage.
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