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25/03/2021

Accord électoral entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles en vue des élections municipales.

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Italie. Revue de presse.

Le compte-rendu de l’audition hier du Président du Conseil Mario Draghi au Parlement en vue du Conseil Européen fait les gros titres des médias italiens. La découverte d’un stock de 30 millions de vaccins d'AstraZeneca près de Rome, et les doutes entourant leur lieu de destination, est également citée : « Les critiques de Draghi à l'encontre des régions » - Les disparités entre régions sur la campagne vaccinale pour les plus de 80 ans sont jugées « inacceptables» (Corriere della Sera),  « Vaccins, Draghi fait pression sur l'Europe» - Plus de contrats avec les grands groupes pharmaceutiques (La Repubblica), « Doses cachées, AstraZeneca sur la sellette » (La Stampa), « Draghi critique les régions sur les vaccins » (Sole 24 Ore), « Chaos dans les régions, les personnes âgées ont été négligées » (Il Messaggero), « Malgré l'accélération, Draghi se retrouve enlisé » (Il Fatto Quotidiano), « Draghi hausse le ton » (Il Giornale).

L'accord électoral entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles en vue des élections municipales prévues à l’automne est également cité, à la suite de la rencontre hier à Rome entre Enrico Letta et Giuseppe Conte. 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni « La stratégie de Draghi pour accélérer ; il prévient les présidents de régions ‘’arrêtons de se rejeter la faute les uns sur les autres’’ » : « Mario Draghi ne cherchait pas la confrontation et ne s’attendait peut-être pas à une telle réaction de la part des présidents de régions, qui jugent les reproches infondés et en veulent au chef de l’exécutif d’avoir ouvert les hostilités : chacun se renvoie désormais la balle. Une irritation qui risque bien d’exploser aujourd’hui lors de la Conférence entre l’Etat et les régions, malgré la volonté de certains ministres d’apaiser les tensions. La sévérité du rappel à l’ordre de Draghi aux régions qui ‘’négligent les personnes âgées’’ a surpris tout le monde. Parmi les présidents de régions, c’est un sentiment de désarroi et d’injustice qui domine. Ils se demandent bien quelles peuvent être les intentions de Draghi qui semble vouloir aller vers une coordination de la vaccination plus centralisée encore. En Italie, les chiffres concernant la vaccination des plus de 80 ans ne sont pas brillants et le Palais Chigi n’acceptera pas davantage de discrimination vis-à-vis des plus fragiles. En Italie, environ 38,9% ont déjà été vaccinées, contre une moyenne de 54,4% en Europe. Les chiffres sont encore plus bas si l’on considère ceux qui ont reçu les deux doses : 23,3% en Europe contre 11,9% en Italie. Si Draghi lui-même a évité de citer qui que ce soit, Salvini n’a pas hésité à pointer du doigt la Toscane qui serait ‘’la dernière en Italie en termes de couverture vaccinale des personnes âgées’’, déchaînant ainsi une guerre entre les régions sous-tendue par les tensions entre la gauche et la droite. Mais surtout, pour beaucoup, la responsabilité se trouve du côté du gouvernement, selon Giovanni Toti, ‘’la planification nationale est à l’origine de toutes les erreurs [de la part des régions]’’. La confusion viendrait en effet de l’introduction de catégories professionnelles prioritaires lorsque le vaccin AstraZeneca ne pouvait  pas être administré aux plus de 55 ans et ensuite aux plus de 65 ans. Telle est l’atmosphère ambiante, l’unité entre gouvernement et régions semblent encore bien lointaine. »

ARTICLE, Fatto Quotidiano « Le chantier de Conte et de Letta. Véto des 5 Étoiles sur Renzi» : «  Selon des sources au siège du PD, Conte et Letta se parleraient ‘’depuis déjà deux ans’’. Cela pourra aider puisqu’ils devront se coordonner souvent et rapidement. Il y a déjà la question des prochaines élections municipales, où ils devront trouver des accords pour former une véritable coalition. Le sujet principal de la rencontre a été en effet la question des élections, comme l’a dit ensuite Conte : ‘’celui qui se présente seul est beaucoup moins efficace et, à partir des prochaines élections municipales, il y a la volonté de discuter ensemble pour trouver des solutions plus efficaces’’. Mais pour commencer, il faut tout reprendre de zéro. Les deux interlocuteurs le savent et sont conscients que pour Rome l’entente ne pourra se faire que pour le second tour. Au premier tour, les 5 Étoiles devront soutenir la maire sortante Virginia Raggi, protégée à plusieurs reprises par Beppe Grillo et très populaire au sein de la base du Mouvement. Letta devra, lui, comprendre quel sera le candidat du PD. Roberto Gualtieri a déjà fait part de son souhait de se présenter mais le dirigeant du PD et plusieurs ténors ont des doutes. Les pressions sur Nicola Zingaretti demeurent mais ce dernier continue de dire qu’il ne se portera pas candidat. Il y a un seul véto que Giuseppe Conte a voulu mettre : ‘’Matteo Renzi ne figure pas dans notre idée de coalition’’. La loi électorale a elle-aussi été évoquée. Le démocrate défend le système majoritaire dit ‘’Mattarellum’’ qui obligerait le PD et le M5S à s’allier. Aux journalistes, Conte rappelle : ‘’je suis en train de travailler à un projet pour relancer le M5S’’ et sur lequel il tient régulièrement informé Beppe Grillo et le dirigeant intérimaire Vito Crimi. Si la plupart des 5 Étoiles sont dans le flou sur le contenu de ce projet, Conte assure vouloir l’expliquer bientôt, lors de consultations internes. » 

SONDAGE, Il Fatto Quotidiano, « Entre les vaccins et l’amnistie fiscale, la popularité de Draghi baisse » : « Le consensus autour du gouvernement Draghi, en raison aussi de la toute récente adoption de l'amnistie fiscale sur les avis d’imposition non payés, est en train de s’éroder. Cela facilite la vie à Giuseppe Conte, qui demeure la personnalité politique la plus appréciée par les Italiens, malgré sa sortie du Palais Chigi en tant que victime de combines politiques. Le sondage Pagnoncelli confirme ainsi la tendance qui s’était déjà manifestée ces dernières semaines. Mario Draghi parvient à convaincre 48% des Italiens, alors que 28% se disent déçus. Par ailleurs, 40% des Italiens considèrent comme une ‘’injustice’’ l’amnistie fiscale qui vient d'être adoptée. Pour ce qui concerne la cote de popularité, Giuseppe Conte devance tous avec 61% des intentions, suivi de Roberto Speranza 41%, Giorgia Meloni 37%, Matteo Salvini et Enrico Letta ex-aequo à 32%, alors que Matteo Renzi demeure à 12%.»

ARTICLE, La Stampa, de F. Grignetti « Draghi se rend en Libye ‘’les mercenaires et l’armée turque doivent quitter le pays’». 

ARTICLE, La Repubblica, « Di Maio s’envole pour Tripoli, “Nous sommes prêts à coopérer”.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

24/03/2021

"Le centre droit favorisé et premier avec Fratelli d’Italia au Sud."

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Italie. Revue de presse.

Les JT couvrent essentiellement l’audition du Président du Conseil Mario Draghi devant le Parlement en vue du Conseil Européen, la situation de la crise pandémique et les déclarations du ministre de l’Economie Daniele Franco annonçant des aides pour les entreprises jusqu’à la fin de l’année.

ARTICLE, Il Messaggero, par E. Pucci « M5S, les débuts de Conte : entrevue avec Letta et négociation sur les élections à Rome» : « Giuseppe Conte est prêt à descendre dans l’arène et à prendre la tête du M5S. Il le fera sans doute avant Pâques. Les derniers détails seront peaufinés lors de la réunion de cette fin de semaine avec Grillo et les ténors du parti. D’ici quelques jours, Conte présentera son manifeste, pour une force qui se veut progressiste, écologiste - visant à l’alliance avec les partis politiques de centre gauche - mais qui veut aussi s’adresser aux professions libérales pour tenter de récupérer des voix à droite. L’entrevue d’aujourd’hui avec E. Letta sera l’occasion d’envoyer un signal aux siens : la volonté de prendre la responsabilité de diriger le M5S. Face à la possibilité d’une candidature de N. Zingaretti au Capitole, laisse filtrer une source du gouvernement, Conte pourrait tenter de convaincre V. Raggi à ne pas briguer un deuxième mandat mais à recouvrir plutôt le rôle de vice-présidente du Mouvement. Les députés et les sénateurs du Mouvement veulent surtout savoir où ira l’argent qu’ils devront verser. Il y a un nouveau compte courant, car les fonds n’iront plus à la Plateforme Rousseau de Casaleggio. Les 5 Etoiles ne veulent pas non plus un parti personnel.’’»

 

SONDAGE, Sole 24 Ore, par R. D’Alimonte « Le centre droit favorisé et premier avec Fratelli d’Italia au Sud. Pour l’alliance Pd-M5S le Nord sera décisif » : « Le dernier sondage Winpoll nous dit que l’Italie est toujours divisée en trois zones, qui continuent d’avoir leurs propres caractéristiques. Au niveau national, le centre droit obtient 48% des intentions de vote  (Ligue à 22,2% ; Fratelli d’Italia à 19,1% et Forza Italia à 6,7%) alors que la coalition de centre gauche est  à 44,6% (Le PD à 20,1%, le M5S à 14,1%, Verdi-LeU à 4,3% et Azione,+Europe et Italia Viva à 6,1%. Du point de vue territorial, les données sont différentes. Si le centre droit domine toujours au Nord avec un score qui va au-delà des 50% des intentions de vote, le centre gauche demeure gagnant au Centre de l’Italie (50,3%) mais aussi au Sud et les Iles (51,2%). Bref, depuis 2018, l’Italie ressemble beaucoup à la France de la Ve République. Les prochaines élections pourraient donc décider de la coalition gagnante mais pas forcément du gouvernement. »

 

COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Bresolin « Di Maio fait pression sur la Libye ‘’c’est pour nous une priorité’’ » : « Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a décidé d’inaugurer sa série de rencontres bilatérales en marge du sommet européen de l’OTAN par un face à face de près d’une heure avec Luigi Di Maio. ‘’L’Italie et un ami et un allié clef pour les Etats-Unis’’ a-t-il expliqué. Lors de l’entretien voulu par les Etats-Unis, Blinken s’est arrêté plus particulièrement sur la Libye et aurait reconnu ‘’l’importance du leadership italien’’ dans le pays nord-africain. Le ministre italien a, quant à lui, souligné l’importance de ce dossier pour son pays compte tenu des enjeux migratoires et de sécurité. La problématique des flux migratoires devrait s’amplifier à l’approche de l’été, selon lui ‘’il est donc nécessaire de garantir la stabilité de la Libye, notamment à travers une plus grande implication des Etats-Unis, pour endiguer les flux et éviter le risque de radicalisation et de terrorisme à quelques centaines de kilomètres des côtes italiennes’’. Blinken a également reconnu le rôle de l’Italie en Afghanistan et surtout en Irak où elle devrait prendre les commandes de la mission de l’OTAN. La cyber sécurité, le changement climatique, les rapports avec la Russie et la Chine, notamment le projet de Route de la Soie qui n’a jamais été vu d’un bon œil par les Américains, ont également été évoqués. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/03/2021

"L’inconnue Meloni dans le centre-droit."

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Italie. Revue de presse.

L’accélération du plan de vaccination par le gouvernement Draghi, avec l'annonce de l’arrivée d’environ un million de doses du vaccin Pfizer et la mise en place d’une plateforme nationale pour les réservations, fait la Une des quotidiens italiens. « Vaccins : le rappel fait aux régions » - Draghi invite les présidents de région à respecter les consignes nationales (Corriere della Sera), « Vaccins, les régions en retard, une plateforme unique pour les réservations » - Merkel soutient Draghi pour renforcer les achats de la part de l’UE (La Repubblica), « Vaccins, naissance de la plateforme unique » - Draghi décide de confier à la Poste la gestion des réservations après les loupés des régions (La Stampa), « Covid, le gouvernement accélère sur les vaccins » - 4,5 millions de doses d’ici la fin du mois (Sole 24 Ore), « Un million de vaccins aux régions » - Le gouvernement accélère la campagne d’immunisation (Il Messaggero), « Salvini sauve l’homme du désastre lombard » - Fontana se sépare de la direction de la société Aria mais sauve l’Administrateur léguiste (Il Fatto Quotidiano), « Chaos sur le vaccin » - Révolution en Lombardie, les dirigeants d’Aria licenciés (Il Giornale).

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Draghi-Letta, convergences de vues sur l’agenda économique » : « L'Europe, les vaccins, les politiques économiques de relance, la méthode de dialogue entre le gouvernement et les partis qui le soutiennent. Un peu plus d'une semaine après sa désignation comme secrétaire du Parti démocrate, Enrico Letta a franchi le seuil du Palais Chigi sept ans après son départ de celui-ci pour rencontrer son dernier "successeur", Mario Draghi. Il ne pouvait en être autrement, après que, dans son discours d'investiture, il ait soutenu l'agenda de Draghi en le présentant comme proche de celui du PD ("c'est quelqu'un d'autre - avait-il dit en se référant au leader de la Ligue, Matteo Salvini - qui a peut-être des problèmes avec un agenda pro-européen"). Bien sûr, le Premier ministre n'a probablement pas apprécié les piques entre Letta et Salvini ces derniers jours, sur le droit du sol ou l'amnistie fiscale, mais pour le premier ministre, l’effritement de l’alliance entre M5S et PD serait plus dangereux encore que ces passes d’armes. Le fait que Letta ait repris en main le parti le plus pro-européen de la majorité en prenant un tournant clairement réformiste ne peut que rassurer Draghi. Parce qu'un PD bien en vie ramène le point d’équilibre du gouvernement au centre, en atténuant le poids de la Ligue qui avait profité de l’affaiblissement ces dernières semaines du M5S, du PD et des divisions au sein de Forza Italia. L'insistance de Letta sur certaines questions identitaires telles que le droit du sol sert davantage à marquer son territoire en vue des élections municipales. Mais sur l'agenda économique, il y a un accord total entre Draghi et le parti démocrate, et cela ne peut être que positif pour l'action gouvernementale. Investissement, jeunesse, innovation. Et aussi la consultation des partenaires sociaux. Ce n'est pas un hasard si hier Letta a rencontré, juste après le leader de la CGIL Maurizio Landini, le nouveau chef du CISL Luigi Sbarra.  Une première rencontre entre Letta et Conte devrait aussi avoir lieu demain, et il est clair que le premier se présentera avec une maison plus solide (que ne l’est celle des M5S). Et avec l'ambition claire de dicter l'agenda, et donc aussi de pouvoir prétendre plus naturellement au poste de premier ministre de la future coalition. Au-delà des 5 étoiles, il tentera d'inclure tout le spectre qui va des libéraux-démocrates (Action de Carlo Calenda, les radicaux de Più Europa et aussi Italia Viva) à la gauche de Leu. Un travail difficile, mais qui semble déjà récompensé par les électeurs selon les premiers sondages sur le PD de l’ère post-Zingaretti. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, par S. Folli « L’inconnue Meloni dans le centre-droit » : « Les sondages continuent de récompenser l’opposition de droite de Giorgia Meloni, créditée de 17,6 % des intentions de vote. Soit juste derrière le Parti démocrate d’Enrico Letta. En comptant les trois partis du centre droit (Ligue, Fratelli d’Italia, Forza Italia), les scores dépassent les 50% des intentions de vote, ce qui confirme la tendance de ces dernières années. Toutefois, la décision de Meloni de dire ‘’non’’ à Draghi n’a pas seulement divisé le centre droit, mais a également mis en lumière les tensions qui couvent sous les relations politiques et personnelles. La rivalité entre Salvini et la jeune dirigeante de Fratelli d’Italia est désormais évidente et elle est destinée à se renforcer, surtout si l’on observe l’écart de 6 points entre les deux partis. La question est donc la suivante : que fera Meloni de ce crédit qui lui est porté et qui frôle les 20% des électeurs ? Cette question représente une inconnue aussi pour Meloni, sans doute. Si elle met l’accent sur ‘’sa’’ cohérence, il est paradoxal qu’un parti qui se veut souverainiste soit en train de perdre le contact avec ce qui est en train de changer en Europe. L’Italie de Draghi risque de jouer un rôle de premier plan dans une phase où l’ancienne UE pourrait en sortir transformée. La Ligue de Salvini mise sur le succès de Draghi alors que Meloni ne peut que souhaiter son échec. Mais cet échec représenterait aussi un désastre économique et social sans précédent. Voici pourquoi plusieurs personnalités, dont l’économiste Giulio Sapelli, sont en train de considérer l’opposition de Fratelli d’Italia comme une erreur. Ce n’est pas un hasard si les trois partis de centre droit n’ont pas encore trouvé une entente sur les candidats en vue des élections dans les grandes villes ».

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Enrico Letta, nouveau dirigeant du Parti démocrate « ‘’C’est inouï d’avoir une direction composée uniquement d’hommes. Il faut faire équipe » : « ‘’Pour la nomination des chefs de groupe du PD à la Chambre et au Sénat, j’ai voulu soulever un problème qui existe en Italie. Quand j’ai soulevé la question de la présence féminine au sein du PD, il y a toute une série de critiques qui ont été opposées, certains m’accusant même de le faire pour mes propres intérêts ou par ruse. Or, en Europe, l’équilibre des genres est une condition préalable. Un modèle face auquel un parti comme le nôtre, qui n’est composé que d’hommes aux postes de direction, de la direction elle-même aux chefs de groupe ou aux présidents des régions, n’est pas en ligne avec le reste du monde. La solution des quotas n’est pas suffisante. Le problème est que, dans le PD, le processus de sélection est fondé sur la force. Si je regarde la gauche en Europe, les personnalités les plus intéressantes sont des femmes, telles que la maire de Paris Anne Hidalgo en France et les ministres Arancha Gonzalez et Teresa Ribera en Espagne. Nous devons jouer notre rôle en ayant à disposition à la fois des hommes et des femmes. Je suis sûr que les groupes choisiront sur la base d’une sélection et en votant pour des femmes de qualité. J’en connais plusieurs mais qui se trouvent en arrière-plan car le système est organisé autour de dynamiques qui les pénalisent. Je crois aussi qu’un parti qui se veut progressiste, mais qui a principalement pour électeurs des personnes âgées, ne fera pas long feu. D’où la nécessité d’intéresser les jeunes à la politique et de répondre à leurs problèmes. J’ai vécu ces dernières années en France, un pays qui a inversé la tendance de l’hiver démographique, car il a investi pour cela. La France a compris que les hommes et les femmes sont différents et ces dernières doivent être accompagnées dans leur parcours professionnel’’. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « ‘’Je ne vois pas de progrès’’» : « ‘’A part quelques noms qui ont changé, il n’y a pas de rupture entre ce gouvernement et le précédent. Ce n’est pas moi qui critique les choix de cet exécutif mais les Italiens. Mon approche n’est pas dure. Quand j’ai été d’accord, je n’ai pas eu de problème à le dire. Et puis je ne veux pas faire de polémiques avec mes alliés. Car je suis sûre qu’après cette parenthèse, nous nous retrouverons ensemble pour gouverner ce pays. Tant mieux si nous parvenons à faire un axe, la Ligue et Fratelli d’Italia. Eux avec les difficultés inévitables à soutenir un gouvernement et nous à l’opposition avec la liberté de pouvoir faire pression. Fratelli d’Italia a obtenu plusieurs choses, comme la possibilité que les pharmaciens puissent administrer les vaccins ou la priorité donnée aux personnes handicapées. Mais sur d’autres points il n’y a pas eu de progrès, comme le refus de notre idée de faire basculer les 5 milliards du Cashback, initiative de propagande de gauche, vers les entreprises. Pourtant c’était une requête de tout le centre droit. Il y a encore de l’argent pour le revenu de citoyenneté, ce qui représente une continuité absolue avec le gouvernement précédent. On continue de procéder par des classements de régions entières en zones rouges et à fermer de manière injustifiée les salles de gym et les restaurants ou à ne pas augmenter la capacité de jauge des transports publics, et on constate encore l’impossibilité de vacciner à domicile. Fratelli d’Italia revendique la présidence du Copasir (Commission pour la sécurité de la République) : c’est une question de démocratie et de loi, c’est l’institution qui contrôle la façon dont le gouvernement agit sur les services de renseignement et ce n’est pas normal qu’un représentant de la majorité en soit à la tête. Je trouve très grave que les institutions se taisent : les présidents des Chambres mais aussi le Chef de l’Etat qui en est le garant. Ce que je pense de Letta ? Je l’ai appelé pour me féliciter de sa nomination à la tête du PD. Il y a un respect réciproque entre nous deux. Mais je ne cache pas que pour moi il représente le garant de l’establishment européen et qu’il n’est pas en rupture par rapport à la précédente direction du PD’’».

 (Traduction : ambassade de France à Rome)

22/03/2021

"Un pacte avec Grillo et avec les ténors pour la renaissance du M5S."

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Italie. Revue de presse.

Les retards du plan de vaccination et la volonté de Mario Draghi d'accélérer les livraisons de vaccins au niveau européen par une initiative menée conjointement avec la France et l'Allemagne font les gros titres des médias italiens. La presse relève aussi largement les nombreux loupés dans la campagne de vaccination en Lombardie. « Une équipe d'experts pour les vaccins » - Le gouvernement prêt à aider les régions en retard (Corriere della Sera), « Vaccins, le plan de Draghi pour secouer l'Europe » - Action commune avec Merkel et Macron pour aider von der Leyen dans l'achat de nouvelles doses (La Repubblica), « Vaccins, les livraisons en retard : seulement 200 000 doses par jour» (La Stampa), « Les vaccins en retard, l'accélération de Draghi » - Le Président du Conseil fait pression sur les régions. Chaos en Lombardie (Il Messaggero), « Vaccins, la dernière catastrophe » - La Lombardie pourrait être placée sous tutelle (Il Fatto Quotidiano), « Problèmes en Lombardie» - chaos dans les réservations (Il Giornale). 

 ENTRETIEN, La Stampa, d’Enrico Letta, secrétaire du Parti démocrate, « Une alliance avec les Cinq Étoiles, mais il ne faut pas qu’ils nous freinent ; deux femmes comme cheffes de groupe au Parlement » : « Pendant mes années passées à Paris, j’ai continué à suivre de près ce qui se passait en Italie. J’ai d’ailleurs participé à une campagne électorale en septembre dernier, chez moi, en Toscane, lorsqu’aux régionales j’ai vu que la Toscane pouvait basculer du côté de la Ligue. Et puis, de l’étranger, on voit mieux les choses. Ces sept années passées avec des jeunes du monde entier m’ont ouvert les yeux sur trois grands impératifs : la jeunesse, la place des femmes, le développement durable. Au sein de mon Parti, je veux donner une vraie place aux jeunes, tout en garantissant un pacte de solidarité avec nos anciens. Accorder le droit de vote dès 16 ans serait une main tendue, une preuve de confiance. Il y a aussi la question de l’égalité femmes-hommes. Personnellement, je ne peux pas concevoir qu’il n’y ait que des visages masculins à la direction de notre parti, à l’heure de l’Europe d’Angela Merkel, d’Ursula von der Leyen ou de Christine Lagarde. Je n’ai rien de particulier contre Graziano Delrio et Andrea Marcucci, au contraire, mais nous avons la volonté politique de lutter contre le sexisme et par conséquent de rééquilibrer la présence des femmes au sein du parti. Deux de nos chefs de groupe doivent donc être des femmes. Les conditions pour la relance sont déjà toutes réunies. La meilleure réponse aux difficultés actuelles de très nombreux Italiens est arrivée vendredi avec les aides de l’État aux entreprises et aux familles du décret ‘sostegni’. Le gouvernement Draghi a par ailleurs très bien su répondre à la tentative de prise d’otage du Conseil des ministres par Matteo Salvini, notamment grâce à un Parti démocrate plus uni et plus fort qu’avant. C’est un des premiers fruits de notre évolution. Nous avons la sensation de pleinement appartenir à ce gouvernement, et c’est plutôt la Ligue qui doit expliquer son soutien et son changement de position sur l’Europe. La Ligue est une caricature de la politique. Nous voulons opposer à la droite une gauche unie et avancer ensemble. Donc, le refus de Renzi aux Cinq Étoiles n’est pas la bonne attitude et ce n’est en tous cas pas la nôtre. Nous, nous souhaitons nouer des alliances et en finir avec les vétos. J’ai été plutôt agréablement surpris par la conversation téléphonique que j’ai eu avec Giorgia Meloni : elle a été tout à fait correcte, comme doit l’être la relation entre majorité et opposition. Un camarade d’une ancienne section du Parti communiste italien m’a dit ‘’souviens toi que tu t’appelles Enrico’’, j’ai toujours eu un grand respect pour Berlinguer. »

ARTICLE, La Repubblica, « Les militants des 5 étoiles veulent à présent un seul dirigeant à la tête du mouvement. Pour 7 militants sur 10, leur chef doit être Giuseppe Conte » : « Le sondage récemment réalisé par Demos pour Repubblica montre comment la base du M5S n'a pas l'intention de confier la direction du Mouvement (mieux vaut dire, du Parti) à un Directoire, comme le prévoyaient les dernières modifications du Statut.  6 électeurs sur 10 préfèrent un chef unique, tandis que moins de 4 (pour être précis, 37%) préféreraient un organe de direction composé de 5 personnes. C'est un signe supplémentaire de la "normalisation" du Mouvement. Par ailleurs, comme le montre le sondage Demos, la figure de Conte semble avoir reconstruit un climat de plus grande confiance autour du parti, miné par les dissensions internes. Plus de 70% de ses électeurs, en effet, disent n'avoir aucun doute sur le choix de Giuseppe Conte comme nouveau leader politique. Les autres sont loin derrière :  Luigi Di Maio : 6 %. Di Battista, Crimi, Grillo lui-même : 3%. Sur les alliances, un tiers de la base 5S, en effet, considère qu'il est opportun de construire un pacte solide et stable avec le PD, en vue des prochaines élections. Alors que près de 40% préféreraient une alliance sans conditions. Presque tout le contraire de ce que pensent les électeurs du PD, parmi lesquels 40% sont favorables à la formation d'une coalition, tandis que 30% préféreraient un accord, sans renoncer à leur autonomie. Cependant, environ 70% de la base des deux partis imaginent et souhaiteraient s’allier. Tout en conservant leur spécificité et leur autonomie. Sans devenir, pour autant, un "PD-5S". »

ARTICLE, Corriere della Sera, d’E. Buzzi « Un pacte avec Grillo et avec les ténors pour la renaissance du M5S. La prudence de Conte sur les prochaines décisions» : « Giuseppe Conte a plusieurs difficultés à régler, à commencer par le bras-de-fer avec D. Casaleggio sur le rôle de la plateforme Rousseau et le mécontentement des parlementaires à l’idée de devoir lui reverser 3 000  euros par mois. Ou encore l’impasse politique qui accompagne le Mouvement depuis désormais un mois. Conte a choisi le chemin du silence : une réserve presque hermétique qui serait, explique-t-on, nécessaire. Conte ne veut pas parler sans avoir d’abord une légitimité. Il attend de pouvoir bénéficier d’un périmètre politique autonome, qui soit autorisé par le consentement de la direction, des élus et des partisans. Ces derniers jours, Conte a travaillé sans cesse sur la refonte de la structure du Mouvement. Il a aussi rencontré les chefs de groupe pour tenter de « tenir » les élus à la Chambre et au Sénat. Conte ne veut pas de fuites sur son projet de modification du Mouvement avant de le partager avec les 5 Etoiles. L’avocat a dans sa tête un agenda bien clair, prévoyant d’abord la discussion avec les ténors, puis avec les élus. Grillo est constamment en contact avec lui. Le problème le plus épineux, celui concernant les questions politiques et économiques avec Rousseau, sera affronté après Pâques. Contourner Rousseau s’avère plus difficile que prévu. Une chose est sûre, Conte veut revoir les relations avec les territoires en misant sur une structure plus traditionnelle, à partir des référents régionaux, et valoriser les femmes. On évoque aussi un renouvellement du parti avec  de nouveaux visages. Mais cela se fera dans un deuxième temps, une fois que Conte aura pris la direction du Mouvement et une fois définies certaines questions importantes pour les équilibres du M5S allant des alliances pour les élections municipales au positionnement des 5 Etoiles en Europe (avec la tentative d’entrer dans la famille des socialistes), jusqu’au fonctions internes au parti.»

ENTRETIEN, La Stampa, de Roberto Gualtieri (Pd), ancien ministre de l'Économie « Le décret pour les aides aux secteurs les plus touchés est une bonne chose. Il faut que la Ligue cesse les spéculations politiques » : « ‘’Le décret sur les aides adopté est un acte positif, il représente une continuité avec la ligne que nous avons suivie pendant la pandémie. Le renforcement à hauteur d’1,5 milliards pour le revenu d’urgence est à mettre au crédit avant tout du PD et du ministre du travail A. Orlando. J’invite la Ligue à cesser sa propagande [sur le fait que les aides prévues seraient insuffisantes, ndlr.]. Il est juste de continuer le soutien à l’économie comme indiqué par Mario Draghi. Il faut être aussi conscients du fait qu’il s’agit d’un moment exceptionnel, que nos capacités fiscales sont limitées et qu’il faut d’autres investissements et d’autres réformes pour la relance. Le pari le plus important est celui de doter l’UE d’une capacité budgétaire suffisante, alimentée par la dette commune européenne, en rendant structurelles les innovations du Next Generation EU. En regardant ce que fait Biden sur les défis du changement climatique, il est clair que l’Europe doit continuer sur le chemin pris avec un niveau d’ambition qui soit à la hauteur. Ce sera un match difficile mais l’Italie a toutes les conditions pour le remporter en tant qu’acteur principal, surtout si elle sait utiliser au mieux les ressources du Plan de Relance européen’’. »

ARTICLE, La Stampa, de G. Longo « Di Maio et la nouvelle Libye ‘’L’Italie a désormais un rôle de premier plan » : « Le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio a rendu visite à Tripoli au nouveau chef du gouvernement libyen, Abdul Hamid Dbeibah. Avec cette première visite officielle d’un ministre européen depuis le départ de Sarraj, l’Italie veut se positionner en chef de file de la coopération de l’Europe avec le nouveau gouvernement d’unité nationale ‘’qui aurait été encore impensable il y a un an’’. Le déplacement du ministre était important pour le renforcement des relations géo-stratégiques, notamment sur la question des flux migratoires, et de la coopération économique, notamment dans le domaine de la production d’énergie. Le nouveau ministre du pétrole et du gaz, Mohamed Oun, ainsi que le PDG d’ENI, Claudio Descalzi, ont d’ailleurs participé à la rencontre. Le gaz était au centre des discussions, un secteur stratégique pour Eni qui est déjà le leader local dans le domaine, fournit 80% du gaz disponible sur le marché et souhaite développer de nouveaux projets. La collaboration avec ENI devrait également porter sur les domaines des énergies renouvelables, de l’économie circulaire, des projets sociaux, de l’accès à la santé mais aussi à l’énergie, l’éducation et la formation professionnelle. Luigi Di Maio a également rencontré son homologue ainsi que le Président du Conseil présidentiel, évoquant notamment le projet d’autoroute côtière de la Tunisie à l’Egypte, un projet qui faisait partie du traité d’amitié italo-libyen signé par Berlusconi et Kadhafi, mais jamais réalisé. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

21/03/2021

L'AfD donnée à 10 % en vue des législatives de septembre 2021.

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Allemagne.

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CDU / CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

AfD: patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

Sonstige : autres

20/03/2021

Pour 81 % des électeurs du Forum voor Democratie, la crise du coronavirus a joué un rôle.

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Pays-Bas. La crise du coronavirus a joué un rôle dans le choix électoral (Thierry Baudet, le dirigeant du Forum voor Democratie, a réclamé plus de liberté pour les citoyens dans la gestion du virus) :

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Allen : tous

VVD : libéral de droite

D66 : libéral de gauche

PVV : patriotes

CDA : démocrates-chrétiens

SP : gauche de la gauche

PvdA : travaillistes

GroenLinks : écologistes

Forum voor Democratie : patriotes

PvdD : parti pour les animaux

ChristenUnie : sociaux-chrétiens

JA 21 : patriotes

Volt : pro-européen

Le PVV est premier à plusieurs endroits.

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Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders est, lors des législatives, le premier parti dans les municipalités de Emmen, Kerkrade, Rucphen, Edam-Volendam,  Landgraaf, Pekela, Brunssum, Roerdalen, Echt-Susteren, Heerlen, Stein, Westerwolde et Stadskanaal.

Article de la rédaction du VPost : Paweł Kukiz envisage de rejoindre la coalition dirigée par le PiS.

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Pologne. Paweł Kukiz envisage de rejoindre la coalition dirigée par le PiS :

https://visegradpost.com/fr/2021/03/19/pawel-kukiz-envisa...

19/03/2021

Coronavirus : le vice-gouverneur FPÖ de Haute-Autriche Manfred Haimbuchner est hospitalisé.

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Autriche. Haute-Autriche. Le vice-gouverneur FPÖ de Haute-Autriche Manfred Haimbuchner est hospitalisé en unité de soins intensifs. Il a le coronavirus.

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Manfred Haimbuchner

"Giorgetti et Salvini divisés sur les vaccins."

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Italie. Revue de presse.

La reprise de la campagne de vaccination, à la suite de la confirmation par l’EMA de l’innocuité du vaccin AstraZeneca, fait la Une des quotidiens italiens. La cérémonie, hier à Bergame, à l’occasion de la journée nationale d’hommage aux victimes de la Covid par le Président du Conseil M. Draghi est également citée : « AstraZeneca, la campagne reprend » - Draghi à Bergame pour rendre hommage aux victimes de la pandémie (Corriere della Sera), « Vaccin, la course contre la montre » - Pour l’EMA le vaccin AstraZeneca est sûr et efficace. La campagne reprend pour récupérer 200 000 doses (La Repubblica), « AstraZeneca est sûr, la campagne reprend » - Draghi à Bergame : l’Etat est là (La Stampa), « L’EMA réhabilite AstraZeneca, le plan de vaccination peut accélérer » (Sole 24 Ore), « Les régions resserrent l’étau » - Nouvelles restrictions pour les déplacements vers les habitations secondaires (Il Messagggero), « Maintenant arrêtons la psychose » - L’EMA apporte des clarifications, Draghi annonce la reprise des vaccinations (Il Giornale), « Giorgetti et Salvini divisés sur les vaccins » - Le ministre préfère les vaccins américains, Salvini défend le sérum russe (Il Fatto Quotidiano). 

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, Massimo Franco « Le M5S se divise afin de gagner en légitimité en Europe » : « La polémique entre les ‘anciens’ et les ‘nouveaux’ des Cinq Etoiles est dure mais elle était prévisible et pourrait même avoir des effets positifs.  Une fracture autour de l’adhésion à l’euro, aux institutions européennes et à l’OTAN en ressort. Les prises de position devraient rendre irréversible le virage d’une partie du M5S et diviser un peu plus ce front populiste et souverainiste qui avait fait irruption lors des élections de 2018. Même la Ligue s’est convertie à l’européisme de Mario Draghi, en un éclair et tout d’un bloc, bien que de temps à autre l’euroscepticisme de son chef Matteo Salvini refasse surface. Pour les Cinq Etoiles en revanche, le passage s’est révélé traumatisant, révélant la crise latente qui durait depuis des mois. La confirmation est arrivée hier, avec les accusations qui ont fusé entre Luigi Di Maio et ceux qui ont quitté le M5S. Le ministre des Affaires étrangères a dénoncé leur attachement à l’idée d’un Brexit italien et a affirmé qu’avec la direction de Giuseppe Conte ‘’l’atlantisme et les valeurs européennes seront renforcées’’. Luigi Di Maio tente de définir une identité modérée, proche du PD d’Enrico Letta, et de se placer à peu près au même niveau sur l’échiquier politique. Il tente aussi de faire oublier les ouvertures passées vers la Russie et la Chine. Mais ses adversaires n’ont pas manqué de lui rappeler un passé pas si lointain et le referendum contre l’euro qu’il réclamait il y a trois ans, l’accusant d’être de mauvaise foi et incohérent. Ce conflit traverse la ‘force de majorité relative’ même au Parlement, influence ses rapports avec le gouvernement et même au niveau local, ne serait-ce qu’avec les élections à Rome. Mais cela semble le prix à pays pour se débarrasser de cette image ambiguë qui empêche encore le Mouvement de se faire accepter parmi les grandes familles politiques européennes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland : raz de marée libéral sur les Pays-Bas lors des législatives, les patriotes en progression.

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Pays-Bas. Raz de marée libéral sur les Pays-Bas lors des législatives, les patriotes en progression :

https://www.breizh-info.com/2021/03/18/160983/raz-de-mare...

18/03/2021

Thaïs d'Escufon en couverture du magazine des jeunesses du Vlaams Belang.

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Belgique (Flandre) et France. Thaïs d'Escufon, porte-parole de Génération identitaire, en couverture du dernier numéro du magazine Rebel, produit par la branche jeunesse du Vlaams Belang.

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Thaïs d'Escufon

Les (vrais) Finlandais donnés à 22 %.

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Finlande. Les (Vrais) Finlandais sont donnés premiers à 22 % au sein d’un sondage Kantar TNS, devant les sociaux-démocrates donnés à 21 %.

Thuringe : l'AfD donnée à 23 %.

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Allemagne. Thuringe. En vue des élections pour le Parlement de Thuringe de fin septembre 2021, les nationaliste de l'AfD sont donnés à 23 % et les post-communistes de die Linke à 30 %.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/thueringen.htm)

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Die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige :  autres

Pays-Bas : progression des patriotes lors des législatives.

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Pays-Bas. Lors des élections législatives, qui se sont terminées ce mercredi 17 mars 2021 à 21h, les trois partis patriotiques obtiennent ensemble 29 élus sur 150 : le PVV de Geert Wilders 17 (soit -3), le Forum voor Democratie de Thierry Baudet 8 (soit +6) et JA21 dirigé par Joost Eerdmans 4 (soit +4).

Les libéraux de droite du VVD et les libéraux de gauche de D66 sont les grands vainqueurs du scrutin. Les écologistes et la gauche de la gauche (SP) reculent fortement.

(https://nos.nl/collectie/13860/artikel/2373037-bekijk-hie...)

Coronavirus : "Salvini place ses hommes au sein du comité d'experts CTS."

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Italie. Revue de presse.

L'autorisation du vaccin AstraZeneca par l'Ema, prévue pour aujourd'hui, et la visite du Président du Conseil M. Draghi à Bergame, ville-symbole de la première vague de l'épidémie, font les gros titres des médias italiens : « Les vaccinations reprennent avec plus de contrôles » (La Repubblica), « Draghi mobilise les pharmaciens : ils pourront vacciner » (La Stampa), « Salvini place ses hommes au sein du comité d'experts CTS» (Il Fatto Quotidiano), « L'appel de Draghi : il faut que tout le monde soit vacciné » - Draghi se rend aujourd'hui à Bergame. l'Ema serait prête à autoriser AstraZeneca (Il Giornale).

(Traduction :ambassade de France à Rome)

17/03/2021

Matteo Salvini : "Une guerre contre certains vaccins pour des logiques économiques."

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Italie. Revue de presse. 

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Une guerre contre certains vaccins pour des logiques économiques» : « ‘’ Il faut moins d’annonces et de confusion, et plus de transparence. Surtout, l’imbroglio en cours confirme l’échec total de l’Europe, qui sur les vaccins est en train de se tromper sur tous les fronts. Le gouvernement a donc raison de travailler pour produire les vaccins anti-Covid en Italie et pour chercher ailleurs d’autres vaccins, sur l’exemple de Saint-Marin, de l’Inde, de la Russie, des Etats-Unis ou d’Israël. Pour la santé des Italiens, tout doit être tenté. On a assisté à un vrai imbroglio sur AstraZeneca : outre Bruxelles, la maison pharmaceutique a, elle aussi, fait des erreurs de communication. Sans compter un certain terrorisme médiatique de la part des télévisions et des quotidiens italiens ces derniers mois. Il est juste qu’en Europe comme en Italie certains doivent payer leurs erreurs. Il faut repenser la gouvernance de l’AIFA (agence italienne pour le médicament). Comme je l’ai déjà dit, le dossier des vaccins était, dès le début, géré par les dirigeants de l’UE qui ont fait jusque-là plusieurs annonces, souvent contradictoires, et trop de dégâts. Le gouvernement italien est en train de récupérer le temps perdu à l'échelle nationale, grâce aux efforts du ministre Giorgetti pour produire au plus vite des vaccins en Italie. Je crois que l’Ema et Bruxelles nous diront rapidement si le vaccin Spoutnik peut être ou pas utilisé. Il n'est pas possible d’avoir des préjugés géopolitiques ou d’autre nature. Si un vaccin est sûr, l’Italie doit pouvoir l’acheter. La République de Saint-Marin est en train de faire vacciner rapidement des milliers de citoyens justement avec le Spoutnik, jusque-là sans aucun effet indésirable. L’Europe est en train de révéler ses limites structurelles, notamment politiques. J’espère qu’une réflexion s’ouvrira sur la façon de changer la gouvernance car après la crise Covid il faudra faire face aux répercussions économiques et sociales avec plus de courage, de rapidité et d’union. Sur la Chine, je me limiterai à dire que j’attends une commission d'enquête internationale pouvant se prononcer sur les mensonges, les retards et les responsabilités dans la diffusion du virus. Il est clair que tout a commencé en Chine. Je signale à Letta que l’Italie est déjà le premier pays européen pour l’octroi de la citoyenneté, sans devoir modifier aucune loi. Sur le droit de vote aux jeunes de 16 ans, je suis d’accord, mais maintenant la priorité est de les faire revenir au plus vite à l’école en présentiel. Et sur une loi électorale majoritaire, la Ligue est d’accord’’  »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article de Lionel Baland : Allemagne, recul de l’AfD lors de deux élections régionales : Jürgen Elsässer estime que le seul espoir réside dans la résistance extraparlementaire.

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Allemagne. Recul de l’AfD lors de deux élections régionales : Jürgen Elsässer estime que le seul espoir réside dans la résistance extraparlementaire :

https://www.breizh-info.com/2021/03/17/160771/allemagne-r...

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Jürgen Elsässer dirige la revue patriotique Compact.

16/03/2021

Giorgia Meloni : "Le gouvernement est encore immobile."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE Corriere della Sera, M. Guerzoni « Le feu vert du Président du Conseil ‘’nous devons agir en harmonie avec l’Europe’’ » « Le raisonnement au terme duquel Mario Draghi a donné son accord à la suspension ‘’par précaution’’ au vaccin AstraZeneca a été le suivant : ‘’nous devons agir en harmonie avec les autres pays européens’’. Une décision difficile, certes, et qui prend de court les citoyens et les opérateurs sanitaires. Elle était toutefois inévitable après la décision rapide par laquelle l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et l’Espagne ont arrêté les vaccinations dans l’attente de l’avis de l’EMA. L’inquiétude est élevée, au Palais Chigi et au ministère de la Santé. Il y a une crainte que la campagne vaccinale puisse subir un coup d’arrêt et que les Italiens perdent confiance dans le vaccin. ‘’Le vaccin est la seule clé à disposition pour sortir de la pandémie’’ : une réflexion qui tourmente le ministre Speranza. Il y a seulement deux jours, l’Aifa, l’agence pour le médicament italien, assurait dans le quotidien La Repubblica : ‘’les vaccins en Italie et en Europe sont tous efficaces et sûrs’’. Or, hier après-midi, pendant que Salvini dénonçait ‘’l’énième échec de l’Europe’’, le ministre Speranza appelait Draghi pour l’informer que la vague européenne de mesures de précaution sur le brevet d’Oxford allait toucher également l’Italie. Selon Draghi, trois ou quatre jours d’arrêt ne sont pas un problème. Ce qui compte, c’est que les l’agences ‘’fassent toute la lumière au plus vite’’ pour que l’on puisse redémarrer en toute sécurité. Le Palais Chigi veut surtout ‘’faire attention à ne pas générer l’idée que l’Italie veuille revoir son attitude envers AstraZeneca’’. La Présidence du Conseil et le ministère de la Santé sont en train d’élaborer une campagne de communication d’envergure pour réconcilier les citoyens avec les vaccins ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Massimo Franco « Le nouveau chef du Parti démocrate se targue d’une parfaite harmonie avec Draghi » : « Bien qu’il ait peu été relevé, le passage le plus novateur du discours de Letta ce dimanche portait sur le gouvernement Draghi. Enrico Letta voit dans ce nouvel exécutif le laboratoire qui permettra à son parti de réaffirmer sa propre identité et ses alliances. Pour lui, ce serait plutôt à Matteo Salvini d’expliquer sa soudaine adhésion à une majorité européiste. Contrairement à Zingaretti, il souligne ouvertement la rupture entre cette nouvelle majorité et la précédente. Elle est claire, effectivement, non seulement dans sa composition mais aussi en raison des changements accomplis par Draghi dès son arrivée concernant « l’Etat profond » : services secrets, direction des forces de police, commissaire pour l’urgence sanitaire, Protection civile. Dans cette phase-là, Zingaretti a laissé le PD s’effacer au profit du centre-droit qui s’est félicité et a largement applaudi Draghi pour ses choix. Comme si le PD, en approuvant ouvertement ces changements, risquait de froisser un Mouvement 5 Etoiles alors « orphelin » de sa figure de proue. Une improbable alliance stratégique entre les deux partis était alors en discussion. Letta a, avec délicatesse mais sans équivoque, brisé le tabou du rapport avec le M5S. Ce lien reste bien sûr important pour la conquête électorale de certaines grandes villes, pour jouir d’un semblant de majorité lors de l’élection du chef de l’Etat en 2022. Mais Letta veut avant tout reconstruire le centre-gauche, d’où l’évocation d’emblée de thèmes impopulaires tels que le droit du sol. Il s’agit de marquer le territoire de la gauche. Il considère le gouvernement Draghi comme celui qui permettra au Parti démocrate d’avancer sur ses priorités. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, par Stefano Folli, “Le parti démocrate et la nostalgie du Mattarellum ». « L'Italie qui souffre du covid et de la crise économique, a besoin de tout, sauf d'une autre discussion stérile sur la loi électorale. Le problème est qu'Enrico Letta n'a pas encore expliqué où il veut aller et avec quels compagnons de route. Dans le discours de dimanche, il en a dit un peu, mais pas assez. Parler un peu "par surprise" de droit du sol ou du vote pour les jeunes de 16 ans, c'est se tourner à gauche, avec le désir de récupérer soutien et sympathie, mais alors la question de fond reste la relation avec les Cinq étoiles. Et là, tout reste encore à éclaircir. L'unité d'action de l'ère Zingaretti semble s'effacer au profit d'une relation plus pragmatique, mais le dilemme est évident : Letta souhaite-t-il une confrontation compétitive sur le modèle du "que le meilleur gagne" - ou préfère-t-il finalement conclure une série d'accords préélectoraux, afin de se présenter devant les électeurs sous la forme d'une coalition ?  Le nouveau secrétaire a confié au journal Le Monde sa priorité : sauver le PD du sort funeste des socialistes français, où "l'aile droite est partie avec Macron et l'aile gauche avec Mélenchon". Cette dissolution n'a pas eu lieu en Italie, avant tout parce que nous n'avons pas de Macron domestique - c'était le rêve de Renzi, mais trop d'eau a coulé sous les ponts - et, concernant Mélenchon, les formations d'extrême gauche sont faibles et dispersées. Cependant, les risques que le Pd ne survive pas aux temps nouveaux sont loin d'être écartés. Les Cinq Étoiles, avec leurs limites et la modestie de leurs dirigeants, sont un concurrent redoutable, peut-être aujourd'hui plus qu'hier. Et les derniers sondages n'indiquent pas par hasard que, bien que tous deux en crise, le M5S a plus de voix que le Pd (ensemble, ils rassemblent à peine plus que les voix que le mouvement seul avait en 2018). Il s'ensuit que Letta ne peut pas proposer une forme de subordination de la Pd à l'égard de n'importe quel partenaire. Ce n'est pas une coïncidence si le nouveau secrétaire a insisté sur le fait que le leadership de l'alliance ne peut être cédé. Excellente intention, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant de définir une réforme électorale. Pour le moment, le PD ne semble pas en mesure d'exercer la primauté : ni au sein du centre-gauche ni dans le pays, où la droite reste en tête. Et quelle réforme, alors ? Romano Prodi, le mentor de Letta, a écrit dans Il Messaggero que l'idée d'une "médiation à tout prix" doit être mise de côté. Selon lui, les objectifs de la phase actuelle "ne peuvent être atteints que par un système majoritaire". Et en fait, le secrétaire, comme il l'a dit lui-même, pense au « Mattarellum ». C'était certainement un excellent modèle électoral, mais dans une Italie différente de celle d'aujourd'hui. Actuellement, le système majoritaire livrerait l'Italie au bloc Lega-FdI-FI et, surtout dans le Nord, ne laisserait aucune issue au PD et à ses alliés. Il s'agit donc de récupérer d'abord le terrain perdu, de sortir sans dommage des élections municipales de l'automne et de réduire la taille du parti Cinq étoiles. Si cette tâche devait s'avérer trop ardue, le Mattarellum ne serait pas le choix le plus approprié. »

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Enzo Amendola, Secrétaire d’Etat délégué aux Affaires Européennes et membre du Parti démocrate « Le Pd est le moteur du gouvernement. En Europe nous avons désormais plus d’influence » : « ‘’Le défi du PD est de s’ouvrir aux nouvelles générations. L’appel de Letta ne doit pas être lu comme un signe de paix au sein du parti mais une invitation à sortir de nos habitudes. Letta a tracé un parcours ambitieux car nous devons être le moteur du gouvernement Draghi et de son engagement à maintenir l’unité du pays. D’autre part, il faut reconstruire le terrain progressiste et démocratique du parti. Au sujet de l’immigration, nous sommes en train de négocier en Europe un nouvel accord pouvant permettre d’obtenir de la solidarité. Le droit du sol nous parle du profil et des valeurs d’une force progressiste. Nous sommes tous engagés à soutenir le gouvernement Draghi mais que personne ne demande aux partis de renoncer à leur propre identité et à leurs programmes. Cela vaut pour le PD tout comme pour Salvini. Avec le M5S nous avons fait un bout de chemin ensemble. Nous attendons maintenant de savoir quel sera leur profil politique et leur place en Europe. Sur la base de cela, nous évaluerons le chemin à faire ensemble. Le parcours indiqué par Letta est clair et est ouvert à toutes les forces progressistes et démocratiques. Le plan de relance italien est en lecture auprès des Chambres, car pour nous les réformes, la justice et l’administration représentent un passage important et doivent passer par le Parlement. Avec la Ligue et tous les partis de la majorité, nous devons œuvrer pour renforcer l’influence de l’Italie en Europe. Il y a des négociations importantes qui sont en cours, telles que la réforme du Pacte de Stabilité, comme proposé par le Commissaire Gentiloni, et le nouveau pacte pour les migrations. Plusieurs questions qui aideront à changer en mieux à la fois l’Italie et l’Europe ‘’ »

ENTRETIEN, La Stampa, de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « Le gouvernement est encore immobile et avec Letta c’est le statu quo qui empêche un tournant [pour le PD]’’» : « ‘’Il est difficile de dire si avec Draghi il y a eu une vraie rupture avec le passé, voire une accélération. Les vrais défis arrivent maintenant. Il est vrai aussi que le remplacement d’Arcuri par le général Figliuolo comme Commissaire spécial contre la pandémie a été un signal important. Mais il s’agit du seul signal de changement à ce stade. C’était d’ailleurs l’une de nos demandes faites lors de notre entrevue avec Draghi. Fratelli d’Italia s’oppose sans préjugés et sans cadeaux au gouvernement Draghi. Je remarque une grande continuité avec le gouvernement précédent. Quant au décret sur les aides aux secteurs les plus touchés, il n’y a pas de trace écrite. On évoque 10 milliards, qui sont sans doute mieux que 5, mais il faut comprendre si ces sommes que l’on dépense serviront pour assurer la survie des entreprises. Mais si on veut s’obstiner à garder le ‘’cashback’’ [système de remboursement des achats par carte bancaire plutôt qu’en liquide, ndt], alors cela ne va pas du tout. Nous ne sommes pas dans une situation où il est possible de dépenser de l’argent qui ne produit pas de valeur. Nous attendons de voir si Draghi accueillera ou pas notre demande de verser les 5 milliards prévus pour le ‘’Cashback’’ aux entreprises en crise. La proposition d’Enrico Letta d’introduire en Italie le droit du sol pour lancer un appel à son électorat me parait une erreur. Le PD et la gauche ont des électeurs qui n’ont plus aucune certitude sur l’emploi et l’avenir de leurs enfants. Cela me parait une arme de distraction massive pour cacher l’incapacité de ce gouvernement à donner des réponses sensées sur les fermetures, sur l’échec de la lutte contre la Covid. Letta, je le connais depuis longtemps, il est très apprécié par les Français, lesquels, en cette phase historique - ce n’est pas moi qui le dit mais les services de renseignements – ont une attitude fortement prédatrice sur nos infrastructures et nos entreprises’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome) 

La Ligue est donnée à 24,2 % et Frères d'Italie à 17 %.

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Italie. La Ligue est donnée à 24,2 % et Frères d'Italie à 17 %.

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Ligue : patriotes

Parti démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Frères d'Italie : patriotes

Forza Italia : conservateurs

15/03/2021

Article de Ferenc Almassy : Hongrie : les nationalistes manifestent contre les mesures covidiennes.

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Hongrie. Les nationalistes manifestent contre les mesures covidiennes :

Hongrie : les nationalistes manifestent contre les mesures covidiennes | Visegrád Post (visegradpost.com)

Hesse : lors des élections municipales, les patriotes de l'AfD reculent de 11,9 % à 8,1 %.

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Allemagne. Hesse. Lors des élections municipales, les patriotes de l'AfD reculent de 11,9 % à 8,1 %.

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Rhénanie-Palatinat : les électeurs qui ont fui l'AfD se sont réfugiés dans l'abstention.

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Allemagne. Rhénanie-Palatinat.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

FDP : libéraux

Grüne : écologistes

FW : électeurs libres

Nichtwähler : abstention

Andere : autres

En Rhénanie-Palatinat, l’AfD recule de 4,3 points et tombe à 8,3 %.

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Allemagne.  Rhénanie-Palatinat. Élections du 14 mars 2021 pour le Parlement.

Résultats :

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

FDP : libéraux

Grüne : écologistes

die Linke : post-communistes

FW : électeurs libres

Andere : autres

 

Gains et pertes :

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Répartition des sièges : 

L'AfD tombe de 14 à 9 sièges.

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Évolution depuis 1947 :

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(Landeswahlleiter Rheinland-Pfalz | Ergebnisse der Landtagswahl 2021 (rlp.de))

" Le centre-droit avertit le Parti démocrate : ‘’relancer la question du droit du sol ? Ça commence mal avec le nouveau secrétaire.""

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Italie. Revue de presse.

L'entrée en vigueur des nouvelles restrictions à partir d’aujourd’hui plaçant presque toute l’Italie en zone rouge (confinement) ou orange (semi-fermeture) fait les gros titres des médias italiens. Les polémiques autour du vaccin AstraZeneca après le décès d'un professeur piémontais sont aussi commentées : « L'Italie fermée jusqu'à Pâques » - Dix régions en zone rouge, les autres en zone orange (Corriere della Sera),  « Vaccins, tous les pouvoirs au gouvernement » - Le Piémont poussé à faire marche arrière sur sa décision d'interrompre l’administration des vaccins AstraZeneca (La Repubblica), « AstraZeneca devient un problème » - Mais les experts assurent : le vaccin est sûr (La Stampa), « AstraZeneca, de nouvelles suspensions» - Un lot suspendu au Piémont après la mort d'un professeur. L'Irlande décide de bloquer le vaccin (Il Messaggero), « AstraZeneca, une réunion convoquée d'urgence » (Il Mattino).

La nomination de l'ancien Président du Conseil Enrico Letta à la tête du Parti démocrate est aussi largement citée : « Letta conquiert le PD et appelle Conte » (Il Fatto Quotidiano),  « Letta, la dernière chance [pour le PD]» (Domani).

ARTICLE, La Repubblica, Letta : "Nous sommes ici pour gagner avec des réformes et un nouveau PD" . Et il soulève la question du droit du sol. » : « Sept points dans le programme et une référence, c'est l'héritage de son maître Beniamino Andreatta : la politique s'accompagne de la vérité ("Rien n'est plus subversif que la vérité") et du sens de la mesure. Enrico Letta est le nouveau secrétaire du PD, élu à la majorité absolue (860 oui, 2 non et 4 abstentions) par l'assemblée des mille délégués, qui s’est déroulée pour la première fois en ligne. Letta vise une révolution copernicienne dans le parti et dans la politique. Sans oublier personne : à commencer par le secrétaire démissionnaire, Nicola Zingaretti, accusant les courants et la lutte de pouvoir interne et provoquant ainsi un choc dans le parti, conduisant à l’élection de Letta. C'est donc Zingaretti que Letta est le premier à remercier : "Une relation d'amitié et d'harmonie nous lie, merci de d’être venu me chercher, nous avons un caractère similaire, nous nous comprenons". Mais au premier plan, outre les slogans ("Il ne faut pas un nouveau secrétaire, il faut un nouveau DP"), il y a les objectifs : les femmes et l'égalité des sexes ("Je m'en occupe"), les jeunes et le vote à partir de 16 ans, le changement climatique et la lutte contre la pandémie, la dette publique et la question démographique à traiter, le droit du sol à relancer, le paquet de réformes et la participation des travailleurs dans les entreprises.

Convaincu qu’il faut soutenir le gouvernement, mais qu’il faut aussi une vision pour l'après et une stratégie d'alliances, car la "coalition est cruciale". Letta a expliqué : "Nous soutenons le gouvernement Draghi, dont le Parti démocrate doit être le moteur parce que c'est notre gouvernement, mais en attendant, nous devons construire l'après. Le PD doit être central, défiant les alliés, nous devons construire une nouvelle initiative de centre-gauche et le leadership du PD", d'où le dialogue avec Leu, Bonino, Calenda, Renzi, les Verts et le M5S dirigé par Giuseppe Conte. Letta n'a certainement pas une vision subordonnée au M5S, mais la conscience que les 5 étoiles sont des alliés naturels pour les prochaines élections municipales et celles d’après ».

ARTICLE, La Repubblica, « Letta - La rencontre avec Draghi et le rôle de Gentiloni "C'est notre gouvernement" : « C'est un coup de téléphone de Mario Draghi qui lui a fait vaincre toute résistance résiduelle, alors qu'à Paris il hésitait encore entre accepter ou refuser le retour à la politique italienne : la direction d'un parti à l'agonie, qui sept ans plus tôt l'avait trahi. Et maintenant, c'est une rencontre avec le Premier ministre que le nouveau secrétaire du Parti démocrate veut mettre à l'ordre du jour. Pour Letta, "Le gouvernement Draghi est notre gouvernement, c'est plutôt la Ligue qui doit expliquer pourquoi elle le soutient ». Alors que Nicola Zingaretti - trop exposé sur le soutien à son prédécesseur et l'échec de Conte ter - n'avait pas été en mesure de dire jusqu'à présent. D'autre part, ce n'est un secret pour personne que les deux hommes se connaissent et se respectent depuis longtemps. Du moins depuis les années où Letta était à la tête de l'exécutif, tandis que l'actuel premier ministre présidait la BCE. Tous deux étaient aux prises avec de graves problèmes : les conséquences de la crise de la dette souveraine européenne, qui a fait trembler l'Italie, et les règles strictes du Pacte de stabilité. Un jeu de va-et-vient dans l'intérêt du pays qui, avec la "complicité" de Paolo Gentiloni, l'un des plus grands artisans de l'appel aux armes démocratiques de Letta, s'est renouvelé lorsque le Premier ministre a expliqué pourquoi il était si important que ce soit lui qui porte le PD. Une force politique indispensable à la stabilité du gouvernement d’unité nationale fortement souhaité par Sergio Mattarella. La faiblesse et l'absence de leadership démocrate risqueraient en effet de mettre en péril le gouvernement ainsi que les dossiers les plus importants, menés laborieusement : gestion de l'urgence sanitaire, plan de vaccination et plan de relance, qui resteraient sinon à la merci des incursions solitaires de Matteo Salvini. Ce n'est que la première d'une série de réunions institutionnelles, que Letta entend accompagner d'une réforme profonde du parti. L'objectif est de réduire progressivement le poids des courants, qui devront évoluer de centres de pouvoir organisés en moteur du pluralisme interne. C'est l'objectif de l'Agora démocratique, un projet sur lequel "ses" jeunes, les étudiants des écoles de sciences politiques promues par le nouveau secrétaire dans toute l'Europe, travaillent déjà depuis un certain temps. Et avant l’été, immédiatement avant ou immédiatement après selon la pandémie, devrait se tenir une grande Assemblée des outsiders, sur le modèle de celle qu'avait organisée fin 1981 une Démocratie chrétienne alors en plein désarroi pour donner un signal fort de renouveau et d'ouverture à la société.

Aujourd'hui, comme par le passé, l'idée est d'impliquer les meilleurs esprits, pas seulement italiens - professeurs, économistes, politologues, représentants du monde de la culture, du travail et de l'entreprise - pour aider à redéfinir l'identité et le rôle du parti démocrate dans le pays submergé par le Covid ».

ARTICLE, Corriere della Sera, de Marco Cremonesi « Le centre-droit avertit le Parti démocrate : ‘’relancer la question du droit du sol ? Ça commence mal avec le nouveau secrétaire » : « ‘’Si, à peine revenu de Paris, il commence comme ça, alors ça démarre vraiment mal. Remettre sur la table la question de l’acquisition facile de la nationalité par les immigrés ? Résolvons d’abord les problèmes des Italiens’’, a tout de suite déclaré Matteo Salvini, en réaction aux déclarations d’Enrico Letta qui a dit vouloir ‘’relancer le droit du sol, une règle de civisme’’. Le nouveau secrétaire démocrate a tout de suite tenté de rendre une certaine identité à sa famille politique avec cette proposition ouvertement à gauche. Mais la majorité protéiforme de Draghi ne l’a pas très bien accueillie, à commencer par le centre-droit. La Ligue et Forza Italia dénoncent une perte de temps au vu des priorités actuelles, alors que Giorgia Meloni envoie au passage une pique à ses alliés ayant accepté de prendre part au gouvernement. Le chef du groupe parlementaire de Fratelli d’Italia, Francesco Lollobrigida, met en avant les années passées en France par Enrico Letta avec une pointe d’amertume : ‘’parfois, il vaut mieux que les cerveaux qui ont fui restent à l’étranger’’. La posture de Forza Italia est plus contrastée : si l’arrivée de Letta est plutôt saluée et que certains seraient même prêts à accueillir un certain réformisme, le refus d’évoluer sur la question du droit du sol  domine. Selon Anna Maria Bernini, chef du Group FI au Sénat, la priorité actuelle reste la crise sanitaire et puis ce n’est pas le moment de diviser le gouvernement avec ce genre de sujets. »

ENTRETIEN, Il Mattino, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Il faut annuler 50 millions d’avis d'imposition » : « ‘’Le gouvernement travaille pour produire des médicaments anti-Covid en Italie avec un investissement concret de 200 millions voulu par le ministre de la Ligue Giorgetti. Nous travaillons maintenant pour des remboursements immédiats, directement sur les comptes courants, et pour la suppression des avis d’imposition. La Ligue appelle également à un revirement majeur en matière d'immigration : à ce rythme, 2021 sera une année record pour les débarquements et ce serait inacceptable surtout au vu de la crise sanitaire." [...] "Les scientifiques doivent donner leur avis, mais les personnalités politiques doivent assumer la responsabilité de la prise de décisions. Toute la communauté scientifique ne pense pas comme le Comité d’experts Cts : je pense qu'il est juste de faire de la place également pour les autres." [...] Pour les aides aux secteurs les plus touchés, l'objectif est d'obtenir une indemnisation rapide versée directement sur le compte bancaire des bénéficiaires. Nous travaillons à la paix fiscale pour annuler 50 millions d’avis d'imposition. Nous comptons débloquer 100 millions d'euros du Fonds contre l’endettement pour aider les commerçants et les entrepreneurs ignorés par les banques. J'ai confiance en toutes les décisions du président Draghi", [...] "Nous vivons un moment exceptionnel et nous devons donc travailler tous ensemble pour le bien de l'Italie. A condition que Letta comprenne que les urgences auxquelles nous devons faire face n'incluent pas le droit du sol dont il parle’’ »

ENTRETIEN, Libero, de Silvio Berlusconi, fondateur de Forza Italia « L’UE est trop lente sur les vaccins, elle doit suivre l’exemple de Londres et des Etats-Unis » : « ‘’Le système européen a montré sa lenteur et sa complexité dans ses processus. Ce n’est donc pas une faute de la Commission. Israël, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont montré qu’il était possible de faire plus vite et mieux. L’Europe peut et doit récupérer ce retard. Je crois que la présidente von der Leyen et notre président du Conseil Draghi sont en train de travailler à cela. Comme pour le Plan de Relance, l’Europe bouge lentement mais dans la bonne direction. La nomination d’E. Letta à la tete du PD ? J’espère, dans l’intérêt du bon fonctionnement du gouvernement et de la vie publique, qu’il parviendra à donner de la stabilité à son parti. Draghi a annoncé un nouvel endettement budgétaire pour aider les familles et les entreprises, et pour dépasser les vieux critères pour les remboursements, comme nous le demandions. Le Conseil des ministres a approuvé, sur notre proposition, les nouvelles règles pour les congés parentaux immédiats. Les fermetures doivent être la dernière des solutions, car elles ont des effets très négatifs sur les familles et les entreprises. Je crains toutefois que la situation pandémique ne laisse pas d’autres solutions par rapport à celles qui ont été prises. Mais j’aimerais transférer ce débat du monde politique à celui des experts. Laissons aux scientifiques le soin de nous dire quelles sont les procédures les efficaces pour la santé publique’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)