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19/01/2021

"Gouvernement, la bataille finale au Sénat."

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Italie. Revue de presse.

Le vote de confiance à la Chambre en soutien à Conte hier et le nouveau vote au Sénat aujourd’hui domine les unes de la presse. On parle d’un vote difficile, à l’issue incertaine, qui décidera du sort politique de G. Conte et de sa majorité. Le regard est rivé sur les modérés du centre pouvant faire basculer le vote dans un sens ou dans l’autre : « Premier oui (à la Chambre), Conte face au défi final » - Conte obtient la majorité absolue à la Chambre. Aujourd'hui l'épreuve la plus difficile se tiendra au Sénat (Corriere della Sera), « Conte, une confiance fragile » (La Repubblica), « L'appel de Conte : Aidez-nous » - Le Président du Conseil demande le soutien politique aux « hommes de bonne volonté » (La Stampa), « Gouvernement, la bataille finale au Sénat » (Sole 24 Ore), « Conte, une majorité faible » (Il Messaggero), « Renzi? Mais qui est-ce ? » - Conte l'ignore et obtient une large confiance à la Chambre (Il Fatto Quotidiano), « Le troc des voix » - Conte promet de l'argent aux Italiens et des sièges aux transfuges (Il Giornale).  

COMMENTAIRE, La Repubblica, Stefano Folli, « Dans le viseur de l’Europe » : « Dans son discours hier à la Chambre, le président du Conseil a accusé ceux qui ont ouvert la crise d’être des « irresponsables », sans jamais nommer Renzi. Cette crise aurait non seulement fait monter le spread, mais aurait « attiré l’attention des chancelleries européennes sur l’Italie ». Comme pour dire que Renzi, en réclamant des clarifications et des améliorations sur le plan de relance, avait attiré l’attention de l’Europe. Il a surtout attiré l’attention sur la façon dont ce gouvernement M5S-PD-LeU a géré le plan, sous le manteau. On aurait préféré un plan préparé dans l’ombre ? C’est surtout que Renzi a su percevoir mieux que d’autres l’impression que l’on avait en Europe (sur ce plan), en cherchant à en faire un avantage politique. Conte ne pouvait pourtant ignorer les appels qui avaient été lancés avant. Il n’avait pas pu manquer l’appel de Gentiloni dans la Repubblica, ou le fait que le ministre français de l’économie Bruno Le Maire s’était rendu à Rome. Aucun des deux n’a eu besoin de Renzi pour exprimer leur inquiétude, partagée par Angela Merkel. Un plan qui aurait besoin de vraies réformes pour être à la hauteur. A partir de demain, une fois la crise politique passée, le chemin que suivra Conte sera difficile et étroit. L’attention de la commission sera plus que jamais tournée vers l’Italie, et pas en raison des manœuvres renziennes ».

RETROSCENA, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Le Président du Conseil garde des places libres pour les centristes et exclut une possible démission suite au vote du Sénat » : « Le chef du gouvernement n’envisage pas de démissionner ni de se résoudre à un gouvernement Conte ter, il veut dépasser cette crise. ‘’A la Chambre, nous avons fait mieux que les prévisions et si au Sénat nous obtenons la majorité, même relative, ce gouvernement ne tombera pas. La résolution de la crise demandera un peu de temps, mais nous pourrons élargir la majorité et nous remettre au travail’’ expliquait, optimiste, Giuseppe Conte à ses ministres. Pourtant, pour le Parti démocrate, l’opération sera délicate. À la suite des propos de Zingaretti (Pd) dans l’après-midi, expliquant ne pas être disposé ‘’à tout accepter’’, il a fallu que Bettini téléphone pour rassurer Conte quant à la loyauté du Parti démocrate. La crainte d’une nouvelle ‘’mauvaise plaisanterie’’ de la part de Renzi ne s’est pas encore dissipée. Le sénateur Luigi Cesaro de Forza Italia aurait offert son soutien au Président du Conseil mais ce dernier aurait décliné. Une cinquantaine de nouveaux sièges est en jeu, qui seraient liés à l’éventuelle création d’un nouveau parti réunissant diverses forces centristes [en soutien à Conte]. Le Président du Conseil a également cédé face au Pd et déléguera à un tiers de confiance la nouvelle autorité supervisant les services secrets. »

COULISSES, La Stampa, de I. Lombardo, « Le plan : voici le nouveau [parti] « Populaire ». Une équipe de ministres d'ici le 30 janvier» : « Samedi matin, avant que l'opération ''bâtisseurs'' ne subisse un coup d’arrêt, dans les pourparlers entre le Palais Chigi et le Sénat il était question de réfléchir au nom à donner au groupe des « responsables ». ''Populaires européens'' ou ''Populaires d'Europe''. L'idée serait celle de créer un label rappelant la grande famille européenne du PPE. Par ailleurs, la création d’un groupe au Sénat pourrait constituer les prémisses d'une nouvelle force politique européenne - libérale et modérée pouvant accueillir les élus de droite lassés de se plier aux souverainistes. Il s’agit d’un projet politique que Conte aurait l'intention de poursuivre même après le vote d'aujourd'hui au Sénat. Si Conte parvient à obtenir la majorité au Sénat - même si celle-ci n’est pas absolue, comme à la Chambre hier, mais relative - la seconde phase, délicate, des pourparlers pour rassembler une coalition plus large au Parlement commencera à partir de demain. Il est vrai que l'UDC a dit ne pas vouloir voter la confiance. Toutefois, les hommes de Conte continuent de négocier sans relâche, confiants de pouvoir convaincre les centristes de rejoindre la majorité dans un deuxième temps. Par ailleurs, le dirigeant de l'UDC, Lorenzo Cesa, l'a clairement dit à Riccardo Fraccaro, le secrétaire d'Etat chargé des négociations : ''je fais de la politique depuis des années. Il ne suffit pas de venir me proposer un ministère''. Pour Cesa, le ministère de l'Agriculture laissé vacant par Italia Viva est une tentation mais il a besoin de recevoir des assurances sur ses chances d’être élu après cette mandature. Deux contidions pourraient alors être nécessaires : a) un parti centriste, membre de la coalition pro-européenne, engagé en faveur du développement durable (avec le PD, le M5S et la gauche écologiste) que le Président du Conseil veut garder uni à l'instar de ce qu'avait fait Romano Prodi. b) une loi électorale proportionnelle qui a été explicitement citée lors du discours d'hier à la Chambre. Ce mode de scrutin proportionnel est aussi un appât pour les indécis qui se trouvent à la marge du centre droit. Le départ de Renata Polverini de Forza Italia pourrait ne pas être un fait isolé et d'autres représentants du parti de Berlusconi seraient disposés à voter la confiance au Sénat : Andrea Causin, Anna Carlena Minuto et Barbara Masini. Tous potentiellement recrutables dans le nouveau groupe des libéraux-populaires. »

RETROSCENA, La Repubblica, de C. Lopapa « ’’Oui au système proportionnel’’, l’offre du Président du Conseil qui tente Berlusconi » : « Cette nouvelle proposition sur la loi électorale est trop tentante pour les élus de Forza Italia et pour les centristes. C’est le dernier coup des stratèges démocrates et du Palais Chigi qui cherchent ainsi à libérer une bonne fois pour toutes le « Cavaliere » (Berlusconi) des griffes des souverainistes en brouillant le jeu des alliances. Même si ça ne changera rien pour le vote d’aujourd’hui, à terme cela pourrait bien rebattre les cartes au centre. L’irritation de Matteo Salvini et de Giorgia Meloni est palpable et la droite se montre déterminée à profiter de toute faiblesse de Conte pour exiger les élections. L’Union de Centre (UDC) vacille elle aussi, après que Conte ait proposé à son chef de file, Lorenzo Cesa, un ministère. Peut-être celui de l’Agriculture, laissé vacant la semaine dernière. Mais le projet aurait été abandonné après que le M5S s’y soit fermement opposé et l’UDC serait moins encline à rejoindre les « constructeurs ». »

ARTICLE, Corriere della Sera, « La colère de Renzi : ils veulent ma tête, mais nous auront du poids dans les commissions ». « Nous ne devons pas avoir peur d’être dans l’opposition, aussi parce que ce gouvernement ne va pas durer longtemps. » C’est avec ces mots que Renzi a cherché à rassurer ses troupes. « Il a même récupéré le soutien de Polverini (députée Forza Italia), il serait prêt à bâtir une majorité avec n’importe qui pourvu de rester accroché à son fauteuil. Il a pris à la chambre un gros risque avec ces soutiens ». Et les députés d’Italia viva sont épuisés, après avoir reçu ces derniers jours des dizaines de coups de fil. « Je n’en peux plus » confesse Donatella Conzatti, tandis que Volo indique « qu’au moins à présent, le téléphone ne sonne plus ». Pour le leader d’Italia Viva, il faut observer le « fait nouveau » apparu ces derniers jours, « le courage qui a manqué au parti démocrate, et dont nous avons su faire preuve » et à présent, « le PD est plus proche que jamais des 5 étoiles, un rapprochement qui ouvre un nouvel espace à Italia Viva ». Un espace politique certes, mais qui jouera aussi en commission, où Italia viva pourrait avoir plus de poids. Même si Renzi promet de ne pas être dans l’opposition « à la manière du centre-droit », il pourrait avoir un poids important en commission des affaires constitutionnelles, où, s’il votait avec le centre droit, il y aurait un équilibre parfait des voix avec la majorité. Une commission qui valide des textes importants, et notamment la future réforme électorale promise par Conte, introduisant davantage de proportionnelle ». 

ENTRETIEN, La Stampa, d’Antonio Tajani, vice-président de Forza Italia et du Parti Populaire Européen, « En cas de consultations [au Quirinal], nous nous y rendrons seuls, pas avec Salvini et Meloni » : « Des élections me semblent très peu probables, examinons d’abord les autres alternatives que nous pourrions suivre. Voyons le nombre de voix qu’obtiendra Conte au Sénat. Mais avec une majorité relative, il me semble que ce sera difficile de continuer. S’il n’obtient pas l’appui nécessaire, il devra démissionner et tout sera alors possible au Quirinal. Pour notre part, nous avons émis la possibilité d’un gouvernement de centre-droit. Si nous devions nous présenter au Quirinal pour des consultations, notre délégation s’y rendrait seule, pas avec la Ligue ou Fratelli d’Italia. Nous tenons à garder notre identité, bien distincte : Forza Italia se veut le cœur d’un centre-droit pro-européen. Par ailleurs, la possibilité d’un gouvernement d’unité nationale a déjà été exclue par les forces de gauche. Je n’ai rien contre Conte, mais il dirige actuellement un gouvernement de gauche, ce qui ne correspond en rien à notre position politique. Il me semble peu probable que l’UDC passe du côté de la majorité. Le problème n’est pas constitutionnel mais politique : on peut confirmer un gouvernement avec une majorité relative, mais il sera compliqué de gouverner au quotidien. »

ENTRETIEN, La Stampa, de David Faraone, chef de groupe au Sénat d’Italia Viva « Conte nous offre des ministères mais nous sommes forts et unis » : « ’’Nous nous réunirons après avoir écouté le discours du Président du Conseil et nous déciderons comment agir. Très certainement, nous ne voterons pas la confiance. Nous ne sommes pas des irresponsables, nous disons qu'il faut un nouveau gouvernement qui puisse agir rapidement. Si on veut discuter de vaccins, d'emplois, d'école, nous serons là. Tout le reste ne nous intéresse pas. Notre groupe est uni : personne ne parviendra à nous convaincre que l'Italie a besoin de n'importe quel gouvernement. l'Italie a besoin d'un gouvernement fort, qui ait de l'autorité et prêt à faire les réformes. Si j'étais à la place du Président du Conseil, je lui conseillerais de prendre davantage de hauteur. ’’ »

ENTRETIEN Il Foglio, de Ivan Scalfarotto, parlementaire d’Italia Viva « Aucune opposition de fait à un gouvernement avec Conte » : «‘’Nous avons présenté nos démissions car ce gouvernement avait besoin d’une rupture. C'est un gouvernement qui n’est pas en mesure de savoir gérer une situation exceptionnelle. il faut une envergure et une approche totalement différentes. Conte pourrait y arriver. Nous avons déjà voté une fois la confiance, nous pourrions le faire encore une fois. Mais si sa réponse est ''je veux former un gouvernement avec Mastella’’, je ne peux alors que lui souhaiter bonne chance. Si les conditions sont réunies pour offrir à l'Italie un véritable gouvernement, Italia Viva est disposée à le soutenir. Je reproche à Conte le fait qu'il n'ait pas pu y avoir de pacte de gouvernement et qu'il n'y a jamais eu de discussion sur la composition du celui-ci. La négociation et le travail politique n'ont jamais avancé. Le problème est que Conte n'écoute pas les partis de sa coalition’’».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

18/01/2021

"Le sort de Conte se joue au Parlement."

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Italie. Revue de presse.

La crise politique et les tractations pour permettre au gouvernement d’obtenir un  soutien suffisant de la part des parlementaires pour se maintenir, ce lundi à la Chambre et mardi au Sénat, fait les gros titres des médias italiens. Selon les observateurs, Conte pourrait soit se maintenir sans majorité absolue, soit devoir admettre l'impossibilité de rester au Palais Chigi et tenter alors de former un nouveau gouvernement : « Le destin de Conte se décide au Parlement » (Corriere della Sera), « Conte jouera la carte anti-souverainiste» - Un appel pro-européen pour tenter de trouver une majorité (La Repubblica), « Conte, 4 voix pour ne pas tomber » - L'éxécutif tente d'obtenir une majorité simple en s'adressant aux pro-européens et aux libéraux (La Stampa),  « Conte pret à continuer avec une seule voix d'écart. Le PD et le M5S sont dubitatifs » (Il Messaggero),  « Liliana Segre : j'irai à Rome pour voter la confiance à Conte » (Il Fatto Quotidiano), « L'intrigue finale» - Les services secrets et les généraux à la recherche de voix pour sauver Conte (Il Giornale). 

ANALYSE, Corriere della Sera, de M. Franco : « Des ambitions de reprise frustrées par le manque de voix » :  « Le piège tendu par Matteo Renzi avait eu pour effet premier de la part de la majorité de proposer un pacte de gouvernement entre M5S et PD : une réaction forte, « prenant de la hauteur », qui s’est avérée compliquée à mettre en œuvre dans les faits. La deuxième réaction a été celle de faire le choix, pour Conte, d’aller défier Renzi au parlement, et de parvenir à 161 voix pour montrer que ce dernier n’est pas indispensable et peut-être même porter un coup à son groupe parlementaire. Mais les dernières heures ont montré que les ambitions (du Premier ministre) doivent être revues à la baisse. On va au parlement, et on recueille plus de voix que l’opposition. Puis, dans un deuxième temps, doté de ce résultat à minima, on commence à négocier avec ceux qui ont voté pour (Conte). La trame de ce qui est en train de se jouer semble favoriser une sorte d’inertie structurelle, résultat de l’ « impossibilité » d’une élection anticipée et d’une improvisation qui s’appuie sur très peu de points d’appui solides. Le premier ministre est considéré par les 5 étoiles et une partie du PD comme une sorte de point d’équilibre irremplaçable. Renzi, qui veut se débarrasser de Conte, semble avoir réussi l’exploit de rassembler les 5 étoiles autour de Conte, après des mois de manigances pour essayer de le remplacer. Et du côté de Renzi, le fait qu’il annonce une abstention et pas un vote contre vise sûrement à éviter des défections parmi les membres d’Italia viva. Il faudra toutefois à un certain moment reprendre la négociation, une fois cette « paix carthaginoise » passée. On a conscience de l’urgence à ne pas perdre de temps : un gouvernement faible, et dépourvu de crédibilité internationale, légitimé par seulement la moitié du parlement, sera la meilleure cible pour les adversaires de l’Italie en Europe ».

ARTICLE, Corriere della Sera, de M. Galluzzi « Le sort de Conte se joue au Parlement. Au Sénat on mise sur 157 voix » : « Ces lundi et mardi seront des jours cruciaux pour comprendre quel  sera l’avenir du gouvernement. En 24 heures, le Président du Conseil cherchera d’abord à la Chambre puis au Sénat, la confiance des partis pour continuer à gouverner. Dans son discours, Conte évitera d’employer un ton trop dur et lancera un appel aux libéraux – les anciens d’Italia Viva et du M5S -  allant ainsi  à la recherche de ces ‘’bâtisseurs’’ utiles pour surmonter la crise voulue par Renzi. C’est un passage délicat, notamment au Sénat où une majorité relative (157 voix) suffirait pour sortir de l’impasse. Entretemps, les signaux de la part du parti de Renzi pour se réconcilier avec la majorité n’ont pas manqué. Ettore Rosato, président d’Italia Viva, l’a dit hier : ‘’Si Conte le veut, la solution peut être trouvée en deux heures’’. Or, ce sont des mots qui semblent plutôt vouloir justifier la crise et ne sont pas fondés sur une conviction réelle. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco et A. Cuzzocrea « Conte joue la carte anti-souverainistes » : « Le dernier appel de G. Conte est prêt. Plutôt que d’attaquer Renzi, il tentera de rassurer ceux qui veulent construire un groupe ‘’centriste, catholique et libéral’’ afin d’éviter que l’Italie tombe entre les mains des souverainistes de Salvini et Meloni. L’avocat demandera ainsi de croire dans le gouvernement même si ‘’quelques erreurs ont été commises’’, il invoquera une ‘’unité’’ pour verrouiller le choix pro-européen et anti-souverainiste. Il ne parlera pas de son parti. Il est trop tôt pour le faire. Il fera toutefois un clin d’œil à ceux qui le souhaitent, en leur demandant de s’engager pour structurer cette ‘’réalité’’ dont l’Italie a besoin. Le tout a été concerté avec les alliés, à condition de trouver les voix nécessaires au Parlement. C’est au Sénat que la situation est difficile. On compte à ce stade 154 voix sûres. Certains, les plus optimistes, tablent sur 158. En tout cas, ce sera en dessous de la majorité absolue. Il y a un mot clé qui sera peut-être prononcé : le système électoral proportionnel. Cela servira à indiquer une perspective aux centristes et à en garantir la survie, à donner un sens à cette fin de législature qui semble se consommer à toute allure. Il proposera cela en parallèle avec un pacte jusqu’aux élections en 2023. C’est ce que plusieurs souhaitent entendre de sa part. Les négociations avec l’UDC vont de l’avant. Si Paola Binetti veut entrer dans le nouveau groupe parlementaire, Lorenzo Cesa freine et on sent dans son attitude la volonté d’avoir des garanties dans le nouveau projet politique centriste, catholique et proche de Conte, et la volonté d’avoir un rôle dans l’exécutif (peut-etre le ministère de l’Agriculture).  Un discours de démocrate chrétien qui devra aussi être attentif à l’aile socialiste. Pour convaincre Riccardo Nencini de quitter Renzi et de voter oui pour rentrer à nouveau dans la majorité ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères et figure de proue du Mouvement 5 Etoiles, « ‘’La majorité absolue est un miroir aux alouettes ; quand elle sera utile, nous l’aurons’’ » : « Le M5S ne souhaite pas de gouvernement de large coalition, ni de gouvernement technique. Italia Viva n’est plus crédible, nous ne suivrons pas Matteo Renzi dans ses petits jeux. Mieux vaudrait des élections, même si ce n’est vraiment pas le moment. Au Sénat, nous distinguerons les « constructeurs » des « destructeurs ». Nous ne tombons pas dans le piège de Renzi, la majorité relative suffit. Nous ne sommes pas non plus en contact avec Mastella. Nous cherchons plutôt à nous adresser à la part du pays qui veut construire, y compris au niveau européen, à ceux qui sont en mesure d’ouvrir un Pacte de Relance pour le pays. Mais tant que nous ne sortons pas de la crise, nous sommes bloqués, nous ne pouvons pas travailler à l’amélioration du Plan de relance, ni même faire passer un quelconque décret ristori [aides financières aux activités ralenties par les mesures sanitaires]. Le M5S est plus soudé que jamais, nous sommes un gage de stabilité pour l’Italie, nous continuerons à soutenir le gouvernement. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Maria Elena Boschi, chef de groupe d’Italia Viva à la Chambre « Nous n’avons jamais arrêté le dialogue mais Conte, le Pd et le M5S préfèrent les ‘’responsables’’ » : « ’’ Nous n’avons jamais dit ‘’plus jamais’’ dans la coalition mais j’ai l’impression que le PD, les 5 Etoiles et LeU préfèrent remettre leur sort entre les mains de Clemente Mastella pour rechercher des « responsables » alors que nous ne savons même pas s’ils existent vraiment. A ce stade, notre position est celle de nous abstenir lors de la motion sur la communication de Conte. Puis, bien sûr, nous attendons de voir ce que le Président du Conseil dira. Nous sommes favorables à un échange d'idées, pas à un échange de ministères. Nous sommes prêts à le soutenir si la majorité comprend que l’immobilisme ne signifie pas stabilité mais plutôt une perte  d’opportunités. Nous voterons favorablement au décret sur les aides aux secteurs commerciaux les plus touchés, au plan de vaccination pour aider les médecins et voter sur le rôle de l’Italie en Europe. Nous ne mettons pas de véto sur des noms au Palais Chigi, nous soutiendrons n’importe quel exécutif à condition que celui-ci ait les idées claires sur ce qu’il faut faire pour le pays. Si la majorité veut résoudre les problèmes avec nous, nous sommes disposés à l’aider. S’ils préfèrent faire gagner Salvini pour la simple raison de nous attaquer, qu’ils assument leurs responsabilités’’».

ENTRETIEN, Il Messaggero, de Clemente Mastella, maire de Benevento et fondateur de plusieurs partis d’inspiration centriste et démochrétienne « Je travaille à un projet centriste et j’y inclus également Renzi» : «’’Je ne sais pas si Conte formera son parti ou pas, au vu des jalousies du Pd et du M5S qui s’y opposent. Il est toutefois possible ensuite de mettre ensemble les différentes formations politiques existantes. Il faut mettre ensemble tous ceux qui ont construit quelque chose, allant de la famille socialiste à la famille démo-chrétienne et laïque. Tout ce qui se trouve au centre, car si les 4 principaux partis de gouvernement se présentent maintenant aux élections, ils perdront tous dans les collèges uninominaux. Oui, il faut qu’il y ait aussi le parti de Renzi. Cette réalité dépasse largement le 3% dont dispose Italia Viva. Tous ensemble, en revanche, nous pouvons rivaliser dans tous les collèges électoraux’’.»   

COULISSES, Il Messaggero,  « Le réseau discret des cardinaux pour éviter les élections anticipées » : « Afin d’éviter d’aller trop tôt aux élections, des paroles de soutien à Conte seraient venues du cercle magique du Pape François, mais aussi peut-être du réseau du cardinal Parolin. De l’autre côté du Tibre, on sait que  des élections ne donneraient pas plus de force au gouvernement mais ouvriraient plutôt la voie à la droite souverainiste, qui a été au moins deux fois la cible des reproches du pape. La semaine dernière, le pape François a donné une interview à Mediaset dans laquelle il a parlé du gouvernement et du droit qu’il avait à exprimer une opinion différente de celui-ci, bien que l’on soit en période de pandémie et de crise économique, « qui ne donne pas le droit de s’éloigner de l’unité ». Et qu’en ce moment, la politique n’a pas le droit de dire « moi » mais seulement « nous ».  Les franciscains d’Assise, Sant’Egidio et les jésuites ont souligné ce message, qui a aussi été repris par la conférence épiscopale italienne (CEI). »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

17/01/2021

"Il y a seulement une voie : Merkel doit partir."

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Allemagne.

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AfD Bavière : "Il y a seulement une voie : Merkel doit partir."

16/01/2021

Le FPÖ donné à 16 %.

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Autriche. Un sondage Unique Research donne les conservateurs/sociaux-chrétiens de l’ÖVP à 37 %, les sociaux-démocrates du SPÖ à 22 %, les patriotes du FPÖ à 16 %, les écologistes à 14 %, les libéraux de NEOS à 10 %.

15/01/2021

Geert Wilders sera tête de liste pour les élections législatives de mars 2021.

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Pays-Bas.

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Salvini : "Un gouvernement fourre-tout qui, pour survivre, fera des offres de marchand de tapis."

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Italie. Revue de presse.

La crise gouvernementale et notamment la décision de G. Conte de vouloir trouver lundi prochain l’approbation du Parlement, fait les gros titres des médias italiens. « Conte accepte le défi du Parlement» - Il demandera la confiance avec le soutien des « élus ayant le sens des responsabilités» (Corriere della Sera), « Conte compte ses voix (au Parlement) » - Conte cherche des élus prêts à le soutenir chez les socialistes, Forza Italia et Italia Viva (La Repubblica), « Renzi ne cède pas : Conte n'a pas les voix (pour continuer) » (La Stampa), « Conte cherche lundi les voix au Parlement » - Le Spread en hausse, l'UE inquiète (Sole 24 Ore),  « Un gouvernement Conte III avec les voix des repentis d'Italia Viva  » (Il Messaggero), « Renzi isolé, Conte optimiste » (Il Fatto Quotidiano), « La chasse aux voix des renégats» - Le défi entre deux perdants : Conte et Renzi (Il Giornale).   

ARTICLE, Corriere della Sera, de M. T. Meli, « Le plan des démocrates contre Renzi : récupérer ses parlementaires » : « Nicola Zingaretti réunit le bureau politique de son parti en faisant part de ses inquiétudes : ‘’Il faut éviter les élections mais la situation est préoccupante et parfois on arrive aux urnes sans le vouloir ». Zingaretti ne s’oppose pas à la décision de Conte de vouloir trouver un groupe de « responsables » pour remplacer le groupe d’Italia Viva. Mais il pose ses conditions, car le PD ne veut pas payer le prix d’un éventuel échec. Il faut donc que parmi ces « bâtisseurs » figure aussi une partie des sénateurs d’Italia Viva. Sinon cela n’aurait pas de sens. Récupérer la troupe de Renzi aurait en revanche un sens, car cela redonnerait une dignité à ce groupe de « responsables » et mettrait par ailleurs Renzi au pied du mur, car le PD n’a aucune intention de lui faire de cadeau. Le but est donc celui d’arriver à 161 voix au Sénat, soit la majorité absolue, sans l’apport d’Italia Viva ».

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco et de C. Lopapa « Conte récupère des voix aux Sénat et s’approche de l’objectif des 161 sénateurs avec les transfuges d’IV et de FI » : « Au Sénat, Conte sent avoir déjà à disposition un nombre suffisant les « bâtisseurs ». Des élus du MAIE lui proposeront même un symbole « Maie/Con – Te » (un jeu de mots signifiant ‘’avec toi’’) en créant un groupe. Conte veut transformer l’épreuve de lundi en un véritable triomphe contre son ancien allié Renzi. Il veut le battre dans l’Hémicycle, mais sans faire trop de polémiques et soulignant plutôt que l’heure est grave, afin de ne pas trop donner d’importance à l’adieu renzien. Si l’euphorie se propage dans les salons du Palais Chigi, c’est un optimisme prudent qui règne au Nazareno, le siège du Parti Démocrate. Il faut ainsi l’apport d’une dizaine de sénateurs pour arriver à la majorité absolue. Un objectif délicat mais le coup d’éclat du fondateur d’Italia Viva aurait poussé 6 renziens à envisager un soutien à un gouvernement Conte pro-européen et anti-souverainiste. Il y aurait aussi 4 de Forza Italia et deux anciens 5 Etoiles. Conte veut clore la crise rapidement, d’ici mardi prochain, le temps de faire naitre les groupes « pro-Conte » afin de contenter le PD, le M5S et en promettant aussi de renoncer à l’intérim sur les services secrets ».

 ANALYSE, La Repubblica, de S. Folli, « Un Président du Conseil dans la pénombre » : « ‘’Peut-être bien que ça ira pour lui’’ : Romano Prodi n’est malgré tout pas très rassurant alors qu’il encourage Conte à se présenter devant le Parlement afin de vérifier qu’il a le soutien de sa majorité. Cette phrase résume pourtant très bien la situation actuelle. Le Président du Conseil espère trouver parmi les « responsables » les voix dont Italia Viva l’a privé. Mais les chiffres sont encore incertains et sa marge est très courte, surtout au Sénat. On cherche donc les fameux membres d’un futur groupe de « Constructeurs », terme employé par Mattarella. Dario Franceschini appelle à ce que cela se fasse ouvertement. Pourtant, les soutiens s’obtiennent dans l’ombre et cela ne fait qu’affaiblir le Président du Conseil qui a choisi la voie du bras de fer au Parlement et a peu de temps devant lui pour identifier ses réels soutiens. Le Quirinal veut un véritable groupe parlementaire, solide, puisqu’il sera ensuite en charge du Plan de relance national. Il devra aussi se montrer convaincant aux yeux de l’UE, qui s’inquiète pour le moment de la situation politique italienne en pleine pandémie. Mais selon certains observateurs étrangers, la crise pourrait se révéler bénéfique si elle permettait de corriger certaines tendances à l’auto-sabordage et permettait un meilleur usage des fonds européens que celui initialement prévu par Conte, fondé sur des ‘’calculs politiques et du clientélisme’’, d’après un quotidien allemand. La question est de savoir si un sauvetage du gouvernement Conte II renverrait bien un message positif à l’Europe et aux marchés financiers. Quoi qu’il en soit, le parcours sera difficile pour le Président du Conseil et son équipe. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Matteo Renzi, fondateur et dirigeant d’Italia Viva « Conte n’a pas les voix au Sénat » : « ’’Je n’ai pas l’impression que Conte aura les voix suffisantes au Sénat. Je lui souhaite tous mes vœux. La démocratie est sacrée. Reste toutefois une condition : s’il n’a pas 161 voix, ce sera un gouvernement mais sans Giuseppe Conte. Je perdrai peut-être quelques sénateurs mais à leur place j’attendrais mardi avant de se réjouir. J’ai soulevé une série de questions sur le fond (vaccins, Santé, investissements) alors que Conte répond en parlant de personnes, d’un groupe de « responsables ». Ils auront peut-être une victoire numérique mais moi j’ai choisi la voie de la politique. Conte a fait le choix de faire un pari. Personnellement, je m’abstiendrai lors du vote. On m’accuse d'être déloyal mais selon moi la personne déloyale est celle qui, face au nombre de victimes du Covid, n’utilise pas le MES. Il parait que je serais fou ? Celui qui pense pouvoir dépenser 200 milliards de l’UE sans même lire le document [qui explique comment ils seront dépensés] est le véritable fou. Nous, nous l’avons lu et avons demandé à  le modifier. J'ai voulu aider Conte en lui évitant de faire une erreur monumentale sur le Plan de relance, mais il m’a attaqué. Mario Draghi comme ministre ? Ce serait très beau mais une solution limitée. Mais ne tirons pas Draghi par la manche. Italia Viva serait disposée à entrer dans la majorité si le gouvernement décidait de recourir au MES, si les chantiers étaient débloqués et si l’on accélérerait sur lignes ferroviaires à grande vitesse. Mais nous ne participerons jamais à un gouvernement composé de membres de partis eurosceptiques et souverainistes. L’ancien pacte avec Forza Italia était un accord institutionnel et pas un gouvernement unifié. Zingaretti a eu en privé des mots bien plus durs que moi contre Conte, même s’il dit l’inverse publiquement’’ ».

ENTRETIEN, Il Messaggero, d’Enzo Amendola, ministre des Affaires européennes « La crise inquiète l’Europe. Les « responsables » ? Renzi en a profité lui aussi » : « ‘’Malheureusement, c’est Matteo Renzi qui a choisi de quitter la table de la médiation, balayant tout ce qui avait été construit jusque-là. Nous devons tout faire pour que le gouvernement avance et puisse donner les réponses nécessaires à nos concitoyens. Le cas échéant, le gouvernement devra continuer sans Italia Viva, la fracture est définitive.  Cette crise n’a pas de sens : nous nous sommes réjouis ensemble de la victoire de Joe Biden et maintenant les proches de Renzi permettent à la droite souverainiste de revenir en piste. Il faut « parlementiser » la crise : je suis contre une majorité faite de miettes récupérées ici et là, mais si un nouveau groupe parlementaire venait à se former en soutien à Conte, je ne m’en formaliserais pas. Au Parti démocrate, nous restons déterminés à soutenir le chef du gouvernement Giuseppe Conte, mais aucun scénario n’est exclu, pas même les élections. Nous faisons également confiance à la sagesse politique du Président Mattarella pour superviser la crise. Tous les journaux étrangers témoignent de l’inquiétude de l’Europe face à cette crise, alors même que Conte était parvenu à améliorer notre image. Italia Viva entrave le processus du Plan de relance mais il est arrivé jusqu’au Parlement. Nous suivrons les indications données par l’UE et nous atteindrons notre objectif’’. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue : « Un gouvernement fourre-tout qui, pour survivre, fera des offres de marchand de tapis » : « ‘’Je rappelle ce que Mattarella m’a dit ainsi qu’à l’intégralité du centre-droit : je vous confierai la charge de former un gouvernement si vous parvenez à me fournir des vrais chiffres de soutien, des chiffres sérieux, pour un gouvernement véritable, et sérieux. Pas ceux de trois individus venus d’univers disparates. Je ne crois pas que des voix du centre-droit rejoindront les « responsabili » (parlementaires d’opposition partis prêts à soutenir Conte).  Nous nous réunirons encore aujourd’hui pour suivre la situation et c’est positif, car pour les Italiens, il y a une force qui est prête à gouverner le pays. Un gouvernement fourre-tout en pleine épidémie est pire que d’aller aux élections pendant celle-ci, [en dépit des risques]. Comme à l’été 2019, demander leur avis aux Italiens serait la solution la plus appropriée. Et aujourd’hui comme à l’époque, les élections permettraient de porter au pouvoir un centre-droit modéré et libéral, défenseur de la famille  et plus efficace qu’un gouvernement au temps compté’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

14/01/2021

"Le centre-droit se réjouit mais est divisé sur la question d’un scrutin au calendrier avancé."

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Italie. Revue de presse.

La crise du gouvernement, ouverte hier par la démission des ministres d’Italia Viva, le parti de Matteo Renzi, en désaccord avec « la méthode et le fond » du Plan de Relance, fait les gros titres des médias italiens. La presse spécule sur les décisions que prendra le Président du Conseil G. Conte pour gérer cette crise et évoquent plusieurs scénarii, dont la démission du premier ministre ou une nouvelle coalition de gouvernement plus large : « C'est la crise, Conte vacille » - Le chef de l'exécutif veut que le parlement approuve sa majorité (Corriere della Sera),  « La rupture provoquée par Renzi» - Le dirigeant d'Italia Viva ignore les signes d’ouverture de la part de Conte et retire ses ministres (La Repubblica),   « Renzi ouvre la crise, Conte en danger » (La Stampa),   « Renzi ouvre la crise, Conte fait le pari d’un troisième gouvernement » (Sole 24 Ore),   « Conte III, dernières négociations » (Il Messaggero),  « C.I.A.O » - Crise Irresponsable à retardement (« Orologeria ») (Il Fatto Quotidiano), « La crise est ouverte » - Le centre droit demande un vote au Parlement et des élections anticipées (Il Giornale).

ARTICLE, Il Messaggero, M. Conti « Le compromis de Conte : démission pour ensuite avoir la charge de former un nouveau gouvernement » : « Hier après-midi, Conte a quitté le Palais Chigi, suivant ainsi les conseils du PD, pour se rendre au Quirinal et faire ensuite des ouvertures afin de revenir sur sa phrase ‘’plus jamais avec Renzi’’. La tentation de faire une vérification de majorité grâce au soutien de « responsables » a été mise de côté après l’entretien avec Sergio Mattarella. La préoccupation de ce dernier pour une « crise dans le noir» avec des temps longs a été évoquée. Conte peut néanmoins compter sur la pression que le Chef de l’Etat Mattarella peut exercer sur les partis de majorité, notamment sur les renziens, pour résoudre rapidement la crise. Le chemin est étroit mais pas impossible et a l’appui de Beppe Grillo qui a invité dans son blog à une recomposition des «bâtisseurs» de la majorité actuelle. Entretemps, le ministre pour les Affaires Européennes, Amendola, a dû rassurer ses collègues européens en leur expliquant que Mattarella est ‘’la garantie pour la tenue politique et sociale du pays’’. »

ARTICLE, La Stampa, C. Bertini « Zingaretti furieux : c’est une crise incompréhensible » : « Pour les démocrates, désormais, la seule issue serait celle d’élections anticipées, car ils craignent l’éventualité d’un gouvernement d’unité nationale. La législature s’achèverait avec la participation des partisans de Trump (Salvini et Meloni) alors que les Etats-Unis ont désormais Biden. C’est inacceptable. Bref, c’est le désastre total. Reste un scénario : Conte voudra vérifier sa majorité au Parlement, et la devise démocrate est ‘’le cas échéant, nous lui assurons notre soutien’’ ». 

ARTICLE, La Repubblica, « Le PD est opposé à son ancien chef : il veut nous détruire avec un gouvernement technique » : « Nicola Zingaretti ne croit pas Matteo Renzi. Il ne croit pas qu’il soit encore possible de faire un gouvernement Conte III ou un gouvernement composé de politiques. Les dirigeants du PD pensent plutôt que la vraie finalité de Renzi est de faire émerger un gouvernement technique avec tous ceux qui sont prêts à le suivre sur cette voie, pour signer la mort des partis et en premier lieu, celle du PD.  Il y a une phrase en particulier, prononcée par Renzi hier, qui a rendu Zingaretti furieux : « ceux qui me font la morale étaient prêts à offrir le pays à Salvini en allant au vote quand le gouvernement Conte I s’est achevé ». Un coup bas pour celui qui, avec Franceschini et Bettini, avait tenté jusqu’au bout de convaincre Conte d’explorer toutes les pistes pour parvenir à une solution avant la démission des renzistes, et parvenir à un accord avec Italia Viva ».

ARTICLE, Corriere della Sera, « Renzi se  tourne vers Lamorgese : c’est elle qui pourrait aller à Chigi » : «’’Luciana Lamorgese pourrait être la nouvelle présidente du Conseil’’. Cette phrase a été murmurée par Renzi juste après la conférence de presse à un groupe d’élus d’Italia Viva. Le but ultime de l’ancien premier ministre serait de donner naissance à un gouvernement technique. L’idée serait un gouvernement soutenu par la majorité actuelle, mais avec un autre président du Conseil. Même si le PD et les cinq étoiles répètent le nom de Conte comme un mantra, cela n’inquiète pas trop Renzi. « Attendez que la crise éclate et vous verrez que toutes les cartes seront rebattues. Au pire, nous serons dans l’opposition ; il vaut mieux être hors de ce gouvernement que dedans ».  Mais l’ancien Premier ministre n’est pas un grand négociateur, sa seule stratégie ayant consisté à enfoncer le premier ministre actuel. Les contacts sont réguliers avec Mattarella, en revanche il n’en a plus aucun avec Conte. Si l’objectif de Renzi est le départ de Conte, alors il pourrait essayer d’avoir un nouveau Président du Conseil, par exemple le démocrate Franceschini ou Lorenzo Guerini.  Renzi pourrait même proposer Di Maio, pour convaincre les membres des Cinq étoiles hésitants. Il est plus probable toutefois que le Quirinal pose ses conditions. Et soutienne alors un gouvernement technique, avec Marta Cartabia ou Luciana Lamorgese à sa tête. Dans ce cas de figure, les partis auraient leurs poids lourds à des ministères clés, issus de différents courants pour garantir l’unité gouvernementale. Orlando du PD, peut être à l’environnement, ministère mineur mais qui pourrait bénéficier des fonds du plan de relance, Delrio aux Transports et Marcucci au Travail, et Renzi lui-même ou bien Ettore Rosatto et Boschi, pour laquelle on n’a pas encore identifié de poste. »

COULISSES, Il Messaggero, M. Conti « Delrio, Marcucci, Crimi : un ministère pour chaque ténor afin de verrouiller la législature » : « Avec la sortie des ministres d’Italia Viva, les possibilités augmentent pour ceux qui souhaitent y entrer. Il ne s’agirait pas d’un simple remaniement mais d’un nouvel exécutif. Dans l’hypothèse d’un Conte III, donné comme acquis il y a quelques jours, pourraient entrer les représentants d’Italia Viva Rosato (Intérieur) et Boschi (Transports) alors que Lamorgese pourrait récupérer les services de renseignement en tant que Secrétaire d’Etat. Le mouvement pourrait être plus important si on devait aller vers une crise non pilotée mais avec le même périmètre de majorité, du moment que les « responsables » sont introuvables et que le centre droit est uni pour demander des élections anticipées. Un passage de témoin pourrait alors avoir lieu : après deux ans de direction 5 Etoiles, le prochain Président du Conseil pourrait être un démocrate. Franceschini est souvent cité. Si toutefois le M5S devait s’y opposer, chose probable, des noms plus institutionnels seraient proposés : Maria Cartabia (Cour Constitutionnelle) ou Luciana Lamorgese pour diriger un exécutif avec la même majorité. Mais pour ce faire, il faudrait que les ténors de chaque parti aient un ministère. Le PD verrait alors l’entrée d’Orlando et Delrio aux dépens de De Micheli et Provenzano. Pour le M5S, les nouveaux ministres pourraient être alors Crimi, Taverna ou Buffagni aux dépens de Dadone et Pisano. Pour Italia Viva, outre la confirmation de Bellanova et Bonetti, il y aurait l’arrivée de Rosatto et de Boschi. »

ARTICLE, La Repubblica, « Le centre-droit se réjouit mais est divisé sur la question d’un scrutin au calendrier avancé » : « Je ne participerai jamais à un gouvernement avec [Renzi]. Ni avec Zingaretti (PD), ni avec les cinq étoiles. Moi je n’ai pas de plan B, demandons des élections dès que le gouvernement tombe ». Une façon pour Giorgia Meloni (dirigeante de Fratelli d’Italia) de dire à Matteo Salvini que l’alliance avec les 5 étoiles a été possible avec la Ligue, mais n’aurait jamais pu l’être avec elle. Et si des voix se sont élevées pour faire connaitre la disponibilité du centre-droit pour un gouvernement de transition, elles n’ont concerné que la Ligue et Forza Italia, pas Fratelli. Hier après-midi, juste après la conférence de presse de Renzi, une réunion a eu lieu entre Meloni, Salvvini, mais aussi Tajani pour Forza Italia, Giovanni Toti pour Cambiamo, Lorenszo Cesa de l’UDC et M. Lupi de « Noi con Italia ». Ils ont signé un document conjoint dans lequel ils demandent la démission immédiate de Conte, le passage devant le parlement et surtout des « élections tout de suite ». Et rappellent que « les partis de centre-droit ne sont pas disposés à soutenir un gouvernement de gauche ». Ce n’est pas un hasard si les chefs de partis minoritaires ont aussi été convoqués pour contrer la tentation de recourir « au sens des responsabilités » des membres de l’opposition [pour soutenir un nouveau gouvernement]. Tajani évoque le fait qu’’ « en pleine épidémie, la situation ne rend pas facile la programmation d’élections ». Mais Meloni réplique : « Dans quelques jours, on va voter au Portugal, où il y a un taux de contamination plus élevé qu’en Italie ». Et Salvini de renchérir : « Après le Portugal en janvier, il y a aussi des élections en Catalogne en février, aux Pays-Bas, en Israël et en Bulgarie en mars, en Albanie en avril ». Mais des parlementaires centristes à la longue expérience politique, comme Lorenzo Cesa et Maurizio Lupi, préviennent : « il pourrait y avoir d’autres scénarios, on parle aussi d’un gouvernement provisoire », et Toti rapporte que « d’après les bruits de couloirs, le nom qui revient le plus est celui de Marta Cartabia ». Meloni lui répond : « Pour nous, les gouvernements provisoires n’existent pas. Nous ne sommes pas intéressés par une personnalité, aussi méritante soit-elle, avec la majorité actuelle. Et on ne va pas loin avec des majorités hasardeuses ».  Les élus « ayant le sens des responsabilités » issus du centre-droit ne seraient qu’une douzaine d’après l’ex cinq étoiles Gregorio De Falco. »

ARTICLE, La Repubblica, « Les simulations de vote accordent la victoire au centre-droit » : « Attention, si on va aux élections, ce seront les fans de Trump qui gagneront » a averti Zingaretti mardi matin. Les doutes d’il y a quelques semaines sont devenus la vraie crainte du PD : aller aux élections en pleine épidémie, et surtout céder ainsi le pouvoir aux souverainistes. Une simulation de Youtrend, que tous les responsables politiques ont enregistrée sur leur ordinateur, le montre : si on allait voter maintenant, avec un nombre de sièges réduit par la réforme électorale, les résultats dépendraient certes des alliances, mais le PD et les 5 étoiles perdraient probablement : si comme en 2018, le M5S faisait la course en solitaire, sans le PD, le centre-droit réunirait 248 sièges de députés sur 400 et 124 sénateurs sur 200. Pour que M5S et PD gagnent, il faudrait deux scénarios : le premier, très improbable, serait une alliance avec Forza Italia, Calenda et Bonino mais aussi Renzi, contre la Ligue et fratelli. L’autre possibilité serait une alliance de tous ceux qui sont à l’extérieur du centre-droit : la coalition actuelle (PD, M5S, IV, LeU), mais aussi Azione et +Europa. Ce front large permettrait toutefois d’obtenir une majorité de justesse à la chambre (202 sièges sur 400) comme au Sénat (102 sièges sur 200). »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/01/2021

Giorgia Meloni réclame la démission du Premier ministre Conte et des élections immédiates.

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Italie. Giorgia Meloni de Frères d'Italie réclame la démission du Premier ministre Conte et des élections immédiates.

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"Si Conte a les voix suffisantes au Parlement il restera en charge."

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Italie. Revue de presse.

Le vote sur le Plan de relance national à hauteur de 223 milliards d’euros, mardi soir en Conseil des ministres, et la crise au sein du gouvernement, avec la probable démission aujourd’hui des ministres d’Italia Viva, parti de Matteo Renzi, remettant en cause la majorité – se partagent les gros titres des médias italiens. Les observateurs évoquent plusieurs scénarii possibles (un gouvernement « Conte III » soutenu par un groupe parlementaire de « responsables » remplaçant les ministres d’Italia Viva, un gouvernement « provisoire » gérant les dossiers les plus urgents ou encore des élections anticipées : « Le jour du règlement de comptes » - Renzi décidera aujourd’hui s’il fait démissionner ses ministres (Corriere della Sera), « La majorité n’est plus là » - Le Plan de relance approuvé pour la santé, l’environnement et le numérique. Renzi annoncera aujourd’hui si son parti quitte le gouvernement. Conte tente de le remplacer par un groupe de « bonnes volontés » (La Repubblica), « Conte et Renzi, acte final » - Mattarella demande un « sursaut de responsabilité » (La Stampa), « Le Plan de relance adopté et augmenté de 144 milliards » - Mais Renzi vers la sortie du gouvernement (Sole 24 Ore), « Le Quirinal : le pays aura du mal à comprendre cette crise » - Rappel du Président de la République face au bras-de-fer entre Conte et Renzi (Il Messaggero), « Renzi va-t-il retirer ses ministres ? » (Fatto Quotidiano), « Adieu Conte » - Aujourd’hui Renzi retirera ses ministres, déclenchant la fin du gouvernement. La crise inquiète l’Europe et fait monter le Spread (Il Giornale).

ARTICLE, La Repubblica, de C. Vecchio « L’irritation du Quirinal. Toutefois, si Conte a les voix suffisantes au Parlement il restera en charge » : « Tout va exactement dans la direction opposée à celle souhaitée par Sergio Mattarella dans son discours de fin d’année : une crise aux issues imprévisibles au lieu d’une saison de ‘’bâtisseurs’’ au moment où la pandémie fait rage. Le Quirinal suit le tout de près avec de l’inquiétude mais aussi de l’irritation, face aux paris risqués qui s’annoncent. Mattarella considère l’hypothèse d’un apport de parlementaires ‘’responsables’’ une possibilité qu’il faudra entièrement vérifier. Il continue à prétendre une majorité solide, unie et homogène. Toutefois, si Conte devait l’emporter dans l’Hémicycle et obtenir la confiance du Parlement, même avec la défection des renziens, rien ne pourrait lui empêcher de continuer son chemin. Il y a un précédent en automne 2010 : Fini avait retiré sa confiance à Berlusconi et le Président Napolitano, en présence d’une crise économique grave, n’avait pas voulu prendre des risques. Berlusconi obtint alors la confiance de la part de parlementaires responsables et continua son expérience de gouvernement. Que se passerait-il si Conte devait ne pas l’emporter ?  Il y a trop de chantiers en cours et il y a une campagne de vaccination à poursuivre. Il est alors davantage probable d’avoir des élections en été, une fois les écoles fermées et juste avant le semestre blanc. Mais la sensation est qu’alors, ce ne serait pas nécessairement Conte qui guidera l’Italie vers les urnes ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, de C. Tito « Si la politique ignore le pays » : « La déchirure de ces derniers jours augmente les probabilités d’un naufrage. Le modèle des partis italiens sera à nouveau contraint de s’immerger dans les eaux de la transition éternelle. Le bipolarisme est envoyé aux oubliettes et la solution simple d’un retour au système électoral proportionnel ressurgit. Un système où chacun fait ses calculs et où personne n’assume ses responsabilités. Entretemps, l’occasion historique du Plan de relance est mis en péril ».

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de P. Di Caro, « Le centre-droit reste uni : aucune aide ne sera concédée. Mais le plan B est un ‘’gouvernement sur objectif’’ » : « Au centre-droit, certains disent que s’il fallait, on trouverait bien les 20 « responsables » pour éviter des élections anticipées. Mais si l’on va chercher, au sein de l’opposition, ceux qui se disent, même hors micro, effectivement prêts à voter pour Conte, on ne trouve plus personne. Ni Salvini, ni Meloni (qui souhaite, au contraire, les élections), ni même Berlusconi. Aucune main ne sera donc tendue au gouvernement. Sur le long terme, deux scénarii se dessinent. Giancarlo Giorgetti (Ligue) évoque la possible formation d’un groupe hétéroclite spécialement dans le but de remplacer Italia Viva au Parlement. Mais Silvio Berlusconi désapprouve et avance une piste ‘’qu’aucun membre du centre-droit ne pourrait refuser’’ : la formation provisoire d’un « gouvernement sur objectif », d’urgence, nommé directement par le Président de la République. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Teresa Bellanova, Présidente d’Italia Viva et ministre des affaires agricoles « Le Plan de relance est encore insuffisant. Nous en tirerons les conclusions » : « ‘’Ce n’est pas nous qui ouvrons cette crise. Au contraire, cette crise a été ouverte par celui qui a tenté de forcer la main sur les fonds européens et qui a choisi de laisser bloquer plusieurs dossiers urgents pour l’Italie. Le plan de relance a fait des progrès par rapport à la première ébauche mais est absolument insuffisant. Et il n’y a aucune référence à la gouvernance de ce plan. Nous en tirerons les conclusions et nous le ferons ce mercredi en conférence de presse. Des élections anticipées ? J’en doute fort : les parlementaires ne le veulent pas et je n’ai jamais douté de la sagesse du Président Mattarella. La communication de Conte a peu de sens de responsabilité : nous offrons des propositions et au Palais Chigi on dit vouloir nous ‘’ensevelir’’ ».

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Antonio Tajani, Président de Forza Italia « Nous nous opposons à l’idée d’un soutien. Les élections sont la seule solution possible » : « ‘’ L’hypothèse que FI entre dans l’exécutif est de la pure fantaisie, tout comme un gouvernement d’unité nationale. Comme l’a répété ces derniers temps Silvio Berlusconi, nous ne participerons à aucun gouvernement avec les partis de la gauche dont nous ne partageons ni les programmes ni les valeurs. Les élections anticipées sont la seule issue possible. Nous sommes aux côtés des Italiens qui ont le droit et la nécessité d’avoir des réponses rapide sur la crise sanitaire et économique. Or, ce n’est pas le cas.’’ ».

SONDAGE, La Stampa, « Colère, inquiétude et désarroi : 7 Italiens sur 10 ne veulent pas voter » : « La crise politique déstabilise les électeurs et seulement 27% souhaitent se rendre aux urnes. Pour la plupart des sondés, le Plan de relance doit servir en priorité à créer de l’emploi et à relancer l’économie mais aussi à réorganiser le système de santé. L’intérêt pour la transition numérique, l’innovation, la compétitivité et la culture a augmenté de 4,4% en un mois alors que la question de l’immigration n’est presque plus mentionnée parmi les priorités (1,4%). L’électorat du MS5 souhaite dans l’ensemble continuer avec le gouvernement actuel tel quel, alors que celui du PD est favorable à la figure de Giuseppe Conte mais reste ouvert à un possible remaniement. L’électorat d’Italia Viva se range largement derrière son leader, remettant en cause l’actuel Président du Conseil. Les partisans du centre-droit, à l’exception de Forza Italia, souhaitent des élections au plus tôt. 50% des électeurs de Forza Italia sont convaincus d’un affaiblissement du « souverainisme » italien suite aux récents événements de Washington et au départ de Trump. »

 SONDAGE, Corriere della Sera, « Un Italien sur deux ne comprend pas les raisons de la crise politique ; 55% de soutien à Conte contre 10% pour Renzi. » : « L’actuelle crise politique divise l’Italie en deux, la perplexité étant accentuée par la criticité de la période. En revanche, l’opinion s’accorde à nouveau pour condamner la stratégie politique du chef de file d’Italia Viva, Matteo Renzi. Pour 73% des sondés, Renzi ne fait que poursuivre ses propres intérêts, contre seulement 13% considérant qu’il privilégie au contraire l’intérêt national. Le Président du Conseil quant à lui continue à jouir d’un ample consensus, bien que moins large que lors de la première vague, par rapport à ses rivaux politiques, y compris face au premier secrétaire de la Ligue, Matteo Salvini. Au sein du centre-droit, l’ascension de Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia) semble implacable, elle est même passée devant Salvini (30% contre 23%). Enfin, 19% inculpe le gouvernement de Conte pour le retard dans la lutte contre la Covid, seulement 7% les régions. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Comment Macron a influé sur le gouvernement M5S-Ligue.

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Au sein de son ouvrage Soros et le société ouverte, Pierre-Antoine Plaquevent explique, p. 395 à 396, à propos de Shahin Vallée, proche conseiller du président de la République française Emmanuel Macron :

« En écho avec l’actualité politique en cours, il est intéressant de noter que ce proche conseiller d’Emmanuel Macron et relais de Soros en France fût aussi celui par qui le contact entre LREM et le Mouvement 5 Étoiles continuait de se maintenir lors des tractations entre la Lega de Salvini et le M5S en 2018. Le but de la stratégie Macron-Shahin était alors de ne pas se couper des éléments européistes et globalistes du M5S. Cette stratégie s’avéra payante puisque le M5S bloquera systématiquement les actions de Salvini poussant ce dernier à faire exploser la coalition alors au pouvoir afin d’obtenir des élections en août dernier. Action qui s’est soldée par l’échec du parti de Salvini et par la constitution d’un gouvernement Parti Démocrate / Mouvement 5 Étoiles comme le souhaitait le couple Macron / Shahin Vallée. »

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12/01/2021

" Conte mise sur une nouvelle charge-éclair."

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Italie. Revue de presse.

La crise au sein du gouvernement et le Conseil des ministres de ce jour qui devrait permettre l’adoption du plan de relance, avant un éventuel remaniement, font les gros titres des médias italiens. Les observateurs soulignent notamment la possibilité de la démission des ministres d’Italia Viva (parti de Matteo Renzi), faute de réponses jugées suffisamment satisfaisantes de la part de Giuseppe Conte : « Le gouvernement à un pas de la crise » - Renzi vers la rupture. Conte pret à le défier aux Chambres. Le Quirinal inquiet (Corriere della Sera), « Gouvernement, acte final » -  La crise peut éclater à tout moment (La Repubblica), « Démission pilotée, Conte tente de résister mais Renzi est prêt à provoquer la crise » (Sole 24 Ore)-  « Le Plan de relance n'empêche pas la crise» - Renzi pret à quitter la majorité, le PD veut éviter que Conte aille défier Italia Viva au Parlement et le M5S met son véto à M.E. Boschi  (Il Messaggero), « Veut-on vraiment nommer au gouvernement deux personnes de ce genre ? » - Renzi et Boschi poursuivis à Florence pour détournement de fonds publics (Il Fatto Quotidiano), « Le jour du jugement » - Renzi pret à quitter la majorité. Conte craint pour sa survie (Il Giornale).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Un conflit qui risque de coûter cher pour l’Italie  » : « A ce stade il n’existe que deux certitudes. La première est la volonté d’éviter les élections anticipées et la seconde est celle de la difficulté de remplacer la majorité actuelle par une manœuvre parlementaire des heures les plus sombres du ‘’recyclage’’. Or, entre ces deux colonnes d’Hercule, tout peut arriver. L’intervention du Président de la République a sans doute changé la donne. Quand la ministre renzienne Bellanova continue de dire que ce gouvernement est ‘’arrivé au terminus’’, on ne comprend pas si cela présage la rupture ou est le prélude à une négociation dure afin d’arriver à un accord en vue d’un troisième gouvernement Conte. Ce dernier se limite à souligner la hausse des contagions, comme pour marquer la distance entre l’urgence que traverse le pays et les attaques des renziens. Il s’agit d’un pari risqué. Toutefois, on a l’impression que le Président du Conseil ne peut ou ne veut pas faire autrement. Il faudra savoir quel sera le prix à payer ».

COULISSES, La Stampa, d’ I. Lombardo « La pression ayant échoué, le Quirinal exprime sa déception. Conte mise sur une nouvelle charge-éclair » : «  Aujourd’hui pourrait être le jour fatal pour Conte : le jour où M. Renzi le placera devant un choix. Le thermomètre de cette situation est sans doute l’état d’esprit du Président de la République S. Mattarella. Il est inquiet, certes, mais surtout déçu, fait-on filtrer du Quirinal. L’espoir est d’arriver à une solution à la crise en une semaine, par un ‘’gel des démissions’’, mais qui aboutira à une nouvelle charge immédiate contre Conte. Ce dernier pourrait alors se rendre au Quirinal, passer au Parlement pour l’informer de la situation, fixer une réunion de majorité (à laquelle participerait Italia Viva) pour une synthèse rapide afin de fixer un programme servant à relancer le pacte de gouvernementDoté d’une nouvelle liste de ministres, Conte pourra se rendre au Quirinal avec l’assurance de se voir confier immédiatement un nouveau mandat de gouvernementOn pourra ainsi aboutir à la naissance du gouvernement Conte III. Il est clair qu’il s’agit là d’une hypothèse idéale. L’autre, préférée par Renzi, serait une démission immédiate présentée au Quirinal, suivie des consultations. Toujours est-il que cette crise modifiera le visage du gouvernement ».

INTERVENTION, Corriere della Sera, de T. Bellanova, Présidente d’Italia Viva et ministre pour les Affaires agricoles  « Il n’est plus possible de rester immobiles » : « Cher directeur, beaucoup d’encre a coulé pour décrire cette phase comme un bras-de-fer entre Renzi et Conte. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. C’est la confrontation entre un pays qui ne peut plus renoncer à une croissance lui permettant d' avoir un rôle européen et international et un pays ‘’grand malade d’Europe’’ avec l’espoir trop vain de se considérer trop grand pour ne pas faire défaut. C’est la différence entre un projet de croissance et de l’assistanat. Voilà. Ce serait une farce de continuer à suivre la stratégie du ‘’vivotage à la ’Andreotti’’, distribuant de l’argent de poche à droite et à gauche, à tel ou un tel lobby, pour obtenir un peu de consensus. Conte ne peut pas traiter le Parlement, ou encore le Conseil des ministres, comme s’il s’agissait d’un terrain de jeu. Nous passons pour des trouble-fêtes mais un ministre ne peut que se mettre du côté des citoyens et du pays. Il a été nécessaire de taper parfois du poing sur la table mais, croyez-moi, cela en valait bien la peine. L’hypothèse d’envoyer aux oubliettes cette expérience me pèse sur le cœur, tout comme les efforts pour remettre l’Italie sur une voie pro-européenne raisonnable. Et puis, sans le pari risqué d’un Conte II, le premier gouvernement Conte aurait été enseveli par l’épisode de la fin de Trump. Face à tout cela, qu’Italia Viva reste ou pas au sein du gouvernement est vraiment le dernier des problèmes. Mais que quelqu’un veuille faire passer l’art de gouverner pour un exercice hypocrite d’immobilisme, cela risque de représenter le pire des problèmes ».

ANALYSE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini, « L’attente de la Présidence de la République face aux prochains coups des dirigeants politiques » : « Sauver l’indispensable, voilà ce à quoi on réfléchit au Quirinal. Tout d’abord, il faut veiller à ce que tout se passe bien sur l’approbation Plan de relance, occasion unique de se relever de la crise économique, et peut-être bien politique. Ainsi, la mise en sécurité du plan de Relance a été la priorité de Sergio Mattarella ces jours-ci, alors même que certains protagonistes de la scène politique remettent en cause le plan lui-même comme étant selon eux une partie du problème et ne promettent pas de l’approuver. Les craintes du Quirinal quant à une crise gouvernementale, voire un gouvernement Conte III, sont bien réelles. On attend donc la suite, en silence. Il y a aussi l’inquiétude de laisser le pays sans personne au pouvoir, c’est-à-dire sans personne pour gérer concrètement la crise sanitaire, économique et financière. Mattarella fera donc en sorte que le pays ne se retrouve pas sans guide dans un contexte où les décisions à prendre en urgence sont nombreuses. Il n’est donc souhaitable ni de laisser s’installer l’impasse, ni de recourir aux élections anticipées. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Frères d'Italie continue à monter au détriment de la Ligue.

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Italie.

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Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

Frères d'Italie : patriotes

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

11/01/2021

"Vers un gouvernement Conte III."

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Italie. Revue de presse.

Les tensions au sein du gouvernement font les gros titres des médias italiens. Les observateurs soulignent notamment la pression du Quirinal pour que le gouvernement surmonte la crise et adopte au plus vite le Plan de relance national : «Le Quirinal : trop tard, il faut adopter le Plan de relance » -  Le PD négocie pour un remaniement et un gouvernement Conte III (La Repubblica), « Le Quirinal demande de geler la crise afin d'adopter le Plan de relance » - Mattarella convoque Renzi et lui demande de calmer ses ministres (La Stampa), « Le gouvernement Conte III débloquera la crise » - Démission de Conte - gelée par Mattarella - et nouveau gouvernement  (Il Messaggero), « Renzi sans issue, contraint à reporter la crise » (Il Fatto Quotidiano), « ''Faites vite''»  - L'appel de Berlusconi pour éviter l'enlisement du pays (Il Giornale).   

COULISSES, Il Messaggero, de M. Conte, « Vers un gouvernement Conte III. La crise surmontée grâce à l’apport du Quirinal » : « Quelque chose bouge, malgré mille prudences. La négociation entre les partis va de l’avant sous le regard attentif du Président de la République Mattarella. Le seul objectif de ce dernier étant de faire en sorte d’éviter que l’Italie se retrouve face à une crise de gouvernement en pleine nouvelle vague pandémique. Conte a promis un ‘’renforcement du gouvernement’’ ce qui ne signifie pas un simple remaniement mais un passage prévoyant une crise de gouvernement, avec une démission ''contrôlée''. Les précédents ne manquent pas pour le Quirinal. Le processus semblerait contenter les deux rivaux : un nouvel exécutif avec un nouveau programme. La négociation avec les renziens est gérée surtout par Dario Franceschini (PD). Sous la pression du PD et du Quirinal, la crise devrait ainsi être surmontée d’ici une semaine.» 

ENTRETIEN, La Stampa, de Stefano Patuanelli (M5S), ministre pour le Développement Économique « Si le gouvernement Conte devait tomber, il y aurait des élections anticipées » : « ’’Je vais répondre à M. Renzi avec des faits : nous avons alloués  supplémentaires 120 milliards, financés par le déficit, nous sommes parmi les premiers pays de l’Union pour le nombre de vaccins administrés, proportionnellement à sa population, nous avons sauvé du désastre l’usine sidérurgique Ilva et la compagnie aérienne Alitalia, nous avons résolu 30% des crises des entreprises, nous avons réactivé les mesures pour relancer l’innovation des entreprises. Mardi devrait se tenir le Conseil des ministres qui adoptera le Plan de relance national. Suivra la discussion au Parlement, où il sera possible d’insérer de nouvelles modifications. Le texte détaillé du Plan arrivera en Conseil des ministres. L’Italie ne veut pas de crise de gouvernement en ce moment, nous serions considérés alors comme des extraterrestres. Une crise en ce moment ne bloquerait pas seulement le Plan de relance mais aussi l’adoption d’autres mesures importantes. Quant à l’hypothèse d’un remaniement, le M5S est satisfait de ses ministres. Nous n’avons ni la nécessité d’en augmenter le nombre ni de le diminuer. Si les autres veulent le faire, cela sera leur choix. Cette législature se terminera avec Conte : aujourd’hui ou en 2023. Si Conte devait tomber, il y aurait des élections anticipées. Il n’y a pas d’autres possibilité pour une majorité différente. C’est une évidence, ce n’est pas moi qui le dit. Sur la question des écoles, la ministre L. Azzolina a raison : il faut les rouvrir. Il faut que les présidents des régions aient davantage de courage’’ ».

ENTRETIEN Il Giornale, de Silvio Berlusconi, dirigeant de Forza Italia « faites vite » : «‘’Personnellement, je ne crois pas que le gouvernement finira par tomber. Si jamais cela devait arriver, la chose la plus probable serait un autre exécutif dans le cadre de la même majorité. Cela ne me réjouit pas, bien entendu. Mais je souhaite lancer un appel : faites vite. Alors que la pandémie fait des victimes chaque jour, l’économie est à genoux, le pays est enlisé, il y a une campagne de vaccination sans précédent à organiser et il faut préparer un plan de relance crédible. Comme toujours, Forza Italia est disposée à collaborer mais pas à entrer dans cette majorité’’».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

10/01/2021

Pays-Bas : les patriotes donnés ensemble à 32 sièges.

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Pays-Bas. Au sein du sondage Maurice de Hond du 10 janvier 2021, le PVV de Geert Wilders est donné à 25 sièges sur 150, le Forum voor Démocratie de Thierry Baudet à 4 sièges et JA21 à 3 sièges.

08/01/2021

Marine au Portugal.

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Portugal et France. Marine Le Pen est à Lisbonne au Portugal avec André Ventura de Chega!, candidat à l'élection présidentielle du 24 janvier 2020.

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André Ventura et Marine Le Pen

"De Salvini à Meloni, la voie tactique prévaut ; les dirigeants ne désavouent pas Donald."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE, La Stampa, de F. Grignetti, « De Salvini à Meloni, la voie tactique prévaut ; les dirigeants ne désavouent pas Donald » : « Mercredi, les images défilaient et pendant ce temps nos politiques gardaient le silence. Ils pensaient à ce qu’il fallait dire et à ne pas faire de faux-pas. Pour Salvini il s’agissait de laisser tomber Trump, après des années passées à le suivre obstinément. Et même son message, pourtant impersonnel, sans attaque ouverte, a été mal digéré par certains de ses partisans. Giorgia Meloni, elle, n’a pas sourcillé et son soutien reste infaillible. Le vieux Silvio Berlusconi, quant à lui, après s’être accordé une nuit de réflexion est celui qui s’en sort le mieux, ne perdant pas l’occasion pour lancer une pique à une partie du centre-droit. Giovanni Toti est le seul à assumer une véritable auto-remise en question, admettant que sa prise de position initiale pro-Trump était une erreur. Même Giuseppe Conte s’est montré modéré dans sa réaction. Les commentateurs n’y voient rien de surprenant, puisque dans la politique italienne, c’est la tactique qui prévaut : personne n’a réellement pensé à ce qui se passait à Washington, mais plutôt à ce qui pourrait leur arriver à eux, à Rome. Parmi les amis de Trump, la tactique défensive a ainsi prévalu : mieux vaut s’en tenir aux généralités. Ou alors en profiter pour régler ses comptes. En effet le chœur d’Italia Viva dirigé contre Conte était frappant. On peut citer le député IV Michele Anzaldi à titre d’exemple : ‘’Le timide tweet de Conte contre l’assaut contre le Congrès des Etats-Unis risque de porter préjudice à l’Italie vis-à-vis de la présidence Biden’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/01/2021

"7 janvier, anniversaire du Tricolore."

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Italie.

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"7 janvier, anniversaire du Tricolore. Vive l'Italie. Vive notre Tricolore !"

"Conte ne veut pas présenter sa démission, craignant que Renzi ne tienne pas sa promesse."

Italie. Revue de presse.

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Nouveau Plan de Relance et ‘’équipe plus forte’’ ; le Président du Conseil tenté par l’épreuve du Sénat » : « Conte ne veut pas présenter sa démission, craignant que Renzi ne tienne pas sa promesse. Après une période de silence et de passivité, le Président du Conseil doit, lors de la rencontre avec les chefs de délégation, demander à Italia Viva d’abattre ses cartes. Face à l’incompréhension de l’opinion publique et aux pressions du Parti démocrate, il a décidé de mettre fin à ce jeu au plus vite. Mais la rigidité des deux figures qui s’affrontent a réduit les issues possibles à la crise : le remaniement ou alors le décompte des soutiens au Sénat. Conte présentera demain en Conseil des ministres la nouvelle ébauche du Plan de Relance dans laquelle ont été intégrées la quasi-totalité des critiques de son adversaire. A travers ce nouveau coup, il s’agit donc de viser l’arme la plus puissante que Renzi brandit contre lui, démasquant le véritable objectif de celui-ci s’il s’obstinait dans ses attaques au gouvernement. Conte, quant à lui, évite les polémiques et se concentre sur le fond. Pourtant, Conte semble aussi s’être résigné au remaniement tant redouté. Mais il n’ira pas plus loin et ne se fiera pas à Renzi au point de tenter un Conte-III. Les renziens attendent de voir ce qu’il en est, effectivement, de la nouvelle version du Plan de Relance. Des voix disent que Conte se sentirait plus fort, et serait même prêt jouer le va-tout en se soumettant à l’épreuve fatidique du Sénat, en espérant qu’il lui renouvelle bien sa confiance, et en pointant du doigt Renzi comme le fauteur de trouble en cette période cruciale pour le pays, entre pandémie et Plan de relance. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/01/2021

"Soutiens l'AfD, sinon nous perdons notre patrie."

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Allemagne.

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"Soutiens l'AfD, sinon nous perdons notre patrie."

05/01/2021

La CSU reste sur les hauts scores qu'elle a récupérés dans les sondages grâce à la crise du virus.

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Allemagne.  Bavière. La CSU reste sur les hauts scores qu'elle a récupérés dans les sondages grâce à la crise du virus.

(Wahlumfragen zur Landtagswahl in Bayern (Sonntagsfrage #ltwby) (wahlrecht.de))

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CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologiste

Freie Wähler : électeurs libres

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

die Linke : post-communiste

Bayernpartei : parti bavarois

Sonstige : autres

Matteo Renzi se définit comme un patriote.

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Italie. La dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni déclare qu’entendre Matteo Renzi [centre-centre-gauche] se définir comme un patriote, et donc reprendre ce qui définit Frères d’Italie, est un victoire pour Frères d’Italie.

"Bras de fer sur une démission de Conte."

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Italie. Revue de presse.

La remise en cause de la réouverture des écoles, prévue le 7 janvier, et les mesures restrictives décidées en conseil des ministres hier soir font les gros titres des journaux italiens : « Conseil des ministres dans la nuit pour le décret sur les restrictions : week-ends oranges. Londres referme tout. » - « École, le chaos de la réouverture ; oppositions au sein du gouvernement, hypothèse d’un report au 15 janvier. Les régions procèdent chacune de leur côté. » (Corriere della Sera), « École, le gouvernement fait volte-face. Dans la nuit le CdM, suite aux pressions du PD, reporte au 11 janvier les cours en présence dans les lycées. Maintenant, cest aux régions de décider. » (La Repubblica), « Virus, Les nouvelles restrictions enclenchées » (La Stampa), « École, report suite à la dispute ; Restriction sur les déplacements » (Il Messaggero), « Au nord, écoles fermées et pistes de ski ouvertes » (Il Fatto Quotidiano).

L'hypothèse, entre autres, d'un remaniement au sein du gouvernement, suite aux demandes de M. Renzi (IV), est largement évoquée : « ‘’Je suis prêt à renforcer mon équipe’’ : les tentatives de Conte » (Corriere della Sera), « Bras de fer sur une démission de Conte » (La Repubblica), « Conte, dernier piège, Renzi exige le MES » (La Stampa), « Hypothèse dun Conte-III et MES à hauteur de 12 milliards » (Il Sole 24 Ore).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Le Premier ministre dit oui à un remaniement, non à dautres opérations » : « Le scénario de la crise de gouvernement nest pas exclu, mais celle-ci serait « pilotée » afin d’éviter les risques. Giuseppe Conte a fait tout son possible afin dengager le dialogue et trouver une entente, souhaitée également par Zingaretti et le Parti démocrate, afin d’éviter une crise gouvernementale dans le contexte actuel. Mais pour le chef de file dItalia Viva, les retouches ne suffisent pas : Renzi veut obliger Conte à se présenter au Quirinal pour une révision complète de lexécutif et l'avènement d'un Conte ter, au sein duquel Italia Viva aurait davantage de poids, voire un rôle à la vice-présidence du Conseil. Les partis de la coalition devraient renouveler auprès du Chef de lEtat leur volonté de conserver Giuseppe Conte comme Président du Conseil des ministres, le seul actuellement à même de pouvoir garantir lunité des 5 étoiles et un pacte avec le Parti démocrate. Mais Conte nest pas serein, redoutant les pièges et les incidents de parcours ainsi que lincompréhension des Italiens. Il veut donc prendre son temps et attend avant de fixer la date du Conseil des ministres où sera abordé le plan de Relance, dans lequel il a par ailleurs tenté dintégrer les propositions et critiques des différents partis, dont Italia Viva. Pour autant, il ne veut pas fléchir face à Renzi. La marge de manœuvre est donc très étroite et la partie très serrée pour les partisans de la médiation, comme Di Maio. Ceux qui veulent éviter la crise gouvernementale craignent de perdre le contrôle de la situation et au fond tous redoutent les élections. »

COULISSES, La Repubblica, de T. Ciriaco, "Conte travaille sur la réforme mais Renzi veut d'abord sa démission. Conte est prêt à un remaniement, mais il ne fait pas confiance au leader d'Italia Viva qui dit n'avoir rien obtenu jusqu'à présent. Le Quirinal très inquiet sur le risque d’une crise" : « Pendant une journée entière, la crise a fait les montagnes russes. Le matin, le remaniement semble à portée de main, l'après-midi, l'optimisme retombe : Matteo Renzi exige la démission de Giuseppe Conte. Le Quirinal craint qu'une crise ne s'ouvre dans le brouillard le plus total. Le président du Conseil envisagerait, à supposer qu'on le laisse faire, que le 7 janvier, le texte sur le Recovery fund soit envoyé aux Chambres après avoir été adopté (éventuellement sans vote) par le Conseil des ministres. Puis, le dimanche 10 ou le lundi 11 janvier, un remaniement. Des changements ciblés sont suggérés : Renzi comme ministre des Affaires étrangères et Luigi Di Maio au Viminale à la place de Luciana Lamorgese [ministre de l’Intérieur] (mais Di Maio rejette cette idée). Autres suggestions, Ettore Rosato à la Défense et Lorenzo Guerini à l'Intérieur ou encore, Andrea Orlando en tant que vice-premier ministre ou secrétaire d'Etat au plan de Relance et Maria Elena Boschi aux Infrastructures ou au sport. Sans crise ouverte, il semble complexe d'obtenir la démission des ministres. On en revient donc toujours à la démission de Conte, inévitablement. Malgré des sondages peu convaincants, la décision est principalement entre les mains de Renzi. C'est la guerre des nerfs mais si personne ne l'arrête, cela finira mal pour tout le monde. Zingaretti défend donc Conte, mais n’évoque pas les élections. Di Maio reste prudent, il estime que changer de président du Conseil est une folie, tout comme voter. Renzi dit, en fait, que même un "Conte ter" le convaincrait, mais sans plus. Et le président du Conseil ne semble pas non plus avoir complètement mis de côté le plan C, en cas d'échec du remaniement et de la crise pilotée : la même majorité mais sans Renzi, soutenu par quelques "responsables". Il en manquerait six, car trois ou quatre sénateurs d'Italia Viva semblent enclins à ne pas passer à l'opposition. Et dire que des mains ont été tendues : le quota d'investissements prévu dans le cadre du Recovery, par exemple, a augmenté. Et même sur le Mes, des signes laissent penser que l'exécutif pourrait en demander au moins une part, peut-être un tiers des 36 milliards. Mais le fond a une importance relative dans ce jeu. Au fond, la crise submerge l'exécutif juste au moment où la pandémie contraint la moitié de l'Europe à un confinement total ».

COULISSES, Fatto Quotidiano, G. Salvini, « ‘’Il s'est calmé ?’’, la terreur visible dans les échanges privés entre les renziens » : « "Que fait Matteo (Renzi) aujourd'hui ? Il est un peu plus tranquille ?". Dans les appels et messages des parlementaires d'Italia Viva on sent la terreur qui agite le parti de Renzi. La crainte est toujours la même : que Matteo aille jusqu'au bout, ne serait-ce que pour voir l'effet produit. Certains, comme cela se murmure du côté du sénateur Scandicci, estiment que "désormais Renzi ne peut plus voir Conte, et agit parfois de façon impulsive, sans savoir ce qu'il se passera après". Traduction : des élections, puis Renzi et Italia Viva qui disparaissent du Parlement. Mais surtout 48 députés et sénateurs non réélus. Il suffit que ce mot "élections" surgisse et les soldats de Renzi commencent à se raidir et à être plus aimables avec leurs collègues du PD et même du M5S. Si certains pensent que "Matteo finira par accepter le remaniement et la délégation aux services secrets", d'autres commencent à bouger, dans deux directions. D'abord avec leur chef lui demandant de bien réfléchir, puis de les protéger. Les renziens vivent donc au jour le jour : la négociation pour un Conte ter ou un mini-remaniement hier leur a donné de l'espoir, puis dans la soirée, nouvelle interrogation : ‘’A qui s'en prendra Matteo demain ?’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

04/01/2021

Le chantage à bras ouverts, par l'amiral italien de division retraité Nicola De Felice.

Nicola De Felice, amiral italien de division retraité, écrit à propos de l’arrivée de bateaux transportant des migrants :

L'ONG espagnole OPEN ARMS débarque ses 265 « naufragés contre paiement » en Sicile, à Porto Empedocle. Une fois de plus, le chantage consistant à montrer aux médias les mineurs à bord du navire a déclenché la fausse solidarité - hypocrite et bon enfant - du faible gouvernement italien qui, malgré toutes les adversités de la pandémie et les difficultés dont souffre le peuple italien, maintient les ports ouverts en favorisant l'immigration incontrôlée d'immigrés clandestins. Malte a déjà refusé le débarquement alors que la Libye et la Tunisie, bien que beaucoup plus proches, n'ont même pas été sollicités. Après avoir débarqué une cinquantaine de mineurs, les clandestins seront transbordés sur le « Rhapsody », le bateau de croisière utilisé pour la quarantaine par le ministère de l'Intérieur. Malheureusement, les gouvernements européens de gauche radicale chic n'ont pas l'intention d'appliquer les règles internationales qui régissent ces cas. Les navires des ONG - avec leur approche des côtes libyennes - amplifient le facteur d'attraction en incitant les marchands d'êtres humains à réactiver leur activité criminelle en envoyant vers eux les barges remplies d'immigrants clandestins : les Bengalis, deuxième groupe ethnique en importance débarqué en Italie en 2020, paient jusqu'à 30 000 € par personne pour monter à bord des navires. Les ONG deviennent ainsi indirectement complices de la traite des êtres humains et de l'augmentation du nombre de morts en mer. Les navires des ONG enfreignent les règles internationales de sauvetage en mer (Convention de Hambourg) en ne demandant pas au coordinateur national de la zone de sauvetage (qui n'est pas l'Italie) l'attribution du « lieu de sécurité » le plus proche (par exemple, les ports tunisiens, avant Covid, pleins de navires de croisière occidentaux). Ils violent le droit de la mer des Nations unies en ne respectant pas les règles sur l'immigration illégale et le droit des États côtiers, ils enfreignent l'article 13 du règlement européen de Dublin, qui exige de l'État du pavillon (en l'occurrence l'Espagne) qu'il prenne en charge la protection internationale et les demandes d'asile politique.

Celui d'Open Arms est le premier cas de migrants illégaux entrant en Italie via un navire d'ONG en 2021. L'ONG française « Sos Méditerranée » prépare déjà à Marseille le navire norvégien Ocean Viking, tandis que d'autres ONG, telles que l'italienne « Mediterranea Saving Humans » ou l'allemande « Sea Watch », s'apprêtent à lancer leur campagne d'invasion en Italie en 2021. La dernière réflexion est la suivante : s'il existe des règles internationales qui régissent ces cas, pourquoi les Européens ne les respectent-ils pas ? Pourquoi l'Europe n'entame-t-elle pas une fois pour toutes une activité de collaboration avec les États d'origine et de transit, en bloquant les départs à l’origine ? Cela a déjà été fait en Somalie contre les pirates avec d'excellents résultats. Au lieu d'inventer des opérations navales peu concluantes, l'UE devrait lancer une activité conjointe de surveillance et de patrouille euro-libyenne et euro-tunisienne dans les eaux territoriales libyennes et tunisiennes, en bloquant les barges avant qu'elles ne quittent le sol africain. Cela devrait être fait avant qu'il ne soit trop tard pour notre belle Europe

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Nicola De Felice

"Renzi donne trois jours à Conte."

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Italie. Revue de presse.

L’hypothèse d’une nouvelle répartition du territoire national en zones de différentes couleurs d’ici quelques jours, ainsi que les nouvelles restrictions qui l’accompagneront, font les gros titres des médias italiens. La question de la réouverture des écoles, prévue pour ce jeudi 7 janvier, est mise en avant : « L’Italie en zones de couleur, les nouvelles restrictions. - Débat concernant la réouverture des écoles. Et le week-end, nous serons à nouveau en zone orange » (Corriere della Sera), « L’école rouvre et l’Italie se transforme en Arlequin » (La Repubblica), « Le virus court, le week-end est verrouillé » (La Stampa), « École, la réouverture sur la sellette » (Il Messaggero), « ‘’Cessons de nous acharner sur l’école, sur les [causes des] contaminations il faut chercher ailleurs’’ déclare la ministre Lucia Azzolina » (Fatto Quotidiano).

Par ailleurs, le bras de fer entre Giuseppe Conte et le chef de file d’Italia Viva, Matteo Renzi, et l’éventuel remaniement du gouvernement sur lequel il risque d’aboutir sont également commentés : « Hypothèses de remaniement sur le bureau de Conte, ‘’Il faut des changements’’ dit Renzi » (Corriere della Sera), « Le Conte bis est en fin de course » (La Repubblica), « Renzi donne trois jours à Conte, les ténors du Parti démocrate tentent de faire entendre raison à Italia Viva » (Fatto Quotidiano).

Les JT ouvrent sur les « Mesures anti-Covid » avec lannonce de Conte dune réouverture des écoles le 7 janvier et la prolongation des mesures jusquau 15 janvier, évoquent une « semaine décisive pour le gouvernement », et les intempéries dans la péninsule.

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Renzi, chef de file d’Italia Viva, « Nous attendons Conte au Sénat ; Les élections ? Tout le monde sait que nous n’irons pas voter » : « Les ministres Bellanova, Bonetti et Scalfarotto sont au gouvernement pour leurs idées. Si ces idées ne plaisent pas, ils laisseront leur place. C’est donc au Président du Conseil de voir si nos propositions sont dignes d’intérêt ou non. Je ne partage pas l’impression qu’il ait changé d’attitude ou qu’il cherche à trouver un accord. Il ne s’est même pas présenté au Sénat lors de la discussion sur la loi de Finances. Nous l’attendons donc au Sénat. Ils ont tenté de trouver du renfort en faisant appel à la « responsabilité » du côté de l’opposition, mais la réponse sèche des groupes visés à affaiblit le projet. Le ministre Gualtieri, lui, a saisi la valeur de nos critiques et je suis sûr qu’il travaille à l’amélioration du Plan de Relance national, qui représente la dernière chance pour l’Italie et qui, dans l’état actuel, est une hérésie. Dans cette bataille, je me suis senti soutenu par ceux qui aiment ce Pays. Parmi les démocrates, beaucoup de maires m’ont sollicité afin que les dépenses se concentrent davantage sur les investissements que sur les primes. Dans l’ensemble, il y a des convergences avec le Parti démocrate. Ce n’est pas le cas avec Luigi Di Maio, nous avons peu de contacts et je ne comprends pas ses positions sur le MES. Ce n’est pas le nombre de portefeuilles au sein du gouvernement qui nous divise, mais la politique et le fond. Pourquoi, à nouveau, confier la gestion des vaccins à Arcuri ? Ce n’est pas superman. Je ne crains pas les élections, je n’ai pas peur de la démocratie, et il en va de même pour les dix-huit sénateurs d’Italia Viva qui savent faire de la politique et ont de l’expérience. Mais surtout, nous savons tous que les élections n’auront pas lieu. »

INTERVENTIONCorriere della Sera, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères appartenant au Mouvement 5 Etoiles, d’E. Buzzi « Il faut trouver le juste équilibre, mais ce serait de la folie de remettre en cause le Président du Conseil » : « Le MS5 s’inquiète des tensions au sein de la majorité. Le ministre est un fervent partisan de la médiation est cette ligne semble redonner de la cohésion au mouvement. Des élections mettraient en danger les fonds européens pour la Relance, l’image renvoyée serait très négative et les marchés régiraient, portant préjudice à l’économie italienne. L’Italie ne peut être prise en otage pour ce genre de choses, avertit-il. Il insiste aussi sur le risque bien réel de laisser ainsi l’Italie aux mains du centre-droit. Di Maio est donc près à soutenir le Président du Conseil au nom de la stabilité politique et l’ensemble du MS5 n’est pas favorable à la solution des urnes. »

ARTICLE, La Repubblica, « Renzi marque un point mais agite encore le spectre de la crise” : « Pour l’ancien Premier ministre on se met enfin à réfléchir, mais il ne tiendrait compte que de trois scénarios : un gouvernement Conte-III, un exécutif dirigé par le PD ou par Draghi. Matteo Renzi pense avoir réussi à « cornériser » Conte. Le PD et Luigi di Maio ne l’ont peut-être pas suivi dans sa bataille solitaire contre le Premier ministre, mais ils ne l’ont certainement pas empêché. En tous cas, le leader d’Italia Viva ne voit pas d’autre issue que la fin du gouvernement Conte-II. L’hypothèse d’un vote anticipé n’existe pas et la preuve en serait le fait qu’aucun groupe de « responsables » ne se soit manifesté pour soutenir le gouvernement en cas de crise. Mais Renzi attend plus qu’un remaniement ou qu’un changement quelconque permettant d’aller de l’avant comme si rien ne s’était passé. Il a décliné l’idée qui a circulé ces dernières semaines de pouvoir augmenter le nombre de portefeuilles ministériels afin de prévoir 3 ministres et 2 secrétaires adjoints en plus. Il continue de dire que ses conditions restent celles qu’il a écrites dans sa lettre au premier ministre : le recours au MES sanitaire, même pour seulement 10 milliards plutôt que 36, la cession de la [nouvelle] autorité déléguée des services secrets à Ettore Rosato, ou à un démocrate comme Emmanuele Fiano ou Enrico Borghi, ou à la limite à Gianni de Gennaro, qui avait déjà exercé cette fonction sous le gouvernement Monti. Enfin, l’approbation par Conte des demandes d’Italia Viva sur le plan de relance. Les trois scénarios pour Renzi sont lessuivants : un gouvernement Conte-III, entièrement rénové, avec la démission du président du Conseil après que les ministres 5 étoiles sortent du gouvernement au prochain conseil des ministres, ou après leur refus du plan de relance dans son état actuel. Le nouvel exécutif pourrait à nouveau être dirigé par Conte mais devra être renouvelé en prévoyant un vice-premier ministre, par exemple du PD comme Zingaretti ou Franceschini, tandis que Conte ne prendrait pas un adjoint issu des 5 étoiles car c’est lui (selon Renzi) qui s’est mis de facto à la tête du mouvement. La deuxième hypothèse serait un gouvernement dirigé par le PD avec une figure des 5 étoiles en vice-premier ministre, probablement Di Maio. La troisième hypothèse serait celle d’un gouvernement Draghi, même s’il ne s’est jamais dit intéressé par ce poste, mais son nom reste évoqué comme symbole de la revanche des techniciens et de la faillite des politiques. »

COULISSES, Stampa, I. Lombardo, « ‘’Ok pour un gouvernement plus solide". Conte négocie le remaniement. Aujourd'hui, réunion entre leaders. Si le renzien Ettore Rosato allait à la Défense, Lorenzo Guerini passerait à l'Intérieur. L'hypothèse d’un Conte ter est également ouverte, mais une crise pourrait s’ouvrir avec un renouvellement de mandat » : « Toutes les conditions sont réunies pour négocier. Quelques jours de plus pour éviter de voir la situation s’aggraver, une réunion entre leaders pour compacter la majorité, une volonté plus explicite de Giuseppe Conte de raisonner sur le remaniement (ce qui n'exclurait d'ailleurs pas un Conte ter) et de freiner toute adoption-éclair du Plan de relance nationale. Avant le jour J fixé par Matteo Renzi le 7 janvier, Conte aimerait que les dirigeants se réunissent, et non pas les chefs de délégations, pour comprendre, devant témoins, les véritables projets du sénateur florentin à la tête d'Italia Viva. Après une journée de discussions intenses, Conte a déclaré qu'il avait "toujours été à l'écoute des forces gouvernementales" et qu'il avait lui-même lancé un débat politique avant Noël "précisément pour faire une synthèse qui pourrait consolider l'action gouvernementale". Mais en même temps, il s'est déclaré "favorable à toute initiative visant à renforcer la cohésion de la majorité et la solidité de l'équipe gouvernementale’’. Jusqu'à présent, le Premier ministre ne s'était jamais explicitement ouvert à un remaniement de l'exécutif : ce serait la solution la plus simple - même pour l'un des chefs les plus prudents et les plus attentifs du PD comme Dario Franceschini. Et selon des sources du PD, le projet pourrait conduire à offrir à Renzi la Défense, dont le portefeuille reviendrait à Ettore Rosato, pour éviter de donner à Iv un ministère très délicat comme l'Intérieur - Lorenzo Guerini s’y déplacerait. Mais dans les rangs du gouvernement et des partis majoritaires, on continue à penser que le Conte Ter est le résultat le plus réaliste, malgré les craintes de ceux qui pensent que c'est un gros risque, à commencer par Franceschini et Conte. Ce dernier a besoin de garanties. Dans les dernières heures frénétiques de suspense, à un millimètre du précipice, les réunions et les conversations téléphoniques se sont intensifiées. Surtout entre Conte et le PD. Conte a parlé à Nicola Zingaretti mais surtout à son Richelieu, Goffredo Bettini, l'homme qui dirigeait l'opération "responsables" au Sénat, le conseiller qui a hasardé une liste Conte alliée au PD et à M5S en cas de vote, sans trop penser au fait qu'elle minerait le consensus de ces deux bassins. Le résultat est une trêve de trois jours, trois jours d'oxygène pour un possible compromis, tandis que des rumeurs, pilotées, sur un éventuel gouvernement électoral confié à la constitutionnaliste Marta Cartabia, à la juriste Paola Severino ou à la présidente du Sénat Elisabetta Casellati se font jour. Une confusion face à laquelle le Quirinal a clairement indiqué qu'il ne laisserait pas trop de temps aux parties pour clore la crise ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

02/01/2021

Calabre : les régionales reportées à cause du virus.

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Italie. Calabre. Les élections régionales prévues pour le 14 février 2021 sont reportées à une date ultérieure par le président en fonction Antonino Spirlì (Ligue), à cause du virus.