06/04/2021
"Meloni triple le nombre de ses inscrits."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, Corriere della Sera, « L’appel aux grands groupes pharmaceutiques. La stratégie convenue entre Draghi et Von der Leyen » : « Les appels téléphoniques de Mario Draghi avec les PDG de grandes sociétés pharmaceutiques internationales produisant des vaccins sont réguliers. C'est ce que confirme le Palazzo Chigi en ajoutant qu'il s'agit d'une opération convenue et partagée entre le Premier ministre italien et la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen. Le chef du gouvernement ne s'est en effet pas adressé aux dirigeants de ces entreprises selon une argumentation strictement italienne, mais il a également parlé au nom de ses partenaires européens, puisque les contrats sur les vaccins concernent l'ensemble de l'UE, qu'ils ont été signés par l'Union et que, par conséquent, une pression sur les entreprises n'aurait pas de sens de la part d'un seul État. Tout cela se déroule dans un contexte international qui reste complexe : les interlocuteurs de Mario Draghi ont écouté les raisons de l'Italie et de l'Union, ont promis qu'ils feront tout leur possible, dans le cas de Pfizer il a été noté que la société a distribué même au-delà des conditions fixées par les contrats, en ce qui concerne AstraZeneca reste le point d'interrogation sur la capacité de récupérer le montant non livré à l'Europe durant le premier trimestre de cette année, mais en tout cas le chef du gouvernement n'a pas été le seul à décrocher son téléphone et faire entendre sa voix : "Au cours de ces semaines, les grandes entreprises pharmaceutiques ont reçu des appels de tous les gouvernements, et on ne peut pas attribuer une valeur salvatrice aux gestes consciencieux du Premier ministre" dit-on à Chigi. Pour répondre aux demandes pressantes de Matteo Salvini et de la Ligue, en effet, le chef du gouvernement continue de rappeler les indicateurs clés de la pandémie en cours : même si les infections diminuent légèrement, ce sont les admissions en soins intensifs et le nombre de décès qui doivent baisser de manière décisive. Ce n'est qu'à ce stade qu'il sera possible d'envisager la réouverture des principales activités commerciales, avec toute la prudence possible. »
ARTICLE, Corriere della Sera, de P. Di Caro « Tension autour du COPASIR [Comité Parlementaire pour la Sécurité de la République], Fratelli d’Italia s’en prend à la Ligue : ‘’il serait grave de ne pas nous en confier la direction’’ » : « Le tant attendu verdict conjoint des Chambres sur l’épineuse question de la direction du COPASIR - que se dispute Fratelli d’Italia et la Ligue - devrait tomber entre aujourd’hui et demain. Mais il se peut que l’affaire ne s’arrête pas là. Il s’agit d’établir si la Ligue peut conserver la présidence alors qu’elle fait partie de la majorité au sein du gouvernement Draghi ou si elle doit la céder - ce qu’elle n’a pas l’intention de faire - à l’opposition désormais représentée seulement par Fratelli d’Italia, comme le prévoit la loi. Pourtant, pour les présidents du Sénat de la Chambre, la question ne serait pas si simple à élucider, puisqu’il faudrait demander ou imposer les démissions de Raffaele Volpi, l’actuel président et organiser une nouvelle élection. Comme il n’existe pas de précédents ni d’instruments juridiques en la matière, ils comptent plutôt sur une entente entre les forces politiques. Mais les relations au sein du centre-droit sont loin d’être faciles. Le PD considère légitime la demande de Fratelli d’Italia, de même que Forza Italia. Mais la Ligue résiste et n’accepterait les démissions de Volpi que si la demande venait des deux Chambres. La proposition de FdI de changer l’actuel président sans pour autant changer la composition du reste du comité n’a pas suffi. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Meloni triple le nombre de ses inscrits. Le parti démocrate reste en tête avec 412 000 membres » : « Le premier parti reste le Parti démocrate, qui n'a toujours pas fini de compter ses adhérents et espère en un "effet Letta" pour les voir augmenter. La meilleure performance semble être attribuable à Fratelli d'Italia qui affirme être passé de 44 000 à 130 000 membres entre 2019 et 2020. Plus de 50 000 cartes ont été prises en ligne. Surtout dans le Latium, avec une forte augmentation dans la province de Rome, et dans les Pouilles, dans la province de Barletta-Andria-Trani, notamment chez les jeunes. Le coût de la carte est de 5 euros pour les mineurs, 10 pour les adultes, 50 pour les conseillers régionaux et municipaux, 500 pour les parlementaires. Forza Italia, qui se place derrière le FdI et la Lega, mise sur l'attrait de Silvio Berlusconi et un nouveau style pour le parti, avec une distiction dans l'adhésion des cadres et "élus" et celle des militants, suspendue par le virus le parti compterait 100 000 titulaires de cartes entre 2018 et 2019. La Ligue prévoit de clôturer l'année 2020 avec environ 100 000 membres. La campagne d'adhésion de 2021 n'a même pas commencé, toujours en raison de la crise sanitaire. Les chiffres sont moins clairs du côté des partisans du Mouvement 5 étoiles, qui n'ont jamais eu d'adhésion mais un abonnement à la plateforme de Rousseau, sans frais à payer. Ils sont 196 840, loin du million prédit par Gianroberto Casaleggio. »
ARTICLE, La Repubblica, Ezio Mauro, « Le défi de Poutine dans le sillage des tsars » : « On a presque l'impression que le monde s'est arrêté avec le confinement, ou plutôt qu'il est revenu en arrière, lorsque nous suivons les espions russes, alors qu'ils échangent de l'argent et des secrets militaires dans les faubourgs romains avec le capitaine de frégate italien qui trahit son pays. Soudain, nous sommes de retour dans la guerre froide, tandis que Moscou et l'OTAN relancent la vieille partie d'échecs et que l'Italie se trouve de nouveau sur la ligne de démarcation. Comme si 1989 avait changé l'histoire et la géographie du monde, en abattant le mur qui le divisait à Berlin, mais ne pouvait pas changer le sort de notre relation avec la Russie, condamnée à mettre en scène et à reproduire éternellement le conflit entre l'Est et l'Ouest. Moscou (et Saint-Pétersbourg) ont longtemps fonctionné comme les capitales idéologiques d'un contre-monde qui a emprisonné une grande partie de la gauche européenne dans la fascination révolutionnaire. C'est dans ce moment de faiblesse et de désarroi post-89 que l'Europe aurait pu dialoguer avec Moscou pour le pousser à une seconde conversion, cette fois à la démocratie, en échangeant des aides contre des réformes. L'Occident a commis probablement une erreur historique, en ne jouant pas la carte de la pression pour une transformation démocratique de l'URSS : au contraire, il croit à tort que les ambitions et l'influence de Moscou sont désormais réduites, et qu'elle pourrait être reléguée au rang de puissance régionale. Vladimir Poutine a joué la carte inverse, en s'attaquant directement à la culture libérale qui est à la base des constitutions et des institutions européennes. Il y a un intérêt européen évident à empêcher que le fossé ne se creuse. Mais il est évident que l’Italie doit savoir comment se positionner face à la stratégie impériale et anti-européenne de Moscou. À commencer par ce scandale - jamais éclairci - dans la pénombre du Metropol, où des fixeurs leghistes liés à Salvini ont bradé des morceaux de politique étrangère italienne en échange de la promesse d'un pot-de-vin pétrolier, tandis que le leader sous les feux de la rampe annonçait : " Ici, en Russie, je me sens chez moi, dans certains pays européens, je ne le suis pas ". Alors, de quel côté se trouve la Ligue, et surtout : si elle gouvernait, de quel côté se trouverait l'Italie entre la Russie et l'Europe ? »
LETTRE, La Stampa, de Giuseppe Conte, ancien Président du Conseil, « Voici les succès de mes gouvernements en termes de politique extérieure » : « Depuis plusieurs semaines je me consacre à la mission de refonder le Mouvement 5 Etoiles, afin de relancer son potentiel d’innovation et le rendre pleinement apte à être acteur d’une nouvelle phase de la politique italienne. J’évite les déclarations et les commentaires portant sur l’actualité politique, mais je suis contraint de réagir au long éditorial publié ce dimanche, sur la politique étrangère de notre pays et en particulier sur le conflit libyen. Je ne reviendrai pas sur les opinions exprimées ni sur la question complexe des scénarios géopolitiques. Mais certaines considérations concernant les deux gouvernements que j’ai dirigés sont fausses. Il est vrai que Draghi se rendra en Libye, et il est légitime de considérer qu’il s’agit d’une ‘’mission cruciale, non seulement pour la défense des intérêts nationaux mais aussi pour la définition d’un nouvel Ordre Mondial, la réaffirmation des valeurs de l’Occident et la reconstruction du rôle de l’Europe’’. En revanche, il est faux d’affirmer que les entrevues de 2018 et 2019 avec Mohammed bin Zayed à Abou Dhabi furent totalement inutiles à l’avancée du dossier libyen et que ce dernier aurait ordonné de ne plus me recevoir. Il est tout aussi faux de dénoncer le fait d’avoir organisé, ‘’comme un spot de mauvaise propagande’’, le voyage éclair à Benghazi en décembre dernier afin de récupérer les pêcheurs détenus, après une photo calculée avec Haftar, encore plus ‘’gênante’’. La première fausse nouvelle est facilement démentie par le fait que d’autres rencontres avec le Cheikh ont suivi celles qui sont citées, confirmant non seulement le très bon rapport personnel instauré, mais également les excellentes relations entre nos deux pays, donnant lieu à une coopération réciproque à tous les niveaux diplomatiques et également entre les services de renseignements. La seconde fausse nouvelle est tout aussi surprenante puisqu’à l’époque déjà j’expliquai me rendre au plus vite en Libye, non par plaisir mais parce que c’était l’unique condition pour obtenir la libération des 18 pêcheurs, après de longues négociations au cours desquelles je rejetais d’autres requêtes insatisfaisantes. Quant à la photo, je constate que toutes les précautions prises afin d’éviter toute spéculation inopportune, notamment celle de ne pas impliquer les pêcheurs, n’auront pas suffi avec vous. Enfin, nous souhaitons tous que la visite de Mario Draghi soit utile au dossier libyen, qui demeure stratégique aussi bien pour l’Italie et le reste de l’Europe, que pour l’équilibre géopolitique mondial. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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05/04/2021
Bulgarie : les nationalistes sortis du Parlement.
Bulgarie. Lors des législatives, les nationalistes, divisés, ne passent pas le seuil des 4 % (les nationalistes étaient dans le gouvernement). Des partis populistes non-nationalistes percent :
16:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
03/04/2021
Geert Wilders, enfant.
Pays-Bas.
Geert Wilders
00:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/04/2021
Joyeuses Pâques de la part des Démocrates suédois.
Suède.
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"L’alliance souverainiste Salvini-Orban lancée mais au parlement européen ils restent divisés."
Italie. Revue de presse.
A la veille d’un week-end de Pâques « en zone rouge », au-delà des restrictions et autorisations qui sont toujours très commentées, les vaccins sont aujourd’hui au centre de l’attention des médias italiens avec, d’un côté « l’appel des régions italiennes : ‘’donnez-nous plus de doses’’ » (Corriere), « Après les records de vaccination, les doses sont pratiquement finies, les Régions craignent un coup d’arrêt », le ministre de la Santé Speranza assurant « 50 millions de doses pour fin juin » - « hier record de vaccinations : 282 000 doses » (Corriere) ; et de l’autre « Les accusations de l’OMS concernant le plan de l’UE : ‘’des retards inacceptables’’ » (Messaggero). Enfin, la Stampa titre « Virus, le gouvernement accélère » évoquant « le ‘’passeport vaccinal’’ à l’étude ».
L'affaire d'espionnage impliquant un attaché militaire de l’ambassade de Russie et un militaire italien continue d’être en Une des médias, avec des analyses en pages intérieures. « Une vidéo révèle la trahison du capitaine » (Corriere della Sera), «Espionnés par 80 agents russes » - « Le capitaine : ‘’j’avais besoin d’argent, je l’ai fait pour ma famille’’ » (La Repubblica), « L’espion des Russes : ‘’Je n’ai pas trahi mon pays, j’avais besoin d’argent’’» (La Stampa), « A la recherche des complices de Biot » (Messaggero).
EDITORIAL, Corriere, M. Franco, « Les grandes villes menacent [de remettre en cause] l’alliance entre le PD et les 5 étoiles – A Rome, la campagne s’annonce dure entre Raggi, le candidat qui sera choisi par les Démocrates et Calenda pour le défi lancé au centre droit » : « Les grandes villes risquent d’être la tombe plutôt que le berceau de l’alliance entre le PD et le M5S. Les changements à la tête des partis n’ont pas fait évoluer la situation bloquée des candidatures. Une campagne électorale conflictuelle semble se dessiner depuis Rome, Milan, Turin, certes vis-à-vis du centre droit mais aussi au sein du centre gauche. Les équilibres locaux ont du mal à se calquer sur les logiques nationales. L’exigence de battre la Ligue, FdI et FI prévaut sur tout mais la question est avec quels candidats. A Turin par exemple, le PD est agacé par une alliance potentielle avec le M5S, étant donné que les démocrates devraient revenir sur les critiques faites à Appendino. A Milan, le choix ‘’vert’’ de Sala croise le nouveau chemin de Letta. Quant à la capitale, c’est un embrouillamini encore plus grand. Letta comme Zingaretti ont liquidé Raggi, candidature impossible pour un accord, mais le M5S n’est pas en mesure de bloquer la candidature de la maire sortante, ils devront s’y résigner. D’autant que le PD ne semble pas avoir de candidat fort à proposer. L’espoir de convaincre Zingaretti, qui semble vouloir rester à la présidence du Latium, est faible pour Letta. Il est fort peu probable par ailleurs que Calenda, sorti du PD, et candidat le plus transversal, se retire de la course. L’hypothèse de pousser Gualtieri, ex ministre de l’Economie, est un pari dangereux car le M5S ressortira son pire répertoire antisystème pour le taxer de représentant du passé : facile pour couvrir son propre échec ».
ARTICLE, Corriere, E. Buzzi, « Le retour de Conte : ‘’Le M5S repart, soyez-en fiers’’ – ‘’Il s’agit de refonder totalement le mouvement et non d’y apporter quelques changements’’ » : « En streaming avec les groupes parlementaires, les députés européens, les conseillers régionaux et les administrateurs locaux, G. Conte revient sur le devant de la scène : ‘’j’ai accepté ce défi’’ dit-il, ‘’nous refonderons le M5S, mais sans renier le passé’’. Il souhaite préparer un nouveau statut et devra faire face aux obstacles du second mandat pour les élus et au rapport avec la plateforme Rousseau sur laquelle sont émises des réserves. Grillo a s’est montré perplexe, notamment sur le fait que l’avocat du M5S auprès duquel se trouvait le siège du mouvement ait été remplacé pour certains dossiers. V. Crimi cherche un nouveau siège dans le centre de Rome. Enrico Letta, invité sur Rai 1 à ‘’Porta a Porta’’ a donné sa bénédiction à l’ère Conte : ‘’je parie sur l’évolution des 5 étoiles’’, a-t-il déclaré».
ARTICLE, Stampa, M. Bresolin, « L’alliance souverainiste Salvini-Orban lancée mais au parlement européen ils restent divisés » - « Réunion à Budapest avec le polonais Morawiecki : ‘’c’est le début de la renaissance de l’Europe, nous voulons être les premiers » : « Aucune trace de ce qu’avait annoncé Salvini, ni ‘’déclaration conjointe’’, ni ‘’charte des valeurs communes’’ mais le leader de la Ligue rentre de Budapest avec l’engagement de Orban et Morawiecki de travailler ‘ensemble pour une ‘’Renaissance européenne’’. Dans une lettre adressée aux citoyens européens, E. Macron avait utilisé cette expression, à la veille des élections européennes. Un plagiat plutôt étrange, tant l’idée de l’Europe des trois est en net contraste avec celle du Président français. Les divergences par ailleurs entre Salvini, Orban et Morawiecki sont nombreuses, surtout sur le plan géopolitique. Pour Salvini, la réunion d’hier est la première étape d’un tour avec ‘’d’autres pays et d’autres gouvernements’’, ils se reverront en mai en Italie puis en Pologne mais le seul qui pourrait être intéressé à ce stade est Jansa, nouvel agitateur dans un PPE plus modéré. »
UNE / TRIBUNE conjointe d’Antony Blinken, Secrétaire d’Etat américain, et de Luigi di Maio, ministre des Affaires étrangères italien, Repubblica : « 160ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Italie et les Etats-Unis – Les défis communs » : « 2021 sera une année décisive pour tourner la page de la pandémie et changer notre manière de relever le défi du changement climatique et de la reprise économique. Le moment est venu de donner un nouvel élan aux relations transatlantiques et de renforcer la coopération entre l’Union européenne et les Etats-Unis à tous les niveaux. Notre engagement réciproque dans le cadre de l’OTAN sur le thème de la sécurité est solide. La stabilité dans une Méditerranée élargie, qui s’étend de l’Afghanistan au Sahel, est un objectif prioritaire de notre coopération. Nous soutenons le peuple et les institutions libyennes dans leur parcours vers des élections libres et régulières, et vers une solution politique soutenable de la crise, dans le cadre des Nations Unies. Nous sommes en première ligne dans la lutte contre le terrorisme à travers la coalition globale anti-Daech. Depuis vingt ans, les troupes italiennes et américaines opèrent côte à côte et nous ne permettrons pas aux terroristes d’utiliser le sol afghan pour mettre en danger notre sécurité et celle de nos alliés. Nous travaillons par ailleurs ensemble pour trouver des solutions aux crises au Yémen, en Syrie, en Iran, au Myanmar, dans le Sahel, et dans la Corne d’Afrique. Avec nos alliés les plus proches, nous continuerons à nous coordonner régulièrement et à nous exprimer d’une seule voix sur les questions globales les plus urgentes. L’Italie et les Etats-Unis partagent la conviction profonde que le respect des droits de tous les êtres humaines est le fondement même de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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01/04/2021
Le FPÖ donné à 18 %.
Autriche. Le FPÖ remonte petit à petit.
ÖVP : sociaux-chrétiens
SPÖ : sociaux-démocrates
FPÖ : patriotes
NEOS : libéraux
Grüne : écologistes
22:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Matteo Salvini, Mateusz Morawieck et Viktor Orbán sont ensemble à Budapest.
Hongrie, Italie et Pologne. Le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini (Italie) est à Budapest en Hongrie avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et le Premier ministre polonais Mateusz Morawieck.
Matteo Salvini, Mateusz Morawieck, Viktor Orbán
18:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
Affaire d'espionnage impliquant un attaché militaire de l’ambassade de Russie et un militaire italien.
Italie. Revue de presse.
Dans la presse italienne, c’est l'affaire d'espionnage impliquant un attaché militaire de l’ambassade de Russie et un militaire italien que l’on retrouve massivement en une, affaire ayant conduit hier à la convocation de l’ambassadeur russe par le ministère des affaires étrangères italien et à l’expulsion de deux personnels de l’ambassade de Russie. « Espionnage, tensions avec la Moscou » - Un militaire arrêté, les 007 russes expulsés. Di Maio déplore un acte hostile (Corriere della Sera), « L'espion des Russes » - Un Capitaine de Frégate vendait des documents de l'Otan. Deux agents de Poutine expulsés (La Repubblica), « Un militaire espion vendait des documents de l'Otan aux Russes» (La Stampa).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo « Les mesures - L’Italie sous restrictions (avec des dérogations possibles) ; approbation de Salvini, mais il attaque Speranza » : « Dans le nouveau décret pour endiguer l’épidémie signé par Draghi, les interdictions sont reconduites pour tout le mois d’avril : l’Italie restera confinée, en zone rouge ou orange selon les régions. Après deux jours de bras de fer entre partisans de la réouverture (Ligue, Forza Italia, Italia Viva) et partisans du maintien des fermetures (PD et Liberi e Uguali), un nouveau mécanisme a été conçu, permettant des réouvertures lorsqu’un territoire présente des données encourageantes et qu’il tient le rythme prévu de vaccination. De plus, après les fêtes de Pâques, les plus petits, de la maternelle et de l’école primaire, pourront retourner en classe. L’obligation de se faire vacciner a été introduite également pour les pharmaciens. Pour parvenir à ce terrain d’entente au sein du gouvernement, Matteo Salvini a rencontré le chef de l’exécutif mais aussi le ministre de la Santé Roberto Speranza. Si Forza Italia se dit satisfaite notamment suite à l’adoption de ses propositions concernant l’absence de poursuites pénales pour les personnels vaccinant les usagers, Matteo Salvini ne cache pas une pointe d’irritation envers Speranza, dont il qualifie les ‘’décisions de purement politiques’’. Dario Franceschini (ministre de la culture) se félicite d’une toute autre avancée, concernant l’interdiction pour les paquebots d’accoster à Venise : ils devront désormais stationner hors de la lagune. Les maires expriment quant à eux leur insatisfaction ‘’pour la première fois, nous n’avons été ni consultés, ni informés : cela constitue une rupture de l’usage institutionnel’’, déclare leur représentant. »
ARTICLE, La Stampa, « La loi sur l’homophobie bloquée par les vétos de la Ligue» : « Nous assistons à nouveau à un bras-de-fer contre l’homophobie au sein de l’ « étrange majorité », qui se déchire après la décision du PD, du M5S, d’IV et de Leu de demander l’inscription au calendrier parlementaire du projet de loi Zan, introduisant des mesures sévères contre les discriminations et les actes violents de nature homophobe. Ce souhait a été annoncée par communiqué conjoint et il a inévitablement déclenché la réaction de la Ligue. M. Romeo (Ligue) prévient : ‘’c’est une thématique qui divise, on risque des répercussions sur le gouvernement’’. Or, cette menace ne semble pas être prise au sérieux de la part du centre gauche membre de la majorité. Romeo explique : ‘’La Ligue est totalement contre, c’est une thématique idéologique qui ne fait pas partie de l’agenda politique. Cela risque de compromettre nos relations au sein du Parlement et de nuire au climat de soutien et d’unité national qui s’est créé’’. I. Iezzi, proche de Salvini, souligne que ‘’cela revient à une obstruction des travaux d’une commission importante telle que celle de la justice. Ce gouvernement doit travailler sur des dossiers communs et partagés : Covid, urgence économique... le reste sera fait par le prochain gouvernement’’. Or, le PD et le M5S ne sont pas d’accord. Le promoteur de ce projet de loi, Alessandro Zan (Pd), contre-attaque : ‘’il ne s’agit pas d’une loi du gouvernement mais d’une proposition parlementaire et poursuivre un chantage sur cette loi ‘’néfaste’’ pour la majorité gouvernementale est une grosse erreur’’. Les 5 Étoiles ajoutent pour leur part : ‘’il s’agit d’une ‘loi de civilisation’ que tous les partis devraient soutenir, il faut arrêter cette duperie indigne’’. Après les déclarations de la chanteuse Elodie contre la Ligue, le célèbre rappeur Fedez lui a emboité le pas : ‘’ce n’est pas l’idée que mon fils puisse jouer avec les poupées qui m’inquiète mais plutôt le fait que l’Etat puisse ne pas défendre son droit à la liberté’’. »
ARTICLE, Il Fatto Quotidiano «Un tandem Conte-Letta à 40%» : « Un mois et demi après son départ du Palais Chigi, la popularité de Giuseppe Conte est encore importante malgré son silence médiatique. Selon les sondages Ipsos présentés hier soir à l‘émission Di Martedi sur La7, l’alliance PD-5 Etoiles serait le meilleur choix pour le centre gauche. Un duo Letta-Conte, à la tête d’une possible alliance, recueillerait 40% des intentions de voix, au-dessus d’un tandem Salvini-Meloni qui se limiterait à 35% des intentions. Selon l’expert Pagnoncelli ‘’ces données sont surprenantes car le centre droit, en termes d’intentions de vote, garde un avantage normalement dans les sondages’’. A la question ‘’qui souhaiteriez-vous voir à la tête de la coalition, Conte devance nettement (39%) le nouveau dirigeant du PD, E. Letta (22%). Sur le front opposé, nous avons là aussi une surprise : Meloni (28%) devance Salvini (23%). L’arrivée des deux nouveaux dirigeants a fait du bien aux deux partis de centre gauche : le PD de Letta est crédité de 20,3% (+1,3 points) alors que le M5S est crédité de 18% (+2,6 points). Les données sont encourageantes pour une association entre Letta et Conte, dont les premières esquisses ont été initiées par leur rencontre la semaine dernière et qui a représenté la première sortie publique de l’ancien Président du Conseil depuis son départ du Palais Chigi. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, Maurizio Caprara, « Le goulet d’étranglement russe : réagir, temporiser ou laisser passer ? » : « Le cas du capitaine de frégate italien Walter Biot présente deux caractéristiques à ne pas négliger : 1) selon la version des enquêteurs, l'opération a été arrêtée en flagrant délit ; 2) elle s'est déroulée alors que l’arrivée de Joe Biden à la présidence rend les Etats-Unis plus intransigeants envers la Russie. Il n’était pas évident que le ministre des affaires étrangères Luigi Di Maio qualifie publiquement d' "acte hostile" ce qui s’est produit. Et on ne s’attendait pas forcément à ce que l'Italie, après avoir décidé d'expulser les deux diplomates russes, ne leur donne que 24 heures pour quitter notre territoire : un choix politique, un choix froid. L'une des réponses au choix tout aussi politique de la Russie de "cultiver" une source au sein du bureau de la politique militaire de l'état-major de la défense. Une affaire qui peut impacter les relations italo-russes, soit en les dégradant brutalement, soit en leur permettant malgré tout de rester meilleures que celles des autres Etats de l’OTAN avec Moscou. En 2018, le Royaume-Uni avait demandé à ses alliés d'expulser certains diplomates russes après l’affaire Skripal : la France et l'Allemagne en ont renvoyé quatre chacune, l'Italie seulement deux. Moscou a rendu la pareille en expulsant un Italien qui venait d'arriver en Russie et un autre en fin de mission. En 2018, issu de l'opposition, le leghiste Matteo Salvini a déclaré que l'expulsion des diplomates russes était "peu utile pour un avenir de dialogue et de coexistence." Le 17 février, au Sénat, le Premier ministre Mario Draghi a qualifié son gouvernement de "fortement pro-européen et atlantiste" et s'est dit "préoccupé" par la violation des droits des citoyens en Russie. Entre ces deux moments, il y a eu une croissance de l'influence russe en Méditerranée et dans les Balkans occidentaux et le départ de Trump Il est encore un peu tôt pour écrire la fin de cette histoire. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, Claudio Tito, « Des espions chez nous et les nouveaux équilibres » : « Ce ‘Romagate’ met en lumière le fait que l'Italie est devenue une cible de l'espionnage russe et que les oripeaux du courant populiste peuvent constituer un danger pour la sécurité nationale. Notre pays a toujours été un territoire de l’entre-deux : disposés au dialogue mais heureusement jamais vraiment à mi-chemin entre la Russie et l’Occident. À aucun moment notre position atlantique n'a été remise en question. Ces dernières années, et pour être précis depuis l'été 2018, quelque chose a cependant changé. Le premier gouvernement Conte a modifié notre positionnement vis-à-vis de la Russie et de la Chine, ce qui a transformé le terrain italien en un champ de conquête possible pour Moscou et Pékin. Le résultat de l'improvisation et de la superficialité. Notre proximité physique avec des zones d'action - telles que la Méditerranée - où la Russie et de la Turquie sont engagés aurait nécessité un positionnement différent, car il y a toujours un prix à payer. Et depuis hier, c'est encore plus clair. Mais on l'a aussi compris en septembre 2019 lorsqu'un responsable moscovite a été arrêté à Naples pour espionnage industriel. Ou lorsque la présence de l'armée de Poutine l'année dernière à Bergame pour nous aider face à l’urgence covid s’est avérée pour le moins encombrante. Ces deux derniers cas avaient déjà provoqué une certaine irritation aux États-Unis. Ce qui s’est passé hier inquiète outre-atalantique, d’autant que personne, pour l'instant, ne sait combien et quels documents de l'OTAN ont été transférés aux services de renseignement de Poutine. Des doutes sur lesquels les deux exécutifs de Rome et de Washington s'affrontent, en ces heures, inévitablement. Il est probable que dans l'opération d'arrestation de l'officier italien - sans précédent, du moins dans un passé récent - il y ait eu aussi la collaboration des services américains. Cet ensemble de facteurs marque donc un tournant. Vers une phase post-populiste dans les relations internationales et dans les relations entre services de renseignement alliés. Même si nous avons été infiltré, nous avons montré que nous ne sommes plus le ventre mou de l'Europe et de l'OTAN. Et c'est pour cette raison qu'il est possible que le gouvernement italien puisse revoir certains choix du gouvernement précédent. Sans quoi un pays comme le nôtre risque d'être exclu de tous les principaux terrains d’action internationaux. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Massimo Franco « Une coalition au sein de laquelle les instincts anti-américains perdurent » : « Beppe Grillo a accusé la nouvelle administration américaine de « maccarthysme désastreux » envers la Russie et la Chine et se demande si les ‘’Etats-Unis et l’UE n’ont pas perdu la raison’’. Manque de chance, il formulait ces accusations alors qu’au même moment un officier italien de la Marine était arrêté pour avoir vendu des secrets militaires à un espion russe. Un incident dont les conséquences resteront probablement limitées et ne détérioreront pas spécialement les relations diplomatiques et le dialogue entre Rome et Moscou. Mais le commentaire du ‘’Garant’’ des Cinq étoiles adressé à Biden résonne d’autant plus étrangement au regard de la réaction, assez dure, du ministre des Affaires étrangères, qui appartient lui aussi au Mouvement 5 étoiles et pour qui les faits sont ‘’inacceptables et ne seront pas sans conséquences’’. Ces mots mettent aussi en relief le caractère évasif du commentaire de Matteo Salvini qui dit ne ‘’pas avoir les éléments pour commenter. Je ne suis pas un expert, je me suis arrêté à l’agent 007’’. Mais ce qu’il y a de plus déconcertant dans cette affaire c’est la sensation que certaines forces du gouvernement dirigé par Draghi adhèrent à ses choix en matière de politique étrangère tout en gardant pour eux certaines réserves. Comme si la fidélité exprimée vis-à-vis de l’UE et de l’Alliance atlantique était le fruit non pas d’une conversion sincère mais de choix tactiques : une parenthèse réversible à tout moment. Le discours des ténors du M5S et de la Ligue est déconcertant à ce titre et il est source de méfiance pour qui observe l’Italie depuis l’étranger. Draghi finit par sembler un garant de la politique extérieure entouré d’une majorité brinquebalante et divisée y compris sur ce plan. Ces divisions transparaissent également sur la question des vaccins et en particulier le débat autour du Spoutnik ou encore les polémiques autour des lenteurs de la Commission européenne. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Article de Georges Feltin-Tracol : les variations de la Ligue.
Italie. Les variations de la Ligue :
https://eurolibertes.com/politique/les-variations-de-la-l...
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31/03/2021
"Salvini, entre Orban et Meloni."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, La Repubblica, Alitalia, Giorgetti (Ligue) contre l'UE : il est prêt à avancer, même sans l'accord de [Bruxelles] » : « Un dernier crève-cœur, comme d'habitude pour la compagnie aérienne nationale qui ne parvient pas à décoller malgré trois mois de négociations serrés avec Bruxelles. Plus de 90 jours passés à échanger des documents confidentiels, des revenus, des informations sensibles : d'un côté le gouvernement avec Ita, la société en charge de la renaissance de la marque Alitalia. D'autre part, l'Europe et la commissaire Margrethe Vestager, que beaucoup en Italie accusent aujourd'hui de faire durer les négociations au-delà du raisonnable, favorisant indirectement d'autres entreprises européennes. Un mécontentement palpable en Italie et dans les trois ministères qui seraient prêts à passer en force. Et qui pourrait bientôt aboutir à la naissance de la nouvelle Alitalia, même sans l'aval de l'UE. C'est du moins ce qui ressort de la déclaration sèche du ministère du Développement envoyée à l'issue de la réunion entre le ministre Giorgetti et les commissaires : "On a évalué la situation d'Alitalia à la lumière de l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations avec la Commission. Il apparaît nécessaire de convenir d'une nouvelle stratégie d'action avec le MEF et le MIMS afin de permettre à l'entreprise de continuer à fonctionner". Les obstacles concernent, par exemple, Linate, l'aéroport où le transporteur a aujourd'hui un quasi-monopole. Une grande partie des créneaux de décollage et d'atterrissage devront être cédés à des concurrents, dont Ryanair, Lufthansa et easyJet. Et passer 70% du total aujourd'hui aux mains d'Alitalia, à 35%. "L'UE - explique une source proche du dossier - affirme qu'avec moins d'avions, la nouvelle compagnie n'aura pas droit aux créneaux actuels. Il s'agit d'une erreur grossière et incompréhensible : c'est comme si Lufthansa ou Air France devait renoncer à leurs créneaux parce que plus de la moitié de la flotte est clouée au sol à cause de la pandémie. Ce qui, bien sûr, n'arrivera pas et que l'Europe n'imposera jamais aux deux entreprises. Mais pour Alitalia - poursuit-il - le traitement réservé est complètement différent et soulève de forts doutes sur les négociations". Une autre question est celle des secteurs qui s'occupent de la maintenance et de la manutention, mises en vente. Ita peut participer en n'acquérant qu'une part minoritaire. Idem pour les programmes “MilleMiglia’’, auxquels la nouvelle Alitalia ne peut pas participer. Les retards dans l’autorisation pourraient coûter la saison d'été au nouveau transporteur, qui est prêt à décoller 40 jours après l'approbation de l'UE. A cela s’ajoute la réduction des effectifs : pas plus de 2 800 employés, soit environ 7 700 de moins que les 10 500 actuellement dans le périmètre d'Alitalia. Hier, une manifestation massive des employés a eu lieu sous les fenêtres du Mise et Mef. Des centaines de travailleurs qui n'ont pas encore reçu leurs salaires pour le mois de mars. L'Anpac, le syndicat des pilotes et des hôtesses de l'air, lance un appel au ministre Franco car il "soutient le départ d'Ita à temps pour superviser la saison estivale". Alors que Cgil, Cisl, Uil, Ugl, Cub, Acc et Usb demandent d' "accélérer le temps de la renaissance". Et l'Association nationale des pilotes invite le gouvernement Draghi à "éviter le risque d'immobilisation de la flotte et à relancer le nouveau transporteur national"».
Giancarlo Giorgetti (Ligue), ministre du développement économique
ARTICLE, Domani, par G. Faggionato « Nouvelles technologies, Giorgetti soutient la coopération avec la France et l’Allemagne» : «Le mot d’ordre qui est en train de circuler à Bruxelles depuis désormais deux années, est arrivé en Italie et figure même dans l’agenda du gouvernement. Hier, le ministre du Développement économique, G. Giorgetti, celui de l’Innovation, V. Colao et le Secrétaire d’Etat aux affaires européennes, V. Amendola, ont participé à une conférence sur la souveraineté technologique organisée par le Centre pour l’autonomie numérique (Ced) de l’Université La Sapienza. A cette occasion, Giorgetti a reconnu que sur les vaccins ‘’L’Europe s’est retrouvée dans une position absolument pas autonome sur des décisions affectant la vie et la mort de ses citoyens’’. Le Ced a fourni toute une série de chiffres mesurant la production italienne de brevets, concernant non seulement les vaccins mais aussi ceux liés aux technologies fondamentales comme le 5G ou l’élaboration des données non centralisée (edge computing). Selon le Ced, sur le 5G la Chine a atteint tous ses objectifs, (100%) alors que l’Italie tout juste 7,3 % des siens. Les Etats-Unis sont à 31%. Les autres partenaires européens, comme la France et l’Allemagne, nous devancent. Giorgetti, qui a rencontré il y a quelques jours le défenseur de la théorie de la souveraineté technologique européenne, M. Thierry Breton, n’a pas résisté à faire un jeu de mots : ‘’non pas parce que je suis souverainiste, mais parce qu’il nous faut une autonomie stratégique’’. Ainsi, le plus démocrate-chrétien de la Ligue souverainiste de Salvini, a dit que l’Italie ‘’doit avoir l’ambition de construire avec l’Allemagne et la France le triangle qui est à la base de la structure européenne’’. Toujours selon le rapport du Ced, l’Italie se caractérise par ‘’une forte dispersion des capacités technologiques’’. Les choix de filières sont ceux qui peuvent faire la différence dans le Plan de Relance. La mission de Giorgetti est claire : il faut passer du souverainisme à l’autonomie, du moins du point de vue technologique ».
COMMENTAIRE, La Repubblica, Stefano Folli : « Salvini, entre Orban et Meloni » : « Plus que pour l'avenir de l'Europe, le voyage de Salvini à Budapest pour rencontrer le Premier ministre Orbán et le chef du gouvernement polonais, Morawiecki, semble avoir été conçu en pensant à l'avenir de la droite italienne. Et donc à la rivalité de plus en plus évidente avec Giorgia Meloni. S'il n'en était pas ainsi, si l'on prenait au sérieux l'initiative du leader de la Ligue italienne, on devrait s'interroger sur sa lucidité politique. "Construisons ensemble l'avenir de l'Europe" est en effet une phrase qui, dans la bouche d'Orbán, peut avoir un sens, même s'il n'est pas agréable, servant à montrer à l'opinion publique hongroise que le premier ministre n'est pas isolé et snobé par les étrangers. Mais le point de vue d'Orbán ne peut être celui de la Ligue, si Salvini veut vraiment retrouver un rôle de premier plan en Italie. Au contraire, à l'heure où le Hongrois quitte le Parti populaire, la logique voudrait que la Ligue noue de meilleures relations avec l'Europe qui compte : au prix de ne pas être bien accepté au départ, puisque jusqu'à avant-hier il était allié à l'extrême droite allemande AfD. Par ailleurs, une force qui entend légitimement rester ancrée dans le camp de la droite, mais qui veut éviter de se retrouver parmi les extrémistes, a surtout deux choix. Soit se rapprocher du PPE, ou plutôt de la partie conservatrice du groupe, en premier lieu la CSU bavaroise, laquelle mettra du temps à l’accepter. Soit rejoindre le groupe des conservateurs et réformistes, présidé par Giorgia Meloni. Et c'est sans doute la raison pour laquelle Salvini évitera cette solution, préférant peut-être suivre Orbán dans une aventure où la Ligue ne sera qu'un porteur d'eau, même avec son bagage considérable de sièges au Parlement de Strasbourg. Il est clair que seule la première option (renforcer l'aile droite du PPE) peut être conciliée sans trop d'ambiguïté avec le soutien à Draghi. Le groupe des conservateurs, des eurosceptiques, convient à un parti d'opposition comme Fratelli d'Italia. Mais au-delà de cet horizon, il n'y a que des idées confuses et autant d'inconnues. Telle serait l'aventure qu'Orbán et son collègue polonais ont en tête. Bien sûr, il reste difficile d'imaginer qu'avec le temps le soutien à Draghi, d'une part, et le militantisme aux côtés des droites de l'Est, d'autre part, puissent suivre deux voies parallèles sans créer tôt ou tard un court-circuit. Salvini croit sans doute qu'il se "couvre" à droite, coupant la route au dynamisme de Meloni. Cependant, la croissance électorale du FdI a dû être prise en compte lorsqu'il a choisi d'entrer dans le gouvernement. Il est maintenant trop tôt pour remettre en question cette décision. Il serait plus absurde encore qu’après les futures élections, il soit le premier parti mais complètement isolé et rejeté par le reste de l'Europe, c'est-à-dire surtout l'Allemagne et la France. Après tout, Salvini doit encore prouver qu'il a une stature européenne. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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30/03/2021
"Salvini vers le nouveau groupe européen : "Je vais rencontrer Orban et le Premier ministre Polonais.""
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, La Repubblica, « Le Président du Conseil et Speranza bloquent les initiatives du centre-droit : "Chacun ne fait pas ce qu’il souhaite" : « "Si à la mi-avril les données le permettent – disent les présidents de région léghistes-, nous devons prévoir la possibilité de revenir en zone jaune." Il y a leur révolte. Et puis il y a les chiffres. Ceux que Roberto Speranza – le ministre de la santé- énumère : "Je veux être clair : la zone jaune ne nous permettrait pas de prévoir la réouverture des écoles. Le variant anglaise se répand, en France il y a 45 000 contagions. Évitons de tromper les gens". "Avec 3721 personnes hospitalisées en soins intensifs, nous ne pouvons pas nous exposer à une nouvelle vague : nous risquons de ne pas pouvoir y résister". Au Nord, la Ligue profite des oppositions aux restrictions pour rappeler que si les régions souhaitent assouplir, c’est le gouvernement qui freine. Pourtant, Draghi veut laisser les Régions se défouler, notamment en les convoquant par visioconférence. "Monsieur le président - lui dit le démocrate Stefano Bonaccini -, si nous ne donnons pas une perspective aux gens, nous ne pourrons plus les tenir". La règle qui fait basculer en zone rouge les territoires qui enregistrent plus de 250 infections pour 100 000 habitants lui semble très pénalisante, et sa région, l'Emilie-Romagne aura du mal à sortir des restrictions avec ce critère : il n'y a pas de lumière au bout du tunnel. "Les restrictions sont tout à fait acceptables tant qu’elles sont nécessaires –explique Max Fedriga, à la tête du Frioul-Vénétie Giulia - mais donnez-nous la chance de revenir en jaune. Faites attention, car beaucoup de gens ne respectent déjà pas les règles trop strictes. Nous pouvons fermer les salons de coiffure, mais que se passe-t-il si les coiffeurs vont chez les gens pour leur couper les cheveux ? Ce n'est pas pire ?" Maria Stella Gelmini, ministre des régions, rappelle qu'"avec la zone jaune, il deviendrait encore plus complexe de contrôler des règles déjà ignorées aujourd'hui dans les zones rouges ou orange“. Le gouvernement ne plie pas : pas de mécanisme automatique pour un retour à la zone jaune avant la fin avril. Et Draghi se prépare à demander un dernier effort au pays, pour défendre la campagne de vaccination et sortir enfin de l'urgence. »
TRIBUNE, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, dirigente de Fratelli d’Italia « Défense de l’Italie et cohésion sociale, la droite moderne est déjà une réalité» : « Notre choix de rester dans l’opposition révèle tout d’abord la nature démocratique de notre pays (sans une opposition, l’Italie ressemblerait à une dictature). Il rappelle l’idée que nous avons d’une droite moderne mais liée à un principe de cohérence et de défense de la souveraineté populaire, qui est à la base de la représentation dans une démocratie moderne. La souveraineté populaire n’est pas une option, comme elle est souvent considérée, mais un instrument pour faire rempart à tout risque de dérive autoritaire dans une société qui a vu la politique se réduire à une simple question de gestion du pouvoir et de nouvelles oligarchies ou technocraties occuper l’espace qui devrait revenir à la (bonne) politique. C’est sur ces bases préalables qu’un parti de droite moderne doit bâtir sa vision de long terme. Fratelli d’Italia se considère comme un parti patriotique. C’est aussi la bataille des Conservateurs européens, que j’ai l’honneur de présider, pour un modèle confédéral en Europe pouvant considérer les Etats et les identités des peuples européens non pas comme un obstacle à abattre au nom d’une globalisation aveugle mais comme une valeur à défendre. Nous sommes persuadés que l’unité de l’Europe peut se réaliser selon le principe de subsidiarité, en respectant la souveraineté des Etats nationaux et de ses citoyens. Cette droite moderne défend aujourd’hui l’Etat comme un espace commun attachée aux intérêts nationaux, qui veut une démocratie qui récupère ses pouvoirs, grâce à une réforme présidentielle. Une droite qui se bat pour réduire l’écart entre le Nord et le Sud, entre les personnes âgées et les jeunes, entre les entreprises et l’emploi, dans un projet de cohésion nationale renouvelé. Cette droite défend les plus fragiles et la classe moyenne qui est à la base de la naissance des démocraties. Cette droite moderne est en train de prendre forme dans le projet de Fratelli d’Italia. La confiance que les Italiens sont en train de nous manifester le confirme bien ».
ARTICLE, Corriere della Sera, par M. Cremonesi « Salvini vers le nouveau groupe européen : ‘’je vais rencontrer Orban et le Premier ministre Polonais’’ » : « Jeudi matin Matteo Salvini se rendra à Budapest pour rencontrer Vicktor Orban mais aussi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. Bref, le noyau de ce qui pourrait devenir le nouveau groupe souverainiste européen. Ce rendez-vous pourrait envoyer aux oubliettes l’hypothèse d’un rapprochement de la Ligue avec le PPE. Selon Salvini, l’idée est de ‘’offrir une alternative au PPE désormais situé trop à gauche’’. L’ambition est donc de construire un groupe pouvant attirer en son sein certaines délégations nationales du Parti Populaire et surmonter cette sorte de « cordon sanitaire » mis en place à Bruxelles contre les souverainistes. La droite allemande de l’Afd, battue lors des récentes élections, est plutôt sacrifiée dans ce projet. Mais, pour la Ligue, ce raisonnement ne vaut pas pour le Rassemblement national de Marine Le Pen. Or, il est difficile que Giorgia Meloni puisse approuver cette stratégie. Les Polonais du Pis (qui font partie de l’Ecr avec elle), adoptant une position ouvertement antirusse, n’apprécient pas les relations de Marine Le Pen avec Moscou. Mais alors, pourquoi Salvini leur conviendrait-il ? ‘’Depuis qu’il est au gouvernement, il a accepté la politique européenne des sanctions contre la Russie, ce qui ouvre la perspective d’une coopération’’ explique l’eurodéputé du Pis Waszcezykowski ».
ARTICLE, La Repubblica, « Le match Letta-Salvini sur l'Europe et la pandémie "La Ligue devrait rejoindre le PPE". » : « "Le monde à l'heure du Covid : l'heure de l'Europe ?", titre du rapport annuel de l'Ispi, était aussi celui donné hier à un débat en streaming organisé par le think-tank. Letta, chef du PD, s’y sentait très à l’aise, Salvini, beaucoup moins, s'agitant sur sa chaise à côté du drapeau italien, après avoir vu la lumière [européenne] sur la route de Bruxelles : "C’est une bonne nouvelle", le provoque Letta. Mais "l'européisme et la souveraineté peuvent aller de pair, avec du pragmatisme à la Draghi", réplique Salvini, C'est la première fois qu'Enrico Letta et Matteo Salvini se croisent, même si cela se fait virtuellement. Au début, ils échangent à fleuret moucheté. "Avec Salvini, nous sommes dans la même majorité dans le gouvernement Draghi, nous devons remporter deux parties", a indiqué Letta : "Pérenniser le Next Generation EU et changer le pacte de stabilité pour qu'il devienne un pacte de durabilité sociale et environnementale". Pour Salvini, " la question n'est pas de savoir si nous avons besoin de plus ou moins d'Europe, mais de quelle Europe". "La pandémie nous a appris qu'il faut en faire plus sur certaines questions comme la santé, la politique étrangère, la défense et le contrôle des migrations. Déléguer plutôt à la population certains choix nationaux de la vie quotidienne, comme Bolkestein et le Nutriscore. La coopération ne doit pas être une fin mais le moyen de parvenir à une solution" a ajouté le chef de la Ligue. Pour Letta, « Si Salvini dit oui à l'Europe de la santé et au dépassement des vetos en politique étrangère, je salue le caractère positif de ce changement. (…) Si Salvini se rapproche du PPE, j’en serai heureux, car pour l'Italie ce serait une bonne nouvelle". Des mots qui résonnent pour Salvini comme une provocation. "Faire partie d'un gouvernement aussi important nous oblige à mettre en avant ce qui nous unit, mais je pense que personne n'a le droit de donner des brevets de démocratie", lâche-t-il. "L'Union est née sur des bases fallacieuses, si nous voulons faire comme si de rien n'était et dire que l'espoir du monde est que la Ligue entre dans le PPE, cela ne rend service à personne", a conclu Salvini, rejetant les critiques contre les premiers ministres hongrois et polonais, ses alliés historiques. Pour Letta, c'est déjà une victoire. "Je me déclare souverainiste aussi, mais souverainiste européen", dit-il dans un sourire. "C'est la seule façon de faire pour assurer notre sécurité face aux superpuissances." Et mettre tous les nationalistes au pied du mur. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Canton de Genève : l'UDC Yves Nideger arrive quatrième.
Suisse. Canton de Genève. Lors du second tour de l'élection complémentaire d'un membre du Conseil d'Etat [exécutif] du 28 mars 2021, l'UDC Yves Nideger arrive quatrième et dernier et n'est pas élu :
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29/03/2021
Des listes de donateurs et membres de l'AfD ont été volées.
Allemagne. Saxe-Anhalt. Dessau-Roßlau. Le bureau électoral du député fédéral de l’AfD Andreas Mrosek a été cambriolé. Des listes de donateurs et membres ont été volées.
15:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Sur le projet de loi sur l’homophobie, l’opposition de la ligue."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, La Repubblica, «Sur le [projet de loi sur l’] homophobie, l’opposition de la ligue. La loi au Sénat qui divise la majorité » : « "Si la loi Zan contre l'homophobie n'a pas encore été inscrite à l’ordre du jour au Sénat, c'est en raison de la résistance de la Ligue ». Simone Pillon, sénatrice, animatrice du dernier « Family Day », celle qui a conseillé à Salvini d’organiser des rassemblements avec des chapelets et a tenté une contre-réforme du droit de la famille, mène sa croisade aussi sur Facebook: l'homophobie, elle ne veut pas en entendre parler. Elle affirme que cette loi anti-homophobie n'est pas nécessaire et devrait être retirée de l’agenda au Sénat. "Si l'un des partis qui soutient le gouvernement préfère passer en force sur un sujet qui nous divise, au lieu de valoriser ce qui nous unit, il prendra la responsabilité de fracturer la majorité » ajoute-t-elle. Salvini conseille de ne pas jeter de l’huile sur le feu, par souci de coexister pacifiquement avec la coalition au pouvoir. Et Pillon tente de lui obéir, en rappelant que la commission sur la justice a déjà de nombreux dossiers à traiter, du procès pénal à la justice civile et fiscale. La lutte contre l'homophobie, non. Mais demain, mardi, la question sera posée au Sénat. Déjà approuvée par la Chambre le 4 novembre dernier, la loi qui tient son nom de son premier signataire, le député démocrate et militant LGBT Alessandro Zan, attendue depuis des années, dort dans un tiroir. Un réseau d'associations se mobilise, collectant des signatures pour faire adopter des règles anti-homophobie en Italie. Le Pd, le M5S, Italia Viva, Leu disent qu'ils ne permettront pas à la droite de l’enterrer : c’est une "loi de civilisation" contre les actes d'homophobie. Monica Cirinnà, du parti démocrate, a déclaré : "Nous allons aller au dépouillement mardi, nous ne permettrons pas de nouvelles manœuvres dilatoires. La commission Justice du Sénat est cependant la seule à être dirigée par la Ligue ». Au dernier kilomètre de la ligne d'arrivée, avec la Ligue dans la majorité, l'approbation de la loi est à nouveau en danger. Forza Italia est divisée entre libéraux et fondamentalistes. Lucio Malan, sénateur de FI, est convaincu que la loi entre en conflit avec la liberté d'expression et qu'il existe déjà des sanctions adaptées pour les actes violents. Toutefois, des voix favorables à la loi pourraient aussi venir de FI, par exemple de Gabriella Giammanco, de Barbara Masini et peut-être de la même chef de groupe Anna Maria Bernini. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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28/03/2021
La CDU-CSU donnée en fort recul.
Allemagne.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/emnid.htm)
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
AfD : patriotes
FDP : libéraux
die Linke : post-communistes
Grüne : écologistes
Sonstige : autres
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26/03/2021
"C’est des présidents de région léghistes que les attaques les plus dures fusent."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, La Repubblica, « Vaccinations, les régions contre le gouvernement "Les retards ne dépendent pas de nous" : « C'est la première crise, peut-être, depuis le début de la campagne. Les régions montent au front sur le plan vaccinal et s’en prennent au gouvernement. Bonaccini, Zaia, Fedriga, le vice-président de Lombardie Moratti n'acceptent pas les lourdes accusations portées mercredi au Parlement par le Premier ministre, Mario Draghi, qui, chiffres en main, avait indiqué que les régions avançaient plus lentement que prévu. L'objectif de 500 000 vaccinations par jour qui devait être atteint en un mois semble malheureusement un lointain mirage. La faute aux entreprises pharmaceutiques, bien sûr, qui continuent (Astrazeneca surtout) à ne pas honorer les livraisons promises. Mais aussi, selon le gouvernement, la faute aux Régions. Celles-ci se défendent : il est vrai qu’elles sont autonomes dans la gestion de la campagne de vaccination, mais "pour les priorités nous avons respecté les lignes directrices fixées par le ministère de la Santé, même pour l’établissement de catégories jugées plus dignes de protection que d'autres, au-delà des groupes d'âge. C’est des présidents de région léghistes que les attaques les plus dures fusent, lesquels désignent Speranza comme "ministre de la peur". La ligne de Matteo Salvini produit ses fruits et contribue à alimenter la tension État-Régions dans le moment le plus délicat, celui où la campagne devrait prendre son envol. L'affrontement n'est pas seulement politique. Il concerne aussi le contenu : les régions n'ont pas apprécié le document qui leur a été envoyé par la Protection civile et contenant des directives pour l'administration. A tel point que des changements importants ont été apportés, comme limite maximale de 10 minutes de temps dédié à l’injection. Les centres de "moyenne-grande taille" vaccineront 800 personnes par jour. Tandis que "les points de vaccination de plus petite taille (tels que les cabinets médicaux et les pharmacies)", pourront s'organiser eux-mêmes. Le pari est clair : la controverse ne doit pas ralentir la machine. Mercredi a été la journée des records avec 235 765 administrations, une première depuis le début de la campagne. Mais il devait s'agir de la semaine de 300 000 doses par jour. Pour accélérer la machine, la structure du commissaire Figliuolo a mis à disposition quelques équipes de vaccinateurs : à commencer par le Molise et le Basilicate, où des médecins et des infirmiers sont envoyés pour atteindre les populations vivant dans les communes les plus reculées. Sur l'approvisionnement, on prévoit la livraison d'un nombre record de 4 millions et demi de doses d'ici la fin du mois de mars. »
ENTRETIEN, Il Messaggero, Matteo Renzi, « Je ne quitte pas Italia Viva, nous serons décisifs en 2023 » : « ‘’ Les choix faits par le gouvernement Draghi sur les restrictions sont très justes. Le général Figliuolo a une approche stratégique et pragmatique sur la vaccination : ce n’est pas juste un changement de premier ministre qu’a connu l’Italie, mais une révolution. On en verra les effets à long terme. Sur la réouverture des écoles, on propose de faire des tests aux enfants : c’est bien plus intelligent que de proposer des bureaux à roulettes (dans les écoles, proposition de l’ancienne ministre de l’éducation, ndlr). J’ai perdu le référendum et ma place à Chigi pour changer les pouvoirs dévolus aux régions, donc je ne peux que donner raison au gouvernement quand il les critique sur la vaccination. Sur les municipales, le vote à Rome sera le plus important de tous les scrutins. Je ne quitterai pas le parlement même si cela plairait à beaucoup de mes adversaires. Et je rends compte de tout ce que je fais, de mes revenus comme de mes batailles. Quand le confinement sera fini, je ferai le tour de l’Italie avec un nouveau livre, car je ne m’arrête pas face aux polémiques. Je continuerai aussi à voyager, en Afrique, en Arabie Saoudite, en Chine, aux Etats-Unis. Sans faire peser mes voyages sur le contribuable italien. A Italia viva, nous avons été décisifs dans toutes les étapes de cette mandature et nous le serons après. Après la crise ouverte par Salvini et celle ouverte par Conte. On dit que l’on ne rassemble que 2% des voix, mais on ne se rend pas compte de la capacité que nous avons à faire de la politique. Et même ceux qui me détestent doivent reconnaître que nous avons pesé. Nous n’avons pas encore prévu de rencontrer Letta, il nous fera savoir s’il veut nous voir.’’ »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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25/03/2021
Accord électoral entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles en vue des élections municipales.
Italie. Revue de presse.
Le compte-rendu de l’audition hier du Président du Conseil Mario Draghi au Parlement en vue du Conseil Européen fait les gros titres des médias italiens. La découverte d’un stock de 30 millions de vaccins d'AstraZeneca près de Rome, et les doutes entourant leur lieu de destination, est également citée : « Les critiques de Draghi à l'encontre des régions » - Les disparités entre régions sur la campagne vaccinale pour les plus de 80 ans sont jugées « inacceptables» (Corriere della Sera), « Vaccins, Draghi fait pression sur l'Europe» - Plus de contrats avec les grands groupes pharmaceutiques (La Repubblica), « Doses cachées, AstraZeneca sur la sellette » (La Stampa), « Draghi critique les régions sur les vaccins » (Sole 24 Ore), « Chaos dans les régions, les personnes âgées ont été négligées » (Il Messaggero), « Malgré l'accélération, Draghi se retrouve enlisé » (Il Fatto Quotidiano), « Draghi hausse le ton » (Il Giornale).
L'accord électoral entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles en vue des élections municipales prévues à l’automne est également cité, à la suite de la rencontre hier à Rome entre Enrico Letta et Giuseppe Conte.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni « La stratégie de Draghi pour accélérer ; il prévient les présidents de régions ‘’arrêtons de se rejeter la faute les uns sur les autres’’ » : « Mario Draghi ne cherchait pas la confrontation et ne s’attendait peut-être pas à une telle réaction de la part des présidents de régions, qui jugent les reproches infondés et en veulent au chef de l’exécutif d’avoir ouvert les hostilités : chacun se renvoie désormais la balle. Une irritation qui risque bien d’exploser aujourd’hui lors de la Conférence entre l’Etat et les régions, malgré la volonté de certains ministres d’apaiser les tensions. La sévérité du rappel à l’ordre de Draghi aux régions qui ‘’négligent les personnes âgées’’ a surpris tout le monde. Parmi les présidents de régions, c’est un sentiment de désarroi et d’injustice qui domine. Ils se demandent bien quelles peuvent être les intentions de Draghi qui semble vouloir aller vers une coordination de la vaccination plus centralisée encore. En Italie, les chiffres concernant la vaccination des plus de 80 ans ne sont pas brillants et le Palais Chigi n’acceptera pas davantage de discrimination vis-à-vis des plus fragiles. En Italie, environ 38,9% ont déjà été vaccinées, contre une moyenne de 54,4% en Europe. Les chiffres sont encore plus bas si l’on considère ceux qui ont reçu les deux doses : 23,3% en Europe contre 11,9% en Italie. Si Draghi lui-même a évité de citer qui que ce soit, Salvini n’a pas hésité à pointer du doigt la Toscane qui serait ‘’la dernière en Italie en termes de couverture vaccinale des personnes âgées’’, déchaînant ainsi une guerre entre les régions sous-tendue par les tensions entre la gauche et la droite. Mais surtout, pour beaucoup, la responsabilité se trouve du côté du gouvernement, selon Giovanni Toti, ‘’la planification nationale est à l’origine de toutes les erreurs [de la part des régions]’’. La confusion viendrait en effet de l’introduction de catégories professionnelles prioritaires lorsque le vaccin AstraZeneca ne pouvait pas être administré aux plus de 55 ans et ensuite aux plus de 65 ans. Telle est l’atmosphère ambiante, l’unité entre gouvernement et régions semblent encore bien lointaine. »
ARTICLE, Fatto Quotidiano « Le chantier de Conte et de Letta. Véto des 5 Étoiles sur Renzi» : « Selon des sources au siège du PD, Conte et Letta se parleraient ‘’depuis déjà deux ans’’. Cela pourra aider puisqu’ils devront se coordonner souvent et rapidement. Il y a déjà la question des prochaines élections municipales, où ils devront trouver des accords pour former une véritable coalition. Le sujet principal de la rencontre a été en effet la question des élections, comme l’a dit ensuite Conte : ‘’celui qui se présente seul est beaucoup moins efficace et, à partir des prochaines élections municipales, il y a la volonté de discuter ensemble pour trouver des solutions plus efficaces’’. Mais pour commencer, il faut tout reprendre de zéro. Les deux interlocuteurs le savent et sont conscients que pour Rome l’entente ne pourra se faire que pour le second tour. Au premier tour, les 5 Étoiles devront soutenir la maire sortante Virginia Raggi, protégée à plusieurs reprises par Beppe Grillo et très populaire au sein de la base du Mouvement. Letta devra, lui, comprendre quel sera le candidat du PD. Roberto Gualtieri a déjà fait part de son souhait de se présenter mais le dirigeant du PD et plusieurs ténors ont des doutes. Les pressions sur Nicola Zingaretti demeurent mais ce dernier continue de dire qu’il ne se portera pas candidat. Il y a un seul véto que Giuseppe Conte a voulu mettre : ‘’Matteo Renzi ne figure pas dans notre idée de coalition’’. La loi électorale a elle-aussi été évoquée. Le démocrate défend le système majoritaire dit ‘’Mattarellum’’ qui obligerait le PD et le M5S à s’allier. Aux journalistes, Conte rappelle : ‘’je suis en train de travailler à un projet pour relancer le M5S’’ et sur lequel il tient régulièrement informé Beppe Grillo et le dirigeant intérimaire Vito Crimi. Si la plupart des 5 Étoiles sont dans le flou sur le contenu de ce projet, Conte assure vouloir l’expliquer bientôt, lors de consultations internes. »
SONDAGE, Il Fatto Quotidiano, « Entre les vaccins et l’amnistie fiscale, la popularité de Draghi baisse » : « Le consensus autour du gouvernement Draghi, en raison aussi de la toute récente adoption de l'amnistie fiscale sur les avis d’imposition non payés, est en train de s’éroder. Cela facilite la vie à Giuseppe Conte, qui demeure la personnalité politique la plus appréciée par les Italiens, malgré sa sortie du Palais Chigi en tant que victime de combines politiques. Le sondage Pagnoncelli confirme ainsi la tendance qui s’était déjà manifestée ces dernières semaines. Mario Draghi parvient à convaincre 48% des Italiens, alors que 28% se disent déçus. Par ailleurs, 40% des Italiens considèrent comme une ‘’injustice’’ l’amnistie fiscale qui vient d'être adoptée. Pour ce qui concerne la cote de popularité, Giuseppe Conte devance tous avec 61% des intentions, suivi de Roberto Speranza 41%, Giorgia Meloni 37%, Matteo Salvini et Enrico Letta ex-aequo à 32%, alors que Matteo Renzi demeure à 12%.»
ARTICLE, La Stampa, de F. Grignetti « Draghi se rend en Libye ‘’les mercenaires et l’armée turque doivent quitter le pays’».
ARTICLE, La Repubblica, « Di Maio s’envole pour Tripoli, “Nous sommes prêts à coopérer”.
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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24/03/2021
"Le centre droit favorisé et premier avec Fratelli d’Italia au Sud."
Italie. Revue de presse.
Les JT couvrent essentiellement l’audition du Président du Conseil Mario Draghi devant le Parlement en vue du Conseil Européen, la situation de la crise pandémique et les déclarations du ministre de l’Economie Daniele Franco annonçant des aides pour les entreprises jusqu’à la fin de l’année.
ARTICLE, Il Messaggero, par E. Pucci « M5S, les débuts de Conte : entrevue avec Letta et négociation sur les élections à Rome» : « Giuseppe Conte est prêt à descendre dans l’arène et à prendre la tête du M5S. Il le fera sans doute avant Pâques. Les derniers détails seront peaufinés lors de la réunion de cette fin de semaine avec Grillo et les ténors du parti. D’ici quelques jours, Conte présentera son manifeste, pour une force qui se veut progressiste, écologiste - visant à l’alliance avec les partis politiques de centre gauche - mais qui veut aussi s’adresser aux professions libérales pour tenter de récupérer des voix à droite. L’entrevue d’aujourd’hui avec E. Letta sera l’occasion d’envoyer un signal aux siens : la volonté de prendre la responsabilité de diriger le M5S. Face à la possibilité d’une candidature de N. Zingaretti au Capitole, laisse filtrer une source du gouvernement, Conte pourrait tenter de convaincre V. Raggi à ne pas briguer un deuxième mandat mais à recouvrir plutôt le rôle de vice-présidente du Mouvement. Les députés et les sénateurs du Mouvement veulent surtout savoir où ira l’argent qu’ils devront verser. Il y a un nouveau compte courant, car les fonds n’iront plus à la Plateforme Rousseau de Casaleggio. Les 5 Etoiles ne veulent pas non plus un parti personnel.’’»
SONDAGE, Sole 24 Ore, par R. D’Alimonte « Le centre droit favorisé et premier avec Fratelli d’Italia au Sud. Pour l’alliance Pd-M5S le Nord sera décisif » : « Le dernier sondage Winpoll nous dit que l’Italie est toujours divisée en trois zones, qui continuent d’avoir leurs propres caractéristiques. Au niveau national, le centre droit obtient 48% des intentions de vote (Ligue à 22,2% ; Fratelli d’Italia à 19,1% et Forza Italia à 6,7%) alors que la coalition de centre gauche est à 44,6% (Le PD à 20,1%, le M5S à 14,1%, Verdi-LeU à 4,3% et Azione,+Europe et Italia Viva à 6,1%. Du point de vue territorial, les données sont différentes. Si le centre droit domine toujours au Nord avec un score qui va au-delà des 50% des intentions de vote, le centre gauche demeure gagnant au Centre de l’Italie (50,3%) mais aussi au Sud et les Iles (51,2%). Bref, depuis 2018, l’Italie ressemble beaucoup à la France de la Ve République. Les prochaines élections pourraient donc décider de la coalition gagnante mais pas forcément du gouvernement. »
COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Bresolin « Di Maio fait pression sur la Libye ‘’c’est pour nous une priorité’’ » : « Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a décidé d’inaugurer sa série de rencontres bilatérales en marge du sommet européen de l’OTAN par un face à face de près d’une heure avec Luigi Di Maio. ‘’L’Italie et un ami et un allié clef pour les Etats-Unis’’ a-t-il expliqué. Lors de l’entretien voulu par les Etats-Unis, Blinken s’est arrêté plus particulièrement sur la Libye et aurait reconnu ‘’l’importance du leadership italien’’ dans le pays nord-africain. Le ministre italien a, quant à lui, souligné l’importance de ce dossier pour son pays compte tenu des enjeux migratoires et de sécurité. La problématique des flux migratoires devrait s’amplifier à l’approche de l’été, selon lui ‘’il est donc nécessaire de garantir la stabilité de la Libye, notamment à travers une plus grande implication des Etats-Unis, pour endiguer les flux et éviter le risque de radicalisation et de terrorisme à quelques centaines de kilomètres des côtes italiennes’’. Blinken a également reconnu le rôle de l’Italie en Afghanistan et surtout en Irak où elle devrait prendre les commandes de la mission de l’OTAN. La cyber sécurité, le changement climatique, les rapports avec la Russie et la Chine, notamment le projet de Route de la Soie qui n’a jamais été vu d’un bon œil par les Américains, ont également été évoqués. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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23/03/2021
"L’inconnue Meloni dans le centre-droit."
Italie. Revue de presse.
L’accélération du plan de vaccination par le gouvernement Draghi, avec l'annonce de l’arrivée d’environ un million de doses du vaccin Pfizer et la mise en place d’une plateforme nationale pour les réservations, fait la Une des quotidiens italiens. « Vaccins : le rappel fait aux régions » - Draghi invite les présidents de région à respecter les consignes nationales (Corriere della Sera), « Vaccins, les régions en retard, une plateforme unique pour les réservations » - Merkel soutient Draghi pour renforcer les achats de la part de l’UE (La Repubblica), « Vaccins, naissance de la plateforme unique » - Draghi décide de confier à la Poste la gestion des réservations après les loupés des régions (La Stampa), « Covid, le gouvernement accélère sur les vaccins » - 4,5 millions de doses d’ici la fin du mois (Sole 24 Ore), « Un million de vaccins aux régions » - Le gouvernement accélère la campagne d’immunisation (Il Messaggero), « Salvini sauve l’homme du désastre lombard » - Fontana se sépare de la direction de la société Aria mais sauve l’Administrateur léguiste (Il Fatto Quotidiano), « Chaos sur le vaccin » - Révolution en Lombardie, les dirigeants d’Aria licenciés (Il Giornale).
ARTICLE, Sole 24 Ore, « Draghi-Letta, convergences de vues sur l’agenda économique » : « L'Europe, les vaccins, les politiques économiques de relance, la méthode de dialogue entre le gouvernement et les partis qui le soutiennent. Un peu plus d'une semaine après sa désignation comme secrétaire du Parti démocrate, Enrico Letta a franchi le seuil du Palais Chigi sept ans après son départ de celui-ci pour rencontrer son dernier "successeur", Mario Draghi. Il ne pouvait en être autrement, après que, dans son discours d'investiture, il ait soutenu l'agenda de Draghi en le présentant comme proche de celui du PD ("c'est quelqu'un d'autre - avait-il dit en se référant au leader de la Ligue, Matteo Salvini - qui a peut-être des problèmes avec un agenda pro-européen"). Bien sûr, le Premier ministre n'a probablement pas apprécié les piques entre Letta et Salvini ces derniers jours, sur le droit du sol ou l'amnistie fiscale, mais pour le premier ministre, l’effritement de l’alliance entre M5S et PD serait plus dangereux encore que ces passes d’armes. Le fait que Letta ait repris en main le parti le plus pro-européen de la majorité en prenant un tournant clairement réformiste ne peut que rassurer Draghi. Parce qu'un PD bien en vie ramène le point d’équilibre du gouvernement au centre, en atténuant le poids de la Ligue qui avait profité de l’affaiblissement ces dernières semaines du M5S, du PD et des divisions au sein de Forza Italia. L'insistance de Letta sur certaines questions identitaires telles que le droit du sol sert davantage à marquer son territoire en vue des élections municipales. Mais sur l'agenda économique, il y a un accord total entre Draghi et le parti démocrate, et cela ne peut être que positif pour l'action gouvernementale. Investissement, jeunesse, innovation. Et aussi la consultation des partenaires sociaux. Ce n'est pas un hasard si hier Letta a rencontré, juste après le leader de la CGIL Maurizio Landini, le nouveau chef du CISL Luigi Sbarra. Une première rencontre entre Letta et Conte devrait aussi avoir lieu demain, et il est clair que le premier se présentera avec une maison plus solide (que ne l’est celle des M5S). Et avec l'ambition claire de dicter l'agenda, et donc aussi de pouvoir prétendre plus naturellement au poste de premier ministre de la future coalition. Au-delà des 5 étoiles, il tentera d'inclure tout le spectre qui va des libéraux-démocrates (Action de Carlo Calenda, les radicaux de Più Europa et aussi Italia Viva) à la gauche de Leu. Un travail difficile, mais qui semble déjà récompensé par les électeurs selon les premiers sondages sur le PD de l’ère post-Zingaretti. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, par S. Folli « L’inconnue Meloni dans le centre-droit » : « Les sondages continuent de récompenser l’opposition de droite de Giorgia Meloni, créditée de 17,6 % des intentions de vote. Soit juste derrière le Parti démocrate d’Enrico Letta. En comptant les trois partis du centre droit (Ligue, Fratelli d’Italia, Forza Italia), les scores dépassent les 50% des intentions de vote, ce qui confirme la tendance de ces dernières années. Toutefois, la décision de Meloni de dire ‘’non’’ à Draghi n’a pas seulement divisé le centre droit, mais a également mis en lumière les tensions qui couvent sous les relations politiques et personnelles. La rivalité entre Salvini et la jeune dirigeante de Fratelli d’Italia est désormais évidente et elle est destinée à se renforcer, surtout si l’on observe l’écart de 6 points entre les deux partis. La question est donc la suivante : que fera Meloni de ce crédit qui lui est porté et qui frôle les 20% des électeurs ? Cette question représente une inconnue aussi pour Meloni, sans doute. Si elle met l’accent sur ‘’sa’’ cohérence, il est paradoxal qu’un parti qui se veut souverainiste soit en train de perdre le contact avec ce qui est en train de changer en Europe. L’Italie de Draghi risque de jouer un rôle de premier plan dans une phase où l’ancienne UE pourrait en sortir transformée. La Ligue de Salvini mise sur le succès de Draghi alors que Meloni ne peut que souhaiter son échec. Mais cet échec représenterait aussi un désastre économique et social sans précédent. Voici pourquoi plusieurs personnalités, dont l’économiste Giulio Sapelli, sont en train de considérer l’opposition de Fratelli d’Italia comme une erreur. Ce n’est pas un hasard si les trois partis de centre droit n’ont pas encore trouvé une entente sur les candidats en vue des élections dans les grandes villes ».
ENTRETIEN, La Repubblica, d’Enrico Letta, nouveau dirigeant du Parti démocrate « ‘’C’est inouï d’avoir une direction composée uniquement d’hommes. Il faut faire équipe » : « ‘’Pour la nomination des chefs de groupe du PD à la Chambre et au Sénat, j’ai voulu soulever un problème qui existe en Italie. Quand j’ai soulevé la question de la présence féminine au sein du PD, il y a toute une série de critiques qui ont été opposées, certains m’accusant même de le faire pour mes propres intérêts ou par ruse. Or, en Europe, l’équilibre des genres est une condition préalable. Un modèle face auquel un parti comme le nôtre, qui n’est composé que d’hommes aux postes de direction, de la direction elle-même aux chefs de groupe ou aux présidents des régions, n’est pas en ligne avec le reste du monde. La solution des quotas n’est pas suffisante. Le problème est que, dans le PD, le processus de sélection est fondé sur la force. Si je regarde la gauche en Europe, les personnalités les plus intéressantes sont des femmes, telles que la maire de Paris Anne Hidalgo en France et les ministres Arancha Gonzalez et Teresa Ribera en Espagne. Nous devons jouer notre rôle en ayant à disposition à la fois des hommes et des femmes. Je suis sûr que les groupes choisiront sur la base d’une sélection et en votant pour des femmes de qualité. J’en connais plusieurs mais qui se trouvent en arrière-plan car le système est organisé autour de dynamiques qui les pénalisent. Je crois aussi qu’un parti qui se veut progressiste, mais qui a principalement pour électeurs des personnes âgées, ne fera pas long feu. D’où la nécessité d’intéresser les jeunes à la politique et de répondre à leurs problèmes. J’ai vécu ces dernières années en France, un pays qui a inversé la tendance de l’hiver démographique, car il a investi pour cela. La France a compris que les hommes et les femmes sont différents et ces dernières doivent être accompagnées dans leur parcours professionnel’’. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « ‘’Je ne vois pas de progrès’’» : « ‘’A part quelques noms qui ont changé, il n’y a pas de rupture entre ce gouvernement et le précédent. Ce n’est pas moi qui critique les choix de cet exécutif mais les Italiens. Mon approche n’est pas dure. Quand j’ai été d’accord, je n’ai pas eu de problème à le dire. Et puis je ne veux pas faire de polémiques avec mes alliés. Car je suis sûre qu’après cette parenthèse, nous nous retrouverons ensemble pour gouverner ce pays. Tant mieux si nous parvenons à faire un axe, la Ligue et Fratelli d’Italia. Eux avec les difficultés inévitables à soutenir un gouvernement et nous à l’opposition avec la liberté de pouvoir faire pression. Fratelli d’Italia a obtenu plusieurs choses, comme la possibilité que les pharmaciens puissent administrer les vaccins ou la priorité donnée aux personnes handicapées. Mais sur d’autres points il n’y a pas eu de progrès, comme le refus de notre idée de faire basculer les 5 milliards du Cashback, initiative de propagande de gauche, vers les entreprises. Pourtant c’était une requête de tout le centre droit. Il y a encore de l’argent pour le revenu de citoyenneté, ce qui représente une continuité absolue avec le gouvernement précédent. On continue de procéder par des classements de régions entières en zones rouges et à fermer de manière injustifiée les salles de gym et les restaurants ou à ne pas augmenter la capacité de jauge des transports publics, et on constate encore l’impossibilité de vacciner à domicile. Fratelli d’Italia revendique la présidence du Copasir (Commission pour la sécurité de la République) : c’est une question de démocratie et de loi, c’est l’institution qui contrôle la façon dont le gouvernement agit sur les services de renseignement et ce n’est pas normal qu’un représentant de la majorité en soit à la tête. Je trouve très grave que les institutions se taisent : les présidents des Chambres mais aussi le Chef de l’Etat qui en est le garant. Ce que je pense de Letta ? Je l’ai appelé pour me féliciter de sa nomination à la tête du PD. Il y a un respect réciproque entre nous deux. Mais je ne cache pas que pour moi il représente le garant de l’establishment européen et qu’il n’est pas en rupture par rapport à la précédente direction du PD’’».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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22/03/2021
"Un pacte avec Grillo et avec les ténors pour la renaissance du M5S."
Italie. Revue de presse.
Les retards du plan de vaccination et la volonté de Mario Draghi d'accélérer les livraisons de vaccins au niveau européen par une initiative menée conjointement avec la France et l'Allemagne font les gros titres des médias italiens. La presse relève aussi largement les nombreux loupés dans la campagne de vaccination en Lombardie. « Une équipe d'experts pour les vaccins » - Le gouvernement prêt à aider les régions en retard (Corriere della Sera), « Vaccins, le plan de Draghi pour secouer l'Europe » - Action commune avec Merkel et Macron pour aider von der Leyen dans l'achat de nouvelles doses (La Repubblica), « Vaccins, les livraisons en retard : seulement 200 000 doses par jour» (La Stampa), « Les vaccins en retard, l'accélération de Draghi » - Le Président du Conseil fait pression sur les régions. Chaos en Lombardie (Il Messaggero), « Vaccins, la dernière catastrophe » - La Lombardie pourrait être placée sous tutelle (Il Fatto Quotidiano), « Problèmes en Lombardie» - chaos dans les réservations (Il Giornale).
ENTRETIEN, La Stampa, d’Enrico Letta, secrétaire du Parti démocrate, « Une alliance avec les Cinq Étoiles, mais il ne faut pas qu’ils nous freinent ; deux femmes comme cheffes de groupe au Parlement » : « Pendant mes années passées à Paris, j’ai continué à suivre de près ce qui se passait en Italie. J’ai d’ailleurs participé à une campagne électorale en septembre dernier, chez moi, en Toscane, lorsqu’aux régionales j’ai vu que la Toscane pouvait basculer du côté de la Ligue. Et puis, de l’étranger, on voit mieux les choses. Ces sept années passées avec des jeunes du monde entier m’ont ouvert les yeux sur trois grands impératifs : la jeunesse, la place des femmes, le développement durable. Au sein de mon Parti, je veux donner une vraie place aux jeunes, tout en garantissant un pacte de solidarité avec nos anciens. Accorder le droit de vote dès 16 ans serait une main tendue, une preuve de confiance. Il y a aussi la question de l’égalité femmes-hommes. Personnellement, je ne peux pas concevoir qu’il n’y ait que des visages masculins à la direction de notre parti, à l’heure de l’Europe d’Angela Merkel, d’Ursula von der Leyen ou de Christine Lagarde. Je n’ai rien de particulier contre Graziano Delrio et Andrea Marcucci, au contraire, mais nous avons la volonté politique de lutter contre le sexisme et par conséquent de rééquilibrer la présence des femmes au sein du parti. Deux de nos chefs de groupe doivent donc être des femmes. Les conditions pour la relance sont déjà toutes réunies. La meilleure réponse aux difficultés actuelles de très nombreux Italiens est arrivée vendredi avec les aides de l’État aux entreprises et aux familles du décret ‘sostegni’. Le gouvernement Draghi a par ailleurs très bien su répondre à la tentative de prise d’otage du Conseil des ministres par Matteo Salvini, notamment grâce à un Parti démocrate plus uni et plus fort qu’avant. C’est un des premiers fruits de notre évolution. Nous avons la sensation de pleinement appartenir à ce gouvernement, et c’est plutôt la Ligue qui doit expliquer son soutien et son changement de position sur l’Europe. La Ligue est une caricature de la politique. Nous voulons opposer à la droite une gauche unie et avancer ensemble. Donc, le refus de Renzi aux Cinq Étoiles n’est pas la bonne attitude et ce n’est en tous cas pas la nôtre. Nous, nous souhaitons nouer des alliances et en finir avec les vétos. J’ai été plutôt agréablement surpris par la conversation téléphonique que j’ai eu avec Giorgia Meloni : elle a été tout à fait correcte, comme doit l’être la relation entre majorité et opposition. Un camarade d’une ancienne section du Parti communiste italien m’a dit ‘’souviens toi que tu t’appelles Enrico’’, j’ai toujours eu un grand respect pour Berlinguer. »
ARTICLE, La Repubblica, « Les militants des 5 étoiles veulent à présent un seul dirigeant à la tête du mouvement. Pour 7 militants sur 10, leur chef doit être Giuseppe Conte » : « Le sondage récemment réalisé par Demos pour Repubblica montre comment la base du M5S n'a pas l'intention de confier la direction du Mouvement (mieux vaut dire, du Parti) à un Directoire, comme le prévoyaient les dernières modifications du Statut. 6 électeurs sur 10 préfèrent un chef unique, tandis que moins de 4 (pour être précis, 37%) préféreraient un organe de direction composé de 5 personnes. C'est un signe supplémentaire de la "normalisation" du Mouvement. Par ailleurs, comme le montre le sondage Demos, la figure de Conte semble avoir reconstruit un climat de plus grande confiance autour du parti, miné par les dissensions internes. Plus de 70% de ses électeurs, en effet, disent n'avoir aucun doute sur le choix de Giuseppe Conte comme nouveau leader politique. Les autres sont loin derrière : Luigi Di Maio : 6 %. Di Battista, Crimi, Grillo lui-même : 3%. Sur les alliances, un tiers de la base 5S, en effet, considère qu'il est opportun de construire un pacte solide et stable avec le PD, en vue des prochaines élections. Alors que près de 40% préféreraient une alliance sans conditions. Presque tout le contraire de ce que pensent les électeurs du PD, parmi lesquels 40% sont favorables à la formation d'une coalition, tandis que 30% préféreraient un accord, sans renoncer à leur autonomie. Cependant, environ 70% de la base des deux partis imaginent et souhaiteraient s’allier. Tout en conservant leur spécificité et leur autonomie. Sans devenir, pour autant, un "PD-5S". »
ARTICLE, Corriere della Sera, d’E. Buzzi « Un pacte avec Grillo et avec les ténors pour la renaissance du M5S. La prudence de Conte sur les prochaines décisions» : « Giuseppe Conte a plusieurs difficultés à régler, à commencer par le bras-de-fer avec D. Casaleggio sur le rôle de la plateforme Rousseau et le mécontentement des parlementaires à l’idée de devoir lui reverser 3 000 euros par mois. Ou encore l’impasse politique qui accompagne le Mouvement depuis désormais un mois. Conte a choisi le chemin du silence : une réserve presque hermétique qui serait, explique-t-on, nécessaire. Conte ne veut pas parler sans avoir d’abord une légitimité. Il attend de pouvoir bénéficier d’un périmètre politique autonome, qui soit autorisé par le consentement de la direction, des élus et des partisans. Ces derniers jours, Conte a travaillé sans cesse sur la refonte de la structure du Mouvement. Il a aussi rencontré les chefs de groupe pour tenter de « tenir » les élus à la Chambre et au Sénat. Conte ne veut pas de fuites sur son projet de modification du Mouvement avant de le partager avec les 5 Etoiles. L’avocat a dans sa tête un agenda bien clair, prévoyant d’abord la discussion avec les ténors, puis avec les élus. Grillo est constamment en contact avec lui. Le problème le plus épineux, celui concernant les questions politiques et économiques avec Rousseau, sera affronté après Pâques. Contourner Rousseau s’avère plus difficile que prévu. Une chose est sûre, Conte veut revoir les relations avec les territoires en misant sur une structure plus traditionnelle, à partir des référents régionaux, et valoriser les femmes. On évoque aussi un renouvellement du parti avec de nouveaux visages. Mais cela se fera dans un deuxième temps, une fois que Conte aura pris la direction du Mouvement et une fois définies certaines questions importantes pour les équilibres du M5S allant des alliances pour les élections municipales au positionnement des 5 Etoiles en Europe (avec la tentative d’entrer dans la famille des socialistes), jusqu’au fonctions internes au parti.»
ENTRETIEN, La Stampa, de Roberto Gualtieri (Pd), ancien ministre de l'Économie « Le décret pour les aides aux secteurs les plus touchés est une bonne chose. Il faut que la Ligue cesse les spéculations politiques » : « ‘’Le décret sur les aides adopté est un acte positif, il représente une continuité avec la ligne que nous avons suivie pendant la pandémie. Le renforcement à hauteur d’1,5 milliards pour le revenu d’urgence est à mettre au crédit avant tout du PD et du ministre du travail A. Orlando. J’invite la Ligue à cesser sa propagande [sur le fait que les aides prévues seraient insuffisantes, ndlr.]. Il est juste de continuer le soutien à l’économie comme indiqué par Mario Draghi. Il faut être aussi conscients du fait qu’il s’agit d’un moment exceptionnel, que nos capacités fiscales sont limitées et qu’il faut d’autres investissements et d’autres réformes pour la relance. Le pari le plus important est celui de doter l’UE d’une capacité budgétaire suffisante, alimentée par la dette commune européenne, en rendant structurelles les innovations du Next Generation EU. En regardant ce que fait Biden sur les défis du changement climatique, il est clair que l’Europe doit continuer sur le chemin pris avec un niveau d’ambition qui soit à la hauteur. Ce sera un match difficile mais l’Italie a toutes les conditions pour le remporter en tant qu’acteur principal, surtout si elle sait utiliser au mieux les ressources du Plan de Relance européen’’. »
ARTICLE, La Stampa, de G. Longo « Di Maio et la nouvelle Libye ‘’L’Italie a désormais un rôle de premier plan » : « Le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio a rendu visite à Tripoli au nouveau chef du gouvernement libyen, Abdul Hamid Dbeibah. Avec cette première visite officielle d’un ministre européen depuis le départ de Sarraj, l’Italie veut se positionner en chef de file de la coopération de l’Europe avec le nouveau gouvernement d’unité nationale ‘’qui aurait été encore impensable il y a un an’’. Le déplacement du ministre était important pour le renforcement des relations géo-stratégiques, notamment sur la question des flux migratoires, et de la coopération économique, notamment dans le domaine de la production d’énergie. Le nouveau ministre du pétrole et du gaz, Mohamed Oun, ainsi que le PDG d’ENI, Claudio Descalzi, ont d’ailleurs participé à la rencontre. Le gaz était au centre des discussions, un secteur stratégique pour Eni qui est déjà le leader local dans le domaine, fournit 80% du gaz disponible sur le marché et souhaite développer de nouveaux projets. La collaboration avec ENI devrait également porter sur les domaines des énergies renouvelables, de l’économie circulaire, des projets sociaux, de l’accès à la santé mais aussi à l’énergie, l’éducation et la formation professionnelle. Luigi Di Maio a également rencontré son homologue ainsi que le Président du Conseil présidentiel, évoquant notamment le projet d’autoroute côtière de la Tunisie à l’Egypte, un projet qui faisait partie du traité d’amitié italo-libyen signé par Berlusconi et Kadhafi, mais jamais réalisé. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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21/03/2021
L'AfD donnée à 10 % en vue des législatives de septembre 2021.
Allemagne.
CDU / CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
AfD: patriotes
FDP : libéraux
die Linke : post-communistes
Grüne : écologistes
Sonstige : autres
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20/03/2021
Pour 81 % des électeurs du Forum voor Democratie, la crise du coronavirus a joué un rôle.
Pays-Bas. La crise du coronavirus a joué un rôle dans le choix électoral (Thierry Baudet, le dirigeant du Forum voor Democratie, a réclamé plus de liberté pour les citoyens dans la gestion du virus) :
Allen : tous
VVD : libéral de droite
D66 : libéral de gauche
PVV : patriotes
CDA : démocrates-chrétiens
SP : gauche de la gauche
PvdA : travaillistes
GroenLinks : écologistes
Forum voor Democratie : patriotes
PvdD : parti pour les animaux
ChristenUnie : sociaux-chrétiens
JA 21 : patriotes
Volt : pro-européen
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Le PVV est premier à plusieurs endroits.
Pays-Bas. Le PVV de Geert Wilders est, lors des législatives, le premier parti dans les municipalités de Emmen, Kerkrade, Rucphen, Edam-Volendam, Landgraaf, Pekela, Brunssum, Roerdalen, Echt-Susteren, Heerlen, Stein, Westerwolde et Stadskanaal.
15:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
Article de la rédaction du VPost : Paweł Kukiz envisage de rejoindre la coalition dirigée par le PiS.
Pologne. Paweł Kukiz envisage de rejoindre la coalition dirigée par le PiS :
https://visegradpost.com/fr/2021/03/19/pawel-kukiz-envisa...
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19/03/2021
Coronavirus : le vice-gouverneur FPÖ de Haute-Autriche Manfred Haimbuchner est hospitalisé.
Autriche. Haute-Autriche. Le vice-gouverneur FPÖ de Haute-Autriche Manfred Haimbuchner est hospitalisé en unité de soins intensifs. Il a le coronavirus.
Manfred Haimbuchner
21:18 | Lien permanent | Commentaires (0)