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16/04/2021

Interview de Miklós Szánthó par Bogdan Sajovic : "Aujourd'hui, les ennemis du libéralisme sont les amis de la démocratie".

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Par Bogdan Sajovic

Miklós Szánthó est le directeur du Centre hongrois des droits fondamentaux. Nous avons discuté du politiquement correct, du marxisme culturel, des médias et de la migration, entre autres sujets.

DEMOKRACIJA : Quels sont le but et les objectifs de votre institut ?

Szánthó : Le Centre pour les droits fondamentaux est le seul groupe de réflexion conservateur hongrois qui traite des questions de droit public et constitutionnel. Malheureusement, la pensée juridique dominante, comme tout le discours public occidental, est dominée par une interprétation progressiste qui tente de présenter chaque question juridique comme une question de droits de l'homme. À première vue, cela peut sembler bon, mais lorsque vous réalisez que derrière cette interprétation se cache un effort pour transformer presque chaque désir humain en un droit de l'homme exécutoire qui lierait la majorité de la société et l'État lui-même, cela devrait sembler effrayant. Prenons l'exemple de la folie des genres : de plus en plus de pays occidentaux se détournent de la conventionalité et reconnaissent un "troisième" genre ou un genre "neutre" sur les documents d'identité ou ont des programmes dans l'éducation publique qui l'encouragent. Dans son travail public, ses recherches et ses analyses, le Centre est déterminé à résister au politiquement correct et au fondamentalisme des droits de l'homme et à défendre le bon sens et les valeurs nationales et chrétiennes.

DEMOKRACIJA : Travaillez-vous également avec des personnes partageant les mêmes idées à l'étranger ? Pouvez-vous nous parler de vos projets pour l'avenir ?

Szánthó : Bien que nous ayons des relations bilatérales avec des organisations à l'étranger depuis un certain temps, ce n'est que l'année dernière que nous avons mis l'accent sur la coopération internationale (non supranationale). C'est également l'approche de l'Open Society (de Soros), qui construit son réseau de cette manière depuis des décennies. L'année dernière, nous avons signé un accord de partenariat avec Ordo Iuris, un institut juridique polonais, et nous souhaitons étendre cette coopération à un niveau régional. Nous sommes actuellement en discussion avec plusieurs organisations conservatrices dans plusieurs pays européens et nous sommes ouverts à tous ceux qui partagent nos valeurs. En Europe centrale, nous partageons un passé commun, mais aussi un avenir commun.

DEMOKRACIJA : Récemment, l'opposition hongroise a menacé les journalistes des médias conservateurs de les bannir de la profession après leur arrivée au pouvoir. Quelqu'un de Bruxelles ou des associations internationales de journalistes a-t-il condamné ces menaces, et si non, pourquoi ?

Szánthó : Il n'est peut-être pas très surprenant que la réponse soit "non", bien que nous ayons informé les institutions européennes dans une lettre ouverte. Si, au cours d'une conférence de presse hongroise, un journaliste libéral n'avait été invité qu'à poser des questions brèves, la "mère de tous les scandales" aurait éclaté à Bruxelles, mais maintenant que la coalition de gauche de l'opposition a menacé d'interdire la profession aux journalistes qu'elle n'aime pas et a même proposé un "châtiment rwandais" à leur encontre, le silence est assourdissant. D'un autre côté, cela ne fait que souligner le fait que pour eux, la protection de l'"État de droit" et de la "démocratie" ne signifie que la protection de leur credo et de leur réseau libéral.

DEMOKRACIJA : Les libéraux de gauche accusent le gouvernement hongrois de faire pression sur les médias d'opposition. Ces accusations sont-elles justifiées ?

Szánthó : Ce que la gauche appelle "répression" n'est que la fin du monopole dont elle a joui pendant si longtemps. Comme dans tous les pays qui ont souffert du communisme, les fonctionnaires de l'ancien parti unique hongrois et leurs alliés ont transformé leur ancien capital politique en capital économique et culturel après la transition vers la démocratie. Ils en ont également profité sur le marché des médias, où la presse de gauche a occupé une position quasi-hégémonique jusqu'au milieu des années 2000. Ce qui s'est passé ces dernières années, c'est (nous voulons le souligner) une transformation orientée vers le marché dont la droite a bénéficié, de sorte que la gauche n'est plus en mesure de façonner le discours public dans la mesure où elle aurait pu le faire autrefois. Bien sûr, nous sommes encore loin de l'équilibre, mais certains leaders d'opinion sont déjà profondément frustrés par la situation actuelle, où leur voix dans les médias n'est plus en mesure de noyer tous les autres points de vue.

DEMOKRACIJA : Ces dernières années, la Hongrie a souvent été la cible d'attaques de la part de la gauche libérale, des grands médias et même des dirigeants de l'UE, au motif que le pays viole les droits de l'homme. Que répondez-vous à ces accusations ?

Szánthó : La Hongrie est régie par l'État de droit, les droits de l'homme ne sont pas violés. Les groupes d'intérêt post-communistes et les réseaux libéraux sont confrontés à de sérieux défis dans leur lutte pour l'hégémonie, c'est vrai. Toute l'hystérie anti-hongroise est basée sur des Fake News, à savoir que la démocratie ne peut être que libérale, et donc que le libéralisme est synonyme d'État de droit. Dans cette optique, quiconque ose critiquer les pratiques libérales modernes, le politiquement correct ou le fondamentalisme des droits de l'homme s'attaque en fait à l'État de droit. Mais cela révèle la dualité d'un récit politique qui se veut "tolérant" ; il est tout à fait clair qu'il n'est pas du tout tolérant à l'égard d'autres interprétations (conservatrices ou chrétiennes) de la démocratie. Une approche moins dogmatique et plus fondée reconnaîtrait que la démocratie, comme l'économie de marché, n'est pas nécessairement unitaire. Il peut y avoir une démocratie libérale, une démocratie sociale ou une démocratie chrétienne. Le gouvernement hongrois actuel fonde ses politiques, son approche constitutionnelle et l'organisation de la société sur cette dernière. Les libéraux n'aiment pas cela parce qu'ils essaient de créer un cadre véritablement totalitaire qui exclut toutes les opinions, sauf la leur, du droit public et de la politique. C'est pourquoi ils utilisent des moyens de communication très sophistiqués pour désigner leurs opposants comme des "ennemis de la démocratie". Mais face aux eurocrates élitistes de Bruxelles et aux technocrates occidentaux, les ennemis du libéralisme semblent aujourd'hui être les amis de la démocratie.

DEMOKRACIJA : Pendant des années, la Hongrie a été attaquée par les libéraux de gauche pour avoir violé les droits de l'homme des migrants en empêchant la migration de masse. Quelle est votre opinion sur cette question ?

Szánthó : Cette question est assez similaire au débat sur l'État de droit. La vision juridique libérale interprète le droit d'asile de manière si large qu'il est devenu méconnaissable. Essentiellement, ils affirment que le droit d'asile est un droit à un filet de sécurité sociale mondial. Tout le monde peut migrer où il veut, et les sociétés des pays de destination sont obligées de le tolérer, même si elles doivent sacrifier leur propre culture pour y parvenir. Selon une interprétation sobre de la loi, un migrant n'a droit à l'asile que dans le premier pays sûr où il est arrivé, et non partout dans le monde. En outre, nous ne sommes pas obligés d'importer leurs problèmes avec les migrants, mais d'exporter l'aide là où ils en ont besoin. Des politiques irresponsables conduisent à des sociétés parallèles en Europe en raison de différences culturelles bien réelles, et les pays du tiers monde qui souffrent de conflits perdent les personnes qui pourraient reconstruire leurs maisons. La valeur chrétienne de la solidarité exige que nous aidions sur le terrain, là où l'aide est nécessaire. "Ici", je donne la priorité à mes propres intérêts, "là-bas", j'aide ceux qui sont dans le besoin.

DEMOKRACIJA : Seriez-vous d'accord pour dire que le marxisme culturel, ainsi que l'immigration de masse, constituent la principale menace pour la civilisation européenne et que l'un des outils les plus importants et les plus efficaces de ceux qui veulent détruire notre civilisation est le politiquement correct ?

Szánthó : Les migrations, le multiculturalisme, la renaissance du marxisme culturel, les campagnes de sensibilisation constantes, la version XXIe siècle de la "révolution sexuelle" sont tous des aspects d'un même phénomène. Les visions socialiste et libérale ont beaucoup en commun : elles nient à la fois la nature créée de l'homme et l'ordre et la hiérarchie du Créateur. Au contraire, ils proclament la primauté de la raison, la relativité du "bien" et du "mal" et, par conséquent, l'égalité totale des comportements humains et culturels. Si tout le monde et tout est égal, alors personne ne peut être offensé d'aucune manière et le politiquement correct devient obligatoire. Si tout est relatif, alors il n'y a pas de "bien" ou de "mal" ; aucune barrière (physique ou autre) ne peut être érigée ; on ne peut pas dire "évidemment" que Dieu est la source de la vérité et de la justice ; nous ne pouvons pas être fiers de notre héritage judéo-chrétien ; et la nature créée de l'homme et de la femme est discutable. Il ne s'agit pas "seulement" d'une menace pour la civilisation européenne, mais pour notre existence en tant qu'êtres humains, car l'avortement, l'euthanasie et la toxicomanie sont rationalisés et encouragés par des valeurs relativisantes.

DEMOKRACIJA : Êtes-vous d'accord pour dire que le politiquement correct aux États-Unis a déjà atteint le niveau de la folie ? Pensez-vous que cette folie pourrait s'étendre à l'Europe et comment pourrait-on l'empêcher ?

Szánthó : Le politiquement correct a vraiment atteint le niveau de la folie aux États-Unis parce qu'il est devenu partie intégrante de la vie et de la pratique quotidiennes. Cela est particulièrement évident dans les réactions avec vandalisme du groupe Black Lives Matter. Le fait que l'"antiracisme", la lutte pour la "justice sociale" et l'"inclusion" puissent justifier le vandalisme généralisé, la destruction, l'incendie de commerces, la terreur physique de passants innocents, la démolition de monuments, montre qu'il ne s'agit plus d'un argument théorique, mais d'une lutte à la vie à la mort. Il y a quelques décennies, Martin Luther King le Jeune prêchait la "colorblindness" et se battait pour une société où les gens n'étaient pas jugés sur la couleur de leur peau, mais nous constatons aujourd'hui, qu'une fois de plus, la race est le facteur décisif. Et ce qu'ils disent ouvertement, c'est que "le silence blanc est une violence", ce qui signifie que les Blancs qui veulent simplement vivre en paix sont désormais traités de "racistes" simplement parce qu'ils ne veulent pas frapper des crânes ou des vitrines au nom de la lutte pour les "droits des Noirs". L'été dernier, nous avons vu des images de Londres, Bruxelles et Paris qui rappelaient fortement ce qui s'était passé peu de temps auparavant à New York, Seattle ou Minneapolis. La "révolution raciale" du XXIe siècle est devenue hautement exportable. Et nous n'avons même pas parlé de la propagande diabolique qui corrompt nos enfants : la folie de l'identification sexuelle qui se répand comme une traînée de poudre en Europe grâce à Hollywood et à l'industrie musicale. Seules les personnes qui ont une colonne vertébrale, une position politique "virile", si vous voulez, peuvent résister à tout cela. " 'Dieu, la patrie, la famille' doivent être les mots brodés sur nos drapeaux de bataille. Il me semble que c'est exactement ce à quoi nous, conservateurs d'Europe centrale, travaillons, et les mercenaires internationaux du libéralisme n'aiment pas cela.

Miklós Szánthó (36 ans) est le directeur du Centre pour les droits fondamentaux en Hongrie. Il est membre du conseil d'administration de la Central European Press and Media Foundation depuis 2018 et président du conseil d'administration depuis 2019. Miklós est l'auteur de nombreuses publications juridiques et politiques en langue hongroise et étrangère, ainsi que le co-auteur et le co-éditeur de plusieurs livres. Il apparaît régulièrement dans des émissions de télévision et de radio. Miklós Szánthó est marié et père d'une fille et d'un fils.

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Miklós Szánthó

Cet article a été publié en premier lieu par DEMOKRACIJA.SI, notre partenaire de la COOPÉRATION MÉDIA EUROPÉENNE.

(https://demokracija.si/)

"Poursquoi mon père est-il venu à l'époque en Allemagne ? Pour la culture allemande dominante."

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Allemagne. Affiche de l'AfD pour les législatives :

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"Poursquoi mon père est-il venu à l'époque en Allemagne ? Pour la culture allemande dominante. Notre pays. Nos valeurs. Allemagne. Mais normal. AfD."

"La motion de défiance contre Speranza est un piège de Meloni pour Salvini."

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Italie. Revue de presse.

La réunion entre le gouvernement et les régions de ce vendredi sur les réouvertures graduelles à partir du 3 mai et le débat au sein de la majorité autour de la motion de défiance de Fratelli d'Italia contre le ministre de la Santé R. Speranza (Articolo Uno), accusé d'incompétence, font les gros titres des médias italiens. Les observateurs relèvent les ambiguités de la Ligue envers le ministre et les préoccupations du Président du Conseil pour la cohésion gouvernementale. « Le retour des zones jaunes en mai » - Draghi invite la Ligue à éviter les polémiques (Corriere della Sera), « Le calendrier des réouvertures : on ouvrira le 3 mai » - La réunion se tiendra aujourd'hui. Les régions font pression, Draghi reste prudent (La Repubblica), « Rouvrons dans un mois» - Le projet des régions sur les restaurants, les bars, les piscines et les thermes. Draghi freine la Ligue alors que Fratelli d'Italia demande une motion de défiance contre Speranza  (La Stampa), « Le déficit à hauteur de 11,8 %. Record de la dette à 159,8%» (Sole 24 Ore), « Latium, le vaccin AstraZeneca sera administré aux volontaires » - La région pionnière sur le sérum anglo-suédois. Pour Speranza, le vaccin est sûr (Il Messaggero), « 400 morts par jour et ils veulent rouvrir» - La Ligue et les régions font pression, le nombre de victimes ne baisse pas et les contagions augmentent (Il Fatto Quotidiano), « L'OMS contre la Vénétie » - Pas de louanges à Zaia. Ranieri Guerra (ancien membre de l’OMS) et sa collègue ne voulaient pas que l’on dise du bien de la gestion de la crise sanitaire par la région léguiste pour ne pas irriter le gouvernement Conte II (Il Giornale).   

ARTICLE, La Repubblica, « Le plan des présidents de région : "Faire repartir toute l’activité,  même dans les zones rouges"».

ARTICLE, Corriere della Sera, « Le défi du Palais Chigi : pour un changement de rythme sur le Covid et l'économie » : « Le Conseil des ministres d'hier et la réunion du comité de pilotage aujourd’hui montrent le changement de rythme que le Premier ministre veut imprimer pour mettre les citoyens à l'abri du virus chinois, les ramener progressivement à la normalité, et sortir ainsi de la crise qui frappe les entreprises et les travailleurs. Depuis sa prise de fonction, Draghi travaille sur ce moment, et s'il s'est d'abord concentré sur la fermeture du pays, c'est précisément parce qu'il voulait anticiper la réouverture, seul moyen de relancer l'économie nationale. Un choix politique qui s'accompagne désormais du lancement du décret sur les 40 milliards et du plan de relance dans lequel - par rapport à l'ancien projet - 50 milliards de plus sont consacrés à de nouveaux investissements. Les consultations entamées ces derniers jours avec les partis, en vue de la présentation du PNRR au Parlement, font partie de sa stratégie : mieux vaut se mettre d'accord avant pour éviter les problèmes plus tard. Les interventions rapides et directes en faveur des entreprises - garanties par la nouvel amendement budgétaire - serviront à faire en sorte que le système italien soit prêt lorsque l'économie redémarrera, afin d'éviter le risque que les entreprises se retrouvent au feu vert sans essence. Pour le reste, Draghi mise sur la combinaison dette élevée-croissance élevée : il a expliqué aux ministres que dans cette phase, il ne faut pas regarder les taux d'intérêt mais le taux de croissance, qu'il faut se concentrer sur l'expansion de l'économie car il n'y aura pas de place pour une réduction d’impôts. Il veut aussi symboliser le changement : ce n'est pas pour rien que, lorsqu'il a décidé de remplacer Arcuri par Figliuolo, il a été écrit que la nouvelle structure de commissariat était "remplacée" et non "reprise", afin de marquer une rupture claire avec la direction précédente. Le New York Times a rappelé hier les critiques du premier ministre italien aux négociations de l'UE avec les grands groupes pharmaceutiques pour l'achat de vaccins, et son intervention retentissante pour bloquer les exportations de vaccins hors de l’UE, ce qui a provoqué un conflit avec Berlin. Il est politiquement compliqué pour un premier ministre de se démarquer du passé lorsque son gouvernement et le Parlement comptent avec de grandes figures de la précédente équipe. Draghi est encore conscient de la présence de certains mécontents au sein du Conseil des ministres, mais que les efforts doivent maintenant être concentrés sur le succès de la mission, en maintenant un équilibre entre les partis qui garantissent sa confiance. "Il s'agit d'un gouvernement d'unité nationale", a déclaré le premier ministre à la délégation léghiste réunie pour discuter du plan de relance : "Il n'y a pas besoin de se faire du mal." C'est ce que disaient hier certains ministres léghistes et de PD à la fin du Conseil. Aussi parce que le défi de Draghi est le défi du pays. Les effets collatéraux d'un éventuel échec affecteraient tous les partis. » 

ARTICLE, Sole 24 Ore, de L. Palmerini  « La motion de défiance contre Speranza (Articolo Uno) est un piège de Meloni pour Salvini » : « C’est désormais une bataille politique entre camps opposés. Salvini a réussi à faire passer le message qu’au sein du gouvernement il y avait comme un affrontement entre lui (qui est favorable aux réouvertures et qui est proche des commerçants et des restaurateurs) et le ministre Speranza (défenseur de la rigueur). Certes, Draghi a bien dit à la délégation de la Ligue, hier, que ‘’se lancer des méchancetés réciproquement n’a aucune utilité’’. Il est clair que Salvini laisse que d’autres se préoccupent de finances publiques alors que lui il conserve une attitude proche du syndicalisme. Il ne s’est pas présenté à la rencontre d’hier au Palais Chigi mais il a fait savoir que sur le plan de relance européen, sa procuration de vote n’était pas encore prête, insistant sur la nécessité de retourner aux zones jaunes au plus vite. Mais c’est son alliée Meloni qui a brisé sa stratégie, alors qu’il cherchait à diffuser l’idée d’un duel entre une droite favorable aux ouvertures et une gauche qui s’y oppose. La dirigeante de Fratelli d’Italia vise justement à faire sortir Salvini de son bluff. Meloni a anoncé hier vouloir présenter une motion de défiance contre le ministre de la Santé Speranza, dans le but de mettre dans l’embarras le dirigeant léguiste. Après des piques lancées pendant toute la journée, des sources de la Ligue ont fait savoir que l’on ne voulait pas la tête de de Speranza. Il s’agit d’une sorte de défense qui a été produite par le piège des alliés de droite, qui sont bien conscients qu’une voix favorable de Salvini à la motion de défiance déterminerait une déchirure avec le gouvernement difficilement soignable. C’est donc un escamotage pour dévoiler le bluff de Salvini d’attaquer le ministre de la Santé sans toutefois vouloir aller jusqu’au bout.»

ARTICLE, La Stampa, «Stellantis, la pression de la maire de Turin, Chiara Appendino (M5S), sur Draghi : arrêtons les silences, il faut protéger la ville de l’automobile de Turin» : « ‘’Turin mérite d'être protégée tant du point de vue de l'emploi que du point de vue de son rôle indéniable de référence mondiale pour l'industrie automobile". La maire Chiara Appendino, a utilisé pour la première fois des mots directs en épousant la cause des syndicats qui soulignent la nécessité pour le gouvernement de rencontrer le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, afin de connaître les plans industriels du groupe pour les usines italiennes et pour Turin en particulier. Mme Appendino a adressé une lettre au président Mario Draghi et au ministre du développement économique, Giancarlo Giorgetti (Ligue), suite aux déclarations du ministre français de l'économie Bruno Le Maire et du PDG de Stellantis, Tavares, où ils ont réitéré la volonté de maintenir et de développer le rôle de la France en tant que "nation de l'automobile".  Ces affirmations, publiées dans Le Figaro, sont apparues pour la maire de Turin comme un camouflet, le jour-même où  les syndicats rencontraient les dirigeants européens de la société formée par la fusion entre Psa et Fca. Les Français, note Appendino, ont indiqué plusieurs pistes, y compris un financement de l'État pour la mobilité durable. "Sur l'Italie et Turin, je n'ai entendu que des silences", déplore la maire en faisant référence à l'entretien du Figaro. Pour Appendino, la capitale piémontaise "est le lieu naturel d'où doit commencer la relance de l'industrie automobile italienne". La maire demande au gouvernement d'utiliser une partie des ressources prévues par le plan de relance national "juste pour permettre à ma ville de continuer son parcoursL'histoire de ma ville l'exige’’. L’appel a été salué par les syndicats. Hier, le ministre Giorgetti, lors d'une audition à la Chambre sur les lignes programmatiques de son ministère, a souligné pour sa part : "La mondialisation post-épidémie devra répondre à des règles du jeu équitables pour tous ceux qui veulent y participer, autrement nous finirons par fournir d’énormes ressources pour faire la fortune de grands systèmes industriels hors de nos frontières’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

15/04/2021

"J'exige  :  une limitation de vitesse pour les interdictions vertes !"

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Allemagne. Affiche de l'AfD pour les législatives :

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"J'exige  :  une limitation de vitesse pour les interdictions vertes [écologistes] ! La mobilité est la liberté. Allemagne. Mais normal. AfD."

Markus Söder (CSU)  ou Armin Laschet (CDU) ?

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Allemagne. Plusieurs représentants de l’Union (CDU-CSU) estiment que le groupe des élus CDU-CSU à la Chambre des députés devrait décider qui sera le candidat de l’Union (CDU-CSU) à la Chancellerie, Armin Laschet (CDU) ou Markus Söder (CSU), si ces deux candidats n’arrivent pas à se mettre d’accord entre eux.

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Markus Söder (CSU)  ou Armin Laschet (CDU)

"L'affaire de la présidence du Copasir est toujours dans l'impasse."

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Italie. Revue de presse.

La décision de la Commission Européenne de miser sur le sérum Pfizer pour les vaccinations, après les problèmes rencontrés avec AstraZeneca et J&J, et le débat politique autour des réouvertures font les gros titres des quotidiens italiens ce matin. « Voici le calendrier des réouvertures» - D'abord les restaurants, puis les spectacles et le sport (Corriere della Sera), « Virus, voici comment l'Italie rouvrira » - Hypothèse d'une zone jaune dans toute l'Italie d'ici un mois. Il sera possible de diner aux restaurants fin mai. En juin, reprise des spectacles avec un public réduit. Le PD et les experts s'y opposent  (La Repubblica), « Figliuolo : à partir de juin des vaccins pour tous » - Le commissaire à la crise sanitaire explique les priorités : d'abord les plus fragiles. L'UE prête à acheter 1,8 milliards de doses Pfizer (La Stampa), « Déficit, encore 40 milliards pour les aides» (Sole 24 Ore), « Vaccins, Pfizer au lieu de J&J» - 7 millions de doses arriveront pour combler la pénurie de vaccins bloqués (Il Messaggero),  «Les régions de droite à l’assaut :“Le 26 avril, nous allons tout rouvrir» ; « Trop d’annonces et peu d’actes » (Il Fatto Quotidiano),  « Stop à AstraZeneca et J&J, l'UE mise uniquement sur Pfizer » (Il Giornale).

ARTICLE, Corriere della Sera, « Duel sur le COPASIR, le parti de Meloni déserte en signe de protestation, mais la Ligue résiste » : « L'affaire de la présidence du Copasir est toujours dans l'impasse. Dans la soirée, Matteo Salvini, invité de ‘Porta a Porta’ (émission de télévision, ndlr), a dit que l’on « doit repartir de zéro » sur l'organe de contrôle des services secrets. Pourtant, le président Raffaele Volpi résiste et reste en place. Le compteur des démissions n'en enregistre donc que deux : Adolfo Urso (Fratelli d’Italia) et le berlusconien Elio Vito.  Lorsqu'à deux heures de l'après-midi Volpi ouvre la séance de la commission du Copasir, il trouve sur sa table la démission de Vito. "Il n'est plus tolérable – écrit-il – que l’on maintienne une situation qui ne correspond pas à la loi, avec un membre de la majorité à la présidence. Et, enfin : "J'espère que ce geste montre la voie du respect des règles institutionnelles, à ceux qui auraient déjà dû la suivre". C'est dans cette atmosphère qu'a débuté une session qui avait à l'ordre du jour l'audition du préfet Franco Gabrielli, désormais sous-secrétaire à la présidence du Conseil chargé des services. Pendant près d'une heure, M. Gabrielli a évoqué la cybersécurité, l'affaire Attanasio, l'ambassadeur italien tué au Congo en février dernier, les tensions sociales dues à la fermeture d'activités économiques, et enfin l'affaire du capitaine de frégate Walter Biot qui a remis des documents militaires aux Russes. C'est à ce moment qu'Urso a remis une lettre à la présidente du Sénat, Elisabetta Casellati, dans laquelle il "démissionne de son mandat" de membre du Copasir, espérant que les autres fassent de même. "Tant que Meloni et Salvini ne se seront pas rencontrés, rien ne changera", a prévenu Volpi. Aussi parce que l'on pense que "le jeu" est étroitement lié à la sélection des candidats pour les élections municipales, à l'équilibre de la Rai, aux nominations dans les entreprises publiques. Du côté du Parti démocrate italien, Francesco Lollobrigida déclare : "Quel paradoxe. Salvini et Volpi appellent à la remise à zéro du Copasir mais restent à leur place ». Tandis que Roberto Occhiuto, chef de file de Forza Italia à la Chambre des députés, observe que "La loi prévoit que sur les 10 membres de la commission, 5 vont à la majorité et 5 à l'opposition. Et si FdI avait fait partie de la majorité ? Pour suivre les règles à la lettre, la présidence du Copasir serait revenue à une composante de l'opposition comptant 7 ou 8 députés, et 5 d'entre eux auraient fait partie de la commission. Il est clair que l’impasse doit être surmontée".»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

14/04/2021

"L’enthousiasme pour SuperMario retombe."

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Italie. Revue de presse.

SONDAGE, La Stampa, d’A. Ghisleri, données d’Euromedia Research, « L’enthousiasme pour SuperMario retombe ; parmi ses ministres, Dario Franceschini [culture] et Giancarlo Giorgetti [développement économique] sont en tête » : « Le nouvel exécutif était particulièrement attendu sur la rupture avec le gouvernement Conte II, or 51,6% des Italiens interrogés déclarent ne pas relever de différence majeure entre l’actuelle gestion de la crise sanitaire et la précédente. 21,1% déclarent remarquer une amélioration dans la gestion administrative (principalement parmi l’électorat d’Italia Viva), alors que 19,8% estiment qu’elle a empiré (en particulier pour l’électorat du M5S). L’homme providentiel qui cristallisait tous les espoirs et qui dirige ce gouvernement, Mario Draghi, est aujourd’hui confronté à la complexité de la situation du pays et à de nombreuses contraintes. S’il a bien envoyé quelques signaux de rupture, notamment au début avec certaines nominations, le jugement des Italiens reste de façon générale très sévère sur ce qui a été accompli et le soutien au sein de son gouvernement est inégal. La figure de proue la plus en difficulté s’avère être Matteo Salvini, qui perd en consensus semaine après semaine, aujourd’hui à 29,5% de confiance. Il est en effet dans la position délicate de devoir concilier l’appartenance au gouvernement et sa bataille de grand opposant parmi les principales forces politiques du pays, et peine beaucoup plus que lors du gouvernement Conte I à préserver sa popularité. Celui qui, à l’inverse, est parvenu avec succès à dépasser ces difficultés, mieux que son prédécesseur, est Enrico Letta, avec qui le PD gagne 3 points de confiance pour 27,6%. Seule exception dans ce paysage, Giuseppe Conte maintient son indice de confiance autour de 44,5%. Quant aux ministres, ce sont Dario Franceschini, Giancarlo Giorgetti et Marta Cartabia (justice) qui sont les plus populaires. Le Président du Conseil semble finalement se distinguer en misant tout sur le collectif et une forte corrélation entre les sphères politique, gouvernementale et civile. »

LETTRE OUVERTE, Il Messaggero, de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « Le patrimoine d’Alitalia que nous devons valoriser » : «Cher Président Draghi, Alitalia est bien plus qu'une "famille un peu chère" et vous savez que de vos décisions dépend le sort de notre communauté et des 100 000 personnes qui vivent cette crise industrielle avec angoisse. Allons-y par point par point. 1) En Italie, toutes les compagnies aériennes font faillite. Les aéroports paient les taxes les plus élevées, l'excellent contrôle du trafic aérien d'Enav étant le plus cher. Tout comme le carburant et les loyers. 2) En Italie, il y a une présence massive de compagnies à bas coût. En France, les avions des low-cost n'atterrissent pas sur les aéroports centraux, mais en province, pour ne pas nuire à la compagnie nationale. Les compagnies low cost opèrent ici avec les contributions des aéroports, déguisées en opérations de co-marketing. Des appels d'offres transparents et des obligations communes seraient alors nécessaires, en commençant par exemple par payer les mêmes taxes. 3) Pendant la pandémie, seule Alitalia a garanti le maintien des liaisons de notre pays, en volant même avec 10 passagers afin de ne pas interrompre un service essentiel et ramener au pays des compatriotes partis à l'étranger. C'est la seule compagnie autorisée à transporter des organes pour les transplantations, des produits radiopharmaceutiques et des passagers sur des brancards. A qui allons-nous confier tout cela avec une mini-Alitalia débarrassée de son nom et de sa marque glorieuse ? 4) Macron a suspendu les taxes sur les compagnies aériennes françaises, avec l'accord de Bruxelles. L'Union a adopté des critères discutables sur les montants des indemnités. Alitalia reçoit 9 euros par siège, Air France 88. 5) Qu’aucun ultra-libéral ne soit choqué : Alitalia a enregistré des pertes énormes ces dernières années. Elles étaient beaucoup plus basses pendant la gestion publique. La France montera à 30% du capital d'Air France KLM, les Pays-Bas sont à 15%. Les Länder allemands sont présents dans le capital de Lufthansa. La présence de l'État est cruciale pour la défense d'un intérêt public stratégique dans une nation qui prospère grâce au tourisme, à la culture, à l'alimentation et au vin, à l'industrie manufacturière et à la promotion du Made in Italy. Il est essentiel de veiller à la souveraineté des infrastructures et des connexions. 6) l'État contrôle Eni et il est incroyable qu'il paie le carburant à des prix scandaleux. Aujourd'hui, les avions peuvent être achetés à des prix très bas. La Caisse de Dépôts et Prêt peut acheter la flotte à Boeing et Airbus et la louer à Alitalia aux coûts du marché, tandis que la location d'avions à des prix exorbitants a garanti les entrepreneurs vendeurs qui ont créé ce gouffre. Renoncer à ces hauts standards de qualité d'Alitalia (compagnie parmi les plus sûres et les plus ponctuelles, avec les meilleurs pilotes, la meilleure restauration, les meilleurs ouvriers qualifiés et ouvriers de maintenance, l'assistance au vol la plus professionnelle) signifie renoncer tout court. La souveraineté envisagée par la Constitution est composée de nombreux éléments, dont la liberté de voler de manière indépendante, en étant maître de ses propres intérêts, capable de sauvegarder l'une des traditions aéronautiques les plus prestigieuses de l'histoire moderne. Une mini-entreprise ne nous permettra pas de toucher le ciel de la renaissance italienne.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/04/2021

Article d'Olivier Bault : la ratification du plan de relance Next Generation EU sème la discorde en Pologne.

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Pologne. La ratification du plan de relance Next Generation EU sème la discorde :

https://visegradpost.com/fr/2021/04/13/la-ratification-du...

Massimiliano Fedriga : "Donnons des signaux d’espoir aux restaurants, aux bars et aux salles de sport."

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Italie. Revue de presse. 

ENTRETIEN, La Stampa, de Massimiliano Fedriga (Ligue), président de région du Frioul-Vénétie-Julie et président de la Conférence des régions « Donnons des signaux d’espoir aux restaurants, aux bars et aux salles de sport » : « ‘’Les institutions doivent agir ensemble avec les citoyens. Aujourd’hui, il y a un détachement, une séparation entre les institutions et une partie importante de la population. Nous avons toujours choisi ensemble, entre régions. Salvini ? Il fait des propositions au gouvernement, il ne crée pas de problèmes. Il avance des propositions constructives pour améliorer les choses. Je dois pour ma part agir comme coordinateur des territoires et donc la synthèse entre des exigences différentes. Quant au plan vaccinal basé sur l’âge, il y aura jeudi la Conférence des Régions et nous nous rencontrerons pour trouver une solution partagée. Je rappelle à V. De Luca, président de Campanie, que nous avions donné un avis favorable au plan du gouvernement. Le général Figliuolo est en train d’avancer, à juste titre, dans la direction décidée au niveau central. Le choix sur un assouplissement des mesures relève du gouvernement et pas des régions. Nous, nous proposons des lignes directrices, comme par exemple les consommations aux restaurants à l’extérieur, avec la juste distance, réduisant ainsi la diffusion du virus. Ou encore la possibilité de pouvoir donner des leçons individuelles pour les salles de sport. Ce sont là des choix que doit faire le gouvernement mais je pense que des petits signaux d’espoir doivent être donnés au plus vite. Je comprends la prudence, mais il faut donner ces signaux. Quant à la concurrence avec la Grèce, dans ce pays le tourisme est principalement basé sur les îles. Chez nous ce n’est pas la même chose’’ »

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Massimiliano Fedriga

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, Massimo Franco : « Une impatience instrumentalisée qui se déverse sur l’Etat » : « On soupçonne que certains perçoivent la trêve [entre l’Etat et les revendications des manifestants] comme une forme de soumission. Comme si le fait de respecter les recommandations et avoir le sens des responsabilités dicté par le Palais Chigi revenait à perdre son identité politique et plus tard, des votes. Le cas d’école est celui de la Sardaigne qui devrait nous enseigner quelque chose : la région est passée en deux mois de la zone blanche ( presque libérée du virus et de sa circulation) à la zone rouge, de nouveau plongée dans le cauchemar. En revanche, le président de Campanie Vincenzo De Luca (PD) s’oppose aux recommandations du commissaire à l’urgence sanitaire, Filgliulo, qui a répété que les vaccinations devaient respecter les mêmes règles au niveau national, sans dérogation, pour protéger d’abord les personnes âgées et fragiles. Et la Ligue, après une brève pause durant laquelle elle a gardé le silence, pour le chef de file Matteo Salvini, c’est le retour aux revendications immédiates pour la réouverture de certains commerces, tout en appelant les manifestants au calme. On a l’impression que ce qui domine, c’est l’impératif de soutenir une opinion publique et la rue lassée des restrictions. Les réflexes de la Ligue reviennent, en attisant les colères tout en cherchant à rassurer. Il y a aussi la récupération par certains partis qui se disputent la paternité des décisions du gouvernement qui vont dans le sens des réouvertures. Ce qui est évident, c’est le peu de scrupules qu’ont certains dirigeants à rejeter la faute sur les autres dès que c’est possible : un problème davantage culturel que politique ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

12/04/2021

llemagne : l"Afd peaufine sa stratégie pour les législatives et prône une sortie de l'UE.

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Allemagne. Reportage Euronews sur le congrès de l'AfD qui s'est tenu le 10 et 11 avril 2021 à Dresde :


La Bavière est l'État le plus sûr d'Allemagne.

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Allemagne.

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"La Bavière est l'État le plus sûr d'Allemagne."

Matteo Salvini : "Voici ce que je ferai."

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Italie. Revue de presse.

ENTRETIEN, La Stampa, de Massimo Garavaglia, ministre du Tourisme (Ligue), « Nous sommes prêts à avancer le lancement du passeport européen. Notre objectif : la réouverture de toute l’Italie pour le 2 juin » : « Le gouvernement commencera dans les prochains jours à examiner certaines réouvertures. Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à perdre ainsi des parts de PIB chaque semaine. Nous savons que, tant que les chiffres ne le permettent pas, il faut rester très prudent, mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas planifier les réouvertures et certains secteurs ont besoin de temps (par exemple les foires et congrès internationaux ou grands événements). Les bars et restaurants pourraient rouvrir dès le mois d’avril, pour les plages j’espère que cela sera possible vers la mi-mai, avec des protocoles renforcés au moins au début. L’Italie devra ensuite rouvrir ces commerces et activités d’ici le 2 juin, jour de la fête nationale de la République, comme en France où la date du 14 juillet a été indiquée. Le Président du Conseil Draghi a lui-même dit espérer que ce soit possible avant. Je souhaite que le ‘’green pass’ soit lancé avant la date envisagée par le reste de l’Europe, le 15 juin, afin que les personnes puissent se déplacer avant et permettre de préparer la saison estivale. A l’instar de la Grèce, nous devons mettre en place un protocole pour des îles sans Covid, car si nous ne le faisons pas alors que les autres le feront, et le dommage sera énorme. L’Europe n’a pas fait de son mieux concernant les vaccins, Il est évident que nous devons avoir une chaine de production européenne et italienne. C’est une production stratégique pour les années à venir et nous ne pouvons pas dépendre des productions extra-européennes. Le ministre Giorgetti travaille à une production de vaccins Made in Italy. Quant au secteur culturel, les musées et les cinémas pourraient déjà rouvrir, avec une bonne organisation. »

ENTRETIEN, Il Giornale, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue : « Voici ce que je ferai » :  « ‘’Nous devons multiplier les efforts pour les vaccins en commençant par les produire également en Italie et à nous préparer à employer d’autres sérums qui marchent, comme le Spoutnik : nous payons le prix d’erreurs et de retards de l’Europe, ainsi que la sous-estimation des besoins de la part des ministres et des techniciens, et l’échec de l’ancien commissaire pour la pandémie, D. Arcuri. Sur les réouvertures, j’en ai parlé directement au Président du Conseil Draghi, qui partage avec moi la nécessité de retourner au plus vite à la normalité, à l’école, au travail. Le ministre Speranza ? Je veux éviter les polémiques. Je dirai uniquement que si une région est orange [d’après les critères sanitaires définis par le gouvernement], elle ne peut pas rester rouge. Il n’est plus possible de gérer la santé avec une approche idéologique. Il semblerait qu’il y ait de grosses erreurs de la part du gouvernement précédent, les nouvelles sur l’enquête visant Arcuri en sont la preuve. Mais je préfère regarder de l’avant : nous avons un pays à relever, tous ensemble’’ ».

ARTICLE, La Repubblica, « La démocratie du chef.  Voici comment les "présidents" dirigent une Italie figée [par le virus] » : « Le virus nous a profondément changés. Mais les effets qu'elle laissera sur nous, sur nos institutions, sur les règles qui régissent nos vies ne sont pas clairs. Ces questions sont abordées dans les enquêtes Demos publiées dans ce journal. Cependant, au cours des derniers mois, un certain nombre d'événements ont confirmé le signe et l'ampleur de ces transformations. Au niveau politique et institutionnel. Et sur l'opinion publique. Premier enseignement : les Italiens ne remettent pas en cause la démocratie. Une très large majorité de citoyens (71%, dans le récent rapport sur "Les Italiens et l'État") considère qu'il s'agit, en fait, de la meilleure forme de gouvernement possible. Deuxièmement, les craintes suscitées par la pandémie ont rendu les changements plus profonds et plus explicites. D’abord sur les droits des citoyens. En effet, les deux tiers des Italiens estiment aujourd'hui que l'État doit imposer des limites aux libertés des citoyens afin de garantir la sécurité de tous. Un peu moins qu’au début de la pandémie, où le consensus sur le rôle de surveillance de l'État était presque unanime. Par la suite, le sentiment d'insécurité a diminué, tandis que l'intolérance à l'égard des contrôles s'est accrue. Parce qu'ils forcent les gens à vivre une vie sans relations. Et elles génèrent des difficultés économiques croissantes pour de nombreuses personnes et de nombreuses catégories de travailleurs. Cela a accentué et personnalisé la demande d'autorité. Les citoyens se sont rassemblés autour du chef du gouvernement. La confiance en Giuseppe Conte a, en effet, augmenté de façon spectaculaire avec l'irruption de Covid. La popularité du gouvernement a dépassé les 70% en mars 2020 et a chuté de manière significative dans les mois suivants, jusqu'à l'été, où beaucoup ont eu l'illusion que le virus s'était éteint. Pour se rétablir légèrement à l'automne. Dans le même temps, l'opposition a été perçue comme un obstacle face à la nécessité de gérer l'urgence. C'est ainsi qu’un "présidentialisme non déclaré" est apparu, notamment à l'occasion de la crise du gouvernement Conte, résolue par le président Mattarella (qui a atteint un très haut niveau de popularité) par la nomination de Mario Draghi. Il convient de noter que ni Draghi ni Conte n'ont été "élus" au Parlement. Un autre signe du changement qui s'opère dans notre démocratie représentative. En outre, l'importance de l'UE sur les choix politiques nationaux est devenue plus évidente. Parce que Draghi est considéré comme le garant de l'énorme dette du pays. Sa nomination a été approuvée au Parlement par une majorité politique presque unanime. Donc, aujourd'hui, il y a deux gouvernements qui dirigent le pays. Tous deux personnalisés. Le " gouvernement de Draghi " (et de Mattarella), composé de techniciens, capable d'affronter les questions critiques, notamment dans les relations avec l'Europe (... et avec l'Italie). Flanqué d'un "gouvernement des partis", à son tour une projection des leaders, qui reproduit les équilibres internes de la majorité, qui regroupe presque tous les partis. Le Parlement, pour cette raison, semble moins influent. Enfin, il convient de souligner à quel point les relations entre l'État et les régions se sont compliquées. En particulier, sur les mesures à prendre pour faire face à la pandémie et à ses conséquences. Au point d'esquisser une sorte d'"État archipel", comme l'a défini Sabino Cassese dans la revue Limes ».

Visite du ministre des Affaires Etrangère Luigi Di Maio à Washington

COMMENTAIRE, La Stampa, par P. Mastrolilli « La main tendue de l’ami américain » : « L’Italie peut construire une relation privilégiée avec les Etats-Unis et influencer l’agenda transatlantique au moment où Biden vise à remettre les démocraties au centre des équilibres géopolitiques globaux. C’est le message que le Secrétaire d’Etat américain Bliken adresse à Rome en vue de la rencontre d’aujourd’hui avec Di Maio. Dans ce contexte, l’Italie a plusieurs cartes à jouer, à condition qu’elle soit claire, fiable et déterminée. Les alliés-clé comme le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne sont en train de traverser une période difficile (Brexit, l’élection présidentielle à venir en France, la succession de Merkel). Cela offre à Rome la possibilité de représenter un point de repère, si le gouvernement Draghi a la stabilité et la capacité opérationnelle sur laquelle mise Washington. Cela concerne avant tout la Chine, car Blinken a fait comprendre que, tout en soignant ses intérêts économiques, l’Italie ne peut pas rester dans l’ambiguïté. Concernant la Russie, l’Italie a bien réagi face à la récente crise d’espionnage mais il faudra que Rome surmonte ses incertitudes à l’égard des sanctions contre la Russie, car l’Ukraine est au centre de l’attention des Etats-Unis. Là aussi il pourrait y avoir des retombées positives pour l’Italie : l’opposition des Etats-Unis sur le Nord Stream 2 pourrait relancer le hub alternatif italien du gaz, allant de l’Algérie à Zohr, avec un regard rivé aussi vers la mer Caspienne. Cela suppose aussi la stabilité de la Libye. A ce sujet, Washington a déjà montré la volonté d’être davantage présent et d’écouter Rome, afin aussi de faire barrage aux ambitions de Moscou et d’Ankara. La présidence du G20 est une occasion unique et c’est à l’Italie d’exploiter cela avec un sens du concret.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/04/2021

L'AfD renforce sa ligne politique lors d'un congrès à Dresde.

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Allemagne. Lors de son congrès à Dresde, ce 10 et 11 avril 2021, l’AfD a renforcé sa ligne politique en vue des élections législatives de septembre 2021 avec des exigences radicales comme une sortie de l’Allemagne de l’Union Européenne et une politique Corona totalement différente, ainsi qu’une politique plus stricte en matière migratoire.

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Björn Höcke

10/04/2021

Sahra Wagenknecht élue tête de liste en Rhénanie du Nord-Westphalie.

Allemagne. Le parti post-communiste die Linke de Rhénanie du Nord-Westphalie a élu, lors de son congrès virtuel, Sahra Wagenknecht à la première place de sa liste en Rhénanie du Nord-Westphalie pour les élections fédérales.

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Sahra Wagenknecht

09/04/2021

Le portail d’informations Exxpress a publié la vidéo « d’Ibiza » de sept heures.

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Autriche. Le portail d’informations Exxpress a publié la vidéo « d’Ibiza » de sept heures à propos du complot mis en place à Ibiza contre l’ancien dirigeant du FPÖ Heinz-Christian Strache et afin de montrer les manipulations des journalistes des organes de presse Süddeutschen Zeitung et Spiegel.

(https://exxpress.at/die-fortsetzung-das-ibiza-video-uncut...)

L'évêque de Saxe baptise le nouveau "navire de sauvetage".

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Allemagne. Le «  Rise Above » de l'ONG «  Mission Lifeline » naviguera sous drapeau allemand.

L'évêque protestant Tobias déclare : «  C'est un plaisir et un honneur pour moi de prendre ce navire en service avec vous aujourd'hui. Le sauvetage en mer est quelque chose qui se fait avec un fort engagement personnel.

Et le fait que vous preniez cet engagement, avec tout ce que cela implique et même si vous n'y êtes pas obligé, m'impressionne profondément. Le fait que nous puissions envoyer un navire de la Saxe est quelque chose qui me rend fier... 

Ce navire est un signe de charité et d'humanité... Grâce au déploiement de ce navire, il est clair pour le public qu'il y a un besoin ici qui nécessite une solution ; ce qui, en fin de compte, nécessite également une solution politique.

Le sauvetage civil en mer prend en charge quelques personnes, ce que d'autres, qui devraient être là pour le faire, ne font pas. Et cela doit être exprimé très clairement. »

(Information fournie par notre partenaire unser Mitteleuropa)

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Article d'Olivier Bault : la gauche violente se déchaîne contre Vox à Madrid.

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Espagne. Article d'Olivier Bault dans Présent du samedi 10 avril 2021 :

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"La volonté du premier ministre de rassurer."

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Italie. Revue de presse.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, par Massimo Franco, « La volonté du premier ministre de rassurer » : « La manière dont le premier ministre Mario Draghi a décrit les relations entre le gouvernement et les Régions lors de la conférence de presse d'hier suggère un appel ferme à la collaboration. Mais l'approche ne semble pas limitée aux autorités locales. Le sentiment est que la volonté de rassurer le pays passe aussi par une fin rapide de la controverse au sein de la majorité. Et, si l’on en juge par la satisfaction du leader de la Ligue Matteo Salvini, le plus critique contre les fermetures, l'opération est en train de réussir. Peut-être parce que le Palais Chigi affiche un optimisme serein à l'égard des vaccinations. Et confirme l'objectif d'un demi-million de doses administrées par jour d'ici la fin avril, qui semblait jusqu'à présent irréaliste. Draghi explique que plus il y aura de vaccins administrés, plus vite on reviendra à la normale : une manière implicite d'inviter les régions à s'organiser sans laisser de place à un favoritisme aussi déconcertant qu'inacceptable, et en se concentrant plutôt sur les personnes âgées et donc à risque. Le sentiment est que le gouvernement prépare le passage à une phase différente, capable d’apaiser les craintes et les incertitudes de ces derniers mois. Draghi a révélé qu'il avait expliqué à Salvini que le ministre de la Santé, Roberto Speranza (Articolo Uno), avait été choisi par lui pour rester au gouvernement car il l'estimait. Et c'est ainsi qu'il a mis fin aux tentatives de le délégitimer. Mais surtout, une structure élaborée prend forme pour définir le plan de relance qui sera présenté à la Commission européenne. On craint qu'il n'imite certaines des méthodes de l'exécutif précédent. Mais la façon dont il a parlé des investissements lors de la conférence de presse, et ce qu'il a dit lors de la réunion avec les Régions, préfigurent un changement radical ; et un changement projeté dans le futur. Dire qu'il faut "tout changer" pour regagner de la crédibilité en termes d'investissements, c'est rejeter ce qui a été fait ou non ces dernières années. Et concéder avec une allusion que le plan de relance national sera en continuité sur certains points, en "forte rupture dans d'autres domaines", confirme la rupture avec le passé. Elle est confirmée par la dureté avec laquelle Draghi réaffirme l'ancrage européen. Il a non seulement défendu la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, pour ce qu’elle a subi par la faute du président Erdogan : un manque de respect également permis par l'attitude de soumission du président du Conseil européen, Charles Michel. Il est allé jusqu'à qualifier Erdogan de "dictateur", et à souligner une distinction entre l'Europe des démocraties et les régimes autoritaires avec lesquels nous devons "non pas collaborer mais coopérer". Et en tout cas "il faut les appeler par leur nom". »

ARTICLE, La Repubblica, « Une nouvelle étape pour le Président du Conseil : c’est le moment de la rupture avec la méthode du gouvernement Conte » : «  Un changement de cap a été amorcé. Après 55 jours d'activité s'ouvre la "phase 2" du gouvernement Draghi. Pour la première fois, la rupture la plus concrète par rapport à l'exécutif précédent a pris forme [à l’occasion de sa conférence de presse d’hier], en ne parlant pas de fermetures mais de réouvertures « en toute sécurité ». Le printemps devient un véritable test de résistance pour l'équipe de l'ancien président de la BCE. Les "réouvertures", d’abord, avec un nouveau décret sur le soutien aux petites entreprises et la définition finale du plan de relance. L'objectif est d'arriver en juin dans un contexte national renouvelé et sans conflit social. Lutter contre le virus, permettre des réouvertures mais il ne s'agit pas de donner une date. Ni en public ni lors des réunions avec Matteo Salvini Ligue) et Pierluigi Bersani (Articolo Uno). Il s'agit plutôt de rendre explicite la volonté de publier un nouveau décret avant la fin du mois pour soutenir l’activité et permettre la reprise.  Les manifestations organisées avant-hier sur différentes places italiennes ont certainement joué un rôle. Bien sûr, toute solution passe par la campagne de vaccination et la sécurité du plus grand nombre d'Italiens, notamment des personnes âgées. Un volet si décisif que le premier ministre commence à ne pas exclure de signer des contrats nationaux et pas seulement des sociétés pharmaceutiques européennes. Avant-hier, par exemple, il a parlé avec le PDG de Moderna. L'article 7 du contrat-cadre de l'UE stipule que "les États membres confirment leur participation à la procédure et acceptent de ne pas engager leurs propres procédures pour l'achat anticipé de ce vaccin auprès des mêmes producteurs“. L'interdiction concerne donc l'achat anticipé et non l'achat consécutif ou supplémentaire. Et c'est sur cette règle que l'Allemagne évolue. Et c'est sur cette même base que l'Italie pourrait agir pour remplacer, si nécessaire - les doses d'Astrazeneca qui ne seraient pas utilisées. Les manifestations de ces derniers jours, bien qu'elles ne soient pas organisées par la Ligue, sont l'expression de l'électorat de Salvini. Le chef du gouvernement doit briser une spirale qui pourrait s'avérer dangereuse. Surtout, il n'a pas l'intention de laisser Salvini dicter sa ligne. Pour l'instant, le secrétaire de la Ligue a plus besoin de se présenter à l'opinion publique comme un parti de gouvernement que comme un mouvement de rupture. Jusqu'à présent, il réussit parce qu’il n'a pas encore trouvé de contrepoids. Le Mouvement  5 étoiles, bien qu'étant le premier groupe au Parlement, est absent de l’arène politique. Giuseppe Conte n'est pas encore entré dans le rôle de leader politique et n'a pas dit un seul mot sur l'activité de son successeur. Le PD a un nouveau secrétaire depuis quelques semaines. Mais tout cela provoque un vide qui n'est comblé que par Salvini et oblige Draghi lui-même à devenir un rempart. Et la Ligue a besoin de rester dans la majorité au moins jusqu'en janvier pour aspirer à participer au choix du nouveau chef d'État.»

ARTICLE, Il Sole 24 Ore  « L'Italie n'acceptera pas d' "asymétries de traitement injustifiées" en matière d'aide » : «  Alitalia "est considérée comme une affaire de famille, même si elle est un peu chère". Mario Draghi se laisse un peu aller en évoquant le drame de la compagnie, qui risque de clouer ses avions au sol à la fin du mois, et déclare que le gouvernement n'acceptera pas d'"asymétries de traitement injustifiées" dans les négociations avec l'UE. Le sujet brûlant est la demande de réduire de moitié les créneaux à Linate, mais le Président du Conseil est conscient que la nouvelle compagnie publique, Ita, doit représenter une "forte rupture" par rapport à Alitalia. La location de la branche aérienne à Ita et la scission des autres activités sont envisagées. "S'il y a des raisons de maltraiter Alitalia par rapport à Air France, et bien nous verrons parce que cela ne peut  pas être arbitraire et nous n'accepterons pas de discrimination arbitraire", a déclaré M. Draghi en répondant à une question. Draghi souhaite une forte rupture par rapport à la précédente société Alitalia et que la nouvelle société démarre immédiatement, "parce que si nous perdons la saison d'été, nous serons dans une situation difficile et il faut que la compagnie démarre et se tienne sur ses propres ailes, sans subventions". Le ministre du Développement économique, Giancarlo Giorgetti (Ligue), avait expliqué au Sénat que " la situation de crise antérieure dans laquelle se trouve Alitalia depuis des années est un élément de divergence substantielle par rapport aux opérations convenues au niveau européen’’. Dans les négociations, selon M. Giorgetti, "il n'y a pas eu des éléments faisant penser à une discrimination à l'encontre de l'État italien.’’»

(Traduction : ambassade de France à Rome) 

Vienne : le FPÖ donné à 13 %.

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Autriche. Vienne. Le FPÖ est donné à 13 % à Vienne, soit presque le double du score des élections d'octobre 2020 pour le Conseil municipal / Parlement de l'Etat de Vienne.

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SPÖ : sociaux-démocrates

ÖVP : sociaux-chrétiens

FPÖ : patriotes

NEOS : libéraux

Grüne : écologistes

08/04/2021

Giorgia Meloni à Matteo Salvini.

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Italie. Revue de presse.

ENTRETIEN, La Verità, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « La violence n’est jamais la solution. 99% des manifestants ne sont pas violents et veulent travailler» : « ‘’ Je pense qu’il est urgent de assouplir les restrictions, bien sûr là où les chiffres de la pandémie le permettront. Je l’ai dit et je le répète : l’Italie a besoin de retourner à la vie, avec les précautions nécessaires. Entretemps, nous avons déjà rouvert les écoles, alors qu’avec le gouvernement Conte II on avait choisi la stratégie erronée de commander des tables individuelles dans les établissements scolaires. L’engagement de la Ligue dans le gouvernement a justement comme finalité celle de contrebalancer l’approche idéologique de la gauche et du ministre Speranza : il est évident qu’ils ne saisissent pas le drame des professions libérales, des artisans, des restaurateurs, des entreprises. La violence n’est jamais la solution, mais 99% des personnes qui demandent de pouvoir retourner travailler le font de manière pacifique. Je suis sûr que dans les prochaines semaines il y aura des signaux de rupture. Les dédommagements [pour les secteurs les plus touchés] arriveront directement sur les comptes courants, il y a eu un premier pas sur l’élimination des anciens avis d'imposition, il y aura prochainement des réouvertures raisonnables. Je veux m’engager au maximum car un échec de ce gouvernement signifierait un échec pour l’Italie. Draghi bénéficie d’une large majorité et d’une grande crédibilité. L’Italie mérite d'être à la table européenne sans complexes d’infériorité. Nous sommes en train de construire un centre droit alternatif. J’aimerais prendre le meilleur du PPE, des Conservateurs et du groupe européen dont fait partie la Ligue. Meloni ? Face à une proposition sérieuse et constructive, il est dans l’intérêt de tous de surmonter l’enlisement. La réforme de la justice est une priorité. Je trouve injuste de risquer 15 ans de prison pour avoir défendu l’Italie et ses frontières mais j’ai entièrement confiance en la justice.’’»

LETTRE OUVERTE, Corriere della Sera, de Giorgia Meloni, présidente de Fratelli d’Italia, à Matteo Salvini : «Matteo, la loi doit être respectée. Ne leur donnons pas l'occasion de nous diviser » : « Cher Matteo, depuis des jours, nos adversaires essaient de faire en sorte que Fratelli d'Italia et la Ligue se disputent. Presque quotidiennement, nous lisons dans la presse des articles qui décrivent une prétendue division entre nos partis. L'objet de la discorde, ces derniers temps, serait la présidence du Copasir, la commission parlementaire pour la sécurité de la République. Ils essaient de provoquer une dispute entre nous mais ils ne réussiront pas. La présidence du Copasir n'est pas, en fait, un problème entre FdI et la Ligue mais concerne les institutions et le respect de la dialectique parlementaire entre majorité et opposition. Comme tu le sais, la loi 124 de 2007 établit une composition paritaire du Copasir et dit que le président est dans tous les cas élu parmi les représentants de l'opposition. Il s'agit d'une règle de garantie et de contrôle, liée à la spécificité de la tâche extrêmement délicate confiée à cet organe : le lien entre le Parlement et le système d'information et de sécurité de la République, tant dans sa composante politique (Président du Conseil et ministres concernés) que dans sa partie administrative et opérationnelle (Dis, AISE et Aisi). En d'autres termes, puisque la loi précitée a privé le Parlement de son rôle de contrôle, c'est au seul Copasir qu'il revient de "superviser" le travail du gouvernement et des services, et c'est pourquoi la présidence ne peut être confiée à un membre de la majorité soutenant le gouvernement (…). Je te demande d'aborder ce problème au sein de la majorité et de contribuer à le résoudre. Et s'il n'est pas possible de le faire, il y a d'autres pistes à envisager : modifier la loi en permettant à la majorité d'élire le président du Copasir. Ou, enfin, faire ce que nous espérons que tu fasses depuis des semaines : prendre acte de l'échec de cette expérience gouvernementale et revenir à l'opposition unie. Dans ce cas, nous serions plus qu'heureux de continuer à soutenir Raffaele Volpi en tant que président du Copasir. »

ARTICLE, La Stampa, « Di Maio au Mali ‘’Des aides sur la question des migrants et l’ouverture prochaine de l’ambassade’’» : «Le ministre italien des affaires étrangères se rendra aujourd’hui à Bamako au Mali, dans le cadre d’une mission qui ‘’part d’un objectif que s’est fixé l’Italie, à savoir le renforcement de sa présence au Sahel’’. Le responsable de la Farnesina a annoncé qu’une ambassade serait bientôt inaugurée dans la capitale malienne. Il considère la situation dans ce pays encore plus difficile qu’en Libye, qui peut au moins compter sur les ressources du pétrole contrairement aux pays du Sahel qui, en effet, connaissent une instabilité plus forte encore. La priorité annoncée est le renforcement de la coopération économique mais les flux migratoires restent un axe central puisque les migrants transitent par cette région, le ministre italien entend donc gérer la question avec le gouvernement et les autorités locales. Le gouvernement malien promet quant à lui des élections présidentielles en 2022, après qu’en août dernier les militaires aient renversé l’ancien exécutif. L’actuel gouvernement, de transition, est composé de militaires et de civils. L’opposition, composée notamment de chefs religieux et de membres de la société civile, demande aux forces armées de quitter les positions aux sommets des institutions. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/04/2021

"L'immigration ajoute chaque année 313.000 à notre population. C'est la taille de Cardiff."

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Royaume-Uni. Pays de Galles.

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"L'immigration ajoute chaque année 313.000 à notre population. C'est la taille de Cardiff."

Matteo Renzi : "Nous ne pourrons jamais participer à une alliance avec les 5 Etoiles."

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Italie. Revue de presse.

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Matteo Renzi, ancien Président du Conseil et dirigeant d’Italia Viva « Nous ne pourrons jamais participer à une alliance avec les 5 Etoiles. Que Letta propose des candidates également pour les élections municipales et à Sienne» : « Q. Sénateur Renzi, vous venez de rencontrer Enrico Letta. Etiez-vous gêné ? R. Absolument pas. Nous nous connaissions depuis bien avant notre expérience au Palais Chigi. Mais tout ceci n’est que du passé. Q. Allez-vous rentrer dans une alliance avec le M5S ? R. Si le PD s’allie avec les 5 Etoiles, non, nous n’y entrerons pas. Nous sommes loin de la droite antieuropéenne de Salvini et Meloni mais aussi loin du populisme aveuglé de Di Battista et de Grillo. Ni avec les souverainistes, ni avec les populistes, donc. Quant à l’alliance entre le PD et le M5S, il suffit de voir la situation à Rome. Letta ne peut pas soutenir Virginia Raggi et Conte ne peut pas abandonner la maire sortante. J’ai l’impression que cette alliance entre les deux partis est loin de naitre. Nous allons voter à Turin, Milan, Bologne, Rome, Naples et pour le siège parlementaire de Sienne. Pour ce dernier, j’estime qu’il serait bon de proposer une candidate femme. Italia Viva a à Bologne sa candidature la plus forte : l’avocate Isabella Conti. Si nous sommes cohérents, le PD et Italia Viva doivent demander à Isabelle de se porter candidate. Q. Arabie Saoudite, Sénégal, Bahreïn : est-ce opportun de faire ces voyages ? R. Oui. Je ne vois pas où est le problème. Le contribuable italien ne paie pas mes déplacements. Si nous voulons parler de politique étrangère, l’Arabie Saoudite représente le rempart contre l’extrémisme islamique. L’Afrique est centrale et Mario Draghi a bien fait de commencer par la Libye. Personnellement, je respecte toutes les règles et quand je travaille à l’étranger, je paie mes impôts en Italie’’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

06/04/2021

Lorenzo Fontana : « La Hongrie est notre point de référence. »

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Italie et Hongrie. « Ce fut un grand succès » : c'est par ces mots que Lorenzo Fontana, secrétaire général adjoint de la Ligue italienne et ancien ministre, a évalué la rencontre de Viktor Orbán, Mateusz Morawiecki et Matteo Salvini la semaine dernière à Budapest auprès du quotidien hongrois Mandiner. Dans l'interview, l'eurodéputé italien a déclaré que les autres partis avaient raison de s'inquiéter du fait que la réunion pourrait créer une alternative à l'Union européenne et, surtout, au Parti populaire européen (PPE), qui a partiellement perdu ses fondements :

« - Je suis particulièrement impressionné par la force de la Hongrie et de Viktor Orbán : s'il va de l'avant et défend son peuple, il est en même temps en guerre avec tout le monde.

- Pour nous, la Hongrie est un point de référence, et le Premier ministre Orbán est un bon ami ; il nous a toujours soutenus, donc nous le respectons et l'apprécions. »

Mandiner a également interrogé le député de la Lega sur la perte d'identité de l'Europe occidentale, la controverse sur la théorie du genre, la guerre culturelle et les principes de politique étrangère de la Ligue.

« - Le mondialisme veut nous déraciner et détruire nos traditions et notre culture ; c'est pourquoi la droite doit reprendre la guerre culturelle », a averti Lorenzo Fontana.

Source : Magyar Nemzet

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Lorenzo Fontana

(Information transmise par notre partenaire unser Mitteleuropa)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/04/01/mat...)

Saxe : l'AfD donnée à 29,6 %.

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Allemagne. Saxe. Les patriotes de l'AfD donnés premiers en Saxe à 29,6 % au sein d'un sondage Civey/Sächsische.de :

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CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

Un autre parti

"Meloni triple le nombre de ses inscrits."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE, Corriere della Sera, « L’appel aux grands groupes pharmaceutiques. La stratégie convenue entre Draghi et Von der Leyen » : « Les appels téléphoniques de Mario Draghi avec les PDG de grandes sociétés pharmaceutiques internationales produisant des vaccins sont réguliers. C'est ce que confirme le Palazzo Chigi en ajoutant qu'il s'agit d'une opération convenue et partagée entre le Premier ministre italien et la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen. Le chef du gouvernement ne s'est en effet pas adressé aux dirigeants de ces entreprises selon une argumentation strictement italienne, mais il a également parlé au nom de ses partenaires européens, puisque les contrats sur les vaccins concernent l'ensemble de l'UE, qu'ils ont été signés par l'Union et que, par conséquent, une pression sur les entreprises n'aurait pas de sens de la part d'un seul État. Tout cela se déroule dans un contexte international qui reste complexe : les interlocuteurs de Mario Draghi ont écouté les raisons de l'Italie et de l'Union, ont promis qu'ils feront tout leur possible, dans le cas de Pfizer il a été noté que la société a distribué même au-delà des conditions fixées par les contrats, en ce qui concerne AstraZeneca reste le point d'interrogation sur la capacité de récupérer le montant non livré à l'Europe durant le premier trimestre de cette année, mais en tout cas le chef du gouvernement n'a pas été le seul à décrocher son téléphone et faire entendre sa voix : "Au cours de ces semaines, les grandes entreprises pharmaceutiques ont reçu des appels de tous les gouvernements, et on ne peut pas attribuer une valeur salvatrice aux gestes consciencieux du Premier ministre" dit-on à Chigi. Pour répondre aux demandes pressantes de Matteo Salvini et de la Ligue, en effet, le chef du gouvernement continue de rappeler les indicateurs clés de la pandémie en cours : même si les infections diminuent légèrement, ce sont les admissions en soins intensifs et le nombre de décès qui doivent baisser de manière décisive. Ce n'est qu'à ce stade qu'il sera possible d'envisager la réouverture des principales activités commerciales, avec toute la prudence possible. »

ARTICLE, Corriere della Sera, de P. Di Caro « Tension autour du COPASIR [Comité Parlementaire pour la Sécurité de la République], Fratelli d’Italia s’en prend à la Ligue : ‘’il serait grave de ne pas nous en confier la direction’’ » : « Le tant attendu verdict conjoint des Chambres sur l’épineuse question de la direction du COPASIR - que se dispute Fratelli d’Italia et la Ligue - devrait tomber entre aujourd’hui et demain. Mais il se peut que l’affaire ne s’arrête pas là. Il s’agit d’établir si la Ligue peut conserver la présidence alors qu’elle fait partie de la majorité au sein du gouvernement Draghi ou si elle doit la céder - ce qu’elle n’a pas l’intention de faire - à l’opposition désormais représentée seulement par Fratelli d’Italia, comme le prévoit la loi. Pourtant, pour les présidents du Sénat de la Chambre, la question ne serait pas si simple à élucider, puisqu’il faudrait demander ou imposer les démissions de Raffaele Volpi, l’actuel président et organiser une nouvelle élection. Comme il n’existe pas de précédents ni d’instruments juridiques en la matière, ils comptent plutôt sur une entente entre les forces politiques. Mais les relations au sein du centre-droit sont loin d’être faciles. Le PD considère légitime la demande de Fratelli d’Italia, de même que Forza Italia. Mais  la Ligue résiste et n’accepterait les démissions de Volpi que si la demande venait des deux Chambres. La proposition de FdI de changer l’actuel président sans pour autant changer la composition du reste du comité n’a pas suffi. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Meloni triple le nombre de ses inscrits. Le parti démocrate reste en tête avec 412 000 membres » : « Le premier parti reste le Parti démocrate, qui n'a toujours pas fini de compter ses adhérents et espère en un "effet Letta" pour les voir augmenter. La meilleure performance semble être attribuable à Fratelli d'Italia qui affirme être passé de 44 000 à 130 000 membres entre 2019 et 2020. Plus de 50 000 cartes ont été prises en ligne. Surtout dans le Latium, avec une forte augmentation dans la province de Rome, et dans les Pouilles, dans la province de Barletta-Andria-Trani, notamment chez les jeunes. Le coût de la carte est de 5 euros pour les mineurs, 10 pour les adultes, 50 pour les conseillers régionaux et municipaux, 500 pour les parlementaires. Forza Italia, qui se place derrière le FdI et la Lega, mise sur l'attrait de Silvio Berlusconi et un nouveau style pour le parti, avec une distiction dans l'adhésion des cadres et "élus" et celle des militants, suspendue par le virus le parti compterait 100 000 titulaires de cartes entre 2018 et 2019. La Ligue prévoit de clôturer l'année 2020 avec environ 100 000 membres. La campagne d'adhésion de 2021 n'a même pas commencé, toujours en raison de la crise sanitaire. Les chiffres sont moins clairs du côté des partisans du Mouvement 5 étoiles, qui n'ont jamais eu d'adhésion mais un abonnement à la plateforme de Rousseau, sans frais à payer. Ils sont 196 840, loin du million prédit par Gianroberto Casaleggio. »

ARTICLE, La Repubblica, Ezio Mauro, « Le défi de Poutine dans le sillage des tsars » : « On a presque l'impression que le monde s'est arrêté avec le confinement, ou plutôt qu'il est revenu en arrière, lorsque nous suivons les espions russes, alors qu'ils échangent de l'argent et des secrets militaires dans les faubourgs romains avec le capitaine de frégate italien qui trahit son pays. Soudain, nous sommes de retour dans la guerre froide,  tandis que Moscou et l'OTAN relancent la vieille partie d'échecs et que l'Italie se trouve de nouveau sur la ligne de démarcation. Comme si 1989 avait changé l'histoire et la géographie du monde, en abattant le mur qui le divisait à Berlin, mais ne pouvait pas changer le sort de notre relation avec la Russie, condamnée à mettre en scène et à reproduire éternellement le conflit entre l'Est et l'Ouest. Moscou (et Saint-Pétersbourg) ont longtemps fonctionné comme les capitales idéologiques d'un contre-monde qui a emprisonné une grande partie de la gauche européenne dans la fascination révolutionnaire. C'est dans ce moment de faiblesse et de désarroi post-89 que l'Europe aurait pu dialoguer avec Moscou pour le pousser à une seconde conversion, cette fois à la démocratie, en échangeant des aides contre des réformes. L'Occident a commis probablement une erreur historique, en ne jouant pas la carte de la pression pour une transformation démocratique de l'URSS : au contraire, il croit à tort que les ambitions et l'influence de Moscou sont désormais réduites, et qu'elle pourrait être reléguée au rang de puissance régionale. Vladimir Poutine a joué la carte inverse, en s'attaquant directement à la culture libérale qui est à la base des constitutions et des institutions européennes. Il y a un intérêt européen évident à empêcher que le fossé ne se creuse. Mais il est évident que l’Italie doit savoir comment se positionner face à la stratégie impériale et anti-européenne de Moscou. À commencer par ce scandale - jamais éclairci - dans la pénombre du Metropol, où des fixeurs leghistes liés à Salvini ont bradé des morceaux de politique étrangère italienne en échange de la promesse d'un pot-de-vin pétrolier, tandis que le leader sous les feux de la rampe annonçait : " Ici, en Russie, je me sens chez moi, dans certains pays européens, je ne le suis pas ". Alors, de quel côté se trouve la Ligue, et surtout : si elle gouvernait, de quel côté se trouverait l'Italie entre la Russie et l'Europe ? »

LETTRE, La Stampa, de Giuseppe Conte, ancien Président du Conseil, « Voici les succès de mes gouvernements en termes de politique extérieure » : « Depuis plusieurs semaines je me consacre à la mission de refonder le Mouvement 5 Etoiles, afin de relancer son potentiel d’innovation et le rendre pleinement apte à être acteur d’une nouvelle phase de la politique italienne. J’évite les déclarations et les commentaires portant sur l’actualité politique, mais je suis contraint de réagir au long éditorial publié ce dimanche, sur la politique étrangère de notre pays et en particulier sur le conflit libyen. Je ne reviendrai pas sur les opinions exprimées ni sur la question complexe des scénarios géopolitiques. Mais certaines considérations concernant les deux gouvernements que j’ai dirigés sont fausses. Il est vrai que Draghi se rendra en Libye, et il est légitime de considérer qu’il s’agit d’une ‘’mission cruciale, non seulement pour la défense des intérêts nationaux mais aussi pour la définition d’un nouvel Ordre Mondial, la réaffirmation des valeurs de l’Occident et la reconstruction du rôle de l’Europe’’. En revanche, il est faux d’affirmer que les entrevues de 2018 et 2019 avec Mohammed bin Zayed à Abou Dhabi furent totalement inutiles à l’avancée du dossier libyen et que ce dernier aurait ordonné de ne plus me recevoir. Il est tout aussi faux de dénoncer le fait d’avoir organisé, ‘’comme un spot de mauvaise propagande’’, le voyage éclair à Benghazi en décembre dernier afin de récupérer les pêcheurs détenus, après une photo calculée avec Haftar, encore plus ‘’gênante’’. La première fausse nouvelle est facilement démentie par le fait que d’autres rencontres avec le Cheikh ont suivi celles qui sont citées, confirmant non seulement le très bon rapport personnel instauré, mais également les excellentes relations entre nos deux pays, donnant lieu à une coopération réciproque à tous les niveaux diplomatiques et également entre les services de renseignements. La seconde fausse nouvelle est tout aussi surprenante puisqu’à l’époque déjà j’expliquai me rendre au plus vite en Libye, non par plaisir mais parce que c’était l’unique condition pour obtenir la libération des 18 pêcheurs, après de longues négociations au cours desquelles je rejetais d’autres requêtes insatisfaisantes. Quant à la photo, je constate que toutes les précautions prises afin d’éviter toute spéculation inopportune, notamment celle de ne pas impliquer les pêcheurs, n’auront pas suffi avec vous. Enfin, nous souhaitons tous que la visite de Mario Draghi soit utile au dossier libyen, qui demeure stratégique aussi bien pour l’Italie et le reste de l’Europe, que pour l’équilibre géopolitique mondial. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)