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06/07/2021

L'AUR annonce son soutien à la Déclaration sur l'avenir de l'Europe.

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Roumanie et Union Européenne. L'AUR annonce son soutien à la Déclaration sur l'avenir de l'Europe. Selon le co-fondateur d'AUR, Claudiu Tarziu, son parti n'a pas signé le document parce qu'il n'a pas de représentation au Parlement européen, cependant, « dès 2024, lorsque nous aurons des représentants au Parlement Européen, le pôle conservateur sera plus fort avec nous à ses côtés » .

(Source : Alvaro Peñas)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/07/03/pou...)

"Mattarella parvient à démonter le bluff européen de Salvini."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour du décret de loi contre la transhomophobie et notamment le bras de fer entre le centre gauche et le centre droit sur les amendements est commenté : « Décret Zan, le PD défie l’entente entre la Ligue et Renzi » - Bataille sur les amendements soutenus par Salvini, Forza Italia et IV. Les démocrates dénoncent un « piège » (La Repubblica), « Le décret Zan passe son test » - Le vote au Sénat [sur le calendrier] est prévu aujourd’hui (Avvenire).

La visite d’Etat en France du Président de la République Sergio Mattarella est citée en Une et dans les pages intérieures. Les observateurs relèvent surtout une « entente retrouvée » entre les deux pays fondateurs et des priorités communes, notamment la nécessité de relancer l’Union Européenne et de régler la question migratoire ainsi que la « grande amitié » entre les deux présidents : « Mattarella chez Macron : un pacte pour l’Europe » (Corriere della Sera), « Mattarella et Macron relancent le projet d’une Europe forte » (Sole 24 Ore), « Mattarella à Macron : ne fermons pas les portes à l’Afrique » (La Repubblica), « Mattarella, l’entente avec Macron » (Il Messaggero).

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Massimo Franco « Les manœuvres sur la loi Zan, des tactiques aux embryons d’alliances » : « Au-delà des manigances, bien qu’elles pèsent aussi, l’opposition autour de la loi Zan sur l’homophobie montre bien, encore une fois, combien les alliances et les prises de position sont en train d'évoluer. L’entente entre Matteo Salvini et Matteo Renzi, avec leur tentative de médiation, suggère une solution alternative à la proposition du Parti démocrate et du Mouvement 5 Etoiles. Mais surtout elle donne corps à une possible alliance en devenir, qui se concrétisera lors du choix du prochain chef d’Etat voire peut-être sur les affiches de campagne électorale. Ces recompositions sont symptomatiques de cette période. Le grand symbole de ce chaos est le M5S mais les autres forces de la coalition de Mario Draghi aussi connaissent des tensions, y compris la Ligue et Italia Viva. C’est dans ce contexte en perpétuel mouvement tandis que le rôle de l’Italie au sein de l’UE devient un point de repère unissant Draghi et le Président de la République, en visite en France. Notamment parce que, il n'y a pas si longtemps, il y a eu cette tentation des 5 Etoiles de dialoguer avec les rebelles ‘’gilets jaunes’’ et que ces derniers jours l’ambiguïté du rapport de la droite avec le souverainisme euro-sceptique affleure à nouveau. Dans ce contexte chaotique l'Italie ne doit donc pas perdre de vue ses repères sur la scène internationale ni les valeurs qui comptent. Au fond, en rappelant l’importance de la solidarité internationale entre nations, on rappelle aussi indirectement celle du partage des responsabilités entre les partis. Une façon de dénoncer le danger de ces divisions systématiques, dans la lutte contre la Covid ou encore sur l’immigration clandestine. Là aussi, la réponse viendra de la solidarité interne autant que du soutien des nations voisines. »

Visite d’Etat en France du Président de la République Sergio Mattarella

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Stefano Montefiori « Macron-Mattarella, sourires et reconnaissance : la discorde enterrée, les ‘’soeurs latines’’ regardent vers l’Europe » - « ‘’L’Italie du Nord aurait dû être française. Il n’y a pas de différence entre Milan et Nice. Même peuple, même architecture, même façon d’être’’ déclare Eric Zemmour, journaliste de droite et potentiel candidat aux élections présidentielles. » « Au-delà des phrases de circonstances échangées, il est vrai que les deux chefs d’Etat ont un rapport spécial, notamment parce qu’il s’est forgé lors de la période plus difficile de l’histoire de leur relation, faite d’incompréhensions ponctuelles entre les deux ‘’sœurs latines’’. Même lors de la crise diplomatique de 2019, Mattarella a toujours maintenue ouverte la ligne du dialogue avec Paris. L’Italie et la France vivent aujourd’hui la meilleure période de leurs relations bilatérales depuis des décennies et Emmanuel Macron a réservé à son homologue un accueil particulièrement chaleureux, signe de reconnaissance mais aussi de convergences de vues concernant l’Europe et d’autres questions. Le discours prononcé hier à la Sorbonne par Sergio Mattarella s’inscrivait dans la continuité du Discours de la Sorbonne d’Emmanuel Macron en 2017 sur la relance de la ‘’souveraineté européenne’’, comme en réponse à ceux qui prônent une Europe évanescente et des Etats nationaux plus puissants. Pour autant, le Président italien n’a pas manqué de souligner les faiblesses de l’Union européenne actuelle, à commencer par la politique migratoire. Le thème avait déjà été au centre de la rencontre bilatérale de la matinée, dont un extrait a fuité par inadvertance. La méthode de la fermeture des frontières prônée en Italie par des partis comme Fratelli d’Italia et la Ligue a été qualifiée d’‘’illusoire’’ et Mattarella souhaite que la France et l’Italie soient les protagonistes d’une politique migratoire commune à l’échelle européenne. Enfin, la reprise des travaux en vue du Traité du Quirinal a été confirmée et il devrait être signé d’ici la fin de l’année. »

ARTICLE, La Repubblica, Anais Ginori, Concetto Vecchio, « Mattarella en France : "Il est illusoire d’interdire les arrivées d'Afrique" : « L'Europe s'est rachetée dans la gestion de la pandémie, mais l'incapacité à gérer l'immigration reste "un point de fragilité pour la conscience européenne", avertit le président de la République Sergio Mattarella à Paris. La rencontre a été très cordiale avec Emmanuel Macron à l'Elysée.  Cette visite est placée sous le signe de l’Europe et renforce les relations de l'Italie avec la France, après les tempêtes provoquées par Matteo Salvini et Luigi Di Maio sur les migrants et les gilets jaunes. Mattarella pousse à la conclusion du traité du Quirinal, un accord bilatéral de collaboration sur plusieurs fronts, que les deux gouvernements doivent signer à l'automne et qui comprendra la création d’un service civique franco-italien annoncé hier. C'est sur l'immigration que le président marque le coup le plus pertinent politiquement : "Certaines personnes ont l'illusion que nous pouvons mettre un panneau d'interdiction d'entrée" à l’égard de l'Afrique, a-t-il expliqué lors de la réunion à huis clos avec Macron, qui a exposé son "agenda africain", de la difficile mission au Sahel, où l'Italie est désormais partenaire, à la solidarité sur les vaccins pour les pays les plus pauvres qui seront au centre du G20 dirigé par l'Italie. Dans l'après-midi, s'exprimant à la Sorbonne, Mattarella a élargi le concept : "Nous avons été capables de donner une réponse européenne à la pandémie, à la crise économique aussi. Pas encore aux migrations. L'égoïsme des États et les blocus navals prévalent. Nous avons simplement besoin de règles communes“.  Macron aurait accepté de dépasser le traité de Dublin. Mattarella déclare : "Les femmes, les enfants, les hommes en fuite, peuvent difficilement être identifiés comme un ennemi. Les flux migratoires doivent être régulés et gouvernés, de manière à ce qu'ils soient respectueux des communautés d'accueil et des migrants, en effaçant le trafic odieux que des criminels sans scrupules ont mis en place sur leur peau. La pression que nous ressentons est le résultat des grandes différences dans la répartition des richesses entre les continents, de la grande diversité des taux démographiques, de l'impact du changement climatique ; mais elle est aussi le produit de décennies d'omissions, de conflits, d'inégalités. En une phrase : du monde que nous avons contribué à façonner en tant qu'Européens et pour lequel nous portons une grande responsabilité". Les spectateurs ont applaudi chaleureusement. Ce qu'il faut, c'est "une politique d'immigration et d'asile conforme aux valeurs qui sous-tendent le projet d'intégration européenne, une stratégie d'accueil - durable mais concrète - en phase avec les défis complexes d'aujourd'hui. La gestion des migrations doit devenir une partie intégrante de l'action extérieure de l'Union". L'harmonie retrouvée sur la Libye, où la France et l'Italie étaient dans des camps opposés, peut aider à construire un nouvel équilibre en Europe. Sur la Libye, a dit Macron, "nous avons des convergences et des préoccupations communes“. Dans l'Europe du futur, il n'y a pas de place pour des figures illibérales comme Viktor Orbán.  "Les décisions solennelles prises par chaque peuple au moment d'adhérer au projet ne peuvent être contredites, sinon au prix de la décision drastique de l'abandon. La clarté est nécessaire", a déclaré M. Mattarella. C'est un rappel à ceux qui, à droite, signent des manifestes souverainistes, ou qui se regroupent "en groupes de pays aux appellations vraiment fantaisistes", comme Visegrad et les frugaux, qui font prévaloir leur égoïsme sur l'esprit européen. » 

ARTICLE, Il Foglio, de G. Ferrara « Mattarella parvient à démonter le bluff européen de Salvini » : « Dans la logique de Salvini, il est possible d’être à la fois avec Draghi (par ailleurs considéré comme souverainiste par certains léghistes) et avec le nationaliste Orban. Ce qui voudrait dire qu’être un peu favorable à l’ « Italexit » et un peu contre cette possibilité n’était pas une contradiction. C’est un récit que Salvini est en train de raconter de manière désespérée à ses électeurs, juste pour ne pas devoir reconnaitre une vérité évidente, et qui a été dévoilée de manière habile par Mattarella à l’Université de la Sorbonne. Le Président de la République a rappelé en présence de son homologue français à quel point l’idée d’une Europe des patries pouvait aider à renforcer les mécanismes de l’UE. S’il n’a pas fait référence à la Charte des valeurs signée par les partis nationalistes, il a néanmoins rappelé clairement aux amis de Salvini qu’en dehors du respect de la Constitution européenne, il n’y a aucune autre voie. Il n’y a que celle du respect des principes fondamentaux : l’équilibre, la tolérance, l’intégration, la solidarité, la responsabilité, le partage des risques, le respect réciproque, la défense de la devise unique, l’harmonie dans la communauté internationale et la conviction de la primauté du droit et de la méthode multilatérale. Le jeu de la Ligue n’a donc pas deux facettes mais fait partie d’un seul bluff : diviser l’Europe pour miser sur le pacte de sang avec le souverainisme nationaliste ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Geert Wilders condamné pour une question.

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Pays-Bas. La condamnation – sans peine – du dirigeant du PVV Geert Wilders à propos du fait qu’il a demandé lors d’un meeting en 2014 si le public désire « plus ou moins de Marocains » a été confirmée par la Cour suprême. Le jugement est désormais définitif.

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Geert Wilders

05/07/2021

Chega annonce son adhésion au document signé par 15 partis patriotiques d’Europe.

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Portugal et UE. Chega annonce son adhésion au document signé par 15 partis patriotiques d’Europe, la Déclaration sur le futur de l'Europe.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/07/02/16-...)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/07/03/pou...)

Salvini : "J’ai signé la charte des souverainistes mais je reste avec Draghi."

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Italie. Revue de presse.

Le débat politique autour de la loi contre la transhomophobie est cité en Une du quotidien Repubblica, à la faveur d’un rapprochement entre deux groupes opposés, Ligue et Italia Viva, sur des amendements afin de parvenir à un nombre de voix suffisantes pour adopter le texte  : « Décret Zan, un pacte entre la Ligue et Italia Viva » - Entente sur les amendements en vue du vote au Sénat ; le PD et le M5S s’opposent à toute modification de la proposition de loi. 

ARTICLE Corriere della Sera « Loi Zan, Pd et 5 étoiles à l’attaque : ‘Ainsi les partisans de Renzi font tout couler’ » : « Maintenant sur la proposition de loi Zan l’affrontement est interne également au sein des partis de centre-gauche. Les amendements proposés par Italia Viva (de Matteo Renzi) ont exaspéré Pd, M5S et Leu, et ont en revanche reçu le soutien de la Ligue et de Forza Italia. Les modifications proposées par le parti de Renzi portent sur les articles 1, 4 et 7, notamment excluant la référence au terme ‘identité de genre’ du texte. Ces propositions ont été jugées irrecevables par les principaux partis de centre-gauche, qui sont inquiets car une troisième lecture à la Chambre des députés comporte le risque que la loi ne soit pas approuvée avant la fin de la législature. Demain est prévu le vote pour la programmation de l’adoption de la loi au Sénat au 13 juillet, mais dans ce cas la loi se retrouverait sans rapporteur avec l’inconnue du vote secret et l’inconnue concernant l’attitude de Italia Viva ».

ARTICLE La Stampa « Pd et M5S : Renzi veut faire couler la loi Zan, Letta est prêt à négocier un accord en session parlementaire » : «  Le ton monte autour de la proposition de loi Zan et tous se retournent contre Italia Viva après sa proposition qui ouvre un gouffre au sein de « l’ancienne » majorité de centre-gauche. La stratégie d’Enrico Letta est d’attendre la programmation du vote pour le 13 juillet pour ensuite ouvrir les négociations. Mais les inquiétudes se concentrent sur l’attitude de Italia Viva, dont les voix sont fondamentales pour approuver le texte, et dont la stratégie serait de récupérer un bon rapport avec le Vatican. Le parti de Renzi est convaincu qu’une fois la date d’adoption au Sénat confirmée, le Pd sera obligé de négocier pour éviter que la loi Zan soit abandonnée. A droite, on profite des divisions et contradictions de la gauche, tout en se disant prêt à trouver « un accord en 5 minutes avec le Pd et le M5S pour augmenter les peines contre les violences contre les gays » promet Matteo Salvini ».

ENTRETIEN La Repubblica de Matteo Renzi, chef d’Italia Viva « Mieux vaut un compromis qu’aucune loi »: « ‘’C’est faux de dire que nous voulons faire couler la loi Zan. En revanche le véritable risque est celui d’aller au vote à bulletin secret car en réalité il manque des voix au sein des groupes du Pd et du M5S. Je préfère attendre 20 jours pour une troisième lecture en session parlementaire avec une bonne loi négociée plutôt que de devoir attendre encore 10 ans. Nous sommes en faveur de la Zan, mais dans le bicaméralisme parlementaire italien il faut aussi avoir une majorité au Sénat. La proposition du président du groupe IV Scalfarotto élimine les points de controverse sur l’identité de genre et sur l’école. Je souhaite élire un Président de la République avec une majorité large donc avec la droite également. Je n’ai pas encore de noms, nous en parlerons en février 2022’’ ».

ARTICLE, Fatto Quotidiano, « Deux défis à surmonter pour les médiateurs 5 Etoiles» : «Le Mouvement 5 Etoiles se réunit en conclave pour tenter d’assurer sa survie. En visioconférence, 7 experts (Di Maio, Fico, Crimi, Patuanelli, Crippa, Licheri, Beghin) devront réécrire les statuts et les règles afin qu’ils soient acceptés par le chef G. Conte ainsi que par le fondateur B. Grillo. La consigne pour les ‘’démineurs’’ est en fait le respect du silence absolu. Le travail de définition des statuts est quasiment terminé. Il reste toutefois deux points à élucider : celui du rôle politique qu’aura le garant du Mouvement (Beppe Grillo) – ce dernier voulant garder la primauté sur les valeurs mais aussi sur l’initiative politique - et la possibilité que le Mouvement puisse recourir en interne à une motion de défiance à l’encontre du chef politique. Sur ce point, Conte aurait déjà donné son accord de principe mais pas pour les pouvoirs du garant. L'éventualité d'une ‘’diarchie’’ n'est pas envisageable pour Conte. D’ici mercredi, nous saurons si la fumée est blanche ou noire et si Grillo a choisi la transparence. Conte a quant à lui été clair : il prendra les manettes du parti uniquement s'il y a une distinction claire entre des différents rôles et un gestion de la direction politique indépendante et séparée du charisme encombrant du fondateur.»

ARTICLE La Stampa, L. Monticelli « La défense de Salvini : ‘’J’ai signé la charte des souverainistes mais je reste avec Draghi » : « Matteo Salvini s’est défendu des accusations lancées par le centre gauche qui lui reprochait de vouloir affaiblir le gouvernement Draghi avec son adhésion à la « charte des valeurs » des souverainistes européens. ‘’L’Europe doit donner un coup de main sur l’immigration. Si des réformes devaient nuire à l’Italie, elles n’auront pas mon soutien’’, explique le dirigeant de la Ligue. Salvini dément aussi les tensions présumées avec G. Giorgetti, qui est depuis toujours intéressé par une alliance avec le PPE ‘’Giorgetti s’occupe d’économie, mais l’entente entre nous est totale’’ assure le chef de la Ligue. C’est Lorenzo Fontana, responsable des affaires étrangères au sein de la Ligue, qui explique que l’objectif de son parti est de créer le deuxième groupe parlementaire à Bruxelles pour avoir davantage de poids. Mais Antonio Tajani (Forza Italia) avertit ‘’qu’ils gardent à l'esprit que l’on ne gagne qu’avec le PPE’’. Pour sa part, Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia et présidente des Conservateurs européens, a signé la charte mais n’a aucune intention d’entrer dans le même groupe parlementaire que Salvini et Le Pen ». 

COMMENTAIRE, LA Repubblica, « Les patriotes contre l'Europe » par Ezio Mauro : « À la recherche perpétuelle d'elle-même, d'une identité politique et culturelle non résolue et donc ambiguë et incertaine, la droite italienne cherche continuellement sa définition. Giorgia Meloni s'impatiente chaque fois qu'on l'interroge sur le fascisme, Matteo Salvini est paralysé entre les deux tentations opposées de flirter avec le Parti populaire européen, de devenir modéré, mais pour marier Le Pen et Orbán, de rester extrémiste, Silvio Berlusconi se présente comme un libéral oubliant les tons illibéraux de l'époque glorieuse, pour sa propre protection, et entre-temps est prêt à fusionner ce qui reste de son aventure politique avec le radicalisme de la Ligue. Le résultat est que la droite risque d’arriver au gouvernement avant d'avoir trouvé sa propre identité. Le dernier choix en date est de se définir comme "patriotes", comme si le concept de patrie, au lieu d'être partagé, devait être source de division, devenant l'apanage d'un parti qui le transforme en étendard, et à ce moment-là, excluant les autres. La signature de la Charte des valeurs pour l'avenir de l'Europe, à savoir l'Union des patriotes européens représentant 16 partis d'extrême droite dont la Ligue et Fratelli d'Italia, révèle l'esprit et l'objectif avec lesquels les nouveaux nationalistes opèrent. En fait, la Charte des valeurs est le premier manifeste politique de l'anti-européanisme organisé, qui annonce la bataille pour une réforme radicale qui, en réalité, est une réduction de la taille de l'Union, en rétrocédant les pouvoirs de Bruxelles aux États-nations et en créant une réserve inviolable de compétences spécifiques des pays individuels, protégées et garanties par des règles. Les patriotes ne proposent pas pour l'instant la fin de l'euro, ils réaffirment l'importance fondamentale de l'indépendance des Etats européens face au totalitarisme, du lien atlantique avec les Etats-Unis, de la paix. Mais ils dénoncent les objectifs cachés de l'Union, leur véritable ennemi : une "ingénierie sociale dangereuse et envahissante", un "monopole idéologique", transformant l'UE "en une forme spéciale d'oligarchie" qui menace de priver les organes constitutionnels nationaux, y compris les gouvernements et les parlements, de leur pouvoir, pour finalement donner naissance à "un super-État européen". D'où la défense organisée des valeurs fondamentales et communes de cette partie du monde, qui selon les patriotes résident dans la tradition, dans le respect de la culture et de l'histoire des Etats européens, dans la prise en compte de l'héritage judéo-chrétien de l'Europe. Enfin, la famille, considérée comme "l'unité fondamentale de nos nations", mais aussi comme une ressource démographique pour "répondre à l'immigration massive", à l'heure où l'Europe est confrontée à la double crise de la dénatalité et du vieillissement de la population. Voici donc les éléments qui façonnent le concept de patrie selon l'ultra-droite. La tradition tout d'abord, en tant qu'ensemble de croyances et de coutumes transmises de génération en génération, et par conséquent en tant que noyau original mais pérenne, donc conservateur, d'une autorité symbolique qui sacralise le passé et prétend devenir une norme ou du moins une contrainte morale contre l'innovation moderniste. Et c'est précisément la transmission générationnelle qui assigne à la famille un rôle non pas social, mais patriotique et politique, afin d'opposer l'immigration à la démographie indigène et nationale. Dans cette interprétation du lien d'appartenance et de filiation entre famille, patrie et nation, émergent les obsessions de ces dernières années de l'ultra-droite européenne : le sang comme réserve de la véritable substance de la communauté nationale au-delà du temps, comme garantie perpétuelle de son identité et de son immortalité. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

03/07/2021

Viktor Orban : "Si nous laissons les autres nous dire comment vivre notre vie, à qui autoriser l'entrée dans notre pays et comment éduquer nos enfants, alors nous périrons."

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Hongrie. Le Premier ministre Viktor Orban : « Si nous laissons les autres nous dire comment vivre notre vie, à qui autoriser l'entrée dans notre pays et comment éduquer nos enfants, alors nous périrons. »

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Jaroslaw Kaczynski est réélu président du PiS.

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Pologne. Jaroslaw Kaczynski est réélu président du PiS.

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Pourquoi JA21 n'a-t-il finalement pas signé la Déclaration sur le futur de l’Europe?

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Pays-Bas et Union Européenne. Alors que le PVV de Geert Wilders n’a pas signé la Déclaration sur le futur de l’Europe, car le PVV est favorable à la sortie des Pays-Bas de l’Union Européenne, le parti JA21 – qui est une scission du Forum voor Démocratie – en a discuté, mais n’a finalement pas signé car Joost Eerdmans de JA21 s'est prononcé en faveur du mariage homosexuel et est fortuniste (adepte de Pim Fortuyn, qui était ouvertement homosexuel) et donc JA21 ne veut finalement pas signer aux côtés du parti du Premier moinistre Viktor Orban, le Fidesz, à cause de la loi votée au Parlement hongrois à propos de l’homosexualité.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/07/02/16-...)

02/07/2021

16 partis ont rédigé une déclaration commune à propos du futur de l'UE.

Union Européenne. 16 partis ont rédigé une déclaration commune à propos du futur de l'UE :

https://rassemblementnational.fr/communiques/le-rassemble...

(Mise à jour : le parti néerlandais JA 21 se rétracte et ne signe finalement pas.)

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"La médiation a échoué, les 5 Etoiles vont vers la scission."

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Italie. Revue de presse. 

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Cuzzocrea « La médiation a échoué, les 5 Etoiles vont vers la scission » : « Aujourd’hui  V. Crimi annoncera le vote en ligne pour élire le nouveau comité de direction, comme demandé par Grillo. Ce vote ne se fera pas sur la plateforme Rousseau mais sur SkyVote, site mis en place par deux nouvelles sociétés contactées par le M5S. Cela permettra d’avoir une direction enfin pleinement légitimée et éventuellement d’adopter les nouveaux statuts. Tout cela pourrait prendre plusieurs semaines et Giuseppe Conte a perdu toute patience. Une heure de réunion avec Di Maio, qui avait tenté d’apaiser les tensions, n’a pas suffi à lui faire changer d’avis. La distance entre lui et Grillo est désormais trop importante. Si Grillo insiste pour que le vote se tienne via la plateforme Rousseau, comme le veulent les statuts, Crimi estime pour sa part que cela est impossible : il y a déjà eu des contentieux et des problèmes avec l’ancienne plateforme, perdant la confiance de la plupart des élus. Les 5 Etoiles sont divisés et il y a un fait révélateur de leur état de santé : hier la maire de Rome V. Raggi a perdu 4 de ses élus et se retrouve désormais en minorité. C’est un épilogue qui n’est pas de bon augure pour les prochaines élections municipales, notamment dans la Capitale où les 5 Etoiles (ou plutôt ceux qui restent) ont décidé de se présenter seuls pour reconfirmer Raggi.»

(Traduction : ambassade de France à Rome)

01/07/2021

"Rupture entre le fondateur du Mouvement Cinq Etoiles, Beppe Grillo, et le chef désigné, Giuseppe Conte."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne consacre toujours ses unes à « la rupture » entre le fondateur du Mouvement Cinq Etoiles, Beppe Grillo, et le chef désigné, Giuseppe Conte, qui proposait de reprendre le parti avec de nouveaux statuts. La presse relève la possibilité que l’ancien président du Conseil puisse fonder un nouveau parti avec le soutien de plusieurs ténors du Mouvement : « Affrontement final au sein des 5 Etoiles » -  Environ 100 voire 150 parlementaires seraient prêts à suivre Conte. Grillo demande à Crimi de lancer la consultation en ligne (Corriere della Sera), « Conte et la direction du M5S prêts à défier Grillo» - Le fondateur attaque toujours, l’ancien président du Conseil prêt à faire naitre un nouveau parti (La Repubblica), « Conte prépare son parti » - L’ancien président du Conseil assure: “Je ne laisserai pas mon projet de côté “. Grillo défie d’abord Crimi sur la consultation en ligne, puis baisse le ton (Il Messaggero), « Conte fait son parti, plusieurs élus sont prêts à le suivre » - Grillo attaque ceux qui s’en vont. Conte prêt à diffuser les emails échangés avec le fondateur (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, Fatto Quotidiano : « Adieu aux 5 Etoiles, Conte va de l’avant avec son nouveau parti» : « Conte a déjà franchi le gué et se trouve au-delà du Mouvement. ‘’Il y a un grand soutien de la part des citoyens, nous avons réalisé un projet politique et il est clair que je ne veux pas le laisser de côté, car l’opposition d’une seule personne ne peut pas freiner une proposition politique que je crois être ambitieuse et utile à l’Italie’’. Ainsi, l’ancien président du Conseil confirme, avant 20h, qu’il va rester dans l’arène politique. Beppe Grillo, son adversaire, ne pourra pas le bloquer. Du coup, la scission est déjà une possibilité évaluée par Conte, avec une question adressée aux ténors et aux élus contactés ces dernières heures ‘’tu es de mon côté ou du côté de Casaleggio ?’’. Conte pense désormais à son parti, à sa liste qu’il faut construire en vidant le M5S de la composante Grillo. Conte publiera prochainement son projet de statut, qui sera la base de sa structure politique, où il n’y aura aucune trace de la figure du garant. Impossible de revenir en arrière. Un sénateur assure ‘’nous sommes environ une centaine et au Sénat nous sommes tous unis’’. Pour former un groupe parlementaire autonome il faudra néanmoins le symbole d’un parti déjà existant. Ce qui n’est pas un détail ».           

ARTICLE, Fatto Quotidiano : « Di Maio reste silencieux et invite à rester calme, le fait d’avancer dans l’inconnu aura des conséquences sur la scission» : « Le Sénat représente un peu la réserve de chasse de Conte. Mais à la Chambre, c’est une toute autre histoire. Des propos durs ont été entendus lors de la réunion des élus ‘’Conte a été un bon président du Conseil mais il n’est pas un bon politique’’. Parmi eux se trouvent plusieurs nouveaux élus, hostiles aux vétérans qui voudraient abolir la limitation à deux mandats (qui est en revanche défendue ouvertement, ce n’est pas un hasard, par Grillo). L’homme qui est encore ministre, Di Maio, déserte l’assemblée des 5 Etoiles : l’heure n’est pas aux déclarations. Il avait déjà dit à ses collègues ministres ‘’nous devons rester calmes, ce n’est pas le moment de choisir son camp’’. Par ailleurs, Di Maio a eu la chance d’être pris par le G20 au moment où éclatait la guerre au sein du M5S »

LETTRE, Corriere della Sera de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Nos alliances en Europe s’expliquent par notre volonté de lutter contre l’austérité et pas pour des raisons idéologiques » : « Cher Directeur, j’ai été surpris par l’éditorial du Corriere d’hier. Je ne peux pas cacher ma consternation d'avoir vu dans vos lignes la description d'un monde loin de la réalité, où les problèmes des citoyens italiens ne sont pas le chômage, la santé, la pauvreté, les impôts, l'école et la justice, mais le fascisme, le nazisme, la Pologne ou la Hongrie. Critiquer l’UE, quand cela est nécessaire, n’est pas une apologie du nazisme mais l’expression de cette liberté. De cette Europe libre et démocratique font partie aussi la Hongrie, la Pologne et leurs peuples. Et un peuple, dans un régime démocratique, décide de ses gouvernants et de ses priorités. Je suis également perplexe sur l’analyse du Corriere sur les élections en France. L’abstention, qui a pénalisé tous les partis à commencer par celui d’Emmanuel Macron, est un problème de système et cela ne concerne pas que la France. Or, le Corriere semble oublier que la Ligue est un parti de majorité et qu’elle participe de cet effort d’unité nationale pour mettre en sécurité le pays après un an d’urgence. Nos idées sont et seront claires et nettes (par exemple sur la défense de nos racines judéo-chrétiennes) et sur celles-ci nous serons jugés par les citoyens : Nos alliances dans l'UE ne se feront certainement pas sur la base de schémas désormais vétustes mais simplement avec ceux qui veulent éviter un retour à des politiques de chômage forcé et d'austérité destructrices, qui sont aujourd'hui condamnées par l'histoire tout comme certaines idéologies »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

30/06/2021

"Rupture entre Conte et Grillo."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne consacre aujourd’hui ses unes à « la rupture » entre le fondateur du Mouvement Cinq Étoiles, Beppe Grillo, et le chef désigné, Giuseppe Conte, qui proposait de reprendre le parti avec de nouveaux statuts. La presse relève les propos très durs du fondateur et ancien humoriste à l’égard de l’ex président du Conseil et envisage le risque d'une scission inévitable au sein des 5 Étoiles ainsi que la perte de repères pour les militants : « Grillo rompt avec Conte » -  Le fondateur répond durement aux doutes exprimés par Conte et déplore un manque de vision (Corriere della Sera), « Grillo chasse Conte » - Le fondateur attaque l'ancien président du Conseil et se rapproche de la plateforme Rousseau. Les parlementaires en révolte (La Repubblica), « Grillo torpille Conte, le M5S dans le chaos » - Le fondateur lance l’attaque depuis son blog et se rapproche de Casaleggio (La Stampa), « Grillo décide d’aller vers la rupture, l’hypothèse d'une scission » - Le dernier revers pour Conte: “il n'a pas de vision politique et son logiciel est daté“. Le gouvernement et le PD sont inquiets (Il Messaggero), « Il n'en restera plus qu'un » - Grillo chasse Conte mais la base se rebelle (Il Fatto Quotidiano).

ARTICLE, La Repubblica, « Des groupes en révolte : “il nous détruit“. L'ancien premier ministre pense à créer un parti. Deux ministres sont prêts à le suivre » : «  Giuseppe Conte lit le message de Beppe Grillo directement depuis son téléphone portable. Il lui arrive par texto, et c'est comme une entaille. "Il a fait son choix - il dit simplement - il a décidé d'être le père maître de sa créature". Pour lui, le chemin avec le Mouvement 5 étoiles ne peut que se terminer ici. Parce que "c'est la preuve que le statut actuel avait besoin d'un saut qualitatif sur la démocratie interne, alors j'ai travaillé quatre mois sur un projet qui devait être sérieux et crédible."  Députés et sénateurs ont exigé des réunions qui se tiendront aujourd'hui, les feux de la résistance sont allumés, mais combien de temps dureront-ils  Et où peuvent aller le mécontentement, la perplexité, la colère, des anciens ministres Alfonso Bonafede et Riccardo Fraccaro, des actuels Stefano Patuanelli et Federico D'Incà, de la vice-présidente du Sénat Paola Taverna ? Sous le billet de Beppe Grillo, sur son propre blog, il y a plus de 6 000 commentaires. Et beaucoup lui demandent de se retirer. C'est l'écho de ce qui se passe dans les groupes parlementaires, surtout parmi ceux qui sont dans leur deuxième mandat. Les anciens élus du premier gouvernement Conte voient dans ce désastre une opportunité : être re-candidats au prochain tour, en se débarrassant des " vieux " lieutenants pour lesquels l'ancien Premier ministre avait déjà préparé les dérogations. Mais il semble impossible d'arrêter Grillo maintenant, et il sera tout aussi difficile d'empêcher une grande partie des élus de suivre Conte vers un nouveau parti. Qui pourrait déjà naître à l'intérieur du Parlement, tout comme Italia viva était né d'une côte du PD. Roberta Lombardi, conseillère municipale dans le Latium, explique : "Je ne partage pas une virgule de ce poste. Ni l'appréciation de Conte, ni le fait que nous ayons été remis entre les mains de Rousseau, ni le fait que maintenant le garant se réveille en nous demandant de voter sur le comité directeur alors que c'est lui qui l'a annulé il y a trois mois, ne bousculent le résultat des États généraux. À ce stade, nous devrions nous rebeller, car au-delà de l'affection et de l'estime, plus rien n'a de sens". Comment a-t-il pu dire devant les députés : "Nous avions 10 ministres et nous n'avons rien réalisé". Pour Roberto Fico et Luigi Di Maio, quitter le Mouvement est impensable. Le ministre des affaires étrangères a espéré un accord jusqu'à la fin, mais il est difficile de dire adieu à Grillo pour suivre l'ancien premier ministre. Au lieu de cela, il est probable que ce soit le garant lui-même qui lui demande de se présenter au bureau exécutif afin de soustraire la direction du M5S à ceux qui ont beaucoup de voix sur le blog, mais peu de pouvoir politique. Cela ne lui convient pas, il risque de prendre la tête d'un parti mourant. Mais si Draghi et le parti démocrate étaient également favorables à cette solution, pourrait-il y échapper ? Quant au président de la Chambre des députés, il se retrouvera dans le même embarras car, bien qu'il ait partagé et soutenu Conte jusqu'au bout, il a rejoint les rencontres de Beppe Grillo avant même la naissance du Mouvement. Le quitter n'a jamais été une option. C'est différent pour Stefano Patuanelli. Le ministre de l'agriculture est membre du parti 5 étoiles depuis aussi longtemps qu'il s'en souvienne, mais sa relation avec l'ancien Premier ministre est très forte. Et sa loyauté envers lui est inébranlable. Cela vaut pour lui, pour le président des sénateurs Ettore Licheri, pour le ministre des Relations avec le Parlement Federico D'Incà, pour l'ancien ministre de la Justice Alfonso Bonafede. Ce sont des noms de poids. Si Conte devait créer une faction au Parlement par leur intermédiaire, les conséquences pourraient être dévastatrices. Une guerre civile s'ensuivrait, face à laquelle les dernières scissions seraient insignifiantes. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, par Stefano Folli, «  Celui qui émerge de la crise des 5 étoiles, c’est Di Maio » : «  Le psychodrame quelque peu grotesque se poursuit et nous descendons chaque jour de quelques marches sur l'échelle qui mène au sous-sol de la politique. Le narcissique historique, Grillo, a traité le narcissique challenger, Conte, avec un mépris total et l'a traité d'incapable. Et c'est maintenant à l'ancien premier ministre de décider s’il doit rejoindre les rangs du M5S historique, la queue entre les jambes, ou choisir de partir vers d'autres aventures. Mais étant dépourvu de qualités politiques et de compétences managériales, il est à exclure, laisse entendre Grillo, que le narcissique numéro deux soit capable de créer son propre parti ou de lancer une autre initiative politique réussie. Tout cela se passe au moment où Luigi Di Maio (le meilleur des ministres des affaires étrangères, selon les mots du fondateur) s'entretient avec le secrétaire d'État américain à Matera, en lançant des projets contre la faim dans le monde. La logique voudrait que ce soit maintenant Di Maio lui-même qui dirige la troupe parlementaire du M5S, qui est toujours la force de la majorité relative au Parlement. Ce choix ferait voler en éclats le monde des 5 étoiles, qui est déjà en morceaux, mais ne mettrait pas en danger le gouvernement Draghi. N'oublions pas que Di Maio, contrairement à Conte, est un partisan sans réserve de l'exécutif. Il en incarne l'âme, disons, institutionnelle et peut s'entendre sans problème avec Grillo : d'abord, parce qu'il ne le conteste pas mais le flatte plutôt ; ensuite, parce qu'il respecte l'équilibre des pouvoirs. Il fait de même à l'égard de Mario Draghi, conscient du ridicule de l'attaquer de manière vague, sans savoir ensuite dans quelles mers naviguer en Italie et hors d'Italie. Le système politique est trop faible pour construire une alternative à l'exécutif d'unité nationale à court terme. Et maintenant, c'est aussi au parti démocrate de repenser une stratégie qui avait en Conte l'alpha et l'oméga d'une alliance désormais fracturée. 

ENTRETIEN, La Stampa, d’Enrico Letta, dirigeant du Parti Démocrate : «  La crise des 5 Etoiles met en péril la partie sur le Quirinal ». «  ‘’C'est un gros problème... c'est une rupture à laquelle je ne m'attendais pas. Il y a deux choses qui m'inquiètent : la peur d’offrir un avantage à la droite, et le risque que tout cela affecte le match sur le Quirinal, qui est un défi important et délicat". "Nous nous approchons de la dernière phase de la mandature, au moment où le Président de la République sera choisi, et là nous devons être déterminés et avoir des idées claires". Letta n'envisage aucune conséquence sur la pérennité du gouvernement Draghi : "Avec la campagne de vaccination en cours, la peur des variants, le Plan de Relance national, l'idée que l'on puisse mettre le gouvernement en danger me semble vraiment improbable". »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Un parti unique ? Non, une fédération". Salvini s’oppose au plan de Berlusconi ». « Le débat sur l'avenir du centre-droit se poursuit depuis des semaines, mais il n'y a toujours pas de point d'arrivée. Le leader de Forza Italia a réitéré son intention d'arriver pour le vote de 2023 à un seul parti de centre-droit, qui pourrait s'appeler Cdu, Centre-droit uni, avec une claire référence à la formation historique allemande d'Angela Merkel, centre de gravité dont Berlusconi voudrait que la créature s'inspire des valeurs. Un parti avec tout le centre-droit, y compris Giorgia Meloni, qui continue cependant à dire qu'elle n'est pas intéressée par le projet. Pourtant, même Matteo Salvini ne respire pas l'enthousiasme. Alors que Gianfranco Rotondi, qui est le "propriétaire" du nom Cdu en Italie pour l'avoir déposé il y a quelque temps, le met à la disposition du Cavaliere, le leader de la Lega semble très froid : "Le parti unique n'est pas à l'ordre du jour, c'est un débat qui intéresse beaucoup les journalistes. Nous en parlerons plus tard, ce n'est pas à mon ordre du jour", dit-il fermement. La crainte est de faire apparaître le gouvernement de centre-droit comme engagé dans des définitions internes qui - comme le répète Meloni - n'intéressent guère les électeurs. Un risque que Salvini ne veut pas prendre : " 2023, c'est loin. Je propose au centre-droit de s'unir dans les faits. Puisque vendredi nous sommes sur les places pour collecter des signatures pour les référendums sur la justice, je m'attends à ce que le centre-droit ne soit pas un parti unique, car ils ne naissent pas du jour au lendemain, mais sur les places il y a toutes les forces qui composent la coalition“. Berlusconi lui-même a déclaré que son parti "participerait" à la collecte de signatures pour le référendum sur la justice : "La réforme de la justice, de la fiscalité et de la bureaucratie est une condition nécessaire pour que le pays redémarre. Nous travaillons avec le président Draghi et le ministre Cartabia". Et Salvini a relancé son invitation à Enrico Letta à se rencontrer pour parler de réformes, "de bureaucratie, de fiscalité, de justice". La présidente des sénateurs FI, Anna Maria Bernini, indique que "le recul du populisme extrémiste en Europe, avec l'affirmation en France et en Allemagne des partis qui se réfèrent au PPE, est une indication que nous avons le devoir de saisir, car après le Covid rien ne sera politiquement le même qu'avant", il faut donc partir "d'une fédération sur des choses concrètes". »

ARTICLE, La Repubblica, « La Chine et la Russie snobent le G20. Di Maio relance un pacte anti-pauvreté »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

29/06/2021

Nouveau livre de Janez Janša : "Nous nous sommes levés et avons survécu."

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Communiqué de Unser Mitteleuropa :

Le livre "Nous nous sommes levés et avons survécu. (Analyse des tournants de l’indépendance et de la guerre pour la Slovénie en 1991)." a été publié pour la première fois en slovène et en anglais par la maison d'édition Nova obzorja (Ljubljana/Laibach) à l'occasion du 30e anniversaire de l'indépendance de la Slovénie. 

UNSER MITTELEUROPA a obtenu le droit de publier également une édition en ligne en allemand, polonais, français et espagnol pour les lecteurs de toute l'Europe. 

Janez Janša, ministre de la défense en 1991 et actuel Premier ministre de Slovénie, présente dans ce livre tous les textes essentiels pour comprendre l'indépendance de son pays et la guerre pour la Slovénie. 

Le premier texte est une analyse des événements décisifs de l'indépendance et a été publié pour la première fois dans le "Livre blanc". L'auteur y décrit en détail la période entre 1990 et 1991, lorsque la Slovénie était internationalement isolée dans ses aspirations à l'indépendance, et les développements politiques internes, comment l'opposition de gauche de l'époque a jeté des pierres aux pieds de Démos et a conclu des pactes avec le gouvernement fédéral de la Yougoslavie d'alors. 

Citation, "L'unité de la nation, le courage de ses forces armées, la ferme volonté politique de la coalition gouvernementale Demos sous la direction du Dr Jože Pučnik, et l'initiative d'une multitude de commandants individuels des unités tactiques de l'OT (armée territoriale slovène) et de la police ont forgé la victoire dans la guerre pour la Slovénie. Une victoire élevée dans sa finalité à l'Olympe slovène, une victoire plus importante que toutes les batailles menées par nos ancêtres, malheureusement souvent aux dépens des autres, dans le maelström de l'histoire ingrate des siècles passés." 

Le second texte est une analyse de la guerre pour la Slovénie et a été publié pour la première fois en tant que livre d'accompagnement du livre War for Slovenia. L'auteur y analyse le conflit militaire qui, grâce à l'unité du peuple, s'est terminé par la défaite de l'agresseur, l'Armée fédérale yougoslave (JNA). 

Le troisième texte est la préface de la 3e édition du livre "Mouvements", dont près de 100 000 exemplaires ont été vendus. Le texte d'introduction de Janez Janša constitue les mémoires de l'auteur et son analyse des événements depuis son arrestation (1988) jusqu'à la reconnaissance internationale du nouvel État. La particularité de l'introduction et de la 3e édition est que l'auteur discute et révèle certains documents qui n'étaient pas connus au moment de la première édition (1992), mais qui sont très importants pour la compréhension de l'indépendance slovène. 

"Il s'agit d'un document contemporain inestimable. Nous devons savoir comment nous avons construit notre souveraineté, comment nous avons ressenti de l'amour pour notre patrie et combien nous étions reconnaissants pour ce moment de l'histoire. Mais ils doivent aussi savoir qui est contre. Non pas pour juger ou persécuter qui que ce soit, mais simplement parce que ce sont les faits. Le fait de romancer l'histoire aujourd'hui en affirmant que la Slovénie a facilement obtenu sa souveraineté est une déformation des faits et sert de justification à ceux qui ont saboté tout ce que le gouvernement Démos a fait à des moments cruciaux. Il est vrai que la nation était unie, mais la gauche politique transitoire de l'époque a tout fait pour que la Slovénie n'ait pas sa propre armée, que la Slovénie ne devienne même pas indépendante, mais reste dans le chaudron des Balkans", écrit dans sa préface Jože Biščak, directeur de la maison d'édition Nova Obzorja et rédacteur en chef du magazine Demokracija.

Les éditions slovène et anglaise du livre peuvent être commandées sur info@demokracija.si.

La version linguistique en français est disponible gratuitement ici :

https://unser-mitteleuropa.com/janez-jansa-nous-nous-somm...

28/06/2021

Le Forum voor Democratie va en justice contre Youtube.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet va en justice contre Youtube, qui n’hésite pas à censurer des discours tenus par des représentants du parti à la Chambre des députés.

Les patriotes de Frères d'Italie, encore plus haut. Les patriotes de la Ligue donnés deuxièmes.

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Italie. Les patriotes de Frères d'Italie, encore plus haut. Les patriotes de la Ligue donnés deuxièmes.

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Frères d'Italie : patriotes

Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

"Appel téléphonique entre Grillo et Conte."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre sur  le passage en zone blanche de l’ensemble de l'Italie -  soit l'état d'alerte sanitaire le plus bas -  et la levée de l'obligation du port du masque en extérieur. Les craintes sur le variant Delta sont aussi évoquées ainsi que les recommandations des experts : « Figliuolo : nous sommes plus libres mais ce n'est pas fini » - Le commissaire spécial pour la pandémie et les experts lancent un appel à la prudence. Foyer à Majorque (Corriere della Sera), « Alerte variant Delta, 15 millions de personnes à risque » - Vacances et réouvertures, crainte pour les personnes âgées de moins de 40 ans qui ne sont pas vaccinées (La Repubblica), « L'Italie en zone blanche et sans masque » -

L'appel téléphonique entre le fondateur du M5S, B. Grillo, et le chef désigné, G. Conte, après le coup de froid de ces derniers jours sur le nouveau statut devant décider de la gouvernance du Mouvement, est aussi cité : « Appel téléphonique entre Grillo et Conte » - Des signes de paix après le coup de froid (Il Fatto Quotidiano).

ENTRETIEN, La Gazzetta del Mezzogiorno, de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères italien : « Le Sud sera au centre du monde ». « ‘’Le choix de la ville de Matera pour la réunion des ministres des Affaires étrangères et les rendez-vous internationaux qui se tiendront à Bari et à Brindisi dans le cadre du G20 n’ont pas été un hasard. Le Sud est vraiment central et représente un acteur principal d’un  événement international important. L’Italie est la ‘’voie méditerranéenne’’ de l’Europe et le Sud est géographiquement au cœur de cette ‘’voie’’. Nous soutenons une nouvelle approche en Méditerranée élargie, en mettant au centre des dossiers tels que les flux migratoires, la transition énergétique et numérique, l’intervention et la résolution des conflits. L’Italie est en première ligne dans la stabilisation de la Libye.  Elle est un acteur crucial dans la région. Nous sommes  en train de voir enfin les fruits du travail fait jusque-là : l’accord pour le cessez-le-feu d’octobre dernier, et la mise en place d’un exécutif unifié et transitoire qui devra accompagner le pays vers des élections libres le 24 décembre prochain. La réponse internationale à la pandémie a montré l’importance d’une approche multilatérale afin d’affronter les grands défis globaux. Le multilatéralisme efficient sera lui aussi au centre de la ministérielle de Matera. La nomination d’Emanuela Del Re en tant que Représentante de l’UE pour le Sahel représente pour nous un résultat dont nous sommes très satisfaits. Notre contribution contre le terrorisme et la criminalité transnationale qui frappent la région est cruciale aussi pour la sécurité de nos citoyens.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

27/06/2021

L’UDC allume des feux de la liberté dans tous les cantons suisses.

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26/06/2021

Les patriotes de Frères d'Italie de Giorgia Meloni donnés au-dessus des patriotes de la Ligue de Matteo Salvini.

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Italie. Les patriotes de Frères d'Italie de Giorgia Meloni donnés au-dessus des patriotes de la Ligue de Matteo Salvini.
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Frères d'Italie : patriotes

Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

Article de Daniele Scalea : Que contient réellement la "loi anti-LGBTQ" controversée de la Hongrie ?

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 Par Daniele Scalea

Dans les mêmes heures au cours desquelles une partie du gouvernement italien a dénoncé la prétendue "ingérence" du Vatican dans les affaires intérieures de l'Italie (pour avoir signalé que la loi libérale Zan censurerait les catholiques, violant ainsi le Concordat, c'est-à-dire un traité international), cette même partie a décidé la participation de l'Italie à l'ingérence de nombreux pays de l'UE contre la Hongrie, coupable d'avoir fait passer une loi par le Parlement régulièrement élu par son peuple souverain lors d'élections libres. Mais que dit exactement cette "loi anti-LGTBQ" controversée, comme l'ont baptisée les médias progressistes ?

Il s'agit d'une loi qui durcit les sanctions à l'encontre des pédophiles et autres criminels qui commettent des violences sur les enfants. Elle a été adoptée par une très large majorité interpartis (157 sur 199), bien que certains députés de l'opposition de gauche aient choisi de ne pas participer au vote. Un certain nombre de dispositions spécifiques ont fait l'objet de controverses. Le premier est l'article 6/A modifié de la loi 31/1997, qui se lit comme suit :

Afin d'assurer la réalisation des objectifs prévus par la présente loi et la mise en œuvre des droits de l'enfant, il est interdit de mettre à la disposition des personnes n'ayant pas atteint l'âge de dix-huit ans tout contenu à caractère pornographique ou présentant la sexualité de manière permissive ou propageant ou présentant une déviation de l'identification correspondant au sexe de naissance, le changement de sexe ou l'homosexualité.

La même disposition est contenue dans l'article 3 modifié de la loi 48/2008 et dans l'article 5/A modifié de la loi 211/2011.

Un amendement à la loi 75/2010 concerne les médias de masse :

Les programmes sont à classer dans la catégorie V s'ils sont susceptibles d'influencer négativement l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs, en particulier si cela est dû au fait qu'ils contiennent, comme élément central, de la violence, de la propagande ou la représentation de la déviation de l'identification correspondant au sexe de naissance, du changement de sexe ou de l'homosexualité, ou des représentations directes, naturalistes et injustifiées de la sexualité. Ces programmes doivent être classés comme "inadaptés au public de moins de dix-huit ans".

La modification de la loi 190/2011, section 11, concerne l'éducation :

Lors de la réalisation d'activités traitant de la culture sexuelle, du genre, de l'orientation sexuelle et du développement sexuel, une attention particulière doit être accordée aux dispositions de l'article XVI, c. 1 de la Constitution. Ces activités ne doivent pas viser à propager la déviation de l'identification correspondant au sexe de naissance, au changement de sexe ou à l'homosexualité.

À mon avis, ces dispositions sont non seulement légales, mais pleinement justifiées.

Budapest a souligné l'intention de respecter les choix éducatifs de la famille et de ne pas mettre le système scolaire en conflit avec eux. La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, qui a valeur de traité contraignant, stipule à l'art. 14 c. 3, stipule que "la liberté de créer des établissements d'enseignement, dans le respect des principes de la démocratie, et le droit des parents de pourvoir à l'éducation et à l'enseignement de leurs enfants conformément à leurs convictions religieuses, philosophiques et pédagogiques, doivent être respectés conformément aux lois nationales qui en régissent l'exercice". Sous réserve du fait qu'il est désormais illégal dans l'Union européenne de ne pas suggérer l'idéologie du genre ou l'homosexualité comme valeurs de référence à ses enfants, la réglementation hongroise est parfaitement légitime et défend même un droit fondamental des parents non "progressistes". La loi hongroise n'interdit aucune orientation ou comportement sexuel, y compris l'homosexualité ; elle interdit uniquement la propagande dans les écoles, c'est-à-dire les actions visant à influencer les élèves dans une certaine direction. Et pourquoi les enfants devraient-ils se voir "enseigner" une orientation sexuelle ou être persuadés d'avoir certaines préférences à l'école ? En bref, pour poser la question de la Hongrie aux gouvernements des pays qui les accusent, dont l'Italie : pourquoi se soucient-ils tant que les écoles sexualisent les enfants ?

La législation hongroise interdit également la propagande de l'idéologie du genre à destination des enfants. On ne peut plus enseigner aux sujets qui sont encore en train de développer leur identité et leur sexualité que c'est une erreur de se contenter de s'identifier à leur sexe de naissance, mais qu'ils peuvent choisir et changer de "genre" quand ils le veulent, et bien sûr qu'ils peuvent ajuster leur physique par des interventions pharmacologiques et chirurgicales. Il est tout à fait louable que, du côté hongrois, on veuille éviter d'endoctriner les mineurs avec une théorie idéologique et non scientifique qui, en outre, conduit de nombreux enfants à opter prématurément pour des interventions médicales difficiles et douloureuses (en grande partie encore expérimentales) de "réassignation sexuelle". Là où, comme au Royaume-Uni, cette prescription a été appliquée à la légère, une remise en question semble avoir lieu. C'est en grande partie grâce aux efforts de Keira Bell, une jeune fille à l'enfance difficile qui a été incitée à subir une opération de changement de sexe à l'adolescence ; à l'âge adulte, elle a réalisé qu'elle avait été trompée et a poursuivi (avec succès) le National Health Service. Le Dr Lisa Littman a étudié comment les cas de "dysphorie de genre" apparaissent dans des groupes d'enfants par le biais de l'usurpation d'identité. Pourquoi le gouvernement italien veut-il que les enfants soient "séduits" par des thérapies traumatisantes, irréversibles et expérimentales ?

Daniele Scalea

Fondateur et président du Centro Studi Machiavelli. Il est titulaire d'une licence en histoire (Université de Milan) et d'un doctorat en sciences politiques (Université Sapienza). Il est professeur d'"Histoire et doctrine du djihadisme" et de "Géopolitique du Moyen-Orient" à l'Université Cusano. De 2018 à 2019, il a été conseiller spécial sur l'immigration et le terrorisme auprès du sous-secrétaire d'État aux affaires étrangères Guglielmo Picchi. Son dernier livre (écrit avec Stefano Graziosi) est "Trump vs. Everyone. L'Amérique (et l'Occident) à la croisée des chemins".

Cette publication est parue en premier sur CENTRO MACHIAVELLI, notre partenaire de la COOPÉRATION MEDIA EUROPÉENS.

Le FPÖ donné à 18 %.

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Autriche.

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ÖVP : sociaux-chrétiens / conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

Autres

25/06/2021

"#IostoconOrban, (#jesuisavecOrban)."

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Italie. Revue de presse.

Le Conseil Européen, et notamment les critiques des dirigeants européens contre la législation hongroise sur le genre, fait la Une de la presse italienne. Les observateurs relèvent aussi que le projet de Mario Draghi pour une relocalisation des migrants dans l’UE « a encore une fois été reporté » (La Stampa) : « Droits, l’Europe contre Orbàn » - La loi homophobe hongroise divise l’UE. Draghi : notre traité défend les libertés (Corriere della Sera), « UE, bataille sur les droits » - La Commission européenne contre la Hongrie, Orbàn dénonce l’hypocrisie de ses partenaires (La Repubblica), «  L’UE divisée sur Poutine mais unie contre la loi homophobe d’Orbàn (Sole 24 Ore).

Enfin, les divisions au sein des 5 Etoiles, et notamment le bras-de-fer sur le nouveau statut du Mouvement entre le fondateur B. Grillo et le chef désigné G. Conte, sont aussi évoquées : « Grillo fait tout sauter » - Conte prêt à s’en aller (Fatto Quotidiano), « Le coup d’Etat de Grillo » - Les 5 Etoiles dans le chaos (Il Giornale), « M5S, coup de froid entre Grillo et Conte (Il Mattino).

Sur Twitter, à signaler le hashtag #IostoconOrban, (#jesuisavecOrban) suite aux déclarations du leader de la Ligue M. Salvini en soutien du Premier ministre Hongrois. 

COMMENTAIRE, La Stampa, de M. Sorgi « L’aube d’un nouveau dualisme » : « La rupture entre Grillo et Conte était prévisible mais elle est destinée à marquer le début d’un dualisme au sein du Mouvement qu’aucun statut ne parviendra à résoudre. Ce sont en effet deux visions opposées du Mouvement qui se concrétisent et qui sont difficilement conciliables. Grillo avait décidé des deux principaux tournants politiques du M5S de cette mandature : d’abord la formation du gouvernement avec le PD puis l’adhésion à l’exécutif d’unité nationale dirigé par Draghi. Ces décisions étaient aussi destinées à la placer au centre du Mouvement que les électeurs lui ont assigné avec les élections de 2018 mais qui est aujourd’hui en grande partie remise en cause en raison des expulsions, des scissions, des séparations et des compromis. Grillo se sent toujours le chef des 5 Etoiles et il est persuadé que son autorité peut assurer leur unité. La vision de Conte est complètement différente : elle est basée sur son autorité d’ancien Président du Conseil (encore très populaire dans les sondages) et sur la refonte du M5S sur le territoire grâce aussi à son expérience de gouvernement. Conte revendique ainsi son autonomie pour gérer une phase de rapprochement avec le PD, même si de façon collégiale avec le groupe des ténors qui ont survécu et une nouvelle phase où le M5S ressemble davantage au soit disant ‘’parti de Conte’’ auquel il a renoncé pour assurer la direction des 5 Etoiles. Il est clair qu’un parti de cette nature attendrait difficilement la fin de la mandature pour aller aux élections. Et il ne pourrait jamais accepter que Grillo puisse être en désaccord. »

ARTICLE, La Repubblica, « L’ombre des conservateurs derrière celui qui a fait fuiter la Note verbale du Saint-Siège » : «   Il y a un passage dans le discours du cardinal Parolin qui révèle un aspect troublant de la crise diplomatique entre le Saint-Siège et l'Italie. C'est lorsque le Secrétaire d'Etat du Vatican, reconstituant la genèse de la Note verbale sur le projet de loi Zan, dit en toutes lettres que oui, en l'approuvant "j'avais pensé qu'il pourrait y avoir des réactions". Pourtant, et c'est là l'essentiel, "il s'agissait d'un document interne, échangé entre Etats par voie diplomatique. Un texte écrit et conçu pour communiquer certaines préoccupations, certainement pas pour être publié". C'est-à-dire qu'elle devait rester confidentielle. Des mots utiles pour dissiper le soupçon selon lequel ce serait l'entourage du Pape qui a voulu faire apparaitre au grand jour le désaccord avec le palais Chigi afin de bloquer une loi considérée comme inconvenante. Mais qui a fait fuiter la note ? Des s sources fiables proposent une intrigue semblable à une histoire d'espionnage dans les palais romains. On parle de contacts continus entre les cercles les plus conservateurs de la Curie - ceux qui ont fait pression sur la diplomatie vaticane  pour qu'elle officialise son désaccord avec la loi Zan - et un parti politique spécifique, qui cultive depuis un certain temps le même objectif : faire échouer le texte de loi. En premier lieu, la Ligue, qui tient en otage la proposition de loi depuis des mois au sein de la commission de la justice, grâce à l'obstructionnisme du président salvinien Andrea Ostellari. L'autre personnage qui, dit-on, aurait favorisé la diffusion serait Maria Elisabetta Alberti Casellati. La présidente du Sénat aurait contribué à la fuite pour que l'affaire explose avec le plus de bruit possible. Entre-temps, sur le front parlementaire, le vote du 6 juillet visant à inscrire au calendrier la discussion générale du projet de loi dans l'hémicycle pour la semaine suivante (le 13) a ravivé la controverse. Le chef de groupe adjoint Franco Mirabelli a mis au défi les leghistes de convoquer immédiatement une réunion pour "discuter des mérites et élargir le consensus sur le ddl Zan sans le déformer". Ainsi, le mercredi 30, tous les chefs de groupe se réuniront pour travailler sur un compromis. Renzo Faraone a expliqué : "Il s'agit d'une tentative de trouver un accord. Calderoli, le magicien des amendements est prêt : "Nous pouvons trouver un terrain d'entente sans rien lâcher“. Mais Salvini entre en scène - "L'article 1 doit être modifié, nous ne voulons pas que l'éducation sur le genre entre dans les écoles, et nous ne pouvons pas non plus tolérer les restrictions à la liberté de pensée ou de parole. Sans dialogue, il n’y aura pas assez de voix pour faire passer le texte ne sont pas là". Le Pd réagit : "L'offre de dialogue de la Ligue n'est pas crédible. Ils veulent seulement enliser la mesure, qui doit être approuvée sans modifications". Letta est plus explicite : "Pour nous, le projet de loi Zan a toutes les garanties, donc le mieux est d'aller au Parlement et tout le monde aura son mot à dire. Notre rôle est de l'approuver tel quel".

ARTICLE, Il Messaggero, « De l'argent pour l'Afrique du Nord. L'UE choisit de payer pour arrêter le flux de migrants ».

ARTICLE, La Repubblica, « L'UE est pour la tolérance. Mais Salvini répond : je suis avec Budapest » : « À un certain moment du dîner, Mario Draghi s'est adressé directement à Viktor Orban en citant l'article 2 du Traité européen, qui est à la fois une exaltation de la tolérance et du respect des minorités, après des siècles où l'oppression ne manquait pas sur le Vieux Continent. " Il a dit au Premier ministre hongrois : " Écoutez, ce texte, que la Hongrie a également signé, est précisément celui qui désigne la Commission comme gardienne du traité lui-même. C'est à la Commission d'établir si oui ou non Budapest viole les règles". Le président du Conseil avance droit devant. Il montre qu'en Europe, la question des droits est centrale et qu'il existe un continent à des années-lumière des murs culturels et politiques érigés par les souverainistes. Et un jour après avoir pris position au Parlement en faveur de la laïcité de l'État, il franchit un nouveau pas, cette fois de l'autre côté de la frontière. Il n'est pas le seul. Dans la matinée, il a signé, avec quinze autres dirigeants, un appel en faveur des droits de la communauté LGBT. Un geste symbolique, car il intervient après plusieurs jours d'âpre controverse en Italie également, après les protestations du Vatican contre la loi Zan. La bataille de Draghi a un antécédent. Mardi dernier, Rome a retardé de quelques heures son adhésion à la pétition de treize États membres contre la loi voulue par Orbán. En réalité, cette hésitation n'était que le résultat du temps nécessaire au vice-ministre Enzo Amendola pour consulter les chefs de la majorité, alors qu’Orban reste l'inspirateur de nombreuses positions de Matteo Salvini, membre de la majorité gouvernementale. Sur ce point, cependant, l'ancien banquier central décide de s'en tenir à la ligne européenne, sans calculs de politique intérieure. A Bruxelles, on voit aussi le fossé qui sépare les deux côtés de l'Union. D'une part les seize signatures des dirigeants, dont celle de Draghi, pour la "condamnation" de Budapest. De l'autre, Giorgia Meloni, qui, par un froid mercredi soir à Bruxelles, se prépare à un dîner de souverainistes avec Viktor Orbán. Matteo Salvini  est absent. J'ai lu la loi hongroise", a-t-il déclaré, "et je pense que chaque État peut décider de ce qu'il faut enseigner à l'école. Je ne comprends pas cette ingérence."

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le FPÖ donné à 16 %.

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Autriche.

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ÖVP : sociaux-chrétiens / conservateurs

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

24/06/2021

"Les deux âmes de l’Europe."

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Italie. Revue de presse.

PREMIER PLAN, La Repubblica, de G. Vitale « Le Président du Conseil opte pour la fermeté en accord avec Mattarella pour défendre l’Etat italien » : « Avant son intervention au Sénat, Mario Draghi s’est entretenu avec le Président de la République et a rencontré Napolitano. Ce contentieux avec l’Eglise catholique sera résolu grâce à la voie du droit, et ses conseillers juridiques préparent déjà une réponse écrite. Ceux qui le connaissent bien ne pouvaient pas s’attendre à un discours différent, au nom de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la Constitution ayant toujours été sa bible laïque. Il fera donc savoir au Vatican sa foi en la République et les institutions démocratiques, tout en veillant à ne pas briser le lien et à rétablir de bonnes relations diplomatiques dans les meilleurs délais. S’il était bien conscient de l’irritation de la Curie, l’ancien dirigeant de la BCE a été surpris par la Note verbale formulant expressément la désapprobation du Saint-Siège la loi Zan contre la transhomophobie, arrivée sans préavis. Mais le Premier ministre garde ce sang-froid qui le caractérise depuis son arrivée au palais Chigi. Chaque mouvement est réalisé en accord avec le Chef de l’Etat, également destinataire de la note bien qu’il ne puisse à aucun titre intervenir sur un projet de loi en cours d’approbation par les pouvoirs législatifs. Le Vatican ne s’est peut-être pas rendu compte de la portée de ses propos alors qu’il rappelait à Sergio Mattarella qu’il est le garant de la Constitution, remettant en doute la figure du Président et insinuant qu’une loi italienne puisse violer les principes constitutionnels. Le Saint-Siège a commencé à s’inquiéter du possible coup porté aux relations avec l’exécutif italien et à relativiser les faits. Mais Mario Draghi s’est montré ferme et a appelé les forces politiques à ne pas alimenter les polémiques, message reçu par Giorgia Meloni et surtout Matteo Salvini. Enrico Letta a fait preuve de la même fermeté vis-à-vis du Saint-Siège, tout en cherchant le compromis entre les forces parlementaires, en harmonie avec le Président du Conseil. A  présent, le PD cherche à inscrire la début de la discussion au calendrier du Sénat le 13 décembre ; c’est le 6 juillet, jour de la réunion des groupes sur l’agenda parlementaire, que la décision devrait être prise, selon le souhait du PD. Même si la Ligue et FDI a cherché à demander une vérification des arguments avancés par le Vatican avant d’envisager une inscription au calendrier, en vain».

ENTRETIEN, Avvenire, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Sur la loi Zan, la Ligue est prête à un texte partagé. Le PD ne doit pas ériger de barricades »  : « ‘’Sur le décret de loi Zan, la Ligue a toujours été prête à discuter sur un texte partagé. J’ai demandé publiquement à pouvoir rencontrer Enrico Letta mais je n’ai pas obtenu de réponse. Avant moi, le président de la Commission sur la Justice, P. Ostellari, avait demandé une réunion de discussion. Si l’objectif est de lutter encore plus durement contre la haine et la violence, nous sommes tous d’accord, même si les lois en vigueur sont déjà suffisamment claires. Je ne voudrais pas que l’on fasse une campagne idéologique au détriment des enfants ou pour limiter la liberté d’expression. C’est surtout l’article 1 qui pose problème : nous ne voulons pas que l’éducation sur le genre entre dans les écoles. Je suis content que le Saint-Siège ait exprimé ses doutes. Orban? Je pense que chaque pays, dans le respect des lois et des droits, peut décider de manière autonome de ses propres programmes scolaires, son université, sa justice, ses impôts et ses règles sur le travail. Je pense que l’éducation des enfants relève exclusivement des parents’’.  »

ARTICLE, La Stampa, M. Bresolin « Les deux âmes de l’Europe »  : « La journée qui s’annonce aujourd’hui au Conseil européen est très tendue. Les dirigeants européens sont divisés sur la question des droits. La pomme de discorde est la loi hongroise voulant ''empêcher la propagande homosexuelle’’ et qui a suscité un tollé auprès d’une grande partie des partenaires européens. Jamais auparavant, la Présidente de la Commission ne s’était exprimée aussi durement contre un Etat membre. C’est le signe, fait savoir une source diplomatique, que ‘’cette fois-ci Orban a vraiment dépassé la ligne rouge’’. Seuls les pays de l’Est défendent encore le leader hongrois. Orban a décidé de ne pas se rendre à Munich pour le match Allemagne-Hongrie et a préféré aller à Bruxelles pour dîner avec Giorgia Meloni. La dirigeante de Fratelli d’Italia a entamé son opération séduction pour faire entrer dans le groupe des Conservateurs les eurodéputés de Fidesz, qui ont quitté les rangs du PPE. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/06/2021

Viktor Orban rencontre Giorgia Meloni.

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Hongrie, Italie, UE. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban n'assiste pas, suite à la volonté allemande d’illuminer le stade de Munich aux couleurs arc-en-ciel, au match de football Allemagne-Hongrie et rencontre la dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni à Bruxelles.

Giorgia Meloni au Parlement européen.

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Italie et UE. La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni a visité ce 23 juin 2021 le Parlement européen.

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