23/03/2022
"Zelensky a changé le cours de l’histoire ; l’absence de certains députés hier à la Chambre est grave ; il y a trop de pro-Poutine en Italie."
Italie. Revue de presse.
L’intervention du président ukrainien V. Zelensky devant le Parlement italien fait les gros titres de la presse italienne. Les quotidiens rapportent les propos du dirigeant ukrainien, sous l’angle de l’émotion, ainsi que la réponse du Président du Conseil M. Draghi, insistant sur le soutien humanitaire et militaire italien. La polémique autour de l’absence à ce discours de 300 parlementaires, notamment dans les rangs du M5S et de la Ligue, est mise en exergue : La plupart des observateurs soulignent le fait que l'intervention du Président ukrainien a fini par pousser les élus pro-russes ou anti-militaristes à apparaitre au grand jour. La venue du Président américain J. Biden en Europe est aussi citée dans les pages intérieures : « Zelensky s'adresse à l'Italie : aidez-nous » - C'est comme si Marioupol était Gênes, c'est un massacre ; Draghi lui assure un soutien militaire (Corriere della Sera), « L'Ukraine est l’Europe » - Environ 300 parlementaires désertent la conférence avec Zelensky. Biden demandera aux alliés de renoncer au pétrole russe ; Poutine agite la menace nucléaire (La Repubblica), « C'est comme si Marioupol était Gênes » - Le Parlement applaudit le président ukrainien; Draghi assure : nous voulons que l'Ukraine entre en Europe et nous sommes prêts à vous fournir des armes. Renzi invite à la prudence : on ne plaisante pas avec la question nucléaire (La Stampa), « Draghi à Zelensky : nous vous voulons en Europe » (Sole 24 Ore), « La main tendue à l'Ukraine » - Draghi fait l’éloge de la résistance héroïque de l'Ukraine et assure que l’Italie enverra des armes (Il Messaggero), « Le revers de Draghi à Poutine » - La défection de certains parlementaires devient un sujet (Il Giornale), « Zelensky joue les colombes et Draghi les faucons » - Le dirigeant ukrainien ne cite ni la zone d’exclusion aérienne, ni les armes ni la résistance; mais Draghi assure envoyer d'autres armes alors que le Pape François propose sa médiation (Fatto Quotidiano).
ARTICLE, Il Corriere della Sera, F. Sarzanini : « Dépenses pour la mission de Moscou : trois millions d’euros en deux mois » : « La mission des militaires russes en Italie du 27 mars au 7 mai 2020, au cœur de l’urgence de l’épidémie de Covid-19, a coûté à l’Italie plus de 3 millions d’euros tandis que les aides venues de Moscou n’ont pas suffi à couvrir les besoins ne serait-ce que sur une journée. Le bilan de cette opération décidée par Conte et Poutine soulève des doutes sur les motifs véritables de la collaboration moscovite. Quand les 104 membres de la délégation russe arrivent en Italie, le 22 mars 2020, le pays a besoin de 90 millions de masques chirurgicaux par mois et d’au moins 300 000 tests par jour pour affronter l’urgence de la situation. Selon la version officielle, les Russes viennent porter main forte, mais les actes officiels le démentent. Le 1 avril 2020, Riccardo Magi (+Europa) présente une requête pour savoir « s’il existe un accord pour cette opération, ce qu’elle prévoit ou si elle est simplement issue d’un accord verbal » entre Conte et Poutine ainsi que pour obtenir des informations concrètes sur l’aide apportée (équipements matériels, qualifications du personnel etc.). La réponse de la ministre de la Défense de l’époque, Emanuela del Re, arrive cinq mois plus tard et révèle que les Russes ont apporté « 521 800 masques chirurgicaux, 30 ventilateurs, 1 000 blouses de protection, 2 machines d’analyses pour les tests, 10 000 tests rapides et 100 000 tests moléculaires » : soit de quoi tenir moins d’une demi-journée. Autre question surprenante : celle des avions. Lors d’une réunion entre le chef de la délégation russe, Sergey Kikot, le général Luciano Portolano, commandant du Commando opératif inter-forces et les chefs du Comité technico-scientifique, les Russes ont affirmé vouloir « désinfecter tous les édifices publics » et ont demandé que leurs dépenses en carburant soient prises en charge par l’Italie. La requête a été acceptée : l’Italie a, pour cela, déboursé 1.5 million d’euros. Pourquoi l’Italie a-t-elle accepté cette délégation ? Le matériel sanitaire apporté était insuffisant, parmi les 104 membres de la délégation, seuls 32 étaient médecins ou infirmiers, les autres militaires. La question est d’autant plus pressante si l’on considère que les Russes ont été logés, aux frais du gouvernement, dans un hôtel de Bergame : l’addition de 400 000 euros a été réglée par la Lombardie qui attend d’être remboursée par le palais Chigi. A cela s’ajoute un autre million versé pour couvrir les dépenses des Italiens qui ont accompagné la délégation. De quoi alimenter l’hypothèse d’une activité d’espionnage sanitaire. »
ARTICLE, Il Foglio « Les (presque) repentis de la Ligue » : « Plus qu’un repentir, on assiste à une sorte d’amnésie. ‘’Dire que nous étions pro-russes est une simplification des journalistes’’, explique en souriant Lorenzo Fontana, vice-dirigeant de la Ligue. Il serait utile de lui rappeler tous les slogans, les initiatives, les manifestations et les faux pas de son parti. Pourtant, le conseiller diplomatique de Salvini veut mettre les choses au clair ‘’la vérité, c’est que c’est la phase historique qui a changé. Ce qui était impensable il y a quelque temps, maintenant ne l’est plus. Si nous ne regardons pas cela, nous ne pourrions pas comprendre ce qui s’est passé. Il faut dire tout d’abord qu’en politique étrangère les lignes de positionnement des grands pays changent avec beaucoup de difficulté. Les gouvernements se suivent mais le périmètre des alliances demeure’’. Il est bon toutefois de lui rappeler que le gouvernement de Conte I, avec l’alliance Ligue-M5S, avait pourtant bel et bien tenté de changer les choses. ‘’J’ai toujours pensé que l’intérêt des Américains était de rapprocher Washington du Kremlin, pour éviter une alliance entre la Russie et la Chine. Cette tendance était évidente avec Trump. Ce dernier visait également à diviser le bloc européen afin d'augmenter le nombre d'alliés directs des Etats-Unis dans une visée anti-chinoise. C'est dans ce contexte qu'il faut lire notre pari sur la Russie’’. Un pari visiblement perdu. ‘’Cette guerre a tout changé. Elle fait oublier l’idée d’un globalisme sans frontières et rétablit une opposition entre deux blocs. Les relations diplomatiques avec Moscou seront très compliquées pendant des années, je crois, même s'il ne sera pas facile d'éviter les contacts avec ce qui reste notre voisin le plus encombrant. Il suffit de dire que depuis le début de la guerre, les importations européennes de gaz, d'après ce que nous avons lu, ont même augmenté". Ce qu'il faut, c'est une Europe capable de devenir autonome sur le plan énergétique et compacte sur le plan militaire, lui fait-on remarquer. "Mais alors, elle deviendrait une puissance géopolitique comme elle ne l'a jamais été. Et je doute qu'il puisse le faire. En partie parce que l'Amérique ne renoncera pas à son influence sur les pays du vieux continent’’. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « En Italie, plus rien ne sera comme avant » : « Ces parlementaires qui étaient absents de la Chambre pendant le discours de Zelensky n'ont pas seulement offensé la dignité du mandat que leur ont confié leurs électeurs. Ils ont également dévoilé la pauvreté de leur position. En effet, le président ukrainien s'est tenu à l'écart des sujets qui auraient pu créer des divisions dans la politique italienne : la résistance de 1944 et 1945, le 25 avril et Bella Ciao. Rien de tout ça. Ni aucune demande explicite d'aide militaire, dont il a pourtant tant besoin. Zelensky a fait référence à l'esprit humaniste des Italiens, à leur empathie face à la souffrance de son pays. Zelensky semblait être conscient que l'Italie est le pays de l'OTAN où le sentiment pro-russes est le plus profondément ancré : minoritaire, mais diffus en termes politiques et médiatiques, que ce soit de bonne ou de mauvaise foi. Il a donc expliqué que l'Ukraine se défendait et défendait aussi l'Europe : se rendre reviendrait à donner à Poutine la possibilité de démanteler l'Union. Draghi a repris ces suggestions et les a transformées en un discours très politique qui augmente la crédibilité italienne dans le cadre atlantique. Son idée d'Europe - dans laquelle il veut inclure l'Ukraine - est en fait étroitement liée à la relation d'alliance avec les Etats-Unis. Du coup, les nouveaux objectifs de défense européenne (2% des dépenses militaires) ont un sens s'ils sont intégrés dans le cadre de l'OTAN. C'est sur cette base que l'Italie veut se confirmer dans la crise internationale comme l'un des principaux partenaires européens des Etats-Unis. Entretemps, Salvini joue les pacifistes quand il s'agit d'envoyer des armes aux Ukrainiens. Berlusconi demeure silencieux. Conte est de plus en plus en difficulté quand on lui demande de clarifier les contacts avec les Russes qui sont venus en Italie en 2020 dans le cadre d'une apparente mission anti-Covid. Si toutes les positions sont légitimes, toutefois, les bombes russes et le martyre de Marioupol ont marqué un vrai tournant. Et Draghi a fait comprendre qu'en Italie aussi, rien ne sera plus jamais comme avant. »
ARTICLE, Il Corriere della Sera, A. Polito : « l’Ukraine et nous : retournement et engagement » : « Il s’agit d’un véritable tournant historique. Pendant vingt ans, une grande partie du monde politique italien a espéré, de diverses manières, se lier d’amitié avec Poutine et recevoir de sa part un traitement de faveur. Pourtant, cela n’a pas empêché notre Parlement d’inviter Zelensky, de l’écouter, de l’applaudir et de prendre, par l’entremise du gouvernement, l’engagement d’aider l’Ukraine à se défendre (y compris avec l’envoi d’armes) et à entrer dans l’Union Européenne. Nous verrons combien de temps durera cette solidarité unanime et, surtout, si elle résistera à des épreuves plus rudes (inutile de rappeler combien nous sommes exposés au chantage russe sur le flanc énergétique). Pour l’heure, l’agression est trop brutale, trop injustifiée, trop inhumaine pour laisser place aux dissensions. Naturellement, en bons paresseux, plus de 350 parlementaires ont déserté la séance – qu’ils aient été distraits, indifférents, occupés, apeurés ou « neutres », comme le sénateur M5S, Vito Petrocelli, qui voudrait ne pas voter la confiance au gouvernement et dont on ne comprend pas comment il peut encore siéger, au nom du parti, à la Commission des Affaires extérieures, ou comme la sénatrice Granato (ex-M5S) ouvertement pro-Poutine. Mais, du point de vue politique, il y a peu de doutes sur la position de notre pays : l’Italie (Fratelli d’Italia compris) veut une Ukraine libre et une Ukraine membre de l’Union Européenne. De son côté, Zelensky, à la tribune, n’a pas recherché d’effets rhétoriques : aucune comparaison avec l’histoire italienne, aucune parole contre la Russie ou contre Poutine. Il a simplement demandé de l’aide pour mettre fin à la guerre et à la destruction de son peuple. Il a demandé de l’aide pour empêcher que Marioupol, une ville aussi grande que Gênes, ou encore Kiev, berceau de la civilisation slave autant que Rome l’a été pour la civilisation latine, ne soient détruites. En somme, Zelensky n’a rien dit qui puisse soulever l’ire des critiques de salons qui, à la télévision, l’accusent chaque soir de bellicisme : aucune de requête de no-fly zone ou d’autres types d’armements. Avant de parler à Montecitorio, il s’était, au contraire, explicitement déclaré prêt à discuter de tous les sujets, de la Crimée au Donbass, pour peu que Poutine accepte de négocier avec lui et que la guerre et le sacrifice de milliers de civils, de femmes et d’enfants, prennent fin. A ceux d’entre nous qui soutiennent que l’Ukraine doit négocier mais se gardent bien d’aller faire la même remarque à la Russie, Zelensky a apporté la preuve de sa modération et de son amour pour son peuple martyrisé. Il ne se berce pas de l’illusion de sortir vainqueur du conflit mais il est sûr cependant que son peuple ne peut et ne doit pas être vaincu. Et nous avec lui. »
ARTICLE, Corriere della Sera « Le plan du ministre Cingolani : trois ans pour abandonner totalement le gaz russe. »
ANALYSE, Il Sole 24 Ore, de Lina Palmerini, « L’unité nationale marque le pas sur le front intérieur » : « Hier, c’était la journée de Zelensky et son intervention a été accueillie favorablement au Parlement, exception faite de quelques désaccords transversaux, notamment celui du 5 Etoiles Petrocelli. Zelensky sait bien qu’en Italie une part de l’opinion a par le passé soutenu Poutine, il a toutefois eu face à lui un paysage recomposé et plus uni qu’à l’époque des fractures profondes et des crises de gouvernement. Le schéma de l’unité nationale de la politique italienne permet aujourd’hui d’afficher l’image d’un pays uni lors des discussions à l’échelle internationale. Le Conseil européen de demain ne sera probablement pas décisif dans le contexte des élections françaises qui approchent, mais la cohésion des partis italiens, y compris les deux en tête des sondages et opposés, Fratelli d’Italia et le Parti démocrate, renforce la position de l’Italie. Mais sur le plan intérieur, la situation est bien différente, Draghi n’est pas appuyé par sa majorité, certaines des forces politiques témoignent même de vouloir se désolidariser. Personne ne voudrait aller vers une crise politique ni des élections anticipées dans le contexte géopolitique actuel mais l’unité nationale s’effrite. Chaque réforme en lien avec le Plan de Relance pose problème, de la concurrence à la réforme fiscale ou encore du cadastre. Il est évident par ailleurs que la crise énergétique pèse sur la transition écologique de même que le coût des matières premières sur les grands travaux d’infrastructures. L’adaptation des accords de mise en œuvre des Plans de relance ne semble plus si absurde. La majorité est donc focalisée sur les prochaines élections, notamment dans la perspective d’une renégociation du PNRR. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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22/03/2022
"Le jour de Zelensky à la Chambre et polémique sur les absences."
Italie. Revue de presse.
L’intensification des frappes aériennes russes en Ukraine, notamment à Odessa et Lviv, et le refus d’une reddition de la part de Marioupol et de Kiev, font les gros titres de la presse italienne. Les quotidiens rapportent également le risque de « rupture diplomatique » entre Washington et le Kremlin, avec le rappel de l’ambassadeur russe, ainsi que l’appel téléphonique d’hier après-midi entre J. Biden, B. Johnson, E. Macron, O. Scholz et M. Draghi sur la crise ukrainienne. L’adoption de la boussole stratégique au conseil européen fait aussi l’objet de plusieurs articles dans les pages intérieures. La visioconférence du Président V. Zelensky devant le Parlement italien, prévue pour aujourd’hui, est aussi largement citée : « Frappes et terreur, c’est l’affrontement total » - Les morts à Kiev et l’agonie de Marioupol, le risque d’une rupture diplomatique entre la Russie et les Etats-Unis est élevé. Voici le plan de Biden pour les armes et la trêve. Aujourd’hui Zelensky s’adressera au Parlement (Corriere della Sera), « 10 millions de réfugiés » - L’ONU dénonce une crise humanitaire dévastatrice ; l’exode augmente. Borrell accuse les Russes d’utiliser les réfugiés comme arme contre l’Europe. Aujourd’hui Zelensky lancera son appel au Parlement, avec de possibles défections sur les bancs de la Ligue et du M5S (La Repubblica), « L’accord entre l’UE et les Etats-Unis : plus d’armes pour l’Ukraine » - Mais l’Europe est divisée quant à l’embargo sur le pétrole (La Stampa), « La guerre et l’inflation affaiblissent le PIB » - Le gouvernement prévoit une baisse de 3% (Sole 24 Ore), « L’attaque vient du ciel » - Les missiles de Poutine frappent un centre commercial et font un massacre à Kiev. La lente agonie de Marioupol. La tension entre Russie et Etats-Unis est à son comble (Il Messaggero), « Les Etats-Unis et la Russie sont au bord de la rupture » - L’Europe se dote d’une armée. L’UE arme enfin 5 000 soldats (Il Giornale), « Ils veulent des drones avec les bombes » - L’aéronautique demande au parlement d’armer les drones alors que le Pape dénonce le « scandale du réarmement » (Fatto Quotidiano).
ARTICLE, Il Corriere della Sera, E. Buzzi et G. A. Falci : « Le jour de Zelensky à la Chambre et polémique sur les absences. ‘’C’est grave’’, selon le PD » : « A Montecitorio, siège de la Chambre, tout est prêt pour l’intervention en vidéo du président ukrainien, V. Zelensky. On ne sait pas encore combien de parlementaires boycotteront l’intervention. Les membres d’Alternativa (15 députés) ne seront pas présents. Dans les rangs du M5S, n’assisteront pas à l’intervention : Enrica Segneri, Gabriele Lorenzoni, David Serritella (« pour d’autres engagements pris il y a longtemps ») et Vincenzo Presutto. Nicolas Grimaldi, bien qu’opposé au « décret Ukraine », sera là : « Je n’ai jamais été contre Zelensky, je suis contre la guerre ». Parmi les sénateurs M5S, tous n’ont pas confirmé leur présence. « Les absences ? Marine Le Pen fera la même chose en France. Tout commentaire sur l’origine politique des absences est superflu » tonne, pour le Partito democratico, le sénateur Andrea Marcucci. Du côté de la Ligue, on assure une présence massive, à l’exception de Simone Pillon, en mission à Londres mais opposé à l’événement. A la Chambre, Forza Italia comptera deux absences pour motif idéologique : Veronica Giannone et Matteo Dall’Osso (anciens M5S). Au Sénat, le groupe devrait faire bloc. D’autres défections sont attendues dans le groupe mixte. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Riccardo Molinari chef de groupe de la Ligue à la Chambre « Nous participons tous, persuadés que l’autocratie de Poutine n’est pas un modèle à suivre » : « je tiens à rappeler que la Ligue a voté de manière unie en faveur du décret Ukraine et a approuvé la communication de Draghi devant les Chambres ; il était juste d’armer un peuple agressé. Il est vrai aussi que le rôle de la politique est d’éviter une 3e guerre mondiale. Le fait que Poutine aujourd’hui bombarde des écoles et les hôpitaux interrompt tout dialogue sur le court terme. La Ligue soutient le gouvernement Draghi dont l’atlantisme ne peut être remis en cause’’ ».
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giuseppe Conte, ancien Président du Conseil italien, « La délégation venue de Moscou a agi sous le contrôle de nos militaires ; j’avais informé les ministres Di Maio et Guerini » : « A l’époque du Covid, une période de grande difficulté pour l’Italie, j’ai eu des contacts avec des leaders du monde entier qui exprimaient leur solidarité et voulaient nous aider, y compris avec Poutine qui a proposé d’envoyer du personnel spécialisé. Nous n’avions ni masques, ni ventilateurs, ni protocole sanitaire, toute aide était la bienvenue. J’en ai parlé avec les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Luigi Di Maio et Lorenzo Guerini, ainsi qu’à d’autres ministres. Je peux assurer que de notre côté tout s’est fait sous la supervision de notre armée. Les directeurs des agences de renseignement ont assuré qu’il n’y a pas eu d’activité suspecte, ni sortant du cadre sanitaire. Il n’y a donc pas de raisons de soupçonner une forme d’espionnage. Je pense que c’est une erreur de réinterpréter les faits d’il y a deux ans à la lumière de ce qui se passe aujourd’hui. Je n’ai jamais entendu parler de cette proposition de désinfection des bureaux de services de l’Etat [faite par les Russes au moment de leur mission]. Concernant la situation actuelle, notre position est très claire : il s’agit d’une agression injustifiée qui doit être condamnée et il faut aider le peuple ukrainien. Ce que fait Poutine est très grave et inacceptable et risque de porter un grand préjudice au peuple russe. Quant à l’augmentation des dépenses militaires, j’estime qu’après deux ans de pandémie, les plans d’aide aux familles, à l’industrie et aux autres secteurs économiques sont davantage la priorité. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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21/03/2022
Frères d'Italie : "Pour Viterbe, choisissez la cohérence."
Italie. Latium. Viterbe (Viterbo). Publicité de Frères d'Italie pour les élections locales :
Giorgia Meloni : "Pour Viterbe, choisissez la cohérence."
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"Fronde philo-russe à la Chambre des députés : "Nous n’écouterons pas Zelensky."
Italie. Revue de presse.
Le siège de Marioupol et les discussions pour mettre fin au conflit russo-ukrainien font les gros titres de la presse italienne. Les médias évoquent notamment les violences des troupes russes sur les civils ukrainiens fuyant la ville assiégée. Sur le front interne, Repubblica met l’accent sur la décision de certains parlementaires du M5S et de la Ligue de déserter la visioconférence au Parlement italien avec le Président V. Zelensky prévue pour mardi. « L’ultime siège à Marioupol » - Les missiles lancés depuis la mer, les troupes russes lancent l’ultimatum. Des déportations et des viols sont dénoncés ; Zelensky invoque la trêve (Corriere della Sera), « Occupation sans pitié » - Déportations, viols et homicides, le martyr des civils ukrainiens dans les zones contrôlées par les Russes. Selon la Turquie, un accord serait toutefois à portée de main. Zelensky s’adresse à la Knesset : Poutine veut la solution finale (La Repubblica), « L’ultimatum à Marioupol » - Les troupes du Kremlin tentent de faire tomber la ville ukrainienne. L’appel de l’UE à la Chine : « n’aidez pas Poutine » (La Stampa), « Guerre en Ukraine : le risque d’une récession » (Sole 24 Ore), « « Déportés après les bombes » » - Les autorités ukrainiennes dénoncent la déportation en Russie des réfugiés ainsi que des viols sur les femmes. La Turquie tente la médiation. Le faux pas de Zelensky avec Israël « c’est une nouvelle Shoah » (Il Messaggero), « Une conspiration contre Poutine » - Selon les services ukrainiens, les oligarques et les militaires dirigés par un ancien chef du Kgb auraient un plan pour éliminer le Tsar (Il Giornale).
ENTRETIEN, La Repubblica, d’Albin Kurti, Premier Ministre du Kosovo « La main de Poutine risque de s’abattre sur les Balkans, le Kosovo est encore en danger. »
ARTICLE, La Repubblica, L. De Cicco : Fronde philo-russe à la Chambre des députés. « Nous n’écouterons pas Zelensky » : « Le président ukrainien, V. Zelensky, parlera demain, en visioconférence, à la Chambre des députés. L’intervention durera environ un quart d’heure, sera précédé d’un très bref d’entretien avec Roberto Fico (M5S), président de la Chambre, et E. Casellati (Forza Italia), présidente du Sénat, et suivie d’une allocution de Draghi. L’événement sera retransmis sur Rai1. Si Fico a fait préparer la Chambre pour qu’elle puisse accueillir le plus grand nombre de parlementaires possible, au moins une vingtaine d’entre eux manquera à l’appel, et particulièrement ceux qui nourrissent des sympathies philo-russes, présents dans les rangs du Mouvement Cinq Etoiles et de la Ligue. « Je pense de ne pas y aller : on ne donne de la visibilité à un seul des deux pays. Proposer que Poutine parle aussi ? Ceux qui le demandent ont raison ! » (Matteo Dall’Osso, ancien M5S, membre de Forza Italia). « A la Chambre, ni Zelensky, ni Poutine » (Gianluigi Paragone, ancien M5S, fondateur d’Italexit). Se défilent aussi Emanuele Dessì (ancien M5S, membre actuel du PCI), tout juste de retour de Biélorussie, et Vito Comencini de la Ligue qui, jusqu’à il y a quelques jours, relayait des déclarations en provenance de Russie et se disait prêt à partir pour le Donbass. Entretemps, la Farnesina et le Quirinal cherchent à révoquer les distinctions honorifiques autrefois attribuées à Alexei Paramonov, ministre des Affaires Etrangères russes, qui a menacé, samedi, l’Italie de « conséquences irréversibles » en cas de nouvelles sanctions et s’en est pris au ministre de la Défense, Lorenzo Guerini ».
ENTRETIEN, Il Corriere della Sera, de Roberto Fico, président de la Chambre : « Le Parlement est du côté de l’Ukraine. L’envoi d’armes n’est pas contraire à la paix » : « ‘’Le Parlement a approuvé, quasiment à l’unanimité, toutes les mesures en faveur de l’Ukraine. Je ne pense pas qu’il y ait des instances pro-russes, il s’agit de voix isolées. L’idée d’écouter Poutine n’existe pas, ce n’est même pas la peine de la commenter. Je veux exprimer ma solidarité envers le ministre Guerini et envers le gouvernement. Je condamne l’énième agression que la Russie de Poutine inflige à notre pays, par rapport à la crise ukrainienne. Chaque attaque, y compris verbale, que subit un pays européen est une atteinte à toute l’Europe. Nous devons rester fermes et effectuer les actions nécessaires afin que la guerre prenne fin. L’Europe n’est pas faible. Je vois une Europe forte qui, avec l’Italie, a pris des décisions unitaires et rapides. Quand le conflit sera fini, l’Europe devra accélérer certains processus fondamentaux, dont le premier est une politique extérieure commune. Il faut arriver à un seul siège permanent à l’ONU et à une vision énergétique d’avant-garde. Tous les pays doivent collaborer à un plan européen commun. Je ne crois pas que cela ait été une erreur du gouvernement Conte d’accepter l’aide russe en 2020. Il ne faut pas tout mélanger. La Russie a commis une erreur impardonnable en agressant militairement l’Ukraine. J’ai entendu Zelensky faire des ouvertures importantes sur la neutralité, sur le Donbass, sur la Crimée et dire que l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est impossible. Tous les acteurs internationaux doivent travailler sans cesse pour atteindre la paix. J’ai demandé à tous les leaders mondiaux d’avoir un langage de paix, la haine amène la haine. Dans les jours passés, s’est réuni le G7 des Parlementaires qui a approuvé à l’unanimité un document condamnant la Russie et demandant l’envoi d’aides matérielles à l’Ukraine, l’instauration de couloirs humanitaires et une grande conférence internationale de la paix. Il était fondamental que la Chambre ne se soit pas divisée sur l’envoi des armes : si nous avions fait preuve de faiblesse, cela aurait été une faveur à Poutine. Chaque action que nous faisons est effectuée dans le but d’atteindre un accord de paix, je ne pense pas que l’envoi d’armes soit en contradiction avec cela. Sur le projet de porter les dépenses militaires à 2% du PIB, je pense que la solution n’est pas d’augmenter les armements mais de miser sur la politique extérieure et énergétique de l’UE’’. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Sarzanini, « La Russie et une certaine aide pour faire face à l’épidémie de Covid ; le Kremlin menace désormais de révéler les termes de l’accord » : « L’Italie redoute le chantage de Moscou sur la fameuse mission russe de mars 2020. A L’époque, les relations entre l’Italie et la Russie étaient au plus haut. Poutine avait été reçu en grande pompe par le gouvernement et en particulier par le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue. Le Président du Conseil d’alors Giuseppe Conte avait autorisé, sur demande de Poutine, la mission menée par trois scientifiques russes comprenant l’arrivée d’une délégation russe, l’accès aux données sanitaires italiennes et des accords commerciaux sur les médicaments et le vaccin Sputnik. La Russie lance aujourd’hui un avertissement à l’Italie en lien avec l’attaque vis-à-vis du ministre de la Défense Lorenzo Guerini, évoquant des ‘’conséquences irréversibles’’ si l’Italie devait continuer à participer au plan de sanctions dirigées contre Moscou. La diplomatie et les services de renseignements italiens craignent notamment des révélations sur la mission de mars 2020 qui aurait eu d’autres objectifs que ceux annoncés officiellement. La Russie devait entre autre fournir les ventilateurs et les masques dont l’Italie manquait alors cruellement, mais sur la centaine de personnes qui arrivèrent, seulement une trentaine relevaient du personnel sanitaire, les autres étaient des militaires et pour certains des membres des services de renseignement. On sait depuis que la délégation a eu accès aux informations privées de certains patients atteints de Covid mais aussi à leur ADN, ensuite utilisé pour la réalisation du vaccin russe. A noter également un accord de la région du Latium entre l’hôpital Spallanzani de Rome et l’Institut Gamaleya de Moscou pour la recherche sur la Covid et le vaccin Sputnik, dans le cadre duquel des données sensibles liées à la Covid ont été échangées. Il y a très peu d’informations disponibles concernant cette collaboration, interrompue il y a quelques jours seulement, près de trois semaines après le début de l’invasion russe en Ukraine. Une lettre d’intimidation adressée au quotidien italien La Stampa par le chef de la communication officielle de Moscou suite à des publications sur la fameuse mission, laisse penser que cette affaire cache autre chose. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Giorgio Gori, maire de Bergame (Parti Démocrate), « Quand ils arrivèrent, il fut interdit de poser des questions ; mais à Bergame ils ont été utiles » : « Le 26 mars 2020 les militaires russes arrivent dans la ville de Bergame pour aider un territoire dévasté par la Covid. Ils donnent alors une conférence de presse lors de laquelle les questions sont interdites. Le maire de la ville, Giorgio Gori, s’interroge aujourd’hui sur la nature de la mission, entre aide, propagande et renseignements secrets. ‘’Plusieurs médecins italiens m’ont dit que ces équipes étaient réellement compétentes et leur aide fut décisive - nous les en remercions. Mais la mission n’était probablement pas basée sur la pure générosité et la question se pose de savoir qu’elle était la véritable intention de cette délégation qui n’était que partiellement composée de médecins. A l’époque nous n’avions pas le temps d’y penser, les médecins promis par la Chine n’étant finalement jamais venus. Nous avions été informés au dernier moment de l’arrivée des Russes suite à un contact entre Conte et Poutine. Ils auraient collecté des informations sensibles d’ordre scientifique : le vaccin Sputnik aurait été développé à partir d’un échantillon de virus prélevé en Italie. De plus, la Russie a utilisé cette mission à des fins de propagande, pour mettre en avant l’inefficacité des pays de l’OTAN. Cette affaire ne remet pas en cause la ligne de Mario Draghi : comme l’a rappelé le secrétaire du Parti démocrate Enrico Letta, il faut rester ferme dans la condamnation de cette agression et le soutien à l’Ukraine. C’est une autre partie de la majorité qui se trouve aujourd’hui en difficulté, que ce soit le M5S ou la Ligue.’
ENTRETIEN, La Repubblica, d’Enrico Borghi, responsable sécurité du PD : « Borghi : ‘’Guerini a empêché l’espionnage russe en 2020, voilà pourquoi la Russie le menace’’ » : « Moscou ne pardonne pas au ministre Guerini d’avoir agi pour mettre en sécurité absolue nos infrastructures stratégiques (ports, centrales, arsenaux) quand, en mars 2020, un contingent militaire russe est venu en Italie pour faire face à l’urgence Covid. Les Russes ont surinterprété leur activité des dix dernières années, en imaginant que l’Italie était le ventre mou de l’Europe. Probablement que certaines réactions irritées trahissent le fait que ce qu’ils pensaient être un investissement n’a pas de retour. La mission des Russes en 2020 a été décidée lors d’un coup de téléphone entre Conte et Poutine, c’est tout ce que je sais. Poutine l’avait prévue comme une opération de propagande interne pour renforcer sa thèse de supériorité du modèle russe par rapport au modèle occidental.’’. »
OPINION, La Repubblica, d’Ilvo Diamanti, « L’indice de confiance [des Italiens] vis-à-vis des pays de l’UE est en hausse ; L’Allemagne et la France dépassent les Etats-Unis » : « L’intervention de la Russie en Ukraine a bousculé les équilibres géopolitiques. Rien ne sera plus comme avant, que ce soit dans les relations entre les gouvernements que dans la vision des citoyens. D’après un sondage Demos, l’image de l’Union européenne sort renforcée de cette crise. L’Ukraine a davantage d’importance aux yeux de la population italienne, notamment en lien avec la présence d’environ 200 000 personnes d’origine ukrainienne en Italie, principalement des femmes. Jusqu’à ce jour, le consensus quant à l’accueil des réfugiés ukrainiens est très large. Plus de 44% des Italiens interrogés expriment leur confiance vis-à-vis de l’Ukraine, contre 7% vis-à-vis de la Russie. Alors qu’il y a deux ans, la confiance à l’égard de la Russie atteignait 25% ; un taux élevé que seuls l’Allemagne et les Etats-Unis dépassaient. Aujourd’hui, la confiance des Italiens vis-à-vis des pays membres de l’UE a augmenté de près de 20 points par rapport à 2020. Parmi eux, l’image de la France s’est particulièrement renforcée, passant de 23 à 40% de confiance. L’Allemagne et la France ont été très actives sur le plan diplomatique, promouvant le dialogue avec Poutine, malgré de maigres résultats. La confiance des Italiens à l’égard des Etats-Unis et du Royaume-Uni est également significative mais plus limitée. A l’image de la Russie, la confiance vis-à-vis de la Chine a baissé. Il y a un an encore, les électeurs de droite étaient plus favorables à l’‘’Est’’, or la tendance s’est inversée en faveur des Etats-Unis. L’opinion vis-à-vis de l’Allemagne varie d’un électorat à l’autre, plus favorable à gauche (confiance de 65% des électeurs du PD) qu’à droite (autour de 40%). Mais de façon générale, la tendance est partagée par une majorité d’Italiens en faveur des liens avec les principaux pays de l’UE, à savoir la France et l’Allemagne. C’est un des effets de l’action de Poutine, qui a renforcé l’idée d’Occident et de construction européenne en les rendant plus crédibles, et qui apparaissent comme un horizon partagé. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
Entretien de Lionel Baland avec l’écrivain ukrainien Andriy Voloshyn sur la guerre en Ukraine.
Ukraine. Entretien avec l’écrivain Andriy Voloshyn :
https://www.breizh-info.com/2022/03/21/181979/entretien-a...
Andriy Voloshyn
Un des ouvrages en anglais d'Andriy Voloshyn
09:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/03/2022
Canton de Vaud : premier tour de l'élection pour l'exécutif.
Suisse. Canton de Vaud. Lors du premier tour du scrutin pour l’exécutif, un seul candidat est élu :
https://www.ledauphine.com/politique/2022/03/20/canton-de...
21:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Canton de Vaud : l'UDC obtient 23 sièges sur 150.
Suisse. Canton de Vaud. Lors du scrutin pour le législatif du canton, l’UDC obtient 13,92 % [13,07 % + 0,85 %] et 23 sièges [21+2] (soit -2 par rapport à 2017) sur 150 :
https://www.elections.vd.ch/votelec/app16/index.html?id=V...
21:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Danemark paiera l’accueil des réfugiés ukrainiens avec l'argent de l’aide au développement.
Danemark. Le pays, gouverné par les sociaux-démocrates, paiera l’accueil des réfugiés ukrainiens avec l'argent de l’aide au développement :
https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/pol...
20:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le FPÖ et 81 % des Autrichiens sont contre une entrée dans l'OTAN."
Autriche.
"Le FPÖ et 81 % des Autrichiens sont contre une entrée dans l'OTAN."
16:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
Filip Dewinter présente son nouveau livre sur le grand remplacement.
Belgique (Flandre). Filip Dewinter du Vlaams Belang a présenté son livre en néerlandais Changement de peuple. Le grand remplacement dans un café d'Anvers.
15:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
Filip Dewinter interroge Renaud Camus.
Belgique et France. Filip Dewinter du Vlaams Belang (Flandre-Belgique) a interrogé en français (à partir de 1'26'') l'écrivain Renaud Camus sur le grand remplacement :
14:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2022
Les Russes soutiennent-ils l’opération militaire en Ukraine ?
Russie. Sondage. Les Russes soutiennent-ils l’opération militaire en Ukraine ? :
https://alexandrelatsa.ru/2022/03/les-russes-soutiennent-...
16:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
Janez Janša et Marion Maréchal à Bruxelles à la "National Conservatism Conference".
Belgique, Slovénie, France, Pays-Bas,... Le Premier ministre slovène Janez Janša, Marion Maréchal, l’historien belge David Engels, Eva Vlaardingerbroek, … prendront part à la « National Conservatism Conference » ce mercredi et jeudi à Bruxelles, sur le thème : « Le futur de l'État national en Europe » :
https://nationalconservatism.org/natcon-brussels-2022/spe...
14:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
18/03/2022
"Ukraine : la Chambre approuve les livraisons d'armes et l'aide aux réfugiés malgré des absences ."
Italie. Revue de presse.
Les frappes russes visant des civils, notamment à Marioupol et sur une école près de Kharkiv, ainsi que la perspective d’une avancée des discussions entre les deux parties au conflit font la Une de la presse italienne. « Biden accuse Poutine, ´c’est un assassin’ » - Pour Kiev, un accord avec Moscou est possible d’ici dix jours, encore une tragédie visant des civils, plus de cent personnes arrivent à fuir du théâtre de Mariopol (Corriere della Sera), « L’enlisement dans le sang », la quatrième semaine de guerre a commencé, mais l’avancée s’enlise ; pour les Etats-Unis, 7000 morts du côté des troupes de Poutine, et les purges sont un signe clair de ses difficultés ; aujourd’hui l’échange téléphonique entre Xi et Biden (La Repubblica), « Un massacre perpétuel », « ‘Dix jours pour rétablir la paix’ » (La Stampa), « Coup de pouce vers la paix » (Il Messaggero). Les annonces du gouvernement concernant l’évolution des mesures sanitaires contre l’épidémie de COVID à l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenu hier en fin de journée sont également largement mentionnées par la presse. « Le Pass sanitaire ne sera plus demandé à partir du 1er mai, ‘l’urgence sanitaire est terminée´ » (Corriere della Sera, La Stampa), « L’Italie rouvre, le pass sanitaire ne sera plus demandé à partir du 1er mai » (La Repubblica), « Adieu au Pass sanitaire et au masque » (Il Messaggero, Il Fatto Quotidiano).
COULISSES, La Stampa, d’Annalisa Cuzzocrea, « Di Maio et Kuleba s’entretiennent au téléphone, ‘’le conflit va se poursuivre sur le long terme, c’est une fausse ouverture de la part de Moscou’’ » : « ‘’La guerre risque véritablement de durer. Entre la Russie et l’Ukraine, l’accord de paix apparait très lointain’’ : après 40 minutes passées au téléphone avec son homologue ukrainien, le ministre des Affaires étrangères italien refroidit les attentes de ses collaborateurs, ‘’les Ukrainiens résistent et sont déterminés mais d’après eux il n’y aura pas d’accord permettant la fin de la guerre prochainement’’. Le ministre ukrainien a remercié l’Italie pour son soutien et l’assistance aux réfugiés. Mais, malgré la lueur d’espoir qui était apparue dans les négociations avec la Russie, et même le délai de dix jours évoqué par Kiev, Di Maio explique que ‘’pour le moment les choses n’avancent pas et tout ce qui a été dit [par le Kremlin] semble purement stratégique. L’impression diffuse dans les milieux diplomatiques à l’échelle de l’UE est que ‘’les Russes font croire à un accord seulement pour que les sanctions à son égard soient assouplies’’ mais ça ne serait qu’un piège. C’est pourquoi, pour le ministre italien, la priorité est avant tout de miser sur les couloirs humanitaires et que la communauté internationale puisse participer aux négociations entre les deux pays, à travers la participation des Nations Unies ou de la Croix Rouge par exemple. Pour le gouvernement italien, les Ukrainiens ont également besoin d’armes et de garanties sur leur entrée au sein de l’UE. Si la ligne des pays du G7 est bien de fournir des armes, ce point a par ailleurs été source de division parmi les 27. Concernant l’entrée de l’Ukraine dans l’UE, le sommet de Versailles a montré que ce n’était pas d’actualité. L’objectif est avant tout symbolique mais il faudra parvenir à rester unis également sur ce point. Or ce qui se passe actuellement autour des sanctions à l’égard de la Russie et des mesures pour limiter les prix du gaz (le plafonnement était une proposition italienne), montre qu’une telle cohésion ne va pas de soi. Or c’est une condition absolue pour contraindre Poutine à s’assoir à la table des négociations. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. De Cicco, « Ukraine : la Chambre approuve les livraisons d'armes et l'aide aux réfugiés malgré des absences » : « La Chambre des députés a approuvé un décret sur l'Ukraine, en dépit de l’absence de nombreux députés. Le texte adopté prévoit l’envoi d’armes de défense à l’Ukraine et des mesures d’aide. 10 millions d'euros ont été alloués à l'accueil des réfugiés (16 000 places supplémentaires), 500 000€ pour un fonds de soutien aux étudiants et chercheurs ukrainiens. La fourniture de gilets pare-balles et de casques aux journalistes et photojournalistes a aussi été approuvée. Le gouvernement prévoit aussi une hausse des dépenses militaires pour les porter à 2% du PIB (contre 1,54 % actuellement). Le décret a été approuvé à 367 voix pour, 25 contre (anciens d’Alternativa, membres du M5S notamment) et 5 abstentions (dont N. Grimaldi et D. Serritella qui se battent pour la suppression du passe sanitaire). 231 députés n’ont pas participé au vote. Le texte passera au Sénat la semaine prochaine, où le chef du M5S ne tolèrera pas de votes contre parmi ses troupes, après le vote négatif de V. Petrocelli contre la résolution d’aide à l’Ukraine du 1er mars. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
14:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/03/2022
Oskar Lafontaine quitte le parti post-communiste die Linke.
Allemagne. Oskar Lafontaine quitte le parti post-communiste die Linke :
https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Oskar-Lafontaine-cl...
Sarah Wagenknecht et son époux Oskar Lafontaine
22:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
Janez Jansa : "Il était de notre devoir de nous rendre sur place."
Italie. Revue de presse.
Les frappes meurtrières russes sur le théâtre de Marioupol, où s’abritait un grand nombre de civils, et sur un groupe de personnes achetant du pain à Tchernigov, faisant plusieurs victimes, font les gros titres de la presse italienne avec une large couverture photographique. Les commentaires rapportent également les possibles avancées des discussions pour un cessez-le-feu ainsi que le contenu des propositions russes, présentées par le FT, prévoyant une Ukraine neutre en échange de la fin de l’agression militaire. « L’horreur au théâtre de Marioupol » - Des frappes sont lancées contre un refuge de civils. Zelensky déclare aux Etats-Unis : “chez nous chaque jour est un 11 septembre“. Test de paix avec la Russie (Corriere della Sera), « Poutine, entre négociations et massacres » - De possibles avancées dans les négociations sont possibles, le Kremlin assure ne pas vouloir occuper l’Ukraine et demande la neutralité de Kiev comme condition. Mais les Russes intensifient les attaques contre les civils et Biden traite Poutine de « criminel de guerre » (La Repubblica), « Théâtre de sang » - Une hécatombe au marché de Tchernigov et des bombes sur les refuges civils (La Stampa), « Ukraine, un plan pour la paix » - Massacre de civils au théâtre de Marioupol (Sole 24 Ore), « Les missiles sur Kiev » (Il Messaggero), « Tests de paix et vrais massacres » (Il Giornale). La décision du parlement italien de relever les dépenses militaires à hauteur de 2% du PIB est aussi citée.
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Janez Jansa, premier ministre slovène, « Il était de notre devoir de nous rendre sur place ; les Ukrainiens se sentent seuls, nous devons leur garantir le soutien de l’UE » (transcription de l’entretien à Reuters) : « Quand la Slovénie a été envahie, nous nous sommes nous-même sentis seuls car personne n’est venu. J’en ai fait part aux collègues du Conseil européen et ce voyage a été organisé vite mais bien par nos amis polonais. D’autres leaders européens voulaient se joindre à nous mais étaient entravés dans leur pays, surtout là où les élections se tiendront dans peu de temps. Il est possible de voyager en Ukraine et la partie du pays qui n’a pas été envahie se prépare avec courage à ce qui vient. Il n’y aura pas de prise de Kiev ; ceux qui s’y rendent peuvent voir que l’Ukraine de perdra pas. Le voyage n’était pas si risqué pour nous et il y a des choses dont on ne peut pas parler au téléphone. Les Ukrainiens se sentent seuls. Je crois qu’actuellement, seul l’Ambassadeur polonais est encore à Kiev et nous avons obtenu que l’Ambassadeur de l’UE revienne. Les soldats russes, souvent très jeunes et contraints au combat, sont aussi des victimes, nous avons discuté de la possibilité d’accorder le statut de réfugiés aux déserteurs. La Russie ne se montre pas prête à de véritables négociations pour le moment. Le pays compte 140 millions d’habitants et Poutine paye les Syriens pour faire la guerre. Mais ses objectifs stratégiques ne sont pas atteints et les Russes finiront par le comprendre malgré la censure. La première condition pour la paix est un cessez-le-feu qui ne pourra être obtenu qu’avec un plus grand soutien de l’Europe. L’UE, les Etats-Unis et la Chine doivent s’assoir à la table des négociations avec l’Ukraine et la Russie, comme garants. Zelensky renoncera à l’entrée dans l’OTAN s’il obtient la garantie que l’Ukraine entrera dans l’UE, nous devons les soutenir en ce sens afin de démentir la seule justification présentée par Poutine à cette guerre. Le monde a changé depuis le 24 février, l’UE a accompli des actes impensables auparavant, c’est un véritable échec pour Poutine. »
Le Premier ministre slovène Janez Janša, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, le président du PiS Jarosław Kaczyński et le Premier ministre tchèque Petr Fiala.
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Dépenses militaires, le signal politique » : « Les ordres du jour parlementaires marquent difficilement l’histoire mais cette fois-ci les choses pourraient être différentes. Une large majorité, presque l’unanimité de la Chambre, a voté en faveur de l’augmentation des dépenses militaires à hauteur de 2% du PIB. Il s’agit là d’une valeur symbolique pour trois raisons : 1/ le Parlement confirme vouloir rester uni sur la politique étrangère et la défense, mettant de côté les vieilles résistances. 2/ l’unité à Rome a marqué un saut de qualité : c’est toute la classe dirigeante qui se rachète, toute – majorité et opposition – qui fait preuve de sens de responsabilité. 3/ la hauteur du pourcentage de PIB, même s’il s’agit d’un objectif à moyen terme, modifie la perception extérieure non seulement de l’Otan mais aussi de l’UE. L’Italie a fait là un premier pas courageux. Heureusement car, sinon, on aurait assisté à une déchirure au sein de la société et cela aurait été très grave, voire irréparable. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco et S. Mattera, « Un décret pour sauver les matières premières, des amendes prévues pour ceux qui les vendraient à l’étranger » : « L’inflation enregistrée au cours du mois de février a été de 5,7%, la hausse la plus importante depuis 1995 selon l’Istat. Le gouvernement italien pourrait désormais bloquer l’exportation de matières premières stratégiques, par exemple le fer, en cas de pénurie sur le marché intérieur. Le ministre du Développement économique Giancarlo Giorgetti (Ligue) présentera demain en Conseil des ministres une proposition dans ce sens. La mesure doit permettre de faire face à la crise qui monte du côté des entreprises et des chantiers. Le décret voulu par Mario Draghi comprend par ailleurs la baisse du coût de l’essence, le plafonnement et l’échelonnement des factures, le soutien aux entreprises, mais aussi l’aide aux réfugiés et l’extension du golden power. Un plafonnement des prix du gaz et de l’électricité pourrait aider les entreprises et les familles mais pourrait aussi faire fuir les fournisseurs à l’étranger. L’autre possibilité serait donc plutôt de taxer les recettes supplémentaires obtenues grâce à l’envol des prix. Cela reste délicat, notamment parce que la taxation ne peut être rétroactive. L’Etat italien devrait utiliser 500 millions d’euros issus des recettes supplémentaires sur la TVA de ces cinq derniers mois pour abaisser les prix du carburant de 15 centimes, mais cela ne suffit pas à rassurer les transporteurs routiers qui menacent de procéder à des barrages routiers le 4 avril, malgré l’annonce d’une norme spécifique pour eux. Concernant la pénurie de matières premières qui risque de paralyser certaines filières, les entreprises seront dans l’obligation, jusqu’au 31 juillet, de rendre compte au gouvernement des opérations avec l’étranger. Les contrevenants risqueront une amende de 100 000 euros minimum et jusqu’à 30% du montant de la transaction. Une augmentation injustifiée des prix sur le marché interne sera également passible d’amende. Le fonds de garantie sera renfloué d’1 milliard d’euros au bénéfice de 150 00 entreprises. D’autres aides sont conditionnées à un nouvel écart budgétaire et pourraient donc faire l’objet d’un prochain décret, à la fin du mois, notamment pour le secteur agroalimentaire. Tout sera fait pour éviter que la production ne ralentisse. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
15:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
Hart voor Den Haag / Groep de Mos obtient 17 %.
Pays-Bas. La Haye (Den Haag). Lors des municipales, Hart voor Den Haag / Groep de Mos obtient 17 % (soit +0,2 point) et reste le premier parti en passant de 9 à 10 sièges. Le PVV obtient 2,9 % (soit -1,8) et 1 siège (soit -1). Le Forum voor Democratie reçoit 2,1% (soit +2,1 points) et 1 siège.
12:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Rotterdam : Leefbaar Rotterdam est le premier parti de la ville avec 21,3 %.
Pays-Bas. Rotterdam. Lors des municipales, Leefbaar Rotterdam est le premier parti de la ville avec 21,3 % (soit + 0,8 point) et conserve ses 11 sièges. Le Forum voor Democratie obtient 2,5 % (soit +2,5 points) et 1 siège. (Leefbaar Rotterdam avait été fondé par Pim Fortuyn.)
Leefbaar Rotterdam
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16/03/2022
"Visite des Premiers ministres polonais, tchèque et slovène à Kiev."
Italie. Revue de presse.
La visite des Premiers ministres polonais, tchèque et slovène à Kiev en soutien du gouvernement de V. Zelensky ainsi que les bombardements sur la capitale font les gros titres de la presse italienne. Les observateurs soulignent l'action des trois pays de l'Est décidée sans réel appui de la part de Bruxelles ou des chefs d’Etat européen. Le siège de Marioupol et les difficultés à sortir de la ville sont aussi cités, la résistance et la détresse de sa population sont rapportées en détail dans les reportages : « La diplomatie défie les missiles » - Trois premiers ministres européens se rendent à Kiev, la Turquie s'active et Zelensky renonce à l'Otan. Mais les Russes frappent les maisons (Corriere della Sera), « L'Europe se rend à Kiev » - Les premiers ministres polonais, tchèque et Slovène se rendent à Kiev malgré les bombes mais pas au nom de l'UE. A Marioupol, un hôpital est tenu en otage par les Russes (La Repubblica), « Le carnage » - Les Russes tiennent en otage 400 personnes dans l'hôpital de Marioupol (La Stampa), « Biden en visite en Europe pour le sommet de l’Otan, Zelensky renonce à l'alliance atlantique » (Sole 24 Ore), « Un hôpital retenu en otage » (Il Messaggero), « Aux armes » - Une note de l'État-major de l'Armée annonce le début des exercices et limite la possibilité de prendre des congés : la menace est réelle (Il Giornale).
PREMIER PLAN, La Repubblica, de Claudio Tito, “ La stratégie de Varsovie divise l’Union européenne” : “Vendredi dernier à Versailles, le Premier ministre polonais a informé en ces termes ses homologues européens de son intention de se rendre à Kiev ‘’je veux vous faire comprendre que nous pouvons faire plus, que l’Europe peut faire plus’’. Cette annonce n’a pas eu un très bon effet sur l’assemblée. Le voyage a bien eu lieu, hier, en présence des chefs de gouvernement slovène et tchèque. Il a été perçu en premier lieu comme une provocation vis-à-vis de l’Union, ‘’faites-en plus’’. Au point que le Président Emmanuel Macron, également président tournant de l’UE, n’a pas du tout accueilli la nouvelle de façon favorable. Il a au contraire fait comprendre qu’il ne la considérait pas une initiative positive. Le risque étant de donner une image moins unie de l’Europe, voire de division et ce alors qu’au cours de ces trois semaines de conflit, le front occidental s’est justement montré soudé. Ce n’est pas un hasard si le Président du Conseil européen Charles Michel a rappelé que la visite en Ukraine des trois chefs de gouvernement n’était pas mandatée par l’UE et qu’elle n’était pas sans risque, rappelant notamment que les trois ne parlaient pas au nom des 27. Il est évident que la Pologne, la Slovénie et la République tchèque sont des pays particulièrement sous pression dans la crise ukrainienne, du point de vue des réfugiés, de la politique et de leurs rapports avec la Russie de Poutine. Le Premier ministre polonais utilise en outre cette mission pour faire oublier son volteface sur la livraison à Kiev des avions de chasse. Le reste de l’UE tente de nuancer le poids de cette initiative. Bien qu’Olaf Scholz ne l’approuve pas, il a tout de même voulu saluer la volonté de ‘’contribuer de façon différente à l’effort actuel’’. Mais cela montre au fond que les rapports changent entre les 27 : les institutions européennes observent avec une certaine satisfaction ce revirement de la part des pays du groupe dit de ‘’Visegrad’’ et des gouvernements populistes qui passent, non sans difficulté, d’une position critique vis-à-vis de l’européisme à une demande d’aide adressée à l’UE. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Bonanni, “Le train qui défie le siège” : “Un train en direction de Kiev transportant un morceau d’Europe a traversé l’Ukraine en guerre. Il porte message très concret : après trois semaines d’invasion et des milliers de morts, l’objectif principal des forces russes, à savoir l’occupation de la capitale et l’installation d’un régime fantoche, n’a pas été atteint puisque la ville est encore libre et atteignable. Le Président Zelensky reste à son poste, recevant les collègues européens, tentant même d’organiser une conférence de presse, malgré tout. ‘’L’opération militaire spéciale de Poutine’’, du moins pour le moment, a échoué. Ses chars ne parviennent pas à arrêter un train civil entrant dans la ville ou, pire encore pour l’homme fort du Kremlin, ils n’osent pas le faire. Le train porte également un message politique, les chefs de gouvernement polonais, slovène et tchèque montrent qu’ils sont prêts à défier le tyran russe y compris à travers la livraison d’armes par chacun des pays mais aussi par l’UE toute entière. Une réaction à laquelle Poutine ne s’attendait certainement pas. Le voyage des trois premiers ministres est la preuve que l’Europe peut asséner des coups très durs tout en restant dans le ‘’soft power’’. Le fait que Poutine ait laissé passer ce train montre que malgré les menaces il n’ose pas franchir la ligne rouge de l’Occident. L’affaire des avions de chasses a par ailleurs montré combien le gouvernement polonais est déchiré par la volonté de venir en aide à son voisin tout en ayant les mains liées par l’Occident qui ne veut pas se retrouver impliqué dans un conflit armé et direct avec Moscou. Ce train vers Kiev est donc aussi un message adressé à Bruxelles. Avec cette initiative, le trio met ses collègues français, italien, allemand devant le fait accompli et affirme ‘’agir au nom du Conseil européen’’ sans pour autant avoir obtenu de mandat. Ils savent qu’aucune capitale n’osera les contredire. Pour les leaders souverainistes polonais et slovène, accusés à plusieurs reprises de populisme et de manque de démocratie, c’est l’occasion de prendre une revanche sur le scepticisme de la vieille Europe quant à leurs alertes sur la menace russe. L’histoire leur donne aujourd’hui raison en termes de politique étrangère. Alors qu’il y a peu la Pologne était au bord de l’expulsion de l’UE et n’a toujours pas reçu les fonds du plan de Relance, elle peut aujourd’hui se permettre de se présenter à Kiev au nom des 27. Le défi lancé à Moscou est donc implicitement un défi lancé également à Bruxelles et Washington. »
ARTICLE, Corriere della Sera, " Draghi souhaite poursuivre l’allègement des mesures, mais le calendrier sera revu en fonction de l’évolution de la courbe'' : "Alors que la courbe des contaminations repart à la hausse en Italie comme dans le reste de l’Europe, le gouvernement italien maintient la feuille de route envisagée pour l’allègement des mesures de lutte contre le virus. Chigi pourrait même abandonner plus vite que prévu l’obligation vaccinale au travail pour les plus de 50 ans. Cette attitude résulte de la moindre agressivité du variant Omicron et du fort taux de vaccination parmi les Italiens. L’état d’urgence sanitaire ne sera pas prolongé au-delà du 31 mars, et les restrictions devraient être levées progressivement pour faciliter la reprise du tourisme pour Pâques. Le rebond épidémique invite néanmoins à la prudence, et le calendrier pourrait être revu en fonction de la situation. Cette concession a été obtenue hier à Chigi par le Ministre de la santé R. Speranza, face aux pressions de Salvini et de la Ligue pour rouvrir « tout et tout de suite ». Le projet de décret doit passer jeudi en Conseil des Ministres, après que les propositions des Régions auront été écoutées.''
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/03/2022
Publicité de Hart voor Den Haag / Groep de Mos à La Haye, pour les municipales.
Pays-Bas. La Haye (Den Haag).
19:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La nouvelle centralité de la politique étrangère."
Italie. Revue de presse.
Les bombardements sur Kiev, la crise humanitaire des réfugiés de Marioupol et l’annonce de l’adoption d’un nouveau paquet de sanctions européennes contre la Russie, fait les gros titres de la presse italienne. Les observateurs jugent que les discussions entre Chine et Etats-Unis sont dans « l’impasse » à l’issue de la rencontre de haut niveau, hier à Rome, entre les représentants de Washington et de Pékin. « Entre réunions et missiles, Kiev tremble » - La réunion entre Américains et Chinois s’est déroulée dans un climat de soupçons réciproques. De nouveaux missiles ont été lancés contre Kiev (Corriere della Sera), « L’enfer de Marioupol » - Témoignage des réfugiés en fuite de la ville-martyr. Les troupes de Biélorussie s’approchent de la frontière. L’UE adopte de nouvelles sanctions (La Repubblica), « Sans pitié » - Les négociations sont enlisées, encore un massacre de civils à Donetsk et à Kiev (La Stampa), « La fuite sous les bombes » - Des missiles sur les immeubles de Kiev, l’exode désespéré de Marioupol. Les Américains préviennent la Chine : il y aura de graves conséquences en cas d’aide à la Russie (Il Messaggero), « Poutine se vend à la Chine » - Moscou, en difficulté économique et militaire, demande de l’aide à la Chine et utilise le Yuan comme réserve de valeur. La décision du gouvernement italien de limiter la flambée du prix des hydrocarbures en jouant sur les taxes est aussi citée « Carburants, une réduction des prix est prévue » (Sole 24 Ore), « Factures et essence, des coupes sont bientôt prévues » - Le gouvernement anticipe pour demain le décret prévoyant une réduction des impôts sur les hydrocarbures (Il Messaggero).
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Les Etats-Unis préviennent la Chine ‘’un soutien à l’invasion aura des conséquences’’ » - Une réunion de sept heures s’est tenue hier à Rome entre J. Sullivan et Y. Jechi sur la question du soutien chinois à Moscou.
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Gaggi « Etats-Unis-Chine, le test le plus difficile » : « La guerre déclenchée par Poutine oblige-t-elle l’Amérique de Biden à se concentrer à nouveau sur l’Europe et à miser une bonne partie de son capital politique dans un nouvel dialogue avec le géant asiatique afin d’éviter que le ‘’partenariat sans limites’’ avec la Russie se concrétise ? Et surtout, la Chine va-t-elle soutenir la guerre de Poutine ou préférera-t-elle plutôt sauvegarder ses relations commerciales avec les Etats-Unis et l’Europe ? C’est autour de ces deux questions que s’est tenu hier à Rome un moment public important avec la rencontre entre les grands sherpas de la politique étrangère des deux superpuissances. La situation est difficile, inutile de le cacher. Et cela pas uniquement parce que le conflit risque de s’élargir ou en raison de ses conséquences économiques pour tous. L’agression de Poutine a renforcé les liens du monde occidental et a redoré les valeurs libérales et démocratiques. La suprématie économique américaine n'existe plus, mais la suprématie technologique est restée (même si la Chine n'est plus qu'à un pas) tout comme l'attrait de la vie dans des pays libres, démocratiques et respectueux des droits de leurs citoyens. Par ailleurs, Xi a lui aussi besoin de consensus interne et doit soutenir une économie déjà fortement impactée par le retour de la Covid. »
ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « La nouvelle centralité de la politique étrangère » : « Depuis le début du conflit, le gouvernement Draghi est entré dans une phase de stabilité en raison des nouvelles circonstances exceptionnelles. Si les problèmes demeurent, la situation a, elle, changé. Nul doute sur le fait que la politique étrangère est à nouveau l’élément crucial de la vie publique comme au début de la République italienne, quand la Guerre Froide avait divisé en deux blocs séparés les partis de majorité et ceux de l’opposition. Aujourd’hui, cette crise est destinée à refaçonner la cohabitation civile et donc aussi le débat politique. La ligne à tenir envers la guerre de Draghi a obtenu un large consensus au Parlement. Le Président du Conseil s’est même adressé à Fratelli d’Italia, de manière peu habituelle ‘’je voulais remercier tous les partis politiques, notamment ceux de l’opposition, pour la grande preuve d’unité et d’esprit constructif dans cette crise’’. C’est un geste qui confirme la nouvelle centralité de la politique étrangère et qui voit aussi une preuve de maturité offerte par Giorgia Meloni. Cela signifie que l’ancien populisme-souverainisme est destiné à être laissé dans un tiroir, maintenant que le champion du souverainisme Poutine a pratiquement déclaré la guerre à l’Occident. On peut même dire que le parti de G. Meloni a fait des choix justes (qu’il faudra confirmer à l’avenir) alors que les contradictions et le flou demeurent chez Salvini. A gauche, l’atlantisme du PD de Letta oblige les 5 Etoiles – sans racines historiques - à marcher dans le sillage tracé par l’allié. Bref, les deux premiers partis, le PD et FdI, ont été les plus rapides à tirer une leçon politique du drame en cours à l’Est et se préparent à être les protagonistes des prochaines élections. Mais tous les deux devront affronter les ambiguïtés de leurs alliés respectifs ».
ENCADRE, La Repubblica, « Luigi Di Maio ‘’déconseille aux parlementaires les missions en Ukraine’’ » : « Dans une lettre adressée aux présidents du Sénat et de la Chambre, Elisabetta Casellati et Roberto fico, Luigi Di Maio ‘’déconseille’’ aux parlementaires de se rendre en mission en Ukraine. Le ministre des Affaires étrangères a formulé cette recommandation suite à la mission proposée par la Communauté Pape Jean XXIII aux députés et sénateurs. ‘’Je le déconseille, écrit Di Maio, a fortiori à un groupe conséquent et visible de parlementaires et de journalistes, qui pourraient constituer une cible sensible. Leur présence pourrait être instrumentalisée à des fins belliqueuses ou de désinformation.’’ »
ARTICLE, Repubblica « L'Italie ouvre ses portes : "L'État va maintenant aider ceux qui accueillent des réfugiés". »
SONDAGE, La Stampa, d’A. Ghisleri, « L’Italie dit oui aux réfugiés » : « Depuis le début de la guerre en Ukraine et de la crise internationale qui s’ensuit, les intentions de vote des Italiens et le consensus vis-à-vis des forces politiques évoluent. Le recul du parti de Matteo Salvini, actuellement crédité de 15,8% des intentions de vote, se confirme : -1,1% d’opinions favorables en presque un mois. Le Parti démocrate et le Mouvement Cinq Etoiles se situent quant à eux respectivement à 22% et 13,4%. Concernant l’opinion, une majorité d’Italiens, les deux tiers, se dit opposée à une intervention militaire directe. De même, 64,8% de la population estime que le fort durcissement des sanctions vis-à-vis de la Russie et de Poutine est juste, même si cela devait avoir pour conséquence une augmentation significative des prix du gaz, de l’essence et de l’énergie. 58,2% des interrogés est convaincu que l’Italie devrait accueillir les réfugiés ukrainiens fuyant des zones de conflit et les intégrer dans la société. Les Italiens les plus dubitatifs à cet égard sont les électeurs du centre-droit et plus particulièrement de Fratelli d’Italia. Les Italiens semblent prisonniers de récits contradictoires et divergents parce qu’ils peinent à faire la synthèse de tous les récits qui leurs sont proposés sur les combats entre la Russie et l’Ukraine (intérêts géopolitiques, intérêts économiques, mobilisation des militaires, considérations d’ordre humanitaire…). Cela alimente notamment un sentiment de grande confusion au sein de l’opinion publique directement liée à une forme d’incohérence entre les sentiments exprimés et les comportements qui en découlent. Le sentiment d’être désorienté est diffus car il n’y pas de point de repère précis et cela accentue la sensation de fragilité interne et d’incertitude quant à l’identité en tant qu’Union Européenne. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Circonscription de Gießen : diverses combinaisons de lettres interdites sur les plaques d'immatriculation.
Allemagne. Hesse. Circonscription de Gießen. Les autorités de cette circonscription annoncent que sont désormais interdites sur les plaques d’immatriculation des véhicules les lettres HH, AH, BH et WP car celles-ci peuvent signifier respectivement « Heil Hitler », « Adolf Hitler », « Blood and Honour » et « White Pride ».
Ces autorités désirent aussi interdire, dans le futur, les chiffres 88, 18 et 444, qui peuvent signifier « Heil Hitler », « Adolf Hitler » et « Deutschland den Deutschen ».
(https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2022/giessen...)
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14/03/2022
Frères d'Italie monte encore et la Ligue descend.
Italie.
Frères d'Italie : patriotes
Parti Démocrate : centre-gauche
Ligue : patriotes
M5S : anti-système
Forza Italia : conservateurs
Azione + Europa : libéraux
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"Sondage : la guerre rapproche l’Ukraine de l’Europe : 7 Italiens sur 10 veulent Kiev dans l’UE."
Italie. Revue de presse.
Le conflit russo-ukrainien, et notamment l’attaque par les Russes d’une base militaire près de la frontière polonaise, faisant plusieurs morts, fait les gros titres de la presse italienne. Les observateurs relèvent le danger d’un conflit imprévisible pouvant s’élargir aux portes de l’Otan. La rencontre aujourd’hui à Rome entre des hauts représentants américain et chinois autour de la crise ukrainienne est aussi rapportée, ainsi que le décès d’un journaliste américain près de Kiev : « Massacre aux frontières de l’Otan » - Des missiles sur une base militaire font au moins 35 morts. L’envoyé américain se rend à Rome pour une rencontre avec des représentants chinois (Corriere della Sera), « Un nettoyage ethnique » - Les habitants des villes assiégés sont déportés en Russie. Un journaliste américain tué près de Kiev. Selon Washington, Moscou aurait demandé à Pékin une aide militaire. (La Repubblica), « Guerre en Ukraine : maisons, école et santé, voilà comment l’Italie va accueillir 700 000 réfugiés (Sole 24 Ore), « Attaque aux portes de l’Otan » - Le Pentagone assure : le territoire allié sera défendu (La Stampa), « Le pont de la honte » - Des tirs sur les civils et les journalistes, un reporter américain meurt pendant qu’il filmait la fuite des réfugiés (Il Messaggero), « Bombes sur l’Otan » - Des frappes russes près de la frontière polonaise, plusieurs morts dont des Hollandais et des Suédois. 400 Italiens sont encore bloqués à Kiev (Il Giornale).
ARTICLE, Il Sole 24 Ore, E. Bruno: « Gouvernement, régions et communes se préparent à accueillir au moins 700 000 réfugiés. »
SONDAGES, Repubblica, I. Diamanti « Sondage : la guerre rapproche l’Ukraine de l’Europe : 7 Italiens sur 10 veulent Kiev dans l’UE » : « L'intervention russe en Ukraine suscite de vives inquiétudes. En Italie aussi. C'est une guerre qui enflamme un pays non loin du nôtre. Et elle menace de s'étendre davantage. C'est pourquoi, comme il ressort du sondage Demos publié la semaine dernière, plus de 9 Italiens sur 10 se disent inquiets. Alors qu'environ 6 sur 10 sont d'accord avec la réponse donnée par les pays occidentaux, par le biais de sanctions économiques. Cette opinion est bien ancrée en Italie, comme le confirme le récent sondage Demos pour Repubblica, qui montre qu'une grande majorité de citoyens (70%) est favorable à l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. Alors que le consensus en faveur de la participation de l'Ukraine à l'OTAN semble beaucoup plus limité, bien que la majorité soit de 54%. Il est toutefois intéressant d'observer comment ces perspectives présentent un profil différent, selon l'orientation politique, notamment en ce qui concerne l'adhésion à l'OTAN. Si le consensus en faveur de la participation de l'Ukraine à l'UE semble large et transversal. Il atteint son niveau le plus élevé - 83% - dans la base M5S. Mais il est très large - environ 75% - également parmi les électeurs du PD, de la Ligue et de Forza Italia. Et cela concerne, en tout cas, 2 électeurs sur 3 de Fratelli d’Italia. Il est donc clair que, parmi les Italiens, la "voie européenne" est considérée comme la meilleure façon de faire face à cette urgence. Ce n’est pas un hasard si le degré de confiance envers l’UE a atteint le pourcentage le plus élevé depuis ces 10 dernières années, en Italie : 46%. Un chiffre qui dépasse celui de la confiance exprimée en l’Otan : 40%. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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13/03/2022
Canton d'Obwald : l'UDC garde son élu à l'exécutif.
Suisse. Canton d'Obwald. Lors des élections pour l’exécutif du canton, l’UDC (SVP en allemand) maintient son élu : Daniel Wyler.
(https://www.swissinfo.ch/fre/obwald--la-conseill%C3%A8re-...)
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