28/05/2021
Rencontre entre le président du PiS Jarosław Kaczyński, de Vox Santiago Abascal et de Frères d'Italie Giorgia Meloni.
Pologne, Espagne et Italie. Très importante rencontre entre le président du PiS Jarosław Kaczyński, de Vox Santiago Abascal et de Frères d'Italie Giorgia Meloni.
Giorgia Meloni, Santiago Abascal et Jarosław Kaczyński
18:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Allemagne : les écologistes donnés à 23 %.
Allemagne.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/schleswig-hols...)
CDU/CSU : démocrates-chrétiens / sociaux-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
AfD : patriotes
FDP : libéraux
die Linke : post-communistes
Grüne : écologistes
Sonstige : autres
16:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Migrants."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, Sole 24 Ore : « Migrants, réunion avec Dbeibah à Rome - Lundi les Libyens se rendront en Italie » : «"Équilibré, efficace et humain" : pour Mario Draghi, ce sont les trois caractéristiques du nouvel accord européen sur les migrants que l'Italie tentera de négocier lors du prochain sommet de l'UE le 25 juin, dans le but aussi d’éviter toute nouvelle controverse de la part de la Lega et de Fratelli d'Italia. Mais jusqu'au 25 juin, a expliqué Draghi, "nous devrons gérer le problème nous-mêmes." Peut-être en concluant des accords bilatéraux tels que celui attendu avec la Libye lundi prochain, lorsque Draghi lui-même rencontrera les ministres des affaires étrangères, Luigi Di Maio, et de l'intérieur, Luciana Lamorgese, et le président du gouvernement de transition libyen, Abdul Hamid Mohammed Dbeibah, à la tête d'une importante délégation de son exécutif. Aujourd'hui, Di Maio sera à Tripoli avec le commissaire européen pour l'élargissement, Oliver Varhelyi, et le ministre maltais des Affaires étrangères, Everist Bartolo, pour entamer des négociations avec l'UE afin d'entrer dans le dialogue méditerranéen et, à long terme, de conclure un accord de partenariat incluant également le contrôle des flux migratoires. Dbeibah insistera très certainement sur le récit libyen selon lequel ce pays est également victime des flux de migrants irréguliers en provenance d'Afrique subsaharienne (Tchad, Niger et Mali). D'où la demande d'aide pour contrôler les frontières au sud. Lamorgese vise à définir un accord comme celui de Malte en septembre 2019 mais avec des quotas fixes déterminés à l'avance. Les pays appelés à coopérer devraient être - outre la France et l'Allemagne - l'Espagne, le Portugal, la Roumanie, le Luxembourg et l'Irlande. Cette forme de coopération renforcée pourrait être soumise à l'approbation du Conseil européen du 25 juin. »
ARTICLE, Il Foglio « Le bon pari du décret sur les flux » : « La responsable de l'Intérieur, Luciana Lamorgese, veut donner une solution réglementée au phénomène de la migration, qui ne manquera pas de s'amplifier pendant la saison estivale. S'exprimant à Palerme, elle a déclaré qu' "il est nécessaire qu'il y ait des interventions de partenariat avec les pays de départ des flux, mais aussi des formes légales de flux qui peuvent être des corridors humanitaires". Pour atteindre cet objectif, "le décret sur les flux doit être revu en termes de quotas". Evitant l'extrémisme de ceux qui veulent s'ouvrir à tous de manière indiscriminée et de ceux qui, au contraire, rêvent de construire des murs impossibles au milieu de la Méditerranée, il est possible d'emprunter la voie, même difficile, de la régulation de l'immigration, afin d'opposer à l'immigration illégale une immigration légale et humanitaire organisée. Mais en attendant, il est utile d'établir des accords bilatéraux, comme celui en vigueur avec la Tunisie, qui prévoit des flux et aussi des rapatriements.»
(Traduction : ambassade de France à Rome)
16:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/05/2021
Santiago Abascal visite la frontière magyaro-serbe.
Hongrie et Espagne. Le dirigeant de Vox Santiago Abascal a visité le frontière magyaro-serbe avec le ministre hongrois de la Famille Madame Katalin Novák.
Santiago Abascal et Katalin Novák
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/05/27/san...)
21:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
Andreas Kalbitz et Jürgen Elsässer, orateurs chez PEGIDA.
Allemagne. Les invités du rassemblement de PEGIDA à Dresde en Saxe lors du rassemblement du 31 mai 2021 sont l'ancien numéro 2 de l'aile nationaliste de l'AfD Andreas Kalbitz et le rédacteur en chef du magazine Compact Jürgen Elsässer.
"Protéger les droits des citoyens, la démocratie & la Constitution. Mettre fin à la politique berlinoise insensée !"
19:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Manifestation du Vlaams Belang après la condamnation de quatre membres du Voorpost.
Belgique. Flandre. Manifestation du Vlaams Belang après la condamnation de quatre membres du Voorpost :
https://www.lavenir.net/cnt/dmf20210526_01583536/manifest...
16:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
Interview d'Anne Trewby, des Antigones, par Lionel Baland.
France. Interview d'Anne Trewby, des Antigones, par Lionel Baland :
https://www.breizh-info.com/2021/05/27/164991/feminisme-a...
15:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Berlusconi, ses pathologies multiples inquiètent le parti Forza Italia."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, Corriere della Sera, « Sur les simplifications, voici la stratégie de Draghi » : « Ce matin se tient une réunion au Palais Chigi pour résoudre les questions sur le décret-loi de simplification, que le Premier ministre Mario Draghi voudrait présenter cette semaine en Conseil des ministres. Il s'agit d'une mesure fondamentale, avec le décret-loi sur la gouvernance, pour mettre en œuvre le plan de relance qui repose sur plus de 200 milliards d'euros de ressources européennes jusqu'en 2026, qui seront toutefois transférées à l'Italie en fonction de l'avancement des travaux. Il est donc crucial de simplifier les règles et les procédures pour accélérer leur mise en œuvre. Mais le projet de décret élaboré ces derniers jours a suscité un débat au sein de la majorité et entre le gouvernement et les syndicats, notamment sur la libéralisation de la sous-traitance et le retour au critère du prix maximum. Un choc qui se mêle à celui des licenciements. Le leader de la CGIL, Maurizio Landini, a demandé au gouvernement de convoquer les partenaires sociaux sinon "nous verrons quelles initiatives mettre en place, et je n'en exclus pas une seule", alors que la menace d'une grève générale a déjà été lancée ces derniers jours sur le décret Simplification. Hier, Graziano Delrio (PD) a demandé de "retirer de la discussion l'introduction du rabais maximum qui affecte les principes de qualité et de dignité du travail". L'expérience montre que la remise maximale se traduit paradoxalement par une augmentation du temps, du coût des procédures et ouvre la voie à l'exploitation des travailleurs. Et le leader de la Ligue, Matteo Salvini, qui a demandé ces derniers jours la remise à plat du code des marchés publics, répond au secrétaire du Parti démocrate, Enrico Letta : "Nous pensons que nous pouvons rationaliser les procédures tout en respectant les principes constitutionnels. Pendant ce temps, au Parlement, la tension monte sur le Copasir. Les présidents de la Chambre et du Sénat, Roberto Fico et Elisabetta Casellati, ont demandé à la Ligue de remplacer les deux députés démissionnaires (Volpi et Arrigoni) afin de retrouver le quorum. Mais la Ligue n'a pas l'intention de poursuivre et continue la bataille avec Fratelli ».
ARTICLE, Il Messaggero « Berlusconi, ses pathologies multiples inquiètent le parti Forza Italia » : « D’après le juge enquêteur du procès Ruby-ter ‘’les pathologies multiples [de S. Berlusconi] n'offrent aucune perspective de guérison parce qu'elles sont chroniques’’. Les ‘’Berlusconiens’’ de la première heure ne cachent pas leur inquiétude au sujet de l’état de santé de leur chef. Le dernier ‘’post’’ de Silvio Berlusconi date du 5 avril : depuis, il n’a participé à aucun événement politique. Il pourrait ne pas s’agir uniquement d’une stratégie défensive de ses avocats. L’inquiétude sur l’état de santé du ‘’Cavaliere’’ augmente, notamment maintenant que des manœuvres sont en cours pour séduire les députés de Forza Italia afin qu’ils rejoignent un autre camp, celui de ‘’Coraggio Italia’’ de Brugnaro. Et puis, en septembre il y aura la campagne pour les élections municipales et les négociations pour l’élection du Chef de l’Etat. La position de la coalition du centre droit visait à soutenir la candidature de Berlusconi à la Présidence de la République. C’est une véritable clinique qui a été installée à l’intérieur de sa résidence milanaise, à Arcore. Très peu sont ceux qui peuvent y accéder : ses fils, notamment Marina et Piersilvio, mais aussi la fidèle Renzulli, et le sénateur Ghedini ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
15:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
Santiago Abascal reçu par Viktor Orban et Katalin Novák.
Hongrie et Espagne. Le dirigeant du parti nationaliste espagnol VOX Santiago Abascal est reçu à Budapest en Hongrie par le Premier ministre Viktor Orban et le ministre de la Famille Katalin Novák.
Viktor Orban et Santiago Abascal
14:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
La Suisse met fin aux négociations sur ses relations avec l’Union européenne.
Suisse. L’UDC se réjouit de constater que son combat de plusieurs décennies a finalement porté des fruits : la Suisse met fin aux négociations sur ses relations avec l’Union européenne.
01:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Article d'Álvaro Peñas sur le livre de Giorgia Meloni.
Je suis Giorgia.
Par Álvaro Peñas
« C'était le 19 octobre 2019 et devant moi, sur la Piazza San Giovanni, se tenaient des milliers d'Italiens venus à Rome pour manifester avec nous, le centre droit, leur " fierté italienne " contre la naissance du deuxième gouvernement Conte, le énième qui était passé au-dessus de la tête des citoyens. Sur la place, les drapeaux de Fratelli d'Italia, la Lega et Forza Italia se sont mélangés dans un spectacle émouvant. Un peuple qui se bat pour son droit à compter et à s'autodéterminer, contre ceux qui pensaient pouvoir utiliser les institutions à leur guise. Sur la grande scène installée pour la manifestation, devant deux cent mille personnes, j'ai pris la parole entre Silvio Berlusconi et Matteo Salvini, mes alliés. J'ai parlé pendant une vingtaine de minutes, avec mon cœur, à l'instinct et avec passion. Évidemment, le ton était celui d'une manifestation, mais j'ai essayé, comme toujours, d'esquisser une vision. À cette occasion, j'ai répété une formule que j'avais utilisée lors d'autres événements. J'ai parlé de la valeur de l'identité et de la grande confrontation qui a surgi en ces temps entre ceux qui la défendent, comme nous, et ceux qui cherchent à la détruire, comme nos adversaires. J'ai expliqué que tout ce qui nous fait aujourd'hui est considéré comme un ennemi par une certaine façon de penser, et ce n'est pas un hasard si la famille, la patrie ou l'identité religieuse et de genre sont attaquées. J'ai conclu par ces mots : " Je suis Giorgia. Je suis une femme, je suis une mère, je suis italienne, je suis chrétienne. Ils ne m'enlèveront pas ça." »
Ainsi commence Io sono Giorgia. Le mie radici, le mie idée (Je suis Giorgia. Mes racines, mes idées), le livre de Giorgia Meloni, présidente des Fratelli d'Italia (FdI - Frères d'Italie) et du groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR), qui s'est déjà vendu à 100 000 exemplaires (5 éditions) en dix jours. Comme tout ce qui vient du patriotisme, de l'opposition à l'agenda mondialiste, le livre a été passé au crible par les commissaires du ministère de la Vérité. En l'occurrence, par les analystes de la plateforme Pagella Politica, un Newtral (plateforme de vérification de données) italien dont le fondateur, Alexios Mantzarlis, dirige aujourd'hui le Poynter Institute aux États-Unis et l'IFCN (International Fact-Checking Network), une organisation qui, en 2017 et selon ses propres dires, a reçu 1,3 million de dollars du Omidyar Network et des Open Society Foundations de George Soros.
Le résultat de leur travail est attendu et prédéterminé. Le livre est trompeur car il contient de "fausses données" sur l'immigration. Examinons quelques exemples de ce que les commissaires appellent des "données fausses". Meloni affirme que 700 000 immigrants illégaux sont arrivés en Italie, un fait irréfutable, mais les critiques soulignent qu'il n'est pas vrai qu'il s'agit d'immigrants illégaux car certains d'entre eux ont obtenu le statut de réfugié. Quel que soit le statut d'une personne, une fois qu'elle est arrivée dans un pays, le fait d'entrer illégalement dans un pays fait d'elle un immigrant illégal. Les commissaires déforment les mots pour les adapter à leurs objectifs et mentent.
Un autre exemple. Meloni affirme que 90% des nouveaux arrivants sont des hommes, mais selon les experts de Pagella Politica, cette affirmation est fausse et les hommes ne représenteraient que 70-75%, le reste étant des femmes et des enfants. Le problème réside dans le terme "enfants". Selon le ministère italien de l'intérieur, le nombre de mineurs non accompagnés est d'environ 20 %, et il s'agit principalement de jeunes d'environ 18 ans, avec très peu de filles parmi eux. Le chiffre de 90% avancé par Meloni n'est donc pas loin de la vérité. Les commissaires mentent encore.
Toutefois, le verdict des commissaires n'a eu aucune incidence sur la vente et la distribution du livre. D'autre part, les médias ont fait une "héroïne" d'une militante de gauche qui tient une petite librairie "Le Torri" à Tor Bella Monaca (Rome) et qui a refusé de vendre le livre de Giorgia Meloni. Un héroïsme digne d'un Achille. Alessandra Laterza dit qu'elle n'a pas l'intention de mettre le livre de Meloni en vitrine parce qu'elle n'est pas à l'aise avec ce monde de pensée, et en même temps elle affirme qu'elle préfère offrir des livres d'un monde "inclusif". Par "inclusif", on entend bien sûr ceux qui pensent comme elle ; pour les autres, la culture de l'exclusion s'applique.....
Mais ni les commissaires du ministère de la Vérité, ni les censeurs inclusifs, ne peuvent changer un fait, à savoir la popularité croissante de Giorgia Meloni et de son parti, et le fait qu'elle pourrait même se présenter au poste de Premier ministre italien. Comme le souligne l'expert des mouvements patriotiques Lionel Baland, les sondages indiquent depuis des mois la somme des deux partis patriotiques italiens, la Lega de Salvini et le FdI de Meloni avec 40% des voix, mais le rapport de force entre les deux formations est en train de changer. La Lega a obtenu 34,26 % aux élections européennes de mai 2019 et se situe désormais à 21-22 %, tandis que le FdI, qui n'a obtenu que 6,44 % aux élections européennes, est désormais à 19 %. Forza Italia de Silvio Berlusconi, troisième membre de l'alliance de centre-droit, obtient plus de 6,5 %. Avec ces pourcentages, l'alliance remporterait les prochaines élections générales, prévues en mai 2023. Le leader du parti ayant obtenu le plus de voix devrait alors obtenir le poste de premier ministre, et si la tendance se poursuit, ce pourrait être le FdI.
Un défi que Giorgia Meloni est heureuse de relever. Dans une récente émission sur la chaîne publique Rai 3, Madame Meloni a déclaré que si elle était élue, ses premières mesures seraient une politique de soutien aux entreprises par une réduction des impôts et de la bureaucratie, et une politique en faveur de la natalité. Elle est également très claire sur la question de l'immigration, comme elle l'a souligné le 18 mai à la lumière des incidents de Ceuta : "Je suis préoccupée par ce qui se passe à Ceuta, où des milliers d'immigrants illégaux poussent vers le territoire espagnol. J'exprime la solidarité des conservateurs européens avec le peuple espagnol pour cette agression inacceptable et je répète qu'il n'y aura pas d'avenir européen si l'immigration incontrôlée n'est pas arrêtée immédiatement." L'étoile de Giorgia Meloni continue de monter. Ses succès en politique nationale et européenne sont une bonne nouvelle pour tous ceux qui défendent la souveraineté nationale et les véritables racines de l'Europe.
Cet article est paru en premier sur EL CORREO DE ESPAÑA, notre partenaire de la COOPÉRATION MÉDIA EUROPÉENNE.
(https://elcorreodeespana.com/politica/239425577/Yo-soy-Gi...)
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26/05/2021
Quatre membres du mouvement nationaliste flamand Voorpost condamnés à six mois de prison, pour avoir brandi une bannière "Stop à l'islamisation" et distribué des pamphlets contre "l'islamisation de la société".
Belgique. Quatre membres du mouvement nationaliste flamand Voorpost condamnés à six mois de prison, pour avoir brandi une bannière "Stop à l'islamisation" et distribué des pamphlets contre "l'islamisation de la société." :
20:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD donnée première aussi en Saxe-Anhalt.
Allemagne. Après la Saxe, hier, un sondage donne aujourd'hui l'AfD aussi première en Saxe-Anhalt. Les élections auront lieu dans 10 jours, le 6 juin 2021.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen-anhalt...)
CDU : démocrates-chrétiens
AfD : patriotes
die Linke : post-communistes
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
Sonstige : autres
19:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
Matteo Salvini : "Nous trouverons bientôt des candidatures partagées."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne consacre ses Unes tout d’abord au Conseil européen, et aux sujets qui y ont été abordés, notamment les questions migratoires et le pass sanitaire européen.
COULISSES, Corriere della Sera, de F. Verderami “Tensions au sein des partis en compétition entre eux. L’irritation du chef du gouvernement suite aux retards sur le calendrier” : “ Le pouvoir use ceux qui ne l’ont pas. Et puisque les partis de la majorité, à ce jour, n’ont pas le pouvoir, ils cherchent l’appui des électeurs et entrent en compétition avec l’exécutif. C’est-à-dire avec Draghi. Le Président du conseil doit ainsi composer avec les manœuvres des forces de sa majorité. Or les petites stratégies de chacun et les désaccords sur les différents décrets (aides aux secteurs économiques, simplification des procédures et du système italien…) risquent d’enrayer toute la machine institutionnelle et de retarder l’ensemble du calendrier pour la mise en œuvre du Plan de relance. Or le calendrier fait pleinement partie de l’accord avec l’UE et le Palais Chigi, qui a un rôle de médiateur, a donc déclaré qu’il ne tolérerait pas d’autres atermoiements. Au début, c’était Matteo Salvini qui menait cette ‘’lutte de gouvernement’’, puis Enrico Letta s’y est mis aussi. Maintenant que les thèmes ont changé (travail, fiscalité, justice…), c’est le Parti démocrate qui se trouve en difficulté et est confronté à un paradoxe : le parti pro-européen par excellence peine à mettre en œuvre des réformes demandées par l’Europe pour mettre fin au système de pouvoir dont le Pd lui-même, de fait, était le gardien. Et le Parti se divise : certains se préparent à sauter le pas, d’autres avertissent Draghi, dénonçant un gouvernement de droite. De façon générale, l’exécutif est conscient que ‘’certaines visions opposées sont sur le point d’exploser’’. Mais il faut être clair, Draghi est un habile médiateur entre ses ministres. L’appui affiché de Luigi Di Maio le montre bien. Ce n’est donc pas le gouvernement en lui-même qui est remis en cause mais la cohésion des forces politiques et des alliances. Hier, la Ligue était tourmentée, aujourd’hui c’est le Parti démocrate, et la roue tourne rapidement. »
ENTRETIEN, il Messaggero, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue " Pour Rome il n'y a pas que Michetti, il y a aussi la juge Matone " : " Il n'y a pas de problème pour le centre-droit : ces derniers jours, nous avons contacté des représentants de la société civile qui se sont rendus disponibles. Nous trouverons bientôt des candidatures partagées. Nous avons pris quelques jours juste pour évaluer toutes les options et faire le meilleur choix. Michetti est certainement un nom valable, tout comme l'est - par exemple - Simonetta Matone, une juriste estimée qui a été élue femme de l'année dans le Latium en 2005. Permettez-moi de dire que nous sommes également en bonne voie avec le programme. Nous devons bien investir dans le Jubilé 2025 et nous avons déjà fait un pas important : grâce au ministre Garavaglia, nous avons réussi à investir 500 millions du Plan de relance dans le projet Rome » Caput Mundi ». Il y a beaucoup de travail à faire. Nous trouverons bientôt une solution pour Milan aussi. Je suis optimiste et confiant, comme le sont tous les alliés du centre-droit. Il y a une difficulté en amont : les maires sont mal payés malgré l'énorme responsabilité qu’ils assument. Rares sont ceux qui se rendent disponibles, car cela signifie quitter leur emploi et risquer des ennuis. La Ligue a déjà fait quelques propositions : mettre à niveau le salaire des maires des grandes villes avec celui des parlementaires et revoir certains délits à commencer par l'abus de pouvoir. Sur la question du travail, les demandes de la Confindustria sont justifiées car les entreprises ont le droit de se réorganiser pour faire face aux nouveaux défis de l'après-Covid, mais les travailleurs ont besoin de certitude et de pouvoir être relocalisés. Nous avons cumulé du retard, mais on peut et on doit faire plus : je pense au contrat d'expansion - fortement soutenu par la Ligue - qui a enfin été porté au seuil de 100 salariés dans ce décret, mais je pense surtout à l'amortisseur unique. En ce qui concerne les simplifications, avec le modèle de Gênes, nous avons montré au monde que nous pouvons reconstruire un pont en un temps record, sans scandales ni accidents du travail. Les limites doivent être supprimées autant que possible, afin d'éviter qu'une bureaucratie excessive ne freine l'envie de relance de l'Italie. La solution réside dans les règles européennes, qui sont beaucoup plus souples que les nôtres. Dans de nombreux cas, nous utiliserons également des fonds du Plan national de Relance. Nous ne pouvons donc pas nous permettre des règles qui nous pénalisent par rapport aux autres pays.''
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Massimo Franco, « Le Premier ministre dessine l’Europe post-covid” : “ Mario Draghi revient du Conseil européen de Bruxelles, avec deux priorités : pousser les partenaires à soutenir l'Italie sur l'immigration plus qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent, et les contraindre à une attitude plus dure envers la Russie, tant sur l'espionnage que sur les droits de l'Homme. Le Palais Chigi prévoit une saison qui s'annonce plus difficile et plus incertaine que l'actuelle. Cela explique la prudence du premier ministre lorsqu'il aborde à nouveau le sujet de l'immigration clandestine, en prévenant que "mettre un problème en sommeil ne l'élimine pas." Bien qu'il pense avoir déjà obtenu un demi-oui de l'Allemagne et de la France, il ne se fait pas d'illusion sur la rapidité et la facilité des résultats. Il attend de voir si la volonté "en paroles" se traduira dans les faits. Il pense surtout aux pays du nord de l'Europe, qui sont enclins à éluder la question, en se déchargeant sur les pays méditerranéens. Draghi sait qu'il faut dépasser le principe de la répartition des migrants sur une base volontaire : une mesure qui a donné des résultats pour le moins insuffisants. Par conséquent, "nous continuerons jusqu'au prochain Conseil européen". Mais la force avec laquelle il a reposé le problème a eu un reflet immédiat sur la politique intérieure. La Ligue, qui oscille depuis des semaines entre combattre et gouverner, est avec lui. "Merci à Draghi, qui a mis sur la table à Bruxelles les questions d'immigration, de défense de l'Europe et de ses frontières", a commenté Matteo Salvini. En fait, le premier ministre a défini une attitude "équilibrée, efficace mais surtout humaine" à l'égard des personnes désespérées qui traversent la Méditerranée. Sur la défense des frontières, il a parlé d'un durcissement stratégique avec Moscou. En politique étrangère, il se révèle être non seulement un européiste mais aussi un atlantiste chevronné. Il indique aux alliés continentaux une ligne moins ambiguë sur la Russie [qu’auparavant]. Il a dénoncé un "niveau alarmant d'ingérence" du Kremlin en termes d'espionnage. Et partant des sanctions décidées contre Biélorussie pour l’acte de piraterie aérienne mis en place pour arrêter un dissident, il va plus loin. Il évoque et minimise la menace d'éventuelles réactions de la Russie, alliée de la dictature biélorusse. "Nous sommes un continent fort", a-t-il déclaré. "Nous ne devrions pas nous considérer si faibles lorsque nous prenons des décisions fortes." Cela aussi fait partie de la nouvelle phase qui s'ouvre. »
ARTICLE, La Stampa, « Draghi et Macron parviennent à un accord sur les migrants. "Mais l'Italie reste seule" » : « Un accord de transition qui permettrait de relocaliser les demandeurs d'asile arrivant sur les côtes italiennes est nécessaire immédiatement, mais seulement après une solution à long terme avec les pays désireux d'en faire partie. Mario Draghi sait que la question des migrants occupera une bonne partie de son été. Une saison qui coïncidera avec les adieux d'Angela Merkel, et une campagne électorale - celle des élections locales en Italie - qui conditionnera sa majorité. La vague de débarquements à Lampedusa et dans l'enclave espagnole de Ceuta, les images terribles et "inacceptables" des corps de trois enfants abandonnés sur les plages libyennes poussent le Premier ministre à attirer l'attention de ses partenaires européens, habituellement habitués à tourner la tête. Draghi a commencé par le plus influent et le plus réticent, Emmanuel Macron, celui qui, il y a quelques années, n'a pas hésité à rejeter des migrants à la frontière de Vintimille. Le rendez-vous est fixé à huit heures du matin, dans l'hôtel qui les accueille tous deux à Bruxelles pour le Conseil européen des chefs d'État. Imaginer l'Union d'Orban et de Kurz comme compacte et unie est une pure utopie. Mais Draghi vise quelque chose de plus que la simple relocalisation des migrants sur une base volontaire, celle adoptée avec les derniers accords de Malte et abandonnée avec l'urgence Covid. Ce qu'il faut, c'est au moins "un sous-ensemble de pays qui s'entraident", souligne le Premier ministre. Draghi demande et obtient que la question soit mise à l'ordre du jour du prochain Conseil, le 25 juin. Mais ce ne sera pas une solution rapide. "Nous nous mentirions à nous-mêmes si nous disions que nous allons résoudre la question dans son intégralité", déclare Macron lors de la conférence de presse qui se déroule dans les mêmes minutes. Chacun d'entre eux doit faire face à des problèmes chez lui : dans un an, le président français jouera sa réélection à l'Élysée et craint la concurrence de Marine Le Pen à droite. M. Draghi précise que l'Italie devra faire cavalier seul "au moins pendant un mois". M. Macron affirme que l'Union peut élaborer des "solutions pratiques concernant les relations avec les pays d'origine ou de transit". Il s'agit plus ou moins du schéma que l'Italie discute bilatéralement avec la Tunisie, à savoir des aides, des investissements et des quotas d'immigration régulière en échange d'un contrôle accru des côtes et des frontières. Le 31 mai, M. Draghi rencontrera également le Premier ministre libyen, M. Dbeibah, à Rome, mais il ne peut pas garantir le contrôle de la Libye, où circulent des milices turques et russes. »
ARTICLE, La Stampa, de M. Tropeano "Ligne Turin-Lyon, le oui du gouvernement débloque le tronçon national" : "Le gouvernement a décidé de débloquer la planification du projet national de ligne Turin-Lyon et de participer à l'appel d'offre européen qui met à disposition des ressources supplémentaires pour les projets d'accès pour les pays-membres et qui s'élèveraient à 750 millions d'euros pour l'Italie. La nouvelle sera annoncée ce matin lors de la réunion préparatoire en vue de la Conférence intergouvernementale (CIG) qui se tiendra le 14 juin à Chambéry avec la participation de représentants de la France et de l'Union européenne. Ainsi, selon le ministre des Transports Enrico Giovannini "le tronçon transfrontalier Turin-Lyon se poursuit. Le tronçon national est en cours de réalisation pour une partie, tandis que pour l'autre, dont la finalisation fait défaut, une accélération est nécessaire et c'est là que le dialogue avec les communautés locales devient crucial". Hier après-midi, au ministère, lors d'une réunion à laquelle ont participé les responsables des structures techniques et le chef de la délégation auprès de la CIG, Paolo Foietta, il a été décidé de rendre cette décision opérationnelle. L'Italie participera ainsi à l'appel d'offre public européen et le consortium Rfi devra reprendre le projet mis en attente pendant deux ans par le ministre de l'époque, Danilo Toninelli. Le ministère devrait donc également inclure le tronçon national de la ligne Turin-Lyon dans sa planification nationale. Ce double feu vert devrait être suivi de la nomination, par le ministère, d'un commissaire chargé des rapports avec les autorités locales. Il devrait s'agir d'une nomination sans rapport avec le décret de déblocage des chantiers actuellement en cours. Il s'agira d'une personnalité à mi-chemin entre un technicien et un politique, disposant de larges marges de manœuvre sur le modèle du statut du président de l'Observatoire pour la ligne Turin-Lyon, assuré d'abord par Mario Virano et puis par Foietta".
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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25/05/2021
L'AfD est donnée premier parti de Saxe.
Allemagne. L'AfD est donnée premier parti de Saxe (les élections pour le Parlement de Saxe sont prévues à l'été 2024).
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/sachsen.htm)
CDU : démocrates-chrétiens
AfD : patriotes
die Linke : post-communistes
Grüne : écologistes
SPD : sociaux-démocrates
FDP : libéraux
Sonstige : autres
21:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Pour le Quirinal, Draghi est en tête également parmi les électeurs de Fratelli d’Italia."
Italie. Revue de presse.
Le débat politique autour du décret sur les interdictions de licenciement et le maintien des mesures compensatoires, qui ne sera finalement pas reconduit en août, est aussi cité : « Licenciements, la prorogation annulée » - Le Palais Chigi et le ministère des Finances interviennent après une journée de fortes tensions (Sole 24 Ore), « Les regrets de Confindustria : les accords ont été trahis » - Entretien avec le chef du Patronat C. Bonomi. Draghi intervient pour trouver une médiation (Il Messaggero), « Confindustria décide et le gouvernement dispose » - Le ministre Orlando, désavoué sur la prorogation en août, est maintenant obligé de changer la réforme (Fatto Quotidiano).
Enfin, la question migratoire, et notamment les enfants naufragés dont les corps ont été laissés sur des plages en Libye, est également citée avec large couverture photographique en Une : « Le massacre infini des enfants que nous ne voulons pas voir » (La Stampa), « Libye, comment on meurt à Zuwara » - Les photos du dernier naufrage, des corps d’enfants abandonnés pendant trois jour sur une plage (La
ARTICLE, La Repubblica, « Pour le Quirinal, Draghi est en tête également parmi les électeurs de Fratelli d’Italia. Le rappel de Mattarella [à l’unité] a été apprécié » : « L'élection du prochain président de la République aura lieu en février 2022. Toutefois, le débat se déroule "entre les dirigeants" des partis. Mais pas "chez les citoyens", qui perçoivent cette échéance avec un certain détachement. Cette impression est confirmée par le sondage récemment réalisé par Demos. À la question : "Qui aimeriez-vous voir devenir président de la République l'année prochaine, à l'expiration du mandat de M. Mattarella ? ", près de la moitié des Italiens interrogés, pour être précis : 47%, ne répondent pas, ou ne savent pas quoi dire. D'autres (3%) éludent la réponse : "Aucun". Plus qu'une "réticence", cependant, il s'agit d'une "distance" effective par rapport à la question. Dictée par un manque de connaissances et d'implication. D'autre part, l'Italie est une démocratie représentative. Le président n'est pas élu par les citoyens mais par les parlementaires. En première place, cependant, dans les préférences des Italiens "sur le président à venir", on trouve Mario Draghi. Il est désigné par 13% (de l'échantillon) comme le futur Président de la République. Un peu plus loin, avec 11%, se trouve l'actuel président, Sergio Mattarella. Plus bas, on trouve Giuseppe Conte (6%) et Silvio Berlusconi (5%). Enfin, Emma Bonino. La seule femme sur la liste proposée par les Italiens. Si nous examinons les préférences sur la base de l'orientation du vote, des orientations très différentes apparaissent. La seule constante : Mario Draghi. Parmi les trois premiers du classement défini par les électeurs de tous les partis, Mattarella et Draghi sont cependant en "première" place. Y compris parmi la base de Fratelli, contrairement avec la position du parti. Cependant, cette tendance pourrait souligner une différence entre une évaluation "politique" envers le gouvernement et une évaluation "personnelle" envers Draghi. Mattarella serait, au contraire, re-proposé par les électeurs du Pd et de la Ligue. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli « Le paradoxe du centre droit » : « Le paradoxe du centre droit est dans le viseur de tout le monde. Si l’on devait additionner les trois partis qui le composent (Ligue, Fratelli d’Italia et Forza Italia, il est clair que cette coalition s’apprête à remporter les prochaines élections législatives et par conséquent à assumer la responsabilité du gouvernement dans un futur proche. La rivalité entre Salvini et Meloni semble pourtant ne pas nuire à la coalition, la fluidité de son électorat passant de l’un à l’autre. La somme donne toujours 40%, auquel il faut ajouter 7% des voix de Forza Italia. Le deuxième aspect de cette situation est un manque incroyable d’efficacité. La coalition qui s’apprête à gouverner l’Italie ne parvient pas à s’entendre sur un candidat pour la ville de Rome. Et les choses ne vont pas mieux pour les autres villes. La paralysie des décisions commence à montrer des aspects grotesques car elle se heurte à la force électorale qui devrait pourtant la pousser à faire vite et bien. Si jamais on devait arriver à s’entendre sur un candidat - quelqu’un qui puisse être connu - force est de constater que cette incapacité de décision marque encore une fois les limites de cette classe dirigeante. Le cas de Rome devient ainsi emblématique. Si la gauche a des soucis, la droite fait pire. C’est comme si elle avait peur de détrôner Virginia Raggi. Ceci ne représente certainement pas un bon présage pour l’avenir».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
16:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
Alice Weidel et Tino Chrupalla conduiront la campagne de l'AfD pour les élections législatives.
Allemagne. Alice Weidel et Tino Chrupalla conduiront la campagne de l'AfD pour les élections législatives de fin septembre 2021.
Tino Chrupalla et Alice Weidel
16:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/05/2021
"Pour les électeurs du centre-droit, qui doit être le leader du centre-droit lors des prochaines législatives ?"
Italie.
17:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/05/2021
Björn Höcke, perquisitionné.
Björn Höcke
18:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
Flandre : le Vlaams Belang donné à 24,7 % et la N-VA à 21,5 %.
Belgique. Flandre. Un sondage De Standaard / VRT donne les deux partis nationalistes flamands premier et deuxième : le Vlaams Belang à 24,7 % et la N-VA à 21,5 %.
15:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
L’autobiographie de la dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni s’est vendue à 100.000 exemplaires en 10 jours.
Italie. L’autobiographie de la dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni, Io sono Giorgia (Je suis Giorgia), s’est vendue à 100.000 exemplaires en 10 jours.
(https://www.breizh-info.com/2021/05/18/164455/italie-gior...)
15:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/05/2021
"Copasir, Salvini cède mais veut en contrepartie Rome ou Naples."
Italie. Revue de presse.
Les aides à hauteur de 40 milliards d'euros pour soutenir les entreprises et les ménages face aux effets de la pandémie de Covid, adoptées hier en Conseil des ministres, font les gros titres des médias italiens. Le refus de Mario Draghi de créer un nouvel impôt sur les successions, proposition émanant du chef du PD, E. Letta, afin de financer un fonds pour les jeunes est aussi commenté. « Draghi, 40 milliards pour le futur» - Le déblocage des licenciements reporté en août. Accord sur le pass sanitaire (Corriere della Sera), « Taxe sur les successions, le non de Draghi à Letta» - La proposition de la Flat tax de Salvini est elle aussi rejetée (La Repubblica), « Croissance, le coup de fouet de Draghi » - Avec l'adoption du décret à hauteur de 40 milliards, le gouvernement croit en la reprise de la croissance au second trimestre. Draghi rejette la proposition de Letta (La Stampa), « Plan d'aides, des subventions et des aides à hauteur de 15,4 milliards » (Sole 24 Ore), « Les licenciements interdits jusqu'en août » - Le nouveau décret d'aides relancera l'économie aussi grâce au tourisme. La proposition de Letta sur la taxation sur les successions est rejetée (Il Messaggero), « Le gouvernement des riches » - Draghi s'oppose au fonds pour les jeunes via la taxation des successions et dit oui aux appels d'offre publics et aux licenciements sauvages (Il Fatto Quotidiano), « L'obsession de l'impôt sur la fortune » - Draghi rejette la proposition de Letta d'une subvention pour les jeunes en taxant les successions (Il Giornale).
ARTICLE, La Stampa, « Le dirigeant du PD Enrico Letta insiste : “Draghi est le président du Conseil mais moi je représente la gauche“ » : « Dans la majorité où des partis opposés cohabitent, l’idée d'une proposition de taxe a suffi à déclencher une guerre de tranchées. Le secrétaire du PD Enrico Letta propose un impôt sur les donations et les héritages des millionnaires pour financer une allocation de 10 000 euros pour la moitié des jeunes Italiens de dix-huit ans. Le taux de cette taxe pourrait passer progressivement à 20 % au-delà de 5 millions d'euros d’héritage. "Une aide concrète pour étudier à la maison et au travail", explique Letta, payée avec un impôt qui pèse sur 1% de la population. Pour être clair, en France, où Letta a vécu, ce taux est à hauteur de 45%, en Espagne de 34%, en Allemagne de 30%. En Italie, il est à 4 %. Et pourtant, il reste compliqué d'en parler. Draghi s'est empressé de rejeter l'idée du leader du PD : "Nous n'en avons jamais parlé - c'est le commentaire du Président du Conseil - mais j'ai dit plusieurs fois que ce n'est pas le moment de prendre de l'argent aux citoyens italiens mais de leur en donner. Sur la réforme fiscale, il ne faut pas procéder au coup par coup". Avec une économie en récession, à un moment où le chômage est élevé, selon Draghi, la seule recette possible reste une politique expansive. Pour faire simple, c'est tout le contraire de l'austérité qui, à l'époque pré-pandémique, dominait en Europe. Il est sûr que le secrétaire du PD n'a pas apprécié le ton tranchant utilisé par le chef du gouvernement. ‘’Draghi est le Président du Conseil d'une majorité exceptionnelle née dans une période exceptionnelle - c'est le commentaire de Letta -. Moi, je suis le leader d'un parti de gauche. Être loyal, c'est aussi aller jusqu'au bout de ses convictions’’. Sur la loyauté, sa pensée est tout aussi claire que celle du chef du gouvernement : "soutenir le gouvernement, c'est aussi dire à Draghi et à l'opinion publique que l'heure est à la redistribution des richesses. Nous avons le devoir de donner des réponses à ceux qui n'ont pas un matelas de protection offert par leurs familles“. Au siège du Parti démocrate, on sait que ce sera "une bataille du PD", car "il n'y a pas de contradiction entre faire des propositions qui correspondent à notre ADN et soutenir le mandat du gouvernement Draghi, qui a prévu aussi une réforme fiscale". Et le PD s'attend à ce que le Président du Conseil tienne son engagement de la présenter d'ici juillet.»
COULISSES, Il Messaggero : « Copasir, Salvini cède mais veut en contrepartie Rome ou Naples » : « Le pas de côté du léguiste Volpi à la tête de la commission parlementaire sur la sécurité de la République est une manœuvre qui permet de négocier en position de force sur les élections municipales. Et sur d’autres dossiers encore : ‘’les nominations de la RAI et des sociétés publiques, car Fratelli d’Italia veut une participation’’ explique-t-on au sein du Parti démocrate. Au-delà des soupçons, il est clair que la Ligue mise sur un rééquilibrage des candidatures pour les prochaines élections. La ligue veut tenter d’obtenir ‘’des candidatures gagnantes’’ à travers une stratégie : ‘’il faut des noms qui incarnent la société civile et qui puissent remporter la compétition’’. La Ligue veut faire entendre sa voix non seulement sur la ville de Naples (le choix se portera inévitablement sur le magistrat Maresca) mais aussi sur Rome, après le retrait de Bertolaso. Pour sa part, Giorgia Meloni peut se dire satisfaite sur le Copasir. Quant à la Capitale, elle souhaite ne pas avoir de candidature hostile. Par ailleurs, Fratelli d’Italia préfère miser son va-tout à la région Latium avec son candidat Lollobrigida. Pour Rome, elle est plus ouverte à la discussion et pourrait accepter d’autres candidats, tel que celui soutenu par la Ligue, le juge Matone, où encore Gasparri de Forza Italia. A Milan, le centriste M. Lupi pourrait, enfin, obtenir l’investiture du centre-droit. »
ARTICLE, La Stampa, de F. Grignetti « Lamorgese à Tunis pour augmenter les rapatriements ; Salvini dit au Premier ministre : ‘’Non à l’arrivée de milliers de personnes’’ » : « Des aides de l’UE et des accords sur les flux migratoires. Petit à petit, une sorte de ‘’plan Afrique’’ du gouvernement Draghi se dessine. En quelques jours, des membres du gouvernement italien se sont rendus ou se rendront en mission en Tunisie, en Libye, au Niger et au Mali, parfois accompagnés de leurs homologues européens. Des visites ayant le même but : pousser l’UE à intervenir hors de ses frontières, dans le but d’agir sur les arrivées clandestines de migrants sur le territoire communautaire. Mario Draghi a en effet évoqué la nécessité d’une intervention économique de l’Union européenne dans son ensemble et d’un changement de cap complet. La Ligue se coordonne de façon à faire systématiquement barrage contre la répartition sur le territoire national des personnes arrivant sur les côtes siciliennes. Salvini exige une rencontre avec le chef du gouvernement afin d’empêcher l’arrivée de ‘’dizaines de milliers de clandestins durant l’été de la relance’’. Il compte bien montrer les crocs, comme en 2019, se vantant d’avoir réduit les arrivées de 90% au prix de plusieurs procès. En parallèle, ses camarades mettent des bâtons dans les roues du ministère de l’Intérieur. Roberto Fedriga, président du Frioule-Vénétie-Julienne et de la Conférence des régions, dénonce un message ‘’très dangereux’’, le fait qu’ ‘’accueillir encourage les départs’’ et que la ‘’situation risque d’empirer’’. La visite d’hier en Tunisie a jeté les bases d’un partenariat stratégique avec l’UE, même si la ministre Lamorgese aurait préféré que toutes les mesures soient explicitées d’emblée. Mais les premiers résultats obtenus restent positifs pour la ministre de l’Intérieur : l’augmentation des vols de rapatriement de clandestins et la collaboration entre Rome et la garde côtière tunisienne. La bonne volonté manifestée par la partie tunisienne a évidemment rassuré les Européens après ce que l’on a pu observer ces derniers jours entre le Maroc et l’Espagne. Le Niger et le Mali sont quant à eux des pays qui semblent éloignés [de la Méditerranée] mais qui partagent des problématiques très proches. Le ministre de la Défense Lorenzo Guerini s’est rendu sur place pour rencontrer les militaires des missions de l’ONU et de l’UE. Il a rappelé notamment que l’aide dans la région du Sahel a aussi pour objectif la sécurité et la lutte contre le terrorisme. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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20/05/2021
Municipales en Italie : le centre-droit se présentera uni.
Italie. Le dirigeant des élus de Frères d’Italie à la Chambre des députés Francesco Lollobrigida annonce que les partis du centre-droit la Ligue, Forza Italia et Frères d’Italie ont conclu dans de nombreuses municipalités des accords afin de se présenter unis aux élections municipales.
14:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
Allemagne : le ministre de la Famille démissionne.
Allemagne. Le ministre social-démocrate (SPD) de la Famille Franziska Giffey a démissionné de son poste, suite à des accusations de plagiat dans sa thèse de doctorat présentée en 2010 à l’université libre de Berlin.
"Grâce aux députés AfD, le ministre de la Famille Giffey se retire ! Allemagne. Mais normal. AfD."
14:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Les présidents des régions de la Ligue s’opposent à l’accueil des réfugiés."
Italie. Revue de presse.
La question migratoire, avec la reprise des flux venant d’Afrique du Nord et le problème de la relocalisation au niveau national et européen, est aussi citée : « Migrants, le plan européen : l’Italie ne sera pas abandonnée » - La commissaire Johansson annonce des accords avec la Libye et la Tunisie et un pacte pour la relocalisation. Draghi demande à ce que le sommet européen se consacre aussi à cette urgence. Di Maio se rend à Tripoli pour discuter des nouvelles mesures (La Repubblica), « Migrants, l’opposition des régions du Nord » - La Lombardie et le Piémont disent non à la relocalisation de 110 réfugiés. Lamorgese demande plus de solidarité pour la Sicile (La Stampa), « Carola Rackete acquittée » - C’est l’immigration sauvage qui l’emporte, les juges enterrent l’enquête : les ONG peuvent très bien s’en prendre aux policier de la « guardia di finanza » (Il Giornale). Enfin, la politique intérieure, avec les déclarations de Sergio Mattarella écartant tout souhait de briguer un second mandat à la Présidence de la République, est aussi largement citée en Une et dans les pages intérieures.
COMMENTAIRE, Repubblica, de Stefano Folli, « [Ce qui se cache] derrière les mots du Président » : « Le Président de la République demande que son nom ne soit pas inclus dans le manège médiatique qui, dans les mois à venir, portera le titre de "Toto Quirinale". Il s'agit du jeu politique le plus prenant et il est renouvelé tous les sept ans. Mattarella veut s'en sortir par avance, pour éviter que les journaux mesurent de manière obsessionnelle le degré de probabilité d'un second mandat, avec diverses déductions sur la propension de l'intéressé à l'accepter ou à le refuser. Cependant, il ne serait pas exact de dire que rien ne se passe autour du palais présidentiel. Au regard de la prudence et du style auxquels il nous a habitués, le chef de l'État parle plus que d'habitude. Deux discours en deux jours, quelques phrases qui se prêtent à être lues successivement dans le cadre d'une même réflexion. On sent l’irritation, car si Salvini est agité, avec un pied dans le gouvernement et un autre en dehors, on ne sait pas si Letta devrait être la colonne vertébrale de l'exécutif et ou s’il est encore plus nerveux que l'autre, soucieux qu'il est de l'envoyer dans l'opposition. Un été passé à polémiquer sur les migrants ou à se diviser sur la réforme de la justice - nécessaire mais gênante pour environ un tiers de la coalition (le M5S) - risque de compromettre l'architecture institutionnelle à laquelle Mattarella tient au plus haut point. D'où la fatigue personnelle à laquelle le président a fait référence hier, le sentiment de son âge sur ses épaules. Il est clair que si ce gouvernement, né au-delà des anciennes formules, est enterré, il n'y a pas de solution à portée de main. Il n'y a pas d'autre Draghi à l'horizon. Cela vaut également pour l'élection présidentielle de janvier. Le système ne peut pas se permettre une guerre entre factions pour imposer un candidat ou l'autre sur la base de majorités minces. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Fubini : « Toutes les réserves européennes sur le Plan de relance italien» : « La Commission Européenne fera attention à chaque euro dépensé et aux engrenages du Plan, non seulement avec le gouvernement Draghi mais aussi avec ceux qui viendront après, jusqu’en 2026. Il s’agira donc d’une attention constante aux détails. La Commission est maintenant très attentive. Elle a demandé des éclaircissements concernant notamment les réformes de la justice, les aides pour les entreprises, jusqu’aux pouvoirs de décision et de contrôle sur les dépenses. Le 19 février, environ 40 questions sont parvenues depuis Bruxelles. Rome a répondu par une quarantaine de ‘’oui’’. Le défi, pour Draghi et le ministre de l’Economie Franco sera de concrétiser ces ‘’oui’’ par des lois qui manquent encore à l’appel. Parmi les commentaires de Bruxelles, il n’y a pas de projets recalés. Toutefois, sur la réforme de la justice, la discussion est encore formellement ouverte. Parmi les parties en attente de validation par Bruxelles figure l’embauche des personnels auxiliaires pour la justice et l’accélération de la procédure judiciaire. En réalité, le gouvernement a déjà répondu : une partie du personnel concernera les prisons, une autre l’accélération du système judiciaire, et seuls les fonctionnaires des tribunaux se verront verser des primes pour coordonner l’entrée des nouveaux personnels au secrétariat des procès. Cela devrait être suffisant pour débloquer les choses. Il y a ensuite des observations sur l’argent pour les entreprises. Bruxelles souhaiterait savoir pourquoi l’on offre des subventions et des prêts facilités au lieu des garanties. Elle souhaiterait aussi savoir comment sera réutilisé l’argent non dépensé. A ce stade, le gouvernement répond au point par point. Ce n’est que le début d’un parcours qui se terminera (peut-être) en 2026 ».
ENTRETIEN, Repubblica, avec Ylva Johansson, commissaire européenne aux affaires intérieures, "L'Europe soutiendra l'Italie sur les migrants pendant l’été" : "Nous sommes déjà en train de parler avec les autorités libyennes et avec le gouvernement intérimaire d'Abdel Hamid Dbeibah il y a des retours positifs et des opportunités, je suis prête à m'engager pour explorer la possibilité de conclure un nouvel accord avec la Libye sans attendre les élections de décembre." C'est la première fois qu'un responsable européen parle de négociations avec le nouveau gouvernement de Tripoli pour mettre fin aux départs incontrôlés, et souvent mortels, de migrants vers Lampedusa. La Suédoise Ylva Johansson, commissaire européenne aux Affaires intérieures, l'a fait avec Repubblica alors qu'elle était à Rome, en attendant de partir aujourd'hui, avec la ministre Luciana Lamorgese pour la Tunisie, un pays avec lequel l'Europe, poussée par la diplomatie italienne, est prête à conclure le premier grand accord mondial ("d'ici la fin de l'année") pour la gestion des migrants. Toutefois, le calendrier de ces accords n'est pas immédiat et Yohansson l’explique : "Je contacte les gouvernements de l'UE pour mettre en place un système de redistribution volontaire et temporaire afin d'aider l'Italie à affronter l'été. Il est fondamental que l'Italie reçoive la solidarité européenne. Nous avons appris que la redistribution volontaire ne suffit pas et qu'il est donc essentiel d'approuver la réforme des politiques migratoires avec des relocalisations obligatoires. Je cherche à savoir dans quelle mesure les partenaires sont disposés à s'engager. Je pense que l'Italie recevra une aide pour la redistribution, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment. Je ne sais pas encore si nous allons procéder à une deuxième déclaration comme celle de Malte ou si nous allons utiliser un mécanisme différent. Dans l'intervalle, nous nous efforçons également de bloquer les départs. Je serai avec le ministre Lamorgese en Tunisie pour un accord global qui, d'une part, permet au pays de se remettre de la forte crise économique provoquée par le Covid, d'autre part, de lui donner les moyens de lutter contre les trafiquants d'êtres humains. Il y aura des financements européens pour l'économie, les investissements et l'emploi tandis que les autorités tunisiennes s'engageront à gérer les frontières, à reprendre leurs citoyens partis en Europe (15% des migrants en Italie, ndlr) et à rapatrier les étrangers dans leur pays qui ne sont pas des réfugiés. Sur la Libye, nous avons des retours très positifs avec le gouvernement intérimaire, il y a des possibilités de bien travailler avec Tripoli. Je suis prêt à m'engager avec la Libye pour explorer les possibilités d'un nouvel accord. Cela dit, chaque pays a ses propres spécificités, on ne peut pas se contenter de copier-coller d'autres accords comme celui avec la Turquie. La Libye a également besoin d'outils et de capacités dans la gestion des migrants et il est également inacceptable de laisser les gens dans les camps dans lesquels ils sont actuellement confinés".
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de Francesca Basso, « ‘’Pas de chantage’’ déclare l’UE ; Lamorgese en mission à Tunis » : « ‘’Les frontières de l’Espagne sont celles de l’Union européenne’’ a souligné dans un tweet il y a deux jours le Président du Conseil européen, employant une formule similaire à celle qu’on a souvent entendue lorsque l’urgence se situait à Lampedusa. Et elle vaut également pour l’île de Lesbos en Grèce. Ce sont en effet les trois portes de l’Europe pour les désespérés en quête d’un futur, que les pays de provenance utilisent parfois comme une arme. ‘’L’Europe ne se laissera intimider par personne et ne cédera au chantage d’aucun pays tentant d’instrumentaliser la migration’’ a donc tenu à rappeler Margaritis Schinas, vice-président de la Commission. Mais en ne s’accordant pas sur le nouveau pacte pour la migration et l’asile, les pays membres laissent au Maroc, à la Libye et à la Turquie la prérogative de la gestion du phénomène. Pour l’instant, l’accord ne progresse pas. La commissaire européenne aux Affaires internes et arrivée hier en Italie pour s’entretenir avec son homologue italienne, la ministre Luciana Lamorgese, avant de s’embarquer ensemble pour la Tunisie, deuxième pays de provenance des embarcations clandestines de migrants. Avec la pandémie, la Tunisie connait une crise économique importante et la Commission se dit prête à mettre sur la table des aides ‘’conséquentes’’. L’intervention de l’UE serait triple : le contrôle et la surveillance renforcés des frontières, des projets pour l’emploi et la formation, favoriser l’immigration légale. Hier l’ambassadeur italien auprès de l’UE a demandé à ce que la question soit traitée lors du prochain sommet européens, les 24 et 25 mai. »
PREMIER PLAN, Repubblica, « "Un accord avec la Libye" : Voici le plan de l'UE pour arrêter les débarquements [de migrants] » : « Sur la question des migrants, l'Europe tente de reprendre le dossier en main. Après la tragédie de Ceuta, à la frontière entre le Maroc et l'Espagne, et après les débarquements massifs à Lampedusa, un premier pas pourrait être franchi la semaine prochaine. Le commissaire européen à l'élargissement et à la politique de voisinage, le Hongrois Oliver Varhelyi, ainsi que le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, et le Maltais, Carmelo Abela, prévoient une mission en Libye. Dans un délai très court, peut-être dès la semaine prochaine. Dans le but de jeter les bases d'une entente totalement nouvelle avec le gouvernement unitaire d'Abdul Hamid Al Dbeibah. Un geste que beaucoup considèrent comme un saut qualitatif dans la gestion de cette urgence. Les négociations devraient concerner surtout trois points. D’abord un véritable accord de partenariat, en partie inspiré du traité que notre pays a signé en 2008 avec le président libyen de l'époque, Mouammar Kadhafi, et qui a été progressivement oublié au fil du temps. Il prévoyait une mesure qui pourrait maintenant être rétablie : la télédétection des frontières libyennes. Deuxièmement, la sécurité de la frontière sud de la Libye. C'est de là, en effet, que passe la principale route des migrants : le Niger et le Tchad. Un paquet de ressources économiques sera mis sur la table : de l'argent pour protéger les frontières sud. Le troisième point concerne toujours les garde-côtes. La coopération reprendrait dans son intégralité. Pour rétablir le contrôle de la côte et aussi pour empêcher que cette zone ne passe sous l'influence solitaire et exclusive de la Turquie. Il est clair que les résultats de cette négociation et les effets sur le contrôle de la traite des êtres humains dépendront largement de la solidité de l'exécutif libyen. Les capitales européennes sont conscientes que le tandem Tripolitaine-Cyrénaïque avance sur un fil très fragile. Et le chemin qui mènera aux élections reste à vérifier. Ceci représente un des éléments de faiblesse du cadre dans lequel l'Italie s'insère. Contrairement à la Turquie - en ce qui concerne la route des Balkans - et au Maroc - en ce qui concerne l'avant-poste espagnol de Ceuta en Afrique du Nord - l'État libyen ne garantit pas l'efficacité des fonds à transférer. Le gouvernement italien a demandé que la question des migrants soit inscrite à l'ordre du jour du prochain Conseil européen. »
ARTICLE, La Stampa, « Les présidents des régions de la Ligue s’opposent à l’accueil des réfugiés mais Lamorgese fait pression » : « Les arrivées des migrants sont en train d’augmenter. L'immigration revient donc enflammer le débat politique. Matteo Salvini, avec le flair habituel d'un animal politique, ayant désormais encaissé une victoire sur le front des ouvertures, repart immédiatement à la charge. S'il avait auparavant le ministre Roberto Speranza dans son collimateur, il vise maintenant Luciana Lamorgese. Les porte-parole de Salvini ont fait savoir ces derniers jours : "Les territoires gouvernés par notre parti n'accepteront pas la répartition des immigrés illégaux qui est envisagée par l’Intérieur’’. C’est une position qui a été réitérée hier également par les léghistes présents au sein du Comité Schengen. Face à ce véritable boycott, même Lamorgese, qui garde souvent son sang-froid, s'est emportée : "Il n'est pas juste de tout laisser sur les épaules de la Sicile, juste parce que c’est par cette région que les migrants arrivent’’. "La redistribution est une procédure normale que nous avons fait ces derniers mois", a ajouté la ministre. Lamorgese place désormais ses espoirs dans le protocole actuellement en préparation avec la France et l'Allemagne, et qui devrait revitaliser l'accord de Malte de 2019. »
COMMENTAIRE, La Stampa, de G. Linardi « Carola Rackete a défendu l’Etat de droit » : « Après environ deux ans, l’enquête sur Carola Rackete a été classée sans suite : la capitaine du Sea-Watch 3 a fait son devoir. Il aura fallu un acte de désobéissance civile afin de respecter celui d’un droit supérieur, qui établit le principe du secours en mer. Il s’agissait ainsi d’un acte contre les interdictions - injustes -prévues par l’ancien décret signé par Salvini et qui criminalisaient l’entrée dans les eaux italiennes des ONG ayant sauvé des vies dans des eaux internationales. Du coup, la vraie violence n’était pas celle de ‘’résistance contre un navire de guerre’’ comme le demandaient les enquêteurs mais au contraire, la violence avait été faite par le biais de l’obstructionnisme de l’autorité. Le patrouilleur de la brigade des finances qui a reçu l’ordre de se mettre entre le dock du port de Lampedusa et le Sea-Watch 3 reste le symbole de l’Etat qui se dresse physiquement entre la responsabilité individuelle d’une personne, le capitaine, devant son accomplissement : assurer le débarquement des rescapés, après des semaines en mer et des mois passés en Libye dans les mains des tortionnaires face auxquels l’Europe a choisi de renoncer à sa responsabilité de les protéger. Carola, après l’avis des médecins à bord évoquant une ‘’situation insoutenable’’, avait dû prendre toute seule la décision de prendre la barre et d’entrer dans le port ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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