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15/07/2021

"Le projet de loi Zan va de l'avant grâce à une seule voix d'écart."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre sur la visite du Président du Conseil M. Draghi et de la Garde des Sceaux M. Cartabia à la prison de Santa Maria Capua Vetere, dans laquelle des violences à l'encontre de détenus avaient été révélées par la presse la semaine dernière. Le Chef du gouvernement a souligné à cette occasion la nécessité d'adopter rapidement la réforme de la Justice en discussion, ainsi que l'importance de respecter les conditions des détenus et de sanctionner les auteurs de violences au sein de l'administration pénitentiaire. « Stop aux violences, nous changerons les prisons » - Draghi et la ministre de la justice se rendent à S. Maria Capua Vetere. Duel avec Conte sur la réforme de la prescription (La Repubblica), « Plus jamais de violences dans les prisons » - Draghi : il n'y a pas de justice quand il y a des abus  (La Stampa), « Draghi visite la prison des violences avec Cartabia : il faut changer le système » (Sole 24 Ore), « Justice, la réforme de Cartabia ressemble à celle de Berlusconi de 2009» (Fatto Quotidiano), 

 Le débat politique autour du pass sanitaire et la question de suivre ou non le modèle français sont aussi largement cités. La presse évoque aussi les études sur la qualité de la formation des élèves pendant les deux années de confinement « Pass sanitaire, il faut maintenant plus de restrictions » - Une réflexion s'impose pour les stades, les événements et les salles de sport. Les conséquences des cours à distance : 2 élèves sur 3 ont une préparation jugée insuffisante (Corriere della Sera), « Pass sanitaire et discothèques, les nouvelles règles pour l'été » (Il Messaggero), « Pass sanitaire au cinéma et au théâtre, 2 Italiens sur 3 sont favorables » (La Stampa).

 Les JT couvrent essentiellement la visite du Président du Conseil M. Draghi et de la Garde des Sceaux Marta Cartabia à la prison de Santa Maria Capua Vetere, la remontée des chiffres de contamination du Covid, la fermeture du site de Whirlpool à Naples et la publication du calendrier de la nouvelle saison de la Serie A de football.

ARTICLE, La Repubblica, de M. Bocci et A. Cuzzocrea, « Le virage du gouvernement ; extension de l'utilisation du pass sanitaire selon le modèle Macron ou vaccination obligatoire » : « L'idée d'un pass sanitaire à la française, ou en tous cas l'extension de son usage à plus d'activités et services, fait son chemin au sein du gouvernement. L'exécutif réfléchit même à rendre la vaccination obligatoire. La Ligue s'est immédiatement montrée la plus réticente à suivre le 'modèle Macron'. Mariastella Gelmini, ministre des Affaires régionales, propose quant à elle de trouver une 'version italienne' du pass sanitaire élargi. Les régions sont divisées. Le secrétaire d'Etat à la Santé, Pierpaolo Sileri, exhorte pour sa part à ''faire immédiatement comme Macron''. Le problème est que les créneaux de vaccination sont déjà épuisés jusqu'à la mi-août. Ainsi, même ceux qui auraient été convaincus n'auraient pas la possibilité de se faire vacciner. Une concertation entre experts et membres de l'exécutif devra en tous cas se tenir demain. Le nombre de nouveaux cas quotidiens est au plus haut depuis le 6 juin mais cette hausse avait été prévue et annoncée par le ministre Speranza. Les régions espèrent que les paramètres d’appartenance aux différentes zones de risque - et l'introduction de mesures sanitaires contre la circulation du virus qu'elle entraîne - soient modifiés prochainement. Le gouvernement ne semble pas disposé non plus à revenir sur les récentes réouvertures, ni à remettre en cause celles qui ont déjà été programmées. Concernant l'école et la rentrée de septembre, l'idée est de recommencer en présentiel, sans avoir à recourir à la distanciation, à condition de continuer à porter le masque et que la couverture vaccinale soit assez élevée. Le Pd demande en outre la vaccination obligatoire pour les enseignants. »

SONDAGE, La Stampa, d'A. Ghisleri, « Deux Italiens sur trois seraient favorables au 'modèle Macron' pour le pass sanitaire ; réponses positives y compris parmi l'électorat du centre-droit » : « Plus de 46% de la population italienne de plus de 12 ans est désormais vaccinée, ce qui pousse le gouvernement vers la voie d'un pass sanitaire élargi à de nombreuses activités, inspiré du modèle français, quoique probablement moins extensif. Et la sévérité du modèle proposé par Macron plait à une majorité d'Italiens : 68,4% sont favorables à un pass sanitaire obligatoire pour accéder aux restaurants, aux hôtels, aux cinémas, mais aussi aux trains ou aux avions... 69,2% approuvent la suspension de l'exercice des fonctions et du salaire pour le personnel sanitaire non-vacciné au 15 septembre. Ce taux n'est que légèrement plus bas au sein de l'électorat de la Ligue et des Fratelli d’Italia. Pour les 25% d'Italiens qui désapprouvent fermement ce modèle, 10,6% sont eux-mêmes déjà vaccinés. Le consensus autour de mesures qui apparaissent pourtant sévères tient de la tradition sanitaire du pays, de l'ambiguïté de la perception de ce vaccin, entre vaccin classique et traitement, mais aussi de l'aura de sécurité et de protection qui continue à émaner de Mario Draghi, son indice de confiance étant stable autour de 60%. »

ARTICLE, Corriere della Sera, T. Labate « Le projet de loi Zan va de l'avant grâce à une seule voix d'écart » : « La motion demandant de reporter la discussion du projet de loi contre la transhomophobie a été rejetée de justesse. Une seule voix d'écart a permis de ne pas envoyer le texte aux oubliettes. Les yeux étaient rivés surtout sur les absents. Dans les rangs du centre droit, étaient absents 4 sénateurs de la Ligue et 3 de Forza Italia. Ce qui a suffi à susciter la colère de Fratelli d'Italia, qui a voté uni en faveur de la motion. Dans les rangs du centre gauche, le M5S comptait le nombre le plus élevé d'absents : 14. M. Salvini a lancé immédiatement un appel pour que ''ce scrutin montre bien que sans un dialogue, cette loi est destinée à mourir''. Pour sa part, M. Renzi souligne que ''la loi est passée avec une seule voix d'écart. Imaginez-vous ce qui se passera lors du scrutin à bulletins secrets. Une médiation est nécessaire''. La sénatrice démocrate Cirinnà lui répond ''je préfère plutôt mourir au front »'. Quant à son collègue du PD F. Mirabeli, ce dernier chuchote : ''je ne veux pas mourir dans la bataille. Attendons de voir les amendements qui seront présentés mardi prochain''. »

ARTICLE La Repubblica « Avec plus de peines alternatives, la prison sera réservée seulement aux délits graves » : « La prison ne peut pas être la seule réponse à un délit, il faut que les prisons aient un visage humain » a répété plusieurs fois la ministre Marta Cartabia. La réforme à peine adoptée par le Parlement reprend une série d’amendements qui définissent les peines alternatives qui vont dans ce sens. La ministre veut donc retoucher la loi Gozzini de 1975 qui définit l’organisation pénitentiaire et qui ces dernières années avait perdu son côté humaniste et progressiste. La prison sera donc réservée aux cas d’infractions les plus graves, pour tous les autres cas il y aura la possibilité d’aménagements et de ‘peines alternatives’ parmi lesquelles la détention à domicile, la semi-liberté ou enfin des travaux d’intérêt public pour les peines allant jusqu’à 3 ans. Mais surtout, la réforme de Cartabia modifie radicalement la procédure. Car si aujourd’hui ces mesures alternatives peuvent être demandées aux juges de surveillance, avec la réforme on pourra immédiatement se référer au juge au moment de la condamnation. Cartabia se lance donc dans une aventure déjà entreprise par l’un de ses prédécesseurs Andra Orlando, dont la réforme avait été détricotée par le gouvernement du M5S et de la Ligue, qui l’avaient conjointement redéfinie comme une loi ‘qui sauve les voleurs’ ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Espagne : le premier confinement jugé inconstitutionnel après un recours du parti Vox.

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Espagne. Le premier confinement jugé inconstitutionnel après un recours du parti Vox.

(https://francais.rt.com/international/88735-confinement-juge-inconstitutionnel-espagne-apres-recours-parti-vox)

14/07/2021

"La tentative de blitz de Salvini échoue, la loi Zan poursuit son examen au Sénat."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour des nouvelles mesures restrictives, et notamment la question de suivre ou non le modèle français en termes d’obligation de pass sanitaire pour certains accès, fait la Une de la presse italienne. Face à la hausse des contagions en raison du variant Delta, le gouvernement italien évalue la possibilité d’imposer également cette obligation, une hypothèse rejetée immédiatement par la Ligue et Fratelli d’Italia. Les régions se divisent, le M5S hésite, tandis que le PD, par le biais du secrétaire d’Etat à la Santé, P.P. Sileri, prône l’adoption de la mesure : « Plus de contagions, de nouvelles mesures » - Le gouvernement évalue la prorogation de l’état d’urgence et le pass sanitaire pour les stades et les transports publics (Corriere della Sera), « Pass sanitaire, l’Italie est divisée » - Face à la hausse des contagions, le gouvernement évalue le modèle de Paris. Salvini et Meloni s’y opposent. Les mesures imposées par Macron poussent un millions de Français à se faire vacciner (La Stampa), « Le pass sanitaire obligatoire pour accéder aux discothèques » - Entretien du vice-ministre Sileri : pour les grands événements, les théâtres et les discothèques, faisons comme Macron (Il Messaggero), « Pass sanitaire obligatoire pour les restaurants et les trains, la majorité divisée » (Il Mattino).

Les tensions autour de la réforme de la justice et notamment du projet de loi contre la transhomophobie sont toujours citées. Le Sénat s’apprête à voter le texte dans un climat de forte incertitude, la majorité étant encore très divisée sur la proposition de loi déjà adoptée à la Chambre « Justice, le défi de Draghi » - Le Président du Conseil se rendra à la prison des violences policières pour soutenir la réforme et défendre les droits. Loi Zan, le coup de force de la Ligue échoue (Corriere della Sera).

ARTICLE, La Repubblica, « Tour de vis sur le Green Pass. Le gouvernement pense maintenant à imiter Macron » : « En raison de la recrudescence des contagions, le gouvernement réfléchit à une utilisation du laissez-passer vert "à la française" dans les prochaines semaines et en tout cas dans le courant du mois d'août. Après que le président Macron a annoncé le certificat vert sera nécessaire pour entrer dans les bars et restaurants et utiliser les transports, il y a eu en France près d'un million de réservations de vaccins. En Italie, l'idée plaît à de nombreuses personnes, mais comme deux injections sont nécessaires pour obtenir le feu vert final, il faudra un certain temps pour mettre la nouvelle mesure en pratique. Parmi ceux qui y sont favorables, il y a de nombreuses régions, comme le Latium de Nicola Zingaretti. Sur la même position, on retrouve Vincenzo De Luca de Campanie et aussi le président de la Ligurie Giovanni Toti. Depuis la Lombardie, Attilio Fontana s'est d'abord dit ouvert à la solution française, puis a fait marche arrière. Ceux qui s’y opposent sont Giorgia Meloni et Matteo Salvini, et des M5S dubitatifs, qui proposent d'attendre avant de prendre une décision. Dès à présent, le certificat attestant de la guérison, de la vaccination ou de la réalisation d'un test négatif de moins de 48 heures est demandé pour ceux qui participent à certains événements ou pour les visiteurs des EHPAD. Il est ensuite prévu de le rendre obligatoire dans les boîtes de nuit (si elles rouvrent) et aussi dans les trains afin que ceux-ci (surtout ceux de Trenitalia) puissent voyager à 100 % de leur capacité. Dans les prochains jours, le gouvernement commencera à discuter de la nouvelle. Hier, en Conseil des ministres, l'exécutif s'est donné à nouveau rendez-vous vendredi pour évaluer les premières mesures à prendre pour lutter contre le variant Delta. Au Royaume-Uni, au cours des sept derniers jours, les décès ont augmenté de 50 %, les admissions en soins intensifs de 56 %. Le gouvernement devra décider s'il marche dans les pas de Macron. Roberto Speranza y serait favorable, et le PD et le Mouvement 5 étoiles ne devraient certainement pas s'y opposer. Au contraire, depuis le siège du PD, ils soulignent que l'hypothèse gagne du terrain. Reste cependant la résistance de Matteo Salvini, qui a déclaré hier : "Passeport vert ou vaccins pour aller au bar ? Ne plaisantez pas. Au final, l'opinion de Mario Draghi pèsera. Pour l'instant, on sait qu'aucune décision n'a encore été prise, mais elle suivra l'évolution de l'épidémie et évaluera s'il convient de poursuivre dans cette direction. Il est probable qu’il y ait de nouvelles mesurs dans les semaines à venir“. Un peu "parce que les infections vont inexorablement augmenter“, et qu'en août, la disponibilité des vaccins va augmenter, ce qui permettra au gouvernement d'imposer plus facilement des restrictions à ceux qui n'ont pas l'intention de se faire vacciner de toute façon. »

ARTICLE La Repubblica « La tentative de blitz de Salvini échoue, la loi Zan poursuit son examen au Sénat » : « Après des mois d’obstruction, le parti de Matteo Salvini a tenté hier de suspendre les travaux pour retourner en Commission afin de tenter une ultime médiation. Tant pis si les ultimes tentatives ont toutes misérablement échoué, le plus important pour la Ligue est de gagner du temps et pousser à l’échec sur le projet de loi. Mais l’opération ne réussit qu’à moitié : après une après-midi de batailles, dans une ambiance de stade, la date butoir pour déposer les amendements est fixée à mardi prochain et ensuite on passera au vote. Seulement, la date finale du vote reste en suspens, car un véritable embouteillage de normes urgentes à voter se profile pour l’été, confirmant le risque concret d’un vote décalé à septembre. Dans l’hémicycle, il manque 11 sénateurs du M5S et 3 du PD, des chiffres qui prouvent que le risque d’un échec au vote à bulletin secret est réel. Voilà pourquoi Italia Viva s’agite, le parti décide de voter conjointement avec Forza Italia et le soutien implicite de Fratelli d’Italia la proposition du président de la commission Justice Ostellari de suspendre la séance pour se rasseoir autour de la table. Mais le M5S et le PD ne sont pas d’accord. C’est alors qu’explosent les bagarres dans l’hémicycle obligeant la présidente du Sénat Elisabetta Casellati à réclamer un retour au calme : « Je ne veux pas d’un climat de stade, le championnat européen on l’a déjà remporté ». Les appels au dialogue de Salvini et Renzi n’auront pas changé la donne, la proposition de médiation est rejetée et le calendrier est confirmé avec seulement 12 voix d’avance. Quand il faudra se mesurer au véritable scrutin, les 17 sénateurs de Matteo Renzi deviendront décisifs. Mais pour la journée d’hier la présidente du groupe PD Simona Malpezzi est satisfaite : « Au Sénat il y a une majorité pour voter la loi Zan ».

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Francesca Basso, « Oui au plan de Relance, 25 milliards d’euros débloqués dès maintenant ; Draghi rencontre les chefs de partis de la majorité » : « Il a fallu presque un an pour que le programme Next generation UE, symbole de la solidarité européenne, se concrétise. Hier l’Ecofin, la réunion des ministres des finances des 27 pays membres, a approuvé les 12 premiers plans de relance nationaux. ‘’L’Italie doit être fière de cette décision’’ a réagi Mario Draghi. L’approbation permet en outre de débloquer la première tranche à 13%, soit 25 milliards sur 191,5. Le versement est attendu dans les prochaines semaines. Mais les pays membres devront d’abord signer un ‘’contrat’’ avec la Commission qui les engage quel que soit le gouvernement qui sera à la tête de l’exécutif. Les fonds ne financeront pas de projets spécifiques pour l’instant mais des dépenses déjà engagées. Le premier grand défi reste à ce jour la réforme de la justice à laquelle le M5S fait obstacle. Mario Draghi, soucieux de la cohésion de sa majorité, a commencé à rencontrer un à un les leaders des partis de la majorité. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/07/2021

L’EKRE signe la Déclaration sur le futur de l’Europe.

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UE et Estonie. L’EKRE a signé la Déclaration sur le futur de l’Europe.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2021/07/03/pou...)

"Le duel démarre sur la loi Zan. Incertitude sur les chiffres au Sénat,"

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Italie. Revue de presse.

Sur Twitter, parmi les hashtags les plus populaires figure #votate_oggi_DdlZAN, (#votez_aujourd’hui_projetdeloiZan) en référence au débat au Sénat sur la loi contre la transhomophobie.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Logroscino, “Les contaminations repartent à la hausse dans 19 régions ; on craint maintenant l’effet ‘’Euro’’ » .

ARTICLE Corriere della Sera « Le duel démarre sur la loi Zan. Incertitude sur les chiffres au Sénat, Italia Viva aura le dernier mot » : « Aujourd’hui au Sénat commence la discussion générale sur la loi Zan. Ou plutôt, c’est ce qui est prévu à moins que Italia Viva décide de voter avec le centre-droit pour un retour en Commission. Un parcours tortueux mais possible, notamment appelé de ses vœux par le président de la commission justice Andrea Ostellari : « Ayons plus de temps pour arriver à un texte partagé ». Une hypothèse en revanche qui ne plaît pas au vice-président des sénateurs du PD Franco Mirabelli : « Comment Ostellari ose-t-il demander plus de temps, il a eu 8 mois et demi à sa disposition ». Nous pourrons voir aujourd’hui comment vont les choses, car si IV et les autonomistes votent avec le PD et le M5S, la majorité serait certaine à 168 contre 151. A moins que des francs-tireurs n’interviennent, notamment en cas de vote à bulletin secret. Mais même en comptant les quelques dizaines de dissidents du groupe PD et M5S, l’issue du vote dépend de l’attitude des sénateurs de Matteo Renzi ».

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco « Les deux dirigeants sont trop faibles pour que l’un puisse l’emporter sur l’autre » : « Le fait d’avoir évité une scission permet aux M5S de vanter une récupération d’unité et de stratégie. Mais même le plus optimiste des 5 Etoiles ne peut ignorer le dualisme entre le fondateur Beppe Grillo et le chef désigné Giuseppe Conte : il s’agit d’un dualisme qui laisse deviner un leadership bicéphale et conflictuel, certainement pas une cohabitation paisible. L’accord a été trouvé grâce à la médiation du ministre des Affaires étrangères Di Maio mais aussi au travail des avocats et des notaires. Il s’agit presque d’une réplique de l’ancien contrat entre le M5S et la Ligue du premier gouvernement Conte. C’est le résultat de deux faiblesses. Tout d’abord celle de Grillo, qui ne parvient plus à imposer son influence de ‘’parrain’’ sur le Mouvement : il doit maintenant négocier. Mais aussi de Conte, qui n’est pas parvenu à atteindre le sommet du pouvoir 5 Etoiles, poussé par certains de ses conseillers. L’ambiguïté de la solution est évidente. Aucun des deux ne peut se permettre l’implosion du M5S, qui aurait des conséquences désastreuses. On fait savoir maintenant que l’entente sur les nouveaux statuts permettra au M5S d’être plus incisif sur l’agenda de l’exécutif. Ce qui se traduit pour les ministres 5 Etoiles par une majeure collaboration avec le Palais Chigi. Quant aux proches de Conte, cela se traduit par une approche davantage conflictuelle face à un Président du Conseil qui est en train de démanteler progressivement toutes les mesures les plus controversées des deux gouvernements populistes dirigés par Conte.  »

ARTICLE, Corriere della Sera : « Conte prépare le bras-de-fer sur la réforme de la justice » : « Le défi parlementaire sur la justice, marqueur identitaire pour le Mouvement 5 Etoiles, sera le premier test pour le pacte entre Conte et Grillo. La réforme ‘’Cartabia’’ sur la prescription a déjà mis à dure épreuve le gouvernement Draghi. Elle a aussi déclenché la réaction des parlementaires 5 Etoiles contre leurs ministres, coupables d’avoir suivi Grillo et d’avoir donné leur feu vert au texte. Que va-t-il se passer maintenant qu’il arrivera au Parlement ? Les 5 Etoiles vont-ils se diviser entre ‘’grillini’’ et ‘’contiens’’ ou vont-ils plutôt voter unis un texte que Conte juge ‘’inacceptable’’ ? Plusieurs dans la majorité craignent que le chef désigné veuille aller au combat et déclencher un ‘’massacre’’ entre les commissions et les Chambres, profitant du mécontentement de ceux qui voudraient sortir de l’Exécutif dès le début du mois d’août, quand commencera le semestre blanc [où le Président de la République entre dans une phase de fin de mandat l’empêchant de pouvoir dissoudre le Parlement]. Conte dément cette possibilité. Quoi qu’il en soit, les débuts de Conte auront lieux (à distance) à la commission justice, où le M5S cherchera le soutien du PD. Conte est en contact avec les députés qui travaillent aux amendements, notamment à celui sur la prescription basé sur le modèle allemand, si cher à l’ancien Président du Conseil. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les Démocrates suédois donnés à 22 %.

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Suède. Les Démocrates suédois sont donnés deuxièmes à 22 %, derrière les sociaux-démocrates donnés à 24 % et devant les conservateurs donnés à 21 %.

12/07/2021

Frères d'Italie dépasse désormais clairement la Ligue dans les intentions de vote.

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Italie. Le parti patriotique Frères d'Italie dépasse désormais clairement le parti patriotique Ligue dans les intentions de vote.

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Frères d'Italie : patriotes

Ligue : patriotes

Parti Démocrate : centre-gauche

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

Législatives en Bulgarie : les polulistes du centre arrivent premiers, les patriotes n'ont pas d'élu.

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Bulgarie. Lors des élections législatives de ce 11 juillet 2021, les populistes du centre et europhiles arrivent premiers :

https://www.lalibre.be/international/europe/bulgarie-le-p...

Les patriotes n’obtiennent pas d’élu :

Patriotes bulgares (qui rassemblent le VMRO - Mouvement national bulgare, le Front national pour le salut de la Bulgarie et le mouvement Volya) : 3,16 %

Renaissance : 2,97 %                            

(Été bulgare : 1,81 %)          

Ataka : 0,47 %

                

(https://results.cik.bg/pi2021_07/rezultati/index.html)

Moldavie : les europhiles gagnent les élections législatives.

Moldavie. Lors des élections législatives du 11 juillet 2021, le parti de centre-droit europhile Action et solidarité (Pas) obtient 63 sièges (soit + 48) sur 101.

Le Bloc électoral des communistes et socialistes, eurosceptique et russophile, décroche 32 sièges (soit – 3).

Le Parti Șor, de droite, eurosceptique et russophile, a 6 sièges (soit -1).

 

(Igor Dodon est un des deux dirigeants du Bloc électoral des communistes et socialistes et entretient de bonnes relations avec les patriotes d’Europe occidentale :

http://lionelbaland.hautetfort.com/apps/search/?s=Dodon)

Judit Varga, ministre hongrois de la Justice : "Les parents ont le droit exclusif d'éduquer leurs enfants."

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par Judit Varga, ministre hongrois de la Justice

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La Hongrie a touché une corde sensible au Parlement européen avec sa loi sur la protection des enfants.

"La Commission européenne (CE), avec le soutien du Parlement européen (PE), désire que la Hongrie autorise les militants et les organisations LGBTQ à entrer dans les jardins d'enfants et les écoles, mais la Hongrie ne le souhaite pas", a déclaré le ministre de la Justice lors de l’émission Vasárnapi újság de Radio Kossuth. Elle a ajouté : "nous avons touché un point sensible". Bien que la loi sur la protection de l'enfance ne viole aucune norme européenne, elle irrite la CE et le PE.

Judit Varga considère que cette loi est une agression contre la Hongrie et le gouvernement hongrois.

Le ministre a déclaré que le gouvernement hongrois avait mis de côté la première demande, très grossière. Normalement, la CE accorde un délai de deux mois lorsqu'elle contacte les États membres pour répondre aux préoccupations concernant la non-conformité de la législation avec les normes européennes. Dans ce cas, cependant, la Hongrie n'a eu qu'un délai d'une semaine. Elle avait jusqu'à la fin du mois de juin pour répondre à la lettre de la CE du 23 juin, ce qu'elle a fait. Judit Varga a déclaré que la CE dit également une contre-vérité lorsqu'elle prétend qu'une réponse n'a été reçue que le 1er juillet, c'est-à-dire après le délai fixé.

La politicienne a poursuivi en disant qu'elle "rejette fondamentalement" l'idée que la CJCE ou tout autre organe européen puisse dicter la façon dont les Hongrois doivent vivre et penser, et comment les parents hongrois doivent éduquer leurs enfants.

"C'est le principal argument de notre réponse à la CE", a-t-elle déclaré. Le ministre a noté que le gouvernement avait recherché un dialogue très constructif avec les organes de l'UE. Néanmoins, dit-elle, la lettre de la Commission affirme que la Hongrie a violé presque toutes les normes européennes avec la loi sur la protection de l'enfance. Le gouvernement hongrois rejette cette position, affirmant que le domaine en question relève de la compétence des États membres et que la Charte des droits fondamentaux de l'UE stipule que seuls les parents ont le droit de déterminer l'éducation de leurs enfants.

Judit Varga a également déclaré qu'un dialogue très constructif sur les plans de relance était en cours depuis des mois et que le plan de relance de la Hongrie était élaboré dans le respect des règles de l'UE. Cependant, depuis la loi sur la protection de l'enfance, de nouvelles exigences ont été formulées par la Commission, a-t-elle déclaré, ajoutant que les deux ne peuvent être liées car elles n'ont rien à voir l'une avec l'autre.

Concernant Věra Jourová, la vice-présidente de la Commission européenne qui est à la pointe de la campagne visant à retenir l'argent de la Hongrie, Judit Varga a déclaré : "Elle avance tous ses arguments sur la base de contradictions, sans aucune recherche. La vice-présidente semble avoir oublié qu'elle a dû faire marche arrière il y a quelques mois après avoir critiqué la législation hongroise sur la protection contre le coronavirus."

Judit Varga. ajoute : "L'argent dû au peuple hongrois ne peut être lié à des conditions idéologiques. Cela a été clairement énoncé dans l'accord conclu par les chefs d'État et de gouvernement en décembre dernier."

Cet article a été publié en premier lieu par MAGYAR NEMZET, notre partenaire de la COOPÉRATION MÉDIA EUROPÉENNE.

"Décolleté ne signifie pas prostituée. Le Vlaams Belang protège nos femmes." 

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Belgique. 

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"Décolleté ne signifie pas prostituée. Le Vlaams Belang protège nos femmes." 

Les JT couvrent essentiellement la victoire de l'Italie en finale de l'Euro.

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Italie. Revue de presse.

Matteo Salvini (Ligue) : https://twitter.com/i/status/1414347579513614348

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Giorgia Meloni (Frères d'Italie)

L'accord entre le fondateur B. Grillo et le chef désigné G. Conte sur les nouveaux statuts du Mouvement 5 Etoiles est aussi cité : « Entente Conte-Grillo mais l'ancien président du Conseil attaque sur la justice » (Corriere della Sera), « Conte-Grillo, un accord inespéré mais les divisions sur la justice demeurent » (La Repubblica), « Conte est le chef du M5S » - Et demande à modifier la réforme de la justice (Il Messaggero).

Les JT couvrent essentiellement la victoire de l'Italie en finale de l'Euro ainsi que la fête des supporters dans tout le pays, la réception des champions au Quirinal et au Palais Chigi prévue cet après-midi, la défaite de Matteo Berrettini lors de la finale de Wimbledon, et enfin l'accord trouvé entre Conte et Grillo sur le mouvement M5S.

ARTICLE, Il Messaggero, « Loi contre la transhomophobie, la Ligue tente de séduire Italia Viva » : « C’est un véritable rameau d’olivier que la Ligue a voulu tendre à IV : le souhait est de renforcer l’entente entre M. Renzi et M. Salvini pour une dernière tentative visant à bloquer le début du débat au Parlement sur le projet de loi Zan (contre l’homophobie, prévu pour le 13/07, nldr). Hier, M. Renzi a lancé un appel au PD, au M5S et à LeU à dialoguer avec la Ligue et Forza Italia puisque ‘’le texte ne passera pas’’. Or les démocrates, par le biais de D. Parrini, estiment que ‘’l’objectif de Salvini n’est pas d’améliorer le projet de loi mais de l’ensevelir’’. La discussion générale commencera demain à 16h30. Le même jour, à 15h00, se tiendra une séance en Commission où le président, le léguiste Ostellari, a inséré à l’ordre du jour le projet de loi Zan. Si la Commission devait s’exprimer pour demander au Sénat de lui renvoyer le texte pour une nouvelle discussion, la Chambre Haute ne pourrait que voter sur ce point. On retournerait alors à la case de départ. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Letta : ‘nous pouvons avancer avec le M5S’, mais au sein du PD on craint les effets de l’usure » : « C’est une nouvelle positive, j’étais sûr qu’ils pourraient trouver les motivations pour continuer à avancer ensemble ». La satisfaction du secrétaire du PD est nette, alors que l’on craignait que le M5S ne se défile sur le vote de la réforme de la justice. Mais dans le parti le soulagement n’est que partiel, car une sortie du M5S de la majorité conduirait à une situation où le PD se retrouve seul avec Salvini à soutenir le gouvernement. Le ministre des affaires étrangères, Luigi di Maio, assure à ses partenaires de gouvernement que personne n’envisage de faire défaut à Mario Daghi au sein du mouvement. Malgré les tensions récentes, Enrico Letta assure que sa relation avec Giuseppe Conte est bonne et que l’alliance qu’il envisage de sceller avec le M5S est toujours d’actualité. L’assurance du secrétaire pourrait être contredite dès demain, jour de vote sur la loi Zan au Sénat et où des défections au sein du M5S sont à craindre ».

COULISSES, La Repubblica, M. Pucciarelli, « La première mission de Conte : jouer aux enchères avec Draghi » : « La recomposition du M5S ne représente pas une nouvelle vraiment positive pour Mario Draghi. Le nouveau Mouvement, doté désormais d’un leadership clair et légitime, à l'intention de revenir dans l'arène et de faire entendre sa voix, qui est celle du premier groupe parlementaire avec 161 députés et 75 sénateurs. Nous assisterons ainsi à la fin du compromis au rabais de la part des 5 Etoiles. Mais il ne faut pas pour autant croire à ceux qui voient le M5S passer rapidement dans l’opposition. Le plan pour les prochains mois est d’avancer sur les batailles sociales, à commencer par le salaire minimum et la défense du revenu de citoyenneté, qui se trouve déjà dans le collimateur de Renzi et de Salvini. Mais il y a aussi le problème de la fin du gel des licenciements : cette bataille pourrait représenter le terrain parfait pour renouer avec le PD de Letta. La conviction générale est que l’exécutif de large coalition d'aujourd'hui est trop déséquilibré vers la droite et vers les intérêts des grandes entreprises. Le 23 juillet, la Chambre commencera ses travaux sur la réforme de la justice présentée par la ministre Cartabia. Le M5S a déjà annoncé vouloir livrer bataille par le biais d’amendements. A partir d’aujourd’hui, le Palais Chigi aura d’autres préoccupations ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/07/2021

Le Vlaams Belang rend hommage à Hendrik Conscience.

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Belgique. Flandre. Ce 11 juillet, date de la fête nationale flamande, le Vlaams Belang a rendu hommage à Anvers à l'écrivain Hendrik Conscience, auteur du Lion des Flandres.

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Tom Van Grieken, Filip Dewinter, Anke Van dermeersch, Sam Van Rooy

10/07/2021

Le livre en italien de la dirigeante du parti patriotique Frères d’Italie Giorgia Meloni a été vendu à 160.000 exemplaires.

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Italie. Le livre en italien de la dirigeante du parti patriotique Frères d’Italie Giorgia Meloni, Je suis Giorgia, a été vendu à 160.000 exemplaires.

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(https://www.breizh-info.com/2021/06/06/165609/giorgia-mel...)

09/07/2021

"Un politicien perd-t-il aussi son emploi [délocalisé] vers la Chine ? Défendre notre économie."

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Allemagne. Affiche de l'AfD pour les législatives 2021.

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"Un politicien perd-t-il aussi son emploi [délocalisé] vers la Chine ? Défendre notre économie. Allemagne. Mais normal. AfD."

"Le Parlement Européen contre la Hongrie. La Ligue et Fratelli d’Italia défendent Orban."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne consacre aujourd'hui ses Unes à la réforme de la justice civile, adoptée jeudi soir à l'unanimité en Conseil des ministres. Les journaux relèvent notamment le rôle de médiateur joué par le chef du gouvernement Mario Draghi ayant abouti à un compromis sur les règles de prescription, après la menace d’abstention des ministres M5S sur la réforme : « Haute tension sur la justice » - La médiation de Draghi et de Cartabia, les 5 Etoiles votent en Conseil des ministres. Colère des partisans de Conte - (Corriere della Sera), « La justice divise le gouvernement mais Draghi sauve la réforme » - Draghi négocie avec les 5 Etoiles, qui votent en faveur de la réforme, mais Conte y reste opposé et défend le projet de l’ancien ministre de la justice Bonafede (La Repubblica), « Justice, l'Italie tourne la page » - La réforme votée à l'unanimité, des délais de prescription plus longs pour les délits de corruption (La Stampa), « Justice, une réforme difficile » - Draghi demande maintenant de la loyauté de la part des partis de la majorité lors du vote au Parlement (Il Messaggero), « Les 5 Etoiles sont prescrits » - [les ministres M5S] cèdent à Draghi aussi sur la justice et votent pour une réforme désastreuse (Fatto Quotidiano), « Justice, une réforme en demi-teinte » - Le chantage 5 Etoiles sur un délai long de prescription pour les cas de corruption finit par passer (Il Giornale).

Sur Twitter, aucun sujet majeur ne semble s'imposer. A signaler toutefois, parmi les tendances, lehashtag #Grillo. Plusieurs commentaires critiquent le souhait du fondateur du M5S de voter en faveur de la réforme de la justice, certains y voyant une volonté de ce dernier de sauver son fils, impliqué dans une enquête judiciaire pour viol.

ARTICLE Corriere della Sera « Loi Zan, le chemin est semé d’embûches. Vu la tournure que prennent les événements, le vote risque d’être renvoyé» : « Mardi prochain la loi Zan entre au Sénat, et le nombre de personnes qui risquent de voter contre sont nombreuses. Pour beaucoup l’objectif est de renvoyer la proposition de loi après l’été, option qui devient probable puisqu’il ne reste que 4 semaines avant la fermeture du Sénat pour les vacances. La discussion commence mardi après-midi par les propos liminaires (Matteo Renzi a déjà prévu de parler). Ensuite, on passera aux amendements, et par pur obstructionnisme la Ligue en déposera probablement une dizaine. Mais il est possible aussi que les députés du parti présentent une proposition de médiation très proche de celle d’Italia Viva comme l’annonce Matteo Salvini : « Acceptez 3 amendements et nous votons la loi à l’unanimité ». Des paroles qui ne rassurent pas la gauche, Simona Malpezzi, présidente des sénateurs du PD ne croit pas aux bonnes intentions de la Ligue : « Les eurodéputés de la Ligue et de FDI ont voté contre la résolution qui condamne la loi hongroise anti-LGBT. Qui peut croire qu’ils veulent élargir les droits et la protection aux minorités ? ». Jusqu’à présent on compte près de 168 potentiels votes en faveur au Sénat, mais 30 voix seraient incertaines notamment au sein des groupes M5S et PD ».

ENTRETIEN La Stampa de Giorgia Meloni, cheffe de Fratelli d’Italia, « Sur la loi Zan aucune phobie, juste des idées différentes. La gauche utilise les gays comme des boucliers humains » : « Je suis opposée à la loi Zan pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’homophobie, nous pouvons avoir des idées différentes sur le contenu d’une loi ». Meloni accuse la gauche de « mener une bataille politique en utilisant les gays et les lesbiennes, utilisant les plus faibles comme des boucliers humains ». Sur le fond, la cheffe du seul parti de l’opposition s’explique : « Je pense que faire entrer à l’école primaire le thème de l’homosexualité n’a rien à voir avec la discrimination. De plus si nous ne faisons pas d’éducation sexuelle à l’école c’est bien parce que c’est un thème complexe qu’il vaut mieux traiter en famille ». Sur la loi anti-LGBT en Hongrie, « je lis des choses dans les journaux qui n’ont rien à voir avec la loi. En réalité elle dit une chose très simple, peut-être avec des mots et un ton que je n’utiliserai jamais, on ne fait pas de la propagande de genre dans les écoles ». « Avec Draghi notre relation est bonne, il nous écoute et se rend compte du sérieux de nos propositions. Si nous gagnions les élections, la règle est claire au sein de la coalition de centre-droit : celui qui prend le plus de votes devient Premier Ministre. Avec Salvini nous ne nous détestons pas, nous sommes loyaux ».

ANALYSE Corriere della Sera de Massimo Franco « Justice, les armes émoussées » : «Les convulsions du Mouvement 5 étoiles sur la réforme de la justice étaient prévisibles. Prisonniers de l’absence de stratégie et enfermés dans un passé nostalgique teinté de l’attitude procédurière de Beppe Grillo, ils se sont à la fin pliés à la volonté de la majorité et ont voté ‘oui’. C’est un thème qui divise un mouvement qui s’est construit sur la délégitimation judiciaire de ses adversaires et qui pense pouvoir survivre à sa crise interne uniquement avec un mot d’ordre extrémiste. Un mouvement qui ne voit pas que l’absence de réforme de la justice peut avoir des conséquences graves, notamment dans la relation avec l’UE qui condamne un système trop lent et trop inefficace et qui pourrait en faire un motif pour retarder l’envoi des fonds pour la reprise. En réalité, c’est bien la saison des populismes qui est finie depuis longtemps, et le fait que la majorité de Draghi ait montré sa détermination à avancer en ne faisant pas attention au lexique menaçant du M5S en est une preuve ».

ARTICLE, La Stampa : « Le Parlement Européen contre la Hongrie. La Ligue et Fratelli d’Italia défendent Orban ». « A Strasbourg, les parlementaires européens ont adopté à une large majorité une résolution pour condamner la nouvelle loi hongroise punissant la diffusion et l’exposition de contenus pouvant être considérés par les autorités comme faisant l’apologie de l’homosexualité auprès des mineurs. Pendant le débat de mardi, la présidente de la Commission von der Leyen a prononcé des mots très durs : ‘’cette loi est une honte, nous sommes prêts à tout pour l'arrêter'' et le texte a été voté par 459 députés européens (147 ont voté contre, et 58 se sont abstenus).  Concernant l’Italie, Forza Italia a voté en ordre dispersé, alors que les délégations du PD, du M5S et d’IV ont toutes voté oui. En revanche, tous les léghistes ont voté contre, de même que les parlementaires de Fratelli d'Italia. Une position annoncée qui a toutefois déclenché des réactions politiques en Italie, où la majorité est aux prises avec des discussions sur le projet de loi Zan qui, à certains égards, va dans la direction opposée à la législation hongroise. "La Ligue n'a pas l'intention d'étendre les protections et les droits’’ - attaque Simona Malpezzi, chef du groupe PD au Sénat. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Article du Visegrad Post : rapprochement entre le Fidesz et le FPÖ.

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Hongrie et Autriche. Rapprochement entre le Fidesz et le FPÖ :

https://visegradpost.com/fr/2021/07/07/rapprochement-entr...

La société de transport public de Munich renonce au terme "voyageur au noir".

Allemagne. Bavière. Munich. La société de transport public de Munich renonce au terme « voyageur au noir » par peur d’être accusée de racisme. Les inscriptions « Voyager au noir coûte 60 euros » sont enlevées des bus et des trams.

(https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2021/munchen...)

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08/07/2021

Autriche : le FPÖ donné à 17 %.

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Autriche.

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ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

Grüne : écologistes

NEOS : libéraux

Sonstige : autres

"Mon entreprise n'est pas dans le Dax. Mais en Allemagne. Renforcer notre classe moyenne."

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Allemagne. Affiche de l'AfD pour les législatives 2021.

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"Mon entreprise n'est pas dans le Dax [indice boursier allemand]. Mais en Allemagne. Renforcer notre classe moyenne. Allemagne. Mais normal. AfD."

David Engels : lettre de Varsovie - Un difficile exercice d'équilibre.

David Engels : 

Le moulin à rumeurs est en ébullition. Y aura-t-il un remaniement des forces conservatrices au Parlement européen après le départ de Viktor Orban du Parti populaire européen ? Les informations s'accumulent déjà sur les discussions intensives entre Orbán, Jaroslaw Kaczyński et Matteo Salvini. Ces trois-là et leurs partis respectifs formeront-ils le noyau d'un nouveau groupe européen - et laisseront-ils éventuellement de nombreux populistes anti-européens à gauche (ou à droite) ?

Il est probablement trop tôt pour faire des prédictions, mais une chose est d'ores et déjà claire : le fossé entre les libéraux nationaux populistes et les patriotes conservateurs occidentaux (un terme qui ne désigne malheureusement guère le PPE) se creuse. Les pays d'Europe centrale et orientale ont le mérite d'avoir réussi à trouver un équilibre parfois difficile entre la défense de l'Occident et la critique de l'UE. Ils ont démontré avec succès que le conservatisme des valeurs et le nationalisme ne sont pas nécessairement synonymes et que l'on peut défendre ses propres traditions chrétiennes, être fier de son passé national et continuer à soutenir une coopération étroite entre les peuples européens.

Ce message est de plus en plus entendu dans le reste de l'Europe et partagé par le Vox espagnol ou la Lega de Salvini, qui s'éloigne progressivement de ses partenaires eurosceptiques du groupe Identité et démocratie (ID) du PE. Même Marine Le Pen comprend désormais que sa demande de "Frexit" - aussi compréhensible qu'elle ait pu être sur le plan factuel ou psychologique - lui a coûté l'élection présidentielle et n'a aucune perspective d'avenir. Ne devrait-il pas être possible de résoudre la difficile question du penchant des conservateurs européens pour l'Ouest ou l'Est dans l'esprit d'une doctrine de l'Europe d'abord ? Surtout pour les Européens qui ont dû vivre sous l'occupation russe pendant un demi-siècle, c'est la question centrale qui fait encore obstacle à une alliance conservatrice paneuropéenne, de Madrid à Varsovie.

Mais il existe une faille délicate au milieu de cette alliance possible. Au milieu des négociations entre l'Italie, la Hongrie et la Pologne, on a appris la décision de l'AfD d'inclure dans son manifeste électoral la demande d'un "Dexit" et de remplacer l'UE tout au plus par une alliance économique lâche. En ce qui concerne cette décision stratégiquement et politiquement erronée, il faut seulement dire ici que dans d'autres parties de l'Europe, surtout à l'Est, elle n'a en rien amélioré l'impression déjà au mieux ambivalente que fait l'AfD avec sa discorde interne, sa rhétorique historico-politique souvent douteuse et son orientation plus libérale que conservatrice sur le plan des valeurs. Surtout aujourd'hui, alors que la conférence sur l'avenir de l'Europe devrait réunir toutes les forces, c'est un développement regrettable.

Source : Twitter

"J'aime la nuit. Mais pas le retour à la maison. Droit et ordre pour nos villes."

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Allemagne. Affiche de l'AfD pour les législatives 2021.

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"J'aime la nuit. Mais pas le retour à la maison. Droit et ordre pour nos villes. Allemagne. Mais normal. AfD."

"La trêve au sein du M5S, Conte et Grillo négocient."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne consacre aujourd'hui ses Unes à la réforme de la justice civile qui sera présentée aujourd'hui en Conseil des ministres par la Garde des sceaux Marta Cartabia.  Les journaux relèvent notamment l'exigence du gouvernement Draghi d'une réforme permettant de réduire les délais des procès, conformément aux engagements pris auprès de la Commission dans le cadre du plan de relance, tout en cherchant un compromis sur les règles de prescription, bataille identitaire du M5S :  « Justice, le défi du M5S »  - Le Mouvement demande plus de temps pour revoir les règles sur la prescription (La Repubblica)   « Réforme Cartabia : la colère du M5S mais Draghi veut accélérer » (La Stampa), « Justice, les maires mobilisés » - La ministre présente ses amendements sur la prescription. L'association des maires proteste contre une pression judiciaire qu’ils jugent excessive sur leur travail (Il Messaggero), « La réforme qui sauve les voleurs » - Retour de la prescription, ce sont les politiciens qui décident ce qui constitue un délit. Draghi profite de la confusion au sein du M5S pour présenter la réforme (Fatto Quotidiano), « Draghi agacé par le chaos au sein du M5S » - Le Président du Conseil déplore les vétos sur la Justice et la Rai qui ralentissent le Plan de Relance (Il Giornale).

COULISSES, Corriere della Sera, de G. Bianconi « Stop à la prescription après le premier degré et des délais plus courts ensuite » : « C’est le moment de la médiation, de la recherche, jusqu’au dernier moment, d’un accord, pour éviter autant que possible les blocages. C’est notamment pour cela que Marta Cartabia a renoncé à la réunion de pilotage sur la réforme de la justice qui avait été convoquée pour hier, afin de se concentrer sur le Conseil des ministres d’aujourd’hui. Il s’agit en effet de l’un des dossiers les plus difficiles pour ce gouvernement et la majorité de Draghi est particulièrement divisée sur les réformes à mener dans le domaine de la justice afin d’obtenir le feu vert européen qui conditionne le financement du plan de relance. L’opération est très délicate et la ministre ainsi que Draghi ont décidé d’introduire cette étape de discussion avec les ministres avant la présentation des amendements devant la Chambre des députés afin d’impliquer tout le gouvernement et obtenir le consensus des partis qui le soutiennent. La principale difficulté à surmonter concerne la question de la suppression de la prescription après un verdict pour une infraction de premier degré, une mesure que le Mouvement 5 Etoiles veut à tout prix conserver, face à tous les autres partis. Marta Cartabia doit aujourd’hui proposer la suspension de la prescription après un verdict de premier degré pour tous les accusés sans distinction, mais si les échéances sont dépassées lors des étapes suivantes le procès sera arrêté. Ce qui n’est pas exactement la même chose que de supprimer le délit. Ainsi, les responsabilités et les faits seraient donc établis et reconnus d’une part, et la malédiction des procès potentiellement infinis serait conjurée d’autre part. Mais tous ne sont pas convaincus que cette solution conviendra aux 5 Etoiles. Si les partis se divisent aujourd’hui, l’entente sera difficile à renouer et il reste deux autres points d’achoppement à résoudre. »

ENTRETIEN, Messaggero, de Matteo Salvini, chef de la Ligue, « Sur la Loi Zan, le PD est déraisonnable, il préfère tout faire sauter » : « La Ligue travaille jour et nuit pour les Italiens sur les questions des taxes ou de l’emploi, alors que d’autres ne s’occupent que de droit du sol et de la loi contre la transhomophobie. J’approuve l’esprit de la loi mais le Parti démocrate se focalise sur l’idéologie et ignore les invitations au dialogue venues de toute part et notamment du Saint-Siège. Si la loi est rejetée, ce sera de la faute de la gauche. Nous, nous voulons défendre le droit à l’amour pour tous sans pour autant intervenir dans le cadre scolaire avec des théories de genre ou autre et sans inventer de nouveaux délits pour ceux qui défendent la famille telle qu’elle est reconnue par la Constitution. Concernant Orban, je suis payé pour résoudre les nombreux problèmes des Italiens, pas pour m’occuper des choix des gouvernements allemand ou hongrois. Quant à Renzi, nous ne sommes pas vraiment en contact et je n’imagine pas particulièrement un gouvernement de centre-droit élargi à Italia Viva. Berlusconi a toute mon estime et il a toujours été un numéro un à mes yeux mais il est encore tôt pour parler de candidature au Quirinale, nous verrons en février 2022. Pour les élections communales, à Rome et à Naples, nous avons privilégié les compétences techniques aux ‘’grands noms’’ politiques. En général, nous voulons donner plus de pouvoirs et une meilleure rétribution aux maires pour leur travail et les risques qu’ils prennent. Le referendum sur la justice propose par ailleurs l’abrogation du décret Severino sur la déchéance des maires en cas de condamnation en justice. »

ANALYSE Corriere della Sera « ‘Nous sommes dans la dernière ligne droite’ : la trêve au sein du M5S, Conte et Grillo négocient » : « Tout le parti retient son souffle, dans l’attente de l’issue du duel entre Beppe Grillo et Giuseppe Conte. Si les signaux sont positifs et que l’entente ne semble plus très lointaine, recoller les morceaux du Mouvement est un exercice qui requiert patience et précision. Hier, Luigi Di Maio a fait le point sur la négociation : « nous ne devons pas sous-estimer les difficultés, mais je peux vous assurer que nous sommes tous engagés ensemble pour trouver une solution ». Presque un appel adressé aux différentes parties pour éviter tout recul maintenant que la solution est proche. De ce qui ressort des fuites, Grillo serait sur le point d’accepter de renoncer à son pouvoir sur les nominations et sur la communication du M5S. Et Giuseppe Conte, qui deviendra selon les nouveaux statuts président du mouvement et non chef politique, devra se contenter de cohabiter en quelque sorte avec le garant. Surtout que le temps presse, puisqu’à la fin de la semaine prochaine déjà la question des statuts et les listes pour les municipales devra être réglée ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

07/07/2021

"Deux pour l'Allemagne."

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Allemagne. Affiches de l'AfD pour les législatives 2021.

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"Nous ne sommes pas des rêveurs. Nous sommes des faiseurs. Allemagne. Mais normal. AfD."

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"Où voulons-nous (aller) ? Retour à la normalité. Allemagne. Mais normal. AfD."

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"Deux pour l'Allemagne. Allemagne. Mais normal. AfD."

"Des candidats choisis parmi les membres de la société civile pour cacher les tensions de la coalition."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour de la proposition de loi contre la transhomophobie est toujours cité, confirmant l’enlisement de la discussion entre le centre-droit et la gauche qui refuse de modifier le texte avant le vote, tandis que Italia Viva plaide pour des amendements permettant de garantir son adoption, mais qui pourraient affaiblir considérablement la portée des mesures : « Loi Zan, bataille au Parlement » - Aucune entente pour modifier le texte, la discussion au Sénat à partir du 13 juillet. Bras-de-fer entre la Ligue et le PD (Corriere della Sera), « La loi Zan en danger, la bataille passe maintenant au Sénat » (La Repubblica), « Loi Zan, tous contre Letta » - Le front jaune-rouge assiégé, discussion les 13 et 14 juillet (Fatto Quotidiano), « La gauche s’entretue sur la loi Zan » - Le PD refuse la médiation, insulte Renzi et va vers le règlement de comptes. 40 voix vacillent. (Il Giornale).

COULISSES, Corriere della Sera, de MT Meli « Le retour de la confrontation entre Letta et Renzi ; les votes secrets sur la sellette et les doutes parmi les démocrates » : « Avec le vote au Sénat de la Loi Zan, la bataille de toujours entre le Parti démocrate et Italia Viva ne fait que se répéter, et on en perdrait presque de vue l’objet du débat. Matteo Renzi se montre confiant quant à l’issue de ce duel. A gauche, la question divise aussi bien le Parti démocrate que le Mouvement 5 Etoiles et même LeU. Si Alessandro Zan déclare, presque résigné, ‘’Croisons les doigts et nous verrons bien comme ça se passe à la Chambre’’, Enrico Letta s’est montré beaucoup plus combatif et intransigeant, ‘’on ne négocie pas’’ a-t-il indiqué à son groupe au Sénat. Pour le secrétaire du PD, la mise au calendrier est déjà une victoire contre l’obstructionnisme de la droite et montre qu’il y a, au Sénat aussi, une majorité favorable. La loi Zan est désormais devenue la bataille d’Enrico Letta mais il semble que la totalité de son parti ne le suive pas dans ce face à face. Certains silences ou esquives sont éloquents, comme ceux de Lorenzo Guerini ou de Dario Franceschini. Au Sénat, le groupe démocrate assure que tous ses membres voteront pour, mais les réticences de certains sont bien réelles, que ce soit pour des raisons éthiques ou pour régler des comptes personnels. Idem parmi les 5 Etoiles et même au sein de LeU certaines voix s’élèvent appelant à une médiation du PD pour revoir certains aspects du texte. La loi pourrait donc bien ne pas passer, contrairement à certains amendements voulus par IV. Dans ce cas, le PD devrait choisir entre accepter la loi mutilée ou l’abandonner complètement. Pour éviter cela, seul Letta peut assouplir sa ligne et se résoudre à une médiation. »

ANALYSE Corriere della Sera de Massimo Franco « Des candidats choisis parmi les membres de la société civile pour cacher les tensions de la coalition » : « Les profils des candidats du centre-droit pour les grandes villes ont tous quelques points en commun : ce ne sont pas politiciens ni des noms connus et ils n’ont pas un profil politique. C’est le résultat d’une combinaison entre obligation et stratégie. En réalité la compétition entre les trois partis est trop forte pour qu’un nom puisse être soutenu de manière commune tout en étant étroitement relié à l’une des forces politiques. De plus, le centre-droit part en conquête dans les villes de Milan, Rome, Naples, Turin et Bologne, toutes détenues soit par le M5S soit par le PD. Une candidature «civique » permet d’élargir le périmètre traditionnel de la droite et donc d’éviter d’éventuelles défaites qui contrediraient les sondages qui placent la coalition de centre-droit comme majoritaire dans le pays. De plus, l’instance sur l’adjectif « unitaire » permet de se distinguer des divisions du centre-gauche. Mais l’idée que l’unité se trouve uniquement en présentant des candidats « externes » ne résout pas le problème, qui est sans cesse renvoyé et la solidité de la coalition pourrait être vraiment mise à l’épreuve lors des élections présidentielles de février 2022 ».

ARTICLE, Sole 24 Ore, L. Palmerini: « L’attaque de Mattarella contre ceux qui bloquent l’Europe » : « Il s’agit de deux Présidents dont le mandat est en train d’arriver à expiration. Macron est déjà en campagne électorale et Mattarella s’apprête à terminer son septennat en février. Toutefois, ils se sont tous les deux engagés pour faire avancer l’Europe. La visite du Chef de l’Etat à Paris renforce l’entente avec Macron, après le coup de froid qu’il y avait eu avec le gouvernement M5S-Ligue. Au Quirinal, on regarde avec optimisme les prochaines étapes. L’appel de Mattarella pour une nouvelle souveraineté partagée et sa critique ouverte au droit de véto constituent un coup de main à la campagne électorale de Macron, qui se bat justement sur le renforcement de l’UE, comme il l’a lui-même confirmé pendant les discours au Palais de l’Elysée. Les prochains mois nous diront comment se feront les négociations sur cette thématique. Entretemps il y aura les élections en Allemagne, l’élection du nouveau Président de la République en Italie et enfin l’élection présidentielle de 2022. Après ces trois étapes, nous connaitrons la composition des trois pays fondateurs devant imprimer un tournant à l’UE. Au Quirinal, il y a la certitude que les souverainistes cherchent une revanche en jouant sur l’immigration, tout comme les pays frugaux feront pression sur les dettes. Le pari est qu’à Rome comme à Paris il y aura toujours le même front pro-européen d’aujourd’hui».

(Traduction : ambassade de France à Rome)