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19/10/2022

Thierry Baudet est ouvertement complotiste et pro-Poutine.

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Pays-Bas. Thierry Baudet du Forum voor Democratie déclare, lors d’une interview accordée au site Geopolitics and Empire : « Je suis un théoricien du complot. Je crois que nous sommes gouvernés par une conspiration mondiale de reptiles maléfiques. Le seul qui s’y oppose, c’est Vladimir Poutine. Je suis un fan de Vladimir Poutine. Il est notre chevalier blanc, notre héros. » et « Je pense que Poutine va gagner. S’il gagne, cela signifiera la défaite du mouvement mondialiste et de l’empire américain. C’est pourquoi je trouve important de le dire. Je suis le seul à dire ouvertement que Poutine est un héros et qu’il doit gagner. Nous devons tout mettre en œuvre pour le soutenir. »

L'AfD monte aussi en Hesse.

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Allemagne. Hesse. L'AfD est donnée à 12 % en vue d'élections pour le Parlement de Hesse.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/hessen.htm)

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CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

FDP : libéraux

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

Si Sahra Wagenknecht de la gauche populiste fondait son parti, l'AfD pourrait perdre la moitié de ses électeurs.

Allemagne. Le dirigeant de l’institut de sondage Insa Hermann Binkert estime que si Sahra Wagenknecht, de l’aile populiste du parti post-communiste die Linke, fondait son propre parti, l’AfD pourrait perdre la moitié de ses électeurs et le parti post-communiste die Linke être complètement balayé.

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Sahra Wagenknecht

(https://www.bvoltaire.fr/en-allemagne-laile-populiste-du-...)

"Les sanctions de Bruxelles nous détruisent !"

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Hongrie.

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"Les sanctions de Bruxelles nous détruisent !"

18/10/2022

Riccardo Molinari et Massimiliano Romeo sont les chefs de groupe de la Ligue à la Chambre et au Sénat.

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Italie. Le chef de groupe de la Ligue à la Chambre des députés est Riccardo Molinari et au Sénat Massimiliano Romeo.

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Matteo Salvini et Riccardo Molinari

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Massimiliano Romeo

Frères d'Italie désigne ses chefs de groupe pour la Chambre et le Sénat.

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Italie.

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Francesco Lollobrigida à la Chambre et Luca Ciriani au Sénat

"Tajani et Salvini seront les vice-présidents du Conseil."

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Italie. Revue de presse.

La rencontre d’hier entre G. Meloni et S. Berlusconi après les tensions lors de l’élection du Président du Sénat où la majorité s’était divisée, fait toujours les gros titres de la presse italienne. La plupart des observateurs mettent en avant une « trêve » entre les deux dirigeants de droite favorisant la formation du nouveau gouvernement avec de nouveaux équilibres internes à la coalition : « Le gouvernement vers la dernière ligne droite pour l’entente » - Les alliés se présenteront unis devant Mattarella après la rencontre Berlusconi-Meloni. Forza Italia obtient cinq ministères mais la Justice demeure en suspens (Corriere della Sera), « Berlusconi-Meloni, la trêve des armes » (La Repubblica), « Meloni fait plier Berlusconi : « ensemble pour un gouvernement fort » » - La trêve après l’entrevue (La Stampa), « Gouvernement, maintenant Meloni accélère » - Le dégel avec Berlusconi, Forza Italia obtient 5 ministères comme la Ligue. Salvini obtient les infrastructures et Tajani la Farnesina (Il Messaggero), « Berlusconi, qui voulait imposer son chantage, battu » - Après une heure de réunion, il n’obtient ni la Justice ni le Développement économique pourtant important pour ses télévisions (Fatto Quotidiano), « La paix in extremis » - Les incompréhensions étaient justifiées par l’amertume de Berlusconi de voir Forza Italia sous-estimée. Tajani et Salvini seront les vice-présidents du Conseil. Des pressions pour que Casellati obtienne la Justice (Il Giornale). Les frappes russes sur la capitale ukrainienne sont aussi citées avec couverture photographique en Une « Les drones-kamikazes qui dévastent Kiev » (Corriere della Sera), « Les fantasmes du Donbass » - L’offensive russe par des drones kamikazes sur Kiev (La Stampa), « L’arme iranienne de Moscou : des drones sur Kiev » (La Repubblica).

Les JT couvrent essentiellement la rencontre d’hier entre Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni, les indiscrétions sur les nouveaux ministres, les frappes russes contre Kiev et l’échange de prisonniers entre Russes et Ukrainiens, le plan énergétique que proposera la Commission Européenne lors du Conseil Européen de jeudi et le rapport de la Caritas sur la pauvreté en Italie.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Une trêve qui cristallise les équilibres à droite » : « Francesco Lollobrigida, ancien chef de groupe Frères d’Italie à la Chambre, qualifie de ‘’bonne nouvelle’’ le fait que Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni se présenteront ensemble au Président de la République pour les consultations. Seulement vingt jours après la victoire de la coalition de droite, ce soulagement traduit la crainte que Forza Italia puisse se présenter seule à Sergio Mattarella, suite à l’âpre confrontation de ces derniers jours entre les deux leaders. Mais le risque semble dissipé et Silvio Berlusconi s’est rendu lui-même au siège de Fratelli d’Italia - une première hautement symbolique. Il s’agit d’un geste de pacification et même, de fait, de soumission à la nouvelle leader, le fondateur du ‘’centre-droit’’ italien prenant ainsi acte des nouveaux rapports de force. Le conflit aurait été difficile à expliquer aux électeurs et le chemin vers la direction du gouvernement semble désormais tout tracé pour Girogia Meloni, qui devrait être nommée jeudi ou vendredi. Toutefois, ces débuts chaotiques pourraient laisser des traces profondes. Forza Italia apparait comme un parti en déclin, idem pour son leader, et ses membres craignent de devenir la proie de leurs alliés. Or Meloni a besoin d’une majorité stable, pas d’alliés qui craignent de disparaitre politiquement. Par ailleurs, une opposition solide et constructive, avec Enrico Letta comme principal interlocuteur, aurait été plus utile pour la majorité. Les forces adverses, si fragmentées, n’ont rien de rassurant : le gouvernement se retrouvera aux prises avec un marasme querelleur au Parlement. Le Parti démocrate est dans une phase de transition à l’issue incertaine. Le ‘’Troisième pôle’’ formé par Matteo Renzi et Carlo Calenda semble prêt à appuyer la majorité dans les moments opportuns car ils comptent hériter de certains membres du parti de Berlusconi. Les 5 Etoiles oscillent sans trouver une identité fixe, ils sont une autre composante fluide et imprévisible. Tous trahissent un système politique en pleine évolution et il n’est pas certain que la nouvelle stabilité ait été trouvée lors des dernières élections. »

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de L. Palmerini, « Des épreuves de leadership sur le chemin menant à la Présidence du Conseil » : « Après la rencontre d’hier entre Giorgia Meloni et Silvio Berlusconi, le gros du travail politique a été fait, bien que certains détails restent à définir. L’épreuve de cheffe de la coalition a été passée. Giorgia Meloni a pris la responsabilité de s’attribuer une victoire que ses alliés ont eu du mal à lui concéder. On a beaucoup parlé ces jours-ci de la bataille avec Forza italia autour de Licia Ronzulli mais n’oublions pas la semaine compliquée pour le chef de la Ligue qui a dû digérer le renoncement au ministère de l’Intérieur, le refus de nommer Calderoli à la présidence du Sénat et même de voir son adversaire interne, Giancarlo Giorgetti, nommé au ministère de l’Economie. En somme, deux rounds et deux victoires pour Giorgia Meloni, au prix de hausser sensiblement le ton et d’exacerber les tensions. Si on peut dire que c’était nécessaire, elle a en partie montré aux Italiens son caractère de leader qui a augmenté leurs attentes. Elle a transformé ces négociations en véritable bras de fer pour ‘’avoir les meilleures personnalités à la meilleure place’’. Les attentes quant à l’équipe gouvernementale voulue par Giorgia Meloni selon son idée de ‘’bon gouvernement’’ sont très hautes. Elle s’est conféré de grosses responsabilités en les soustrayant à ses alliés. Elle doit maintenant se concentrer sur les prochaines échéances : consultations auprès de la Présidence de la République jeudi et vendredi matin, nomination par Sergio Mattarella vendredi après-midi et probable discours d’allégeance à partir de samedi. D’ailleurs, Emmanuel Macron sera à Rome les 23 et 24 octobre et il rencontrera le chef de l’Etat. L’épreuve la plus dure sera dans deux semaines, lorsqu’elle devra présenter la loi de Finances à l’Europe. Elle devra ensuite reprendre, en novembre, les négociations avec l’UE sur le gaz. Deux rendez-vous qui entérineront son investiture et qui devraient laisser les questions de politiques internes en second plan. »

SONDAGE, La Stampa, A. Ghisleri « Les électeurs de Fratelli d’Italia veulent eux aussi des techniciens au gouvernement. Le PD, en chute libre, est désormais rattrapé par le M5S » : « L’attitude affichée par Meloni ces derniers jours apparait aujourd’hui comme la seule manière de rassurer les marchés et les institutions européennes. Entre temps, son parti se renforce dans les sondages (27%, +1%) alors que la Ligue recule à 8,5% (-0,3%) et Forza Italia à 7,3% (-0,8%). Sur le front des oppositions, le M5S remonte de deux points, atteignant 17,2%, soit juste derrière le PD (17,5%) qui perd 1,6 points. Le troisième pôle Italia Viva-Azione se renforce légèrement (+0,9 points), atteignant 8,7% des intentions de vote. Enfin, concernant la participation de techniciens au prochain gouvernement, 52,3% des interrogés est favorable. Le pourcentage varie selon les électorats : 87,5% des électeurs du PD et du troisième pôle se disent favorables, 63,3% pour ceux de Forza Italia, 47,3% pour ceux du M5S et de la Ligue, et 41,4% pour les électeurs de Fratelli d’Italia. »  

ARTICLE, La Repubblica, V. Conte « Coût de la vie, les Evêques demandent à maintenir le revenu de citoyenneté » - Le rapport de la Caritas met en avant une situation de crise où 60% de la pauvreté est transmise d’une génération à l’autre. La crise énergétique accentue de plus en plus les difficultés des familles dans le besoin et augmente les inégalités : « Dans 60% des cas, on hérite de la situation de pauvreté de ses parents. Il faut ainsi 5 générations pour sortir de l’indigence contre une moyenne de 4,5 pour l’OCDE. Il s’agit donc d’une pauvreté chronique, comme jamais auparavant en Italie, malgré le revenu de citoyenneté. La Caritas, dans son rapport, dit qu’en 2021 elle a aidé 228 000 familles, soit +18,7% par rapport à 2019. Si la moitié des demandeurs cherche un premier emploi, un quart a déjà un travail qui ne lui suffit pas pour vivre. Un autre facteur qui inquiète est la précarité de personnes qui oscillent entre l’état de nécessité et un état d’autonomie. L’inflation met de plus en plus de personnes en difficulté. Le président de la Conférence des Evêques italiens, le cardinal Matteo Zuppi, a déclaré ‘’la pauvreté mord, le revenu de citoyenneté peut être réformé mais le gouvernement doit maintenir cet engagement car la pauvreté sera encore plus dure’’. »

COULISSES, La Repubblica, de V. Conte, « L’embarras de la droite qui s’était engagée à supprimer le revenu de citoyenneté » : « Une bataille politique est en passe de s’ouvrir sur le revenu de citoyenneté, plus insidieuse encore que sur la question des retraites. Une bataille qui vaut 8,7 milliards d’euros par an pour soutenir un million de famille, soit environ 2,5 millions de personnes. C’est encore trop peu pour le cardinal Matteo Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne, car le revenu concerne moins de la moitié des 5,6 millions d’indigents recensés en Italie. La Caritas a présenté hier un rapport inquiétant sur l’augmentation de la pauvreté cette année et l’année prochaine dans le contexte de récession et d’inflation que l’on sait. Une confrontation entre Giorgia Meloni et l’Eglise, qui semble bien décidée à aider les laissé-pour-compte et les migrants, se profile, ce qui serait de bien mauvais augure pour le nouveau gouvernement de droite. La rhétorique de la campagne électorale a pour l’instant laissé place au silence mais Giorgia Meloni aurait pour objectif de réduire au moins d’un tiers les fonds destinés au revenu. Après avoir beaucoup parlé d’abolition, elle parle maintenant de le réserver à ceux qui ne peuvent pas travailler, aux plus de 60 ans sans revenus, aux retraités, aux invalides et aux familles en difficulté avec mineurs à charge. Les autres bénéficieraient tout au plus d’un ‘’remboursement des frais’’ et de formations subventionnées par le Fonds social européen. Mais elle a contre elle toutes les forces sociales –beaucoup plus aguerries que l’opposition divisée- attachées au revenu de citoyenneté comme unique moyen de lutter contre la pauvreté, l’Italie étant particulièrement dépourvue en la matière.  Hier, la Caritas a déjà haussé le ton et critiqué un réseau pour l’emploi qui ne marche pas, en plus d’un système de protection sociale trop faible. Pour la Caritas et l’Alliance contre la pauvreté, les conditions d’accès au revenu doivent être complètement repensées, entre autre parce que trop d’étrangers sont actuellement exclus. D’où la proposition révolutionnaire présentée hier : octroyer le revenu à l’ensemble des personnes en situation de pauvreté absolue et une aide à tous ceux qui risquent de basculer dans l’indigence avec une réforme du système de protection sociale de l’Etat. Une approche qui risque de ne pas permettre les économies budgétaires sur lesquelles misaient pourtant Giorgia Meloni. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Chega lance son syndicat.

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Portugal et Espagne. Le parti portugais Chega, dirigé par André Ventura, lance un syndicat appelé « Solidarité ». Dans le pays voisin, l’Espagne, Vox dispose d’un syndicat qui porte le même nom.

Gifhorn : l'AfD soutient la manifestation locale du lundi.

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Allemagne. Basse-Saxe. Gifhorn. L'AfD soutient la manifestation locale du lundi – à l'époque de la fin du communisme en Allemagne de l'Est, les manifestations contre le régime se déroulaient le lundi.

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"Nos droits fondamentaux ne sont pas négociables !" et "Notre vie doit rester abordable financièrement !"

17/10/2022

Slovénie : le candidat patriote Anže Logar donné premier pour le premier tour de la présidentielle.

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Slovénie. Un sondage Ninamedia, en vue des élections présidentielles du 13 novembre 2022, donne le candidat issu du SDS et soutenu par le SDS, le parti patriotique de Janez Janša, Anže Logar premier à l’issue du premier tour avec 39 %.

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Anže Logar

(https://www.breizh-info.com/2022/10/06/208571/janez-jansa...)

Rhénanie-Palatinat : l'AfD est donnée à 15 %, en très forte hausse.

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Allemagne. Rhénanie-Palatinat. L'AfD est donnée à 15 %, en très forte hausse (+ 8,5 points par rapport au sondage de juillet 2022), pour des élections pour le Parlement de Rhénanie-Palatinat.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

écologistes

AfD : patriotes

FDP : libéraux

FW : Électeurs libres

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni se sont rencontrés à Rome.

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Italie. Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni se sont rencontrés à Rome au siège de Frères d'Italie. Ils travaillent à la mise en place du nouveau gouvernement.

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Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni

"Meloni-Berlusconi, la rencontre est prévue aujourd’hui et l’accord serait à portée de main."

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Italie. Revue de presse.

La rencontre prévue aujourd’hui entre S. Berlusconi et G. Meloni après les tensions lors de l’élection du Président du Sénat où la plupart des élus de Forza Italia s’était abstenue, fait les gros titres de la presse italienne. On anticipe une entrevue « cruciale » pour le sort du nouveau gouvernement, tandis que plusieurs journaux jugent que le leader de Forza Italia souhaiterait obtenir des ministères importants pour des figures de son parti afin de maintenir son rang dans la majorité : « Meloni-Berlusconi, la rencontre est prévue aujourd’hui et l’accord serait à portée de main » - La réunion se tiendra au siège de Fdi. Meloni condamne la barbarie nazie-fasciste ayant conduit à la rafle du ghetto de Rome (Corriere della Sera), « Forza Italia se plie aux conditions de Meloni » - Aujourd’hui se tiendra la réunion permettant de clarifier la situation. Ronzulli affirme que « son cas n’a jamais existé », Lollobrigida prévient « je dis non à des gouvernements improbables sinon autant aller voter » (La Repubblica), « Meloni-Berlusconi, la rencontre se tiendra à Rome » - Test pour une entente entre les dirigeants de droite. Meloni condamne la rafle du ghetto de Rome « c’est une journée tragique et une plaie béante » (Il Messaggero). « Une course contre la montre pour un gouvernement » - On va vers une éclaircie, la rencontre Berlusconi-Meloni se tiendra aujourd’hui (Il Giornale).

Les JT couvrent essentiellement la rencontre prévue aujourd’hui entre S. Berlusconi et G. Meloni, la commémoration de la rafle du ghetto de Rome, les nouvelles frappes russes contre Kiev, la mort d’un combattant italien prorusse dans la région du Donetsk, ainsi que le projet de règlement européen sur l’énergie qui pourrait introduire le principe d’un plafond au prix du gaz

Sur Twitter, le hashtag #Melonipremier en référence aux négociations de la cheffe de Fratelli d’Italia pour former le nouveau gouvernement, fait tendance.

ANALYSE, Corriere della Sera, de M. Breda, « Consultations [en vue de la nomination du Président du Conseil], la Présidence de la République étudie plusieurs scénarios » : « [Les leaders de la coalition de droite] se présenteront-ils [devant le Président de la République] unis ou divisés ? Peu importe, l’important est qu’ils prouvent la cohésion de leur alliance. Une fois confirmée l’existence d’un accord solide entre les forces sorties victorieuses des urnes, il leur faudra désigner de manière univoque le Président du Conseil. Ensuite, ils auront fait le plus dur. Il y a encore quelques jours, l’étape des consultations avec Sergio Mattarella semblait ne présenter aucune difficulté particulière et la candidature de Giorgia Meloni était évidente. Mais après la confrontation avec Silvio Berlusconi, la création de ce gouvernement se complique. L’entourage historique des deux parties travaille à un accord et à priori ils devraient y parvenir d’ici jeudi. Il n’y a pas de temps à perdre, compte tenu des urgences qui les attendent. Le Quirinal est préparé à n’importe quel scénario, en effet le bras de fer entre les deux leaders ne semble pas être un incident passager. Silvio Berlusconi pourrait faire de l’obstructionnisme et ralentir le processus d’élection de Giorgia Meloni. Une « pré-nomination » comme celle de Bersani par Napolitano en 2013 est également peu probable et serait de toutes façons risquée pour Giorgia Meloni elle-même. Pour Mattarella, l’alternative serait de prendre son temps, mais les consultations ne doivent pas non plus s’éterniser car la difficile situation générale ne le permet pas. Enfin, le Président de la République pourrait s’en remettre à un « mandat exploratoire », éventuellement le nouveau président du Sénat Ignazio La Russa, au regard de ses fonctions mais aussi en tant qu’interlocuteur historique des deux parties. Mais, si véritablement on en arrivait là, nous nous trouverions quoi qu’il en soit dans une impasse. »

COMMENTAIRE, La Stampa, G. Geremicca « La politique se retrouve otage d’alliances fragiles » : » : « Au vu de l’explosion des tensions et des trahisons, on peut dire que les frictions qui caractérisent aujourd’hui la coalition de droite ne devaient pas surprendre. Mais ce serait là une analyse trop superficielle car elle ne saisit pas l’élément le plus intéressant (et inquiétant) de cette nouvelle majorité : c’est le ton et le coup de froid personnel qui caractérise désormais les relations entre les trois dirigeants de droite. Derrière les sourires, on sait que l’incendie couve : le fait que cela arrive dans la phase de gestation du nouveau gouvernement ne fait que dramatiser la situation. Les leaderships sont faibles et constamment assiégés, les coalitions mouvantes et les changements dans les urnes ressemblent à un raz-de-marée : Conte qui passe de 32 à 17%, Meloni de 4 à 26%, Salvini de 17 à 8%. Dans un cadre continuellement fluctuant, il ne sera pas facile pour la droite de faire naitre un gouvernement pouvant ressembler au produit d’une coalition d’alliés. L’Italie se retrouve avec trois systèmes électoraux différents : un pour les communes, un pour les régions et un pour le gouvernement du pays. Pour ce dernier, il faudrait alors que les leaders, vrais ou présumés, se mettent d’accord. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Francesco Lollobrigida, membre de Fratelli d’Italia « Je dis non à l’idée de gouvernements improbables, il faut que la coalition soit unie sinon autant aller aux élections anticipées » : « L'objectif de chacun doit être le bien du pays, en choisissant ensemble une équipe pour y parvenir et en étant mutuellement loyal les uns envers les autres. Nous avons besoin d'un chemin de clarté que nous comptons réactiver dans les prochaines heures. Nous ne pouvons pas perdre plus de temps. Giorgia a toujours eu du respect pour l'histoire politique de Berlusconi, elle exige un respect réciproque, pas tant pour elle que pour les millions d'électeurs qui ont voté pour elle. Deux figures d'autorité comme Berlusconi et Casellati se sont distinguées et ont pris part au vote sur La Russa. Je crois que la générosité du « Cavaliere » l'emportera sur ceux qui tentent de faire de FI un parti différent de ce qu'il a toujours été, en mettant en avant les personnalismes et en essayant de modifier son code génétique. Aucun accord secret ou gouvernement anormal n'est possible. Vous voyez, quand Giorgia a dit qu'on ne pouvait pas la soumettre à des chantages, elle faisait exactement allusion à cela, elle parlait de dynamique politique. Il est inacceptable de penser que vous allez vous abstenir d’apporter votre soutien, pour pouvoir faire ensuite ce que vous voulez. Ce n'est pas une méthode qui mène à la conciliation. Un parti peut proposer des candidats, mais c’est à la probable Présidente du Conseil de faire une synthèse. Nous n'avons jamais souhaité gouverner pour gouverner, nous voulons impliquer les meilleures énergies à l'intérieur et à l'extérieur de la politique. Si ces conditions sont réunies, tant mieux. Sinon, nous n'essaierons même pas de trouver une solution et nous nous en remettrons à nouveau à la volonté des électeurs, en proposant à ce moment-là une coalition différente de l'actuelle mais en repartant, en ce qui concerne FdI, du consensus que nous avions. Mais je ne pense pas que cela va arriver’’. »

COMMENTAIRE, Il Foglio, O. Giannino « Les totems qu’il faudra abattre à droite » : « Les résultats des élections du 25 septembre ont marqué deux faits importants : tout d’abord la droite n’a pas obtenu un raz-de-marée comme en 2001 ou 2006. La majorité obtenue s’explique par l’exploit réalisé dans le système uninominal de collèges grâce au principe électoral dit du « Rosatellum ». Les voix obtenues restent proches de celle de 2018 et la victoire de Fratelli d’Italia ne doit pas être vue comme un mandat à long terme. Les voix à droite n’augmentent pas mais sont passées de Forza Italia à la Ligue, puis à Fratelli d’Italia. Les Italiens ont primé ceux qui, au fur et à mesure, n’ont pas été mis jusque-là à l’épreuve. Il faut donc commencer aujourd’hui par deux priorités : la hausse des prix de l’énergie et la nécessité d’éviter les folies sur les finances publiques et les alliances internationales. Il revient donc à G. Meloni de faire comprendre qu’il faut ériger une idée de droite qui ne soit pas guidée par de vieux slogans mais enracinée dans l’état de droit et l’Europe – sans laquelle les autocrates seraient perdus sous le poids de la dette – et dans l’Occident des libertés. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto, co-fondateur de Fratelli d’Italia, « Pour l’exécutif, Silvio Berlusconi doit proposer des ministres de talent, son expérience doit servir à cela » : « Je pense qu’il est difficile pour tout le monde de ne plus être dans la position de celui qui distribue les cartes. Ça l’est pour une personne normale, donc à fortiori je peux imaginer que ça le soit pour Berlusconi qui a accompli des choses extraordinaires dans sa vie. Giorgia Meloni a une occasion exceptionnelle mais doit aussi faire face à la situation probablement la plus complexe depuis l’après-guerre. Giorgia Meloni doit mettre sur pied l’équipe la plus adaptée possible, son exécutif doit être inattaquable de tous les points de vue. On a déjà vu, lors de l’élection des présidents des Chambres, comment l’opposition a utilisé la situation pour nourrir la polémique jusqu’à la diffamation internationale qui affaiblit le pays. Personne mieux que Berlusconi ne connaît le tissu entrepreneurial et le secteur de la production en Italie, c’est cette expérience et cette vision qu’il doit mettre au service de cet exécutif. Il en va de même pour la formation du gouvernement, il doit apporter des personnalités de la qualité de celles qu’il a apportées à ses entreprises. Qu’il mette à disposition les talents dont il s’est toujours entouré. De la part de l’opposition en revanche, nous attendons de la maturité et qu’elle reconnaisse la difficulté du moment qui exige de la responsabilité de la part de tout le monde. Le moment est trop délicat pour engager la guérilla. Même si Forza Italia devait quitter la coalition, si Giorgia Meloni est Presidente du Conseil, la majorité ne pourrait pas s’élargir à d’autres forces, comme le Troisième pôle de Renzi et Calenda. Quant à moi, je n’ai jamais demandé à faire partie du gouvernement mais si on me demandait de remplir une fonction pour être utile au pays, je me poserai la question à ce moment-là. »

ARTICLE, La Stampa, N. Carratelli « Les trois oppositions : le PD, le M5S et le troisième Pôle » : « Une chose apparait claire à tous, l’opposition unitaire sera une utopie. Surtout si les prochains rendez-vous institutionnels devaient se dérouler sans une méthode partagée et une distribution juste de sièges (pour les Commissions et vice-présidences) entre les trois groupes qui s’apprêtent à ne pas voter la confiance au prochain gouvernement. Les incompréhensions personnelles et les soupçons réciproques sont aussi le fruit des ruptures traumatisantes des alliances, d’abord entre Letta et Conte, puis entre Letta et Calenda. En considérant les thématiques et les programmes, la distance entre les trois partis apparait trop importante pour combler l’écart. Notamment entre le M5S et le troisième pôle. L’objectif alors, dont le PD devra assumer la responsabilité – puisqu’il représente le premier groupe parlementaire d’opposition – de créer les conditions d’une collaboration bien ciblée. Il faudra repérer les batailles pouvant être menées ensemble et se coordonner pour contraster efficacement les mesures du prochain exécutif. Or, à ce stade, une réelle volonté de raisonner sur de possibles convergences fait défaut. »

SONDAGES, La Repubblica, I. Diamanti « Les électeurs du PD se prononcent mais ne voient pas de leaders » : « Après les élections du 25 septembre, le PD a entamé un parcours pour retrouver son identité, mais sans un horizon ou de carte géographique, à en croire au résultat d’un sondage Demos. Le succès de Fdi aujourd’hui, comme celui du M5S de 2018, révèle un vote de « rupture » poussant le PD en deçà de ses attentes. Voici donc les opinions sur l’avenir du PD : parmi ses électeurs, 40% des sondés estime que le prochain congrès devra choisir le nouveau chef sur la base des règles déjà existantes mais en mettant comme priorité les inégalités sociales ; 46% estime le que parti doit être carrément refondé, avec de nouveaux statuts et un nouveau nom, 6% estime qu’il s’agit d’un parti désormais à bout de souffle et qu’il est souhaitable de le dissoudre. Concernant l’instrument des primaires, 44% y sont favorables mais avec des candidats externes venant de la société civile ; 21% veulent les garder avec les règles existantes, 19% sont favorables à éliminer cet instrument de sélection de candidat et 4% estime qu’il s’agit d’un instrument nuisible au parti. Pour la direction du PD, voici le taux de popularité des différentes personnalités : Stefano Bonaccini (26%), Elly Schlein (9%), Pierluigi Bersani (4%) et Enrico Letta (3%). »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de P. Berizzi, « Commémoration pour le ghetto de Rome, la condamnation et les omissions des postfascistes” : “Ce dimanche était le jour anniversaire de la rafle nazi-fasciste du ghetto juif de Rome : 1290 juifs romains, femmes et enfants compris, furent déportés. Seuls seize d’entre eux ont survécu. Les publications sur les réseaux sociaux des membres de Fratelli d’Italia à ce propos ont provoqué un déferlement de réactions. Si on se penche sur les déclarations du parti de la majorité, on peut effectivement percevoir certaines contradictions et un embarras mal dissimulé. Que ce soit Giorgia Meloni, Ignazio La Russa ou encore Francesco Lollobrigida, l’objectif était de dissiper l’ombre antisémite et les préjugés les concernant auprès de l’opinion publique et du monde politique – surtout à l’étranger- qui entourent un parti dont le symbole est encore la flamme de la tradition fasciste. Hier, Giorgia Meloni a été la seule parmi les siens à employer l’expression de ‘’nazi-fasciste’’ pour désigner qui avait provoqué la rafle, là où les autres ont soigneusement évité la référence au fascisme. Ceci dit, le contraste entre les propos nets qu’elle a publié hier et ses attaques à plusieurs reprises contre George Soros, juif d’origine hongroise qui a fui la Shoah, a été largement souligné. Le financier a souvent été attaqué par les adeptes des théories du complot et l’extrême-droite comme un symbole de la mondialisation et du pouvoir financier qui écraserait les citoyens européens pour ensuite en remplacer la race. D’autres internautes ont réagi au message de solidarité à la communauté juive d’Ignazio La Russa en rappelant le salut romain au Parlement en 2017, les bustes de Mussolini ornant son appartement ou encore de récentes déclarations sur ‘’l’héritage du Duce’’. Même contradiction entre le message de Francesco Lollobrigida et l’inauguration en 2012 du mausolée dédié au fasciste Rodolfo Graziani condamné pour avoir collaboré avec les nazis et que l’ONU compte parmi les criminels de guerre de cette époque. En 2019, lorsque des membres de son parti célébrèrent près d’Ascoli le début de la marche sur Rome, Giorgia Meloni n’avait pas soufflé mot. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Suède : feu vert à la Chambre des députés pour le nouveau gouvernement de centre-droit soutenu par les nationalistes.

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Suède. Le Premier ministre du gouvernement de centre-droit soutenu de l'extérieur par les nationalistes des Démocrates suédois a obtenu une majorité lors du vote à la Chambre des députés.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/10/16/l-a...)

16/10/2022

L’ASIN devient Pro Suisse.

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Suisse. « Trois associations opposées à l’Union européenne ont fusionné samedi à Berne pour fonder Pro Suisse, qui succède à l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN). Figure du mouvement antieuropéen, l’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a invité l’assemblée constitutive à défendre la Suisse, sa neutralité et sa souveraineté. Outre l’ASIN, l’association patronale contre l’adhésion à l’Union européenne (UE) et le comité ''Non à une adhésion rampante à l’UE'' se regroupent dans cette nouvelle structure. »

(https://www.letemps.ch/suisse/lasin-selargit-devient-pro-...)

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Christoph Blocher

Vers l'entrée de la Slovénie dans le groupe de Visegrád ?

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Pays du groupe de Visegrád et Slovénie. Le président du SDS et ancien Premier ministre slovène Janez Janša soutient la proposition du président tchèque Milos Zeman de faire entrer la Slovénie dans le groupe de Visegrád, regroupant la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie.

L'accord de Tidö permet aux Démocrates suédois d'être influents.

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Suède. Le gouvernement comptera trois partis de centre-droit : les Modérés, les démocrates-chrétiens et les libéraux. Il sera soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois, parti politique nationaliste sans lequel les trois autres partis n’ont pas de majorité. Au sein de l’accord signé entre ces quatre formations politiques, intitulé « accord de Tidö », du nom du château où se sont déroulées les négociations, il est prévu que des Démocrates suédois aient leur mot à dire dans l'élaboration de toutes les nouvelles lois, amendements aux règlements et décisions budgétaires et puissent envoyer des cadres politiques dans les ministères pour vérifier le travail des partis qui détiennent ceux-ci.

Le gouvernement pratiquera une politique migratoire plus restrictive. Des contrôles aux frontières, aussi avec des pays de l’UE, auront lieu dans les bus, les trains et les ferries. La sécurité sera renforcée et la lutte contre la crise climatique sera accentuée. Des centrales nucléaires seront construites, d’autres seront maintenues plus longtemps en vie et d’anciennes centrales seront, peut-être, réouvertes.

Un plafonnement, financé par le gouvernement, du prix des factures d'énergie est prévu. Le réseau de sites de recharge des véhicules électriques sera étendu.

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Le château de Tidö

Sławomir Mentzen devient président de KORWIN.

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Pologne. Sławomir Mentzen est le nouveau président du parti KORWIN, une des composantes de la Confédération de la liberté et de l'indépendance.

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Sławomir Mentzen

L'ex-député AfD Birgit Malsack-Winkemann pourra redevenir juge.

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Allemagne. Berlin. Birgit Malsack-Winkemann a remporté un succès judiciaire devant une juridiction berlinoise, qui a rejeté sa mise à la retraite anticipée par laquelle l'administration judiciaire de Berlin voulait empêcher son retour au poste de juge dans un tribunal de Berlin, après les quatre années qu’elle a passées, en tant qu’élue, à la Chambre [fédérale] des députés.

15/10/2022

Article d'Olivier Bault dans le Visegrád Post à propos de la demande à l'Allemagne, par la Pologne, de réparations.

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Pologne, Allemagne et UE. « La Pologne demande des réparations à l’Allemagne pour la 2e Guerre mondiale : pourquoi maintenant ? » :

https://visegradpost.com/fr/2022/10/14/la-pologne-demande...

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Zbigniew Rau et Jarosław Kaczyński

Le FPÖ donné deuxième parti d'Autriche.

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Autriche.

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SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

ÖVP : sociaux-chrétiens / conservateurs

écologistes

NEOS : libéraux

MFG : antivaccin

14/10/2022

Suède : vers un gouvernement minoritaire de droite soutenu par les nationalistes.

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Suède. Les trois partis de la droite suédoise se sont mis d’accord pour former un gouvernement minoritaire, soutenu de l'extérieur par les nationalistes du parti Démocrates suédois.

Lorenzo Fontana de la Ligue est élu président de la Chambre des députés.

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Italie. Lorenzo Fontana de la Ligue est élu président de la Chambre des députés.

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Lorenzo Fontana (à droite sur la photo)

"L’imbroglio au sein de la droite, Forza Italia s’abstient et La Russa se fait élire grâce à l’aide de l’opposition."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur l’élection, hier, du nouveau Président du Sénat, Ignazio La Russa (Fratelli d’Italia). La presse souligne surtout la division au sein de la coalition de droite, ce dernier ayant été élu sans les voix de Forza Italia qui a voté blanc mais, à la surprise générale, avec le soutien d’une partie de l’opposition. La pression de Forza Italia pour obtenir des postes au sein du gouvernement serait à l’origine de son abstention, pour contraindre Giorgia Meloni à céder : « La Russa élu sans Forza Italia » - La colère de Berlusconi, qui rate son pari. Les 17 voix venant de l’opposition ont été décisives. Le PD déplore un acte « grave ». À la Chambre, le léguiste Fontana tente sa chance (Corriere della Sera), « La majorité de droite inexistante » - Berlusconi est furieux contre Meloni pour son véto sur Ronzulli, les négociations sur le gouvernement ont été interrompues. Forza Italia menace de se présenter seule aux consultations auprès du Quirinal. Liliana Segre rappelle les racines antifascistes de la Constitution (La Repubblica), « La Russa et l’antifasciste Segre » - Meloni et Berlusconi se brouillent à nouveau (La Stampa), « La Russa élu au Sénat sans les voix de Forza Italia » - Berlusconi perd son bras-de-fer contre Meloni grâce au soutien décisif de l’opposition. Meloni se dit favorable à la candidature de Giorgetti au ministère de l’Economie (Il Messaggero), « Le faux départ » - L’imbroglio au sein de la droite, Forza Italia s’abstient et La Russa se fait élire grâce à l’aide de l’opposition. Berlusconi irrité par Meloni : il ne faut pas imposer son véto [aux alliés], il fallait envoyer un message clair. C’est la fin des négociations (Il Giornale), « La dispute sur La Russa et les soupçons sur Renzi » (Fatto Quotidiano). 

Les JT couvrent essentiellement l’élection du nouveau Président du Sénat, Ignazio La Russa, le discours de la Sénatrice Liliana Segre a l’ouverture de la 19e mandature, le vote pour l’élection du nouveau président de la chambre des députés (Lorenzo Fontana),  la reprise des frappes russes sur les villes ukrainiennes et les intempéries en Sicile et la demande d’audition de D. Trump par la commission d’enquête sur l’assaut de Capitol Hill

Sur Twitter, le hashtag #Renzi, en référence au soutien d’une partie de l’opposition à l’élection du nouveau Président du Sénat, fait tendance.

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Meloni et le leadership au banc d’essai» : « Parmi toutes les leçons de la journée d’hier, il y en a une qui mérite une attention particulière : nous avons assisté à la fois à l’implosion de Forza Italia et à l’affirmation du leadership de G. Meloni. Certains avaient douté de la détermination de cette dernière. Elle a su en revanche dire « non » à Berlusconi sur un nom précis proposé pour un ministère. Aurait-elle pu faire autrement ? Oui, en utilisant la stratégie de « l’ancien metteur en scène », comme aimait se qualifier Berlusconi, en se réconciliant avec ses alliés avant de se présenter devant Mattarella. Cela aurait été plus prudent. Meloni a pris tous les risques et a voulu transmettre un message clair : la gagnante des élections, c’est elle avec ses 26%, face aux 8% de Berlusconi et aux 8,8% de la Ligue. Elle a même réussi à montrer que Forza Italia, jadis le parti-pilier de la coalition de droite, n’est plus décisif. Par conséquent, La Russa a été élu sans FI mais avec les voix de l’opposition. C’est là un facteur crucial en termes politiques. Au-delà de la défaite de FI, il faut souligner aussi l’existence d’un mouvement souterrain au sein du centre-gauche. Les deux coalitions sont ainsi en train de chercher de nouveaux équilibres. Il y a aussi un autre aspect important : l’opération qui a déstabilisé FI avait été bien calibrée entre Fratelli d’Italie et la Ligue. La main tendue de Meloni à Salvini, amoindri par les élections, est censée empêcher que l’« opposition des alliés » ne se ressoude. Meloni n’a pas peur de prendre des risques pour défendre ses prérogatives et elle sait désormais de qui elle doit se méfier dans l’immédiat. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « La déchirure prématurée » : « On ne peut pas penser que l’imbroglio d’hier s’explique seulement par le refus net de Meloni face à l’insistance de Berlusconi à faire nommer comme ministre sa fidèle Licia Ronzulli. C’est insuffisant pour expliquer l’accident spectaculaire et suicidaire auquel on a assisté. C’est plutôt le signe de la déconnexion de la réalité du berlusconisme autocentré et nostalgique, incapable de comprendre que son monde a disparu et qu’il doit désormais faire face à une nouvelle droite. Le chamboulement des équilibres à droite se révèle plus dramatique que prévu. La majorité risque de devoir négocier au cas par cas les mesures à adopter afin de ne pas se retrouver à court d’oxygène. Or, l’Italie ne peut pas se permettre cela. Si Meloni devait recevoir la charge de former un gouvernement, elle aura la tâche difficile de mettre de côté les logiques et les réflexes d’antan, oublier comme un incident isolé le triste spectacle vu hier au Sénat et se concentrer sur les vrais et énormes problèmes que l’Italie a devant soi. »

ARTICLE, la Repubblica, M. Pucciarelli et G. Vitale : « Les soupçons sur Italia Viva, le PD et les 5 Etoiles » : « Tout le monde dit qu’il n’y est pour rien : Renzi et Calenda, les représentants du PD et des 5 Etoiles, y compris les Verts. Toutefois, on sait bien qu’à l’issue de la réunion de coalition d’il y a deux jours, Giorgia Meloni avait compris que Berlusconi allait faire manquer les voix de FI. Meloni a ainsi pris son téléphone pour appeler plusieurs représentants importants de l’opposition. Le message était plus ou moins le suivant : donnez-moi un signe et vous serez récompensés. Le principal suspect de ces « soutiens anonymes » serait Renzi. Berlusconi l’a dit clairement, hier. Le groupe du troisième pôle compte 9 sénateurs et aurait sans doute intérêt à aider Meloni en échange de quelques sièges : il y a les vice-présidences des deux Chambres, et notamment le Copasir et l’autorité de vigilance de la RAI. Letta pour sa part exclut catégoriquement que ce soutien soit venu des siens et parle de ‘’choix irresponsable et erroné, un cadeau à la droite’’. Toutefois, certains doutes demeurent : pourquoi Dolores Bevilacqua est restée 25 secondes dans l’isoloir et le démocrate Bruno Astorre dix ? Le lieutenant mélonien Giovani Donzelli émet sa propre théorie ‘’il n’y a pas eu d’accord politique, simplement La Russa a été élu par quelqu’un de l’opposition pour des raisons personnelles… peut-être savions-nous qui étaient ces gens qui l’estimaient…’’ avoue-t-il à la fin. »

ARTICLE, La Repubblica T. Ciriaco, E. Lauria, S. Mattera « Forza Italia, en miettes, freine sur l’entente sur le gouvernement » : « « ‘’ C’est moi qui l’ai créée ’’. Berlusconi hurle presque, durant cette nuit chargée de colère dans sa résidence romaine. Il parle de Giorgia Meloni qui l’a réduit à l’insignifiance, à l’occasion du vote pour la présidence du Sénat.  À ses côtés il a un parti désintégré qui doit décider comment se comporter pour le vote du président de la Chambre. Berlusconi voudrait que Giorgia Meloni donne à Forza Italia des ministères plus importants en ‘’effaçant les vétos contre nos dirigeants’’, affirme le leader âgé. Mais le problème est que la future présidente n’a aucune intention de lâcher prise. ‘’ Tout le monde devrait avoir compris que je n’accepte pas les chantages‘’, affirme Meloni. Ce conflit pourrait porter le parti de Berlusconi à se présenter tout seul aux consultations au Quirinal, avec sa propre délégation. Ce que Berlusconi appelle des vétos, Meloni les considère comme ‘’des choix pour des ministres plus influents’’. ‘’L’acte de défiance contre Ronzulli est un acte de défiance contre ma personne et Forza Italia’’ affirme Berlusconi. La future présidente du Conseil ne veut pas Ronzulli au gouvernement et n’admet pas non plus d’offrir le ministère de la Justice à Forza Italia. Beaucoup dépendra du résultat de la bataille à la Chambre pour élire le président, où les 48 votes de Forza Italia restent décisifs pour la coalition. De son côté, Salvini a choisi de soutenir la position de Meloni au Sénat en créant une rupture lourde dans le front commun qui le relie à Berlusconi et Ronzulli. C’est lui qui au cours de la soirée propose le nom de Lorenzo Fontana, en demandant à Riccardo Molinari de faire un pas de côté. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le faux départ pour Meloni et la leçon pour Berlusconi et Salvini » : « Pendant des années, la rhétorique en vogue surtout à droite était qu’il fallait des majorités élues par les Italiens pour bien faire fonctionner les institutions. Or, tout cela a été démenti hier et cela dès le premier jour de cette mandature. Il est légitime de se demander alors quel type de gouvernement nous aurons et quelle sera sa durée. Car se diviser avant même la naissance du gouvernement nous autorise à avoir quelques doutes. Il ne manque qu’une semaine au moment où Mattarella confèrera la charge à Meloni de former un gouvernement. La journée du 21 octobre devrait être le point culminant pour la probable cheffe du gouvernement, et elle y arrive avec une coalition qui a immédiatement dérapé, manquant de la preuve d’unité qui est nécessaire pour un rendez-vous solennel comme l'élection de la deuxième personnalité d'État. Il est inutile de chercher dans l’opposition les noms de ceux qui ont « trahi ». La question est de savoir pourquoi Meloni a décidé d’inaugurer la mandature avec ce que l’opposition appellerait un « jeu de pouvoir ». Meloni devait obtenir deux résultats politiques : élire un représentant de FdI au sommet de l'État - comme symbole de la légitimité politique ultime - et mettre Berlusconi hors-jeu. Un test de leadership, certes, mais elle a choisi la version la plus dure en donnant une leçon à l’ancien leader. Elle a donc voulu frapper un grand coup dès le début, forte du soutien populaire. Hier, la victime s’appelait Berlusconi, mais c’est aussi un avertissement à Salvini, ce dernier ayant déjà commencé sa stratégie de l’usure. Les plaies restent ainsi que les mécontentements. Les doutes sur la solidité politique d’un gouvernement qui doit encore naître, après un faux pas, demeurent. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, de C. Marroni, « Draghi rencontre Macron à l’Elysée pour un ‘’dîner strictement privé’’ » : « Un dîner pour se dire au revoir mais aussi pour se coordonner en vue du dernier rendez-vous international de Draghi qui devra aboutir à l’adoption d’une ligne commune pour freiner l’envolée des prix du gaz. Mario Draghi a déjà eu aussi des mots rassurants sur la continuité en matière de politique étrangère du prochain gouvernement de droite. Au cours de cette dernière année, Macron et Draghi ont formé un axe porteur au sein de l’UE alors même qu’Angela Merkel passait le relais à Olaf Scholz, leader plus faible qu’elle, à la tête du gouvernement allemand. Le Président du Conseil sortant nie tout intérêt pour une fonction internationale future, comme la succession à Jens Stoltenberg, mais c’est aussi ce qu’il avait annoncé à l’époque pour des fonctions nationales. Le Traité du Quirinal a été le moment culminant de cette relation avec Macron, un acte politico-diplomatique imaginé dès 2017 mais qui s’était ensuite enlisé sous les coups anti-français du gouvernement issu de l’alliance entre le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue. Deux ambassadeurs du plus haut niveau portent cette relation au quotidien : Christian Masset à Rome, probablement le diplomate qui connait le mieux l’Italie au Quai d’Orsay, et la nouvelle Ambassadrice à Paris, Emmanuela D’Alessandro, ancienne conseillère diplomatique du Président de la République italienne. Macron sera à Rome la semaine prochaine pour le Forum organisé par la Communauté Sant’Egidio et la visite prévoit également un déjeuner avec Sergio Mattarella ainsi qu’une audience avec le Pape. Au même moment, le nouveau gouvernement sera (peut-être) en train de naître. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/10/2022

L'AfD monte aussi en Bavière.

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Allemagne. Bavière. Sondage en vue d'élections pour le Parlement de Bavière.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/bayern.htm)

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CSU : sociaux-chrétiens

écologistes

FW : Électeurs libres

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Sonstige : autres