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10/02/2023

"Maintenant Meloni reste seule sur les dossiers les plus brûlants et annonce sa riposte : "Nous sommes avec le groupe de Visegrad.""

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre très largement sur l’ « isolement » du gouvernement Meloni lors du Conseil Européen, à la suite de sa réaction sur le dîner à l’Elysée avec V. Zelensky et Olaf Scholz qu’elle a jugé « inapproprié ». « Meloni, coup de froid avec Macron » - Tensions après la rencontre à l’Elysée avec le leader ukrainien, selon Meloni cela ‘’va contre l’unité européenne’’. Le PD et le M5S critiquent le gouvernement (Corriere della Sera), « UE, le jour noir de Meloni » - La présidente est isolée. Macron et Scholz revendiquent leur rôle de leaders dans le soutien à Kiev. L’Italie reste isolée sur les aides d’Etat et sur les migrants (La Repubblica), « L’Europe de Zelensky isole Meloni » - Tensions après l’invitation manquée au dîner à Paris. Salvini critique « c’est une erreur de nous avoir exclus », l’opposition déplore l’attitude de l’exécutif italien : « nous avons été isolés » (La Stampa), « Zelenksy et l’invitation à Paris, pour Meloni « c’est l’unité de l’UE qui est mise en danger » » - Tensions entre l’Italie et la France sur la réunion à trois avec Scholz et Zelensky. Meloni déplore un « geste inapproprié » ; Macron revendique un « rôle privilégié » (Il Messaggero). Le lourd bilan du séisme en Turquie et Syrie est aussi mentionné « L’horreur du séisme, plus de 20 000 morts » (Corriere), « Les casques bleus italiens envoyés pour sauver les œuvres d’art » (Il Messaggero). Enfin, la troisième soirée du festival de Sanremo, marqué par des discours sur le respect des droits en italie, est citée avec large couverture photographique en Une.

Les JT couvrent essentiellement l’intervention au Conseil Européen du président ukrainien V. Zelensky, les tensions à la suite des déclaration de G. Meloni sur la séquence à Paris avec Zelenskyles secours en Turquie et Syrie et en fin les intempéries dans le Sud de l’Italie.

Sur Twitter, le hashtag #GiornodelRicordo (Journée de la Mémoire) et #Foibe (référence aux massacres à la fin de la deuxième guerre mondiale par des partisans yougoslaves sur des italiens dans les régions du nord-est de l'Italie) dominent.

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et A. Ginori « Maintenant Meloni reste seule sur les dossiers les plus brûlants et annonce sa riposte : « nous sommes avec le groupe de Visegrad »  - Le jour noir de la diplomatie pour la locataire du Palais Chigi: « Menacer l’Europe, en brandissant le fantasme de l’enlisement sur tout dossier sensible, compliquer le jeu sur les sujets chers à Paris et à Berlin, à commencer par les aides d’Etat, et enfin rassembler le bloc des pays de l’Est sur les migrants en se basant sur le soutien de Varsovie : voici la contre-offensive pour ne pas étouffer en Europe. Meloni n’a pas seulement vécu une défaite diplomatique à Bruxelles. Elle menace de changer, de renier le parcours de « normalisation » entrepris avant même les élections, de renforcer les liens avec les souverainistes et de revenir au passé. Mais le prix à payer pourrait être très lourd, au vu de l’exposition de Rome face au PNRR et de la dette publique. Toutefois, la présidente du Conseil semble convaincue que si elle ne hausse pas le ton, ne montre pas le visage féroce de la droite, ou la rupture avec l’époque Draghi, son gouvernement pourrait bientôt s’enliser. Isolée par Macron, elle décide de rencontrer les premiers ministres polonais et thèque, les deux dirigeants conservateurs, en marge du Conseil. Ce serait le plan B du Palais Chigi pour sortir de l’impasse dans laquelle l’Elysée a envoyé le gouvernement italien. En les rencontrant, elle veut faire passer le message qu’ils sont en mesure de bloquer toute sorte d’entente, prolongeant les délais des dossiers les plus délicats et compliquant le parcours de l’Union. Certes, Rome a bien plus à perdre, bien plus que les capitales avec qui elle rivalise. A en croire des sources à l’Elysée, il y a un véritable changement de stratégie à l’égard de Meloni. Le Président français estime qu’il vaut mieux maintenir une relation « froide » avec Meloni, en ne se voyant que sur des territoires neutres, en marge des Conseils européens, tandis que les relations bilatérales au niveau ministériel se poursuivront, comme le prouvent les visites qui se sont alternées entre Rome et Paris ces dernières semaines. Il y a aussi une volonté politique de ne pas s’allier avec la présidente du Conseil au vu de ce qu’elle représente pour l’opinion publique française. Il y a un désir de la marginaliser et de tout investir sur l’entente renouvelée avec Berlin. Il y a aussi la crainte qu’une nouvelle entente entre les conservateurs et le PPE puisse isoler Macron et les libéraux européens. Ce sont là de bonnes raisons qui poussent Macron à ne pas reculer d’un millimètre dans ce bras-de-fer. »

COMMENTAIRE, La Stampa, L. Caracciolo « On ne fait pas de la politique étrangère en se plaignant » : « Quand Meloni juge inappropriée l’invitation de Macron pour recevoir Zelensky avec Scholz avant le Conseil Européen auquel le président ukrainien a participé pour la première fois en présentiel, elle montre ne pas considérer les vrais rapports de force. L’Italie n’a pas le même poids que la France ou l’Allemagne. Par ailleurs, se plaindre ouvertement de cette manière n’est sans doute pas la meilleure des réactions. En effet, Macron en a profité pour jeter son as : ‘’comme vous le savez, l’Allemagne et la France jouent un rôle spécial dans la question ukrainienne depuis huit ans’’. Pour être invité à une table, il faut avant tout avoir quelque chose à offrir. Mais pour cela, il faut savoir connaitre ses propres intérêts, pour les élaborer et les défendre. Les échanges de mots entre la France et l’Italie ne doivent pas nous faire oublier l’importance d’agir ensemble, à commencer par l’enjeu de la discussion sur le Pacte de Stabilité. Par ailleurs, l’Italie et la France ne doivent pas nécessairement se diviser sur l’immigration. Les prochains mois nous diront si Rome et Paris parviendront à établir une ligne commune sur les points importants. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Bei « La défaite diplomatique » : « L’isolement politique et même physique constaté par G. Meloni hier à Bruxelles n’est pas une nouvelle dont on peut se réjouir. Cela nous ramène à 2011, l’époque des ricanements de Sarkozy et Merkel au sujet de Berlusconi, qui avaient fini par devenir l’emblème de la perte de crédibilité dans laquelle l’Italie avait sombré. Nous ne sommes pas arrivés à ce point, heureusement. Néanmoins, cela met fin au récit selon lequel l’Italie arrivait enfin à se faire entendre en Europe grâce à la première dirigeante souverainiste. La dirigeante de Fratelli d’Italia avait construit sa crédibilité internationale sur l’atlantisme, sur lequel tisser sa toile diplomatique dans le but de faire oublier ses slogans nationalistes et anti-européens. Et cette stratégie semblait fonctionner, pouvant profiter de la faiblesse du PPE, tenté d’abandonner ses alliances traditionnelles pour passer du côté des conservateurs. Mais le chemin est semé d’embûches et la voie pour une légitimation internationale du gouvernement Meloni apparait encore longue et difficile. Ses alliés pro-russes, Berlusconi et Salvini, n’ont sans doute pas aidé dans cette tâche. Le fait que l’Europe – après sa phase communautaire ayant permis la naissance du Plan de relance et la dette commune – revienne aux logiques du moteur franco-allemand, n’est pas une bonne nouvelle pour l’Italie ni pour ceux qui croient dans les institutions communes. Cela dit, jouer les offensés et continuer à  faire la tête ne servira à rien. » 

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Volodymyr Zelensky s'entretient en aparté avec Giorgia Meloni, irritée par Paris et Berlin.

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires étrangères, « Nous n’avons aucun problème sur les armes à livrer à l’Ukraine ; l’Italie a un rôle de premier plan, nous ne sommes pas isolés » : « Notre pays n’a aucun problème concernant l’Ukraine. Hier la Présidente du Conseil Girogia Meloni a rencontré V. Zelensky et nous continuerons à soutenir le combat pour la liberté de ce pays. Avec la France, je dirais plutôt qu’il y a eu un problème de politesse institutionnelle. Une gaffe qui ne renforce pas l’unité européenne autour de l’Ukraine. Mais nous saurons repartir. Je me serais attendu à ce que l’Italie soit présente à ce dîner : nous, nous avons fait notre devoir. Nous avons soutenu l’Ukraine d’emblée. Nous leur avons fourni de l’aide pour plus d’un milliard d’euros. Nous avons célébré il y a peu le Traité du Quirinal signé entre la France et l’Italie. Je crois donc que si les traités doivent être respectés, alors ils doivent valoir à tous les niveaux. Je ne dirais pas du tout que l’Italie est isolée, elle joue un rôle de premier plan auquel nous continuons à travailler. Nous avons l’appui des Etats-Unis et hier justement nous avons renforcé les synergies stratégiques avec le Royaume-Uni avec qui nous sommes en totale harmonie concernant les rapports avec l’OTAN, la question des migrants, la politique des Balkans, la Libye, la paix au Moyen-Orient et sur la question énergétique. [Q : Une alliance italo-britannique est-elle en train de se dessiner, face à l’axe franco-allemand ?] Le Royaume-Uni nous considère comme un partenaire de premier plan et nous de même. Concernant les polémiques autour du nouveau décret pour l’envoi d’armes à l’Ukraine, le décret existe déjà et a déjà été publié au journal officiel. Les envois sont échelonnés dans le temps, la question du bouclier anti-missiles est encore totalement ouverte. Il faudra encore quelques semaines de débats mais il n’y a pas de problèmes. Quant à ceux qui parlent d’ériger de nouveaux murs, il me semble difficile de fortifier 7 000 km de côtes, cette question ne nous concerne pas. Il est très important de célébrer le jour de la Mémoire aujourd’hui. L’Europe sert à effacer ces erreurs mais le souvenir doit rester. Sur la décision du ministre de la Justice de maintenir le détenu anarchiste Andrea Cospito sous le régime de détention le plus strict, les réactions des anarchistes ne m’inquiètent pas. Le ministre Nordio a pris sa décision après avoir examiné le dossier. L’Etat ne plie pas face à la menace. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, A. Logroscino : « Meloni : des étincelles avec la France. Entretien avec Zelensky sur les avions de chasse » : « La polémique internationale entre Meloni et Macron s’est immédiatement répercutée sur la scène politique italienne. Les oppositions attaquent la présidente du Conseil. ‘’ L’Italie est marginalisée en Europe ‘’affirme Lia Quartapelle, du Parti Démocrate. ‘’ Meloni est exclue des lieux qui comptent ‘’ est le commentaire du leader M5S, Giuseppe Conte. Le leader de Azione, Carlo Calenda, affirme que ‘’ Meloni commet une erreur en alimentant une polémique qui risque de diviser l’Europe. ‘’ Les alliés de la présidente, au contraire, serrent les rangs. Le ministre des Affaires étrangères Tajani refuse la théorie de l’isolement de l’Italie : ‘’ Nous sommes des acteurs de premier plan dans la lutte pour l’indépendance de l’Ukraine ‘’. Le vice-président du Conseil, Matteo Salvini, partage la vision de Meloni : ‘’ Je suis navré pour la France et l’Allemagne, mais sans l’Italie l’Europe n’ira nulle part. Nous exclure n’est ni utile, ni intelligent. ‘’ Salvini ne commente pas directement l’initiative du président Macron et se concentre plutôt sur le rapport de l’Italie avec l’Allemagne : ‘’Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble’’. C’est au tour du Ministre Roberto Calderoli d’attaquer frontalement le président français : ‘’ Il a toujours besoin de pavaner’’. »

ARTICLE, Repubblica, A. Guerrera : « Défense et commerce : un nouveau lien avec le Royaume-Uni » : « Le jour au cours de la dispute entre l’Italie, la France et l’Allemagne sur l’accueil du président ukrainien Zelenzsy, deux poids lourds du gouvernement britannique de Rishi Sunak arrivent à Rome : le ministre de la Défense, Ben Wallace, et celui des Affaires étrangères, James Cleverly, accueillis par leurs homologues Guido Crosetto (Frères d'Italie) et Antonio Tajani (Forza Italia), pour une double rencontre bilatérale sur la sécurité, l’Ukraine et la coopération. Tandis que, mercredi, la ministre du Commerce Kemi Badenoch s’était rendue dans la capitale pour signer un accord sur les exportations et les investissements bilatéraux entre l’Italie et le Royaume Uni avec les ministres Urso e Tajani. La coïncidence temporelle est naturellement un hasard. Et l’on ne peut parler d’un nouvel axe, car l’Italie est attentive à ne pas irriter l’UE par un rapport ‘excessif’ avec un Pays externe et ex UE. Mais l’on a rarement vu trois ministres si importants en visite à Rome au cours de 24 heures. Il est évident qu’il existe une communion d’intérêts, non seulement sur le commerce, mais également sur les forces armées et sur la Défense (avec des projets communs les avions de chasse de nouvelle génération Tempest, et des synergies comme Leonardo, la cybersécurité et l’Ukraine). Et, si Rome apprécie la coopération avec un pays important comme le Royaume Uni, Londres cherche un appui suite au Brexit avec un pays important et stratégique comme l’Italie. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Le leader ukrainien conquiert Bruxelles, ‘’mais maintenant il nous faut des avions de chasse’’ » : « La livraison d’avions militaires à l’Ukraine fait irruption au Conseil européen et également lors des rencontres bilatérales menées en marge entre Zelensky et les partenaires de l’OTAN. L’interrogation qui a accompagné la discussion des 27 hier est fondamentale : comment fournir à Kiev les avions de chasse demandés tout en évitant l’escalade militaire ? Sans que cela ne constitue un engagement direct des pays de l’OTAN ? Comment conjurer le risque de troisième guerre mondiale ? Au-delà des négociations sur la livraison de ces équipements, menées avec les gouvernements britannique, français et allemand, il faut maintenant évaluer les conséquences potentielles et comprendre comment les éviter. Il faudra notamment définir les modalités de livraison des avions et d’entrainement des pilotes. Une décision de cette teneur, compte tenu précisément des difficultés logistiques et des éventuelles répercussions, devrait être prise à l’insu du Kremlin. Ursula von der Leyen a bien souligné que la décision n’était pas prise au nom de l’UE mais qu’elle revenait aux Etats individuels. La Pologne est également prête, comme elle l’indique depuis longtemps, à franchir le pas et à fournir des armements. Hier Zelensky a reçu un accueil triomphal aussi bien au Parlement qu’au Conseil européen. Le seul à ne pas avoir applaudi avant la traditionnelle photo de famille était le hongrois Viktor Orban. ‘’L’Ukraine gagnera et deviendra membre de l’UE’’ a affirmé Zelensky mais dans l’immédiat son objectif reste celui des aides militaires. Il a notamment insisté sur le risque d’un élargissement du conflit vers l’ouest et l’implication d’autres pays comme la Moldavie. La guerre semble donc entrer dans une nouvelle phase. »

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de B. Romani, « Sommet européen, vers un accord sur les aides [à l’Ukraine] mais il faut un assouplissement des conditions d’accès et d’usage des fonds européens » : « L’accord politique reste tout entier à concrétiser. Le sujet principal au cœur de ce Conseil européen extraordinaire était essentiellement celui de la crise de compétitivité de l’économie européenne. Une utilisation simplifiée des nombreux fonds mis en place par l’UE accompagnera un assouplissement temporaire des aides publiques par les Etats membres, comme cela avait été demandé par plusieurs pays, dont l’Italie. Les conclusions qui étaient hier sur la table des leaders confirment les hypothèses qui avaient été pressenties la veille. Sur les subventions mises en place par les Etats membres pour leur propre industrie, ‘’les procédures devront être simplifiées, rendues plus rapides et plus faciles à anticiper et devront permettre de fournir rapidement un soutien ciblé, temporaire et proportionné dans les secteurs stratégiques pour la transition écologique et qui subissent l’impact négatif de subventions étrangères’’. Dans le même temps, et à fin d’éviter un morcellement du marché unique, les 27 veulent également faciliter l’usage des fonds communautaires ainsi que l’accès à ces fonds. La diplomatie italienne a travaillé ces dernières semaines afin de parvenir à un accord ‘’donnant-donnant’’, à savoir le feu vert à la réforme controversée de la réglementation sur les aides publiques en échange d’une plus ample marge de manœuvre concernant les fonds européens, à commencer par ceux du Plan de Relance. L’Italie connait des retards dans les dépenses des fonds du NextGenerationEU : 67 milliards d’euros ont été engagés pour le moment, sur les 200 milliards mis à disposition par l’UE d’ici à 2026. Bruxelles a publié la semaine dernière la procédure à suivre pour une éventuelle modification du PNRR, notamment les raisons recevables pour opérer ces changements. L’introduction d’un chapitre RepowerEU dans le Plan national de Relance devra être présentée par les pays membres d’ici le 30 avril

ARTICLE, Corriere, A. Nicastro, « Razov attaque Crosetto. L’intéressé réplique : je n’ai pas le temps » : « Il y aura eu les missiles de défense anti-aérienne promis par l’Italie et la France à l’Ukraine. Il y aura eu cette phrase du ministre italien de la Défense Guido Crosetto, pour que "les armes envoyées à l’Ukraine servent à éviter la troisième guerre mondiale", parce qu’avec les chars russes à Kiev, aux portes de l’OTAN, n’importe quel incident pourrait s’avérer catastrophique. Il y aura eu l’accueil triomphal de Zelensky en Europe, et la possibilité toujours plus crédible que des missiles à longue portée et des avions de chasse soient fournis à Kiev. Toujours est-il que l’ambassadeur russe en Italie a recommencé à faire entendre sa voix. Il s’est exprimé sur la situation devant l’agence Ria Novosti. "Je ne crois pas que le ministre de la défense d’un pays qui a eu un rôle bien connu dans le déclenchement de la Seconde guerre mondiale devrait parler de troisième guerre mondiale." Et au sujet des livraisons d’armes, "il ne faut pas confondre la cause et la conséquence : il est évident que gonfler le régime de Kiev avec de nouvelles armes entraîne seulement une escalade et une prolongation du conflit, avec plus de destructions, de victimes, et de souffrances." L’ambassadeur cite le sondage selon lequel 58 % des Italiens partagent ces idées. Les relations bilatérales entre l’Italie et la Russie "se sont beaucoup détériorées". "Les principaux mécanismes de dialogue sont gelés, les sanctions sont en augmentation et le régime de Kiev reçoit toujours plus d’armes. Rome a livré à Kiev des armes et équipements pour un milliard d’euros. Le sixième paquet prévoit le transfert d’un système de défense anti-missile extrêmement coûteux. De cette manière, peut-être contre sa propre volonté, l’Italie est en train d’entrer dans le conflit". Sur le plan économique, "le prix du gaz naturel liquéfié acheté aux Etats-Unis est 4 à 5 fois supérieur à ce que fournissaient les gazoducs russes". Et puis les entreprises italiennes faisaient de grands profits en Russie, maintenant "elles perdent leur rôle à cause des sanctions internationales". Toutefois, Razov note la persistance de l’admiration italienne pour la grande culture russe. Comme par le passé, le ministre Crosetto a préféré ne pas répliquer : "je m’occupe de questions de défense, je n’ai pas le temps de me consacrer aussi aux affaires diplomatiques". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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