29/07/2021
Article de UNGARNREAL : protestation de professeurs hongrois contre la "modernité" et le "progressisme".
Article de UNGARNREAL :
La Société Batthyány des Professeurs est profondément préoccupée par l'imposition de telles doctrines et attentes dans la politique européenne, qui sont fondamentalement opposées aux valeurs conservatrices-bourgeoises traditionnelles.
Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que les principes néolibéraux et néo-marxistes deviennent de plus en plus évidents et vigoureux dans les cercles politiques hongrois de gauche et dans les médias qui se disent indépendants, ainsi que dans les ONG qui soutiennent ces cercles.
Nous ne croyons pas que la nation soit une construction historique dépassée qui peut et doit être remplacée par une communauté supranationale d'États. Ces idées, motivées pour la plupart par des raisons économiques et politiques, oublient que les gens ne peuvent pas s'identifier à des organisations politiques supranationales simplement parce qu'ils appartiennent à leur nation.
Nous exprimons également notre consternation face aux mouvements qui défendent la valorisation du rôle du sexe social, du genre, la dévalorisation du sexe de naissance ou la juxtaposition des deux. Il est naturel d'être tolérant envers les personnes qui suivent des modèles de rôles sexuels alternatifs, mais nous trouvons inacceptable la pratique des groupes politiques et surtout des groupes LGBTQ de promouvoir et de faire la publicité de la "modernité" et du "progressisme" de l'homosexualité, de l'identité transgenre ou d'autres orientations sexuelles auprès des enfants.
Nous ne cessons d'être consternés par les attitudes anticléricales et même antireligieuses des organisations politiques de gauche, néo-marxistes, "vertes" et autres. Nous ne comprenons pas pourquoi ils pensent que la religion appartient au passé.
Nous considérons qu'il est extrêmement hypocrite de vouloir refuser la citoyenneté à des compatriotes hongrois vivant à l'étranger, en invoquant des considérations économiques et politiques, et de critiquer le soutien que notre pays leur apporte.
La Société des professeurs Batthyány proteste contre toute personne qui remet en question ou sape les valeurs traditionnelles de la nation, du christianisme et de la famille.
Nous pensons que ces valeurs sont le gage de notre avenir, quel que soit le pouvoir politique actuel. Il est donc de notre droit et de notre devoir de défendre notre liberté individuelle, notre identité communautaire, notre culture chrétienne et notre unité nationale par tous les moyens disponibles.
La Société Batthyány des Professeurs a été fondée en 1995 dans le but de stimuler intellectuellement la nation hongroise et de contribuer ainsi au développement intellectuel et économique du pays. La société s'engage à représenter les valeurs européennes traditionnelles
Le comte Lajos Batthyány (1807-1849) était le Premier ministre du premier gouvernement indépendant du Royaume de Hongrie. Il a été exécuté après la répression de la guerre d'indépendance contre les Habsbourg (1848-1849).
Cet article a d'abord été publié sur UNGARNREAL, notre partenaire au sein de la COOPERATION MEDIAS EUROPEENS.
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"Salvini se rend auprès de Draghi pour discuter de la justice."
Italie. Revue de presse.
La médiation de Draghi avec les différentes forces au gouvernement, notamment le dialogue entre Draghi et Salvini, sur la réforme de la Justice portée par la ministre Marta Cartabia ainsi que sur les mesures sanitaires et la campagne de vaccination est largement mentionnées par les principaux quotidiens. « Salvini se rend auprès de Draghi pour discuter de la justice », « Rappel à l’ordre sur l’immunité et les réformes : il faut des décisions claires » (Corriere della Sera), « Compromis Draghi-Salvini sur la Justice et les vaccins » (La Repubblica), « Oppositions autour de la réforme de la justice - Draghi dit stop aux partis ‘’cessons la surenchère’’ » (La Stampa)
COMMENTAIRE, La Repubblica, de Stefano Folli, « Le binôme des institutions » : « Mattarella et Draghi ont à nouveau laissé entrevoir le lien tenace qui les unit. Avec ces deux hommes au pouvoir, le tandem formé par le Quirinal et le Palais Chigi apparait plus que solide que jamais. Hier, tous ont compris que le gouvernement s’apprête à faire voter la confiance sur la réforme de la Justice. Après les inquiétudes du Mouvement 5 Etoiles, le risque était d’ouvrir la voie à une avalanche d’amendements et de requêtes de tous les partis, voire de donner lieu à la bataille des vétos qui aurait fait couler le projet de réforme. Le recours à la motion de confiance est donc ici, non pas une preuve de faiblesse mais bien de force. Un acte conscient afin de dépasser la faiblesse structurelle de l’exécutif qui n’est pas en mesure de résister à Draghi mais peu paralyser l’exécutif. C’est le moment qu’a choisi le Chef de l’Etat pour réaffirmer son soutien au gouvernement. On s’en tiendra donc à la ligne pré-tracée et les priorités ont été définies : la justice, l’école et la campagne vaccinale. Le Président de la République a également été clair sur les mesures sanitaires adoptées par le gouvernement, à la veille des grandes manifestations contre le green pass à travers toute l’Italie. Le semestre blanc qui vient de s’ouvrir ne sera pas exempt de tensions, mais le Quirinal a montré qu’il fera ce qu’il peut pour les désamorcer, en offrant un point d’appui à un Premier ministre déterminé et peu disposé à se laisser entrainer par les remous d’une politique médiocre. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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28/07/2021
Filip Dewinter rencontre une délégation de l’Alliance des Forces Patriotiques Kantangaises.
Belgique (Flandre) et Congo (Katanga). Filip Dewinter du Vlaams Belang a rencontré une délégation de l’Alliance des Forces Patriotiques Kantangaises, parmi laquelle figure le neveu de Moïse Thsombe.
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"Justice, maintenant c’est la Ligue qui pose son véto."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne continue de titrer sur le green pass, transports et écoles étant au centre de l’attention avec le plan du gouvernement pour la rentrée et les doutes du personnel enseignant. « Un plan pour le retour en classe. Un décret évitera le retour de l’école à distance pour les élèves. L’hypothèse de rendre obligatoire tout de suite le pass sanitaire pour les bateaux et avions » (Corriere della sera). « L’école dit non au gouvernement. Les chefs d’établissements et les professeurs en révolte contre l’incertitude des protocoles de sécurité pour la nouvelle année. ‘Il faut des règles sur comment éviter les contaminations ou alors l’école à distance fera son retour’. Le ministre Bianchi (Indépendant) lance une médiation » (La Repubblica). « En septembre l’école en présence. Le plan du Gouvernement pour le retour en classes. Retour de la question des transports » (La Stampa). « Pass pour écoles et transports. Draghi accélère, demain en conseil des ministres : oui à l’obligation si peu d’enseignants sont immunisés, obligation de la certification pour les bateaux et avions pour les longues distances » (Il Messaggero).
La réforme de la justice continue d’être commentée avec le rejet de la tentative d’amendement de Forza Italia. « Justice, colère de FI et de la Ligue sur la négociation » (Corriere della Sera). « La réforme revient dans le bourbier des vétos croisés » (La Repubblica). « Réforme de la justice. Non à l’élargissement de l’abus de pouvoir demandé par Forza Italia » (Il sole 24 ore).
La situation en Tunisie continue d’être très suivie et commentée par la presse. « La difficile paix de Tunis continue d’être déchirée par les islamistes » (La Repubblica). « L’Italie craint le boom de migrants tunisiens » (La Stampa). « Débarquements en masse pour la crise en Tunisie » (Il Messaggero).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Fiorenza Sarzanini, « Tour de vis sur les trains, les bateaux et les avions ; école en présentiel, le plan rendu public » : « Mario Draghi a inséré le plan pour une rentrée scolaire en présence ainsi que l’extension du pass sanitaire obligatoire aux bateaux, trains et avions dès le 6 août au décret qui sera examiné jeudi en Conseil des ministres. La décision concernant l’obligation vaccinale pour les enseignants pourrait quant à elle être reportée à la fin août. A ce jour, 78% d’entre eux auraient déjà un schéma vaccinal complet, voire ‘’déjà 85,5%, bien au-delà de la moyenne nationale’’, selon le ministre Bianchi, mais les disparités entre régions persistent. Les associations de chefs d’établissement demandent au ministre de l’Education qu’il soit également étendu aux élèves mais la Ligue s’y oppose vivement, or on cherche plutôt à éviter les tensions au sein de la majorité en ce moment. Mario Draghi et son ministre Patrizio Bianchi tiennent le même discours : il faut que tout le monde retourne en classe. Un ‘’plan école’’ reprenant les recommandations du Comité technique et scientifique sera présenté demain dans ce but. Il est notamment prévu de conserver la distanciation sociale et/ou le port du masque. La question des transports en commun reste centrale et un rapport du CTS souligne que des règles sanitaires doivent être introduites afin de ne pas favoriser la circulation du virus. Il ne faut plus recourir à la solution de l’école alternée adoptée l’année dernière. Pour ce qui est des transports en général (avions, trains, bateaux), il faudra probablement présenter le green pass pour monter à bord à partir du 6 août. »
ARTICLE La Repubblica « Justice, maintenant c’est la Ligue qui pose son véto. Conte : ‘des modifications ou nous ne voterons pas la réforme’ » : « Après les ouvertures du gouvernement aux demandes de modifications du M5S, ce sont maintenant les autres partis qui revendiquent des changements. Mais sur l’idée de continuer d’empêcher la prescription sur les délits de mafia et de terrorisme, les autres partenaires de la coalition gouvernementale ne sont pas tous d’accord. Même si en réalité par rapport aux normes déjà en vigueur il suffirait simplement de faire des ‘ajustements techniques’ comme l’a déjà répété plusieurs fois Mario Draghi. Le PD propose d’étaler dans le temps l’entrée en vigueur de la réforme, en 2024 par exemple. Pour l’instant autour de la table de négociation de la ministre Cartabia il n’y a que des refus, notamment celui de Giulia Buongiorno, envoyée par Matteo Salvini. La tentative de recours de Forza Italia sur l’abus de pouvoir a été rejetée au Parlement. Enfin, le Conseil supérieur de la magistrature dans un nouvel avis répète son opposition à la réforme. Entre-temps Conte rencontre les députés, et pour éviter une possible fronde dans ses rangs, l’idée d’un vote en ligne des militants serait à l’étude. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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27/07/2021
Article de Remix : le Premier ministre tchèque Andrej Babiš se targue de déjouer les quotas de migrants et de protéger les familles.
Andrej Babiš se targue de déjouer les quotas de migrants et de protéger les familles
Dans un livre électronique récemment publié et intitulé Sdílejte, než to zakážou (Partagez-le avant qu'il ne soit interdit !), le Premier ministre tchèque Andrej Babiš se souvient de ses combats depuis qu'il a rejoint le gouvernement tchèque en 2014 et parle des amitiés qu'il a nouées en cours de route. Écrit dans un style direct et sans prétention, ce livre est caractéristique de l'approche légèrement excentrique et égocentrique de Babiš à l'égard de l'histoire et de la politique contemporaines, qui le rend si populaire auprès des uns et impopulaire auprès des autres.
Le livre commence par une discussion sur les événements entourant l'invasion de migrants européens de 2015 et sur la façon dont les institutions européennes ont tenté d'imposer des quotas de migrants aux États membres. Il mentionne que selon les plans de la Commission, lors de la première vague, 120 000 migrants du Moyen-Orient, concentrés dans les camps grecs et italiens, devaient être répartis entre les États membres, la République tchèque en accueillant 1863. Ce nombre serait passé à près de 3000 migrants en deux ans. Selon M. Babiš, le projet de l'UE a été contrecarré par la position commune des pays du groupe Visegrad 4 (V4) : République tchèque, Slovaquie, Hongrie et Pologne.
Il parle des députés européens tchèques de gauche qui ont "voté contre leur propre pays" en soutenant les quotas de migrants et qui ont même demandé à la Commission de punir la République tchèque pour avoir rejeté ces plans. La Commission a utilisé la méthode de la carotte et du bâton contre les dissidents, en essayant de les intimider avec des procédures d'infraction d'une part et de les corrompre avec des subventions pour les migrants d'autre part. Ils ont tenté sans relâche d'imposer des quotas de migrants aux États membres, mais leurs plans ont finalement échoué.
Babiš attribue ce résultat au V4 et mentionne le Premier ministre hongrois Viktor Orbán comme celui qui a été particulièrement actif dans cette lutte. Il décrit comment la lutte contre l'immigration clandestine a forgé une amitié entre les deux hommes politiques. M. Orbán avait même ajouté quelques paragraphes de son cru au livre de M. Babiš, rappelant comment les pays d'Europe centrale comme le sien s'étaient unis contre les plans cachés de Bruxelles visant à inonder l'Europe de migrants musulmans et africains. Il qualifie sa relation avec le Premier ministre tchèque d'amitié forgée dans la lutte et décrit Babiš comme un homme politique atypique qui ne s'intéresse pas aux idéologies messianiques mais se préoccupe davantage de choses plus simples comme la nation et la famille. M. Orbán estime que la politique européenne actuelle se caractérise par une dilution au sein du courant dominant et un politiquement correct obsessionnel, où les actes de bravoure sont rares. "La Hongrie et le V4 ont la chance d'avoir un homme courageux à la tête de la République tchèque", conclut M. Orbán.
Le Premier ministre tchèque rappelle les incidents survenus dans les pays d'Europe occidentale qui ont confirmé ses pires craintes concernant l'invasion de migrants. Il mentionne les agressions sexuelles et les actes de violence de masse en Allemagne lors du réveillon du Nouvel An 2015, où plus de 1200 femmes ont été agressées et volées. Il évoque également deux victimes tchèques de crimes liés à l'immigration. La première est celle de la jeune Tchèque de seize ans qui a été violée par un homme venant d'Allemagne en train. Tout cela parce que l'Europe ignore ses frontières, dit Babiš. Et à ceux qui affirment que les auteurs tchèques ont également commis des viols, il répond : Je parle de cette fille et de sa souffrance, qui aurait pu être complètement évitée si la protection de Schengen avait fonctionné. Babiš rappelle également Naďa Čižmár, une femme tchèque tuée lors de l'attaque du marché de Noël de Berlin en 2016, lorsqu'un terroriste musulman a foncé avec un camion dans une foule de personnes, faisant douze morts. Elle a laissé derrière elle un enfant de cinq ans.
Parmi un certain nombre d'autres questions, M. Babiš souligne le problème de la démographie négative dans son pays. "Les enfants qui naissent maintenant sont différents de nous", dit Babiš, "ils sont plus libres et plus ouverts". La femme tchèque moyenne a 1,7 enfant et devrait en avoir plus de deux pour arrêter le déclin de la nation, où l'âge moyen de la population est actuellement de 42,5 ans. M. Babiš cite le modèle hongrois de politique familiale qu'il souhaite suivre, à savoir des allègements fiscaux pour les familles avec enfants et une aide pour les prêts hypothécaires ou l'achat d'une voiture familiale. Néanmoins, son gouvernement doit aller plus loin que les simples incitations financières, explique-t-il. L'objectif de M. Babiš est de créer un système dans lequel les mères de plusieurs enfants ont plus de chances de se concentrer sur leur carrière. M. Babiš propose d'impliquer les seniors, notamment les grands-parents, qui pourraient jouer un rôle central dans l'éducation des enfants, et il promet de le faire par le biais d'incitations financières. Pour les parents qui préfèrent rester avec leurs enfants pendant les premières années, il souligne le fait qu'en République tchèque, les femmes bénéficient d'un congé parental de quatre ans, au lieu de quelques mois seulement comme dans la plupart des pays occidentaux.
Source : Remix News
(https://rmx.news/article/czech-pm-talks-conflict-and-frie...)
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Interview d’Herbert Kickl par Bernhard Tomaschitz : "Contre les centralisateurs de l'UE".
Le leader du FPÖ, Herbert Kickl, à propos de l'importance de la coopération avec les autres partis patriotiques
Herbert Kickl
Monsieur le chef du FPÖ, au sein d’une première réaction à la Déclaration pour l'avenir de l'Europe signée par des partis de droite européens, dont le FPÖ, vous vous êtes montré très confiant. Quelle est l'importance d'une coopération accrue entre les forces patriotiques au niveau européen ?
Herbert Kickl : Probablement plus important que jamais. Après tout, l'UE renforce de plus en plus son orientation centraliste, les États membres doivent être visiblement limités dans leur souveraineté. Il suffit de voir ce qui se passe en Hongrie. Il est totalement inacceptable que le Premier ministre néerlandais Marc Rutte appelle la Hongrie à quitter l'UE et déclare littéralement : "Nous voulons mettre la Hongrie à genoux. » Il s'agit d'une ingérence dévastatrice dans l'autonomie d'un corps législatif et cela démontre la présomption de l'UE. C'est le vrai scandale. L'autonomie des pays est foulée aux pieds. Nous ne pouvons et ne devons pas permettre cela.
Récemment, l'UE a lancé une "Conférence sur l'avenir de l'Europe". Que faut-il en penser ?
Kickl : Il est à craindre que les centralistes poussent à nouveau massivement à l'affaiblissement des Etats-nations. Les partis patriotiques doivent s'y opposer et le feront. Ce dont l'UE a besoin pour avoir un quelconque avenir est écrit dans la déclaration que vous avez mentionnée plus tôt. L'un des points les plus importants est sans aucun doute le retour aux composantes de l'État-nation. Tout le reste est nuisible, y compris pour l'UE elle-même.
En Autriche, aucun autre parti n'ose s'attaquer à l'UE. Le FPÖ dispose ici d'un argument de vente unique, pour ainsi dire.
Kickl : C'est vrai, malheureusement nous sommes les seuls à oser parler. C'est le cas pour de nombreuses questions. Malheureusement, le gouvernement autrichien suit sans broncher toutes les contorsions de la politique étrangère de l'UE et surtout de l'Allemagne. Il ne reste plus grand-chose de notre rôle autrefois respecté de médiateur, dont l'ancien chancelier fédéral Bruno Kreisky a été le principal instigateur. Nous sommes là lorsqu'il s'agit de condamner la Hongrie et d'autres pays d'Europe de l'Est qui ne veulent pas danser en permanence au diapason de Bruxelles. Merkel claque des doigts, et l'Autriche fait appel. Cela doit changer, cela ne peut pas être l'avenir.
Dans quelle mesure serait-il important que les partis patriotiques d'Europe assument davantage de responsabilités gouvernementales ? Je pense à l'époque où vous étiez ministre de l'intérieur, où vous aviez une excellente coopération avec votre homologue italien Salvini.
Kickl : La coopération avec Matteo Salvini est un bon exemple. À l'époque, nous étions vraiment en mesure de réaliser beaucoup de choses positives pour nos pays dans le domaine de l'asile et de la lutte contre l'immigration clandestine. Cela a fonctionné. Et bien sûr, nous devons continuer à rechercher la responsabilité des gouvernements - mais certainement pas à n'importe quel prix. Cela a du sens si un parti peut mettre en œuvre ses propres idées, ou du moins une grande partie d'entre elles. Mais avant de renoncer à vous-même, une politique d'opposition audacieuse est bien meilleure. Nous avons pu mettre en œuvre nos idées au sein du gouvernement, bien que l'ÖVP [conservateurs / sociaux-chrétiens] nous ait boycottés chaque fois que cela était possible, comme sur la question de la détention préventive. La politique migratoire actuelle de ce gouvernement est également une combinaison d'inaction, d'ignorance et d'échec organisationnel perpétuel. A l'époque, nous n'étions pas prêts à jouer le rôle d'agent indirect de cette politique. C'est pourquoi Kurz a finalement rompu la coalition, pas à cause d'Ibiza [affaire de la vidéo].
Il est bien connu que le FPÖ entretient des relations amicales avec la Lega italienne, le Rassemblement national de Marine Le Pen ou l'AfD. Mais qu'en est-il des partis patriotiques d'Europe centrale et orientale, tels que le PiS polonais ou le Fidesz hongrois ?
Kick : Il y a des contacts, et le Premier ministre Orbán et le président du PiS Kaczyński ont également signé la déclaration commune. Je pense que nous sommes sur la bonne voie, et nos députés européens, avec Harald Vilimsky à leur tête, font un excellent travail.
Nous, les patriotes, devons parler d'une seule voix forte. C'est notre tâche, c'est pour cela que nous avons été élus. Et nous ne pourrons corriger les aberrations de l'UE qu'ensemble.
Dans quelle mesure les "héritages de l'histoire", par exemple les décrets Beneš [Tchécoslovaquie] ou les décisions Avnoj [Yougoslavie], jouent-ils encore un rôle dans la coopération ?
Kickl : Bien sûr, ce sont toujours des points sensibles. Et nous ne les laisserons pas tomber dans l'oubli. Mais dans de nombreux autres domaines, comme l'UE ou la lutte contre l'immigration de masse, nous partageons la même opinion.
L'entretien a été réalisé par Bernhard Tomaschitz.
Cet article a été publié pour la première fois dans ZUR ZEIT, notre partenaire de la COOPÉRATION MÉDIATIQUE EUROPÉENNE.
(https://zurzeit.at/index.php/den-eu-zentralisten-entgegen...)
17:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La presse italienne titre aujourd’hui sur la vaccination obligatoire pour les professeurs qui serait à l’étude."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre aujourd’hui sur la vaccination obligatoire pour les professeurs qui serait à l’étude et favorisée par Mario Draghi. « École, accélération de Draghi. Le premier ministre étudie la possibilité de rendre la vaccination obligatoire pour tous les profs. La ministre de l’intérieur Lamorgese : manifestations ‘Anti-vaccins’, nous surveillons l’évolution. » (Corriere della Sera). « Obligation de vaccin pour les profs. Le gouvernement prépare le décret qui prescrit l’immunisation des enseignants et du personnel scolaire. Il y a le temps de se préparer avant le 12 septembre. La Ligue opposée, le ministre de la santé Speranza insiste : « rien n’est exclu » (La Repubblica). « Vaccins obligatoires pour tous les profs. Le gouvernement prépare le tour de vis sur les écoles. Figliuolo: neuf régions sont en retard. Aujourd’hui des manifestations anti-Green pas sont prévues » (La Stampa).
COULISSES, Corriere della Sera, de Marco Galluzzo, « Pas de doute pour Draghi : tout le monde en classe à tout prix ; on réfléchit à la vaccination obligatoire pour les enseignants” : “ ‘En septembre, l’école doit reprendre en présentiel, quoi qu’il en coûte’ Mario Draghi apparaît sûr de lui. D’ici la fin de la semaine, un décret pourrait bien introduire l’obligation de vaccination pour les enseignants mais il faut d’abord une concertation avec les syndicats. Les tests et les études mettent tous en évidence les ‘’résultats catastrophiques’’ de l’enseignement à distance de ces derniers mois, qui ne doit donc pas se répéter. La réflexion se poursuit donc sur l’extension du pass sanitaire obligatoire dans des domaines comme l’école, les transports et le travail. L’exécutif a jusqu’au 6 août pour se prononcer dans ces domaines. Forza Italia et le Parti démocrate se montrent favorables ou au moins ouverts à cette possibilité, alors que la Ligue et Italia viva s’opposent à l’extension de l’obligation pour le corps enseignant. On écarte en revanche cette possibilité pour les élèves mais aussi dans les transports en commun, selon des sources proches du gouvernement. Les transports seront toutefois renforcés d’ici la fin de l’été. L’extension pourrait en revanche bien s’appliquer aux trains. Une application est prévue, ’Verifica C19’, pour permettre aux restaurateurs par exemple d’effectuer les contrôles (et éviter ainsi l’amende de 400 à 1 000 euros, voire la fermeture de l’établissement, prévue par le décret). Pour Mariastella Gelmini (Forza Italia), en charge des Affaires régionales, le Green pass est un instrument de liberté qui va permettre la reprise de certaines activités. Matteo Renzi (Italia Viva), y est quant à lui favorable mais considère que les contrôles devraient être effectués par les forces de l’ordre et non par les gérants. Matteo Salvini (Ligue) assure quant à lui que le décret ne passera pas et sera modifié au Parlement. »
ARTICLE, La Repubblica, « Justice, Draghi et Cartabia font la médiation, mais désormais c’est Forza Italia qui s’entête » : « Le tandem Draghi-Cartabia battent la mesure sur la justice pour remporter le vote prévu vendredi à la Chambre des députés. D’ici là, le parcours sera semé d’embûches, durant leur longue entrevue au palais Chigi le Premier ministre et de la ministre ne se le sont pas caché. Après avoir négocié avec le M5S toute la journée d’hier, s’ouvre désormais un deuxième front pour la réforme. Le parti de Berlusconi veut changer les règles d’abus de pouvoir « pour protéger les maires et les administrateurs publics », comme indique le coordinateur Antonio Tajani. Mais aussi pour modifier les nominations des officiers ministériels en fonction des délits de corruption. La ministre propose entre temps au leader du M5S Giuseppe Conte une modification de l’alinéa 8 de l’article 14 de la réforme, dans lequel il sera indiqué que les délits conduisant à une peine à perpétuité ne seront pas tenus de respecter les règles de la prescription. Mais Cartabia sait aussi que d’autres demandes arriveront de la part du M5S, puisque Conte rencontre aujourd’hui les députés du parti. Enfin, Draghi et Cartabia sentent aussi qu’au centre-droit l’irritation augmente car les modifications sont considérées comme excessives et sans motivation. Mais la déclaration de guerre arrive surtout de la part de Forza Italia, qui avec ses amendements sur l’abus de pouvoir enflamme à nouveau le travail de médiation. C’est Zanettin, avocat et président du groupe FI en commission justice qui les présente et aujourd’hui devrait arriver la décision. Mais l’inquiétude est que ce recours bloque complétement la réforme. »
EDITORIAL, La Repubblica, de Stefano Folli « L’enjeu dans le défi de Sienne » : « Il fut un temps où l’alliance entre le Parti Démocratique et le Mouvement 5 étoiles avait un avantage stratégique : la capacité d’interpréter au mieux les exigences de l’establishment, ayant le crédit nécessaire pour gouverner même si elle était moins forte électoralement que l’alliance du centre-droit. Mais la pandémie et l’arrivée de Mario Draghi ont redistribué les cartes. Aujourd’hui l’alliance entre le PD-M5S existe encore, mais elle a réduit ses ambitions. Ces derniers jours elle a dû essuyer les conséquences d’un certain nombre de turbulences. La dispute entre Grillo et Conte en tout premier lieu, ensuite l’offensive sur la réforme de la justice, enfin l’incident à la fête du parti de Bersani et Speranza, qui a conduit le ministre de la santé à prendre ses distances des insultes professées à l’encontre du Premier Ministre par le journaliste Marco Travaglio. Tout cela rend les accords entre PD et M5S peu stratégiques et plutôt précaires. Il s’agit pour l’instant d’alliances locales pour les élections municipales puis ensuite d’envoyer conjointement Letta et Conte au Parlement à l’occasion des élections partielles, mais il n’y a pas de vision commune pour le futur. Cela n’étonne donc personne que la compétition entre Letta et Renzi reprenne vigueur. En réalité un enjeu local se joue – l’extension de l’aéroport de Florence – mais surtout un enjeu national. Renzi voit s’affaiblir l’axe PD-M5S et en profite pour provoquer une crise interne au PD qui favoriserait l’émergence d’une ligne plus réformatrice, ou plutôt plus centriste. Italia Viva reste en effet un minuscule parti, mais son leader est habile, et de plus les circonstances lui permettraient de renforcer son rapport avec Calenda et +Europa - ensemble ils pourraient viser les 7-8%. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de Sebastiano Messina, “Le Torquemada et le ministre” : “L’affaire ‘Travaglio’ a une importante portée politique qui va au-delà du choix assez méprisable de qualifier Mario Draghi, orphelin de père, de ‘’fils à papa’’ ou de dire que l’Italien le plus respecté en Europe ‘’ne comprend rien’’. D’abord, parce qu’un parti au gouvernement a décidé d’inviter le petit chef soviétique du Fatto Quotidiano comme invité d’honneur d’une fête intitulée ‘’Ce qui nous unit’’, malgré les propos ouvertement offensifs à l’encontre de Draghi et de son gouvernement. Ensuite, parce que la ministre de la justice Marta Cartabia, chargée de mener à bien la réforme de la Justice, a elle aussi été la cible d’attaques de la part de Marco Travaglio, qui l’a qualifiée entre autres « d’incompétente » et de « menteuse ». On ne comprend donc pas, alors que tous étaient bien au courant de ces propos, qu’un parti qui soutient officiellement le gouvernement lui ait offert une telle tribune, mais surtout que les personnes présentes aient applaudi. Enfin, parce que le ministre de la santé Roberto Speranza a balayé la violence de ces propos en les minimisant, comme s’il ne s’agissait que d’une plaisanterie malencontreuse et non d’une attaque verbale à l’encontre de son Président du Conseil, comme si cet invité si respectable avait fait un discours irréprochable juste avant de trébucher sur les derniers mots. Vraiment, ‘’une déclaration fâcheuse’’ ?»
ANALYSE, Corriere della Sera, de Franco Venturini, «La guerre hybride aux portes de l’Europe” : “Nous avions déjà la guerre en Ukraine, classique, avec des morts et des blessés ; nous ne connaissons aussi que trop bien les guerres cybernétiques, parfois associées aux technologies d’espionnage. Aujourd’hui une guerre d’un type nouveau est survenue, une guerre hybride a éclaté depuis quelques semaines entre la Lituanie, pays membre de l’UE et de l’OTAN, et la Biélorussie, un pays ouvertement proche de la Russie qui s’est récemment distinguée pour avoir détourné un avion civil. Une guerre qui n’a besoin ni de char d’assaut ni de hacker et qui est pourtant en mesure de durement toucher l’ ‘’ennemi’’. Ainsi le gouvernement biélorusse rassemble dans des camps les migrants arrivant à Minsk, attirés par des promesses de visa et d’entrée sur le territoire UE et leur facilite ensuite le passage de l’autre côté de la frontière Lituanienne, sur le sol européen donc. A Vilnius, les autorités affirment que le flux est désormais continu, s’adressant à Bruxelles pour demander de l’aide et commençant à construire un mur le long de la frontière. Minsk chercherait ainsi à déstabiliser ensuite l’Allemagne et l’Europe en général. Bruxelles a envoyé sur place des équipes de Frontex mais cela ne suffira probablement pas si Minsk et Moscou ont décidé de livrer une guerre hybride à l’Europe, alors que la France et l’Allemagne s’approchent de leurs échéances électorales respectives. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Beatrix von Storch de l'AfD rencontre le président brésilien Jair Bolsonaro.
Allemagne et Brésil. La vice-présidente de l'AfD Beatrix von Storch et son mari Sven von Storch ont rencontré au Brésil le président Jair Bolsonaro.
Beatrix von Storch, Jair Bolsonaro et Sven von Storch
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26/07/2021
L'AfD donnée à 12 %.
Allemagne. Sondage en vue des élections législatives du 26 septembre 2021.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/insa.htm)
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois
SPD : sociaux-démocrates
AfD: patriotes
FDP : libéraux
die Linke : post-communistes
Grüne : écologistes
Sonstige : autres
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Article de Gábor Hertelendy : Hongrie : la page de l'avocat Tamás Gaudi-Nagy bloquée par Facebook.
Facebook fait face à une tempête de critiques pour avoir censuré du contenu que l’entreprise n'aime pas.
Par Gábor Hertelendy
Le directeur exécutif du Service national de protection juridique (NJSZ), l'avocat Tamás Gaudi-Nagy, a déclaré au Magyar Nemzet :
" Dimanche, j'ai publié sur les médias sociaux mon propre reportage photo, ainsi que les reportages du quotidien hongrois Magyar Nemzet et de l'agence de presse hongroise MTI, qui avaient couvert les manifestations contre la Budapest Pride la veille.
Quelques heures plus tard, Facebook a bloqué ma page et l'a rendue inaccessible, en invoquant une violation des principes de la communauté, bien qu'aucune violation spécifique n'ait été mentionnée ; il n'y a pas eu de telle violation."
Tamás Gaudi-Nagy a fait partie de ceux qui ont tenu une contre-manifestation et un discours sur l'avenue Andrássy, organisés par l'association European Patriots Unite, puis ont pris part à une autre contre-manifestation organisée par les Budaházy sur la place Fővám.
Tamás Gaudi-Nagy réclame 100 millions de forints (environ 280 000 euros) de dommages-intérêts punitifs à Facebook si son site de réseau social n'est pas rétabli immédiatement : " J'ai donné à Facebook vingt-quatre heures pour réactiver ma page, car mes publications ne contenaient pas de discours de haine et ne violaient aucun principe. Si ce n'est pas le cas, j'intenterai une action en justice contre l'exploitant du réseau social afin de rétablir ma page et de réclamer des dommages et intérêts d'un montant de 100 millions de forints (environ 280 000 euros)." a déclaré l'avocat, ajoutant que sa page de réseau social, qui compte 20 000 adeptes, fonctionne depuis 10 ans et est considérée comme importante parmi les organisations de défense des droits et les personnalités publiques hongroises (à titre de comparaison, la Society for Fundamental Rights, proche de Soros, compte 60 000 adeptes, et le Comité Helsinki de Hongrie 40 000).
Tamás Gaudi-Nagy a également souligné que Facebook n'est pas la première entreprise à appliquer deux poids, deux mesures pour juger arbitrairement les opinions, en s'en prenant aux messages à contenu patriotique et aux personnalités publiques qui défendent les valeurs traditionnelles. Auparavant, la page du réseau social du leader du parti "Mi Hazánk" ("Notre patrie"), László Toroczkai, qui compte 170 000 adeptes, avait été bloquée ; M. Toroczkai a depuis gagné un litige contre Facebook en première instance.
Parce que Tamás Gaudi-Nagy a également défendu deux militants hongrois de Transylvanie, István Beke et Zoltán Szőcs, qui ont été innocemment condamnés pour "terrorisme" par un tribunal roumain en 2018, Facebook a supprimé sa publication et l'a bloquée pendant 30 jours.
Selon l'avocat, de plus en plus de personnalités publiques engagées au niveau national y seront confrontées dans un avenir proche, à l'approche des élections, et il est donc inévitable que Facebook soit légalement réglementé pour protéger la liberté d'expression en Hongrie.
Source : Magyar Nemzet
(Tamás Gaudi-Nagy a été député, élu sur les listes du Jobbik, de 2010 à 2014. Il avait, en 2014, jeté deux drapeaux de l'UE par une fenêtre du Parlement hongrois : https://www.youtube.com/watch?v=B5OiE_gpGiE&t=48s).
(https://magyarnemzet.hu/belfold/letiltotta-gaudi-nagy-tam...)
Tamás Gaudi-Nagy
17:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
" Appels téléphoniques entre Conte et Draghi. L’accord est possible sur les délits mafieux."
Italie. Revue de presse.
L’augmentation du nombre de cas quotidiens, la campagne de vaccination et l’extension du Pass sanitaire obligatoire font les gros titres de la presse italienne, relayant notamment l’incitation à se faire vacciner de la part du gouvernement et des autorités sanitaires. « Vaccins, l’appel du gouvernement » (Corriere della Sera), « Le pass en vigueur également pour les restaurateurs ; ´C’est la dernière ligne droite et les prix réduits pour les tests rapides arrivent’ déclare Figliuolo » (La Repubblica), « ´Vaccins obligatoires à partir de 12 ans’ - ‘C’est la dernière ligne droite’ déclare Figliuolo » (La Stampa), « Les hospitalisations en hausse, Le Latium risque [le passage en zone jaune] » (Il Messaggero).
ENTRETIEN, La Stampa, « L’Italie compte déjà 30 millions de vaccinés. Le commissaire Figliuolo : « Nous y sommes presque » : « Nous avançons très bien avec la vaccination, nous sommes au rythme de 500.000 injections par jour. J’avais promis qu’à la fin du mois de juillet nous serions à 60 % de personnes entièrement vaccinées et nous y arriverons. En cette période, malgré les premières manifestations des No-Vax, la demande de rendez-vous augmente sensiblement. Les gens veulent être vaccinés tout de suite, mais avec un peu de patience tout le monde le sera bientôt. Nous sommes en ce moment en train d’adopter une décision pour réduire drastiquement le prix du test Covid, ainsi même ceux qui ne sont pas encore vaccinés pourront avoir le Green Pass. Pour contrer la forte augmentation de la demande d’injection, nous aurons suffisamment de doses, qui sont en cours d’acheminement vers les régions. Le plan vaccinal procède de manière régulière grâce notamment au rôle fondamental des associations et des volontaires. Il faut un dernier élan de générosité pour porter à terme la vaccination. »
ARTICLE, La Stampa, « Appels téléphoniques entre Conte et Draghi. L’accord est possible sur les délits mafieux » : « Ce sont les cinq derniers jours pour trouver un compromis sur la réforme de la justice, puisque vendredi on vote à la Chambre des Députés. Giuseppe Conte tente d’affiner les propositions du Mouvement 5 étoiles et maintient le dialogue ouvert avec le Premier Ministre. Il est certain que Draghi et la ministre Cartabia ne s’opposeront pas à une médiation sur le sujet des délits mafieux. Depuis leur face-à-face de lundi dernier, le Premier ministre et son prédécesseur continuent de s’appeler régulièrement, Conte appréciant la disponibilité de Draghi après que ce dernier ait assuré avoir l’intention de tenir compte aussi des positions du M5S au même titre que tous les autres membres de la coalition. L’accord en discussion pourrait définir une exception à la prescription des délits mafieux, ou donner plus de temps pour les différentes phases de ces procès exceptionnels. Mais les autres membres de la coalition font monter la pression sur Draghi et lui demandent de tenir bon face aux demandes des 5 étoiles. »
ARTICLE, Repubblica, G. Casadio - « A Sienne, les vétos d’Italia viva sur la course électorale de Letta. Mais Renzi négocie » : « Matteo Renzi est intervenu pour calmer le jeu : ‘’aux élections partielles de Sienne, notre soutien à la candidature d’Enrico Letta est encore possible. Notre disponibilité est totale si l’on veut éviter une guerre fratricide mais il faut que la réciprocité soit réelle, qu’Enrico nous le dise’’. La candidature de Letta semble ‘’improbable’’ à Scaramelli, chef de groupe d’IV au conseil régional toscan, qui a précisé ne pas avoir de ‘’problème à choisir avec le PD un candidat, si la candidature de Letta était retirée’’. Mais c’est Renzi qui prendra dans les prochaines heures la décision définitive. La distance PD-IV se mesure surtout sur la stratégie des alliances politiques et dans un entretien à la Nation, Renzi a lancé ‘’un appel à Enrico : dis avec qui tu vas et nous te dirons si nous venons avec toi’’. Plus qu’un appel c’est un avertissement. La pression renzienne anti-M5S, avec lequel le PD est accusé de flirter, continue. »
ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Enrico Letta, sécretaire du parti démocrate, « Il faut un pacte de majorité sur la vaccination ; tous les candidats devraient être immunisés » : « L’ADN de ce gouvernement se fonde sur trois points : le Plan de Relance national, les réformes nécessaires à l’émission des fonds européens (justice, taxation etc) et, surtout, la campagne vaccinale et la sortie de la pandémie de Covid-19. Le variant delta et les anti-vaccins rendent plus difficile cette mission. En se vaccinant, malgré toutes les critiques qu’il a reçu sur les réseaux sociaux, Salvini a fait un pas en avant. Di Maio, Berlusconi et Tajani ont fait preuve de responsabilité dans leurs déclarations ; réaffirmons un pacte de majorité en partant de la question de la vaccination, afin de soutenir les mesures du gouvernement et de les promouvoir auprès de l’opinion publique. Nous demandons à ce que tous les candidats aux élections locales respectent les obligations vaccinales, comme l’a fait le Parti démocrate. Les maires et les présidents de région doivent être les premiers à montrer l’exemple. Concernant les groupes d’extrême-droite qui manifestent contre le gouvernement, ils ne tirent aucune légitimité d’une quelconque instance sociale, contrairement, au moins partiellement, à la colère des gilets jaunes. La liberté c’est le vaccin, d’Athènes à Paris, les anti-vaccins vont à l’encontre des libertés, fomentés par l’extrême-droite. Je suis pour l’obligation vaccinale du corps enseignant, mais il faut une coordination à l’échelle européenne. Concernant la réforme de la justice, la motion de confiance est le bon instrument et il n’y a aucun complot contre le M5S. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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24/07/2021
Article du Magyar Nemzet : Hongrie : l'opinion publique se range du côté du gouvernement en vue du référendum.
Le dernier sondage d'opinion de l'Institut Nézőpont montre que la grande majorité est d'accord avec la position du gouvernement.
Trois quarts des Hongrois, soit 74 %, estiment que l'éducation à l'homosexualité dans les écoles et les jardins d'enfants devrait être subordonnée à l'autorisation des parents, selon un sondage représentatif au niveau national réalisé par l'Institut Nézőpont (Point de vue) pour le quotidien hongrois Magyar Nemzet.
Selon le dernier sondage de l'Institut Nézőpont, la grande majorité des gens sont d'accord avec la position du gouvernement sur cette question, et seulement un sur cinq - vingt pour cent - pense que la sensibilisation des enfants à l'école ne devrait pas dépendre de l'autorisation des parents, comme le répand de plus en plus le "programme de sensibilisation" en Europe occidentale.
L'Institut Nézőpont souligne également que le référendum du gouvernement pourrait causer de sérieux maux de tête à la gauche, car la majorité des critiques du gouvernement - 56 % - soutiennent également l'autorisation parentale et seulement un tiers se range du côté des organisations LGBTQ.
Avec un soutien écrasant du camp pro-gouvernemental (86 %), deux tiers des personnes dont la préférence est inconnue soutiennent également la position du gouvernement selon laquelle les parents devraient avoir le droit de décider ce que l'on enseigne à leurs enfants sur l'homosexualité dans les institutions publiques. Les différences par groupes démographiques sont minimes : Deux tiers des jeunes et quatre cinquièmes des personnes âgées partagent la position du gouvernement, tandis que sept personnes sur dix à Budapest et trois sur quatre dans les zones rurales estiment que les parents devraient décider de la question.
Le Premier ministre Viktor Orbán avait annoncé mercredi dernier sur sa page de médias sociaux que le gouvernement hongrois organiserait un référendum, car Bruxelles a clairement attaqué la Hongrie au sujet de la loi sur la protection de l'enfance et exige maintenant des changements dans la loi sur l'éducation et les règles de protection de l'enfance. Les questions du référendum sont les suivantes :
- êtes-vous favorable à l'introduction de cours d'orientation sexuelle pour les enfants mineurs dans les établissements d'enseignement publics sans le consentement des parents ?
- êtes-vous favorable à la promotion de la thérapie de changement de sexe pour les mineurs ?
- êtes-vous favorable à l'accès des mineurs à la thérapie de changement de sexe ?
- Êtes-vous favorable à l'exposition sans restriction des mineurs à des contenus médiatiques sexuellement explicites qui affectent leur développement ?
- Êtes-vous favorable à la diffusion de contenus médiatiques sans ambiguïté de genre aux mineurs ?
Source : Magyar Nemzet
(https://magyarnemzet.hu/belfold/a-kozvelemeny-a-kormany-o...)
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23/07/2021
" ‘Il faut que les Italiens se vaccinent’ demande Draghi ; La Ligue dit être ‘’surprise’’ par les mots du Premier ministre."
Italie. Revue de presse.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Logroscino « ‘Il faut que les Italiens se vaccinent’ demande Draghi ; La Ligue dit être ‘’surprise’’ par les mots du Premier ministre » : « Cette fois, Mario Draghi n’a pas vraiment joué les médiateurs, au contraire, il en a presque perdu son illustre aplomb : ‘’Ceux qui invitent à ne pas se faire vacciner invitent à la mort. On ne se vaccine pas, on tombe malade, on meurt. Ou alors on cause la mort : on ne se vaccine pas, on tombe malade, on contamine quelqu’un et il meurt’’ a-t-il déclaré hier soir en conférence de presse alors qu’il présentait le nouveau décret sur le pass sanitaire. Un message ferme à l’attention des anti-vaccins et des politiques qui les encouragent. Si la Ligue s’est d’abord dite satisfaite de certaines mesures plus souples que prévu, le parti a ensuite exprimé sa ‘surprise’ dans un communiqué. Alors que le Premier ministre décrit le pass sanitaire non pas comme ‘’arbitraire mais la condition pour éviter les fermetures’’, le PD se réjouit de cette fermeté et de cette ‘’réponse limpide et inflexible à Salvini et à une droite irresponsable’’. Le gouvernement poursuit un double objectif : maintenir le rythme de la campagne de vaccination et contrer une certaine tendance au relâchement de la part des citoyens. Le décret étendra l’obligation du pass sanitaire à partir du 6 août. Il ne concerne toutefois pas l’école, le travail et les transports publics, qui doivent encore faire l’objet de prochaines discussions, notamment sur l’obligation vaccinale pour les enseignants. L’objectif annoncé de Draghi est de ‘’faire tout ce qui est possible pour que chacun puisse retrouver les bancs de l’école dès le première jour de la rentrée’’ et de rendre ‘’imperméable au virus les lieux de travail et les transports en commun’’, à l’opposé des dernières déclarations de Salvini, donc. A ceux qui dénoncent la réduction des libertés avec le pass sanitaire obligatoire, Draghi dit ‘’Le pass permet aux citoyens de continuer à mener leurs activités avec la garantie de ne pas se retrouver en présence de personnes susceptibles de les contaminer. Cette mesure apporte de la sérénité, elle n’en enlève pas’’. Le ministre de la Santé Roberto Speranza a ensuite annoncé la prorogation de l’état d’urgence jusqu’à la fin de l’année 2021. Ces mesures se veulent avant tout une main tendue vers les citoyens, en témoigne la décision de revoir à la baisse le prix des tests de dépistage Covid afin d’aider les familles. »
ARTICLE Il Messaggero « A partir du 6 août, le pass sanitaire devient obligatoire pour les restaurants et bars. Les stades seront remplis jusqu’à 50% » : « Voici donc ‘la voie italienne’ pour le pass sanitaire, le certificat attestant d’avoir obtenu au moins une dose ou d’avoir réalisé un test négatif dans les 48 heures deviendra obligatoire pour accéder à n’importe quelle activité pour tous les citoyens à partir de 12 ans : restauration en intérieur, musées, cinéma, théâtres ou piscines. Au bar, on pourra encore prendre un café au comptoir ou prendre à emporter sans avoir à présenter son QR code, mais pour s’asseoir en intérieur il faudra passer par un contrôle du restaurateur. Pour les piscines et les salles de sport, l’accès est libre en extérieur. En revanche, pour les cinémas et les spectacles, le pass est nécessaire pour les évènements en intérieur comme en extérieur. Pour les stades, le QR code est requis, mais la jauge de remplissage est fixée à 50% au maximum même en zone blanche en extérieur et à 25% en intérieur. Enfin pour les transports, écoles et travail la décision est renvoyée à un nouveau conseil des ministres peut-être dès la semaine prochaine ».
PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. Milella « Vote de confiance pour la réforme de la justice : ‘évitons les zones d’impunité’ » : « Sur le projet de réforme de la justice, le gouvernement a autorisé le recours au vote de confiance, et ce avec l’accord de tous les ministres du M5S. C’est une mesure préventive, au cas où l’entente ne serait pas trouvée. Mais vue du prochain débat à la Chambre, qui aura donc lieu le 30 juillet prochain, la Garde des Sceaux Marta Cartabia assure que la ‘’discussion reste ouverte autour des préoccupations du M5S’’ et qu’il sera possible d’y travailler. La ministre de la Justice rappelle que ‘’la durée actuelle des procès en Italie constitue un grave problème’’ et dans le cadre du Plan de Relance Bruxelles demande à ce que la durée moyenne soit réduite de 25%. La question reste très épineuse mais inévitable. Le processus engagé dès l’institution du nouveau gouvernement est à ce stade bloqué par le M5S. La ministre cherche donc à rassurer les juges d’une part mais aussi le Mouvement. Giuseppe Conte se dit satisfait malgré les protestations persistantes de l’aile la plus dure du Mouvement. Le Conseil supérieur de la magistrature se montre lui aussi critique quant aux nouvelles règles, émettant des doutes quant à la possibilité de respecter ainsi tous les principes de base du droit (égalité face à la loi, obligation d’action pénale…). Draghi et sa ministres rappellent qu’il s’agit avant tout d’éviter l’impunité et de faire en sorte que justice soit bien rendue. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
23:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Un élu de la Ligue ayant blessé mortellement un migrant marocain."
22 juillet :
Italie. Revue de presse.
L’affaire impliquant un élu de la Ligue ayant blessé mortellement un migrant marocain hier à Voghera, en Lombardie, est également largement reprise en Une de la presse italienne. L’affaire suscite de vives réactions politiques et anime le débat public sur le port d’arme. “Il tire et tue un migrant, l’assesseur assigné à domicile” (Corriere della Sera), “Assesseur à main armée” (La Repubblica), “C’est le Far West à Voghera ; dispute sur la question des armes” (La Stampa), “L’assesseur au pistolet tue au milieu d’une place” (Il Messaggero)
Enfin, la plupart des quotidiens évoquent en Une la situation sanitaire ainsi que les obligations sanitaires qui pourraient être prochainement introduites par le gouvernement. “ ‘Les enseignants doivent se faire vacciner’ ; Les directeurs d’établissement promeuvent une ligne dure ; pass sanitaire obligatoire mais valide dès la première injection” (Corriere della Sera), “Pass sanitaire pour les bars et restaurants en intérieur ; la décision est attendue aujourd’hui pour les trains et les avions” (La Repubblica), “Voyages et restaurants ; aujourd’hui le gouvernement doit valider le Pass sanitaire ; voici les règles” (La Stampa), “Pass sanitaire, l’obligation entrera en vigueur lundi” (Il Messaggero)
Sur Twitter, parmi les hashtag qui dominent aujourd’hui on peut relever #Legaassassina, en référence à la mort d’un migrant marocain hier soir à Voghera, abattu par un élu léghiste.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni et F. Sarzinini « Pass sanitaire obligatoire, des négociations jusqu’au dernier moment et Salvini revient à la charge » : « Un pass sanitaire attestant d’au moins une dose de vaccin sera obligatoire dans tous les lieux clos, y compris les restaurants, et de deux doses s’il y a un risque de rassemblement. Sachant que les personnes n’ayant reçu qu’une seule dose s’engagent à effectuer la deuxième, autrement le pass perdra sa validité. S’il est approuvé aujourd’hui en Conseil des ministres, le décret entrera immédiatement en vigueur. Les mesures ainsi que les ultimes détails seront probablement présentés par Mario Draghi ce soir en conférence de presse. En attendant, les négociations restent ouvertes avec les Présidents de région sur les paramètres des différentes zones de risque. Ce sont les deux ministres de Forza Italia qui répondent aux protestations de Matteo Salvini en promouvant le pass comme un moyen de retrouver un peu de liberté et en encourageant la vaccination. Mais justement dans le souci d’éviter le passage en jaune, les régions poursuivent les négociations avec le gouvernement pour que le taux d’occupation des hôpitaux déterminant le passage en zone jaune soit revu à la hausse. Il faudra qu’un accord soit trouvé aujourd’hui, autrement plusieurs régions dont le Latium passe en zone jaune. La liste des lieux auxquels sera étendue l’obligation du pass sanitaire attestant de la vaccination complète est vouée à être complétée mais comprend déjà les avions, les trains et les bateaux ainsi que les stades ou les grands événements sportifs et spectacles. »
ARTICLE, La Repubblica, « Justice, la réforme risque d’être repoussée : conflit entre Cartabia et le M5S, et l’hypothèse d’engager la confiance du gouvernement lors du vote refait surface » : « Sur la justice, la houle n’est pas passée : Draghi redit qu’il va engager la confiance du gouvernement, mais le M5S fait obstruction et engage le bras de fer. Avec les 917 amendements déposés en Commission, le Mouvement obtient déjà un premier résultat. Le secrétaire du PD rappelle que la réforme devra être adoptée avant la pause parlementaire, mais la discussion ne pourra pas commencer demain vu la situation. Le PD propose une norme transitoire pour faire entrer en vigueur la loi en 2024, mais ça ne suffit pas au M5S. Le palais Chigi a fait savoir à Conte qu’il compte sur lui pour trouver une solution rapidement, mais pourrait-il avoir confiance en l’ancien leader du gouvernement ? La crainte est forte que la majorité n’arrive pas à tenir les troupes cinq étoiles, y compris au gouvernement et que l’on s’achemine vers une nouvelle crise gouvernementale au cœur de l’été. ».
PREMIER PLAN, La Stampa, de Fabio Martini, « Justice et élections partielles ; l’entente entre Conte et Letta » : « On observe depuis quelques temps une entente Conte-Letta de plus en plus solide. Le secrétaire démocrate avait d’abord affirmé auprès de la ministre Cartabia et de Draghi son approbation quant à l’accord trouvé autour de la réforme de la Justice avant de finalement se déclarer prêt à quelques amendements, juste après que Giuseppe Conte se soit rendu au palais Chigi. Si Mario Draghi n’a pas sourcillé, il a tout de même dû être contrarié car cette surenchère, inattendue de la part du PD, a ouvert la voie aux revendications des autres partis. Mais ce n’est que le reflet d’une entente stratégique plus large entre PD et M5S, notamment en vue des élections municipales à l’automne. Un pacte est en préparation, en particulier pour le deuxième tour à Rome, mais aussi pour les élections partielles qui permettraient au M5S d’entrer à la Chambre. Giuseppe Conte a manifesté son intérêt pour le siège de député que libérerait Roberto Gualtieri s’il était élu. Les deux leaders sont intéressés par une place au Parlement, naturelle à l’approche de l’élection du Chef de l’Etat, mais il semble qu’il y ait aussi entre les deux une vraie entente politique et personnelle. A Rome, ils prévoient que Carlo Calenda arrive quatrième au premier tour, alors que Roberto Gualitieri serait probablement deuxième et Virginia Raggi troisième, ce qui serait propice à une alliance des deux partis. Ils se manifestent d’ailleurs davantage d’égards politiques mutuels, s’épargnant voire se défendant publiquement. Enfin, le PD semble disposé à céder le collegio de Rome-1 au Mouvement, et sait qu’il pourra compter sur leur appui pour la conquête du collegio de Sienne. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de S. De Riccardis, « Voghera, un assesseur de la Ligue tire et tue un homme après un litige sur une place de Voghera » : « Massimo Adriatici serait intervenu pour arrêter un Marocain qui dérangeait des clients dans un bar. Les deux en sont venus aux mains, se sont bousculés puis le projectile est parti. ‘’J’ai ouvert le feu par inadvertance’’ déclare l’élu. Mais il est possible que son arme ait été chargée. Youns El Boussetaoui, marocain de 39 ans en situation irrégulière connu pour trafic de drogue et dégradation de biens publics, se présente vers 22h, peut-être ivre, à la terrasse d’un bar où il s’en prend à un jeune couple avant de lancer une chaise en direction du chien de deux autres clients. Massimo Adriatici, avocat de 47 ans, ancien agent de police, élu de la Ligue chargé de la sécurité pour la mairie de Voghera dans la Province de Pavie intervient. Il plaide l’accident mais il faudra comprendre à quel moment le pistolet avait été armé. En attendant, il est assigné à résidence, accusé d’homicide volontaire. Il faudra compter essentiellement sur le témoignage de clients du bar en question. Les juges détermineront ensuite si l’accusation doit être requalifiée en acte de légitime défense. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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22/07/2021
Viktor Orbán annonce la tenue prochaine d’un référendum au sujet de la loi de protection des mineurs.
Hongrie. Le Premier ministre Viktor Orbán annonce la tenue prochaine d’un référendum au sujet de la loi de protection des mineurs :
https://visegradpost.com/fr/2021/07/21/viktor-orban-annon...
00:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/07/2021
" Raggi, Salvini et les retardataires de la première dose : quand le vaccin embarrasse les politiques."
Italie. Revue de presse.
L’extension progressive du pass sanitaire obligatoire aux activités de loisirs, l’approbation de cette mesure par les régions, ainsi que la proposition du principal syndicat patronal Confindustria pour que le pass soit rendu obligatoire également sur les lieux de travail fait la une de la presse italienne. Le gouvernement prépare l’extension de l’obligation du pass sanitaire en trois étapes consécutives, de la restauration aux transports. Le syndicat CGIL réagit vivement à la proposition de la Confindustria et notamment à la possibilité que le salaire des employés ne présentant pas le pass soit suspendu. “Le pass sanitaire va devenir obligatoire. Le 'oui’ des régions. Confindustria fait pression pour qu'il soit introduit sur les lieux de travail" (Corriere della Sera),"Le pass sanitaire pour travailler ; et le gouvernement valide l'obligation en trois temps d'un green pass pour les restaurants et les transports" (La Repubblica), "Confindustria - CGIL, l'affrontement sur le green pass" (La Stampa), "'Deux doses ou plus de travail', Confindustria fait pression sur le gouvernement" (Il Messaggero)
La réforme de la justice et les débats au Sénat en vue du vote de la loi Zan contre la transhomophobie, reporté à septembre, sont également cités en une des principaux quotidiens. "Projet de loi Zan et justice, des batailles à coup d'amendements" (Corriere della Sera, La Stampa), "Justice, trois jours pour trouver un accord" (La Repubblica), "L'entente sur la loi Zan semble plus proche ; 'le vote en août'", "Réforme Cartabia, les embûches et la possible motion de confiance" (Il Messaggero).
ARTICLE, Il Messaggero, « Pluie d’amendements pour la réforme de la justice, qui s’oriente vers un vote de confiance au gouvernement » : « Nous ne pouvons pas laisser en héritage aux nouvelles générations ce monstre qu’est devenu la justice, nous ne pouvons pas nous habituer à des choses de ce genre ». La ministre de la Justice défend sa réforme, mais au Parlement c’est une véritable pluie d’amendements qui déferle sur le projet de loi. Ce sont surtout les députés du Mouvement 5 étoiles qui en sont responsables, ayant présenté pas moins de 917 amendements pour défendre la suppression de la prescription voulue par l’ancien ministre Alfonso Bonafede. Giuseppe Conte et Luigi Di Maio cherchent à tout prix une solution, mais le Premier Ministre Mario Draghi n’a aucune intention de changer la substance de la réforme et encore moins son calendrier. Pressé par l’Union Européenne de tenir ses promesses de réformes avant l’arrivée des fonds du Plan de Relance, Draghi serait même prêt à soumettre la confiance du gouvernement au vote des députés pour l’adoption de cette loi le 23 juillet prochain. En attendant, on se presse en commission pour retravailler quelques points de la réforme, dont celui de la prescription : « Nous sommes prêts à travailler, avec sérénité, en commission pour trouver un point d’accord » dit le président du groupe M5S à la commission Justice Antonio Satta. Mais en réalité, il semblerait qu’il n’y ait qu’un seul véritable point qui bloque le M5S, c’est celui de ne pas laisser aux juges la décision de la durée d’un procès. Ils cherchent donc à prolonger le plus possible les termes de la prescription, plus ou moins soutenus par le PD qui a du mal à trouver une position commune avec son potentiel allié. De son côté, la magistrature se mobilise et cherche à faire entendre son opposition à la réforme. Pour le procureur de Catanzaro, 50 % des procès sont menacés par la prescription et pour le procureur national anti-mafia Federico Cafierro De Raho la réforme entraînerait une perte de sécurité pour le pays. La justice est l’un des thèmes les plus emblématiques du Mouvement 5 étoiles : « nous seront en première ligne pour revendiquer que le M5S est très attentif à l’état de droit dans notre pays » lance le nouveau chef du parti Giuseppe Conte aux groupes parlementaires. »
ARTICLE, La Repubblica, « Raggi, Salvini et les retardataires de la première dose : quand le vaccin embarrasse les politiques » : « Parmi les réfractaires au vaccin, on retrouve surtout des dirigeants de droite mais aussi des cinq étoiles ou ex-cinq étoiles. D’autres vont plus loin et parlent de vaccination inutile. « Je ne me plierai pas au nazisme vaccinal » affirme le député léghiste Claudio Borghi et conseiller économique de Salvini. La députée PD Alessia Morani propose le green pass pour accéder à la chambre des députés et au sénat, et la réaction ne tarde pas : « Nous allons vraiment subordonner le droit des élus à représenter ses électeurs à l’obligation de faire un vaccin expérimental ? Cela me semble inconstitutionnel » répond Borghi. En réalité, il représente une catégorie, celle des parlementaires accusés de ne pas faire grand-chose (un euphémisme) pour inciter à la vaccination. Pour Borghi, comme pour Salvini et Lollobrigida (FdI), le vaccin est « inutile » pour les moins de 40 ans. Ce sont ceux qui ne postent pas la photo de leur vaccination –quand ils se font vacciner- ; même Giuseppe Conte n’a pas même fait la première injection prévue pour le 12 juillet. A Italia Viva, on répète que tous les élus du groupe sont vaccinés, tandis que chez les 5 étoiles, le cas Raggi fait jaser. On apprend que la maire de Rome ne s’est pas faite vacciner, au motif qu’elle aurait eu le covid il a 8 mois, ce qui ferait qu’elle « serait déjà immunisée », argument qui a déchainé les critiques et notamment de ses concurrents au municipales. Il faut se rappeler que le M5S était il y a peu le règne des no-vax : souvenons-nous de l’ex-députée cinq étoiles Sara Cunial, qui avait qualifié le vaccin de « génocide ». De son côté, l’eurodéputée léghiste Donato vante la « résistance française » des no-vax contre la loi de Macron prévoyant l’obligation de pass sanitaire et prétend que « là où il y a eu le moins de vaccins administrés, c’est là aussi qu’on retrouve le moins de contaminations“. Beaucoup d’élus pour leur part bottent en touche, prétextant des rendez-vous importants qui leur ont fait manquer la première injection ; ils faudrait qu’ils s’inquiètent aussi du mauvais exemple qu’ils donnent ».
SONDAGES, La Repubblica, « La loi Zan plaît à 62% des Italiens, mais son niveau de popularité baisse au sein du centre-droit » : « Le sondage récemment mené par Demos suggère qu’au sein de l’opinion publique, les divisions autour de la loi Zan s’apparentent davantage à des ‘’différences’’ qu’à des ‘’fractures’’. Il confirme notamment une large adhésion à la Loi Zan, approuvée par 62% des Italiens, soit près des 2/3. En face, ceux qui le rejettent ne sont que 24%, un peu moins d’1/4. C’est parmi l’électorat du PD et du M5S que le taux d’approbation est le plus fort, atteignant 81%. A noter qu’il est tout de même majoritaire parmi la base électorale de la Ligue. Il a en revanche sensiblement diminué parmi les électeurs de Forza Italia, surtout, mais aussi de Fratelli d’Italia, seul parti où l’opposition est plus importante que les avis favorables à la loi. Du point de vue générationnel également, la différence est très nette, les jeunes sont les plus convaincus par la loi. Parmi la population de moins de 30 ans en effet, le consensus dépasse les 75%. »
ENTRETIEN, La Stampa, d’Elena Bonetti, ministre pour l’égalité des chances « L’obstination du PD conduira à l’échec de la loi, au Sénat il y a de plus en plus de voix qui s’élèvent pour demander un dialogue » : « Complètement submergée par les amendements, la proposition de loi Zan fait l’objet de plus de mille demandes de modification, principalement venant de députés de la Ligue mais aussi de la part d’Italia Viva qui propose la modification des articles 1, 4 et 7. « Les quatre amendements présentés par le groupe IV ont pour but de mieux clarifier l’objectif de la loi et d’enlever les éléments sur lesquels il y a eu un très fort débat à l’intérieur du Parlement et en dehors. Il faut se rendre à l’évidence, le Parti Démocrate a empêché toute forme de dialogue. Nous avons averti depuis le début que les voix au Sénat manquaient, mais il est encore temps de procéder à une négociation non pas au rabais, mais pour réussir à adopter la loi. S’il y a de la volonté politique, nous pouvons y arriver, y compris avec la Ligue parce que désormais il y a une sorte de transversalité entre tous les partis dans la défense des droits fondamentaux, ce qui est positif. Letta mène une bataille idéologique mais au Sénat il y a plus de voix de la part du PD qui demandent une médiation. Je lance un message aux partis : approuvons cette loi ensemble, les amendements déposés nous le permettent, je ne comprends pas pourquoi cela fait peur qu’une loi soit adoptée par une large majorité. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « L’ancien membre des ‘brigades rouges’ Di Marzio est déjà libre. L’épouse du préfet blessé déclare : ‘il me suffirait qu’il soit extradé’ » : « Ils sont entrés dans sa maison et ont tiré sur son mari en plein visage, mais l’épouse de Nicola Simone n’éprouve aucune rancœur. Même après avoir appris que Maurizio Di Marzio a pu rentrer chez lui après son arrestation qui a duré 24 heures. Il n’a reçu de la part des juges que l’obligation de pointer tous les 15 jours à Paris après avoir été libéré sous contrôle judiciaire. « Nicola répétait souvent que la justice aurait fait son cours. Quarante ans plus tard ils l’ont arrêté. L’important est qu’il soit extradé » déclare Giovanna Zugaro sans aucune pointe d’enthousiasme. Comme pour les autres ex-terroristes arrêtés, Di Marzio a été libéré après son arrestation et soumis à une des mesures les moins dures en attendant son extradition, qui pourrait avoir lieu, selon les prévisions, dans deux ans. « C’était le 6 janvier 198, jour où ils ont sonné à la porte. Nicola avait très bien compris en ouvrant la porte. Ils étaient armés. Il a réussi à réagir et à faire fuir les hommes du commando, il a reçu une Médaille d’or pour son courage ». C’était les années de plomb et Simone était sur le point de connaître une importante promotion, qu’il aura par la suite. Aujourd’hui, selon la veuve, il aurait été soulagé. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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"Salvini a attaqué les Roms mais ils lui ont apporté leurs voix ."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre aujourd'hui sur les effets de l'augmentation des cas de contamination du variant delta sur les bourses et le débat politique autour du pass sanitaire et l'obligation vaccinale dans les écoles. « Le variant Delta fait chuter les marchés boursiers. Un green pass à deux niveaux, et l’hypothèse d'une seule dose requise pour les restaurants. Bataille entre le PD et la Ligue sur l’obligation vaccinale pour les professeurs » - (Corriere della Sera). « Vaccin impératif. La moitié des italiens a reçu les deux doses. Le pass sanitaire est prêt pour août. Alerte sur les retards de vaccination du personnel scolaire dans 4 régions. Letta demande au gouvernement des 'initiatives contraignantes' mais Salvini est contre » (La Repubblica). « Davantage de contaminations et hausse du variant delta : lundi noir sur les marchés boursiers, le pétrole revient sous la barre des 70$ » (Il Sole 24 ore). « Le virus fait chuter les Bourses. Disputes sur les vaccins à l'école. L'Europe perd 240 milliards [en bourse] » (La Stampa). « Le Green pass devient régional » (Il Messaggero).
A la une également la rencontre en Giuseppe Conte et Mario Draghi sur la réforme de la justice et l'apparente entente entre le chef du M5S et le Président du Conseil. « Justice, face à face entre Draghi et Conte. Le Premier Ministre demande de renoncer aux intentions partisanes » (Corriere della Sera). « Draghi-Conte, sur la justice une trêve s'installe, la médiation peut démarrer » (La Repubblica). « Justice, Conte n'est pas seul : alerte depuis le palais présidentiel. Le chef du M5S demande à Draghi de permettre des modifications sur la réforme » (Il Fatto Quotidiano). « Draghi-Conte : sur la justice, une ouverture pour de légères modifications » (Il Sole 24 Ore).
PREMIER PLAN, La Repubblica, de M. Bocci et T. Ciriaco « Le pass sanitaire exigé dès maintenant dans les restaurants et à partir de septembre dans le métro» : « La décision devrait être prise demain en Conseil des ministres mais l’ensemble du gouvernement ne s’accorde pas encore sur le pass sanitaire. Le projet est repoussé par l’aile droite, à deux doigts de boycotter la campagne de vaccination (‘’pour les jeunes le vaccin n’est pas utile’’ a déclaré Matteo Salvini). L’extension du pass sanitaire serait ferait donc en deux temps : dès le début du mois d’août pour les activités non-essentielles (événementiel, restauration…), puis en septembre pour les transports. L’idée étant de ne pas exclure des services essentiels les citoyens qui ne seraient pas encore vaccinés. La discussion est encore ouverte, il serait par exemple possible de ne rendre obligatoire le pass sanitaire que pour ceux qui veulent consommer assis et à l’intérieur d’un bar ou d’un restaurant. Les jauges pourraient être abandonnées pour accéder aux grands événements si tous les participants sont munis du pass sanitaire (stades, salles de concert…). Pour l’émission du précieux passeport, l’Italie envisage d’adopter le modèle européen, soit une émission deux semaines après la deuxième injection. Mais à ce jour 9 millions d’Italiens en attente de la seconde injection ont déjà téléchargé leur pass. Quoi qu’il en soit, concernant la disponibilité des doses face à l’explosion de la demande qu’une telle décision provoquerait, comme observé en France, le commissaire Figliuolo a déjà rassuré la Présidence du Conseil. D’ici 10 jours, le gouvernement devra également prendre une décision quant à l’obligation de vaccination pour le personnel enseignant. La couverture vaccinale devrait être d’au moins 93% pour cette catégorie mais les régions ne progressent pas toutes au même rythme et les disparités devront être réduites. Les régions ont en revanche obtenu satisfaction sur une demande importante : les critères d’appartenance aux différentes zones de risque vont être revus et ce sont désormais les hospitalisations et l’occupation des services de soins intensifs qui comptera davantage que la circulation du virus au sein de la population. »
ARTICLE, La Stampa, « Procès en danger » : « Le délai de prescription, tel qu'il a été établi par la réforme de la ministre de la Justice, Marta Cartabia, risque d’enterrer de nombreux procès. L'Association nationale des magistrats tire la sonnette d'alarme et déclare que "150 000 procès sont en danger". La réforme prévoit, en ce qui concerne la prescription, une durée maximale de deux ans pour les procédures d'appel et d'un an pour les procédures de cassation. Une prolongation supplémentaire d'un an en appel et de six mois en cassation est possible pour les procès complexes concernant des crimes graves (par exemple, association criminelle simple, association criminelle de type mafieux, trafic de drogue, violence sexuelle, corruption, pots-de-vin). Après l'expiration de ces délais, l'affaire est déclarée irrecevable. Sont exclus les délits imprescriptibles (passibles de la réclusion à perpétuité). Parmi les procès à risque avec la réforme, il y a celui sur l’incident ferroviaire de Viareggio de juin 2009 qui a fait 32 morts, crimes déclarés prescrits par la Cour d’Appel, avant saisine de la Cour de Cassation : avec la réforme Cartabia, la prescription aurait été prononcée avant. Idem pour le drame de Rigopiano, dont l’audience a été renvoyée 12 fois en trois ans et demi, et la réforme ne changerait rien pour limiter cette perte de temps en première instance. Le procès de la ‘Ndrangheta dit « Rinascita Scott » qui compte 325 mis en examen, 438 chefs d’inculpation et 600 avocats, risque fort, vu son ampleur, d’être impacté par les nouvelles règles de prescription. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. Miliella, « Justice, la trêve entre Draghi et Conte ; Cartabia travaille à trouver un accord » : « La rencontre entre Mario Draghi et Giuseppe Conte hier au Palais Chigi a permis de renouer le dialogue autour de la réforme de la justice. L’ancien Président du Conseil, nouveau chef politique du Mouvement 5 Etoiles et avocat Giuseppe Conte a déclaré qu’il était d’accord pour faire en sorte que les procès soient plus rapides mais qu’il continuerait à se battre contre l’impunité. Telle est la marge de manœuvre dégagée par le M5S. Plusieurs pistes sont donc ouvertes et c’est à la ministre de la justice Marta Cartabia de les examiner. De son côté, le M5S a travaillé dès l’après-midi à une série d’amendements qu’il devra présenter aujourd’hui avant 18h. Matteo Renzi déclare pour sa part qu’il signera aujourd’hui les référendums sur la Justice. L’objectif reste de faire passer la réforme avant le 15 août. Le Parti démocrate a lui aussi émis les premiers signaux d’ouverture quant aux retouches du texte et Enrico Letta souhaite que la réforme soit approuvée rapidement. Mais hier, les contacts entre la ministre Cartabia et le M5S étaient encore fébriles. Le Mouvement propose d’augmenter à 3 ans la période durant laquelle il est possible de faire appel, faisant disparaître l’échéance des 2 ans après le verdict en cassation pour les délits moins graves. Tous les procès en appel pourraient alors durer trois ans, mais les juges de toutes tendances s’accordent sur le fait qu’une échéance fixe risquerait de mettre fin à des procès en cours et mettre en difficulté les plus grandes cours d’appel ayant à gérer de nombreuses procédures. Le M5S et le PD proposent comme solution de laisser au juge la liberté de décider sur la durée du procès, ou alors d’établir une liste de délits imprescriptibles pour lesquels les procès ne seraient pas soumis au délai fixé. Enfin, une troisième solution pourrait être de changer la date de décompte des 3 ans. »
ENQUÊTE, La REPUBBLICA, « Salvini a attaqué les Roms mais ils lui ont apporté leurs voix » : « Ca nous amusait : d'abord Salvini s'en prenait au clan de Casamonica et ensuite nous, les gitans, faisions campagne pour sa liste... ". Nous sommes au printemps 2016 et à Borgo Carso, dans la banlieue de Latina, se tient un dîner électoral de la Ligue. L'invité d'honneur était Matteo Salvini lui-même ; parmi les invités figuraient des hommes du clan Di Silvio. Renato Pugliese, fils du patron Costantino, que tout le monde appelle "Cha Cha", l'a révélé aux magistrats du parquet anti-mafia du district. Il raconte qu'il a même été reconnu par un policier : "Il a essayé de me prendre en photo, probablement pour documenter notre présence là-bas, mais je lui ai dit qu'il aurait pu la prendre sans subterfuge : tout le monde savait que nous étions là pour faire campagne [pour Salvini]". Hypocrisie et faveurs en échange de votes pour faire triompher la liste " Noi con Salvini " aux élections locales. Et c'est là le grand paradoxe de Latina, une terre de conflits où des mouvements xénophobes tels que Fratelli d'Italia et la Ligue diffusent des slogans contre les Roms, et cherchent ensuite le soutien des membres les plus violents de la communauté. Depuis quelque temps, la DDA de Rome enquête et, une à une, elle a rassemblé les pièces d'un pacte criminel qui réunit des politiciens, des criminels et des hommes d'affaires. Parmi les suspects figure Matteo Adinolfi, membre du Parlement européen de la Ligue, qui, avant d'arriver à Bruxelles, était conseiller municipal à Latina. Adinolfi en 2016 a été élu et selon les procureurs, environ la moitié de ces bulletins étaient le résultat d’un accord illégal fondé sur un achat de votes. Depuis des années, la famille Di Silvio de Latina a mis en place un système de pouvoir mafieux : trafic de drogue, extorsion et meurtres. Ils sont apparentés à la famille Casamonica, qu'ils surpassent en férocité. Mais même si Salvini a voulu prendre personnellement le volant du bulldozer qui a abattu les villas de Casamonica, les dirigeants de son parti ont engagé des criminels d'origine gitane pour la campagne de la Ligue dans la province de Latina. » Le système est simple. Agostino Riccardo, un autre collaborateur de la justice lié à la même famille, explique : "Les personnes dont le vote était assuré étaient convaincues, avant tout, parce que nous étions le clan Di Silvio. De plus, j'avais l'habitude de mettre les cartes avec le nom du candidat dans une enveloppe et de l'argent, environ 150 euros. Il y avait un accord pour le contrôle du vote, car les votes que j'apportais seraient exprimés en écrivant le nom du candidat 'Adinolfi' avec un grand A écrit, tandis que les votes d'Armando devraient être exprimés en écrivant le nom en italique. Évidemment, la préférence pour la liste "Noi con Salvini" a également été exprimée avec une croix". »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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19/07/2021
Matteo Salvini : "Le pass sanitaire doit être demandé au stade, pas pour aller manger une pizza."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre aujourd'hui sur la diffusion du variant Delta en Italie et en Europe, le prolongement de l'état d'urgence et à la possibilité de rendre obligatoire le pass sanitaire. « C'est ainsi que nous arrêterons le variant Delta. Un Green pass obligatoire et davantage de vaccinations. » - (Corriere della Sera). « La chasse aux non-vaccinés, ils sont plus de 17 millions. Le gouvernement inquiet de la propagation du variant Delta renforce la campagne de vaccination pour convaincre les réticents. » - (La Repubblica). « Virus, encore l'état d'urgence. Les contaminations s’envolent, débat politique autour du green pass » - (La Stampa). « Le nombre de nouveaux cas triple dans le Latium. 'Il faut recourir au pass sanitaire pour les touristes et les loisirs. Le nombre de vaccinations pour la première dose s'écroule. "Le passeport vaccinal est une condition, pas une obligation » - (Il Messaggero).
Les consultations entre Mario Draghi et Giuseppe Conte, notamment sur le sujet de la réforme de la justice à laquelle le M5S reste pour le moment opposé sont également citées en une des principaux quotidiens : « Le face-à-face de Draghi et Conte sur la réforme de la justice » (Corriere della Sera), « Justice, Draghi demande à Conte s’il le soutient ou s’il veut la rupture » (La Repubblica) ; « Justice, ultime confrontation autour de la nouvelle loi » (La Stampa) ; « Conte se rend auprès de Draghi : des solutions pour sauver 150 000 procès » (Il Fatto Quotidiano).
ARTICLE, Corriere della Sera, « Conflit sur la réforme de la justice, pour la ministre Cartabia (Indépendante) la médiation est terminée » : « Après la difficile approbation en conseil des ministres en raison des réserves exprimées par les ministres M5S, la réforme de la justice de la ministre Marta Cartabia est à nouveau l’objet de tensions au sein de la majorité. L’ouverture du secrétaire du PD Enrico Letta à « quelques petits ajustements en première ou seconde lecture, à condition de ne en pas déformer le contenu » ne rencontre pas l’enthousiasme du ministère de la justice, qui considère que « la négociation est close, la réforme a été discutée puis votée à l’unanimité en conseil des ministres ». En réalité, le temps presse pour le vote de la réforme, puisqu’elle fait partie des conditions nécessaires à la réception des fonds du Plan de Relance européen. Surtout que l’encombrement législatif à la Chambre des députés devrait renvoyer la date du début de la discussion du 23 au 26 juillet. Cette initiative de Letta, qui rencontre l’approbation du M5S, agace les autres composantes de la majorité dont notamment Matteo Renzi et Matteo Salvini, pour qui « PD et M5S veulent entraver Draghi ». La proposition de Letta regarde principalement les près de 150 000 procès trop complexes pour être résolus dans les limites de délais fixés par la réforme, puisque l’objectif fixé par l’UE et poursuivi par la loi est de réduire de 40 % la durée des procès dans les prochaines 5 années. Par ailleurs la réforme prévoit l’annulation de la prescription après le jugement de première instance pour tous les accusés, la réduction à 2 ans de prescription pour les procès en appel et à un an pour ceux en Cassation. Passé ce délai, il devient impossible de recourir à un procès. Enfin, la ministre de la Justice prépare aussi une réforme du Conseil supérieur de la magistrature, en prévoyant un système d’élection de ses membres qui limite le poids des courants au sein de l’institution. »
ARTICLE, La Repubblica, « Le Premier Ministre est prêt à engager la confiance du gouvernement. Sa rencontre avec le chef du M5S lui permettra de comprendre s’il le soutient ou s’il cherche la rupture » : « Mario Draghi veut comprendre ce qu’il se passe à l’intérieur du Mouvement 5 étoiles, ce qui se cache derrière le jeu de Giuseppe Conte sur la réforme de la justice. A l’occasion de sa première rencontre au Palais Chigi avec le chef du gouvernement, Conte devra expliquer s’il est à la tête d’un parti qui soutient avec conviction le gouvernement ou s’il prépare le mouvement à rejoindre l’opposition, pour des questions électorales internes. Car Draghi n’a pas l’intention de faire durer le suspense, sur la réforme de la justice il a besoin d’un premier vote sur une partie de la loi au moins dans l’une des Chambres du Parlement avant l’été pour montrer à l’Europe que l’Italie tient ses engagements. « Le gouvernement est là pour faire les réformes, si les partis ne laissent plus le gouvernement avancer, c’est un très gros problème » entend-on dans le cercle restreint du Président du Conseil. Car s’il ouvre la porte à des modifications pour le M5S, ce sont tous les partis de la majorité qui en profiteront pour proposer de nombreux amendements, Forza Italia en tête. C’est pour cela que Draghi a l’intention d’instaurer le même rapport avec Conte qu’avec les autres leaders de la majorité, qui malgré les déclarations intempestives ne se sont jamais mis au travers des décisions de Chigi lors des moments importants. Tout dépend donc de l’attitude de Giuseppe Conte, car de petites modifications ou améliorations dans le cadre d’un travail restreint entre les commissions est toujours possible, mais si le nouveau leader du M5S défend des principes idéologiques intangibles, les marges de discussion seront très limitées. »
ENTRETIEN, La Repubblica, de Matteo Salvini, chef de la Ligue, « Pour les moins de 40 ans, la vaccination est moins urgente ; le pass sanitaire doit être demandé au stade, pas pour aller manger une pizza » : « J’ai 48 ans et me ferai vacciner prochainement, par choix. Le nombre de nouveaux cas augmente, mais le nombre de décès est stable : le variant delta ne crée pas de surcharge dans les hôpitaux. Notre but au sein de la Ligue est d’arriver à la vaccination totale des plus de 60 ans, mais nous ne voulons pas entendre parler d’obligation, surtout pas pour les plus jeunes. Laissons les 40-59 ans choisir s’ils veulent se faire vacciner. Pour les jeunes, le vaccin n’est pas utile. En imposant un pass sanitaire étendu, on gâcherait inutilement la saison estivale. Il n’a de sens que pour les rassemblements de plus grande ampleur (40-50 000 personnes) mais pas au quotidien. En France, cette obligation a été introduite seulement parce que la campagne vaccinale ne progressait pas bien et à cause du manque de popularité de Macron. A Milan, Beppe Sala a beaucoup déçu, mais avec Luca Bernardo, candidat de la Ligue pour les municipales, nous serions entre d’excellentes mains. La réaction de Giorgia Meloni et les menaces politique sont une réaction à chaud [après que le candidat de Fratelli d’Italia ait été écarté du Conseil d’administration de la RAI], ce genre d’événements ne remet pas en cause la coalition de centre-droit. Nous tenons à garantir le pluralisme le plus large possible à la RAI. Pour ma part, je n’ai pas d’ennemis, mais que des adversaires, à gauche. Et encore, ce sont des adversaires-alliés, comme Letta ou Conte. Mes ‘’alliés-alliés’’ sont en revanche Berlusconi ou Meloni. Concernant nos référendum, nous avons déjà recueilli 300 000 signatures et les Italiens peuvent encore voter jusqu’en septembre. De cette façon, nous aidons et accélérons la réforme de Draghi. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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18/07/2021
Mort de Kurt Westergaard, le dessinateur danois des caricatures de Mahomet.
Danemark. Kurt Westergaard est mort. Il est célèbre pour avoir dessiné une caricature du prophète Mahomet qui a provoqué des émeutes violentes dans certains pays musulmans.
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17/07/2021
Article d’Andreas Unterberger : la diabolisation de la Hongrie et les faits.
Par le Dr Andreas Unterberger (Autriche, libéral)
Où y a-t-il plus de démocratie et d'État de droit ? À Budapest ou à Bruxelles et ses environs ? "Quelle question !", voilà comment le courant médiatique dominant et la majorité des parlementaires européens y répondraient. Après tout, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a été diabolisé par eux comme une sorte de dictateur pendant des années. Les faits, bien sûr, prouvent le contraire, comme le montre la comparaison.
Néanmoins, dans certains endroits, la haine de la Hongrie va si loin que le chef du gouvernement néerlandais recommande même publiquement que le petit pays d'Europe centrale quitte l'UE. On ne peut que dire : les Pays-Bas, plus bas de tous les pays ! Après tout, le plat pays situé derrière les hautes digues est considéré comme une plaque tournante européenne du trafic de drogue et une branche particulièrement dangereuse du crime organisé.
Ne devrait-on pas plutôt recommander aux Pays-Bas de partir ?
Quoi qu'il en soit, c'est aux Pays-Bas, et non en Hongrie, qu'il y a quelques jours seulement, un journaliste a été abattu en pleine rue après que ses recherches se soient trop rapprochées d'une bande de criminels. Où un politicien de droite a-t-il été assassiné. Où un cinéaste critique de l'Islam a-t-il été tué ? Dans chaque cas, avec des motifs idéologiques. Des meurtres politiquement criminels (dans chaque cas avec une implication socialiste) sont également connus à Malte et en Slovaquie, mais rien de comparable en Hongrie.
Les politiciens espagnols sont également désireux de se joindre à la campagne de dénigrement de la Hongrie. Pourtant, il y a quelques semaines seulement, il y avait dans leur pays des prisonniers politiques qui ont été enfermés pendant des années pour un comportement qui n'est un crime nulle part ailleurs : en tant que politiciens régionaux, ils ont organisé un référendum qui n'était pas voulu par le gouvernement central. Ils n'ont donc rien essayé d'autre que trop de démocratie.
Peut-être les politiciens autrichiens devraient-ils également réfléchir à la question de savoir si leur propre pays, contrairement à la Hongrie, est toujours un État constitutionnel. L'activité massivement idéologique d'une partie du ministère public, par exemple, jette de plus en plus le doute à ce sujet. De même, l'augmentation massive de la criminalité des migrants a clairement diminué le droit à la sécurité des citoyens de ce pays, même des filles de 13 ans. Et c'est clairement un échec de la politique et du système judiciaire que, parmi tous les pays de l'UE, l'Autriche soit devenue le quatrième pays d'immigration la plus injustifiée (derrière trois petits États).
Alors que les agitateurs d'Europe occidentale s'en prennent continuellement à la Hongrie et lui dénient tout statut démocratique, il existe là-bas au moins des rudiments de démocratie directe plus importants que dans notre pays :
Le gouvernement de Budapest demande régulièrement l'avis de la population dans le cadre de "dialogues politiques" qui ressemblent à un référendum.
Certes, on est encore très loin d'une véritable démocratie directe, dans laquelle les citoyens eux-mêmes peuvent imposer un référendum sur une loi quelconque en déposant un nombre suffisant de signatures, comme en Suisse. Mais, quoi qu'il en soit, le modèle de dialogue hongrois va beaucoup plus loin que tous les modèles de démocratie d'Europe occidentale, où une élite dirigeante politico-médiatique et bureaucratique ne veut pas céder un millimètre de pouvoir de ses mains, mais au contraire veut en obtenir encore plus.
On ne peut que secouer la tête devant l'indignation de plusieurs politiciens et médias d'Europe occidentale face à une nouvelle loi hongroise qui interdit l'affichage public de l'homosexualité. Ils affirment que c'est une "honte" et une violation des "valeurs européennes".
Il devient de plus en plus dégoûtant de voir ce que l'on sort constamment du tiroir comme prétendues "valeurs européennes". Après tout, les représentations homosexuelles étaient également interdites dans la plupart des autres pays, du moins dans les décennies fondatrices de l'UE. Et il n'y a jamais eu de décision formelle selon laquelle de telles représentations étaient devenues une "valeur européenne".
D'ailleurs, au-delà de la Convention des droits de l'homme, qui a été adoptée avant la création de la CEE/CE/UE et n'a jamais été modifiée à cet égard, il n'y a jamais eu quoi que ce soit qui puisse être décrit comme une liste de ces sinistres "valeurs". Plutôt le mot "valeurs" est devenu un vocabulaire totalement indéfini dans la propagande des campagnes politiques, utilisé arbitrairement pour discréditer et diffamer les opposants politiques.
Pour de nombreux Européens, en revanche - malheureusement de moins en moins pour les politiciens et les médias -, ce que fait Orbán depuis des années est un engagement en faveur de ce qu'ils considèrent eux-mêmes comme des valeurs européennes : les innombrables lois qu'il a faites adopter (avec un effet démontrable sur les taux de natalité hongrois) favorisent les familles, c'est-à-dire les couples avec plusieurs enfants. D'autres lois hongroises ont donné au pays les taux d'imposition les plus bas d'Europe.
La Hongrie est le seul pays de l'UE qui aide spécifiquement les chrétiens persécutés sur d'autres continents.
Toutefois, il s'agit d'une manœuvre sournoise et bâclée de la part d'Orbán pour placer légalement les paragraphes interdisant les représentations homosexuelles à proximité d'autres paragraphes luttant contre la pédophilie. Après tout, il existe de nombreux hétérosexuels qui abusent directement ou indirectement des enfants. Néanmoins, il est un fait que 70 % des Hongrois pensent que cette loi est juste. Par conséquent, la réaction excessive des autorités de l'UE à la nouvelle loi s'avérera être une grande aide électorale pour Orbán.
Orbán sait qu'un politicien qui réussit dans une démocratie a toujours besoin d'un adversaire auquel se frotter, quelqu'un dont les actions le rendent apte à jouer le rôle de l'ennemi. Pendant longtemps, George Soros est donc apparu comme un tel ennemi, parrainant de nombreuses associations pro-migration et anti-Orbán. Et maintenant, la présidente de la Commission européenne s'en est fait une autre.
L'accusation supplémentaire selon laquelle le gouvernement hongrois est un "ennemi de la liberté de la presse" est tout simplement délicieuse. Car le fait est qu'il y a en Hongrie de nombreux médias critiques à l'égard d'Orbán, qu'ils soient électroniques ou sur papier. Leurs commentaires critiques sont également régulièrement cités dans les journaux occidentaux - par les mêmes journaux qui, le lendemain, reprennent l'affirmation de l'association de gauche radicale "Reporters sans frontières" selon laquelle la liberté de la presse disparaît en Hongrie.
Il est certain que les journaux d'opposition reçoivent moins de publicités de la part des entreprises qui soutiennent Orbán. Mais c'est vraiment une hypocrisie dégoûtante lorsque cette accusation est également portée depuis l'Autriche sans ajouter en même temps que les choses sont bien pires dans ce pays. Cela est particulièrement évident dans le comportement de la mairie de Vienne, qui a financé de loin le plus grand nombre de publicités pour la corruption ces dernières années (il est vrai que, par la suite, des hommes politiques de tous les autres partis ont également pris part à la corruption des médias, quoique de manière un peu plus modérée).
Ce que je peux également confirmer moi-même - pardonnez cette brève insertion personnelle : à l'hôtel de ville de Vienne (mairie), dans les deux journaux où j'étais rédacteur en chef, les démarcheurs publicitaires respectifs ont reçu une réponse presque identique : "Tant qu'Unterberger sera rédacteur en chef, vous n'obtiendrez rien". (Bien sûr, les deux journaux se portaient si bien en termes de tirage que cette question pouvait être mise de côté. Ce n'est que lorsque Horst Pirker et Werner Faymann ont accédé aux postes de propriétaires respectifs que j'ai été mis à la porte pour des raisons idéologiques évidentes, manifestement au détriment financier des deux médias).
Retour en Hongrie. L'accusation portée contre Viktor Orbán d'être un ennemi de la liberté de la presse est devenue particulièrement bizarre ces derniers jours : Orbán a résumé en sept points ses propositions sur la réforme de l'UE, une fois de plus proclamée, qu'il a voulu communiquer comme une publicité dans plusieurs journaux européens.
Cependant, pas moins de 20 journaux européens ont tout simplement refusé d'accepter l'annonce d'Orbán !
C'est absolument scandaleux. Non seulement parce que le refus d'une publicité payante est une contradiction grotesque avec le fait que la quasi-totalité de ces journaux sont en difficulté économique et demandent constamment encore plus d'argent des impôts à leur État. Mais aussi parce que cela contredit l'essence même de toute information correcte si l'on ne permet pas à quelqu'un que l'on attaque presque tous les jours, même en tant qu'annonceur payant, de présenter son propre point de vue au moins une fois sans entrave. Sans qu'il y ait quoi que ce soit de criminel dans le contenu.
La publicité ne portait pas sur l'homosexualité, qui est si farouchement défendue par le courant dominant de la gauche libérale. Il s'agissait de la réforme de l'UE. C'est bien sûr à juste titre que d'autres journaux européens, comme la "Presse" en Autriche, ont accepté l'annonce. Bien sûr, la direction de ce journal, autrefois bourgeois, a probablement subi une fois de plus une telle pression de la part de ses commissaires politiques internes qu'elle a publié le lendemain un article de trois pages sur la haine et l'incitation à la haine hongroise dans le journal.
Mais il est également mensonger et malsain que des gens, de l'ORF (radio-télévision publique) jusqu'à deux députés européens de l'ÖVP (sociaux-chrétiens autrichiens), n'aient pas traité les propositions d'Orban de manière factuelle et substantielle, mais du fait que ces publicités étaient "aux frais du contribuable hongrois".
Comme cette accusation est infâme ! Après tout, tous les gouvernements européens - et l'UE elle-même encore plus ! - dépensent constamment beaucoup d'argent pour faire de l'autopromotion sous une forme ou une autre.
Une telle accusation de la part des députés autrichiens est doublement infâme. Après tout, le gouvernement fédéral a récemment dépensé beaucoup d'argent des contribuables pour des publicités à grande échelle, dont le contenu ne répondait sans doute pas toujours à un besoin urgent d'information, par exemple lorsqu'il consistait simplement en un mot "merci".
Sur le plan du contenu, l'annonce de la Hongrie était un appel à la poursuite des succès économiques communs et à l'admission de la Serbie dans l'UE. En même temps, il s'agissait d'un rejet clair de la migration, de l'évolution de l'UE vers un super-État européen et de l'idée cible jusqu'ici valable d'une union "toujours plus étroite". M. Orbán souhaite accorder plus de droits aux parlements des différents États et, en contrepartie, priver le Parlement européen d'une partie de ses pouvoirs. Même si l'un ou l'autre détail mérite certainement d'être discuté, il n'y a pas de doute : de nombreux Européens seront très sensibles aux intentions d'Orbán.
Toutefois, il est à noter que dans l'annonce, il ne demande que l'admission de la Serbie et non celle des autres "États des Balkans occidentaux", à savoir l'Albanie, le Kosovo, la Bosnie, la Macédoine et le Monténégro (comme l'ont demandé la Hongrie et l'Autriche dans le même libellé jusqu'à présent). Il s'agit peut-être d'une référence cachée au fait que ces autres pays (à l'exception du Monténégro) comptent une importante population de musulmans qui deviendraient des citoyens de l'UE au moment de l'adhésion. Une fois que cela sera connu de tous, il ne fait aucun doute que cela réduira encore l'enthousiasme - pas très grand de toute façon - des citoyens actuels de l'UE pour l'élargissement de l'UE.
Les critiques les plus agressives à l'encontre d'Orbán proviennent clairement des députés européens (à l'exception des patriotes et d'une partie des sociaux-chrétiens). Les Verts y déblatèrent par exemple sur le "sentiment anti-démocratique" et invoquent une fois de plus les sinistres "valeurs fondamentales" que violerait le Hongrois. Avec cela, nous apprenons à connaître une autre valeur européenne : l'accumulation de pouvoir du Parlement européen.
Le fait que ce soit précisément ces députés qui hurlent de loin le plus fort confirme l'accusation d'Orbán selon laquelle ce Parlement ne représente que ses propres "intérêts institutionnels". Il tente en effet de s'approprier de plus en plus de pouvoirs, qui sont ainsi retirés aux États membres, aux régions et aux citoyens. Ceci est totalement contraire à la "subsidiarité" qui est toujours invoquée dans les discours du dimanche. Mais quelle institution aime être accusée d'être obsédée par le pouvoir et d'être proposée à la déresponsabilisation ?
La seule accusation qu'Orbán doit accepter est qu'il est illibéral. Après tout, il utilise lui-même ce terme à maintes reprises pour décrire ses politiques. C'est totalement déroutant.
Après tout, la Hongrie, avec son faible niveau de réglementation, ses faibles taux d'imposition sur le revenu et un taux d'imposition des sociétés de 9 %, est un pays de rêve absolu pour tout vrai libéral en Europe.
Les plus grands penseurs libéraux du XXe siècle, de Hayek à Friedman, allumeraient chaque jour une bougie à la Hongrie s'ils pouvaient encore en témoigner.
Alors pourquoi, pour l'amour du ciel, Orbán qualifie-t-il ses politiques d'"illibérales", ce qui leur donne une connotation négative ? Tout simplement parce qu'il connaît et utilise le mot "líberal" dans le sens américain du terme, où il est synonyme de "socialiste" et à l'opposé du mot européen "libéral". Et parce que personne n'apprend au chef du gouvernement hongrois à éviter ce mot, qui provoque tant de confusion désespérante dans le reste de l'Europe, ...
Cet article a été publié pour la première fois dans le JOURNAL D'ANDREAS UNTERBERGER et ensuite sur UNGARNREAL, notre partenaire de la COOPERATION MEDIA EUROPEENNE.
Andreas Unterberger un journaliste autrichien. Il a été rédacteur en chef de Die Presse et du Wiener Zeitung et tient désormais un blog politique qu'il qualifie de « blog politique le plus lu en Autriche ». Unterberger est membre du conseil d'administration de l'Institut Hayek et du Club des libéraux indépendants.
(https://ungarnreal.de/die-verteufelung-ungarns-und-die-fa...)
20:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
16/07/2021
Le Tribunal constitutionnel polonais refuse à la CJUE le droit d’élargir ses compétences.
Pologne et UE. Le Tribunal constitutionnel refuse à la CJUE le droit d’élargir ses compétences :
https://visegradpost.com/fr/2021/07/16/le-tribunal-consti...
21:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les élections pour le Parlement de Thuringe n’auront pas lieu le 26 septembre 2021.
Allemagne. Thuringe. En Thuringe, les Verts et les post-communistes retirent leur signature à la demande de dissolution du parlement de Thuringe. La raison est que la majorité des 2/3 n’est pas assurée pour la gauche (SPD, Verts, die Linke) + démocrates-chrétiens de la CDU. Les Verts et les post-communistes ne désirent pas que les votes des nationalistes de l’AfD soient décisifs (lors du vote de dissolution). Les élections pour le Parlement de Thuringe n’auront donc pas lieu le 26 septembre 2021.
(Un ministre-président libéral (FDP), élu avec les voix de l’AfD et de la CDU, avait été contraint de démissionner. Il avait été remplacé par un post-communiste soutenu par la gauche et toléré par la CDU).
20:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Grillo sacre Conte comme chef des 5 Etoiles."
Italie. Revue de presse.
La presse titre aujourd'hui sur les inondations meurtrières survenues hier notamment en Allemagne et en Belgique, provoquant de nombreuses pertes humaines et des dégâts considérables. « Le massacre du climat. La vague d'intempéries ravage l'Allemagne et la Belgique : au moins 67 morts et une centaine de disparus. Merkel sous le choc « C'est une catastrophe ». Les experts : ces évènements extrêmes sont provoqués par le réchauffement climatique » (La Repubblica). « Allemagne, année zéro » (La Stampa). « Inondations, les pays sont dévastés. L'Allemagne est sous le choc » (Corriere della Sera).
ARTICLE Corriere della Sera « Rai, la colère de Meloni : une décision scandaleuse » : « L'exclusion du conseil d'administration de la RAI du seul conseiller de l'opposition, Giampaolo Rossi, proche de Fratelli d'Italia a fait vivement réagir Giorgia Meloni qui s'en est remise au Président de la République : « je suis déçue qu'il ne soit pas intervenu sur une décision aussi scandaleuse, qui est une violation sans précédent des règles les plus élémentaires du pluralisme politique ». Matteo Salvini, tout en cherchant à calmer son alliée de centre-droit, en profite pour se rattraper après la perte de la Présidence du Copasir (commission parlementaire de contrôle des services secrets) qui avait été remportée par le parti de Meloni. Le chef de la Ligue se rapproche aussi de Forza Italia, qui tire son épingle du jeu en remportant un siège également, celui de Simona Agnes. Maintenant, les deux partis (Ligue et FI), plus proches que jamais, visent la présidence du conseil d'administration, notamment lorsqu'elle devra être approuvée par la commission de surveillance, pour faire vaciller la candidate favorite Marinella Soldi [choisie par le palais Chigi, ndlr]. Reste à savoir si Salvini et Berlusconi oseront contester le choix de Mario Draghi, et si les turbulences au sein de la coalition ne vont pas augmenter, tandis que certains au sein de Forza Italia ne cachent pas leur malaise face à cette atteinte au principe de pluralisme ».
ARTICLE, Fatto Quotidiano, L. De Carolis et P. Zanca « Grillo sacre Conte comme chef des 5 Etoiles » : « Tandis que sur sa page Facebook B. Grillo célèbre le pacte signé avec Conte, en encourageant ses troupes et en disant ‘’et maintenant pensons à 2050’’, sur son blog on retrouve encore en première page l’attaque où il critiquait violemment le travail de l’ancien président du Conseil sur les nouveaux statuts du Mouvement. Entretemps, il y a eu le comité des 7, la visite de Di Maio et de Fico à Grillo en Toscane et l’appel téléphonique avec Conte favorisant la trêve entre les deux. Grace aux nouveaux statuts, Conte obtient l’autorité exclusive sur la ligne politique du M5S. Grillo, pour sa part, ne perd pas ses pouvoirs. Bref, tous disent avoir gagné. Pour le moment, la seule chose claire est le délai pour le vote en ligne devant arbitrer le format de la nouvelle structure. Demain, Conte lancera les consultations sur la plateforme SkyVote et d’ici 15 jour – pendant lesquels se tiendra une rencontre pour la présentation des statuts aux inscrits – il y aura le verdict sur le leadership. Hier, dans un restaurant près de Marina di Bibbona, Grillo et Conte se sont rencontrés pour leur premier tête-à-tête, après des semaines d’insultes et d’ultimatums. Conte proposera les noms des chefs des instances politiques (parmi les noms les plus probables : Bonafede, Taverna, Patuanelli et Appendino) alors que Grillo désignera ceux qui composeront le « conseil de garantie ». Et puis, il y a les dossiers du gouvernement et pas uniquement ceux concernant la vie intérieure du parti. Le premier objectif de Conte est de faire sortir le M5S de l’ombre, pour anticiper de possibles blitz de la majorité et présenter sa propre réforme du revenu de citoyenneté, réforme-phare de son premier gouvernement. Conte fait aussi savoir à Grillo qu’il n’a pas l’intention d’ignorer la réforme de la Justice telle qu’elle a été adoptée [en conseil des ministres] et pour laquelle le fondateur avait donné son feu vert en appelant Draghi et en poussant les ministres 5 Etoiles à l’approuver, alors qu’ils étaient jusque-là enclins à l’abstention. Ce genre de choses ne se reproduira plus. Ou du moins, c’est ce qu’espère Conte ».
ARTICLE, Corriere della Sera, « Le vote de la Loi Zan en passe d’être à nouveau reporté ; pour Barbara Masini de Forza Italia ‘’elle doit être approuvée’’ » : « La sénatrice Barbara Masini est intervenue hier matin à la Chambre en évoquant avec émotion son histoire personnelle et la réaction de sa mère, à la fois compréhensive et inquiète pour elle. Ce discours a comme réveillé l’hémicycle et c’est le seul sur le sujet à avoir marqué les esprits. La sénatrice de Forza Italia, qui a annoncé publiquement son homosexualité il y a quelques jours, est la seule de son parti à avoir voté pour la Loi Zan dans sa forme actuelle. Seule une vingtaine de sénateurs, sur une soixantaine qui s’étaient inscrits, sont finalement intervenus sur la loi contre la transhomophobie. Au vu de l’agenda chargé du Sénat, notamment avec la conversion du décret sostegni bis, le vote de la loi Zan sera probablement reporté à septembre, après la pause estivale. Les partis, en interne, continuent à mener de longues discussions sur la ligne à tenir, comme l’a fait le Pd hier matin. A travers la voix du sénateur Andrea Marcucci, les démocrates continuent de repousser les demandes de Matteo Renzi et la ‘médiation’ qui remettrait le texte en jeu devant la Chambre. Le M5S suit la même ligne que le PD et ne veut pas présenter d’amendements, contrairement à la Ligue qui en annonce une cinquantaine, et Fratelli d’Italia, qui en a prévu au moins une centaine. »
SONDAGE, La Repubblica, d’Ilvo Diamanti « La guerre interne fait perdre des voix au M5S ; la confiance vis-à-vis de G. Conte diminue aussi » : « S’il y a bien un adjectif qui revient sans cesse pour qualifier cette période, c’est l’‘’incertain’’, l’absence de repères fixes et ‘assurés. Surtout en matière de politique, surtout en Italie où, plus qu’ailleurs, il s’agit d’un domaine très conflictuel et mouvant. Les tendances politiques reflètent une certaine impression de désorientation. On ne perçoit aucune ligne de coalition ni même di fracture qui soit claire. La compétition serrée pour la première place entre la Ligue (20,5%), Fratelli d’Italia alias Fdi (20,1%) et le Pd (19,7%) se poursuit, mais seule Giorgia Meloni (Fdi) continue de progresser dans les sondages, seul parti à ne pas prendre part à la coalition de gouvernement. Alors que le Mouvement 5 Etoiles ne bénéficie plus que de 15% de taux de confiance, après avoir perdu encore 2 points, Draghi atteint son record avec un taux de consensus à 74%. Avec son gouvernement, il apparaît comme l’unique point de repère des Italiens. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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15/07/2021
Allemagne : évolution du nombre de membres des partis entre 2019 et 2020.
Allemagne. Évolution du nombre de membres des partis entre 2019 et 2020.
SPD : sociaux-démocrates
CDU : démocrates-chrétiens
CSU : sociaux-chrétien bavarois
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
die Linke : post-communistes
AfD : patriotes
19:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Pas d'imprimante à la maison ? Nous imprimons votre certificat (covid)."
Belgique. Flandre.
"Pas d'imprimante à la maison ? Nous imprimons votre certificat (covid)."
19:36 | Lien permanent | Commentaires (0)