21/12/2021
Inger Støjberg se voit retirer son mandat de député.
Danemark. L’ex-ministre libéral Inger Støjberg s’est vu retirer, aujourd’hui, par un majorité des membres de la Chambre des députés, son mandat de député, suite à sa condamnation.
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"Présidentielle, le jeu de Meloni vis-à-vis de Moratti provoque la colère de Berlusconi."
Italie. Revue de presse.
Le débat et les divisions autour de nouvelles mesures pour contenir la diffusion du virus et des variants fait la une de la presse italienne. L’introduction envisagée de tests pour certaines activités y compris pour les personnes vaccinées suscite le mécontentement au sein de l’opinion publique mais aussi dans une partie du gouvernement : « Tensions sur les tests pour les personnes vaccinées » (Corriere della Sera), « Port du masque obligatoire, y compris en extérieur ; le tour de vis du gouvernement prévoit un Pass sanitaire renforcé pour les employés travaillant au contact du public » (La Repubblica), « Le gouvernement se divise sur les tests » (La Stampa), « Pass renforcé, un possible durcissement pour les travailleurs » (Il Messaggero).
La plupart des quotidiens reprennent également les propos du Président de la République Sergio Mattarella hier, qui a appelé à l’unité de la majorité : « Mattarella ‘´Restons unis en vue des grandes décisions ; nous devons conserver un esprit constructif pour le pays’’ » (Corriere della Sera), « Mattarella ‘ˋL’Italie doit rester unie face au virus, les médias donnent trop de place aux anti-vaccins’’ » (La Repubblica), « L’appel de Mattarella aux partis pour préserver l’unité nationale ; trop d’espace est donné aux no-vax dans les medias » (La Stampa), « ‘´Trop de visibilité pour les no-vax’´ » (Il Messaggero), « Mattarella ‘´Il faut conserver un esprit d’unité, les no-vax ont trop d’espace’´ » (Il Sole 24 Ore).
Certains journaux citent en une la rencontre hier à Rome entre le chancelier Olaf Scholz et Mario Draghi : « Scholz et l’Italie : l’idée d’un pacte » (Corriere della Sera), « Draghi-Scholz : des positions plus proches concernant le nouveau pacte de stabilité » (Il Sole 24 Ore).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Nouvelles mesures pendant les fêtes : la question des tests. Les régions demandent à ce qu’on ne les exige pas pour les personnes vaccinées » : « "Il y a encore du travail à faire et il faut être prudent". Le Premier ministre, Mario Draghi, confirme l’inquiétude exprimée sur la reprise des contaminations par le ministre de la Santé, Roberto Speranza. Jeudi, une réunion doit se tenir sur les nouvelles mesures à appliquer pendant les vacances. La réaction de l'opposition de Giorgia Meloni est attendue : "Malgré le pass sanitaire, les restrictions sont de retour. L'échec de Speranza est officiel, il doit démissionner". Le PD, avec Simona Malpezzi, défend le ministre. Mais l'hypothèse d'autres mesures à Noël n'enthousiasme pas même les représentants des partis majoritaires et les présidents des régions et des municipalités. Le leader du M5S, Giuseppe Conte, semble corriger le chemin tracé par Luigi Di Maio, qui, il y a deux jours, se disait favorable à des mesures plus dures : "Il me semble que celles en vigueur sont adaptées. La solution contre Omicron est, selon moi, d’accélérer sur la campagne pour la troisième dose et de réduire la durée de validité du pass, et non de forcer les vaccinés se faire tester“. Matteo Salvini déclare pour sa part : "Jusqu'à il y a une semaine, les tests n'étaient pas nécessaires, maintenant on les demande pour les vaccinés. La communauté scientifique devrait se mettre d'accord. “ Mais les critiques émanent aussi des membres du PD, Francesco Boccia et Stefano Bonaccini. "Plutôt que le test pour aller au cinéma ou au théâtre, il vaudrait mieux imposer la vaccination à tout le monde", dit le premier. "Demander le test aux personnes vaccinées est contre-productif : cela affaiblit la priorité absolue de poursuivre la campagne de vaccination", déclare le second. Le taux de présence d’Omicron serait passé de 0,5% à 1,1%. Probablement pas encore assez pour estimer correctement le nombre de personnes infectées par cette souche du virus. En fait, si "rien n'a encore été décidé", comme l'assure Draghi, la seule certitude est que le gouvernement attendra les résultats de l'enquête lancée par l'Institut supérieur de la santé pour comprendre la propagation réelle de la nouvelle variante. Les premiers résultats seront sur la table du palais Chigi entre demain et jeudi. Ces données sont considérées comme le seul moyen d'éviter les divisions politiques sur les nouvelles mesures. »
ARTICLE, Corriere della Sera, « Le message de Mattarella : les antivax prennent trop de place dans les médias » : « Sergio Mattarella estime que le bilan de l'année qui s'achève est "globalement positif" car nous avons réussi à "élever le niveau de protection des citoyens et à remettre la société en mouvement". Et c'est précisément parce que "nous sommes sur la bonne voie" et que nous ne sommes plus "à la merci des événements", grâce à "des choix courageux, au progrès scientifique, au comportement consciencieux des citoyens et à un sens généralisé du devoir civique", que son appel - pas exactement direct, mais néanmoins transparent - est le suivant : maintenant, cependant, ne gâchez pas tout. Ne pas laisser filer cette "convergence entre les institutions et la société", c'est-à-dire le climat de cohésion, de confiance et d'unité qui s'est formé autour du gouvernement Draghi. Le chef de l'État ne mentionne pas le Premier ministre, et ne se prononce pas sur le destin et la portée de son gouvernement. Il ne le fait pas car toute allusion à ce sujet pourrait prêter à des jeux tactiques entre les partis, étant donné la proximité du vote parlementaire sur le Quirinal. Certains pourraient penser que Mattarella, en faisant l'éloge de Draghi, le bloque à Chigi ou, selon la lecture, le pousse à prendre sa succession. À quoi Mattarella fait-il allusion lorsqu'il évoque "les fictions et les distractions" et appelle à "la clarté et la loyauté" ? A certaines déformations de la réalité, souvent ravivées dans les milieux populistes et souverainistes, qui ont alimenté des formes de contestation désordonnées, voire violentes, du mouvement no vax. Un "cartel" composite de la dissidence représenté par "quelques exceptions" et auquel, souligne-t-il sévèrement, "une importance médiatique disproportionnée a peut-être été accordée“ »
PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria et M. Pucciarelli, « Présidentielle, le jeu de Meloni vis-à-vis de Moratti provoque la colère de Berlusconi » : « Ce ne sera peut-être pas le choix n°1 du centre-droit pour la course au Quirinal mais Letizia Moratti, chargée de Santé auprès de la région Lombardie et vice-présidente de région, plaît vraiment à Giorgia Meloni. Les alliés du centre-droit sont déstabilisés par les initiatives de la présidente de Fratelli d’Italia. Berlusconi a immédiatement réagi et une réunion est prévue jeudi dans sa villa afin de pouvoir trouver une entente. Moratti réplique qu’il n’y avait rien de secret dans cette rencontre et qu’il s’agissait d’une banale discussion sur la réforme sanitaire lombarde. Mais au sein du parti de Meloni, on souligne l’importance de garder plusieurs portes ouvertes, or Moratti incarne une candidature féminine et un centre-droit modéré, avec un CV et un réseau particulièrement denses. C’est une figure qui rassemble, et même Giuseppe Conte ne lui serait pas hostile. Mais cela ne plaît pas à Berlusconi, dont la candidature plane depuis des mois sans être officialisée. En attendant, Meloni et Salvini s’agitent car ils ne veulent pas laisser la place à l’improvisation. Salvini qualifie de bluff cet épisode mais la tension est palpable également du côté de la Ligue. Fratelli d’Italia est le premier parti de la coalition et une certaine défiance monte parmi ls alliés. Fratelli d’Italia est seul à vouloir que Draghi soit élu à la Présidence de la République, afin que le parti puisse ainsi se porter candidat plus tôt que prévu à la Présidence du Conseil et ‘encaisser’ le consensus accumulé en tant que seul parti d’opposition. De plus, comme le souligne également le Financial Times, avec Draghi à la tête du pays, la scène internationale serait rassurée alors qu’un parti néofasciste prendrait le pouvoir. »
ARTICLE, La Stampa, « Berlusconi : je ne me retirerai que si Mario Draghi se présente. Les noms de d’Amato, Casini et Moratti émergent pour trouver un accord sur le Quirinal » : « Silvio Berlusconi est sur le terrain, mais il est inévitable que les alliés travaillent sur une alternative si sa candidature prend une mauvaise tournure.»Si Mario Draghi devait être de la partie, Silvio se retirerait", affirme un fidèle. Cependant, cette théorie ne convainc pas les alliés, qui craignent l'ambition débridée du Cavaliere. L’hypothèse est la suivante : si Draghi ne sort pas vainqueur lors des trois premiers votes (il est déjà difficile pour lui d'aller au-delà du premier), alors le Cavaliere entrera en scène. Les quatrième et cinquième tours seront cruciaux. Mais si les voix n'étaient pas au rendez-vous, il faudrait alors chercher un accord et les noms dans ce cas pourraient être ceux de Giuliano Amato, Pier Ferdinando Casini et Letizia Moratti. En effet, il y a une chose qu'Enrico Letta redoute comme la peste : l'ascension de Berlusconi sur la Colline du Quirinal. "S'il parvenait à réunir les voix du centre-droit et celles de Renzi, il ne lui en faudrait qu'une vingtaine pour y arriver", admet l'un des ministres démocrates. Ainsi, Letta, conscient de sa faiblesse ("le PD compte 12% du grand électorat", répète-t-il), cherche à désamorcer la bombe Berlusconi en désarticulant le centre-droit et la carte Moratti jouée par Meloni fait son jeu : "Elle serait une candidate astucieuse et difficile à contrer, un nom plus acceptable que celui du Cavaliere", confesse un membre éminent du secrétariat du PD. En fait, les poids lourds du centre-gauche observent la division du centre-droit depuis la Chambre des députés, et ils y voient une marge de manœuvre. En attendant, une candidature phare pour s'opposer à Berlusconi, "pourrait être celle d'Anna Finocchiaro, une femme des institutions qui n'est pas mal aimée de Forza Italia, en phase avec Boschi et les Renziens. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Le Fidesz nominera Katalin Novák pour la fonction de prochain président de Hongrie.
Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán annonce que son parti, le Fidesz, nominera l’actuel ministre Fidesz de la Famille Madame Katalin Novák pour la fonction de prochain président de Hongrie.
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Les deux partis patriotiques Frères d'Italie et la Ligue sont toujours donnés en deuxième et troisième position.
Italie. Les deux partis patriotiques Frères d'Italie et la Ligue sont toujours donnés en deuxième et troisième position.
Parti Démocrate : centre-gauche
Frères d'Italie : patriotes
Ligue : patriotes
M5S : anti-système
Forza Italia : conservateurs
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20/12/2021
"La réunion secrète entre Meloni et Moratti sur la course au Quirinal."
Italie. Revue de presse.
ARTICLE, La Repubblica, « La réunion secrète entre Meloni et Moratti sur la course au Quirinal » : « La rencontre a eu lieu il y a quelques jours dans la capitale. Un long face-à-face entre deux femmes : l'une, Giorgia Meloni, aspirante faiseuse de roi (plus précisément de reine) pour le Quirinal ; l'autre, Letizia Moratti, candidate potentielle au rôle de chef d'État, qui pour la première fois serait décliné au féminin. Une conversation confidentielle, qui intervient au plus fort des négociations pour le Quirinal, avec Matteo Salvini souhaitant jouer un rôle central dans la coalition en favorisant des consultations tous azimuts, et avec Berlusconi prêt à mesurer le niveau de confiance des alliés sur son dernier terrain, le plus difficile. Rien n'a filtré sur le contenu de la conversation mais la nouvelle a déjà filtré dans le cercle restreint de la présidente de Fratelli d’Italia. Berlusconi lui-même, depuis quelques jours, n'est plus aussi convaincu du consensus en sa faveur de ses jeunes compagnons de route. En particulier Giorgia Meloni, qui a d'abord émis publiquement l'hypothèse que le Cavaliere ne soit plus intéressé par la présidence de la République, puis en rappelant qu’il y a un doute sur sa capacité à rassembler un nombre de votes suffisant. Et elle enfonce le clou avec sa rencontre avec Moratti, figure appréciée par Berlusconi mais qui représente - avec Maria Elisabetta Casellati et Marcello Pera - un adversaire interne pour le Quirinal. D'autre part, la coalition doit réfléchir à des alternatives à la candidature de Berlusconi, dont le PD et le M5S ont fait savoir qu'ils n'avaient pas l'intention de tenir compte. Ignazio La Russa, l'un des fondateurs de Fratelli d'Italia, a également laissé entendre : "Nous espérons que Berlusconi gagnera. Sinon, nous avons besoin des hypothèses B et C, mais elles sont encore prématurées“. Bien qu'elle ait toujours été proche de Fi, Moratti n'est pas membre du parti, Salvini l'apprécie, elle est une amie de Renzi et a généralement un profil qui plaît aux modérés. En outre, elle est appréciée par ceux qui attendent depuis des années l’arrivée d'une femme à la plus haute fonction de l'État. On dit qu'elle est aussi discrète que très active, pour l'instant, en tant que vice-présidente de la région Lombardie. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, « Les trois droites et le trône vacant » par Ezio Mauro : « Allons-nous mourir réactionnaires ou conservateurs ? L'alliance entre Fratelli d'Italia, Ligue et Forza Italia est en tête dans les sondages depuis un certain temps, mais il y a quelques grincements dans un électorat agité, à tel point qu'il a ramené le PD à la première place parmi les partis, laissant les jeux momentanément ouverts. La vérité est qu'il n'y a pas deux droites, comme on l'a toujours pensé, qui font la distinction entre l'oxymore libéral-césariste de Silvio Berlusconi et le populisme nationaliste de ses alliés. En réalité, il y en a trois, car on ne peut pas réunir Ligue et Fratelli d'Italia, alliés à Rome, mais adversaires au-delà. Comme toujours, c'est l'Europe, l'épreuve décisive de nos identités confuses et embrouillées, qui révèle la contradiction. Alors qu'ils demandent (Meloni au moins) de voter le plus tôt possible, et se préparent donc à se présenter unis devant les électeurs, à Strasbourg les deux partis de l'extrême droite italienne sont empêtrés dans des stratégies ouvertement divergentes. La Ligue et Fratelli appartiennent à deux groupes parlementaires distincts, "Identité et démocratie", qui avec Salvini réunit Marine Le Pen et les extrémistes allemands d’Afd, et "Conservateurs et réformistes", dirigé par la présidente Meloni elle-même, avec les Polonais du Pis et les Espagnols de Vox. L'idée que la Ligue se fait de la droite est celle d'un parti de l'ordre, qui est passé de la défense du Nord au nationalisme et du sécessionnisme à l'anti-européanisme, mais en transformant toujours l'identité politico-territoriale en une idéologie belliqueuse contre la gauche, contre les migrants, contre la bureaucratie du super-État de Bruxelles. Dans l'autre camp, Giorgia Meloni a été plus prompte à se dire conservatrice qu'à le devenir. Ce n'est pas un pas facile dans un pays qui, à droite, a été progressivement fasciste et berlusconien sans jamais connaître la culture moderne d'un parti conservateur à structure européenne et occidentale : et qui n'a donc pas de racines, de conventions, de langues et d'habitudes dans ce monde, capables de former une tradition de référence. En effet, le problème est encore plus compliqué car Fratelli d'Italia a une tradition, mais se rend compte que sur le marché politique actuel, elle est inutile, voire imprononçable. Nous vivons une expérience sans précédent à droite, d'une politique sans théorie d'elle-même, automatique et en campagne continue, où le geste compte plus que la pensée. Les alliés-concurrents, tout en se disputant la direction d'un gouvernement qu'ils n'ont pas encore gagné, n'ont pas compris que celui qui réussira à imposer l'hégémonie culturelle à la nouvelle droite aura gagné l'Opa sur tout le terrain. Vingt ans plus tard, rien n'a encore remplacé l'imagerie mythologique de Berlusconi, démultipliée par la télévision, garantie par l'omnipotence économique, souveraine par son excès même : et finalement si égocentrique qu'elle s'est révélée stérile, sans héritiers. C'est pourquoi le trône de droite est vacant. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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19/12/2021
Pays-Bas : les patriotes donnés à 34 sièges sur 150.
Pays-Bas. Au sein du sondage Maurice de Hond de ce 19 décembre 2021, le PVV de Geert Wilders est donné à 19 sièges de député sur 150, JA 21 de Joost Eerdmans et Annabel Nanninga à 9 sièges et le Forum voor Democratie de Thierry Baudet à 6 sièges.
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18/12/2021
Chris Janssens affirme être homosexuel.
Belgique. Flandre. Le vice-président du Vlaams Belang Chris Janssens affirme, au sein du quotidien Het Belang van Limburg, être homosexuel. Il ajoute que, jusqu’à présent, ses parents et sa sœur ne la savaient pas.
(https://www.hbvl.be/cnt/DMF20211217_97738834?utm_source=t...)
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17/12/2021
Législative partielle dans la circonscription du North Shropshire.
Royaume-Uni. Lors de l’élection législative partielle de ce 16 décembre 2021 dans la circonscription du North Shropshire – située en Angleterre –, qui vote conservateur depuis des décennies, le candidat libéral-démocrate l’a emporté.
Les partis patriotiques :
RefUk a obtenu 3,8 %, l’UKIP 1 %, Reclaim 1 %, Heritage 0,2 %.
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Luigi Di Maio : "Nous devons laisser le Premier ministre en dehors des jeux politiques et des spéculations sur les noms des candidats au Quirinal."
Italie. Revue de presse.
C’est le Conseil européen qui occupe ce matin les unes de la presse italienne, qui analyse la justification par le premier ministre Mario Draghi des nouvelles mesures imposant un test pour les personnes vaccinées souhaitant entrer en Italie comme un « test réussi » auprès de ses partenaires européens. La Repubblica titre : « Pour l’UE, la ligne Draghi passe. L’obligation de test n’est pas critiquée à Bruxelles par les chefs d’Etat et de gouvernement européens. La montée des contaminations fait monter la pression sur le premier ministre pour qu’il reste à son poste ». La Stampa abonde : « pour l’UE, c’est oui pour le pass sanitaire à l’italienne », de même que le Messaggero : « Les mesures drastiques pour lutter contre le covid sont convaincantes pour l’UE ». Le Corriere della Sera met en avant la montée des contaminations qui va faire basculer plusieurs régions en zone jaune pendant les fêtes : « le virus fait passer une partie de l’Italie en jaune ».
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Draghi cherche à tirer profit de l’avance italienne [sur la situation sanitaire]. A présent il pousse pour une harmonisation de la durée du pass au niveau européen. »
PREMIER PLAN, Repubblica, «Le virus refait surface et gêne Draghi sur sa route vers le Quirinal » : « Présent à Bruxelles pour le Conseil européen, Mario Draghi ressent la peur de la quatrième vague. Il sait que son avenir sera décidé par les quinze prochains jours de pandémie. Ce pourrait être son dernier sommet en tant que Premier ministre, s'il est élu au Quirinal. Mais il sait aussi que si la situation sanitaire devait s'aggraver, alors le Quirinal (un scénario qui était et reste plaisant pour le premier ministre) semblerait une ascension trop raide à faire. Les variables restent nombreuses et imprévisibles, à commencer par les données actualisées de la nouvelle pression sur les admissions et les hospitalisations, dont dépend la résilience des systèmes de santé européens. Lorsqu'il rappelle à ses collègues européens les 135 000 morts en Italie et l'effondrement de 9% du PIB en 2020, il le fait pour faire taire les dernières critiques à l'encontre des mesures frontalières italiennes. Mais le Premier ministre voit déjà plus loin. Aux mesures drastiques qui pourraient être prises dans les semaines à venir, à cause d'Omicron. Au scénario de la vaccination obligatoire, qui se concrétisera au cours du mois de janvier. Et surtout, il se penche sur l'étape la plus délicate pour le pays : l'élection du nouveau chef de l'État. Il est toujours au centre du jeu. Les chefs de la majorité - tous, sans exception - lui ont demandé de rester d'une manière ou d'une autre. Hier, The Economist a couronné l'Italie de Draghi comme le pays de l'année. La vérité est que le Premier ministre aimerait encore faire le grand saut. Mais la réalité, heure après heure, risque de guider seule la décision. Hier, 26 000 cas positifs ont été comptabilisés. Le pic de l'épidémie est attendu entre les vacances de Noël et le nouvel an, lorsque la bataille pour le Quirinal battra son plein. Qui maintiendrait la majorité d'unité nationale ? Un nouveau gouvernement - ou même des élections anticipées - aurait l'effet déflagrant de mettre en péril même les fonds du PNRR. "Le FT et the Economist, dit Carlo Calenda, ont été clairs. 70-80% des Italiens veulent que Draghi reste Premier ministre". Et les parlementaires - c'est-à-dire les troupes appelées à voter dans le secret des urnes pour le Quirinal - continuent de préférer l'ancien banquier au gouvernement comme gage de stabilité.
ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luigi di Maio, « "Nous devons laisser le Premier ministre en dehors des jeux politiques et des spéculations sur les noms des candidats au Quirinal. Attention car les franc-tireurs peuvent être plus nombreux », de Venanzio Postiglione : « Il n’y a pas de tensions avec les autres pays européens. Nous n'avons appliqué des règles plus restrictives que parce que nous essayons de contenir Omicron : nous sommes l'un des pays qui, pour l'instant, présente les niveaux les plus bas de propagation de la variante. Nous devons protéger l'Italie. La Grèce a choisi le même mécanisme, d'autres suivent cette voie. Au Quirinal, il faudra élire une personne qui protège l'intérêt national et garantit l'unité du pays. Et un large dialogue entre toutes les forces politiques. Nous devons parler à tout le monde, à nos alliés mais aussi au centre-droit, mais sans les laisser dicter l'agenda. Un dialogue d'égal à égal, un objectif commun. Salvini et Meloni se précipitent à la fois pour soutenir Berlusconi et pour dire qu’il n’a pas le nombre de voix nécessaires. Le fait est qu'il pourrait être noyé par le centre-droit lui-même. Nous ne pouvons pas nous permettre de mêler le président Draghi à des jeux politiques et à des spéculations sur les noms des candidats au Quirinal. Il doit être protégé et non tiré par la veste. Loi de finances, troisième dose de vaccin, nouvelles mesures : c'est une période très délicate, il n’a pas besoin de subir les rumeurs sur le Quirinal. Au Parlement, le groupe mixte est le plus important de l'histoire. Il ne faudrait pas aller aux élections anticipées (législatives, ndlr) pendant que nous accélérons les troisièmes doses et lançons le plan de relance et de résilience. Nous ne pouvons pas, maintenant, perdre entre quatre et cinq mois. Allez voir les pays où il y a eu des campagnes électorales ou des crises gouvernementales : courbes de contagion en hausse, dirigeants bloqués dans leurs choix. La date prévue est 2023 : mettons l'Italie en sécurité et allons ensuite aux urnes. Changer pour un régime présidentiel, ce n'est pas la priorité, maintenant nous sommes au milieu d'une pandémie. Mais après, il sera bon d'ouvrir une réflexion. Je regarde l'Europe. La France a connu plus de stabilité avec un système semi-présidentiel. C'est un fait. Sur Conte, avoir des opinions différentes ne signifie pas diviser une force politique. Je peux vous dire qu'avec Giuseppe Conte, en plus d'avoir un dialogue très franc, nous travaillons ensemble en permanence au sein des 5 étoiles. Je suis favorable à la nouvelle orientation : laissons-lui le temps de mener à bien la transition. Nous avons le même objectif, les batailles du Mouvement et la croissance du consensus. Nous sommes d'accord sur ce point. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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16/12/2021
"Ceux qui résistent à l’obligation. 50 000 personnes risquent de perdre leur emploi."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur l’allocution de M. Draghi devant les Chambres en vue du conseil européen d’aujourd’hui. Ce sont surtout les nouvelles mesures adoptées contre la pandémie, notamment l’obligation de présenter un test négatif pour les personnes vaccinées pour entrer en Italie, qui sont commentées. Pour la presse, le premier ministre devrait donner aujourd’hui de nouvelles explications suite aux questions soulevées par la vice-présidente de la Commission Mme Vera Jourova : « Draghi défend le durcissement des mesures » - Le Président du Conseil explique la nécessité de limiter les voyages alors que Bruxelles invite à ne pas prendre de mesures disproportionnées (Corriere della Sera), « Le pass sanitaire divise l’UE » - De nouvelles critiques venant de Bruxelles sont adressées à l’Italie pour l’obligation de test de dépistage aux frontières. Draghi réplique : je défendrai corps et âme la lutte contre une pandémie qui nous a coûté 134 000 morts (La Repubblica), « Draghi : le variant Omicron doit être bloqué. L’UE évalue elle-aussi un durcissement des mesures » - Bruxelles poussée à faire marche arrière sur les tests de dépistages aux frontières (La Stampa), « Draghi : notre situation est meilleure mais les cas de Covid augmentent » (Fatto Quotidiano).
PREMIER PLAN, Repubblica, d’A. Ziniti, «Ceux qui résistent à l’obligation. 50 000 personnes risquent de perdre leur emploi. » : « Il faudra attendre la rentrée des classes, après Noël, pour savoir combien parmi les enseignants et les forces de l’ordre – dont le nombre s’élève à 2 millions – accepteront l’obligation vaccinale qui touche leurs corps de métier. Si l’on en croit aux premiers sondages effectués, il semble que les derniers irréductibles aient fini par céder, notamment chez les militaires. Si le nombre de militaires non vaccinés s’élevait à 110 000 début octobre, il serait aujourd’hui aux alentours de 70 000. Peu d’absences dans les écoles, les ‘’résistants’’ du milieu scolaire seraient à 5 %. Au sein des forces armées, les vaccinés sont passés de 84 à 92 % dans les deux derniers mois. Les personnes non encore vaccinées, mais qui ne souhaitent pas renoncer à leur salaire, pourront encore travailler pendant 21 jours en présentant un test négatif s’ils prouvent avoir réservé un créneau pour recevoir la première dose.»
ARTICLE, La Stampa, M. Tropeano « Cette « chère » ligne Lyon-Turin » - La flambée du prix des matières premières fait augmenter de 624 millions d’euros le coût du chantier. Le premier train sera inauguré dans 10 ans.
(Traduction : ambassade de France à Rome)
16:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Danemark : le gouvernement veut louer des cellules au Kosovo et y expédier 300 prisonniers étrangers.
Danemark. Le gouvernement veut louer des cellules au Kosovo et y expédier 300 prisonniers étrangers :
https://francais.rt.com/international/93710-danemark-gouv...
07:26 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/12/2021
L’EKRE donéne deuxième à 22 %.
Estonie. Un sondage Norstat donne l’EKRE deuxième à 22 %.
23:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD privée de présidences de commissions parlementaires.
21:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Olaf Scholz : "L'extrémisme de droite est la plus grande menace pour la démocratie en Allemagne."
Allemagne. Le Chancelier social-démocrate (SPD) Olaf Scholz dit, lors de sa déclaration gouvernementale à la Chambre des députés : « L'extrémisme de droite est la plus grande menace pour la démocratie en Allemagne. Le gouvernement luttera donc de toutes ses forces contre l'extrémisme de droite. »
Olaf Scholz
17:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Meloni : personne ne doit penser qu’il peut faire élire le Chef de l'Etat sans Fratelli d'Italia."
Italie. Revue de presse.
Le débat autour à l'élection à venir en Italie du Président de la République est cité par certains quotidiens : « Meloni : personne ne doit penser qu’il peut faire élire le Chef de l'Etat sans Fratelli d'Italia » (Corriere della Sera), « Meloni : pour élire Berlusconi au Quirinal, il faudra trouver une large convergence » (Il Giornale).
PREMIER PLAN, Corriere della sera, de M. Guerzoni et F. Sarzanini, « Italie : les frontières fermées aux anti-vax. Tests et quarantaines pour ceux qui arrivent. » : « Toute personne non vaccinée qui arrive en Italie depuis un pays de l’UE devra s’isoler pendant 5 jours après son arrivée et présenter le résultat négatif d’un test antigénique de moins de 24 heures ou d’un test PCR de moins de 48 heures. Les personnes vaccinées aussi doivent se faire tester avant leur départ. Pour les personnes en provenance de pays extra-européens, la période d’isolement est de 10 jours et il faudra avoir effectué un test antigénique dans les 24 h qui précèdent ou un PCR dans les 72 h. Le gouvernement a également décidé de prolonger jusqu’au 31 janvier 2022 l’interdiction d’entrée en Italie pour les personnes en provenance d’Afrique du Sud, du Lesotho, du Botswana, du Zimbabwe, du Malawi, du Mozambique, de Namibie et d’Eswatini. Les citoyens italiens possédant leur résidence civile en Italie ne sont pas soumis à cette interdiction, mais doivent s’isoler pendant 10 jours et effectuer un test PCR dans les 72 heures qui précèdent leur arrivée. ».
PREMIER PLAN, La Repubblica, « L’Italie verrouille ses frontières et on ne pourra venir qu’avec un test. L'UE demande des explications de la part de Rome. »
ARTICLE, La Repubblica, « Letta et Conte travaillent à une proposition commune sur le Quirinal : "Ce serait une grave [erreur] d'élire un président trop marqué par un camp" : » L'un d'entre eux, Giuseppe Conte, chef du M5S, n'exclut pas qu'"il puisse y avoir une initiative commune sur une personnalité au haut profil moral". L'autre, Enrico Letta, dirigeant du PD, avertit qu'"un président de la République sur le modèle de Leone avec 505 voix", c'est-à-dire désigné par une majorité simple, "serait une grave blessure institutionnelle : celui qui prend la responsabilité de ce projet fait un grand tort au pays". De son côté, Giorgia Meloni a prévenu : "Personne ne pense pouvoir élire un chef de l’État sans nous", c'est-à-dire le centre-droit uni. La démarche de Conte et Letta est utile pour envoyer un message clair aux opposants, tentés de forcer le trait, et pour renforcer leur alliance quelque peu malmenée par le refus de Conte de se présenter dans la circonscription de Rome-1 qui lui a été offerte par Letta. Le Président de la Chambre des Députés, Roberto Fico, vient d'annoncer qu'une lettre sera envoyée le 4 janvier pour convoquer une session conjointe du Parlement. Les initiés suggèrent déjà une date à marquer en rouge sur le calendrier : le 24 janvier ou quelques jours avant ou après. Selon toute vraisemblance, ce sera le jour où commencera le scrutin secret pour la succession de Sergio Mattarella. "La pandémie a changé les points cardinaux de la boussole, c'est le moment où toutes les forces politiques doivent faire preuve de responsabilité, rengainer leurs baïonnettes et faire le meilleur choix ensemble", a expliqué Letta. “C'est moi qui ai dit que nous devions aussi nous ouvrir à l'opposition, à Fratelli d'Italia. Cela me fait sourire quand j’entends parler de primauté, de ceux qui sont plus légitimes à prendre l'initiative", dit l'avocat, faisant référence à Salvini, jamais mentionné pourtant. "Discutons-en ensemble", insiste-t-il, "évaluons les différentes sensibilités et cherchons un résultat partagé". Letta et Renzi ont pour point commun d’être en désaccord avec Renzi, selon qui le rôle de faiseur de roi reviendrait au centre-droit. "Et qui le lui a donné ? A-t-il les moyens de le faire ? Je ne le pense pas, personne ne le pense", a ajouté l'ancien premier ministre. Et personne ne devrait venir suggérer le nom de Berlusconi. Pas seulement parce que Letta l'a déjà exclu. "Le M5S ne votera jamais pour lui, je l'ai déclaré publiquement", a dit M. Conte. Les mêmes mots, identiques, prononcés par Andrea Orlando. Le Cavaliere ? "Je ne voterai pas pour lui et le PD non plus", dit le ministre du Travail. »
COULISSES, La Repubblica, « Mais Berlusconi passe au plan B. Dell'Utri joue les émissaires » : « Il a décidé de se tenir à l'écart des caméras et, surtout, d'éviter les questions gênantes sur ses objectifs pour le Quirinal, pour éviter la question la plus naturelle : "Voulez-vous être le chef de l'État ?". Une question qui, il va sans dire, révélerait ce qui est désormais un secret de polichinelle : le désir de l'ancien premier ministre de passer ce cap. Il ne se passe pas un jour, disent ses proches, sans qu'il ne soit rassuré par des parlementaires, des directeurs, des chefs de parti ou de simples conseillers sur une ou plusieurs voix gagnées : "Si toutes les promesses faites, directes ou indirectes, étaient tenues, nous aurions déjà deux mille grands électeurs", entend-on dire par Arcore. Pour l'encourager, ces derniers jours, même le ressuscité Marcello Dell'Utri, l'ancien sénateur de retour d'une condamnation pour mafia ayant purgé 4 ans de prison, qui déjà en octobre a participé à un sommet à Villa San Martino en apportant les bons vœux de Matteo Renzi. Dell'Utri est à l'étranger mais, nous disent des sources proches de Berlusconi, il active de nombreux canaux, y compris en Sicile, pour obtenir le soutien parlementaire pour son chef. Une chose est sûre, cependant : Berlusconi ne veut pas être soumis à l’épreuve du décompte des voix en sa faveur au Parlement [qui peut mal tourner], il n'est donc pas prêt à accepter le rôle de candidat phare du centre-droit lors des premiers scrutins. Et donc, si (comme c'est probable), il n'y a pas d'accord préalable large sur son nom, le président de Forza Italia pourrait changer de stratégie. Il pourrait essayer d'être le faiseur de roi d'un autre candidat (peut-être Draghi lui-même) et ainsi récupérer le crédit politique de l'opération. Avec la possibilité inavouable d'un retour au plan A : si les francs-tireurs triomphent aux trois premiers tours de scrutin, Berlusconi serait prêt à se proposer avec l'ambition de sauver le pays. Grâce au soutien du centre-droit et des parlementaires de la zone intermédiaire contactés ces derniers jours par le réseau secret qui opère pour lui. Un scénario apocalyptique pour le front progressiste. Mais un scénario à ne pas exclure. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Ce qui se cache derrière les pressions sur le système présidentiel » : « Selon un récent sondage réalisé par I. Diamanti, 70 % des Italiens sont désormais favorables à l'élection au suffrage universel direct du chef de l'État. Ceux qui veulent des élections directes - comme Giorgia Meloni - veulent aussi une république présidentielle ou semi-présidentielle, suivant la forme française. En outre, le sondage indique que l'opinion publique n'apprécie plus la procédure baroque par laquelle le président est choisi. Nous savons que cette voie a été codifiée dans la Constitution précisément parce que les pères constituants craignaient l'émergence d'un autre Mussolini, imbibé de mépris pour le Parlement. Aujourd'hui, cette perception semble avoir changé dans le sentiment collectif ; mais manifestement pas dans celui des partis politiques qui sont conservateurs par nature, d'autant plus lorsqu'ils ont le sentiment de s'enfoncer dans une crise sans fin. Ce n'est pourtant pas une coïncidence si le thème du présidentialisme est aujourd'hui d'actualité. Dire qu'une éventuelle ascension au Quirinal permettrait à Mario Draghi de réunir entre ses mains les fonctions actuellement exercées par Mattarella, et "de facto" celles du Président du Conseil (une fonction qui serait confiée à un collaborateur de confiance), cela équivaut à un saut conceptuel vers un nouveau dispositif institutionnel. Une structure qui nécessiterait d'une réforme constitutionnelle qui est tout sauf anodine. Cette réforme impliquerait également l'élection directe du chef de l'État. Cela signifie que les pressions pour que Draghi devienne Président de la République s’expliquent par le désir d’une nouvelle République présidentielle, voire semi-présidentielle. C'est peut-être là que réside le "non-dit" du débat politique sur le Quirinal. »
ENTRETIEN, Corriere della sera, de Giorgia Meloni, « Je voudrais guider le conservateurs. Personne ne doit penser pouvoir élire le président sans nous. » : « Deux grands fronts qui s’opposent : le front progressiste et le front conservateur que nous souhaitons reconstruire et guider. On peut être à l’opposition sans être marginaux. Notre appel aux conservateurs s’adresse à tous ceux qui ne viennent pas forcément des milieux de la droite traditionnelle, mais du monde libéral et catholique, qui sont une alternative à la gauche et qui ne trouvent pas de maison. Le patriote que nous imaginons pour le Quirinal est une personne qui a comme priorité la défense de la souveraineté de l’Italie et de son peuple. Je ne comprends pas les polémiques déclenchées par ma déclaration. La réponse naturelle aurait été que ‘’Meloni dit des banalités.’’. La question de la défense des intérêts nationaux est une nécessité, mais cela ne signifie pas que les autres sont des ennemis du pays. À gauche, on revendique plutôt un patriotisme européen et moi un patriotisme italien. Et cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas italiens ni que je ne suis pas européenne. Nous prenons sérieusement en considération la possibilité de soutenir Berlusconi au Quirinal, mais il faut aussi prendre en compte les voix et les disponibilités. N’ayant pas assez de voix à nous seuls, nous devons dialoguer avec les autres forces politiques. Personne ne doit penser pouvoir élire le chef de l’Etat sans nous, mais nous devons aussi nous montrer compacts. Quant à Draghi, il est la figure la plus respectable en Italie, mais je n’ai pas les éléments nécessaires pour savoir s’il saura défendre et renforcer le poids de l’Italie en Europe. Nous avons déposé un projet de loi pour un système semi-présidentiel à la française mais nous sommes ouverts à toute discussion. Je propose un président élu qui réponde directement aux citoyens. Mes rapports avec Matteo Salvini sont excellents malgré ce que racontent les médias. Il en va de même avec le Président du Conseil Mario Draghi qui a parfois accueilli avec bienveillance certaines de nos propositions. Quant à Enrico Letta, je le considère une personne aux antipodes de mes orientations, mais un adversaire tout à fait respectable par son autorité et sa qualification. La décision gouvernementale de prolonger l’état d’urgence est un contresens. Le gouvernement doit combattre l’épidémie tout en rétablissant l’intégralité des libertés individuelles. Mon objectif est de faire de mon mieux et de ne jamais décevoir les personnes qui croient en moi. La démocratie et les décisions des Italiens détermineront la place que j’occuperai. »
ARTICLE, La Stampa, de M. Zatterin, « Le « non » de Macron torpille Sassoli » : « David Sassoli ne se représentera pas à la présidence du Parlement européen pour la deuxième partie de la législature. Le membre du Parti démocrate italien (PD) a compris que les conditions politiques n’étaient pas réunies pour un second mandat. Le groupe des libéraux de Renew Europe, dirigé politiquement par Emmanuel Macron, n'a pas donné le soutien nécessaire pour présenter une candidature alternative à celle de Roberta Metsola, eurodéputée maltaise du PPE. L'affaire prive ainsi l'Italie d'une position prestigieuse au niveau européen, brise le rêve de ceux qui espéraient proposer à Strasbourg une coalition tricolore comme celle de Berlin (verts-libéraux-socialistes) et ouvre quelques fractures au sein du groupe socialiste, qui risque désormais d'être contraint de voter malgré lui pour un candidat anti-avortement. Les députés du Pd sont déçus de la gestion des négociations par la cheffe de groupe Iratxe Garcia Perez, qui n'a pas réussi à obtenir le soutien des Verts et des Libéraux. Macron lui-même, sans être totalement convaincu par la candidature de Metsola, s'est montré sceptique quant à l'opération pour une reconfirmation de Sassoli. Même si entre-temps il y a eu un changement de gouvernement en Allemagne, le président français craint les conséquences d'une rupture de l'accord passé au début de la législature, qui prévoyait une alternance entre les socialistes et le Parti populaire européen à la tête du Parlement européen. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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14/12/2021
Guido Crosetto, cofondateur de Fratelli d’Italia : "Pour les marchés, le Premier ministre doit rester en place. Mais Berlusconi est sérieux."
Italie. Revue de presse.
Le plan sanitaire du gouvernement et notamment l’hypothèse de prolonger l’état d’urgence face à la hausse des contaminations fait la Une de la presse italienne ce matin : « L’état d’urgence sera prolongé de trois mois » - Draghi va de l’avant sur la prolongation. Record de prises de rendez-vous pour les plus petits : la campagne vaccinale pour les enfants de plus de 5 ans commence demain (Corriere della Sera), « L’état d’urgence encore jusqu’au mois de mars » - Draghi explique que les normes exceptionnelles seront prolongées jusqu’au 31 mars 2022. Le PD, le M5S et FI y sont favorables. Une campagne vaccinale pour les plus petits à deux vitesses : le Nord fait mieux que le Sud (La Repubblica), « Draghi prolonge l’état d’urgence jusqu’en mars » (La Stampa), « Covid, l’état d’urgence sera prolongé jusqu’en mars » - La montée de la courbe préoccupe, la décision pourrait être prise en conseil des ministres dès d’aujourd’hui (Il Messaggero), « L’échec du pass sanitaire : au vu du nombre de décès, en réalité les cas positifs seraient trois fois plus nombreux que ce qu’indiquent les statistiques » - Selon l’immunologue Crisanti, il y aurait également trop de cocktails de vaccins pour pouvoir établir une durée de couverture idoine (Fatto Quotidiano). Le quotidien turinois la Stampa titre en Une sur le débat sur la fin de vie : « Fin de vie, la honte de cet hémicycle vide » - Le texte, vidé de sa substance, arrive à la Chambre trois ans après l’aval de la Cour Constitutionnelle. Son adoption reste plutôt improbable.
Les JT couvrent essentiellement les opérations de secours à Ravanusa (Sicile) suite à une l’explosion en raison d’une fuite de gaz, l’hypothèse d’une prolongation de l’état d’urgence pour contrer la hausse des cas de Covid et le lancement de la vaccination pour les enfants de plus de 5 ans.
PREMIER PLAN, La Repubblica, « La décision de Draghi : prolonger l'état d'urgence jusqu'au 31 mars » : « Mario Draghi impose finalement la prolongation de l'état d'urgence pour trois mois supplémentaires, jusqu'au 31 mars 2022. Le Premier ministre voulait tourner la page, mais il a décidé de manière pragmatique - et essentiellement seul - que les conditions n'étaient pas réunies pour annoncer un retour à la normale. Comme annoncé hier par La Repubblica, le Conseil des ministres adoptera un décret ad hoc. En effet, il n'est pas possible de renouveler automatiquement l'urgence au-delà du 31 janvier 2022, date à laquelle expireront les deux ans du premier décret exceptionnel, établi à l'aube de la pandémie par l'exécutif de Giuseppe Conte. Le texte ne fait que geler la situation et les règles actuelles pour une période de trois mois. Ce qui le motive est clair : la course folle de la variante Omicron à travers l'Europe, qui promet de s'étendre à l'Italie dans les prochaines semaines, et les prochaines vacances de Noël, avec tous les risques qu’elles comportent. Aussi parce que, dans l'intervalle, le nombre de personnes infectées et le taux de positivité augmentent, tout comme le nombre d'admissions à l'hôpital et en soins intensifs. Et puis, bien sûr, il y a la politique. Il est clair que ceux qui ont l'intention de demander au Premier ministre de rester au Palais Chigi jusqu'en 2023 - abandonnant la tentation du Quirinal - seront renforcés par ce renouvellement de l’état d'urgence. Ce n'est pas une coïncidence si Forza Italia est en faveur de ce prolongement. Le Parti démocratique et le Mouvement y sont également favorables. Giuseppe Conte s'est également montré favorable à l'issue de ses entretiens avec M. Draghi. Et évidemment Roberto Speranza, qui a toujours été convaincu de la nécessité de ne pas baisser la garde. Bien sûr, Fedriga, qui dirige la Conférence des régions, est hostile à cette idée. Mais hier, Matteo Salvini a également fait preuve de souplesse : "Nous déciderons sur la base des données ».
RETROSCENA, Corriere della sera, de M. Guerzoni, « La décision de Draghi pour stopper l’augmentation des cas (et ce qui se cache derrière) » : « Finalement, à la suite de plusieurs évaluations et malgré l’opposition de certains gouverneurs et leaders de la majorité, le Président du Conseil a choisi de prolonger l’état d’urgence. Cette accélération des décisions s’explique par des raisons scientifiques mais également politiques. Il est vrai que l’Italie est moins frappée que d’autres pays par le variant Omicron, mais les admissions en soins intensifs ne font qu’augmenter. Le pic est prévu aux alentours de Noël. Ce n’est qu’en février que l’on devrait revenir à des chiffres moins alarmants, c’est-à-dire au niveau de novembre. Le premier message que Draghi envoie au pays est que ‘’la pandémie n’est pas terminée.’’. Il nous faudra résister au moins jusqu’au printemps. La décision du Président du Conseil sert également à mettre fin à l’instrumentalisation politique sur l’état d’urgence. Giuseppe Conte, à la sortie de son entretien avec Draghi, a déclaré que le Président du Conseil est fatigué des ‘’lectures détournées et dangereuses’’ de ceux qui font un lien entre les élections au Quirinal et la prolongation de l’état d’urgence. Le Ministre Speranza et Enrico Letta, qui poussaient pour une prolongation, se disent soulagés. Conte, initialement indécis, a finalement épousé et soutenu la décision de Draghi. Quant à Matteo Salvini, fièrement opposé, il choisit la voie de la modération : ‘’Attendons d’avoir les données, n’exprimons pas de jugements a priori.’’ ».
ARTICLE, Corriere della Sera, « Le gouvernement accélère sur la loi de finances, mais il n’y aura pas de médiation sur la grève » : « La première étape pour porter la loi budgétaire sur la dernière ligne droite concerne l’examen des amendements sur des sujets aussi sensibles que les réductions d'impôts, les factures élevées, les autorités locales et les écoles. Les amendements rédigés par le gouvernement devraient être déposés demain auprès de la commission du budget du Sénat, bien que cela ne soit pas acquis d'avance. Après tout, l'ensemble du processus d'approbation du budget est très en retard. Hier, la rencontre de près de deux heures entre M. Draghi et Giuseppe Conte, en sa qualité de leader du M5S, a permis d'intégrer les exigences définitives du Mouvement, notamment le super bonus pour les rénovations des bâtiments et la suppression de la contrainte de revenus pour les maisons individuelles et les chalets pour 2022. L'autre sujet d'actualité pour Draghi concerne les syndicats, en vue de la grève du 16 décembre. Pour l'instant, il n’a toujours pas prévu de leur parler avant cette date. Dans le calendrier des travaux, l'objectif était de transmettre le texte à la Chambre des Députés d’ici au 21 décembre, mais en fait il sera transmis après le 26 décembre. En d'autres termes, il y aura un délai serré pour éviter la reconduction provisoire de l’exercice actuel ».
ENTRETIEN, La Repubblica, de Guido Crosetto, cofondateur de Fratelli d’Italia « "Pour les marchés, le Premier ministre doit rester en place. Mais Berlusconi est sérieux" » : « "En ce moment, je parie sur Mario Draghi comme futur président de la République. Il n’a pas exclu l’hypothèse. Et puis parce qu'en dehors de l'Italie, dans la communauté financière, il est vu comme le garant de la stabilité. A l'un des deux postes, celui de premier ministre ou de chef d'État, Draghi devra être présent. Ce qui est sûr, c’est que cette fois, ce ne peut être un président issu du centre-gauche. Berlusconi a aussi le calibre pour accéder au Quirinal. Mais je pense que le centre-droit va d'abord essayer de comprendre s’il parviendra à avoir les voix nécessaires dans l'autre camp également. Giorgia est loyale : si Silvio peut s'en sortir, elle le soutiendra. Elle lui a donné sa parole. Si le vote était libre, Draghi n'aurait pas les voix nécessaires car le ventre du parlement craint la possible dissolution des Chambres. Si Draghi quitte la scène, la spéculation internationale va commencer, ce qui mettra en danger la stabilité du pays. À ce moment-là, les gens iraient chercher les députés avec des fourches. En raison d'une bureaucratie arriérée, nous ne sommes toujours pas assurés d'obtenir tous les fonds du PNRR, et toutes les réformes requises n'ont pas été réalisées. Giorgia est là où on s'attend à ce qu'elle soit. Un parti de droite qui parle de travail, de production, de défense de la natalité, de tradition, dur envers l'immigration clandestine, contre le revenu de citoyenneté, avec une position pro-européenne sans pour autant se renier. Un conservatisme à l'anglo-saxonne taillé dans le monde latin" ».
ARTICLE, Sole 24 Ore, B. Romano « Les mercenaires russes de Wagner figurent dans la liste noire des sanctions de l’UE. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Guido Crosetto
14:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
Article du Visegrád Post : Emmanuel Macron à Budapest discute avec Orbán, le V4 et l’opposition hongroise.
France et V4. Article du Visegrád Post : Emmanuel Macron à Budapest discute avec Orbán, le V4 et l’opposition hongroise, mais pas le Jobbik :
https://visegradpost.com/fr/2021/12/14/emmanuel-macron-a-...
12:08 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La Pologne défend la frontière orientale de l'UE et de l'OTAN. Je remercie Emmanuel Macron et les PM du V4 pour leurs mots d'appréciation."
V4 et France. Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki :
« La Pologne défend la frontière orientale de l'UE et de l'OTAN. Je remercie Emmanuel Macron et les Premiers ministres du V4 pour leurs mots d'appréciation. Nous devons être capables de défendre nos frontières extérieures. »
Mateusz Morawiecki, Emmanuel Macron, Viktor Orbán
11:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Les dirigeants du V4 conviennent avec le président Macron qu'une révision en profondeur du système Schengen est nécessaire."
« Les dirigeants du V4 conviennent avec le président Macron qu'une révision en profondeur du système Schengen est nécessaire et que la défense de nos frontières est un élément vital. Espérons que la présidence française de l'UE puisse y parvenir. »
10:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
13/12/2021
L’ancien ministre danois Inger Støjberg condamné à de la prison ferme pour avoir séparé des couples de réfugiés dont un des partenaire était mineur.
Ce lundi 13 décembre 2021, l’ancien ministre libéral danois de l'Immigration et de l'Intégration Inger Støjberg a été condamné, par une juridiction spéciale, à soixante jours de prison ferme pour avoir séparé des couples de demandeurs d’asile dont un des deux partenaires avait entre 15 et 17 ans afin de « protéger des filles mineures contraintes à des mariages forcés ».
La juridiction a estimé que cette décision enfreint la législation danoise.
Dix-huit couples avaient été touchés par cette mesure et, dans au moins trois cas, une telle séparation n’était pas juridiquement possible.
C’est la première fois, depuis que cette juridiction spéciale a été introduite en 1849, qu’un ministre est condamné à une peine de prison ferme.
25 des 26 juges de cette juridiction ont déclaré Inger Støjberg coupable. 15 d’entre eux ont voté contre le sursis à la condamnation à de la prison.
La moitié des 26 juges est nommée par la plus haute cours du pays et l’autre moitié par les partis politiques.
La Chambre des députés doit encore décider si Inger Støjberg peut continuer à exercer son actuel mandat de député.
Inger Støjberg lors du jugement
21:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
Giorgia Meloni : "Le centre-droit a les voix pour être déterminant dans l’élection du Chef de l’Etat. Nous voulons un patriote et nous n’accepterons pas de compromis."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre sur la campagne vaccinale contre le Covid et sur le débat au sujet de la vaccination pour les plus petits : « Virus, augmentation des vaccinés et des guéris » - Voici le bilan du pass sanitaire renforcé. L’objectif des 5 millions de vaccins administrés a été atteint. Les antivax attaquent Draghi via les réseaux sociaux (Corriere della Sera), « Vaccination pour les plus petits : un parent sur deux est favorable » - D’après le sondage Euromedia Research, il y a plus de doutes dans les familles du Nord-Est de l’Italie ; 24% des familles n’ont pas encore décidé (La Stampa). « Latium, le pic du Covid sera atteint après Noël » (Il Messaggero). L’explosion à Ravanusa (Sicile) pour une fuite de gaz faisant plusieurs victimes est également citée « Gaz, le drame annoncé » - La recherche des survivants va de l’avant. L’ancienne canalisation de gaz est dans le collimateur (La Repubblica, Il Messaggero). Enfin, le débat autour de l’élection du Président de la République est aussi cité en Une et dans les pages intérieures, suite à l’appel lancé par la dirigeante de Fratelli d’Italia Giorgia Meloni pour l’élection d’un candidat de centre-droit « Meloni : au Quirinal, je veux un patriote. Berlusconi en est un » (Corriere della Sera), « Le défi de Meloni : un patriote au Quirinal » (La Stampa).
ARTICLE, Repubblica, de G. Vitale, « ‘’Un patriote au Quirinal.’’ Mais Meloni n’exclut pas l’hypothèse Draghi » : « Sa popularité dans les sondages, le dépassement de la Ligue et le fait qu’elle soit au coude-à-coude avec le PD comptent plus que le nombre réduit de parlementaires de son parti Fratelli d’Italia (FdI) pour Giorgia Meloni. Selon elle, ce sont les Italiens qui lui auraient confié la direction du centre-droit et c’est maintenant à elle de jouer sa carte dans le match du Quirinal. Hier, à l’occasion de la fin de la fête de FdI, ‘’Atreju’’, le sujet du Quirinal a finalement été abordé de façon explicite. À propos des élections de janvier, la leader de FdI a déclaré que le ‘’centre-droit a les voix pour être déterminant dans l’élection du Chef de l’Etat. Nous voulons un patriote et nous n’accepterons pas de compromis’’. Elle ne semble cependant pas exclure l’hypothèse de soutenir Draghi au Quirinal, ce qui faciliterait le retour anticipé aux urnes qu’elle souhaite tant. Les attaques envers le PD n'ont évidemment pas manqué : le parti guidé par Letta ‘’cherche un président de la République qui plaise aux Français […]. Le Palais Chigi est de facto le service de presse de l’Elysée et Letta est le Rocco Casalino [porte-parole du gouvernement et chef du service de presse sous les mandats de Conte, ndlr] de Macron’’ a déclaré Giorgia Meloni. Letta n’a pas manqué de répondre aux provocations : hier soir, il a partagé sur son compte Twitter une photo de l’ancien président de la République Sandro Pertini avec le hashtag ‘’patriote’’. Le message est clair : Pertini, président très populaire, garant pointilleux de la Constitution, était lui aussi un homme de centre-gauche. Un Résistant. Un antifasciste. ».
ARTICLE, Repubblica, d’I. Diamanti, « Une Italie présidentialiste. L’élection au suffrage direct plaît à 74% des Italiens » : « Un récent sondage effectué sous la direction de ‘’LaPolis’’ de l’Université d’Urbino et par Demos révèle que 3 Italiens sur 4 sont favorables à une élection directe du Président de la République. Le climat d’insécurité [sur le plan politique] pousserait les Italiens à se rassembler autour d’une autorité. Et comme le montre un autre sondage Demos, le président préféré des Italiens serait Mario Draghi, suivi de Silvio Berlusconi et Sergio Mattarella. Cette tendance vient de loin, depuis que la politique s’est personnalisée. Et cette tendance se retrouve également au sein des institutions gouvernementales et étatiques. D’autre part, c’est bien le Chef de l’Etat qui a appelé Mario Draghi au poste de chef du gouvernement. C’est lui qui ‘’rassure’’ en ces ‘’temps difficiles’’ et qui est le ‘’garant’’ de l’Italie auprès de l’UE, laquelle est devenue de plus en plus populaire chez les Italiens. Il s’agit de changements ‘’de fait’’ mais qui ont des répercussions institutionnelles, comme en témoigne la redéfinition du rôle du Parlement par le recours croissant à des décrets-lois. Et c’est ainsi que l’on parvient à une très large majorité favorable à une République au système présidentiel ou semi-présidentiel. Cependant, le soutien au modèle ‘’présidentialiste’’ varie en fonction de certains facteurs, notamment l’orientation politique. Chez les électeurs de Forza Italia (93%), de la Ligue (91%) ou de FdI (88%), le soutien à ce scénario est quasi unanime. Il est également très large chez ceux qui votent pour le M5S (79%). Il est moins populaire au sein de l’électorat du PD, s’élevant à 61%. Cela s’explique également par le degré de personnalisation de tel ou tel parti : il est maximal chez FI, parti personnalisé par excellence, mais également au sein de la Ligue et de FdI, où les électeurs s’identifient à leurs leaders. Le M5S peut se qualifier de parti polycéphale pour avoir, après Beppe Grillo, connu plusieurs leaders, de Luigi Di Maio à Giuseppe Conte. Quant au PD, qui avec Renzi était devenu le parti de celui-ci, il est redevenu un parti classique. Letta est certes un leader, mais il est moins sur le devant de la scène et centralisateur. Il apparaît cependant évident que dans ce pays politiquement dépaysé, la perspective d’une République présidentielle ne déplaît pas. Elle est de fait déjà présente et à l’œuvre.»
SONDAGES, La Stampa, A. Ghisleri « Les intentions de vote au 5 décembre » « D’après Euromedia Research, avec un sondage effectué le 5 décembre, voici les partis qui ont vu leur bassin de voix augmenter : le PD (20,9%, soit +0,4 points), Fratelli d’Italia (19,5%, soit + 0,5 points), la Ligue (18,4%, soit + 0,3 points), Forza Italia (8,3%, soit + 0,3 points) Azione (4,2%, soit +0,2 points) et Italia Viva (2,3% soit +0,1 points). Les autres partis baissent légèrement, notamment le M5S (15,5%, soit -0,7 points), Articolo 1 (1,8%, soit -0,2 points), +Europa (1,5%, soit -0,3 points), les Verts (1,4 %, soit -0,3 points) et Sinistra Italiana (1,3%, soit -0,3 points). Le premier parti italien demeure celui des indécis : 37,5%, soit +0,9 points. »
ARTICLE, Corriere della Sera F. Basso « Plus de renvois de migrants vers les pays de première entrée : les craintes sur la nouvelle norme Schengen » - La proposition de la Commission inquiète l’Italie et l’Espagne : « Il y a un sujet qui divise les pays de l’Union plus que le Pacte de Stabilité. Il s’agit de la réforme du code des frontières Schengen - qui fixe les règles permettant aux personnes de traverser les pays de l'UE sans contrôle aux frontières et qui s'applique également aux frontières extérieures - et qui est extrêmement délicate car elle impacte également les migrations secondaires (les déplacements d’un pays de l’UE à l’autre pour les demandeurs d’asile). La proposition de la Commission, à laquelle travaille la commissaire pour les affaires intérieures Ylva Johansson, prévoit des changements potentiellement conflictuels, dont le renforcement du retour des migrants irréguliers vers les pays européens de première entrée. Une proposition qui pourra difficilement recueillir l’accord de l’Italie et d’autres pays comme l’Espagne. La nouvelle proposition, qui a pour but premier de dissuader les États européens de réintroduire des contrôles aux frontières s'ils ne sont pas nécessaires (ils sont actuellement en place dans six pays), viserait également à renforcer le retour des migrants irréguliers dans les pays de première entrée. Il s'agit d'une question essentielle pour des pays comme la France, l'Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique, qui doivent gérer le plus grand nombre de demandes d'asile en Europe. Le bras-de-fer se situe entre les pays de première entrée et de destination : les premiers exigent une solidarité que les seconds croient déjà assurer. C'est pourquoi les négociations sur le nouveau Pacte sur les migrations et l'asile sont au point mort. Ce n’est pas un hasard si le Président Macron, en présentant le programme de la présidence tournante de l’UE, a placé la réforme de Schengen parmi ses priorités. L’élection présidentielle en France se jouera aussi sur la question migratoire. Pour l’Italie, une approche globale de la question des migrations, telle qu'elle est abordée dans le nouveau pacte sur les migrations, est cruciale afin de mobiliser les différentes responsabilités. Ce texte très clivant arrive deux jours avant le Conseil européen ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Giorgia Meloni lors de l'Atreju 2021
13:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
12/12/2021
La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni à l'Atreju 2021.
Italie. La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni à l'Atreju 2021.
12:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/12/2021
L'AfD va recevoir la présidence de la commission de l'Intérieur : critiques de l'Union et de die Linke.
Allemagne. L'Union (CDU-CSU) et les post-communistes de die Linke ont vivement critiqué l'attribution de la présidence de la commission de l'Intérieur de la Chambre des députés à l'AfD.
Le député CSU Madame Andrea Lindholz estime que c'est un scandale de sécurité que cette commission soit laissée « à un parti qui regorge d'extrémistes » et a ajouté que « Ironiquement, l'AfD, dont la moitié est surveillée par l'Office pour la protection de la Constitution, doit diriger le contrôle parlementaire des autorités de sécurité à l'avenir. »
L'expert de l'Intérieur de la CDU, Wolfgang Bosbach, a déclaré au Kölner Stadt-Anzeiger : « Bien sûr, l'AfD a également droit à des présidents de commission. Mais il est incompréhensible de confier à un parti qui est en grande partie sous la surveillance de l'Office de protection de la Constitution, parmi toutes les commissions, la commission chargée de l'Office de protection de la Constitution.»
17:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Giorgia Meloni et Matteo Salvini à l'Atreju 2021.
Italie. La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni et le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini à l'Atreju 2021 à Rome.
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10/12/2021
Angela Merkel souhaite écrire une autobiographie.
Allemagne. Après avoir quitté ses fonctions, la chancelière Angela Merkel (CDU) souhaite écrire une autobiographie racontant les grandes crises politiques survenues lorsqu’elle dirigeait le pays.
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