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23/09/2022

Pays-Bas : le Premier ministre demande à la présidente de la Chambre de brider le parti de Thierry Baudet.

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Pays-Bas. Le Premier ministre libéral de droite (VVD) Mark Rutte prévient la présidente de la Chambre des députés, la libérale de gauche (D66) Vera Bergkamp : « Si le Forum voor Democratie n'est pas bridé, le gouvernement quittera plus souvent la salle. »

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/21/thi...)

Ursula von der Leyen met la pression sur les électeurs italiens, Matteo Salvini demande des excuses ou sa démission.

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Italie et UE. Ursula von der Leyen met la pression sur les électeurs italiens, Matteo Salvini demande des excuses ou sa démission :

https://www.7sur7.be/monde/des-excuses-ou-la-demission-ma...

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Ursula von der Leyen prétend que l'UE peut agir contre l'Italie, comme elle l'a fait avec la Pologne et la Hongrie.

"Les dirigeants de la droite se réunissent à Rome. Meloni assure pouvoir gouverner pendant cinq ans, Salvini répète qu’ils ne prendront pas d’ordre venant de l’Europe, Berlusconi explique que Poutine voulait placer des gens bien à Kiev."

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Italie. Revue de presse.

La campagne électorale à deux jours des élections législatives domine les Unes des principaux quotidiens italiens. Les articles rapportent notamment les derniers meetings politiques en soulignant l’enjeu du vote dans le contexte de crise internationale et énergétique, ainsi que la possibilité qu’une majorité de droite puisse modifier à elle seule la Constitution. Le débat sur les futures alliances au sein de l’UE marque aussi les commentaires : « « L’Italie est à nous » » - Les dirigeants de la droite se réunissent à Rome. Meloni assure pouvoir gouverner pendant cinq ans, Salvini répète qu’ils ne prendront pas d’ordre venant de l’Europe, Berlusconi explique que Poutine voulait placer des gens bien à Kiev. Von der Leyen : si les choses se compliquent, nous avons les instruments pour agir (La Repubblica), « La coalition de droite dit être prête à gouverner » - Lors du meeting à Rome, Meloni assure : plusieurs sujets nous séparent d’Orban (Corriere della Sera), « Meloni affirme : nous modifierons la Constitution par nous-mêmes » - La droite se réunit à Piazza del Popolo. Salvini provoque Meloni : il n’y aura pas de femme seule au pouvoir (La Stampa), « Meloni : nous ferons les réformes nous-mêmes. Letta mise sur les jeunes » - La dirigeante de Fdi annonce vouloir mettre en place un système présidentiel même sans l’opposition. Le PD craint d’être dépassé par le M5S (Il Messaggero), « La bataille finale au Sud » (Fatto QuotidianoLes manifestations en Russie après la déclaration de la mobilisation partielle des réservistes et l’affaire Raisi-Amanpour au sujet de l’annulation par le président iranien de son interview à la CNN après le refus de la journaliste de porter le voile, sont aussi cités.

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Le centre-droit uni lors d'un meeting à Rome

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COULISSES, La Repubblica, C. Lopapa « Le cauchemar de Giorgia au Sénat : "Ils veulent nous avoir" » : « Une peur subtile mais croissante inquiète Giorgia Meloni : elle avoue à Francesco Lollobrigida, Guido Crosetto, Fabio Rampelli, debout à côté d'elle : "Quelque chose ne colle pas, si nous faisons un écart au dernier virage, nous risquons les moqueries, nous ne pouvons pas nous permettre une égalité [avec la gauche] au Sénat". La croissance exponentielle et inattendue du M5S de Conte dans le Sud risque de faire sauter les prévisions, d'interrompre une marche qui semblait triomphante. Quel effet aura la montée des Cinq étoiles en Campanie et dans les Pouilles, en Sicile et en Sardaigne sur les circonscriptions uninominales ? Sont-ils en train de grignoter le précieux gain du PD ou plutôt de la droite ? Si les candidats de Conte devaient gagner après-demain, même en ne relevant qu'une dizaine de sièges supplémentaires au Sénat, alors la barre de la majorité pourrait s'arrêter à 102-103 (sur les 200 députés qui composeront désormais cette chambre). Le gouvernement Meloni serait né, certes, mais boiteux. A la merci d'un couple de sénateurs du clan centriste de Toti, Lupi et Brugnaro qui deviendraient indispensables à la survie de la majorité. Adieu les rêves de gloire, alors. La composition du gouvernement ferait l'objet de négociations éreintantes, chaque vote de confiance à la chambre se transformerait en carnage.  Matteo Salvini a commis sa dernière provocation : il s’exprime comme s’il était déjà le futur ministre de l’intérieur. Et plus tard, dans le salon de Porta a Porta : "Je reviendrai pour bloquer les débarquements, les décrets de sécurité seront réintroduits et seuls ceux qui ont un permis pourront entrer en Italie". Or, s'il est une certitude que Giorgia Meloni a mûri ces dernières semaines, c'est que l'allié " encombrant " " n'ira jamais au Viminal ". Salvini serait aussi une mauvaise carte de visite devant les chancelleries européennes, si l'homme des frontières fermées et des querelles continuelles avec les partenaires de l'UE sur les rapatriements devait revenir au bureau qui a appartenu à Giolitti. Notamment parce que les conditions ne sont pas les meilleures : la sortie d'hier de la présidente de la Commission, Mme von der Leyen (" Si après les élections en Italie ça tourne mal, nous avons les outils "), en dit long sur le climat que l'on respire déjà à Bruxelles. En tout cas, plus Salvini parle d'une liste de ministres " maintenant prêts " (Bongiorno à la Justice, Centinaio à l'Agriculture et évidemment lui-même à l’Intérieur), plus l'allié se raidit. Jusqu'à hier, où elle a également dit qu'elle avait sa propre liste prête. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, I. Diamanti « La carte politique italienne et l’étau du populisme » : « Les prochaines élections en Italie sont marquées par une confrontation directe entre partis qui font référence à ces modèles : le souverainisme et le populisme. Même sans recourir à des sondages (que nous ne pourrions d'ailleurs pas citer), on s'attend largement à une affirmation "nationale" des Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni et à une croissance significative du M5S, surtout dans le Sud. Pour le M5S, qui a subi une réduction importante de ses effectifs au cours de l'année écoulée, l'éventuelle reprise a une raison explicite et localisée. Il se présente, en effet, comme le PRC, "Parti du revenu de citoyenneté", qui bénéficie d'un consensus croissant, proportionnel à la "demande" et au bénéfice matériel et financier que cette mesure produit. Et, par conséquent, surtout dans le Sud. Là où les revenus des familles sont plus bas et où le taux de chômage est plus élevé. Fratelli d’Italia a une diffusion plus transversale et apparait très fort surtout dans le Nord, notamment le Nord-Est. En Vénétie. Là où jadis se trouvait le fief de la Ligue. Le PD, lui, résiste encore dans les régions « rouges » (même si un peu ternies) du Centre. La géographie politique italienne apparait donc profondément transformée et fait imaginer un changement significatif au lendemain des élections du 25 septembre. »

PREMIER PLAN, La Stampa, de M. Bresolin, « L’avertissement d’Ursula » : « Ursula von der Leyen a envoyé depuis les Etats-Unis un message univoque aux partis italiens qui s’apprêtent à diriger le prochain exécutif : ‘’nous travaillerons avec n’importe quel gouvernement démocratique qui voudra travailler avec nous.’’. Mais, précis-t-elle, ‘’si les choses devaient ne pas se passer correctement, nous avons les instruments pour répondre’’. Elle pense notamment à ce qui a été fait dans le cas de la Pologne et de la Hongrie, deux pays qui ont été ‘’puni’’ à travers la suspension des fonds européens. Après des semaines passées à esquiver la question, Ursula von der Leyen a fait sa première incursion électorale, dans un discours dédié essentiellement à l’évolution de la situation en Ukraine et à la position à adopter vis-à-vis de la Russie. ‘’Nous verrons l’issue du scrutin’’ répond-elle lorsqu’on lui demande si ces élections l’inquiètent avant d’ironiser sur ceux qui promettent à leurs électeurs d’aller battre du poing sur la table à Bruxelles. ‘’Quand [les forces politiques] entrent au Conseil européen, elles réalisent ‘oh mon Dieu mon avenir et mon bien-être dépendent de 26 autres pays’ mais c’est le charme de la démocratie’’ déclare-t-elle avant d’insister sur le rôle des citoyens à qui le gouvernement est ensuite tenu de répondre. Depuis le début de son mandat, la Président de la Commission européenne ne s’était jamais exprimée aussi nettement avant des élections. Elle confirme que les hautes sphères des institutions européennes ont bien conscience des risques liés à l’arrivée en Italie d’un gouvernement ‘’hostile’’. Le signal envoyé est clair, à ceux qui pensent qu’ils pourront faire irruption à Bruxelles au cri de ‘’la fête est finie’’. L’UE est prête à recourir avec l’Italie aussi au levier économique pour la ramener dans le droit chemin, comme avec la Pologne et la Hongrie. Et l’Italie a beaucoup à recevoir de Bruxelles. Stéphane Séjourné, très proche d’Emmanuel Macron et secrétaire du parti Renaissance, a été plus explicite encore qu’Ursula von der Leyen. Il a expliqué à La Stampa qu’ ‘’avec cette coalition guidée par Meloni, il y avait bien la crainte que l’Italie passe du côté des pays où l’on observe des dérives quant à l’état de droit et la corruption’’. Pour Séjourné, ‘’l’axe entre Draghi et Macron avait permis de faire progresser l’Europe sur des thèmes qui risquent maintenant de passer en second plan’’. C’est pourquoi il sera à Rome aujourd’hui pour la clôture de la campagne Azione-Italia Viva : ‘’nous avons décidé de soutenir une alliance pro-européenne qui veut poursuivre l’héritage de la méthode Draghi’’. »

ARTICLE, Il Messaggero, C. Mangani « Des photos de Poutine avec les anciens présidents du Conseil, le dernier venin sur les élections » : « A deux jours des élections en Italie, Moscou intervient à nouveau de manière incorrecte dans la campagne électorale. Encore une fois, l’Ambassade russe lance son message transversal par le biais des réseaux sociaux : sur Facebook et sur Twitter, une série de photos de rencontres et de poignées de main entre Vladimir Poutine et les personnalités politiques italiennes : on peut y voir Conte, Di Maio, Salvini, Berlusconi, Letta, Renzi, D’Alema, Gentiloni, Mattarella et Napolitano. Et puis une photo de Draghi avec le chef de la diplomatie russe Lavrov. Les « souvenirs » récupérés dans les archives du passé ne ressemblent guère à un hommage à l’Italie mais plutôt l’énième provocation. Selon les analystes, les phrases qui accompagnent ces photos (‘’extraits de l’histoire récente des relations entre la Russie et l’Italie. Tant des choses à rappeler’’) auraient une double signification : d’une part exhorter à ne pas oublier les relations précédentes ; d’autre part un avertissement que quelque chose de secret pourrait être révélé sur les relations de ces hommes politiques avec l’establishment de Moscou. La représentation diplomatique russe à Rome semble ainsi s’aligner à la position musclée de Poutine, dont la menace est devenue encore plus explicite, avec des références lourdes sur le nucléaire. »

ARTICLE, Il Messaggero « Comment Berlusconi pardonne Poutine » : « revoici donc « L’ami Silvio » : à quelques heures du début du silence électoral, sur les plateaux de Porta a Porta de Rai Uno, Berlusconi revient sur l’Ukraine en reprenant son ancienne et très personnelle interprétation fataliste de l’escalade. ‘’Poutine s’est retrouvé dans une situation difficile et dramatique. Une mission des deux républiques prorusses du Donbass qui se sont rendues à Moscou affirmant que Zelensky avait augmenté ses attaques, faisant quelques 16 000 morts. Poutine a été poussé par son parti et ses ministres à engager cette opération spéciale’’. Berlusconi absout ainsi Poutine de la réelle responsabilité du conflit et que la résolution immédiate de ce conflit – qui demeure ‘’une folie’’ – aurait été la réalisation du projet de Poutine de remplacer en 7 jours le président Zelenzky par un gouvernement formé de ‘’gens décents’’ et proche du Kremlin. Selon le « Cavaliere », la situation aurait tout simplement ‘’échappée des mains du Tzar’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni à Rome

22/09/2022

"Si le Deusche Mark ne nous avait pas été pris, cela irait mieux aujourd'hui en Allemagne."

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Allemagne.

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Alice Weidel, co-présidente de l'AfD : "Si le Deusche Mark ne nous avait pas été pris, cela irait mieux en aujourd'hui Allemagne."

Hanovre : les Allemands discriminés à l'embauche au sein de l'administration municipale.

Allemagne. La présidente exécutive du groupe parlementaire des écologistes au sein de la Chambre des députés Filiz Polat se félicite du fait que la ville de Hanovre a pris la décision de réserver jusqu'en 2026 1/3 des nouveaux emplois au sein de l’administration municipale à des personnes issues de l’immigration. La politicienne d’origine turque écrit sur Twitter : « Un maire vert fait la différence ! »

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(https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2022/gruene-...)

Hongrie : la coalition au pouvoir Fidesz-KDNP demande au gouvernement de tenir une consultation nationale sur les sanctions de l'UE contre la Russie.

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Hongrie. La coalition au pouvoir Fidesz-KDNP demande au gouvernement de tenir une consultation nationale sur les sanctions de l'UE contre la Russie.

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Máté Kocsis (Fidesz) et István Simicskó (KDNP) lors de la conférence de presse

Manifestation de l'AfD de Thuringe à Erfurt :"Notre pays d'abord ! Vivre doit être abordable financièrement !"

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Allemagne. Thuringe.

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"Notre pays d'abord ! Vivre doit être abordable financièrement !"

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/20/afd...)

Le président croate critique la proposition de la Commission européenne de suspendre une partie des fonds européens destinés à la Hongrie.

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Croatie, Hongrie et UE. Le président social-démocrate croate Zoran Milanovic a critiqué la proposition de la Commission européenne de suspendre une partie des fonds européens destinés à la Hongrie. Il a déclaré qu'il ne faut jamais se lasser des critiques objectives lorsque le Premier ministre Viktor Orbán fait quelque chose de mal dans certains cas : « Mais lui enlever les deux tiers de l'argent ? Quelle est la prochaine étape, le pousser en Russie ?"

(Source : Hungary today)

"Meloni et la réalpolitik de Macron, "évitons la rupture avec Rome"."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le discours du Président V. Poutine à la nation, annonçant la mobilisation partielle des réservistes pour soutenir l’invasion en Ukraine et évoquant l’utilisation de « tout moyen » pour « défendre la Russie des menaces de l’Occident ». Les quotidiens rapportent également le discours du Président américain J. Biden à l‘Assemblée Générale des Nations Unies « La menace de Poutine adressée au monte entier » - Le Tzar mobilise 300 000 réservistes et évoque l’arme atomique. Biden : une guerre nucléaire n’a pas de vainqueurs. (Corriere della Sera), « La poudrière russe » - Poutine mobilise ses réservistes. Des protestations, des arrestations et la fuite à l’étranger. Moscou menace : sur le nucléaire ce n’est pas du bluff (La Repubblica), « Menace nucléaire, le monde contre Poutine » - Pour Biden, la Russie est irresponsable, personne ne peut remporter une guerre atomique. Coup de froid avec la Chine qui plaide pour une trêve immédiate et qui s’oppose aux référendums d’annexion (La Stampa), « Poutine fait peur même aux Russes » - ´nous sommes prêts à utiliser toute sorte d’armes’ affirme le Tzar (Il Messaggero). La campagne électorale en vue des élections législatives du 25 septembre est aussi citée en Une « Le Sud décidera du résultat des élections » - C’est un défi entre Meloni et Conte dans les régions du sud et le revenu de citoyenneté est le sujet-clé (La Repubblica), « La remontée de Conte au Sud, Meloni risque de perdre » (Fatto Quotidiano).

Les JT couvrent essentiellement l’Assemblée Général des Nations Unies, avec les allocutions des présidents américain et ukrainien au sujet de l’annonce du Kremlin de la mobilisation partielle de ses réservistes et de la menace nucléaire, les protestations et les arrestations dans la Russie, et enfin les obsèques des cinq victimes des intempéries dans les Marches

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Le destin du PD et du M5S dépend du résultat des élections dans le Sud d’Italie » : « L’affirmation du M5S dans le Mezzogiorno est une prévision répandue, renforcée par les derniers sondages diffusés avant la période de réserve. Il s’agit d’une inconnue pouvant conditionner le résultat de dimanche et proposant à nouveau la question d’un système politique à trois pôles et non plus bipolaire. Du coup, le Mouvement 5 Etoiles peut représenter cette inconnue pouvant influencer le résultat du 25 septembre cela aussi grâce à une campagne électorale de Giuseppe Conte sans scrupules et démagogique, très efficace au Sud. C’est donc là un scénario qui n’avait pas été prévu et qui pourrait changer la donne, notamment au Sénat où la coalition de droite pourrait ne pas obtenir la majorité. Par ailleurs, on pourrait assister à un chamboulement des équilibres de force à gauche, avec un M5S renforcé et un PD amoindri et assujetti au parti de Conte. Ce qui ouvrirait la voie à un avenir en style Mélenchon. »

ENTRETIEN, Il Tempo, de Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia, par D. Di Mario et C. Solimene, « Meloni a un rendez-vous avec le futur ‘’Ainsi je relancerai l’Italie’’ » : « Si une femme parvenait pour la première fois à la tête du gouvernement un plafond de cristal sera véritablement rompu, de même qu’un tabou qui pénalise les femmes. Ce ne serait pas seulement symbolique : nous sommes déterminés à œuvrer concrètement en faveur de l’égalité femmes-hommes, notamment pour les salaires, et pour concilier le droit au travail et à la maternité. Les attaques pleuvent à mon encontre mais nous avons les épaules larges. Celles qui font référence au fait que je suis une femme et une mère sont le plus blessantes pour moi. Aujourd’hui le secrétaire du PD voudrait expliquer ce que c’est d’être une femme. La vérité c’est que la gauche et certaines féministes deviennent fous à l’idée qu’une femme de droite devienne Présidente du Conseil, là où eux-mêmes n’ont jamais osé aller. Cette campagne électorale a été marquée par des propos haineux et des provocations systématiques, la gauche se réfugie dans le terrorisme, mais qu’en serait-il si un membre de FDI avait eu de tels propos ? La nation sera pacifiée que lorsque la gauche cessera d’instrumentaliser l’histoire contre ses adversaires ou privilégiera à l’étranger l’intérêt national plutôt que celui de sa propre faction. Le président Draghi ne m’a pas donné de conseils, la dernière fois que nous avons discuté nous avons seulement échangé sur la crise énergétique. Mon avis est bien connu : je ne remets pas en cause les qualités de Draghi mais c’est aux citoyens de choisir leurs gouvernements. C’est ce dont nous avons besoin pour rendre à l’Italie sa crédibilité politique. Si FDI et le centre-droit remportent les élections, l’Italie ne perdra pas les fonds du PNRR, nous tenterons tout au plus de les dépenser plus rapidement. D’autres pays membres envisagent de modifier leur plan de relance, pour tenir compte de la période actuelle, en accord avec la Commission européenne. Naturellement, nous ne reviendrons pas sur ce qui a déjà été fait et sur les projets en cours. La question de l’ajustement des appels d’offres compte tenu de l’augmentation du coût des matières premières ne peut être éludée. Le premier chapitre du programme commun du centre-droit réaffirme les piliers historiques de la politique étrangère italienne : l’Europe et l’Alliance atlantique. La Hongrie est un Etat démocratique, même si le modèle en Europe de l’Est est différent du fait du joug soviétique sous lequel nous les avons abandonnés. Aujourd’hui plus que jamais nous devons leur tendre la main et les accompagner si il y a véritablement des problèmes de transparence. Il faut dépasser les idéologies, ne pas agir sur la base des sympathies ou des aversions politiques. Un conflit est en cours au cœur de l’Europe, il faut œuvrer pour rapprocher les nations européennes plutôt que pour les éloigner. Il me semble que mon inquiétude est partagée par le Département d’Etat américain. »

ENTRETIEN, La Repubblica, d’Enrico Letta, dirigeant du Parti Démocrate « Meloni fait tout son possible pour affaiblir l’Europe et cela serait un cadeau pour Poutine » : « : « ‘’Je suis convaincu que l'escalade de Poutine lui créera beaucoup de problèmes chez lui, comme le montrent la fuite de nombreux citoyens et l'opposition intérieure croissante. Mais il est clair que nous sommes entrés dans une phase extrêmement délicate. Poutine vit une crise en raison de l'échec retentissant de sa guerre, un échec total, inexorable. Les nouvelles venant de Moscou et de l’Ukraine doivent orienter le vote des Italiens. J’ai l’impression que l’on a beaucoup sous-estimé l’importance de ces élections. Comme l’a dit Orban lui-même, si la droite l’emporte en Italie, ce sera une grande nouvelle, pour Poutine, bien entendu. Malgré une posture de façade atlantique, Meloni est alliée d’Orban en Europe et de Salvini en Italie, soit la personne qui œuvre le plus pour le projet de Poutine. Le vote de soutien à la Hongrie de Fratelli d’Italia au Parlement Européen montre bien que la posture de Meloni n’a pas changé du tout. Du point de vue électoral, un succès du M5S au Sud favorise le PD et cela prouve la grande gêne du Mezzogiorno qui se sent abandonné et qui s’accroche au revenu de citoyenneté.’’ »

ENTRETIEN, La Stampa, de Giuseppe Conte, président du M5S « L’arme atomique ? Personne ne doit jouer avec le feu ; la droite n’est pas apte à gouverner » : « Je redoutais cette nouvelle étape dans l’escalade des tensions et elle est en train de se vérifier. Je suis très inquiet car dans la stratégie que nous sommes en train d’appliquer il ne semble pas y avoir d’issue. Pourtant elle existe : il faut négocier une paix qui empêche le conflit de s’élargir ou de dégénérer. A l’heure actuelle, personne ne peut se permettre de parier sur les véritables intentions de Poutine, à la tête d’une superpuissance dotée d’armes non conventionnelles. Dos au mur, sa réaction pourrait être très dangereuse. L’Italie doit être protagoniste d’un sérieux effort diplomatique au sein de l’Alliance atlantique. Nous devons poursuivre une victoire politique qui garantisse les droits du peuple ukrainien et une paix solide et durable. Le gouvernement Draghi a eu soin de suivre la stratégie définie à Washington alors qu’il aurait pu donner une impulsion à la stratégie euro-atlantique pour la porter davantage sur la négociation. Je ne me serais pas opposé aux sanctions ni à l’envoi d’armes aux Ukrainiens mais je me serais opposé à une stratégie qui amène à la guerre à outrance. Je ne remets pas en cause l’alliance atlantique mais tous les intérêts de l’Europe et des Etats-Unis ne se recoupent pas. Ce sont nos concitoyens qui paieront les conséquences. Lorsque j’ai signé les accords avec la Chine, mon seul intérêt était celui de notre balance commerciale et de rattraper notre retard par rapport à d’autres pays européens dans ce domaine, introduisant des clauses pour faire respecter les valeurs occidentales. Sur la politique étrangère je suis un fervent défenseur du multilatéralisme. Nous croyons en l’idée du développement du pays en même temps à un système de protection sociale. Nous avons remis sur pied le tissu productif national grâce au Superbonus. Nous voulons aller jusqu’à la suppression de l’impôt régional sur l’activité de production, et simplifier les relations entre les entreprises et le secteur public. Je revendique le mérite de la croissance de 6,6% du PIB que tente de s’attribuer Draghi. La perspective de faire partie d’un gouvernement aux côtés de Calenda, qui fait entrer à nouveau Renzi au Parlement, est exclue. Les méthodes de la droite sont inadaptées, et le vote de Salvini et Meloni au Parlement européen en faveur d’Orban marque une nouveauté inquiétante. S’ils cautionnent ce tournant anti-libéral et autocratique alors ils ne sont pas adaptés pour gouverner en Italie. »

PREMIER PLAN, La Stampa, d’A. Barbera, « Le chef de la Maison Blanche cherche un appui en Draghi » : « Lorsque Matteo Salvini et Silvio Berlusconi ont souhaité la chute du gouvernement Draghi contre la volonté de Giorgia Meloni, ils n’ont pas anticipé le scénario que beaucoup redoutaient et qui se réalise aujourd’hui : avec l’appel aux armes de Poutine, la guerre entre dans sa phase la plus délicate. La réunion des ministres européens des Affaires étrangères convoquée aujourd’hui en urgence doit préparer le terrain en vue de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement les 6 et 7 octobre à Prague. Mario Draghi y représentera encore l’Italie alors qu’il reste aux yeux de Joe Biden la meilleure garantie contre toute tentation de pencher vers l’ennemi russe. Les deux leaders ont échangé brièvement hier soir de façon informelle. Dans son discours à l’Assemblée Générale de l’ONU, Draghi a prononcé les mots rassurants que beaucoup attendaient sur la relation entre l’Italie, l’UE et l’OTAN. A Washington, Paris et Berlin, on attend l’issue du scrutin de dimanche avec une certaine anxiété. La sortie du chancelier Scholz contre la possible victoire du centre-droit reflète la pensée de Biden et de Macron. Tous espèrent qu’aucun résultat clair ne sorte des urnes, ouvrant la possibilité à un gouvernement Draghi bis. Les chances sont presque nulles : Mattarella sait qu’il devra confier l’exécutif au parti victorieux, soit à Giorgia Meloni. Les portes d’une nouvelle responsabilité pourraient bien s’ouvrir en grand pour Draghi : le secrétariat général de l’OTAN. »

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Draghi et ses alliés de l’Otan, un bouclier dans les pays baltes et plus d’armes à Kiev » : « Une chose est certaine, Draghi adopte une ligne claire vis-à-vis du président américain : la volonté maximale de Rome sur de nouvelles fournitures militaires à Kiev et sur de nouvelles sanctions contre Moscou, renforçant l'effort de l'OTAN le long des frontières orientales du continent. De toutes ses mesures, le Président du Conseil tiendra évidemment au courant Giorgia Meloni ou toute autre personne qui sortira gagnante de la compétition électorale. L’Italie intensifiera la fourniture d'armements avec un décret interministériel qui sera adopté dans la seconde moitié de la semaine prochaine. Draghi - en liaison constante avec le ministre de la défense Lorenzo Guerini - garantira à Kiev de nouveaux équipements et systèmes militaires. L'autre étape clé est la réaction de l'OTAN à la mobilisation des réservistes russes. En Lituanie, l'alerte est très élevée, les troupes nationales sont déjà en alerte maximale. Les ministres européens des affaires étrangères se sont réunis hier soir. Ceux de la Défense se réuniront les 13 et 14 octobre. La ligne, pour l'instant, est un mélange de prudence et de vigilance : pour réagir à Poutine, il faut comprendre ce qui va se passer à Moscou et évaluer si et à quelle vitesse la Russie va rappeler les civils sous les armes. Le processus déclenché par le Tsar prendra plusieurs semaines, car il passera par une phase de formation. Si, toutefois, tout se passe comme prévu, l'OTAN ne restera pas les bras croisés. Kaliningrad demeure ainsi le point géographique crucial, d’où pourrait passer une menace russe pour le territoire européen. Deux options sont possibles : renforcer la présence des troupes de l’Otan dans les pays baltes et accélérer les plans de réponse à une éventuelle mobilisation générale. Pour sa part, Mario Draghi depuis le Palais Chigi assurera l’engagement de l’Italie. »

ARTICLE, La Repubblica, C. Tito « Stop au pouvoir de véto, le défi aux souverainistes se joue en Europe » : « Le match le plus décisif se joue ces jours-ci sur le terrain de la proposition faite en juillet dernier par le Parlement européen. C'est-à-dire, convoquer une nouvelle Convention pour réformer les traités fondamentaux de l'Union, notamment le vote à l'unanimité qui représente le plus grand obstacle à l'efficacité du système européen. Comme nous l'avons vu par ailleurs ces derniers mois en ce qui concerne la capacité à réagir immédiatement à l'attaque russe en Ukraine. L'objectif est ensuite de parvenir à un vote approuvant la proposition des députés dans le courant de l'année. Un effort qui, cependant, enflamme discrètement le conflit. Car réduire le droit de veto des États membres individuels signifie céder une partie de sa souveraineté à l'Union. Ce serait là une défaite pour les nationalistes, qui opposent systématiquement le souverainisme à la souveraineté européenne. L’accélération imprimée par la Présidente Ursula von der Leyen, par ailleurs abordée dans son discours sur l’Etat de l’Union, s’explique par le fait que le prochain semestre de présidence européenne sera assuré par la Suède, où un gouvernement conservateur avec le soutien du parti souverainiste est en train de se former. Il est difficile que Stockholm favorisera le parcours de cette réforme. »

COULISSES, La Repubblica, d’A. Ginori, « Meloni et la réalpolitik de Macron, ‘’évitons la rupture avec Rome’’ » : « Emmanuel Macron fait preuve d’un prudent optimisme lorsqu’il évoque avec son entourage l’issue des élections de dimanche en Italie. Malgré le départ de son principal allié en Europe, Mario Draghi, et du possible avènement d’un gouvernement des droites, le chef d’État est convaincu que la coopération entre la France et l’Italie est ‘’inéluctable’’. Une source proche du gouvernement confie ‘’avec la guerre en Ukraine, le scénario a changé : nous devons travailler à Rome quel que soit l’exécutif’’. Une rupture serait un nouveau cadeau à Poutine, affirment les macronistes, d’autant plus que Giorgia Meloni continue à émettre des signaux encourageants à Paris. L’entretien conciliant au Figaro a été remarquée, dans laquelle la dirigeante évoque ‘’deux nations amies’’ et propose de ‘’donner du contenu’’ au Traité du Quirinal. L’entreprenariat français qui se souvient du cauchemar de la crise diplomatique en 2018 partage la bénédiction des entrepreneurs italiens. ‘’Meloni ce n’est pas Salvini’’ répètent certains diplomates français soulignant la distance avec Moscou et l’atlantisme de la leader de FDI. ‘’Attention à ne pas pousser l’Italie dans les bras d’Orban’’ rappelle-t-on à ceux qui voudraient contester le nouvel exécutif. Mais d’autres alertent sur le piège dans lequel pourrait se retrouver Macron : normaliser Meloni c’est donné un avantage politique immédiat à Marine Le Pen. Autour de Macron, les rôles vont se diviser entre les ‘’macronistes de gouvernement’’ et ceux qui auront davantage de liberté d’expression. En coulisses, les ministres ont reçu la consigne de pas interférer avec les affaires de l’Italie pour ne pas raviver le sentiment anti-français qui reste sous-jacent en Italie. Paris est donc loin de Berlin et des déclarations du SPD. Une visite d’Enrico Letta n’est pas prévue à ce jour bien qu’elle ait été évoquée. Macron garde une relation forte aussi bien avec Draghi que Mattarella et semble avoir été rassuré sur la continuité de la relation. Une autre source bruxelloise proche de Macron admet que ‘’certains points d’achoppement seront inévitables, comme sur l’immigration et les questions de société.’’ Mais les plus pragmatiques insistent surtout sur les convergences : plafonnement européen du prix du gaz, révision du Pacte de stabilité et, dit-on, même la révision du PNRR ne devrait pas être un ‘’tabou’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Entretien de Lionel Baland avec Zdzisław Krasnodębski‎, député européen du parti PiS (Pologne) et ex-vice-président du Parlement européen.

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Pologne. Entretien avec Zdzisław Krasnodębski‎, député européen du parti Droit et justice (PiS) et ex-vice-président du Parlement européen. :

https://www.breizh-info.com/2022/09/22/208161/entretien-a...

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Zdzisław Krasnodębski et le président du PiS Jarosław Kaczyński

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Zdzisław Krasnodębski

Norvège : le Parti du Progrès donné à 17 %.

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Norvège. Un sondage Sentio donne le Parti du Progrès à 17 % (soit + 4 par rapport aux élections de 2021).

21/09/2022

Le magazine allemand Stern présente Giorgia Meloni comme étant la femme la plus dangereuse d'Europe.

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Italie et Allemagne. Le magazine allemand Stern présente Giorgia Meloni comme étant la femme la plus dangereuse d'Europe.

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"La femme la plus dangereuse d'Europe. La post-fasciste Giorgia Meloni peut avec l'aide des amis de Poutine gagner les élections. Cela aurait des conséquences extrêmes pour nous."

Thierry Baudet suspendu de parole.

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Pays-Bas. Chambre des députés. L’ensemble des membres du gouvernement a quitté la salle lorsque Thierry Baudet du Forum voor Democratie s’en est pris, dans un discours, au ministre des Finances Sigrid Kaag, lors des Réflexions politiques générales, qui est le débat le plus important de l’année parlementaire.

Les discussions ont été suspendues et Thierry Baudet n’a pas été autorisé à terminer son allocution, alors qu’il pouvait encore parler 4 minutes.

Baudet a déclaré que Kaag avait étudié dans un collège à Oxford connu en tant que lieu de recrutement des services secrets britanniques.

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Le président du PVV Geert Wilders pense que cela est injustifié : « Baudet n’a pas directement accusé Kaag. »

L'EKRE est donné à 28 %.

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Estonie. L’EKRE est donné en deuxième position à 28 % (contre 17,8 % lors des législatives de 2019) au sein d’un sondage Norstat.

Thuringe : l'AfD donnée première à 26 %.

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Allemagne. Thuringe.

(Les élections pour le Parlement de Thuringe sont prévues à l'automne 2024.)

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/thueringen.htm)

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Die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

"La leader de Fratelli d’Italia insiste sur son atlantisme et même le léghiste Matteo Salvini assure avoir changé d’avis sur Poutine suite à l’invasion de l’Ukraine."

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Italie. Revue de presse.

L’annonce de l’organisation de référendums d’annexion dans le Donbass, à Kherson et à Zaporijjia fait les gros titres de la presse italienne. Les observateurs mettent en avant une « manœuvre » pour tenter de légitimer l’escalade côté russe, qui ferait monter la menace nucléaire ainsi que le mystère autour du discours à la nation de Poutine, annoncé puis reporté : «  Poutine, l’arme des référendums » - Les pro-russes annoncent le vote pour l’annexion du Donbass à Moscou. L’Europe et les États-Unis qualifient la décision d’une « farce ». Mystère sur le discours de Poutine, annoncé puis reporté (Corriere della Sera), « Poutine défie le monde avec un vote fantoche » - Les États-Unis déplorent le non-respect de la Charte de l’ONU (La Repubblica), « La dernière folie de Poutine » - Le référendum pour annexer l’Est et le Sud de l’Ukraine et la mobilisation (La Stampa), « Ukraine, le cauchemar nucléaire. Draghi : L’Italie continuera avec l’Otan et l’UE » - Poutine se dit prêt à annexer les territoires occupés, pouvant ainsi appliquer les protocoles nucléaires. Draghi à l’ONU dénonce une grave violation (Il Messaggero). Le discours de Mario Draghi à l’Assemblée Générale de l’ONU et la campagne électorale en vue des élections législatives du 25 septembre sont aussi cités.

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « La perspective de tensions croissantes en Europe » : « Les suites de la visite d’Enrico Letta au chancelier Olaf Scholz empoisonne les derniers jours de la campagne électorale. Elle a notamment eu pour effet de radicaliser les critiques de la droite vis-à-vis de la Commission européenne, de l’UE et de l’Allemagne dirigée par les sociaux-démocrates. Ces dernières semaines Giorgia Meloni s’était distinguée par son approche plus diplomate et modérée sur la politique étrangère. Mais désormais la perspective d’une victoire de son camp la conduit à tenir un ton plus dur avec les nations historiquement alliées, à commencer par l’Allemagne et la France. Plus inquiétant encore, une renégociation du Plan de relance approuvé par le gouvernement Draghi n’est pas exclue. Il est peu vraisemblable que l’Italie puisse avoir une position moins nette vis-à-vis de la Russie de Vladimir Poutine. La leader de Fratelli d’Italia insiste sur son atlantisme et même le léghiste Matteo Salvini assure avoir changé d’avis sur Poutine suite à l’invasion de l’Ukraine. La ligne de discorde se déplace de la guerre sur le front oriental pour se rapprocher des frontières et de la politique européennes. Giorgia Meloni est convaincue que la Commission européenne use de ‘’deux poids deux mesures’’, et pas seulement sur les avertissements de Bruxelles contre le gouvernement hongrois. ‘’Il y a déjà deux commissaires européens qui ont un problème avec le fait que nous gagnions les élections’’ se plaint-elle. Elle souhaite que Vox, l’extrême-droite eurosceptique, l’emporte en Espagne. Ce ne sont pas des provocations mais plutôt la réaction de celle qui pense avoir la victoire à portée de main et a décidé de gagner, sans cacher qui elle est, au risque de renforcer la défiance internationale. Peut-être avec l’intention non confessée de démentir sa supposée entente avec Draghi, à l’attention de son électorat le plus radical. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Le M5S au sud : la variable qui pourrait freiner l’avancée de la droite » par Roberto D'Alimonte : « Depuis des semaines, on estime que la coalition de droite l'emportera avec une majorité absolue de sièges tant à la Chambre qu'au Sénat. Il s'agit d'une hypothèse fondée non seulement sur le pourcentage de voix qui lui a été systématiquement attribué par les sondages, qui pourrait même être surestimé, mais surtout sur le fait indiscutable que les rivaux (à gauche et au centre, ndlr) sont divisés, ce qui les rend peu compétitifs. Comme on le sait, le système électoral prévoit l'attribution d'environ deux tiers des sièges selon une formule proportionnelle et d'un tiers dans des circonscriptions uninominales où le candidat ayant obtenu une voix de plus l'emporte. En supposant que la droite remporte 42 % des sièges à la proportionnelle, elle devrait obtenir au moins 65 % des sièges de la majorité pour obtenir la majorité absolue. En revanche, si elle remporte 45% des sièges à la proportionnelle, il lui suffira de remporter 60% des sièges à la majorité. Au Sénat, 60% des sièges de la majorité signifie 44 sièges sur 74. Par conséquent, pour empêcher la droite d'atteindre 101 sièges, ce qui constitue une majorité absolue (sans les sénateurs à vie), les "autres" devraient remporter 31 sièges. Quels "autres" sont capables de le faire ? La coalition de gauche remportera un certain nombre de sièges entre le Trentin-Haut-Adige, l'Émilie-Romagne, la Toscane et quelques grandes villes. Mais pour en gagner 31, il faudrait que les sondages se trompent lourdement. Calenda, Italexit etc. ne gagneront aucun siège (nous parlons toujours de sièges non nominatifs). Il reste donc les M5S. Jusqu'à récemment, personne n'aurait parié un centime sur eux, mais à présent, le sentiment est que ce n'est plus le cas. La surprise qui pourrait bouleverser les prédictions faites jusqu'à présent pourrait venir de ce côté.  Lors des élections législatives de 2018, les M5S ont remporté dans les régions du sud (à partir de Rome) 43 % des voix et ont obtenu 83 % des sièges uninominaux. Au Sénat, les choses se sont passées à peu près de la même façon. Aujourd'hui encore, sa base électorale est là et peut le récompenser grâce au crédit qu'il a gagné avec le revenu de citoyenneté. Pour remporter les circonscriptions uninominales du Sud, il suffit d'obtenir entre 30 et 35 % des voix. C'est un pourcentage élevé, mais pas hors de portée pour le parti de M. Conte. Dans le Sud, 31 circonscriptions sont en jeu au Sénat. Si le Mouvement en remporte la moitié, la somme de ces circonscriptions avec celles que la coalition de Letta gagnera dans le reste du pays pourrait priver la droite d'une majorité absolue. Surtout si, dans le même temps, son pourcentage de voix devait être inférieur à 45%. Il est difficile qu'un tel scénario se produise, mais pas impossible. Les Cinq Étoiles nous ont déjà surpris en 2013 et en 2018. Même à cette époque, les sondages les ont largement sous-estimés. Ils pourraient nous surprendre à nouveau le 25 septembre. Les conséquences seraient paradoxales. »

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia « La baisse de la pression fiscale et la réduction des factures seront immédiatement prévues dans la loi de finances » : « Fratelli d'Italia représente la seule véritable alternative aux gouvernements que nous avons eus ces 10 dernières années, soutenus par des majorités expérimentales qui n'ont pas réussi à améliorer la vie des Italiens. Tous les indicateurs macro-économiques montrent l'échec de ces années de forte instabilité, l'Italie étant systématiquement la lanterne rouge en Europe en termes de croissance et d'emploi. Nous voulons donner à l'Italie un gouvernement stable, capable de libérer les forces productives, de donner une perspective aux jeunes et d'aider concrètement ceux qui créent la richesse et les emplois en Italie. Le recours à la dette n'est pas un tabou, et si cela sert à protéger les entreprises et les ménages, nous utiliserons cette possibilité. Mais avant, je crois qu'il y a d'autres pistes possibles, avec des ressources qui peuvent provenir, par exemple, de l'augmentation des recettes fiscales liées à l'inflation et de l'utilisation d'une partie des fonds européens, comme cela a déjà été le cas pour la Covid. Je pense que c'est une attitude responsable, avant d'accabler nos enfants d'une nouvelle dette publique et éviter que l’Italie ne se retrouve dans le viseur de la Commission européenne, des marchés, des agences de notation et des spéculateurs sur l'Italie. La coalition de droite a toujours voté de manière unie pour soutenir Kiev, ce sont les faits. Sur le programme commun, nous l'avons écrit clairement et sans équivoque, à l’inverse de la soi-disant coalition de gauche où certains partis prévoient de remettre en discussion ces principes. Sur la hausse des prix énergétiques, la seule façon concrète d'avancer est de fixer un plafond européen au prix du gaz et de découpler le prix de l'énergie produite avec du gaz de celle produite avec d'autres sources. Je trouve très grave le silence de Letta et de la gauche sur la timidité européenne sur ces questions. Mais si l'opposition du gouvernement socialiste allemand et du gouvernement néerlandais se poursuit, le découplage devra se faire au niveau national. Les priorités de notre gouvernement seront l’emploi, les ménages et les factures. Les ressources du plan de relance doivent être dépensées de manière rationnelle et en temps voulu, et les retards actuels doivent être comblés. Toutefois, nous ne pouvons ignorer le fait que la guerre en Ukraine et la crise énergétique ont éclaté après l'approbation du PNRR. Nous proposerons donc à la Commission des modifications spécifiques et opportunes, dans les limites de l'article 21 du règlement, afin d'allouer davantage de ressources à l'approvisionnement et à la sécurité énergétiques, de libérer l'Italie et l'Europe de la dépendance à l'égard du gaz russe et de tenir compte de l'augmentation généralisée des prix’’. »

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Giorgia Meloni à Palerme

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Silvio Berlusconi, dirigeant de Forza Italia « Moins d’impôts et moins de bureaucratie, avec un sorte de « whatever it takes » pour l’énergie » : « ‘’Nous sommes les seuls, dans cette campagne électorale, à parler de choses concrètes. Proposer une vraie baisse des impôts, une vraie réduction de la bureaucratie, une vraie réforme de la justice, une vraie augmentation des retraites, une vraie chance pour l'avenir des jeunes. Parce que pour un électeur centriste, modéré, libéral, une voix donnée à Forza Italia est le seul vote utile, le seul vote rationnel, parce que nous serons dans le gouvernement du pays et pourrons influencer sa ligne de manière décisive. Bien sûr, nous agirons en plein accord avec l'UE, mais la « paix fiscale » est indispensable, non pas tant pour trouver des ressources que pour ne pas harceler les contribuables, les familles et les entreprises déjà en difficulté. Les jeter à la rue serait non seulement inutile et cruel, mais engendrerait un coût social supplémentaire. Nous sommes prêts à faire un "whatever it takes", pour que les augmentations ne retombent pas - ou seulement dans une mesure très limitée - sur les factures des entreprises et des ménages. Nous essaierons de le faire sans dérapage budgétaire, si cela est possible. Nous faisons partie du Parti populaire européen, nous serons donc les garants de la loyauté européenne et atlantique du futur gouvernement. Nous ne pouvions pas faire partie d'un gouvernement qui ne présente pas ces caractéristiques. Notre Europe, pour être clair, est celle de Manfred Weber, président du PPE, pas celle d'Orban qui a quitté le PPE parce qu'il était incompatible.’’ »

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « La priorité sera de freiner la hausse des prix énergétiques, puis la réforme des retraites et la paix fiscale » : « ‘’Nous avons toujours et uniquement été du côté de l’Italie parce que nous avons montré que nous passons des paroles aux actes. Je vous rappelle les décrets sur la sécurité, l’arrêt des arrivées des débarquements des migrants, la taxe forfaitaire de 15% pour les professions libérales (redevables de la TVA) jusqu'à 65 000 euros, du quota 100, du code rouge contre la violence à l'égard des femmes, du décret de Gênes qui a permis la reconstruction du pont en un temps record. La « flat tax » à 15 % est un objectif de mandat, mais dès les premiers mois de gouvernement, nous pouvons réduire la charge fiscale des familles et des retraités jusqu'à des seuils de revenus précis en utilisant les ressources tirées de la réforme des tranches d'imposition sur le revenu (Irpef), en réduisant le gaspillage du revenu de citoyenneté. Par ailleurs, baisser la pression fiscale a toujours généré une récupération de l’évasion fiscale et permet ainsi plus de recettes pour l’Etat. Quant à la réforme des retraites le « quota 41 », je tiens à souligner son caractère raisonnable et durable qui est soutenu même par les syndicats. Elle permettrait d'offrir une retraite digne à ceux qui ont travaillé toute leur vie, en laissant de la place aux jeunes sans empêcher ceux qui veulent travailler plus longtemps de le faire. La Ligue a toujours voté toutes les mesures et sanctions pro-ukrainiennes contre la Russie, y compris les mesures militaires. L'invasion de l'Ukraine est impardonnable et Moscou devrait être sanctionné à juste titre. Une autre question est de savoir comment soutenir ceux qui souffrent le plus des retombées aujourd'hui. Des observateurs internationaux comme The Economist, ont montré que les Etats qui décident des sanctions risquent de souffrir plus que les Etats sanctionnés. C'est pourquoi l'Europe doit intervenir immédiatement, comme elle l'a fait pour Covid, avec un plan extraordinaire de soutien à l'économie réelle : le rationnement, en somme, ne suffit pas’’. »

Stop aux débarquements. Je crois en une Italie sûre. Nous l'avons fait et nous le referons..jpg

Matteo Salvini : "Stop aux débarquements. Je crois en une Italie sûre. Nous l'avons fait et nous le referons."

PREMIER PLAN, La Repubblica, de V. Conte, « Le coup d’arrêt de la Ligue sur la fiscalité : le Sénat mine la réforme des taxes demandée par Draghi » : « Le projet de réforme fiscale n’existe plus, le Sénat y a mis fin hier, après presque deux années de travail, 70 auditions parlementaires et l’approbation du texte par la Chambre en juin dernier. C’est une véritable claque au travail parlementaire mais aussi à Draghi qui avait appelé à deux reprises les forces politiques à voter favorablement. En vain, car la Ligue a saboté le texte, sans la résistance des autres partis et les chefs de groupe ont liquidé la question en à peine 10 minutes. La réforme devait réduire les taux d’imposition de l’IRPEF, l’impôt sur le revenu, et abolir progressivement l’IRAP, impôt régional sur les activités de production, rationaliser la TVA et autres taxes, l’extension de la flat tax au-dessus des 65 000 euros, la taxe numérique, les sanctions légères sur de petites erreurs de déclaration ou encore le système de taxe sur le travail. Il n’y aura pas non plus de révision du cadastre. Cette réforme fiscale était pourtant prévue dans le cadre du PNRR, bien qu’elle ne conditionne pas l’obtention des fonds. Le texte approuvé par la Chambre en juin pourrait être repris par le prochain gouvernement mais cela semble en l’état peu probable. Il y a fort à parier que si la droite l’emporte, le système d’imposition qu’il mettra en place sera bien différent, autour de la flat tax. Dans ce domaine-là aussi, les contradictions entre les alliés ne manquent pas. Mais au fond, au centre-gauche non plus personne ne pleure sur la fin de ce projet de réforme, le Pd, Sinistra et les Verts jugeant le système injuste. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco et P. Mastrolilli, « Draghi se montre ferme face à Poutine : ‘’il piétine les règles, nous devons poursuivre sur la voie des sanctions’’ » : « Devant l’Assemblée générale de l’ONU, la condamnation de la Russie par Mario Draghi a été entière. ‘’Les référendums pour l’indépendance dans le Donbass constituent une nouvelle violation du droit international que nous condamnons avec fermeté’’ a-t-il déclaré avant d’ajouter ‘’les responsabilités du conflit sont claires et concentrées sur une seule des parties’’ et il faut donc aider Kiev à se défendre, y compris militairement. A l’échelle multilatérale, ‘’l’Italie travaille à la démilitarisation de la zone de Zaporijjia’’. A New-York, la tension alimentée par Poutine est palpable et le discours du chef de l’exécutif italien, dur et direct, s’en ressent. Sa priorité est de promouvoir la poursuite des sanctions contre Moscou mais appelle aussi l’Europe et les Etats-Unis ‘’à faire plus’’ pour amortir le coût du chantage énergétique avec le plafonnement du prix du gaz. En somme, la ligne du Président du Conseil est celle des Etats-Unis. Mais hors de ces murs, une possible victoire des souverainistes aux prochaines élections agite les partenaires occidentaux. D’où la volonté d’organiser une rencontre avec Biden, y compris de manière informelle, et les deux délégations y travaillent. Mario Draghi sera à New-York jusqu’à jeudi matin et pour lui être reçu par Biden est fondamental et symbolique à la fois, il y compte véritablement. Pour la Maison Blanche non plus, ce n’est pas un détail, compte tenu de l’escalade de Moscou, qui rend aussi nécessaire le renforcement du flanc méditerranéen de l’OTAN. La pression exercée par les Américains sur les équilibres italiens est par ailleurs évidente. Washington voudrait que Draghi reste en selle même après les élections, de même que Bruxelles. Il est possible que ce scénario –très théorique compte tenu des derniers sondages – occupe une partie de l’entretien. En tous cas, à l’étranger, il est clair que le souverainisme de Meloni et Salvini inquiète. Avec notamment la crainte d’un changement de position vis-à-vis de Poutine. Cette droite paralysera-t-elle l’Europe en décidant d’affronter Paris et Berlin comme le promet la leader de Fratelli d’Italia ? Le Président du Conseil esquive mais en vérité il joue lui aussi son futur. Il ne se soustrairait pas à un éventuel nouvel appel, si les conditions étaient réunies, et n’aurait peut-être même pas le choix. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Bavière : l'AfD à 11 %.

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Allemagne. Bavière. Sondage pour les élections pour le Parlement de Bavière de l'automne 2023 :

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(changements par rapport au sondage de juin 2022)

CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FW : Électeurs libres

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

Geert Wilders : "Ce qui m’intéresse, c’est que les Néerlandais puissent manger, puissent boire et aient un chauffage, et pas la géopolitique du monde entier."

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Pays-Bas. Geert Wilders déclare : « Ce qui m’intéresse, c’est que les Néerlandais puissent manger, puissent boire et aient un chauffage, et pas la géopolitique du monde entier. »

Polémia publie l’interview de Stefan Marzischewski-Drewes, le tête de liste de l’AfD en Basse-Saxe.

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Allemagne. Basse-Saxe. Interview, par Polémia, de Stefan Marzischewski-Drewes, le tête de liste de l’AfD en Basse-Saxe :

https://www.polemia.com/allemagne-entretien-avec-stefan-m...

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"Faits et sagesse plutôt qu'idéologie. Basse-Saxe. Mais normal."

20/09/2022

AfD de Thuringe : "L'automne sera chaud !"

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Allemagne. Thuringe. L'AfD de Thuringe organise une manifestation (marche, puis rassemblement devant le Parlement de Thuringe) à Erfurt.

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"Notre pays d'abord ! Vivre doit être abordable financièrement ! L'automne sera chaud !"

Saxe : l'AfD donnée à 30 % !

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Allemagne. Saxe. Sondage en vue de l'élection du Parlement de Saxe de l'automne 2024.

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(comparaison avec le sondage du 15 juin 2022)

CDU : démocrates-chrétiens

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Grüne : écologistes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Initiative citoyenne européenne pour réduire les factures énergétiques.

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Pays-Bas et UE. Forum for Democracy International, la branche internationale du Forum voor Democratie de Thierry Baudet, lance une initiative citoyenne européenne pour réduire les factures énergétiques à travers trois propositions concrètes :

  1. Mettre fin aux sanctions contre la Russie, qui n'ont pas l'effet politique souhaité, mais font grimper les prix de l'énergie ;
  2. Ouvrir Nordstream 2 pour augmenter l'approvisionnement énergétique en Europe, ce qui fera baisser le prix ;
  3. Mettre fin aux taxes sur le carbone et au système européen d'échange de quotas d'émission, qui rendent artificiellement toutes les formes d'énergie, y compris l'électricité, plus chères.

Si un million de signatures sont récoltées, la proposition peut être expliquée lors d'une audition au Parlement européen et être mise à l'ordre du jour de la Commission européenne.

"Le SPD (Allemagne) dit non aux postfascistes."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la campagne électorale et notamment la rencontre entre Enrico Letta (secrétaire général du Parti démocrate) et Olaf Scholz, ainsi que les déclarations du président de la SPD contre la perspective d’une Italie dirigée par la droite « postfasciste ». Ce déplacement et les propos rapportés suscitent des réactions par les partis de la coalition de droite, tandis que la presse rapporte les avertissements du secteur financier : « L’affaire Berlin s’invite dans les élections » - Letta se rend chez Scholz. Le SPD dit non aux postfascistes. Meloni accuse : ils veulent nous mettre l’UE à dos. Salvini dit avoir changé d’avis sur Poutine après l’invasion en Ukraine. Draghi célébré à New York : seule la coopération peut résoudre les problèmes (Corriere della Sera), « Berlin : « non aux postfascistes » » - La Spd de Scholz soutient Letta et prévient : Meloni conduirait l’Italie sur une mauvaise route. Le Pen soutient Salvini : je serai toujours avec toi ! Les craintes de Wall Street : avec la droite au pouvoir, la dette et le spread seront hors de contrôle (La Repubblica), « Dette et impôts, la droite inquiète les marchés » - Selon le rapport des fonds et des banques d’affaires internationales : Rome risque la sortie de route  (La Stampa), « On vote en Italie mais on décide à l’étranger » - Les ingérences vont de l’avant : Draghi aux Etats-Unis, Scholz avec Letta et Le Pen avec Salvini (Fatto Quotidiano). Les obsèques solennelles pour la Reine Elizabeth II, célébrées hier à Londres, sont aussi largement citées avec couverture photographique en Une.

Sur Twitter, le hashtag #Meloni en référence à la campagne électorale, fait tendance.     

ARTICLE, La Stampa, A. Barbera « Draghi, défense à l’italienne » D’une part il assure la continuité de l’Italie aux yeux du monde, d’autre part il défend l’autonomie du pays à la veille des élections : «  Le voyage de Mario Draghi à New York se fait pendant les derniers jours d’une campagne électorale qui a désormais franchi les frontières nationales. D’une part le vote de Fratelli d’Italie et de la Ligue en faveur de la Hongrie de Orban, de l’autre les déclarations hasardeuses d’un fonctionnaire de l’administration américaine et les propos du SPD qui craint l’arrivée de la droite italienne au pouvoir. Draghi se voit pris dans l’étau, devant d’une part assurer la continuité institutionnelle de l’Italie aux yeux du monde et d’autre part défendre l’autonomie d’un pays qui se rend aux urnes dans un climat qui a vu plusieurs tentatives d’ingérences. Hier, Draghi a fait une longue tribune sur l’importance du dialogue et de la coopération comme la ‘’seule voie pour affronter les problèmes globaux’’. A cette occasion, il a rappelé les bases de cette coopération ‘’la démocratie, l’Etat de droit, le respect des droits humains et la solidarité’’. Il ne pouvait certainement pas critiquer ouvertement les deux partis de droite en faveur d’Orban. Une chose est certaine : plus les préoccupations des partenaires européens et américains sur la continuité italienne en politique étrangères augmentent, plus les rumeurs (à Rome et ailleurs) sur un prochain rôle institutionnel de Draghi à l’avenir montent. Pour l’instant, Draghi jouera ce rôle de bouclier qui défend l’image de l’Italie à l’étranger. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Les alliances européennes sont à nouveau centrales »: « La question des relations avec l’Europe est en train de revêtir plus d’importance que prévu. Les signaux émis et reçus depuis l’étranger montrent combien le vote de dimanche est perçu comme décisif y compris pour l’UE. La perspective d’une victoire du centre-droit mené par Giorgia Meloni est une inconnue pour les institutions européennes, avec la crainte surtout que cela marque le début d’une phase conflictuelle. Le centre-droit a réagi durement à la façon explicite, proche de l’ingérence, dont le SPD allemand a pris parti pour Enrico Letta et le PD. Mais le message de l’ultra-droite française de Marine Le Pen à l’attention de Matteo Salvini n’a pas été moins embarrassant. Il est intéressant de voir toutefois comme ces éléments peuvent être source de conflits non seulement entre les forces politiques mais également en leur sein. Il suffit de penser à la brèche qui s’était ouverte au centre-gauche entre le Parti démocrate et le Mouvement 5 Etoiles sur la question du soutien à l’Ukraine et de l’envoi d’armes. Aujourd’hui, c’est le soutien de Giorgia Meloni et Matteo Salvini à Viktor Orban, anti-européen et pro-russe, qui génère des tensions au sein de la coalition favorite. Silvio Berlusconi, qui n’a pourtant jamais caché son amitié avec le leader hongrois, a dit hier ‘’Giorgia sait très bien que l’Europe et l’occident sont notre grand et irremplaçable point de référence’’. La sensation est que Forza Italia cherche à jouer les médiateurs pro-européens au sein d’une coalition qui pencherait plutôt en faveur de ‘’l’autre Europe’’, souverainiste, tentée de renégocier le Plan de Relance et encline à remettre en cause les sanctions de l’UE contre ceux qui ne respectent pas certains de ses principes fondamentaux. Quand le chef de groupe de la Ligue tient des propos obscurs tels que ‘’Aujourd’hui cela arrive à Orban mais demain ce peut être le tour de l’Italie pour peu que [Bruxelles] ne soit pas d’accord avec notre politique migratoire’’, on peut s’interroger sur ce qui est en train de se préparer. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzzo, « Pour Giorgia Meloni, ‘’le PD attise [contre nous] les pouvoirs étrangers’’ puis s’en prend au gouvernement et au Président du Conseil » : « Giorgia Meloni attaque Letta et le soutien qu’il va chercher à l’étranger plutôt qu’auprès des Italiens suite à son déplacement en Allemagne. La visite est critiquée également par Giulio Terzi di Sant’Agata, candidat de Fratelli d’Italia, ancien ministre des Affaires étrangères et qui pourrait retrouver le même portefeuille. ‘’La déclaration du Président de la SPD Klingbeil, en conférence de presse avec Letta, invitant les Italiens à voter pour le PD puisque Giorgia Meloni met en cause l’attitude de l’Allemagne, est un exemple typique du manque de respect de la gauche pour le libre choix des Italiens’’ déclare-t-il. Silvio Berlusconi prend lui aussi la défense de son alliée : ‘’l’accuser d’être un danger pour la démocratie est ridicule’’. Giorgia Meloni continue pour sa part de dénoncer un système de pouvoir qui ce serait ligué contre elle, attaquant également le gouvernement Mario Draghi. Elle se dépeint en victime d’un complot ‘’Dans aucune démocratie occidentale le gouvernement ne tolère de telles provocations qui, en pleine campagne électorale, pourraient générer du désordre social. Ces gens parlent d’Europe mais leur modèle est le régime de Ceausescu.“ Mario Draghi aurait été anti-européen en désapprouvant ses alliances avec la Hongrie et la Pologne. En revenant sur le revenu de citoyenneté, elle accuse le PD et le M5S de l’attaquer sur la question de la pauvreté ‘’eux qui sont des riches individus jamais sortis de leurs milieux aisés’’. La polémique s’étend à d’autres questions de société ‘’j’ai grandi dans une famille matriarcale alors que tu présides un parti avec tes homologues, presque tous des hommes, et c’est moi qui voudrais une société patriarcale ?’’. Elle répond à Letta qui l’avait accusée d’exalter un modèle social machiste et réactionnaire à travers son slogan ‘’Dieu, Patrie, Famille’’. A noter enfin l’éditorial du Financial Times pour qui ‘’L’UE devrait encourager ce pas démocratique. Eviter un gouvernement Meloni, avec toutes ses positions anti-libérales, ne ferait que l’acculer vers les extrêmes les plus sombres du nationalisme partagé par Orban’’. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, d’A. Polito, « Comment déchiffrer les dernières déclarations des leaders ? » : « Quelque chose est en train de se passer à l’approche des élections. En l’absence de sondages récents, nous avons voulu analyser les dernières déclarations des candidats pour essayer de comprendre. Il y a quelques jours, Silvio Berlusconi a complètement chamboulé la ligne traditionnelle de la droite sur le revenu de citoyenneté : ‘’augmentons-le et étendons-le à tous les citoyens en situation de pauvreté, soit 4,7 millions d’Italiens’’ a-t-il déclaré à la surprise générale. Peut-être que cela trahit un report électoral au Sud, à la frontière entre l’abstentionnisme et les bénéficiaires du revenu de citoyenneté ? Et que Forza Italia a un besoin vital de consensus venant du Sud de la Péninsule pour ne pas s’effondrer ? Si c’est bien le cas et que quelque chose se joue dans le Mezzogiorno, qui en est le bénéficiaire ? On peut trouver des éléments de réponse dans l’assurance, parfois agressive, de Giuseppe Conte après ses bains de foule à Naples ou à Catane. Il a même promis à Meloni une ‘’guerre civile’’ si le revenu de citoyenneté devait être aboli et défié Renzi de se rendre dans le Sud sans son escorte. Enfin, on pourrait voir un certain changement de ton dans la campagne de Meloni, jusqu’à présent rassurante et apaisée, elle apparait désormais plus nerveuse et ‘’identitaire’’. Est-elle seulement ‘’un peu fatiguée’’ comme elle l’a dit, ou il y a autre chose ? »

ARTICLE, La Repubblica, S. Bennewitz « Le monde de la finance attend Meloni et craint que les fonds pour le plan de relance ne soient bloqués » : « Les banques d’affaires sont déjà en train d’évaluer les scénarii avec le nouveau gouvernement qui s’apprête à sortir des élections. La perspective du changement de majorité a déjà fait monter l’incertitude et fait augmenter le spread. Les grands noms de la finance internationale, qui déplacent de grandes sommes d’argent avec leur décisions, préconisent un scénario encore pire : si un éventuel gouvernement Meloni devait s’éloigner de manière importante de l’agenda Draghi, le spread pourrait dépasser la barre des 300 points de base. Les géants de la finance pointent du doigt deux facteurs critiques : d’une part les promesses électorales de la coalition de droite pouvant faire exploser les comptes publics et mettre en péril la soutenabilité de la dette italienne ; de l’autre les dangers sur la mise en place du Plan de relance considéré comme moteur de la croissance italienne mais qui est destiné à être remis en cause selon les déclarations de la dirigeante de Fratelli d’Italia. Par exemple, Barclays estime que si Fdi et Ligue devaient maintenir leurs promesses électorales, il faudrait environ 70 milliards d’euros et faire donc recours à la dette. Les promesses d’une réduction des impôts dans un contexte d’inflation-récession préoccupent aussi la Société Générale, selon laquelle la plus grande inconnue est comprendre si et comment Meloni voudra continuer la ligne tracée par le gouvernement Draghi. D’où la grande attente de vouloir connaitre le nom des prochains ministres pour comprendre quelles sont les véritables priorités du nouvel exécutif. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Meloni contre Salvini, le défi à droite » : « La visite rapide et inattendue d’Enrico Letta au Chancelier allemand Scholz a comme but de passer un message clair : montrer à l’électorat qu’à quelques jours des élections, le dirigeant du PD est en mesure de trouver les portes ouvertes à Berlin comme à Paris. Contrairement à Meloni qui est amie d’Orban et des Polonais, qui dirige le groupe des Conservateurs, à l’opposition dans le parlement européen. Bref, Enrico Letta a joué la carte du prestige sur la scène européenne. Il a choisi d’ignorer les sondages et de tenter une remontée finale, tentant la grande surprise, ce qui ne serait pas une nouveauté dans l’histoire de la politique. En revanche, Meloni et Salvini suivent une autre route, hostile au contexte de l’européisme orthodoxe, celui selon lequel le droit communautaire tendrait à prévaloir sur celui national. Et c’est justement sur cette base qu’Orban a été condamné, mais a obtenu un soutien par le vote opposé de Fdi et de la Ligue. On pourrait imaginer que Meloni n’a aucun intérêt à provoquer les capitales européennes et von der Leyen par ce vote. Mais ce comportement doit se lire selon un prisme national : le principal problème du probable gagnant de dimanche prochain, Fdi, s’appelle Salvini, dont on s’attend des coups de tête sans fin, lui qui est peu disposé à accepter le leadership de son alliée. La priorité de Meloni est donc celle d’amoindrir son allié-rival et de lui prendre un maximum de voix. Pour ce faire, elle a voulu dépasser à Salvini sur le terrain du souverainisme. Du reste, Orban est honni en Europe mais beaucoup moins à Washington. Et la ligne de Meloni est peu européenne et très atlantiste. »

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, d’Enrico Letta, dirigeant du PD « Du sérieux et du patriotisme de notre part, diminuons tout de suite les charges sur le travail » : « Nous sommes un gage de sérieux, avec une classe dirigeante expérimentée et ancrée dans le territoire. Nous avons soutenu Draghi quand tous les autres ont contribué à sa chute. Je pense au défi historique du Plan de Relance. Les ambiguïtés de la droite à ce sujet sont inquiétantes. Je veux insister aussi sur la notion de patriotisme, celui de ceux qui poursuivent l’intérêt national en sachant bien que ce dernier passe par l’Europe et la crédibilité internationale. Les entrepreneurs le savent bien. La défense de la patrie à travers le retour au nationalisme et au souverainisme et la plus grande supercherie de notre époque. L’alliance élargie avec le M5S et le duo Calenda-Renzi nous avait permis de remporter deux élections administratives difficiles, ce qui me porte à penser que c’était la bonne formule. Je pense que le protagonisme du PD  a déplu. Renzi et Calenda se sont décrédibilisés tous seuls, que vaut leur parole ? Giorgia Meloni est un danger pour le projet européen et affaiblirait l’Italie. Elle tente d’apparaitre modérée mais vote bel et bien en faveur d’Orban et des régimes les moins démocratiques du continent. Le centre-gauche a déjà la direction des principaux chefs-lieux en Lombardie et nous nous sommes affirmés comme premier parti en Vénétie lors des élections communales, alors que Salvini recule nettement. Le Nord de l’Italie n’a pas compris le choix de faire tomber le gouvernement Draghi et s’en inquiète. Nous avons des propositions claires à leur faire, comme la réduction des charges salariales demandée depuis longtemps par Confindustria. Mais aussi de la simplification et davantage d’accompagnement pour les (jeunes) entrepreneurs. L’écart budgétaire devra être le dernier recours, misons d’abord sur les ressources existantes pour les familles et les entreprises. Il faut plafonner le prix du gaz et dé-corréler les marchés, et je suis optimiste après ma rencontre hier avec Olaf Scholz. Notre programme a été très bien noté par les experts du point de vue environnemental. Nous avons imaginé un fonds anti ‘’not in my backyard’’ avec des compensations territoriales accompagnant chaque projet. Il faut être franc, notre principal objectif pour cet automne est d’éviter d’entrer en récession. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Interview du ministre hongrois de la Justice Judit Varga par Álvaro Peñas.

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Hongrie. Interview du ministre hongrois de la Justice Judit Varga par Álvaro Peñas :

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Judit Varga

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Judit Varga et Álvaro Peñas

19/09/2022

Le Premier ministre polonais à propos du V4 : "Ces derniers mois ont été plutôt une exception et nous revenons à la coopération."

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V4. Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki à propos de la coopération au sein du groupe de Visegrád (V4 : Pologne, Tchéquie, Slovaquie et Hongrie) : « Ces derniers mois ont été plutôt une exception et nous revenons à la coopération. Le V4 ne peut pas être divisé. »