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02/05/2022

"Léger fléchissement du centre-droit."

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Italie. Revue de presse. 

Les journaux italiens ne sortant pas le 2 mai, les quotidiens en ligne titrent largement sur l’évacuation de civils de l’usine Azovstal à Marioupol par la Croix Rouge et l’ONU, ainsi que sur l’entretien du ministre des affaires étrangères russe S. Lavrov à la chaine italienne Rete 4. A cette occasion, Les quotidiens évoquent également les célébrations du Premier Mai, pendant lesquelles les syndicats italiens ont demandé une hausse des salaires et des retraites face à l’inflation et à la flambée des prix énergétiques, ainsi que le meeting de Fratelli d’Italia à Milan, sa dirigeante G. Meloni ayant dévoilé le programme politique en vue des élections législatives de 2023. Enfin, l’assouplissement des règles sanitaires à partir du 1er mai est également cité, prévoyant notamment la levée de l’obligation du port du masque dans les restaurants et les magasins et de l’obligation de présentation du pass sanitaire sur les lieux de travail.

Les JT couvrent essentiellement la reprise des évacuations de civils à Marioupol et les explosions qui ont eu lieu à Belgorod en Russie. Les célébrations du 1er mai, avec la reprise de l’appel du président S. Mattarella pour un « pacte social de sécurité au travail » et la rencontre entre le gouvernement et les syndicats, prévue pour aujourd’hui, sont aussi largement citées.

ARTICLE, Corriere.it « Le ministre Lavrov se dit surpris de voir l’Italie en première ligne avec les pays hostiles » : « Le chef de la diplomatie russe a manifesté hier à l’émission Zona Bianca de Rete 4 sa « surprise » pour le fait que « l’Italie soit en première ligne avec les pays qui sont contre Moscou ». Il a assuré que la Russie « a toujours œuvré pour arriver à un accord pouvant éviter une guerre nucléaire » et qu’elle « ne vise pas à un changement de régime à Kiev » car « c’est là une spécialité américaine » a-t-il ajouté. « Nous ne demandons même pas que Kiev se rende. Ce que nous demandons, c'est que Kiev arrête les hostilités et laisse partir les civils. Nous voulons nous assurer que l'Ukraine ne constitue plus une menace pour la Russie » a-t-il souligné. Le ministre russe a également confirmé la ligne dure sur le paiement en roubles de la fourniture d’hydrocarbures à l’Occident. »

ARTICLE, Repubblica.it «’’L’opération en Ukraine ne se terminera pas le 9 mai” » : « Le ministre des affaires étrangères russe a utilisé la tribune offerte par la chaine du groupe Mediaset pour rappeler certains points de la rhétorique de Vladimir Poutine; il a expliqué que les avertissements russes “sur la nécessité d’arrêter l’expansion de l’Otan à l’Est et de concorder des garanties de sécurité’’ avaient été tout simplement rejetés. Le ministre a ensuite critiqué la position de l’Italie ‘’qui non seulement adopte des sanctions antirusses mais propose même des initiatives’’, tout en attaquant la presse italienne, accusée, selon lui d’être allée “au-delà de l’étiquette professionnel’’ en faisant référence à la querelle entre l’ambassadeur russe en Italie et un journaliste de La Stampa. »

ARTICLE, Corriere.it, F. Fubini : « Pétrole russe. La vraie histoire de l’embargo et l’accroc dans les relations entre Europe et Etats-Unis » : « Il semble très probable que le Commission européenne présente mardi aux gouvernements sa proposition pour un sixième volet de sanctions contre Moscou. Pour la première fois, la question de l’embargo sur le pétrole en provenance de Russie sera officiellement sur la table. L’Allemagne a déjà fait savoir qu’elle était prête à sauter le pas, à condition que ce soit de manière graduelle. Cependant, dans les entretiens des derniers jours, d’autres scénarios ont été évoqués. Officieusement, un « accroc » aurait eu lieu dans les relations européo-américaines. Les 20 et 21 avril, lors du G7 Finance à Washington, Janet Yellen, secrétaire du Trésor, suggère aux Européens de ne pas décréter d’embargo sur le pétrole russe, mais d’indiquer un plafond de prix très en-dessous des cotations actuelles – ce qui permettrait aux économies européennes de contrôler et de faire baisser les coûts de l’énergie tout en réduisant les entrées d’argent à Moscou, sans pour autant interrompre les fournitures. Pour éviter que les Russes n’abandonnent le marché européen et ne se tournent vers d’autres partenaires qui paieraient le prix fort, Yellen propose la solution suivante : les Etats-Unis adopteraient le même plafonnement des prix que les Européens et feraient savoir au monde entier qu’acquérir du pétrole russe à des cotations supérieures que celles indiquées par Bruxelles et Washington donnerait lieu à des sanctions, en particulier celle d’une expulsion du marché américain. Le 24 avril, Yellen téléphone à Bruno Le Maire pour lui expliquer son schéma. Le Français écoute avec attention, mais n’est pas conquis par l’idée que les Etats-Unis puissent agir de manière extra-territoriale, menaçant de sanctions qui ne respecterait pas les conditions commerciales indiquées par Bruxelles ou Washington. La quasi-totalité des Européens partage l’avis de Bruno Le Maire, bien que le vice-Président de la Commission européenne, Josep Borrell, se montre ouvert à la question. La proposition de Yellen est donc abandonnée, tout comme celle de plafonner les prix sans appliquer de sanctions. L’unique option est donc celle d’appliquer un embargo graduel sur le pétrole russe. »

ARTICLE, La Repubblica, 30/04/2022 « Alerte Italie, la croissance économique freine alors que les prix flambent » : « D’après les prévisions du FMI, le conflit ukrainien déstabilisera l’économie de la Planète en frappant notamment les commerces globaux. L’UE paiera le prix fort de cette crise en raison des matières premières, alors que la Fed a agi en anticipant la hausse des taux d’emprunt. Concernant l’Italie, son PIB est prévu en baisse, environ -02% pendant le premier semestre mais de manière moins grave par rapport aux prévisions, qui tablaient sur -0,5%. Toutefois, avec la Suède, l’Italie est le seul pays européen qui aura le signe moins devant son PIB. Toujours pour l’Italie, le secteur du bâtiment demeure stable uniquement grâce aux facilitations (les bonus) prévues par le gouvernement mais c’est la manufacture qui paie le prix fort, cela en raison de la flambée des prix énergétiques et des difficultés que rencontrent les fournitures. C’est le flux du gaz russe qui déterminera l’état de santé des entreprises, on craint déjà une nouvelle flambée des prix énergétiques. Si le secteur touristique bénéficie de la réouverture post-pandémique, tout comme le secteur des services, c’est l’export qui inquiète, cela en raison d’une situation de faiblesse commune à toutes les économies de l’UE. Côté inflation, il y a eu un certain ralentissement en avril, grâce aux remises des taxes sur les carburants et sur les factures, mais c’est là une donnée provisoire. L’ISTAT prévoit en effet une hausse annuelle moyenne à hauteur de +6,5%. Quant à la dépense pour l’alimentation, les foyers devront prévoir une hausse annuelle d’environ 1800/1 900€. Hors, les salaires ne suivent pas cette tendance. »

SONDAGES, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Léger fléchissement du centre-droit ; coude à coude entre le Parti démocrate et Fratelli d’Italia » : « D’après le sondage réalisé par Ipsos fin-avril, le consensus autour de l’action du gouvernement et de Draghi se renforce. L’indice d’appréciation du gouvernement et du Président du Conseil remonte d’un point par rapport au mois dernier, avec respectivement 58 et 61%. Le conflit en Ukraine, comme souvent dans les situations de crise, rapproche les citoyens des institutions. A l’inverse, le retour à la normale sur le plan sanitaire alimente une attitude positive vis-à-vis des dirigeants. Enfin, les mesures en vue de contenir la hausse des prix de l’énergie et réduire la dépendance vis-à-vis du gaz et du pétrole russes ont joué dans ce regain de consensus. Concernant les intentions de vote, on observe par ailleurs un recul général du centre-droit : Fratelli d’Italia recule d’1,5 point et perd sa première place en faveur du Parti démocrate, les deux premières forces politiques du pays se retrouvant au coude à coude avec respectivement 20% et 20,5% des intentions de vote. La Ligue confirme sa troisième position avec 16,5% et ce malgré une baisse d’un point, et l’enregistrement de son score le plus bas de cette législature. Le M5S inverse quant à lui la tendance négative des derniers mois et gagne 0,5% atteignant les 15%. A noter parmi les forces politiques en hausse, Forza Italia avec 8,8% mais surtout Italexit qui passe de 2,3% en mars à 4,2% aujourd’hui. Dans l’ensemble, les trois forces de droite prévalent nettement sur le centre-gauche, totalisant 45,3% contre 31,2%. Elles enregistrent toutefois un recul d’1,8% à cause notamment de contrastes internes et sont ainsi dépassés par le ‘’camp large’’, soit la coalition prévoyant tous les partis de centre-gauche, qui totalise 46,2%. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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