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30/11/2022

"Piantedosi prépare le décret sur les arrivées légales de migrants et pour les emplois."

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Italie. Revue de presse.

Le projet de budget présenté par le gouvernement fait toujours l’objet des unes de la presse italienne, notamment autour des consultations qui se sont tenues hier avec le troisième pôle et les messages du président de la République Sergio Mattarella appelant à ce que le PNRR ne soit pas modifié  : « Budget, la course contre la montre pour obtenir l’approbation » (Corriere della Sera), « Calenda (terzo polo) parle avec Meloni et demande à ce que Forza Italia ne sabote pas les efforts de la présidente du Conseil » (Repubblica). « Evasion fiscale : la présidence de la République dit stop » (Stampa), « Pour les paiements par carte, l’obligation à partir de 60 euros restera dans le texte. Pour le Quirinal, il ne faut pas arrêter les efforts sur l’évasion fiscale » (Messaggero). Les suites de la démission du conseil d’administration de la Juventus sont toujours présentes en une, avec la nomination d’un nouveau président, Ferrero, et les révélations sur le bilan du club : « Juventus, 700 millions gâchés en cinq ans » (Sole 24 Ore).

Les JT couvrent essentiellement les annonces du gouvernement sur la loi des Finances ; les déclarations du Président Mattarella sur la lutte contre l’évasion fiscale ; les opérations de secours sur l’île d’Ischia où on compte encore 4 personnes disparues à la suite du glissement de terrain survenu samedi dernier.  

ARTICLE, Corriere della Sera, « Pour Mattarella, “la lutte contre l'évasion est essentielle. Le texte du PNRR ne changera pas" par Marzio Breda : « »Il ne fait aucun doute que le problème de l'évasion fiscale est grave pour tout pays et il l'est de manière particulière pour l'Italie. En fait, beaucoup a été fait, et dans le plan national de relance et de résilience, c'est un thème qui est très concrètement souligné. Il s'agit d'un chapitre déjà défini avec l'Union européenne et rien n'indique qu'il sera modifié". Le président Mattarella ne veut pas s’en prendre aux engagements pris par le Palazzo Chigi avec l'UE. De plus, hier encore, il a signé l'autorisation de présenter le projet de loi budgétaire au Parlement, même si le résultat final dépendra des assemblées. Ces propos sont d’ailleurs la seule référence à la politique intérieure qu’il se permet lors de la première étape de sa visite d'État en Suisse, au cours duquel il a tenu un discours très ferme en soutien de Kiev, pendant qu'à Rome le gouvernement étudie un décret ad hoc pour refinancer les aides militaires. C'est une nouvelle étape, dans cette épreuve de force, qui trouve les oppositions nationales réticentes.  C'est un effort qui ne doit pas être interrompu, prévient le président. "Aujourd'hui, le paysage international est gravement affecté et blessé par une guerre qui nous ramène à la pire époque de l'impérialisme et du nationalisme, et représente une profonde rupture des normes et des principes juridiques qui ont donné corps au système multilatéral". C'est pourquoi, face à la "menace que représente la Russie pour la paix et la sécurité", il ressent l'urgence d'appeler "de la part de toutes les démocraties, en particulier celles d'Europe, à un nouvel élan d'unité et de cohésion".

PREMIER PLAN, Il Messaggero, F. Malfetano : «Possibilité de paiement par carte bancaire obligatoire à partir de 60 euros. Mattarella rassure l’UE : ‘ Beaucoup d’avancées pour lutter contre l’évasion fiscale » : « Depuis Berne où il se trouve en visite officielle, le Président de la République a voulu préciser que la lutte contre l’évasion fiscale reste un thème prioritaire dans le cadre du PNRR italien. Mattarella semble vouloir lancer un appel également au gouvernement. L’objectif serait de ne pas attirer davantage l’attention de Bruxelles, le jour où le seuil obligatoire pour le paiement par carte bancaire rehaussé à 60 euros est officiellement inscrit dans la loi de Finances, et après la mesure fixant la limite au paiement en espèces à 5 000 euros. Bruxelles devra maintenant évaluer si ces normes sont en contradiction, ou pas, avec les engagements contre l’évasion fiscale que Rome a pris dans le cadre du PNRR. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. De Cicco, « Entre Calenda et Meloni, une tentative de discussion en vue d’une entente ; un budget de 400 millions d’euros pour [les amendements de] la majorité » : « L’entrevue s’est bien passée, affirment les deux parties, laissant présager que la collaboration se poursuivra. Pas seulement sur la Loi de Finances ; Carlo Calenda se dit disponible à apporter une contribution également sur d’autres dossiers, comme sur la question de l’autonomie des régions ou des abus de pouvoir. Pendant ce temps, Forza Italia gronde d’agacement. Les deux principaux concernés démentent la rumeur qui circule depuis plusieurs semaines : le Troisième pôle veut créer un appui centriste en mesure de remplacer le parti de Berlusconi. ‘’Non nous ne jouerons pas le rôle de béquille, personne ne nous l’a demandé et nous n’accepterions pas’’. Il y aurait toutefois un terrain d’entente sur plusieurs points. Azione et Italia Viva ont proposé de revenir à l’ancien modèle du revenu d’inclusion géré par les communes, plutôt que de supprimer purement et simplement le revenu de citoyenneté ; d’introduire un prix-plafond sur le gaz plutôt que de recourir au crédit d’impôt ; de rétablir la mission Italia Sûre pour faire face aux risques hydrogéologiques. Ils auraient également discuté du projet Industrie 4.0, de bourses d’étude pour les jeunes, de remplacer les appels d’offres qui stagnent par des mesures incitatives financées par les fonds du PNRR. ‘’Meloni n’a pas dit oui à tout mais a dit qu’elle allait réfléchir à nos propositions’’ raconte un parlementaire du Troisième pôle ayant pris part à la rencontre, à laquelle était également présent le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti. En revanche, l’augmentation des fonds dans le secteur de la Santé ne semble pas faire l’objet de la même entente, bien que des déclarations des deux côtés soulignent les convergences possibles. Ces discussions pourront d’ores et déjà aboutir sur des amendements du projet de Loi de Finances, avant de se poursuivre sur d’autres sujets. Forza Italia est inquiète, d’autant plus qu’à l’issue de la rencontre Calenda a accusé Berlusconi de ‘’saboter’’ le gouvernement. Les ténors du parti ne manquent pas de répliquer, de Licia Ronzulli et Alessandro Cattaneo, chefs de groupe aux Chambres, Maurizio Gasparri ou encore Giorgio Mulè s’en prennent directement à Calenda. Si Meloni accepte l’appui de Calenda c’est notamment parce que le Budget doit être approuvé dans des temps records. Un retard entacherait le mandat de la Présidente du Conseil qui ne dissimule pas son inquiétude et demande aux siens de limiter autant que possible les amendements. Elle fixe des limites : la majorité pourra se répartir des mesures pour un maximum de 400 millions d’euros et un amendement par député maximum, soit 400 en tout. Le 7 décembre, elle rencontrera les syndicats. Calenda promet qu’ils ne feront pas d’obstructionnisme pour entraver le gouvernement. Mais Meloni semble s’inquiéter davantage de sa propre majorité. »

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, « Ita, l’hypothèse du recours au ‘Golden Power’ pour limiter la participation de Lufthansa » : « Le gouvernement considère Ita comme une ressource stratégique pour le pays, et c’est la raison pour laquelle il est en train d’évaluer plusieurs hypothèses pour garder le contrôle de la compagnie, dans l’éventualité qu’un accord soit trouvé avec Lufthansa. Selon Bloomberg, parmi les options que le gouvernement considère, il y aurait la possibilité qu’il puisse maintenir des pouvoirs spéciaux pour être en mesure d’exercer une influence ou imposer des vetos sur la gouvernance et les futures stratégies d’Ita ; ou bien mettre en place un partenariat avec Ferrovie dello Stato, ce qui permettrait à l’Etat de maintenir une participation majoritaire dans la nouvelle compagnie. Entretemps, les représentants de Lufthansa ont rencontré les dirigeants d’Ita pour une réunion technique sur différents thèmes, dont les liaisons, les finances et les ressources humaines. Aujourd’hui est prévu un conseil d’administration d’Ita qui devrait examiner les comptes et faire des estimations sur l’année qui s’achève, un 2022 qui se clôturera dans le rouge. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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