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22/06/2022

"Di Maio s’éloigne des M5S, et 60 députés et sénateurs partent avec lui."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre largement sur la scission au sein du M5S et la création d’un nouveau groupe parlementaire par le ministre des affaires étrangères Luigi Di Maio en soutien du gouvernement Draghi. Pour la presse, c’est une énième rupture pour le M5S, mais cette fois-ci dans le cadre d’une crise majeure du mouvement de B. Grillo, avec le départ d’une soixantaine de parlementaires qui suivent le ministre des affaires étrangères et affirment leur soutien à l’exécutif. « Le séisme Di Maio frappe les 5 Etoiles » - Le ministre des affaires étrangères quitte le Mouvement en accusant les anciens collègues d’ambiguïté et d’irresponsabilité. Conte minimise : je m’y attendais. La résolution sur les aides à l’Ukraine a été adoptée (Corriere della Sera), « Poussière de 5 Etoiles » - C’est la scission au M5S sur la guerre et la limite du second mandat. Di Maio quitte le mouvement avec une soixantaine d’élus et créé un nouveau groupe parlementaire « Insieme per il Futuro ». Draghi exclut toute possibilité de remaniement. Conte répond : nous avons été attaqués mais nous restons dans la majorité (La Repubblica), « Draghi fait plier Conte et Di Maio quitte le M5S » - le Sénat adopte la résolution pour l’envoi d’armes à l’Ukraine (La Stampa), « Di Maio s’en va, c’est la scission au M5S » - L’annonce a été donnée après une entrevue avec le Président Mattarella : on courrait le risque d’affaiblir le pays, explique Di Maio (Il Messaggero), « Di Maio libère le M5S et crée un nouveau parti de centre » - Le ministre, fidèle à Draghi, fait de la Ligue le premier groupe parlementaire (Fatto Quotidiano), « Les obsèques du grillisme » - Draghi remporte son pari sur l’envoi d’armes mais craint maintenant les turbulences au sein de la majorité (Il Giornale).  

Les JT couvrent essentiellement la scission au sein du M5Sl’adoption au Sénat de la résolution pour l’envoi d’armes à Kievles tensions entre Moscou et Vilnius et l’intensification des frappes sur la ville de Kharkiv, et enfin le début du baccalauréat en Italie.

ARTICLE, Il Foglio « Le golden power contre Poutine » - Il n’y a pas que les sanctions, Draghi bloque les achats d’un colosse russe de l’énergie : « Par le biais d’un décret du conseil des ministres et en faisant appel au « golden power », Draghi a empêché le rachat d’une entreprise italienne leader en Europe dans la production de gaz en bouteille et de système de stockage de gaz à haute pression, Faber, par le russe GasTech. La famille Toffolutti est à l'avant-garde dans les domaines du bio-méthane, de l'hydrogène, des gaz techniques et médicaux, des secteurs aux énormes perspectives d'avenir sur auxquels, par ailleurs, le Plan de relance consacre environ neuf milliards d'euros d'investissements. Le quotidien Il Gazzettino écrit que les propriétaires de l’usine Faber n'auraient pas de grandes difficultés à trouver d'autres acheteurs, car il y a eu des offres du fonds français Tikehau et de la Clessidra de la famille italienne Pesenti. Draghi a utilisé des pouvoirs spéciaux à cinq reprises par le passé, toujours pour bloquer les rachats par les Chinois, mais c'est la première fois que cela se produit contre la Russie. »

 PREMIER PLAN, La Repubblica, « Di Maio s’éloigne des M5S, et 60 députés et sénateurs partent avec lui "Je suis du bon côté de l'histoire" : «   Onze sénateurs, 51 députés : c'est la plus grande scission jamais vue dans l'histoire du M5S, mais aussi dans l'histoire de la République. Finalement, après des mois de tergiversations, Luigi Di Maio s'en va vraiment. Il emmène avec lui des élus de poids : un vice-ministre de l'économie (Laura Castelli), quatre sous-secrétaires (Pierpaolo Sileri, Dalila Nesci, Manlio Di Stefano et Anna Macina) et quatre présidents de commission. Il y a ensuite d'autres grands noms de l'histoire du Mouvement : l'ancien ministre Vincenzo Spadafora, Carla Ruocco qui faisait partie des membres de la direction à l'époque de Gianroberto Casaleggio, d'anciens sous-secrétaires comme Gianluca Vacca et Simone Valente. A ce stade, en plus des possibles revers pour le gouvernement, le groupe 5 étoiles, qui en 2018 était arrivé fort d'effectifs conséquents, 339 élus, n’en a plus aujourd'hui que 165. Ces derniers jours, la polémique s’est cristallisée sur le vote de la motion contre l’envoi d’armes à l’Ukraine. Un débat né de la nécessité de clarifier certaines déclarations des dirigeants du M5S. Poutine continue de bombarder dans ces minutes. Nous ne pouvons pas nous permettre l'ambiguïté". Et encore : "Lorsque nous recevons le soutien des agresseurs de l'Ukraine, nous ne répondons pas par le silence et l'indifférence, mais par l'indignation, car nous ne pouvons pas être du mauvais côté de l'histoire. Nous devons nous tenir aux côtés du "monde libre". Le moment de la scission, le jour même où le Mouvement était de toute façon en train de trouver un accord avec le gouvernement sur le texte de la résolution votée à la chambre, a causé une certaine surprise. Si elle avait eu lieu à l'occasion d'une rupture entre Draghi et Giuseppe Conte, elle aurait peut-être été plus justifiée d'un point de vue médiatique, mais à ce stade - c'est ce que disaient tous les parlementaires - le ton était monté à tel point que la coexistence aurait été impossible. Une question reste donc ouverte : le M5S va-t-il maintenant demander aux transfuges du gouvernement de quitter " leurs postes " ? Et le demandera-t-il à Draghi ? ». 

PREMIER PLAN, La Stampa, « il y en a assez du populisme" Di Maio se sépare du mouvement avec 61 députés », de Niccolò Carratelli : « En fin de compte, la véritable scission, si souvent évoquée, c’est lui qui l’a provoquée. Lui qui a été le leader et le visage institutionnel du Mouvement 5 étoiles, lui qui, il y a quelques semaines encore, assurait : "Le Mouvement est ma maison et je reste ici". Le moment est venu de faire "un choix douloureux que je n'aurais jamais imaginé devoir faire", explique Luigi Di Maio. « Aujourd'hui nous quittons ce qui, à partir de demain, ne sera plus la première force politique du Parlement". Il prend au M5S 50 députés et au moins onze sénateurs, suffisamment pour créer des groupes autonomes. Ce nouveau groupe, « Ensemble pour l'avenir », "ne sera pas une force politique personnelle, il n'y aura pas de place pour la haine, le populisme, la souveraineté et l'extrémisme. Les premiers interlocuteurs seront les maires, nous mettrons les expériences de terrain au centre". Mais il faut d'abord régler les comptes avec le passé, car "nous sommes à la croisée des chemins : la crédibilité internationale de l'Italie ou notre parti", explique le ministre des affaires étrangères. Un parti qui "regarde en arrière, répète les erreurs déjà commises ensemble, n'a pas été capable de faire marche arrière et d'atteindre la maturité". Une autocritique inévitable à l'heure des adieux. Conte et la direction actuelle sont coupables d'avoir "remis en cause le travail diplomatique du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères, juste pour essayer de récupérer quelques points de pourcentage et sans même y parvenir", attaque-t-il. "Mettre en cause la stabilité du gouvernement pour résoudre sa propre crise de consensus est irresponsable". « Nous ne pouvons pas être du mauvais côté de l'histoire", prévient M. Di Maio. Avant de parler à la presse, il a vu le président Sergio Mattarella, ‘une rencontre déjà programmée en tant que ministre des Affaires étrangères’ prévient le Quirinal.  Cela confirme que son séjour à la Farnesina n'est pas, et n'a jamais été, remis en question. » 

RETROSCENA (coulisses), La Repubblica, T. Ciriaco « La ligne rouge de Draghi qui craint l’effondrement du M5S : il n’y aura pas de remaniement » : « L’acte d’autoflagellation national a été évité de justesse : la résolution pour l’envoi d’armes à Kiev a été adoptée. Toutefois, cela n’apaise pas les craintes sur un effondrement du M5S, sans lequel le gouvernement d’unité nationale aurait du mal à tenir. La posture de Draghi, sa « ligne rouge » est la suivante : ce qui se passe au sein des partis de la majorité ne concerne qu’eux, y compris les scissions. Ce qui intéresse l’exécutif est que le schéma d’unité nationale ne soit pas modifié. Bref, sans le M5S, le Président du Conseil se rendrait au Quirinal pour remettre son mandat. Ce serait une folie, un cataclysme en plein chaos international et au regard des rendez-vous diplomatiques : le Conseil Européen, le G7 et le sommet de l’Otan. Ainsi, Draghi va de l’avant mais à ses conditions : le respect de l’unité nationale, le respect des engagements pris avec l’Europe et le respect de la parole donnée aux alliés dès le début de la guerre. Concernant l’envoi d’armes à Kiev, l’idée est de préparer un décret interministériel d’ici deux ou trois semaines. »

COMMENTAIRE, Il Corriere della Sera, A. Polito : « M5S, le sens d’une fin » : « Giuseppe Conte était parti pour faire plier le gouvernement sur l’Ukraine : il a fini par perdre une soixantaine de ses parlementaires sans, pour autant, obtenir aucun changement de ligne en termes de politique étrangère. Le parti de majorité relative n’est plus : il s’est divisé, scindé, il a perdu le ministre des Affaires étrangères qui a créé son propre groupe, précipitant ainsi les convulsions finales d’une crise qui durait depuis longtemps et s’était rendue manifeste dans les urnes. La révolution cinq étoiles initiée dans les urnes il y a neuf ans s’est peut-être éteinte, hier, au Parlement. Fin du psychodrame. Ce qui est le plus paradoxal, c’est que c’était une fin attendue. On ne change pas de position au beau milieu d’une guerre, en changeant d’avis moins de trois mois après avoir votée à une très large majorité au Parlement en faveur du soutien à l’Ukraine, si l’on ne veut pas être un pays d’opérette. Alors qu’en France les forces politiques les plus radicales et les plus extrêmes obtiennent le meilleur résultat électoral qu’elles n’aient jamais eu, elles connaissent, en Italie, une grave crise en étant boudées par l’opinion. Ce phénomène nous dit quelque chose sur la crise que traversent les démocraties européennes, crise en laquelle Vladimir Poutine (qui, il y a quelques jours encore, prophétisait une « vague de radicalisme » propre à entraîner un « changement des élites en Europe ») place ouvertement ses espoirs. Ce qui se passe en France nous confirme que les mouvements et les partis radicaux savent incontestablement mieux conquérir des tranches d’électorat toujours plus en proie à la rancœur, au détachement, au sentiment d’injustice que les forces politiques modérées. Mais ensuite – et cela, c’est l’Italie qui nous le montre– elles n’arrivent pas à les représenter. Les démocraties occidentales ont besoin d’assainir le terrain et c’est aux forces non-populistes de s’y atteler. Nous ne pouvons plus nous limiter à une proposition générique de « bon gouvernement ». Nous ne pouvons plus nous limiter à nous allier avec eux dans l’espoir de les amadouer et de récupérer leurs voix, comme au bout du compte centre-gauche et centre-droit l’ont fait jusqu’à présent. Ces derniers ont, en revanche, le devoir de s’unir autour de leaderships capables de reconnaître et de répondre à la colère des électeurs. Seule une politique démocratique radicale à son tour peut venir à bout de la vague de radicalisme que Poutine souhaite, sollicite et provoque. » 

COMMENTAIRE, La Repubblica, « La triste parabole du populisme » par Francesco Bei : « Ce qui sépare Di Maio et Conte n'est pas une vision de l'avenir ou une idée différente de l'Italie, de son positionnement international, de ses alliances. Il ne s'agit pas du sort de l'Ukraine, de l'endiguement de la Russie ou de l'apaisement avec le dictateur de Moscou. Le problème est l'échéance du double mandat, la consultation des membres arrivant dans quelques jours. M. Conte aurait demandé (et obtenu) un mandat lui permettant d'établir pour lui-même, en tant que leader, quelques exceptions limitées à l'interdiction de réélection pour ceux qui avaient déjà effectué deux mandats au Parlement. Le plan était déjà en place : pour le réprouvé Di Maio, il y aurait eu une exemption, mais seulement pour lui. Il serait devenu le prisonnier politique d’un M5S inféodé à Conte. C'est contre cela que le ministre des affaires étrangères s'est rebellé, et non contre la prétendue dérive anti-atlantiste de son désormais ancien parti. Nous sommes donc arrivés au paradoxe des paradoxes. Di Maio, qui a fait fortune aux côtés du tiers-mondiste Di Battista et avec ses divagations anti-euro, part en claquant la porte au nom de l'atlantisme. Des contradictions qui éclairent un vide, celui de l'identité politique des Cinq Etoiles. Ce qui les a conduits, avec Di Maio et Conte, à gouverner avec le Salvini de 2018, celui des " Italiens d'abord ", puis avec le Pd. A présent on va regarder l’impact de cette scission sur le gouvernement Draghi et les retombées sur l'alliance de centre-gauche. Il ne fait aucun doute que, depuis hier, diriger la majorité sera un exercice encore plus compliqué pour le premier ministre. En témoigne le temps qu'il a fallu pour parvenir à un texte sur l'Ukraine. Avec cette scission, le M5S perd la pièce la plus importante de l'équipe ministérielle et accroît sa distance avec Draghi. On peut être sûr que, sans le contrepoids politique des partisans de Di Maio, Conte et les siens se sentiront encore plus libres de se désengager dès que l'occasion se présentera. L'autre problème est ce que doit faire le pauvre Enrico Letta. Il était déjà difficile de négocier le grand écart avec un seul Mouvement 5 étoiles, et encore moins maintenant avec deux, tous deux en déroute et armés l'un contre l'autre. Une tâche presque impossible ». 

COULISSES, La Repubblica, M. Pucciarelli : « Di Maio regarde au centre. Des contacts avec Sala et Brugnaro mais aussi un échange avec Giorgetti » : « Tout s’est décidé lors d’une réunion restreinte mercredi soir dernier, après le désastre du M5S élections locales et après l’annonce de Conte de vouloir clore les diatribes infinies au sujet de la limite des deux mandats en laissant entendre qu’il n’y aurait pas de dérogations possibles. Di Maio réunit ses fidèles et expose son plan d’action : « D’ici deux semaines, nous quittons le Mouvement ». Toutefois, la situation se précipite quand Roberto Fico prononce des mots extrêmement durs à l’égard de Di Maio. Le plan : d’abord, la création des groupes, communiquée par Di Maio à Maria Elisabetta Casellati et Roberto Fico. Les deux composantes de la Chambre et du Sénat chercheront à recruter au centre tandis que dans les régions et les communes où le M5S est présent on assiste les mêmes adieux, selon une logique verticale. Le projet politique véritable sera lancé en septembre-octobre. Si Beppe Sala, Gianfranco Librandi, Federico Pizzarotti, Bruno Tabacci et Luigi Brugnaro sont les interlocuteurs principaux, une attention toute particulière est accordée à ce qu’il se passe au sein de la Ligue, à l’ami Giancarlo Giorgetti et à tous les lassés des humeurs de Matteo Salvini. » 

PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, M. Gal. : « Des armes à l’UE : les dix points de la résolution » : « Le Palais Chigi ne sera pas contraint de demander l’autorisation aux Chambres pour procéder à l’envoi d’aides militaires à Kiev. Il pourra maintenir la confidentialité sur certains aspects des décrets qu’il adoptera et devra en informer le Copasir seulement. La majorité engage le gouvernement à poursuivre toute action diplomatique afin « d’exiger des autorités russes, aux côtés des partenaires européens, la cessation immédiate des opérations belliqueuses ainsi que le retrait de toutes les forces militaires qui occupent illégitimement le sol ukrainien ». Elle l’engage à « renforcer le rôle de l’Europe dans le cadre multilatéral en poursuivant son engagement à se proposer comme acteur-clef d’une médiation entre les parties, en synergie avec les autres pays et à travers toute action diplomatique ». La majorité demande également au gouvernement « d’assurer soutien et solidarité au peuple et aux institutions ukrainiens, en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations-Unies (…) en confirmant le rôle de l’Italie dans le cadre de l’action multilatérale ». Sur le front de l’Union Européenne, la majorité engage Draghi à « soutenir les demandes d’adhésion à l’UE de l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie, et à accélérer le parcours d’adhésion à l’UE des pays des Balkans Occidentaux » ainsi qu’à soutenir une révision ponctuelle de la gouvernance économique qui modifie radicalement le Plan de stabilité et de croissance afin de favoriser les investissements et la cohésion sociale » mais aussi à « s’employer à la définition d’instruments fiscaux pour compenser les déséquilibres dus aux conséquences de la guerre. » 

PREMIER PLAN, ll Corriere della Sera, F. Basso et F. Savelli : « Plafond aux prix du gaz : le plan italien progresse. Cingolani : des acquisitions avec garantie d’Etat » : « Hier, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a affirmé que des discussions étaient en cours au G7 « au sujet d’un éventuel plafond imposé aux prix du pétrole russe » : une hypothèse qui demanderait de rouvrir le sixième paquet de sanctions. Depuis les réductions de gaz imposées par Moscou, l’idée italienne de mettre en place un plafond aux prix du gaz russe avance. L’idée serait d’entamer la discussion afin de la faire arriver sur la table des leaders européens en juillet. La condition indiquée par la Commission européenne pour envisager de plafonner les prix risque de se concrétiser : une interruption soudaine à large échelle – ou totale – des fournitures de gaz russe. Berlin serait en train d’évaluer l’hypothèse tandis que les Pays-Bas resteraient critiques. Aujourd’hui, Cingolani rencontrera tous les acteurs (et surtout les entreprises qui acquièrent du méthane) pour augmenter les niveaux de stockages en vue de l’hiver prochain. Cingolani pense accorder une garantie publique aux acquisitions de gaz, notamment à l’égard des petits importateurs qui paient très cher la matière première : un parapluie de dernier recours pour protéger les crédits de ceux qui risquent de subir une forte pression financière. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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