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24/06/2022

"6 Italiens sur 10 favorables au jus scholae."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur le Conseil Européen de jeudi, et notamment sur l’accord sur le statut de candidat à l’Ukraine et la Moldavie. On relève aussi l’idée d’un nouveau conseil extraordinaire en juillet dédié notamment au sujet de l’énergie, à l’occasion duquel la question du  prix-plafond pour le gaz devrait être soutenue par l’Italie, avec l’appui de la France selon la presse : « Ukraine, le oui de l’Europe » - Feu vert à la candidature de Kiev et de la Moldavie. Zelensky salue le « début de l’avenir ». Des négociations sont en cours sur le prix-plafond du gaz, Draghi fait pression et demande un sommet extraordinaire en juillet (Corriere della Sera), « Un Plan de relance pour le gaz » - Rome et Paris proposent un plan d’aides pour contraster l’augmentation de l’énergie et demandent un sommet extraordinaire en juillet. Les Vingt-Sept disent oui à l’Ukraine et à la Moldavie (La Repubblica), « L’UE ouvre ses portes à l’Ukraine » - Le ministre de la transition écologique Cingolani assure que l’Italie a suffisamment de réserves de gaz et évoque la nécessité de passer au nucléaire propre d’ici 2030 (La Stampa), « Gaz, un prix plafonné à partir de juillet » - L’entente entre Macron et Draghi pour un accord rapide en UE. L’Union dit oui à la candidature de l’Ukraine (Il Messaggero), « Un sommet en juillet sur le gaz » (Sole 24 Ore) « Un morceau de Russie en Europe » - Une décision historique a été prise à Bruxelles pour la candidature de l’Ukraine et de la Moldavie que Poutine considère comme « siennes » (Il Giornale).

PREMIER PLAN, La Repubblica, C. Tito : « Blocus de Kaliningrad, l’Union Européenne offre sa médiation mais demande le respect de l’embargo » : « “La Commission européenne – explique Joseph Borrell – mettra au clair des lignes directrices car nous ne voulons pas de blocus ni interdire les échanges entre la Russie et Kaliningrad. Nous avons deux objectifs : empêcher le contournement des sanctions et ne pas bloquer les échanges ». En somme, Bruxelles fournira une interprétation des sanctions pour lesquelles la traversée de la Lituanie – en particulier en provenance de Biélorussie – sera une sorte de « servitude ». Naturellement, l’Union Européenne s’inquiète du fait que l’embargo puisse être violé et que des armes propres à frapper les pays voisins ne soient transportées dans la région. La préoccupation principale de Bruxelles est ne pas ouvrir un autre front avec Moscou et, surtout, de ne pas exposer les membres baltiques de l’UE à de possibles mesures de rétorsion de la part de la Russie. »

ARTICLE, Corriere della Sera, F. Basso « L’UE souhaite la bienvenue à Kiev » - C’est un message politique que les Vingt-Sept adressent à Poutine. Les pays des Balkans s’indignent de l’absence de progrès dans leurs dossiers : « L’accélération dont ont bénéficié Kiev, Chisinau et Tbilissi est liée au contexte de guerre, comme l’a expliqué le Président français Emmanuel Macron lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion sur l’élargissement. Il s’agit surtout d’un « message politique » adressé à la Russie et un geste d’« unité et de force » de l’Union Européenne. Mais c’est aussi une manière de répondre au mécontentement des Balkans occidentaux. Les Premiers ministres albanais et macédonien et le Président serbe ont affiché leur amertume lors d’une conférence conjointe. Le Président Macron a reconnu que la Macédoine du Nord a fait « un travail historique avec le courage de certains dirigeants comme Zoran Zayev qui ont pris tous les risques pour changer leur Constitution, le nom de leur pays ». Puis il a critiqué Sophia, en expliquant qu’« un accord est très proche ». La Présidence française a présenté une proposition, en tentant de jouer les médiateurs entre les demandes bulgares et ce qu’il peut encore céder à la Macédoine du Nord. Le processus d’adhésion est un parcours long et compliqué. C’est dans ce contexte qu’arrive la proposition de Macron pour la création d’une Communauté politique européenne, sur laquelle les dirigeants européens ont commencé à parler. »

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Galluzzo « Entente avec Macron et feu vert de Scholz : Draghi fait pression pour un sommet extraordinaire sur le gaz. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Breda « L’appel de Mattarella contre l’équidistance » : « Lors de son allocution pendant la Conférence sur la coopération au développement qui s’est tenue à Rome, le Chef de l’Etat a dressé la liste de tous les conséquences de la guerre en Ukraine. Son mémorandum semble adressé notamment à ceux qui insistent à prêcher l’équidistance entre les agresseurs et les agressés, qui ne changent pas d’avis et qui semblent ne pas comprendre le prix qu’est en train de payé le monde entier. Le président pense naturellement à l'urgence alimentaire qui menace le bassin méditerranéen et l'Afrique. Un drame qui, ajoute-t-il, "accentue la crise de la gestion de la dette extérieure de nombreux pays". Un épilogue provisoire, mais déjà lourd. "Le fruit amer d'un conflit déclenché par la Russie à partir d'ambitions anachroniques de pouvoir et qui exige - et ici sa voix monte d'une octave - une réponse claire, unie et solidaire, afin de parvenir au rétablissement des conditions de paix". Voici le point politique de ce qui, pour le chef de l'État, devrait être le prochain choix de la communauté internationale et de l'Italie. » 

ARTICLE, Il Fatto Quotidiano, V. Pacelli et S. Vergine : « Bonus fantôme : moins de 50% des Ukrainiens réfugiés en Italie ont touché les aides promises. » 

SONDAGE, La Repubblica, A. Ziniti : « Sont citoyens ceux qui ont étudié ici. 6 Italiens sur 10 favorables au jus scholae » : « 6 Italiens sur 10 ne savent pas comment les enfants d’étrangers, nés en Italie ou arrivés dans le pays en très bas âge, peuvent obtenir la citoyenneté italienne. Si on leur explique que 877 000 enfants (1 sur 10) qui fréquentent nos écoles attendent d’obtenir la citoyenneté, même les électeurs de la Ligue et de Fratelli d’Italia se disent favorables au jus scholae et ce, à des pourcentages non-négligeables (48% pour la Ligue et 35% pour Fdi). Il existe donc une majorité transversale qui approuve l’octroi de la citoyenneté italienne aux enfants d’étrangers scolarisés en Italie. Voilà les résultats surprenants du sondage commandé à Youtrend/Quorum par Action Aid, une association qui se bat depuis des années pour le jus scholae et qui, à l’occasion de ses cinquante ans, sera reçue aujourd’hui par le Président Mattarella. 59% des sondés se disent favorables au projet de loi. Surprise : il n’y pas que les électeurs des partis qui soutiennent le décret-loi au Parlement, mais également 48% de ceux qui se déclarent électeurs de la Ligue et 35% de Fratelli d’Italia. Plus encore : après avoir précisé aux sondés le nombre réel d’enfants concernés, 25% des électeurs de la Ligue et 20% de FdI se disent encore plus favorables. 12% des électeurs léghistes et 6% des électeurs FdI vont même jusqu’à dessiner l’hypothèse de changer leur vote, pour cette raison, aux prochaines élections. A la question, sur le jus soli, posée en ces termes : « Les enfants nés en Italie devraient toujours disposer de la citoyenneté italienne ? », 62.9% des sondés se déclarent favorables et presque un électeur sur deux de la Ligue (49%) et de FdI (47%). Pour 64% des sondés, il est grave que les enfants puissent ne pas se sentir reconnus par un pays dans lequel ils vivent depuis qu’ils sont enfants, pour 38%, il est grave qu’ils ne puissent pas accéder aux concours publics, pour 33%, qu’ils ne puissent pas voter et pour 31% qu’ils ne puissent pas représenter l’Italie lors de compétitions sportives ou doivent renoncer aux voyages scolaires. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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