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18/10/2022

Chega lance son syndicat.

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Portugal et Espagne. Le parti portugais Chega, dirigé par André Ventura, lance un syndicat appelé « Solidarité ». Dans le pays voisin, l’Espagne, Vox dispose d’un syndicat qui porte le même nom.

Gifhorn : l'AfD soutient la manifestation locale du lundi.

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Allemagne. Basse-Saxe. Gifhorn. L'AfD soutient la manifestation locale du lundi – à l'époque de la fin du communisme en Allemagne de l'Est, les manifestations contre le régime se déroulaient le lundi.

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"Nos droits fondamentaux ne sont pas négociables !" et "Notre vie doit rester abordable financièrement !"

17/10/2022

Slovénie : le candidat patriote Anže Logar donné premier pour le premier tour de la présidentielle.

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Slovénie. Un sondage Ninamedia, en vue des élections présidentielles du 13 novembre 2022, donne le candidat issu du SDS et soutenu par le SDS, le parti patriotique de Janez Janša, Anže Logar premier à l’issue du premier tour avec 39 %.

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Anže Logar

(https://www.breizh-info.com/2022/10/06/208571/janez-jansa...)

Rhénanie-Palatinat : l'AfD est donnée à 15 %, en très forte hausse.

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Allemagne. Rhénanie-Palatinat. L'AfD est donnée à 15 %, en très forte hausse (+ 8,5 points par rapport au sondage de juillet 2022), pour des élections pour le Parlement de Rhénanie-Palatinat.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

écologistes

AfD : patriotes

FDP : libéraux

FW : Électeurs libres

Die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni se sont rencontrés à Rome.

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Italie. Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni se sont rencontrés à Rome au siège de Frères d'Italie. Ils travaillent à la mise en place du nouveau gouvernement.

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Silvio Berlusconi et Giorgia Meloni

"Meloni-Berlusconi, la rencontre est prévue aujourd’hui et l’accord serait à portée de main."

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Italie. Revue de presse.

La rencontre prévue aujourd’hui entre S. Berlusconi et G. Meloni après les tensions lors de l’élection du Président du Sénat où la plupart des élus de Forza Italia s’était abstenue, fait les gros titres de la presse italienne. On anticipe une entrevue « cruciale » pour le sort du nouveau gouvernement, tandis que plusieurs journaux jugent que le leader de Forza Italia souhaiterait obtenir des ministères importants pour des figures de son parti afin de maintenir son rang dans la majorité : « Meloni-Berlusconi, la rencontre est prévue aujourd’hui et l’accord serait à portée de main » - La réunion se tiendra au siège de Fdi. Meloni condamne la barbarie nazie-fasciste ayant conduit à la rafle du ghetto de Rome (Corriere della Sera), « Forza Italia se plie aux conditions de Meloni » - Aujourd’hui se tiendra la réunion permettant de clarifier la situation. Ronzulli affirme que « son cas n’a jamais existé », Lollobrigida prévient « je dis non à des gouvernements improbables sinon autant aller voter » (La Repubblica), « Meloni-Berlusconi, la rencontre se tiendra à Rome » - Test pour une entente entre les dirigeants de droite. Meloni condamne la rafle du ghetto de Rome « c’est une journée tragique et une plaie béante » (Il Messaggero). « Une course contre la montre pour un gouvernement » - On va vers une éclaircie, la rencontre Berlusconi-Meloni se tiendra aujourd’hui (Il Giornale).

Les JT couvrent essentiellement la rencontre prévue aujourd’hui entre S. Berlusconi et G. Meloni, la commémoration de la rafle du ghetto de Rome, les nouvelles frappes russes contre Kiev, la mort d’un combattant italien prorusse dans la région du Donetsk, ainsi que le projet de règlement européen sur l’énergie qui pourrait introduire le principe d’un plafond au prix du gaz

Sur Twitter, le hashtag #Melonipremier en référence aux négociations de la cheffe de Fratelli d’Italia pour former le nouveau gouvernement, fait tendance.

ANALYSE, Corriere della Sera, de M. Breda, « Consultations [en vue de la nomination du Président du Conseil], la Présidence de la République étudie plusieurs scénarios » : « [Les leaders de la coalition de droite] se présenteront-ils [devant le Président de la République] unis ou divisés ? Peu importe, l’important est qu’ils prouvent la cohésion de leur alliance. Une fois confirmée l’existence d’un accord solide entre les forces sorties victorieuses des urnes, il leur faudra désigner de manière univoque le Président du Conseil. Ensuite, ils auront fait le plus dur. Il y a encore quelques jours, l’étape des consultations avec Sergio Mattarella semblait ne présenter aucune difficulté particulière et la candidature de Giorgia Meloni était évidente. Mais après la confrontation avec Silvio Berlusconi, la création de ce gouvernement se complique. L’entourage historique des deux parties travaille à un accord et à priori ils devraient y parvenir d’ici jeudi. Il n’y a pas de temps à perdre, compte tenu des urgences qui les attendent. Le Quirinal est préparé à n’importe quel scénario, en effet le bras de fer entre les deux leaders ne semble pas être un incident passager. Silvio Berlusconi pourrait faire de l’obstructionnisme et ralentir le processus d’élection de Giorgia Meloni. Une « pré-nomination » comme celle de Bersani par Napolitano en 2013 est également peu probable et serait de toutes façons risquée pour Giorgia Meloni elle-même. Pour Mattarella, l’alternative serait de prendre son temps, mais les consultations ne doivent pas non plus s’éterniser car la difficile situation générale ne le permet pas. Enfin, le Président de la République pourrait s’en remettre à un « mandat exploratoire », éventuellement le nouveau président du Sénat Ignazio La Russa, au regard de ses fonctions mais aussi en tant qu’interlocuteur historique des deux parties. Mais, si véritablement on en arrivait là, nous nous trouverions quoi qu’il en soit dans une impasse. »

COMMENTAIRE, La Stampa, G. Geremicca « La politique se retrouve otage d’alliances fragiles » : » : « Au vu de l’explosion des tensions et des trahisons, on peut dire que les frictions qui caractérisent aujourd’hui la coalition de droite ne devaient pas surprendre. Mais ce serait là une analyse trop superficielle car elle ne saisit pas l’élément le plus intéressant (et inquiétant) de cette nouvelle majorité : c’est le ton et le coup de froid personnel qui caractérise désormais les relations entre les trois dirigeants de droite. Derrière les sourires, on sait que l’incendie couve : le fait que cela arrive dans la phase de gestation du nouveau gouvernement ne fait que dramatiser la situation. Les leaderships sont faibles et constamment assiégés, les coalitions mouvantes et les changements dans les urnes ressemblent à un raz-de-marée : Conte qui passe de 32 à 17%, Meloni de 4 à 26%, Salvini de 17 à 8%. Dans un cadre continuellement fluctuant, il ne sera pas facile pour la droite de faire naitre un gouvernement pouvant ressembler au produit d’une coalition d’alliés. L’Italie se retrouve avec trois systèmes électoraux différents : un pour les communes, un pour les régions et un pour le gouvernement du pays. Pour ce dernier, il faudrait alors que les leaders, vrais ou présumés, se mettent d’accord. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Francesco Lollobrigida, membre de Fratelli d’Italia « Je dis non à l’idée de gouvernements improbables, il faut que la coalition soit unie sinon autant aller aux élections anticipées » : « L'objectif de chacun doit être le bien du pays, en choisissant ensemble une équipe pour y parvenir et en étant mutuellement loyal les uns envers les autres. Nous avons besoin d'un chemin de clarté que nous comptons réactiver dans les prochaines heures. Nous ne pouvons pas perdre plus de temps. Giorgia a toujours eu du respect pour l'histoire politique de Berlusconi, elle exige un respect réciproque, pas tant pour elle que pour les millions d'électeurs qui ont voté pour elle. Deux figures d'autorité comme Berlusconi et Casellati se sont distinguées et ont pris part au vote sur La Russa. Je crois que la générosité du « Cavaliere » l'emportera sur ceux qui tentent de faire de FI un parti différent de ce qu'il a toujours été, en mettant en avant les personnalismes et en essayant de modifier son code génétique. Aucun accord secret ou gouvernement anormal n'est possible. Vous voyez, quand Giorgia a dit qu'on ne pouvait pas la soumettre à des chantages, elle faisait exactement allusion à cela, elle parlait de dynamique politique. Il est inacceptable de penser que vous allez vous abstenir d’apporter votre soutien, pour pouvoir faire ensuite ce que vous voulez. Ce n'est pas une méthode qui mène à la conciliation. Un parti peut proposer des candidats, mais c’est à la probable Présidente du Conseil de faire une synthèse. Nous n'avons jamais souhaité gouverner pour gouverner, nous voulons impliquer les meilleures énergies à l'intérieur et à l'extérieur de la politique. Si ces conditions sont réunies, tant mieux. Sinon, nous n'essaierons même pas de trouver une solution et nous nous en remettrons à nouveau à la volonté des électeurs, en proposant à ce moment-là une coalition différente de l'actuelle mais en repartant, en ce qui concerne FdI, du consensus que nous avions. Mais je ne pense pas que cela va arriver’’. »

COMMENTAIRE, Il Foglio, O. Giannino « Les totems qu’il faudra abattre à droite » : « Les résultats des élections du 25 septembre ont marqué deux faits importants : tout d’abord la droite n’a pas obtenu un raz-de-marée comme en 2001 ou 2006. La majorité obtenue s’explique par l’exploit réalisé dans le système uninominal de collèges grâce au principe électoral dit du « Rosatellum ». Les voix obtenues restent proches de celle de 2018 et la victoire de Fratelli d’Italia ne doit pas être vue comme un mandat à long terme. Les voix à droite n’augmentent pas mais sont passées de Forza Italia à la Ligue, puis à Fratelli d’Italia. Les Italiens ont primé ceux qui, au fur et à mesure, n’ont pas été mis jusque-là à l’épreuve. Il faut donc commencer aujourd’hui par deux priorités : la hausse des prix de l’énergie et la nécessité d’éviter les folies sur les finances publiques et les alliances internationales. Il revient donc à G. Meloni de faire comprendre qu’il faut ériger une idée de droite qui ne soit pas guidée par de vieux slogans mais enracinée dans l’état de droit et l’Europe – sans laquelle les autocrates seraient perdus sous le poids de la dette – et dans l’Occident des libertés. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Guido Crosetto, co-fondateur de Fratelli d’Italia, « Pour l’exécutif, Silvio Berlusconi doit proposer des ministres de talent, son expérience doit servir à cela » : « Je pense qu’il est difficile pour tout le monde de ne plus être dans la position de celui qui distribue les cartes. Ça l’est pour une personne normale, donc à fortiori je peux imaginer que ça le soit pour Berlusconi qui a accompli des choses extraordinaires dans sa vie. Giorgia Meloni a une occasion exceptionnelle mais doit aussi faire face à la situation probablement la plus complexe depuis l’après-guerre. Giorgia Meloni doit mettre sur pied l’équipe la plus adaptée possible, son exécutif doit être inattaquable de tous les points de vue. On a déjà vu, lors de l’élection des présidents des Chambres, comment l’opposition a utilisé la situation pour nourrir la polémique jusqu’à la diffamation internationale qui affaiblit le pays. Personne mieux que Berlusconi ne connaît le tissu entrepreneurial et le secteur de la production en Italie, c’est cette expérience et cette vision qu’il doit mettre au service de cet exécutif. Il en va de même pour la formation du gouvernement, il doit apporter des personnalités de la qualité de celles qu’il a apportées à ses entreprises. Qu’il mette à disposition les talents dont il s’est toujours entouré. De la part de l’opposition en revanche, nous attendons de la maturité et qu’elle reconnaisse la difficulté du moment qui exige de la responsabilité de la part de tout le monde. Le moment est trop délicat pour engager la guérilla. Même si Forza Italia devait quitter la coalition, si Giorgia Meloni est Presidente du Conseil, la majorité ne pourrait pas s’élargir à d’autres forces, comme le Troisième pôle de Renzi et Calenda. Quant à moi, je n’ai jamais demandé à faire partie du gouvernement mais si on me demandait de remplir une fonction pour être utile au pays, je me poserai la question à ce moment-là. »

ARTICLE, La Stampa, N. Carratelli « Les trois oppositions : le PD, le M5S et le troisième Pôle » : « Une chose apparait claire à tous, l’opposition unitaire sera une utopie. Surtout si les prochains rendez-vous institutionnels devaient se dérouler sans une méthode partagée et une distribution juste de sièges (pour les Commissions et vice-présidences) entre les trois groupes qui s’apprêtent à ne pas voter la confiance au prochain gouvernement. Les incompréhensions personnelles et les soupçons réciproques sont aussi le fruit des ruptures traumatisantes des alliances, d’abord entre Letta et Conte, puis entre Letta et Calenda. En considérant les thématiques et les programmes, la distance entre les trois partis apparait trop importante pour combler l’écart. Notamment entre le M5S et le troisième pôle. L’objectif alors, dont le PD devra assumer la responsabilité – puisqu’il représente le premier groupe parlementaire d’opposition – de créer les conditions d’une collaboration bien ciblée. Il faudra repérer les batailles pouvant être menées ensemble et se coordonner pour contraster efficacement les mesures du prochain exécutif. Or, à ce stade, une réelle volonté de raisonner sur de possibles convergences fait défaut. »

SONDAGES, La Repubblica, I. Diamanti « Les électeurs du PD se prononcent mais ne voient pas de leaders » : « Après les élections du 25 septembre, le PD a entamé un parcours pour retrouver son identité, mais sans un horizon ou de carte géographique, à en croire au résultat d’un sondage Demos. Le succès de Fdi aujourd’hui, comme celui du M5S de 2018, révèle un vote de « rupture » poussant le PD en deçà de ses attentes. Voici donc les opinions sur l’avenir du PD : parmi ses électeurs, 40% des sondés estime que le prochain congrès devra choisir le nouveau chef sur la base des règles déjà existantes mais en mettant comme priorité les inégalités sociales ; 46% estime le que parti doit être carrément refondé, avec de nouveaux statuts et un nouveau nom, 6% estime qu’il s’agit d’un parti désormais à bout de souffle et qu’il est souhaitable de le dissoudre. Concernant l’instrument des primaires, 44% y sont favorables mais avec des candidats externes venant de la société civile ; 21% veulent les garder avec les règles existantes, 19% sont favorables à éliminer cet instrument de sélection de candidat et 4% estime qu’il s’agit d’un instrument nuisible au parti. Pour la direction du PD, voici le taux de popularité des différentes personnalités : Stefano Bonaccini (26%), Elly Schlein (9%), Pierluigi Bersani (4%) et Enrico Letta (3%). »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de P. Berizzi, « Commémoration pour le ghetto de Rome, la condamnation et les omissions des postfascistes” : “Ce dimanche était le jour anniversaire de la rafle nazi-fasciste du ghetto juif de Rome : 1290 juifs romains, femmes et enfants compris, furent déportés. Seuls seize d’entre eux ont survécu. Les publications sur les réseaux sociaux des membres de Fratelli d’Italia à ce propos ont provoqué un déferlement de réactions. Si on se penche sur les déclarations du parti de la majorité, on peut effectivement percevoir certaines contradictions et un embarras mal dissimulé. Que ce soit Giorgia Meloni, Ignazio La Russa ou encore Francesco Lollobrigida, l’objectif était de dissiper l’ombre antisémite et les préjugés les concernant auprès de l’opinion publique et du monde politique – surtout à l’étranger- qui entourent un parti dont le symbole est encore la flamme de la tradition fasciste. Hier, Giorgia Meloni a été la seule parmi les siens à employer l’expression de ‘’nazi-fasciste’’ pour désigner qui avait provoqué la rafle, là où les autres ont soigneusement évité la référence au fascisme. Ceci dit, le contraste entre les propos nets qu’elle a publié hier et ses attaques à plusieurs reprises contre George Soros, juif d’origine hongroise qui a fui la Shoah, a été largement souligné. Le financier a souvent été attaqué par les adeptes des théories du complot et l’extrême-droite comme un symbole de la mondialisation et du pouvoir financier qui écraserait les citoyens européens pour ensuite en remplacer la race. D’autres internautes ont réagi au message de solidarité à la communauté juive d’Ignazio La Russa en rappelant le salut romain au Parlement en 2017, les bustes de Mussolini ornant son appartement ou encore de récentes déclarations sur ‘’l’héritage du Duce’’. Même contradiction entre le message de Francesco Lollobrigida et l’inauguration en 2012 du mausolée dédié au fasciste Rodolfo Graziani condamné pour avoir collaboré avec les nazis et que l’ONU compte parmi les criminels de guerre de cette époque. En 2019, lorsque des membres de son parti célébrèrent près d’Ascoli le début de la marche sur Rome, Giorgia Meloni n’avait pas soufflé mot. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Suède : feu vert à la Chambre des députés pour le nouveau gouvernement de centre-droit soutenu par les nationalistes.

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Suède. Le Premier ministre du gouvernement de centre-droit soutenu de l'extérieur par les nationalistes des Démocrates suédois a obtenu une majorité lors du vote à la Chambre des députés.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/10/16/l-a...)

16/10/2022

L’ASIN devient Pro Suisse.

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Suisse. « Trois associations opposées à l’Union européenne ont fusionné samedi à Berne pour fonder Pro Suisse, qui succède à l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN). Figure du mouvement antieuropéen, l’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a invité l’assemblée constitutive à défendre la Suisse, sa neutralité et sa souveraineté. Outre l’ASIN, l’association patronale contre l’adhésion à l’Union européenne (UE) et le comité ''Non à une adhésion rampante à l’UE'' se regroupent dans cette nouvelle structure. »

(https://www.letemps.ch/suisse/lasin-selargit-devient-pro-...)

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Christoph Blocher

Vers l'entrée de la Slovénie dans le groupe de Visegrád ?

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Pays du groupe de Visegrád et Slovénie. Le président du SDS et ancien Premier ministre slovène Janez Janša soutient la proposition du président tchèque Milos Zeman de faire entrer la Slovénie dans le groupe de Visegrád, regroupant la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie.

L'accord de Tidö permet aux Démocrates suédois d'être influents.

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Suède. Le gouvernement comptera trois partis de centre-droit : les Modérés, les démocrates-chrétiens et les libéraux. Il sera soutenu de l’extérieur par les Démocrates suédois, parti politique nationaliste sans lequel les trois autres partis n’ont pas de majorité. Au sein de l’accord signé entre ces quatre formations politiques, intitulé « accord de Tidö », du nom du château où se sont déroulées les négociations, il est prévu que des Démocrates suédois aient leur mot à dire dans l'élaboration de toutes les nouvelles lois, amendements aux règlements et décisions budgétaires et puissent envoyer des cadres politiques dans les ministères pour vérifier le travail des partis qui détiennent ceux-ci.

Le gouvernement pratiquera une politique migratoire plus restrictive. Des contrôles aux frontières, aussi avec des pays de l’UE, auront lieu dans les bus, les trains et les ferries. La sécurité sera renforcée et la lutte contre la crise climatique sera accentuée. Des centrales nucléaires seront construites, d’autres seront maintenues plus longtemps en vie et d’anciennes centrales seront, peut-être, réouvertes.

Un plafonnement, financé par le gouvernement, du prix des factures d'énergie est prévu. Le réseau de sites de recharge des véhicules électriques sera étendu.

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Le château de Tidö

Sławomir Mentzen devient président de KORWIN.

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Pologne. Sławomir Mentzen est le nouveau président du parti KORWIN, une des composantes de la Confédération de la liberté et de l'indépendance.

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Sławomir Mentzen

L'ex-député AfD Birgit Malsack-Winkemann pourra redevenir juge.

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Allemagne. Berlin. Birgit Malsack-Winkemann a remporté un succès judiciaire devant une juridiction berlinoise, qui a rejeté sa mise à la retraite anticipée par laquelle l'administration judiciaire de Berlin voulait empêcher son retour au poste de juge dans un tribunal de Berlin, après les quatre années qu’elle a passées, en tant qu’élue, à la Chambre [fédérale] des députés.

15/10/2022

Article d'Olivier Bault dans le Visegrád Post à propos de la demande à l'Allemagne, par la Pologne, de réparations.

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Pologne, Allemagne et UE. « La Pologne demande des réparations à l’Allemagne pour la 2e Guerre mondiale : pourquoi maintenant ? » :

https://visegradpost.com/fr/2022/10/14/la-pologne-demande...

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Zbigniew Rau et Jarosław Kaczyński

Le FPÖ donné deuxième parti d'Autriche.

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Autriche.

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SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

ÖVP : sociaux-chrétiens / conservateurs

écologistes

NEOS : libéraux

MFG : antivaccin

14/10/2022

Suède : vers un gouvernement minoritaire de droite soutenu par les nationalistes.

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Suède. Les trois partis de la droite suédoise se sont mis d’accord pour former un gouvernement minoritaire, soutenu de l'extérieur par les nationalistes du parti Démocrates suédois.

Lorenzo Fontana de la Ligue est élu président de la Chambre des députés.

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Italie. Lorenzo Fontana de la Ligue est élu président de la Chambre des députés.

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Lorenzo Fontana (à droite sur la photo)

"L’imbroglio au sein de la droite, Forza Italia s’abstient et La Russa se fait élire grâce à l’aide de l’opposition."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur l’élection, hier, du nouveau Président du Sénat, Ignazio La Russa (Fratelli d’Italia). La presse souligne surtout la division au sein de la coalition de droite, ce dernier ayant été élu sans les voix de Forza Italia qui a voté blanc mais, à la surprise générale, avec le soutien d’une partie de l’opposition. La pression de Forza Italia pour obtenir des postes au sein du gouvernement serait à l’origine de son abstention, pour contraindre Giorgia Meloni à céder : « La Russa élu sans Forza Italia » - La colère de Berlusconi, qui rate son pari. Les 17 voix venant de l’opposition ont été décisives. Le PD déplore un acte « grave ». À la Chambre, le léguiste Fontana tente sa chance (Corriere della Sera), « La majorité de droite inexistante » - Berlusconi est furieux contre Meloni pour son véto sur Ronzulli, les négociations sur le gouvernement ont été interrompues. Forza Italia menace de se présenter seule aux consultations auprès du Quirinal. Liliana Segre rappelle les racines antifascistes de la Constitution (La Repubblica), « La Russa et l’antifasciste Segre » - Meloni et Berlusconi se brouillent à nouveau (La Stampa), « La Russa élu au Sénat sans les voix de Forza Italia » - Berlusconi perd son bras-de-fer contre Meloni grâce au soutien décisif de l’opposition. Meloni se dit favorable à la candidature de Giorgetti au ministère de l’Economie (Il Messaggero), « Le faux départ » - L’imbroglio au sein de la droite, Forza Italia s’abstient et La Russa se fait élire grâce à l’aide de l’opposition. Berlusconi irrité par Meloni : il ne faut pas imposer son véto [aux alliés], il fallait envoyer un message clair. C’est la fin des négociations (Il Giornale), « La dispute sur La Russa et les soupçons sur Renzi » (Fatto Quotidiano). 

Les JT couvrent essentiellement l’élection du nouveau Président du Sénat, Ignazio La Russa, le discours de la Sénatrice Liliana Segre a l’ouverture de la 19e mandature, le vote pour l’élection du nouveau président de la chambre des députés (Lorenzo Fontana),  la reprise des frappes russes sur les villes ukrainiennes et les intempéries en Sicile et la demande d’audition de D. Trump par la commission d’enquête sur l’assaut de Capitol Hill

Sur Twitter, le hashtag #Renzi, en référence au soutien d’une partie de l’opposition à l’élection du nouveau Président du Sénat, fait tendance.

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Meloni et le leadership au banc d’essai» : « Parmi toutes les leçons de la journée d’hier, il y en a une qui mérite une attention particulière : nous avons assisté à la fois à l’implosion de Forza Italia et à l’affirmation du leadership de G. Meloni. Certains avaient douté de la détermination de cette dernière. Elle a su en revanche dire « non » à Berlusconi sur un nom précis proposé pour un ministère. Aurait-elle pu faire autrement ? Oui, en utilisant la stratégie de « l’ancien metteur en scène », comme aimait se qualifier Berlusconi, en se réconciliant avec ses alliés avant de se présenter devant Mattarella. Cela aurait été plus prudent. Meloni a pris tous les risques et a voulu transmettre un message clair : la gagnante des élections, c’est elle avec ses 26%, face aux 8% de Berlusconi et aux 8,8% de la Ligue. Elle a même réussi à montrer que Forza Italia, jadis le parti-pilier de la coalition de droite, n’est plus décisif. Par conséquent, La Russa a été élu sans FI mais avec les voix de l’opposition. C’est là un facteur crucial en termes politiques. Au-delà de la défaite de FI, il faut souligner aussi l’existence d’un mouvement souterrain au sein du centre-gauche. Les deux coalitions sont ainsi en train de chercher de nouveaux équilibres. Il y a aussi un autre aspect important : l’opération qui a déstabilisé FI avait été bien calibrée entre Fratelli d’Italie et la Ligue. La main tendue de Meloni à Salvini, amoindri par les élections, est censée empêcher que l’« opposition des alliés » ne se ressoude. Meloni n’a pas peur de prendre des risques pour défendre ses prérogatives et elle sait désormais de qui elle doit se méfier dans l’immédiat. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « La déchirure prématurée » : « On ne peut pas penser que l’imbroglio d’hier s’explique seulement par le refus net de Meloni face à l’insistance de Berlusconi à faire nommer comme ministre sa fidèle Licia Ronzulli. C’est insuffisant pour expliquer l’accident spectaculaire et suicidaire auquel on a assisté. C’est plutôt le signe de la déconnexion de la réalité du berlusconisme autocentré et nostalgique, incapable de comprendre que son monde a disparu et qu’il doit désormais faire face à une nouvelle droite. Le chamboulement des équilibres à droite se révèle plus dramatique que prévu. La majorité risque de devoir négocier au cas par cas les mesures à adopter afin de ne pas se retrouver à court d’oxygène. Or, l’Italie ne peut pas se permettre cela. Si Meloni devait recevoir la charge de former un gouvernement, elle aura la tâche difficile de mettre de côté les logiques et les réflexes d’antan, oublier comme un incident isolé le triste spectacle vu hier au Sénat et se concentrer sur les vrais et énormes problèmes que l’Italie a devant soi. »

ARTICLE, la Repubblica, M. Pucciarelli et G. Vitale : « Les soupçons sur Italia Viva, le PD et les 5 Etoiles » : « Tout le monde dit qu’il n’y est pour rien : Renzi et Calenda, les représentants du PD et des 5 Etoiles, y compris les Verts. Toutefois, on sait bien qu’à l’issue de la réunion de coalition d’il y a deux jours, Giorgia Meloni avait compris que Berlusconi allait faire manquer les voix de FI. Meloni a ainsi pris son téléphone pour appeler plusieurs représentants importants de l’opposition. Le message était plus ou moins le suivant : donnez-moi un signe et vous serez récompensés. Le principal suspect de ces « soutiens anonymes » serait Renzi. Berlusconi l’a dit clairement, hier. Le groupe du troisième pôle compte 9 sénateurs et aurait sans doute intérêt à aider Meloni en échange de quelques sièges : il y a les vice-présidences des deux Chambres, et notamment le Copasir et l’autorité de vigilance de la RAI. Letta pour sa part exclut catégoriquement que ce soutien soit venu des siens et parle de ‘’choix irresponsable et erroné, un cadeau à la droite’’. Toutefois, certains doutes demeurent : pourquoi Dolores Bevilacqua est restée 25 secondes dans l’isoloir et le démocrate Bruno Astorre dix ? Le lieutenant mélonien Giovani Donzelli émet sa propre théorie ‘’il n’y a pas eu d’accord politique, simplement La Russa a été élu par quelqu’un de l’opposition pour des raisons personnelles… peut-être savions-nous qui étaient ces gens qui l’estimaient…’’ avoue-t-il à la fin. »

ARTICLE, La Repubblica T. Ciriaco, E. Lauria, S. Mattera « Forza Italia, en miettes, freine sur l’entente sur le gouvernement » : « « ‘’ C’est moi qui l’ai créée ’’. Berlusconi hurle presque, durant cette nuit chargée de colère dans sa résidence romaine. Il parle de Giorgia Meloni qui l’a réduit à l’insignifiance, à l’occasion du vote pour la présidence du Sénat.  À ses côtés il a un parti désintégré qui doit décider comment se comporter pour le vote du président de la Chambre. Berlusconi voudrait que Giorgia Meloni donne à Forza Italia des ministères plus importants en ‘’effaçant les vétos contre nos dirigeants’’, affirme le leader âgé. Mais le problème est que la future présidente n’a aucune intention de lâcher prise. ‘’ Tout le monde devrait avoir compris que je n’accepte pas les chantages‘’, affirme Meloni. Ce conflit pourrait porter le parti de Berlusconi à se présenter tout seul aux consultations au Quirinal, avec sa propre délégation. Ce que Berlusconi appelle des vétos, Meloni les considère comme ‘’des choix pour des ministres plus influents’’. ‘’L’acte de défiance contre Ronzulli est un acte de défiance contre ma personne et Forza Italia’’ affirme Berlusconi. La future présidente du Conseil ne veut pas Ronzulli au gouvernement et n’admet pas non plus d’offrir le ministère de la Justice à Forza Italia. Beaucoup dépendra du résultat de la bataille à la Chambre pour élire le président, où les 48 votes de Forza Italia restent décisifs pour la coalition. De son côté, Salvini a choisi de soutenir la position de Meloni au Sénat en créant une rupture lourde dans le front commun qui le relie à Berlusconi et Ronzulli. C’est lui qui au cours de la soirée propose le nom de Lorenzo Fontana, en demandant à Riccardo Molinari de faire un pas de côté. »

COMMENTAIRE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le faux départ pour Meloni et la leçon pour Berlusconi et Salvini » : « Pendant des années, la rhétorique en vogue surtout à droite était qu’il fallait des majorités élues par les Italiens pour bien faire fonctionner les institutions. Or, tout cela a été démenti hier et cela dès le premier jour de cette mandature. Il est légitime de se demander alors quel type de gouvernement nous aurons et quelle sera sa durée. Car se diviser avant même la naissance du gouvernement nous autorise à avoir quelques doutes. Il ne manque qu’une semaine au moment où Mattarella confèrera la charge à Meloni de former un gouvernement. La journée du 21 octobre devrait être le point culminant pour la probable cheffe du gouvernement, et elle y arrive avec une coalition qui a immédiatement dérapé, manquant de la preuve d’unité qui est nécessaire pour un rendez-vous solennel comme l'élection de la deuxième personnalité d'État. Il est inutile de chercher dans l’opposition les noms de ceux qui ont « trahi ». La question est de savoir pourquoi Meloni a décidé d’inaugurer la mandature avec ce que l’opposition appellerait un « jeu de pouvoir ». Meloni devait obtenir deux résultats politiques : élire un représentant de FdI au sommet de l'État - comme symbole de la légitimité politique ultime - et mettre Berlusconi hors-jeu. Un test de leadership, certes, mais elle a choisi la version la plus dure en donnant une leçon à l’ancien leader. Elle a donc voulu frapper un grand coup dès le début, forte du soutien populaire. Hier, la victime s’appelait Berlusconi, mais c’est aussi un avertissement à Salvini, ce dernier ayant déjà commencé sa stratégie de l’usure. Les plaies restent ainsi que les mécontentements. Les doutes sur la solidité politique d’un gouvernement qui doit encore naître, après un faux pas, demeurent. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, de C. Marroni, « Draghi rencontre Macron à l’Elysée pour un ‘’dîner strictement privé’’ » : « Un dîner pour se dire au revoir mais aussi pour se coordonner en vue du dernier rendez-vous international de Draghi qui devra aboutir à l’adoption d’une ligne commune pour freiner l’envolée des prix du gaz. Mario Draghi a déjà eu aussi des mots rassurants sur la continuité en matière de politique étrangère du prochain gouvernement de droite. Au cours de cette dernière année, Macron et Draghi ont formé un axe porteur au sein de l’UE alors même qu’Angela Merkel passait le relais à Olaf Scholz, leader plus faible qu’elle, à la tête du gouvernement allemand. Le Président du Conseil sortant nie tout intérêt pour une fonction internationale future, comme la succession à Jens Stoltenberg, mais c’est aussi ce qu’il avait annoncé à l’époque pour des fonctions nationales. Le Traité du Quirinal a été le moment culminant de cette relation avec Macron, un acte politico-diplomatique imaginé dès 2017 mais qui s’était ensuite enlisé sous les coups anti-français du gouvernement issu de l’alliance entre le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue. Deux ambassadeurs du plus haut niveau portent cette relation au quotidien : Christian Masset à Rome, probablement le diplomate qui connait le mieux l’Italie au Quai d’Orsay, et la nouvelle Ambassadrice à Paris, Emmanuela D’Alessandro, ancienne conseillère diplomatique du Président de la République italienne. Macron sera à Rome la semaine prochaine pour le Forum organisé par la Communauté Sant’Egidio et la visite prévoit également un déjeuner avec Sergio Mattarella ainsi qu’une audience avec le Pape. Au même moment, le nouveau gouvernement sera (peut-être) en train de naître. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

13/10/2022

L'AfD monte aussi en Bavière.

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Allemagne. Bavière. Sondage en vue d'élections pour le Parlement de Bavière.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/bayern.htm)

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CSU : sociaux-chrétiens

écologistes

FW : Électeurs libres

AfD : patriotes

SPD : sociaux-démocrates

FDP : libéraux

Sonstige : autres

Ignazio La Russa de Frères d'Italie est élu président du Sénat.

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Italie. Ignazio La Russa de Frères d'Italie est élu président du Sénat.

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Ignazio La Russa

"La marche sur Rome commence par une rixe."

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Italie. Revue de presse.

L’ouverture de la 19e mandature aujourd’hui, avec la première réunion des chambres depuis l’élection du 25 novembre, et l’élection attendue aujourd’hui du président du Sénat, fait les gros titres de la presse italienne. Les observateurs mettent en avant la nécessité que la coalition de droite se présente unie lors des votes alors que les tractations pour les ministères fait encore l’objet d’un bras-de-fer entre alliés : « Présidence des Chambres, un vote à haute tension » - Aujourd’hui le Sénat devra élire son président. L’entente aurait été trouvée tard dans la nuit mais le bras-de-fer sur les ministres va de l’avant (Corriere della Sera), « Divisés sur la ligne d’arrivée » - La réunion des partis de droite a été annulée, il n’y aurait que l’entente sur les présidents des Chambres : La Russa au Sénat et Molinari à la Chambre basse. Berlusconi insiste sur le ministère de la Justice et celui du Développement économique (La Repubblica), « Querelle entre Berlusconi et Meloni, la droite est enlisée » - Forza Italia ne cède pas sur la candidature de Ronzulli. Aujourd’hui débute la nouvelle mandature (La Stampa), « Chambres, l’accord est à portée de main » - La Russa donné favori pour le Sénat, la Chambre irait à la Ligue. L’affaire Ronzulli va de l’avant. Berlusconi fait son retour au Sénat après huit ans d’absence (Il Messaggero), « La marche sur Rome commence par une rixe » - Un accord aurait été trouvé de justesse (Fatto Quotidiano), « Berlusconi est de retour, la droite pas encore » - La réunion, les tensions, puis une demi-éclaircie mais les points de friction demeurent (Il Giornale). 

Sur Twitter, le hashtag #LaRussa, en référence au vote prévu aujourd’hui au Sénat pour élire son président, fait tendance. Le candidat de Fratelli d’Italia est donné favori.

COULISSES, Corriere del Sera, de M. Cremonesi et P. Di Caro, « Meloni demande maintenant un signal d’unité, la Ligue montre des signes d’ouverture mais les difficultés persistent avec Forza Italia » : « Fratelli d’Italia affirme que c’est Giorgia Meloni qui a voulu voir séparément Matteo Salvini puis Silvio Berlusconi. Les deux rendez-vous n’ont toutefois pas permis de trouver un accord et les négociations se poursuivent à un rythme soutenu. La leader a même tenté une ouverture prudente à ses alliés, proposant la nomination de deux vice-présidents du Conseil, Matteo Salvini et Antonio Tajani. Les difficultés viennent surtout de Forza Italia alors que la Ligue apparait plutôt satisfaite des discussions, malgré le choix de Giancarlo Giorgetti au Ministère de l’Economie et des Finances, plus subi que choisi par Salvini. Sur la présidence des Chambres en revanche, un accord semble avoir été trouvé : Ignazio La Russa au Sénat et probablement Riccardo Molinari au Parlement. Mais le doute persiste : l’ensemble de la coalition de droite votera-t-elle bien unie pour permettre à La Russa d’être élu au premier tour ? Fratelli d’Italia a de forts soupçons vis-à-vis des alliés. Meloni se veut claire lors des entretiens : ‘’si ma proposition ne vous convient pas alors on ne peut pas gouverner ensemble’’, les siens parlent en effet d’une offre ‘’très généreuse’’ allant au-delà du poids des deux partis alliés. Elle leur demande avant tout de ‘’tous voter pour La Russa afin de démontrer notre cohésion absolue’’.  Si les alliés jouent le jeu, elle pourra tenir ses promesses, autrement, tout accord sera remis en cause. Si, officiellement, Salvini comme Berlusconi ont dit oui à La Russa, en coulisses les choses sont plus complexes. Hier encore, Matteo Salvini a à nouveau proposé la candidature de Calderoli l’après-midi, alors qu’il s’était montré ouvert à la proposition de Meloni le matin et avant de revenir en arrière le soir-même, dans une note censée tranquilliser Fratelli d’Italia. En revanche, avec Berlusconi, le bras de fer est total sur la nomination de Licia Ronzulli à n’importe quel ministère, même modeste. Meloni ne veut pas entendre raison à ce sujet et Berlusconi le prend très mal, il a réuni hier soir ses fidèles les plus proches, dont Gianni Letta, pour exprimer son mécontentement : ‘’elle ne peut pas nous traiter ainsi, elle ne peut pas croire qu’elle va commander sur tout et sur tout le monde’’. Reste à voir jusqu’où portera cette demi-révolution. »

EDITORIAL, Il Messaggero, M. Ajello « Ces vétos croisés des alliés irréductibles » : « La composition du nouveau gouvernement sera bientôt trouvée – ou presque – et les citoyens pourront juger un exécutif qui est l’expression du choix électoral, contrairement à la tradition italienne de ces dernières années. Ce qui surprend, toutefois, est la tendance de la part des dirigeants alliés à ne pas accepter entièrement ou jusqu’au bout la primauté de la présidente de Fratelli d’Italia, comme s’il y avait une sorte de réserve qui les freinait. Or, si cette tendance devait ne pas se dissiper, elle pourrait créer une instabilité dans le prochain gouvernement et creuser davatage l’écart entre les institutions et la société. »

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « La coalition de droite en pièces après seulement 18 jours » : « Après la terrible journée de mardi, où les divergences au sein de la droite ont été constatées de manière évidente, la tempête va de l’avant. On assiste au refus de la part de Berlusconi et de Salvini de reconnaitre Meloni comme la vraie gagnante des élections et donc de la considérer comme la leader de la coalition de droite. A moins d’une entente trouvée à la dernière minute, le vote au Sénat pourrait ne pas parvenir à désigner un président, La Russa et Calderoli n’ayant pas suffisamment de voix à disposition pour être élus, si les vétos croisés devaient persister. Par ailleurs, à la Chambre, Salvini n’a pas encore indiqué le nom à présenter. A dix-huit jours du résultat du 25 septembre, l’alliance gagnante de Meloni, Salvini et Berlusconi est en miettes, et cela est le seul aspect qui soit sûr. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’A. Ginori et S. Mattera, « Dîner entre ‘’amis’’ à l’Elysée, Macron sonde Draghi pour un futur poste à l’OTAN » : « Mario Draghi s’envole vers Paris au moment où le nouveau Parlement doit voir le jour, répondant ainsi à l’invitation d’Emmanuel Macron. ‘’Ils sont amis’’ affirment les proches du Président du Conseil sortant. A la veille de la rencontre, aucun agenda officiel n’est communiqué ni par le Palais Chigi ni par l’Elysée et nous n’en saurons probablement pas plus à l’issue du dîner. Ce pourrait en tous cas être l’occasion d’évoquer l’avenir, l’Italie après Draghi, la relation que Macron tentera de tisser avec Giorgia Meloni et ce que Mario Draghi fera après. A Paris, beaucoup considèrent l’ancien banquier comme une importante ressource pour d’éventuelles fonctions internationales, alors que le prochain secrétaire général de l’OTAN sera nommé en juin et qu’un peu plus tard ce serait tour des prochains représentants européens. Le Président du Conseil sortant continue à ne manifester aucun intérêt particulier pour ces candidatures. Il est probable que les deux dirigeants évoquent aussi la question du gaz, en vue du Conseil européen prévu la semaine prochaine, en particulier du plafonnement du prix du gaz et de nouveaux fonds européens pour faire face à cette crise. Les intérêts de la France et de l’Italie sur ces deux points ne sont pas vraiment convergents : Paris souhaite un prix-plafond mais sur le ‘’modèle ibérique’’, qui ne convient pas à l’Italie, et Macron a proposé un nouveau Recovery pour investir dans le secteur énergétique alors que Draghi veut un fonds sur le modèle Sure. Ces derniers mois, les deux hommes ont travaillé main dans la main et le feront jusqu’au bout, mais Macron a déjà commencé à se préparer à la période incertaine qui suivra et qui le porte à un inévitable rapprochement avec Scholz. D’où l’accord de solidarité énergétique pour cet hiver entre Paris et Berlin. De prime abord, les relations entre Giorgia Meloni et l’Elysée se sont tout de suite confirmées comme compliquées. Le Président de la République italienne sera le garant des relations entre les deux pays dans l’attente de comprendre quelle posture adoptera Meloni. C’est l’ancienne conseillère diplomatique de la Présidence de la République italienne, Emmanuela D’Alessandro, qui a été nommée nouvelle ambassadrice à Paris. La visite en Italie de Macron coïncidera peut-être avec le passage de relais à la Présidence du Conseil, c’est la raison pour laquelle une rencontre romaine a été déconseillée, l’Elysée ne voulant pas interférer avec le calendrier politique national. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

12/10/2022

"Les partis du système mettent la démocratie en jeu : pas de droit de vote pour les migrants sans passeport allemand."

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Allemagne.

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"Les partis du système mettent la démocratie en jeu : pas de droit de vote pour les migrants sans passeport allemand."

"Salvini et Berlusconi mettent le gouvernement aux enchères."

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Italie. Revue de presse.

L’agression russe en Ukraine, avec la déclaration finale du G7 extraordinaire qui s’est tenu hier et les signes « d’ouverture » du Kremlin sur une éventuelle rencontre entre les présidents russe et américain lors du G20 fait les gros titres de la presse italienne : « Le G7 contre Poutine : nous donnerons encore plus d’armes à Kiev » - Lavrov fait des concessions : nous sommes ouverts à une rencontre avec Biden. Même les « faucons » du Kremlin évoquent maintenant les négociations (Corriere della Sera), « Lavrov : Poutine est disposé à rencontrer Biden » - Lavrov laisse entrevoir un espoir lors du prochain G20. Pour la Maison Blanche, le Kremlin a fait « de mauvais calculs » (La Stampa), « La stratégie de Poutine : je pourrais rencontrer Biden » - Après les frappes sur Kiev, le Kremlin fait des concessions sur le dialogue. L’Otan prépare des exercices de dissuasion nucléaire. Berlin envoie des systèmes de défense anti-missiles à Kiev, l’Italie enverra ses formateurs (Il Messaggero), « Poutine reste sans armes et tend la main à Biden » (Il Giornale). Les prévisions de croissance du FMI, annonçant l’entrée en récession de l’Italie à hauteur de -0,2% pour 2023, sont aussi citées « FMI : l’Italie et l’Allemagne seront en récession en 2023 » (Sole 24 Ore), « PIB, Draghi démenti par le FMI : l’Italie en récession. Et Macron reconnait : Biden nous étrangle avec son gaz quatre fois plus cher » - Le ministre Le Maire dénonce le prix proposé par les Etats-Unis (Fatto Quotidiano). Enfin, les tractations pour la formation du nouveau gouvernement à la veille de la première réunion des chambres sont évoquées en Une et dans les pages intérieures « Salvini et Berlusconi mettent le gouvernement aux enchères » - Les deux leaders demandent des postes-clé à Meloni (La Repubblica).

ANALYSE, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le ministère de l’Economie qui fera tenir debout le gouvernement » : « Même si ces jours-ci on a beaucoup parlé des différents ministères allant du développement économique à la Santé, et de la Justice au Tourisme, Giorgia Meloni était surtout concentrée sur la seule vraie infrastructure stratégique du nouvel exécutif : le ministère de l’Economie. Déjà par le passé, les regards étaient rivés sur ce ministère, notre pays étant fortement endetté et avec une économie en difficulté. Aujourd’hui s’ajoutent les raisons liées à la crise énergétique mais aussi les préjugés en Europe sur Meloni. Pour la dirigeante de Fratelli d’Italia il s’agit donc de trouver un nom pouvant faire face au scénario complexe et qui soit crédible en Europe afin de jouer la carte qui est restée jusque-là cachée : celle d’un nouveau creusement du déficit. Il est de plus en plus clair que sans une initiative commune en Europe comme le fonds SURE, il n’y a pas de grandes marges de manœuvres pour l’Italie afin d’affronter les coûts élevés pour les ménages et les entreprises. Sans doute, l’attente de Bruxelles sur les prochaines décisions en Italie dépend aussi du nom de celui qui sera nommé au ministère de l’Economie. Ce qui compte pour les partenaires européens est de savoir avec qui ils auront affaire pendant les cinq prochaines années. On parle aussi de la nomination de Fabio Panetta pour une courte permanence, le temps de le nommer à la tête de la Banque d’Italie le moment venu, en octobre 2023. » 

COMMENTAIRE, Il Giornale, A. Minzolini (directeur) : « On ne peut pas se permettre de rater les débuts politiques de cette mandature » - La coalition de droite n’a pas encore trouvé une entente sur les présidents des Chambres mais un début caractérisé par les querelles serait impardonnable : « Déjà au lendemain des élections, ce quotidien avait souligné que le vrai problème de la coalition de droite, notamment de Meloni, n’était pas celui de former un gouvernement mais plutôt celui de durer. Car c’est là le vrai défi, d’autant plus que la conjoncture économique n’est certainement pas favorable. Le FMI et l’Istat ont fait savoir que l’Italie va vers une récession, -0,2% pour 2023. Ce qui veut dire que le prochain exécutif n’aura pas beaucoup de ressources à disposition alors qu’il aura la lourde tâche de faire sortir le pays des bas-fonds de la crise. Pour y arriver, Meloni devra agir avec prudence. L’opposition, notamment le M5S puisque le PD se leurre encore de pouvoir faire un front commun, ne fera pas de cadeaux. Et vu les précédents (où il est clair qu’il ne sera pas possible de compter sur l’aide du Quirinal ni du président du Conseil sortant), Si Meloni ne veut pas rester seule, elle devra compter sur sa source de légitimation primaire : la majorité de sa coalition au Parlement. Raison pour laquelle les soupçons, les frictions et les bras-de-fer sont la manière la moins idéale pour commencer une aventure censée durer 5 ans. Il suffit de regarder derrière nous pour voir comment se diviser et se faire la guerre pour rien a représenté le mal obscur de cette coalition. Faire trésor de ces erreurs est le seul vaccin efficace. »

COMMENTAIRE, La Stampa, M. Sorgi « Mieux vaut le retour des techniciens » : « Depuis samedi dernier, les deux réunions de coalition (l’une à la résidence milanaise de Berlusconi et l’autre à Rome où Meloni, qui prétend que les tractations se fassent dans les lieux institutionnels, ne s’est même pas présentée) ont échoué. Il serait légitime de se demander : mais comment, eux qui ont remporté avec un large écart les élections, grâce au succès de Meloni, ne parviennent pas à s’accorder ? Pourtant, nous voilà bien dans cette situation, et nous ne sommes même pas au début de la mandature. Dans ces conditions, Meloni devrait se présenter au Quirinal pour demander que Mattarella lui confie la charge de former le nouveau gouvernement. Le chef de l’Etat, avant de le faire, voudra savoir si Meloni est sûre de pouvoir compter sur une majorité. La situation au sein de la coalition de droite n’est guère idyllique. Il était naturel de croire que la victoire électorale écrasante pouvait les rapprocher et recréer cet esprit d’alliance avec le désir d’affronter ensemble les problèmes de ce pays qu’ils appellent « patrie ». A en voir les prémisses, au moment où une guerre fait rage en Europe et où une crise énergétique s’abat sur les ménages et les entreprises, il y a de quoi s’inquiéter. Si c’est là le retour de la politique, autant faire appel aux techniciens. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de P. Mastrolilli, « L’Italie est déjà entrée en récession et ‘’le pire est encore à venir’’ avertit le FMI » : « La récession est inévitable pour l’Italie et une bonne partie du monde. En revanche, sur les chiffres et sur les délais, les estimations du gouvernement et du FMI divergent. Une différence qui ne serait pas anodine pour la marge de manœuvre du prochain gouvernement de droite. Le rapport de l’actuel gouvernement italien prévoit en effet une récession jusqu’en mars 2023, suivie d’une reprise, alors que le FMI annonce une contraction de 0,2% du PIB sur toute l’année 2023. ‘’Le pire reste à venir’’ avertit Pierre-olivier Gourinchas, directeur du département de recherche au FMI. Ce sont la guerre en Ukraine, les pressions de l’inflation et le ralentissement de la Chine qui plombent le plus les économies. A l’échelle globale, l’inflation pourrait atteindre 9,5% et les banques centrales doivent poursuivre sur la ligne actuelle, sans accélérer davantage sur la hausse des taux qu’elles ne le font déjà. La vice-présidente de la Fed soutient également que les effets de l’augmentation des coûts de l’argent sont déjà présents bien que peu perceptibles. Le FMI prévoit pour l’Italie une hausse du PIB de 3,2% en 2022, soit 0,2 point de plus que l’estimation de juillet, mais une contraction de 0,2% pour 2023, ce qui est inférieur de 0,9 points aux estimations précédentes. En 2022, la croissance italienne est meilleure que celles de l’Allemagne et de la France, grâce notamment à la reprise du tourisme et de la production industrielle, alors que le ralentissement de 2023 sera lié en grande partie à la ‘’hausse des coûts de l’énergie et à l’impact de la politique monétaire plus sévère’’. Pour le FMI, nous allons être frappés par une récession technique et conseille de soutenir les citoyens les plus vulnérables et de poursuivre la diminution de la dette. La dette publique italienne devrait reculer de 147,2% en 2022 à 147,01% en 2023. Toujours selon le FMI, le déficit devrait passer de 5,4% à ce jour à 3,9% en 2023 et 3% en 2027. Le chômage, qui avait reculé de 9,5% en 2021 à 8,8% en 2022 devrait repasser à 9,4%. Rome voit en revanche une baisse du PIB pour le premier trimestre 2023 avant d’amorcer une reprise au deuxième trimestre grâce notamment à la ‘’hausse de la demande mondiale, d’une baisse du prix du gaz naturel et des effets bénéfiques croissants du Plan de Relance’’. Les 10 milliards d’euros issus d’une réévaluation du déficit ont par ailleurs été confirmés. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de F. Verderami, « Le message de Guerini et les ambiguïtés des manifestations pour la paix” : “Le ministre italien de la Défense, Lorenzo Guerini, a appelé à ce que l’Italie conserve une position nette dans la guerre en Ukraine. Il sera aujourd’hui à Bruxelles pour participer à son dernier sommet de l’OTAN. Il plaide pour une posture bien tranchée sur le conflit et regrette avoir observé au contraire ‘’de très graves ambiguïtés’’. Un message qui s’adresse notamment à ceux qui, au sein de son parti, le PD, réfléchissent déjà à reconstruire l’alliance avec Giuseppe Conte et le Mouvement 5 Etoiles, ‘’comme si de rien n’était’’. Face à la multiplication des manifestations pour la paix, le ministre, sur la même ligne que le Président de la République italienne, éprouve le besoin de rappeler que ‘’l’Italie continuera à soutenir l’Ukraine et le peuple ukrainien’’ victimes ‘’d’actes criminels’’. Il faut ‘’rester ferme et linéaire’’, et s’en tenir à la position adoptée par le gouvernement Draghi dès le 24 février. ‘’Nous souhaitons tous la paix’’ en revanche Lorenzo Guerini n’accepte pas certains raisonnements insidieux de ‘’pacifistes à la carte’’ qui critiquent l’absence d’initiatives pour mettre fin au conflit. ‘’Jusqu’à présent, Poutine n’a jamais manifesté une réelle volonté de trouver une entente’’ et ‘’à ce jour les conditions pour des accords sur les territoires occupés ne sont pas réunies’’. D’après l’OTAN, les Russes sont au contraire en train de rassembler des forces de défense pour tenter de résister aux pressions des forces ukrainiennes dans le Donbass et le Nord de la Crimée. Le gouvernement italien n’est même pas certain que le face-à-face entre le président américain Biden et Vladimir Poutine aura bien lieu dans le cadre du G20. ‘’Mais si nous n’avions pas soutenu Kiev depuis le début, on ne parlerait même pas de table de négociations aujourd’hui’’ tient à rappeler le ministre sortant qui vient de signer le cinquième décret pour l’envoi d’armes à l’Ukraine, non sans avoir auparavant pris contact avec Giorgia Meloni pour l’en informer. Il se dit confiant quant au futur gouvernement qui poursuivra sur cette ligne ‘’bien tranchée’’. C’est également ce qu’affirme Mulè, membre de Forza Italia et actuel sous-secrétaire à la Défense, qui évoque la position de la coalition de droite ‘’nous continuerons à offrir à l’Ukraine l’aide politique, économique, humanitaire et militaire dont elle aura besoin. La théorie de l’équidistance entre Kiev et Moscou doit être rejetée, cela reviendrait à ignorer la vérité ainsi que la position atlantiste et européenne de l’Italie’’. Le démocrate Guerini rappelle enfin que ‘’ceux qui ont à cœur la démocratie et l’intérêt du pays ne peuvent attiser les peurs et l’inquiétude des gens’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

11/10/2022

Brandebourg : l'AfD donnée à 25 %.

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Allemagne. Brandebourg. L'AfD donnée à 25 % pour des élections pour le Parlement du Brandebourg.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/brandenburg.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

die Linke : post-communistes

BVB/FW : Électeurs libres

FDP : libéraux

Sonstige : autres

"Meloni talonne les alliés, "proposez-moi des figures d’autorité", et demande aux siens d’être toujours présents lors des séances parlementaires."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre, avec large couverture en Une, sur les frappes russes contre plusieurs villes ukrainiennes, faisant des victimes parmi les civils. Les observateurs évoquent une escalade « aveugle » de la part de la Russie ainsi que l’affirmation de l’aile dure au sein du Kremlin : « L’enfer de Poutine : missiles et terreur » - L’escalade après l’attentat en Crimée avec des bombes sur toute l’Ukraine (Corriere della Sera), « La stratégie de la terreur » - Un déluge de missiles en plein jour sur les villes ukrainiennes, le Kremlin évoque une riposte aux attaques sur son territoire, le tsar s’aligne sur la position des « faucons » (La Repubblica), « La furie russe » (La Stampa), « La vengeance de Poutine : 81 missiles sur toute l’Ukraine » (Sole 24 Ore), « La vengeance du Tsar » (Il Messaggero), « Plus la guerre se durcit, moins ils veulent la paix » (Fatto Quotidiano). Les rumeurs sur une entente au sein de l’UE sur un fonds contre la flambée des prix énergétiques sont aussi citées « Gaz, l’UE va vers une dette commune » - Berlin lève son opposition sur le fonds anti-crise (Il Messaggero), « Le mystère de Scholz, qui se dit ouvert sur les fonds européens contre la hausse des prix » (La Repubblica).

PREMIER PLAN, Il Messaggero, d’A. Gentili, « Meloni talonne les alliés, ‘’proposez-moi des figures d’autorité’’, et demande aux siens d’être toujours présents lors des séances parlementaires » : « Giorgia Meloni s’adresse aux siens à l’occasion de la première réunion des 180 parlementaires de Fratelli d’Italia. ‘’Nous voulons donner naissance à un gouvernement éminent et reconnu, fondé sur les compétences de chacun’’ déclare-t-elle alors que les négociations avec les alliés sur l’équipe gouvernementale se font plus amères. ‘’Tout le reste est secondaire’’ et elle pense ici aux ambitions de Matteo Salvini et Silvio Berlusconi, et à leurs tentatives pour placer des ministres qui ne correspondent pas aux critères mis en avant. Silvio Berlusconi ne tarde pas à réagir en prévenant que ‘’aucun véto ou préjugé ne peut jouer contre les uns ou les autres et que si cela se vérifiait, ça ne pourrait pas être accepté’’. Giorgia Meloni elle, encourage et flatte les siens, soulignant leur grande responsabilité : ‘’Nous avons brisé tous les schémas, nous sommes complétement différents de tous ce qui a pu être observé jusqu’à présent. Au poker, on gagne en bluffant, mais ce n’est pas notre intention, ou alors en jouant les bonnes cartes’’. Elle dit vouloir ‘’faire changer d’avis à ceux qui n’ont pas voté’’ pour eux. Elle demande aux nouveaux parlementaires ‘’responsabilité’’, ‘’discipline’’, ‘’respect des institutions’’ et ‘’sobriété’’ mais surtout d’être présents à toutes les séances et de siéger lors de Commissions : ‘’il n’y a pas d’absences justifiées, il faut être présent et c’est tout, nous devons donner l’exemple’’. Dès l’élection des présidents des chambres et la formation de l’exécutif, Giorgia Meloni entend accélérer et agir au plus vite sur les ‘’urgences de l’Italie’’. Elle assure que rien ne sera fait qui puisse ‘’aller à l’encontre de l’intérêt national’’. Guido Crosetto met lui aussi l’accent sur la situation difficile, il décrit un scénario délicat qui pourrait amener ‘’les rues et les places italiennes à s’enflammer’’. ‘’Le nouvel exécutif devra faire preuve de maturité pour affronter la situation la plus difficile que la politique ait connu depuis l’après-guerre’’. ‘’Ce pays est très fort pour se diviser mais nous devons avoir un esprit de cohésion’’ conclut-il. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Breda, « ‘’c’est une guerre odieuse, la paix est urgente’’ Sergio Mattarella appelle à une ‘’réponse unie de l’Europe’’ » : « ‘’Ne faisons pas marche arrière, tenons-en à une stratégie linéaire, comme nous avons fait jusqu’à présent’’ appelle Sergio Mattarella lors de son discours à la Cérémonie des Chevaliers du Travail. ‘’La paix est urgente et nécessaire, c’est aussi l’Europe qui est visée dans cette guerre, nous devons donc opposer une réponse unitaire et cohérente’’. Pour le Président de la République italienne, la paix ‘’passe par le rétablissement de la vérité, du droit international et de la liberté du peuple ukrainien’’ et il n’y a pas d’autre voie possible. L’UE a montré qu’elle était à la hauteur du ‘’double défi des sanctions économiques à Moscou et du soutien à la résistance de Kiev’’. Il exprime en revanche son profond regret alors que l’Europe peine à ‘’formuler une politique de solidarité et de cohésion pour faire face aux conséquences sociales de la guerre’’. Il estime que l’envolée des prix n’est ‘’qu’en partie liée à la réduction des livraisons et trouve plutôt son origine dans des actions spéculatives’’. Il en appelle aux ‘’initiatives fortes’’ lors de la pandémie, ‘’aux choix courageux et aux contenus inédits’’ lorsque l’on a compris que les solutions nationales étaient ‘’une illusion’’. Pour Sergio Mattarella, ‘’si les motivations du marché de l’énergie semblent créer des obstacles, la responsabilité des Etats est justement de les lever’’. Le plan européen pour l’énergie doit être renforcé mais surtout l’Italie ‘’doit faire sa part sachant qu’il en va aussi de notre rôle en Europe, qui doit être un rôle moteur’’, c’est-à-dire au premier et certainement pas parmi les pays marginaux du fait parfois de leur euroscepticisme. Concernant le Plan national de Relance, il fait un petit rappel pour le prochain gouvernement, ‘’nous ne pouvons pas perdre ce défi’’, qui signifie au fond ‘’réfléchissons bien avant de prétendre une discontinuité ou renégocier le PNRR’’. Enfin, il s’est voulu rassurant face à son audience d’entrepreneurs en rappelant que l’Italie a ‘’malgré tout obtenu des résultats extraordinaires’’ en termes de croissance du PIB depuis la pandémie et que le bond par rapport au quatrième trimestre de 2019 place l’Italie comme la ‘’troisième économie du G7 après les Etats-Unis et le Canada’’. »

ARTICLE, La Repubblica, M. Pucciarelli et G. Vitale « Avec la manifestation devant l’ambassade russe, Letta devance Conte et unit le PD » : « Le Parti démocrate s’empare des rues pacifistes avec une action de surprise, devançant Conte qui aurait voulu mettre son nom sur la grande manifestation (proposée mais pas encore organisée) pour la paix et le désarmement. Letta unit ainsi le parti, notamment l’aile de gauche et tente de démonter la tentative du M5S de s’emparer des thématiques sensibles à la gauche. Le rendez-vous est prévu pour jeudi à 18h30 devant l’ambassade russe. La mobilisation sera organisée par une plateforme transparente et sans ambiguïté, condamnant la Russie de Poutine et soutenant l’Ukraine de Zelensky. Les requêtes seront très précises : le cessez-le-feu, le retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien, la fin de l’escalade nucléaire, la reprise du parcours pour le désarmement des armes atomiques, la reconnaissance de l’indépendance et la pleine autonomie ukrainienne selon les frontières établies par la communauté internationale d’avant 2014. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

14ème anniversaire du décès de Jörg Haider.

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Autriche. Carinthie. Claudia Haider, la femme de Jörg, et le dirigeant du FPÖ de Carinthie Erwin Angerer ont organisé une messe du souvenir pour le 14ème anniversaire du décès de Jörg Haider.

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Voir le reportage réalisé en 2018 par TV Libertés et basé sur mon ouvrage sur Jörg Haider :

https://vimeo.com/294580283?embedded=true&source=vide...

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