03/05/2022
Hongrie : la place des députés au Parlement.
Hongrie.
Fidesz + KDNP : 135
Jobbik : 10
Mi Hazank : 6
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/05/02/les...)
22:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Réaction de Giorgia Meloni aux propos du ministre russe Sergueï Lavrov.
Italie. La dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni déclare à propos du passage sur la chaîne de télévision italienne du ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov :
« Après les bestialités affirmées hier soir sur Rete4 par le ministre russe Lavrov, qui a répété les thèses honteuses de la propagande russe, les Italiens ont bien compris à quel point les justifications du gouvernement russe sur l'invasion de l'Ukraine sont insensées. La responsabilité de ces déclarations ne peut être imputée à Mediaset : si aujourd'hui les Italiens comprennent mieux les raisons pour lesquelles il est nécessaire de défendre l'Ukraine, c'est aussi grâce à la liberté de la presse et de parole, qui en Italie sont des droits constitutionnels garantis. »
15:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
Matteo Salvini : "Plus d’armes pour l’Ukraine signifie plus de morts."
Italie. L’intervention de Matteo Salvini :
""Plus d’armes pour l’Ukraine signifie plus de morts. Dialogue avec Moscou."
Le leader de la Ligue parle : "L'Italie est le protagoniste de la paix. Je crois en l'Occident mais l'alliance doit être entre égaux.""
14:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le centre-droit contraint à recomposer ses rapports hiérarchiques."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur le décret prévoyant des aides aux ménages et aux entreprises pour faire face à la flambée des prix énergétiques, voté hier en Conseil des ministres, malgré l’abstention des voix du M5S : « Draghi : des aides à hauteur de 14 milliards » - Un « bonus » de 200 euros sera destiné à 28 millions d’Italiens, outre une remise des taxes sur le carburant (Corriere della Sera), « La taxe sur l’extra-profit pour le gaz et le pétrole à 25% » - Le décret pour les aides économiques a été adopté. Les 5 Etoiles s’opposent à l’incinérateur de Rome (La Repubblica), « Le bonus Draghi : 200 euros contre la crise » - Un chèque pour les revenus en dessous de 35 000€ annuels, mais les 5 Etoiles ne votent pas le décret pour protester contre l’incinérateur (La Stampa), « Carburants, feuilles de paie, chantiers : feu vert aux aides à hauteur de 14 milliards » (Sole 24 Ore), « Des aides pour un Italien sur deux » - Le décret anticrise prévoit un bonus de 200€ pour les factures. Draghi assure : nous sommes prêts à faire d’autres efforts et sur le gaz nous nous alignons à l’Europe (Il Messaggero). La polémique autour de l’entretien du chef de la diplomatie russe S. Lavrov diffusé dimanche sur une des chaines du groupe Mediaset, dont les contenus ont été qualifiés d’« aberrants » par le Président du Conseil, est aussi citée : « Lavrov, des mots choquants » - Selon le ministre russe, « Hitler était juif comme Zelensky ». Israël proteste, Draghi parle de « mots aberrants » mais Salvini prépare une visite à Moscou (La Repubblica), « La colère de l’Occident sur les mots de Lavrov » - La chaine Rete 4 dans la tourmente pour l’entretien au ministre russe (La Stampa), « Avec l’alibi de Poutine, on veut censurer les scoops » - Un entretien exclusif est qualifié de « propagande » par la gauche et Draghi s’aligne au PD (Il Giornale). L’évacuation de civils de Marioupol est également citée avec large couverture photographique en Une. Enfin, le Corriere propose quant à lui l’entretien exclusif du Pape François « Je suis prêt à rencontrer Poutine à Moscou ».
Les JT couvrent essentiellement les mesures prévues par le décret d’aide aux familles et aux entreprises par le gouvernement Draghi ainsi que la poursuite de l’offensive russe sur l’aciérie de Marioupol et les tirs de missiles sur Kiev et Odessa. La polémique autour des propos tenus par Lavrov et les condamnations exprimées par Draghi et le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Anthony Blinken, sont abondamment commentées. La baisse du chômage et la croissance de record de l’emploi font également l’objet de sujets.
Editorial, La Repubblica, E. Mauro « Poutine et l’idéologie ultime » : « Arrivera-t-on vraiment à une « guerre totale » en Ukraine ? Poutine a déjà montré que les plans militaires peuvent changer selon la convenance du moment. Ses collaborateurs ont commencé à reconnaitre que la résistance du pays envahi et occupé a pris de court le Kremlin, désormais prisonnier de sa propre propagande. Or, ce sont justement ces insuccès qui poussent Moscou à une escalade, dans un défi qui est à la fois régional et universel. L’enjeu est la hiérarchie du pouvoir dans le nouvel ordre mondial. La théorie-obsession de Poutine est que nous nous retrouvons face au rendez-vous pour l’affrontement final où la civilisation eurasiatique devrait régler les comptes avec celle européenne considérée comme à bout de souffle. Par ailleurs, Kiev représente pour Poutine ce fondement de la genèse de ce « peuple triparti et unique », celui russe, biélorusse et ukrainien. Du coup, il ne pouvait pas accepter la conversion de l’Ukraine au dispositif culturel et politique de l’Occident allant contre la « Russie des origines ». Poutine n’est pas nostalgique de l’URSS mais de cet exercice technique et métaphysique de l’autorité absolue d’un empire, d’une mission. Si l’Ukraine s’adresse à l’UE et à l’Otan, le passé et le présent se rebellent face au dessein du Kremlin. Poutine ne peut pas faire marche arrière, car il n’a pas seulement lancé un défi pour le territoire mais quelque chose de plus important. Et nous, nous ne pouvons que continuer notre soutien à Kiev, puisque l’enjeu concerne l’Europe entière et son destin démocratique. »
Commentaire, La Repubblica, S. Folli « Draghi, les partis et l’affaire Lavrov » : « L’entretien télévisé désastreux de Lavrov a marqué une ligne rouge dans la narration médiatique de la guerre de Poutine. Jusque-là, au nom de la liberté d’expression, un certain nombre de chaines et quelques journaux invitaient des personnalités qui justifiaient, comprenaient ou relativisaient les positions russes. Mais après l’exhibition sans intermédiaires de Lavrov, tout le monde a compris qui est réellement en train de chercher à dominer les médias. Les propos antisémites du ministre de Poutine ont fait le tour du monde et certains se demandent pourquoi on a choisi l’Italie pour une telle opération de désinformation. Cela a paru une tentative implicite de déstabiliser la politique. L’insistance sur la « déception » russe quant à la ligne adoptée par Rome n’est pas un hasard. « Nous nous attendions un comportement différent » a dit explicitement Lavrov. Certes, les deux gouvernements dirigés par Conte avaient offert une image différente, persuadant Moscou qu’en cas de crise, l’Italie aurait choisi une position neutre, voire ambigüe. Mais avec Draghi au Palais Chigi, dont on connait les très bonnes relations avec Washington, et la confirmation de S. Mattarella au Quirinal, la donne a changé. Il est vrai qu’une fissure s’est ouverte entre plusieurs Italiens inquiets par un avenir incertain et la ligne adoptée par le gouvernement, soutenu par une majorité unie. Enrico Letta (PD) et ses alliés mineurs, les 5 Etoiles de Di Maio et Forza Italia, soutiennent avec conviction Draghi, qui se rendra bientôt à Washington. Puis, il y a G. Conte qui demande au Président du Conseil un pas contre « l’escalade » (c’est-à-dire l’envoi des armes à Kiev) et Salvini qui redore sa position prorusse. Conte et Salvini tentent de séduire l’électorat en faisant appel à des peurs collectives. Toutefois, les sondages nous disent que l’opération n’est pas en train de marcher. »
ENTRETIEN, La Repubblica, d’Enrico Borghi, responsable sécurité du PD et membre du Copasir : « ’Les chaînes télé privées contournent les sanctions imposées à Moscou’’ » : « ‘’Les discours de Lavrov et de Solovyev à la télé italienne mettent en danger la sécurité nationale. Le Copasir a ouvert une enquête : il ne s’agit pas ici de liberté d’expression ou de pluralisme de l’information. Il faut comprendre qui sont ces personnes qui offrent aux tenants de la propagande russe la possibilité de polluer notre débat public en diffusant de fausses nouvelles et pourquoi elles le font. C’est un problème dans la mesure où la manipulation de l’information et la distorsion des faits est un des piliers de l’offensive du Kremlin. Plus on pousse l’opinion publique des pays de l’OTAN à mettre en cause les gouvernements, plus le front hostile à la Fédération de Russie s’affaiblit. Pourquoi ce phénomène se propage chez nous alors qu’il est inexistant en France et en Allemagne ? Pourquoi Lavrov choisit l’Italie pour nier les crimes de Boutcha et donner du crédit aux thèses insensées et antisémites sur le sang juif d’Hitler, en faisant comprendre, de manière sibylline, que de la part de notre pays, la Russie se serait attendue à un comportement différent ? L’on pourrait faire en sorte que, les personnes touchées par des sanctions directes, comme Lavrov, ou indirectes, comme Solovyev, ne puissent pas accéder aux médias publics italiens ni à ceux faisant l’objet de subventions publiques. Ce qui s’est passé sur Mediaset et La7 peut s’apparenter à un contournement des sanctions.’’ »
Entretien, La Verità, de Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue « Plus d’armes à l’Ukraine signifie plus de morts. Il faut dialoguer avec Moscou » : « ‘’Avec Moscou, il est nécessaire de dialoguer, aussi parce que, tôt ou tard, il y aura le cessez-le-feu. L’Italie et l’Europe devront alors arriver à ce rendez-vous en tant qu’acteurs principaux. Celui qui bombarde ne peut pas avoir raison mais cela n’est pas une raison suffisante pour fermer tous les canaux diplomatiques ou, pire encore, croire que l’ennemi soit tout le peuple russe. Je crois fermement dans la liberté, les droits et les valeurs de l’Occident et représentent dans les alliances dont l’Italie fait partie. Des alliances, toutefois, où il ne faut pas qu’il y ait des membres de « deuxième division ». Concernant les propos de Lavrov, l’Italie ne doit se faire intimider par personne et nous devons être en première ligne pour la paix, sans subir une escalade pouvant engendrer une guerre mondiale. Plus d’armes on envoie à l’Ukraine, plus la paix s’éloigne. Ce conflit risque de provoquer plus de dégâts en Ukraine et en Europe que chez Biden. L’Italie est en train de payer un prix élevé en termes de coût énergétique : plusieurs secteurs productifs sont en difficulté en raison d’absence de matières premières. Et dans cette perspective il y aura une augmentation de l’immigration venant de l’Afrique. L’Europe manque d’unité et de courage : l’Italie, l’Allemagne et la France devraient s’unir et avancer des propositions sans se limiter à courir après ce que proposent les Etats-Unis. Certes, avec les sanctions, il y a des conséquences en Russie, elles sont si lourdes qu’elles ont accéléré le rapprochement entre Moscou et Pékin. Les contre-sanctions, inévitables, sont un coup dur pour l’Italie et je ne crois pas que l’Europe soit en mesure d’allouer les ressources nécessaires aux pays qui paient le prix le plus élevé.’’ »
Entretien, La Stampa, de Giuseppe Conte, président du M5S et ancien Président du Conseil italien, « Sur les incinérateurs, il s’agit d’un chantage [de la part du gouvernement] ; Draghi doit référer devant la Chambre avant de se rendre à Kiev » : « [Le gouvernement] cherche à nous humilier sur la question des incinérateurs de déchets mais nous en pouvons pas revenir en arrière. La norme introduite dans le dernier décret de soutien aux familles et aux entreprises n’a aucun rapport avec les prix de l’énergie et le coût de la vie, et nous sommes fermement contre ces incinérateurs qui ne sont pas respectueux de l’environnement et constituent une régression. En revanche, l’augmentation de la taxe sur les extra-profits réalisés en ce moment par le secteur énergétique est positive. Cela pourrait être étendu au secteur pharmaceutique et aux assureurs qui ont bénéficié de la spéculation de marché dernièrement. Cela permet de financer les aides aux familles et aux entreprises, qu’il faut continuer à soutenir. L’embargo sur le gaz russe est un objectif que nous partageons mais il faut surtout intensifier les efforts diplomatiques pour trouver, avec la communauté internationale, une solution politique. Il faut aussi un Energy Recovery Fund. Nous sommes contraires à l’envoi d’armes lourdes et létales en Ukraine, nous nous opposerons à un décret dans ce sens. Il faut une discussion au Parlement autour de la ligne politique que portera l’Italie à Washington et à Kiev. Draghi doit venir au Parlement et se prononcer contre l’escalade des tensions. Il n’y a pas de fossé qui se creuse avec le PD sur la question des dépenses en armement et nous n’avons pas l’intention de mettre en difficulté l’actuel gouvernement. Concernant la loi électorale, j’estime que le système proportionnel est le plus efficace pour faire face à la nouvelle législature, compte tenu notamment de la réduction du nombre de parlementaires, afin de garantir à tous une meilleure représentativité. »
Commentaire, Sole 24 Ore, L. Palmerini « Le bouclier social de Draghi contre les craintes sur la guerre » : « Les raisons de notre posture face à la guerre en Ukraine ont la nécessité de s’accompagner à une série de mesures économiques pouvant garder le plus possible la cohésion de l’opinion publique. Comme nous le montrent les sondages, les craintes d’une escalade militaire ont un fort impact sur les citoyens. Toutefois, cela ne se traduit pas en un effet de consensus : le PD (Parti démocrate) et FdI (Frères d’Italie), les partis qui soutiennent le plus la cause ukrainienne, continuent à voir leur électorat s’élargir. Alors que la Ligue n’a obtenu aucun bénéfice de sa position prudente et pacifiste. »
Entretien, La Repubblica, de Roberto Cingolani, ministre de la Transition écologique : « Cingolani : ‘’D’ici 2024, nous aurons des solutions alternatives à l’importation du gaz russe’’ » : « ‘’D’ici à la seconde moitié 2024, nous devrions être autonomes : nous devrions pouvoir nous passer d’importer du gaz de Russie. Nous cherchons à augmenter le volume du gaz qui arrive en Italie par gazoducs : par exemple, il y aura, en trois ans, rien que pour l’Algérie, une augmentation de l’importation de gaz à hauteur de 9 milliards de mètres cube. Puis, nous misons sur l’augmentation des volumes de gaz liquéfié qui nous arrive par bateau. Grâce aux accords passés avec l’Algérie, l’Angola, le Congo et le Qatar, les importations de gaz liquéfié augmenteront d’1.5 milliard de mètres cube cette année pour atteindre, à la seconde moitié de 2024, 12.7 milliards de mètres cubes. Notre stratégie prévoit également un plan d’économie d’énergie et d’exploitation des ressources renouvelables qui nous permettra d’économiser 7 milliards de mètres cubes de gaz en 2025. En combinant trois approches, nous atteindrons 29 milliards de mètres cube en 2024. L’idéal serait d’être autonome du point de vue énergétique. Mais vu que l’Italie ne l’est pas, je crois que ce sera plus simple de traiter avec six ou sept pays de dimensions moyennes, plutôt qu’avec un seul pays qui couvrirait seul 40% de nos besoins et qui serait également une puissance géopolitique. En dépit de la guerre en Ukraine, nous sommes déterminés à atteindre l’objectif que nous nous sommes donnés : réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et faire en sorte qu’à cette date, 72% de notre production d’électricité soit issue de sources renouvelables. Nous avons quatre centrales à charbon qui étaient destinées à être cédées. Nous les ferons fonctionner à plein régime pour 12 à 24 mois maximum, car elles nous permettent d’économiser 3.5 milliards de mètres cubes de gaz. Elles émettront plus de CO2 mais, entretemps, nous accélérons tant sur les énergies renouvelables que ce sera compensé. Du reste, ce n’est qu’une mesure transitoire.’’ »
Article, Il Corriere della Sera, M. Franco : « Le centre-droit contraint à recomposer ses rapports hiérarchiques » : « L’accroc de Milan dépasse la simple compétition pour le leadership entre Meloni et Salvini. La façon avec laquelle Fratelli d’Italia a refusé, lors de sa conférence, la présence du leader de la Ligue dans sa propre ville a le goût d’un défi et celui d’une humiliation. Elle renferme l’idée que le centre-droit tient pour acquis le déclassement de Salvini au sein de l’alliance. La victoire qu’il a obtenue lors des élections européennes de 2019 semble à des années-lumière. La rapidité de ce retournement est un avertissement y compris pour la droite de Meloni : elle confirme la volatilité d’un électorat qui erre à la recherche de nouveaux points d’ancrage. Le fait que le centre-droit soit considéré comme le vainqueur potentiel des prochaines élections fait des manœuvres de ce côté-là une dynamique à suivre – notamment parce que Fratelli d’Italia déclare maintenant ouvertement vouloir prendre la tête de l’Italie. Le parti a cherché à masquer sa carence en termes de classe dirigeante en faisant parader des anciens ministres et des anciens responsables proches de la Ligue ou de Berlusconi. C’est le reflet de sa tentative de gagner en crédit dans un Nord qui n’a jamais considéré avec intérêt un parti enraciné à Rome et au Sud et qui est, de surcroît, héritier d’une culture postfasciste. Avoir pu et voulu s’afficher à Milan représente donc une démonstration de force et de sûreté. Cela résonne surtout comme le fait de prendre implicitement acte ou, peut-être, d’attendre, le déclin non seulement du berlusconisme mais aussi du salvinisme. »
Tribune, La Stampa, de Renato Brunetta (Forza Italia) ministre de l’administration publique « L’heure est au pacte social européen » - La Covid et la guerre ont accéléré une crise préexistante, nous risquons de voir de graves tensions. Mais il ne faut pas augmenter la dette, il faut miser sur l’innovation et les réformes : « L’Europe se trouve devant un choix, comme l’a dit notre président S. Mattarella, entre ‘’la régression’’ et ‘’la capacité de survivre aux maux du passé en les surmontant de manière définitive’’. La leçon de ces deux années, 2020-2022, est qu’il n’y a pas d’intérêt national sans l’UE, ni souveraineté possible si ce n’est celle européenne. C’est la raison pour laquelle les questions économiques cruciales qui agitent le débat politique en Italie (l’emploi, le pouvoir d’achat, l’inflation, la croissance) doivent être analysées par le biais d’un double prisme : celui national, certes, mais surtout celui européen. Il y a en Italie une nécessité de trouver un pacte social entre gouvernement et les partenaires sociaux comme celui de 1993 voulu par Ciampi, qui doit s’inscrire dans le cadre de réformes construit par l’UE pendant la pandémie, avec la mise à disposition des 750 milliards d’euros du Next Generation EU. Cela sur le sillon du nouvel européisme, incarné par la révision du Pacte de Stabilité proposée par les Présidents Draghi et Macron sur le Financial Times, en mesure de surmonter les règles et les paramètres rigides en vigueur actuellement. Un pacte social pour plus de croissance, de productivité, de salaires et de cohésion sociale qui serait vu comme un bien public européen. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/05/2022
Frères d'Italie donné premier à 22,1 % et la Ligue à 15,8 %.
Italie. Les nationalistes de Frères d'Italie donnés premiers à 22,1 % et la Ligue à 15,8 %.
Frères d'Italie : patriotes
Parti Démocrate : centre-gauche
Ligue : patriotes
M5S : anti-système
Forza Italia : conservateurs
Azione + Europa : libéraux
21:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les députés hongrois ont prêté serment.
Hongrie. Les députés ont prêté serment.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/04/04/hon...)
20:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
Viktor Orbán déclare que la Hongrie usera de son droit de veto en cas de nouvelles sanctions contre les exportations de gaz russe.
Hongrie. Le Premier ministre Viktor Orbán déclare que la Hongrie usera de son droit de veto auprès de la Commission européenne en cas de nouvelles sanctions contre les exportations de gaz russe :
https://livrenoir.fr/la-hongrie-sopposera-a-toute-sanctio...
17:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Léger fléchissement du centre-droit."
Italie. Revue de presse.
Les journaux italiens ne sortant pas le 2 mai, les quotidiens en ligne titrent largement sur l’évacuation de civils de l’usine Azovstal à Marioupol par la Croix Rouge et l’ONU, ainsi que sur l’entretien du ministre des affaires étrangères russe S. Lavrov à la chaine italienne Rete 4. A cette occasion, Les quotidiens évoquent également les célébrations du Premier Mai, pendant lesquelles les syndicats italiens ont demandé une hausse des salaires et des retraites face à l’inflation et à la flambée des prix énergétiques, ainsi que le meeting de Fratelli d’Italia à Milan, sa dirigeante G. Meloni ayant dévoilé le programme politique en vue des élections législatives de 2023. Enfin, l’assouplissement des règles sanitaires à partir du 1er mai est également cité, prévoyant notamment la levée de l’obligation du port du masque dans les restaurants et les magasins et de l’obligation de présentation du pass sanitaire sur les lieux de travail.
Les JT couvrent essentiellement la reprise des évacuations de civils à Marioupol et les explosions qui ont eu lieu à Belgorod en Russie. Les célébrations du 1er mai, avec la reprise de l’appel du président S. Mattarella pour un « pacte social de sécurité au travail » et la rencontre entre le gouvernement et les syndicats, prévue pour aujourd’hui, sont aussi largement citées.
ARTICLE, Corriere.it « Le ministre Lavrov se dit surpris de voir l’Italie en première ligne avec les pays hostiles » : « Le chef de la diplomatie russe a manifesté hier à l’émission Zona Bianca de Rete 4 sa « surprise » pour le fait que « l’Italie soit en première ligne avec les pays qui sont contre Moscou ». Il a assuré que la Russie « a toujours œuvré pour arriver à un accord pouvant éviter une guerre nucléaire » et qu’elle « ne vise pas à un changement de régime à Kiev » car « c’est là une spécialité américaine » a-t-il ajouté. « Nous ne demandons même pas que Kiev se rende. Ce que nous demandons, c'est que Kiev arrête les hostilités et laisse partir les civils. Nous voulons nous assurer que l'Ukraine ne constitue plus une menace pour la Russie » a-t-il souligné. Le ministre russe a également confirmé la ligne dure sur le paiement en roubles de la fourniture d’hydrocarbures à l’Occident. »
ARTICLE, Repubblica.it «’’L’opération en Ukraine ne se terminera pas le 9 mai” » : « Le ministre des affaires étrangères russe a utilisé la tribune offerte par la chaine du groupe Mediaset pour rappeler certains points de la rhétorique de Vladimir Poutine; il a expliqué que les avertissements russes “sur la nécessité d’arrêter l’expansion de l’Otan à l’Est et de concorder des garanties de sécurité’’ avaient été tout simplement rejetés. Le ministre a ensuite critiqué la position de l’Italie ‘’qui non seulement adopte des sanctions antirusses mais propose même des initiatives’’, tout en attaquant la presse italienne, accusée, selon lui d’être allée “au-delà de l’étiquette professionnel’’ en faisant référence à la querelle entre l’ambassadeur russe en Italie et un journaliste de La Stampa. »
ARTICLE, Corriere.it, F. Fubini : « Pétrole russe. La vraie histoire de l’embargo et l’accroc dans les relations entre Europe et Etats-Unis » : « Il semble très probable que le Commission européenne présente mardi aux gouvernements sa proposition pour un sixième volet de sanctions contre Moscou. Pour la première fois, la question de l’embargo sur le pétrole en provenance de Russie sera officiellement sur la table. L’Allemagne a déjà fait savoir qu’elle était prête à sauter le pas, à condition que ce soit de manière graduelle. Cependant, dans les entretiens des derniers jours, d’autres scénarios ont été évoqués. Officieusement, un « accroc » aurait eu lieu dans les relations européo-américaines. Les 20 et 21 avril, lors du G7 Finance à Washington, Janet Yellen, secrétaire du Trésor, suggère aux Européens de ne pas décréter d’embargo sur le pétrole russe, mais d’indiquer un plafond de prix très en-dessous des cotations actuelles – ce qui permettrait aux économies européennes de contrôler et de faire baisser les coûts de l’énergie tout en réduisant les entrées d’argent à Moscou, sans pour autant interrompre les fournitures. Pour éviter que les Russes n’abandonnent le marché européen et ne se tournent vers d’autres partenaires qui paieraient le prix fort, Yellen propose la solution suivante : les Etats-Unis adopteraient le même plafonnement des prix que les Européens et feraient savoir au monde entier qu’acquérir du pétrole russe à des cotations supérieures que celles indiquées par Bruxelles et Washington donnerait lieu à des sanctions, en particulier celle d’une expulsion du marché américain. Le 24 avril, Yellen téléphone à Bruno Le Maire pour lui expliquer son schéma. Le Français écoute avec attention, mais n’est pas conquis par l’idée que les Etats-Unis puissent agir de manière extra-territoriale, menaçant de sanctions qui ne respecterait pas les conditions commerciales indiquées par Bruxelles ou Washington. La quasi-totalité des Européens partage l’avis de Bruno Le Maire, bien que le vice-Président de la Commission européenne, Josep Borrell, se montre ouvert à la question. La proposition de Yellen est donc abandonnée, tout comme celle de plafonner les prix sans appliquer de sanctions. L’unique option est donc celle d’appliquer un embargo graduel sur le pétrole russe. »
ARTICLE, La Repubblica, 30/04/2022 « Alerte Italie, la croissance économique freine alors que les prix flambent » : « D’après les prévisions du FMI, le conflit ukrainien déstabilisera l’économie de la Planète en frappant notamment les commerces globaux. L’UE paiera le prix fort de cette crise en raison des matières premières, alors que la Fed a agi en anticipant la hausse des taux d’emprunt. Concernant l’Italie, son PIB est prévu en baisse, environ -02% pendant le premier semestre mais de manière moins grave par rapport aux prévisions, qui tablaient sur -0,5%. Toutefois, avec la Suède, l’Italie est le seul pays européen qui aura le signe moins devant son PIB. Toujours pour l’Italie, le secteur du bâtiment demeure stable uniquement grâce aux facilitations (les bonus) prévues par le gouvernement mais c’est la manufacture qui paie le prix fort, cela en raison de la flambée des prix énergétiques et des difficultés que rencontrent les fournitures. C’est le flux du gaz russe qui déterminera l’état de santé des entreprises, on craint déjà une nouvelle flambée des prix énergétiques. Si le secteur touristique bénéficie de la réouverture post-pandémique, tout comme le secteur des services, c’est l’export qui inquiète, cela en raison d’une situation de faiblesse commune à toutes les économies de l’UE. Côté inflation, il y a eu un certain ralentissement en avril, grâce aux remises des taxes sur les carburants et sur les factures, mais c’est là une donnée provisoire. L’ISTAT prévoit en effet une hausse annuelle moyenne à hauteur de +6,5%. Quant à la dépense pour l’alimentation, les foyers devront prévoir une hausse annuelle d’environ 1800/1 900€. Hors, les salaires ne suivent pas cette tendance. »
SONDAGES, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Léger fléchissement du centre-droit ; coude à coude entre le Parti démocrate et Fratelli d’Italia » : « D’après le sondage réalisé par Ipsos fin-avril, le consensus autour de l’action du gouvernement et de Draghi se renforce. L’indice d’appréciation du gouvernement et du Président du Conseil remonte d’un point par rapport au mois dernier, avec respectivement 58 et 61%. Le conflit en Ukraine, comme souvent dans les situations de crise, rapproche les citoyens des institutions. A l’inverse, le retour à la normale sur le plan sanitaire alimente une attitude positive vis-à-vis des dirigeants. Enfin, les mesures en vue de contenir la hausse des prix de l’énergie et réduire la dépendance vis-à-vis du gaz et du pétrole russes ont joué dans ce regain de consensus. Concernant les intentions de vote, on observe par ailleurs un recul général du centre-droit : Fratelli d’Italia recule d’1,5 point et perd sa première place en faveur du Parti démocrate, les deux premières forces politiques du pays se retrouvant au coude à coude avec respectivement 20% et 20,5% des intentions de vote. La Ligue confirme sa troisième position avec 16,5% et ce malgré une baisse d’un point, et l’enregistrement de son score le plus bas de cette législature. Le M5S inverse quant à lui la tendance négative des derniers mois et gagne 0,5% atteignant les 15%. A noter parmi les forces politiques en hausse, Forza Italia avec 8,8% mais surtout Italexit qui passe de 2,3% en mars à 4,2% aujourd’hui. Dans l’ensemble, les trois forces de droite prévalent nettement sur le centre-gauche, totalisant 45,3% contre 31,2%. Elles enregistrent toutefois un recul d’1,8% à cause notamment de contrastes internes et sont ainsi dépassés par le ‘’camp large’’, soit la coalition prévoyant tous les partis de centre-gauche, qui totalise 46,2%. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
12:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Parti du Progrès réclame l’externalisation des centres pour demandeurs d’asile.
Norvège. Le Parti du Progrès suggère que la Norvège, à l’instar du Danemark et du Royaume-Uni, envoie des demandeurs d’asile à l’étranger afin qu’ils y soient accueillis.
12:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
Meloni : "L’école italienne doit à nouveau valoriser le mérite."
Italie.
Giorgia Meloni : "L’école italienne doit à nouveau valoriser le mérite. Des décennies de domination post-soixante-huitardes sur notre école ont produit un nivellement vers le bas qui a dévasté le mérite, mais le mérite est le carburant de notre société."
12:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Vox demande l’abrogation du Traité de bon voisinage avec le Maroc.
Espagne et Maroc. Vox demande l’abrogation du Traité de bon voisinage avec le Maroc :
https://www.algeriepatriotique.com/2022/05/01/le-parti-es...
12:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
01/05/2022
"Meloni : prête à gouverner avec les bonnes idées et les bonnes personnes."
Italie.
15:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/04/2022
Giorgia Meloni : "Maintenant c'est notre tour."
Italie.
"Meloni lance sa course. « Maintenant c'est notre tour. Mais nous serons toujours indépendants de qui que ce soit. »"
19:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les Freiheitlichen ne veulent plus du masque dans les écoles.
Italie. Tyrol du Sud/Haut-Adige. Les Freiheitlichen appellent le gouvernement de la province du Tyrol du Sud/Haut-Adige à mettre fin à l’obligation de port du masque dans les écoles – prorogée par le gouvernement italien jusqu’au 15 juin 2022 – et au sein d’autres domaines du secteur public.
18:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Parti du Progrès désire réduire les taxes sur certains produits.
Norvège. Le Parti du Progrès désire réduire les taxes sur le carburant et les denrées alimentaires et limiter le prix de l’électricité.
Le Parti du Progrès souligne que l'État reçoit désormais des revenus supplémentaires grâce aux exportations de pétrole et de gaz.
La présidente du parti Sylvi Listhaug précise : « Lorsque l'État est inondé d'argent, nous voulons que les gens en gardent un peu plus pour eux-mêmes afin de pouvoir traverser cette crise. »
Sylvi Listhaug
18:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
Markus Söder accuse Olaf Scholz de ne pas exprimer une orientation claire à propos de la guerre en Ukraine.
Allemagne. Le président de la CSU (Bavière) Markus Söder a, lors du petit congrès de la CSU à Würzburg, accusé le chancelier social-démocrate (SPD) Olaf Scholz de ne pas exprimer une orientation claire à propos de la guerre en Ukraine.
Markus Söder. "CSU. Plus près des gens."
15:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
Discours de Giorgia Meloni lors du congrès programmatique de Frères d'Italie à Milan.
Italie. La dirigeante de Frères d’Italie, Giorgia Meloni, a tenu un discours ce 29 avril 2022, devant 4.000 délégués, à Milan, lors du Congrès programmatique de sa formation politique. Elle a déclaré : « Nous serons prêts : nous avons les bonnes idées et les bons hommes. », « Notre heure est venue. » et « Nous transformerons cette époque infâme en un nouveau Risorgimento italien. »
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/04/22/fre...)
14:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/04/2022
"Vers un Otan élargi."
Italie. Revue de presse.
Les frappes russes à Kiev pendant la visite du Secrétaire Général de l’ONU font les gros titres des quotidiens italiens, avec large couverture photographique en Une, les observateurs mettant en exergue les « missiles sur les négociations » ainsi qu’un « affront au Nations Unies ». La demande de la part du président J. Biden d’une rallonge budgétaire pour l’Ukraine à hauteur de 33 milliards de dollars est aussi largement citée, les commentateurs soulignant la « nouvelle ère » (Corriere) étasunienne, avec un « déluge d’argent » (Repubblica) pour aider la résistance ukrainienne. « Bombes sur Kiev, le défi lancé à l’ONU » - Des frappes pendant la visite du secrétaire général Guterres. Biden annonce de l’argent à Zelenski tant que l’agression ira de l’avant (Corriere della Sera), « Les missiles sur l’ONU » - Kiev a été attaquée pendant la visite du Secrétaire Général de l’ONU, un obus tombe près de l’ambassade britannique. Le plan de Poutine est de diviser l’Ukraine et de constituer des petits Etats (La Repubblica), « Des missiles sur les négociations » - 33 milliards pour battre Poutine : La Maison Blanche décide d’un financement extraordinaire pour l’envoi de nouvelles armes et aides à Kiev (La Stampa), « Bombes sur la visite de l’ONU » - Des frappes sur Kiev pendant que Guterres parlait avec Zelensky » (Il Messaggero), « Biden prolonge la guerre avec 33 milliards de dollars (Fatto Quotidiano). L’assouplissement des mesures sanitaires annoncé hier par le ministère de la Santé est aussi largement cité en Une, prévoyant notamment la suspension du pass sanitaire à partir du 1er mai et la prorogation de l’obligation du port du masque pour les cinémas, les théâtres et les voyages en avion et en train jusqu’au 15 juin.
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami « Pour le ministre Guerini, la riposte à Poutine passe par un Otan élargi d’ici la fin juin » : « L’audition du ministre de la Défense Guerini au Copasir (comité pour la sécurité de la République) ne s’est pas focalisé sur les armes qui seront acheminées vers Kiev. Le représentant du gouvernement a parlé surtout de l’évolution du conflit. Selon lui, le cadre géopolitique a changé après le sommet de Ramstein, auquel ont participé également des pays qui ne font pas partie de l’Otan. Ce dernier est destiné à s’élargir. Plusieurs sources diplomatiques confirmeraient cette tendance, en expliquant que l’objectif de finaliser le protocole d’adhésion de la Suède et de la Finlande ‘’est ambitieux mais pas irréalisable’’, en vue du sommet de Madrid des 29 et 30 juin. Le président Zelensky pourrait même y participer. Voici dont l’effet politique que l’agression de Poutine à l’Ukraine a engendré. Selon Guerini, sur le profil tactique, la Russie a montré de graves limitations dans les avoirs militaires, dans la préparation des hommes, dans la logistique et dans la chaine de commandement. Au sein du gouvernement, on estime que la guerre sera longue. La situation est très difficile et la conscience commune au sein du Copasir clochait avec certaines positions de propagande de quelques dirigeants politiques allant de Salvini, Berlusconi et Conte. »
PREMIER PLAN, La Stampa, M. Bresolin : « UE : ‘’Le gaz doit être payé en euros’’ mais accorde la possibilité d’ouvrir des comptes en Russie » : « Accusée par les gouvernements d’avoir donné des directives ambiguës, la Commission européenne a défini les modalités de paiement du gaz russe : les entreprises européennes pourront ouvrir un compte courant en euros (ou en dollars) auprès de Gazprombank, mais elles ne pourront pas ouvrir de comptes en roubles – cela constituerait, autrement, une violation des sanctions. Il s’agit d’aller contre les demandes du Kremlin, tout en cherchant un compromis. Une stratégie que beaucoup d’Etats considèrent mauvaise dans la mesure où ils soutiennent la nécessité de maintenir plus d’intransigeance. Les sociétés énergétiques de plusieurs pays tels que l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie et la Slovaquie auraient déjà initié les démarches pour ouvrir un compte en roubles auprès de la banque russe. Le gouvernement hongrois a confirmé la rumeur. La date-clef est fixé aux alentours du 20 mai, moment où de nombreux pays devront solder leurs factures d’approvisionnement. Si Poutine venait à refuser le compromis, les exportations de gaz pourraient prendre fin. Un scenario qui aurait des répercussions significatives, vu que, selon l’ENTSOG (réseau européen de gestion des systèmes de transport de gaz), ‘’la majeure partie des pays n’aura pas atteint l’objectif de stockage à hauteur de 80% d’ici le 1er octobre’’ ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
12:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/04/2022
Article du Visegrád Post : la Commission européenne s'en prend à la Hongrie.
Hongrie. La Commission européenne s'en prend à la Hongrie :
https://visegradpost.com/fr/2022/04/28/bruxelles-declench...
16:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
"C’est la fin de la famille patriarcale."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre ce matin sur « l’arme du gaz », à la suite de la décision de Moscou d’interrompre la fourniture d’hydrocarbures à la Bulgarie et à la Pologne, et sur la visite du président du Conseil Mario Draghi à Washington prévue en mai. « Le chantage de la Russie sur le gaz » - Poutine menace de couper les fournitures aux « pays hostiles » et d’utiliser des armes « jamais vues ». Draghi rencontrera Biden en mai (Corriere della Sera), « L’arme de l’énergie » - L’UE répond durement au blocus du gaz russe, évoquant un « chantage » et se prépare à se priver progressivement du pétrole de Moscou. Mattarella lance un appel au dialogue (la Repubblica), « Poutine : nous sommes prêts à utiliser des armes jamais vues » - von der Leyen assure : nous ne cèderons pas au chantage de Moscou. Toutefois, les grandes entreprises énergétiques n’excluent pas le paiement en roubles (La Stampa), « Gaz russe, la crainte de nouveaux blocus » - L’UE prépare d’autre sanctions sur le pétrole (Sole 24 Ore), « Metsola : il faut un embargo sur l’énergie » - La présidente du Parlement Européen invite à ne pas se diviser face au chantage russe (Il Messaggero), « Sur la guerre, Draghi ignore le Parlement » - Il n’y aura aucun décret sur l’envoi de nouvelles armes, personne ne doit savoir (Fatto Qutodiano). La déclaration d’illégitimité par la Cour Constitutionnelle de l’attribution automatique du nom de famille du père à l’enfant est aussi largement citée.
Les JT couvrent essentiellement les « rétorsions » énergétiques de Moscou et la réponse de l’Union Européenne, les accusations de Washington au sujet des soldats exécutés à Donesk ainsi que la visite du Secrétaire Général de l’ONU à Kiev aujourd’hui. Le discours de Mattarella à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg hier, la prochaine visite de Mario Draghi à Washington l’entretien téléphonique avec V. Zelensky, sont également commentés. La fin de la transmission automatique du patronyme aux enfants est elle aussi citée.
ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco « Draghi prépare sa visite à Kiev. Le gouvernement est prêt à envoyer des armes lourdes » : « La machine organisationnelle pour le voyage de Mario Draghi chez V. Zelensky s'est mise en route. Le Palais Chigi, la Farnesina et les agences de renseignement y travaillent avec des protocoles de sécurité très élevés. Il reste des questions à éclaircir, comme celle de savoir comment garantir l'exfiltration éventuelle du Président du Conseil en cas d'urgence. L'option d'un format à trois avec Macron et Scholz n'ayant pas progressé, Draghi fait cavalier seul pour le moment. Il a discuté de la question avec le président ukrainien au téléphone hier et a convenu de se revoir prochainement. Draghi présidera lundi le conseil des ministres pour le décret sur l'énergie. A partir de ce soir, donc, chaque jour est un bon jour pour se rendre Kiev. Il semble y avoir deux fenêtres : l'une entre le 29 avril et le 1er mai, ou celle entre le 4 et le 7 mai, avant la mission à la Maison Blanche du 10 mai. Au centre de l’entretien avec Zelensky", a déclaré le Palais Chigi, "se trouvaient les derniers développements sur le terrain et l'assistance au pays". Ils ont également réitéré "le plein soutien aux autorités de Kiev et la volonté de l'Italie de contribuer à la recherche d'une solution durable à la crise". Avec le dirigeant ukrainien, il a été question de l'offensive russe et de la nécessité de disposer de matériel de guerre plus lourd. Le décret interministériel prévoit la fourniture de munitions plus lourdes. Très prochainement, l'Italie fournira également six canons, des obusiers FH70 de 155 mm à remorquage mécanique, des dizaines de Lynx anti-mine (une cinquantaine) et des missiles anti-navires. Un geste qui sera certainement apprécié par Zelensky. Et par Joe Biden. »
ARTICLE, Corriere della Sera, E. Marro « Le gouvernement s’apprête à réactiver les centrales à charbon. »
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Entre calculs électoraux et préjugés culturels » : « On note un certain décalage entre les propos clairs tenus par Sergio Mattarella et Mario Draghi sur la responsabilité du Kremlin dans l’agression de l’Ukraine, et les contradictions qui émergent de plus en plus au sein de la majorité. On pense par exemple au nouveau souffle pacifiste de certains leaders comme celui de la Ligue, Matteo Salvini, se sentant soudainement bien proche du pape. Ou encore à l’ambiguïté sur l’envoi d’armes à Kiev du M5S et de Giuseppe Conte, et à l’exaltation de la ‘’pax chinoise’’ par le fondateur Beppe Grillo. On y devine la tentation de prendre ses distances par rapport aux positions atlantistes de la Présidence de la République italienne et du Conseil, toutefois partagées par Luigi Di Maio aux Affaires étrangères, lui aussi 5 Etoiles, ou encore par le PD. Et ce alors que la visite de Mario Draghi à Washington a été annoncée pour le 10 mai et après le discours de Mattarella hier au Conseil de l’Europe revendiquant une ‘’politique sans incertitudes’’ et présentant la Russie comme une nation qui a ‘’choisi de se placer hors des règles auxquelles elle avait adhéré avec l’atroce invasion de l’Ukraine’’. On perçoit derrière tout cela des calculs politiques et des reflets culturels, alimentant l’ambigüité et le jeu d’équilibriste entre Russie et Europe de Matteo Salvini et l’euroscepticisme de Giuseppe Conte. Autant de prises de distance que le gouvernement tend à ignorer, se concentrant sur sa stratégie d’aides à Kiev en accord avec les autres alliés européens, les Etats-Unis et l’OTAN. On peut toutefois se demander ce qu’il adviendrait si un incident se vérifiait au Parlement sur les questions de politique étrangère et ce contraste semble voué à compliqué la stratégie de Draghi et Mattarella. Ceux qui la contestent semblent plus occupés à condamner le recours inévitable au soutien militaire qu’à défendre le droit des peuples et prêts à évoquer un ‘’cessez-le-feu’’ abstrait malgré le refus de Poutine de participer à toute négociation. Ce début de tensions risque de compromettre la crédibilité de l’Italie. »
COMMENTAIRE, La Repubblica, de S. Folli, « Mario Draghi à Washington, le Président du Conseil de deux Italies » : « Le durcissement de la guerre en Ukraine a des répercussions sur et dans les pays européens qui traversent une période de tension croissante. Des achoppements politiques affleurent mais, en Italie en tous cas, ne sont pas surmonter au nom de la solidarité atlantique (comme en Allemagne par exemple). Il s’agit d’une vague menace qui plane sans toutefois se structurer en une véritable ligne alternative à celle du gouvernement. Nous savons que le 10 mai Draghi se rendra à Washington, mais quelle Italie représentera-t-il alors ? Celle, anti-atlantiste, qui semble prévaloir à la télévision, ou celle, à l’opposé, que semblent faire émerger les sondages ? Draghi pourra donc confirmer la traditionnelle ligne atlantiste tenue par l’Italie depuis plus de 70 ans mais devra tenir compte de ces fissures. Si elles ne sont pas encore des fractures, elles pourraient toutefois bien affaiblir l’exécutif à un moment où la cohésion, interne et vis-à-vis des alliés, est cruciale. Le président de la commission affaires étrangères du Sénat, Petrocelli, n’a pas tout à fait tort de souligner que ses prises de positions déchainant actuellement les polémiques étaient déjà connues lors de son élection et que le M5S auquel il appartient ne voyait pas de contradiction dans son hostilité à l’alliance occidentale et son admiration pour la Russie et la Chine. La Ligue et Salvini, s’il a choisi de faire profil bas, ne sont pas moins contradictoires. La distinction entre arme défensive et arme offensive risque de revêtir un sens plus politique que technique dans les discussions. Les 5 Etoiles affichent deux visages de plus en plus divergents, avec Giuseppe Conte d’un côté et le ministre Luigi Di Maio de l’autre, plus proche de Mario Draghi et du Parti démocrate, bien qu’il ne veuille pas jeter d’huile sur le feu. Ce dédoublement ne pourra pas durer longtemps, le Président du Conseil tente de le couvrir mais la guerre l’accentue. On imagine que le voyage à Washington sera marqué par les polémiques. »
COMMENTAIRE, Il Corriere della Sera, C. Rimini : « C’est la fin de la famille patriarcale » : « C’est la fin d’une tradition millénaire qui impose aux enfants le nom de leur père. Hier, le système tout entier d’attribution du patronyme a été déclaré illégitime par la Cour Constitutionnelle. Les nouvelles règles appelées à entrer en vigueur sont déjà connues : sauf mention contraire, l’enfant prendra le nom de ses deux parents. Si ces derniers n’arrivent pas à se mettre d’accord sur l’ordre des noms, le juge tranchera. Il est évident que cette solution sera difficile à gérer, surtout passée la première génération. Peut-être, pour les enfants de couples mariés, pourrait-on imaginer une solution simple : le nom de famille. Prévoir qu’au moment du mariage, les époux soient appelés à décider du nom de leur famille et que ce dernier (et seulement lui) soit transmis automatiquement aux enfants. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/04/2022
Björn Höcke : "Faire la paix sans armes !"
Allemagne. La figure de proue de la tendance nationaliste de l'AfD Björn Höcke : « La rhétorique de guerre dans tous les médias pro-gouvernementaux est devenue insupportable. La guerre en Ukraine est terrible, mais ce n'est pas notre guerre ! »
"Faire la paix sans armes !"
19:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Leefbaar Rotterdam souhaite une agréable fête du Roi.
Pays-Bas.
16:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Article de Lionel Baland avec les réactions de responsables politiques italiens au décès d'Assunta Almirante.
Italie. Les réactions de différents responsables politiques italiens, du centre-gauche au centre-droit, au décès d'Assunta Almirante :
https://www.breizh-info.com/2022/04/27/185772/italie-assu...
Giorgia et Assunta Almirante
13:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
"L’Italie est prête à envoyer des armes plus lourdes mais Conte s’y oppose."
Italie. Revue de presse.
La réunion d’hier à Ramstein entre les Etats-Unis et une quarantaine de pays pour évaluer collectivement les besoins d’aides militaires de l’Ukraine fait les gros titres de la presse italienne. Les observateurs évoquent dans l’ensemble une « alliance globale » pour isoler à la fois Moscou et Pékin. L’interruption de fourniture de gaz de la part de la Russie à la Pologne et à la Bulgarie est également citée : « Armes à Kiev, Poutine menace » - Le chef du Kremlin annonce des représailles en cas d’attaque. Berlin décide d’envoyer ses blindés (Corriere della Sera), « Otan-Russie, menaces de guerre » - Selon Londres il serait « légitime » de frapper en territoire russe ; le Kremlin annonce des représailles en cas d’attaque par le biais d’armes occidentales. Feu vert de Berlin à Ramstein pour l’envoi de blindés (La Repubblica), « L’Occident est uni contre Moscou » - L’alliance entre 40 pays nait à Ramstein. L’Allemagne enverra ses tanks à Kiev. L’affront de Poutine à Guterres : je ne cèderai pas sur le Donbass et la Crimée (La Stampa), « Moscou ferme les premiers robinets de gaz » - Gazprom suspend la fourniture à la Pologne et à la Bulgarie. L’UE reconnait un prix plafond du méthane pour l’Espagne et le Portugal. L’Italie souhaite à son tour en bénéficier (Il Messaggero), « Frappez la Russie » - L’escalade s’approche : Londres justifie les frappes ; le Kremlin menace de riposter contre les pays de l’Otan (Il Giornale), « Que fera l’Italie en cas de troisième guerre mondiale ? » - Une folie collective évoque cette possibilité, allant de Lavrov, Johnson à Zelensky, mais Draghi demeure silencieux (Fatto Quotidiano).
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Imarisio « Moscou menace d’attaquer l’Otan. »
ARTICLE, La Repubblica, C. Tito « L’Alliance défendra la Suède et la Finlande dès juin. »
PREMIER PLAN, Il Corriere della Sera, Marco Galluzzo : « L’Italie est prête à envoyer des armes plus lourdes mais Conte s’y oppose » :« ‘’L’Italie continuera à faire sa part sur la base des indications décidées par le Parlement. De ce point de vue, il y aura un nouvel envoi de la part de l’Italie d’équipements militaires, indispensables pour continuer à soutenir la résistance’’ : c’est ce qu’affirme le ministre de la Défense, Lorenzo Guerini, de retour en Italie après avoir participé au sommet convoqué par les Américains sur leur base de Ramstein en Allemagne. En vue de cet objectif, le gouvernement Draghi prépare un troisième décret afin d’augmenter le niveau des aides militaires en envoyant à Kiev des chars et de l’artillerie lourde. Pour Giuseppe Conte cependant, ce saut qualitatif en termes de fournitures militaires n’est pas souhaitable. Pour le leader du M5S, l’envoi d’armes doit se limiter aux armes défensives et il déclare pour cela : « nous avons demandé à Draghi et à Guerini de venir rendre des comptes au Parlement (…) Le M5S s’oppose à l’envoi d’aides militaires et aux contre-offensives qui excèdent le cadre de l’exercice légitime du droit de défense établi par l’article 51 de la Charte de l’ONU ». Une ligne du Rubicon qui irrite le PD. »
ENTRETIEN, Il Fatto Quotidiano, de Giuseppe Conte, leader du M5S : « Non aux armes offensives. Disons-le à Zelensky » : « L’important, c’est l’orientation politique, c’est-à-dire la raison pour laquelle nous fournissons des armes et non pas leur catégorie : Que les armes soient lourdes ou légères n’est pas la question. Le M5S s’oppose à l’envoi d’aides militaires et aux contre-offensives qui excèderaient le cadre de l’exercice du droit de légitime défense prévu par l’article 51 de la Charte des Droits de l’Homme. Le refus de l’escalade militaire est un point non-négociable pour le M5S. Nous avons demandé au Président du Conseil Draghi et au ministre de la Défense, Lorenzo Guerini, de rendre des comptes au Parlement de façon à ce qu’il y ait transparence totale et possibilité de connaître les interventions prévues par le gouvernement. Nous voulons que l’Italie soit partie prenante des négociations pour porter à une solution politique équilibrée. Personne, jusqu’à présent, ne nous a dit que l’objectif n’était pas de défendre l’Ukraine mais de détruire la Russie. [Et le Président Biden ? demande le journaliste] Ce serait un scénario de troisième guerre mondiale, une folie. Une éventuelle contre-offensive serait une perspective avec d’autres conséquences. Il faut en discuter, y compris avec Zelensky.’’ »
SONDAGE, Il Messaggero : « 55% des Italiens approuvent Draghi » : « Selon un sondage Ipsos réalisé du 19 au 21 avril 2022, 55% des citoyens de la péninsule portent un « jugement positif » sur le président du Conseil et 53% l’étendent au gouvernement tout entier. L’approbation est élevée parmi les plus de 65 ans (60%), très élevée chez les détenteurs d’un master (75%) et les entrepreneurs (74%) ainsi que les employés (62%). Draghi remporte l’adhésion des personnes ayant une licence à 59%. Le Président du Conseil récolte moins de jugements positifs parmi les chômeurs (38%), les commerçants (38%) et, de manière plus générale, parmi ceux qui détiennent uniquement le baccalauréat (46%). Les incessants conflits au sein de la majorité ne sont vus d’un bon œil que par 37% des sondés. »
(Source : ambassade de France à Rome)
13:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/04/2022
Assunta Almirante est partie.
Italie. Assunta Almirante, la veuve de l'ancien dirigeant du MSI Giorgio Almirante, nous a quitté à l'âge de 100 ans.
Durant des décennies, même après la mort de Giorgio Almirante en 1988, elle a été influente, dispensatrice de conseils mais aussi de vives critiques. Elle a soutenu Gianfranco Fini à la tête du MSI, puis a critiqué le virage de Fiuggi en 1995 (« trop de rapidité dans la liquidation du passé »), par lequel le MSI est devenu l'Alliance nationale.
16:00 | Lien permanent | Commentaires (0)