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02/03/2022

"Un consensus qui affaiblit les distinguos des alliés Ligue et M5S."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur l’intensification des attaques russes contre les principales villes ukrainiennes. Les médias reprennent également le discours du président ukrainien V. Zelensky, en visioconférence avec le Parlement Européen, ainsi que les propos du Président du Conseil M. Draghi devant les Chambre à l’occasion de la motion autorisant la cession d’aides et de matériel militaire à Kiev, outre la mise en place de structures d’accueil pour les réfugiés. L’alerte de l’ONU, prévoyant environ 4 millions de réfugiés, est aussi évoquée. La Farnesina déplace elle aussi son ambassade de Kiev à Lviv : « Un déluge de missiles sur les villes » - Des frappes sur Kiev et Kharkiv font plusieurs victimes civiles, Zelensky s’adresse à l’UE et aux Etats-Unis « prouvez que vous êtes de notre côté » (Corriere della Sera), « Le martyr ukrainien » - Troisième vague de frappes russes, les réfugiés sont désormais 700 000. De nouveaux pourparlers pour une trêve pourraient se tenir aujourd’hui. La Chine déplore le conflit ; Macron évoque des risques d’incidents militaires avec Moscou (La Repubblica), « Ukraine, c’est le siège » - Zelensky lance un appel à l’UE pour qu’elle intervienne (La Stampa), « Attaques contre les villes. La Chine se dit disposée à la médiation » - Les bourses sont en chute libre (Sole 24 Ore), « Un déluge de bombes » (Il Messaggero), « La transformation de Poutine de Tzar à criminel » - Poutine contre les civils, l’Europe défie la Russie. Bruxelles vote en faveur de l’entrée de Kiev dans l’UE (Il Giornale).

ARTICLE, Corriere della Sera, M. Guerzoni « L’Italie ne tourne pas le dos à l’Ukraine » : « Le président du Conseil Mario Draghi obtient dans les deux Chambres un soutien quasi unanime à la motion bipartisane qui engage le gouvernement à soutenir le peuple ukrainien avec l’envoi d’armes pour la défense. La situation humanitaire est très grave, 18 millions de personnes pourraient avoir besoin d'aide et la solidarité de l'Italie est au premier plan : le gouvernement a alloué 110 millions pour Kiev et est "prêt à faire plus", à commencer par l'activation de couloirs humanitaires pour les mineurs orphelins. Une ‘’décision difficile’’ certes, mais qui voit ‘’l’unité dans la condamnation de l’horreur’’, assure Draghi. Parmi les allocutions des principales personnalités politiques, il faut citer celle d’Enrico Letta, chef du PD « il faut une réponse unie, l’Italie ne peut que marcher aux côtés de ses alliés », celle de Matteo Salvini, leader de la Ligue ‘’envoyer des armes n’est pas la priorité, mais j’ai voté la motion car nous nous trouvons dans un moment où il faut s’unir’’, mais aussi celle de Giorgia Meloni, dirigeante de Fratelli d’Italia, qui est dans l’opposition ‘’c’est un passage difficile, mais la Constitution prévoit ces raisons qui permettent cette intervention’’.  »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un consensus qui affaiblit les distinguos des alliés Ligue et M5S » : « Le premier effet de l'agression de la Russie contre l'Ukraine est, sur le plan interne, un élargissement de l'unité nationale. Le vote en faveur des mesures décidées par le gouvernement de la part de l'opposition de droite de Giorgia Meloni offre une image d'unité sans précédent, et renforce le poids de l'Italie aux yeux du reste de l'Europe. Cela ne signifie pas pour autant que la chaîne eurosceptique et pro-Poutine s'est soudainement dissoute. Mais elle a dû s'adapter à une réponse forte et claire. Et elle a accepté, bien qu'avec quelques contorsions verbales, la fourniture d'armes au gouvernement de Kiev ».

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Follli « Le discours de Draghi modifie les scénarii » : « Draghi a dominé la nervosité d'une Assemblée dans laquelle les rumeurs ambiguës sur la Russie ont été dispersées et camouflées, mais qui sont néanmoins loin de disparaître. C'était un discours parfois dramatique et empreint de vérité, voire même irritant : comme lorsqu'il a annoncé sans tournures de phrase que chaque citoyen italien devra supporter sa part de sacrifices. La guerre en Ukraine change tout le scénario interne et marque un tournant, rien ne sera comme avant et le débat éternel entre souverainistes et pro-européens devra prendre tout autre chemin s’il ne veut apparaitre comme indigeste à l’opinion publique. Cette cohésion est nouvelle et il faudra voir par la suite si elle durera : tout dépend de la suite de la crise. »

SONDAGES, Il Messaggero « Oui aux sanctions pour 56% des Italiens » : « Selon un sondage SWG, l’attaque militaire russe contre l’Ukraine fait l’objet d’une condamnation nette de la part des Italiens : 79% des sondés la trouvent inacceptable, 9% compréhensible, 12% ne se prononcent pas. En ce qui concerne les mesures prises par l’Europe, les avis sont plus mitigés : 56% des sondés y sont favorables, 18% contre et 26% ne se prononcent pas. Parmi les 56% favorables à l’application de sanctions, 53% jugent ces dernières trop faibles, 18% les jugent adéquates, 6% trop fortes et 23% ne se prononcent pas. A la question « Pensez-vous que l’Italie doive appliquer des sanctions économiques contre la Russie ? », parmi les 56% favorables, 21% se prononcent pour appliquer des sanctions uniquement vers quelques oligarques et personnalités politiques, 18% se prononcent en faveur d’un arrêt des exportations et des importations à l’exception du gaz, 17% en faveur d’un arrêt des exportations et des importations, gaz compris. Au sein des partis : le Pd se déclare favorable aux sanctions à 74%, 10% contre ; la Lega favorable à 69%, 16% contre ; le Mouvement Cinq Etoiles favorable à 62%, contre à 18% ; Fratelli d’Italia favorable à 53%, 32% contre. Enfin, un peu moins de deux Italiens sur trois pensent que les sanctions appliquées ne seront pas suffisamment dissuasives dans l’éventualité d’actions militaires du même type ».

(Traduction : ambassade de France à Rome)

01/03/2022

L'AfD désire restaurer le service militaire.

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Allemagne. L'AfD désire restaurer le service militaire.

L'AfD est favorable à l'accueil de réfugiés ukrainiens.

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Allemagne. L'AfD est favorable à l'accueil de réfugiés ukrainiens en Allemagne.

"La Ligue amie de la Russie ? Il est clair qu’après une telle agression les choses changent."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les pourparlers d’hier à Gomel entre les délégations russes et ukrainiennes, ainsi que sur les attaques russes contre les principales villes de l’Ukraine. L’adoption à l’unanimité du décret de loi autorisant la fourniture d’aides et d’armes à l’Ukraine en Conseil des ministres est aussi citée. Aujourd’hui, le Président du Conseil M. Draghi interviendra devant les Chambres en vue de la motion autorisant la cession de matériel militaire à Kiev : « Négociations sous les bombes » - La rencontre s’est tenue hier entre Russes et Ukrainiens mais Poutine dicte les conditions. Les sanctions commencent à avoir des retombées significatives sur l’économie russe. De nouvelles attaques sur Kiev (Corriere della Sera), « La pluie de feu sur les villes » - L’offensive contre les civils s’est intensifiée pendant que les délégations russes et ukrainiennes se rencontraient. Les Alliés : Poutine est isolé (La Repubblica), « L’horreur et l’espoir » (La Stampa), « Assis devant la même table » - Russes et Ukrainiens négocient ; il y a des espoirs de paix mais les attaques militaires vont de l’avant (Il Messaggero), « Le dialogue commence sous les attaques » - La devise russe s’effondre sous l’effet des sanctions (Sole 24 Ore), « Poutine négocie et bombarde » - Moscou demande la Crimée et la neutralité de l’Ukraine mais vise en fait à couper en deux le pays. L’UE et l’Italie envoient des armes à Kiev (Il Giornale).

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « L’Italie enverra de l’aide et des armes à Kiev ; Les partis se posent des questions mais Draghi y est favorable » : « C’est aujourd’hui que Mario Draghi se rendra au Parlement et expliquera au pays que ‘’l’agression brutale et injustifiée’’ menée par Poutine ne s’arrête pas aux frontières de l’Ukraine et remet en cause la sécurité du monde entier, y compris la nôtre. Pour le Président du Conseil, nous sommes face à un tournant historique et il est vital que le front européen et occidental réagisse avec la plus grande fermeté et combatte de façon unie et coordonnée. Il en va de même pour le gouvernement et l’ensemble de l’hémicycle : il faut rester unis. Les décisions prises sont aussi graves que nécessaires et comprennent notamment l’envoi de ‘’moyens, de matériel et d’équipements militaires’’ au gouvernement ukrainien. C’est le point qui divise le plus les partis. Ainsi, de Salvini à Conte, Draghi leur a tous téléphoné pour leur expliquer les raisons de ce décret dérogeant à la loi sur l’exportation des armes. Cette série d’appels semble avoir remobilisé et réunifié la majorité en vue des allocutions de Draghi aujourd’hui à 10 heures au Sénat et à 15h30 à la Chambre. Le M5S se déchire sur la question mais Conte a donné son ‘’plein soutien’’ à Draghi. Salvini invite ‘’à la prudence et à la plus grande diplomatie’’ mais confirme le soutien de la Ligue. Hier, le Conseil des ministres s’est donc finalement déroulé sans accrocs malgré les visages tendus et le silence de la Ligue, et le décret a été approuvé à l’unanimité. Mais l’aval du Parlement et de toutes les forces politiques est nécessaire, y compris Fratelli d’Italia. Ensuite, Les ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Economie définiront le détail des armes à fournir à l’Ukraine grâce au pont aérien assuré par l’OTAN. Il s’agira d’ ‘’instruments de défense’’ comme l’indique la résolution qui fera l’objet de la plus grande unité nationale, portée par les Présidences du Conseil et de la République. Et tant pis si Vito Petrocelli, membre du Mouvement 5 Etoiles et président de la commission Affaires étrangères au Sénat a l’impression que son homologue à la Chambre, l’ancien ministre démocrate Piero Fassino, s’est moqué de lui. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Que reste-t-il du parti de Moscou ? » : « La tragédie ukrainienne modifie les termes de la politique européenne et italienne plus rapidement que quiconque aurait pu le prévoir. En ce qui concerne l'Italie, le fait le plus marquant est le brouillard dans lequel le "parti russe" semble se diluer, sans pour autant disparaître. Jusqu'à hier, Salvini était le point de référence de ce "parti", mais maintenant il garantit son soutien sans réserve à Draghi et à ses mesures de soutien à Zelensky. Cela n'élimine pas les ambiguïtés de sa position, qui change d'heure en heure. Dimanche, le leader de la Ligue italienne était intervenu à la télévision pour s'opposer aux sanctions : "Pas en mon nom", avait-il déclaré, reprenant un célèbre slogan du mouvement international pour la paix. En tout cas, dans la soirée, Salvini avait déjà corrigé le sens de ses propos pour ne pas heurter le gouvernement dont il est membre. Hier, après avoir approuvé l'envoi d'armes et de véhicules à Kiev, il est revenu pour faire l'éloge d'un engagement générique de Poutine (lors d'un appel téléphonique avec Macron) à mettre fin aux attaques contre des cibles civiles. Salvini en parle presque comme si c'était la fin de la guerre, se présentant toujours comme l'interprète laïc du pape François. Concrètement, la Ligue ne peut que soutenir la ligne Draghi qui est celle européenne, ou plutôt euro-américaine. Mais l'effort est évident : il n'y a pas de politique étrangère cohérente de la Ligue, alors que les liens avec la Russie ont été solides. Il s'ensuit que le revirement imposé par les circonstances est précaire et empreint de tactique. Il est clair, en revanche, qu'un retour sur le terrain du "parti russe" serait incompatible avec l'unité nationale, c'est-à-dire l'esprit qui a rendu Draghi plus fort et qui est destiné à ne pas disparaître tant que durera le conflit à l'Est. Un désaccord sur l'Ukraine, une question cruciale pour l'Occident, obligerait la Ligue à quitter le gouvernement. Et cela vaut également pour la partie du Mouvement Cinq Étoiles, notamment le courant de Conte, qui a partagé avec Salvini l'élan "poutiniste" et qui est maintenant obligée de se confronter à la réalité. Ici aussi la même prudence tactique, contredite ici et là par des voix isolées. Comme le président de la commission des affaires étrangères du Sénat, M. Petrocelli, qui s'est élevé contre les choix du gouvernement. »

ARTICLE, La Repubblica C. Vecchio « Le réseau transversal qui défend le Tzar » : « Quels sont les principaux protagonistes du monde politico-intellectuel italien qui défendent l’invasion russe en Ukraine, en vertu de motifs divers : pacifisme, poutinisme ou haine de l’OTAN ? En tête de ce "front de justification", figure Ugo Mattei, juriste de gauche, connu pour ses positions anti GreenPass, qui cherche à dédouaner Poutine (« Non, Poutine n’est pas Hitler », « Poutine a été mis là par les Américains, puis il a échappé à leur contrôle. (…) « il ne bombardera pas les civils, n’utilisera pas le nucléaire ») et appelle à l’action des casques bleus. Au Parlement, les militants d’Alternativa (anciens élus du M5S), par la voix de Pino Cabras, analyste financier, plaident pour la neutralité de l’Ukraine et font remonter les causes de l’invasion russe à « l’humiliation subie après la chute du Mur par l’ex-Union soviétique ». La formation Manifesta refuse de voter le décret et la résolution visant à envoyer des armes en Ukraine – position partagée par Vito Petrocelli (M5S), chef philo-russe de la Commission des Affaires Étrangères au Sénat. Le philosophe Diego Fusaro fait de l’expansionnisme de l’OTAN la cause de l’invasion russe. Enfin, Matteo Salvini, a exprimé de sérieux doutes sur l’opportunité de livrer des armes à Kiev avant de faire finalement volte-face et de voter la résolution ».

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Lorenzo Fontana, secrétaire adjoint de la Ligue et responsable des affaires étrangères du parti, « La Ligue amie de la Russie ? Il est clair qu’après une telle agression les choses changent » : « ‘’Je n’en reviens pas, Vladimir Poutine a toujours été un fin stratège mais l’agression de l’Ukraine est pour moi incompréhensible. La Ligue n’est pas particulièrement amis avec la Russie, elle a cherché à entretenir des relations normales, mais au même titre que la France ou l’Allemagne par exemple. D’ailleurs, 30% du gaz européen vient de là. Mais il est clair qu’après une telle agression les choses changent. La sécurité de toute l’Europe a été mise en danger et un tel acte porte préjudice à la Russie elle-même. Pour notre part, nous voterons en faveur des mesures prises aussi bien par Rome que par Bruxelles. Nous devons maintenant afficher l’image d’un pays uni afin d’amener la Russie à la négociation et éviter l’escalade. Mais il y aura de toute façon des dommages. Les relations du reste du monde avec la Russie vont changer, et cela rapprochera Moscou de la Chine. Et ce n’est pas le pire des scénarios. Nous devons revoir notre modèle pour ne plus nous retrouver dans de telles situations de dépendance, y compris vis-à-vis de la Chine, par exemple avec l’électronique et les micro-puces. Or sur le plan géopolitique l’UE ne compte pas beaucoup, ce sont les Etats qui comptent. Dans ces négociations, Macron compte parce qu’il est le président tournant de l’Europe, mais aussi parce qu’il est français. Il me semble peu probable que nous mettions sur pied une armée européenne. En revanche, si nous renforçons l’armée italienne, nous rendrons service à l’Europe’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Giorgia Meloni rencontre l'ambassadeur d'Ukraine.

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Italie. La dirigeante de Frères d'Italie a rencontré à Rome l'ambassadeur d'Ukraine et lui a réitéré la solidarité de son parti avec le peuple ukrainien, qui, selon elle, enseigne au monde ce que signifie se battre pour la liberté.

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Autriche : le parti patriotique FPÖ s'oppose à l'accueil de refugiés ukrainiens.

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Autriche. Le FPÖ s'oppose à l'accueil de réfugiés ukrainiens en Autriche. Il préfère les voir accueillis par des pays voisins de l'Ukraine.

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28/02/2022

Belarus : le référendum constitutionnel révoquant le statut non-nucléaire du pays est adopté.

Belarus. Le référendum constitutionnel révoquant le statut non-nucléaire du pays est adopté avec 65 % :

https://www.rtbf.be/article/le-renforcement-des-pouvoirs-...

"Salvini ne cautionne pas l’envoi d’armes létales."

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Italie. Revue de presse. 

ENTRETIEN, La Stampa, de Luigi Di Maio, ministre des affaires étrangères « Si nous n’arrêtons pas Poutine, la prochaine invasion aura lieu dans un pays européen » : « ‘’Ma première pensée va à la société civile, que nous essayons d'aider par tous les moyens. Notre ambassadeur, Pier Francesco Zazo, a demandé à rester à Kiev. Il y a 100 Italiens avec lui dans sa résidence et environ 1 900 dans toute l'Ukraine. Pour l'instant, personne ne peut être évacué. On parle d'une guerre Russie-Ukraine, mais elle n'a qu'un nom : Vladimir Poutine. Si on ne l'arrête pas, le prochain pays visé pourrait être un pays d'Europe. C'est pourquoi nous adoptons de lourdes sanctions et l'ONU demandera une trêve humanitaire pour évacuer les femmes et les enfants, pas seulement les Italiens, qui doivent pour l'instant rester en sécurité là où ils sont. Je n'ai jamais vu des sanctions aussi dures. Nous frappons également les réserves de la Banque centrale russe. En gros, nous empêchons la Russie de pouvoir refinancer la monnaie et donc d'éviter la dévaluation. Nous appliquons une série de sanctions qui touchent les banques, les oligarques, Poutine et Lavrov, mon homologue russe. L'UE financera l'achat d'armes pour les civils et les militaires ukrainiens afin de contrer l'invasion russe. J'espère que les négociations seront décisives, mais elles doivent être justes et réelles. Si Poutine veut que le président Zelensky s'assoie à la table en tant que président démissionnaire, qu'il abandonne une partie de l'Ukraine et retire ses soldats, il s'agit d'une provocation et non d'une négociation. J'ai eu un entretien téléphonique avec le ministre ukrainien des affaires étrangères, M. Kuleba, qui m'a dit de leur volonté de défendre leur rêve de rejoindre l'UE et l'OTAN. Un rêve plus fort que n'importe quel missile. Nous parviendrons à résoudre cette crise si nous croyons fermement au multilatéralisme et à la diplomatie’’. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Fiorenza Sarzanini, « Missiles, mitraillettes et munitions ; l’Italie aidera les Ukrainiens” » :

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Monica Guerzoni, « Draghi et la ligne de la ‘fermeté’ ; Salvini ne cautionne pas l’envoi d’armes létales » : « Finie la demi-mesure ; le Président du Conseil italien prône la plus grande fermeté face à ce qu’il qualifie ‘’d’acte barbare et de menace pour l’ensemble de l’Europe’’. Le chef de la Ligue a pour sa part tenu à prendre ses distances quant à la décision de fournir des armes létales à l’Ukraine mais renouvelle toutefois sa confiance au gouvernement italien. Mario Draghi s’exprimera demain devant le Parlement. Il condamne absolument la violence et prend acte d’une escalade belliqueuse qui remet en cause la sécurité du monde entier et change définitivement l’histoire puisque l’on risque un potentiel conflit mondial. S’il avait d’abord fait preuve de prudence, il a ensuite été l’un des premiers à fermer l’espace aérien italien à la Russie. Il a adhère pleinement à la ligne dure de Biden, Scholz, Macron et, sur le plan intérieur, d’Enrico Letta. Draghi a pris position en faveur du blocage de la Russie du circuit SWIFT, comme acte de guerre défensif. Il expliquera à ses concitoyens les conséquences pour l’économie italienne. Une nouvelle suspension du Pacte de Stabilité pourrait d’ailleurs permettre de les mitiger. Il s’est entretenu à ce sujet avec Berlusconi ainsi que les autres leaders politiques. Le leader de Forza Italia est favorable à toute mesure pour contrer l’augmentation des prix de l’énergie, freiner l’escalade des tensions et à l’ouverture de couloirs humanitaires. Face à la Chambre, le Premier ministre soutiendra davantage de souplesse dans le recours aux différentes sources d’énergie électrique, l’accueil à bras ouverts des réfugiés et l’envoie d’hommes et d’armes en Ukraine. Ce sera l’épreuve ultime pour le gouvernement d’unité nationale qui s’enflamme face aux réticences de Salvini. D’autant plus que Giorgia Meloni, représentant la seule force d’opposition, soutient la décision de Draghi. Le décret doit être approuvé aujourd’hui en Conseil des ministres. Les Présidents des commissions affaires étrangères, Piero Fassino et Vito Petrocelli, ainsi que le Secrétaire d’Etat Enzo Amendola travaillent à un accord pour une résolution parlementaire à l’unanimité et trancheront notamment sur la mention explicite ou non de la question des armes. »

ARTICLE, La Repubblica, « Polémiques autour du JT de Rai Due qui justifierait Poutine » : « Il a d’abord accusé l’Alliance atlantique "Il suffit de regarder la carte pour voir qu'au cours des 30 dernières années, celui qui s'est étendu n'est pas la Russie, mais l'OTAN". Il a ensuite crédité la théorie de Poutine de la fuite du président ukrainien à Lviv. Tout ça en 24 heures, les heures cruciales de l'invasion. Deux reportages diffusés non pas par la télévision publique de Moscou, mais par la RAI. Le directeur du TG2, Gennaro Sangiuliano, nommé en 2018 [à l’époque du gouvernement Ligue-M5S et proche de Matteo Salvini, ndt.] se trouve désormais sur la sellette, après les protestations du Parti démocrate, déplorant un comportement ‘’inadmissible au moment où la propagande russe agit de manière persuasive’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

27/02/2022

Giorgia Meloni : "L'Ukraine enseigne au monde entier une grande leçon de dignité, enseigne à tous ce que signifie se battre pour la liberté."

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Italie. La dirigeante de Frères d'Italie Georgia Meloni écrit sur Twitter : « L'Ukraine enseigne au monde entier une grande leçon de dignité, enseigne à tous ce que signifie se battre pour la liberté. »

Un député du parti du Progrès norvégien propose Zelensky pour le prix Nobel de la Paix.

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Norvège. Un député du parti du Progrès propose Zelensky pour le prix Nobel de la Paix :

https://www.lavenir.net/cnt/dmf20220226_01668279/ukraine-...

26/02/2022

Giorgia Meloni intervient aux USA à la CPAC.

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Italie et USA. La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni intervient aux USA à la CPAC, la plus grande conférence conservatrice au monde.

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Sylvi Listhaug dénonce l’invasion de la Norvège par la Russie.

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Norvège. La dirigeante du Parti du Progrès Sylvi Listhaug dénonce l’invasion de la Norvège par la Russie.

25/02/2022

Article de Lionel Baland : "Quand la gauche pensait la nation. Chronique du livre de Jean-Numa Ducange."

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Allemagne et Autriche. « Quand la gauche pensait la nation. Chronique du livre de Jean-Numa Ducange. » :

https://www.breizh-info.com/2022/02/25/180436/quand-la-ga...

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"Berlusconi s’adresse aux siens : il faut condamner fermement cette attaque."

Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la poursuite de l’offensive militaire russe en Ukraine, les scènes de guerre et les blessés, largement reprises en une, et évoquant notamment les nouvelles sanctions décidées par l’Union Européenne et la position de l’Italie, le Président du Conseil ayant lancé un appel « à l’unité, à la fermeté et à la détermination » alors que le Président de la République S. Mattarella, à l’occasion du Conseil supérieur de défense, a évoqué les craintes sur un « effet domino » à l’Est. Le ministre de la Défense L. Guerini a annoncé pour sa part l’envoi de 1000 soldats italiens à disposition de l’Otan.

ARTICLE, Il Giornale « Berlusconi s’adresse aux siens : il faut condamner fermement cette attaque. Je m’active pour la paix et pour sauver des vies humaines » : « L’heure n’est plus aux divisions. Face à la déflagration du conflit en Ukraine, la réaction des partis italiens qui soutiennent le gouvernement Draghi est chorale. Berlusconi aussi, malgré une amitié personnelle de longue date avec Vladimir Poutine, donne un signe clair et assume une position bien définie. En parlant avec ses proches, le président de Forza Italia exprime ‘’une condamnation ferme et une grande préoccupation pour l’utilisation de la force, qui ne représente jamais une solution. je suis en train de mettre mes relations internationales au service de la paix, pour sauver des vies humaines et pour arrêter la destruction en Ukraine mais aussi pour défendre l’Europe et ses citoyens des possibles conséquences économiques du conflit.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

24/02/2022

Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet est le premier parti des Pays-Bas en nombre de membres.

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Pays-Bas. Le Forum voor Democratie de Thierry Baudet est le premier parti du pays en nombre de membres.

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Thuringe : les nationalistes de l'AfD donnés premiers devant les post-communistes de die Linke.

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Allemagne. Thuringe. Sondage pour des élections pour le Parlement de Thuringe :

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die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

CDU : démocrates-chrétiens

SPD : sociaux-démocrates

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Andere : autres

Les réactions politiques italiennes à l'entrée de troupes russes en Ukraine.

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la crise ukrainienne (au moment de leur parution, l’offensive militaire russe n’avait pas encore eu lieu), et notamment sur l’alerte des Etats-Unis sur une attaque imminente de la part des Russes. Les observateurs évoquent notamment les possibles conséquences économiques pour l’Italie et la remise en cause de l’idée même de l’Europe selon la vision du président russe V. Poutine :  « L’Ukraine sera envahie dans les prochaines heures » (Corriere della Sera), « L’Ukraine attend l’invasion » - Les services de renseignements américains anticipent une offensive à grande échelle d’ici 48 heures (La Repubblica), « Ukraine, Moscou accélère » (Il Messaggero), « Le compte à rebours » - Poutine prêt à attaquer Donetsk et Lougansk. Berlusconi : nous mettons à disposition notre réseaux de relations (Il Giornale), « Adieu à Moscou, Draghi aux ordres de Biden » - Rappelé à l’ordre, Draghi ne se rendra plus à Moscou (Fatto Quotidiano). L’annonce du Président du Conseil M. Draghi sur la fin de l’état d’urgence sanitaire à partir du 31 mars est également citée en Une : « Covid, l’urgence est terminée » (Corriere della Sera), « Draghi : l’état d’urgence est terminé, nous rouvrons tout » (La Stampa), « Santé, l’état d’urgence finira à partir du mois d’avril » (Sole 24 Ore).

ARTICLE, corriere.it, F. Stefanoni « Les réactions politiques » : « Les condamnations de l'attaque proviennent de toutes les forces politiques, mais il y a eu un clash entre la Ligue et le Parti démocrate. Matteo Salvini, chef de la Ligue, et par le passé proche des positions de la Russie de Poutine et opposé aux sanctions économiques contre Moscou, a appelé au dialogue et rappelé qu'il avait déjà parlé avec les ambassadeurs des deux pays en conflit, ajoutant : "La Ligue condamne fermement toute agression militaire, l'espoir est un arrêt immédiat de la violence. Je soutiens Draghi pour une réponse commune des alliés". Cependant, Emanuele Fiano, du Parti démocrate, a répondu : "Ce n'est certainement pas le moment de faire des condamnations générales. Peut-être certaines personnes ne réalisent-elles pas pleinement la gravité de ce qui se passe en Ukraine. L'agression décidée par Poutine doit être condamnée sans "si" ni "mais". Pour une fois, Salvini devrait être clair et sans équivoque à ce sujet, sans hésitation’’Mauro Berruto, du secrétariat du PD, a écrit sur Twitter : "La Ligue condamne fermement toute agression militaire" ? Non, Matteo Salvini, elle doit condamner explicitement la #Russie et l'action imprudente de l'homme dont tu avais la photo imprimée sur ton T-shirt."Salvini a répondu aux attaques sur Radio Liberty : "Si quelqu'un utilise ce qui est une tragédie pour la polémique politique italienne, pour des querelles, il montre qu'il est un petit homme. Il y a une guerre en cours, il y a des missiles, il y a des attaques, donc nous devons nous unir pour arrêter cette tragédie le plus vite possible. Si quelqu'un l'utilise à des fins internes, pour équilibrer la majorité et des choses comme ça, il est vraiment hors du commun". Pour Tajani, coordinateur de Forza Italia : "Nous condamnons fermement l'agression militaire russe à laquelle nous assistons avec une grande inquiétude. Nous soutenons l'unité de l'Occident face à cette énième violation de la Charte des Nations Unies’’. Toujours sur Twitter, Matteo Renzi d’ Italia Viva, souligne : "l’attaque russe en Ukraine est inacceptable. Une pensée pour les victimes de cette guerre absurde et les familles qui pleurent leurs proches. L'Italie est, comme toujours, aux côtés de l'Europe et des États-Unis au nom de la liberté et des valeurs". La vice-présidente de la Chambre des députés de Fratelli d’Italia, Wanda Ferro, s'est exprimée dans l'hémicycle : "Fratelli d'Italia, qui exprime sa ferme condamnation de ce qui se passe ces dernières heures en Ukraine, avait demandé que le Président du Conseil Draghi vienne dans l'hémicycle, en raison de son autorité internationale déclarée, pour expliquer quelle position est prise par rapport à ce conflit et à une Europe qui était censée l'atténuer. M. Draghi devrait venir et faire son rapport immédiatement afin que le Parlement puisse prendre des initiatives sans plus attendre. Le président Fico devrait nous donner une date dès que possible’’ ».

ARTICLE, repubblica.it R. Castelletti « Ukraine-Russie : sur Twitter, G. Meloni critique la France pour son ingérence en Italie alors que la guerre éclate » : « A 7h40, la leader de Fratelli d’Italia s’en est pris au gouvernement français, à Draghi et au Traité du Quirinal, alors même que la guerre éclatait en Ukraine. Meloni a fustigé la disposition du Traité bilatéral (qualifié d’ « absurde », « signé sans discussion au Parlement », « toujours pas ratifié ») visant la participation d’un ministre français au prochain Conseil des ministres italien, qu’elle juge « scandaleuse et inacceptable ». Malgré les critiques, Meloni a renforcé ses commentaires contre l’ingérence française en mentionnant dans de nouveaux tweets les attaques à la « Constitution, la souveraineté et la liberté » de l’Italie. Elle a finalement qualifié d’ « inacceptable » l’attaque de Poutine dans un message sur Facebook à 9h, deux heures après l’entrée des chars russes en Ukraine ».

ARTICLE, foglio.it, C. Caruso « Ukraine, Draghi appelle à une réponse immédiate, Salvini condamne l’agression » : « Ce soir, le Président du Conseil se rendra à Bruxelles pour une réunion extraordinaire du Conseil européen. Dans la matinée, une réunion du Conseil des ministres était également prévue. Une réunion du G7 se tiendra dans les heures qui suivent.  Mario Draghi a déjà informé les ministres que le Comité interministériel pour la sécurité de la République, sera convoqué ce matin. Dans un communiqué, le ministre des Affaires Etrangères Luigi Di Maio a également condamné : "L'opération militaire russe est une agression très grave et non provoquée contre l'Ukraine, que l'Italie condamne fermement. Une violation du droit international. L'Italie est aux côtés du peuple ukrainien, ainsi que de ses partenaires de l'UE et de l'Atlantique". Pour l’opposition, Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia) déplore ‘’ L’attaque de guerre à grande échelle de la Russie de Poutine contre l'Ukraine è inacceptable. L'Europe replonge dans un passé que nous espérions ne plus jamais revivre. Il est temps de faire des choix. L'Occident et la communauté internationale doivent être unis pour prendre toutes les mesures utiles afin de soutenir Kiev et le respect du droit international’’. Pour Forza Italia, le ministre de l’administration Renato Brunetta ‘’ Les nouvelles dramatiques en provenance de l’Ukraine exigent que nous adoptions tous une position ferme et unie contre l'attaque russe. Une attaque injustifiée et injustifiable, comme l'a dit le président Draghi. La réponse de l'Italie, avec ses alliés européens et de l'OTAN, sera compacte et immédiate." Pour  Giuseppe Conte, chef de file des 5 Etoiles : "Nous condamnons fermement l'attaque russe qui précipite la situation et éloigne toute solution diplomatique. Nous avons confiance dans une réponse européenne commune et dans la contribution que l'Italie peut apporter. Mes pensées vont à la population civile, pour laquelle je suis profondément inquiet". Enfin Giovanni Toti, fondateur du parti centriste Coraggio Italia ‘’ L'Occident uni a le devoir d'intervenir fermement face à cette attaque contre la démocratie, contre nous tous. Nous soutiendrons le Président du Conseil Draghi et le gouvernement italien dans toute décision qu'ils prendront avec les alliés pour rétablir la paix". ».

ARTICLE, Il Giornale, P. F. Borgia « Berlusconi remet sa veste de diplomate : nous mettons à disposition nos relations internationales » : « Hier à Arcore (Milan), S. Berlusconi a convoqué une réunion avec les dirigeants de Forza Italia sur la crise internationale et celle énergétique. C’est le moment de déployer toutes les forces diplomatiques à disposition afin d’éviter une dérive militaire. Dans un communiqué, le parti Forza Italia ‘’met à disposition tout son prestige et ses relations internationales, notamment au sein du PPE, afin de favoriser une solution pacifique’’. Forza Italia revendique ainsi son attachement aux valeurs atlantiques et européennes mais veut avancer ‘’selon une voie plus pragmatique’’. ‘’Notre ligne est en faveur de sanctions graduelles et porportionnées en gardant le dialogue ouvert’’ fait savoir une source. »

ARTICLE, messaggero.it,  rédaction en ligne, « les réactions de la politique italienne » : « Le leader du PD, Enrico Letta a beaucoup commenté les derniers événements en Ukraine et a proposé d’organiser une démonstration à 16 h devant l’ambassade de Russie en Italie pour «exprimer notre ferme condamnation de l’invasion russe ». Il réclame que l’Italie assume une position claire, car si « nous ne défendons pas l’Ukraine, nous ne nous défendons pas nous-mêmes. » Comme Letta, Debora Serracchiani, cheffe des groupes parlementaires du PD à la Chambre, demande une prise de position immédiate de la part de Draghi d’ici demain. Le vice-secrétaire du PD, Giuseppe Provenzano ainsi que la chef des groupes parlementaires du PD au Sénat, Simona Malpezzi s’alignent à cette demande.  Le Président de la Région du Latium, ancien secrétaire du PD, Nicola Zingaretti ainsi que les maires de Rome, Roberto Gualtieri, de Naples, Gaeatano Manfredi et de Florence, Dario Nardella (qui a eu un entretien téléphonique avec le maire de Kiev) ont condamné l’attaque russe, acte « inacceptable » (Zingaretti), « irresponsable » (Nardella) et « injustifiable » (Gualtieri). Du côté du M5S, Giuseppe Conte, leader du Mouvement et ancien Président du Conseil, condamne lui aussi l’attaque russe « qui éloigne tout espoir d’une solution diplomatique. Nous confions toujours dans une réponse européenne et dans la contribution que l’Italie peut apporter au niveau international ». Sergio Battelli, président de la Commission pour les politiques européennes, condamne également cette « action folle qui ramène la guerre en Europe » et exprime sa pleine solidarité à la société civile ukrainienne. »

ARTICLE, stampa.it « les réactions » : « Le léghiste et chef du groupe souverainiste Identité et démocratie, Marzo Zanni, juge nécessaire des ‘’efforts de l’UE et du gouvernement pour que les citoyens n’aient pas à supporter les conséquences du conflit’’, exprimant ainsi la volonté d’éviter un affrontement armé avec la fédération russe et la nécessité de ne pas se limiter à des actions ciblées auxquelles travaille tout de même l’UE. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

23/02/2022

"L'Autriche neutre doit se tenir en dehors du conflit ukrainien."

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Autriche. Le président du FPÖ Herbert Kickl :

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"L'Autriche neutre doit se tenir en dehors du conflit ukrainien."

Permanence de Leefbaar Rotterdam pour les municipales.

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Pays-Bas. Rotterdam.

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"Pensez-vous que le Parti Populaire devrait former une coalition gouvernementale avec Vox ?"

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Espagne. Sondage DYM : « Pensez-vous que le Parti Populaire devrait former une coalition gouvernementale avec Vox ? »

Ensemble des électeurs :

Oui : 28,4 %

Non : 55,8 %

Électeurs du Parti Populaire :

Oui : 59, 8 %

Électeurs de Vox :

Oui : 89,5 %

"Votez Forum voor Democratie, le 16 mars."

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Pays-Bas. Campagne pour les municipales :

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"Votez Forum voor Democratie, le 16 mars."

"Salvini et Meloni divisés sur les sanctions : la Ligue est favorable à des sanctions légères."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les sanctions décidées par l’UE et les Etats-Unis contre la Russie après la reconnaissance par Vladimir Poutine de l’indépendance des régions séparatistes de Donetsk et de Louhansk.

Draghi craint une crise énergétique et économique ; Salvini et Meloni divisés sur les sanctions : la Ligue est favorable à des sanctions légères (Il Giornale).

PREMIER PLAN, La Repubblica, « "Condamnation ferme sur le Donbass" Et Draghi cherche toujours le dialogue », par Tommaso Ciriaco : «   Le voyage de Mario Draghi en Russie est reporté sine die. Après douze heures de silence – aussi par prudence sur les conséquences possibles d'une crise énergétique qui finirait par frapper durement l'Italie -, le Premier ministre est intervenu pour exprimer sa "ferme condamnation" de la reconnaissance du Donbass. "Il s'agit d'une violation inacceptable de la souveraineté démocratique et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a-t-il déclaré, assurant qu'il était "en contact permanent avec les alliés pour trouver une solution pacifique et éviter une guerre au cœur de l'Europe". Le fait que les premières "punitions" décidées par les pays membres soient légères, à vrai dire, ne peut déplaire à Rome. La diplomatie italienne n'a même pas eu à se battre trop fort pour cet objectif, soutenu pour l'instant par la France et l'Allemagne. Le problème est plutôt le risque d'une nouvelle escalade de la part de Moscou, qui aurait un double effet : renforcer les sanctions et placer l'Italie encore plus dans le collimateur du chantage énergétique de Poutine. Un scénario qui inquiète l'exécutif. Bien sûr, le printemps arrive à grands pas : le temps chaud réduira les besoins énergétiques de l'Italie et le coût de ses factures. Mais ce raisonnement ne s'applique guère aux entreprises. Et puis, un problème demeure : face à une véritable guerre déclenchée par la Russie, quelles marges aurait le gouvernement ? Aucune, ou presque. Cela ressort clairement des propos de Luigi Di Maio, qui fera son rapport au Parlement aujourd'hui : " La reconnaissance du Donbass est inacceptable. L'Italie est absolument convaincue de poursuivre sur la voie des sanctions. Une ligne inévitable, bien que tempérée par un travail diplomatique pour éviter le pire“. Matteo Salvini, en revanche, a su se montrer tendre avec Moscou. Le leader de la Ligue a toujours été pro-Poutine, et il ne l'a pas nié : "Je suis un partisan de la paix et du dialogue. Si nous sommes membres d'une alliance qui fait un choix, nous la soutenons. Mais que l'Italie ne soit pas l'agneau sacrifié. J'espère qu'il n'y a pas besoin de sanctions, aussi parce qu'on les appelle des contre-sanctions". La diplomatie italienne devra évoluer le long de cette crête subtile. Certainement pas dans le souci de plaire à Salvini, mais plutôt pour éviter le risque d'un choc énergétique. C'est un équilibre délicat : l'attaque du Wall Street Journal, qui dénonce les hésitations de Rome face aux sanctions liées au spectre d'une crise énergétique, à quoi il faut ajouter la prudence en matière d'énergie, qui n'aura certainement pas enthousiasmé nos partenaires anglo-saxons et certains pays de l'UE. Et, enfin, l'attitude distante avec laquelle le Premier ministre a agi pendant les heures les plus dures de la crise, alors que Washington, Londres, Paris et Berlin étaient engagés dans une tournée diplomatique intense. Toutefois, il est possible que ce soit précisément la position moins exposée du premier ministre - à côté d'un ADN indubitablement atlantiste - qui puisse débloquer la mission à Moscou pour le début du mois de mars. Avec une condition préalable - un accord avec Biden - et un objectif : une médiation entre les deux superpuissances. Pour autant que les conditions sur le terrain le permettent. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Le réseau pro-russe au sein du gouvernement » par Stefano Folli : « L’attaque acerbe du Wall Street Journal contre le gouvernement italien, et contre le Premier ministre Draghi en particulier, laisse perplexe. L'accusation selon laquelle Rome est le maillon faible de l'alliance occidentale ressemble plus à un procès d'intention qu'à autre chose. Ou peut-être s'agit-il d'un réflexe conditionné qui se déclenche lorsque l'Italie est mentionnée dans une crise internationale. Draghi n'a en fait rien fait pour mériter cette critique. La visite en Russie ne s'est pas concrétisée et serait de toute façon intervenue après les voyages de Macron et de la chancelière allemande. Hier, le Premier ministre a publié une déclaration dans laquelle la position italienne, aux côtés de l'Union européenne et dans le cadre de l'OTAN, est réaffirmée sans ambiguïté : en effet, sans même certains "distinguos" sémantiques dans lesquels, en d'autres occasions et avec d'autres gouvernements, se cachait la tentation du double jeu. D'où vient donc la suspicion du journal économique ? En premier lieu, la dépendance énergétique de l'Italie : un pays politiquement faible, en état d'urgence semi-permanent et privé de gaz, semble le candidat idéal pour la pression de Poutine. Mais il semble que ce ne soit pas le cas : Rome se prépare à soutenir loyalement les sanctions. Deuxièmement, la méfiance croissante à l'égard d'un important pays de l'OTAN est due aux voix discordantes au sein de la majorité. Et cela a été encore plus évident dans la saison de l'exécutif Conte-1. En gros, il y a un parti pro-russe, ou plutôt pro-Poutine, qui était déjà très fort à l'époque de l'alliance Cinq étoiles et Ligue.  Mais aujourd'hui, Conte, allié du Parti démocrate, veille à ne pas faire de faux pas et sa sympathie pour l'autocrate de Moscou a été dictée par le simple opportunisme. Matteo Salvini, en revanche, maintient une ligne peu orthodoxe en ce qui concerne la gravité de la crise. Il l'a souligné hier, en minimisant la nécessité de sanctions et en attribuant à Poutine une bonne volonté que personne d'autre n'a remarquée. Le chef de la Ligue est, en somme, le représentant le plus autorisé de ce réseau pro-russe que les poutinites ont patiemment construit en Europe occidentale, par des moyens légaux et peut-être illégaux. Il s'agit d'un réseau qui comprend des groupes d'extrême droite aux côtés de groupes d'extrême gauche équilibrés : l'idéologie qui les unit à Moscou, comme nous le savons, est une forme plutôt confuse et pragmatique de nationalisme populiste. Aujourd'hui, Salvini occupe une place de choix dans cette pyramide, ayant signé il y a quelques années un pacte d'amitié avec la formation politique qui se réfère à l'autocrate. Mais Salvini lui-même est un personnage clé de la coalition pro-Draghi, donc à l'étranger, ils peuvent supposer qu'il est capable de l'influencer. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

22/02/2022

Thierry Baudet estime que les Pays-Bas doivent préserver la paix.

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Pays-Bas. Le président du Forum voor Democratie Thierry Baudet estime que le rapprochement de l’Ukraine avec l’Union Européenne et l’OTAN pressurise la Russie. Il estime  que les Pays-Bas ne doivent pas prendre part au cadre de guerre antirusse, mais préserver la paix.

Geert Wilders s'oppose aux sanctions contre la Russie.

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Pays-Bas, Russie et Ukraine. Le dirigeant du PVV Geert Wilders condamne le fait que la Russie a porté atteinte à la souveraineté de l’Ukraine. Il estime que les sanctions contre la Russie vont toucher les Pays-Bas et s’y oppose. Il désire que l’Ukraine n’entre pas dans l’OTAN et soit un État tampon entre l’Union Européenne et la Russie. Geert Wilders demande une initiative diplomatique afin d’éviter une escalade du conflit.

"Décision de la Ligue de voter un amendement de Fratelli d’Italia."

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Italie. Revue de presse. 

La presse italienne titre largement sur la reconnaissance par Vladimir Poutine de l’indépendance des régions séparatistes de Donetsk et de Louhansk. Les journaux rapportent les réactions de l’Occident et en soulignent les divisions sur les sanctions à prendre. Les commentaires et éditoriaux évoquent la gravité de la crise et parlent d’un « tsar voulant réécrire l’histoire au nom de la Grande Russie  et de l’équilibre des forces». « Le défi de Poutine, les troupes envahissent » - Le Kremlin reconnait l’indépendance du Donbass et les troupes russes commencent à entrer sur le territoire. L’Europe et les Etats-Unis condamnent fermement les faits et annoncent des sanctions (Corriere della Sera), « Poutine brise l’Ukraine » - Après un long discours à la télévision, le président russe signe la reconnaissance des républiques séparatistes. Biden appelle Macron et Scholz pour des sanctions immédiates (La Repubblica), «Poutine fait main basse sur le Donbass » (La Stampa), « Ukraine, Poutine envoie ses troupes dans le Donbass » (Sole 24 Ore), « Poutine et le défi sur le Donbass » (Il Messaggero), « Poutine joue au tsar » - en reconnaissant l’indépendance du Donbass, il défie le monde entier (Il Giornale). Sur le plan interne, la décision de la Ligue de voter un amendement de Fratelli d’Italia contre le prolongement du pass sanitaire renforcé après le 31 mars, malgré l’avis défavorable du gouvernement, est aussi citée dans les pages intérieures.

ARTICLE, Corriere della Sera, V. Piccolillo « Rome fait pression pour maintenir la voie de la diplomatie : Draghi n’annule pas sa mission à Moscou » : « Une condamnation de la décision de V. Poutine de reconnaître le Donbass sans fermer pour autant la porte aux négociations pour éviter la guerre : voici la ligne suivie du gouvernement et des partis politiques à l'annonce choc du président russe. Le Président du Conseil Mario Draghi, qui attendait de définir la date et les détails d'une visite à Moscou après l'invitation lancée par le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio à son homologue russe, ne l'a pas annulée. Son attention, selon ce que laisse filtrer le Palais Chigi, se concentre désormais sur le suivi constant des événements, les contacts permanents avec les partenaires européens et l'évaluation des sanctions. "Le gouvernement est prêt à faire un rapport à la Chambre", a annoncé le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio. Et il affirme ouvertement que "la décision des autorités russes de reconnaître les républiques séparatistes de Lougansk et de Donetsk doit être condamnée". Di Maio explique que le choix de Poutine est "contraire aux accords de Minsk et constitue un sérieux obstacle à la recherche d'une solution diplomatique". Et il confirme que "l'Italie continue de soutenir l'intégrité et la pleine souveraineté de l'Ukraine à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues". Mais il a ensuite lancé "un appel à toutes les parties pour qu'elles reviennent à l’instance de concertation", convaincu que "les initiatives unilatérales rendent plus difficiles la stabilité et la sécurité dans la région". Pour le ministre, "il est juste de discuter des sanctions à appliquer à la Russie. Sans hésitation, les partenaires européens et atlantiques doivent agir de manière unie".»

 

ARTICLE, Sole 24 Ore, R.R. « Draghi demeure silencieux et suit l’évolution de la situation. » 

COMMENTAIRE, Corriere della sera, de Massimo Franco, « Les fissures symétriques de deux camps essoufflés. » : « Si à gauche le PD continue d’œuvrer pour construire une coalition de très large entente, à droite, on ambitionne de restaurer l’unité perdue. Or, les deux opérations semblent avancer avec difficulté et ce pour des raisons différentes. Le leader du PD, Enrico Letta continue de défendre l’axe avec le M5S, car le ‘’ciment se fabrique dans les moments difficiles.’’. Or, cette alliance est soumise à de nombreuses inconnues telles que le chaos éternel des 5 étoiles ou encore leur hostilité à une éventuelle inclusion des forces centristes au sein de la coalition. De plus, les élections du Quirinal n’ont pas été une démonstration de grande loyauté. L’autre objectif du centre-gauche est de diviser le camp adverse : le PD est opposé à l’abolition de la loi Severino, rejoignant ainsi Giorgia Meloni, elle aussi contre. Encore une fois, en matière de justice, le centre-droit apparaît fortement divisé. Le panorama politique est en train de s’effriter. Et bientôt, dans une phase où l’incertitude ne fait que s’accroitre, on comprendra que l’on ne peut plus rien faire. »

SONDAGES, La Stampa, d’A. Ghisleri, « L’emploi et les factures d’énergie, les nouvelles peurs des Italiens » : « Cela peut sembler étrange au vu de son engagement sur le terrain, en lien notamment avec la mise en œuvre du PNRR, et de ses efforts dans cette période de transition après deux ans de pandémie mais, au cours des 20 derniers jours, la côte de popularité de Draghi a baissé 4,3%, passant de 52,1% à 47,8%. Il ressort par ailleurs que les citoyens attendent du gouvernement qu’il agisse en priorité sur le travail et l’emploi (20% des réponses) ainsi que sur la hausse des prix de l’énergie et des factures des ménages (15,2% des réponses). Il s’agit d’une préoccupation nouvelle des Italiens mais qui se retrouve directement en deuxième position. Si l’on y ajoute le pourcentage de citoyens qui se disent inquiets de l’inflation générale (7,6%) et de la vie chère (4,7%), le coût de la vie passe en tête des préoccupations. Tous les autres sujets évoqués, y compris les questions sanitaires, ne dépassent pas les 8%. Il semble donc que les chiffres encourageants de la pandémie aient déplacé l’attention sur les questions économiques et que l’épidémie de Covid fasse moins peur. En revanche, les attentes vis-à-vis des politiques pour mettre sur pied l’Italie post-Covid sont grandes. Le nouveau Parlement sera composé de 400 députés et de 200 sénateurs. Si les élections avaient lieu demain, que ce soit avec l’actuelle loi électorale (seuil de 3%) ou selon le système proportionnel avec un seuil fixé à 4%, le centre-droit aurait un avantage net, d’au moins 9,2 points sur le centre-gauche. Avec le système actuel, 8 formations politiques pourraient obtenir des sièges. Le centre-droit pourrait véritablement défier la majorité, bénéficiant de 199 sièges à la Chambre et 99 au Sénat. Alors que le Pd allié au M5S, à MDP-Articolo 1 et à la Sinistra Italiana obtiendrait 164 sièges à la Chambre et 82 au Sénat. En revanche, avec le système proportionnel et le seuil des 4%, seuls 6 partis seraient représentés au Parlement ; les 3 partis du centre-droit cumuleraient 216 sièges à la Chambre et 108 au Sénat. Dans les intentions de vote, on note toutefois que le Parti démocrate est en légère hausse et passe en première position devant Fratelli d’Italia, avec respectivement 21,2% et 21,0% des intentions exprimées. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)