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25/12/2021

Roumanie : contestation de la prééminence du droit UE.

Roumanie et UE. La Cour constitutionnelle roumaine estime qu'un arrêt de la Cour européenne de Luxembourg décidant que les tribunaux nationaux roumains doivent dans certains cas - Ce serait le cas si ces décisions conduisaient à une impunité systémique pour la corruption ou les délits portant atteinte aux intérêts financiers de l'Union européenne.- ne pas tenir compte des décisions de la Cour constitutionnelle roumaine, ne peut être appliqué tant que la Constitution n'a pas été modifiée.

(https://www.hln.be/buitenland/na-polen-erkent-ook-roemeen...)

24/12/2021

"Berlusconi reste dans la course, impasse à droite."

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Italie. Revue de presse.

ARTICLE, Sole 24 Ore, « Il n’y a jamais autant de contagions. Vers l’imposition de l'obligation vaccinale. »

ARTICLE, Corriere della sera, de C. Zapperi et P. Di Caro, « Les leaders de la droite ‘’unis’’ au sujet du Quirinal. Berlusconi est confiant : j’aurai assez de voix » : « Les leaders du centre- droit, Berlusconi, SalviniMeloni, CesaToti et Lupi l'ont écrit noir sur blanc à l'issue de la réunion de la droite qui s'est tenue hier à Villa grande : la coalition sera ‘’compacte’’ pour ‘’affronter’’ tous les prochains rendez-vous politiques, à commencer par le Quirinal. Berlusconi est plus confiant que jamais : ‘’je crois que nous pouvons y arriver et on me dit que l'on pourrait même avoir 150 voix en plus de celles prévues actuellement.’’. Meloni, quant à elle, a assuré son soutien au Cavaliere, mais a précisé que : ‘’ personne ne devra prendre un chemin différent ou traiter pour les autres si l’opération ne devait pas réussir. J’estime qu’il est inacceptable de demander à Mattarella de renouveler son mandat, mais je veux réfléchir à d’autres candidats.’’ Tout sera plus clair à la mi-janvier, lorsque Berlusconi annoncera officiellement qu’il est disposé à y aller, et que ses alliés ne pourront que le soutenir. Mais les scénarios pourraient être des plus variés : d’une défaite à une maigre victoire en passant par des élections anticipées avec une majorité morcelée, voire une nouvelle majorité. Des hypothèses qui n’ont cependant pas été discutées hier à Villa Grande. La véritable partie d'échecs du Quirinal vient de s’ouvrir, et chaque action nécessite une grande attention, au risque de tout faire exploser dans une phase où la pandémie est encore vive et effrayante. ».

ARTICLE, Il Sole 24 Ore, « Berlusconi reste dans la course, impasse à droite » : « Silvio Berlusconi reste en lice pour le Quirinal et n'a pas l'intention de se retirer. Si la candidature de facto du Premier ministre Mario Draghi à la succession de Sergio Mattarella, lancée de manière inattendue lors de la conférence de presse de mercredi, a quelque peu déstabilisé tous les leaders politiques, rebattant les cartes et les stratégies, le seul qui soit resté droit dans ses bottes semble être le vieux fondateur de Forza Italia. C'est du moins l'impression donnée par les convives du déjeuner qui leur a été offert à la Villa Grande à Rome : les leaders de la Ligue et de Fratelli d'Italia, Matteo Salvini et Giorgia Meloni, et les centristes Giovanni Toti (Coraggio Italia), Maurizio Lupi (Noi con l'Italia) et Lorenzo Cesa (Udc). Tous sont actuellement bloqués par les ambitions du Cavaliere. Il a brandi ses chiffres pour démontrer que son rêve est possible : son nom recueillerait 150 voix de plus que le centre-droit n'en a déjà. En bref, tout le contraire de ce que Draghi espérait lors de sa rencontre de fin d'année avec la presse : l’hypothèse qu’il recueille une large majorité, encore plus large que celle qui soutient actuellement son gouvernement et donc incluant Fratelli d'Italia, sous peine de détruire l'esprit de large coalition et donc le gouvernement lui-même. Une élection de Berlusconi qui entrainerait alors le départ de Draghi. C'est exactement ce que les membres de Forza Italia craignent et ce que Berlusconi lui-même ne veut pas, à tel point qu'il répète que le gouvernement doit aller de l'avant (avec le même Premier ministre, c'est implicite). Pour cette raison, de nombreux parlementaires qui lui sont proches sont prêts à parier qu'au moment opportun, l'ancien dirigeant fera un pas en arrière afin d’aider l'élection de Draghi. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Silvy Listhaug souhaite un joyeux Noël.

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Norvège. La dirigeante du Parti du Progrès, Silvy Listhaug, souhaite un joyeux Noël.

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23/12/2021

"Le dialogue entre Letta et Salvini sera décisif."

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Italie. Revue de presse. 

Les déclarations du Président du Conseil Mario Draghi hier en conférence de presse, notamment sur la façon dont il envisage son avenir alors que les spéculations sur son souhait de briguer la présidence de la République sont nombreuses, font la une de le presse italienne : « ´Allons de l’avant avec tous ceux qui souhaiteront être de la partie’ - Draghi et la présidentielle ´il faut que le gouvernement reste en place jusqu’en 2023, je suis un grand-père au service des institutions’» (Corriere della Sera), « Présidentielle,  Draghi regarde vers le Quirinal : le gouvernement doit avancer même sans moi » (La Repubblica), « Draghi est prêt à relever le défi de la Présidence de la République » (La Stampa), « Attention, grand-père en fuite » (Il Fatto Quotidiano),  « Les annonces de Draghi déstabilisent les partis » (Il Messaggero), « Draghi ‘les objectifs du PNRR sont atteints, je suis un grand-père au service des institutions’ » (Sole 24 Ore). 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de M. Bocci et V. Giannoli, « Tests de dépistage pour les personnes vaccinées et pass sanitaire renforcé pour se rendre au travail, les nouvelles mesures annoncées aujourd’hui » : « Parmi les décisions qui seront prises aujourd’hui suite à la réunion au gouvernement sur la situation sanitaire, il y a la réduction de la durée de validité du pass sanitaire obtenu sur vaccination, de 9 à 6 mois. Cela aura notamment pour conséquence le passage graduel à un pass sanitaire renforcé basé sur trois doses et non plus seulement deux. A terme, les personnes vaccinées avec deux doses ou moins pourront donc être concernées par des restrictions supplémentaires ou devoir se faire tester afin d’accéder à des lieux et événements spécifiques. Cette dernière mesure est celle qui suscite le plus de débat : la Ligue y est opposée, Forza italia demande des précisions et certains démocrates sont sceptiques. Le délai pour l’injection de cette troisième dose ‘booster’ pourrait par ailleurs être réduit à 4 mois après la deuxième. En cette période de fêtes, le port du masque redevient obligatoire y compris en extérieur et les masques FFP2 pourrait devenir obligatoires en intérieur (cinémas, transports en commun, lieux de travail…). Si le gouvernement ne souhaite pas prolonger les vacances scolaire et préfère miser sur le dépistage systématiques des élèves, il envisage de tester les personnes même vaccinées pour participer aux grands événements et une réintroduction du télétravail. La vaccination pourrait être rendue obligatoire pour de nouvelles catégories professionnelles, à commencer par le secteur public ou encore celui de la restauration, de même que le pass sanitaire renforcé, ce qui exclurait les employés qui jusqu’ici avaient recours aux tests. Le gouvernement entend agir face au variant Omicron qui prend pied en Italie. Mario Draghi a évoqué une ‘nouvelle phase de la pandémie’, expliquant qu’il préférait ‘’envisager le pire et anticiper afin de défendre le peu de normalité que nous sommes parvenus à reconquérir’’. L’Italie connait actuellement un pic semblable aux chiffres de novembre 2020. Toutefois, moins de personnes sont hospitalisées. Certaines régions telles que le Piémont ou le Latium risque le passage en zone jaune. Draghi affirme que ‘’toute décision sera guidée par la science et non par la politique’’. »

ANALYSE, La Repubblica, de Francesco Bei, « Le Premier ministre attend de voir la réaction des partis. Le dialogue entre Letta et Salvini sera décisif » : « Il l'a donc fait. Depuis des jours, on annonçait un "message fort" de Draghi, et la promesse a été tenue. Maintenant, personne ne peut prétendre ne pas avoir compris. C'est un jour décisif, qui officialise la candidature de Mario Draghi à la présidence de la République. Dans la forme impropre imposée par les règles constitutionnelles, qui ne prévoient pas... de candidatures officielles. Mais le Premier ministre n'aurait certainement pas pu en dire plus car il se considère sur le terrain, comme un homme (ou plutôt un grand-père) "au service des institutions". Mais aussi car si les forces politiques sont divisées sur sa candidature, Draghi considérera que le pacte du gouvernement d'union nationale est affaibli, voire complètement rompu. De Forza Italia à la Lega en passant par le Mouvement 5 étoiles, les propos du Premier ministre ont presque été accueillis avec agacement, suscitant des réactions glaciales. Draghi attend surtout les vraies réponses des deux leaders qu'il considère comme les véritables moteurs de leurs camps politiques respectifs, Enrico Letta et Matteo Salvini. Entre Letta et Salvini, le secrétaire de la Ligue a certainement les plus gros problèmes, puisqu'il doit maintenir la cohésion du centre-droit. Avec Berlusconi comme concurrent féroce de Draghi pour le Quirinal, il ne sera pas facile de maintenir l'ensemble de la coalition. A ce stade, c'est le Cavaliere lui-même qui est le principal obstacle à un pacte qui amènerait l'actuel Premier ministre au Palais des Papes et proposerait également le nom de son successeur au gouvernement. Mais Berlusconi considère l'élection du Quirinal comme le jeu d'une vie et il est très compliqué pour Salvini de se désengager. L'inconnue reste Renzi. Dans l'entourage du Premier ministre, l'attitude du leader d'Italia Viva, pour citer Churchill, est une énigme, enveloppée d'un mystère dans une énigme. Le sentiment est que la candidature fantôme de Pier Ferdinando Casini, dont on dit qu'elle est parrainée par Renzi, n'est qu'un écran de fumée pour cacher ses véritables intentions. »

ARTICLE, La Repubblica, « Seul le Parti démocrate est enclin à [envoyer] Draghi [au Quirinal]. Le M5S s’oppose : il faut qu’il reste où il est » : «   La nuit précédente, Enrico Letta, Giuseppe Conte et Roberto Speranza s'étaient quittés avec l'idée de proposer le nom d'une femme pour le Quirinal afin de s'opposer, au moins dans un premier temps, au centre-droit. Ensuite, il y a eu la conférence de presse de Mario Draghi, où "il s'est présenté aux élections sans être officiellement candidat", a résumé un poids lourd du M5S. Si quelqu'un s'attendait à une réponse enthousiaste à l'idée d’entendre Draghi se dire prêt à devenir président de la République, il avait tort. Ses déclarations ont jeté un froid, notamment au sein du parti 5 étoiles, avec le sentiment est que les propos de Draghi sonnent comme une sorte de " chantage“. "Aujourd'hui, le groupe parlementaire serait plus enclin à voter pour Silvio Berlusconi en secret dans les urnes", plaisante un haut fonctionnaire, mais pas trop. En bref, Draghi n'est pas le premier choix, certainement pas celui de Giuseppe Conte, parlant de stabilité pour souligner qu'il serait préférable qu'il reste à son poste à Chigi. Il n'est donc pas impossible qu'ils finissent par changer d'avis et se rallier à la candidature de Draghi. Mais la transition devrait alors être préparée à temps, par exemple avec la nomination d'un vice-premier ministre, pour garantir le maintien de la législature. Les dirigeants du Parti démocrate, en revanche, sont inquiets car les réactions de la plupart des élus, y compris des alliés du M5S, ont montré que les seuls à vouloir vraiment voir Draghi au Quirinal sont eux. Pour éviter une crise systémique, il serait nécessaire de relier les deux sujets, c'est-à-dire le Quirinal et le palais Chigi, selon la méthode dite "Ciampi", le Président de la République élu en 1999 au premier tour.

COMMENTAIRE, La Repubblica, de Stefano Folli, « Pour le Quirinal, un consensus à trouver » : « Ce serait une erreur de ne lire dans les propos du Premier ministre qu'une volonté d’aller Quirinal dans quelques semaines. Draghi a en fait dit bien plus. Il se dit "à la disposition des institutions", mais avec l'habitude de se définir comme un simple "grand-père" : ce qui fait allusion au Quirinal, bien sûr, mais n'exclut pas le Palais Chigi. Sous certaines conditions, qu'il a expliquées pour la première fois avec précision, il est possible d'imaginer que la législature se poursuive jusqu'en 2023, mais avec le même équilibre ayant permis l’unité nationale recherchée par Mattarella pour soutenir l'exécutif Draghi. La cohésion politique a été cimentée par les questions de santé, certes, mais surtout par la nécessité de ne pas disperser les fonds européens destinés à alimenter la reprise. Cette cohésion semble être le bien précieux à préserver. Aujourd'hui, le problème est de savoir comment maintenir ce même équilibre : car il est clair qu'une majorité émiettée lors de l'élection du chef de l'État est une majorité qui n'existe plus, même en termes de gouvernement. Ce n'est donc pas Draghi qui menace de partir s'il ne va pas au Quirinal, comme le prétend la "vox populi", mais c'est le cadre général qui s'écroule si la majorité ne tient pas pendant les jours du Quirinal. Pour l'instant, nous sommes loin d'une convergence sur le nom de l'actuel premier ministre. Berlusconi et la Ligue se sont empressés de demander la "continuité", c'est-à-dire que Draghi reste au palais Chigi. Mais il y a plusieurs possibilités : ceux qui veulent maintenir Draghi au gouvernement peuvent construire une convergence sur un autre nom destiné à jouer le même rôle que Mattarella. Giuliano Amato remplit les conditions. Deuxièmement, tout accord sur Draghi devra faire face à l'armée des "francs-tireurs" et à leurs dangers, qui ne doivent pas être sous-estimées. Troisièmement, la grande coalition ne pouvait pas être dirigée par "n'importe qui". Sans l'actuel premier ministre, les motivations divergentes risquent de refaire surface comme le feu sous la cendre. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, Marco Gazzullo, « Le Pd approuve l'intervention de Draghi : nous partageons les analyses sur le gouvernement. Mais le M5S, FI et la Ligue lui demandent de rester où il est. » : « "Le gouvernement continuera, peu importe qui est au pouvoir", a déclaré le Premier ministre Mario Draghi. Les interprétations ont immédiatement afflué : "Draghi est en quelque sorte un candidat au poste de Premier ministre, il ne peut pas le dire explicitement mais il envoie des signaux sans équivoque", ont déclaré en chœur les journalistes présents à la conférence de presse de fin d'année. Même les agences internationales s'emballent. Chaque mot est tracé, pesé, écouté puis réécouté. Ils lui ont même demandé s'il envisageait un chef d'État qui pourrait en quelque sorte " accompagner " le futur exécutif, s'il pensait que c'était possible, si la Constitution le permettait : aucune chance, " la réponse est non, le chef d'État est un garant " mais ne peut avoir aucun rôle de substitution. Il n'est donc pas fait mention du fait qu'il pourrait être celui qui, depuis les bureaux du Quirinal, soutiendrait l'action de tout futur exécutif. Mais on en revient toujours à lui : que va-t-il faire, que veut-il, a-t-il déjà fait ses valises pour le Quirinal ? Veut-il rester au gouvernement ? Et il se protège toujours : "Bravo, vous avez posé la question que tout le monde dans cette salle avait en tête", tel est le gag et la réponse au journaliste au début de la conférence de presse.  Est-ce trop ou trop peu pour le définir comme étant prêt à gravir les échelons et à devenir chef d'État ? Les experts inventent un jeu de mots, Draghi s'avère "pas indisponible" et reste sur une crête qui autorise des réactions politiques différentes et des lectures disparates. Bref, le pays peut se passer de lui, et face au risque que la perte de son leadership au sein du gouvernement plonge l'Italie dans l'instabilité financière, la réponse est également empreinte d'ironie : "S'il est vrai que le spread est plus élevé maintenant que lorsque je suis arrivé, souligne Draghi, cela signifie que je ne suis pas un bouclier, donc qu'il n'y a pas de problème". Enfin, ce qui peut aussi être lu comme un appel aux partis : "Ayant dit qu'il faut une grande majorité, plus grande encore que celle d'aujourd'hui, pour que le travail de ce gouvernement se poursuive, peut-on imaginer, et c'est ce que je demande à tout le monde, mais surtout aux forces politiques, une majorité qui se divise sur l'élection du Président de la République et qui, comme par magie, se reconstitue au moment de soutenir le gouvernement ?“ C'est la question que nous devons nous poser. »

ENTRETIEN, La Repubblica, de Matteo Renzi, leader de Italia Viva : "Le chef de l'Etat peut aussi être élu avec une autre majorité" : « Matteo Renzi, qui a été l'un des principaux soutiens de Draghi, n'est pas d'accord avec le principe selon lequel la majorité gouvernementale doit se traduire par une majorité pour le Quirinal. Au contraire, rappelant le précédent de Mattarella (dont il était le principal artisan), il rappelle que le Quirinal "fait l'histoire en soi". « Il y a un an, nous étions en crise avec Conte. Avec courage, nous avons ouvert une crise gouvernementale qui était difficile à expliquer à l'époque, mais facile à comprendre aujourd'hui compte tenu des résultats. Ça en valait la peine. En 2015, nous avons choisi Mattarella et toute la majorité gouvernementale n'était pas d'accord : certains partis étaient sceptiques ou opposés. Aujourd'hui, nous pouvons dire que le fait d'avoir choisi Sergio Mattarella a été bon pour l'Italie. Mais il y a sept ans, la majorité parlementaire était différente de la majorité présidentielle. Sur les noms qui circulent, je suggère de ranger le boulier et de profiter de Noël. Cette discussion devrait être reprise le 10 janvier, pas avant. Je pense que Draghi serait un excellent président de la République, tout comme je pense qu'il serait un excellent Premier ministre. Le mettre dans le loto des noms aujourd'hui ne sert qu'à semer de la confusion. Jusqu'au 24 janvier, laissons Draghi s'occuper de la troisième dose, du PNRR et de la reprise économique. Puis, tous ensemble, nous choisirons le meilleur locataire pour le Quirinal. Je répète le même concept qui s'applique à Berlusconi : je ne fais pas de loto des noms, j'espère le plus large consensus. J'ai lu que Meloni a demandé qu'un patriote soit envoyé au Quirinal. L'image semble intéresante, j'aime bien. Mais pour moi, un patriote, c'est Sergio Mattarella, comme Giorgio Napolitano, comme Carlo Azeglio Ciampi : nous avons élu des patriotes au Quirinal sans attendre que Giorgia Meloni se réveille. "Conte au centre-gauche est une blague qui n'est pas drôle. Et penser que le camarade Taverna est considéré comme plus à gauche que Bellanova à la Festa dell'Unità requiert l'imagination des super-héros. Je peux voir que les cinq étoiles ont changé par le fait qu'ils ont fait un amendement ad hoc pour changer la loi sur le financement public des partis. Mais ce changement n'est qu'un feu de paille : le Mouvement 5 étoiles est destiné à imploser. » 

SONDAGE, La Repubblica, de Roberto Brunelli, “La peur des migrants, la moitié des Européens est favorable aux murs” : “Désorientée, apeurée et divisée, c’est ainsi que l’Europe apparait face au phénomène des grands flux migratoires. D’après un sondage réalisé par YouGov dans 10 pays européens (Italie, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Espagne, Pologne, Hongrie, Suède, Belgique et Suisse), la moitié des personnes interrogées serait favorable à la construction de murs pour se défendre de l’arrivée d’étrangers en situation irrégulière. Une grande majorité, diffuse sur l’ensemble du continent, juge ‘’trop élevé’’ le taux d’immigration dans son pays. De même, la plupart sont convaincus que l’arrivée d’étrangers représente une menace pour leur ‘’identité nationale’’, une perception partagée par 44% des Italiens. Dans l’ensemble, 60% des interrogés jugent qu’il y a ‘’trop d’immigration’’ dans leur pays. L’Italie est en tête avec 77% de réponses dans ce sens, mais il y a des disparités politiques : c’est l’avis de 91% des électeurs de la Ligue et de 63% des électeurs du Parti démocrate. Il y a également une césure Nord/sud de ce point de vue : la perception de la menace est plus forte au Nord qu’au Sud. Cette opinion est plus contenue en France (66%) ou au Royaume-Uni (51%), et, paradoxalement, elle chute à 39 et 34% en Pologne et en Hongrie. Ces derniers sont toutefois les plus bas favorables à la construction de murs, à 58 et 71%, contre 36% des Français et des Espagnols. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Giorgia Meloni : "Nous défendons notre identité et nos traditions. Toujours."

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Italie. La dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni : « Nous défendons notre identité et nos traditions. Toujours. »

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22/12/2021

UE : Viktor Orban annonce que son pays ne modifiera pas ses lois sur l'immigration.

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Hongrie. Viktor Orban annonce que son pays ne modifiera pas ses lois sur l'immigration, malgré une décision de la plus haute juridiction de l'UE en ce sens : « Nous ne changerons pas le système de protection des frontières (...) Nous ne laisserons entrer personne. »
 
La juridiction UE s'est opposée à ce que la Hongrie renvoie des migrants vers la Serbie.

Primauté du droit européen : la Commission européenne lance une procédure d'infraction contre la Pologne.

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Pologne et UE. Primauté du droit européen: la Commission européenne lance une procédure d'infraction contre la Pologne :

https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20211222-primaut%C3%A9-du-d...

"Letta et Meloni se rendent visite depuis quelques temps."

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Italie. Revue de presse.

Certains soulignent également un recul de l’Italie dans la transition écologique pour face à la hausse des coûts de l’énergie :  « L’énergie est trop chère, l’Italie aussi revient au charbon » (La Stampa), « Réouverture des puits italiens afin de contrer la hausse des tarifs » (Il Messaggero), « Nouveaux records pour l’électricité et le gaz, les coûts pour l’industrie s’envolent (+22%) » (Il Sole 24 Ore).

ARTICLE, Repubblica, d’E. Lauria, « Letta, un pacte Pd-5S et de bonnes relations avec Meloni pour arrêter Berlusconi » : « L’objectif commun de Meloni et Letta est de contrecarrer les ambitions de Silvio Berlusconi. C'est ce que disent, entre les dents, les sympathisants des uns et des autres. Le secrétaire démocrate a compris, depuis un certain temps déjà, que pour briser le front de centre-droit et déjouer la menace qui vient d'Arcore, il doit tout miser sur FdI. Le secrétaire du PD continue d’affirmer la méthode qu’il entend suivre : une large coalition qui parvienne à une présidence inspirée par des choix de neutralité en impliquant aussi les forces à l’opposition. D’autre part, les clarifications continues de Meloni au sujet de Berlusconi laissent entrevoir une adhésion peu enthousiaste de sa part. Avec tout le respect dû au noble père de la coalition, la jeune leader de la droite voit dans l'ascension de Berlusconi au Palais des Papes un obstacle à son propre avenir en tant de Présidente du Conseil car cela mettrait fin à son rêve d’élections anticipées et Draghi pourrait rester au gouvernement même après 2023. Mais malgré leurs chamailleries – Letta avait qualifié Meloni d’‘’invité d’honneur des franquistes de Vox’’ tandis que Meloni avait défini le leader démocrate de ‘’Rocco Casalino (communicant des M5S, ndlr) de Macron’’ – le mariage, consolidé par l'intérêt, se poursuit. Parce que Letta et Melon partagent une même vision sur de nombreux fronts : voulez-vous mettre la passion commune pour la majorité et la bipolarité ? Après tout, l'un légitime l'autre. On ne sait cependant pas si ce dialogue débouchera réellement sur une solution commune pour le Quirinal. Certes, avec sa rivale bien-aimée, Letta partage silencieusement l’intention de transférer Draghi au Quirinal, voire l'hypothèse d'élections anticipées qui lui permettraient de fidéliser ses élus, s'il n'y avait pas de résistance de la part des parlementaires sortants. Enfin, c’est également un jeu de positionnement. Parce que l'axe entre le secrétaire du Parti démocrate et la leader de FdI, en ce moment, fonctionne en miroir de celui entre Renzi et Salvini. Un défi pour voir qui est le plus transversal, dans le but ultime de ne pas cesser de compter. »

COMMENTAIRE, Repubblica, de C. De Gregorio, « Faites attention à ces deux-là. Le couple Meloni-Letta » : « C'est un peu comme dans ces mariages où elle apporte la dot et il apporte le titre, ou vice versa. Peu importe qui est riche et qui est noble, ce qui compte est qu'ils aient le même objectif en commun : le saut dans la société. Cela doit leur convenir à tous les deux, et c'est le cas. Voyons voir. Elle veut entrer dans le gouvernement, et lui aussi. Elle a un allié, Matteo Salvini, qui lui sourit le jour et qui, la nuit, réfléchit à la manière de l'éliminer de la course. Lui aussi, mais pire : il a un ancien allié nommé Matteo Renz> qui l'a déjà éliminé une fois du Palais Chigi. Elle est puissante mais pas assez autoritaire. Il est autoritaire mais pas assez puissant. Elle a besoin du titre de crédibilité démocratique qu'il peut lui donner, il a besoin du poids de ses voix pour éviter une défaite au Quirinal, et donc il n’exclut rien. Letta et Meloni se rendent visite depuis quelques temps, par exemple hier encore à la présentation d'un livre de Luciano Violante au titre éloquent Pedagogia politica. C'est là que les amis se mêlent, comme dans les fêtes, car le co-auteur du livre est Pietrangelo Buttafuoco, un écrivain et intellectuel aux sympathies nettement conservatrices, que Violante, dans cette histoire le dernier des communistes, voulait à ses côtés dans la Fondation Leonardo. Giorgia, quant à elle, a filtré le nom alternatif de Letizia Moratti. Enrico a prétendu ne pas y avoir pensé en premier et a dit, pourquoi pas, parlons-en. Mais alors pourquoi pas Gianni Letta, pour tout dire équivoque. Ou pourquoi pas Violante lui-même, qui était certes un peu diviseur mais toujours très bien relié aux principales structures de l'État. C'est à ce moment-là qu'Enrico Letta a dit que j'aurais aussi une candidate : Anna Finocchiaro, qui est très proche de Violante même si elle n'est clairement pas Violante elle-même. Giorgia aurait du mal à convaincre son propre peuple de voter pour elle, explique-t-il, elle serait donc une candidate phare. Et c’est là que l’histoire risque de s’assombrir. Mais nous ne voudrions pas d’une fin tragique, puisque cette histoire entre Meloni et Letta est un conte heureux. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Les Pays-Bas ont passé des accords juridiquement contraignants avec le Forum économique mondial de Klaus Schwab !

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Pays-Bas. En réponse à des questions parlementaires du député du Forum voor Democratie Gideon van Meijeren, le gouvernement admet que des accords, qui sont « juridiquement contraignants », ont été passés avec le Forum économique mondial de Klaus Schwab !

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Frères d'Italie a 9 ans.

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Italie. Le parti Frères d'Italie a 9 ans. Il est dirigé par Giorgia Meloni depuis 2014.

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21/12/2021

Inger Støjberg se voit retirer son mandat de député.

Danemark. L’ex-ministre libéral Inger Støjberg s’est vu retirer, aujourd’hui, par un majorité des membres de la Chambre des députés, son mandat de député, suite à sa condamnation.

Inger Støjberg avait été condamnée, par une juridiction spéciale, à 60 jours de prison ferme pour avoir séparé, afin de protéger les mineures contraintes à des mariages forcés, des couples de demandeurs d’asile dont un des 2 partenaires avait entre 15 et 17 ans.

"Présidentielle, le jeu de Meloni vis-à-vis de Moratti provoque la colère de Berlusconi."

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Italie. Revue de presse. 

Le débat et les divisions autour de nouvelles mesures pour contenir la diffusion du virus et des variants fait la une de la presse italienne. L’introduction envisagée de tests pour certaines activités y compris pour les personnes vaccinées suscite le mécontentement au sein de l’opinion publique mais aussi dans une partie du gouvernement : « Tensions sur les tests pour les personnes vaccinées » (Corriere della Sera), « Port du masque obligatoire, y compris en extérieur ; le tour de vis du gouvernement prévoit un Pass sanitaire renforcé pour les employés travaillant au contact du public » (La Repubblica), « Le gouvernement se divise sur les tests » (La Stampa), « Pass renforcé, un possible durcissement pour les travailleurs » (Il Messaggero). 

La plupart des quotidiens reprennent également les propos du Président de la République Sergio Mattarella hier, qui a appelé à l’unité de la majorité : « Mattarella ‘´Restons unis en vue des grandes décisions ; nous devons conserver un esprit constructif pour le pays’’ » (Corriere della Sera), « Mattarella ‘ˋL’Italie doit rester unie face au virus, les médias donnent trop de place aux anti-vaccins’’ » (La Repubblica), « L’appel de Mattarella aux partis pour préserver l’unité nationale ; trop d’espace est donné aux no-vax dans les medias » (La Stampa), « ‘´Trop de visibilité pour les no-vax’´ » (Il Messaggero), « Mattarella ‘´Il faut conserver un esprit d’unité, les no-vax ont trop d’espace’´ » (Il Sole 24 Ore). 

Certains journaux citent en une la rencontre hier à Rome entre le chancelier Olaf Scholz et Mario Draghi : « Scholz et l’Italie : l’idée d’un pacte » (Corriere della Sera), « Draghi-Scholz : des positions plus proches concernant le nouveau pacte de stabilité » (Il Sole 24 Ore). 

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Nouvelles mesures pendant les fêtes : la question des tests. Les régions demandent à ce qu’on ne les exige pas pour les personnes vaccinées » : « "Il y a encore du travail à faire et il faut être prudent". Le Premier ministre, Mario Draghi, confirme l’inquiétude exprimée sur la reprise des contaminations par le ministre de la Santé, Roberto Speranza. Jeudi, une réunion doit se tenir sur les nouvelles mesures à appliquer pendant les vacances.  La réaction de l'opposition de Giorgia Meloni est attendue : "Malgré le pass sanitaire, les restrictions sont de retour. L'échec de Speranza est officiel, il doit démissionner". Le PD, avec Simona Malpezzi, défend le ministre. Mais l'hypothèse d'autres mesures à Noël n'enthousiasme pas même les représentants des partis majoritaires et les présidents des régions et des municipalités. Le leader du M5S, Giuseppe Conte, semble corriger le chemin tracé par Luigi Di Maio, qui, il y a deux jours, se disait favorable à des mesures plus dures : "Il me semble que celles en vigueur sont adaptées.  La solution contre Omicron est, selon moi, d’accélérer sur la campagne pour la troisième dose et de réduire la durée de validité du pass, et non de forcer les vaccinés se faire tester“. Matteo Salvini déclare pour sa part : "Jusqu'à il y a une semaine, les tests n'étaient pas nécessaires, maintenant on les demande pour les vaccinés. La communauté scientifique devrait se mettre d'accord. “ Mais les critiques émanent aussi des membres du PD, Francesco Boccia et Stefano Bonaccini. "Plutôt que le test pour aller au cinéma ou au théâtre, il vaudrait mieux imposer la vaccination à tout le monde", dit le premier. "Demander le test aux personnes vaccinées est contre-productif : cela affaiblit la priorité absolue de poursuivre la campagne de vaccination", déclare le second. Le taux de présence d’Omicron serait passé de 0,5% à 1,1%. Probablement pas encore assez pour estimer correctement le nombre de personnes infectées par cette souche du virus. En fait, si "rien n'a encore été décidé", comme l'assure Draghi, la seule certitude est que le gouvernement attendra les résultats de l'enquête lancée par l'Institut supérieur de la santé pour comprendre la propagation réelle de la nouvelle variante. Les premiers résultats seront sur la table du palais Chigi entre demain et jeudi. Ces données sont considérées comme le seul moyen d'éviter les divisions politiques sur les nouvelles mesures. »

ARTICLE, Corriere della Sera, « Le message de Mattarella : les antivax prennent trop de place dans les médias » : « Sergio Mattarella estime que le bilan de l'année qui s'achève est "globalement positif" car nous avons réussi à "élever le niveau de protection des citoyens et à remettre la société en mouvement". Et c'est précisément parce que "nous sommes sur la bonne voie" et que nous ne sommes plus "à la merci des événements", grâce à "des choix courageux, au progrès scientifique, au comportement consciencieux des citoyens et à un sens généralisé du devoir civique", que son appel - pas exactement direct, mais néanmoins transparent - est le suivant : maintenant, cependant, ne gâchez pas tout. Ne pas laisser filer cette "convergence entre les institutions et la société", c'est-à-dire le climat de cohésion, de confiance et d'unité qui s'est formé autour du gouvernement Draghi. Le chef de l'État ne mentionne pas le Premier ministre, et ne se prononce pas sur le destin et la portée de son gouvernement. Il ne le fait pas car toute allusion à ce sujet pourrait prêter à des jeux tactiques entre les partis, étant donné la proximité du vote parlementaire sur le Quirinal. Certains pourraient penser que Mattarella, en faisant l'éloge de Draghi, le bloque à Chigi ou, selon la lecture, le pousse à prendre sa succession.  À quoi Mattarella fait-il allusion lorsqu'il évoque "les fictions et les distractions" et appelle à "la clarté et la loyauté" ? A certaines déformations de la réalité, souvent ravivées dans les milieux populistes et souverainistes, qui ont alimenté des formes de contestation désordonnées, voire violentes, du mouvement no vax. Un "cartel" composite de la dissidence représenté par "quelques exceptions" et auquel, souligne-t-il sévèrement, "une importance médiatique disproportionnée a peut-être été accordée“ »

PREMIER PLAN, La Repubblica, d’E. Lauria et M. Pucciarelli, « Présidentielle, le jeu de Meloni vis-à-vis de Moratti provoque la colère de Berlusconi » : « Ce ne sera peut-être pas le choix n°1 du centre-droit pour la course au Quirinal mais Letizia Moratti, chargée de Santé auprès de la région Lombardie et vice-présidente de région, plaît vraiment à Giorgia Meloni. Les alliés du centre-droit sont déstabilisés par les initiatives de la présidente de Fratelli d’Italia. Berlusconi a immédiatement réagi et une réunion est prévue jeudi dans sa villa afin de pouvoir trouver une entente. Moratti réplique qu’il n’y avait rien de secret dans cette rencontre et qu’il s’agissait d’une banale discussion sur la réforme sanitaire lombarde. Mais au sein du parti de Meloni, on souligne l’importance de garder plusieurs portes ouvertes, or Moratti incarne une candidature féminine et un centre-droit modéré, avec un CV et un réseau particulièrement denses. C’est une figure qui rassemble, et même Giuseppe Conte ne lui serait pas hostile. Mais cela ne plaît pas à Berlusconi, dont la candidature plane depuis des mois sans être officialisée. En attendant, Meloni et Salvini s’agitent car ils ne veulent pas laisser la place à l’improvisation.  Salvini qualifie de bluff cet épisode mais la tension est palpable également du côté de la Ligue. Fratelli d’Italia est le premier parti de la coalition et une certaine défiance monte parmi ls alliés. Fratelli d’Italia est seul à vouloir que Draghi soit élu à la Présidence de la République, afin que le parti puisse ainsi se porter candidat plus tôt que prévu à la Présidence du Conseil et ‘encaisser’ le consensus accumulé en tant que seul parti d’opposition. De plus, comme le souligne également le Financial Times, avec Draghi à la tête du pays, la scène internationale serait rassurée alors qu’un parti néofasciste prendrait le pouvoir. »

ARTICLE, La Stampa, « Berlusconi : je ne me retirerai que si Mario Draghi se présente. Les noms de d’Amato, Casini et Moratti émergent pour trouver un accord sur le Quirinal » : « Silvio Berlusconi est sur le terrain, mais il est inévitable que les alliés travaillent sur une alternative si sa candidature prend une mauvaise tournure.»Si Mario Draghi devait être de la partie, Silvio se retirerait", affirme un fidèle. Cependant, cette théorie ne convainc pas les alliés, qui craignent l'ambition débridée du Cavaliere. L’hypothèse est la suivante : si Draghi ne sort pas vainqueur lors des trois premiers votes (il est déjà difficile pour lui d'aller au-delà du premier), alors le Cavaliere entrera en scène. Les quatrième et cinquième tours seront cruciaux. Mais si les voix n'étaient pas au rendez-vous, il faudrait alors chercher un accord et les noms dans ce cas pourraient être ceux de Giuliano Amato, Pier Ferdinando Casini et Letizia Moratti.  En effet, il y a une chose qu'Enrico Letta redoute comme la peste : l'ascension de Berlusconi sur la Colline du Quirinal. "S'il parvenait à réunir les voix du centre-droit et celles de Renzi, il ne lui en faudrait qu'une vingtaine pour y arriver", admet l'un des ministres démocrates. Ainsi, Letta, conscient de sa faiblesse ("le PD compte 12% du grand électorat", répète-t-il), cherche à désamorcer la bombe Berlusconi en désarticulant le centre-droit et la carte Moratti jouée par Meloni fait son jeu : "Elle serait une candidate astucieuse et difficile à contrer, un nom plus acceptable que celui du Cavaliere", confesse un membre éminent du secrétariat du PD. En fait, les poids lourds du centre-gauche observent la division du centre-droit depuis la Chambre des députés, et ils y voient une marge de manœuvre. En attendant, une candidature phare pour s'opposer à Berlusconi, "pourrait être celle d'Anna Finocchiaro, une femme des institutions qui n'est pas mal aimée de Forza Italia, en phase avec Boschi et les Renziens. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Le Fidesz nominera Katalin Novák pour la fonction de prochain président de Hongrie.

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Hongrie. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán annonce que son parti, le Fidesz, nominera l’actuel ministre Fidesz de la Famille Madame Katalin Novák pour la fonction de prochain président de Hongrie.

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Les deux partis patriotiques Frères d'Italie et la Ligue sont toujours donnés en deuxième et troisième position.

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Italie. Les deux partis patriotiques Frères d'Italie et la Ligue sont toujours donnés en deuxième et troisième position.

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Parti Démocrate : centre-gauche

Frères d'Italie : patriotes

Ligue : patriotes

M5S : anti-système

Forza Italia : conservateurs

20/12/2021

"La réunion secrète entre Meloni et Moratti sur la course au Quirinal."

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Italie. Revue de presse. 

ARTICLE, La Repubblica, « La réunion secrète entre Meloni et Moratti sur la course au Quirinal » : « La rencontre a eu lieu il y a quelques jours dans la capitale. Un long face-à-face entre deux femmes : l'une, Giorgia Meloni, aspirante faiseuse de roi (plus précisément de reine) pour le Quirinal ; l'autre, Letizia Moratti, candidate potentielle au rôle de chef d'État, qui pour la première fois serait décliné au féminin. Une conversation confidentielle, qui intervient au plus fort des négociations pour le Quirinal, avec Matteo Salvini souhaitant jouer un rôle central dans la coalition en favorisant des consultations tous azimuts, et avec Berlusconi prêt à mesurer le niveau de confiance des alliés sur son dernier terrain, le plus difficile. Rien n'a filtré sur le contenu de la conversation mais la nouvelle a déjà filtré dans le cercle restreint de la présidente de Fratelli d’Italia.  Berlusconi lui-même, depuis quelques jours, n'est plus aussi convaincu du consensus en sa faveur de ses jeunes compagnons de route. En particulier Giorgia Meloni, qui a d'abord émis publiquement l'hypothèse que le Cavaliere ne soit plus intéressé par la présidence de la République, puis en rappelant qu’il y a un doute sur sa capacité à rassembler un nombre de votes suffisant. Et elle enfonce le clou avec sa rencontre avec Moratti, figure appréciée par Berlusconi mais qui représente - avec Maria Elisabetta Casellati et Marcello Pera - un adversaire interne pour le Quirinal. D'autre part, la coalition doit réfléchir à des alternatives à la candidature de Berlusconi, dont le PD et le M5S ont fait savoir qu'ils n'avaient pas l'intention de tenir compte. Ignazio La Russa, l'un des fondateurs de Fratelli d'Italia, a également laissé entendre : "Nous espérons que Berlusconi gagnera. Sinon, nous avons besoin des hypothèses B et C, mais elles sont encore prématurées“. Bien qu'elle ait toujours été proche de Fi, Moratti n'est pas membre du parti, Salvini l'apprécie, elle est une amie de Renzi et a généralement un profil qui plaît aux modérés. En outre, elle est appréciée par ceux qui attendent depuis des années l’arrivée d'une femme à la plus haute fonction de l'État. On dit qu'elle est aussi discrète que très active, pour l'instant, en tant que vice-présidente de la région Lombardie. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Les trois droites et le trône vacant » par Ezio Mauro : « Allons-nous mourir réactionnaires ou conservateurs ? L'alliance entre Fratelli d'Italia, Ligue et Forza Italia est en tête dans les sondages depuis un certain temps, mais il y a quelques grincements dans un électorat agité, à tel point qu'il a ramené le PD à la première place parmi les partis, laissant les jeux momentanément ouverts. La vérité est qu'il n'y a pas deux droites, comme on l'a toujours pensé, qui font la distinction entre l'oxymore libéral-césariste de Silvio Berlusconi et le populisme nationaliste de ses alliés. En réalité, il y en a trois, car on ne peut pas réunir Ligue et Fratelli d'Italia, alliés à Rome, mais adversaires au-delà. Comme toujours, c'est l'Europe, l'épreuve décisive de nos identités confuses et embrouillées, qui révèle la contradiction. Alors qu'ils demandent (Meloni au moins) de voter le plus tôt possible, et se préparent donc à se présenter unis devant les électeurs, à Strasbourg les deux partis de l'extrême droite italienne sont empêtrés dans des stratégies ouvertement divergentes. La Ligue et Fratelli appartiennent à deux groupes parlementaires distincts, "Identité et démocratie", qui avec Salvini réunit Marine Le Pen et les extrémistes allemands d’Afd, et "Conservateurs et réformistes", dirigé par la présidente Meloni elle-même, avec les Polonais du Pis et les Espagnols de Vox. L'idée que la Ligue se fait de la droite est celle d'un parti de l'ordre, qui est passé de la défense du Nord au nationalisme et du sécessionnisme à l'anti-européanisme, mais en transformant toujours l'identité politico-territoriale en une idéologie belliqueuse contre la gauche, contre les migrants, contre la bureaucratie du super-État de Bruxelles. Dans l'autre camp, Giorgia Meloni a été plus prompte à se dire conservatrice qu'à le devenir. Ce n'est pas un pas facile dans un pays qui, à droite, a été progressivement fasciste et berlusconien sans jamais connaître la culture moderne d'un parti conservateur à structure européenne et occidentale : et qui n'a donc pas de racines, de conventions, de langues et d'habitudes dans ce monde, capables de former une tradition de référence. En effet, le problème est encore plus compliqué car Fratelli d'Italia a une tradition, mais se rend compte que sur le marché politique actuel, elle est inutile, voire imprononçable. Nous vivons une expérience sans précédent à droite, d'une politique sans théorie d'elle-même, automatique et en campagne continue, où le geste compte plus que la pensée. Les alliés-concurrents, tout en se disputant la direction d'un gouvernement qu'ils n'ont pas encore gagné, n'ont pas compris que celui qui réussira à imposer l'hégémonie culturelle à la nouvelle droite aura gagné l'Opa sur tout le terrain. Vingt ans plus tard, rien n'a encore remplacé l'imagerie mythologique de Berlusconi, démultipliée par la télévision, garantie par l'omnipotence économique, souveraine par son excès même : et finalement si égocentrique qu'elle s'est révélée stérile, sans héritiers. C'est pourquoi le trône de droite est vacant. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

19/12/2021

Pays-Bas : les patriotes donnés à 34 sièges sur 150.

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Pays-Bas. Au sein du sondage Maurice de Hond de ce 19 décembre 2021, le PVV de Geert Wilders est donné à 19 sièges de député sur 150, JA 21 de Joost Eerdmans et Annabel Nanninga à 9 sièges et le Forum voor Democratie de Thierry Baudet à 6 sièges.

18/12/2021

Chris Janssens affirme être homosexuel.

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Belgique. Flandre. Le vice-président du Vlaams Belang Chris Janssens affirme, au sein du quotidien Het Belang van Limburg, être homosexuel. Il ajoute que, jusqu’à présent, ses parents et sa sœur ne la savaient pas.

(https://www.hbvl.be/cnt/DMF20211217_97738834?utm_source=t...)

17/12/2021

Législative partielle dans la circonscription du North Shropshire.

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Royaume-Uni. Lors de l’élection législative partielle de ce 16 décembre 2021 dans la circonscription du North Shropshire – située en Angleterre –, qui vote conservateur depuis des décennies, le candidat libéral-démocrate l’a emporté.

Les partis patriotiques :

RefUk a obtenu 3,8 %, l’UKIP 1 %, Reclaim 1 %, Heritage 0,2 %.

Luigi Di Maio : "Nous devons laisser le Premier ministre en dehors des jeux politiques et des spéculations sur les noms des candidats au Quirinal."

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Italie. Revue de presse.

C’est le Conseil européen qui occupe ce matin les unes de la presse italienne, qui analyse la justification par le premier ministre Mario Draghi des nouvelles mesures imposant un test pour les personnes vaccinées souhaitant entrer en Italie comme un « test réussi » auprès de ses partenaires européens. La Repubblica titre : « Pour l’UE, la ligne Draghi passe. L’obligation de test n’est pas critiquée à Bruxelles par les chefs d’Etat et de gouvernement européens. La montée des contaminations fait monter la pression sur le premier ministre pour qu’il reste à son poste ». La Stampa abonde : « pour l’UE, c’est oui pour le pass sanitaire à l’italienne », de même que le Messaggero : « Les mesures drastiques pour lutter contre le covid sont convaincantes pour l’UE ». Le Corriere della Sera met en avant la montée des contaminations qui va faire basculer plusieurs régions en zone jaune pendant les fêtes : « le virus fait passer une partie de l’Italie en jaune ».

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, « Draghi cherche à tirer profit de l’avance italienne [sur la situation sanitaire]. A présent il pousse pour une harmonisation de la durée du pass au niveau européen. »

PREMIER PLAN, Repubblica, «Le virus refait surface et gêne Draghi sur sa route vers le Quirinal » : « Présent à Bruxelles pour le Conseil européen, Mario Draghi ressent la peur de la quatrième vague. Il sait que son avenir sera décidé par les quinze prochains jours de pandémie. Ce pourrait être son dernier sommet en tant que Premier ministre, s'il est élu au Quirinal. Mais il sait aussi que si la situation sanitaire devait s'aggraver, alors le Quirinal (un scénario qui était et reste plaisant pour le premier ministre) semblerait une ascension trop raide à faire. Les variables restent nombreuses et imprévisibles, à commencer par les données actualisées de la nouvelle pression sur les admissions et les hospitalisations, dont dépend la résilience des systèmes de santé européens. Lorsqu'il rappelle à ses collègues européens les 135 000 morts en Italie et l'effondrement de 9% du PIB en 2020, il le fait pour faire taire les dernières critiques à l'encontre des mesures frontalières italiennes. Mais le Premier ministre voit déjà plus loin. Aux mesures drastiques qui pourraient être prises dans les semaines à venir, à cause d'Omicron. Au scénario de la vaccination obligatoire, qui se concrétisera au cours du mois de janvier. Et surtout, il se penche sur l'étape la plus délicate pour le pays : l'élection du nouveau chef de l'État. Il est toujours au centre du jeu. Les chefs de la majorité - tous, sans exception - lui ont demandé de rester d'une manière ou d'une autre. Hier, The Economist a couronné l'Italie de Draghi comme le pays de l'année. La vérité est que le Premier ministre aimerait encore faire le grand saut. Mais la réalité, heure après heure, risque de guider seule la décision. Hier, 26 000 cas positifs ont été comptabilisés. Le pic de l'épidémie est attendu entre les vacances de Noël et le nouvel an, lorsque la bataille pour le Quirinal battra son plein. Qui maintiendrait la majorité d'unité nationale ? Un nouveau gouvernement - ou même des élections anticipées - aurait l'effet déflagrant de mettre en péril même les fonds du PNRR. "Le FT et the Economist, dit Carlo Calenda, ont été clairs. 70-80% des Italiens veulent que Draghi reste Premier ministre". Et les parlementaires - c'est-à-dire les troupes appelées à voter dans le secret des urnes pour le Quirinal - continuent de préférer l'ancien banquier au gouvernement comme gage de stabilité.

ENTRETIEN, Corriere della Sera, de Luigi di Maio, « "Nous devons laisser le Premier ministre en dehors des jeux politiques et des spéculations sur les noms des candidats au Quirinal. Attention car les franc-tireurs peuvent être plus nombreux », de Venanzio Postiglione : «  Il n’y a pas de tensions avec les autres pays européens. Nous n'avons appliqué des règles plus restrictives que parce que nous essayons de contenir Omicron : nous sommes l'un des pays qui, pour l'instant, présente les niveaux les plus bas de propagation de la variante. Nous devons protéger l'Italie. La Grèce a choisi le même mécanisme, d'autres suivent cette voie. Au Quirinal, il faudra élire une personne qui protège l'intérêt national et garantit l'unité du pays. Et un large dialogue entre toutes les forces politiques. Nous devons parler à tout le monde, à nos alliés mais aussi au centre-droit, mais sans les laisser dicter l'agenda. Un dialogue d'égal à égal, un objectif commun. Salvini et Meloni se précipitent à la fois pour soutenir Berlusconi et pour dire qu’il n’a pas le nombre de voix nécessaires. Le fait est qu'il pourrait être noyé par le centre-droit lui-même. Nous ne pouvons pas nous permettre de mêler le président Draghi à des jeux politiques et à des spéculations sur les noms des candidats au Quirinal. Il doit être protégé et non tiré par la veste. Loi de finances, troisième dose de vaccin, nouvelles mesures : c'est une période très délicate, il n’a pas besoin de subir les rumeurs sur le Quirinal. Au Parlement, le groupe mixte est le plus important de l'histoire. Il ne faudrait pas aller aux élections anticipées (législatives, ndlr) pendant que nous accélérons les troisièmes doses et lançons le plan de relance et de résilience. Nous ne pouvons pas, maintenant, perdre entre quatre et cinq mois. Allez voir les pays où il y a eu des campagnes électorales ou des crises gouvernementales : courbes de contagion en hausse, dirigeants bloqués dans leurs choix. La date prévue est 2023 : mettons l'Italie en sécurité et allons ensuite aux urnes. Changer pour un régime présidentiel, ce n'est pas la priorité, maintenant nous sommes au milieu d'une pandémie. Mais après, il sera bon d'ouvrir une réflexion. Je regarde l'Europe. La France a connu plus de stabilité avec un système semi-présidentiel. C'est un fait. Sur Conte, avoir des opinions différentes ne signifie pas diviser une force politique. Je peux vous dire qu'avec Giuseppe Conte, en plus d'avoir un dialogue très franc, nous travaillons ensemble en permanence au sein des 5 étoiles. Je suis favorable à la nouvelle orientation : laissons-lui le temps de mener à bien la transition. Nous avons le même objectif, les batailles du Mouvement et la croissance du consensus. Nous sommes d'accord sur ce point. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

16/12/2021

"Ceux qui résistent à l’obligation. 50 000 personnes risquent de perdre leur emploi."

Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur l’allocution de M. Draghi devant les Chambres en vue du conseil européen d’aujourd’hui. Ce sont surtout les nouvelles mesures adoptées contre la pandémie, notamment l’obligation de présenter un test négatif pour les personnes vaccinées pour entrer en Italie, qui sont commentées. Pour la presse, le premier ministre devrait donner aujourd’hui de nouvelles explications suite aux questions soulevées par la vice-présidente de la Commission Mme Vera Jourova : « Draghi défend le durcissement des mesures » - Le Président du Conseil explique la nécessité de limiter les voyages alors que Bruxelles invite à ne pas prendre de mesures disproportionnées (Corriere della Sera), « Le pass sanitaire divise l’UE » - De nouvelles critiques venant de Bruxelles sont adressées à l’Italie pour l’obligation de test de dépistage aux frontières. Draghi réplique : je défendrai corps et âme la lutte contre une pandémie qui nous a coûté 134 000 morts (La Repubblica), « Draghi : le variant Omicron doit être bloqué. L’UE évalue elle-aussi un durcissement des mesures » - Bruxelles poussée à faire marche arrière sur les tests de dépistages aux frontières (La Stampa), « Draghi : notre situation est meilleure mais les cas de Covid augmentent » (Fatto Quotidiano).

 

PREMIER PLAN, Repubblica, d’A. Ziniti, «Ceux qui résistent à l’obligation. 50 000 personnes risquent de perdre leur emploi. » : « Il faudra attendre la rentrée des classes, après Noël, pour savoir combien parmi les enseignants et les forces de l’ordre – dont le nombre s’élève à 2 millions – accepteront l’obligation vaccinale qui touche leurs corps de métier. Si l’on en croit aux premiers sondages effectués, il semble que les derniers irréductibles aient fini par céder, notamment chez les militaires. Si le nombre de militaires non vaccinés s’élevait à 110 000 début octobre, il serait aujourd’hui aux alentours de 70 000. Peu d’absences dans les écoles, les ‘’résistants’’ du milieu scolaire seraient à 5 %. Au sein des forces armées, les vaccinés sont passés de 84 à 92 % dans les deux derniers mois. Les personnes non encore vaccinées, mais qui ne souhaitent pas renoncer à leur salaire, pourront encore travailler pendant 21 jours en présentant un test négatif s’ils prouvent avoir réservé un créneau pour recevoir la première dose.» 

ARTICLE, La Stampa, M. Tropeano « Cette « chère » ligne Lyon-Turin » - La flambée du prix des matières premières fait augmenter de 624 millions d’euros le coût du chantier. Le premier train sera inauguré dans 10 ans.

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Danemark : le gouvernement veut louer des cellules au Kosovo et y expédier 300 prisonniers étrangers.

Danemark. Le gouvernement veut louer des cellules au Kosovo et y expédier 300 prisonniers étrangers :

https://francais.rt.com/international/93710-danemark-gouv...

15/12/2021

L’EKRE donéne deuxième à 22 %.

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Estonie. Un sondage Norstat donne l’EKRE deuxième à 22 %.

L'AfD privée de présidences de commissions parlementaires.

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Allemagne. L’AfD devait avoir trois postes de président des commissions à la Chambre des députés. Les trois candidats de l’AfD à ces fonctions n’ont pas été élus à cause des députés des autres partis, qui n’ont pas voté pour eux.
 
Le candidat de l'AfD Martin Hess a échoué aux élections à la présidence de la commission de l'Intérieur. Avant le vote, contrairement à la procédure habituelle, il avait été décidé de choisir la présidence de la commission au scrutin secret. Seulement 6 membres de la commission ont voté pour Martin Hess. 40 ont voté « non ».
 
L'AfD n'a pas soumis une nouvelle proposition. Le poste reste donc vacant pour le moment.
 
Les candidats AfD Jörg Schneider et Dietmar Friedhoff ont aussi échoué, respectivement, à la commission de la santé et à la commission de la coopération au développement.
 
Le co-président de l’AfD et co-dirigeant du groupe parlementaire AfD Tino Chrupalla a évoqué un « signal fatal » pour la culture démocratique et une politique systématique d'exclusion : « Nous avons affaire ici à une rupture arbitraire d'une tradition parlementaire. »
 
L’autre co-dirigeant du groupe parlementaire, Alice Weidel, a fait référence aux « millions d'électeurs » que représentent l'AfD : « C'est une violation de la participation démocratique à laquelle nous avons droit en tant que groupe parlementaire. »
 

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Olaf Scholz : "L'extrémisme de droite est la plus grande menace pour la démocratie en Allemagne."

Allemagne. Le Chancelier social-démocrate (SPD) Olaf Scholz dit, lors de sa déclaration gouvernementale à la Chambre des députés : « L'extrémisme de droite est la plus grande menace pour la démocratie en Allemagne. Le gouvernement luttera donc de toutes ses forces contre l'extrémisme de droite. »

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Olaf Scholz

"Meloni : personne ne doit penser qu’il peut faire élire le Chef de l'Etat sans Fratelli d'Italia."

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Italie. Revue de presse.

Le débat autour à l'élection à venir en Italie du Président de la République est cité par certains quotidiens : « Meloni : personne ne doit penser qu’il peut faire élire le Chef de l'Etat sans Fratelli d'Italia » (Corriere della Sera), « Meloni : pour élire Berlusconi au Quirinal, il faudra trouver une large convergence » (Il Giornale). 

PREMIER PLAN, Corriere della sera, de M. Guerzoni et F. Sarzanini, « Italie : les frontières fermées aux anti-vax. Tests et quarantaines pour ceux qui arrivent. » : « Toute personne non vaccinée qui arrive en Italie depuis un pays de l’UE devra s’isoler pendant 5 jours après son arrivée et présenter le résultat négatif d’un test antigénique de moins de 24 heures ou d’un test PCR de moins de 48 heures. Les personnes vaccinées aussi doivent se faire tester avant leur départ. Pour les personnes en provenance de pays extra-européens, la période d’isolement est de 10 jours et il faudra avoir effectué un test antigénique dans les 24 h qui précèdent ou un PCR dans les 72 h. Le gouvernement a également décidé de prolonger jusqu’au 31 janvier 2022 l’interdiction d’entrée en Italie pour les personnes en provenance d’Afrique du Sud, du Lesotho, du Botswana, du Zimbabwe, du Malawi, du Mozambique, de Namibie et d’Eswatini. Les citoyens italiens possédant leur résidence civile en Italie ne sont pas soumis à cette interdiction, mais doivent s’isoler pendant 10 jours et effectuer un test PCR dans les 72 heures qui précèdent leur arrivée. ».

PREMIER PLAN, La Repubblica, « L’Italie verrouille ses frontières et on ne pourra venir qu’avec un test.  L'UE demande des explications de la part de Rome. »

ARTICLE, La Repubblica, « Letta et Conte travaillent à une proposition commune sur le Quirinal : "Ce serait une grave [erreur] d'élire un président trop marqué par un camp" : » L'un d'entre eux, Giuseppe Conte, chef du M5S, n'exclut pas qu'"il puisse y avoir une initiative commune sur une personnalité au haut profil moral". L'autre, Enrico Letta, dirigeant du PD, avertit qu'"un président de la République sur le modèle de Leone avec 505 voix", c'est-à-dire désigné par une majorité simple, "serait une grave blessure institutionnelle : celui qui prend la responsabilité de ce projet fait un grand tort au pays". De son côté, Giorgia Meloni a prévenu : "Personne ne pense pouvoir élire un chef de l’État sans nous", c'est-à-dire le centre-droit uni. La démarche de Conte et Letta est utile pour envoyer un message clair aux opposants, tentés de forcer le trait, et pour renforcer leur alliance quelque peu malmenée par le refus de Conte de se présenter dans la circonscription de Rome-1 qui lui a été offerte par Letta. Le Président de la Chambre des Députés, Roberto Fico, vient d'annoncer qu'une lettre sera envoyée le 4 janvier pour convoquer une session conjointe du Parlement. Les initiés suggèrent déjà une date à marquer en rouge sur le calendrier : le 24 janvier ou quelques jours avant ou après. Selon toute vraisemblance, ce sera le jour où commencera le scrutin secret pour la succession de Sergio Mattarella. "La pandémie a changé les points cardinaux de la boussole, c'est le moment où toutes les forces politiques doivent faire preuve de responsabilité, rengainer leurs baïonnettes et faire le meilleur choix ensemble", a expliqué Letta. “C'est moi qui ai dit que nous devions aussi nous ouvrir à l'opposition, à Fratelli d'Italia. Cela me fait sourire quand j’entends parler de primauté, de ceux qui sont plus légitimes à prendre l'initiative", dit l'avocat, faisant référence à Salvini, jamais mentionné pourtant. "Discutons-en ensemble", insiste-t-il, "évaluons les différentes sensibilités et cherchons un résultat partagé". Letta et Renzi ont pour point commun d’être en désaccord avec Renzi, selon qui le rôle de faiseur de roi reviendrait au centre-droit. "Et qui le lui a donné ? A-t-il les moyens de le faire ? Je ne le pense pas, personne ne le pense", a ajouté l'ancien premier ministre. Et personne ne devrait venir suggérer le nom de Berlusconi. Pas seulement parce que Letta l'a déjà exclu. "Le M5S ne votera jamais pour lui, je l'ai déclaré publiquement", a dit M. Conte. Les mêmes mots, identiques, prononcés par Andrea Orlando. Le Cavaliere ? "Je ne voterai pas pour lui et le PD non plus", dit le ministre du Travail. » 

COULISSES, La Repubblica, « Mais Berlusconi passe au plan B. Dell'Utri joue les émissaires » : «   Il a décidé de se tenir à l'écart des caméras et, surtout, d'éviter les questions gênantes sur ses objectifs pour le Quirinal, pour éviter la question la plus naturelle : "Voulez-vous être le chef de l'État ?". Une question qui, il va sans dire, révélerait ce qui est désormais un secret de polichinelle : le désir de l'ancien premier ministre de passer ce cap. Il ne se passe pas un jour, disent ses proches, sans qu'il ne soit rassuré par des parlementaires, des directeurs, des chefs de parti ou de simples conseillers sur une ou plusieurs voix gagnées : "Si toutes les promesses faites, directes ou indirectes, étaient tenues, nous aurions déjà deux mille grands électeurs", entend-on dire par Arcore. Pour l'encourager, ces derniers jours, même le ressuscité Marcello Dell'Utri, l'ancien sénateur de retour d'une condamnation pour mafia ayant purgé 4 ans de prison, qui déjà en octobre a participé à un sommet à Villa San Martino en apportant les bons vœux de Matteo Renzi. Dell'Utri est à l'étranger mais, nous disent des sources proches de Berlusconi, il active de nombreux canaux, y compris en Sicile, pour obtenir le soutien parlementaire pour son chef. Une chose est sûre, cependant : Berlusconi ne veut pas être soumis à l’épreuve du décompte des voix en sa faveur au Parlement [qui peut mal tourner], il n'est donc pas prêt à accepter le rôle de candidat phare du centre-droit lors des premiers scrutins. Et donc, si (comme c'est probable), il n'y a pas d'accord préalable large sur son nom, le président de Forza Italia pourrait changer de stratégie. Il pourrait essayer d'être le faiseur de roi d'un autre candidat (peut-être Draghi lui-même) et ainsi récupérer le crédit politique de l'opération. Avec la possibilité inavouable d'un retour au plan A : si les francs-tireurs triomphent aux trois premiers tours de scrutin, Berlusconi serait prêt à se proposer avec l'ambition de sauver le pays. Grâce au soutien du centre-droit et des parlementaires de la zone intermédiaire contactés ces derniers jours par le réseau secret qui opère pour lui. Un scénario apocalyptique pour le front progressiste. Mais un scénario à ne pas exclure. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Ce qui se cache derrière les pressions sur le système présidentiel » : « Selon un récent sondage réalisé par I. Diamanti, 70 % des Italiens sont désormais favorables à l'élection au suffrage universel direct du chef de l'État. Ceux qui veulent des élections directes - comme Giorgia Meloni - veulent aussi une république présidentielle ou semi-présidentielle, suivant la forme française. En outre, le sondage indique que l'opinion publique n'apprécie plus la procédure baroque par laquelle le président est choisi. Nous savons que cette voie a été codifiée dans la Constitution précisément parce que les pères constituants craignaient l'émergence d'un autre Mussolini, imbibé de mépris pour le Parlement. Aujourd'hui, cette perception semble avoir changé dans le sentiment collectif ; mais manifestement pas dans celui des partis politiques qui sont conservateurs par nature, d'autant plus lorsqu'ils ont le sentiment de s'enfoncer dans une crise sans fin. Ce n'est pourtant pas une coïncidence si le thème du présidentialisme est aujourd'hui d'actualité. Dire qu'une éventuelle ascension au Quirinal permettrait à Mario Draghi de réunir entre ses mains les fonctions actuellement exercées par Mattarella, et "de facto" celles du Président du Conseil (une fonction qui serait confiée à un collaborateur de confiance), cela équivaut à un saut conceptuel vers un nouveau dispositif institutionnel. Une structure qui nécessiterait d'une réforme constitutionnelle qui est tout sauf anodine. Cette réforme impliquerait également l'élection directe du chef de l'État. Cela signifie que les pressions pour que Draghi devienne Président de la République s’expliquent par le désir d’une nouvelle République présidentielle, voire semi-présidentielle. C'est peut-être là que réside le "non-dit" du débat politique sur le Quirinal. »

ENTRETIEN, Corriere della sera, de Giorgia Meloni, « Je voudrais guider le conservateurs. Personne ne doit penser pouvoir élire le président sans nous. » : « Deux grands fronts qui s’opposent : le front progressiste et le front conservateur que nous souhaitons reconstruire et guider. On peut être à l’opposition sans être marginaux. Notre appel aux conservateurs s’adresse à tous ceux qui ne viennent pas forcément des milieux de la droite traditionnelle, mais du monde libéral et catholique, qui sont une alternative à la gauche et qui ne trouvent pas de maison. Le patriote que nous imaginons pour le Quirinal est une personne qui a comme priorité la défense de la souveraineté de l’Italie et de son peuple. Je ne comprends pas les polémiques  déclenchées par ma déclaration. La réponse naturelle aurait été que ‘’Meloni dit des banalités.’’. La question de la défense des intérêts nationaux est une nécessité, mais cela ne signifie pas que les autres sont des ennemis du pays. À gauche, on revendique plutôt un patriotisme européen et moi un patriotisme italien. Et cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas italiens ni que je ne suis pas européenne. Nous prenons sérieusement en considération la possibilité de soutenir Berlusconi au Quirinal, mais il faut aussi prendre en compte les voix et les disponibilités. N’ayant pas assez de voix à nous seuls, nous devons dialoguer avec les autres forces politiques. Personne ne doit penser pouvoir élire le chef de l’Etat sans nous, mais nous devons aussi nous montrer compacts. Quant à Draghi, il est la figure la plus respectable en Italie, mais je n’ai pas les éléments nécessaires pour savoir s’il saura défendre et renforcer le poids de l’Italie en Europe. Nous avons déposé un projet de loi pour un système semi-présidentiel à la française mais nous sommes ouverts à toute discussion. Je propose un président élu qui réponde directement aux citoyens. Mes rapports avec Matteo Salvini sont excellents malgré ce que racontent les médias. Il en va de même avec le Président du Conseil Mario Draghi qui a parfois accueilli avec bienveillance certaines de nos propositions. Quant à Enrico Letta, je le considère une personne aux antipodes de mes orientations, mais un adversaire tout à fait respectable par son autorité et sa qualification. La décision gouvernementale de prolonger l’état d’urgence est un contresens. Le gouvernement doit combattre l’épidémie tout en rétablissant l’intégralité des libertés individuelles. Mon objectif est de faire de mon mieux et de ne jamais décevoir les personnes qui croient en moi. La démocratie et les décisions des Italiens détermineront la place que j’occuperai. » 

ARTICLE, La Stampa, de M. Zatterin, « Le « non » de Macron torpille Sassoli » : « David Sassoli ne se représentera pas à la présidence du Parlement européen pour la deuxième partie de la législature. Le membre du Parti démocrate italien (PD) a compris que les conditions politiques n’étaient pas réunies pour un second mandat. Le groupe des libéraux de Renew Europe, dirigé politiquement par Emmanuel Macron, n'a pas donné le soutien nécessaire pour présenter une candidature alternative à celle de Roberta Metsola, eurodéputée maltaise du PPE. L'affaire prive ainsi l'Italie d'une position prestigieuse au niveau européen, brise le rêve de ceux qui espéraient proposer à Strasbourg une coalition tricolore comme celle de Berlin (verts-libéraux-socialistes) et ouvre quelques fractures au sein du groupe socialiste, qui risque désormais d'être contraint de voter malgré lui pour un candidat anti-avortement. Les députés du Pd sont déçus de la gestion des négociations par la cheffe de groupe Iratxe Garcia Perez, qui n'a pas réussi à obtenir le soutien des Verts et des Libéraux. Macron lui-même, sans être totalement convaincu par la candidature de Metsola, s'est montré sceptique quant à l'opération pour une reconfirmation de Sassoli. Même si entre-temps il y a eu un changement de gouvernement en Allemagne, le président français craint les conséquences d'une rupture de l'accord passé au début de la législature, qui prévoyait une alternance entre les socialistes et le Parti populaire européen à la tête du Parlement européen. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)