08/02/2022
""Il faut traiter avec Poutine " : de la Ligue au M5S, le réseau transversal du parti pro-russe."
Italie. Revue de presse.
Les tensions au sein du Mouvement 5 Etoiles, après l’invalidation par le tribunal de Naples des nouveaux statuts du parti et de l’élection de Giuseppe Conte à la présidence de celui-ci pour irrégularités, font les gros titres de la presse italienne : « M5S, le juge suspend Conte » - La saisine contestant sa nomination et les nouveaux statuts a été jugée recevable, les pouvoirs passent à Grillo, le Mouvement est dans le chaos (Corriere della Sera), « Les 5 Etoiles décapités » - Le tribunal de Naples suspend l’ensemble de la direction du mouvement. Conte dit que son rôle est politique, pas juridique, et s’en prend à Di Maio. Une scission est possible (La Repubblica), « L’énième attaque bureaucratique contre Conte » - Le leader annonce une nouvelle consultation des militants incluant les nouveaux inscrits (Fatto Quotidiano), « Conte déchu » - La direction suspendue par le tribunal de Naples, le Mouvement se voit privé de leadership (Il Giornale).
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COULISSES, Repubblica, de M. Pucciarelli, « Une déconvenue pour l’ancien Président du Conseil qui renforce ses ennemis » : « À la suite de la publication de la décision du tribunal de Naples (qui a décidé de suspendre le statut du M5S voulu par Conte, ndlr) la confusion régnait au sein de l’entourage de Conte, entre ceux qui proposent d’en profiter pour repartir de zéro, et ceux qui pointent du doigt la démission de Di Maio intervenant bizarrement juste avant la décision du tribunal. Conte a finalement choisi de donner une réponse politique : ‘’mon leadership ne dépend pas de décisions prises dans les tribunaux’’. Mais en réalité, c’est une phase chaotique de l’histoire du M5S à laquelle on s’apprête à assister : l’association Rousseau prétend retrouver son ancien statut de plateforme centrale de consultation, le retour d’Alessandro Di Battista se fait toujours plus sentir, les adversaires de Conte demandent que l’on revienne à une direction collégiale et Grillo serait bien tenté de remonter les bretelles à ses enfants qui ne l’écoutent pas. Quant à la fameuse rencontre entre Di Maio et Conte, elle a été reportée à nouveau et l’on ne sait pas quand elle aura lieu. Hier, lors de son intervention à l’émission Otto e mezzo, Conte a également abordé le sujet épineux de la limite des deux mandats : ‘’il faut garder le principe de cette règle, mais je voudrais en discuter avec Grillo et imaginer des dérogations possibles.’’. Et voici un énième sujet sur lequel se déchaineront les passions des puristes du Mouvement qui dénoncent la perte d’identité du M5S. L’essoufflement que craint Conte est donc déjà réel, mais il est aussi le fruit d’une prophétie auto-réalisatrice. »
ANALYSE, La Repubblica, « ‘’Il faut traiter avec Poutine " : de la Ligue au M5S, le réseau transversal du parti pro-russe. » : « Il y a des régions du monde qui s'effondreraient sans une touche d'autoritarisme. La Russie en fait partie", soutient Vito Petrocelli, ancien membre de l'extrême gauche, aujourd'hui président M5S de la Commission des affaires étrangères du Sénat. Il est connu pour être pro-chinois. Et Poutine ? "Il n'est pas un champion de la démocratie, mais..." Mais... "Il n'est pas juste de le juger avec un prisme trop occidental : ceux qui le critiquent, comme les Américains, ont leurs propres problèmes à régler". " "L'intégrité territoriale de l'Ukraine doit être préservée, mais si elle rejoint l'OTAN, les Russes auront des bases de missiles à 400 kilomètres de Moscou. Il faut l'éviter si nous ne voulons pas une guerre", affirme Paolo Grimoldi, chef de la délégation parlementaire à l'OSCE et ancien secrétaire de la ligue en Lombardie. Ce sont deux voix d'un monde politique composite et souterrain, qui croise la Ligue, Fratelli d'Italia, des pans du M5S et des ex-cinq étoiles, et qui peut être défini, pour des raisons complexes, comme pro-russe. "Ils ne comprennent pas que Poutine a changé et que l'Occident a été affaibli", critique un membre influent du PD. Les membres de la Ligue recherchent en Russie une fascination autoritaire, un goût pour l'homme fort. Il y a ensuite Giuseppe Conte, qui a soutenu l'idée de Matteo Salvini de nommer à la présidence le président du Conseil d'État, Franco Frattini, dont les sympathies pro-russes ne sont pas un mystère. Au M5S, beaucoup de choses ont changé : Luigi Di Maio est maintenant fermement atlantiste. Et même un autre pro-russe, Manlio Di Stefano, a changé de discours. Pas dans la Ligue. Un représentant tel que le député véronais Vito Comencini cultive des relations continues avec la Crimée. Grimoldi est d'avis qu'en cas de conflit "l'Ukraine ne tiendrait pas, car de Kiev à Donetsk ce sont des Russes : ils auraient des problèmes de stabilité interne". Silvio Berlusconi a toujours eu une relation personnelle avec Poutine. Valentino Valentini, député de Forza Italia, l'a toujours accompagné dans ses déplacements par le passé et a été décoré de l'ordre de Lomonosov par le dirigeant russe en 2005. Malgré la crise actuelle entre Fratelli d'Italia et la Ligue, le soutien à Moscou reste un point d’entente. Guido Crosetto, le candidat de Giorgia Meloni au Quirinal, a tweeté que "la chose la plus stupide que l'Occident (principalement l'Europe) puisse faire est de pousser la Russie vers Pékin". Au téléphone, il a ajouté : "Ma position est parfaitement pro-occidentale, si nous ne parlons pas, les matières premières, indispensables à la transition écologique, finiront entre les mains des Chinois". »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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07/02/2022
"Meloni rejette la proposition de fédération du centre droit lancée par Salvini."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre tout d’abord sur les tensions au sein des deux coalitions de droite et de gauche dans la perspective de l’adoption d’une réforme électorale nécessaire pour accompagner celle de la réduction du nombre de parlementaires prévue à partir de 2023 : « Conte : je ne permettrai pas les attaques internes » - Le leader du M5S s’exprime au sujet de L. Di Maio ; Meloni rejette la proposition de fédération du centre droit lancée par Salvini (La Stampa) « Les partis font pression pour des aides supplémentaires contre la flambée des prix mais le gouvernement freine » - Salvini : nous avons un an devant nous pour reformer le centre droit (Corriere della Sera). Le ralentissement de la crise sanitaire, et notamment la baisse du taux de contagion permettant l’assouplissement de certaines restrictions, dont la simplification des quarantaines dans les écoles , est également citée : « Fin de l’obligation de port du masque dans les zones blanches » - A partir de vendredi prochain, moins de restrictions et réouverture des discothèques (Il Messaggero) , « Virus, moins de restrictions et de cours à distance » (Corriere della Sera), « Contagions et hospitalisations, les signes de la fin de la pandémie » (Il Giornale). Enfin, la crise ukrainienne fait la Une du quotidien La Repubblica « Kiev, Salvini ouvre à Moscou » - Pour le chef de la Ligue, il est fondamental d’avoir de bons rapports avec les Russes et il invite le ministre Di Maio à agir pour éviter un conflit. Les leaders de la coalition sont divisés. Les Etats-Unis lancent l’alerte : les troupes du Kremlin seraient prêtes à une invasion, 70% des capacités nécessaires sont sur place.
ENTRETIEN, Stampa, de Giuseppe Conte, « Di Maio n’a pas intérêt à me pousser à bout. Draghi doit se montrer courageux au sujet de la loi budgétaire. » : « ‘’Elire Elisabetta Belloni au Quirinal aurait été un tournant dans notre histoire, l’introduction d’une nouveauté notamment avec l’élection d’une femme, mais les partisans du conservatisme sont intervenus. Les déclarations de Di Maio au sujet de Belloni m’ont beaucoup étonné, car il a toujours été le premier à défendre le principe de ne pas gâcher des noms en faisant des déclarations publiques. Je fais tout mon possible pour qu’il y ait moins de verticalité au sein du M5S, nous nous efforçons de définir collectivement une ligne politique et mon rôle consiste ensuite à la résumer et la défendre. Aller dans des directions opposées ne revient pas tant à affaiblir mon leadership, mais plutôt à créer de la confusion et faire du mal au Mouvement. Il ne peut pas y avoir des agendas personnels, doubles ou triples. Le comportement de Di Maio a généré de la souffrance et du malaise au sein du M5S, c’est aussi pour cela que j’ai estimé que la démission de Di Maio de son poste au sein du Comité de Garantie était légitime. Si je pense que Di Maio devrait démissionner de son poste de Ministre des Affaires étrangères ? J’ai été très clair avec Draghi sur notre volonté de réaliser un pacte avec les citoyens pour renforcer l’action du gouvernement : aucun remaniement n’est envisagé pour l’instant. Je travaille pour créer un Mouvement accueillant, mais où personne, moi le premier, ne doit penser être indispensable. Actuellement, il faut faire face à l’augmentation du prix des factures de gaz et d’électricité qui risque de compromettre la relance économique ainsi que la modification de la loi budgétaire. Cela fait des semaines que nous le demandons à Draghi car nous avons besoin de réponses courageuses pour assurer une relance forte et stable. Enfin, concernant la réforme de la loi électorale, j’estime que le système proportionnel est l’instrument le plus efficace pour aborder la phase politique que nous traversons : il permettra davantage de dialogue entre les forces politiques et de mieux se différencier en proposant une offre politique plus claire et plus en ligne avec son électorat’’. »
ENTRETIEN, La Verità, de Riccardo Molinari, chef de groupe de la Ligue à la Chambre « LeU a plus de poids que nous dans le gouvernement : c’est inacceptable » : « ‘’Il est nécessaire que notre présence au sein du gouvernement soit considérée avec le même poids que celle des autres. La Ligue, en termes de voix, est le deuxième groupe parlementaire. Parfois, les positions de LeU comptent plus que les nôtres : nous ne pouvons plus l’accepter. Nous devons sortir de la logique selon laquelle l’urgence signifie la suppression totale du débat parlementaire. Le Président Mattarella a lancé un message très clair sur l’importance de la démocratie parlementaire et sur le risque que font peser des technocrates d’imposer leur point de vue. La Ligue n’a pas demandé un remaniement mais elle demande à avoir plus d’espace. La provocation de Giorgetti sur sa possible démission avait comme but de souligner une certaine gêne. Nous soutenons le gouvernement par sens de responsabilité, mais il n’est pas possible qu’un seul décide, tandis que les autres obéissent. Il y a un an, nous avions décidé d’entrer dans le gouvernement pour apporter une aide aux secteurs les plus touchés par la pandémie : les professions libérales. Nous avons vécu une cohabitation difficile avec le centre gauche et les 5 Etoiles, mais ce n’est pas un mariage, nous restons à condition d’être écoutés et respectés. Fratelli d’Italia nous a lancé des piques qui n’étaient pas des caresses. Nous voulons renforcer l’alliance de centre droit, mais si quelqu’un ne veut pas de cette alliance, il est clair que nous regarderons ailleurs. Quand Salvini a lancé le projet de fédération de centre droit, il s’adressait à ceux qui sont en train de partager avec nous la responsabilité d’un gouvernement, et pas à ceux qui restent dehors et jouent à tout détruire, faisant semblant que le Covid n’existe pas.’’ »
PREMIER PLAN, Corriere della sera, de P. Di Caro, « Meloni prévient : ‘’nous nous présenterons seuls aux élections si nous n’avons pas de garanties.’’ » : « L’intervention de Meloni d’hier soir à l’émission Non è l’Arena sur La7 a débuté par une forte critique du système de pass sanitaire, ‘’une religion dont on ne peut même pas débattre’’. La leader de FdI s’est évidemment exprimée au sujet de la proposition de Salvini de constituer un grand parti républicain sur le modèle américain en affirmant : ‘’cela ne me concerne pas’’. Prenant ses distances de ses alliés qui ont décidé de ‘’voter pour un président du PD et de gouverner avec le PD’’, Meloni déclare que désormais toutes ses forces seront consacrées au renforcement de son parti des ‘’conservateurs.’’ Mais c’est au sujet de la réforme de la loi électorale que Meloni surprend le plus son auditoire : même si l’on optait finalement pour un système proportionnel, ‘’avec les chiffres actuels, il sera difficile de se passer de FdI’’, ‘’je demanderai un pacte pour éviter les « arrangements » politiques ainsi qu’une plus grande clarté au sujet d’alliance avec le PD et le M5S, je veux savoir si mes alliés comptent rester dans mon camp.’’ En somme, le délitement du centre-droit, que Meloni elle-même a reconnu hier soir, semble destiné à grandir et à durer sur le long terme. »
SONDAGE, Messaggero, de D. Pirone, « Le Centre en voie de construction atteint 15% d’intentions de vote. » : « Avec la crise des coalitions provoquée par les élections éprouvantes du Président de la République et à un an des prochaines élections, on parle de plus en plus de la naissance d’un grand centre. S’il est encore difficile d’affirmer avec certitude de quelles forces sera constitué ce ‘’Grand centre’’, Antonio Noto de Noto Sondaggi et Fabrizio Masia de EMG Different s’accordent sur le poids de son électorat qui serait aux alentours de 15%. Enzo Risso, directeur scientifique d’Ipsos, affirme que cet électorat regroupe ‘’des Italiens qui détestent la politique du conflit, qui demandent plus de stabilité et de gouvernabilité, qui sont dynamiques dans le secteur économique et légèrement modérés en politique.’’. Ipsos a mené une étude plus approfondie sur le profil-type de l’électeur de ‘’centre-centre’’ : 26% ne vote pas, 20% vote actuellement pour le M5S et 11% préfère actuellement Meloni et Salvini. Concernant la répartition territoriale, les centristes s’élèvent à 18% dans le Nord-Est et ils représenteraient 11% des électeurs des grandes villes. Il est cependant encore difficile de prévoir ce que représentera véritablement ce grand centre lors des prochaines élections de 2023 : comme le confirme un des plus grands experts des systèmes électoraux, Roberto D’Alimonte, l’émergence ou pas d’un grand centre dépend fortement de la loi électorale qui sera finalement adoptée. »
ARTICLE, La Repubblica, « Salvini tend la main à Poutine et appelle au ‘dialogue avec Moscou sur l’Ukraine’ » : « Pour le leader de la Ligue, il est ‘fondamental’ de maintenir de bonnes relations avec la Russie. Une position que ne partage pas le gouvernement italien. Le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio reste fidèle à la ligne des Etats-Unis, la plus dure vis-à-vis du Kremlin, qui a également le soutien du Parti démocrate. Cette position creuse un peu plus le fossé avec Giuseppe Conte, qui est plus proche du Kremlin. Pour Matteo Salvini, c’est l’Italie qui aurait le plus à perdre en cas de détérioration précipitée de la situation entre l’Ukraine et la Russie. Les tensions et le manque de dialogue sont pour lui directement liés au risque de pénurie d’énergie en Europe et plus particulièrement en Italie. Comme lorsque dans la course à la présidentielle ils avaient tenté ensemble de promouvoir Elisabetta Belloni alors que Luigi Di Maio freinait cette candidature, Salvini se place à nouveau du côté de Giuseppe Conte, qui avait déjà exprimé des positions russophiles lors de son premier gouvernement. Ce qui laisse penser au ministre des Affaires étrangères qu’il s’agit avant tout d’un calcul sur le plan de la politique intérieure, alors qu’il ‘ne se passe pas un jour sans que le ministre ne parle de la situation ukrainienne’ souligne la Farnesina. Luigi Di Maio et Lorenzo Guerini, le ministre de la Défense, se présenteront aujourd’hui devant les commissions conjointes Affaires étrangères et Défense de la Chambre et du Sénat. En attendant, Mario Draghi a déjà pris le dossier en main en téléphonant personnellement à Poutine afin de s’assurer que les fournitures de gaz à l’Italie n’étaient pas en jeu. Le PD dénonce quant à lui le silence de trop nombreux partis italiens sur la situation à l’Est de l’Europe qui se montrent ainsi favorables à Poutine. Une accusation qui concernerait aussi Salvini et rappelle l’affaire Metropol sur des financements obscurs du parti en lien avec la Russie pour laquelle une enquête visant l’ancien porte-parole de Matteo Salvini est encore en cours. Une ombre qui refait surface à chaque fois que le leader léghiste tente de prôner le dialogue avec Moscou. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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06/02/2022
"Pouvoir se rendre au bistrot sans QR-code."
Pays-Bas.
"Vous êtes-vous vaccinés pour votre santé ou pour des accès ? Pouvoir se rendre au bistrot sans QR-code."
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"Expulser [des migrants illégaux] libère des habitations."
Allemagne. Junge Alternative, la section Jeunesse de l'AfD :
"Expulser [des migrants illégaux] libère des habitations."
23:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
Groningue : "Notre liberté de retour !"
Pays-Bas. Province de Groningue. Groningue. Affiche du Forum voor Démocratie de Thierry Baudet pour les élections municipales :
"Notre liberté de retour ! Vote le 16 mars FvD."
01:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
05/02/2022
Affiche de Leefbaar Rotterdam : "Simplement pour Rotterdam."
Pays-Bas. Rotterdam. Affiche de Leefbaar Rotterdam (Rotterdam vivante) pour les élections municipales :
"Simplement pour Rotterdam."
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Affiche de la LPF Westland pour les municipales.
Pays-Bas. Province de Hollande du Sud. Westland.
"Nous disons ce que nous pensons. Nous faisons ce que nous disons."
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Affiche Hart voor Den Haag / Groep de Mos.
Pays-Bas. La Haye (Den Haag). Affiche Hart voor Den Haag / Groep de Mos (Cœur pour La Haye / groupe de Mos) pour les municipales :
Affiche : Richard de Mos
Distribution de tracts
19:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
"La Haye est pleine."
Pays-Bas. Den Haag (La Haye). Couverture du programme du PVV à La Haye pour les municipales :
"La Haye est pleine."
01:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
04/02/2022
"L’ouverture de Berlusconi à l’égard des centristes : avec un rôle moteur pour Forza Italia au sein de la coalition."
Italie. Revue de presse.
La prestation de serment hier par le Président de la République devant les Chambres réunies, et notamment le discours sur les priorités du nouveau septennat, fait les gros titres de la presse italienne. Les observateurs relèvent l'invitation de S. Mattarella à mettre en oeuvre les réformes nécessaires pour relancer le pays face aux nouveaux défis : « Mattarella : et maintenant reconstruisons le pays » - Dans son discours, le Chef de l'Etat critique les décrets d'urgence. Applaudi 55 fois, il demande une réforme en profondeur de la justice (Corriere della Sera), « L'Italie de la dignité » - Le Chef de l'Etat prête serment et rend hommage à la centralité du Parlement. Dans son discours, il souligne la nécessité de mener la lutte contre les inégalités et contre la pauvreté (La Repubblica), « La dignité d'un pays » - S. Mattarella prête serment, dans son discours il cite les inégalités, la défense des droits et la justice (La Stampa), « Mattarella : L'Italie doit redémarrer » (Il Messaggero), « Mattarella rend la justice » - Dans son discours, il lance une dure attaque contre les magistrats. Voici l'agenda de son septennat (Il Giornale), « Les élus applaudissent la réforme qu'ils bloquent » - La réforme de la justice est enlisée depuis neuf mois (Fatto Quotidiano). La mort du chef de Daech al Quraishi en Syrie, suite à une opération militaire américaine, est également citée en Une.
PREMIER PLAN, Repubblica, de G. Casadio, « A la proportionnelle ou Rosatellum. Seul le centre met des freins à la droite » : « Que l’on opte pour une loi électorale proportionnelle ou que l’on conserve le système du Rosatellum [un mélange de majoritaire et de proportionnelle qui favorise les coalitions, ndlr], il est certain que les centristes joueront un rôle décisif. Une simulation faite par Youtrend qui prend en compte les opinions des différentes forces politiques, montre que rien n’est certain. Il faut bien faire attention au positionnement des forces centristes (IV, Azione + Europa et Coraggio Italia) ainsi qu’à FI. La simulation met en avant 6 scénarios possibles : dans le premier cas, si l’on conserve le Rosatellum, le centre-droit (FI, Ligue et FdI) avec Coraggio Italia peut se retrouver face à une coalition centriste (IV, + Europa et Azione) et un axe PD-M5S-LEU. Cette configuration avantagerait le centre-droit bien que d’une courte avance. Si le pôle centriste s’élargit (IV, + Europa, Azione, CI et FI) face à un centre-droit réduit (Ligue et FdI) et un centre-gauche inchangé, aucune coalition n’aurait assez de voix pour gouverner à elle seule. Le troisième scénario prévoit que le M5S se présente seul, comme en 2018, lorsque le Rosatellum s’avéra gagnant pour les 5 étoiles. Cependant, cette fois-ci, la fragmentation bénéficierait au centre-droit à condition qu’il fasse preuve d’unité. Le quatrième scénario qui prend toujours en compte le Rosatellum, si IV ainsi que + Europa et Azione rejoignaient l’axe PD-M5S, c’est cette large coalition de centre-gauche qui remporterait la partie. Le fort attachement de Renzi à l’actuelle loi électorale, peut-il être interprété comme la volonté de consolider l’entente renouvelée avec Letta ? La position de Brunetta est quant à elle plus surprenante : si la position officielle de FI est de conserver le système majoritaire, Brunetta n’est pas opposé à une réforme. Enfin, la simulation Youtrend imagine deux scénarios possibles si l’on passe à un système proportionnel : si FI, FdI et la Ligue s’allient après s’être présentés séparément, c’est eux qui remporteraient la victoire. Cependant, si le système proportionnel pourrait encourager une maxi liste de centre avec FI, personne ne pourra parvenir à une majorité absolue sans un accord avec les centristes. »
ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Sept années différentes et quelques surprises » : « L’ovation à la Chambre est le seul point commun que le discours de S. Mattarella a avec celui de G. Napolitano en 2013, lui aussi réélu à la Présidence de la République. Tous ces applaudissements ne doivent pas nous leurrer. Fort de l’expérience de Napolitano, Mattarella évitera de se sentir trop flatté. Dans ces applaudissements il y a sans doute de l’estime pour lui, mais aussi le soulagement d’avoir échappé à une dissolution anticipée des Chambres en raison de l’instabilité politique générale. Mattarella représente une garantie de stabilité pour l’année qui précède la fin de la mandature. Mais représentera-t-il aussi une garantie pour l’avancement du plan de réformes ? Sur ce point, Mattarella a été prudent. En revanche, il ne l’a pas été sur des points très sensibles : les rapports avec les juges, avec un Conseil de la Magistrature qui doit se réformer pour qu’il ne soit pas à la merci de courants internes, et la tentative de restituer la centralité perdue au Parlement, humilié par l’utilisation excessive de décrets de loi et de motions de confiance. Les partis et le gouvernement Draghi sont avertis : dans le chemin vers la reprise post-Covid il y a beaucoup à faire pour tous, si possible avec une ambiance de cohésion nationale. Le Président a voulu, avec son style à lui qui est différent de celui de ses prédécesseurs, marquer un passage vers une nouvelle phase. C’est ce qui a pu être constaté dans l’attitude froide envers le Président du Conseil, avec l’accent qui a été mis sur des sujets éthiques avant même que politiques : l’effort de regarder au-delà de l’urgence. Comme s’il avait voulu dire à Draghi et à tous les protagonistes de cette course tourmentée au Quirinal, qu’il est temps de se remettre au travail sur la pandémie, sans doute, mais surtout sur la relance économique et le malaise social. Certains ont voulu y voir un discours « présidentialiste » (chose invraisemblable au vu de la sensibilité constitutionnelle de Mattarella) et affirment que l’Italie serait prête pour un système semi-présidentiel. Ce serait alors le comble si, en raison des circonstances, Mattarella devait être la personne devant appliquer cette solution. »
ENTRETIEN, La Stampa, de Massimiliano Romeo, chef des groupes parlementaires de la Ligue au Sénat, « Des déclarations importantes au sujet de l’autonomie. Draghi ? Nous n'entraverons pas son travail, mais il doit nous écouter. » : « J’ai beaucoup apprécié le discours du Président Mattarella et notamment les passages concernant la justice qui doit être réformée. La Ligue a proposé un référendum qui pourrait transformer cette réforme en fait. Concernant l’instabilité de la majorité, je tiens à rappeler que Salvini et Giorgetti les premiers ont demandé que les tensions autour de l’élection du président de la République n’aient pas de répercussions sur le gouvernement. Nous n’avons aucune intention d’entraver l’activité du gouvernement, mais nous demandons que nos objections soient plus prises en considération. Je comprends la froideur à l’égard de l’idée d’un grand parti républicain à l’américaine proposée par Salvini, mais il est nécessaire de retrouver l’unité. Je suis persuadée qu’à la fin, une fois que les esprits se seront apaisés, nous parviendrons à un accord pour nous présenter unis aux prochaines élections administratives. Enfin, la loi électorale n’est pas une priorité, mais comme nous avons tous voté pour Mattarella, nous devrions viser un Mattarellum. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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03/02/2022
La gauche danoise, au pouvoir, pratique une politique migratoire restrictive.
Danemark. La gauche, au pouvoir, pratique une politique migratoire restrictive :
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/immigra...
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"La Ligue prend ses distances et s’abstient sur le vote des nouvelles mesures sanitaires."
Italie. Revue de presse.
L’adoption en conseil des ministres d’un décret prévoyant un assouplissement des restrictions anti-Covid pour les personnes vaccinées à partir du 7 février, fait les gros titres de la presse italienne. Les observateurs relèvent néanmoins l’abstention des trois ministres de la Ligue, qui seraient en désaccord avec les différences introduites « entre les personnes vaccinées et non vaccinées », pouvant anticiper la sortie du parti de M. Salvini de la majorité d’ici l’été « Draghi, l’Italie sera plus ouverte » - Les restrictions pour les personnes vaccinées ont été levées, même en zone rouge. Les leçons en présentiel seront plus simples, le pass sanitaire est désormais illimité (Corriere della Sera), « Draghi rouvre l’Italie mais Salvini lui lance un défi » - Les ministres de la Ligue ne votent pas les nouvelles mesures pour l’école (La Repubblica), « Draghi : maintenant nous rouvrons l’Italie » - Mais il y a la rupture de la Ligue, les ministres déplorant une discrimination envers les enfants non-vaccinés (La Stampa), « Nous sortons du cauchemar » - Ecoles, pass illimité et adieu à la zone rouge, levée des restrictions pour les personnes vaccinées ou guéries. Un calendrier pour un retour à la normalité (Il Giornale) - « Un gouvernement mourant discrimine les personnes guéries » - Règles et limites, les ministres de la Ligue abandonnent le conseil des ministres (Fatto Quotidiano). La disparition de l’actrice Monica Vitti est également citée avec large couverture photographique en Une.
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Marco Cremonesi, « Salvini avertit le gouvernement ; La Ligue prend ses distances et s’abstient sur le vote des nouvelles mesures sanitaires » : « Lors du Conseil des ministres qui s’est tenu hier, les membres de la Ligue qui font aussi partie de l’exécutif - Giancarlo Giorgetti, Massimo Garavaglia et Erika Stefani - n’ont pas participé au vote du décret sur les nouvelles mesures sanitaires. Une partie de leurs propositions ont pourtant été prises en compte, comme le pass sanitaire ‘’illimité’’ ou la tolérance vis-à-vis des étrangers vaccinés avec le vaccin Spoutnik. Mais, comme elle n’a de cesse de le répéter depuis deux jours, ‘’la Ligue n’est plus disposée à faire des concessions’’. Matteo Salvini de son côté s’est entretenu avec le ministre de l’Economie Daniele Franco sur les prix de l’énergie. Il dit vouloir demander au ministre et à Draghi une ‘’aide conséquente et immédiate, à hauteur de 5 milliards, en faveur des familles et des entreprises qui ont des difficultés à payer leur facture de gaz’’. La substitution de l’administrateur général de Monte dei Paschi di Siena, Guifo Bastianini, contrarie Salvini et n’a pas amélioré l’ambiance générale. D’autre part, il est certain que Giancarlo Giorgetti éprouve un malaise croissant depuis un moment déjà, notamment ‘’vis-à-vis de ceux qui, au gouvernement, en particulier Speranza, s’expriment comme s’il n’y avait pas d’autre façon possible d’agir, bien qu’ils aient été démentis par les faits à plusieurs reprises’’, explique l’un de ses proches, or cette ‘’vérité proclamée conditionne la vie des gens’’. Sans être anti-pass sanitaire, le ministre dit ‘’ne pas être davantage disposé à mettre de côté la Constitution et ses principes libéraux’’. La rumeur d’une possible démission de Giorgetti circule depuis samedi et il avait déjà déserté la réunion entre le gouvernement et les experts. Ainsi, la Ligue semble avoir décidé de prendre ses distances vis-à-vis du reste de l’exécutif, mais gare à ceux qui disent que les léghistes cherchent à miner le gouvernement. »
SONDAGE, Repubblica, d’I. Diamanti, « Des coalitions fragmentées. Salvini à pic. Seul FdI connaît une croissance. » : « D’après un sondage démos, l’élection du président de la République a été très suivie par les Italiens. 58% des sondés ont apprécié la décision finale d’opter pour un Mattarella bis et on remarque que la confiance qui lui est accordée s’élève à 68% et elle n’est ‘’minoritaire’’ que chez les électeurs de FdI. Si la position de FdI est discutable pour les personnes interrogées, elle a du moins le mérite d’être claire et semble être une stratégie gagnante. En effet, le parti de Giorgia Meloni est celui qui a le plus monté cette dernière année. Une autre donnée particulièrement significative est que le jugement exprimé à l’égard du gouvernement ne se reflète pas sur la majorité : en somme, les Italiens résument le gouvernement à la seule personne de Draghi et considèrent les forces politiques qui l’entourent un simple ''complément''. Les coalitions aussi ont perdu en force au cours de ces élections et apparaissent de plus en plus fragmentées aussi bien dans les faits qu’aux yeux des citoyens. Il s’agit donc d’une opinion ‘’réaliste’’ qui concerne le centre-droit comme le centre-gauche. Le ‘’spectacle des élections’’ a consolidé des questionnements déjà présents. En effet, la majorité des citoyens (58%) se dit favorable à une élection directe du président de la République, ou à défaut à une révision et simplification qui ne soustrait pas grands électeurs de la prérogative de l’élection du président de la République. Mattarella est le seul vainqueur de cette partie confirmant ainsi l’image d’un ‘’présidentialisme de fait’’ qui s’est affirmée ces dernières années. Et il s’agit d’un problème. Pour notre système politique. Et pour notre démocratie. »
ARTICLE, Il Foglio « Vive la taxonomie européenne » : « Ursula von der Leyen a décidé de gérer personnellement la proposition sur la taxonomie, aussi parce que l’Allemagne a besoin de beaucoup de gaz, après avoir décidé d’abandonner le nucléaire. Le projet transmis aux pays membres le 31 janvier dernier a provoqué un tollé auprès de certains gouvernements, députés européens, experts et groupes d’investissement. La critique la plus sévère est la suivante : en choisissant des critères trop souples sur le nucléaire et le gaz pour faire plaisir à la France et à l’Allemagne, la Commission nuit à la crédibilité de la taxonomie et du Green Deal. Le pari de von der Leyen est que, malgré le mécontentement, les gouvernements n’oseront pas rejeter sa taxonomie. Toutefois, outre les socialistes et les verts, même une partie des membres du PPE est contre ce plan. Hier, trois commissaires (provenant de pays qui sont contre le nucléaire) ont voté contre le texte : l’Autrichien J. Hahn, l’Espagnol Borrell, et la Portugaise Ferreira. D’autres, des poids lourds, ont exprimé leurs réserves : le Hollandais Timmermans, la Danoise Vestager, le Belge Reynders et l’Italien Gentiloni. Ce dernier a réussi à faire inclure une phrase, pour spécifier que la classification concernait également les énergies de transition. Or, le vote favorable de Gentiloni va contre la ligne exprimée par le Parti Démocrate et le M5S. ‘’L'inclusion de l'énergie nucléaire est une erreur profonde pour nous. Et le gaz n'est pas l'avenir", a déclaré M. Letta (PD) le 5 janvier. "Le nucléaire et le gaz ne font pas partie de cet avenir de changement, de durabilité et de protection de l'environnement qu'il faut encourager", a déclaré en écho Giuseppe Conte (M5S) le lendemain. Lors des réunions de l'UE de ces derniers mois, le ministre Roberto Cingolani a toujours soutenu l'inclusion du gaz et du nucléaire, même s'il s'agit de ceux de nouvelle génération. Au sein de la coalition gouvernementale, ce sont la Ligue, Forza Italia et Italia viva qui soutiennent l'énergie nucléaire dans la taxonomie. Hier, les députés européens de Matteo Salvini ont applaudi la Commission et demandé que le gouvernement Draghi "suive la même direction". Conte, en revanche, a promis de s'opposer "à cette solution dans tous les forums". Il est urgent de clarifier et de faire des choix, dont dépendent non seulement l'avenir écologique de l'Italie, mais aussi sa sécurité énergétique. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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02/02/2022
Frères d'Italie donné premier et la Ligue troisième.
Italie. Un sondage publié dans La Stampa donne les patriotes de Frères d’Italie en première position et ceux de la Ligue en troisième.
Frères d'Italie : patriotes
Parti Démocrate : centre-gauche
Ligue : patriotes
M5S : anti-système
Forza Italia : conservateurs
16:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
Estonie : l'EKRE donné premier parti du pays à 28 %.
Estonie. La formation patriotique EKRE est donnée premier parti du pays à 28 % au sein d’un sondage Norstat.
16:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le ''règlement de comptes'' se poursuit au sein des coalitions au lendemain de l'élection du Chef de l'Etat."
Italie. Revue de presse.
Le « règlement de comptes » se poursuit au sein des coalitions au lendemain de l'élection du Chef de l'Etat et continue de faire la une de la presse italienne : « Centre droit, la paix s'éloigne » - Salvini se veut rassembleur de la coalition, Meloni demande des élections et Berlusconi garde ses distances avec ses alliés (Corriere della Sera), « Quirinal, la côte de popularité de Salvini et de Conte s'effrite » - Sondages, les Italiens saluent la réélection de Mattarella. Fratelli d'Italia devient le premier parti (La Stampa), « La conjuration Di Maio » - Des relations à couteaux tirés au sein du M5S, le ministre rassemble ses troupes contre Conte (Il Giornale). La crise ukrainienne, et notamment l'appel téléphonique entre M. Draghi et le Président russe V. Poutine, est également citée en Une : « Draghi-Poutine, des contacts sur le gaz » - Lors de l'appel téléphonique d'hier, Moscou assure qu’elle maintiendra les fournitures de gaz. Le Palais Chigi demande une désescalade dans la crise ukrainienne (Il Messaggero), « Poutine va de l'avant : « les Etats-Unis utilisent Kiev contre nous » (La Repubblica), « Poutine : « ce sera la guerre si Kiev entre dans l'Otan » (La Stampa). Enfin, les réformes économiques du Plan de relance sont aussi citées : « Orlando : embauchons des jeunes et des femmes » - Le ministre du travail propose l'introduction de l'obligation de quotas pour les entreprises avec une participation de l'Etat (La Repubblica), « Plan de Relance, les trois défis de 2022 » (Sole 24 Ore), « Le faux boom économique de Draghi » - Seuls les emplois précaires augmentent après un an de SuperMario (Fatto Quotidiano).
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de Paola di Caro, « Berlusconi se montre froid avec la Ligue et Fratelli d’Italia, et temporise un éventuel rapprochement avec les centristes » : «Après une semaine d’hospitalisation, Silvio Berlusconi s’affiche en forme sur les réseaux sociaux. A peine sorti de l’hôpital, il a tout de suite montré qu’il se remettait au travail, des questions énergétiques au futur de la coalition de centre-droit, ‘’pour résoudre les problèmes des Italiens !’’. Hier après-midi il a reçu Matteo Salvini qui se dit heureux d’avoir revu un ami. Pourtant, le comportement de Salvini au cours de l’élection présidentielle avait causé le mécontentement de Berlusconi. Il n’est pas évident de comprendre quel sera le rôle de Berlusconi, même si le mot d’ordre que tous répètent est « Forza Italia d’abord ». Il s’agit de ne pas rompre avec les alliés mais pas non plus de leur déléguer aveuglément les plus grandes responsabilités. L’objectif est de se concentrer sur la relance du parti, pas sur les alliances ou sur une remise sur pied de la coalition. D’ailleurs, le dialogue avec Giorgia Meloni lui semble pour l’instant impossible, car il n’a pas apprécié les remarques de la leader de Fratelli d’Italia sur le fait de ‘’ne rien devoir [à Berlusconi]’’. Et puis, Forza Italia doit gagner davantage d’autonomie grâce à une confirmation par les chiffres, sinon le parti est destiné à être parasité par la Ligue qui ne semble pas vouloir lâcher prise. ‘’Forza Italia doit être protagoniste’’ répète Silvio Berlusconi, l’idée étant d’obtenir plus de voix et plus de sièges pour être davantage représenté. Il affirme qu’il ne se laissera pas « écraser par les autres ». Il n’a pas envie non plus d’apporter à une fédération centriste l’identité et la force de son parti. Collaborer est une chose, fusionner en est une autre. Un potentiel parti du centre a encore toutes ses preuves à faire, surtout s’il est guidé par d’autres que lui. À voir donc lorsque le moment de discuter de la loi électorale sera venu. Pour le moment la reconstruction du centre-droit reste donc d’actualité. Mais à condition que Forza Italia ait un rôle moteur, pas question de laisser ce rôle aux souverainistes ni de jouer les roues de secours. »
PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de T. Labate, « Renzi joue en équipe et Casini devient le point de référence ; chantier pour un ‘troisième pôle’ » : « Pour le moment, ce sont principalement Italia Viva et Coraggio Italia qui sont prêts à fusionner et travaillent au projet d'une ‘Entité modérée’, mais d’autres membres devraient les rejoindre pour la formation de cette nouvelle force centriste. Matteo Renzi use de la métaphore du ballon rond pour affirmer qu’il est bien décidé à jouer en équipe et à faire les passes décisives. En somme, il veut être le fédérateur de ces forces politiques qui cherchent des raisons pour s’allier. Le projet est prêt à être lancé, mais les nouveaux alliés doivent encore s’accorder sur la méthode. Par exemple, Renzi n’est pas convaincu par l’évolution de la loi électorale vers la proportionnelle. Par ailleurs, la figure de Pier Ferdinando Casini a été identifiée pour représenter, et être le point de référence, du projet. La méthode reste toutefois à définir. L’idée est de rassembler –idées, personalités publiques, associations…- en suivant le parcours en apparence impossible qu’avait suivi Mitterand qui avait réussi à réunir la gauche à travers le Parti socialiste en partant de rien. Mais il faut pour cela un fédérateur, ce rôle qu’au sein du centre-droit Berlsuconi a jalousement gardé pour lui ou qui avait été confié à Romano Prodi dans le vieux centre-gauche. A ce stade, Renzi joue les milieux de terrain, Toti peut revendiquer ses quelques années comme conseiller de Berlusconi et qui sait si tôt ou tard Luigi Di Maio ne voudra pas se détacher du M5S et être de la partie lui aussi… Ainsi, la ‘Créature du centre’ est à la recherche de sa figure fédératrice. »
ENTRETIEN, Il Mattino, d’Emanuele Fiano, parlementaire du Parti démocrate et auteur de la proposition de réforme de la loi électorale, « J’ai présenté ma proposition à la Chambre : pour la fin des coalitions et un seuil fixé à 5% » : « Cette élection présidentielle a montré sans équivoque que la loi électorale doit évoluer. Il faut un système électoral qui puisse garantir une majorité homogène et davantage de stabilité. Pour sortir de cette impasse, je pense qu’il faut relancer le dialogue sur la question en commençant par une entente entre les démocrates, les 5 Etoiles et LeU, puis comprendre quelle est la position des autres partis. La proposition déposée auprès de la Commission des Affaires Constitutionnelles est d’ailleurs le fruit d’un accord avec le Mouvement 5 Etoiles qui date de l’époque de la majorité formée par ces deux forces au gouvernement. Historiquement, le PD est attaché au système majoritaire, mais l’apparition du Mouvement 5 Etoiles dans le paysage politique italien a marqué la fin de la bipolarisation des forces politiques. Or dans ce contexte tripolaire, l’ancien système a montré ses limites. Le centre-droit a démontré comment les partis peuvent s’unir lors des élections pour ensuite complètement s’éparpiller au moment clef. En effet, le système majoritaire génère des alliances de façade qui ne résistent pas au temps ou aux épreuves. Notre projet de loi propose notamment un système proportionnel avec un seuil de représentation fixé à 5%, mais le débat est ouvert et la proposition peut évoluer. Certains ont proposé d’abolir les collèges, qui représentent 36%, pour ne garder que les 28 circonscriptions et les 8 sièges pour l’étranger. Un ‘droit de tribune’ est également prévu pour ceux qui n’ont pas atteint les 5% nécessaires pour siéger à la Chambre. La question des listes est un point important qui reste à débattre, entre listes prédéfinies ou choix des électeurs. Pour moi, il est clair qu’il faut laisser davantage de choix aux électeurs, le PD devrait donc au moins recourir à des primaires, ce qu’a d’ailleurs annoncé Enrico Letta. Je pense aussi qu’il faut davantage de représentation territoriale. La situation du centre-droit semble confirmer la nécessité d’un changement de configuration. »
PREMIER PLAN, Repubblica, d’E. Lauria, « Salvini offre un accord aux gouverneurs. Giorgetti : ‘’je ne sais pas si le gouvernement va survivre’’ » : « La Ligue ne sera plus la Ligue de Salvini, mais la Ligue de Salvini et des autres. Le Conseil fédéral de la Ligue qui s’est tenu hier et qui a duré plus de trois heures peut être interprété comme un tournant vers une plus grande ouverture et une plus importante participation des autres ‘’bigs’’ du parti. Le document signé à l’unanimité à l’issue du conseil réaffirme des classiques de la Ligue telles que l'opposition à d’autres taxes sur l’habitation, à de nouvelles restrictions ainsi qu’aux distinctions entre les enfants vaccinés et non vaccinés lorsque les cours passent à distance. Mais avec un Giorgetti qui craint que le gouvernement n’arrive pas à la fin de la législature, il semble bien que continuent de coexister une Ligue de combat <incarnée par Salvini, ndlr> et une ligue de gouvernement <incarnée par les présidents de régions et les ministres léguistes, ndlr>. La volonté de ‘’créer, élargir et renforcer une alliance alternative à la gauche’’ a également été rappelée dans le communiqué final. Si l’invitation s’adresse surtout à FI, Salvini ‘’ne dit jamais non à personne’’ mais il semblerait que Meloni ait déjà pris une autre voie. Cependant, le chemin vers la constitution d’un parti républicain sur le modèle américain est encore long : ‘’nous sommes contraires aux fusions à froid faites dans la foulée des élections du Quirinal. Il faut partager les mêmes valeurs’’ affirme la sénatrice de FI Licia Ronzulli. »
ANALYSE, Corriere della sera, de P. Valentino, « Les deux visages de Matteo, qui ne rate pas la réunion des souverainistes. » : « Un drôle trouble bipolaire semble atteindre le leader de la Ligue. Alors qu’il se rendait chez Berlusconi en espérant constituer un parti républicain à l’américaine, un de ses fidèles, le député européen Paolo Borchi, participait à un événement inquiétant. Le week-end dernier a en effet eu lieu la seconde réunion des souverainistes organisée par Vox, le parti d’extrême droite espagnol. Parmi les participants, on pouvait apercevoir Viktor Orban, Mateuz Morawiecki, Marine Le Pen ou encore Marlene Svazek. Comme Salvini, Meloni était elle aussi retenue à Rome par les élections du Quirinal mais elle n'a pas manqué d'envoyer Vincenzo Sofo, compagnon de Marion Maréchal Le Pen, la nièce rebelle de Marine et encore plus à droite que sa tante. Aucune grande décision n'a été prise à l'issue de la réunion, mais sont apparues quelques divisions au sujet de l'Ukraine. Si dans le communiqué final, le Président du Conseil polonais a inséré une critique adressée à Poutine, Marine Le Pen a quant à elle décidé de la retirer de la version française. Quant à Orban, qui est aussi bien favorable que contraire, il rappelle le chat de La Ferme des animaux de George Orwell. Dans tous les cas, il est légitime de se demander où veut en arriver Salvini : comment concilier cette participation ainsi que le rêve de constituer un groupe européen des souverainistes avec la visite à Berlusconi, qui se présente comme un des pères du PPE, dans l'espoir de constituer un grand parti républicain italien ? Il est donc l’heure de choisir son camp. »
SONDAGES, La Stampa, Ghisleri : « L’effet du Quirinal sur les sondages : la popularité de Salvini et de Conte s’effrite » : « Si la plupart des Italiens a salué la réélection de Sergio Mattarella, force est de constater que leur avis sur la politique est très sévère. Tous les leaders politiques qui ont participé activement à l’élection du Président de la République, exception faite pour Renzi (+4,2 %) et Meloni (+2,7 %), ont perdu un peu de leur cote de popularité en un an. Les grands perdants sont Salvini (-5,3%) et Conte (-5,2%). Ce n’est pas un hasard si 70% des Italiens considèrent que la politique s’en est sortie très mal lors des négociations pour l’élection pour le Quirinal. 32,3% des Italiens se sont sentis même « moqués » par la politique alors que 21% ont eu la perception d’assister à une « mise en scène ». La popularité de Draghi a elle aussi baissé 52,1% (-3,7 points) tout comme celle de son gouvernement 45,2% (-3,5%). Voici la situation des partis, qui a vu Fratelli d’Italia devenir le premier parti 21,1% (+2,2 points en deux semaines), suivi du Parti Démocrate à 20,8% (-0,8 points), la Ligue 16,7% (-1,8 points), le M5S 14,2% (-0,2 points), Forza Italia 7,4 % (-0,8 points), +Europa et Italia Viva 3% (+0,7 points). Pour ce qui concerne les priorités de l’agenda gouvernemental, la reprise économique est au sommet de la liste des Italiens, avec 23%, suivi de l’emploi 19,6%, du renforcement de la structure sanitaire et de la campagne vaccinale 16,2%, des mesures contre la hausse cout de la vie 5,7% et les investissements pour l’école 3,9%. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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01/02/2022
Frères d'Italie donné en progression.
Italie.
Parti Démocrate : centre-gauche
Frères d'Italie : patriotes
Ligue : patriotes
M5S : anti-système
Forza Italia : conservateurs
Azione + Europa : libéraux
Giorgia Meloni : "Frères d'Italie est l'unique force politique vraiment libre, non achetable et qui a comme objectif la défense de l'intérêt national."
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"Berlusconi tourne la page - déçu, le Cavaliere fait un virage vers le centre, et abandonne la droite."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur le premier Conseil des ministres depuis la réélection de S. Mattarella à la Présidence de la République, qui s’est réuni hier. A cette occasion, Mario Draghi a lancé un appel à ses ministres pour respecter les engagements liés au plan de relance national : « Fonds européens, Draghi fait pression sur les ministres » - Le Président du Conseil demande une feuille de route, remercie Mattarella pour sa disponibilité et se félicite des prévisions de croissance estimées à +6,5% du PIB (Corriere della Sera), « Draghi est de retour » - Le Président du Conseil rappelle les échéances du plan national de relance et invite ses ministres à présenter un programme mis à jour (La Repubblica), « Plan de Relance, le virage de Draghi » - Le Président du Conseil présente la feuille de route. L’entente avec Macron pour un nouveau Pacte de Stabilité (La Stampa), « Le bond du PIB en 2021 : + 6,5% » (Sole 24 Ore). La prolongation des mesures exceptionnelles antiCovid jusqu’au 10 février est également citée en Une : « Urgence Covid, on va vers la fin des mesures exceptionnelles » - Le Secrétaire d’Etat à la Santé Sileri annonce la fin de l’état d’urgence sanitaire à partir du 31 mars. L’obligation du port du masque à l’extérieur sera prolongée de 10 jours (Il Messaggero), « Covid, encore 10 jours de restrictions, l’état d’urgence pourrait se terminer en mars » (La Repubblica). Enfin, le « règlement de comptes » au sein des coalitions au lendemain de l’élection du Chef de l’Etat est aussi cité : « Berlusconi tourne la page » - déçu, le Cavaliere fait un virage vers le centre, et abandonne la droite (Il Giornale), « Conte : voici ma vérité sur les négociations pour le Quirinal » (Fatto Quotidiano).
ENTRETIEN, Corriere della sera, de Roberto Speranza, ministre de la Santé, « Le gouvernement renforcé par la confirmation de Mattarella au Quirinal. Combattre le Covid, une nouvelle phase. » : « Hier soir, le ministre Speranza est sorti souriant du Conseil des ministres, le premier après les jours frénétiques des élections du Quirinal. Le gouvernement a déjà décidé de mettre fin à l’état d’urgence à partir du 31 mars. S’il est vrai que l’Italie s’en est assez bien sortie face aux autres pays obligés à des fermetures plus strictes pour contenir les contaminations, le ministre invite à rester vigilants. Désormais, le principal défi de Speranza est de pouvoir faire face au futur proche : ‘’ à la vue du comportement général des Italiens et de la spécificité du variant Omicron, nous pourrions repenser notre modèle. Mais nous devons toutefois prendre en compte le taux d’incidence qui reste très élevé. Je salue le succès de la campagne vaccinale qui nous laisse espérer qu'il est possible d'inverser la tendance grâce aux vaccins et au port du masque sans avoir recours à des mesures restrictives qui impactent plus directement la vie des citoyens. Il est vrai que le vaccin n'arrête pas définitivement les contaminations, mais il limite les hospitalisations et les soins intensifs. La durée de validité du pass des personnes ayant reçu la troisième dose sera très prochainement prolongée. Concernant la 4e dose, nous en avons discuté avec les autres ministres du G7, mais d’autres approfondissements sont nécessaires. Sur un autre sujet, les élections du Quirinal ont révélé des partis faibles et divisés. La démocratie représentative nécessite d’être refondée et c’est pour ça que nous avons besoin d’une loi électorale proportionnelle. La continuité des mandats de Mattarella et Draghi est une excellente nouvelle pour la stabilité aussi bien sur le plan national qu'international. Je ne sais pas ce que compte faire Salvini, mais les Italiens demandent des gages de responsabilité et des solutions, certainement pas une campagne électorale perpétuelle. Nous travaillons en synergie avec le M5S, nous avons fait du bon travail, je crois qu'il est très important d'assurer et préserver l'unité de l’aile progressiste. »
COULISSES, Corriere della sera, de M. Gu, « Tour de table et poignées de mains. 48h pour que les ministres présentent leurs plans. Ainsi, Draghi vise la stabilité. » : « Le long applaudissement demandé par Draghi en ouverture du Conseil des ministres peut être interprété comme l'expression de sa gratitude envers son équipe, capable d'avoir su éviter la catastrophe. La majorité a risqué le délitement, mais aujourd’hui, grâce à la confirmation de Mattarella, Draghi assure être plus fort qu’avant. Le Président du Conseil n'entend plus tolérer les soubresauts politiques et il a laissé 48 h aux ministères pour qu'ils lui fassent parvenir leurs feuilles de route des projets du PNRR. Le message est clair, et même si Draghi parle d’un Conseil des ministres apaisé et discipliné, les séquelles de la semaine dernière sont encore bien visibles. Certains parmi les présents rapportent des tensions entre les ministres. La tension était notamment palpable lorsque Giorgetti a indiqué à Speranza qu’il attendait toujours la liste des sujets fragiles qui pourront travailler à distance. Si les ministres Brunetta et Speranza ont expliqué que l’on attendait l’avis des experts, leur irritation était bien palpable. Les craintes du Palais Chigi semblent se confirmer : ce sont des mois tendus par la compétition entre les partis qui s'annoncent pour le gouvernement. Salvini pourrait décider de quitter la majorité et la permanence au sein du gouvernement de Conte est loin d’être acquise. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de Rosaria Amato, « De la 5G à la réduction des délais de la justice, c’est la course aux cent nouveaux objectifs pour obtenir les 46 milliards [de fonds européens].
ENTRETIEN, Fatto Quotidiano, de Giuseppe Conte, Président du Mouvement 5 Etoiles « Sur la candidature de Belloni il y a eu une opposition transversale » : « ‘’Le retrait de la candidature de Berlusconi et son invitation pour que Draghi reste à la tête du gouvernement a marqué un premier point de clarté dans les négociations. Une fois retirée la candidature la plus représentative du centre droit, n’importe quel nom venant de leurs rangs aurait été plus faible. Le nom d’Andrea Riccardi a été évoqué ensemble avec Letta et Speranza pour proposer au centre droit un profil prestigieux et qui ne soit pas de notre camp. Parmi les hypothèses « super partes » figuraient aussi celle du Président du Conseil. Sur cela, le M5S a immédiatement pris une position claire : nous devions éviter que Draghi puisse entrer dans le jeu des différentes candidatures. Nous avons immédiatement tenté d’éviter le plan transversal qui prévoyait son passage au Quirinal. Si ce plan était passé, nous serions aujourd’hui en train de parler de nouveaux gouvernements et des postes aux différents ministères. Casini ? Son nom a été évoqué dès le début mais le M5S a dit clairement qu’il n’était pas son candidat idéal. Ce n’est pas vrai que j’ai négocié avec la Ligue le nom de Frattini : j’ai toujours transmis au PD et à Leu le contenu de mes rencontres bilatérales. Frattini n’a jamais été un candidat. Le nom de Belloni et celui de Severino avaient été évoqués par le centre gauche et par le centre droit : des profils solides et qui offraient une occasion historique de voir une femme au Quirinal. Chacun avait ses préférences mais le nom de Belloni a toujours été dans la liste [des possibles candidats]. Juste après le scrutin qui a vu l’échec de la candidature de Casellati, Letta et moi avons rencontré Salvini pour lui proposer Belloni, Severino, Casini et indiqué une option pour une réélection de Mattarella. Salvini a voulu prendre une pause pour réfléchir, tout en annonçant l’aval de Fratelli d’Italia sur Belloni. Le soir, Salvini nous a dit que le centre droit étaient d’accord pour Belloni. Mais aucun de nous (ni moi, ni Salvini ni Letta) n’a évoqué son nom à la presse, malgré le fait que son nom avait largement circulé dans les médias. Avec Grillo nous étions d’accord sur le fait que Belloni avait le bon profil. Ceci dit, arrêtons les hypocrisies : ce nom évoqué n’a eu aucune influence sur le match joué par les personnalités politiques. Je pense à M. Renzi mais pas seulement à lui. Di Maio ? Il devra répondre de ses actions, dont certaines très graves, auprès du Mouvement et de nos inscrits. Il est clair qu’un moment de clarification est nécessaire pour le M5S. Notre communauté doit suivre une action politique de manière cohérente et unie. Nous établirons les modalités et les délais pour le faire.’’ »
EDITORIAL, Il Giornale, d’A. Minzolini « Le virage de Berlusconi » : « Le raisonnement de Silvio Berlusconi est simple et est le fruit d’une intuition basée sur une lecture des faits sans préjugés. Pour ceux qui ont pu parler avec lui, c’est une politique qui peut se résumer en quelques points : ‘’pour moi, maintenant, il existe un « centre » : libéral, catholique, pro-européen, il n’y a plus ce trait d’union qui le lie à la droite. Forza Italia représente le Centre, non pas ces mouvements sans leader qui rêvent d’occuper cet espace. Et pour jouer un rôle central, il ne faut pas nécessairement un système électoral proportionnel : à la veille des élections, FI décidera avec qui s’allier’’. Voici donc les prémisses. Il faudra voir après comment le « Cavaliere » souhaite aller de l’avant. S’il est difficile, voire impossible qu’il s’arrange avec Meloni, il peut y avoir une réflexion et peut-être un chemin commun avec Salvini qui promeut un parti républicain (une idée déjà portée par Berlusconi). Ce « tournant » est une réaction face à la triste image offerte par la politique de ces deniers jours. Il y a une politique enlisée, faite de vétos croisés. Berlusconi est très déçu, inutile de le cacher. Il est irrité par l’attitude de G. Meloni, conditionnée par les intérêts de son propre parti et sans aucun sens de responsabilité à l’égard de l’Italie. De cette manière, elle risque de lui nuire et de condamner la droite à l’opposition pendant des années. Pour sa part, Salvini n’a pas fait les choix que Berlusconi aurait souhaités de la part d’un vrai leader. Il n’a pas eu suffisamment de courage, il n’y a pas eu de mobilisation ferme autour de sa candidature. On a assisté à la proposition de noms extravagants. Face à cette désolation, le leader de Forza Italia est tenté par le désir d’imprimer un virage, pouvant donner de l’oxygène à un système politique impuissant et enlisé. Il est tenté par le chemin de la « centralité » que tous lui reconnaissent. Une politique ambitieuse qui veut donner au « centre » un rôle principal. Car si la droite veut aller au gouvernement, elle a besoin du centre, de Forza Italia ou d’une autre version de ce parti. Cela vaut aussi pour le PD, s’il veut se détacher des querelles internes et de l’incompétence des 5 Etoiles, il ne peut que regarder vers ce « centre », avec Forza Italia. En détachant le « Centre » de la « droite », en effaçant ce trait d’union, le Cavaliere s’est enfin libéré. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de M. Pucciarelli, « Le règlement de comptes entre Di Maio et Conte, à l’assemblée en présence de tous les militants » : « La date n’a pas encore été choisie mais les dirigeants du Mouvement 5 Etoiles souhaitent convoquer une assemblée de tous les militants du Mouvement, pas seulement des parlementaires. Ce sera l’occasion d’un face à face entre Giuseppe Conte et Luigi Di Maio suite à de fortes tensions entre les deux têtes du Mouvement. Le nouveau statut des 5 Etoiles prévoit d’ailleurs que l’assemblée rassemble tous les inscrits depuis au moins six mois, en ligne ou physiquement, et ce au moins une fois par an. Dans ce cas, il s’agit d’organiser un éventuel vote de défiance vis-à-vis du comité de Garantie et de chacun de ses membres, ce qui concerne directement Luigi Di Maio. Les dirigeants du Mouvement tiennent à suivre les procédures formelles avant d’entrer dans toute considération politique. Ce serait une première dans l’histoire du parti, les ‘procès’ ayant été jusqu’ici plutôt informels. Le Comité de Garantie, constitué de Di Maio, Roberto Fico et Virginia Raggi pourrait lui aussi proposer un vote de défiance vis-à-vis de Conte, mais cela est peu probable car tout trois seraient immédiatement déchus si le vote des inscrits n’allait pas dans le sens de leur proposition. Il est plus probable donc qu’ils tentent de remédier à la fracture, probablement sous l’arbitrage du Président de la Chambre, et d’éviter les divisions. En attendant, l’atmosphère est très tendue et Luigi Di Maio est particulièrement critiqué, accusé de trahison et d’opportunisme, donnant lieu à un véritable phénomène sur les réseaux sociaux. Nombreux sont ceux qui se sont montrés solidaires et ont pris sa défense, au sein du M5S mais aussi d’Italia Viva (Maria Elena Boschi), de Forza Italia (Renato Brunetta) ou encore du PD (Andrea Marcucci). Le Président du Mouvement, lui, a choisi de ne pas se prononcer. Le chef de groupe Crippa tente de calmer le jeu et appelle au dialogue mais cela semble difficile en ce que les divergences politiques entre les deux hommes se retrouvent aussi sur le plan personnel. Il n’y a plus de confiance entre eux, Conte étant accusé de vouloir faire tomber le gouvernement, et Di Maio de vouloir se déporter vers le centre. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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31/01/2022
"Déclarations de Meloni sur la nécessité de refonder le centre-droit."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la politique intérieure, notamment sur les divisions au sein des partis au lendemain de la réélection de Sergio Mattarella à la Présidence de la République, après une semaine de vétos croisés et d’enlisement politique : « Haute tension au sein des partis après le vote » - Meloni lance toujours des piques au centre droit ; une dure polémique sépare Conte et Di Maio au sein du M5S. Salvini décide de réunir l’Etat-major de son parti pour une réflexion « en profondeur » (Corriere della Sera), « M5S : Di Maio accuse Conte » - Une forte dispute agite le Mouvement sur les négociations autour du Quirinal, le ministre évoque un échec de la part du leader. Le centre droit est en miettes, climat tendu également au sein de la Ligue (La Repubblica), « Maintenant un parti républicain » - Le leader de la Ligue évoque une fédération des partis du centre droit (Il Giornale). Le conseil des ministres d’aujourd’hui, devant décider de nouvelles mesures anti-pandémiques et économiques, est également cité « Draghi : un premier « non » à Salvini » - Le premier conseil des ministres se tiendra aujourd’hui. Draghi évoque des aides pour contrer la hausse des prix de l’énergie mais sans les 30 milliards demandés par la Ligue (La Stampa), « Le gouvernement fait pression sur les réformes » - Une accélération sur le Plan de relance est prévue après le vote du Quirinal de samedi (Il Messaggero).
Les JT couvrent essentiellement la réélection de Mattarella, les tensions entre Giuseppe Conte et Luigi Di Maio au sein du M5S, les déclarations de Meloni sur la nécessité de refonder le centre-droit, le conseil des ministres d’aujourd’hui au sujet de nouvelles mesures anti-covid, les élections au Portugal, et le festival de la musique italienne de Sanremo qui se tiendra du 1er au 5 février.
Sur Twitter, la réélection du Président S. Mattarella domine. Ce sont ainsi les hashtags comme #Salvini et #Renzi qui font tendance, concernant leur stratégie pendant les négociations de ces derniers jours.
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « A la croisée des chemins, entre réformes et urgence » : « Plus qu’une paralysie, il est possible de parler de décombres, désormais. Raison pour laquelle le rôle du Président de la République est toujours celui de garant, mais cette fois-ci dans des termes presque dramatiques. Garantir l’équilibre démocratique demeure crucial et cela impose un engagement de plus en plus important. On demande indirectement à Mattarella de combler les limites des partis politiques, voire leur inconsistance, et de protéger également le gouvernement de large coalition, en en favorisant le succès. Le fait que les partis soient affaiblis et enlisés peut en quelque sorte aider le Président dans son action. Toutefois, un excès de faiblesse des partis pourrait produire un court-circuit pouvant même rendre inutile cette « garantie ». Par rapport à la réélection de G. Napolitano, cette fois-ci c’est un Parlement autogéré qui a pratiquement imposé la solution Mattarella. Les partis n’ont fait que saisir cette bouée de sauvetage. Cette situation offre au Quirinal, si ce dernier voudra bien s’en servir, un pouvoir inédit de pression sur le système politique à demi-asphyxié. Il faut maintenant vérifier si ce duo Mattarella-Draghi parviendra ou pas à tenir debout et surtout à travailler. L’aspect « technique », dont le Président du Conseil est le représentant le plus prestigieux, peut aussi revêtir un profil davantage politique et agir en harmonie avec le Chef de l’Etat. Il s’agit donc de voir comment Draghi pourra imposer ses règles sur la fragilité des partis (il suffit de voir le règlement de comptes en cours au sein du M5S et de la Ligue). Or, l’absence d’une vision politique censée tenir uni le gouvernement pourrait favoriser le maintien d’une logique de l’urgence. A suivre. »
COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco « Ni vétos ni remaniement : Draghi veut désamorcer le piège de Salvini » : « Le premier pas a été celui de refaire le point sur les derniers trois mois, dépensés dans le projet (échoué) du Quirinal. Le deuxième sera celui de montrer concrètement ce qu’il veut dire quand il parle de relancer son gouvernement. Draghi n’acceptera pas d’échouer et encore moins de jouer les médiateurs. Il veut reprendre en main l’agenda avec ce raisonnement : dans tous les partis de majorité il existe un courant en faveur du maintien de l’exécutif. C’est sur cela qu’il se basera. Le bouclier que lui offre Mattarella semble lui assurer son maintien à la Présidence du Conseil jusqu’à la fin de la mandature. Draghi se concentrera sur les urgences économique, sociale et sanitaire. Mais sur la méthode, il faudra avancer avec précaution car certains leaderships pourraient tomber entretemps. Il y a aussi un autre aspect à voir : la dynamique entre les ministres qui défendent Draghi et ceux qui ont tenté de lui faire un croche-pied. La Ligue semble devoir se fissurer d’un moment à l’autre. Il y a une bataille entre le chef et ses ministres, avec des répercussions possibles sur le gouvernement. Draghi ne peut pas intervenir directement, même s’il bénéficie d’un rapport privilégié avec Giancarlo Giorgetti. Ce dernier n’a pas donné sa démission uniquement pour ne pas affaiblir le gouvernement mais il est las de se voir régulièrement démenti par son chef. Salvini jouera la surenchère, il tentera d’obtenir un maximum quitte à briser l’équilibre du gouvernement. Isolé au sein de son parti (les présidents des régions étant tous contre lui) Salvini prépare une campagne électorale avec un pied déjà en dehors de la majorité. Si la Ligue vacille, le PD et Forza Italia promettent leur soutien à Draghi. La bataille qui se joue à l’intérieur du M5S inquiète elle aussi. L’attention du gouvernement est concentrée sur le Plan de relance. Draghi en fait une question d’honneur. Il veut faire respecter les engagements pris et rassurer Bruxelles au moment où commence le défi de la réforme du Pacte de Stabilité. Le prochain Conseil européen est fixé pour mars et la présidence tournante française veut entamer les pourparlers. Puis il y a le dossier des retraites, quitte à devoir revoir les bonus écologiques, malgré l’opposition du M5S. Et la pandémie, bien sûr, et comprendre quel sera le destin du pass sanitaire et les règles concernant la quarantaine. »
ARTICLE, Corriere della Sera, d’Antonio Polito, « Le ‘Grand Centre’ travaille déjà à une nouvelle loi électorale » : « Le ‘Grand Centre’ n’est désormais plus un simple projet mais une obligation. Le bras de fer avec les populistes (Salvini, Meloni et Conte) sur la candidature de Belloni, remporté grâce à la convergence des forces centristes au sens large (Forza Italia, les modérés de centre-droit, Italia Viva et les modérés du Parti démocrate), a été décisif. Mais ce qui manque encore à ce nouveau rassemblement politique des forces du centre, c’est un leader. Renzi est clairement le meilleur mais il est encore trop impopulaire. Marta Carfagna et Pier Ferdinando Casini sont d’autres ‘champions’ potentiels mais ne semblent pas décidés pour le moment. Et pourtant, en attendant, certains se mettent au travail. A la cérémonie d’investiture de Sergio Mattarella, Renzi et Toti ont engagé les discussions sur la loi électorale, question qui du reste était en filigrane de toutes les négociations pour l’élection du nouveau Président de la République. A ce stade, les coalitions sont jugées dépassées car plus personne ne se fie aux alliés d’avant. Certainement pas Giorgia Meloni, qui commence à envisager elle aussi une réforme électorale. Suite à la réélection de Mattarella, la leader de Fratelli d’Italia s’est sentie profondément trahie par Salvini et la nomenklatura de Forza Italia et aurait déclaré ne plus vouloir s’allier avec eux. Or elle peut se permettre de miser sur la proportionnelle puisqu’elle représente la seule force d’opposition et peut donc atteindre les 20%. La nouvelle loi électorale semble donc être devenue une nécessité pour tous, y compris Letta qui n’a pas grand-chose à tirer de la coalition avec Conte, mais galvanise surtout les centristes. Leurs experts pensent notamment au système ‘à l’allemande’, avec un seuil de représentativité à 5%. Le seuil ne doit pas être trop bas, le but étant d’encourager les alliances. La proportionnelle favorise également les partis sans véritables leaders et donc sans candidat pour la présidence du Conseil. Renzi a été habile dans ces élections, donnant tort à ceux qui pensaient qu’il se vendrait au plus offrant. Mais sur le système électoral, il n’est pas totalement convaincu par la proportionnelle, cela risquerait de polariser fortement les alliances aux extrêmes et il resterait très peu de sièges au centre. S’il voit réellement le jour, ce ‘Grand centre’ ne pourra pas être une simple somme par intérêt, il lui faudra une vraie identité. Finalement, même dans le système majoritaire français les partis se présentent seuls au premier tour. Ce besoin d’identité de toutes les forces politiques est donc peut-être la clef pour redonner de la dignité à un pan de l’échiquier politique qui a prouvé qu’il existait et qui pense pouvoir hériter d’une partie de l’électorat de Berlusconi. »
Giorgia Meloni : « L’élection immédiate et l’élection directe du chef de l’État sont l’unique solution responsable. »
PREMIER PLAN, Repubblica, de M. Favale, « La guerre éclate au sein du M5S. Conte attaque Di Maio : ‘’il répondra aux inscrits.’’ » : « Le parti le plus frappé par les tensions de la semaine dernière est bien le M5S. Entre négociations exténuantes, suspicions de trahisons et demandes d’une plus grande clarté politique, les divisions entre Conte et Di Maio se sont définitivement affirmées. C’est notamment au sujet d’Elisabetta Belloni que l'affrontement est arrivé à son comble. Alors que les fidèles du ministre des Affaires étrangères le défendent des accusations d’avoir brûlé le nom de Bellini, la presse proche du M5S accuse Di Maio en le qualifiant de ‘’Renzi des 5 étoiles.’’. Di Battista aussi se range du côté de Conte qui le remercie du soutien apporté : ‘’Di Battista est une figure historique du M5S, pouvoir entamer un dialogue avec lui serait un plaisir’’. Pour l’instant, la ligne politique du M5S reste inchangée. ‘’L’axe avec le PD’’ reste bien stable et ‘’mes rapports avec Letta sont toujours excellents’’ s'empresse d'assurer Conte. »
ENTRETIEN, La Verità, de Giorgia Meloni, leader de Fratelli d’Italia, « Le Parlement est l’esclave de la Présidence de la République » : « [La réélection de Sergio Mattarella et la confirmation de Mario Draghi à la Présidence du Conseil] ne sont pas un bon résultat pour l’Italie. Les forces de la majorité ont passé une semaine à perdre leur temps avant de se replier par défaut sur Mattarella. Tout le monde en sort affaibli, sauf Fratelli d’Italia qui apparait une nouvelle fois comme le seul parti resté cohérent tout du long, pour donner à l’Italie un Président patriote et impartial, qui ne soit pas marqué à gauche. Il me semble que cette défaite a de nombreux responsables, y compris le centre-droit, qui n’a pas souhaité présenter un candidat à soi dans cette élection. Le peuple de centre-droit continue d’exister, il grandit même, mais certains des partis qui devraient le représenter ont renoncé à le faire. Forza Italia doit choisir entre apporter quelque chose au centre-droit ou avoir un rapport privilégié avec le centre-gauche, mais les deux sont incompatibles. Forza Italia a peu cru en soi durant ces élections, affaiblissant la coalition de centre-droit. Draghi et le gouvernement sortent renforcés de cette énième démonstration de faiblesse, au détriment des forces de la majorité. Les partis de la majorité ont remis notre démocratie entre les mains de Draghi et Mattarella. Pour notre part, nous continuerons à jouer notre rôle d’opposition patriotique et libre face à un gouvernement qui n’agit pas bien selon nous. La principale motivation des partis à réélire Mattarella était de préserver la législature en cours, mais nous continuerons à nous battre pour y mettre fin avant 2023 car elle ne représente plus les citoyens. Nous serons en première ligne pour défendre une élection du Président de la République au suffrage direct, par les Italiens. Le centre-droit est majoritaire en Italie et, malgré tout, le centre-gauche parvient à maintenir le pouvoir grâce à des subterfuges et des intrigues des hautes sphères dont les Italiens se retrouvent prisonniers. Nous sommes la seule force politique véritablement libre. »
ENTRETIEN, Corriere della sera, d’Antonio Tajani, « Salvini comme leader du centre-doit ? Non, c’est toujours Berlusconi.» : « Laissons tomber les résultats. Le plus important est que le gouvernement continue de travailler pour mener à bien les réformes nécessaires pour accéder aux fonds du PNRR. Nous aurions souhaité que le prochain Président de la République provienne du centre-droit, mais lorsque Silvio Berlusconi a retiré sa candidature, notre principale demande a été d’élire un président politique. Draghi, Belloni ou Cartabia sont des personnes tout à fait capables et respectables, mais on ne peut pas déléguer la politique à des personnalités techniques. Comme nous n’avons pas trouvé d’entente sur une figure intermédiaire telle que Casini, il a été raisonnable de s’adresser à nouveau à Mattarella. Nous avons été très clairs avec nos alliés Salvini et Meloni en définissant notre position. Cela dit, chacun fait ses propres choix en autonomie. Concernant le centre-droit, il y a un seul fondateur et il s’appelle Silvio Berlusconi. Cependant, si le système électoral ne change pas, les coalitions aussi resteront les mêmes. Dans le cadre d’une majorité Ursula, nous n’excluons pas de regarder du côté de démocrates modérés, notamment du côté d’Italia Viva avec qui nous partageons la même vision sur certains thèmes. Mais nous sommes le centre-droit. Nous le sommes en tant que Forza Italia, un parti autonome destiné à être de plus un peu meneur et sur le devant de la scène. »
ENTRETIEN, Corriere della sera, de Matteo Renzi, « Le Président du Conseil doit repartir plus fort qu’avant. Avec Enrico Letta, nous avons partagé la même ligne. » : « Mattarella n’était pas mon premier choix. Cependant, je me suis inquiété lorsque j’ai vu les leaders politiques, comme Salvini, proposer des candidats au hasard, allant de diplomates à des professeurs sans aucune logique institutionnelle. C’est alors que j’ai pensé qu’il était mieux de forcer un deuxième mandat de Mattarella plutôt que regretter pendant sept ans un choix inconscient. Une autre grande nouveauté de cette dernière semaine a été le retour du couple Salvini-Conte qui a proposé deux noms autour desquels nous ne pouvions pas nous rassembler : à l’heure des tensions entre la Russie et l’Occident, Frattini ne pouvait certainement pas être élu en raison de ses rapports avec Moscou. Quant à Belloni, son élection aurait représenté un sacré coup pour les institutions de ce pays. Je me suis rapproché d'Enrico Letta lorsqu’il a compris que je n’aurais jamais accepté que Casellati soit élue. Avec FI qui s’est dissocié du centre-droit, on peut dire que ce dernier n’existe plus. De même, des mois compliqués s'annoncent pour le M5S. La confirmation de Draghi et Mattarella apportera de la stabilité pour le pays. Enfin, je continue de défendre une élection directe du Président de la République et le pitoyable spectacle de ces derniers jours ne fait que confirmer cette urgence. Mais nous en reparlerons au cours de la législature 2023-2028 ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Portugal : percée de Chega lors des législatives.
Portugal. Lors des législatives, les patriotes de Chega obtiennent 7,15 %, soit + 5,85 points, et passent de 1 à 12 députés :
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30/01/2022
Waidhofen an der Ybbs : percée du parti anti-vaccin.
Autriche. Basse-Autriche. Waidhofen an der Ybbs. Lors des municipales, le parti anti-vaccination obligatoire MFG obtient 17,08 %. En conséquence, les conservateurs de l’ÖVP perdent leur majorité absolue et les patriotes du FPÖ passent de 5 à 4 %.
WVP = ÖVP = conservateurs / sociaux-chrétiens
SPÖ : sociaux-démocrates
FPÖ : patriotes
Grüne : écologistes
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Le ministre hongrois de la Justice Judit Varga : "Notre passion c'est la Hongrie !"
Hongrie. Le ministre de la Justice Judit Varga : « Notre passion c'est la Hongrie ! »
16:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
Italie : Sergio Mattarella réélu président de la République.
Italie. Lors du huitième tour de scrutin, le président sortant Sergio Mattarella atteint la majorité absolue (505/1.009 votants) et est réélu.
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29/01/2022
Norbert Hofer et HC Strache se réconcilient.
Autriche. Le député FPÖ et ancien dirigeant du parti Norbert Hofer et le dirigeant de la Team Strache et ancien dirigeant du FPÖ Heinz-Christian Strache se sont rencontrés et réconciliés.
Norbert Hofer et HC Strache
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Réunion de patriotes à Madrid à l’invitation de Vox.
Espagne et UE. Réunion de patriotes à Madrid à l’invitation de Vox. Parmi les dirigeants présents figurent le Premier ministre hongrois Viktor Orbán (Fidesz), le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki (PiS), Marine Le Pen (RN), Marlene Svazek (FPÖ-Autriche), Tom Van Grieken (Vlaams Belang-Belgique), Rob Roos (JA21-Pays-Bas), Martin Helme (EKRE-Estonie), Valdemar Tomasevski (Polonais de Lituanie), Krasimir Karakachanov (VMRO-Bulgarie), George Simion (AUR-Roumanie) :
https://fr.euronews.com/2022/01/29/l-extreme-droite-et-le...
Viktor Orbán et Santiago Abascal
Jorge Buxadé (Vox), Viktor Orbán et Santiago Abascal
Santiago Abasacal et Marine Le Pen
Viktor Orbán, Marine Le Pen et Santiago Abasacal
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Le co-président de l’AfD Jörg Meuthen quitte le parti.
Allemagne. Le co-président de l’AfD Jörg Meuthen, vaincu par l’aile nationaliste du parti, quitte l'AfD et ses fonctions. Il conserve son mandat de député européen.
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