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10/10/2022

Présidentielles en Autriche : les 3 candidats patriotes récoltent ensemble 31 %.

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Autriche. Le président sortant Alexander Van der Bellen, issu du parti écologiste, est réélu au premier tour de scrutin avec plus de 55 % des voix. Le candidat du FPÖ Walter Rosenkranz arrive deuxième avec 17,7 %. Dominik Wlazny du parti satirique Bier (Bière) est troisième, suivi du patriote Tassilo Wallentin avec 8,1 %, puis du patriote soutenu par le BZÖ Gerald Grosz avec 5,6  %, puis du candidat anti-vaccin Michael Brunner avec 2,1%, et finalement du candidat indépendant Heinrich Staudinger avec 1,6 %.

Les trois candidats patriotes récoltent ensemble 31 %.

Les deux partis du système, les sociaux-démocrates du SPÖ et les conservateurs de l’ÖVP, n’ont pas présenté de candidat.

(https://bundeswahlen.gv.at/2022/)

"La leader accélère, il faut une équipe gouvernementale d’ici mercredi ; "nous ne prétendons rien"’ assure Salvini."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur les bombardements russes sur Zaporijjia à la suite de l’explosion qui a touché le pont de Kertch en Crimée, attribuée par la partie russe aux Ukrainiens. Les observateurs craignent dans l’ensemble que le Kremlin puisse envisager une escalade dangereuse n’excluant pas l’utilisation d’armes nucléaires « Frappes sur les civils, la vengeance de Poutine » - une tuerie à Zaporijjia, avec une vingtaine de victimes dont plusieurs enfants. Le tsar qualifie la destruction du pont d’ « acte terroriste » (Corriere della Sera), « Les seigneurs de la guerre » - La montée en puissance du chef de la brigade Wagner et de Kadyrov pour torpiller le ministre Shojgu et reprendre la main sur le conflit. D’après le Fsb, une centaine de frappes auraient touché le territoire russe (La Repubblica), « La vengeance de Poutine » (La Stampa), « Zelensky et ses agents de renseignement sont hors de contrôle » - Les Etats-Unis sont de plus en plus irrités après l’attentat contre Duguina et le pont en Crimée (Fatto Quotidiano). L’intervention en visioconférence de G. Meloni au meeting du parti espagnol Vox est elle aussi largement citée. La presse rapporte aussi les réactions des partis d’opposition, inquiets sur ses propos faisant de la Pologne un modèle à suivre « Meloni : Nous ne sommes pas des monstres, nous sommes des patriotes » - Giorgia Meloni galvanise les droites européennes. La Présidente du Conseil pressentie intervient au meeting de Vox (La Stampa), « Meloni invite l’UE à avoir plus de courage » - La dirigeante de Fdi secoue l’Europe sur le gaz : il faut être tous solidaires. Un prolongation d’aides contre la flambée des prix à hauteur de dix milliards est envisagée (Il Messaggero).

Les JT couvrent essentiellement les frappes russes qui ont touché la ville de Kiev ce matin, l’ouverture mercredi de la première séance de la 19e législature italienne, ainsi que la participation de G. Meloni au meeting de Vox en visioconférence, et l’éruption du volcan de Stromboli.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Cremonesi et P. Di Caro, « La leader accélère, il faut une équipe gouvernementale d’ici mercredi ; ‘’nous ne prétendons rien’’ assure Salvini » : « L’idée est que d’ici mercredi, veille de la première réunion des deux Chambres, l’équipe ministérielle et le portefeuille de chacun, les présidents de la Chambre et du Sénat, ainsi que les trois sous-secrétaires à la présidence du Conseil aient été identifiés. Or des zones grises demeurent et Giorgia Meloni, un peu irritée, semble dire ‘’si on ne résout pas la question rapidement, c’est moi qui m’en occuperai’’. Adolfo Urso, de Fratelli d’Italia, rappelle que s’il y aura bien quelques techniciens proches de la droite, il s’agira bien d’un gouvernement politique. Pour lui, c’est même en passe de devenir le ‘’gouvernement doté de la plus large majorité parlementaire de l’histoire de la République, le premier gouvernement politique depuis 11 ans’’. Parmi les zones grises à dissiper, il y a celle de la vice-présidence du Conseil, mais Giorgia Meloni n’en veut pas. Il y a le ministère de l’Economie pour lequel elle attend que des techniciens de premier plan manifestent leur intérêt. Outre Fabio Panetta, le nom de Gaetano Miccichè, président de la division Imi de la banque Intesa San Paolo, a commencé à circuler. L’option politique la plus en vue est celle de Giancarlo Giorgetti, la Ligue se verrait ainsi attribuer le ministère de premier plan demandé et il serait difficile pour Matteo Salvini de refuser. Au sein de la Ligue certains parlent de ‘’méthode Draghi’’ à propos de Giorgia Meloni et de sa façon de choisir les ministres. L’actuel ministre du Développement économique pourrait également être en vue pour la présidence de la Chambre, au cas où Salvini renoncerait à la présidence du Sénat pour Roberto Calderoli, ce qui reste peu probable. La personnalité la plus en vue pour la deuxième fonction de l’Etat italien est toutefois Ignazio La Russa, qui appartient au parti de la majorité. Au Viminal, on continue d’évoquer le préfet de Rome Matteo Piantedosi. Fratelli d’Italia souligne par ailleurs que le gouvernement Draghi comptait sept femmes et qu’il est très difficile que Giorgia Meloni repasse sous cette barre. Les femmes en vue pour faire partie de l’exécutif sont Daniela Santachè et Isabella Rauti chez FdI, Giulia Bongiorno, Vannia Gava, Erika Stefani, Lucia Borgonzoni et Alessandra Locatelli à la Ligue. Pour la Justice, Giulia Bongiorno est d’ailleurs en lice même si le plus en vue reste Carlo Nordio alors que le ministère des Affaires étrangères pourrait être confié à Antonio Tajani de Forza Italia. L’Energie pourrait repasser de la Transition écologique au Développement économique et être dirigé par Guido Crosetto. »

EDITORIAL du directeur, Il Foglio, C. Cerasa « L’opération de maquillage dont a besoin la droite italienne » : « Le futur gouvernement devra choisir comment sauvegarder l’intérêt national : par le nationalisme, qui le condamnerait à l’isolement international, ou plutôt en construisant de nouvelles alliances. La solitude de Meloni n’est pas une question abstraite mais concerne une réalité concrète liée aux rapports avec les trois pays avec qui le gouvernement de droite devra adopter une approche différente par rapport au passé : la France, l’Allemagne et l’Espagne. Jusque-là, Meloni a tenu à faire savoir que ses partenaires étaient l’Angleterre, la Hongrie d’Orban et la Pologne, soit des pays qui ont fait de l’euroscepticisme leur bataille identitaire. Certains conseillers de Meloni font remarquer que sa légitimation européenne pourrait venir du soutien de Washington. Or, pour Meloni il pourrait être plus facile de construire une relation non conflictuelle avec les chancelleries européennes. Plus facile, certes, mais cela n’est pas un fait acquis. Car Meloni sait que l’Europe sera le test décisif de ses ambitions, de sa capacité de se montrer fiable, de sa capacité à construire des alliances avec des leaders bien différents. Meloni devra choisir si décevoir ses partisans en rejetant l’agenda du nationalisme, en construisant des alliances et en transformant le souverainisme européen en la seule forme de souverainisme possible pour protéger les intérêts nationaux. La droite italienne pourrait ainsi se présenter, non plus comme ce nouveau modèle à éviter mais celui sur lequel miser. »

COMMENTAIRE, Repubblica, par Luca Ricolfi (fondazione Hume) « Les trois droites et l’économie » : « Il y a un aspect assez étrange : à l’étranger, on s’interroge sur les éventuelles mesures que le nouveau gouvernement pourrait adopter pouvant limiter les droits civils alors qu’il est assez clair que le grand problème concerne la politique économique. Et cela pas seulement en référence à la hausse des factures mais parce que les trois alliés de la coalition de droite ont des points de vue différents sur la gestion de l’économie. Berlusconi vise à une réforme de la fiscalité avec un taux unique à 23%, tout en l’accompagnant de promesses de dépense, allant de l’augmentation des retraites au moratoire fiscal. Salvini a une vision encore plus radicale, avec un taux unique d’imposition à 15%, un départ à la retraite avec un quota de 41 ans (entre cotisations versées et ancienneté) au coût élevé pour la dette publique, un moratoire fiscal et surtout le recours à l’endettement public pour aider les ménages et les entreprises à payer les factures énergétiques. Enfin, il y a Meloni, très froide à l’égard du taux unique (flat tax), préférant un système basé sur le revenu supplémentaire (le surplus par rapport à l’année précédente, qui présente toutefois plusieurs problèmes) et l’allègement du coût du travail, notamment pour les entreprises qui augmentent le nombre de leurs employés et enfin l’hostilité à un endettement pour combattre la hausse des factures par crainte d’alimenter la spéculation. La nouveauté, c’est qu’un gouvernement de droite pour la première fois ne mise pas, afin de compenser les dépenses, sur une réduction des effectifs de la fonction publique. Ce qui nous fait penser que, de toute manière, nous verrons une dégradation des comptes publics. Par conséquent, le vrai match se fera à Bruxelles. La véritable différence, en fait, n'est pas entre un grand et un petit écart budgétaire, mais entre une intervention budgétaire sans filet de sécurité et une intervention approuvée (et au moins partiellement soutenue financièrement) par l'UE et la BCE. Il est facile de croire que l’inertie de l’Europe pour une stratégie commune sur l’énergie ne laissera pas grand choix au prochain gouvernement italien. Mais on pourrait aussi observer qu'une crise financière échappant à tout contrôle en raison de l’inertie de Bruxelles, et la désintégration de l'Union européenne qui s'ensuivrait, serait un grand cadeau pour Poutine. »

ENTRETIEN, Libero, de Francesco Lollobrigida, élu de Fratelli d’Italia « Moi, Giorgia, le PD et l’Europe » : « Je travaille avec Giorgia Meloni depuis une trentaine d’années et nous avons eu plusieurs discussions. L’amitié te conduit à dire ce que tu penses sans utiliser un langage édulcoré. Meloni se fâche de moins en moins, elle a compris que cela ne sert à rien, elle a appris à métaboliser. Les critiques qui viennent de l’étranger ? C’est le fruit de la mauvaise propagande que la gauche italienne a fait dans le monde afin de garder le pouvoir. Un gouvernement de droite signifie avant tout la lutte contre la migration clandestine, mais aussi défense de la migration légale, des politiques pour soutenir la famille comme pilier de la société et la relance de l’économie réelle. Je crois que le message fort est celui d’un gouvernement qui mette les intérêts de l’Italie avant ceux des autres pays. C’est un changement de posture qui – je crois - est en train d’obtenir ses fruits : la France et Von der Leyen, qui nous ont attaqués, ont été poussés à faire rapidement marche arrière. Orban ? Le pays le plus antieuropéen en ce moment est l’Allemagne qui fait cavalier seul et qui travaille contre une solution commune. Quand j’ai vu Letta se rendre à Berlin quatre jours avant les élections, je croyais qu’il allait critiquer l’Allemagne car elle s’oppose au plafonnement du prix du gaz. Or, il est allé quémander un soutien contre la droite qui allait s’imposer. Draghi a eu un comportement très correct et très collaboratif envers nous. Il a même adressé une circulaire à ses ministres en les invitant à faire de même. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

L'AfD progresse lors des élections en Basse-Saxe et obtient 11 %.

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Allemagne. Basse-Saxe. Lors des élections de ce dimanche 9 octobre 2022 pour le Parlement de Basse-Saxe, l’AfD obtient 11 %  (soit + 4,8). Il est a noter que les libéraux du FDP tombent en-dessous du seuil électoral des 5 % et ne siégeront donc plus au sein de cette assemblée.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Andere : autres

Vote selon l'emploi :

L'AfD surperforme massivement chez les ouvriers et un peu chez les indépendants et sous-performe chez les retraités.

Origine des voix gagnées par l'AfD par rapport au scrutin précédent :

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

Abstentionnistes

Autres

Vote pour l'AfD selon l'âge :

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Moins de 30 ans

Entre 30 et 44 ans

Entre 45 et 59 ans

Plus de 60 ans

Par contre, le SPD et la CDU sont des partis de personnes âgées :

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(https://landeswahlleiterin.niedersachsen.de/startseite/wa...)

09/10/2022

Cottbus : le candidat de l'AfD au poste de maire Lars Schieske perd lors du second tour.

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Allemagne. Brandebourg. Cottbus. Lors du deuxième tour de l'élection directe du maire, le candidat de l'AfD Lars Schieske perd, obtenant moins de 1/3 des voix, face à celui des sociaux-démocrates du SPD : 

https://www.cottbus.de/opt/wahl/ob22sw/

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Lars Schieske : "Afin que Cottbus reste notre chez-nous."

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"Merci pour les 31,4 %."

Fête Viva22 de Vox en présence du Premier ministre polonais.

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Espagne et Monde. Vox a organisé sa fête Viva22 en présence du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. Des messages vidéo de Giorgia Meloni (Italie), de Donald Trump (USA) et de Viktor Orbán (Hongrie) ont été diffusés.

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Santiago Abascal

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08/10/2022

Plusieurs milliers de personnes à la manifestation de l'AfD à Berlin contre le coût de la vie.

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Allemagne.

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(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/09/27/gra...)

07/10/2022

Le parti socialiste flamand fait pression sur la N-VA pour qu'elle refuse toute alliance avec le Vlaams Belang.

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Belgique. Flandre. Si le parti nationaliste flamand N-VA décide, après les élections de 2024, de collaborer, au niveau local ou national, avec le parti nationaliste flamand Vlaams Belang, le président du parti socialiste flamand Vooruit mettra fin à toute coalition, à quelque niveau de pouvoir que ce soit, avec le Vlaams Belang.

Des eurodéputés allemands demandent l’expulsion de Forza Italia du PPE s’il venait à rejoindre le gouvernement de Giorgia Meloni.

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Allemagne et UE. Trois eurodéputés allemands demandent l’expulsion du parti italien Forza Italia du Parti populaire européen (PPE) s’il venait à rejoindre le gouvernement de Giorgia Meloni.

(https://www.euractiv.fr/section/politique/news/les-eurode...)

L'interview de Janez Janša, ex-Premier ministre slovène, par Lionel Baland est aussi publiée en anglais sur le site de Demokracija.

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Slovénie. L'interview que j'ai réalisée de Janez Janša pour Breizh-Info est publiée en "Une", en anglais et en slovène, du site Internet de Demokracija, un des deux plus grands hebdomadaires de Slovénie.

en anglais :

https://demokracija.eu/top2/interview-with-janez-jansa-fo...

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aussi en slovène :

https://demokracija.si/fokus/intervju-jansa-za-portal-bre...

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"La fête est finie pour Meloni."

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Italie. Revue de presse.

Le conseil européen à Prague, et notamment la proposition italienne sur un plafonnement dynamique du prix du gaz, fait les gros titres de la presse italienne. Le Corriere et le Sole saluent la première réunion de la Communauté politique européenne « idée d’Emmanuel Macron » vue comme une « expérience extraordinaire » voulant « relancer le rôle géopolitique » de l’Europe : « Gaz, les pressions de Draghi » - L’Italie veut un plafonnement dynamique au prix du gaz. Macron lance la nouvelle Europe à 44 membres. Draghi rencontre von der Leyen. Mattarella lance un appel contre les spéculations (Corriere della Sera), « L’UE contredit Meloni » - Bruxelles dément les critiques de la dirigeante de Fdi sur les retards du PNRR. Les doutes des leaders européens au sommet de Prague sur la future Présidente du Conseil. La ministre française L. Boone : nous veillerons au respect des libertés (La Repubblica), « Gaz, voici le plan italien pour l’UE » - Draghi propose un « corridor dynamique » pour freiner la hausse des prix (La Stampa), « Mattarella : il faut que l’UE réagisse fasse à l’inflation » (Sole 24 Ore), «  Gaz, l’Italie est contre un plan à minima » - Draghi s’oppose à un plafonnement partiel proposé par von der Leyen (Il Messaggero). Le Prix Nobel de Littérature à Annie Ernaux est aussi largement cité avec couverture photographique en Une. Les observateurs saluent dans l’ensemble une reconnaissance « méritée » à une auteure ayant mis en valeur la condition féminine : « Ernaux, le Nobel juste » (La Stampa), « Le Nobel à Ernaux, auteure de la mémoire et des femmes » (Il Messaggero)

EDITORIAL, Il Messaggero, M. Ajello « Le choix des meilleurs, un acte de courage » : « Les temps exceptionnels, dans leur gravité, exigent des personnalités de gouvernement exceptionnels et des professionnels de renommée. Or, les partis en ont très peu. Voilà pourquoi Meloni insiste tous les jours, de plus en plus, sur la nécessité d’un exécutif ‘’de haut niveau’’. Cela représente une nouveauté dans notre panorama politique, de voir une Présidente du Conseil potentielle, forte du résultat des urnes, qui prend acte du fait que le système des partis a produit très peu en termes de classes politiques compétentes. C’est une approche post-idéologique et une avancée vers une politique plus en ligne avec les sentiments des citoyens. Ce n’est donc pas une autre forme de populisme mais un postulat de responsabilité qui prévoit de faire appel aux meilleures énergies pour pouvoir obtenir le résultat le meilleur possible. »

EDITORIAL du directeur, Il Foglio, C. Cerasa « La fête est finie pour Meloni » : « Les obligations d’Etat à 10 ans sont retournés au niveau de 2020, les agences de notations multiplient leurs avertissements, la banque Monte Paschi di Siena ne trouve pas d’investisseurs disposés à miser sur le long terme et les techniciens de renommée refusent la proposition du ministère de l’Economie. Le gouvernement Meloni n’est pas encore né et pourtant il est suffisamment clair que la lune de miel avec le monde financier pourrait être plus difficile que prévu. Il y a donc quelque chose qui commence à craquer. Fabio Panetta, membre de la BCE et Daniele Franco, ministre de l’Economie sortant, ont fait savoir ne pas être intéressés par le ministère des Finances. Par ailleurs, l’attaque récente de Meloni à Draghi au sujet du PNRR, est un signal qui trahit des difficultés croissantes dans le casting du gouvernement et suggère aussi l’éloignement de la possibilité qu’un jour Draghi puisse lui venir en secours pour franchir les portes les plus fermées des chancelleries européennes. Giorgia a devant elle deux choix possibles : rendre plus sévères les paramètres pour son casting ou bien considérer l’humeur des investisseurs comme le symptôme d’un complot organisé. La fête est finie pour Giorgia Meloni. »

ARTICLE, La Stampa, F. Olivo « Les deux visages de Meloni » - Les doutes des militants pour le tournant soft pro-Draghi ont poussé Meloni à corriger sa ligne, aussi pour faire digérer à ses électeurs une équipe gouvernementale avec plusieurs ministres techniques : « L’inconnue de ces dernières heures, en Italie comme à l’étranger, est de savoir quelle Giorgia Meloni gouvernera le pays. Verra-t-on la dirigeante responsable et pragmatique, les poignets tremblant face à l’énorme défi qui l’attend, évitant les défilés qui auraient porté dans la rue les nostalgiques de la flamme tricolore, ou plutôt celle qui torpille déjà le Président du Conseil sortant et son travail sur le Plan de relance ainsi que ses négociations sur le gaz en Europe, récupérant la posture de la victime d’un syndrome de siège permanent ? Par ailleurs, un récent sondage YouTrend nous dit qu’une majorité de ses électeurs, 55%, sont contre les sanctions à la Russie et seul 27% y est favorable. Quant à son tweet se félicitant de l’initiative de la lettre de von der Leyen, une avalanche de critiques sont arrivées sur son compte, où l’on pouvait lire entre autres ‘’Ursula est celle qui nous menaçait si on allait voter pour toi, mais vous n’avez pas un minimum d’amour-propre ?’’. D’après une source interne du parti, qui la connait bien, dans le double registre de Meloni il y a un mélange : beaucoup de tactique et un peu de stratégie. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de L. De Cicco et S. Mattera, « Draghi approuve le plan pour les droits LGBT+ et provoque la colère de Fratelli d’italia » : « La ministre à l’Egalité des chances, Elena Bonetti, est parvenue hier à faire passer le nouveau plan de stratégie nationale pour les droits LGBT+, de justesse avant la fin de son mandat. Le Président du Conseil sortant y tenait. Il a ainsi provoqué l’irritation de Fratelli d’Italia qui a annoncé qu’ils ‘’reprendraient depuis le début’’ la stratégie. Pour l’heure, il s’agit d’une liste d’actions à entreprendre pour les trois prochaines années, avec un caractère ‘’obligatoire’’ précise Elena Bonetti, y compris pour le nouvel exécutif. Le plan prévoit notamment les congés parentaux pour les parents de même sexe, des avantages pour les entreprises employant des personnes transgenres, l’insertion de normes antidiscriminatoires dans la réglementation du travail, ou encore des formations à destination des agents de police et de sécurité publique. Le plan découle du rapport établi par l’agence européenne pour les droits fondamentaux. En Italie, il y a encore des progrès à faire : 62% des personnes interrogées évitent de prendre la main de leur partenaire en public par peur des conséquences, seulement 39% expriment librement leur identité contre 47% pour la moyenne européenne. 23% déclarent avoir subi des discriminations sur leur lieu de travail. La ministre Elena Bonetti assure que le texte a été rédigé en accord avec les différents ministères, en impliquant des représentants locaux et en dialoguant avec une soixantaine d’associations. Le prochain exécutif devra respecter le plan qui déterminera en outre des financements européens pour des projets spécifiques. Fratelli d’italia ne voit pas les choses de la même manière, la responsable à l’égalité des chances du parti de Giorgia Meloni, Isabella Rauti, très en vue pour devenir la prochaine ministre de la Famille, mais juge que la méthode du gouvernement sortant est grave. Eugenia Rocella, ancienne porte-parole du Family Day est plus directe : ‘’la norme européenne avait été approuvée en 2020, cela n’avait pas de sens d’attendre si longtemps pour adopter un plan et prendre des engagements pour le gouvernement suivant’’. La nouvelle majorité fait clairement comprendre qu’elle reprendra le plan ‘’depuis le début, selon notre ligne’’. Sur la question des droits, Meloni a été claire, disent-ils : ‘’on ne touche pas aux droits acquis’’, sur les progrès ‘’on verra’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Aloia « Une victoire pour toutes les femmes » : « Annie Ernaux est comme sa prose : nécessaire et jamais superflue. En 1974, elle a abordé le sujet de l’avortement dans un roman autobiographique. Ce n’est pas un hasard si hier elle a cité la situation politique italienne qui a mis au pouvoir le parti souverainiste de G. Meloni. L’auteure a critiqué l’extrême droite qui ‘’dans l’histoire n’a jamais été favorable aux femmes’’. Il est donc impossible d’ignorer comment l’avortement et la nouvelle nécessité de le défendre comme droit intouchable de toutes les femmes soit réellement au centre de notre débat politique. Le Prix Nobel de Littérature est une interprète de cet engagement, c’est une invitation à sauver la laïcité de l’Occident conter l’assaut des intégrismes. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Selon les services secrets US, l'Ukraine est derrière l'attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie à Daria Douguine.

Russie, Ukraine, USA. Selon les services secrets US, l'Ukraine est derrière l'attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie à Daria Douguine :

https://www.leparisien.fr/international/mort-de-daria-dou...

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Daria Douguine

06/10/2022

AfD : ""Notre pays d'abord : venez aussi à notre grand rassemblement."

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Allemagne.

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"Notre pays d'abord : venez aussi à notre grand rassemblement. Le 8 octobre à 13h30 sur la place de la République à Berlin !"

L'AfD donnée à 16 %.

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Allemagne.

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(AfD : +2,5 par rapport au sondage du 22 septembre 2022 / lors des législatives de 2021 : 10,3 %)

SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

Sonstige : autres

Interview de Janez Janša, ancien président de l'UE et ex-Premier ministre patriote slovène, par Lionel Baland.

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Slovénie. Interview de Janez Janša, ancien président de l'UE et ex-Premier ministre patriote slovène :

https://www.breizh-info.com/2022/10/06/208571/janez-jansa...

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Janez Janša

"Le dictat de Meloni, elle veut des ministres de prestige, la question des techniciens n’est pas résolue."

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Italie. Revue de presse.

Les présumées critiques de Giorgia Meloni au gouvernement sortant, concernant les retards sur la mise en œuvre du Plan de Relance italien, et l’irritation que cela aurait suscité au palais Chigi, font les gros titres de la presse italienne. Les commentaires se divisent entre ceux qui mettent en avant une inquiétude normale voire justifiée (Sole, Messaggero), adressée plutôt aux deux alliés faisant partie de la précédente majorité (Corriere)et d’autres qui y voient plutôt une stratégie cherchant à se couvrir en cas de mauvaise gestion à partir de sa prise de fonctions (Repubblica, Stampa, Foglio) : « Gouvernement : voici le plan de Meloni » - La dirigeante de Fdi promeut la création d’un gouvernement de haut niveau comprenant des techniciens et critique les retards sur le PNRR. Mais Draghi lui répond : les délais ont été respectés (Corriere della Sera), « PNRR, Meloni cherche un alibi » - Entretemps Moody’s prévient qu’en l’absence de réformes, la notation de la dette souveraine de l’Italie pourrait basculer vers le niveau « junk bonds » (La Repubblica), « Meloni assure : aucune friction avec Draghi » - Le Président Draghi irrité par les critiques sur la gestion du PNRR (La Stampa), « Moody’s pourrait revoir à la baisse sa notation si les projets du PNRR devaient tarder. Frictions entre Draghi et Meloni sur les délais du plan » (Sole 24 Ore) « Meloni déplore les retards sur le PNRR et se dit ouverte à la participation de techniciens à son gouvernement » (Il Messaggero). 

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco et E. Lauria, « Le dictat de Meloni, elle veut des ministres de prestige, la question des techniciens n’est pas résolue » : « La leader de Fratelli d’Italia s’est adressée à son parti : ‘’le gouvernement sera politique mais il nous faut des personnalités qui garantissent notre crédibilité, des profils d’un certain niveau’’ et précise ‘’cela vaut pour nous comme pour les alliés’’. L’agacement causé par la Ligue et Forza Italia est bien palpable. Pour elle, ces complications pour mettre sur pied la prochaine équipe gouvernementale sont une perte de temps et d’énergie compte tenu des dossiers pour le moins alarmants qu’elle doit hériter de Mario Draghi. Elle fait comprendre à Matteo Salvini que le ministère de l’Intérieur ne sera pas pour lui, et à Silvio Berlsuconi que celui de la Santé n’ira pas à Licia Ronzulli. Elle doit faire le point aujourd’hui avec le leader de la Ligue, pour voir si des avancées sont possibles. Elle souhaiterait voir Fabio Panetta, de la BCE, à l’Economie mais Bloomberg rapporte l’intention de ce dernier de décliner l’offre. Lorsqu’elle s’adresse à son parti, elle demande implicitement un sacrifice à son entourage fidèle : peu d’entre eux obtiendront une fonction au sein de l’exécutif. On pense toutefois à des exceptions comme Raffaele Fitto aux Affaires européennes, Giovanbattista Fazzolari comme sous-secrétaire à la Présidence du Conseil alors que les autres seront des techniciens proches de la droite ou des personnalités ne siégeant pas au Parlement. Ce seraient donc les noms de Luciano Portolano à la Défense, Giampiero Massolo ou Elisabetta Belloni aux Affaires étrangères, Ettore Prandini, président de Coldiretti, à l’Agriculture. Des techniciens donc, qui seront utiles pour affronter les crises économique et énergétique qui inquiètent tant Giorgia Meloni. Mais elle devra d’abord résoudre la question de la présidence des Chambres. La Ligue défend la candidature de Roberto Calderoli et entrave celle d’Ignazio La Russa, qui aurait toutefois les faveurs de Silvio Berlusconi. Un accord devra être trouvé avant le 13 octobre, au risque de subir les rétorsions de la Ligue dans le secret des urnes au parlement. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, de M. Franco, « Entre ambitions et craintes, un parcours semé d’embûches » : « La façon dont Giorgia Meloni s’est présentée hier lors de la réunion de son parti nous donne quelques indications claires et laisse transparaître un fond d’inquiétude. Son gouvernement devrait être caractérisé par une ossature politique forte, renforcée - pas affaiblie - par quelques techniciens nommés aux ministères-clefs. Il y a aussi l’avertissement aux alliés, pour ne pas faire peser les problèmes internes à la coalition sur le futur exécutif. La déception électorale de Matteo Salvini et Silvio Berlusconi devra rester à la porte du Conseil des ministres. Giorgia Meloni veut avoir les mains libres, forte de cette investiture populaire inattendue, y compris malgré l’abstention. L’insistance de Salvini pour reprendre la tête du ministère de l’Intérieur apparait comme un faux bras de fer, dont ils connaitraient déjà l’issue. Le véritable problème de Giorgia Meloni est celui d’une ‘’transition fluide’’. Elle veut éviter que la sortie de scène de Mario Draghi soit vécue comme un traumatisme dont profiterait les spéculateurs financiers et ceux qui parient sur un basculement de l’Italie. Elle a d’ailleurs critiqué la mise en œuvre du PNRR, comme pour éloigner les rumeurs de sa proximité avec Draghi, mais surtout comme pour se dédouaner en cas de difficultés dans un défi qui s’annonce compliqué. ‘’Les retards du plan de Relance sont évidents et difficiles à rattraper et nous sommes conscients qu’ils ne dépendent pas de nous mais que ceux qui les ont causés nous tiendrons pour responsables’’ a-t-elle anticipé, en pensant peut-être moins à Draghi qu’à certains ministres critiqués au sein même de la majorité. C’est bien Mario Draghi qui lui a répondu immédiatement et un peu agacé en précisant qu’il n’y avait ‘’aucun retard sur la mise en œuvre du Plan’’ et par un augure à double tranchant : le Président du Conseil sortant est ‘’certain que le prochain gouvernement ferait preuve de la même efficacité’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, C. Lopapa « La faiblesse et la ruse » : « Giorgia Meloni se montre aux regards curieux des observateurs internationaux et de ses électeurs avec un profil profondément changé. C’est le fruit aussi d’une bonne dose de ruse, qui l’a vue passer du souverainisme nationaliste à celui d’une Italie médiocre qui anticipe les problèmes pour ne pas assumer les responsabilités. Malgré les propos de ‘’collaboration fructueuse’’ au sujet du passage du témoin, la future Présidente du Conseil déclenche avec Draghi une polémique frontale d’envergure. Outre dénoncer les retards des projets du PNRR, elle fait savoir qu’elle ne participera pas au Conseil Européen des 20 et 21 octobre car elle n’aurait pas le temps de prêter serment (or, d’après le calendrier des plus hautes institutions, cela ne correspond pas à la vérité) mais aussi parce que le dossier sur l’Energie serait ‘’voué à l’échec’’. Ce n’est sans doute pas le meilleur des viatiques pour Mario Draghi. Par ailleurs, l’indisponibilité de Panetta au ministère de l’Economie est vue par la cheffe de Fdi comme la preuve que le Quirinal ne ferait pas tout son possible, comme elle le souhaiterait, dans le chantier du nouvel exécutif de droite. L’attaque déplacée à l’encontre de Draghi cache en quelque sorte une réaction irritée à l’égard de la Présidence de la République. Ce qui semble reporter Meloni dans le périmètre du souverainisme dur et pur. Les chancelleries européennes suivent de près, avec curiosité et crainte, ce qui pourrait arriver à partir d’aujourd’hui à Rome. Tous les propos de Meloni seront désormais scrutés, en Italie comme à l’étranger. »

COMMENTAIRE, Corriere della Sera, « Le Pd, un parti embarqué dans le course pour sa direction » : « De manière informelle, le congrès des démocrates a déjà commencé depuis plusieurs jours à travers une multitude de déclarations dans les médias ou qu’on laisse filtrer dans les couloirs créant une tornade retentissante de candidatures à la succession d’Enrico Letta. Une seule idée en toile de fond : ‘’si ce parti, en quinze ans, a déjà changé dix fois de secrétaire, pourquoi ne pourrais-je pas devenir le onzième ?’’. Une activité de congrès officieuse et qui prend un tour amer, réveillant de vieilles rancœurs, rivalités et ambitions, à peine voilée par le débat sur les alliances, entre ceux qui veulent favoriser la reconstruction de l’alliance avec le Mouvement 5 Etoiles et ceux qui veulent aller vers le centre, avec Renzi et Calenda. La sensation nette est qu’au fond chacun veut jouer en solo. On compte ainsi les déclarations de Stefano Bonaccini, président de la région Emilie-Romagne dont l’ambition date de 2020 lorsqu’il avait arrêté l’avancée de Salvini avec le soutien de Lorenzo Guerini ; de Matteo Ricci, maire de Pesaro ; de Dario Nardella maire de Florence ; de Gianni Cuperlo ou encore Paola De Micheli qui voudrait promouvoir une équipe féminine. Giuseppe Provenzano déclare pour sa part se mettre en retrait alors que Dario Franceschini dit vouloir soutenir Enzo Amendola, même s’il semble qu’Andrea Orlando, autre ténor de la gauche, entende lui barrer la route. Pour l’instant, les réflexions sur l’identité, la dignité politique, le sens perdu de la communauté ou sur comment faire opposition au nouveau gouvernement manquent cruellement. Il ne faut pas oublier non plus la possible candidature d’Elly Schlein, vice-présidente du Conseil régional d’Emilie-Romagne, 37 ans, talent médiatique inégalable, écologiste, très estimée par le puissant Goffredo Bettini, proche de certains cercles 5 Etoiles, qui a la réputation d’être bobo et ambitieuse. Enfin, il y a Beppe Sala, le maire de Milan, celui qu’Enrico Letta souhaiterait voir lui succéder. »

ARTICLE, La Verità « Dans la guerre des semi-conducteurs, Rome répond à Paris » : « La Commission Européenne a débloqué 292,5 milliards du PNRR pour réaliser un établissement STM à Catane. Le ministre du Développement économique G. Giorgetti s’en félicite ‘’c’est une très belle nouvelle, nous avons suivi cela de près et cela va dans la direction souhaitée de la souveraineté italienne et européenne dans le secteur des semi-conducteurs’’. Cela rééquilibrera aussi le poids français dans les stratégies de la société, alors qu’en juillet Stm et l’américain Globalfoundries avaient annoncé la création d’une usine à Crolles avec le soutien financier de Paris. L’autre défi, encore plus ouvert, concerne un autre colosse, celui des semi-conducteurs Intel, qui doit décider si investir en Vénétie ou au Piémont. La région dirigée par le léguiste Luca Zaia est donnée à ce stade comme favorite. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

05/10/2022

Angela Merkel reçoit le prix Nansen, doté de 150.000 dollars, pour sa politique migratoire de 2015/16.

Allemagne et ONU. L'ancienne chancelière Angela Merkel reçoit le prix Nansen, doté de 150.000 dollars, pour sa politique migratoire de 2015/16.

(https://www.unhcr.org/dach/de/82857-angela-merkel-erhaelt...)

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"La prudence de la cheffe de Fratelli sur Matteo Salvini : "nous devons réfléchir ensemble"."

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Italie. Revue de presse.

Le succès de la contre-offensive ukrainienne dans le sud du pays fait les gros titres de la presse italienne, qui propose plusieurs reportages ainsi que des commentaires sur la possibilité que le Kremlin puisse avoir recours à l’arme atomique en réaction à ces revers :  « Poutine recule et menace » - Kiev s’impose, le Tsar évoque le test nucléaire. Un entretien téléphonique a eu lieu entre Zelensky et Meloni : “une pleine entente“. (Corriere della Sera), « Lyman est libre mais la bataille a été féroce » (La Repubblica), « Kiev revient sur ses terres » - Les troupes de Zelensky percent les lignes au sud et se dirigent vers Kherson. L’Otan prévient : Poutine prépare un test nucléaire (Il Messaggero), « Nous envoyons des armes mais Kiev interdit les négociations par décret » (Fatto Quotidiano). Les tractations pour la formation du gouvernement sont également citées en Une et dans les pages intérieures, alors que les spéculations vont bon train sur les titulaires des futurs portefeuilles et la répartition entre les trois principaux partis de la coalition : « Le ministère de l’Intérieur divise la droite » - La Ligue, soudée autour de Salvini, exige l’Intérieur et trois autres ministères, provoquant ainsi l’irritation de Meloni (La Repubblica), « Salvini à l’Intérieur, voici le défi de la Ligue » (La Stampa), « La volonté de Salvini d’aller à l’Intérieur ralentit les plans pour l’Exécutif » (Il Messaggero). La crise énergétique au niveau national et européen, est elle aussi citée en Une : « Energie : l’Allemagne et les Pays-Bas s’opposent à un plan européen à hauteur de 20 milliards par recours à la dette commune » (Sole 24 Ore), « Frères de France » - L’UE se divise sur l’énergie. Meloni se retrouve alliée de Macron » (Il Giornale), « L’Europe est toujours divisée sur la flambée des factures. Mattarella invite à s’opposer à la logique de la guerre (Corriere della Sera), « Meloni rencontre le ministre Cingolani et annonce un accord sur les factures : un plan d’ici trois mois. Les villes demandent des moyens afin d’éviter d’éteindre les lumières (La Stampa).

COULISSES, Corriere della Sera, de P. Di Caro, « La prudence de la cheffe de Fratelli sur Matteo Salvini : ‘’nous devons réfléchir ensemble’’ » : « Giorgia Meloni s’en tient à la ligne du silence sur tout ce qui concerne la formation du gouvernement. Elle ne veut pas agir comme si elle avait déjà été nommée Présidente du Conseil et entend respecter la procédure. C’est pourquoi elle fait preuve de la plus grande discrétion sur ses entretiens et sur ses quelques rencontres. La question du rôle de la Ligue est surtout de son secrétaire reste toutefois ouverte. Matteo Salvini a déclaré être disposé à faire ce qui pourra être utile pour le pays et Giorgia Meloni lui répond que pour son objectif est de mettre en place le gouvernement qui pourra apporter les meilleures réponses au pays. Sur les échéances et le temps que cela pourrait prendre, elle ne se prononce pas, laissant la question au Président de la République. Au sein de Fratelli d’Italia, certains se demandent si c’est une bonne idée qu’elle représente l’Italie lors du Sommet européen du 20 octobre, qui se penchera sur des décisions qu’elle n’a pas prises et des dossiers auxquels elle n’a pas travaillé. Pour ce qui est de la distribution des ministères, Giorgia Meloni répète qu’il n’y a ‘’aucun véto’’ sur le retour de Salvini au ministère de l’Intérieur mais dit vouloir ‘’réfléchir tous ensemble’’ : est-ce vraiment le choix le plus judicieux alors que le procès Open Arms est encore en cours ? Elle rappelle que dès sa prise de fonctions, le nouveau gouvernement devra faire face à la situation économique et internationale actuelle : ‘’est-ce nécessaire de rentrer immédiatement en conflit avec la magistrature, même si, nous sommes d’accord, ce procès est absurde ?’’. Giorgia Meloni est donc plus favorable à l’hypothèse que Matteo Salvini récupère plutôt le ministère de l’Agriculture, des Infrastructures ou du Développement économique. Fratelli d’Italia suggère par ailleurs qu’au vu de la situation délicate et les possibles manifestations qui pourraient agiter les rues, le ministre de l’Intérieur soit un technicien, pourquoi pas le préfet Matteo Piantedosi, qui a les faveurs de Salvini. L’idée que Roberto Cingolani, l’actuel ministre de la Transition écologique, puisse rester au gouvernement n’est pas exclue. Aux Affaires étrangères, plusieurs noms circulent : celui de la diplomate Elisabetta Belloni comme technicienne, ou alors ceux de politiciens comme Terzi ou Antonio Tajani. La fidélité à l’Europe et le CV impressionnant de ce dernier pourraient jouer en sa faveur. A l’Economie, le choix d’un technicien ou d’un homme politique se pose également et Giorgia Meloni sait bien qu’un technicien pourrait rassurer les marchés, ce dont elle a besoin en ce moment. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Si l’une des deux présidences du Parlement était laissée à l’opposition » : « On parle beaucoup des ministres du prochain gouvernement, et c'est logique. En revanche, on parle moins du premier rendez-vous de la législature, qui coïncide avec un passage qui est tout sauf secondaire. Un passage à la fois politique et institutionnel, puisqu'il servira à définir l'équilibre au sein du Parlement et, dans un certain sens, à indiquer le climat des relations entre majorité et opposition. Il s'agit de l'élection des deux présidents de la Chambre et du Sénat. Il y a quelques jours, le sujet avait été évoqué dans les journaux avec la suggestion d’une coalition de droite prête à accorder aux oppositions la présidence d'une des deux assemblées. L’idée viendrait de Meloni elle-même, comme engagement qui permettrait une légitimation réciproque des forces politiques. Or, le sujet semble avoir disparu. Meloni pourrait, en attribuant la présidence d’une des chambres à l’opposition, reprendre une tradition de la Première République, rendant ainsi plus fluides les rapports parlementaires et transmettre un message davantage positif à l’étranger. On pourra objecter que la gauche n’a pas accompli un acte aussi généreux quand elle a eu une majorité. Dans la période allant de 1968 à 1994, les présidents de la chambre étaient élus en fonction d’un souhait de rééquilibrage et de légitimation. Le socialiste Pertini fut le premier non membre de la DC à Montecitorio, reconfirmé en 1972. Le signe d’une époque de maturité démocratique. Si Meloni faisait ce choix, ce serait un geste positif allant contre les habitudes d’une politique hargneuse. Elle signalerait aussi à ses alliés Berlusconi et Salvini que c’est elle qui commande au lendemain des élections. Quoi qu’il arrive, la nomination des deux présidences du Parlement sera le premier test pour la gagnante des élections du 25 septembre. »

EDITORIAL, Il Messaggero, A. Campi « Les jambes courtes du populisme de gouvernement » : « Les élections du 25 septembre ont modifié non seulement les équilibres politiques et les rapports de forces au sein de la coalition de droite, mais marquent aussi un changement dans le climat social. La phase politique où Salvini avec son style pompeux et assourdissant était l’un des principaux protagonistes, est révolue. Seul G. Conte, son ancien allié puis ennemi juré, lui résiste. Car ceux qui sont dans l’opposition peuvent s’offrir le luxe de la démagogie. Ceux qui veulent faire partie du gouvernement, en revanche, comme Salvini, non. C’est ce choix de responsabilité que les entrepreneurs, petits ou grands, et notamment au Nord, attendent de lui. Pas de sécession de la « Padanie » donc, ou encore moins de slogans contre « Rome la voleuse » ou « les bureaucrates de Bruxelles ». »

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de B. Fiammeri, « Draghi appelle à ‘’garantir la croissance’’, sur le ‘’Plan de Relance la politique doit collaborer’’ » : « Hier, lors de son intervention devant les membres de la Direction anti-mafia, le Président du Conseil sortant Mario Draghi a lancé un véritable ‘’appel à collaborer’’ à toutes les forces politiques, mais aussi entre gouvernement central et territoires. ‘’Le PNRR n’est pas le plan d’un gouvernement, mais le plan de l’Italie toute entière, il suppose l’engagement et les efforts de tous pour garantir les objectifs définis et ce dans les temps impartis’’ insiste-t-il. ‘’Nous devons assurer aux citoyens et aux entreprises un système robuste de protection économique et sociale ainsi que des perspectives sérieuses de développement. On a besoin que l’Etat aide les plus vulnérables mais surtout on a besoin d’emploi et de croissance. Et il faudra une gestion très attentive des ressources, qui sache lutter contre l’illégalité. ‘’Le crime organisé ne doit pas pouvoir s’approprier les fonds publics, comme cela s’est trop souvent produit par le passé’’, il faudra en effet ‘’démontrer aux citoyens et aux partenaires européens que l’Italie sait investir correctement et en veillant à l’honnêteté’’. Ici, Draghi pense aussi aux Jeux Olympiques de Milan-Cortina. Il explique que les pouvoirs des préfets et des juges ont été renforcés dans cette perspective. »

ARTICLE, La Stampa « L’entente entre Paris et Berlin se renouvelle et les débuts en Europe de Meloni se font sur une pente ascendante », de Alessandro Barbera : « L’image qui représente le mieux le changement de phase dans le Vieux Continent est celle de la visite d’Emmanuel Macron à Scholz, à Berlin, le jour ou le Commissaire Breton esquissait une réponse européenne au plan allemand contre la flambée des prix. Avec la longue transition allant de Merkel à Scholz, Draghi représentait l’interlocuteur privilégié du Président français. Maintenant les choses ont changé. Pour Meloni, il s’agit d’une phase de changement très délicate, car la capacité de l’Italie d’influencer les négociations en Europe dépend aussi des relations avec Paris et Berlin. Un habitué du Palais Chigi qui veut rester anonyme nous explique : ‘’Pendant des mois, Meloni a rassuré l’allié américain en cherchant à faire oublier ses selfies avec Steve Bannon. Le soutien à l’Ukraine l’a aidée. Mais les matchs importants se jouent en Europe, avec Paris et Berlin. Et sur cela Meloni part de zéro’’. Les mots choisis pendant la campagne électorale n’ont pas facilité ce processus, avec son « la fête est finie », ou encore le vote de soutien à Orban ou sa promesse d’accorder plus d’attention à l’Est de l’Union par rapport à l’entente Paris-Berlin. Malgré les efforts de Mattarella et de Draghi pour ne pas donner cette impression, la possible vacation du pouvoir au Palais Chigi commence à se manifester. Raison pour laquelle Mattarella fait pression pour que le nouveau gouvernement prête serment au plus vite. Une fois au Palais Chigi, Meloni devra reconstruire le réseau d’alliances que Draghi ne peut plus garantir pour elle. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « Entretien téléphonique entre Giorgia Meloni et Volodymyr Zelensky, elle promet de le rejoindre à Kiev » : « Deux coups de fil, avec Zelensky et Netanyahu, trois voyages en préparation, à Kiev, Varsovie et Londres, et un appui français à construire. En 24 heures, Giorgia Meloni ébauche un véritable programme de politique étrangère. Sa position sur l’Ukraine ne semble pas prévoir d’alternatives possibles et l’éloigne un peu plus de son allié Matteo Salvini. Le Président ukrainien l’a félicitée pour l’issue du récent scrutin et l’a invitée à Kiev, elle a condamné à nouveau les référendums menés par Moscou et promis de poursuivre le soutien à Kiev. Le même jour, le ministre de la Défense Lorenzo Guerini a présenté au Comité parlementaire pour la sécurité de la République le cinquième décret interministériel pour l’envoi d’armes à Kiev. En s’entretenant avec Netanyahu, elle fait le choix stratégique de renforcer le ‘’flanc droit’’ de ses relations internationales et de poursuivre sur la voie ouverte par Draghi en matière de coopération sur le gaz. Elle prend également conscience que si elle ne veut pas rester isolée sur la scène européenne, elle devra soigner les relations avec Emmanuel Macron, l’unique allié possible pour contraindre Berlin à céder sur le prix-plafond sans rompre avec le bloc des pays fondateurs. Elle veut aussi promouvoir des mesures reprenant le fonds ‘’Sure’’ mis en place en période de pandémie. Elle soignera pour cela ses relations avec les pays méditerranéens, presque tous dirigés par des socialistes. Surtout, elle tentera de convaincre Macron de rejoindre sa cause. Il faudra faire preuve de pragmatisme car à droite la ‘’compétition’’ avec Paris est un signe distinctif, presque une question d’identité. Elle pourrait tenter d’exploiter l’ouverture ménagée par Mario Draghi et qui, au cours de la dernière année, a déplacé le barycentre vers la France. Le niveau d’alerte demeure toutefois très haut. Ce n’est pas un hasard si hier la leader a rencontré Roberto Cingolani et sévèrement critiqué Berlin pour son nouveau plan d’aides. »

ARTICLE, La Repubblica, L. De Cicco « Conte, à l’opposition, convoque une manifestation pour la paix » : « C'est un vieux projet de Giuseppe Conte, l'idée d'une manifestation "pour la paix". Il en a parlé lorsque le M5S avait encore un pied dans le gouvernement, avant la crise et avant les élections. Le jour de l'anniversaire du M5S (13 ans), l'ancien Président du Conseil cite Saint François et relance l'idée. Et il tente une percée auprès de l'ancien « camp large » : de Nicola Fratoianni aux franges de la gauche du PD et des catholiques démocrates. Beaucoup sont d'accord, avec des nuances différentes. Le leader 5 Etoiles propose l'idée d’une manifestation pacifiste dans les colonnes du journal de la conférence des évêques, Avvenire. Le moment n'est pas fortuit : il le fait le jour où le ministre de la Défense sortant, Lorenzo Guerini, présente au Copasir le cinquième décret sur les armes à l'Ukraine. A ce stade, il n’y a ni date ni ville pressenties, même si Rome serait un choix privilégié. Pourtant, cette proposition rencontre la faveur de plusieurs personnalités allant de Luigi de Magistris, leader de l'Unione popolare, Nicola Fratoianni de Sinistra Italiana, à Arturo Scotto, coordinateur d'Articolo 1, le parti de Pierluigi Bersani et Roberto Speranza. Même au sein du PD, il y a des adhérents potentiels comme Laura Boldrini, qui a dit : "Je serai là" ».

ENTRETIEN, Avvenire, de Giuseppe Conte, président du M5S « Arrêtons l’escalade » : « L’obsession d’une hypothétique victoire militaire sur la Russie ne vaut pas le risque d’une escalade nucléaire folle, outre une récession économique sévère pouvant asphyxier encore plus nos économies. J’aimerais que les citoyens puissent se retrouver à manifester pour provoquer un tournant dans les négociations, pouvant mettre fin à ce conflit. Si cette mobilisation devait se concrétiser, le M5S sera là, même sans drapeaux. On peut s’étonner que le Président Zelensky décide par décret de rendre impossible la paix. Une initiative de l’Italie pourrait faire retrouver à Rome un rôle diplomatique dans une phase où l’Europe fait figure d’absente. C’est la crédibilité même de l’Europe qui est en jeu. L’UE doit se faire le promoteur d’une conférence internationale de paix, qui se tiendrait en Europe et sous l’égide de l’ONU, avec l’engagement aussi du Saint-Siège.’’ »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Fin de campagne électorale de l'AfD en Basse-Saxe avec Alice Weidel.

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Allemagne. Basse-Saxe.

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04/10/2022

Thierry Baudet et sa femme Davide Heijmans ont un fils dénommé Lancelot.

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Pays-Bas. Thierry Baudet et sa femme Davide Heijmans ont un fils dénommé Lancelot.

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Photo : Giorgia Meloni et Gianfranco Fini en 2006.

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Italie.

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Giorgia Meloni et Gianfranco Fini en 2006.

"Pour Meloni, il reste fondamental de s’assurer la présidence du Sénat, où les plus grandes tensions sont à prévoir."

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Italie. Revue de presse.

Les tractations pour former le nouveau gouvernement, sur le fond d’une Europe vue comme divisée face à la crise des prix énergétiques, font les gros titres de la presse italienne. Les observateurs rapportent aussi l’appel du patronat italien adressé à la coalition de droite craignant un creusement de la dette italienne si le programme de la coalition venait à être appliqué : « Urgence sur le gaz, voici le plan italien » - L’UE convoque un sommet ; Bonomi (Confindustria) s’oppose à la flat tax et à la réforme des retraites telle que proposée. La Ligue et Forza Italia protestent (Corriere della Sera), « Salvini assiégé » - Le chef de la Ligue est encerclé par un parti divisé et un monde entrepreneurial désabusé. Le patron de Confindustria lance un appel : je dis non à des propositions irrréalistes sur la flat tax et les retraites (La Repubblica), « Meloni : il faut faire vite et il n’y a aucune manœuvre en coulisses [avec Draghi] » - Meloni critique l’UE : il y a trop de divergences. Breton et Gentiloni désapprouvent la décision solitaire de Berlin et évoquent la solidarité. Selon le Trésor, l’Italie serait déjà en récession en raison des prix du gaz (La Stampa), « Bonomi : non à des actes insensés sur les comptes publics : les priorités sont l’énergie et la dette » (Sole 24 Ore), « Pression de l’UE sur le gaz » - La France et Bruxelles accusent Berlin. Bonomi s’oppose à la flat tax. Meloni fait pression sur la Ligue et FI afin d’accélérer sur la formation du gouvernement (Il Messaggero

PREMIER PLAN, La Repubblica, de T. Ciriaco, « S’assurer la présidence du Sénat, la stratégie de Meloni qui insiste : ‘’il y a trop d’échéances, il faut faire vite’’ » : « La phase actuelle est marquée par les silences et les tensions entre les alliés. En vue de la prochaine étape, l’élection des présidents des deux Chambres, Giorgia Meloni a un plan. Elle veut assurer la présidence du Sénat à Fratelli d’Italia, nommer Ignazio La Russa numéro deux du gouvernement, et confier à la Ligue la présidence de la Chambre des députés. Le candidat naturel pour cette charge serait Giancarlo Giorgetti mais Matteo Salvini veut garder cette prérogative et son choix pourrait se porter sur Riccardo Molinari, ancien chef de groupe de la Ligue à la Chambre. Il faudrait alors offrir une compensation à Forza Italia à travers un ministère de poids et Antonio Tajani pourrait être nommé au ministère de l’Intérieur ou aux Affaires étrangères. Mais d’ici dix jours, tout cela a encore le temps de changer. Toutefois, pour Meloni il reste fondamental de s’assurer la présidence du Sénat, où les plus grandes tensions sont à prévoir. C’est le seul moyen qu’elle a pour pouvoir ensuite gagner du temps sur la formation de l’exécutif : ‘’il faudra faire vite, il y a trop d’échéances importantes’’. La Ligue est aux prises avec le cas Salvini : il sait qu’il devra renoncer au Viminal pour se contenter d’un ministère plus modeste, comme l’Agriculture, mais exigerait alors la vice-présidence du Conseil. Dernièrement, c’est une autre bataille qui agite la coalition de droite : Silvio Berlusconi veut que Licia Ronzulli devienne ministre de la Santé, ce que Giorgia Meloni refuse. Berlusconi veut à tous prix qu’elle fasse partie de l’équipe ministérielle, comme ‘’sentinelle des intérêts de Forza Italia’’ et il se donne plus de mal pour lui garantir un poste que pour Tajani ou Paolo Barelli, autre candidat Forza Italia possible. Mais ce bras de fer ralentit les négociations, et la sénatrice ne semble pas disposée à se contenter d’un ministère moins important, mieux vaudrait qu’elle prenne la tête du groupe au Sénat, où elle pourrait donner du fil à retordre à la future Présidente du Conseil. De plus, entre Giorgia Meloni et Roberto Cingolani, actuel ministre de la Transition écologique, le dialogue est constant, elle pourrait le maintenir au sein du prochain gouvernement mais elle manquerait ainsi à sa promesse de renouveler la totalité du Conseil des ministres. Il pourrait ne garder qu’une délégation à l’Energie. Enfin, la question du nombre de techniciens qui pourraient rejoindre le gouvernement continue à faire débat. Pour la Justice notamment, Giorgia Meloni a en vue Carlo Nordio, alors que la Ligue défend la nomination de Giulia Bongiorno. Ce serait un énième coup dur pour Salvini, à moins que la parlementaire léghiste ne récupère le portefeuille de la fonction publique. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli « Le bain de réalisme sur la flat tax et les retraites » : « Avant même que le président de Confindustria n’en parle, il était déjà clair que la flat tax, soit la réforme des impôts à taux unique, n’avait pas de sérieuses chances de figurer dans le programme du nouveau gouvernement. Il s’agissait surtout d’un slogan identitaire de la Ligue, soutenu en partie par Forza Italia. Par ailleurs, la voie indiquée à plusieurs reprises par Meloni est tout à fait différente : détaxer les nouvelles embauches de la part des entreprises, pour augmenter le taux d’emploi, et si possible, rajeunir les recrutements. C’est la recette de Maurizio Leo, le conseiller de Fdi qui devrait avoir un rôle dans le prochain exécutif. Et ce n’est pas un hasard si le chef du patronat Bonomi a lancé hier son appel [contre la flat tax et la réforme des retraites], persuadé que la probable Présidente du Conseil ira dans une toute autre direction. A la fin, le nombre de ministres techniques sera très réduit, mais le fait qu’on en parle beaucoup met en avant deux aspects. Le premier concerne la nature stratégique de certains ministères, sur lesquels le Président de la République exerce son contrôle : la diplomatie, la défense, l’Intérieur, l’Economie et un peu aussi la justice. Dans une époque de fortes tensions internationales, sous le regard de l’UE et de l’Otan, les premiers trois ou quatre ministères exigent des personnalités ayant une grande crédibilité. Ils ne peuvent pas être laissés au hasard des tractations politiques entre courants ou factions. Cela signifie qu’un bras-de-fer a commencé en coulisses. Le second concerne les deux « alliés » Berlusconi et Salvini, qui unissent leurs forces pour faire chanter la future cheffe du gouvernement. Cette dernière devra trouver un compromis de qualité pour ne pas amoindrir son exécutif dès sa naissance. Ce qui ne veut pas dire devenir une copie de Draghi mais d’accepter un bain de réalisme. »

ARTICLE, Domani, F. Ciconte « Le souverainisme alimentaire de Meloni et la crise climatique » : « Depuis quelques jours, il semblerait que l’on veuille transformer le ministère de l’agriculture en créant un ministère de la souveraineté alimentaire, une vision qui copie un concept élaboré par des mouvements paysans des années 90 mais vidé de son contenu pour en faire un étendard de l’idéologie conservatrice et anti écologique. Le concept originel était fondé sur l’idée de promouvoir une agriculture locale, soutenable et en harmonie avec les écosystèmes, avec l’idée de redonner le pouvoir à ceux qui produisent, distribuent et consomment la nourriture plutôt qu’aux grandes entreprises et au marché. Lors de sa première sortie publique depuis les élections, Meloni a souligné que ‘’la souveraineté alimentaire est centrale’’. Mais son idée est fondée sur la production, coûte que coûte. Ce qui veut dire que la souveraineté alimentaire du nouveau gouvernement implique que la transition écologique ne doit pas entraver la production. Si l’objectif est bien celui-là, il faut s’attendre à un conflit avec les stratégies européennes de réduction des pesticides ou de fertilisants chimiques. Bref, une souveraineté alimentaire de moins en moins soutenable et qui aura le label italien. Or ce sont surtout les grandes multinationales qui gardent l’oligopole du marché de la chimie, des semences, de la mécanique et du commerce global. Il faut alors s’attendre à une rhétorique nostalgique allant contre la transition écologique des systèmes alimentaires. »   

ARTICLE, La Repubblica, G. Vitale « Les pressions du PD pour que Letta dirige la phase de refonte » - Un mouvement transversal allant d’Orlando à Franceschini s’organise pour gagner du temps et maintenir la direction en place : « Se précipiter et élire un nouveau dirigeant sans avoir au préalable discuté de manière rigoureuse sur l’identité même du PD signifie empêcher une véritable refonte du parti. Mieux vaut alors gagner du temps, se régénérer et retrouver son identité. C’est le raisonnement d’un mouvement transversal aux courants internes, en vue de la direction nationale. Certains évoquent même un ticket Stefano Bonaccini-Elly Schlein. Mais c’est une idée qui semble plutôt un artifice afin d’éviter au président de la Région d’Emilie-Romagne une adversaire très redoutable. Par ailleurs, chez les anciens renziens, plusieurs souhaiteraient ne pas accélérer la succession d’Enrico Letta. Une guerre entre réformistes et l’aile de gauche pourrait finir par provoquer une scission du Parti démocrate. »

ARTICLE, Sole 24 Ore, C. Domitilli « ENI prête à payer à l’Autriche la garantie russe » : « Le groupe italien ENI se dit prêt de se substituer à Gazprom pour couvrir la garantie de 20 millions d’euros que le colosse russe n’a pas versé à l’opérateur de transport autrichien qui, samedi dernier, a provoqué l’interruption des flux de gaz depuis la Russie vers l’Italie via Tarvisio. Le PDG d’ENI, Descalzi, a expliqué que Gazprom aurait dû verser, selon les nouvelles règles, une garantie en fonction du passage de gaz via Gas Connect Austria, qui garantit le transport du gaz par le biais du Trans Austria Gas Pipeline et qu’il était difficile pour un opérateur, voulant payer en roubles, de mettre une garantie en euro pour un passage. Descalzi a expliqué ‘’Nous sommes en train de voir comment il est possible de se substituer au transporteur ou à Gazprom’’ ajoutant que ‘’le gaz n’est pas entre les mains de Gazprom mais il est resté en Allemagne et en Autriche et Eni est en train de faire une analyse de « compliance » ; d’ici une semaine le problème sera résolu’’. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Bulgarie : percée des nationalistes de Renaissance et de Réveil bulgare lors des législatives.

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Bulgarie. Lors des élections législatives du 2 octobre 2022, le parti nationaliste Renaissance obtient 9,83 % des voix et 27 sièges (soit + 14) et le parti nationaliste Réveil bulgare 4,47 % et 12 sièges (soit + 12). Les autres partis de tendance nationaliste, nationaliste radicale ou ultranationaliste (VMRO, Ataka, Front national pour le salut de la Bulgarie, Union nationale bulgare Nouvelle démocratie, …) ont de très faibles résultats et pas d'élu.

(https://results.cik.bg/ns2022/rezultati/index.html)

03/10/2022

Sommet magyaro-serbo-autrichien à Budapest.

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Hongrie, Serbie et Autriche. Balázs Orbán (Fidesz) : « Aujourd'hui à Budapest, lors du sommet magyaro-austro-serbe, nous avons décidé d'agir ensemble contre l'immigration clandestine et de protéger conjointement les frontières de la Serbie. C'est dans le besoin que l'on reconnaît ses vrais amis. Pour régler tous les détails, nous nous rencontrerons prochainement à Belgrade et à Vienne. »

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Canton de Zug : l'UDC maintient ses 18 sièges sur 80.

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Suisse. Canton de Zug. Lors des élections pour le législatif du canton de Zug du 2 octobre 2022, l’UDC maintient ses 18 sièges sur 80 avec 17,53 %.

(https://www.zg.ch/behoerden/staatskanzlei/kanzlei/abstimm...)

Canton de Zug : les deux UDC de l'exécutif sont réélus.

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Suisse. Canton de Zug. Lors des élections pour l’exécutif du canton de Zug du 2 octobre 2022, les deux UDC sont réélus.

(https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/13432266-l...)