15/07/2022
Frères d'Italie donné à 22,9 % et la Ligue à 14,2 %.
Italie. Un sondage réalisé entre le 11 et le 14 juillet 2022 donne :
Frères d'Italie : patriotes
Parti Démocrate : centre-gauche
Ligue : patriotes
M5S : anti-système
Forza Italia : conservateurs
Azione +Europa : libéraux
gauche
Italexit : euroscepticisme
19:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Fête des patriotes de Frères d'Italie.
Italie. Ce 14 juillet 2022, la dirigeante de Frères d'Italie Giorgia Meloni était à la fête des patriotes organisée dans la périphérie de Rome par son parti.
Giorgia Meloni : "Des élections tout de suite."
"Fête des patriotes : le jour à venir."
15:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Négociation de la dernière chance : il faut l’accord de Salvini."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la démission du Président du Conseil, Mario Draghi, à la suite de la décision des sénateurs 5 Etoiles de ne pas participer au vote de confiance sur le décret concernant les aides économiques contre la flambée des prix énergétiques. Les commentaires mettent en avant la « fin de l’unité nationale » (Stampa) d’une « politique souvent tentée par le suicide » (Corriere), tout en relevant que l’exécutif pourrait survivre grâce à la décision du Chef de l’Etat, S. Mattarella, de repousser la démission de M. Draghi en l’invitant à vérifier sa majorité devant les Chambres, mercredi prochain. « La majorité s’effrite, Draghi jette l’éponge » - La rupture du M5S sur le décret pour les aides économiques provoque la réaction de Draghi « le pacte de confiance est révolu » ; Mattarella repousse sa démission. Le Président du Conseil s’exprimera mercredi devant les Chambres (Corriere della Sera), « La décision de choc de Draghi : je m’en vais » - Le Président du Conseil se rend au Quirinal après la décision du M5S de déserter le vote de confiance. Le Spread s’envole et les marchés tremblent. E. Letta : nous avons 5 jours pour le convaincre de rester, mais pour la Ligue les élections anticipées sont une option valable (La Repubblica), « Draghi démissionne, l’Italie plonge dans le chaos » (La Stampa), « Draghi démissionne, la Bourse s’effondre » (Sole 24 Ore), « Draghi s’en va, l’Italie vacille » - Le cauchemar des marchés, le Quirinal mise encore sur l’ancien banquier et l’hypothèse de nouvelles élections le 2 octobre prochain (Il Messaggero), « Le suicide de Draghi, qui a voté contre sa confiance » - Le gouvernement bénéficie toujours d’une majorité mais le Président du Conseil jette l’éponge. Conte veut aller jusqu’au bout : c’est nous qui décidons (Fatto Quotidiano). La disparition du fondateur du quotidien Repubblica, Eugenio Scalfari, est également citée en Une et dans les pages intérieures.
Les JT couvrent essentiellement la démission du Président du Conseil Mario Draghi qui a été rejetée par Sergio Mattarella et qui est donc renvoyée aux Chambres. En effet, sur le Décret « Aides économiques », le M5S n’a pas la confiance au gouvernement. Les « rébus politiques » des différents chefs de partis sont mis en avant. Les nouveaux bombardements meurtriers sur les civils en Ukraine sont aussi couverts.
Sur Twitter, le hashtag #Conte, en référence à la décision du dirigeant du M5S de ne pas voter la confiance au Sénat sur le décret assurant les aides économiques, décision qui a provoqué la démission de Mario Draghi, domine.
EDITORIAL, Corriere della Sera, M. Franco « Le tort fait à l’Italie » : « La démission annoncée par Mario Draghi et « gelée » jusqu’à mercredi prochain sont le bouquet final d’une « législature populiste » et du triomphe des instincts suicidaires de la politique italienne. Giuseppe Conte, en jetant son masque de médiateur contraint de céder aux extrémistes, a montré hier son vrai visage. Avec des propos indignes d’un ancien président du Conseil, il a déversé toute responsabilité sur le Palais Chigi. Le populisme connaît bien l’art de ne pas assumer ses responsabilités et de les déverser sur les autres. En conséquence, Draghi est devenu le bouc émissaire idéal d’un Mouvement cherchant désespérément à récupérer quelques électeurs. Conte et le M5S ont préféré détruire la tentative de transition vers la stabilité et la normalité représentée par l’anomalie d’un exécutif d’unité nationale, dirigé par une personnalité des plus influentes, et mis en place par le Quirinal pour venir au secours d’un système de partis en voie de décomposition. Mattarella estime toujours que sans le bouclier de Draghi, l’Italie se montrera plus faible au niveau international et davantage exposée à la spéculation financière. Bientôt, les vainqueurs des élections de 2018 seront appelés à répondre de leur action : avoir fait tomber le gouvernement Draghi. Si tel est vraiment le cas, c’est un tort fait non seulement à l’Italie, mais aussi à l’Europe. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda « Les pressions du Chef de l’Etat pour que le Président du Conseil revienne sur ses pas » : « Il est presque l’heure du dîner quand Draghi communique sa décision au Quirinal. Hier, au Sénat, il a obtenu la confiance mais le parti de majorité relative n’a pas voté. Il s’agit là d’une plaie politiquement incurable. ‘’Il n’y a pas de sens à ce que j’insiste à me faire épuiser comme cela’’ aurait-il dit à Mattarella. Le Chef de l’Etat écoute en silence Président du Conseil, puis intervient : ‘’Je comprends parfaitement les difficultés et toutes les raisons que tu m’as données. La décision relève exclusivement de toi mais je t’invite à y réfléchir encore un peu. Somme toute, on ne t’a pas enlevé la confiance. Mettons de côté ta démission jusqu’à mercredi. Réfléchis bien, puis rends-toi devant le Parlement et évalue la situation’’. C’est donc une parenthèse de cinq jours qui s’ouvre, pendant lesquels le Quirinal espère que Draghi puisse revenir sur sa décision, même si cela sera, compte tenu de ses propos, très difficile. Draghi pourrait se limiter à fournir de simples « communications » et abandonner l’Hémicycle sans que celui-ci ne puisse s’exprimer par une motion, (alors qu’un débat serait inévitable) et se rendre à nouveau au Quirinal pour formaliser définitivement la crise. Ou bien, il pourrait changer d’avis et accepter de recommencer, dans l’éventualité où la feuille de route esquissée par Mattarella, pour porter la crise devant le Parlement et mettre les partis devant leurs responsabilités, viendrait à porter ses fruits. Mais c’est là une possibilité à laquelle presque personne ne croit plus. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami « Une situation qui nous conduit vers des élections anticipées même si la moitié de la majorité est en train de chercher une solution » : « Malgré toute une série d’appels venant des bancs du Sénat et arrivés jusqu’aux institutions de Quirinal, afin d’éviter la crise, Draghi a fini par présenter sa démission. Nous assistons désormais à l’existence de deux grands blocs au sein du Parlement : l’un qui veut prolonger la mandature, et l’un qui fait pression, en revanche, en faveur d’élections anticipées. Quoi qu’il en soit, la solution se trouve dans les mains de Draghi. Tout dépend de ce qu’il dira devant le Parlement. Les partis sont déjà en train de faire leurs comptes sans lui car, sauf un coup de théâtre, Draghi ne sera plus là. Déjà hier matin, un ministre expliquait que ‘’la date de dissolution des Chambres sera fixée pour le 20 juillet. Grâce à ce décret, il sera possible d’aller voter dès le 25 septembre et ce, afin d’assurer au prochain exécutif la possibilité de rédiger la loi de Finances’’. Sauf si les partis parviennent à s’entendre pour donner leur feu vert à un gouvernement technique, dirigé par Daniele Franco, jusqu’à l’adoption du budget, pour ensuite aller aux urnes en février. L’hypothèse d’un gouvernement Franco ne déplairait ni à Forza Italia ni à la Ligue. Reste à voir ce qu’en pensent Berlusconi et Salvini. »
COULISSES, Il Messaggero : « Les marges de manœuvres du Quirinal sont limitées, ''Il n'y a pas d'autres noms'' : l'hypothèse du vote en octobre » : « ''Il n'existe plus d'alternatives.'' Selon le Quirinal aucune autre majorité gouvernementale n'est possible. Soit Mario Draghi reste au Palais Chigi, soit les élections anticipées seront inévitables. L’idée qu'un nouveau Président du Conseil de haut niveau puisse arriver au Palais Chigi pour guider le gouvernement jusqu'à la fin de la législature n'est tout simplement pas prise en considération par le Quirinal. C’est une position que le président Mattarella aurait partagé directement avec Draghi lors de leurs échanges d'hier. Le fait de ne pas avoir accepté la démission de Draghi ne doit pas être interprété comme un signal mais comme '’un devoir de démocratie et de transparence’’. Une date commence à circuler pour les élections : celle du 2 octobre. Cela permettrait au nouveau gouvernement de rédiger la loi de Finances ».
COULISSES, La Repubblica, S. Cappellini « Négociation de la dernière chance : il faut l’accord de Salvini » : « Mario Draghi peut-il encore être convaincu ? « Oui », laisse filtrer le Palais Chigi, à condition que tous les partis le lui demandent et que ce nouveau départ se fasse sur des bases claires et déterminées. C’est, au fond, une situation analogue à celle de la réélection de Mattarella : cela semblait très difficile, mais cela a fini par se produire. Les partis demanderont-ils à Draghi de rempiler ? C’est possible. Parmi les forces principales, le PD et Italia Viva lui ont déjà demandé de continuer. Forza Italia tend à en faire autant, tout comme le M5S, après avoir déclenché la crise. Reste la Ligue. Ou, plutôt, les Ligues. Matteo Salvini mais aussi les gouverneurs et Giorgetti, convaincu que la crise puisse se résoudre « aux temps additionnels ». Salvini est pris entre Berlusconi qui veut continuer avec Draghi et la détermination de Meloni à demander des élections. La prudence lui suggère de ne pas perdre son alliance avec Berlusconi alors que se lancer dans une campagne électorale ne lui accorderait que le rôle de vassal dans la chevauchée de Meloni vers le Palais Chigi. Le parcours construit par Mattarella pour porter la crise devant le Parlement a un clair sous-entendu : ou bien un accord est trouvé pour repartir ou bien un nouveau vote sera indispensable. Il s’agit d’inviter les partis à regarder la réalité en face : dans une législature qui a déjà expérimenté toutes les formules politiques possibles, on ne voit pas bien comment des forces incapables de se regrouper autour de Draghi puissent trouver, en peu de jours, la détermination pour le faire autour d’une solution alternative. Les partis sont dos au mur : qui se défile doit savoir quelles en seront les conséquences. »
ENTRETIEN, Il Messaggero, de Paolo Gentiloni, Commissaire européen à l’Économie : « Il faut de la cohésion, il est essentiel de continuer avec le PNRR » : « La Commission Européenne observe avec ‘’un étonnement inquiet’’ la crise politique qui s'est ouverte en Italie et qui a porté à la démission de Mario Draghi. Nous naviguons dans des eaux agitées avec la guerre, les tensions géopolitiques, l'inflation record et la crise énergétique. Grâce à un PIB à un niveau acceptable, nous ne traversons pas encore la tempête, mais cette navigation demande une cohésion importante et un fort leadership, deux éléments qui ont caractérisé le gouvernement de Mario Draghi. En considérant le cycle 2021-2023, l'économie italienne est en ligne avec celle des autres grands États membres et fait même un peu mieux de l’Allemagne ; Rome est en train de revenir au niveau d'avant la pandémie. La Commission évalue la possibilité de prévoir une limite maximum au prix du gaz en cas d'urgence et de dégradation de la situation, mais cela ne sera pas objet de discussions cette semaine. Après l’été, nous présenterons notre proposition de révision du Pacte de stabilité, les contrastes entre les Etats sont moins forts qu'auparavant, cela pourra nous aider à trouver un accord. »
PREMIER PLAN, La Stampa, A.Barbera, « Tempête sur les marchés » : « Le contre-coup de la crise politique qui a éclaté à Rome aura lieu jeudi prochain, lorsque les dix-neuf gouverneurs de la zone euro se réuniront à Francfort. Deux questions intéresseront principalement l'Italie : la décision de relever les taux d'intérêt, pour la première fois depuis des années, et les moyens à mettre en œuvre afin d'empêcher une chute des rendements sur les obligations les plus faibles sur les marchés. La Banque Centrale Européenne possède désormais un quart de la dette italienne, ce qui permettra d'éviter de graves conséquences financières, du moins à court terme, même en cas d'élections anticipées. Cependant, la sortie des Cinq Étoiles de la majorité gouvernementale n'aurait pas pu se produire à un pire moment : juste avant une réunion cruciale des banquiers européens, en plein arrêt des livraisons de gaz russe et, sur le plan des réformes, en plein milieu des travaux. Les investisseurs ne sont toujours pas convaincus que le gong final ait sonné pour Draghi. Filippo Taddei responsable de la recherche pour l'Europe du Sud chez Goldman Sachs a écrit dans une note « le risque d'élections anticipées reste faible, il est plus envisageable que le gouvernement tienne jusqu'au printemps ». Un investisseur a déclaré « s'il n'y a pas de gouvernement la semaine prochaine, la résistance allemande à un instrument anti-spéculatif augmentera sans doute ». La conséquence la plus grave d’un retour aux urnes serait l'arrêt du plan de relance. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, G. Riotta : « Après Johnson, Draghi : Kiev se sent plus isolée et craint de devoir faire des concessions aux Russes » : « Selon un conseiller militaire européen, qui a voulu garder l’anonymat : “[Après] la sortie de scène de Johnson, la défaite du Président français aux élections législatives, avec la gauche de Mélenchon, beaucoup moins hostile à Moscou, la crise italienne des Cinq-Etoiles contre Draghi est mal accueillie ici. Zelensky craint de perdre des amis de confiance. Un gouvernement italien fait de ministres qui demandent moins de sanctions contre le Kremlin, qui craignent l’augmentation des prix du gaz plus que la fin de la démocratie à Kiev, ferait vite regretter aussi bien Draghi que les ministres Di Maio et Guerini, toujours pro-occidentaux.” Un conseiller diplomatique américain analyse, quant à lui : “Si le Président Biden venait à perdre les élections de novembre et à ne plus contrôler le Congrès, il est possible que les 4 milliards d’aides alloués jusqu’ici ne soient pas renouvelés ou soient retardés jusqu’à 2023. Avec la flambée de l’inflation, la récession qui s’approche, la parité du dollar et de l’euro, les 6.2 milliards d’aides à verser à Kiev d’ici septembre seront-ils approuvés ? Le Congrès préférera-t-il rester neutre ?”. Un diplomate ukrainien, à la tête d’un groupe de travail au ministère des Affaires étrangères, conclut, inquiet : “Zelensky vient de remplacer l’ambassadeur ukrainien à Berlin, qui déplaisait aux Allemands. Opération de routine, a-t-on dit, mais c’est en réalité un geste de détente. Nous savons que beaucoup d’amis de Poutine gravitent autour de Scholz et, surtout, autour du Président Steinmeier. Les cercles liés à Poutine et à l’ancien chancelier Schroeder sont actifs en Allemagne. L’Italie est un point d’équilibre, le perdre serait une mauvaise chose.” »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
Frères d'Italie de Giorgia Meloni réclame des élections tout de suite.
14:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le FPÖ donné à 22 %.
Autriche.
ÖVP : conservateurs / sociaux-chrétiens
SPÖ : sociaux-démocrates
FPÖ : patriotes
écologistes
NEOS : libéraux
MFG : anti-vaccin
Andere : autres
02:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
14/07/2022
Sergio Matterella refuse la démission de Mario Draghi.
Italie. Le président Sergio Matterella a refusé ce jeudi soir la démission du chef du gouvernement Mario Draghi que celui-ci lui a présentée après la décision du Mouvement 5 Étoiles, membre de sa coalition, de boycotter un vote de confiance au Sénat.
20:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le président du conseil italien, Mario Draghi, annonce sa démission, en raison de l’effritement de sa coalition."
Italie. Le gouvernement tombe :
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/07/14/l...
19:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le M5S ne votera pas la confiance, le gouvernement va vers la crise."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la décision du M5S de quitter le Sénat pendant le vote de confiance sur le décret devant allouer les aides économiques pour les ménages et les entreprises. Les commentaires mettent en avant la possibilité concrète d’une crise gouvernementale, l’exécutif de Mario Draghi ne disposant plus de la même majorité. Plusieurs scénarii sont évoqués, allant d’un exécutif Draghi soutenu par une nouvelle majorité à la possibilité d’élections anticipées en octobre. « Le M5S ne votera pas la confiance, le gouvernement va vers la crise » - Après un long entretien téléphonique avec Draghi, Conte décide avec ses parlementaires de sortir du Sénat pendant le vote d’aujourd’hui. Pour Salvini, après la rupture du M5S il ne peut y avoir que des élections anticipées (Corriere della Sera), « Draghi, le grand refus du M5S » - Après une longue journée de rencontres et de bras-de-fer, le Mouvement décide de ne pas voter la confiance prévue aujourd’hui au Sénat. Draghi décidera s’il démissionne ou s’il se présentera devant le Parlement pour vérifier qu’il y dispose toujours de la majorité (La Repubblica), « Conte ouvre la crise, Draghi est prêt à démissionner » (La Stampa), « Gouvernement, le M5S ouvre la crise » - Conte qualifie d’ « insuffisantes » les garanties données par Draghi sur les mesures sociales. Pour Letta, la coalition avec les 5 Etoiles est finie (Il Messaggero), « Conte ne se laisse pas convaincre, Draghi menace de démissionner » - Draghi formule ses promesses par téléphone mais les 5 Etoiles ne signeront pas de chèque en blanc (Fatto Quotidiano), « Le [roi] Conte est nu » - Le dirigeant du M5S se retrouve dans une impasse et reste isolé (Il Giornale). Dans les pages intérieures, la réunion d’experts militaires à Istanbul sur le blocage des exportations de céréales en Ukraine et la hausse du taux de contagion de Covid-19 sont aussi largement citées.
Sur Twitter, le hashtag #crisidigoverno, en référence à la possibilité que le Président du Conseil puisse démissionner à l’issue du vote de confiance d’aujourd’hui au Sénat, domine.
COULISSES, Corriere della Sera, F. Verderami « La stratégie de Draghi est d’écarter la possibilité de diriger un gouvernement amoindri » : « Le coup de fil entre Draghi et Conte n’a pas permis comprendre si le leader 5 Etoiles s'efforçait réellement de convaincre son peuple in extremis d'accorder sa confiance au gouvernement, ou s'il s'agissait simplement d'une tactique. Et comme "plus que les mots, c'est le comportement qui compte", Draghi était déterminé à attendre l'issue du vote d'aujourd'hui au Sénat. Si le Mouvement donne suite à sa décision de quitter le Sénat et ne vote pas avec le reste de la majorité le décret sur les aides, le Président du Conseil se rendra au Quirinal et démissionnera, officialisant ce qu'il avait déjà annoncé à Mattarella. Draghi rejette l'idée de diriger un "non gouvernement", de se transformer en Président d'un exécutif transitoire, exposé dans les derniers mois de son mandat à de nouvelles embuscades et à de nouveaux ultimatums. D'autre part, il est conscient d'être vu par sa majorité comme un obstacle. On ne sait pas encore comment se terminera la mandature, si le chef de l'État demandera à M. Draghi de rester au Palais Chigi pour gérer l’administration courante avant les élections. Mais autant le Président du Conseil pense que les forces politiques ne sont pas encore prêtes pour les élections, autant il n'a pas calculé à quelle vitesse elles se manifestent quand leur survie est en jeu. En effet, les partis ont déjà commencé à envisager l'ère post-Draghi, alors que ce dernier n'a pas démissionné. Des discussions informelles avaient déjà eu lieu au sein du PD, au cours desquelles le secrétaire Letta espérait arriver aux élections "au moins après l'adoption de la loi de finances", tandis que pour d'autres il valait mieux "aller au vote plus tôt, pour catalyser le consensus". Sachant qu'ils ont peu de chances de gagner, ils essaient au moins de tirer au sort. Au point que même le courant démocrate qui a toujours été hostile au Président du Conseil murmure que "si Draghi joue bien, il peut revenir après les élections". Les cadres plus proches de Meloni se sont mis à compter les circonscriptions, tandis que les dirigeants de centre-droit - comme par magie - après une année de querelles furieuses, ont harmonisé leurs déclarations. Hier, la différence entre Salvini et Berlusconi sur les développements de la crise n'était que tactique. Si Silvio Berlusconi a déclaré à la presse qu'il était favorable à un autre gouvernement Draghi sans le M5S, c'est parce qu'il voulait tendre un piège aux partisans du Mouvement : les pousser à rompre avec le gouvernement, leur faire croire qu'ils n'en paieraient pas le prix dans les urnes, et se tourner ensuite vers le vote. Ce qui, après tout, est la solution souhaitée par toutes les forces de la coalition. Quant au M5S, il semblerait que personne de l’aile dure n’ait évalué l’impact de la crise sur les marchés et sur les équilibres géopolitiques dans ce contexte international particulièrement difficile. Il est aussi difficile de le faire comprendre aux partenaires européens – comme nous le dit une source proche du Palais Chigi –jusqu’à hier après-midi ‘’ils ne s’étaient pas rendus compte de la gravité de la situation politique à Rome’’. Au PD, on espère que Bruxelles et Washington puissent faire pression sur Draghi pour qu’il reste au Palais Chigi afin d’assurer les engagements pris sur le Plan de Relance. »
ARTICLE, Corriere della Sera, M. Breda « Le Quirinal est prêt à mettre les partis devant leurs responsabilités » : « Si aujourd'hui, comme annoncé hier, les sénateurs de Giuseppe Conte, irrités et divisés, décident de s'abstenir ou de quitter la salle lors du vote de confiance sur le décret d'aide, ce sera à Draghi de décider du chemin à suivre. Va-t-il faire semblant de rien malgré l’atteinte portée à la coalition d'unité nationale née il y a un an et demi sous sa direction ? Renoncera-t-il à sa crédibilité et son intransigeance, se contentant d'une majorité (il y en aurait une de toute façon) sans ce parti qui, avant la scission de Luigi Di Maio, était le premier aux élections de 2018 ? Ou bien rendra-t-il visite sans tarder au Chef de l'État, pour démissionner ? Au Quirinal, on est évidemment prêt à faire face à toute hypothèse, tout en gardant une réserve absolue. C’est là un choix compréhensible, qui fait partie du jeu des parties, engagées jusque tard dans la nuit dans d'âpres négociations. C’est un choix qui repose sur un point ferme, connu de tous : même pour Mattarella, il s'agit du dernier gouvernement de la législature. Par ailleurs, c'est Mattarella lui-même qui l'a qualifié de dernier recours pour faire face aux urgences du pays. Dans le cas d'un Draghi paralysé par la vérification de confiance au Sénat, le président le renverrait au Parlement. Mais - attention - non pas comme un test d'appel à la coalition pour raccommoder in extremis un tissu qui vient d'être déchiré, mais pour obliger les partis à assumer solennellement leurs responsabilités devant le pays. En exprimant publiquement leurs positions respectives, sans les mascarades tactiques et les relances continuelles auxquelles nous avons assisté. Puis, le cas échéant, une fois consultés les partis politiques et le nombre de voix disponibles, il prendra une décision. Va-t-il demander à Draghi de faire un nouveau sacrifice ? »
COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Folli : « La législature en miettes » : « La carte jouée par Salvini a contribué à changer le scénario de la crise. Selon le chef de la Ligue, si les Cinq-Etoiles quittent la majorité, la porte est ouverte aux élections anticipées. Cela démontre qu’il n’y a pas d’entente secrète entre Conte et Salvini. Ils poursuivent tous deux des objectifs différents : le premier voudrait repasser dans l’opposition pour reconquérir les voix perdues mais sans provoquer la chute de Draghi et sans élections anticipées. Le second n’a pas d’intérêt à se laisser emprisonner dans une majorité qui ne répondrait plus à une urgence ou ne serait plus de quasi union nationale et qui assisterait à la revitalisation du populisme des Cinq-Etoiles. Salvini préfère donc les élections. Ainsi, dans les dernières heures, une convergence partielle et imprévue a-t-elle vu le jour. Draghi, quant à lui, veut éviter de devenir la cible d’une guérilla parlementaire de droite et de gauche. Le gouvernement d’urgence est issu d’une certaine logique et ne pourra pas changer de nature avec un remaniement ou un deuxième mandat, affaibli, de Draghi. Le Mouvement ne peut pas quitter la majorité sans faire tomber le gouvernement. Salvini l’affirme, Letta le craint, Draghi ne le veut pas, au vu du rôle de premier plan qu’il joue en matière de défense et politique extérieure, rôle essentiel dans l’équilibre euro-atlantique. Aujourd’hui les Cinq-Etoiles peuvent faire marche arrière et voter avec le reste de la majorité. Cela n’empêche pas un automne difficile mais évite au pays une piètre figure sur le plan international. Dans le cas contraire, il est probable que Mattarella demande à Draghi d’aller au Parlement pour vérifier si la majorité le soutien encore ou si elle peut être recomposée. Il reviendra alors au Président du Conseil de décider quoi faire. Il pourrait également décider d’abandonner les Cinq-Etoiles à leur propre sort, peu importe le destin de la législature. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, G. Casadio : « Letta défend Draghi et isole son allié : ‘’Il ne faut pas entraver le gouvernement sinon on va vers des élections anticipées’’ » : « Si les Cinq-Etoiles quittent le gouvernement, il faudra un nouveau vote : voilà la ligne de Letta, qui appelle à la responsabilité, y compris parce que « ceux qui obtiendront le plus de voix seront ceux qui réussiront à apporter des réponses aux citoyens ». « Si une force politique, importante comme les Cinq-Etoiles, sort du gouvernement, affirme Letta, ce n’est pas pour exercer un chantage ni pour se venger que le PD dit que le gouvernement va tomber et qu’il faudra revoter : c’est l’ordre des choses. » Conte est, de fait, isolé. « Nous avons noté l’ouverture de Draghi et entrevu la possibilité concrète d’un tournant social afin que les neuf prochains mois soient marqués par une réponse du gouvernement à la crise ». Il faut donc « accélérer l’action du gouvernement, non pas l’entraver ». Letta invoque l’histoire : « Attention, je ne voudrais pas qu’avec les distinguos, on finisse comme avec le coup de pistolet de Sarajevo qui a entraîné la Première Guerre Mondiale ». Le risque d’un geste dont les conséquences peuvent sembler limitées et qui provoque, en revanche, des réactions incontrôlables : c’est l’autre message adressé aux Cinq-Etoiles. « Nous avons gagné les élections locales d’octobre, puis celles de juin, notre parti est fort, solide, attirant. Comme le dit Prodi, c’est un parti granitique. Les Italiens savent qu’ils peuvent nous faire confiance ». Pour le PD, cependant, la voie sur laquelle s’engagent les Cinq-Etoiles après la scission de Di Maio est chaotique : la ligne de l’alliance avec Conte au sein d’un front progressiste est forcément remise en cause. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Anvers : Filip Dewinter propose de déployer l'armée dans la ville afin de lutter contre la mafia de la drogue.
Belgique. Anvers (Antwerpen). Filip Dewinter du Vlaams Belang propose de déployer l'armée dans la ville afin de lutter contre la mafia de la drogue. En 2020, le parti avait déjà émis cette idée.
12:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
13/07/2022
"Utrecht réserve, durant six semaines, toutes les habitations sociales pour des personnes ayant obtenu le statut de demandeur d'asile."
Pays-Bas.
"Mesure radicale : Utrecht réserve, durant six semaines, toutes les habitations sociales pour des personnes ayant obtenu le statut de demandeur d'asile."
Le PVV, le Forum voor Democratie et JA 21 dénoncent cette mesure.
14:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Les sanctions n'amènent rien."
Allemagne.
"Les sanctions n'amènent rien. L'Espagne achète plus de gaz russe qu'elle ne l'a jamais fait. La France importe plus de gaz russe qu'avant. L'Inde achète du pétrole et du gaz russe et nous le vend plus cher. La Russie en faillite ? Sérieusement ! Le budget de l'Etat est en positif. Le rouble est renforcé. L'Allemagne se ruine elle-même !"
14:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Salvini et Berlusconi contrattaquent : une crise ne pourrait que nous être favorable."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la conférence de presse du Président du Conseil, annonçant d’une part un « pacte social » avec les partenaires sociaux face à la flambée des prix de l'énergie et accédant d’autre part à certaines demandes du dirigeant du M5S en vue de l’adoption du décret pour les aides économiques pour les ménages et les entreprises prévue ce jeudi. A cette occasion, Mario Draghi a prévenu que si le M5S devait sortir de la majorité, il démissionnerait aussitôt : « Draghi écarte les ultimatums » - Le Président du Conseil fait des concessions au M5S mais plusieurs sénateurs proches de Giuseppe Conte seraient tentés par une rupture. Le gouvernement propose aux syndicats un pacte social sur les salaires et les retraites (Corriere della Sera), « Une majorité suspendue à [la volonté de] Conte » - Le Mouvement décidera aujourd’hui de sa position lors du vote sur le décret sur les aides économiques au Sénat. Le risque d’une crise se concrétise (La Repubblica), « Draghi s’oppose à l’idée d’un gouvernement des ultimatums » - Le Président du Conseil prévient qu’il n’est pas disposé à gouverner avec une majorité sans le M5S. Le gouvernement propose la réduction des charges salariales et un salaire minimum, les syndicats sont divisés (La Stampa), « Draghi : je ne travaille pas avec les ultimatums » (Il Messaggero), « Draghi ouvre le chantier sur le salaire minimum » (Sole 24 Ore), « La proposition inexistante d’un gouvernement inexistant » - Draghi déçoit les syndicats et le M5S (Fatto Quotidiano). La hausse des nouveaux cas de Covid-19 et le début de la campagne de vaccination pour les personnes âgées de plus de 60 ans sont largement cités dans les pages intérieures.
Les JT couvrent essentiellement l’annonce par Mario Draghi d’un nouveau pacte social pour soutenir économiquement les familles et les entreprises en difficulté ainsi que son ‘’avertissement’’ contre les ultimatums posés au gouvernement notamment par le Mouvement Cinq-Etoiles. La contre-attaque ukrainienne à Kherson, le « Sommet sur le blé » à Istanbul ainsi que l’envoi d’un milliard d’euros à l’Ukraine par l’Union Européenne sont également abondamment commentés. L’augmentation des cas de Covid atteignant un chiffre record depuis janvier et l’accélération de la campagne vaccinale sont également couverts.
Sur Twitter, le hashtag #Conte, en référence à la réunion du M5S prévue aujourd’hui dans le but de déterminer la position qui sera adoptée lors du vote de confiance sur le décret des aides de l’Etat, domine.
COMMENTAIRE, Il Corriere della Sera, R. Gressi : « Draghi et la majorité, un signal explicite pour tous » : « Le Président du Conseil a rencontré les syndicats et s’est montré ouvert à leurs requêtes pour venir en aider à la part la plus en difficulté de la population. Il l’a fait en annonçant une nouvelle mesure pour la fin juillet tout en promettant de convoquer à nouveau les syndicats avant son entrée en vigueur. Au cœur de la mesure, la protection des retraites et des salaires, y compris en prévoyant la mise en place de salaires minimums dans les conventions collectives, ainsi que des interventions sur les charges sociales. On voit donc bien qu’il ne s’agit pas là d’un moyen de gagner du temps. En réalité, le gouvernement compte bien être encore en place dans deux semaines, afin de poursuivre son action pour protéger le pays des différentes crises. A l’issue du long entretien de Draghi et du Président de la République lundi soir, une ‘’entente de responsabilité’’ serait possible en dépit des agitations qui secouent une classe politique focalisée sur les prochaines élections. Hier, le Président du Conseil a été encore plus explicite : il refuse de continuer dans de telles conditions, sous les menaces de ruptures et les ultimatums. C’est un avertissement qui vaut pour tous, Conte et Salvini compris. L’action actuelle du gouvernement vise à répondre à des situations d’urgence mais, d’ici les prochaines élections, il y aura également le temps de mettre en place des mesures plus structurelles, à commencer par la loi de Finances. Il revient aux partis et à leurs dirigeants de décider s’ils entendent continuer en collaborant vraiment ou bien rester dans l’équivoque permanente. A moins que, dans un coup de poker insensé, d’aucuns ne veuillent profiter de la nécessité – la loi budgétaire étant imminente – de ne pas dissoudre la Chambre pour continuer à tirer, chacun, la corde de son côté. Mais il devrait y avoir une limite même au festival de l’irresponsabilité. »
ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria « Salvini et Berlusconi contrattaquent : une crise ne pourrait que nous être favorable » : « Matteo Salvini accueille avec stupeur et sentiment d’injustice les critiques du Président du Conseil, notamment son appel à tirer au clair les intentions de chacun adressé à ceux qui montrent une certaine ‘’gêne’’ vis-à-vis du gouvernement, à ceux qui menacent et qui affaiblissent l’exécutif avec les ultimatums. Le dirigeant de la Ligue ne s’y attendait pas mais affirme publiquement que ‘’depuis un an et demi nous sommes responsables et loyaux, les déchirures, je les laisse aux autres. Ce n’est pas nous qui adressons des lettres au Père Noël comme le font certains, en attendant que quelque chose se passe’’. Salvini ne se limite pas à renvoyer la balle dans le camp du M5S ‘’je ne ferai pas de commentaires sur les propos de Draghi au sujet des ultimatums’’. Il relance aussi une liste de demandes à Draghi. Il évoque l’effacement des impayés fiscaux et la réforme des retraites. Puis il s’en prend directement au Président du Conseil ‘’j’ai lu que Draghi s’oppose à un nouvel endettement budgétaire, mais moi j’ai un avis complètement différent. Il faut mettre 50 milliards dans les mains des Italiens, sinon il sera difficile d’affronter l’automne’’. C’est le retour du Salvini « à l’assaut », qui annonce des proptestations si les Chambres devaient reprendre les travaux sur le cannabis et la réforme de la citoyenneté. Enfin, de manière inattendue, il revient sur la Russie soulignant une situation selon lui paradoxale ‘’c’est celui qui décide de mettre des sanctions souffre et celui qui les subis qui y gagne’’. Hier, Salvini a eu un entretien téléphonique avec S. Berlusconi. Les deux dirigeants ont évoqué à nouveau la nécessité de demander une vérification de la majorité si les 5 Etoiles décidaient de ne pas voter pour le décret sur les aides aux Sénat. Puis, ils se sont mis d’accord sur la stratégie à suivre. La balle est dans le camp du M5S. Le centre droit attend pour mieux contrattaquer. Si une crise de gouvernement devait survenir, il y aurait alors deux scénarii : soit la formation d’un nouveau gouvernement où l’apport du centre-droit serait bien plus déterminant, soit des élections anticipées où la coalition de droite est donnée comme gagnante par tous les sondages. »
ENTRETIEN, ll Messaggero, de Davide Crippa, chef de groupe du Mouvement Cinq-Etoiles à la Chambre des députés : « Sur les salaires et les charges sociales, nous évaluerons les mesures. Le dialogue évite les fractures » : « Au Parlement, il est possible de distinguer la confiance accordée au gouvernement de l’approbation des mesures particulières, ce qui n’est pas le cas au Sénat. Nous en parlerons en Conseil National, y compris à la lumière des dernières déclarations de Draghi. Notre critique concerne la méthode : la décision d’insérer une norme sur l’incinérateur au sein d’une mesure qui avait d’autres finalités est un passage en force. Penser qu’il est possible de traiter la question – très grave – de l’énergie en trois heures au Parlement n’aide pas à trouver de solution. Il manque des mesures structurelles et la capacité de concentrer les aides en faveur des plus fragiles. Nous avons promu avec force les questions de salaire minimum et de réduction des charges fiscales et cela ne date pas d’aujourd’hui. Nous sommes guidés par l’intérêt des citoyens. Nous avons écoutés les premiers mots de Draghi sur les points listés par notre Président, Giuseppe Conte. Nous attendons, maintenant, des mesures concrètes. Quand nous les aurons sous les yeux, nous les évaluerons. Certaines forces de gouvernement emploient de vieilles recettes inadaptées à la situation d’urgence que nous vivons. Il nous faut des actions fortes avec un large soutien parlementaire pour donner des réponses concrètes. Chercher la médiation signifie, en somme, discuter dans l’intérêt des citoyens et du Mouvement. [Interrogé sur son rôle de médiateur dans la crise entre Conte et Di Maio et dans celle qui oppose ceux qui veulent quitter la majorité et ceux qui veulent y rester, ndlr] C’est en dialoguant que l’on pourra conjurer de nouvelles fractures. »
ARTICLE, Corriere della Sera, E. Marro « Charges salariales et baisse des impôts, une rallonge de 10 milliards est prévue contre la flambée des prix » : « Après la rencontre d'hier entre le Président du Conseil et les dirigeants syndicaux de la CGIL, de la CISL et de l'UIL, les techniciens et les ministres sont au travail pour élaborer le décret-loi de fin juillet, dont Mario Draghi lui-même a dit qu'il sera " très substantiel ". Pour cette raison, on parle déjà d'une dotation de 10 à 12 milliards, en comptant aussi sur les bonnes nouvelles qui pourraient arriver le 29 juillet de la part de l'Istat avec une révision à la hausse du PIB pour le deuxième trimestre, permettant renforcer encore le décret. Outre de nouvelles mesures de soutien aux familles et aux entreprises, avec notamment la lutte contre la hausse des factures et la réduction des taxes sur les carburants (s’agissant d’un prolongement, un décret ministériel suffira), il y aura très probablement aussi une nouvelle réduction du coin fiscal sur les bas et moyens salaires. Elle s'ajoutera à la baisse de 0,8 point des cotisations sociales sur les salaires jusqu'à 35 000 euros bruts, décidée dans la dernière loi de finances et qui sera en vigueur pour toute l'année 2022 pour un coût de 1,5 milliard. Plusieurs hypothèses sont sur la table et seront discutées en profondeur la semaine prochaine, lorsque le ministre de l'économie, Daniele Franco, sera de retour du G20. Une autre proposition vient du PD et prévoit une intervention sur les salaires ne dépassant pas les 10 000 € annuels et qui se traduirait en une décontribution totale impliquant environ 5 millions de salariés. Cette mesure couterait 2 milliards pour cette année et 11 milliards pour 2023. Toujours pour protéger le pouvoir d'achat, le Président du Conseil et le ministre du Travail, Andrea Orlando, ont promis une intervention pour introduire une sorte de salaire minimum. La proposition avancée par Orlando n'envisage pas un chiffre minimum, comme les 9 euros bruts de l'heure réclamés par les 5 étoiles, mais un mécanisme qui étendrait le « Tec », le Traitement économique global établi par les contrats de catégories signés par les associations les plus représentatives, également aux travailleurs appartenant à la même catégorie mais non couverts par le contrat : soit 2,5 à 3 millions de travailleurs, d’après Orlando. L'innovation pourrait s'accompagner de l'exclusion de toute forme de soutien public pour les entreprises qui n'appliqueraient pas ces Tec. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Thuringe : l'AfD donnée première avec Die Linke.
Allemagne. Thuringe. L’AfD est donnée première, aux côtés du parti post-communiste die Linke, à 24 %. Les élections sont prévues à l’automne 2024.
(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/thueringen.htm)
Die Linke : post-communistes
AfD : patriotes
CDU : démocrates-chrétiens
SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
FDP : libéraux
Sonstige : autres
13:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
Walter Rosenkranz sera le candidat du FPÖ à l’élection présidentielle autrichienne.
Autriche. Walter Rosenkranz sera le candidat du FPÖ à l’élection présidentielle autrichienne du 9 octobre 2022.
00:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
12/07/2022
Allemagne : la moitié des enfants de moins de 10 ans sont issus de l'immigration.
Allemagne. Environ 22 millions de personnes, soit plus de ¼ de la population, sont issues de l’immigration. Cela signifie qu’elles ou leurs parents proviennent d’un autre pays.
Parmi les enfants de moins de 10 ans, ils sont la ½ – alors qu’en 2005, ils étaient ¼.
20:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Des élections tout de suite."
Italie.
Giorgia Meloni : "Les querelles de palais, ça suffit. Des élections tout de suite."
16:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AfD, le parti qui est simplement pour l'Allemagne.
Allemagne.
"Les partis qui sont pour l'Ukraine ou la Russie sont : / Les partis qui sont simplement pour l'Allemagne :"
SPD : sociaux-démocrates
écologistes
FDP : libéraux
CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens
die Linke : post-communistes
AfD : patriotes
14:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Tensions entre le Président du Conseil Mario Draghi et Giuseppe Conte, le leader du M5S."
Italie. Revue de presse.
Les tensions au sein de la majorité font toujours les gros titres de la presse italienne. Les commentaires soulignent notamment la grande incertitude politique qui a poussé Mario Draghi à consulter le Chef de l’Etat, en vue de la question de confiance qui sera posée, au Sénat, jeudi, au sujet des aides économiques aux ménages et aux entreprises. Le M5S pourrait s’abstenir et provoquer ainsi une crise de gouvernement. « Après la rupture du M5S, Draghi se rend au Quirinal » - La Chambre adopte le décret sur les aides mais les 5 Etoiles désertent la salle. Le Palais Chigi ne cache pas son irritation. Berlusconi demande une vérification de la solidité de la majorité (Corriere della Sera), « Les conditions de Draghi » - Le Président du Conseil se rend au Quirinal, les hypothèses pour aller de l’avant prévoient une ouverture sur le salaire minimum mais l’incertitude au Sénat demeure (La Repubblica), « Draghi se rend au Quirinal, un vent de crise se lève » - Le Président du Conseil veut éviter une rupture et fait des concessions à Conte sur les salaires et sur le fonds pour la rénovation énergétique des habitations (La Stampa), « Draghi se rend au Quirinal et trouve 15 milliards pour convaincre Conte » (Fatto Quotidiano).
Les JT couvrent essentiellement les dégâts et les victimes des bombardements russes en Ukraine, en particulier à Kherson, ainsi que les tensions au sein de la majorité à la suite de la décision des députés du Mouvement 5 Etoiles de ne pas participer au vote de confiance, à la Chambre, hier, au sujet du décret d’aides prévu par le gouvernement. Le lancement de la campagne de vaccination pour la quatrième dose contre la Covid-19 à destination des personnes de plus de 60 ans est aussi abondamment commenté.
Sur Twitter, les hashtags #iostoconDraghi e #crisidigoverno en référence aux tensions entre le Président du Conseil Mario Draghi et Giuseppe Conte, le leader du Mouvement 5 Etoiles appartenant à la majorité, dominent.
COULISSES, La Repubblica, S. Cappellini, « Le Président du Conseil veut éviter l’affrontement mais il ne transigera pas sur la question de confiance » : « Mario Draghi ne sait pas si cette crise peut être désamorcée mais il ne souhaite pas qu’elle se produise et ne compte pas l’encourager. Pour autant, il ne pourrait pas non plus faire semblant de rien si, jeudi, au Sénat, le M5S décidait de ne pas voter la confiance sur le décret des aides de l’Etat. Conte doit avoir conscience qu’il s’agirait là d’un point de non-retour. La rupture peut-elle encore être évitée ? Le Président du Conseil estime que c’est possible. Hier, lorsqu’il s’est rendu au Palais présidentiel pour s’entretenir avec Sergio Mattarella, il n’a pas laissé transparaitre ses intentions. Toutefois, Mattarella, lui-même, ne se contentera pas d’assister passivement aux événements : l’expérience de cette législature montre que le Président de la République est toujours prêt lorsque les tournants décisifs se profilent. Draghi, quant à lui, sait bien ce qu’il ne fera pas pour éviter la crise : il n’ouvrira pas de négociations parallèles avec le M5S, ni avant ni après le vote de jeudi. C’est peut-être une de ses limites mais Draghi n’est pas un politique et n’entend pas le devenir d’ici la fin de son mandat. Par-dessus tout, il ne veut pas lancer de message délétère aux autres forces de la majorité en laissant penser qu’il suffit de menacer le gouvernement d’une crise pour obtenir ce que l’on veut. D’autre part, le gouvernement travaille à plusieurs mesures qui ne peuvent que donner satisfaction aux 5-Etoiles, comme le salaire minimum ou encore la réduction des charges sociales. Draghi, comme Enrico Letta, en contact étroit avec le Palais Chigi ces derniers jours, espèrent que cela pourra les contenter. Le Président du Conseil ne veut pas réduire à néant les efforts faits jusqu’à présent ni laisser le pays sans gouvernement dans une période pareille. Il ne peut pas faire comme si la sortie des 5 Etoiles n’allait pas radicalement le périmètre de la majorité ainsi que son centre de gravité politique, la dotant d’un exécutif composé d’un centre-droit élargi au Parti démocrate et lui faisant subir un déplacement des équilibres très difficile à gérer. Ce serait là le pire des scénarios. Toutefois, la majorité serait préservée au Parlement et il est difficile d’imaginer que Draghi refuse de rester à la tête de cet exécutif si le Président de la République le lui demandait. »
COULISSES, Il Corriere della Sera, M. Breda « L’encouragement du Quirinal et la porte de sortie possible » : « Que faut-il faire pour mettre chacun devant ses responsabilités et redonner au gouvernement la cohésion et la perspective dont il a besoin ? Comment agir pendant que Forza Italia et la Ligue désirent vérifier la bonne tenue de la majorité par une motion de confiance alors que plusieurs questions inquiètent le Quirinal, à commencer par la pandémie, le Plan de relance et la guerre en Ukraine ? Tous ces aspects ont été évoqués hier au Quirinal et la solution du problème est entre les mains du Président du Conseil. En effet, le Chef de l’Etat, Mattarella, n’interviendra pas avant une éventuelle la crise. Cela a toujours été sa position. D’après Mattarella, d’ici jeudi, beaucoup d’événements peuvent encore se produire. Aujourd’hui, par exemple, Draghi rencontrera les syndicats au sujet des politiques sociales du gouvernement, discussion de laquelle il espère voir naître une ouverture du côté des 5 Etoiles. Le Chef de l’Etat a encouragé Draghi à maintenir une position d’ouverture et de dialogue. Reste à voir si cela suffira à éviter que les 5 Etoiles ne persistent dans leur dessein d’affaiblir l’exécutif. Si les 5 Etoiles devaient décider de ne pas voter la confiance, les choses se compliqueraient et Draghi serait obligé de se rendre au Quirinal même si, techniquement, son exécutif tiendrait grâce à un nombre de voix suffisant. Draghi pourrait remettre son mandat entre les mains de Mattarella et ce dernier l’inviter à se représenter devant les Chambres, en vue de la « vérification » politique, apparue aujourd’hui comme une des options les plus probables. »
ARTICLE, Corriere della Sera, E. Buzzi « Conte attend un geste d’ouverture pour éviter la crise mais dix de ses sénateurs sont prêts à voter contre le décret sur les aides » : « Malgré un climat de nervosité et d’attente, parmi les 5 Etoiles, le mot crise n'est pas même mentionné, pas plus que la possibilité d’un remaniement. Giuseppe Conte attend un signal de Mario Draghi, tandis qu'un groupe de sénateurs est sur le pied de guerre et pense, « quoi qu’il advienne », à ne pas soutenir le décret sur les aides économiques. Le président du M5S espère un geste au sujet du salaire minimum (ou d’une réduction des charges sociales), l'un des points que les 5 Etoiles ont mis sur la table du Président du Conseil. La rencontre entre Draghi et les syndicats prévue dans les prochaines heures pourrait être l'occasion pour Conte de saisir ce signal d'"écoute" de l'exécutif. Ce serait un premier pas qui pourrait servir à calmer la situation dans le groupe (de plus en plus difficile à contrôler) en vue du passage au Sénat du décret, jeudi prochain. Ce n'est pas une coïncidence si, au sujet du salaire minimum, Beppe Grillo a insisté de nouveau, en répétant sur son blog : "Nous avons besoin de toute urgence d'un salaire minimum. Maintenant". Or, au sein du groupe il y a un climat de révolte : environ 10 ou 12 sénateurs (sur 62) pourraient décider de ne pas voter la confiance. Pour Conte, qui doit faire face au front interne, à ses alliés et au gouvernement, c’est un triple défi qui se joue et le résultat est incertain. »
ARTICLE, Corriere della Sera, G.A. Falci « Le jour J d’Enrico Letta » : « Depuis qu’il est à la direction du Parti démocrate, Enrico Letta aura vécu, hier, sa journée la plus longue : rupture, d’abord, du M5S sur le décret concernant les aides économiques, demande, ensuite, de Forza Italia et de la Ligue de vérifier la tenue de la majorité, entrevue, enfin, entre le Président du Conseil et le Président de la République. Les premiers propos de Letta ont été les suivants : « Les Italiens savent qu'ils peuvent compter sur le parti le plus soucieux de garantir la stabilité et la continuité des réformes, c’est-à-dire le PD. Le pays est notre boussole. Et le pays a aujourd'hui besoin d'un gouvernement qui mène les réformes et utilise l'argent européen du Pnrr. Dans le même temps, tout doit se dérouler dans une transparence totale. Comme il se doit". Des mots qui confirment une certaine inquiétude de la part de Letta face aux fibrillations qui secouent l'exécutif et à une crise qui n'est plus à exclure. Dans le même temps, le secrétaire démocrate reste convaincu que le fil ne se rompra pas et que le gouvernement ne tombera pas. Toutefois, ne pas voter la confiance au Sénat impliquerait non seulement la fin du gouvernement Draghi mais aussi la fin de la relation entre le PD et les Cinq Etoiles. Et peut-être la partie réformiste et depuis toujours sceptique à l’égard du M5S n’attend-elle que ça. Ce n'est pas un hasard si hier, Andrea Marcucci a attaqué les « grillini » en ces termes : "Le choix politique du M5S est grave. Affaiblir ou mettre en danger le gouvernement maintenant est ignoble. C’est là une considération qui s'applique à Conte mais aussi à Salvini et à tous ceux qui remettent en cause l'exécutif de Draghi" ».
ENTRETIEN, Il Sole 24 Ore, de Giorgia Meloni (FdI), par B. Fiammeri : « C’est le moment de faire des choix : il faut concentrer les ressources sur le travail » : « C’était inévitable. Il est en train de se passer ce que Fratelli d’Italia répète depuis le début de ce mandat législatif : il faut retourner au vote le plus vite possible pour donner à l’Italie un gouvernement fort, cohérent et, surtout, voulu par les Italiens. C’est le moment de faire des choix : il est impensable de continuer à affronter la période la plus complexe et dramatique de l’après-guerre avec une majorité qui se dispute sur tous les sujets tandis que les citoyens doivent subir, quotidiennement, l’augmentation vertigineuse des factures et la baisse de leur pouvoir d’achat. Nous avons toujours été favorables à réduction des charges sociales parce que le travail est, pour nous, une priorité. Confindustria a proposé de réduire les charges sociales de 16 milliards (dont deux tiers au bénéfice des travailleurs et un tiers à celui des entreprises) : c’est également notre proposition. Je crains, cependant, qu’encore une fois le gouvernement n’en fasse une énième mesure inutile. Il ne peut pas y avoir de tergiversations au sujet du choix de soutenir, de manière déterminée et aux côtés de nos alliés occidentaux, l’Ukraine. Dans un futur gouvernement de centre-droit, FdI apporte cette garantie. Mais, il faut, de la même manière, soutenir la création immédiate d’un fonds de compensation pour affronter les effets de cette crise. Cette dernière doit être financée non seulement par l’Europe, mais aussi par les autres partenaires occidentaux, Etats-Unis compris. Si nous n’agissons pas rapidement, la tension sociale s’accentuera et la solidarité envers l’Ukraine faiblira. Il s’agit d’une conséquence politique très dangereuse, une victoire pour Poutine et Xi Jinping qui regardent bien au-delà de l’Ukraine. Nous subissons aujourd’hui le chantage de la Russie car nous ne nous sommes pas rendus indépendants en termes d’énergie et nous dépendons de la Chine pour tout ce qui est électrique. Nous avons négligé - et nous continuons à le faire – les chaînes de production. Je crois beaucoup en la transition écologique mais c’est autre chose que de choisir idéologiquement d’accélérer le passage aux voitures électriques. Rien qu’en Italie, cela met en danger le futur de 700 000 travailleurs et – surtout – cela renforce notre dépendance vis-à-vis de Pékin. Il nous manque une stratégie, une politique industrielle ainsi qu’une politique extérieure et une défense [communes]. L’Europe s’est présentée impréparée à son rendez-vous avec l’Histoire et nous en payons, maintenant, les conséquences. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, T. Mastrobuoni « Le gaz russe est coupé en Italie et en Autriche. L'UE prépare un plan d'urgence » : « Hier matin, Nord Stream 1 a cessé de pomper du gaz vers l'Europe. Vladimir Poutine utilise de plus en plus le gaz comme arme. De plus, la crise énergétique a été exacerbée hier par les réductions soudaines d'un tiers et de plus de deux tiers du gaz fourni, respectivement, par Moscou, à l'Italie et à l'Autriche. La nouvelle a incité le Commissaire chargé des affaires économiques, Paolo Gentiloni, à mettre en garde contre une éventuelle récession en cas d'arrêt total des fournitures du gaz en provenance de Russie. Il s'agit du « scénario économique pessimiste qui a été envisagé il y a quelques mois comme une hypothèse possible, mais qui risque maintenant de se réaliser ». La Commission s'apprête à présenter un plan d'urgence le 20 juillet. Les lignes directrices du plan anti-crise seraient triples : reconstituer les stocks à 80 % d'ici l'hiver, élaborer des stratégies d'économie de la consommation d'énergie et de rationnement, et prévoir une politique de solidarité entre partenaires européens. L'Italie pourrait faire partie des « donateurs » et profiter de cette position pour relancer un thème cher à Draghi : le plafonnement du prix du méthane. La situation est si exceptionnelle que la Commission pourrait augmenter les plafonds autorisés dans le cadre temporaire de la crise « sur les aides d'État pour soutenir les entreprises et les secteurs les plus touchés par les prix élevés de l'énergie exacerbés par la guerre en Ukraine ».
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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Katalin Novak, accueillie par le président brésilien Jair Bolsonaro.
Hongrie et Brésil. La présidente hongroise Katalin Novak, en visite officielle au Brésil, a été accueillie par le président brésilien Jair Bolsonaro.
00:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/07/2022
"Les ouvriers sont plus proches de la Ligue, les travailleurs indépendants plus proches de Fratelli d’Italia."
Italie. Revue de presse.
L’annonce de l’interruption de la fourniture de gaz depuis le gazoduc Nord Stream 1 par le Kremlin, ainsi que le plan italien pour faire face à la pénurie énergétique à partir de l’automne, font les gros titres de la presse italienne. Les commentaires soulignent la nécessité d’adopter des mesures de sobriété énergétique ainsi qu’un fonds pour aider les ménages et les entreprises : « Gaz russe, le risque d’une interruption totale » - L’alerte pour l’interruption des fournitures se répand en Europe, aujourd’hui le gazoduc Nord Stream 1 s’arrête. Paris et Berlin préviennent : il faut se préparer au pire. L’Italie mise sur le charbon et sur les économies de chauffage (La Repubblica), « Gaz, voici le plan d’austérité » - Le gouvernement prévoit des interventions graduelles sur la base des exigences énergétiques allant de la baisse du chauffage à la limitation nocturne de la fourniture d’électricité (Il Messaggero). Les tensions au sein de la majorité sur les sujets économiques, et notamment l’annonce du M5S de ne pas voter le décret sur les aides économiques au Sénat si le gouvernement ne devait pas donner des assurances sur le maintien du revenu de citoyenneté, sont aussi largement citées: « L’emploi et Conte, les deux épines pour Draghi » - La rencontre avec les syndicats est prévue pour demain, le Président du Conseil proposera un fonds pour les salaires et lance un ultimatum au M5S : s’ils quittent la salle lors du vote au Sénat, j’irai au Quirinal pour démissionner (La Stampa), « Charges salariales, une première baisse est prévue » - Les revenus les plus bas seront prioritaires et pourraient bénéficier d’un allègement fiscal. (Il Messaggero), « Selon le Corriere, les vrais problèmes viendraient du bonus pour la rénovation énergétique des habitations et du revenu de citoyenneté » (Fatto Quotidiano).
ARTICLE, La Repubblica, T. Mastrobuoni « Face à l’interruption de la fourniture du gaz, l’Europe prépare les rationnements » : « Le gazoduc qui assure la fourniture énergétique pour 26 millions de familles européennes restera fermé. L’explication officielle fournie par les Russes fait état de travaux de maintenance. La guerre de la Russie contre l’Ukraine s’enrichit d’une stratégie élaborée par le Kremlin pour augmenter la pression sur l’Europe. Si Poutine devait fermer complètement les robinets, l’Europe devrait alors se préparer à réduire ses consommations à hauteur de 15%. Poutine est en train de lentement étrangler le Continent. Berlin ne se fait pas d’illusion sur la réalité d’une reprise des fournitures dès le 21 juillet. Le ministre de l’économie R. Habeck l’a dit clairement : ‘’il faut se préparer au pire’’. Son homologue français, B. Le Maire, a expliqué que la nationalisation du colosse énergétique EDF servira, justement, à agir plus rapidement face à une crise qui risque de devenir ‘’un problème considérable, l’interruption totale de la fourniture de gaz [étant] le scénario le plus probable’’. Les mois qui nous séparent d’un hiver qui s’annonce rigoureux sont cruciaux, notamment du point de vue des provisions. En Italie, le secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil, R. Garofali, lance l’alarme sur une ‘’crise énergétique très grave’’ pouvant générer des ‘’risques très élevés pour l’hiver’’. L’Italie est en train d’accumuler rapidement les réserves : ‘’nous avons 16 milliards de mètres cubes de stock face aux 70% que nous consommons. Nous devons arriver à 90% avant le début de l’automne’’. »
ARTICLE, La Repubblica, R. Castelletti « Les jumelages de Poutine, l’argent des villes russes pour la reconstruction » : « Le président russe, en personne, a conçu un système de « parrainage » pour le Donbass. Un jumelage entre régions russes et villes ukrainiennes sous le contrôle de l'armée russe qui s'avère être un système de « mécénat » pour financer la reconstruction et fidéliser la nouvelle administration favorable au Kremlin. Si « au début, le mécénat était volontaire, aujourd'hui il est semi-obligatoire », a expliqué une source de l'administration Poutine à Meduza, un média russe basé à Riga. C’est « un moyen d'attirer l'attention du président et de faire preuve d'enthousiasme et de loyauté ». Ainsi, le gouverneur de Saint-Pétersbourg, Aleksandr Beglov, a proposé de reconstruire Marioupol, dans l'espoir de s'attirer les faveurs du chef du Kremlin. Alors que le programme ne couvre que le Donbass et exclut pour l'instant les zones occupées par les Russes dans les régions de Kharkiv, Kherson et Zaporizhzhia, il reste tout de même très onéreux. Les régions russes devront non seulement construire des logements, des routes et des écoles dans l'est de l'Ukraine, mais aussi envoyer de la main-d'œuvre aux fonctionnaires pour mettre en place des administrations fidèles au Kremlin. »
ARTICLE, La Repubblica, L. Pagni « Voici le plan italien : les réverbères éteints et deux degrés de moins dans les habitations» - voici le plan si Moscou devait fermer les gazoducs. L’étau se resserrera aussi sur les entreprises : « Des trois niveaux d’alerte prévus, l’Italie se situe, à ce stade, au premier. Toutefois, si la Russie devait suspendre de manière définitive les fournitures de gaz envoyées à l’UE, le gouvernement italien serait contraint de déclencher la phase d’urgence. Le plan prévoit une série d’interventions allant du ‘’rationnement’’ du gaz pour les entreprises énergivores (celles du ciment, de l’acier et celles produisant les vitrocéramiques) à une utilisation plus soutenue des centrales à charbon pour la production de l’électricité. Une politique d’austérité en matière de consommation serait également mise en place prévoyant une baisse du chauffage et des économies sur l’éclairage public. Les centrales à charbon ont déjà été mises en marche et couvrent actuellement 8% de la demande énergétique, soit quasiment le double par rapport aux années précédentes. Le gouvernement, par le biais de sa participation au capital d’ENI, s’est déjà assuré une série de fournitures alternatives. Cependant, cela pourrait ne pas suffire, raison pour laquelle le plan d’urgence prévoit une réduction sensible des consommations. L’austérité a déjà commencé : le chauffage, dans les bureaux publics, ne devra pas dépasser 19°C en hiver et la climatisation, 27°C, en été. L’exécutif est prêt à étendre ces mesures au secteur privé. »
COULISSES, Il Corriere della Sera, M. Guerzoni : « La ligne de Draghi : sans le soutien du M5S, ce gouvernement ne sera plus » : « Les « réponses claires » que G. Conte attend, et qu’il fixe comme condition au maintien du M5S dans le gouvernement, devraient être données prochainement. En effet, la plupart des 9 points évoqués dans la lettre du dirigeant 5 Etoiles ‘’font partie de l’agenda du gouvernement’’. Toutefois, Draghi ne veut pas se laisser embarquer par la dynamique des ultimatums car cela donnerait l’impression que le gouvernement est prisonnier du chantage des partis. Une autre entrevue entre Draghi et Conte serait prévue d’ici jeudi. Ce qui compte pour Draghi, c’est l’aspect concret des mesures et leur adoption au vu de l’urgence imposée par la guerre et la pandémie. La semaine sera cruciale : une majorité déjà fissurée pourrait enclencher une crise de gouvernement, si les 5 Etoiles décidaient de retirer les trois ministres restés après la sécession de Di Maio. Contrairement à la Chambre, le vote du décret comprenant tous les points (y compris celui de l’incinérateur) se fera, au Sénat, lors d’un scrutin unique. Les 5 Etoiles pourraient déserter la salle. Ce serait un geste plein de conséquences. Toutefois, le Palais Chigi ne veut pas s’inquiéter et préfère expliciter l’importance d’adopter un décret allouant 23 milliards d’aides aux ménages et aux entreprises. Sans les 62 sénateurs du Mouvement, la confiance sera tout de même obtenue grâce aux voix des parlementaires qui ont suivi Di Maio – à condition que les partisans de Conte n’utilisent pas ce précédent pour affirmer que le gouvernement pourrait aller de l’avant sans eux. Sur ce point, Draghi ne veut pas transiger : c’est la raison pour laquelle il a déclaré que ‘’sans les 5 Etoiles ce gouvernement n’existe pas’’. Le Mouvement devra alors assumer la responsabilité de laisser un pays sans gouvernement dans un moment aussi difficile. »
PREMIER PLAN, La Repubblica, de S. Mattera, « Plus de 10 milliards d’euros mobilisés pour les salaires et les taxes ; le gouvernement compte sur des recettes supplémentaires imprévues » : « Le gouvernement italien devrait proposer un décret ‘’conséquent’’ d’ici la fin du mois de juillet afin de limiter les effets de l’inflation sur les familles et les entreprises. Une nouvelle réduction des taxes sur l’essence et une intervention sur les salaires sont attendues. Le gouvernement peut déjà compter sur 8 milliards de recettes supplémentaires par rapport à ce qui était initialement prévu, grâce à la dynamique positive du début d’année. Le financement de ce décret estival pourrait même aller au-delà des 10 milliards prévus, si les résultats du PIB (attendus dans les prochains jours) étaient effectivement meilleurs que prévu. Draghi recevra demain les représentants syndicaux pour discuter la question des salaires, à la lumière des dernières données sur l’augmentation de la pauvreté, y compris chez les travailleurs. Le gouvernement est déterminé à mener une action coordonnée pour soutenir le pouvoir d’achat grâce aux différents leviers à sa disposition : salaire minimum, charges sociales, revenu de citoyenneté, mesures pour encourager la natalité. Il faudra assurer la médiation entre les partenaires sociaux et une majorité de plus en plus divisée sur ces différents thèmes. Le ministre du Travail, Andrea Orlando, propose que les salaires minimums soient fixés au niveau des conventions collectives négociées par les syndicats. La proposition devrait rencontrer moins d’obstacles que celle des 5 Etoiles qui prévoit un tarif horaire à 9€. Pour le PD, la réduction des charges sociales doit, par ailleurs, permettre de dégager une mensualité supplémentaire pour les revenus bas et moyens. Une partie des mesures est attendue dès la fin du mois, notamment sur les prix de l’énergie et la hausse des factures. Le décret pourrait être plus ambitieux encore, tout dépendra de la croissance. »
ARTICLE, La Repubblica, E. Lauria : « Les craintes de Salvini sur les élections de 2023 : “Ils pourraient travailler à un nouveau gouvernement technique” » : « Alors que l’on attend de découvrir les réactions du M5S sur le décret-loi sur les aides, le chef de la Ligue décide de faire monter la pression. S’il demande, avant tout d’instaurer une paix fiscale, la liste des requêtes adressées au gouvernement est encore longue : « D’ici la fin de l’année, déclare Salvini, nous devons dépasser l’injuste loi Fornero (…), puis mettre en place en une compensation efficace pour les professionnels libéraux, et avancer sur l’autonomie régionale, à laquelle il ne manque que le feu vert de Draghi. Dans un contexte de crise, je suis d’avis que prendre des mesures anti-libérales, comme limiter le paiement en liquide ou obliger à utiliser la carte de crédit, n’a pas de sens. » Comme annoncé, Salvini est prêt à livrer bataille contre le cannabis et le Jus scholae. Le leader de la Ligue dit qu’ « il y a, dans le parti, une intolérance croissante à l’égard de l’attitude de la gauche, mais aussi vis-à-vis de certains retards du gouvernement ». Elever la voix sert à empêcher Conte de monopoliser l’espace médiatique ainsi qu’à apaiser certains mécontentements internes après la défaite de la Ligue aux élections locales. Un groupe de militants de la vieille Ligue du Nord a lancé une bataille pour « décongeler » le parti et lui rendre une fonction politique, en l’utilisant comme un outil pour revenir à la ligne initiale des Lombards (mot d’ordre : autonomie) et en le relançant dans les compétitions électorales. »
SONDAGE, Corriere della Sera, de N. Pagnoncelli, « Les ouvriers sont plus proches de la Ligue, les travailleurs indépendants plus proches de Fratelli d’Italia et le PD l’emporte auprès des employés » : « On observe aujourd’hui de profonds changements dans les tendances politiques des différentes catégories sociales. Les partis doivent prendre acte des mutations de leur électorat et on perçoit la difficulté à formuler des propositions et à mettre en place une stratégie de communication efficace. Le profil-type de l’électeur du Parti démocrate est un homme de plus de 50 ans, au niveau d’éducation élevé et aux revenus économiques moyens voire élevés. Un tiers de l’électorat démocrate est retraité, et les employés et les cadres sont plus nombreux que la moyenne alors que les ouvriers ou les chômeurs sont sous-représentés. Parmi les électeurs de Fratelli d’Italia, les hommes sont, là aussi, plus nombreux et les tranches d’âges centrales prévalent (entre 35 et 64 ans), le niveau d’éducation est légèrement plus élevé que la moyenne nationale et 35% des électeurs sont issus des classes moyennes, essentiellement des employés ou des travailleurs indépendants. Si les classes dirigeantes votent à 24,2% pour le PD, Fratelli d’Italia n’est pas très loin derrière avec 22,5% de leur suffrage, suivi par la Ligue et Forza Italia. Auprès des ouvriers, traditionnellement de gauche, c’est désormais la Ligue qui remporte le plus d’adhésion avec 23,1%, suivi de Fratelli d’Italia puis du M5S. Chez les plus jeunes, 18-35 ans, le PD est en tête mais l’écart entre les partis est très réduit. L’abstention, qui atteint 42,5%, devenant ainsi le ‘’premier parti’’, concerne les personnes aux revenus économiques les plus bas (ou moyens), les femmes au foyer, les plus de 65 ans, la population du sud de l’Italie, les chômeurs et les personnes ayant fait moins d’études. Le facteur économique apparait donc déterminant pour l’abstention dans la mesure où les catégories les plus fragiles renoncent souvent à leurs droits de vote, après plus de 30 ans de politique italienne où se sont succédé toutes les formules de coalition et toutes les forces possibles. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
18:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
10/07/2022
Article-reportage de Lionel Baland sur le poète Stefan George qui a inspiré Claus von Stauffenberg.
Allemagne. Article-reportage sur le poète Stefan George :
https://eurolibertes.com/histoire/sur-les-traces-de-stefa...
La maison natale de Stefan George à Büdesheim
La maison du grand-oncle de Stefan George à Büdesheim
La rue Stefan George à Bingen
La plaque apposée à Bingen à l'endroit où se trouvait la maison qui a abrité Stefan George lors de sa jeunesse. Elle a été détruite pendant la guerre.
La statue de Stefan George devant la maison qui abrite le musée qui lui est consacré.
La statue de Stefan George
L'entrée du musée Stefan George
Le Rhin vu depuis un endroit situé près de Bingen.
22:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
L'AUR organise une caravane en Moldavie.
Roumanie et Moldavie. Le parti roumain AUR organise, du 11 au 20 juillet 2022, un tour de Moldavie, sous la dénomination « Ce que veulent les Roumains. »
17:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
09/07/2022
Pays-Bas : le gouvernement désire forcer les municipalités à accueillir plus de demandeurs d'asile.
Pays-Bas. Le dirigeant du PVV Geert Wilders dénonce le fait que le gouvernement néerlandais désire forcer les municipalités à accueillir plus de demandeurs d’asile, alors que l’argent nécessaire à cela pourrait servir, selon Geert Wilders, à améliorer le pouvoir d’achat des Néerlandais.
(https://www.rtlnieuws.nl/nieuws/politiek/artikel/5319978/...)
12:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/07/2022
"L’idée de Conte serait de quitter le gouvernement en septembre."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la démission du Premier ministre britannique Boris Johnson et souligne les motifs invoqués dans son discours de départ, fustigeant une campagne médiatique qui lui aurait été défavorable : « Johnson, l’heure de la reddition » - Scandales et mensonges, le Premier ministre présente sa démission mais reste à Downing Street, c’est le chaos (Corriere della Sera), « Boris Johnson, le Premier ministre populiste tombe » - La base des conservateurs mise sur Wallace pour le remplacer (La Repubblica), « Johnson reste seul : je donne ma démission » (Il Messaggero). Les tensions au sein du gouvernement italien à l’occasion du vote sur le décret accordant des aides économiques afin de contrer la flambée des prix énergétiques est également citée. Les commentaires soulignent la possibilité qu’une partie des sénateurs 5 Etoiles, les plus orthodoxes, puissent voter contre le décret après les nombreuses défection hier à la Chambre : « Le M5S vote le décret sur les aides à la Chambre : nous verrons par la suite » (Corriere della Sera), « Le vote de confiance passe à la Chambre mais c’est l’inconnue du vote 5 Etoiles qui pèsera au Sénat » (La Repubblica), « Le M5S ne veut pas voter la confiance au Sénat » - Draghi vacille. Jeudi, ce sera le « jour J » du Président du Conseil (Fatto Quotidiano).
COMMENTAIRE, Corriere della Sera, M. Franco « Un « effet domino » populiste de fin mandature » : « La conviction générale est que tôt ou tard, le leader du Mouvement 5 étoiles sera contraint par sa composante la plus extrémiste de rompre avec la majorité. D'autre part, la lecture que fait le Mouvement de l’entretien avec le Président du Conseil est si discordante qu'elle justifie toute issue. Ce qui est décrit comme un puissant désir de sortir de l'exécutif est, en réalité, freiné pour l'instant. Hier, la Chambre, y compris les 5 Étoiles, a voté la confiance pour le décret contenant 23 milliards d'euros pour soutenir les entreprises et les familles. La crainte d'être montré du doigt comme les trouble-fêtes d'un gouvernement Draghi considéré comme le dernier recours, avant que l'Europe n'exige pas une facture pour notre dette publique, a pesé lourd. En outre, les représentants les plus avertis du M5S savent qu'une rupture avec le Palais Chigi conduirait presque par inertie à la fin de tout simulacre d'alliance avec le Pd d'Enrico Letta ; et donc à une nouvelle réduction des sièges disponibles. Hier, le ministre de la Ligue Giancarlo Giorgetti, à la question si il était possible d’aller de l’avant sans le soutien du M5S, a répondu ‘’il faut le demander à Draghi’’, puis il a ajouté que les 5 Etoiles pourraient sortir ‘’exactement pour les mêmes raisons que la Ligue reste. Et vice-versa’’. Il s’agit de variables qui proposent à nouveau la possibilité d’un « domino populiste » en fin de mandature, dans le désir d’arrêter l’hémorragie de leur électorat. »
RETROSCENA (coulisses), La Repubblica, T. Ciriaco « L’idée de Conte serait de quitter le gouvernement en septembre, mais Mattarella ne veut pas d’imprévus et l’hypothèse d’un Draghi-bis n’est plus un tabou » : « Si l’on voulait aller voter début octobre, il faudrait dissoudre les Chambres avant le 3 aout. C’est un scénario qui préoccupe Draghi, qui se verrait prisonnier au Palais Chigi alors que sa majorité s’effrite petit à petit. Salvini pourrait suivre l’exemple de Conte et les populistes se retrouveraient tous dans l’opposition. A vrai dire, Conte songerait à sortir de la majorité plutôt en septembre, au moment où le spectre d’élections anticipées serait évité. Conte pourrait prendre comme prétexte un sujet social, évitant ainsi de passer pour un irresponsable, lui qui a passé trente mois au Palais Chigi. Mario Draghi est disposé à faire des concessions, notamment sur le front social, mais il est conscient du fait que les chausse-trappes posés par les 5 Etoiles ne font que commencer et pourraient se reproduire au moment où il faudra adopter le 4e décret sur l’envoi d’armes à Kiev. Draghi l’a répété à plusieurs reprises : je reste si je suis mis en condition de gouverner. Il est conscient du fait que les défis de l’automne, allant de la guerre à l’inflation, en passant par la pandémie et le Plan de relance, nécessitent une unité de vues. Draghi sait qu’il est considéré comme le garant de la stabilité par Washington et par Bruxelles. Il connait par cœur le réseau de protection qui serait activé afin d’éviter des sauts dans l’inconnu ou des accélérations électorales. Enrico Letta a dit hier ‘’si les 5 Etoiles devaient sortir de la majorité, il faudrait alors évaluer l‘hypothèse d’un Draghi-bis.’’ Et le Quirinal serait prêt à soutenir cette idée. Un Draghi-bis représente aussi le rêve secret du M5S. Il est probable qu’en cas de crise, Mattarella invite l’ancien banquier de la BCE à sonder l’existence d’une majorité. Les conditions sont réunies. Cela a toujours représenté la boussole du Chef de l’Etat : vérifier cette possibilité auprès du Parlement. Il faut voir maintenant si Mattarella pourra convaincre Draghi de rester au Palais Chigi. C’est une possibilité qui sera évaluée ensemble. C’est du moins le raisonnement qui se fait au Palais du Quirinal. »
ARTICLE, Corriere della Sera, F. Verderami « Le Palais Chigi s’inquiète sur l'autre front. Les revendications de la Ligue pèsent sur les comptes » :« Il y a deux écoles de pensée au sein du Conseil des ministres. La première théorise que Draghi travaille pour être son propre successeur lors de la prochaine législature ; la seconde que Draghi veut écourter son séjour au Palais Chigi. La discussion au sein de l'exécutif s'est enflammée suite à la scission entre de Di Maio et le Mouvement 5 étoiles. Cependant, la cause de cette agitation est liée à d'autres facteurs : au fil des sondages qui soulignent une baisse de popularité de certains partis, ceux-ci ressentent le besoin de se différencier. Le Président du Conseil, après sa rencontre avec Conte, est convaincu qu'il peut parvenir à un accord avec le Mouvement 5 Etoiles sur certaines des questions soulevées. Il s'inquiète en revanche des projets proposés par la Ligue, qui, dans leur ensemble, auraient un lourd impact économique. Le paradoxe est qu'alors que le M5S menace d'une rupture immédiate avec le Palais Chigi, la Ligue se contente pour l'instant, de l'assiéger avec de propositions. Salvini n'a aucun intérêt à faciliter la situation pour Letta, qui est mis en difficulté par les manœuvres de Conte et donc incapable de construire une alliance de centre-gauche compétitive. Mais il finit ainsi indirectement par corroborer la thèse de ceux qui pensent que Draghi se prépare à faire ses adieux. Impossible d'en avoir la preuve, mais avant-hier, le ministre Franceschini a demandé à ses services de vérifier si les députés avaient déjà liquidé leur pension, dernier obstacle à un vote anticipé. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
13:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
07/07/2022
Ongehoord Nederland TV reçoit une amende de 93 000 €, suite à la diffusion d'une interview de Filip Dewinter.
Pays-Bas et Belgique (Flandre). Le diffuseur indépendant néerlandais Ongehoord Nederland TV reçoit une amende de 93 000 €, pour « violation du code journalistique », suite à la diffusion d'un entretien avec Filip Dewinter (Belgique) à propos du Grand Remplacement.
(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2022/06/30/les...)
19:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
"Le M5S se donne jusqu’à la fin juillet pour décider s'il restera dans la majorité."
Italie. Revue de presse.
La presse italienne titre largement sur la « trêve » dans la crise politique qui agite la majorité, après la rencontre entre le Président du Conseil M. Draghi et le dirigeant du M5S G. Conte qui menaçait de quitter la coalition. Pour plusieurs journaux, « la crise est reportée », le M5S se donnant jusqu’à la fin juillet pour décider s'il restera dans la majorité en fonction des « signes » adressés par le président du Conseil, notamment sur le revenu de citoyenneté, réforme phare des 5 Etoiles. « Conte reporte la rupture » - Le dirigeant 5 Etoiles dresse une liste de neuf mesures à réaliser et réclame un changement de cap. Draghi se dit prêt à discuter mais n’acceptera pas qu’on lui dicte ses conditions. Le mécontentement règne dans le Mouvement (Corriere della Sera), « Une toute petite entente » - L’entrevue Conte-Draghi ne donne pas de résultats concrets. Le gouvernement décide d’engager la confiance sur le décret sur les aides économiques. La Ligue est en ébullition (La Repubblica), « La trêve de Conte divise le M5S » - Conte remet une liste d’objectifs à Draghi mais les élus 5 Etoiles penchent pour sortir de la majorité (La Stampa), « Des réponses sont attendues d’ici la fin de juillet » - Mais la communauté du M5S se considère déjà dans l’opposition (Fatto Quotidiano). Les tensions internes autour de Boris Johnson au Royaume-Uni, après le départ de plusieurs ministres et conseillers, sont aussi citées avec large couverture photographique en Une.
COULISSSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « Draghi veut sauver cette majorité ; il est ouvert au dialogue sur le revenu de citoyenneté et le superbonus » : « Lors de la rencontre d’hier avec Mario Draghi, Giuseppe Conte a exprimé son mécontentement et exigé des réponses à ses propositions, mais sans pour autant rompre avec le gouvernement. Pour le Président du Conseil c’est bien l’important. ‘’Ca s’est bien passé’’ estime-t-il à l’issue de l’entretien au cours duquel il a voulu se montrer à l’écoute des revendications présentées point par point par Conte, et ouvert au dialogue afin de mitiger l’âpreté du leader 5 Etoiles. D’abord, il a une nouvelle fois dû démentir avoir demandé à Beppe Grillo de se défaire de lui, et la question serait désormais close. Sur les mesures proposées par le M5S, Draghi se veut pragmatique, il souhaite que le gouvernement dure. Il s’est dit prêt à les prendre toutes en considération - avec un seul bémol sur la question des impayés fiscaux - peut-être même d’ici la fin du mois. Mais attention, la majorité est large et il est attentif à ne pas éveiller les jalousies ou les appétits d’autres partis, en particulier de la Ligue qui menace aussi de se rebeller. Son objectif est donc de sauver la majorité, cette majorité-là, et il le partage avec Sergio Mattarella. Malgré le nombre confortable de députés au Parlement, Draghi a été clair : ‘’Sans le 5 Etoiles, ce gouvernement prendra fin’’. L’objectif est de diluer la crise au moins jusqu’en septembre, après quoi le M5S pourrait céder à la tentation de se présenter aux élections en Sicile ‘’les mains libres’’, comme parti d’opposition. Draghi a confirmé son intention de trouver une solution concernant le Superbonus en amendant le projet qui ‘’ne fonctionne pas en l’état’’. Sur le revenu de citoyenneté aussi Draghi semble disposer à faire des concessions au M5S. En revanche, Conte a surpris Draghi en ne mentionnant pas la question de l’envoi d’armes à l’Ukraine parmi les points soulevés. Mais le plus déstabilisant reste la variation incessante du ton adopté par Conte, qui continue à osciller entre conciliant et belliqueux même après l’entrevue d’hier. »
COULISSES, La Repubblica, T. Ciriaco « Personne ne nous écoute », La colère de l'avocat assiégé par les faucons » : « "La ligne du Conseil national est de rester dans le gouvernement, Président. Cependant...".Pause. "Mais Di Maio m'attaque et le palais Chigi laisse faire“. “Mais les réunions de consultation des représentants des partis ont disparu et elles doivent reprendre, sinon le Mouvement n'a pas de ministres qui participent à la décision. Cingolani est un technicien, il ne nous parle pas. On ne connait même pas l'heure du Conseil des ministres deux heures avant sa convocation...". Les revendications de Conte à Draghi laissent un sentiment étrange. N’avait-on pas parlé d'une éventuelle crise ? Draghi comprend que l'ultimatum redouté n’est plus. L'ancien banquier tend la main : "Il y a matière à trouver un point d'accord, à travailler dans la même direction“. Pour la deuxième fois en une semaine, Conte menace de catastrophe alors que le premier ministre est en mission à l'étranger. D'abord Madrid, maintenant Ankara : cela devient une habitude. Mais Draghi s’interroge : s'il ne veut pas de rupture, quel point de chute a-t-il en tête ? Cette histoire cache en fait une blessure brûlante : la scission de Di Maio. Draghi observe Conte qui se plaint du ministre des affaires étrangères. "Il m'attaque, dit que je ne suis pas atlantiste, prétend des choses qui n'existent pas.“ Draghi rassure : "Nous ne pouvons pas penser à gouverner sans une force aussi importante que le Mouvement". “Nous voulons une nouvelle répartition des tranches d'imposition, Président“. Et Draghi : "Très bien, nous y travaillons, nous avons convoqué les partenaires sociaux pour cela aussi". Sur le superbonus, “Ce n'est pas facile, mais on peut trouver une solution", répond-il. Mais les faucons du M5S rodent : « Draghi doit nous donner de bonnes raisons de rester ». Heureusement qu’il n’a pas de voyage à l’étranger prévu prochainement ».
ARTICLE, La Repubblica, G.Vitale « C'est le coup de froid entre le PD et le Mouvement 5 Etoiles. Conte : « De la loyauté, mais pas du suivisme ». Et le malaise monte chez les démocrates » : « Le Secrétaire du Parti Démocrate, Enrico Letta, demande à ses collaborateurs de ne pas hausser le ton, mais l'irritation se répand. Alors que Conte venait d'annoncer qu'il était prêt à dialoguer avec Draghi, la grande crainte ressentie en début de matinée a laissé la place à un arrière-goût amer d'embarras et d'agacement face à un allié « en proie à des convulsions qui ne s'arrêteront certainement pas là ». Ce n'est plus seulement l'exécutif qui est en danger maintenant, mais aussi l’alliance entre le Parti Démocrate et le Mouvement 5 Etoiles qui risque l'implosion. Plus personne ne fait confiance à personne, nous sommes dépendants des « caprices » des membres du Mouvement 5 Etoiles. « Nous devons au contraire faire preuve de plus de détermination : même au prix de la rupture d'une alliance qui commence à montrer toutes ses contradictions ». Un dilemme tourmente les parlementaires démocrates : que faire si le psychodrame sur le décret sur les Aides économique devait se répéter ? « Comme d'habitude, au sein de la DP, nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour stabiliser le cadre, mais il est impensable de le faire à chaque étape », conclut Orfini. »
ARTICLE, La Repubblica, S. Folli « Un automne marqué par les mécontentements » : « A l’instar d’un mauvais livre noir, il est possible de comprendre dès le début comment l’histoire se terminera. L’entretien entre Draghi et Conte n’a pas donné de résultats, comme cela était prévisible. Seule une floue « rupture » a été évoquée, réflexe des vieilles habitudes de la Première République. Les points les plus clivants qui auraient provoqué une crise – à savoir l’envoi d’armes à l’Ukraine et l’incinérateur – ont disparu de la liste de Conte. Ce qui signifie qu’il n’y aura pas d’obstacles lors de la confiance sur le décret sur les aides économiques. Il est possible de qualifier cela comme un rétropédalage de responsabilité. Conte sait très bien que son avenir et celui de ce qui reste du Mouvement dépendent de l’alliance avec le PD. Et la condition mise par les démocrates est de ne pas sortir de la majorité. Préparons-nous alors à une longue guérilla au Parlement. La trêve d’août arrivera bientôt. Mais en septembre, Conte devra montrer à ses électeurs que les 5 Etoiles ne sont ni inconsistants ni indécis. La préparation de la Loi de finances s’annonce difficile : alors que Draghi ne semble pas disposé à faire trop de concessions, le front du mécontentement, celui de Conte et de Salvini, sera en pleine campagne électorale et il fera en sorte que tous s’en aperçoivent. »
(Traduction : ambassade de France à Rome)
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