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13/02/2023

Berlin : qui a voté pour l’AfD ?

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Allemagne. Berlin. Alors que l’AfD a obtenu, lors des élections de ce dimanche 12 février 2023 pour le Parlement de l’État de Berlin, 9,1 %, elle a reçu :

âge

6 % chez les moins de 30 ans

9 % chez les 30 à 44 ans

11 % chez les 45 à 59 ans

9 % chez les plus de 60 ans

profession

18 % chez les ouvriers

8 % chez les employés

5 % chez les fonctionnaires

7 % chez les indépendants

études

16 % chez ceux qui ont un diplôme d’école primaire

16 % chez ceux qui ont un diplôme de l’enseignement moyen

7 % chez ceux qui ont un baccalauréat

4 % chez ceux qui sont diplômés de l’enseignement supérieur

 

(Source : ZDF)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/13/l-a...)

Le conseil national de la CDU a initié le limogeage du président de la WerteUnion Hans-Georg Maassen.

Allemagne. Le conseil national de la CDU a initié le limogeage du président de la WerteUnion Hans-Georg Maassen. Selon Der Spiegel, le conseil aurait approuvé à l'unanimité la procédure. L'affaire passera devant plusieurs instances avant que la décision ne soit prise.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/01/31/han...)

"Berlusconi-Meloni, bras-de-fer sur l’Ukraine."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre largement sur la polémique autour des propos de S. Berlusconi contre le président ukrainien V. Zelenzky, l’accusant d’avoir « attaqué le Donbass » et affirmant qu'il "ne l’aurai[t] pas rencontré]", suivie d'un communiqué du palais Chigi affirmant son soutien à l'Ukraine : « Berlusconi attaque Zelensky » - « personnellement, je ne lui aurais jamais adressé la parole », affirme le Cavaliere. Le PD demande à Meloni de clarifier sa position. Le Palais Chigi réaffirme son soutien à Kiev (Corriere della Sera), « Berlusconi contre Meloni sur Zelensky comme sur Sanremo » - Le Palais Chigi prend ses distances, le ministre Tajani (Forza Italia) réaffirme un soutien ferme à Kiev (La Repubblica), « Berlusconi parle, Meloni tremble » - Chaos dans la majorité (La Stampa), « Berlusconi bombarde Meloni » (Fatto Quotidiano), « Berlusconi-Meloni, bras-de-fer sur l’Ukraine » (Il Resto del Carlino). La polémique autour de la responsabilité de la RAI dans la ligne éditoriale du festival de Sanremo, après les critiques lancées par certains partis sur cette édition jugée trop transgressive et politisée, est aussi citée « Le festival des records et des polémiques » - La Ligue et le M5S critiquent la présidence de la Rai (Corriere), « La colère du gouvernement sur Sanremo, Salvini demande la démission de la présidence (La Repubblica). Enfin, les élections régionales en Lombardie et dans le Latium, dont les résultats seront diffusés à partir de 15h00, sont aussi citées dans les pages intérieures, les journaux soulignant une participation en très forte baisse (autour de 30% contre 60-70% lors des derniers rendez-vous électoraux).

ARTICLE, La Stampa, « Dans le Latium et en Lombardie, les taux de participation n'ont jamais été aussi bas » : « “C'est une élection importante, j'espère donc que le taux de participation sera suffisant pour un choix comme celui qui doit être fait pour des régions aussi stratégiques pour notre nation. Allez donc voter", lance Giorgia Meloni pour renverser la vapeur. Mais hier soir, nous avons assisté à une baisse nette de la participation. À 23 heures, 26,20 % des électeurs du Latium avaient voté, contre 66,30 % en 2018, alors qu'il n'y avait eu qu'une seule journée de vote. En Lombardie, 31,7 % contre 74 précédemment. Il s'agit des taux de participation les plus bas (bien que provisoires, puisque le vote aura lieu jusqu'à 15 heures aujourd'hui) jamais enregistrés lors d'élections similaires dans les deux régions. À titre de comparaison, la baisse de près de dix points enregistrée lors des élections législatives du 25 septembre pourrait être prolongée lors de ces élections régionales. Une chute brutale était pourtant attendue et redoutée par les partis, mais pas si marquée Les politiques se déchaînent, à commencer par Giorgia Meloni, mais aussi Silvio Berlusconi, Enrico Letta et Giuseppe Conte, pour ne citer que les camps opposés, rappelant le devoir de voter aux élections. Certains sont plus inquiets, comme Vittorio Sgarbi, secrétaire d’Etat à la culture et candidat dans les deux régions : "Si ces élections sont considérées comme des élections de seconde classe, l'électeur, qui est intelligent, décide de ne pas y participer. C'est une façon de dire que les forces politiques se sont concentrées sur des candidats faibles, il faut des personnalités fortes, des noms célèbres. Je suis le seul membre du gouvernement à avoir pris des risques". La sonnette d'alarme dans les bureaux de tous les comités électoraux de ces élections régionales dans le Latium et la Lombardie a retenti dès midi, lorsqu'un chiffre presque effroyable est apparu sur les terminaux du Viminale, 8,96 % de participation moyenne dans les deux régions.  Le centre-gauche espère quelques surprises et attend les données des grandes villes, habituellement plus favorables, même si le faible taux de participation enregistré même dans la capitale n'est pas de bon augure. Le centre-droit, pourtant donné favori dans tous les sondages, craint que cela ne bouscule des prévisions favorables à ses candidats : Attilio Fontana en Lombardie et Francesco Rocca dans le Latium. “Je suis inquiet de la participation, ceux qui ne votent pas ne sont pas de bons Italiens", tente de lancer le Cavaliere aux siens. "Tout le monde vote, en démocratie on vote !" s'exclame Nicola Zingaretti pour motiver les troupes ».

COULISSES, Corriere della Sera, de M. Guerzoni, « L’embarras de Giorgia Meloni : mais le gouvernement poursuit son action et la Présidente du Conseil se rendra en Ukraine ‘’très prochainement’’ » : « Les attaques verbales de Silvio Berlusconi à l’encontre du président ukrainien Volodymyr Zelensky s’abattent sur la Présidence du Conseil dimanche alors que les lumières – mais pas les polémiques – du festival de Sanremo s’éteignent tout juste. "Moi, parler avec Zelensky ? Si j'avais été président du Conseil, je n'y serais jamais allé" a affirmé Berlusconi – un affront difficilement tolérable. Dans un premier temps, la majorité réagit par un silence assourdissant : embarras, tension, crainte que les propos fracassants de l’ancien Président du Conseil puissent avoir des conséquences sur le scrutin en cours en Lombardie et dans le Latium pour les élections régionales, ou pire encore, qu’ils puissent dangereusement miner la stabilité du gouvernement. A chaud, la Présidente du Conseil confie à ses ministres les plus proches tout son embarras quant au leader membre de sa majorité qui semble ‘’victime de la propagande de Moscou et de sa désinformation’’ explique discrètement un membre de premier plan du gouvernement. Une heure après les déclarations, le Palais Chigi publie un bref communiqué réaffirmant le soutien du gouvernement italien à Kiev. S’il ne cite pas Silvio Berlusconi, le communiqué révèle toutefois la distance abyssale entre la position du chef de Forza Italia et celle de la cheffe de l’exécutif. Ce rappel du programme électoral de la majorité semble une manière de dire à Berlusconi que, s’il veut rester au sein de la coalition de gouvernement, il doit suivre la ligne atlantiste de Washington, Bruxelles et Rome et doit cesser de lancer des signaux amicaux à Vladimir Poutine. ‘’Notre position en matière de politique étrangère ne change pas et le gouvernement n’est pas remis en cause’’ rassure Giorgia Meloni. Ce n’est pas le premier incident et le Palais Chigi le sait bien, la première polémique ayant éclaté à la veille des élections politiques et ayant retenti au-delà des frontières de l’Italie. Des sources du gouvernement affirment que cela faisait plusieurs jours que Berlusconi tentait indirectement de dissuader la Présidente du Conseil de se rendre à Kiev. Giorgia Meloni n’y songe pas une seconde. Elle entend respecter sa promesse faite à Zelensky et lui rendre visite ‘’très prochainement’’, si possible avant le 24 février. Les membres de Forza Italia sont également surpris de cette nouvelle attaque de leur leader contre le chef de la résistance ukrainienne et la Présidente du Conseil italien. Après des échanges avec Giorgia Meloni, le ministre des Affaires étrangères et membre de Forza italia, Antonio Tajani, s’active pour obtenir un pas de côté de son leader et obtenir noir sur blanc la déclaration de soutien à l’Ukraine attendue. La décharge électrique est forte au sein de Forza Italia et de la majorité et pour les relations avec l’opposition. Pour le gouvernement, les situations délicates s’accumulent, le festival de Sanremo et la tension avec les dirigeants de la Rai ayant également apporté leur lot. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, S. Messina « L’affaire RAI et la tentation de la censure » : « Le son festif des trompettes annonçant le nouveau record d’audience du festival de chanson italienne de Sanremo n’a pas réussi à étouffer le bruit de fond de plus en plus bruyant et menaçant : la charge de la cavalerie de la coalition de droite contre la RAI de Carlo Fuortes (et le Festival de l’animateur Amadeus). Maintenant que les lumières du théâtre Ariston sont éteintes, mettant fin à la magie de cette liturgie qui a tenu environ 12 millions d’Italiens devant l’écran, on assiste à un film vu et revu, un classique de la politique italienne. Les attaques fusent contre le Viale Mazzini (siège de la direction de la RAI). Elles ont commencé dès lundi dernier, alors que le vice-président du Conseil M. Salvini critiquait l’éloge rendu sur scène à la Constitution par Roberto Benigni et la présence même du Président de la République Sergio Mattarella au festival. Puis ce fut au tour du chef de groupe de Fratelli d’Italia, T. Foti, de s’en prendre à la présidence de la Rai pour avoir donné ‘‘son aval’’ à la transformation du Festival en ce qu’il qualifie de ‘’tribune électorale’’ de la gauche. Ensuite, c’est le secrétaire d’Etat à la Culture, G. Mazzi, qui a déclaré : ‘’nous sommes les défenseurs des valeurs traditionnelles et nous proposerons de nouveaux directeurs’’. Il est vrai que chaque majorité a tenté d’imprimer sa marque sur la télévision publique. Ce qui est préoccupant, toutefois, c’est l’attaque contre ce Festival de Sanremo, reflet de ce qu’est l’Italie d’aujourd’hui, comme le prouve le succès d’audience inédit de ces cinq soirées. Ce n’est pas un Festival sous influence de la gauche ou de la « culture du genre », comme le dénonce Fratelli d’Italia. C’est tout simplement une Italie qui va dans la direction prise par le monde. Car, comme l’a rappelé le directeur qui se retrouve aujourd’hui sur la sellette, Stefano Coletta, ‘’la télévision doit représenter toute la société, dans son intégralité’’. Il est donc légitime de poser une question à la Présidente du Conseil qui, jusque-là, est restée silencieuse mais qui de toute évidence partage les critiques. Quel est le récit que son parti voudrait imposer à la RAI ? Veut-on utiliser le service public pour imposer sa vision de la culture, fondée sur le retour au passé ? Veut-on dicter quel doit être le modèle que doivent suivre les femmes, comme celui évoqué par Meloni lors de son meeting Place San Giovanni, c’est-à-dire « mère-italienne-chrétienne » ? A ce stade, il n’existe qu’une méthode pour obtenir ce résultat : la censure. »

ARTICLE, La Repubblica « Sur Cospito, les doutes du procureur : "Il n'y a pas de preuve qu'il donne des ordres aux anarchistes" par Viola Giannoli et Liana Milella : « Alors que le procureur général de la Cour suprême a rendu un avis sur Alfredo Cospito, qui le sort du régime de détention sévère du 41 bis, il semble que Carlo Nordio ne découvre le fond de cette décision qu’aujourd’hui. Le régime 41 bis auquel Cospito est soumis est devenu une mesure contestée après le coup de grâce de la Cour suprême. La semaine sera aussi difficile après le deuxième épisode Delmastro, car Nordio devra à nouveau défendre à la Chambre le secrétaire d’Etat bien qu’il ait divulgué des documents confidentiels du ministère de la justice.  C'est également le cas de la croisade contre Cospito, que le ministre et ses collaborateurs considèrent toujours comme un chef opérationnel capable d'inciter à la révolte parce qu'il a déclaré que "le corps est son arme". Le parquet général de la Cour suprême ne le pense pas du tout et demande maintenant au tribunal de surveillance de Rome de revoir la décision sur le 41 bis. Le 9 février, Nordio avait redit qu’il souhaitait le maintien de la détention dure pour Cospito. Mais la veille, le procureur adjoint du tribunal, Piero Gaeta, avait déposé l'acte sortant Cospito du 41 bis. Notamment car les faits ne permettent pas d’établir la « connexion » entre Cospito et les actes commis par les anarchistes ces derniers temps. Le lien ne peut être "déduit entièrement et uniquement ni de son rôle faîtier ni du fait qu'il soit devenu un point de référence pour l'anarchisme en raison de ses écrits et de ses convictions". Cospito a peut-être été un leader, mais pour le garder au régime du 41 bis, il faut le prouver par des faits, pas par de simples théories. L'avocat de la défense Flavio Rossi Albertini a eu raison de se pourvoir en cassation et de faire pression sur Nordio pour qu'il assume sa responsabilité politique. Il appartiendra maintenant aux juges de la Cour suprême, le 24 février, de décider si le procureur Gaeta ou le tribunal de surveillance a raison. D’ici là, Cospito reste en 41 bis à l'hôpital de San Paolo. Il y est arrivé sur ses deux pieds, refusant un fauteuil roulant et s'excusant pour le désagrément. Pour les médecins, "son état est stable". Mais Rossi Albertini a mis en garde l'hôpital contre les traitements et l'alimentation forcés. Les temps ne jouent pas pour Cospito et devraient pousser Nordio à considérer la proposition faite par l'ancien ministre Giovanni Maria Flick de suspendre le 41 bis en attendant que la justice, avec ses propres délais, prenne une décision définitive. »

ENTRETIEN, Corriere della Sera, Dimanche 12.02.2023, d’Adolfo Urso (Frères d'Italie), ministre des Entreprises et du Made in Italy, « Nous, isolés en Europe ? Sur Kiev, la France et l’Allemagne ont fait des erreurs depuis des années » : « La presse étrangère (Le Figaro, le Times,…) met de plus en plus en avant le leadership de Giorgia Meloni et donc de l’Italie. Ils émettent des jugements de plus en plus positifs, soulignant comment notre Présidente du Conseil est la plus populaire d’Europe, avec 46 à 49% d’opinions favorables, alors qu’E. Macron est 15 points derrière. Sur la rencontre à Paris et sur les résultats obtenus au Conseil européen aussi, [les médias étrangers] sont plus objectifs. Cela montre la distance entre le jugement que les autres émettent sur nous et ce qui émerge du débat interne. Du reste, la Bourse nous donne raison : elle est en hausse de 16,5% ces trois derniers mois, le spread est resté contenu, la dette est sous contrôle, les résultats du PIB et des exportations sont meilleurs en Italie qu’en France ou en Allemagne. Les investisseurs étrangers s’en rendent compte. La confiance des entreprises augmente. Toutes les prévisions sont revues à la hausse. Quant aux tensions parmi certaines catégories, comme les gérants de pompe à essence, nous échangeons avec eux dans un climat de dialogue constructif. En France, le blocage des raffineries a provoqué de très graves désagréments durant près d’un mois et l’armée a été mobilisée afin de protéger les stations essence. Les nouvelles sanctions sur les produits pétroliers russes n’ont eu aucun impact sur les prix à la pompe qui, au contraire, ont diminué. En Italie, les prix sont plus bas qu’en Espagne, en France ou en Allemagne. Sans parler des manifestations qui paralysent Paris actuellement. Nous, nous avons instauré un dialogue fructueux avec les entreprises et les syndicats. Nous avons réaffirmé le rôle de l’Etat pour orienter les choix stratégiques tout en respectant chacune des parties impliquées. Pour en revenir à Bruxelles, concernant la réglementation sur les aides publiques, il ne s’agit pas de freiner les autres mais d’avancer tous ensemble et dans la même direction. Des simplifications bien précises et une accélération des procédures dans certains domaines stratégiques ont été introduites et les entreprises italiennes dans les filières industrielles européennes en bénéficieront également. Sur la possibilité de réemployer les fonds européens déjà existants, nous en sommes encore au début du parcours mais nous allons dans la bonne direction. Pour une fois, l’Italie a développé une vision stratégique, appréciée par de nombreux partenaires. C’est l’Italie qui, dans un moment particulièrement difficile pour l’UE, perpétue le mieux l’esprit des pères fondateurs qui se concrétisa d’ailleurs – et ce n’est pas un hasard – à Rome en 1957 et non à Paris où l’idée d’Europe de la Défense avait été rejetée cinq ans auparavant. Une erreur flagrante, à la lumière de la situation actuelle. Macron a justifié le fait que l’Italie n’ait pas été conviée à la rencontre avec Zelensky en disant que la France et l’Allemagne travaillent ensemble depuis huit ans sur le dossier ukrainien. On a pu observer le résultat. Peut-être que si l’Italie avait été impliquée depuis le début… Jeudi dernier le ministre Le Maire nous a appelés, Giorgetti et moi-même, pour nous présenter les résultats obtenus suite à la visite franco-allemande aux Etats-Unis. Juste après Biden a réaffirmé un ‘’buy american’’. Seule une Europe unie peut rivaliser avec les Etats-Unis et la Chine. Si l’Italie, qui a des antennes plus fines, était plus écoutée, peut-être pourrions-nous obtenir davantage. Par ailleurs, nous estimons que le nouveau Pacte de stabilité et de croissance doit être cohérent avec l’énorme effort en cours et favoriser un système de règles fiscales communes qui soutiennent les investissements publics. Concernant l’Ukraine, nous sommes en train de préparer avec le ministre des Affaires étrangères le grand événement pour la reconstruction à Rome, avec notamment un corridor logistique et d’infrastructures, et une grande plateforme logistique européenne depuis Vérone et les ports de Venise et Trieste. Nous travaillons également sur des infrastructures électriques et hydriques et sur le soutien à la prochaine saison de semis et de récoltes afin d’éviter une crise alimentaire dramatique. Du concret, en somme. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

Résultats des élections pour le Parlement de l’État de Berlin en sièges.

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Allemagne. Berlin.  Lors des élections de ce dimanche 12 février 2023 pour le Parlement de l’État de Berlin, l'AfD obtient 17 sièges sur 159.

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens

écologistes

die Linke : post-communistes

AfD : patriotes

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/13/l-a...)

La carte du vote à Berlin.

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Allemagne. Berlin.  Lors des élections de ce dimanche 12 février 2023 pour le Parlement de l’État de Berlin, lors du vote au scrutin uninominal de circonscription, la carte des résultats est la suivante :

[Les électeurs disposent de deux voix : une au scrutin majoritaire et une à la proportionnelle.]

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noir : CDU : démocrates-chrétiens

vert : écologistes

rouge : sociaux-démocrates du SPD

rose : post-communistes de die Linke

bleu : patriotes de l'AfD

L’AfD obtient deux mandats directs sur 78 à Marzahn-Hellersdorf 1 et Marzahn-Hellersdorf 3, soit dans la partie la plus périphérique de l’Est.

(https://wahltool.zdf.de/wahlkreise/e2023-02-12-LT-DE-BE.h...)

Canton de Bâle-Campagne : l’UDC devient le premier parti avec 21 sièges sur 90.

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Suisse. Canton de Bâle-Campagne. L’UDC (SVP en allemand) devient le premier parti du canton lors des élections de ce 12 février 2023 pour le Parlement du Canton, avec  21 sièges (soit =) sur 90.

(https://www.baselland.ch/politik-und-behorden/besondere-b...)

Canton de Bâle-Campagne : l’UDC perd son siège au gouvernement.

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Suisse. Canton de Bâle-Campagne. Lors des élections de ce dimanche 12 février 2023 pour l’exécutif du Canton, l’UDC (SVP en allemand) perd son siège au gouvernement :

https://www.letemps.ch/suisse/surprise-balecampagne-un-ev...

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Sandra Sollberger de l'UDC

(https://www.baselland.ch/politik-und-behorden/besondere-b...)

Canton de Zurich : l'UDC obtient 24,9 % et 46 sièges.

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Suisse. Canton de Zurich. Lors des élections de ce dimanche 12 février 2023 pour l’assemblée du Canton, l’UDC (SVP en allemand) arrive première avec 24,9 % (soit + 0,4) et obtient 46 sièges sur 180.

(https://app.statistik.zh.ch/wahlen_abstimmungen/prod/Actual)

Canton de Zurich : les deux ministres UDC réélus.

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Suisse. Canton de Zurich. Lors des élections de ce dimanche 12 février 2023 pour l’exécutif du Canton, tous les (sept) ministres ont été réélus, parmi lesquels les deux ministres UDC (SVP en allemand) Natalie Rickli et Ernst Stocker qui arrivent respectivement deuxième et troisième.

(https://app.statistik.zh.ch/wahlen_abstimmungen/prod/Actual)

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"Pour la sécurité et la stabilité"

L'AfD obtient 9,1 % lors des élections recommencées pour le Parlement de l'État de Berlin.

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Allemagne. Berlin. L'AfD obtient 9,1 % (soit + 1,1 point par rapport à 2021 et soit - 5,1 points par rapport à 2016) lors des élections recommencées pour le Parlement de l'État de Berlin.

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SPD : sociaux-démocrates
Grüne : écologistes
CDU : démocrates-chrétiens
Die Linke : patriotes
AfD : patriotes
FDP : libéraux
Andere : autres

11/02/2023

Manifestation du FPÖ à Vöcklabruck.

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Autriche. Le FPÖ à organisé le vendredi 10 février 2023 en fin de journée à Vöcklabruck en Haute-Autriche un rassemblement sous le slogan « Forteresse Europe ». Le président fédéral du FPÖ Herbert Kickl et le vice-gouverneur FPÖ de Haute-Autriche Manfred Haimbuchner ont tenu un discours.

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Manfred Haimbuchner, Herbert Kickl et le député fédéral Gerhard Kaniak

Thierry Baudet publie un nouvel ouvrage intitulé De Gideonsbende.

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Pays-Bas. L’homme fort du Forum voor Democratie Thierry Baudet publie un nouvel ouvrage intitulé De Gideonsbende (La bande à Gédéon) [Cette expression est parfois utilisée en néerlandais pour désigner un petit groupe de personnes combatives, agissant généralement comme l'avant-garde d'un groupe plus large.] Il y expose la philosophie de son parti, qu’il estime être le seul aux Pays-Bas – et peut-être en Europe – à conduire une opposition fondamentale contre le globalisme aux mains des élites occidentales.

Selon Thierry Baudet, la politique anti-corona, la guerre en Ukraine, l’immigration de masse, la politique du genre, l’Union Européenne et la mystique climatique : tout cela vient de la poursuite du vieux rêve marxiste d’un monde sans unité nationale, sans propriété et sans structure familiale.

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"L'histoire unique du Forum voor Democratie. La bande à Gédéon."

Article du Visegrád Post : Viktor Orbán et Volodymyr Zelensky se sont parlé à Bruxelles.

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Hongrie et Ukraine. Viktor Orbán et Volodymyr Zelensky se sont parlé à Bruxelles :

https://visegradpost.com/fr/2023/02/11/viktor-orban-et-vo...

10/02/2023

Le coprésident de l’AfD Tino Chrupalla a signé la pétition lancée par la journaliste féministe allemande Alice Schwarzer et la figure de proue du parti post-communiste Sahra Wagenknecht en faveur de la paix.

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Allemagne. Le coprésident de l’AfD Tino Chrupalla a signé la pétition lancée par la journaliste féministe allemande Alice Schwarzer et la figure de proue du parti post-communiste Sahra Wagenknecht en faveur de la paix. Il appelle les autres Allemands à également signer.

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Sahra Wagenknecht et Alice Schwarzer

Allemagne : l'AfD donnée à 17 % !

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Allemagne.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/yougov.htm)

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(Les prochaines élections sont prévues à l'automne 2025. Lors des législatives de 2021, l'AfD avait obtenu 10,3 %.)

SPD : sociaux-démocrates

Union : CDU/CSU : démocrates-chrétiens/sociaux-chrétiens bavarois

écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

die Linke : post-communistes

FW : Électeurs libres

Sonstige : autres

Autriche : le FPÖ toujours donné premier à 29 % !

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Autriche. Les patriotes du FPÖ sont toujours donnés à 29 %.

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ÖVP : sociaux-chrétiens

SPÖ : sociaux-démocrates

FPÖ : patriotes

écologistes

NEOS : libéraux

BIER : satirique

Andere : autres

Photo : visite du président du PVV Geert Wilders à Volendam dans la province de Hollande du Nord.

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Pays-Bas. Visite du président du PVV Geert Wilders à Volendam dans la province de Hollande du Nord :

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"Maintenant Meloni reste seule sur les dossiers les plus brûlants et annonce sa riposte : "Nous sommes avec le groupe de Visegrad.""

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre très largement sur l’ « isolement » du gouvernement Meloni lors du Conseil Européen, à la suite de sa réaction sur le dîner à l’Elysée avec V. Zelensky et Olaf Scholz qu’elle a jugé « inapproprié ». « Meloni, coup de froid avec Macron » - Tensions après la rencontre à l’Elysée avec le leader ukrainien, selon Meloni cela ‘’va contre l’unité européenne’’. Le PD et le M5S critiquent le gouvernement (Corriere della Sera), « UE, le jour noir de Meloni » - La présidente est isolée. Macron et Scholz revendiquent leur rôle de leaders dans le soutien à Kiev. L’Italie reste isolée sur les aides d’Etat et sur les migrants (La Repubblica), « L’Europe de Zelensky isole Meloni » - Tensions après l’invitation manquée au dîner à Paris. Salvini critique « c’est une erreur de nous avoir exclus », l’opposition déplore l’attitude de l’exécutif italien : « nous avons été isolés » (La Stampa), « Zelenksy et l’invitation à Paris, pour Meloni « c’est l’unité de l’UE qui est mise en danger » » - Tensions entre l’Italie et la France sur la réunion à trois avec Scholz et Zelensky. Meloni déplore un « geste inapproprié » ; Macron revendique un « rôle privilégié » (Il Messaggero). Le lourd bilan du séisme en Turquie et Syrie est aussi mentionné « L’horreur du séisme, plus de 20 000 morts » (Corriere), « Les casques bleus italiens envoyés pour sauver les œuvres d’art » (Il Messaggero). Enfin, la troisième soirée du festival de Sanremo, marqué par des discours sur le respect des droits en italie, est citée avec large couverture photographique en Une.

Les JT couvrent essentiellement l’intervention au Conseil Européen du président ukrainien V. Zelensky, les tensions à la suite des déclaration de G. Meloni sur la séquence à Paris avec Zelenskyles secours en Turquie et Syrie et en fin les intempéries dans le Sud de l’Italie.

Sur Twitter, le hashtag #GiornodelRicordo (Journée de la Mémoire) et #Foibe (référence aux massacres à la fin de la deuxième guerre mondiale par des partisans yougoslaves sur des italiens dans les régions du nord-est de l'Italie) dominent.

ARTICLE, La Repubblica, T. Ciriaco et A. Ginori « Maintenant Meloni reste seule sur les dossiers les plus brûlants et annonce sa riposte : « nous sommes avec le groupe de Visegrad »  - Le jour noir de la diplomatie pour la locataire du Palais Chigi: « Menacer l’Europe, en brandissant le fantasme de l’enlisement sur tout dossier sensible, compliquer le jeu sur les sujets chers à Paris et à Berlin, à commencer par les aides d’Etat, et enfin rassembler le bloc des pays de l’Est sur les migrants en se basant sur le soutien de Varsovie : voici la contre-offensive pour ne pas étouffer en Europe. Meloni n’a pas seulement vécu une défaite diplomatique à Bruxelles. Elle menace de changer, de renier le parcours de « normalisation » entrepris avant même les élections, de renforcer les liens avec les souverainistes et de revenir au passé. Mais le prix à payer pourrait être très lourd, au vu de l’exposition de Rome face au PNRR et de la dette publique. Toutefois, la présidente du Conseil semble convaincue que si elle ne hausse pas le ton, ne montre pas le visage féroce de la droite, ou la rupture avec l’époque Draghi, son gouvernement pourrait bientôt s’enliser. Isolée par Macron, elle décide de rencontrer les premiers ministres polonais et thèque, les deux dirigeants conservateurs, en marge du Conseil. Ce serait le plan B du Palais Chigi pour sortir de l’impasse dans laquelle l’Elysée a envoyé le gouvernement italien. En les rencontrant, elle veut faire passer le message qu’ils sont en mesure de bloquer toute sorte d’entente, prolongeant les délais des dossiers les plus délicats et compliquant le parcours de l’Union. Certes, Rome a bien plus à perdre, bien plus que les capitales avec qui elle rivalise. A en croire des sources à l’Elysée, il y a un véritable changement de stratégie à l’égard de Meloni. Le Président français estime qu’il vaut mieux maintenir une relation « froide » avec Meloni, en ne se voyant que sur des territoires neutres, en marge des Conseils européens, tandis que les relations bilatérales au niveau ministériel se poursuivront, comme le prouvent les visites qui se sont alternées entre Rome et Paris ces dernières semaines. Il y a aussi une volonté politique de ne pas s’allier avec la présidente du Conseil au vu de ce qu’elle représente pour l’opinion publique française. Il y a un désir de la marginaliser et de tout investir sur l’entente renouvelée avec Berlin. Il y a aussi la crainte qu’une nouvelle entente entre les conservateurs et le PPE puisse isoler Macron et les libéraux européens. Ce sont là de bonnes raisons qui poussent Macron à ne pas reculer d’un millimètre dans ce bras-de-fer. »

COMMENTAIRE, La Stampa, L. Caracciolo « On ne fait pas de la politique étrangère en se plaignant » : « Quand Meloni juge inappropriée l’invitation de Macron pour recevoir Zelensky avec Scholz avant le Conseil Européen auquel le président ukrainien a participé pour la première fois en présentiel, elle montre ne pas considérer les vrais rapports de force. L’Italie n’a pas le même poids que la France ou l’Allemagne. Par ailleurs, se plaindre ouvertement de cette manière n’est sans doute pas la meilleure des réactions. En effet, Macron en a profité pour jeter son as : ‘’comme vous le savez, l’Allemagne et la France jouent un rôle spécial dans la question ukrainienne depuis huit ans’’. Pour être invité à une table, il faut avant tout avoir quelque chose à offrir. Mais pour cela, il faut savoir connaitre ses propres intérêts, pour les élaborer et les défendre. Les échanges de mots entre la France et l’Italie ne doivent pas nous faire oublier l’importance d’agir ensemble, à commencer par l’enjeu de la discussion sur le Pacte de Stabilité. Par ailleurs, l’Italie et la France ne doivent pas nécessairement se diviser sur l’immigration. Les prochains mois nous diront si Rome et Paris parviendront à établir une ligne commune sur les points importants. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, F. Bei « La défaite diplomatique » : « L’isolement politique et même physique constaté par G. Meloni hier à Bruxelles n’est pas une nouvelle dont on peut se réjouir. Cela nous ramène à 2011, l’époque des ricanements de Sarkozy et Merkel au sujet de Berlusconi, qui avaient fini par devenir l’emblème de la perte de crédibilité dans laquelle l’Italie avait sombré. Nous ne sommes pas arrivés à ce point, heureusement. Néanmoins, cela met fin au récit selon lequel l’Italie arrivait enfin à se faire entendre en Europe grâce à la première dirigeante souverainiste. La dirigeante de Fratelli d’Italia avait construit sa crédibilité internationale sur l’atlantisme, sur lequel tisser sa toile diplomatique dans le but de faire oublier ses slogans nationalistes et anti-européens. Et cette stratégie semblait fonctionner, pouvant profiter de la faiblesse du PPE, tenté d’abandonner ses alliances traditionnelles pour passer du côté des conservateurs. Mais le chemin est semé d’embûches et la voie pour une légitimation internationale du gouvernement Meloni apparait encore longue et difficile. Ses alliés pro-russes, Berlusconi et Salvini, n’ont sans doute pas aidé dans cette tâche. Le fait que l’Europe – après sa phase communautaire ayant permis la naissance du Plan de relance et la dette commune – revienne aux logiques du moteur franco-allemand, n’est pas une bonne nouvelle pour l’Italie ni pour ceux qui croient dans les institutions communes. Cela dit, jouer les offensés et continuer à  faire la tête ne servira à rien. » 

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Volodymyr Zelensky s'entretient en aparté avec Giorgia Meloni, irritée par Paris et Berlin.

ENTRETIEN, Corriere della Sera, d’Antonio Tajani (Forza Italia), ministre des Affaires étrangères, « Nous n’avons aucun problème sur les armes à livrer à l’Ukraine ; l’Italie a un rôle de premier plan, nous ne sommes pas isolés » : « Notre pays n’a aucun problème concernant l’Ukraine. Hier la Présidente du Conseil Girogia Meloni a rencontré V. Zelensky et nous continuerons à soutenir le combat pour la liberté de ce pays. Avec la France, je dirais plutôt qu’il y a eu un problème de politesse institutionnelle. Une gaffe qui ne renforce pas l’unité européenne autour de l’Ukraine. Mais nous saurons repartir. Je me serais attendu à ce que l’Italie soit présente à ce dîner : nous, nous avons fait notre devoir. Nous avons soutenu l’Ukraine d’emblée. Nous leur avons fourni de l’aide pour plus d’un milliard d’euros. Nous avons célébré il y a peu le Traité du Quirinal signé entre la France et l’Italie. Je crois donc que si les traités doivent être respectés, alors ils doivent valoir à tous les niveaux. Je ne dirais pas du tout que l’Italie est isolée, elle joue un rôle de premier plan auquel nous continuons à travailler. Nous avons l’appui des Etats-Unis et hier justement nous avons renforcé les synergies stratégiques avec le Royaume-Uni avec qui nous sommes en totale harmonie concernant les rapports avec l’OTAN, la question des migrants, la politique des Balkans, la Libye, la paix au Moyen-Orient et sur la question énergétique. [Q : Une alliance italo-britannique est-elle en train de se dessiner, face à l’axe franco-allemand ?] Le Royaume-Uni nous considère comme un partenaire de premier plan et nous de même. Concernant les polémiques autour du nouveau décret pour l’envoi d’armes à l’Ukraine, le décret existe déjà et a déjà été publié au journal officiel. Les envois sont échelonnés dans le temps, la question du bouclier anti-missiles est encore totalement ouverte. Il faudra encore quelques semaines de débats mais il n’y a pas de problèmes. Quant à ceux qui parlent d’ériger de nouveaux murs, il me semble difficile de fortifier 7 000 km de côtes, cette question ne nous concerne pas. Il est très important de célébrer le jour de la Mémoire aujourd’hui. L’Europe sert à effacer ces erreurs mais le souvenir doit rester. Sur la décision du ministre de la Justice de maintenir le détenu anarchiste Andrea Cospito sous le régime de détention le plus strict, les réactions des anarchistes ne m’inquiètent pas. Le ministre Nordio a pris sa décision après avoir examiné le dossier. L’Etat ne plie pas face à la menace. »

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, A. Logroscino : « Meloni : des étincelles avec la France. Entretien avec Zelensky sur les avions de chasse » : « La polémique internationale entre Meloni et Macron s’est immédiatement répercutée sur la scène politique italienne. Les oppositions attaquent la présidente du Conseil. ‘’ L’Italie est marginalisée en Europe ‘’affirme Lia Quartapelle, du Parti Démocrate. ‘’ Meloni est exclue des lieux qui comptent ‘’ est le commentaire du leader M5S, Giuseppe Conte. Le leader de Azione, Carlo Calenda, affirme que ‘’ Meloni commet une erreur en alimentant une polémique qui risque de diviser l’Europe. ‘’ Les alliés de la présidente, au contraire, serrent les rangs. Le ministre des Affaires étrangères Tajani refuse la théorie de l’isolement de l’Italie : ‘’ Nous sommes des acteurs de premier plan dans la lutte pour l’indépendance de l’Ukraine ‘’. Le vice-président du Conseil, Matteo Salvini, partage la vision de Meloni : ‘’ Je suis navré pour la France et l’Allemagne, mais sans l’Italie l’Europe n’ira nulle part. Nous exclure n’est ni utile, ni intelligent. ‘’ Salvini ne commente pas directement l’initiative du président Macron et se concentre plutôt sur le rapport de l’Italie avec l’Allemagne : ‘’Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble’’. C’est au tour du Ministre Roberto Calderoli d’attaquer frontalement le président français : ‘’ Il a toujours besoin de pavaner’’. »

ARTICLE, Repubblica, A. Guerrera : « Défense et commerce : un nouveau lien avec le Royaume-Uni » : « Le jour au cours de la dispute entre l’Italie, la France et l’Allemagne sur l’accueil du président ukrainien Zelenzsy, deux poids lourds du gouvernement britannique de Rishi Sunak arrivent à Rome : le ministre de la Défense, Ben Wallace, et celui des Affaires étrangères, James Cleverly, accueillis par leurs homologues Guido Crosetto (Frères d'Italie) et Antonio Tajani (Forza Italia), pour une double rencontre bilatérale sur la sécurité, l’Ukraine et la coopération. Tandis que, mercredi, la ministre du Commerce Kemi Badenoch s’était rendue dans la capitale pour signer un accord sur les exportations et les investissements bilatéraux entre l’Italie et le Royaume Uni avec les ministres Urso e Tajani. La coïncidence temporelle est naturellement un hasard. Et l’on ne peut parler d’un nouvel axe, car l’Italie est attentive à ne pas irriter l’UE par un rapport ‘excessif’ avec un Pays externe et ex UE. Mais l’on a rarement vu trois ministres si importants en visite à Rome au cours de 24 heures. Il est évident qu’il existe une communion d’intérêts, non seulement sur le commerce, mais également sur les forces armées et sur la Défense (avec des projets communs les avions de chasse de nouvelle génération Tempest, et des synergies comme Leonardo, la cybersécurité et l’Ukraine). Et, si Rome apprécie la coopération avec un pays important comme le Royaume Uni, Londres cherche un appui suite au Brexit avec un pays important et stratégique comme l’Italie. »

PREMIER PLAN, La Repubblica, de C. Tito, « Le leader ukrainien conquiert Bruxelles, ‘’mais maintenant il nous faut des avions de chasse’’ » : « La livraison d’avions militaires à l’Ukraine fait irruption au Conseil européen et également lors des rencontres bilatérales menées en marge entre Zelensky et les partenaires de l’OTAN. L’interrogation qui a accompagné la discussion des 27 hier est fondamentale : comment fournir à Kiev les avions de chasse demandés tout en évitant l’escalade militaire ? Sans que cela ne constitue un engagement direct des pays de l’OTAN ? Comment conjurer le risque de troisième guerre mondiale ? Au-delà des négociations sur la livraison de ces équipements, menées avec les gouvernements britannique, français et allemand, il faut maintenant évaluer les conséquences potentielles et comprendre comment les éviter. Il faudra notamment définir les modalités de livraison des avions et d’entrainement des pilotes. Une décision de cette teneur, compte tenu précisément des difficultés logistiques et des éventuelles répercussions, devrait être prise à l’insu du Kremlin. Ursula von der Leyen a bien souligné que la décision n’était pas prise au nom de l’UE mais qu’elle revenait aux Etats individuels. La Pologne est également prête, comme elle l’indique depuis longtemps, à franchir le pas et à fournir des armements. Hier Zelensky a reçu un accueil triomphal aussi bien au Parlement qu’au Conseil européen. Le seul à ne pas avoir applaudi avant la traditionnelle photo de famille était le hongrois Viktor Orban. ‘’L’Ukraine gagnera et deviendra membre de l’UE’’ a affirmé Zelensky mais dans l’immédiat son objectif reste celui des aides militaires. Il a notamment insisté sur le risque d’un élargissement du conflit vers l’ouest et l’implication d’autres pays comme la Moldavie. La guerre semble donc entrer dans une nouvelle phase. »

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de B. Romani, « Sommet européen, vers un accord sur les aides [à l’Ukraine] mais il faut un assouplissement des conditions d’accès et d’usage des fonds européens » : « L’accord politique reste tout entier à concrétiser. Le sujet principal au cœur de ce Conseil européen extraordinaire était essentiellement celui de la crise de compétitivité de l’économie européenne. Une utilisation simplifiée des nombreux fonds mis en place par l’UE accompagnera un assouplissement temporaire des aides publiques par les Etats membres, comme cela avait été demandé par plusieurs pays, dont l’Italie. Les conclusions qui étaient hier sur la table des leaders confirment les hypothèses qui avaient été pressenties la veille. Sur les subventions mises en place par les Etats membres pour leur propre industrie, ‘’les procédures devront être simplifiées, rendues plus rapides et plus faciles à anticiper et devront permettre de fournir rapidement un soutien ciblé, temporaire et proportionné dans les secteurs stratégiques pour la transition écologique et qui subissent l’impact négatif de subventions étrangères’’. Dans le même temps, et à fin d’éviter un morcellement du marché unique, les 27 veulent également faciliter l’usage des fonds communautaires ainsi que l’accès à ces fonds. La diplomatie italienne a travaillé ces dernières semaines afin de parvenir à un accord ‘’donnant-donnant’’, à savoir le feu vert à la réforme controversée de la réglementation sur les aides publiques en échange d’une plus ample marge de manœuvre concernant les fonds européens, à commencer par ceux du Plan de Relance. L’Italie connait des retards dans les dépenses des fonds du NextGenerationEU : 67 milliards d’euros ont été engagés pour le moment, sur les 200 milliards mis à disposition par l’UE d’ici à 2026. Bruxelles a publié la semaine dernière la procédure à suivre pour une éventuelle modification du PNRR, notamment les raisons recevables pour opérer ces changements. L’introduction d’un chapitre RepowerEU dans le Plan national de Relance devra être présentée par les pays membres d’ici le 30 avril

ARTICLE, Corriere, A. Nicastro, « Razov attaque Crosetto. L’intéressé réplique : je n’ai pas le temps » : « Il y aura eu les missiles de défense anti-aérienne promis par l’Italie et la France à l’Ukraine. Il y aura eu cette phrase du ministre italien de la Défense Guido Crosetto, pour que "les armes envoyées à l’Ukraine servent à éviter la troisième guerre mondiale", parce qu’avec les chars russes à Kiev, aux portes de l’OTAN, n’importe quel incident pourrait s’avérer catastrophique. Il y aura eu l’accueil triomphal de Zelensky en Europe, et la possibilité toujours plus crédible que des missiles à longue portée et des avions de chasse soient fournis à Kiev. Toujours est-il que l’ambassadeur russe en Italie a recommencé à faire entendre sa voix. Il s’est exprimé sur la situation devant l’agence Ria Novosti. "Je ne crois pas que le ministre de la défense d’un pays qui a eu un rôle bien connu dans le déclenchement de la Seconde guerre mondiale devrait parler de troisième guerre mondiale." Et au sujet des livraisons d’armes, "il ne faut pas confondre la cause et la conséquence : il est évident que gonfler le régime de Kiev avec de nouvelles armes entraîne seulement une escalade et une prolongation du conflit, avec plus de destructions, de victimes, et de souffrances." L’ambassadeur cite le sondage selon lequel 58 % des Italiens partagent ces idées. Les relations bilatérales entre l’Italie et la Russie "se sont beaucoup détériorées". "Les principaux mécanismes de dialogue sont gelés, les sanctions sont en augmentation et le régime de Kiev reçoit toujours plus d’armes. Rome a livré à Kiev des armes et équipements pour un milliard d’euros. Le sixième paquet prévoit le transfert d’un système de défense anti-missile extrêmement coûteux. De cette manière, peut-être contre sa propre volonté, l’Italie est en train d’entrer dans le conflit". Sur le plan économique, "le prix du gaz naturel liquéfié acheté aux Etats-Unis est 4 à 5 fois supérieur à ce que fournissaient les gazoducs russes". Et puis les entreprises italiennes faisaient de grands profits en Russie, maintenant "elles perdent leur rôle à cause des sanctions internationales". Toutefois, Razov note la persistance de l’admiration italienne pour la grande culture russe. Comme par le passé, le ministre Crosetto a préféré ne pas répliquer : "je m’occupe de questions de défense, je n’ai pas le temps de me consacrer aussi aux affaires diplomatiques". »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

09/02/2023

Berlin : l'AfD donnée à 10 %.

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Allemagne. État de Berlin. L'AfD est donnée à 10 % en vue des élections pour le Parlement de l'État de Berlin de ce dimanche 12 février 2023.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/landtage/berlin.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

écologistes

CDU : démocrates-chrétiens

die Linke ; post-communistes

AfD : patriotes

FDP : libéraux

Sonstige : autres

"Meloni exclue du dîner à l’Elysée."

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Italie. Revue de presse.

La presse italienne titre en Une sur le Conseil Européen, au lendemain de la visite du Président ukrainien V. Zelensky à Londres et à Paris à l’invitation du président Emmanuel Macron et en présence d’Olaf Scholz. Plusieurs quotidiens mettent en avant « l’absence » de l’Italie dans le format à trois qui s’est tenu à l’Elysée : « Une réunion sans l’Italie » - Mission du président ukrainien qui se rend à Londres puis à l’Elysée avec les alliés pour demander l’envoi d’avions de chasse. Notre présidente du Conseil le rencontrera uniquement aujourd’hui à Bruxelles en marge du Conseil Européen (La Repubblica), « Zelensky, tournée en Europe, « maintenant il faut accueillir l’Ukraine » - La première étape à Londres, puis le dîner à Paris avec Macron et Scholz mais sans l’Italie (La Stampa), « Zelensky à Londres et à Paris pour les avions de chasse. Aujourd’hui à Bruxelles il rencontrera Meloni (Il Messaggero). Le grand entretien de la Présidente du Conseil Giorgia Meloni fait la Une du quotidien économique Sole 24 Ore : « Une révolution fiscale en 2023 » -« La présidente annonce sa réforme sur la fiscalité et sa stratégie énergétique ». Les propos polémiques de Matteo Salvini sur la présence du Président Mattarella au festival de la chanson de Sanremo est aussi citée en une : « Salvini-Amadeus, un festival à haute tension » - Selon le ministre, la Constitution n’aurait pas dû être défendue dans le contexte du festival. La réponse : « il peut regarder d’autres programmes » (Corriere della Sera), « Salvini ironise sur Mattarella, « c’est une erreur d’évoquer la Constitution au festival » » (La Repubblica), « Les résistants des chansonnettes » - La gauche exploite le monologue de Benigni sur la liberté pour dénoncer le « régime » de Meloni, à trois jours des élections régionales (Il Giornale). Enfin, la polémique sur les retards des secours en Turquie après le séisme est aussi mentionnée « Les secours et les polémiques, Erdogan bloque Twitter » (Corriere della Sera), « Turquie, dans le froid et sans secours » - Et Assad exploite l’apocalypse (La Stampa).

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Giorgia Meloni

Les JT couvrent essentiellement les secours en Turquie et Syrie, la visite du président ukrainien V. Zelensky, le déplacement de la présidente du Conseil G. Meloni a Bruxelles à l’occasion du Conseil Européen, les intempéries prévues dans le Nord et le Sud de l’Italie, et la deuxième soirée du Festival de chanson italienne de Sanremo

ENTRETIEN, Sole 24 Ore, de Giorgia Meloni, Présidente du Conseil, « Il est temps de révolutionner l’administration fiscale et les contribuables ; la réforme doit être menée à bien » : « Le pouvoir est une moyen, pas une fin en soi. Et, pour nous, c’est notre moyen de restituer à l’Italie la confiance en elle et de libérer ses meilleures ressources. Jusqu’à présent, l’un des moments les plus touchants a été le voyage à Palerme, après l’arrestation de Matteo Messina Denaro, pour dire aux magistrats que l’Etat sera toujours à leurs côtés dans la lutte contre le crime organisé. Depuis l’assassinat des juges Falcone et Borsellino, nous avons un devoir envers les générations futures. S’il y a une erreur que je ne pourrais pas me pardonner, ce serait d’arriver au terme de cette expérience et de me rendre compte que je n’ai pas donné tout ce que je pouvais pour offrir aux Italiens une Nation meilleure. Faire ce qui est juste pour ton peuple et la Nation est l’unique boussole à suivre. [Depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement] le principe de réalité a désintégré d’un seul coup les artifices idéologiques construits par la gauche et par une certaine presse mainstream et fait comprendre que nous étions des personnes sérieuses et à l’action concrète. L’Italie a changé de posture au niveau international et est en train de redécouvrir son poids et son rôle central. Le monde a envie d’Italie et nous sommes prêts à répondre à cette demande. Sur le plan politique, nous avons introduit une rupture par rapport au gouvernement Draghi, les mesures prises jusqu’à présent le démontrent, notamment sur la révision du revenu de citoyenneté, ou les avancées décisives en matière d’indépendance énergétique et le déblocage de la production nationale de gaz. Ce gouvernement porte la plus grande attention à la question de la dette publique. Une Nation avec une dette aussi élevée que la nôtre ne doit pas perdre de vue la soutenabilité des finances publiques. Pour le moment, la situation est sous contrôle, et ce malgré les taux en hausse fixés par la BCE. Avec le ministre Giancarlo Giorgetti, nous voulons agir au plus tôt et mettre à l’abri notre dette en vue de possibles chocs financiers. Nous voulons réduire notre dépendance vis-à-vis des créanciers étrangers en augmentant le nombre d’Italiens et de résidents en Italie détenant une part de notre dette. Mais l’unique voie possible est celle de la croissance économique, pas de l’austérité aveugle observée ces dernières années. Soutenir l’Ukraine est la seule façon d’assurer l’équilibre des forces engagées, condition indispensable pour contraindre la Russie à négocier pour la paix. La lutte contre l’évasion fiscale doit devenir une priorité au niveau international. Il faut davantage d’accord que de coopération extra-UE et travailler pour rendre les instruments existants plus flexibles et plus efficaces. La question démographique est pour nous une autre priorité absolue, nous ferons tout notre possible pour inverser la tendance de ‘’l’hiver démographique’’. Un milliard et demi d’aides ont été alloués pour les familles et la natalité (renforcement du congé parental, réduction de la TVA sur les produits de la petite enfance, aides à l’achat immobilier pour les jeunes de moins de 36 ans…). Il faut soutenir l’emploi des femmes et investir dans tous les instruments utiles à conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Concernant la fraude fiscale, ce gouvernement s’emploie à révolutionner les rapports entre l’administration fiscale et le contribuable et à combattre l’évasion avant qu’elle ne se réalise. Pour les multinationales et les grandes entreprises en revanche il faut encourager la ‘’cooperative compliance’’. La loi que nous préparons comprendra également des mesures spécifiques pour les employés et les retraités. Concernant le crime organisé, nous avons empêché la suppression du régime pénitentiaire strict en cas de délit mafieux et nous avons lancé un plan d’embauche de 11 000 nouvelles unités des forces de l’ordre. Sur le plan économique, la priorité est de produire rapidement une réponse européenne afin de renforcer la compétitivité de nos entreprises. L’objectif n’est pas de créer un Inflation Reduction Act européen, il faut plutôt miser sur le dialogue transatlantique pour une meilleure coordination de nos politiques économiques. La réponse ne peut se limiter à un assouplissement de la réglementation sur les aides d’Etat qui pourrait avoir pour effet d’affaiblir encore plus la position européenne. La parité de conditions doit être assurée entre les Etats à travers un Fonds souverain européen. En attendant, la plus grande flexibilité doit être accordée aux Etats membre dans l’utilisation des fonds déjà à disposition. Dans le secteur automobile, je partage l’inquiétude des acteurs quant à la fin des moteurs à combustion d’ici 2035 qui mettrait en grave difficulté l’industrie européenne, notamment parce que les règles sont moins strictes à l’échelle mondiale. La transition doit être graduelle. Il y a un consensus en Italie sur la question et je la poserai lors des réunions européennes. Pour contrer la carence en main-d’œuvre qualifiée, il faut promouvoir les formations dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, ainsi que dans les secteurs d’excellence de la manufacture italienne. Le revenu de citoyenneté est une mesure qui n’a rempli aucun de ses objectifs : il n’a pas aboli la pauvreté ni créer d’emploi. Nous le remplacerons par des mesures concrètes de lutte contre la pauvreté et nous renforcerons les politiques actives pour l’emploi. Concernant la vague de nouvelles nominations à la tête d’entreprises publiques, je suis pour la méritocratie et la récompenses des compétences. Je ne fais pas de favoritisme et n’apprécie pas qui tente d’en bénéficier. 2023 doit être l’année des grandes réformes que l’Italie attend depuis des années mais que personne n’a eu le courage de mener : réforme fiscale, réforme de la bureaucratie, réforme de la justice. Sans oublier le vaste plan de réforme pour moderniser l’administration ainsi que le présidentialisme et l’autonomie. »

COULISSES, La Repubblica, E. Lauria « Meloni paie le prix des maux de ventre au sein de la majorité. Forza Italia embarrassé par l’atlantisme modéré de la cheffe du gouvernement » : « Quand G. Meloni s’envole pour Bruxelles pour le Conseil Européen, le dîner entre E. Macron, O. Scholz et V. Zelensky, commence à Paris. La présidente du Conseil n’a pas été invitée, ni avait été informée de cela par le président Macron lors de leur entretien téléphonique de lundi dernier. Au sein du gouvernement on minimise, on dit à voix basse que la réunion à Paris montre juste un désir de Macron de retrouver un rôle de premier plan car il est aux prises avec des problèmes internes, avec les protestations contre sa réforme des retraites. Toutefois, les partis d’opposition ne peuvent ne pas remarquer l’impolitesse diplomatique subie, et immédiatement insérée dans le cadre des rapports avec Paris qui demeurent avec des hauts et des bas. Par ailleurs, une visite à Paris reste toujours inexistante dans l’agenda de Meloni, ce qui représente une rupture de la tradition qui veut que le chef de gouvernement italien se rende à l’Elysée au tout début de son mandat. L’affaire demeure ainsi ouverte, même si le chef de la diplomatie A. Tajani (Forza Italia) a dit sur la chaine RaiTre que cela ne représentait pas ‘’une exclusion de l’Italie’’. Quant à la polémique sur le message vidéo de Zelensky, qui aurait dû être transmis au Festival de Sanremo, un des dirigeants de la coalition de droite, Maurizio Lupi, a déclaré ‘’il faudrait avoir plus de courage, les hésitations sur l’invitation de Zelensky n’aident pas l’Italie sur la scène internationale’’. Un représentant de Forza Italia n’hésite pas à définir l’Italie de Meloni d’‘’atlantiste mais avec le frein à main tiré’’ ».

COULISSES, La Stampa, I. Lombardo « Meloni exclue du dîner à l’Elysée. Une « énième indélicatesse » de Macron » : « C’est Macron qui décide qui inviter au dîner en honneur du président ukrainien V. Zelensky, et parmi les invités, Meloni n’y figurait pas. Au Palais Chigi on ne tente même pas de cacher la stupeur et l’amertume, et on laisse filtrer le commentaire du secrétaire d’Etat à la présidence du Conseil, G. Fazzolari. Selon ce dernier, le président français aurait voulu « prendre le premier rôle » pour faire oublier ses problèmes internes. C’est donc ce que laisse filtrer l’entourage de Meloni. Pourtant, selon des sources diplomatiques, le choix du président français serait le fruit de plusieurs mois de « froideur » entre les deux dirigeants. Les plaies sont encore ouvertes et de l’autre côté des Alpes on fait savoir que la présidente du Conseil n’est pas en train de faire de grands efforts pour favoriser un rapprochement. Pour commencer, elle n’a pas encore répondu à l’invitation de l’Elysée ni indiqué une date pour sa visite à Paris. Entretemps, l’entente franco-allemande donne preuve de sa solidité à l’occasion du voyage de ses ministres de l’Economie aux Etats-Unis. Encore une fois, la grande absente était l’Italie. Meloni a aussi frappé à la porte de Pedro Sanchez, mais pour l’Espagnol l’idée d’un fonds européens basé sur l’endettement commun est un projet prématuré. Au Palais Chigi on a dû mal à cacher un sens d’isolement du gouvernement italien en Europe. Ceux qui ont l’habitude de fréquenter la diplomatie, dans les palais du gouvernement, ont dressé une liste d’impolitesses à l’égard des Ukrainiens, à commencer par le report du décret pour l’envoi d’armes et l’imbroglio du message vidéo du Président Zelensky à Sanremo. Selon des sources diplomatiques, les indécisions sur le départ de la Présidente du Conseil à Kiev ont été trop nombreuses. Reporter la date, initialement prévue pour janvier, n’a pas aidé. »

ARTICLE, Il Foglio, S. Canettieri « Meloni à bout de souffle » : « Hier soir, au Palais Chigi, on minimisait ou bien on voulait dissimuler en assurant qu’il n’y avait ‘’aucune irritation’’ pour la réunion à l’Elysée entre Macron, Scholz et Zelensky à laquelle Meloni n’a pas été invitée. Et on ne fait pas un drame si les ministres français et allemands se sont rendus seuls à Washington pour mitiger les effets de la loi IRA en vigueur aux Etats-Unis. Même à cette occasion, l’Italie, le deuxième pays manufacturier européen, n’était pas incluse. Dans ce contexte, qui ne la voit pas particulièrement importante, la présidente du Conseil est arrivée hier soir à Bruxelles en vue d’un Conseil Européen dont les augures ne sont pas bien propices pour le « gouvernement de la nation ». Il est facile d’imaginer que Meloni misera tout sur la puissance d’une photo avec Zelensky pour repousser les fantasmes d’une Europe qui continue à ne pas la voir comme un acteur de premier plan. Si la visite à Berlin n’a pas donné de grands fruits sur les aides d’Etat, il n’est pas dit que le Conseil Européen sera plus généreux avec l’Italie sur le dossier des migrants. Mais l’Italie pourrait marquer un point sur la défense des frontières externes, même si les doutes allemands et français demeurent sur les aspects concernant les sanctions à l’export des pays africains qui ne voudront pas collaborer sur le contrôle des départs, et sur l’attitude montrée par Rome à l’égard des ONG, contestée par l’Allemagne et par le Conseil d’Europe. Autant alors se lier à Zelensky, malgré l’imbroglio de Sanremo et l’invitation manquée à l’Elysée. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, A. Bonanni « Si le gouvernement rate le train » : « Il y a juste huit mois – mais cela semble une éternité – Draghi, Macron et Scholz arrivaient dans la gare de Kiev pour témoigner de la solidarité européenne à l’Ukraine. Ce train, G. Meloni l’a raté et il n’y en aura pas d’autres. Elle, qui avait promis de se rendre à Kiev avant l’anniversaire de l’invasion russe, le rencontrera pendant quelques minutes dans une petite salle. Cela ressemble à un scénario écrit exprès pour souligner la solitude du nouveau gouvernement italien dans les palais du pouvoir à Bruxelles. La question ne concerne pas uniquement la crise ukrainienne. Meloni n’a pas été exclue de la réunion avec Zelensky en raison du grand nombre d’amis de Poutine qui sont pourtant présents dans son gouvernement. Macron et Scholz ne l’ont pas exclue pour des raisons politiques spécifiques mais parce que cette Italie n’est plus solidement ancrée au projet européen, elle n’est plus fonctionnelle à sa réalisation. Au contraire, en quelques mois, elle est redevenue un fardeau, comme du temps de Berlusconi. Macron et Scholz avaient besoin de Draghi, mais se passeraient bien volontiers de Meloni et de son gouvernement. Il y a huit mois, à Kiev, nous étions dans le premier wagon. Aujourd’hui, nous trainons derrière le train européen en négociant quelques concessions afin de ne pas être laissés à terre. »

PREMIER PLAN, Sole 24 Ore, de L. Serafini, « ‘’Pouvoir utiliser les fonds européens nous garantira des ressources immédiates’’ explique Fitto (Frères d'Italie) » : « Afin de compenser sa moindre capacité à mobiliser des fonds propres pour soutenir la compétitivité de ses entreprises dans la transition écologique, l’Italie entend miser sur les ressources européennes déjà existantes mais en redéfinissant leur usage. Il s’agit notamment du Plan de Relance, du mécanisme RepowerEU et des fonds pour la cohésion. Cette stratégie sera défendue aujourd’hui par les représentants de l’Italie à Bruxelles. Le gouvernement italien entend donc non seulement redéfinir la destination de ces fonds mais les utiliser pour soutenir les entreprises et les secteurs nationaux, notamment à travers des avantages fiscaux, en réponse au plan massif américain d’aide à son industrie. Le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, a expliqué cette position en soulignant que la flexibilité permet l’emploi de ressources immédiatement disponibles alors que la mise en place d’un nouveau fonds souverain est plus complexe. La ligne du gouvernement italien a été affinée notamment à travers une série de rencontres bilatérales, dont celles avec la Suède et l’Allemagne. La proposition sera examinée aujourd’hui. Si la France et l’Allemagne auront la possibilité de s’appuyer sur leurs propres capacités budgétaires pour répondre au plan américain, l’Italie doit pouvoir puiser dans les fonds européens déjà attribués, sans ‘’générer une dette supplémentaire’’. Une approche qui semble plutôt pragmatique : mieux vaut contourner l’obstacle et en tirer profit au maximum plutôt que de se heurter à l’alliance retrouvée entre l’Allemagne et la France pour dicter la ligne européenne. L’Italie reste contraire à l’assouplissement des règles sur les aides publiques mais se prépare donc à plaider pour l’assouplissement de l’usage des fonds déjà alloués le cas échéant. Le ministre Fitto souligne également la forte pression de la Commission européenne pour la mise en place du fonds souverain d’ici l’été. La proposition initiale renvoyait à la Banque européenne d’investissement et non pas au budget européen et ‘’l’Italie la soutiendra’’ affirme le ministre qui insiste toutefois sur l’importance du dialogue entre l’UE et les Etats-Unis. »

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Raffaele Fitto

ARTICLE, Corriere, F. Fubini, Le Ministre Giorgetti (Ligue) : « Si les contraintes sur les aides d’État disparaissent, il faut libérer ces dépenses des règles sur les comptes publics » : « Le ministre de l’économie Giancarlo Giorgetti n’a pas apprécié que ses collègues français et allemand soient allés discuter de politique industrielle à Washington, presque comme si c’était à eux de représenter l’Europe. "C’est une initiative de deux pays, pas une initiative européenne. Nous n’avons pas été informés, et la chose ne nous offense pas : elle nous surprend. Si c’était l’Italie qui l’avait fait, ce gouvernement aurait été accusé d’être souverainiste et anti-européen." Le ministre est surtout opposé à l’idée que Paris et Berlin obtiennent un assouplissement des contraintes sur les aides d’État sans mesures de rééquilibrage. Il a une proposition : lier la libéralisation des subsides à des règles moins rigides aussi dans le calcul des finances publiques. "Si le relâchement des contraintes sur les aides d’État se poursuit, mais qu’à la fin de l’année les règles du Pacte de stabilité rentrent en vigueur, […] alors je ne pourrais pas fournir d’aides, même en utilisant les fonds du PNRR, parce que je devrais tout de même respecter les règles budgétaires". Donc "ce serait une avancée énorme si dans le Pacte de stabilité ces dépenses d’investissement avaient un traitement différent des dépenses courantes, qui concernent le personnel ou les retraites". Et "nous en avons assez d’accepter qu’il y ait des pays de série A et des pays de série C". Toutefois, le gouvernement de Giorgia Meloni reste attentif à ne pas donner l’impression d’être une nouvelle version du gouvernement M5S-Ligue, qui s’était opposé aux marchés et ensuite à Bruxelles en 2018. "L’Italie ne se soustrait pas à la responsabilité d’avoir des finances publiques responsables et prudentes. Nous sommes conscients que nous avons une dette publique élevée, nous sommes convaincus que nous pouvons la gérer, et nous avons le devoir de ne pas créer de problèmes pour les autres. Je crois que le dernier budget l’a démontré." Giorgetti évoque aussi le PNRR. "Durant la première année nous avons été confrontés aux conséquences de la guerre en Ukraine, et donc peut-être qu’il fait sens de revoir l’échéance, 2026, d’au moins un an". Et il y a surtout le problème de la qualité de certains projets, et des appels d’offre non alloués, comme ceux sur les stations de ravitaillement en hydrogène. Le ministre évoque aussi le projet de faire de l’Italie le hub énergétique de l’Europe, "grâce au soleil et au vent de la Méditerranée, et grâce à l’Afrique". Pour l’instant l’Italie ne demandera pas d’autres prêts, en raison des cent milliards encore disponibles à Bruxelles. Pas avant d’avoir la certitude de pouvoir bien dépenser les fonds déjà disponibles, et (éventuellement) de pouvoir dépenser de manière productive les nouveaux. »

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ENTRETIEN Corriere, de Mateusz Morawiecki, Premier ministre polonais « Pour la Pologne comme pour l’Europe vaincre Poutine est une raison d’Etat » : « Si tous les pays avaient réagi avec la même rapidité et détermination que la Pologne, aujourd’hui nous serions bien plus proches d’une victoire de l’Ukraine. L’Allemagne a enfin donné son feu vert à la fourniture des Léopard 2 à l’Ukraine. Mieux vaut tard que jamais. J’apprécie l’aide de l’Allemagne, mais Berlin déclare plus qu’elle ne livre. Et même si l’Allemagne fournissait à l’Ukraine tout ce qu’elle annonce, ce ne serait qu’une goutte dans l’océan. Retarder l’envoi des armes va contre les intérêts de l’Europe et rend le Kremlin plus sûr de soi. Mais pas au point d’attaquer l’OTAN. La Russie sait très bien qu’elle n’aurait aucune chance. Croyez-vous qu’il faudra fournir à Kiev des chasseurs F-16 ? Le chancelier Scholz et le président Biden s’y sont dits opposés. La décision relève de l’OTAN. Pour le moment il n’y a pas d’accord sur ce sujet. Mais comme l’a dit le président de la conférence pour la Sécurité, Wolfgang Ischinger, nous ne devrions rien exclure, autrement nous renforçons Moscou. Vaincre la Russie est une raison d’État aussi bien polonaise qu’européenne. Pourquoi êtes-vous opposés à l’idée de négociations avec le Kremlin ? Tôt ou tard, c’est avec l’ennemi qu’il faut négocier pour mettre fin à la guerre. On ne négocie pas avec les terroristes. Et aujourd’hui la Russie est devenue un État terroriste. Vous avez dit que votre gouvernement et celui dirigé par Giorgia Meloni partageaient la même position en Europe : tous deux contre les diktats de la bureaucratie européenne et en faveur d’une Europe des patries. Et pourtant, les premières décisions du gouvernement Meloni semblent plutôt suivre la ligne italienne traditionnelle de l’intégration et de la solidarité. Vous y attendiez-vous ? Ni moi, ni la président du Conseil Meloni ne sommes anti-européens. L’Europe a entrepris un parcours de séparation de ses propres traditions, qui ne l’emmène nulle part. Le Brexit doit nous faire réfléchir. L’UE n’est pas la propriété des bureaucrates de Bruxelles. L’UE appartient aux nations qui la composent. Et nous devons faire tout ce que nous pouvons pour que les citoyens aient davantage de poids dans la décision. C’est seulement ainsi que nous la protégerons de la désintégration. »

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Mateusz Morawiecki

(Traduction : ambassade de France à Rome)

08/02/2023

Les personnalités présentes au congrès de Chega.

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Portugal, France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique (Flandre), Slovaquie, Roumanie, Hongrie, Espagne. Lors de la clôture du congrès de Chega au Portugal, le 29 janvier 2023, les dirigeants de plusieurs partis issus de pays d’Europe étaient présents : Jordan Bardella du Rassemblement national (France), Tino Chrupalla de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), Geert Wilders du PVV (Pays-Bas), Tom Van Grieken du Vlaams Belang (belgique-Flandre), Ludovit Goga de Sme Rodina (Nous sommes une famille) (Slovaquie), Cláudiu Tarziu de l'Alliance pour l'Union des Roumains (AUR) (Roumanie) et Adam Samu Balázs du Fidesz (Hongrie), ainsi qu’un représentant de VOX Rocío Monasterio (Espagne).

(Source : Álvaro Peñas)

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/01/28/and...)

Airbnb rétablit le compte des parents de Lauren Southern.

Monde. Airbnb a rétabli le compte des parents de Lauren Southern en prétendant qu'il s'agit d'une erreur.

(http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2023/02/08/les...)

"Les politiciens écoutent seulement lorsqu'ils ont peur de perdre leur siège !"

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Royaume-Uni.

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"Les politiciens écoutent seulement lorsqu'ils ont peur de perdre leur siège ! Afin d'attirer leur attention ... UKIP."

51 % des Allemands pensent que trop de réfugiés arrivent en Allemagne.

Allemagne. Un sondage INSA montre que 51 % des Allemands estiment que l'Allemagne accueille plutôt trop de réfugiés, 33 % trouvent le nombre mesuré et 11 % en veulent encore plus.

(https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2023/umfrage...)

Les parents de l’activiste conservatrice canadienne Lauren Southern bannis par Airbnb.

Monde. Les parents de l’activiste conservatrice canadienne Lauren Southern se voient bannis par la plateforme de location en ligne Airbnb, à cause de l’activisme de leur fille : « Nous vous avons retiré de la plateforme car votre compte est fortement associé à quelqu'un qui n'est pas autorisé à utiliser Airbnb. Cela signifie que vous ne pourrez plus effectuer de réservations à l'avenir. »

Lauren Southern affirme : « Ils n'ont jamais fait de réservation pour moi et ne me représentent pas. Ils ne s'expriment pas non plus politiquement en public. »

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Lauren Southern